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CALC U L 2 e édit ion enr ichie

différentiel
JOSÉE HAMEL LUC AMYOTTE

Inclut l’accès
à 32 animations GeoGebra
et à MonLab xL.
ANIMATIONS GEOGEBRA

C H A P I T R E 1
1 Introduction au calcul différentiel (p. 6)
2 Approche intuitive de la limite (p. 6 et 8)
3 Approximations d’une aire sous une courbe (p. 9)
4 Estimation d’une limite finie ou infinie (p. 10, 11, 13 et 16)
5 Estimation d’une limite finie (p. 15)
6 Estimation d’une limite à l’infini (p. 18)
7 Continuité d’une fonction définie par parties (p. 49, 54 et 55)

C H A P I T R E 2
8 De la droite sécante à la droite tangente (p. 80)
9 Droites tangente et normale (p. 83)
10 Fonction de Weierstrass (p. 92)
11 Cas de non-dérivabilité (p. 93)
12 Interprétation géométrique du signe de la dérivée (p. 108)
13 Dérivation en chaîne (p. 126)

C H A P I T R E 3
14 Approche intuitive des formules de dérivation (p. 150)
15 Estimation de la limite de (eh – 1)/h lorsque h → 0 et représentation graphique (p. 165)
16 Théorème du sandwich (p. 187)
17 Illustration de la démonstration du théorème 3.8 (p. 188)

C H A P I T R E 4
18 Taux liés : échelle appuyée contre un mur (p. 225)
19 Taux liés : remplissage d’un récipient conique (p. 227)
20 Différentielle et droite tangente (p. 232)
21 Calcul d’incertitude : l’aire d’un carré (p. 239)

C H A P I T R E 5
22 Test de la dérivée première (p. 267, 268 et 269)
23 Signe de la dérivée seconde et concavité (p. 274 et 336)
24 Extremums absolus d’une fonction selon son domaine (p. 278)
25 Optimisation : volume d’une boîte (p. 292)
26 Optimisation : alimentation en électricité d’une île (p. 295)

C H A P I T R E 6
27 Concavité et points d’inflexion (p. 339)

A N N E X E

28 Représentations d’un intervalle (p. 367)


29 Équation quadratique (p. 385)
30 Définition d’une fonction (p. 388)
31 Effets des paramètres dans une fonction (p. 393, 395, 398, 399, 401 et 407)
32 Réciproque d’une fonction (p. 402)
CONTEXTES ET APPLICATIONS
C H A P I T R E 1 Ingestion de nourriture : p. 141, no 37.
Test de collision : p. 143, no 46.
Vitesse d’un objet : p. 6, exemple 1.2 ; p. 35, exemple 1.30 ; p. 60, no 17 ;
p. 61, no 22 ; p. 61, no 23 ; p. 67, no 10. Réaction à un médicament : p. 144, no 48.
Croissance d’une population : p. 8, exemple 1.3 ; p. 40, exemple 1.35. Effet du levain : p. 144, no 49.
Tarification d’électricité : p. 9, exemple 1.5 ; p. 16, no 5 ; p. 47, exemple 1.42. Investissement : p. 146, no 64.
Coût de stationnement : p. 10, exemple 1.6 ; p. 47, exemple 1.43. Fonction de demande : p. 149, no 10.
Administration d’un médicament : p. 49, no 2 ; p. 63, no 29.
Vente d’un produit de consommation : p. 59, no 10 ; p. 67, no 8.
Fonction de demande : p. 59, no 12.
C H A P I T R E 3
Dépollution d’un lac : p. 59, no 13. Désintégration d’une substance radioactive : p. 155, exemple 3.1 ;
Loi de Coulomb : p. 60, no 14. p. 159, no 2 ; p. 164, no 2 ; p. 165, exemple 3.15.
Publicité : p. 60, no 15. Investissement : p. 156, exemple 3.2 ; p. 159, exemple 3.7 ;
p. 161, exemple 3.9 ; p. 209, no 2.
Théorie de la relativité : p. 60, no 16.
Croissance d’une population : p. 156, question éclair 3.1 ; p. 158,
Concentration saline : p. 62, no 26. exemple 3.6 ; p. 162, no 2 ; p. 166, exemple 3.16 ; p. 209, no 4.
Coût de production d’un bien : p. 62, no 27 ; p. 65, no 43.
Amplification d’un signal : p. 161, exemple 3.8 ; p. 170, exemple 3.19.
Résistance électrique : p. 63, no 28.
Culture bactérienne : p. 167, exemple 3.17 ; p. 210, no 18.
Concentration d’un contaminant : p. 63, no 30.
Loi de refroidissement de Newton : p. 168, no 3 ; p. 209, no 3.
Investissement : p. 64, no 36.
Portée d’un projectile : p. 179, exemple 3.27 ; p. 215, no 64.
Coût de transport : p. 64, no 37.
Masse suspendue à un ressort : p. 195, exemple 3.46 ; p. 215, nos 62 et 63 ;
Force atomique : p. 64, no 38. p. 216, no 69.
Salaire brut d’un travailleur : p. 65, no 42. Mouvement d’un pendule : p. 197, no 3.
Fonction d’apprentissage : p. 67, no 9. Angle d’éclairage : p. 204, exemple 3.53.
Charge d’un condensateur : p. 209, no 5.
C H A P I T R E 2 Administration d’un médicament : p. 209, no 6.
Sédimentation : p. 209, no 7.
Variation de la position d’un objet : p. 74, exemple 2.1.
Variation de la taille d’une population : p. 75, exemple 2.2. Relation de travail : p. 209, no 8.
Vitesse moyenne d’un objet : p. 78, exemple 2.4. Croissance d’un être vivant : p. 210, nos 19 et 21.
Taux de croissance moyen d’une population : p. 78, exemple 2.5. Propagation d’un virus : p. 210, no 20.
Ventes d’un bien : p. 79, no 1 ; p. 86, no 1. Psychologie de l’apprentissage : p. 211, nos 22 et 28.
Concentration d’une solution : p. 79, no 2 ; p. 86, no 2 ; p. 107, no 5. Prédation animale : p. 211, nos 23 et 24 ; p. 216, no 68.
Vitesse instantanée : p. 84, exemple 2.9 ; p. 116, exemple 2.40 ; p. 118, Absorption d’une substance nocive : p. 211, no 25.
no 2 ; p. 143, nos 45 et 47. Injection d’un traceur radioactif : p. 211, no 26.
Croissance d’une population : p. 85, exemple 2.10 ; p. 102, exemple 2.30 ; Loi de Beer-Lambert : p. 211, no 27.
p. 121, exemple 2.44 ; p. 144, no 52. Fonction logistique : p. 212, no 29.
Coût marginal : p. 87, exemple 2.11 ; p. 89, exemple 2.12 ; p. 107, no 3.
Élasticité de la demande : p. 212, no 33.
Période d’un pendule : p. 89, exemple 2.13 ; p. 107, no 4.
Modélisation mathématique de la mémoire : p. 213, nos 38 et 39 ;
Profit marginal : p. 90, no 2. p. 219, no 7.
Hauteur maximale d’un projectile : p. 111, exemple 2.38. Loi de Weber-Feschner : p. 213, no 40.
Profit maximal : p. 113, no 2. Météorologie : p. 216, no 67.
Accélération : p. 121, exemple 2.43 ; p. 122, no 2 ; p. 144, no 51. Déplacement d’une masse : p. 216, no 70.
Coût de production d’un bien : p. 122, no 3. Angle d’observation : p. 217, nos 75 et 76.
Culture bactérienne : p. 75, question éclair 2.1 ; p. 78, question éclair 4.3 ; Capacité pulmonaire : p. 219, no 6.
p. 125, no 2 ; p. 144, no 50.
Modélisation de croissance de Gompertz : p. 219, no 8.
Propagation d’une onde : p. 128, exemple 2.50.
Propagation d’un virus : p. 138, no 3.
Fuite d’un fluide : p. 138, no 9. C H A P I T R E 4
Croissance d’un être vivant : p. 139, no 10 ; p. 145, no 59.
Remplissage d’un récipient : p. 224, exemple 4.1 ; p. 227, question
Tracé d’une route : p. 141, no 27.
éclair 4.2 ; p. 230, no 5 ; p. 245, no 29 ; p. 246, no 37 ; p. 248, no 53 ;
Déplacement d’un objet : p. 141, no 29 ; p. 142, nos 36 et 39 ; p. 147, no 74 ; p. 252, nos 1f et 5.
p. 149, no 11.
Jeu d’ombre : p. 228, exemple 4.4 ; p. 244, no 21 ; p. 245, nos 28 et 30.
Exposition à un contaminant : p. 141, no 30.
Vitesse d’éloignement ou de rapprochement : p. 229, no 3 ; p. 230, no 6 ;
Réaction à un stimulus lumineux : p. 141, no 31. p. 243, nos 9 et 18 ; p. 244, nos 22, 24 et 26 ; p. 245, no 27 ; p. 246,
Élasticité de la demande : p. 141, no 32 ; p. 147, no 75. nos 31, 32 et 38 ; p. 247, nos 42, 47 à 49 ; p. 252, no 7 ; p. 253, no 8.
Vitesse angulaire : p. 229, no 3 ; p. 243, no 9 ; p. 244, nos 24 et 26 ; Construction d’un enclos : p. 300, no 1 ; p. 308, no 9.
p. 246, nos 31 et 34 ; p. 247, nos 46, 47 et 49 ; p. 251, no 1c. Optimisation d’une distance : p. 302, exemple 5.27 ; p. 309, no 22 ;
Gaine isolante : p. 235, exemple 4.10. p. 310, no 31 ; p. 313, no 58.
Croissance d’un être vivant : p. 235, exemple 4.11 ; p. 242, no 3 ; Surface d’impression : p. 309, no 15.
p. 244, no 20. Fonction de demande : p. 309, no 16.
Coût de production d’un bien : p. 236, exemple 4.12. Psychologie de l’apprentissage : p. 309, no 23.
Croissance d’une tumeur : p. 237, no 1 ; p. 242, no 1.
Récolte : p. 309, nos 24 et 25.
Déplacement d’un objet sur un plan incliné : p. 237, no 2 ; p. 244, no 25.
Profit : p. 310, no 29.
Fonction de demande : p. 238, no 2 ; p. 249, no 56 ; p. 250, no 71 ; p. 251,
Suspension d’un lustre : p. 310, no 30.
no 1d.
Portée d’un projectile : p. 310, no 32.
Processus de fabrication : p. 240, no 1.
Modélisation de la toux : p. 310, no 33.
Effet thermique : p. 235, question éclair 4.5 ; p. 242, no 6 ; p. 249, no 59 ;
p. 251, no 1b ; p. 252, no 1e. Analyse marginale : p. 311, no 39.
Propagation d’une onde : p. 242, no 2. Intensité de la chaleur : p. 311, no 43.
Profit : p. 242, no 4 ; p. 249, no 57. Administration d’un médicament : p. 311, nos 44 et 45.
Fuite d’un fluide : p. 243, no 10 ; p. 248, no 52. Logistique du transport : p. 312, no 46.
Résistance électrique : p. 243, no 11 ; p. 249, no 61. Autocatalyse : p. 313, no 52.
Pression d’un gaz : p. 243, no 12 ; p. 246, no 35 ; p. 247, no 40. Circulation sanguine : p. 313, no 53.
Loi de Poiseuille : p. 243, no 15 ; p. 253, no 10. Exploitation forestière : p. 313, no 54.
Indice de masse corporelle : p. 243, no 17. Réservoir hémisphérique : p. 313, no 55.
Revenu de vente : p. 244, no 19 ; p. 249, no 58. Oscillation d’une masse : p. 313, no 57.
Le Lièvre et la Tortue : p. 244, no 23. Croissance d’une population : p. 313, no 59.
Accidents routiers : p. 247, no 41. Diffusion d’une innovation technologique : p. 313, no 60.
Énergie cinétique : p. 247, no 43. Intensité lumineuse : p. 314, no 61.
Système bielle-manivelle : p. 248, no 50. Impulsion électrique : p. 314, no 62.
Variation de concentration : p. 248, no 51. Dépense énergétique : p. 314, no 63.
Recouvrement métallique : p. 249, no 60 ; p. 250, no 67. Élasticité de la demande : p. 314, no 64.
Contraction musculaire : p. 249, no 62. Coût de production d’un bien : p. 314, no 65.
Psychologie de l’apprentissage : p. 250, no 65. Principe de Fermat : p. 315, nos 66 et 67.
Relation de travail : p. 250, no 68. Angle apical : p. 315, no 68.
Portée d’un projectile : p. 250, no 69. Déplacement d’une masse : p. 315, no 3.
Surface corporelle : p. 250, no 76. Loi d’Ohm : p. 315, no 4.
Administration d’un médicament : p. 251, no 77 ; p. 253, no 9. Tracé d’une route : p. 315, no 9.
Pollution : p. 252, no 1g.
Relativité restreinte : p. 252, no 2.
Intensité lumineuse : p. 252, no 4.
C H A P I T R E 6
Trajectoire d’un avion au décollage : p. 361, no 10.
Effet analgésique : p. 361, no 11.
C H A P I T R E 5
Niveau d’oxygène : p. 361, no 12.
Fabrication d’une boîte : p. 292, exemple 5.21 ; p. 300, exemple 5.26 ;
p. 305, no 1 ; p. 308, no 8 ; p. 316, no 8. Taille d’un rongeur : p. 361, no 13.

Revenu de vente : p. 294, exemple 5.22 ; p. 315, no 1c. Équation de Morse : p. 361, no 14.

Alimentation en électricité : p. 295, exemple 5.23. Distribution de Maxwell-Boltzmann : p. 362, no 15.

Angle d’observation : p. 298, exemple 5.25 ; p. 303, exemple 5.28 ; Fonction logistique : p. 362, no 16.
p. 305, no 2. Équation de Lennard-Jones : p. 362, no 17.
CALC U L 2 e édit ion enr ichie

différentiel
JOSÉE HAMEL LUC AMYOTTE

Animations GeoGebra :
Jo-Annie Bédard et Olivier Turcotte
Développement de produits
Philippe Dubé Une fractale décrit des objets dont les formes dé-
coupées produisent à des échelles de plus en plus
Supervision éditoriale petites des motifs similaires. Le chou romanesco
Sylvie Chapleau rappelle une fractale et évoque plusieurs éléments
Révision linguistique clés associés au calcul différentiel : le processus de
Carole Côté limite, l’infiniment petit, l’infini et le mouvement.
Correction des épreuves
Marie-Claude Rochon (Scribe Atout)
Recherche iconographique
Aude Maggiori
Direction artistique
Hélène Cousineau
Supervision de la production
Muriel Normand À Yvan, Mariska et Marc-Antoine,
Conception graphique de l’intérieur qui m’apportent le meilleur de la vie…
Martin Tremblay
Josée Hamel
Conception et réalisation de la couverture
Frédérique Bouvier
Édition électronique À Carole, qui va toujours au bout de ses rêves.
Info GL
Luc Amyotte

© ÉDITIONS DU RENOUVEAU PÉDAGOGIQUE INC. (ERPI), 2018


Membre du groupe Pearson Education depuis 1989

1611, boul. Crémazie Est, 10e étage


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Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018


Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2018

Imprimé au Canada 123456789 SO 21 20 19 18


ISBN 978-2-7613-9065-1 20825 ABCD SM9
Avant-propos
J’aime à penser que la mathématique est un instrument de musique
sur lequel on peut interpréter une quantité infinie de belles mélodies.
Plusieurs générations de mathématiciens ont utilisé des tonalités riches
qui nous offrent un nombre illimité de combinaisons harmonieuses.
Donald E. Knuth

La mathématique est la musique de l’esprit humain.


La musique est la mathématique de l’âme.
Anonyme

Tout comme une symphonie, l’analyse mathématique est une œuvre complexe, com­
portant plusieurs mouvements, le premier étant le calcul différentiel, et le second,
le calcul intégral. Malheureusement, les étudiants n’en apprécient pas toujours
toutes les subtilités mélodiques et perçoivent souvent le calcul comme une suite de
recettes à suivre.
Devant un tel constat, nous avons décidé d’écrire cet ouvrage de calcul différen­
tiel dans le but avoué d’en rendre l’apprentissage plus stimulant par un habile dosage
de formalisme et d’intuition, de façon à faciliter la compréhension des concepts
tout en répondant aux exigences de la rigueur mathématique.
Nous avons évidemment abordé tous les sujets habituels d’un cours de calcul
différentiel (limite, continuité, dérivation, taux liés, approximation linéaire, différen­
tielle, optimisation, tracé de courbe, etc.), mais en les inscrivant dans des contextes,
en mettant l’accent sur le sens à donner aux calculs effectués et en insistant sur les
stratégies de résolution de problèmes.
Ainsi, dès le premier chapitre où nous traitons des concepts de limite et de
continuité, nous avons donné des exemples variés illustrant la pertinence de l’étude
de ces concepts. Nous avons également précisé la signification à donner au com­
portement asymptotique de fonctions dans des contextes appliqués. De même, dans
le chapitre 2 portant sur la dérivée des fonctions algébriques, nous avons insisté sur
le signe de la dérivée, celui­ci étant crucial dans l’interprétation des résultats, que
ce soit dans l’étude des taux liés, dans les problèmes d’optimisation ou dans les
tracés de courbes. Nous avons consacré le chapitre 3 à la dérivation des fonctions
transcendantes. Cette séparation des fonctions algébriques et transcendantes per­
met aux professeurs qui le désirent de voir les applications de la dérivation des
fonctions algébriques avant de voir les fonctions transcendantes. Un document
pour cette séquence d’utilisation différente du volume est d’ailleurs disponible
dans le matériel complémentaire offert aux enseignants. Le chapitre 4 est consacré
aux problèmes de taux liés, au concept de différentielle, à l’approximation linéaire
et aux calculs d’incertitudes. Il pourrait facilement être vu après le chapitre 5 ou après
le chapitre  6 selon la vision pédagogique de chacun. Le chapitre  5 porte sur la
recherche des extremums relatifs et absolus de fonctions et sur les problèmes d’op­
timisation dans différents contextes. Nous avons terminé le livre avec le chapitre 6
portant sur le tracé de courbes. Ce chapitre constitue une excellente synthèse
puisqu’on recourt aux notions de limites, de dérivée première et de dérivée seconde.
VIII AVANT-PROPOS

L’expérience nous a montré que la réussite dans un cours de calcul différen­


tiel dépend du nombre d’exercices que les étudiants effectuent. C’est pourquoi la
deuxième édition de Calcul différentiel comporte quatre catégories d’exercices
(questions éclair, exercices, exercices récapitulatifs et exercices de révision) rem­
plissant des fonctions différentes.
Comme leur nom l’indique, les questions éclair admettent généralement des
réponses brèves. Lorsqu’il les utilise en classe, le professeur peut vérifier rapidement
si un point particulier est bien compris ou encore si une étape de la résolution d’un
problème en comportant plusieurs est bien maîtrisée. Tout comme les questions
éclair, les exercices se trouvent dans le corps du texte, mais généralement à la fin
d’une section. Leur résolution demande plus de temps et plus de réflexion de la
part des étudiants que les questions éclair. Ils peuvent être utilisés en lieu et place
des exemples donnés dans le livre pour rendre la présentation en classe plus dyna­
mique. Les questions éclair et les exercices sont repris dans les cahiers d’exercices
à compléter qui font partie du matériel complémentaire.
Les exercices récapitulatifs se trouvent à la fin de chaque chapitre. Ils portent
sur les concepts vus dans une ou plusieurs sections ; des renvois dans le texte pré­
cisent le moment où les étudiants peuvent s’y attaquer. Les exercices de révision à
la fin de chaque chapitre sont l’occasion de faire la synthèse de l’ensemble des sujets
traités antérieurement. Ainsi, les exercices de révision du chapitre 6 ont pour objet
l’ensemble de la matière et permettent aux étudiants de se préparer à un examen final.
Comme dans la première édition, les réponses (certaines détaillées) à tous les
exercices récapitulatifs de fin de chapitre se trouvent à la fin du manuel. Par contre,
les solutions des exercices (dans le corps du texte), des questions éclair et des exer­
cices de révision ne sont donnés que dans le matériel complémentaire offert aux
professeurs utilisateurs, qui peuvent, s’ils le souhaitent, les rendre disponibles aux
étudiants ou encore utiliser ces exercices (tout comme les exercices supplémen­
taires et les questions d’examen) à des fins d’évaluation formative ou sommative.
À la suite des commentaires des utilisateurs, nous avons apporté les change­
ments suivants lors de la rédaction de la deuxième édition de Calcul différentiel :
■ Ajout d’exercices de routine sur les limites et les dérivées dans les cha­
pitres 1 à 3.
■ Meilleure organisation des exercices selon les différentes sections dans le
chapitre 4.
■ Meilleur calibrage du niveau de difficulté des exercices récapitulatifs à la fin
de chaque chapitre.
■ Ajout de questions éclair qui permettent une vérification plus rapide et plus
fréquente des concepts.
■ Ajout d’une annexe regroupant les notions de base de niveau secondaire et
des exercices permettant une révision en début de session aux professeurs
qui le désirent.
■ Ajout d’une feuille de formules qui regroupe les propriétés et formules les
plus utilisées en calcul différentiel.

offre

Calcul différentiel est plus qu’un manuel. Il permet la réussite de l’apprentissage


grâce à ses multiples composantes : la page Multimédia (sur laquelle se trouvent les ani­
mations GeoGebra), l’Édition en ligne, MonLab | xL et le Matériel complémentaire.
AVANT-PROPOS IX

L’étudiant peut choisir d’acheter le manuel, ce qui lui donnera accès à la page Mul­
timédia, à l’Édition en ligne, à MonLab | xL et au Matériel complémentaire. Il peut
par ailleurs opter pour l’achat sur le site transactionnel de l’Édition en ligne, qui
inclut la page Multimédia, MonLab | xL et le Matériel complémentaire.

Page Multimédia
La page Multimédia permet à l’enseignant de projeter en classe très facilement
les 32 nouvelles animations GeoGebra et à l’étudiant d’y accéder à sa guise. De
plus, on y trouve pour chaque animation une brève présentation, la page où on y
réfère dans le livre et des exercices visant à exploiter l’animation. Un code QR et une
courte adresse URL dans les pages appropriées du livre permettent aussi d’accéder
rapidement aux animations à l’aide d’un appareil mobile. Une liste complète des
animations est donnée au tout début du livre.

Édition en ligne
Le manuel peut être consulté sous la forme d’une Édition en ligne sur ordinateur.
Il vous est également possible de télécharger gratuitement l’application Pearson eText
(à votre boutique en ligne favorite) et d’accéder hors ligne à la version mobile de
votre manuel sur tablette numérique ou téléphone intelligent.
L’Édition en ligne propose les fonctions surligneur et annotation, qui per­
mettent de sélectionner le texte du manuel, de le surligner et d’ajouter une note au
texte surligné.

MonLab | xL
Si leur enseignant en fait le choix, les étudiants ont également accès à
MonLab | xL, un outil informatisé de haut niveau qui compte plus de 5 millions
d’utilisateurs dans le monde. La version accompagnant Calcul différentiel compte
près de 600 exercices similaires à ceux qu’on trouve dans le manuel et qui sont
associés aux objectifs d’apprentissage. Elle permet aux étudiants d’apprendre de
manière autonome grâce à des rétroactions immédiates et automatiques. Les exer­
cices proposés comportent des paramètres qui changent de valeur à chaque utili­
sation. La majorité d’entre eux ont une rubrique d’aide et donnent un exemple
solutionné de même nature que l’exercice.
Aux enseignants, MonLab | xL fournit automatiquement des données sur le
travail des étudiants (nombre de tentatives pour résoudre les exercices, temps mis
pour les résoudre, nombre de bonnes réponses, etc.) et leur permet donc de suivre
les progrès de ces derniers. De plus, comme MonLab | xL détecte les difficultés ren­
contrées par les étudiants, l’enseignant est en mesure de leur proposer un parcours
personnalisé en fonction des obstacles à leur réussite. Enfin, la correction étant
automatisée, la tâche de l’enseignant s’en trouve réduite d’autant. MonLab | xL
constitue donc un puissant outil de gestion de classe.

Matériel complémentaire
L’étudiant trouvera aussi dans MaBiblio tout le Matériel complémentaire qui
lui est destiné.
■ L’aide­mémoire.
■ Des cahiers d’exercices à remplir.
■ Des rappels des notions préalables présentés sous forme de modules, chacun
traitant d’un sujet particulier : fonctions, stratégies pour résoudre différents
types d’équations, pièges à éviter, etc.
■ Une chronologie de l’évolution du calcul différentiel et intégral.
X AVANT-PROPOS

■ Des adresses de sites Internet qui traitent des mathématiques.


■ Des laboratoires qui illustrent l’utilisation du logiciel Maple (version 11) en
calcul différentiel.
Les enseignants y trouveront aussi tout le matériel complémentaire qui leur est
destiné.
■ Un modèle de plan de cours en sciences humaines.
■ Un modèle de plan de cours en sciences de la nature.
■ Une séquence d’utilisation du manuel conçue pour les sciences humaines.
■ Une séquence différente d’utilisation du livre qui propose d’aborder les
fonctions transcendantes après les applications des fonctions algébriques.
■ Des cahiers qui reprennent les exercices et les questions éclair qu’on trouve
dans l’exposé théorique et qu’il est possible d’utiliser en classe.
■ Une série d’examens (et leurs corrigés) en sciences humaines.
■ Une série d’examens (et leurs corrigés) en sciences de la nature.
■ Une imposante banque de questions d’examen (et leurs solutions détaillées)
regroupées par chapitre et par thème.
■ Des exercices supplémentaires pour chacun des chapitres.
■ Un recueil des solutions détaillées de tous les exercices, exercices récapitu­
latifs, exercices de révision, exercices supplémentaires, exercices de l’annexe,
exercices des rappels et examens.
■ Des fichiers PDF et JPEG des figures du manuel.
■ La version pour l’enseignant des laboratoires Maple.

