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Vocabulaire
Résolu : décidé.
Désemparée : perdue, ne sachant plus que faire.
Mesquin : petit, bas (abstraitement).
Affligée : très attristée.
Orgueil : opinion très avantageuse, le plus souvent exagérée, qu’une personne a de soi-même.
Arrogance : d’une insolence méprisante.
Robuste : solide.
Heaume : casque de chevalier.
Désarçonnés : tombés de cheval (arçon : armature de la selle).
Introduction
Perceval est un des chevaliers de la Table ronde, d’après la légende arthurienne. Ecrite par Chrétien de Troyes
vers la fin du XIIe siècle, sa quête est celle du Saint-Graal, sorte de coupe qui aurait recueilli le sang du Christ.
Lecture.
Problématique : en quoi Perceval reflète-t-il bien l’idéal chevaleresque des romans de cette époque ?
Annonce du plan.
a) L’amour courtois
Au XIIe siècle se développe l’amour courtois. C’est un amour entre nobles selon les règles de la chevalerie. Les
femmes sont vénérées pour leur beauté et leur amour et les hommes sont honorés pour leur bravoure.
Perceval entend ainsi gagner le cœur d’une jeune fille no mmée Blanchefleur grâce à un « co mbat singulier ». Il
veut prouver son courage seul et délivrer ainsi le château de Beaurepaire qui est assiégé par les troupes de
Clamadeu.
Son combat a pour objectif de démontrer toutes ses qualités de chevalier ; il est prêt à mourir pour cela.
La jeune fille est dite « désemparée », « affligée », ce qui vient renforcer le caractère dramat ique de la décision
de Perceval.
a) Un courage indéniable
Malgré les mises en garde et les pleurs de tout le monde, Perceval compte affronter le danger.
On évoque l’adversaire comme « un homme que nul n’avait vaincu jusque-là » : cela dramatise également la
scène et met en valeur la bravoure de Perceval.
Le connecteur d’opposition « mais » (l. 8) indique qu’il n’éprouve pas de peur.
b) Le défi verbal
Les deu x opposants s’affrontent d’abord verbalement. Ils posent chacun une question à l’adversaire pour lui faire
comprendre qu’il n’est pas à sa place.
Clamadeu est « plein d ’orgueil et d’arrogance ». Il utilise un subjonctif d’ordre : « Qu ’on vide le château
aujourd’hui même et que la demoiselle me soit livrée ! » Le fait qu’il soit sûr de lui ajoute au courage de
Perceval qui rétorque avec l’exclamative : « Maudit sois-tu ! Tu vas changer de discours ! »
La tension est à son paroxysme (à son plus haut degré). Cela préfigure la violence du combat qui s ’engage.
Conclusion
Récapituler les grands axes.
Ce texte est bien dans la lignée des romans de chevalerie de cette époque. Les valeurs et les qualités idéalisées
des chevaliers sont ici b ien représentées. On pourra se demander néanmo ins si tout cela reflétait réellement ce
qu’était alors la chevalerie réelle hors du roman.