QuelQues conseils aux étudiants


Un bon manuel peut sans doute faciliter le travail des étudiants, mais il ne suffit pas.
Personne, même ceux dont on dit qu’ils ont la « bosse des maths », ne peut réussir un
cours de mathématiques sans efforts. Voici donc des conseils à propos des attitudes
qui contribuent à augmenter sensiblement les chances de réussite :
■ Se préparer avant chaque cours en faisant une lecture sommaire des sec­
tions qui y seront abordées.
■ Être attentif en classe et essayer de comprendre les explications du profes­
seur plutôt que de simplement retranscrire le texte qu’il écrit au tableau.
■ En classe, éviter de se placer à côté d’une personne qui peut nous déranger,
comme un ami ou une amie avec qui on aurait le goût de parler plutôt que
d’écouter les explications du professeur : la classe n’est pas un lieu de socia­
lisation, mais un lieu de travail.
■ Poser des questions en classe, au centre d’aide ou au bureau du professeur
dès qu’on éprouve une difficulté plutôt que d’attendre que celle­ci devienne
insurmontable.
■ Ne pas hésiter à faire appel à un ou à une camarade de classe qui a d’excel­
lents résultats : les gens sont généralement flattés d’être reconnus pour leurs
aptitudes et répondent avec empressement.
■ Après chaque cours, relire attentivement ses notes avant même de tenter de
faire les exercices (pourquoi avoir pris des notes si on ne les relit pas ?).
Devant un exemple, lire l’énoncé, tenter de le refaire par soi­même plutôt
que de simplement relire la solution présentée par le professeur, comparer
sa solution avec celle du professeur, prendre note des passages qui posent
problème et, s’il y a lieu, demander de l’aide.
■ Refaire chaque exemple figurant dans le manuel jusqu’à pouvoir le repro­
duire par soi­même, sans aide, et être satisfait du résultat. Les étudiantes et
AVANT-PROPOS XI

les étudiants qui adoptent cette stratégie sont généralement agréablement


surpris de constater que les exercices proposés par le professeur sont plus
faciles à faire.
■ Prêter une grande attention aux définitions des termes mathématiques : on ne
peut pas apprendre une langue comme les mathématiques sans connaître le
sens des mots.
■ Faire les exercices proposés par le professeur en ayant toujours l’aide­
mémoire à portée de main. En cas de retard, faire un exercice sur deux, ou
un sur trois, afin de rattraper le temps perdu. Il ne faut pas oublier qu’en
règle générale, les questions d’examen sont des problèmes semblables à ceux
qu’on trouve dans les exercices.
■ Se préparer aux examens en faisant les exercices de révision proposés après
les exercices récapitulatifs de chaque chapitre.
■ Après chaque examen, refaire les problèmes manqués parce que les ques­
tions d’examen portent généralement sur les points essentiels de la matière,
ceux qui seront utiles pour le reste du cours ou pour les cours qui suivront.

remerciements
Dans un premier temps, nous tenons à remercier les membres de nos familles res­
pectives qui nous ont soutenus tout au long de la rédaction de cet ouvrage. Sans cet
appui indéfectible, nous n’aurions pu mener à bien ce travail si exigeant.
Nous voulons également souligner l’encouragement que nous avons reçu de
nos collègues actuels et retraités du département de mathématiques du Cégep de
Drummondville : ils nous ont généreusement offert leurs conseils et ont toujours
accepté de répondre avec empressement à nos questions, ce qui a grandement
contribué à perfectionner les qualités pédagogiques du manuel.
Nous avons sollicité des professeurs du réseau collégial à plus d’un titre lors de la
première édition : relecture de l’ouvrage à différents stades de développement, par­
ticipation à des groupes de discussion, essai du manuscrit en classe, etc. Nous leur
en savons gré.
Merci aux nombreux professeurs et étudiants qui ont répondu à notre sondage
en ligne. Leurs commentaires furent très utiles pour la conception de ce manuel et
de ses compléments numériques. Nous avons tenu compte de beaucoup de leurs
recommandations.
Nous voulons également signaler la qualité du travail de Carole Côté à la révi­
sion linguistique. Ses suggestions furent toujours à propos et ont rendu l’ouvrage
beaucoup plus agréable à lire. Carole a également revu tous les corrigés et nous a
fait des recommandations des plus pertinentes. Grâce à son efficacité et à sa perspi­
cacité, Calcul différentiel est vraisemblablement exempt d’erreurs.
Nous tenons aussi à remercier, pour leur excellent travail dans la réalisation des
animations GeoGebra offertes avec ce manuel, les membres de l’équipe suivante :
Jo­Annie Bédard, du Cégep de Drummondville, et Olivier Turcotte, du Cégep de
Jonquière, qui ont créé les animations ; Thomas Racine, du Cégep de Jonquière, qui
a conçu les textes d’accompagnement ; et Jean­Nicolas Pépin, du Cégep Édouard­
Montpetit, qui a agi à titre de consultant.
Nous ne pouvons pas oublier Sylvie Chapleau et Philippe Dubé, des Éditions
du Renouveau Pédagogique, qui nous ont prodigué de nombreux conseils et qui
ont su répondre avec enthousiasme à toutes nos demandes tout en nous rappelant
les échéances incontournables à respecter.
Josée Hamel
Luc Amyotte
XII GUIDE VISUEL

Guide visuel
Conçu pour répondre à la fois aux exigences des enseignants et aux besoins des
étudiants, ce manuel présente des caractéristiques pédagogiques novatrices qui
facilitent le travail des professeurs et favorisent la réussite des étudiants.

c h a p i t r e
2
Dérivée des fonctions algébriques

Que sont ces fluxions ? Les vitesses d’incréments


évanouissants, et que sont ces mêmes incréments
évanouissants ? Ce ne sont ni des quantités
finies, ni des quantités infiniment petites, ni
pourtant rien. Ne pouvons-nous les appeler
Les chapitres commencent
les fantômes des quantités défuntes ? par une introduction
George Berkeley qui établit un lien avec
les chapitres précédents.

D ans le premier chapitre, nous avons abordé les


notions de limite et de continuité. Parmi toutes
les limites que nous avons étudiées, il y en a une qui est
fondamentale :
f ( x + ∆ x) − f ( x )
lim
∆ x →0 ∆x

Cette limite, qui donne le taux de variation instan-


tané de la fonction f ( x ) , est si importante qu’on lui
attribue un nom particulier : la dérivée. Comme tout concept clé, la dérivée se traduit par
une notation qui en facilite l’utilisation, et que nous verrons dans ce chapitre.

La dérivée peut, selon le contexte, représenter une pente de tangente, une vitesse ins-
tantanée, une accélération, un taux de croissance de population, un taux de propagation
d’une rumeur ou d’une maladie, un taux de diffusion d’une technologie, un coût marginal,
etc. Le fait qu’une même expression puisse être appliquée à des situations aussi variées que
celles que nous venons d’énumérer est une illustration éloquente de sa richesse et de son
intérêt.

Le calcul différentiel consiste essentiellement dans l’étude du concept de dérivée, qui


permet de mesurer le rythme auquel change une quantité variable définie par une fonction.
Par contre, l’utilité du calcul différentiel serait grandement réduite s’il fallait évaluer, à l’aide
des astuces développées dans le premier chapitre, la limite de la forme indéterminée servant
à définir la dérivée. Heureusement, comme nous le verrons sous peu, il existe des algo-
rithmes simples qui permettent de trouver l’expression de la dérivée d’une fonction sans
avoir à procéder à l’évaluation d’une limite. Nous allons également porter un intérêt parti-
culier au signe de la dérivée, qui s’avère particulièrement révélateur.

O b j e c t i f s

◗◗ Illustrer l’utilisation du concept de limite dans des ◗◗ Utiliser les propriétés des limites pour évaluer une limite
situations concrètes (1.1). ou dire pourquoi celle-ci n’existe pas (1.3, 1.4 et 1.5).
◗◗ Traduire en ses mots une expression symbolique où 0 ∞
◗◗ Lever une indétermination de la forme , ou ∞ − ∞ (1.6).
apparaît le concept de limite (1.2, 1.3 et 1.5). 0 ∞
20673_02_chap_2.indd 70 ◗◗ Traduire
14-02-21 5:43 PMde
manière symbolique une situation décrite ◗◗ Déterminer (de manière graphique ou à l’aide de la
dans la langue courante (1.2, 1.3 et 1.5). définition) si une fonction est continue en un point ou
sur un intervalle (1.7).
◗◗ Utiliser les différentes notations de limite (limite en un
point, limite à gauche, limite à droite, limite à l’infini, ◗◗ Déterminer, s’il y a lieu, en quels points une fonction
Chaque chapitre comporte un sommaire et une limite infinie, etc.) de manière appropriée (1.2, 1.4 et 1.5). admet une discontinuité (1.7).

liste d’objectifs d’apprentissage mis en relation ◗◗ Estimer une limite à partir d’un graphique ou d’un tableau
de valeurs approprié (1.2).
◗◗ Donner la nature d’une discontinuité d’une fonction (1.7).

avec les sections correspondantes du chapitre. ◗◗ Donner l’équation d’une asymptote horizontale ou
◗◗ Redéfinir une fonction qui présente une discontinuité
non essentielle par trou ou par déplacement pour la
d’une asymptote verticale à la courbe décrite par une rendre continue (1.7).
fonction (1.2).

S o m m a i r e

Un portrait de Karl Theodor Wilhelm Weierstrass 1.6 Évaluation de la limite d’une forme indéterminée (p. 32)
1.1 La limite : une approche intuitive (p. 6) 1.7 Continuité (p. 44)
1.2 Estimation d’une limite à l’aide d’un graphique ou d’un Résumé (p. 55)
tableau de valeurs (p. 11)
Mots clés (p. 56)
1.3 Évaluation d’une limite (p. 22)
c Réseau de concepts (p. 57)
1.4 Évaluation d’une limite de la forme (où c est une
0 Exercices récapitulatifs (p. 57)
constante non nulle) (p. 26)
Exercices de révision (p. 65)
1.5 Évaluation d’une limite à l’infini (p. 28)
GUIDE VISUEL XIII

Les exemples illustrant un concept sont généralement EXEMPLE 2.2


suivis de questions éclair ou d’exercices qui permettent
Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
à l’étudiant de vérifier son degré de compréhension et
200 t
d’établir un lien durable entre une nouvelle notion et ses N (t ) = + 60. Déterminons la variation du temps et la variation de la taille
1+t
connaissances antérieures. Comme les réponses ne sont de la population durant la deuxième année (c’est-à-dire sur l’intervalle de
temps [1,  2 ]).
pas fournies dans le manuel, ces questions et ces exercices
peuvent être utilisés en classe pour donner aux étudiants La variation du temps sur l’intervalle [1,  2 ] est ∆t = 2 − 1 = 1 an. On
constate que ∆t s’exprime en années, étant donné qu’on effectue la différence
l’occasion d’appliquer ce qu’ils ont appris. entre deux temps mesurés en années. La variation de la taille de la population
sur ce même intervalle est donnée par

 200 ( 2 )   200 (1) 


∆N = N ( 2 ) − N (1) =  + 60  −  + 600  = 33, 3  individus
 1+2   1+1 
EXEMPLE 3.7 Durant la deuxième année, la population augmente d’environ 33 individus.
On remarque que ∆N s’exprime en individus puisqu’on effectue ici la différence
On place un capital de 1 000 $ à un taux d’intérêt nominal de 9 % capitalisé entre les deux tailles d’une même population (c’est-à-dire le nombre d’individus)
mensuellement (c’est-à-dire que le taux d’intérêt périodique est de 0,75 % à deux instants différents.
par mois). Le capital accumulé (en dollars) au bout de n années est donné par  
C ( n) = 1 000 (1, 007 5 ) . Évaluons lim C ( n). On a
12 n
n→∞

lim C ( n) = lim 1 000 (1, 007 5 ) 


12 n
n→∞ n→∞   question éclair 2.1
= 1 000 lim (1, 007 512 )
n
n→∞ On met en culture des bactéries dans une boîte de Petri. Le nombre
= ∞ forme k × ∞ par la propriétéé 16 ( b = 1, 007 512 > 1 ) N ( t ) de  bactéries présentes t h après la mise en culture est donné par
1 800
Avec le passage du temps, le capital accumulé augmente sans borne. N ( t ) = 3 000 − .
t +1

EXErcicEs 3.1 a) Déterminez la variation de la variable indépendante (∆ t ) sur l’intervalle


de temps [ 3,  5 ]. Indiquez bien les unités.
1. Évaluez la limite.
b) Déterminez la variation du nombre de bactéries dans la boîte de Petri sur
2 x
lim 4 2 x − 1 lim e − x l’intervalle de temps [ 3,  5 ]. Indiquez bien les unités.
2
a) lim c) e)
x→ 9 ex− 9 + 2 x →−∞ x →−∞

d) lim ( 1 2 )
1 x
b) lim+ 2 x
x→ 0 x →∞
2. Une substance radioactive se désintègre de telle sorte qu’après t années, il en
reste une quantité Q ( t ) exprimée en grammes et donnée par la fonction
Q ( t ) = 150 e − 0 , 02 t .
a) Déterminez la quantité restante de cette substance radioactive au bout de
50 ans.
b) Évaluez lim Q ( t ).
t →∞
c) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en b.

Des rappels judicieusement placés dans le texte présentent


chaque notion préalable à la compréhension d’un concept au
moment opportun. Ils sont accompagnés d’un renvoi à la page
de l’annexe Rappels de notions mathématiques où cette
notion est traitée de manière plus approfondie.

✦ RAPPEL Le domaine d’une fonction


Le domaine d’une fonction f ( x ) est l’ensemble des valeurs de x pour les-
quelles la fonction f ( x ) est définie. On note cet ensemble par Dom f .
Les valeurs de x pour lesquelles la fonction n’existe pas ( ∃ ) sont
exclues du domaine de la fonction. Par exemple, si une valeur x entraîne
une division par 0 ou une valeur négative sous une racine paire (racine
carrée, racine quatrième, etc.), alors on exclura cette valeur x du domaine
de la fonction f ( x ).
x+1
Soit la fonction f ( x ) = . Alors, x = 1 fait partie du domaine de
x−2
1+1
la fonction f , car f (1) = = −2 .
1−2
Par contre, x = 2 ne fait pas partie du domaine de la fonction f , car
f ( 2 ) n’existe pas puisqu’on ne doit pas effectuer une division par 0.
Soit la fonction g ( x ) = 3 − 2 x . Alors, x = 0 fait partie du domaine
de la fonction g , car g ( 0 ) = 3 − 0 = 3 .
Par contre, x = 3 ne fait pas partie du domaine de la fonction g , car
g ( 3) = 3 − 6 = −3 et donc g ( 3) n’existe pas puisqu’on ne peut pas
extraire la racine carrée d’un nombre négatif dans l’ensemble des nombres
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions réels.
mathématiques, p. 389.
XIV GUIDE VISUEL

Des graphiques en couleur et de nombreuses


illustrations enrichissent l’exposé et le rendent
plus dynamique et visuellement plus attrayant.

L’idée qu’on se fait généralement d’une droite tangente à la courbe décrite par une
fonction f ( x ) en un point ( a,  f ( a )) est celle d’une droite qui ne fait qu’effleurer
Deuxième
but
cette courbe au point ( a,  f ( a )) sans la couper. Toutefois, cette conception d’une
droite tangente n’est pas tout à fait juste, et il faut donc la raffiner en recou-
rant au concept de limite. La figure 2.4 (p. 77) présente la droite sécante passant
par les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) . Si on fait tendre b vers a, la droite sécante
pivote sur le point ( a,  f ( a )) pour s’approcher de plus en plus d’une droite appelée
Troisième Premier la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = a (figure 2.5).
but but

Figure 2.5
Droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = a
y
f (x)
droite sécante

90 pi θ droite sécante
f ( b)

Marbre
∆ f = f ( b) − f ( a )
droite tangente

a) À quel rythme la distance séparant le joueur du marbre


varie-t-elle lorsque ce dernier est à 30 pi du deuxième but ?
b) À quel rythme l’angle θ indiqué dans la figure varie-t-il f (a) ∆x = b − a
lorsque le joueur est à 30 pi du deuxième but ? a b x
c) Supposons maintenant que Pedro tente de voler le troi-
sième but et que le receveur lance la balle en direction
du troisième but. À quel rythme la distance entre la balle
et le joueur varie-t-elle, si au moment où le joueur est à
30 pi du troisième but et se déplace à une vitesse de
25 pi/s, la balle est à 20 pi du marbre et se déplace à une
v THÉORÈME 3.3
vitesse de 100 pi/s ?
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d u
dx
(e ) = eu du
dx
(formule 11)

preuve
Les théorèmes sont numérotés Commençons par démontrer que
d x
(e ) = e x . On a
et faciles à repérer. dx

d x e x +∆ x − e x
dx
(e ) = ∆lim
x→ 0 ∆x
e x e∆ x − e x
= lim
∆ x→ 0 ∆x
e x ( e∆ x − 1)
= lim
∆ x→ 0 ∆x
 e∆ x − 1 
= ex lim
 ∆ x→ 0 ∆ x 
= e x (1)
= ex
Par conséquent, en vertu du théorème 2.10 (p. 126), on a
d u d u du
Les exercices récapitulatifs que les étudiants
dx
(e ) = du (e ) dx = eu du
dx
peuvent faire après chaque section sont
clairement signalés aux endroits opportuns.

EXErcicE 5.6

Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) sur l’intervalle donné.


a) f ( x ) = 4 x 3 − 9 x 2 − 12 x + 3 sur ]−1,  4[
3 − 2 x2
b) f ( x ) = sur ]0, ∞[
x
Vous pouvez maintenant 1 − x2
faire les exercices c) f ( x ) = sur 
x2 + 2
récapitulatifs 4 à 7.
GUIDE VISUEL XV

● Asymptote Une asymptote est une droite dont la distance aux points d’une courbe tend
Une asymptote est une droite dont vers 0 lorsqu’on laisse un point sur la courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. Il
la distance aux points d’une courbe
existe trois types d’asymptotes : verticale, horizontale et oblique.
tend vers 0 lorsqu’on laisse un point
sur la courbe s’éloigner de l’origine La droite x = a est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction
à l’infini.
f ( x ) si lim− f ( x ) = ∞ (ou −∞) ou encore si lim+ f ( x ) = ∞ (ou −∞). Ainsi, la droite
x→ a x→ a
Les définitions des termes clés ● Asymptote verticale 1
La droite x = a est une asymptote
x = 2 est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) =
(en gras dans le texte) sont bien verticale à la courbe décrite par la
( x − 2 )2
fonction f ( x ) si au moins une des puisque lim− f ( x ) = ∞ et lim+ f ( x ) = ∞ . De même, la droite x = −1 est une
mises en évidence dans les marges deux limites lim− f ( x ) ou lim+ f ( x )
x→ 2 x→ 2
1
et sont reprises dans un glossaire donne ∞ ou −∞.
x→ a x→ a
asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = puisque
x+1
à la fin du livre. lim f ( x ) = −∞ et lim + f ( x ) = ∞.
x →−1− x →−1

Glossaire
Accélération (p. 119) Degré (p. 177)
L’accélération a ( t ) d’un mobile est le taux de variation de Lorsqu’on divise un cercle en 360 parties égales avec des
la vitesse v ( t ) de ce mobile. rayons, l’angle au centre entre deux rayons consécutifs
mesure un degré (1°).
Approximation linéaire (p. 237)
Soit une fonction dérivable f ( x ). L’expression Dérivation implicite (p. 131)
f ( x ) + f ′ ( x ) dx Soit une équation implicite contenant les variables x et y.
permet de donner une approximation linéaire de la valeur La dérivation implicite est une technique de dérivation
de f ( x + dx ). Plus ∆ x = dx est de faible amplitude, meil­ qui consiste à dériver par rapport à x chaque membre de
leure est l’approximation. l’équation implicite en considérant y comme une fonction
dy
dérivable de x, puis à isoler .
Asymptote (p. 18 et 324) dx
Une asymptote est une droite dont la distance aux points
d’une courbe tend vers 0 lorsqu’on laisse un point sur la Dérivation logarithmique (p. 172)
courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. La dérivation logarithmique est une technique de dériva­
tion qui consiste à appliquer le logarithme naturel à chaque
Asymptote horizontale (p. 21 et 327) membre d’une équation, puis à utiliser les propriétés des
La droite y = b (où b ∈ ) est une asymptote horizontale logarithmes pour simplifier chaque membre de l’équation
à la courbe décrite par la fonction f ( x ) si lim f ( x ) = b ou ainsi obtenue et, finalement, à dériver implicitement pour
x →∞
si lim f ( x ) = b. obtenir
dy
.
UN PORTRAIT DE
x →−∞
dx
Asymptote oblique (p. 329)
La droite y = mx + b (où m ∈   \ {0} et b ∈ ) est une
Les rubriquesDérivée historiques d’ordre n (p. 118)
Maria Gaetana Agnesi asymptote oblique à la courbe décrite par laajoutent fonction f (une x ) dimension
La dérivée d’ordre culturelle
n de la fonction f ( x ) est la fonction
si lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0 ou si importante auqu’on contenu en dérivant la dérivée d’ordre ( n − 1),
obtientthéorique.
x →∞
f ( n− 1) ( x ). On note
lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0

M
dn f
aria Gaetana Agnesi naquit à Milan le 16 xmai →− ∞ 1718.
f ( n) ( x ) ou n
Son père, Pietro Agnesi, était issu d’une famille qui dx
un peu D’histoire
avait fait fortune dans Asymptote de la soie. Il(p. 18
le commerceverticale
21 enfants de trois mariages. Maria était l’aînée de la famille.
eut et 324) la dérivée d’ordre n.
Après la mort de sa mère, elleLa dut droite = a (oùde
veiller àxl’éducation ∈ ) est une asymptote verticale à
a ses

L
nombreux frères et sœurs. e conceptla courbe
deuxà une
d’une tangente limites
décrite
de dérivée tire son par

courbexlim
et adu
ladufonction
origine
f ( x ) ou lim
− problème Barrow
f (duquel
tat à partir x ) si au
f ((1630-1677)
x ) donneraffina
moins
il est facile de
∞ oules−∞.
une des la dont
produire les plus célèbres furent ceux de Maria
Dérivée d’une fonction (p. 88)
problème géométrique de la recherche tangente à la courbe. En Angleterre, Isaac Gaetana Agnesi* (1718-1799) et de Leonhard
méthodes de Euler (1707-1783).de la fonction y = f ( x ), notée
La †dérivée
df dy
, , f ′( x)
Comme il était relativement à l’aise financièrement,
→ Pietro x → a+
Agnesi put engager des physique
tuteursducompétents
calcul d’une pour
vitesse instantanée.
faire instruire Fermat et de Descartes en introduisant un Leibniz et Newton avaient trouvé les for- dx dx
triangle, dit triangle différentiel, et en définis-
Les ceux­ci
tous ses enfants, de sorte que Grecs
Cercle detrigonométrique
l’Antiquité
reçurent tous une résolurent
éduca­ (p. 177)
sant la tangente à une courbe en un point P
ou
mulesy ′
de , est (lorsqu’elle
dérivation existe)
des fonctions la
rationnelles, fonction définie par
quelques problèmes de tangente. Ainsi, Euclide
tion de qualité. mais pas celles des fonctions transcendantes
(330-275 av.Le cercle
J.-C.) montra trigonométrique
que la tangente à tout est comme unlacercle de rayon
limite d’une corde PQ 1 centré
lorsque le (les fonctions trigonométriques, exponentielles
point d’un cercle est perpendiculaire au rayon point Q se rapproche de P . df
et logarithmiques). Pour sa part,=Thomas Simpson
dy
Maria était particulièrement à l’origine.
douée pour l’apprentissage
Suivant les traces de Barrow, Isaac (1710-1761) formula la règle
du cercle passant par ce point. Archimède
des langues et des mathématiques, ce dont Pietro était très fier. dx de dx dérivation de
(287-212 av. J.-C.) établit une procédure pour Newton (1642-1727) s’intéressa à la notion de la  fonction sinus, alors que Colin Maclaurin
Il organisait régulièrement
produire deslaConjugué
réceptions
tangente à une au(p. 38) Apollonius vitesse et de taux de variation instantané. Il (1698-1746) formula celles de=
cours desquelles
spirale. f ′ ( x ) des
la dérivation
Maria donnait des causeries
(262-190de av.nature philosophique
J.-C.) décrivit des méthodes et scien­
pour élabora le calcul des fluxions, qui est essen- fonctions logarithmiques et exponentielles.
Le conjugué de l’expression f ( x ) +unegforme
( x ) est f ( xdifférentiel.
) − g ( x ).
trouver les
tifique devant un auditoire
haute société locale etces illustres
tangentes
composé deaux
Réciproquement,
d’intellectuels mathématiciens
gensconiques.
traitèrent
venus de l’étranger.
de la tiellement
Toutefois,
instruits
lelesconjugué
pro-
Ainsi, de l’expression
Fasciné
de calcul
par les mathématiques,
DES mots Et DES symboles
Le calcul élaboré par Newton
f ( x ) − g (lex )di- produisait des résultats corrects, mais ses
= y ′ et Leibniz
f ( x + ∆ x) − f ( x )
Maria Gaetana Agnesi
blèmes
lors d’une de ces réceptions, alors de
f ( xdes
tangentes
est qu’elle ) +n’avait
comme
g ( xque
). comme
des questions
neuf ans, plomate et philosophe allemand G. W. Leibniz fondements n’étaient pas rigoureux. = limBien sûr,
Maria fit une allocution en latin pour réclamerpropres
supérieur. Charles de Brosses, témoin oculaire
l’accessionà chacune
d’une Coût
trique et ne
de
des femmes
ces donc
courbes,
rencontres
purentmarginal
à l’enseignement des (1646-1716) adopta une approche plus analy-
problèmes isolés de nature purement géomé- tique. Leibniz inventa la notation de la différen-
chez lePietro
(p. 88)
pas inventer con- tielle et fut le premier à interpréter l’expression
L
e mot transcendant
Leibniz
qui qualifia certaines
Newton avait
(1646-1716)
fait.
par
fut déjà

quantités
Jean le
utilisé
opposition
pour la première
pressenti

de d’Alembert
Rond
au terme
transcendantes
→ 0fois en
qu’il∆ xfaudrait
algébrique.
liser le concept de limite, mais il ne l’avait pas
dans la pro-
(1717-1783)
∆x
uti-mathématiques par Gottfried Wilhelm
Il fut repris par Leonhard Euler (1707-1783),
mesure où elles dépassent (transcendent)
Agnesi, raconta comment Maria était impressionnante,
cept de dérivée. comment elle s’exprimait avec
élégance et éloquence, non seulement sur des sujets Le coût marginal
philosophiques mais également
Beaucoup plus tard, Galileo Galilei dx
C ′ Qsurest dy( )
le comme
taux de variation de laleslorsque
une pente de tangente fonc­ y Dérivée
méthodes algébriques.
posa
dérivée
d’unemoderne
une approche
en affirmant
fonction
qu’il transcendants
en un point
du concept
fallait le fonderet
de (p. 86)
surdelafonctions transcendantes. On dit d’un
De nos jours, on parle de nombres
des questions scientifiques comme la propagation tion
de la lumière
(1564-1642) coût àtotal
et l’analyse
s’intéressa desde production
la physiquecourbes
du mou-de est une Q . Il de
C fonction ( )
permet
x , mêmed’ap proxi­
s’il ne se servit La
notion dérivée
de limite, d’une
mais c’est fonction
le f
mathématicien ( x ) en un point x = a est le
nombre qu’il est transcendant (par opposition à un nombre algébrique) s’il n’est la racine d’aucun
l’espace. En 1738, Maria publia d’ailleurs un recueil
vementde
vitesse
phicae) traitant des sujets qu’elle avait abordés lors
et 191
meressais
établit
desetcauseries
des
le coût
l’accélération
(Propositiones
liens entre
sans toutefois
organisées
philoso-
de laproduction
distance, la pas
de de la ceQrésultat ( e
+ 1 pour unité )
définir la dérivée.
lorsque
père. plus, Leibniz formula de nombreuses règles
par sonformu-
polynôme laDenon constant
Augustin-Louis
taux de
de Joseph
mulaLiouville
Cauchyrationnels.
variation
à coefficients
la définition
(1789-1857)
classique
instantané
dans
qui ende
L’existencefor-de
son plusieurs.
la nombres
fonction f ( x ) en fut
transcendants
Cours Parmi les nombres transcendants
= a.
x établie
ler ces liens production est de Q unités.dérivation, soit celle d’une somme,en
à l’aide de la dérivée.
1844 par
lesd’unpluspro-connus,
On
d’analyse utilise
on trouve
(1809-1882),
: « […] principalement qui en
e (la hbase
si, lorsque
le nombre
exhiba
devient deux
infini- notations
des logarithmes
pour la dérivée
népériens) et le nombre π. Le
Comme nous l’avons dit précédemment, MariaLaétait trèsde
création douée pour les
la géométrie mathéma­
analytique par duit, d’un quotient et d’une puissance. nombre Il cher- ment petit,
transcendant le rapport
le plus facile àaux différences
se rappeler est le nombre de Mahler, dont le développement
tiques. Le moine Ramiro Rampinelli, qui enseignait les mathématiques,
René Descartes (1596-1650) etjoua Pierreunderôle
Fermatde chait à créer une véritable arithmétique décimal est de 0,123 456 789 ∆ y 112f (131
101 h ) −16…
x + 415 f ( x )Même si vous ne connaissez probablement pas
= ils sont extrêmement nombreux, comme Georg Cantor (1845-1918)
premier plan dans la formation mathématique(1601-1665)de Maria.contribuaAinsi, non également
seulement à faire pro- l’infiniment petit. La notation de Leibniz
lui pré­ d’autresétait nombres transcendants, ∆x h
gresser les idées versconnaître
la créationdes du concept tellement supérieure à celle de Newton qu’elle de manière très astucieuse en 1873.
l’a démontré
senta­t­il les dernières découvertes de l’époque, mais aussi lui fit­il œuvres
est encore en usage de nos jours. admet une limite finie, on le note f ′ ( x ), c’est
importantes comme celles de Reyneau et dudemarquis dérivée. de Ainsi, Fermat décrivit
L’Hospital. Maria,la quitangente
était On dit d’une fonctionyde
unefonction = xf (, xappelée
) qu’ellefonction
est algébrique
dérivée.si » elle peut être définie par la relation
Peu de temps après, en 1696,ps’inspirant
de comme étantselamitposition limitedes
de leçons
sécantes, ce 0 ( x ) + p1 ( x )y +  + pn −1 ( x )y
n −1 + p ( x )y n = 0 , où p ( x ) est un polynôme en x . De manière
responsable de l’éducation de ses frères et 20673_10_glossaire.indd
ses sœurs, à589écrire pour n i 14-03-07 10:37 AM
qui est essentiellement la démarche encore uti- des leçons particulières qu’il avaitmoins reçues de
technique, une fonction algébrique est une fonction qu’on obtient en effectuant des opéra-
leur faire comprendre les rudiments du calcul. Ce qui commença comme
lisée aujourd’hui pour définir la tangente à une
un simple Jean Bernoulli (1667-1748), Guillaume François
tions algébriques sur des polynômes (addition, soustraction, multiplication, division, puissance,
ouvrage à usage privé prit rapidement de l’ampleur.courbe en Rampinelli
un point. Dans encouragea Maria à Antoine de l’Hospital (1661-1704) publia Analyse
sa célèbre Géométrie extraction de racine).* Instituzioni analitiche ad uso delle gioventu italiana (1748).
écrire un manuel complet en calcul différentiel, (1637),ceDescartes
qu’elle fitproduisit
avec empressement.
une méthode pour Le des infiniment petits, pour l’intelligence des † Introductio in analysin infinitorum (1748), Institutiones
Une fonction qui n’est pas algébrique est dite transcendante. Les fonctions exponentielles,
premier tome de Instituzioni analitiche ad usotrouver la normaleitaliana
della gioventù à une courbe, en 1748 et lignes courbes, qui fut le premier manuel de cal-
parut c’est-à-dire calculi differentialis (1755) et Institutiones calculi integra-
cul différentiel. D’autres parurent logarithmiques,
par la suite, trigonométriques et trigonométriques inverses sont des exemples de fonctions
une droite perpendiculaire
traitait principalement d’algèbre ; le deuxième tome parut l’année suivante et portait sur à la courbe, résul- lis (1768-1770).
transcendantes. De plus, les courbes décrites par les fonctions transcendantes passent généra-
le calcul différentiel et intégral, les séries ainsi que les équations différentielles. Maria lement par des points dont au moins une des coordonnées est un nombre transcendant. À titre
supervisa étroitement la production de l’ouvrage, faisant même installer l’imprimerie d’exemple, à l’exception du point ( 0 , 1), le graphique de la fonction f ( x ) = e x ne passe que par des
points dont au moins une des coordonnées est un nombre transcendant.
XVI GUIDE VISUEL

Résumé
Fluctuations des prix de l’essence, changements dans la de la tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en
taille d’une population humaine ou animale, mouvement x = a . On peut évidemment utiliser ce résultat pour cal-
d’un mobile et variation de température sont autant culer l’équation de la tangente ou de la normale à la
Mots clés
d’exemples qui illustrent la variabilité de phénomènes courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = a . Ainsi, l’équa-
observés dans la vie courante et pour lesquels la dérivée tion de la tangente à la courbe décrite par une fonction
Accélération,
constitue un outil descriptif p. 119 puissant.
extrêmement Droite normale,
dérivable f ( x ), enp. 82
x = a , est y = f ′ ( a )( xPente − a ) d’une
+ f ( a )droite,
et p. 76
Coût marginal, p. 88 Droite sécante, p. 77 1 Point anguleux, p. 93
La dérivée d’une fonction y = f ( x ) en un point d’abs- celle de la normale est y = − ( x − Profit
a ) + f ( a ), pour
cisse x = a est donnée par
Dérivation implicite, p. 131 Droite tangente, p. 80 f ′(a) marginal, p. 91
Dérivée d’ordre n, p. 118 Réseau de concepts
Droitesque
autant f ′ ( a ) ≠ p. 77
parallèles, 0 dans ce dernier cas. Propriété de linéarité, p. 98
f ( x ) − f (Dérivée
a) f ( afonction,
d’une + ∆ x) − p. 88
f (a) Droites perpendiculaires, p. 77 Taux de variation instantané, p. 80
lim ou lim La richesse du concept de dérivée tient au fait qu’elle
x→ a x−a ∆ x→ 0 ∆x Définition
Dérivée d’une fonction en un point, Équation
offre explicite,
d’autres p. 129
interprétations Taux de variation
que son interprétation géo- moyen, p. 77
(lorsque cette expression p. 86existe), et elle est notée par f ( x ) − f ( a ) Variation de la variable
Équation implicite,
métrique. Ainsi, lorsque p. 129s ( tlim
) représente la position
Dérivéed’unen x = a
df dy p. 118 x−a
Dérivée seconde, Fonction
mobile se dérivable
déplaçanten
x→ a
un point,
selon une trajectoire rectiligne, indépendante,
alors p. 75
f ′ ( a ), ou f ( x + ∆x ) − f ( x )
dx x = atroisième,
Dérivée dx x = a p. 118 s′ ( b)p. 86
= v ( b) donne la vitesselimdu mobile au Variation
temps = dérivée
td’une
Fonction b . fonction, p. 75
∆x → 0 ∆x
Discriminant,
Soulignons au passage que toutep. 113
fonction dont la déri- De même, si
Grandeur P ( t )vitesse,
d’une représente
p. 111 la taille d’une population
Vitesse en
instantanée, p. 84
vée existe en x = a Droite,
est continue
p. 76 en ce point, alors que fonction
Ordonnée duàtemps, alors
l’origine, P ′ ( b) représente Vitesse
p. 76 le taux de crois- p. 78
moyenne,
Dérivable ⇒ Continue
sance ou de décroissance de cette population au temps Formules de dérivation
l’inverse n’est pas nécessairement vrai, comme en fait foi Continue ⇒ ⁄ Dérivable
la fonction f ( x ) = x qui est continue en x = 0, mais dont t = b . Si C (Q ) représente le coût de production de Q uni-
d
tés d’un bien, alors C ′ (Q ) constitue une excellente approxi- • (k ) = 0
la dérivée n’existe pas en ce point. dx
mation duDérivée coût marginal
d’ordre n lorsque le niveau de production d du
f ( a + ∆ x) − f ( a ) est de Q unités, c’est-à-dire le coût pour produire la • dx ( ku ) = k dx
Comme l’expression représente la ( n )e( x ) = d f = d  f ( n − 1 ) ( x ) 
n
∆x (Q + 1) unité.
f Cettedxapproximation
  est si fiable qu’on l’uti-
La partie théorique de chaque
pente de la sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et
dx n
lise habituellement comme définition duDérivée
d du dv
coût marginal. • dx ( u ± v ) = dx ± dx
( a + ∆ x,  f ( a + ∆ x)) , on peut donner une interprétation
chapitre se termine par un résumé, On définit de manière analogue le revenu marginal R′ (Q ) d dv du
géométrique de la dérivée : la dérivée représente la pente et le profit marginal π ′ (implicite
Dérivation Q). • ( uv ) = u + v
une liste des mots clés et un dx dx dx
du dv
v −u
réseau de concepts. Dérivée d’une fonction composée

d  u
  =
dx  v 
dx dx
v2
(Dérivation en chaîne)
d n
dy  dy   du  •
dx
( u ) = nun − 1 du
dx
= 
dx  du   dx 

Interprétation
• générale : taux de variation instantané
• géométrique : pente de la droite tangente
• physique : vitesse, accélération
• économique : coût marginal, revenu marginal, profit marginal
• démographique : taux de croissance ou de décroissance d’une population
• etc.

Exercices récapitulatifs
Section 4.1 4. Le profit π (en dollars) tiré de la vente de x unités d’un bien
est de π ( x ) = 2 000 x − 1 2 x 2. Si le volume de vente augmente
1. Au moment où il atteint 1 cm, le rayon d’une tumeur de
à raison de 20 unités/jour, à quel rythme le profit augmente-
forme sphérique augmente à raison de 0,04 mm/semaine. À
t-il lorsque le nombre d’unités vendues est de 400 ?
quel rythme le volume de la tumeur augmente-t-il ?
5. Une planche de 5 m de longueur est appuyée contre un mur.
2. Un caillou lancé dans l’eau provoque une onde circulaire à L’extrémité inférieure de la planche glisse sur le sol glacé et
la surface de l’eau. Au moment où il atteint 1 m, le rayon d’un s’éloigne du mur à raison de 0,5 m/s.
front d’onde augmente à raison de 2 cm/s. À quel rythme la a) À quel rythme l’extrémité supérieure de la planche
circonférence du cercle que décrit le front d’onde change- descend-elle le long du mur lorsque l’extrémité infé-
t-elle à cet instant ? rieure de la planche est située à 1 m du mur ?
b) À quel rythme l’angle déterminé par la planche et le sol
change-t-il lorsque l’extrémité inférieure de la planche
est située à 1 m du mur ?

6. Sous l’effet de la chaleur, une tige métallique de forme cylin-


drique se dilate de façon telle que sa longueur augmente à
raison de 0,02 cm/min et que son rayon augmente à raison
de 0,01 cm/min. À quel rythme le volume d’une tige de
50 cm de longueur et de 5 cm de diamètre varie-t-il ?
3. La masse c du cerveau d’un fœtus
7. Les côtés d’un parallélogramme
peut être estimée à partir de la masse
Les exercices récapitulatifs à la fin de chaque chapitre
totale m du fœtus à l’aide de la re-
mesurent respectivement 10 cm 10 cm
θ
sont nombreux,
lation c = 0, 2 mvariés etstade
0 ,9 . Si, à un gradués
de selon leur degré de et 15 cm, et déterminent un angle
aigu θ , comme cela
développement, la masse totale d’un Icônes représentant
est indiqué
15 cm les applications
difficulté (un triangle vert ( ) indique un exercice facile, dans le schéma.
fœtus de 30 g augmente à raison de et les démonstrations dans les exercices
un carré jauneà quel
0,3 g/jour, ( ) rythme
indique un exercice un peu plus À quel rythme l’aire du parallélogramme progresse-t-elle si,
la masse
difficile et un
de son pentagone
cerveau varie-t-elle ? rouge ( ) signale un exercice lorsqu’il mesure 60°, l’angle θ varie à raison de 1°/min ?
Chimie Administration et économie
plus difficile encore).
Les exercices récapitulatifs sont associés aux sections Physique et ingénierie Sciences humaines
du manuel qui en traitent.
En plus des exercices de calcul, les exercices récapitulatifs Sciences de la vie Démonstrations
illustrent l’utilisation du calcul différentiel tant en
sciences humaines qu’en sciences de la nature, chaque
domaine d’application étant désigné par une icône
évocatrice.
GUIDE VISUEL XVII

Exercices de révision
Les exercices de révision qui
Si vous êtes étudiant en sciences humaines, répondez aux ques- d) Si lim f ( x ) existe, alors f ( x ) est continue en x = a.
tions 1 à 9. Si vous êtes étudiant en sciences de la nature, répon-
x→ a suivent les exercices récapitulatifs
dez aux questions 1 à 7 ainsi qu’à la question 10. 3. Tracez le graphique d’une fonction f ( x ) qui satisfait à la de chaque chapitre permettent
condition.
1. Traduisez la phrase sous la forme d’un énoncé écrit avec le aux étudiants de se placer dans un
symbolisme mathématique approprié. a) f ( x ) présente une discontinuité non essentielle par trou
en x = 2. contexte d’évaluation et de repérer
a) La valeur de la fonction f ( x ) devient aussi proche que
l’on veut de L lorsque x est suffisamment proche de a b) f ( x ) présente une discontinuité infinie en x = −3. leurs faiblesses de manière précise.
mais demeure inférieur à a . c) f ( x ) présente une discontinuité essentielle par saut en

Les réponses à tous les Réponses aux exercices récapitulatifs


exercices récapitulatifs se
trouvent à la fin du manuel.
Certaines sont détaillées.
C ha p i t re 1
1. a) f ( 2 ) = 4 g) lim f ( x ) = 4 l) lim f ( x ) = 1
x → −2 + x→1

b) lim− f ( x ) = 4 h) lim f ( x ) n’existe pas. m) f ( 3) = 0


x→ 2 x → −2

c) lim+ f ( x ) = 4 i) f (1) n’existe pas. n) lim f ( x ) = 2


x→ 2 x → 3−

d) lim f ( x ) = 4 j) lim− f ( x ) = 1 o) lim f ( x ) = 0


x→ 2 x→1 x → 3+

e) f ( −2 ) n’existe pas. k) lim+ f ( x ) = 1 p) lim f ( x ) n’existe pas.


x→1 x→ 3

f) lim f ( x ) = 1
A N N E X E x → −2 −

L’annexe contient des rappels détaillés


Rappels de notions mathématiques de notions vues au secondaire et
des exercices permettant de vérifier
la compréhension de ces notions.
Les réponses à ces exercices sont
A.1 Les opérations sur Les ensembLes données à la fin du manuel.
Un ensemble est un regroupement d’éléments. Lorsqu’on énumère les éléments
faisant partie d’un ensemble en les séparant par des virgules et en les plaçant entre
Réponses aux exercices de l’annexe
accolades, on définit l’ensemble en extension. On peut également décrire les élé-
ments d’un ensemble en indiquant les caractéristiques qu’ils doivent respecter. On
parle alors de définition en compréhension.

Exercices A.1
1. a) Faux b) Faux c) Vrai d) Faux e) Vrai f) Vrai

2. A ∪ B = {1,  2,  3,  4,  6,  8,  9,  12,  15,  18,  21,  24, 27}
A ∩ B = {3,  6,  12,  24}
A \ B = {9,  15,  18,  21,  27}
B \ A = {1,  2,  4,  8}

AIDE-MÉMOIRE

CALC U L 2 e édition

différentiel
JOSÉE HAMEL LUC AMYOTTE
L’aide-mémoire qui accompagne
le manuel présente une synthèse
des notions préalables, expose les
concepts clés du calcul différentiel
et propose des stratégies pour
résoudre des problèmes.

20702 Aide-Mémoire.indd 1 14-03-10 2:56 PM


les auteurs
Josée Hamel est professeure de mathématiques au Cégep de Drummondville depuis 1996. Elle a
également enseigné aux cégeps de Saint­Hyacinthe, de Granby Haute­Yamaska et de Victoriaville
ainsi qu’à l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint­Hyacinthe. Elle est titulaire d’un bac­
calauréat et d’une maîtrise en mathématiques. Elle a été consultante pour de nombreux ouvrages en
mathématiques, en sciences de la nature et en soins infirmiers auprès des Éditions du Renouveau
Pédagogique. Elle est l’auteure de deux ouvrages ayant chacun été primés :
■ Mise à niveau (ERPI, 2012). Prix Adrien­Pouliot de l’Association mathématique du
Québec (AMQ) (2013).
■ Calcul différentiel (avec Luc Amyotte, ERPI, 2007). Prix Adrien­Pouliot de l’AMQ (2007)
et prix de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (2007).
En 2012, le Cégep de Drummondville l’honorait en lui décernant le prix de la réussite en ensei­
gnement en raison de ses méthodes pédagogiques novatrices, de la qualité de son implication auprès
de ses étudiants et de ses actions centrées sur les valeurs éducatives favorisant la réussite de ses
étudiants. Également en 2012, l’Association québécoise de pédagogie collégiale lui décernait une
mention d’honneur pour souligner son engagement pédagogique et sa contribution à la qualité de
l’enseignement collégial.
Luc Amyotte a enseigné les mathématiques au Cégep de Drummondville de 1977 à 2010. Il est
titulaire d’un brevet d’enseignement, d’un certificat en sciences sociales, d’un baccalauréat en
mathématiques, d’un baccalauréat en administration des affaires, d’un baccalauréat en sciences
économiques, d’une maîtrise en mathématiques et d’une maîtrise en didactique des mathéma­
tiques. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages couronnés par de nombreux prix :
■ Méthodes quantitatives – Formation complémentaire (ERPI, 1998). Mention au concours
des prix du ministre de l’Éducation (1999) et prix Adrien­Pouliot de l’AMQ (1999).
■ Méthodes quantitatives. Applications à la recherche en sciences humaines (3e  édition,
ERPI, 2011). Prix du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science
et de la Technologie (2012­2013).
■ Complément de méthodes quantitatives. Applications à la recherche en sciences humaines
(ERPI, 2012).
■ Introduction à l’algèbre linéaire et à ses applications (3e édition, ERPI, 2009). Prix du
ministre de l’Éducation – Notes de cours (1999).
■ Introduction au calcul avancé et à ses applications en sciences (ERPI, 2004). Prix Frère­
Robert de l’AMQ (2002) et prix du ministre de l’Éducation (2003).
■ Calcul différentiel (avec Josée Hamel, ERPI, 2007). Prix Adrien­Pouliot de l’AMQ (2007)
et prix de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (2007).
■ Calcul intégral (ERPI, 2008). Mention (notes de cours) au concours des prix du ministre
de l’Éducation, du Loisir et du Sport (2005) et prix Frère­Robert de l’AMQ (2006).
■ Calcul intégral (2e édition, ERPI, 2014).
En 2004, le Cégep de Drummondville l’honorait en lui décernant le prix Roch­Nappert pour
la qualité de son enseignement. En 2005, l’Association québécoise de pédagogie collégiale lui
décernait une mention d’honneur pour souligner l’excellence et le professionnalisme de son
travail dans l’enseignement collégial. En 2010, le Cégep de Drummondville l’honorait à nouveau
en lui décernant le prix de la réussite en enseignement en raison de ses méthodes pédagogiques
novatrices, de son engagement auprès de ses étudiants et de ses actions axées sur les valeurs
éducatives. Il a été le premier lauréat de ce prix.
Table des matières

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII
Guide visuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XII

C H A P I T R E 1
Limite et continuité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

UN PORTRAIT DE Karl Theodor Wilhelm Weierstrass . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.1 La limite : une approche intuitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6


1.2 Estimation d’une limite à l’aide d’un graphique ou d’un tableau de valeurs . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.1 Estimation d’une limite finie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
RAPPEL – Le domaine d’une fonction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.2 Limite à gauche et limite à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.3 Limite infinie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2.4 Asymptote verticale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2.5 Limite à l’infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2.6 Asymptote horizontale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.3 Évaluation d’une limite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
C
__
1.4 Évaluation d’une limite de la forme (où C est une constante non nulle) . . . . . . . . . . . . . . 26
0
1.5 Évaluation d’une limite à l’infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5.1 Arithmétique de l’infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.5.2 Stratégies utiles à l’évaluation de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
RAPPEL – La mise en évidence simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
RAPPEL – La fonction racine carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.6 Évaluation de la limite d’une forme indéterminée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
0
_
1.6.1 Indétermination de la forme 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
RAPPEL – La factorisation de polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
RAPPEL – Le conjugué d’une expression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.6.2 Indétermination de la forme ∞ ∞
__ ou de la forme ∞ – ∞ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.7 Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.7.1 Typologie des discontinuités possibles d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
1.7.2 Définition de la continuité en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.7.3 Propriétés des fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
RAPPEL – La composition de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1.7.4 Continuité sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
XX TABLE DES MATIÈRES

Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

C H A P I T R E 2
Dérivée des fonctions algébriques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

UN PORTRAIT DE Jean le Rond d’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

2.1 Taux de variation moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74


2.1.1 Variation d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
RAPPEL – La droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2.1.2 Droite sécante et taux de variation moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
2.2 Taux de variation instantané . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
2.2.1 Droite tangente et taux de variation instantané . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
2.2.2 Équation de la droite tangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
2.2.3 Équation de la droite normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
2.2.4 Autres applications du taux de variation instantané . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
2.3 Dérivée en un point et fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
2.3.1 Dérivée d’une fonction en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
2.3.2 Fonction dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
2.4 Dérivée et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
2.5 Premières formules de dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
2.5.1 Dérivée d’une fonction constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
2.5.2 Dérivée de la fonction identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
2.5.3 Dérivée du produit d’une constante par une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
2.5.4 Dérivée de la somme ou de la différence de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
2.5.5 Dérivée du produit de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
2.5.6 Dérivée du quotient de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
2.5.7 Dérivée de la fonction puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
2.6 Interprétation géométrique du signe de la dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
2.6.1 Relations entre le graphique d’une fonction et celui de sa dérivée . . . . . . . . . . . . . 108
2.6.2 Interprétation du signe de la dérivée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
2.6.3 Tableau des signes d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
RAPPEL – La factorisation d’un polynôme de degré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
2.7 Dérivée d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
2.8 Dérivation des fonctions composées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
2.8.1 Dérivée de la puissance d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
2.8.2 Dérivée d’une fonction composée (dérivation en chaîne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
2.9 Dérivation implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
TABLE DES MATIÈRES XXI

C H A P I T R E 3
Dérivée des fonctions transcendantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
UN PORTRAIT DE Charles Hermite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

3.1 Dérivation des fonctions exponentielles et des fonctions logarithmiques . . . . . . . . . . . . . . 154


3.1.1 Fonctions exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
RAPPEL – La fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
3.1.2 Continuité des fonctions exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
3.1.3 Fonctions exponentielles et calcul de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
3.1.4 Fonctions logarithmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
RAPPEL – La fonction logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
3.1.5 Continuité des fonctions logarithmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
3.1.6 Fonctions logarithmiques et calcul de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
3.1.7 Dérivée d’une fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
3.1.8 Dérivée d’une fonction logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
3.1.9 Dérivation logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
3.2 Dérivation des fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
RAPPEL – La trigonométrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
RAPPEL – La trigonométrie du triangle rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
3.2.1 Continuité des fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
3.2.2 Fonctions trigonométriques et calcul de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
RAPPEL – Les identités trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
3.2.3 Théorème du sandwich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
sin t cos t − 1
3.2.4 Évaluation de lim et de lim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
t →0 t t →0 t
3.2.5 Formules de dérivation des fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
3.3 Dérivation des fonctions trigonométriques inverses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
RAPPEL – Les fonctions trigonométriques inverses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
Des mots et des symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218

C H A P I T R E 4
Taux liés et différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
UN PORTRAIT DE Galileo Galilei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222

4.1 Taux liés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224


4.2 Différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
4.3 Variation absolue et variation relative. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
4.4 Approximation linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
4.5 Calcul d’incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
XXII TABLE DES MATIÈRES

Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251

C H A P I T R E 5
Optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
UN PORTRAIT DE Pierre de Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

5.1 Croissance, décroissance et extremums relatifs d’une fonction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258


5.1.1 Intervalles de croissance et intervalles de décroissance d’une fonction . . . . . . . . 258
5.1.2 Extremums relatifs d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
5.1.3 Test de la dérivée première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
5.1.4 Extremums relatifs d’une fonction sur un intervalle fermé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
5.1.5 Test de la dérivée seconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
5.2 Extremums absolus d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
5.2.1 Extremums absolus d’une fonction sur un intervalle fermé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
5.2.2 Extremums absolus d’une fonction sur un intervalle non fermé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285
Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291
5.3 Problèmes d’optimisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315

C H A P I T R E 6
Tracé de courbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 318
UN PORTRAIT DE Maria Gaetana Agnesi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320

6.1 Domaine d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322


6.2 Asymptotes à la courbe décrite par une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
6.2.1 Asymptotes verticales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
6.2.2 Asymptotes horizontales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
6.2.3 Asymptotes obliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329
6.3 Concavité et points d’inflexion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335
6.3.1 Fonction concave vers le haut et fonction concave vers le bas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
6.3.2 Points d’inflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
6.4 Esquisse de la courbe décrite par une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342
Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358
Mots clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359
Réseau de concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359
Exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
Exercices de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363
TABLE DES MATIÈRES XXIII

A N N E X E

Rappels de notions mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365


A.1 Les opérations sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
A.2 Les ensembles de nombres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366
A.3 Les intervalles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367
A.4 Les propriétés des exposants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
A.5 La valeur absolue d’un nombre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369
A.6 Les propriétés des radicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
A.7 La rationalisation d’un dénominateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
A.8 Les opérations sur les polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 375
A.9 La factorisation de polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
A.10 Les fractions algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380
A.11 La résolution d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 384
A.12 Les fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
A.13 La composition de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392
A.14 La fonction linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
A.15 La fonction quadratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395
A.16 La fonction valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 398
A.17 La fonction racine carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 399
A.18 La fonction exponentielle et la fonction logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401
A.19 Les fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
A.20 Les identités trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408
A.21 Les fonctions trigonométriques inverses (réciproques) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
A.22 Les rapports trigonométriques dans les triangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 413

Réponses aux exercices récapitulatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 417


Réponses aux exercices de l’annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 575
Glossaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 589
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 595
Sources des photographies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 599
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 601
1
C H A P I T R E

Limite et continuité

La notion de limite est la vraie métaphysique


du calcul différentiel.
Jean Le Rond d’Alembert

L ’être humain a élaboré des systèmes de numéra-


tion pour tenir une comptabilité, il a créé la géomé-
trie et la trigonométrie pour mesurer le territoire et il a
conçu l’algèbre pour formuler et résoudre des équations.
Avec le temps, ces avancées intellectuelles importantes,
mais rudimentaires, se révélèrent insuffisantes. C’est alors
qu’apparurent des idées sophistiquées comme celles
de fonction, de limite, de continuité et de dérivée, qui
sont à la base du calcul différentiel.

Le calcul différentiel est la partie des mathéma-


tiques supérieures qui a pour objet l’étude de la sensi-
bilité d’une fonction à de faibles fluctuations de son
argument. Il est indispensable à l’analyse mathéma-
tique du mouvement et du changement, c’est-à-dire à l’étude des phénomènes dynamiques.
Dans ce chapitre, nous aborderons donc les notions de limite et de continuité, qui per-
mettent de mettre en place les fondements théoriques du calcul différentiel. Nous traiterons
également du concept d’infini dans le but précis d’étudier le comportement asymptotique
d’une fonction.
O b j e c t i f s

◗◗ Illustrer l’utilisation du concept de limite dans des ◗◗ Utiliser les propriétés des limites pour évaluer une limite
situations concrètes (1.1). ou dire pourquoi celle-ci n’existe pas (1.3, 1.4 et 1.5).
◗◗ Traduire en ses mots une expression symbolique où 0 ∞
◗◗ Lever une indétermination de la forme , ou ∞ − ∞ (1.6).
apparaît le concept de limite (1.2, 1.3 et 1.5). 0 ∞
◗◗ Traduire de manière symbolique une situation décrite ◗◗ Déterminer (de manière graphique ou à l’aide de la
dans la langue courante (1.2, 1.3 et 1.5). définition) si une fonction est continue en un point ou
sur un intervalle (1.7).
◗◗ Utiliser les différentes notations de limite (limite en un
point, limite à gauche, limite à droite, limite à l’infini, ◗◗ Déterminer, s’il y a lieu, en quels points une fonction
limite infinie, etc.) de manière appropriée (1.2, 1.4 et 1.5). admet une discontinuité (1.7).
◗◗ Estimer une limite à partir d’un graphique ou d’un tableau ◗◗ Donner la nature d’une discontinuité d’une fonction (1.7).
de valeurs approprié (1.2).
◗◗ Redéfinir une fonction qui présente une discontinuité
◗◗ Donner l’équation d’une asymptote horizontale ou non essentielle par trou ou par déplacement pour la
d’une asymptote verticale à la courbe décrite par une rendre continue (1.7).
fonction (1.2).

S o m m a i r e

Un portrait de Karl Theodor Wilhelm Weierstrass 1.6 Évaluation de la limite d’une forme indéterminée (p. 32)
1.1 La limite : une approche intuitive (p. 6) 1.7 Continuité (p. 44)
1.2 Estimation d’une limite à l’aide d’un graphique ou d’un Résumé (p. 55)
tableau de valeurs (p. 11)
Mots clés (p. 56)
1.3 Évaluation d’une limite (p. 22)
c Réseau de concepts (p. 57)
1.4 Évaluation d’une limite de la forme (où c est une
0 Exercices récapitulatifs (p. 57)
constante non nulle) (p. 26)
Exercices de révision (p. 65)
1.5 Évaluation d’une limite à l’infini (p. 28)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

1 Introduction au calcul différentiel (p. 6) 5 Estimation d’une limite finie (p. 15)
2 Approche intuitive de la limite (p. 6 et 8) 6 Estimation d’une limite à l’infini (p. 18)
3 Approximations d’une aire sous une courbe (p. 9) 7 Continuité d’une fonction définie par parties (p. 49, 54 et 55)
4 Estimation d’une limite finie ou infinie (p. 10, 11, 13 et 16)
UN PORTRAIT DE
Karl Theodor Wilhelm Weierstrass

K
arl Theodor Wilhelm Weierstrass est né le 31 oc-
tobre  1815 à Osterfelde en Allemagne. Il était l’aîné
des quatre enfants de Wilhelm Weierstrass et de
Theodora Vonderforst. Wilhelm était fonctionnaire, et son em-
ploi l’obligeait à se déplacer fréquemment, de sorte que Karl
fréquenta de nombreuses écoles. En dépit de cela, et bien qu’il
dût travailler à temps partiel pour subvenir aux besoins de la
famille, Karl réussissait très bien à l’école secondaire. Déjà, il li-
sait régulièrement le Journal de Crelle, une des premières et des
plus prestigieuses revues savantes entièrement consacrée aux
mathématiques. Constatant le talent de son fils pour les chiffres,
le père de Karl l’orienta vers des études en administration, en
droit et en finance à l’Université de Bonn afin qu’il devînt comp-
table. Karl obtempéra, mais il n’acheva pas sa formation, consa-
crant plutôt son temps à pratiquer l’escrime et à boire dans les
nombreuses tavernes de la région. Toutefois, son intérêt pour
les mathématiques ne se démentit pas durant cette période
Karl Theodor Wilhelm Weierstrass trouble de sa vie. En fait, il eut le temps de lire la célèbre Méca­
nique céleste de P. S. Laplace (1749-1827), des travaux sur les fonctions et les intégrales ellip-
tiques de C. G. J. Jacobi (1804-1851) et les notes de cours de C. Gudermann (1798-1851).

Après avoir quitté l’Université de Bonn, Karl s’inscrivit à une académie de Münster
pour obtenir un brevet d’enseignement, qui lui fut décerné en 1841. Au cours de ses études
à Münster, il suivit des cours de C. Gudermann, qui allait l’influencer grandement. En
1842, il entreprit sa carrière d’enseignant. Il dut enseigner non seulement les mathéma-
tiques, mais également la physique, la botanique, l’histoire, l’allemand, la calligraphie et
même la gymnastique. Isolé des milieux de la recherche et submergé par une charge
d’enseignement très lourde, Weierstrass n’avait que peu de temps à consacrer au déve-
loppement de concepts mathématiques. Pourtant en 1854, à 39 ans, âge généralement
considéré comme très avancé pour une première publication, Weierstrass publia Zur
Theorie der Abelschen Functionem dans le Journal de Crelle. Cet article se révéla si impor-
tant et si remarquable que l’Université de Königsberg lui décerna un doctorat honori-
fique le 31 mars 1854. À partir de ce moment, de nombreuses universités allemandes et
autrichiennes le courtisèrent pour lui offrir un poste de professeur. C’est ainsi qu’en 1856,
il commença sa carrière de professeur d’université, d’abord dans un institut technique,
puis à l’Université de Berlin.

Au cours de ses nombreuses années d’enseignement secondaire, Weierstrass avait


acquis des habilités pédagogiques remarquables, qui ne firent que se développer à l’uni-
versité. Les étudiants affluaient de partout dans le monde, et par centaines, pour
suivre ses cours, non seulement parce qu’il abordait des thématiques avancées
et innovatrices, mais également parce que ses exposés étaient d’une grande lim-
pidité malgré la difficulté inhérente des sujets traités.

Tout au long de sa carrière universitaire, Weierstrass insista sur l’importance


de la rigueur en mathématiques, à ce point qu’on le considère encore aujourd’hui
comme le « père de l’analyse mathématique moderne ».

Parmi les contributions remarquables de Weierstrass aux mathématiques,


soulignons qu’il fut le premier à présenter une fonction continue partout sur les
réels, mais dérivable en aucun point, soit la fonction

f (x) = ∑ an cos (π bn x )
n= 0

où 0 < a < 1, b est un entier impair plus grand que 1 et ab > 6. Ce résultat est tel-
lement contraire à l’intuition que le célèbre mathématicien Charles Hermite
(1822-1901) déclara : « Je me détourne avec effroi et horreur de cette plaie lamen-
table des fonctions continues qui n’ont pas de dérivées. » Weierstrass fut égale-
ment le premier à donner la définition moderne du concept de limite à l’aide des
e et des d. De plus, il définit avec plus de rigueur encore que ses prédécesseurs
la notion de continuité, et il introduisit le concept de convergence uniforme.
Enfin, c’est lui qui fut le premier à utiliser le symbole |  | pour désigner la valeur
absolue d’un nombre. Dans les dictionnaires de mathématiques, le nom de
Weierstrass est associé à plusieurs concepts et théorèmes, les plus importants
étant sans doute le critère de convergence uniforme de Weierstrass, le théorème
d’approximation de Weierstrass (dit aussi de Stone-Weierstrass), le théorème de
Bolzano-Weierstrass et le théorème de Lindemann-Weierstrass.

Même si Weierstrass ne publia pas beaucoup, il laissa un héritage considé-


rable aux mathématiques, plusieurs de ses élèves s’étant révélés des mathématiciens
et des mathématiciennes hors pair. Signe de sa grande ouverture d’esprit pour
l’époque, il fut notamment le directeur de thèse de Sonya Kovalevsky (1850-1891),
la première femme de l’histoire à recevoir un doctorat en mathématiques.

Weierstrass fut très malade tout au long de sa vie. Il souffrait de vertiges, à


tel point qu’il lui arrivait de tomber en classe. Vers la fin de sa vie, il donnait ses
cours assis pendant qu’un étudiant doué transcrivait ses propos au tableau. Il
mourut d’une pneumonie le 19 février 1897 à Berlin. ■
6 CHAPITRE 1

1.1 LA LIMITE : UNE APPROCHE INTUITIVE


Dans cette section : vitesse moyenne – vitesse instantanée.

La limite est une notion fondamentale dans l’étude du calcul différentiel et intégral.
MaBiblio Elle permet d’analyser le comportement d’une fonction autour d’une valeur. Elle
> Multimédia permet également de définir le concept de dérivée, dont les applications sont nom-
> 1. Introduction au calcul breuses, comme nous le verrons dans les prochains chapitres. Illustrons ce concept
différentiel
clé à l’aide de quelques exemples.

Accédez directement EXEMPLE 1.1


à l’animation.
goo.gl/sDmmX4 Considérons un aquarium vide. On y verse de l’eau à un certain rythme. Notons h
la fonction donnant la hauteur du niveau de l’eau dans l’aquarium t s après le
début du remplissage, et V ( h) la fonction donnant le volume d’eau dans l’aqua-
FIGURE 1.1 rium au même moment (figure 1.1).
Volume d’eau en fonction du temps
Lorsque la hauteur du niveau de l’eau s’approche de 10 cm, on peut vouloir
trouver la valeur de laquelle s’approche le volume d’eau dans l’aquarium. Il s’agit
là d’un problème simple dont la solution est tout aussi simple.
30 cm
En effet, on sait qu’il y a un lien entre le volume d’eau dans l’aquarium et la
h hauteur du niveau de l’eau. Ce lien est donné par la fonction
20 cm
V ( h) = 50 × 20 × h = 1000 × h cm 3
50 cm
Plus la hauteur (h) s’approche de 10 cm, plus le volume (V ) s’approche de
10 000 cm3 (soit 50 × 20 × 10 ).
On écrira alors lim V ( h) = 10 000 cm3, ce qui se traduit par « la limite du
h→ 10
volume d’eau V ( h) lorsque la hauteur h s’approche de 10 cm est de 10 000 cm3 ».
Nous verrons plus loin que, lorsqu’on a des fonctions liées (comme la hau-
teur et le volume dans cet exemple), on peut déduire la vitesse à laquelle une des
fonctions varie en connaissant la vitesse de variation de l’autre fonction. C’est ce
qu’on appelle un problème de taux liés.
 

EXEMPLE 1.2
MaBiblio
> Multimédia Un des problèmes de base en calcul différentiel est le calcul d’une vitesse ins-
> 2. Approche intuitive de tantanée. Considérons la situation ci-dessous.
la limite
On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. En vertu de lois physiques, la position de la balle (sa hauteur
Accédez directement mesurée en mètres) t s après son lancement est donnée par la fonction
à l’animation.
goo.gl/pse9Ds s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1
On veut déterminer la vitesse (instantanée) de la balle 0,5 s après son lancement.
● Vitesse moyenne Calculons d’abord la vitesse moyenne de la balle entre 0,5 s et 1 s. Il faut se
La vitesse moyenne d’un mobile est rappeler qu’une vitesse s’exprime comme le quotient d’une distance par rapport
le quotient de la distance parcourue
au temps. Ainsi, la vitesse moyenne est donnée par
par le mobile par rapport au temps
de parcours. variation de la position de la balle ∆s
vmoyenne = =
variation du temps ∆t
s (1) − s ( 0, 5 ) 5, 9 − 4, 675
= = = 2, 45 m/s
1 − 0, 5 0, 5
LIMITE ET CONTINUITÉ 7

On note ∆s la variation de la position de la balle sur l’intervalle de temps


considéré et ∆t la variation du temps (ou la longueur de l’intervalle de temps).
La lettre grecque ∆ (delta) correspond au D de notre alphabet et, dans le
contexte, elle signifie différence ou variation. Graphiquement (figure 1.2), cette
vitesse moyenne représente la pente de la droite sécante au graphique de la
fonction s ( t ) passant par les points (0,5 ; 4,675) et (1 ; 5,9).
Pour trouver la vitesse de la balle lorsque t = 0, 5 s, considérons des inter-
valles de temps de plus en plus courts à partir de t = 0, 5 (tableau 1.1).

FIGURE 1.2 TABLE AU 1.1


Position d’une balle en fonction du temps Calcul d’une vitesse moyenne

Position (m) Intervalle Vitesse moyenne


7 de temps sur l’intervalle
(1; 5,9)
6 s (t ) = − 4, 9t 2 + 9, 8t + 1 (s) (m/s)
5 [0,5 ; 1] 2,45
4 (0,5; 4,675) [0,5 ; 0,6] 4,41
3 [0,5 ; 0,51] 4,851
2 [0,5 ; 0,501] 4,895 1
1 [0,5 ; 0,500 1] 4,899 51
0 [0,5 ; 0,500 01] 4,899 951
0 0,5 1 1,5 2 2,5
t (s)

On remarque que plus l’intervalle de temps est petit, plus la vitesse moyenne
s’approche de 4,9 m/s. Il est plausible de penser que la vitesse instantanée de la
balle après 0,5 s, soit la vitesse de la balle à cet instant précis, est de 4,9 m/s.
On obtiendrait également le même résultat en se rapprochant de t = 0, 5 par
des valeurs inférieures à ce nombre (tableau 1.2).
● Vitesse instantanée On définit la vitesse instantanée comme la limite des vitesses moyennes lorsque
La vitesse instantanée d’un mobile la longueur des intervalles de temps sur lesquels les vitesses moyennes sont cal-
est la limite des vitesses moyennes
culées s’approche de 0 s.
du mobile lorsque la longueur des
intervalles de temps sur lesquels les Comme on peut le constater sur la figure 1.3, au fur et à mesure que l’intervalle
vitesses moyennes sont calculées
tend vers 0.
de temps se rétrécit, la sécante dont on calcule la pente pour trouver la vitesse
moyenne se déplace et se rapproche de plus en plus de la droite tangente à la
courbe lorsque t = 0, 5 s, c’est-à-dire la droite qui ne fait qu’effleurer la courbe
lorsque t = 0, 5 s. Ainsi, la vitesse instantanée est donnée par la pente de la droite
tangente au graphique de s ( t ) lorsque t = 0, 5 s.

TABLE AU 1. 2 FIGURE 1.3


Calcul d’une vitesse moyenne Interprétation géométrique de la vitesse
instantanée
Intervalle Vitesse moyenne
Position (m)

de temps sur l’intervalle sécante


tangente sécante
(s) (m/s) 7
[0 ; 0,5] 7,35 6 s (t ) = − 4, 9t 2 + 9, 8t + 1

[0,4 ; 0,5] 5,39 5

[0,49 ; 0,5] 4,949 4


3
[0,499 ; 0,5] 4,904 9
2
[0,499 9 ; 0,5] 4,900 49
1
[0,499 99 ; 0,5] 4,900 049
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
t (s)
8 CHAPITRE 1

Cet exemple de vitesse nous servira à introduire la notion de dérivée au


chapitre 2.
 

EXEMPLE 1.3

MaBiblio La démarche proposée à l’exemple précédent ne sert pas seulement en physique.


> Multimédia On la retrouve dans une multitude d’applications. Voyons comment on peut s’en
> 2. Approche intuitive de
la limite servir pour étudier la croissance d’une population.
Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée
200 t
Accédez directement par N ( t ) = + 60. On veut calculer le taux de croissance (instantané) de la
à l’animation. 1+t
goo.gl/pse9Ds population au bout de 1 an.
Calculons d’abord le taux de croissance moyen de cette population sur l’in-
tervalle 1, 2  :
variation de la taille de la population
Taux de croissance moyen =
largeur de l’intervallle de temps
∆N
=
∆t
N ( 2 ) − N (1)
=
2−1
193, 3 − 160
=
1
= 33, 3 individus/année

Ainsi, sur l’intervalle de temps 1, 2  , la population augmente au rythme


d’environ 33,3 individus par année. Graphiquement (figure 1.4), ce taux de crois-
sance moyen représente la pente de la droite sécante au graphique de la fonc-
tion N ( t ) passant par les points (1 ; 160 ) et ( 2 ; 193, 3 ).
Pour trouver le taux de croissance de la population lorsque t = 1 an, considé-
rons des intervalles de temps de plus en plus courts à partir de t = 1 (tableau 1.3).

FIGURE 1.4 TABLE AU 1. 3


Population en fonction du temps Calcul d’un taux de croissance moyen
Nombre d’individus

200t
N (t ) = + 60 Intervalle Taux de croissance
250 1+t de temps moyen
200
(2; 193,3) (année) (individus/année)
(1; 160)
[1 ; 2] 33,333
150
[1 ; 1,5] 40
100
[1 ; 1,1] 47,619
50
[1 ; 1,01] 49,751
0 [1 ; 1,001] 49,975
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
t (années) [1 ; 1,000 1] 49,998

On remarque que plus l’intervalle de temps est petit, plus le taux de crois-
sance moyen s’approche de 50 individus par année. Il est plausible de penser que le
taux de croissance (instantané) de la population au bout de 1 an est de 50 indi-
vidus par année. On obtiendrait le même résultat en se rapprochant de t = 1 par
des valeurs inférieures à ce nombre.
LIMITE ET CONTINUITÉ 9

On peut donc définir le taux de croissance (instantané) d’une population


FIGURE 1.5 comme la limite des taux de croissance moyens de cette population lorsque la
Interprétation géométrique du taux longueur des intervalles de temps sur lesquels les taux de croissance moyens sont
de croissance instantané calculés s’approche de 0 année.
Graphiquement (figure 1.5), le taux de croissance de la population au bout
Nombre d’individus

250 de 1 an est la pente de la droite tangente au graphique de N ( t ) lorsque t = 1.


200 Comme précédemment, la droite tangente est celle qui ne fait qu’effleurer la
150 N (t ) =
200t
+ 60 courbe lorsque t = 1.
1+t
100 Comme nous venons de le constater, la démarche pour trouver le taux de
croissance est exactement la même que celle utilisée à l’exemple 1.2 pour trouver
50
la vitesse instantanée. Encore une fois, la notion de limite est sous-jacente à la
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 résolution du problème.
t (années)  

EXEMPLE 1.4

FIGURE 1.6 Supposons que l’on veuille déterminer l’aire de la région ombrée dans la figure 1.6.
Aire sous une courbe On ne connaît pas de formule permettant d’obtenir facilement la valeur de l’aire
y de la surface, parce qu’une partie de sa frontière est curviligne. On peut cepen-
2 dant approximer cette aire à l’aide d’une somme d’aires de rectangles (figure 1.7).
1,5 FIGURE 1.7

1 Approximations d’une aire sous une courbe

0,5 y y y
2 2 2
0
0 1 2 3 4 5 x 1,5 1,5 1,5

1 1 1

0,5 0,5 0,5

MaBiblio 0 0 0
0 1 2 3 4 5 x 0 1 2 3 4 5 x 0 1 2 3 4 5 x
> Multimédia
> 3. Approximations d’une
aire sous une courbe On remarque que, plus le nombre de rectangles augmente et plus leur largeur
diminue, plus la somme des aires des rectangles se rapproche de l’aire de la région
ombrée.
Accédez directement
à l’animation. On peut donc penser que l’aire cherchée est la limite de la somme des aires
goo.gl/qskp3i des rectangles quand le nombre de rectangles devient de plus en plus grand et que
ceux-ci deviennent de plus en plus minces. C’est ce procédé de limite qui est utilisé
en calcul intégral.
 

EXEMPLE 1.5

La tarification de type D (domiciles) d’Hydro-Québec pour l’utilisation de


l’électricité est une fonction un peu particulière qui dépend de la consommation
quotidienne en kilowattheure (kWh). La facture quotidienne* d’un abonné est
calculée de la façon suivante :
Redevance d’abonnement : 40,64 ¢ par jour
Les 30 premiers kWh par jour : 5,32 ¢ le kWh
Le reste de la consommation : 7,51 ¢ le kWh

* Tarifs en vigueur en date du 1 avril 2012.


10 CHAPITRE 1

Le coût C ( x ) de la facture quotidienne d’un abonné ayant une consomma-


tion quotidienne de x kWh (où x ≤ 30) sera donné par la fonction
C ( x ) = 5, 32 x + 40, 64
tandis que le coût C ( x ) de la facture quotidienne d’un abonné ayant une consom-
mation quotidienne de x kWh (où x > 30) sera donné par la fonction
C ( x ) = 40, 64 + 5, 32 ( 30 ) + 7, 51( x − 30 ) = 7, 51 x − 25, 06
Quel sera le montant facturé à un client qui a une consommation quotidienne
voisine de 30 kWh ? Ici, il faut faire attention, car la fonction coût n’est pas la
même pour une consommation inférieure à 30 kWh que pour une consommation
FIGURE 1.8
supérieure à 30 kWh.
Coût en fonction de la consommation
Si ce client a une consommation légèrement inférieure à 30 kWh, le coût de
sa facture sera d’environ C ( 30 ) = 5, 32 ( 30 ) + 40, 64 = 200, 24 ¢ par jour.
Coût (¢)

350 C(x) Si ce client a une consommation légèrement supérieure à 30 kWh, le coût de


300
sa facture sera d’environ C ( 30 ) = 7, 51( 30 ) − 25, 06 = 200, 24 ¢ par jour.
250
On peut donc penser que la limite de la fonction donnant le coût quotidien
200 quand la consommation s’approche de 30 kWh est égale à 200,24 ¢.
150 Il peut sembler surprenant qu’on obtienne le même coût pour une consomma-
100 tion voisine de 30 kWh avec des fonctions différentes. Pourtant, cela semble être
50 confirmé graphiquement (figure 1.8). Comme nous le verrons dans la section 1.7,
0 cette particularité est due au fait que la fonction coût est continue, c’est-à-dire
0 10 20 30 40 50 que son graphique ne présente pas de brisure lorsque x = 30 kWh.
x (kWh)
 
EXEMPLE 1.6

Pour stationner votre voiture sur un terrain de stationnement, vous devez payer
MaBiblio 3 $ pour la première heure (ou fraction d’heure) et 2 $ pour chaque heure (ou
> Multimédia
> 4. Estimation d’une limite fraction d’heure) additionnelle jusqu’à un maximum de 10 $ par jour.
finie ou infinie Quel sera le coût de votre stationnement si vous laissez votre voiture pour
une durée d’environ 2 h sur ce terrain de stationnement ?
Accédez directement La fonction donnant le coût de stationnement en fonction du temps t (en heures)
à l’animation. est donnée par
goo.gl/o4fbZB
 03 si 0 < t ≤ 10
 05 si 1 < t ≤ 20

C ( t ) =  07 si 2 < t ≤ 30
09 si 3 < t ≤ 40

10 si 4 < t ≤ 24

Comme on peut le constater sur la figure 1.9, si le temps de stationnement


est légèrement inférieur à 2 h, il en coûtera 5 $ pour le stationnement. Par contre,
si le temps de stationnement est légèrement supérieur à 2 h, il en coûtera 7 $.
On ne peut donc pas dire quel sera le coût de stationnement si on laisse la voi-
ture pour une durée d’environ 2 h sur le terrain de stationnement, car le prix dif-
fère selon que le temps est légèrement inférieur ou légèrement supérieur à 2 h.
On peut donc dire que la limite de la fonction coût de stationnement lorsque
le temps de stationnement est voisin de 2 h n’existe pas.
Comme nous le verrons à la section 1.7, une fonction qui a un tel comporte-
ment est dite discontinue en t = 2 parce que son graphique présente une brisure
en cette valeur.
LIMITE ET CONTINUITÉ 11

FIGURE 1.9
Coût en fonction du temps

Coût ($)
12

10 C(t)

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
t (h)

1.2 ESTIMATION D’UNE LIMITE À L’AIDE D’UN


GRAPHIQUE OU D’UN TABLEAU DE VALEURS
Dans cette section : limite – domaine d’une fonction – limite à gauche – limite à droite –
limite infinie – asymptote – asymptote verticale – limite à l’infini – limite à moins l’infini –
asymptote horizontale.

Comme nous venons de le constater, la notion de limite s’applique à plusieurs con-


textes très différents les uns des autres. Nous allons donc nous y intéresser un peu plus.
MaBiblio
> Multimédia 1.2.1 Estimation d’unE limitE finiE
> 4. Estimation d’une limite
finie ou infinie Évaluer une limite, c’est étudier le comportement d’une fonction f ( x ) quand x devient
de plus en plus proche d’une certaine valeur.
Accédez directement EXEMPLE 1.7
à l’animation.
goo.gl/o4fbZB
Considérons la fonction f ( x ) = x 2 . De quelle valeur la fonction f s’approche-t-elle
quand x est de plus en plus proche de 2 ?
FIGURE 1.10 Sur la figure 1.10, on constate que plus x s’approche de 2, plus la valeur de
lim x 2 la fonction f ( x ) = x 2 se rapproche de 4. On dit alors que la limite de la fonction
f ( x ) quand x tend vers 2 est égale à 4, ce qui se traduit symboliquement par
x →2

y l’expression mathématique lim f ( x ) = 4.


x→ 2
7
f ( x) = x 2 On peut également estimer cette limite à l’aide d’un tableau de valeurs
6 (tableau 1.4).
f (x)
5
TABLE AU 1.4
4
lim x 2
3 x →2

Quand x s’approche de 2, Quand x s’approche de 2,


f (x) 2
1 x 1,8 1,9 1,99 1,999 1,999 9 2 2,000 1 2,001 2,01 2,1 2,2
0 x x
f (x) 3,24 3,61 3,960 1 3,996 3,999 6 4 4,000 4 4,004 4,040 1 4,41 4,84
x
0 1 2 3
f (x) s’approche de 4. f (x) s’approche de 4.

On obtient bien sûr le même résultat que celui obtenu à partir du graphique :
plus x s’approche de 2, plus la valeur de la fonction f ( x ) s’approche de 4.
 
12 CHAPITRE 1

● Limite On dit que la limite de la fonction f ( x ) quand x tend vers a vaut L, si la fonc-
On dit que la limite de la fonction f ( x ) tion f ( x ) prend des valeurs de plus en plus proches de L lorsque x prend des
quand x tend vers a vaut L, si la fonction
valeurs  de plus en plus proches de a, mais différentes de a. On écrira alors
f ( x ) prend des valeurs de plus en plus
proches de L lorsque x prend des valeurs lim f ( x ) = L . Ainsi, dans l’exemple 1.7, on écrirait lim x 2 = 4.
x→ a x→ 2
de plus en plus proches de a, mais dif fé-
rentes de a. On écrit alors lim f ( x ) = L .
x→ a

✦ RAPPEL Le domaine d’une fonction


● Domaine d’une fonction Le domaine d’une fonction f ( x ) est l’ensemble des valeurs de x pour les-
Le domaine d’une fonction f ( x ) est l’en- quelles la fonction f ( x ) est définie. On note cet ensemble par Dom f .
semble des valeurs de x pour lesquelles
la fonction f ( x ) est définie. On note cet Les valeurs de x pour lesquelles la fonction n’existe pas ( ∃ ) sont
ensemble par Dom f . exclues du domaine de la fonction. Par exemple, si une valeur x entraîne
une division par 0 ou une valeur négative sous une racine paire (racine
carrée, racine quatrième, etc.), alors on exclura cette valeur x du domaine
de la fonction f ( x ).
x+1
Soit la fonction f ( x ) = . Alors, x = 1 fait partie du domaine de
x−2
1+1
la fonction f , car f (1) = = −2 .
1−2
Par contre, x = 2 ne fait pas partie du domaine de la fonction f , car
f ( 2 ) n’existe pas puisqu’on ne doit pas effectuer une division par 0.
Soit la fonction g ( x ) = 3 − 2 x . Alors, x = 0 fait partie du domaine
de la fonction g , car g ( 0 ) = 3 − 0 = 3 .
Par contre, x = 3 ne fait pas partie du domaine de la fonction g , car
g ( 3) = 3 − 6 = −3 et donc g ( 3) n’existe pas puisqu’on ne peut pas
extraire la racine carrée d’un nombre négatif dans l’ensemble des nombres
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions réels.
mathématiques, p. 389.

EXEMPLE 1.8

x2 + x − 2
On veut estimer lim . Traçons d’abord le graphique de la fonction
x→1 x−1
x2 + x − 2
FIGURE 1.11 f ( x) = .
x−1
x2 + x − 2
lim Notons que f (1) n’existe pas, car x = 1 entraîne une division par 0. Par
x →1 x −1
conséquent, x = 1 ne fait pas partie du domaine de la fonction f .
y
x2 + x − 2 ( x + 2 ) ( x − 1)
6
x2 + x − 2 De plus, si x ≠ 1, on a f ( x ) = = = x + 2, qui est
f ( x) = x−1 x−1
x−1
5 l’équation d’une droite. Le graphique de la fonction f est donc celui d’une droite
avec un trou (symbolisé par un cercle vide) en x = 1 puisque la fonction n’existe
f(x) 4 pas en ce point, ce qui équivaut à dire qu’elle n’est pas définie en ce point.
On constate, sur la figure 1.11, que plus x est proche de 1, plus la valeur de
3
la fonction f ( x ) est proche de 3. Par conséquent, on estime que
f(x)
2 x2 + x − 2
lim = 3
x→1 x−1
1
Cet exemple nous permet de constater que même si la fonction n’est pas
définie en x = 1, on peut quand même évaluer la limite de cette fonction quand
x x
–1 0 1 2 3 x x s’approche de 1.
LIMITE ET CONTINUITÉ 13

x2 + x − 2
On constate également que lim = 3 à l’aide d’un tableau de
x→1 x−1
valeurs (tableau 1.5).

TABLE AU 1.5

x2 + x − 2
lim
x →1 x −1
Quand x s’approche de 1, Quand x s’approche de 1,

x 0,8 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,000 1 1,001 1,01 1,1 1,2
f (x) 2,8 2,9 2,99 2,999 2,999 9 ∃ 3,000 1 3,001 3,01 3,1 3,2

f (x) s’approche de 3. f (x) s’approche de 3.


 

QUESTION ÉCLAIR 1.1


Traduisez la phrase sous la forme d’un énoncé écrit avec le symbolisme
mathématique approprié.
a) La fonction f ( x ) = 2 x − 3 prend des valeurs de plus en plus proches de
−2 lorsque x prend des valeurs de plus en plus proches de 1 2 .
1 − 2x
b) La fonction f ( x ) = prend des valeurs de plus en plus proches
2
de 3 2 lorsque x prend des valeurs de plus en plus proches de −4.

1.2.2 limitE à gauchE Et limitE à droitE


MaBiblio
> Multimédia Certaines fonctions sont plus complexes à étudier. Parfois, une fonction se com-
> 4. Estimation d’une limite
finie ou infinie porte différemment à gauche d’une valeur de x et à droite de celle-ci. Ce qui nous
amène à établir les concepts de limite à gauche et de limite à droite.

Accédez directement EXEMPLE 1.9


à l’animation.
4 − x 2 si x ≤ 1
goo.gl/o4fbZB Soit la fonction f ( x ) =  . Étudions le comportement de la
 x − 2 si x > 1
fonction autour de x = 1 (figure 1.12).
FIGURE 1.12
lim f ( x )
x →1
y
5

4
f (x)
f (x) 3

x x
–2 –1 0 1 2 3 x
f (x)
–1

–2
14 CHAPITRE 1

Si x prend des valeurs proches de 1 mais inférieures à 1 (ce qui se traduit en


langage symbolique par x → 1− ), alors la valeur de la fonction f ( x ) s’approche
de 3. Cette limite s’appelle limite à gauche et on la note lim− f ( x ) = 3.
x→1
Si x prend des valeurs proches de 1 mais supérieures à 1 (ce qui se traduit
en langage symbolique par x → 1+ ), alors la valeur de la fonction f ( x ) s’ap-
proche de –1. Cette limite s’appelle limite à droite et on la note lim+ f ( x ) = −1.
x→1
On remarque ici que lim− f ( x ) ≠ lim+ f ( x ). Dans un cas comme celui-ci,
x→1 x→1
c’est-à-dire lorsque la limite à gauche diffère de la limite à droite, on dira que la
limite de la fonction f ( x ) quand x s’approche de 1 n’existe pas et on écrira

lim f ( x ) n’existe pas ou lim f ( x )  ∃ 


x→1  x→1 
On aurait également pu obtenir ce résultat avec un tableau de valeurs
(tableau 1.6).

TABLE AU 1.6
lim f ( x )
x →1
Quand x s’approche de 1 Quand x s’approche de 1
par la gauche (x → 1− ), par la droite (x → 1+ ),

x 0,8 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,000 1 1,001 1,01 1,1 1,2
f (x) 3,36 3,19 3,019 9 3,001 999 3,000 199 99 3 –0,999 9 –0,999 –0,99 –0,9 –0,8

f (x) s’approche de 3. f (x) s’approche de –1.

On a lim− f ( x ) = 3 et lim+ f ( x ) = −1. Par conséquent, lim f ( x ) n’existe pas.


x→1 x→1 x→1
 

● Limite à gauche L’exemple 1.9 a permis d’introduire le concept de limite à gauche. On dit que
On dit que la limite de la fonction f ( x ) , la limite de la fonction f ( x ), quand x tend vers a par la gauche, vaut L [ce qui se
quand x tend vers a par la gauche, vaut L
traduit en langage symbolique par lim− f ( x ) = L ], si la fonction f ( x ) prend des
[ce qui se traduit en langage symbolique x→ a
par lim− f ( x ) = L], si la fonction f ( x ) valeurs de plus en plus proches de L lorsque x prend des valeurs de plus en plus
x→ a
prend des valeurs de plus en plus proches proches de a, mais inférieures à a.
de L lorsque x prend des valeurs de plus
en plus proches de a, mais inférieures Le concept de limite à droite se définit de façon similaire. On dit que la limite
à a. de la fonction f ( x ), quand x tend vers a par la droite, vaut L [ce qui se traduit en
● Limite à droite langage symbolique par lim+ f ( x ) = L ], si la fonction f ( x ) prend des valeurs de
x→ a
On dit que la limite de la fonction f ( x ) , plus en plus proches de L lorsque x prend des valeurs de plus en plus proches de a,
quand x tend vers a par la droite, vaut L
[ce qui se traduit en langage symbolique mais supérieures à a.
par lim+ f ( x ) = L], si la fonction f ( x )
x→ a Ces deux définitions nous amènent au théorème 1.1.
prend des valeurs de plus en plus proches
de L lorsque x prend des valeurs de plus
en plus proches de a, mais supérieures
à a. v THÉORÈME 1.1 Existence de la limite d’une fonction
lim f ( x ) = L   si et seulement si lim− f ( x ) = lim+ f ( x ) = L où L ∈ 
x→ a x→ a x→ a

Le théorème 1.1, que nous admettons sans démonstration, nous indique que la
limite existe si et seulement si la limite à gauche est égale à la limite à droite. On
utilise généralement le symbole ⇔ (ou l’abréviation ssi) pour représenter l’expres-
sion « si et seulement si ».
LIMITE ET CONTINUITÉ 15

QUESTIONS ÉCLAIR 1.2


1. Dites dans vos mots ce que signifie l’expression lim− ( x 2 − 2 x + 1) = 4.
x→ 3

2. Dites dans vos mots ce que signifie l’expression lim + ( x + 2 − 3) = −2.


x →−1

3. Que vaut lim f ( x ) si lim − f ( x ) = 7 et lim + f ( x ) = 7 ?


x →− 4 x →− 4 x →− 4

4. Que vaut lim2 f ( x ) si lim − f ( x ) = 5


6 et lim + f ( x ) = 7
6?
x→ 3 x→ 2 3 x→ 2 3

EXERCICES 1.1

MaBiblio 1. Estimez l’expression à partir du graphique (figure 1.13).


> Multimédia
> 5. Estimation d’une limite FIGURE 1.13
finie
f (x )
y
Accédez directement
à l’animation. 4
f(x)
goo.gl/cr6uK6 3

–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 x
–1

–2

a) lim f ( x ) d) lim+ f ( x ) g) lim f ( x ) j) f ( −3)


x →−1 x→ 2 x →−3−

b) lim f ( x ) e) lim f ( x ) h) lim f ( x )


x→ 3 x→ 2 x →−3+

c) lim− f ( x ) f) f ( 2 ) i) lim f ( x )
x→ 2 x →−3

x3 + 2 x2
2. Complétez le tableau de valeurs (tableau 1.7) pour estimer lim .
x →−2 x + 2

TABLE AU 1.7

x 3 + 2x 2
lim
x →−2 x +2

x −2,1 −2,01 −2,001 −2,000 1 −2 −1,999 9 −1,999 −1,99 −1,9


f (x)

3. À l’aide d’un tableau de valeurs, estimez lim f ( x ) où


x→ 3

11 − x 2 si x ≤ 3
f ( x) = 
 x + 1 si x > 3
16 CHAPITRE 1

4. À l’aide d’un tableau de valeurs, estimez lim f ( x ) où


x→ 2

 x3 si x < 2

f ( x ) =  3x2
 si x ≥ 2
4 − x
5. Reprenez l’exemple de la facturation quotidienne d’un abonné d’Hydro-
Québec (exemple 1.5, p. 9).
a) Estimez lim C ( x ) à partir du graphique de C ( x ) et à l’aide d’un tableau
x → 15
de valeurs.
Vous pouvez maintenant b) Estimez lim C ( x ) à partir du graphique de C ( x ) et à l’aide d’un tableau
x → 40
faire les exercices de valeurs.
récapitulatifs 1 à 4.

MaBiblio
> Multimédia 1.2.3 limitE infiniE
> 4. Estimation d’une limite
finie ou infinie L’exemple 1.10 nous permettra de constater que la limite d’une fonction n’est pas
toujours un nombre réel, et que, par conséquent, elle n’existe pas toujours.
Accédez directement
à l’animation. EXEMPLE 1.10
goo.gl/o4fbZB
1
Soit la fonction f ( x ) = . Estimons lim f ( x ) à l’aide d’un tableau de
( x − 2 )2 x→ 2
FIGURE 1.14 valeurs (tableau 1.8).
1
f (x ) =
( x − 2 )2 TABLE AU 1.8
1
y lim
25
x →2 ( x − 2 )2
Quand x s’approche de 2 Quand x s’approche de 2
1 par la gauche (x → 2–), par la droite (x → 2+),
20 f ( x) = 2
( x − 2)
x 1,8 1,9 1,99 1,999 2 2,001 2,01 2,1 2,2
15
f (x) 25 100 10 000 1 000 000 ∃ 1 000 000 10 000 100 25
10
f (x) devient de plus en plus grand. f (x) devient de plus en plus grand.
5
On constate que plus x se rapproche de 2, plus la valeur de la fonction f ( x )
0
0 1 2 3 4 x devient grande, de sorte que la limite est infinie, la valeur de la fonction aug-
mentant sans fin. Pour décrire un tel comportement d’une fonction, on utilise
le  symbole mathématique de l’infini, soit ∞. Ainsi, on écrira lim− f ( x ) = ∞ et
x→ 2
● Limite infinie lim+ f ( x ) = ∞ . Par conséquent, lim f ( x ) = ∞ .
x→ 2 x→ 2
Lorsqu’on écrit lim− f ( x ) = ∞ [respecti-
x→ a La figure 1.14 permet de confirmer ce résultat.
vement lim+ f ( x ) = ∞], cela signifie que
x→ a  
f ( x ) prend des valeurs de plus en plus
grandes [c’est-à-dire f ( x ) → ∞] quand
L’exemple 1.10 nous amène à définir le concept de limite infinie. Lorsqu’on
x → a − (respectivement x → a + ).
écrit lim− f ( x ) = ∞ [respectivement lim+ f ( x ) = ∞], cela signifie que f ( x ) prend
Lorsqu’on écrit lim− f ( x ) = −∞ [respec- x→ a x→ a
des valeurs de plus en plus grandes [c’est-à-dire f ( x ) → ∞] quand x → a − (respec-
x→ a
tivement lim+ f ( x ) = −∞], cela signifie
x→ a
que f ( x ) prend des valeurs de plus en
tivement x → a + ).
plus petites [c’est-à-dire f ( x ) → −∞] Lorsqu’on écrit lim− f ( x ) = −∞ [respectivement lim+ f ( x ) = −∞], cela signifie
quand x → a − (respectivement x → a + ). x→ a x→ a

Dans les deux cas, on parle de limite que f ( x ) prend des valeurs de plus en plus petites [c’est-à-dire f ( x ) → −∞] quand
infinie. x → a − (respectivement x → a + ).
LIMITE ET CONTINUITÉ 17

Le théorème 1.1 est aussi valide pour les limites infinies. On aura donc

lim f ( x ) = ∞ ⇔ lim f ( x ) = lim+ f ( x ) = ∞


x→ a x → a− x→ a
et
lim f ( x ) = −∞ ⇔ lim f ( x ) = lim+ f ( x ) = −∞
x→ a x → a− x→ a

Soulignons toutefois que ∞ et −∞ ne sont que des symboles mathématiques com-


modes pour désigner le comportement d’une variable ou d’une fonction. Comme
ces symboles ( ∞ et −∞ ) ne sont pas des nombres, on ne peut pas conclure que
lim f ( x ) existe même si on écrit lim f ( x ) = ∞ ou lim f ( x ) = −∞.
x→ a x→ a x→ a

QUESTION ÉCLAIR 1.3


Traduisez la phrase sous la forme d’un énoncé écrit avec le symbolisme
mathématique approprié.
2
a) La fonction f ( x ) = prend des valeurs de plus en plus petites
x−3
[c’est-à-dire f ( x ) → −∞] lorsque x prend des valeurs de plus en plus
proches de 3, mais inférieures à 3.
x+1
b) La fonction f ( x ) = prend des valeurs de plus en plus grandes
x 2 − 25
[c’est-à-dire f ( x ) → ∞] lorsque x prend des valeurs de plus en plus
proches de −5, mais supérieures à −5.

EXEMPLE 1.11
1
Soit la fonction f ( x ) = . Estimons lim f ( x ) à l’aide d’un tableau de valeurs
x+1 x →−1
(tableau 1.9).

TABLE AU 1.9
1
lim
x →−1 x +1
Quand x s’approche de –1 Quand x s’approche de –1
FIGURE 1.15 par la gauche (x → –1–), par la droite (x → –1+),

1
f (x ) = x −1,2 −1,1 −1,01 −1,001 –1 −0,999 −0,99 −0,9 −0,8
x +1
f (x) −5 −10 −100 −1 000 ∃ 1 000 100 10 5
y
10 f (x) devient de plus en plus petit f (x) devient de plus en plus grand
[ f (x) → –∞]. [f (x) → ∞].
8
6
4 1
f ( x) =
2 x+1
On a lim − f ( x ) = −∞ et lim + f ( x ) = ∞. Par conséquent, lim f ( x ) n’existe
0 x →−1 x →−1 x →−1
–3 –2 –1 1 2 x
–2 pas.
–4
–6 La figure 1.15 permet de constater que le comportement de la fonction n’est
–8 pas le même à gauche de −1 et à droite de −1.
–10  
18 CHAPITRE 1

DES MOTS ET DES SYMBOLES*


L e Britannique John Wallis (1616-1703) fut le premier à utiliser le symbole ∞ pour désigner
l’infini. Dans De sectionibus conicis (1655), il écrivit : « ∞ nota numeri infiniti » (« ∞ désigne un
nombre infini »). Comme Wallis était érudit, certains supposèrent qu’il avait créé ce symbole à
partir de l’ancien signe romain 00, qui ressemble à deux zéros joints et désignait la valeur 1 000 (un
grand nombre dans la Rome antique), ou encore à partir de w, la dernière lettre de l’alphabet grec.

* La plupart des informations réunies dans les rubriques « Des mots et des symboles » ont été tirées de F. Cajori, A History of
Mathematical Notations, New York, Dover, 1993 (réimpression de l’édition de 1928-29), de B. Hauchecorne, Les mots & les
maths. Dictionnaire historique et étymologique du vocabulaire mathématique, Paris, Ellipses, 2003, ainsi que des sites inter-
net http://jeff560.tripod.com/mathsym.html et http://jeff560.tripod.com/mathword.html.

1.2.4 a symptotE vErticalE


1 1
Les graphiques de f ( x ) = (figure 1.14) et de f ( x ) =
(figure 1.15)
( x − 2 )2 x+1
illustrent le comportement asymptotique de ces deux fonctions, respectivement en
x = 2 et en x = −1.
● Asymptote Une asymptote est une droite dont la distance aux points d’une courbe tend
Une asymptote est une droite dont vers 0 lorsqu’on laisse un point sur la courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. Il
la distance aux points d’une courbe
existe trois types d’asymptotes : verticale, horizontale et oblique.
tend vers 0 lorsqu’on laisse un point
sur la courbe s’éloigner de l’origine La droite x = a est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction
à l’infini.
f ( x ) si lim− f ( x ) = ∞ (ou −∞) ou encore si lim+ f ( x ) = ∞ (ou −∞). Ainsi, la droite
x→ a x→ a
● Asymptote verticale 1
La droite x = a est une asymptote
x = 2 est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) =
verticale à la courbe décrite par la
( x − 2 )2
fonction f ( x ) si au moins une des puisque lim− f ( x ) = ∞ et lim+ f ( x ) = ∞ . De même, la droite x = −1 est une
x→ 2 x→ 2
deux limites lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) 1
donne ∞ ou −∞.
x→ a x→ a
asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = puisque
x+1
lim f ( x ) = −∞ et lim + f ( x ) = ∞.
x →−1− x →−1

Les valeurs susceptibles de produire une asymptote verticale sont notamment


les valeurs de la variable indépendante qui annulent un dénominateur ou encore
les valeurs de la variable indépendante qui annulent l’argument d’un logarithme.

QUESTION ÉCLAIR 1.4


Si lim − f ( x ) = −∞ et lim + f ( x ) = −∞, que peut-on dire de la droite x = 1
4?
x→ 1 4 x→ 1 4

1.2.5 limitE à l’infini


MaBiblio Il arrive souvent qu’on veuille analyser le comportement d’une fonction quand x
> Multimédia
devient de plus en plus grand (x → ∞) ou de plus en plus petit (x → −∞).
> 6. Estimation d’une limite
à l’infini
EXEMPLE 1.12

Accédez directement Soit la fonction f ( x ) = x 3 (figure 1.16). Estimons lim f ( x ) et lim f ( x ).


x →−∞ x →∞
à l’animation. On constate que, lorsque x devient de plus en plus petit (x → −∞), la valeur
goo.gl/iTWNVk
de la fonction f ( x ) = x 3 devient de plus en plus petite  f ( x ) → −∞  . De plus,
LIMITE ET CONTINUITÉ 19

lorsque x devient de plus en plus grand (x → ∞), la valeur de la fonction


f ( x ) = x 3 devient de plus en plus grande [ f ( x ) → ∞ ]. Par conséquent,
lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = ∞.
x →−∞ x →∞

FIGURE 1.16
Comportement à l’infini de f ( x ) = x 3
y y
20 f ( x) = x 3 20 f ( x) = x 3
15 15 f ( x)
10 10
5 5
x x
–3 –2 –1 0 1 2 3 x –3 –2 –1 –50 1 2 3 x
–5
–10 f ( x) –10
–15 –15
–20 –20

Confirmons ces résultats à l’aide de tableaux de valeurs (tableaux 1.10 et 1.11).


TABLE AU 1.10
lim x 3
x →−∞
Quand x devient de plus en plus petit (x → - ∞),

x −100 −10 −1 0
f (x) −1 000 000 −1 000 −1 0

f (x) devient de plus en plus petit [ f (x) → - ∞].

TABLE AU 1.11
lim x 3
x →∞
Quand x devient de plus en plus grand (x → ∞),

x 0 1 10 100
f (x) 0 1 1 000 1 000 000

f (x) devient de plus en plus grand [ f (x) → ∞].


 
EXEMPLE 1.13
1
Soit la fonction f ( x ) = 2 + (figure 1.17). Estimons lim f ( x ) et lim f ( x ).
x x →−∞ x →∞

FIGURE 1.17
1
Comportement à l’infini de f ( x ) = 2 +
x
y
12
10
1
8 f ( x) = 2 +
x
6
4
2 y=2

–6 –4 –2 0 2 4 6 x
–2
–4
–6
–8
20 CHAPITRE 1

On constate que, lorsque x devient de plus en plus petit (x → −∞), la valeur


1
de la fonction f ( x ) = 2 +
s’approche de 2. De plus, lorsque x devient de plus
x
1
en plus grand (x → ∞), la valeur de la fonction f ( x ) = 2 + s’approche de 2.
x
Par conséquent, lim f ( x ) = 2 et lim f ( x ) = 2.
x →−∞ x →∞

Confirmons ces résultats à l’aide de tableaux de valeurs (tableaux 1.12 et 1.13).

TABLE AU 1.12

 1
lim  2 + 
x →−∞  x
Quand x devient de plus en plus petit (x → - ∞),

x −1 000 −100 −10 –1


f (x) 1,999 1,99 1,9 1

f (x) s’approche de 2.

TABLE AU 1.13

 1
lim  2 + 
x →∞  x
Quand x devient de plus en plus grand (x → ∞),

x 1 10 100 1 000
f (x) 3 2,1 2,01 2,001

f (x) s’approche de 2.

QUESTION ÉCLAIR 1.5


2x − 4 2
Dites dans vos mots ce que signifie l’expression lim = .
x →∞ 3x + 5 3

Les exemples 1.12 et 1.13 nous permettent de constater que la limite d’une
fonction quand x → ∞ (ou x → −∞) peut être un nombre réel ou non.
● Limite à l’infini La limite à l’infini d’une fonction est le comportement de cette fonction lorsque
La limite à l’infini d’une fonction f ( x ) , x → ∞, tandis que la limite à moins l’infini (−∞) d’une fonction est le comporte-
notée lim f ( x ), représente le compor-
x →∞ ment de cette fonction lorsque x → −∞. Ces limites peuvent être finies, infinies ou
tement de la fonction quand x → ∞. Elle ne pas exister.
peut être finie, infinie ou ne pas exister.
Lorsqu’on écrit lim f ( x ) = L [respectivement lim f ( x ) = L], cela signifie que
● Limite à moins l’infini x →∞ x →−∞
La limite à moins l’infini d’une fonc- f ( x ) prend des valeurs de plus en plus proches de L quand x → ∞ (respectivement
tion f ( x ) , notée lim f ( x ), représente
x →−∞ x → −∞).
le comportement de la fonction quand
x → −∞ . Elle peut être finie, infinie Lorsqu’on écrit lim f ( x ) = ∞ [respectivement lim f ( x ) = ∞], cela signifie que
ou ne pas exister. x →∞ x →−∞
f ( x ) prend des valeurs de plus en plus grandes [ f ( x ) → ∞] quand x → ∞ (respec-
tivement x → −∞).
LIMITE ET CONTINUITÉ 21

Lorsqu’on écrit lim f ( x ) = −∞ [respectivement lim f ( x ) = −∞], cela signifie


x →∞ x →−∞
que f ( x ) prend des valeurs de plus en plus petites [ f ( x ) → −∞] quand x → ∞
(respectivement x → −∞).

1.2.6 a symptotE horizontalE

L’étude du comportement de la fonction f ( x ) lorsque x → ∞ (ou lorsque x → −∞)


permet de déterminer si la courbe qu’elle décrit admet une asymptote horizontale.
● Asymptote horizontale La droite y = b est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la fonction
La droite y = b est une asymptote f ( x ) si lim f ( x ) = b [ou bien lim f ( x ) = b]. Ainsi, la droite y = 2 est une asymp-
hori zontale à la courbe décrite par x →∞ x →−∞
1
la fonction f ( x ) si lim f ( x ) = b ou
x →∞ tote horizontale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 2 + puisque
si lim f ( x ) = b . x
x →−∞
lim f ( x ) = 2 et lim f ( x ) = 2 (figure 1.17).
x →−∞ x →∞

QUESTIONS ÉCLAIR 1.6


1. Si lim f ( x ) = −5 et lim f ( x ) = ∞, la fonction f ( x ) admet-elle une ou des
x →−∞ x →∞
asymptotes horizontales ? Si oui, donnez-en l’équation ou les équations.

2. Si lim f ( x ) = 3 et lim f ( x ) = 1, la fonction f ( x ) admet-elle une ou des


x →−∞ x →∞
asymptotes horizontales ? Si oui, donnez-en l’équation ou les équations.

3. Si lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = −∞, la fonction f ( x ) admet-elle une ou


x →−∞ x →∞
des asymptotes horizontales ? Si oui, donnez-en l’équation ou les équations.

EXERCICES 1.2

x
1. Soit la fonction f ( x ) = . Estimez la limite à partir de la figure 1.18 et à
x−1
l’aide d’un tableau de valeurs. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.

a) lim f ( x ) b) lim+ f ( x )
x →∞ x→1

FIGURE 1.18
x
f (x ) =
x −1
y
8
6 x
f ( x) =
4 x−1
2

–4 –2 0 2 4 6 x
–2
–4
–6

x
2. La courbe décrite par la fonction f ( x ) = (figure 1.18) admet une asymp-
x−1
tote verticale et une asymptote horizontale. Quelles sont les équations de ces
asymptotes ?
22 CHAPITRE 1

2 x2 − 2
3. Soit la fonction f ( x ) = . Estimez la limite à partir de la figure 1.19.
x2 − 4
Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
a) lim f ( x ) c) lim− f ( x ) e) lim f ( x )
x →∞ x→ 2 x→ 2

b) lim f ( x ) d) lim+ f ( x )
x →−∞ x→ 2

FIGURE 1.19
2x 2 − 2
f (x ) =
x2 − 4
y
14
12
10 2x 2 − 2
8 f ( x) =
x2 − 4
6
4
2

–6 –4 –2 0 2 4 6 x
–2
–4
–6
–8
–10

2 x2 − 2
4. La courbe décrite par la fonction f ( x ) = (figure 1.19) admet deux
x2 − 4
Vous pouvez maintenant asymptotes verticales et une asymptote horizontale. Quelles sont les équa-
faire les exercices tions de ces asymptotes ?
récapitulatifs 5 à 8.

1.3 ÉVALUATION D’UNE LIMITE


Pour évaluer algébriquement des limites, il faut en connaître les propriétés de base.
Admises sans démonstration, ces propriétés sont énumérées dans le tableau 1.14.

TABLE AU 1.14
Propriétés des limites

Si a et k sont des nombres réels, si n est un entier positif et si f ( x ) et g ( x ) sont deux fonctions
telles que lim f ( x ) et lim g ( x ) existent, alors
x→ a x→ a

1. lim k = k
x→ a

2. lim x = a
x→ a

3. lim k f ( x ) = k lim f ( x )
x→ a x→ a

4. lim [ f ( x ) ± g ( x ) ] = lim f ( x ) ± lim g ( x )


x→ a x→ a x→ a

5. lim [ f ( x ) g ( x ) ] =  lim f ( x )   lim g ( x ) 


x→ a  x→ a   x→ a 
f ( x) lim f ( x )
6. lim = x→ a si lim g ( x ) ≠ 0
x→ a g ( x ) lim g ( x ) x → a
x→ a
n
7. lim [ f ( x ) ] =  lim f ( x ) 
n
x→ a  x→ a 
8. lim n f ( x ) = n lim f ( x ) si n est impair ou si lim f ( x ) > 0 quand n est pair
x→ a x→ a x→ a
LIMITE ET CONTINUITÉ 23

Toutes les propriétés énoncées dans le tableau 1.14 sont également valides si
x → a − ou si x → a + .

EXEMPLE 1.14

Évaluons lim ( x 2 + 2 x + 1). On a


x→ 2

lim ( x 2 + 2 x + 1) = lim ( x 2 ) + lim ( 2 x ) + lim 1 propriété 4


x→ 2 x→ 2 x→ 2 x→ 2

( ) + 2 ( lim x) + 1
2
= lim x propriétés 1, 3 et 7
x→ 2 x→ 2

= 22 + 2 ( 2 ) + 1 propriété 2

= 9
 

Si l’on regarde attentivement l’exemple ci-dessus, on constate que, si


P ( x ) = x 2 + 2 x + 1, alors

lim ( x 2 + 2 x + 1) = 2 2 + 2 ( 2 ) + 1 = P ( 2 )
x→ 2

Il en sera toujours ainsi dans le cas d’un polynôme, comme l’indique le théo-
rème 1.2.

v THÉORÈME 1.2
Si P ( x ) est un polynôme et si a un nombre réel (c’est-à-dire que a ∈ ),
alors lim P ( x ) = P ( a ) .
x→ a

prEuvE
Soit un polynôme P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0 , où ai ∈ 
(pour i = 0, 1, …, n ). Alors

lim P ( x ) = lim ( an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0 )
x→ a x→ a

= lim ( an x n ) + lim ( an − 1 x n − 1 ) +  + lim ( a1 x ) + lim ( a0 )


x→ a x→ a x→ a x→ a
propriété 4

= an lim ( x n ) + an − 1 lim ( x n − 1 ) +  + a1 lim x + a0


x→ a x→ a x→ a
propriétés 1 et 3

( ) ( )
n n−1
= an lim x + an − 1 lim x +  + a1 a + a0       propriétés 2 et 7
x→ a x→ a

= an a n + an − 1 a n − 1 +  + a1 a + a0       propriété 2
= P (a)
24 CHAPITRE 1

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L es principaux ensembles de nombres sont désignés par des symboles qui sont assez expli-
cites. Ainsi, le symbole , choisi par l’Italien Giuseppe Peano (1858-1932), est la première
lettre du mot italien naturale, et il désigne les nombres naturels. Ce même mathématicien a aussi
utilisé le symbole , première lettre du mot italien quotiente, pour désigner les nombres rationnels,
cet ensemble étant formé des quotients des nombres entiers. L’Allemand Julius Wilhelm Richard
Dedekind (1831-1916) proposa le symbole  pour désigner les nombres entiers, cette lettre étant
la première du mot allemand Zahl, qui signifie « nombre », et  pour désigner les nombres réels
(real en allemand). Enfin, selon la même logique, c’est-à-dire l’utilisation de l’initiale du nom de
l’ensemble, les mathématiciens ont adopté le symbole  pour désigner les nombres complexes.
C’est également Peano qui a créé les principaux symboles de la théorie des ensembles,
notamment ∈ pour désigner l’appartenance d’un élément à un ensemble, ⊂ pour désigner l’inclu-
sion d’un ensemble dans un autre, ∩ pour désigner l’intersection de deux ensembles, ∪ pour
désigner l’union de deux ensembles, ∃ pour désigner l’existence d’une quantité et ∃ pour désigner
la non-existence d’une quantité. Quant au quantificateur universel ∀ (pour tout), il a été établi par
David Hilbert (1862-1943).

EXEMPLE 1.15

4 − 2x
Évaluons lim . On a
x→ 3 3x + 1
4 − 2x lim ( 4 − 2 x )
lim = x→ 3 proprriété 6, car lim ( 3 x + 1 ) ≠ 0
x→ 3 3 x + 1 lim ( 3 x + 1) x→ 3
x→ 3

4 − 2 ( 3)
= théorème 1.2
3 ( 3) + 1
1
= −
5
 

EXEMPLE 1.16

Évaluons lim 2 x 2 − 1 . On a
x →−2

lim 2 x2 − 1 = lim ( 2 x 2 − 1) propriété 8, car lim ( 2 x 2 − 1 ) > 0


x →−2 x →−2 x → −2

= 2 ( −2 )2 − 1 théorème 1.2

= 7
 

EXEMPLE 1.17

Évaluons lim ( 5 x − 1)2 3 x + 1  . On a


x→1

lim ( 5 x − 1)2 3 x + 1  = lim ( 5 x − 1)2 × lim 3 x + 1 propriété 5


x→1  x→1 x→1
2
=  lim ( 5 x − 1) × 3 lim ( x + 1) propriétés 7 et 8
 x→1  x→1

= [ 5 (1) − 1] × 3 1 + 1
2
théorèème 1.2

= 16 3 2
 
LIMITE ET CONTINUITÉ 25

EXEMPLE 1.18

4 − x 2 si x ≤ 1
Soit la fonction f ( x ) =  . Évaluons lim f ( x ).
x−2 si x > 1 x→1

Ici, nous devons utiliser la limite à gauche et la limite à droite pour étudier
le comportement de la fonction f ( x ) autour de x = 1, car la définition de f ( x )
n’est pas la même à gauche de x = 1 et à droite de x = 1.

lim f ( x ) = lim− ( 4 − x 2 ) = 4 − 12 = 3 théorème 1.22


x → 1− x→1

lim f ( x ) = lim+ ( x − 2 ) = 1 − 2 = −1 théorème 1.2


x → 1+ x→1

Puisque la limite à gauche diffère de la limite à droite, on en conclut que


lim f ( x ) n’existe pas.
x→1
 

QUESTION ÉCLAIR 1.7


5 − 2 x si x ≤ −2
Soit la fonction f ( x ) =  2 . Évaluez l’expression.
 x + x + 7 si x > −2

a) lim f ( x ) b) lim f ( x ) c) lim f ( x )


x →− 4 x→ 0 x →−2

EXEMPLE 1.19

Évaluons lim x − 2 .
x→ 2
Il faut faire très attention lorsque la fonction dont on veut déterminer la
limite est une racine paire. En effet, si on regarde attentivement la propriété 8 et
qu’on l’adapte à la limite qu’on veut calculer, on obtient

lim x − 2 = lim ( x − 2 ) si lim ( x − 2 ) > 0


x→ 2 x→ 2 x→ 2

Or, en vertu du théorème 1.2, lim ( x − 2 ) = 2 − 2 = 0. Par conséquent, on ne


x→ 2
peut pas utiliser la propriété 8 pour évaluer cette limite. On doit donc étudier la
limite à gauche et la limite à droite.

Pour évaluer lim− x − 2 , étudions attentivement le comportement de l’ex-


x→ 2
pression x − 2 quand x → 2 − . Quand x → 2 et que x est inférieur à 2, l’expres-
sion x − 2 est négative et de plus en plus proche de 0 (ce qu’on peut écrire
x − 2 → 0 −), de sorte que l’expression x − 2 n’est pas définie. On peut donc
conclure que lim− x − 2 n’existe pas.
x→ 2

Pour évaluer lim+ x − 2 , on constate que, lorsque x → 2 et que x est supé-


x→ 2
rieur à 2, l’expression x − 2 est positive et de plus en plus proche de 0 (ce qu’on
peut écrire x − 2 → 0 +). La fonction x − 2 s’approche elle aussi de plus en
plus de 0. On peut donc conclure que lim+ x − 2 = 0.
x→ 2
26 CHAPITRE 1

FIGURE 1.20 La figure 1.20 permet de confirmer les résultats obtenus. Puisque la limite à
gauche n’existe pas, on peut conclure que lim x − 2 n’existe pas*.
f (x ) = x −2 x→ 2

y
 
2 f ( x) = x−2

1,5 EXERCICE 1.3

1
Évaluez la limite.
a) lim ( x 3 + 4 x 2 − 5 )
0,5 x →−2
t +2
0 b) lim
0 1 2 3 4 5 6 x t →−2 t 2 +4
32x − 5
c) lim
x→ 0 4x − 3
d) lim ( x + 3)3 ( 2 − 4 x )2 
x →−1

11 − x si x ≤ 3
2
e) lim f ( x ) si f ( x ) = 
x→ 5
 x + 1 si x > 3

11 − x si x ≤ 3
2
f) lim f ( x ) si f ( x ) = 
x→ 3
 x + 1 si x > 3

g) lim 3 8 − 2 x
x→ 4
Vous pouvez maintenant
faire les exercices h) lim 4 8 − 2 x
x→ 4
récapitulatifs 9 et 10.

C
__
1.4 ÉVALUATION D’UNE LIMITE DE LA FORME 0
(OÙ C EST UNE CONSTANTE NON NULLE)
f ( x) c
On dit que lim est une forme lorsque lim f ( x ) = c ≠ 0 et que lim g ( x ) = 0.
g ( x)
x→ a 0 x→ a x→ a

Autrement dit, lorsque x → a, le numérateur tend vers une constante non nulle c,
tandis que le dénominateur tend vers 0. Pour évaluer de telles limites, il faudra
généralement utiliser la limite à gauche et la limite à droite.

EXEMPLE 1.20

9 − x2
Évaluons lim . On ne peut pas utiliser la propriété 6, car
x→ 2 3 x − 6

lim ( 3 x − 6 ) = 3( 2 ) − 6 = 0
x→ 2
5
Nous sommes en présence d’une limite de la forme . Évaluons la limite à
0
gauche et la limite à droite.

* Si on évalue lim x − 2 avec un logiciel de calcul symbolique comme Maple, on obtient 0 comme
x→ 2
réponse. Les logiciels de calcul n’évaluent qu’une seule des limites directionnelles, soit lim f ( x ) ou
x → a+
lim f ( x ) lorsque le domaine de la fonction ne comprend pas respectivement des valeurs à gauche
x → a−
de a ou à droite de a.
LIMITE ET CONTINUITÉ 27

Commençons par la limite à gauche. On a lim− ( 9 − x 2 ) = 9 − 2 2 = 5. De


x→ 2
plus, quand x → 2 − , la fonction 3 x − 6 s’approche de 0 mais est toujours négative
(ce qu’on écrit 3 x − 6 → 0 − ). D’où
9 − x2
lim− = −∞
x→ 2 3 x − 6
  
5
forme
0−

Le numérateur étant positif et le dénominateur négatif, le quotient est néga-


tif. De plus, diviser 5 par un nombre de plus en plus proche de 0 donnera un
9 − x2
nombre de plus en plus éloigné de 0, de sorte que lim− = −∞.
x→ 2 3 x − 6

Un raisonnement similaire donne


9 − x2
lim+ = ∞
x→ 2 3 x − 6
  
5
forme
0+

Le numérateur et le dénominateur étant positifs, le quotient est positif. De


plus, diviser 5 par un nombre de plus en plus proche de 0 donnera un nombre
9 − x2
de plus en plus éloigné de 0, de sorte que lim+ = ∞.
x→ 2 3 x − 6

Puisque la limite à gauche diffère de la limite à droite, on en conclut que


9 − x2
lim n’existe pas.
x→ 2 3 x − 6
 

QUESTION ÉCLAIR 1.8


Complétez l’expression. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.

5 − 3x x2 + 1
a) lim+ = ...... b) lim − = ......
x→ 4 8 − 2 x x →−3 x + 3
    
 
forme ...... forme ......

EXEMPLE 1.21
32x − 6 −2
Évaluons lim 2 . Nous avons une forme , car lim 3 2 x − 6 = 3 −8 = −2
x →−1 (1 + x ) 0 x →−1

et lim (1 + x )2 = [1 + ( −1)] = 0. Évaluons la limite à gauche et la limite à


2
x →−1
droite. Remarquons que lorsque x → −1− , alors l’expression 1 + x → 0 − , de
sorte que l’expression (1 + x )2 → 0 + . De plus, lorsque x → −1+ , alors l’expres-
sion 1 + x → 0 + , de sorte que l’expression (1 + x )2 → 0 + .
On obtient donc
3 2x − 6 3 2x − 6
lim − = −∞ et lim + = −∞
x →−1 (1 + x ) 2 x →−1 (1 + x )2
 
−2 −2
forme forme
0+ 0+

3 2x − 6
Par conséquent, on a lim = −∞ .
x →−1 (1 + x )2
 
28 CHAPITRE 1

EXERCICES 1.4

1. Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.


x+1 3− x
a) lim b) lim
x→ 3 9 − x2 x→ 0 x4

2. Déterminez si la droite x = −2 est une asymptote verticale à la courbe décrite


x−1
par la fonction f ( x ) = .
3x + 6

1.5 ÉVALUATION D’UNE LIMITE À L’INFINI


Dans cette section : fonction racine carrée – fonction valeur absolue.

Pour évaluer des limites à l’infini, il faut ajouter des propriétés à celles du tableau 1.14
(p. 22). Admises sans démonstration, ces propriétés additionnelles sont énumérées
dans le tableau 1.15.

TABLE AU 1.15
Propriétés des limites*

Si k est un nombre réel et si n est un entier positif, alors

9. lim k = k et lim k = k
x →−∞ x →∞

10. lim x n = ∞
x →∞

∞ si n est pair
11. lim x n = 
x →−∞  −∞ si n est impair
1 1
12. lim n = 0 et lim n = 0
x →−∞ x x →∞ x

13. lim n x = ∞
x →∞

n n
14. lim x = −∞ si n est impair et lim x n’existe pas si n est pair
x →−∞ x →−∞

En plus de ces propriétés, on peut utiliser les propriétés 3 à 8 du tableau 1.14


(p. 22), qui sont aussi valides quand x → ∞ (ou x → −∞), pour autant que

lim f ( x ) ou lim f ( x ) et lim g ( x ) ou lim g ( x )


TABLE AU 1.16 x →∞  x →−∞  x →∞  x →−∞ 
Arithmétique de l’infini existent toutes les deux.

Forme Résultat Il faut faire très attention lorsqu’on manipule des expressions contenant le
∞±k ∞ symbole ∞. On ne doit pas oublier que l’infini (∞) et moins l’infini (−∞) ne sont
∞+∞ ∞
pas des nombres réels et ne se comportent donc pas comme tels. Tout au plus, ces
deux symboles décrivent notamment le comportement d’une fonction qui croît
∞×∞ ∞
[ f ( x ) → ∞ ] ou décroît  f ( x ) → −∞  sans borne.
 ∞ si k > 0
k×∞ 
 −∞ si k < 0

k
0
1.5.1 arithmétiquE dE l’infini

Dans l’évaluation d’une limite, on peut obtenir des assemblages contenant une ou
k  ∞ si k > 0
0+

 −∞ si k < 0 plusieurs expressions du type ∞, −∞, 0 − ou 0 + . Selon la forme, le résultat de l’as-
semblage apparaît dans le tableau 1.16, où k est une constante réelle.
k  −∞ si k > 0

0−  ∞ si k < 0
* Les huit premières propriétés des limites sont données dans le tableau 1.14 (p. 22).
LIMITE ET CONTINUITÉ 29

Par exemple, si lim f ( x ) = ∞ et si lim g ( x ) = ∞, alors lim [ f ( x ) + g ( x )] = ∞ .


x→ a x→ a x →
 a  
forme ∞ + ∞

Dans le cas d’expressions de la forme ∞ − ∞, , 0 × ∞, ∞ 0 ou 1∞ , le résultat

varie selon les circonstances et c’est pour cette raison qu’on les qualifie de formes
indéterminées. Nous traiterons certaines d’entre elles à la section 1.6.

EXEMPLE 1.22

Évaluons lim ( 2 x − 4 ). On a lim x = −∞ (propriété 11) et lim 4 = 4 (pro-


x →−∞ x →−∞ x→−∞
priété 9). Alors lim 2 x = −∞ (forme k × −∞). Par conséquent,
x →−∞

lim ( 2 x − 4 ) = −∞
x →−∞
  
forme − ∞ − k
 

EXEMPLE 1.23

Évaluons lim ( 2 x 2 + 3 x ). Puisque lim x 2 = ∞ et lim x = ∞ (propriété 10), alors


x →∞ x →∞ x →∞

lim 2 x2 = ∞ et lim 3 x = ∞ (forme k × ∞). Par conséquent,


x →∞ x →∞

lim ( 2 x 2 + 3 x ) = ∞
x →∞
 
forme ∞+ ∞
 

EXEMPLE 1.24

Évaluons lim x 2 x . On a lim x 2 = ∞ (propriété 10) et lim x = ∞ (pro-


x →∞ x →∞ x →∞
priété 13). Par conséquent,

lim x 2 x = ∞
x
 →∞

forme ∞× ∞
 

EXEMPLE 1.25

2
On veut évaluer lim . Or, l’expression au dénominateur est de la forme
−x
x →−∞ x2
∞ + ∞ puisque lim x 2 = ∞ et que lim x = −∞ (propriété 11). Par conséquent,
x →−∞ x →−∞

2
lim 2 = 0
x
x →−∞
 −
 x
k
forme ∞
 

1.5.2 stratégiEs utilEs à l’évaluation dE limitEs


À l’occasion, lors de l’évaluation de certaines limites, il faut recourir à différentes
stratégies (mettre en évidence, mettre au même dénominateur, multiplier par le
conjugué, etc.).
30 CHAPITRE 1

✦ RAPPEL La mise en évidence simple


La mise en évidence simple est une technique de factorisation qui repose
sur la distributivité de la multiplication sur l’addition.
ab + ac = a ( b + c )
Par exemple, x 2 + 2 x = x ( x + 2 ) si on met x en évidence.
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions On obtient x 2 + 2 x = x 2 (1 + 2
x ) si on met plutôt x 2 en évidence.
mathématiques, p. 377.

QUESTION ÉCLAIR 1.9


Complétez l’équation.

a) 3 x − 5 = x (..................) c) 4 + 2 x − x 3 = x 3 (.................)

b) x 2 − 4 x + 3 = x 2 (..................)

✦ RAPPEL La fonction racine carrée


Une racine carrée d’un nombre réel x est un nombre k tel que k 2 = x .
Si x > 0, alors x possède deux racines carrées réelles, l’une positive
(notée x ) et l’autre négative (notée − x ). Par exemple, si on cherche les
racines carrées de x = 25, on cherche les solutions de l’équation k 2 = 25
qui sont 25 = 5 et − 25 = −5.
Le nombre 0 possède une seule racine carrée soit 0 = 0 .
Si x < 0, alors x ne possède pas de racine carrée dans .
● Fonction racine carrée La fonction racine carrée est la fonction qui associe à chaque nombre réel
La fonction racine carrée est la fonc- x ≥ 0 sa racine carrée non négative. Elle est notée f ( x ) = x (figure 1.21).
tion qui associe à chaque nombre réel
x ≥ 0 sa racine carrée non négative, FIGURE 1.21
c’est-à-dire un nombre k ≥ 0 tel que
k2 = x . f (x ) = x
y
3
f ( x) = x
2

0
0 1 2 3 4 5 6 x

Voici quelques propriétés de la fonction racine carrée.

ab = a b si a ≥ 0 et b ≥ 0
a a
= si a ≥ 0 et b > 0
b b
a = a si a ≥ 0
1
2

a2 = a si a ∈ 
P
LIMITE ET CONTINUITÉ 31

● Fonction valeur absolue Dans la dernière propriété, on retrouve la fonction valeur absolue.
La fonction valeur absolue est la fonc- Cette fonction est celle qui donne la distance entre un nombre réel x et
tion qui donne la distance séparant un
− x si x < 0
nombre réel x de l’origine. Elle est l’origine. Rappelons que f ( x ) = x =  (figure 1.22).
notée f ( x ) = x et est définie par x si x ≥ 0
 − x si x < 0
f ( x) = x =  .
x si x ≥ 0 FIGURE 1.22
f (x ) = x
y
y = −x 3 y = x
f ( x) = x
2

–3 –2 –1 0 1 2 3 x

Illustrons la dernière propriété de la fonction racine carrée avec un


nombre positif et un nombre négatif.
Si a = 4 alors 4 2 = 16 = 4 = 4 .

✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions Si a = −3 alors ( −3)2 = 9 = 3 = −3 .


mathématiques, p. 398-399.

QUESTION ÉCLAIR 1.10


Complétez : 16 x 2 = 16 ...... = 4......

EXEMPLE 1.26

Évaluons lim 3 x + 1 .
x →∞

lim 3 x + 1 = lim x ( 3 + 1
x ) mise en évidence sim
mple
x →∞ x →∞

= lim
x →∞
( x 3+ 1
x ) propriété des radicaux : ab = a b

= ∞ forme ∞ 3 + 0 par les propriétés 12 et 13


 

EXEMPLE 1.27

Évaluons lim x2 − 2 x .
x →−∞

lim x 2 − 2 x = lim x 2 (1 − 2
x ) mise en évidencee simple
x →−∞ x →−∞

= lim
x →−∞
( x2 1 − 2
x ) propriété des radicaux : ab = a b

= lim
x →−∞
(x 1− 2
x ) propriété des radicaux : x2 = x

= lim  − x
x →−∞
(1 − 2 x )  x = − x (lorsque x est négatif)

= ∞ forme − ( −∞ ) 1 − 0 par les propriétés 11 et 12


 
32 CHAPITRE 1

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L e symbole |    | fut proposé en 1876 par Karl Weierstrass (1815-1897) pour désigner la
« valeur absolue » d’un nombre complexe : « Ich bezeichne den absoluten Betrag einer
complex Groesse x mit |x|. » (« Je note la valeur absolue du nombre complexe x par |x|. ») Toutefois,
en analyse complexe, le nom de valeur absolue ne fut pas retenu, et on parle plutôt aujourd’hui de
module d’un nombre complexe. Tiré d’une forme ancienne du participe passé du verbe absoudre
(« débarrasser de ses péchés »), le mot absolu semble ici faire allusion à l’élimination de l’impureté
que constitue le signe du nombre.
Le symbole √ fut proposé par le mathématicien allemand Christoff Rudolff (1500-1545) dans
Die Coss, un ouvrage de 1525 traitant d’arithmétique. Il utilisa ce symbole pour désigner une extraction
de racine. Plus tard, René Descartes (1596-1650) ajouta une barre horizontale à ce symbole, ce qui
a produit la notation moderne, soit . Selon le célèbre mathématicien Leonhard Euler (1707-1783),
le symbole du radical est une déformation de la lettre r, première lettre du mot latin radix (qui veut
dire « racine »), mais l’historien des mathématiques F. Cajori ne partage pas cette hypothèse.
Le mot racine doit être compris dans le sens d’« origine », c’est-à-dire que 5 est la racine
carrée de 25 dans la mesure où 25 tire son origine du nombre 5 qu’on a mis au carré. Lorsque le
nombre n’est pas un carré parfait, son origine (sa racine) étant inconnue, il faut donc l’extraire,
d’où l’expression « extraire la racine carrée d’un nombre ».
Par ailleurs, l’introduction d’un indice dans l’ouverture du radical, comme 3 pour désigner
une racine troisième, aurait été proposée en 1629 par Albert Girard (1595-1632).

EXERCICE 1.5

Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.


a) lim ( x 2 + 2 x ) c) lim 2 x − 5
x →∞ x →∞
Vous pouvez maintenant 4
faire les exercices b) lim 3 d) lim x2 − x − 2
x →−∞ x − 4 x 2 − 5 x →−∞
récapitulatifs 11 à 17.

1.6 ÉVALUATION DE LA LIMITE


D’UNE FORME INDÉTERMINÉE
Dans cette section : forme indéterminée – fonction rationnelle – racine d’un polynôme –
conjugué.

● Forme indéterminée On dit d’une expression qu’elle présente une forme indéterminée en x0 si cette
On dit d’une expression qu’elle présente 0 ∞
une forme indéterminée en x0 si cette
expression évaluée en x0 prend l’une des formes suivantes : , , ∞ − ∞, 0 × ∞, 1∞,
0 ∞
expression évaluée en x0 prend l’une 0 0 ou ∞ 0 . On qualifie ces formes d’indéterminées parce que la limite d’une telle
0 ∞
des formes , , ∞ − ∞ , 0 × ∞ , 1∞ , 0 0 expression lorsque x → x0 peut donner un nombre réel, ∞ ou −∞, ou encore ne pas
0 ∞
ou ∞ 0 . exister sans qu’on puisse savoir à priori laquelle de ces situations se produira. Nous
verrons comment, à l’aide de transformations algébriques, lever l’indétermination
des trois premières formes indéterminées (les quatre autres sont généralement
abordées en calcul intégral). Pour lever une indétermination en recourant au pro-
cessus de limite, il faut utiliser différentes stratégies (mettre en évidence, mettre au
même dénominateur, factoriser, multiplier par un conjugué, etc.).
● Fonction rationnelle
Une fonction rationnelle est une fonction
0
de la forme f ( x ) =
P ( x)
, où P ( x ) et 1.6.1 indétErmination dE la formE __
Q( x ) 0
Q ( x ) sont des polynômes, c’est-à-dire
0
une fonction qui se présente sous la On rencontre notamment l’indétermination de type lorsqu’on a une fonction ration­
forme d’un quotient où le numérateur 0
et le dénominateur sont des polynômes. nelle, c’est-à-dire un quotient de polynômes dont le numérateur et le dénominateur
LIMITE ET CONTINUITÉ 33

tendent tous les deux vers 0 quand x s’approche d’une certaine valeur. Pour lever l’in-
détermination, on utilise le théorème de factorisation de polynômes (théorème 1.3).

✦ RAPPEL La factorisation de polynômes


Soit P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0 , où ai   ∈   (pour
i = 0, 1, …, n ) et où an ≠ 0, un polynôme en x de degré n ≥ 1. Le nombre
● Racine d’un polynôme réel r est une racine (ou un zéro) d’un polynôme P ( x ) si P ( r ) = 0.
Soit
Par exemple, x = −1, x = 1 et x = 2 sont des racines du polynôme
P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0
P ( x ) = 2 x 3 − 4 x 2 − 2 x + 4 , car
où ai   ∈   (pour i = 0 , 1, …, n) et où
an ≠ 0, un polynôme en x de degré
P ( −1) = 2 ( −1)3 − 4 ( −1)2 − 2 ( −1) + 4 = 0
n ≥ 1. Le nombre réel r est une racine
(ou un zéro) d’un polynôme P ( x ) si P (1) = 2 (1)3 − 4 (1)2 − 2 (1) + 4 = 0
P (r ) = 0 .
et
P ( 2 ) = 2 ( 2 )3 − 4 ( 2 )2 − 2 ( 2 ) + 4 = 0

v THÉORÈME 1.3 Théorème de factorisation


Soit P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0 , où ai ∈  (pour
i = 0, 1, …, n ) et où an ≠ 0, un polynôme en x de degré n ≥ 1.
Si r est une racine du polynôme P ( x ) , alors P ( x ) = ( x − r )Q ( x )
où Q ( x ) est un polynôme en x de degré n − 1.

Par exemple, on a déterminé que x = 1 était une racine du polynôme


P ( x ) = 2 x 3 − 4 x 2 − 2 x + 4 . On peut donc écrire
P ( x ) = ( x − 1)Q ( x )
Pour déterminer Q ( x ), on peut effectuer une division de polynômes.
P ( x)
Q( x ) =
x−1

2 x3 − 4 x2 − 2 x + 4 x−1
− ( 2 x3 − 2 x2 ) 2 x2 − 2 x − 4 ← Q( x )
−2 x 2 − 2x + 4
− ( −2 x 2 + 2 x )
−4 x + 4
− (− 4 x + 4 )
0

✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions D’où P ( x ) = ( x − 1)( 2 x 2 − 2 x − 4 ).


mathématiques, p. 377.

QUESTIONS ÉCLAIR 1.11


1. Vérifiez que x = 3 est une racine (ou un zéro) du polynôme
P ( x ) = 2 x 2 − 5 x − 3 et factorisez ce dernier.
2. Vérifiez que x = −1 est une racine (ou un zéro) du polynôme
P ( x ) = 4 x 3 + 6 x 2 + 5 x + 3 et factorisez ce dernier.
34 CHAPITRE 1

EXEMPLE 1.28

3x3 + 5 x2 − 2 x
Évaluons lim .
x →−2 x2 + 2 x
0
Nous sommes en présence d’une indétermination de la forme , car le numé-
0
rateur et le dénominateur sont nuls quand x = −2, de sorte que x = −2 est une
racine de chacun de ces polynômes. Le numérateur et le dénominateur sont
divisibles par x − ( −2 ), soit x + 2, de sorte que

3x3 + 5 x2 − 2 x x ( 3x2 + 5 x − 2 )
lim = lim mise en évidence
x →−2 x2 + 2 x x →−2 x( x + 2)
x ( x + 2 ) ( 3 x − 1)
= lim théorème 1.3
x →−2 x ( x + 2)
= lim ( 3 x − 1) simplification des facteurs communs
x →−2

= 3 ( −2 ) − 1
= −7
La simplification des facteurs communs est possible puisque x + 2 et x sont
différents de 0 lorsque x → −2. En effet, lorsque x → −2, x est voisin de –2 sans
être égal à –2 et x + 2 est donc différent de 0.
 

EXEMPLE 1.29

x3 + x2 − 5 x + 3
Évaluons lim .
x→1 x3 − 3x + 2
0
Nous sommes en présence d’une indétermination de la forme , car le numé-
0
rateur et le dénominateur sont nuls quand x = 1, de sorte que x = 1 est une
racine de chacun de ces polynômes. Le numérateur et le dénominateur sont donc
divisibles par x − 1, et

x3 + x2 − 5 x + 3 ( x − 1) ( x 2 + 2 x − 3)
lim = lim théorème 1.3
x→1 x − 3x + 2
3 x → 1 ( x − 1) ( x 2 + x − 2 )

x2 + 2 x − 3
= lim simplification du facteur commun
x→1 x 2 + x − 2

0
Cette expression est aussi de la forme . Appliquons à nouveau le théo-
0
rème 1.3. On obtient

x3 + x2 − 5 x + 3 x2 + 2 x − 3
lim = lim théorème 1.3 et simplification
x→1 x3 − 3x + 2 x→1 x2 + x − 2

( x + 3) ( x − 1)
= lim théorème 1.3
x→1 ( x + 2 ) ( x − 1)
x+3
= lim simplification du facteur commun
x→1 x+2
4
=
3
 
LIMITE ET CONTINUITÉ 35

EXEMPLE 1.30

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s
après son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . On
veut déterminer la vitesse (instantanée) de la balle 0,5 s après le lancement.
Nous avons trouvé la réponse à cette question de façon intuitive à l’exemple 1.2
(p. 6). Essayons maintenant de trouver cette vitesse instantanée de manière plus
formelle.
La vitesse instantanée à t = 0, 5 s correspond à la limite de la vitesse moyenne
lorsque la longueur de l’intervalle de temps sur lequel celle-ci est mesurée se
rapproche de 0. On note généralement la longueur de cet intervalle par le sym-
bole ∆t ; la lettre grecque ∆ (delta) correspond au D de notre alphabet et désigne
ici une faible « différence ». Dans le contexte, ∆t signifie donc un écart de temps
de faible amplitude ou, si on préfère, une faible variation du temps, soit une faible
variation de t. La vitesse moyenne calculée sur un intervalle de temps de lon-
gueur ∆t autour de 0,5 s est donc donnée par

variation de la position de la balle sur l’intervalle


vitesse moyenne =
longueur de l’inntervalle
s ( 0, 5 + ∆t ) − s ( 0, 5 )
=
( 0, 5 + ∆t ) − 0, 5
s ( 0, 5 + ∆t ) − s ( 0, 5 )
=
∆t
Pour obtenir la vitesse instantanée à t = 0, 5 s, il suffit de laisser ∆t tendre
vers 0 :

s ( 0, 5 + ∆t ) − s ( 0, 5 )
vitesse instantanée = lim
∆t → 0 ∆t
 − 4, 9 ( 0, 5 + ∆t )2 + 9, 8 ( 0, 5 + ∆t ) + 1  −  − 4, 9 ( 0, 5 )2 + 9, 8 ( 0, 5 ) + 1 
= lim    
∆t → 0 ∆t

= lim 
( )
 − 4, 9 0, 25 + ∆t + ( ∆t )2 + 4, 9 + 9, 8 ∆t + 1  − 4, 675

∆t → 0 ∆t
 −1, 225 − 4, 9 ∆t − 4, 9 ( ∆t )2 + 5, 9 + 9, 8 ∆t  − 4, 675
= lim  
∆t → 0 ∆t
4, 9 ∆t − 4, 9 ( ∆t )2
= lim
∆t → 0 ∆t
4, 9 ∆t (1 − ∆t )
= lim
∆t → 0 ∆t
= lim 4, 9 (1 − ∆t )
∆t → 0

= 4, 9 m/s

La vitesse instantanée de la balle 0,5 s après le lancement est de 4,9 m/s,


résultat que nous avions déjà anticipé.
 
36 CHAPITRE 1

QUESTION ÉCLAIR 1.12


Mettez l’expression au même dénominateur.
4 2 3 4
a) − b) −
x−1 x+2 3x + 1 5 − x

Une autre stratégie qu’on peut employer pour lever une indétermination de la
0
forme est la mise au même dénominateur, comme l’illustrent les exemples 1.31
0
et 1.32.

EXEMPLE 1.31
1 x

Évaluons lim 4 12 .
x→ 3 x − 3
0
Nous sommes en présence d’une indétermination de la forme , car le numé-
0
rateur et le dénominateur sont nuls quand x = 3. Puisque le numérateur est la
différence de deux fractions, utilisons la mise au même dénominateur.

1 x 1 ( 3) x
− −
4 ( 3) 12
lim 4 12 = lim mise au
u même dénominateur
x→ 3 x − 3 x→ 3 x−3
3− x 1 
= lim  ⋅ 
x → 3  12 x − 3
3− x
= lim
x → 3 12 ( x − 3)

− ( x − 3)
= lim mise en évidence
x → 3 12 ( x − 3)
 1
= lim  −  simplification du facteur commum
x → 3  12 

1
= −
12
 

EXEMPLE 1.32

1 f ( x + h) − f ( x )
Soit la fonction f ( x ) = . Évaluons lim . Nous sommes
2x + 1 h→ 0 h
0
en présence d’une forme .
0
1 1
On a f ( x + h) = = .
2 ( x + h) + 1 2x + 2h + 1

Attention, f ( x + h) ≠ f ( x ) + f ( h) et f ( x + h) ≠ f ( x ) + h. Pour évaluer


f ( x + h), il faut remplacer x par x + h dans l’expression de f ( x ).
LIMITE ET CONTINUITÉ 37

Pour évaluer cette limite, nous aurons besoin de mettre au même dénomi-
nateur.
1 1

f ( x + h) − f ( x ) 2 ( x + h) + 1 2 x + 1
lim = lim
h→ 0 h h→ 0 h
1 ( 2 x + 1) 1 ( 2 x + 2 h + 1)

( 2 x + 2 h + 1 )( 2 x + 1 ) ( 2 x + 1 )( 2 x + 2 h + 1 )
= lim
h→ 0 h
 ( 2 x + 1) − ( 2 x + 2 h + 1) 1 
= lim  ⋅ 
h→ 0
 ( 2 x + 2 h + 1 )( 2 x + 1 ) h
2x + 1 − 2x − 2h − 1
= lim
h→ 0 h ( 2 x + 2 h + 1 )( 2 x + 1 )
−2 h f ( x + h) = f ( x ) + h
= lim
h→ 0 h ( 2 x + 2 h + 1 )( 2 x + 1 ) f ( x + h) = f ( x ) + f ( h)

−2
= lim
h → 0 ( 2 x + 2 h + 1 )( 2 x + 1 )

−2
=
( 2 x + 0 + 1 )( 2 x + 1 )
−2
=
( 2 x + 1)2
Dans le prochain chapitre, nous définirons la fonction dérivée de f ( x ) de la
f ( x + ∆ x) − f ( x )
façon suivante : lim . Il est donc très important de bien com-
∆ x→ 0 ∆x
prendre l’exemple que nous venons de voir puisque vous devrez effectuer des
opérations de même nature dans les sections et les chapitres qui suivent.
 

QUESTIONS ÉCLAIR 1.13


1. Si f ( x ) = 2 x + 3, évaluez f ( x + 3).

2. Si f ( x ) = 3 − x , évaluez f ( x − 1).

3. Si f ( x ) = 4 x 2 − 1, évaluez f ( x + h).
4
4. Si f ( x ) = , évaluez f ( x + ∆ x).
5 − 3x

Ce ne sont pas seulement les fonctions rationnelles (c’est-à-dire les quotients


0
de deux polynômes) qui peuvent conduire à une indétermination de la forme .
0
On peut également rencontrer des radicaux dans le quotient de fonctions. Multi-
plier le numérateur et le dénominateur par le conjugué de l’expression au numéra-
teur ou au dénominateur est une stratégie qu’on peut employer pour lever de telles
indéterminations.
38 CHAPITRE 1

✦ RAPPEL Le conjugué d’une expression


● Conjugué Le conjugué de l’expression f ( x ) + g ( x ) est f ( x ) − g ( x ). Réciproque-
Le conjugué de l’expression f ( x ) + g ( x ) ment, le conjugué de l’expression f ( x ) − g ( x ) est f ( x ) + g ( x ).
est f ( x ) − g ( x ) . Réciproquement, le
conjugué de l’expression f ( x ) − g ( x ) Par exemple, le conjugué de 2 x − 8 est 2 x + 8 et le conjugué de
est f ( x ) + g ( x ) . x + 1 + x − 5 est x + 1 − x − 5.
La multiplication de conjugués permet l’élimination de radicaux. Ainsi,

(2 x − 8 ) ( 2 x + 8 ) = ( 2 x ) + 16 x − 16 x − 64
2

= 4 x − 64
et

( x+1 + x − 5 )( x + 1 − x − 5)

= ( x + 1) −
2
x+1 x−5 + x−5 x+1 − ( x − 5)
2

= ( x + 1) − ( x − 5 ) = x + 1 − x + 5
= 6
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions
mathématiques, p. 374.

QUESTIONS ÉCLAIR 1.14


1. Multipliez l’expression 3 x + 1 − 5 par son conjugué.

2. Multipliez l’expression 2 x − 1 + 3 − 4 x par son conjugué.

EXEMPLE 1.33

2− 4−x
Évaluons lim .
x→ 0 x
0
Nous sommes en présence d’une indétermination de la forme , car le numé-
0
rateur et le dénominateur sont nuls quand x = 0. En multipliant le numérateur
et le dénominateur par le conjugué de l’expression au numérateur, on obtient

lim
2− 4− x
= lim
(2 − 4 − x )(2 + 4 − x ) mulltiplication par le conjugué
x→ 0 x x→ 0 x (2 + 4 − x )

= lim
4+ 2 4− x − 2 4− x − ( 4 − x)
2
distributivité
x→ 0 x (2 + 4 − x) au numéraateur

4 − (4 − x)
= lim
x→ 0 x (2 + 4 − x )
x
= lim simplification du facteur commun
x→ 0 x (2 + 4 − x)
1
= lim
x→ 0 2 + 4 − x

1
=
2+ 4−0
x
= lim simplification du facteur commun
x→ 0 x (2 + 4 − x) LIMITE ET CONTINUITÉ 39
1
= lim
x→ 0 2 + 4 − x

1
=
2+ 4−0
1
=
4
 

EXEMPLE 1.34

6 − 2x
Évaluons lim .
x→ 3 2x + 3 − 3
0
Nous sommes en présence d’une indétermination de la forme , car le numé-
0
rateur et le dénominateur sont nuls quand x = 3. En multipliant le numérateur
et le dénominateur par le conjugué de l’expression au dénominateur, on obtient

6 − 2x ( 6 − 2 x ) ( 2 x + 3 + 3)
lim = lim multiplication par le conjugué
x→ 3 2x + 3 − 3 x → 3 ( 2 x + 3 − 3) ( 2 x + 3 + 3)
( 6 − 2 x ) ( 2 x + 3 + 3) disstributivité au
= liim
x→ 3
( 2x + 3) + 3 2x + 3 − 3 2x + 3 − 9
2 dénominateur

( 6 − 2 x ) ( 2 x + 3 + 3)
= lim
x→ 3 ( 2 x + 3) − 9
− ( 2 x − 6 ) ( 2 x + 3 + 3)
= lim misse en évidence
x→ 3 2x − 6
= lim   − ( 2 x + 3 + 3) simplification du facteur commun
x→ 3

= − ( 2 ( 3) + 3 + 3 )
= −6
 

EXERCICE 1.6

Évaluez la limite.
4 x2 − 7 x − 2
a) lim
x → 2 x 2 + 3 x − 10

x3 − 2 x2 + x
b) lim
x→1 x3 − x2 − x + 1
f ( 2 + ∆ x) − f ( 2 )
c) lim où f ( x ) = 2 − x 2
∆ x→ 0 ∆x
f ( x + h) − f ( x ) 2
d) lim où f ( x ) =
h→ 0 h 1− x
8−x
e) lim
x→ 8 2x − 4
Vous pouvez maintenant 2−x − x+6
faire les exercices f) lim
x →−2 x2 − 4
récapitulatifs 18 à 23.
40 CHAPITRE 1

__ ou dE la formE ∞ – ∞

1.6.2 indétErmination dE la formE ∞


On rencontre des indéterminations de la forme lorsqu’on est en présence d’un

quotient dont le numérateur et le dénominateur deviennent de plus en plus grands
quand x s’approche d’une certaine valeur. La mise en évidence simple est une
stratégie qu’on peut utiliser pour lever ce type d’indétermination. Il faut faire atten-

tion de ne pas présumer que la limite d’une indétermination de la forme donnera

toujours 1, comme on peut le constater dans les exemples 1.35 à 1.38.

EXEMPLE 1.35

2 x3 − x2 + 1
Évaluons lim .
x →−∞ 4 x 2 − x − 3

Le numérateur tend vers −∞ et le dénominateur tend vers ∞ quand x → −∞ :


−∞
on est donc en présence d’une forme . Une mise en évidence simple permet

de lever cette indétermination.

2 x3 − x2 + 1 x3 ( 2 − 1
) x + 1
x3
lim = lim mise en évidence
x →−∞ x 2 ( 4 −
x − x )
x →−∞ 4 x 2 − x − 3 1 3
2

x (2 − 1 x + 1 x ) 3
= lim simplification du facteur commu
un
x →−∞ 4− 1
x − 3
x2

−∞ ( 2 − 0 + 0 )
= −∞ forme
4 − 0 − 0
 

EXEMPLE 1.36

5 − 2x
On veut évaluer lim . Effectuons une mise en évidence simple.
x →∞ x 2 − 2x + 4

5 − 2x x (5 x − 2)
lim = lim mise en évidence
x →∞ x 2 − 2 x + 4 x →∞ x 2 (1 − 2 + 4 2 )
x x

x −
5 2
= lim simplification du facteur commun
x →∞ x (1 − 2
x + 4
x2 )
0 − 2
= 0 forme
∞ (1 − 0 + 0 )
 

EXEMPLE 1.37

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Quelle sera la taille de cette population à long terme ?
1+t
200 t ∞
Comme l’expression est de la forme lorsque t → ∞, effectuons une
1+t ∞
mise en évidence pour lever l’indétermination.
LIMITE ET CONTINUITÉ 41

 200 t 
lim N ( t ) = lim  + 60 
t →∞ t →∞  1 + t 
 200 t 
= lim  1 + 60  mise en évidence
t →∞ t ( + 1 )
 t 
200
= + 60 simplification du facteur commun
0+1
= 260
À long terme, il y aura 260 individus dans cette population.
 

QUESTION ÉCLAIR 1.15


Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.

3 x2 + 2 x + 1 1 − x4
a) lim b) lim
x →∞ x2 + 4 x →−∞ x 3 + 2

EXEMPLE 1.38

3x 3x
Évaluons lim et lim .
x →∞ x2+4 x →−∞ x +4
2


La première limite est de la forme , tandis que la deuxième est de la
−∞ ∞
forme . La stratégie pour lever ces deux indéterminations est sensiblement

la même dans les deux cas.
3x 3x
lim = lim mise en éviden
nce
x →∞ x2 + 4 (
x →∞ x 2 1 + 4
x2 )
3x
= lim propriété des radicaux : ab = a b
x →∞ x2 1 + 4
x2

3x
= lim propriété des radicaux : x2 = x
x →∞ x 1+ 4
x2

3x
= lim x = x (quand x → ∞ )
x →∞ x 1+ 4
x2

3
= lim
x→ ∞ 1 + 4 x2
3
=
1+0
= 3
Pour calculer la deuxième limite, les trois premières étapes sont exactement
les mêmes.
42 CHAPITRE 1

3x 3x
lim = lim
x →−∞ x2+4 x →−∞ x 1 + 4
x2

3x
= lim x = − x (quand x → −∞ )
x →−∞ − x 1+ 4
x2

−3
= lim
x →−∞ 1 + 4 x2
−3
=
1+0
= −3
 

Le dernier type de forme indéterminée que nous illustrerons est la forme indé-
terminée ∞ − ∞. Encore une fois, il ne faut pas sauter aux conclusions et dire que
ces limites valent toutes 0. Pour lever l’indétermination et évaluer ces limites, la
mise en évidence simple, la mise au même dénominateur ou la multiplication par
le conjugué sont généralement des stratégies appropriées.

EXEMPLE 1.39

On veut évaluer lim ( 4 x 3 + 2 x 2 − 5 x + 1). Or, cette expression est de la forme


x →∞

∞ − ∞ puisque lim ( 4 x 3 + 2 x 2 ) = ∞ et que lim ( −5 x + 1) = −∞ .


x →∞
    x →∞
  
forme ∞+ ∞ forme − ∞ + k

Il s’agit d’une forme indéterminée. On peut utiliser la mise en évidence


simple de la plus haute puissance de x pour lever cette indétermination.

lim ( 4 x 3 + 2 x 2 − 5 x + 1) = lim  x 3 ( 4 + 2
x − 5
x2 + 1
x3 ) mise en évidence
x →∞ x →∞

= ∞ forme ∞ ( 4 + 0 − 0 + 0 )
par les propriétés 9, 10 et 12
 

QUESTION ÉCLAIR 1.16


Évaluez lim ( 2 x 3 − 3 x + 2 ). Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
x →−∞

EXEMPLE 1.40

 1 2x 
On veut évaluer lim−  − .
x→ 2  2 − x 4 − x2 
On est en présence d’une forme indéterminée du type ∞ − ∞ puisque
1 2x
lim = ∞ et lim− = ∞
2
x → 2−
 − x x→ 2 4 − x2
  
1 4
forme forme
0+ 0+
LIMITE ET CONTINUITÉ 43

Pour évaluer cette limite, mettons d’abord les deux fractions au même déno-
minateur.

 1 2x   1 2x 
lim  −  = xlim − 
−  décomposition en facteurs
x → 2−  2− x 4− x   2 − x ( 2 − x )( 2 + x ) 
2 → 2

 1( 2 + x ) 2x  mise au même
= lim−  −
x → 2  ( 2 − x )( 2 + x ) ( 2 − x )( 2 + x )  dénominateur

 (2 + x) − 2 x 
= lim−   soustraction de fractions
x → 2  ( 2 − x )( 2 + x ) 

 2− x 
= lim−   regroupement des termees semblables
x→ 2
 (2 − x) (2 + x) 
1
= lim− simplification du facteur commun
x→ 2 2+ x
1
=
4
 

QUESTION ÉCLAIR 1.17


6 2
Mettez l’expression − au même dénominateur.
9 − x2 x+3

EXEMPLE 1.41

On veut évaluer lim ( x + 4 − 2 x + 1 ).


x →∞

On a une forme indéterminée du type ∞ − ∞. Pour calculer cette limite,


multiplions par le conjugué.

lim ( x + 4 − 2 x + 1 ) = lim
( x+4 − 2 x + 1 )( x + 4 + 2x + 1)
x →∞ x →∞ x+4 + 2x + 1

= lim
( x + 4) +
2
x + 4 2x + 1 − 2x + 1 x + 4 − ( 2x + 1)
2

x →∞ x+4 + 2x + 1
( x + 4 ) − ( 2 x + 1)
= lim simpllification du numérateur
x →∞ x+4 + 2x + 1
3− x
= lim
x →∞ x + 4 + 2x + 1
x ( 3 x − 1)
= lim mise en évidence
x →∞ x ( 1+ 4
x + 2+ 1
x )
x ( 3 x − 1) x1
= lim = x1 − = x =
1 1
propriété des exposaants : 2 2
x
x →∞ 1 + 4x + 2 + 1 1

x x 2

∞ ( 0 − 1)
= −∞ forme
1 + 0 + 2 + 0
 
44 CHAPITRE 1

UN PEU D’HISTOIRE
L a notion de limite est à la base du calcul
différentiel et du calcul intégral. Tous les
concepts du calcul (continuité, discontinuité,
côtés. Sa démarche reposait sur le raisonne-
ment selon lequel à mesure que le nombre de
côtés du polygone augmente, le périmètre de ce
de limite en calcul et qui en donna une définition
s’approchant de celle que l’on connaît au-
jourd’hui : « Lorsque les valeurs successivement
dérivée, intégration, convergence, divergence, dernier se rapproche de celui du cercle et, « à attribuées à une même variable s’approchent
etc.) lui sont associés ; en fait, l’idée de limite la limite », en donne la valeur exacte, soit 2p. indéfiniment d’une valeur fixe, de manière à
est ce qui distingue essentiellement le calcul finir par en différer aussi peu que l’on voudra,
Beaucoup plus tard, à l’époque de la créa-
(différentiel et intégral) des mathématiques cette dernière est appelée la limite de toutes les
tion de la géométrie analytique par René Des-
que vous avez apprises à l’école secondaire. autres. » Et Cauchy d’ajouter : « On dit qu’une
cartes (1596-1650), Pierre de Fermat (1601-1665)
Par ailleurs, la notion de limite est très quantité variable devient infiniment petite
traita de quantités infinitésimales, c’est-à-dire
complexe et n’a été solidement établie qu’à lorsque sa valeur numérique décroît indéfini-
qui tendent vers 0. Encore une fois, l’idée de ment de manière à converger vers la limite 0. »
compter du milieu du xixe siècle, même si de limite était présente dans le raisonnement. Puis
nombreuses générations de mathématiciens y vinrent Isaac Newton (1642-1727) et Gottfried Ce fut finalement le mathématicien al-
ont recouru sans en donner une définition for- Wilhelm Leibniz (1646-1716), qui mirent vérita- lemand Karl Weierstrass (1815-1897) qui éla-
melle. Cette approche intuitive n’est pas exclu- blement au monde le calcul différentiel et inté- bora une définition du concept de limite qu’on
sive au concept de limite. En effet, l’histoire gral en le dotant d’une terminologie, de symboles peut qualifier de moderne. Dans sa définition,
des mathématiques et des sciences abonde particuliers, d’algorithmes et de procédures Weierstrass quantifia l’expression « s’approche
en exemples où une idée s’est développée indéfiniment d’une valeur fixe ». Il en vint à une
qui permettent de résoudre des problèmes
longuement avant qu’on ne réussisse à la défi- définition en termes de δ et de ε : « S’il est pos-
complexes et variés. Mais encore là, l’idée de
nir correctement et de façon plus perma- sible de déterminer une borne δ telle que, pour
limite demeurait sous-jacente et indéfinie.
nente : les grandes idées mettent du temps à toute valeur de h plus petite en valeur absolue
atteindre leur maturité. Jean Le Rond d’Alembert (1717-1783) fut que δ , f ( x + h ) − f ( x ) soit plus petite qu’une
le premier à reconnaître que le concept de limite quantité ε aussi petite que l’on veut, alors on
Déjà, les Grecs de l’Antiquité avaient une
est essentiel au développement du calcul dif- dira qu’on a fait correspondre à une variation
intuition de cette idée maîtresse qu’est la limite.
férentiel et intégral. Dans les articles scienti- infiniment petite de la variable une variation
Zénon d’Élée (490-430 av. J.-C.) formula plu-
fiques qu’il rédigea pour l’Encyclopédie, il infiniment petite de la fonction. »
sieurs paradoxes, comme celui d’Achille et de
la Tortue, dont la résolution exige les concepts essaya de donner une idée du concept de
limite, qu’il qualifia de « vraie métaphysique du Cela nous amène directement à la défini-
de limite et d’infini, qu’il ne maîtrisait pas. En
calcul différentiel ». tion moderne de limite. Ainsi, on dira que
cherchant une approximation du nombre 2π ,
lim f ( x ) = L si et seulement si ∀ε > 0, ∃δ > 0
Archimède inscrivit dans un cercle de rayon 1 Puis vint Augustin-Louis Cauchy (1789-1857), x →a
des polygones réguliers à nombre croissant de qui montra clairement l’importance du concept tel que f ( x ) − L < ε lorsque 0 < x − a < δ .

EXERCICE 1.7

Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.


x2 − x + 2 4 x2 − 1
a) lim d) lim
x →−∞ 1 − x3 x →−∞ x+2
4 x3 − 8  3 2 
b) lim e) lim+  − 
x →∞ 2 x 3 + x − 1 x → 1 ( x − 1)2 x − 1

Vous pouvez maintenant 3 − x2
faire les exercices c) lim f) lim ( x + 1 − x)
x →−∞ 2 x + 1 x →∞
récapitulatifs 24 à 31.

1.7 CONTINUITÉ
Dans cette section : discontinuité non essentielle par trou – discontinuité non essentielle
par déplacement – discontinuité essentielle par saut – discontinuité essentielle par
manque – discontinuité essentielle infinie – fonction continue en un point – fonction
discontinue en un point – fonction composée – fonction continue sur un intervalle.

Dans le langage courant, le mot « continu » désigne un phénomène qui ne présente


pas d’interruptions ni de changements brusques ou instantanés d’état dans le temps.
LIMITE ET CONTINUITÉ 45

Ainsi, un objet en mouvement ne peut pas disparaître et réapparaître à un autre


endroit pour continuer son déplacement. Le déplacement d’un objet en fonction du
temps est donc un phénomène continu. Il en est de même pour la vitesse et l’accé-
lération de cet objet.
La croissance d’un individu, d’un animal ou d’une plante se fait elle aussi de
façon continue. La désintégration d’une substance radioactive, la quantité de médi-
cament présente dans le sang d’un individu après son ingestion et la température
d’un objet dans un milieu ambiant stable sont des phénomènes très différents, mais
tous continus.

1.7.1 typologiE dEs discontinuités possiblEs d’unE fonction

Mais comment peut-on, à l’aide du graphique ou de l’équation d’une fonction, déter-


miner si celle-ci est continue ou non ? Intuitivement, on devrait pouvoir tracer le
graphique d’une fonction continue sans avoir à lever la pointe du crayon. Le gra-
phique d’une fonction qui n’est pas continue devrait comporter des trous ou des
sauts, qui empêcheraient de le tracer sans lever la pointe du crayon.
Avant de définir la continuité d’une fonction en un point, étudions quelques
graphiques (figure 1.23).

FIGURE 1.23
Graphiques de fonctions continues ou discontinues en x = a
a) y b) y c) y
f ( a)

b b

a
x a x a x

f ( a)

d) y e) y f) y

b
c = f (a)

x a x x
a

Lorsqu’on trace le graphique de la fonction décrite dans la figure 1.23 a, il n’est


pas nécessaire de lever la pointe du crayon en x = a . Par conséquent, on peut pen-
ser que la fonction est continue en ce point. Par ailleurs, on remarque que f ( a )
existe et que lim f ( x ) = f ( a ) .
x→ a
Par contre, les fonctions décrites dans les autres graphiques de la figure 1.23
ne présentent pas la caractéristique recherchée pour les fonctions continues en
x = a . En effet, pour tracer le graphique de chacune de ces fonctions, il faut lever
la pointe du crayon en x = a . Toutefois, les discontinuités observées dans ces gra-
phiques ne sont pas toutes de même nature. Essayons de déterminer ce qui explique
ces discontinuités.
46 CHAPITRE 1

La fonction de la figure 1.23 b n’est pas continue en x = a , car elle n’est pas
définie en ce point, c’est-à-dire que f ( a ) n’existe pas. Il y a un trou dans le gra-
phique de la fonction. Par contre, le fait que la fonction ne soit pas définie en x = a
n’empêche pas la limite quand x tend vers a d’exister : lim f ( x ) = b. On dit alors
x→ a
● Discontinuité non essentielle qu’il y a une discontinuité non essentielle par trou en x = a puisqu’on peut très
par trou facilement définir cette fonction en x = a pour la rendre continue en ce point. En
La fonction f ( x ) admet une disconti- effet, il suffit de combler le trou en posant f ( a ) = b.
nuité non essentielle par trou en x = a
si elle n’est pas définie en x = a , La fonction de la figure 1.23 c n’est pas continue en x = a . Pourtant, f ( a )
mais que lim f ( x ) = b, où b est un
x→ a existe, et la limite quand x tend vers a existe elle aussi : lim f ( x ) = b. On peut
nombre réel. x→ a
cependant constater que lim f ( x ) ≠ f ( a ) . On dit alors qu’il y a une discontinuité
x→ a
● Discontinuité non essentielle
par déplacement non essentielle par déplacement en x = a puisqu’on peut aisément redéfinir la
La fonction f ( x ) admet une disconti- fonction en x = a pour qu’elle soit continue en ce point. En effet, il suffit de dépla-
nuité non essentielle par déplacement cer le point pour combler le trou en posant f ( a ) = b.
en x = a si elle est définie en x = a ,
mais que lim f ( x ) = b ≠ f ( a ), où b
x→ a
La fonction de la figure 1.23 d n’est pas continue en x = a même si elle est
est un nombre réel. définie en ce point. Il y a un saut dans la fonction, c’est-à-dire un changement
brusque et instantané d’état en ce point. La discontinuité s’explique du fait que la
limite quand x tend vers a n’existe pas parce que lim− f ( x ) ≠ lim+ f ( x ), même si
x→ a x→ a
ces deux dernières limites sont des nombres réels. On dit alors qu’il y a une
● Discontinuité essentielle par saut discontinuité essentielle par saut en x = a .
La fonction f ( x ) admet une disconti-
nuité essentielle par saut en x = a si les Finalement, pour les fonctions de la figure 1.23 e et 1.23 f, f ( a ) et la limite quand
limites à gauche et à droite de x = a x tend vers a n’existent pas. Elles sont toutes les deux discontinues en x = a . La
sont des nombres réels, mais que figure 1.23 e illustre une discontinuité essentielle par manque en x = a , tandis que
lim− f ( x ) ≠ lim+ f ( x ) .
x→ a x→ a la figure 1.23 f illustre une discontinuité essentielle infinie en x = a .
● Discontinuité essentielle par
manque
La fonction f ( x ) admet une disconti-
nuité essentielle par manque en x = a
QUESTIONS ÉCLAIR 1.18
si elle n’est pas définie pour toutes les 1. Si f ( 2 ) = 5 et si lim f ( x ) = 3, quel type de discontinuité la fonction f ( x )
valeurs de x comprises dans un inter- x→ 2
valle centré en x = a . admet-elle en x = 2 ?
● Discontinuité essentielle infinie 2. Si lim − f ( x ) = 1
2 et si lim + f ( x ) = −2, quel type de discontinuité la
x →−3 x →−3
La fonction f ( x ) admet une disconti-
nuité essentielle infinie en x = a si au fonction f ( x ) admet-elle en x = −3 ?
moins une des deux limites, lim− f ( x ) 1
x→ a
3. Soit la fonction f ( x ) = . Évaluez lim − f ( x ) et déterminez la nature
ou lim+ f ( x ), donne ∞ ou −∞. x+1 x →−1
x→ a
de la discontinuité de la fonction f ( x ) en x = −1.
2x − 6
4. Soit la fonction f ( x ) = 2 . Évaluez lim f ( x ) et déterminez la nature
x −9 x→ 3
de la discontinuité de la fonction f ( x ) en x = 3.

1.7.2 définition dE la continuité En un point

Les graphiques présentés dans la figure 1.23 ont permis de déterminer les caracté-
ristiques que doit présenter une fonction pour être continue en un point. On peut
donc définir de façon plus formelle la continuité en un point d’une fonction : une
● Fonction continue en un point fonction f ( x ) est continue en un point x = a si et seulement si :
Une fonction f ( x ) est continue en un ■ f ( a ) existe ;
point x = a si et seulement si f ( a ) existe,
lim f ( x ) existe et lim f ( x ) = f ( a ) . ■ lim f ( x ) existe ;
x→ a x→ a x→ a
■ lim f ( x ) = f ( a ) .
x→ a
LIMITE ET CONTINUITÉ 47

● Fonction discontinue en un point Une fonction qui n’est pas continue en un point est dite discontinue en ce point.
Une fonction f ( x ) est discontinue
en x = a si elle n’est pas continue en Ainsi, on doit comprendre de cette définition de la continuité d’une fonction
ce point. en x = a que la valeur de la fonction, pour des valeurs de x proches de a, ne doit
pas trop s’écarter de la valeur de la fonction en x = a , soit de f ( a ). En fait, autour
de x = a , la valeur de la fonction doit être très proche de ce qu’elle vaut en a ; en
somme, elle doit être aussi proche que l’on veut de f ( a ). Par conséquent, la fonction
ne doit pas subir de brusques variations instantanées autour de x = a , de façon
qu’on puisse en tracer le graphique sans lever la pointe du crayon.

EXEMPLE 1.42

Le coût C ( x ) de la consommation quotidienne de x kWh d’un abonné d’Hydro-


Québec est donné par la fonction

5, 32 x + 40, 64 si x ≤ 30
C ( x) = 
 7, 51 x − 25, 06 si x > 30
On veut déterminer si la fonction coût est continue en x = 30 kWh. Il
faut  donc vérifier si la fonction est définie en x = 30, si lim C ( x ) existe et si
x → 30
lim C ( x ) = C ( 30 ).
x → 30

On a C ( 30 ) = 5, 32 ( 30 ) + 40, 64 = 200, 24 ¢. De plus, comme la fonction est


FIGURE 1.24 définie par des expressions différentes selon qu’on est à gauche ou à droite de
Coût en fonction de la consommation x = 30, il faut évaluer lim − C ( x ) et lim + C ( x ) pour déterminer si la limite existe
x → 30 x → 30
lorsque x tend vers 30. On obtient
Coût (¢)

400
350
C(x) lim C ( x ) = lim − ( 5, 32 x + 40, 64 ) = 5, 32 ( 30 ) + 40, 64 = 200, 24 ¢
x → 30 − x → 30
300 et
250
lim C ( x ) = lim + ( 7, 51 x − 25, 06 ) = 7, 51( 30 ) − 25, 06 = 200, 24 ¢
200 x → 30 + x → 30
150
Par conséquent, lim C ( x ) = 200, 24 = C ( 30 ). La fonction coût est donc
100 x → 30

50 continue en x = 30 kWh. Le graphique de la fonction coût (figure 1.24) confirme


0 d’ailleurs ce résultat : on peut tracer le graphique de la fonction sans lever la
0 10 20 30 40 50 pointe du crayon en x = 30.
x (kWh)
 

EXEMPLE 1.43

Pour stationner votre voiture sur un terrain de stationnement, vous devez payer
3 $ pour la première heure (ou fraction d’heure) et 2 $ pour chaque heure (ou frac-
tion d’heure) additionnelle jusqu’à un maximum de 10 $ par jour.
La fonction donnant le coût de stationnement en fonction du temps t (en
heures) est donnée par

03 si 0 < t ≤ 1
05 si 1 < t ≤ 2

C ( t ) = 07 si 2 < t ≤ 3
09 si 3 < t ≤ 4

10 si 4 < t ≤ 24
48 CHAPITRE 1

On veut déterminer si la fonction coût de stationnement est continue en


FIGURE 1.25 t = 2. Il faut donc vérifier si la fonction est définie en t = 2, si lim C ( t ) existe et
t→2
si lim C ( t ) = C ( 2 ) .
Coût en fonction du temps t→2

On a C ( 2 ) = 5 $. De plus, lim− C ( t ) = lim− 5 = 5 $ et lim+ C ( t ) = lim+ 7 = 7 $,


Coût ($)

t→2 t→2 t→2 t→2


10 C(t)
ce qui implique que lim C ( t ) n’existe pas. La fonction coût de stationnement est
t→2
8
donc discontinue en t = 2 h. On peut constater ce résultat à partir du graphique
6 de la fonction C ( t ), cette dernière présentant un changement brusque d’état en
4 t = 2, ce qui empêche d’en tracer le graphique sans lever la pointe du crayon
en  ce point (figure 1.25). On observe donc une discontinuité essentielle par
2
saut en t = 2.
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 On constate également ce type de discontinuité en t = 1, t = 3 et t = 4 .
t (h)
 

EXEMPLE 1.44

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s
après son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . On
veut déterminer si la fonction position est continue en t = 1 s.

On a s (1) = − 4, 9 (12 ) + 9, 8 (1) + 1 = 5, 9 m. De plus, en vertu du théo-


rème 1.2,

lim s ( t ) = lim ( − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1) = − 4, 9 (12 ) + 9,, 8 (1) + 1 = 5, 9 = s (1)


t →1 t →1

La fonction position est donc continue en t = 1 s.


 

EXERCICES 1.8

1. Soit la fonction f ( x ) illustrée à la figure 1.26.

FIGURE 1.26
f (x )
y
8
7
6
5
4 f (x)
3
2
1

–8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–1
–2

a) Déterminez les valeurs de x (où x ∈ ) pour lesquelles la fonction est


discontinue, en spécifiant chaque fois la nature de la discontinuité (par
trou, par déplacement, par saut, etc.).
LIMITE ET CONTINUITÉ 49

b) Quelle est l’équation de l’asymptote verticale à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) ?
c) Quelle est l’équation de l’asymptote horizontale à la courbe décrite par la
fonction f ( x ) ?
2. Un patient reçoit une injection de 100 mg d’un médicament toutes les 4 h.
La figure 1.27 donne la quantité Q ( t ) de médicament présente dans le sang t h
après la première injection.

FIGURE 1.27
Quantité de médicament en fonction du temps

Quantité de médicament (mg)


200 Q(t)
175
150
125
100
75
50
25
MaBiblio 0
> Multimédia 0 2 4 6 8 10 12 14
> 7. Continuité d’une t (h)
fonction définie par
parties a) Estimez les valeurs de t pour lesquelles la fonction est discontinue.
Accédez directement b) À quoi ces discontinuités correspondent-elles dans le contexte ?
à l’animation.
goo.gl/RtpNgc  16 − x 2
 si x ≠ − 4
3. Soit la fonction f ( x ) =  x + 4 . Déterminez la valeur de k
k si x = − 4
Vous pouvez maintenant
faire les exercices pour laquelle la fonction f ( x ) est continue en x = −4.
récapitulatifs 32 à 38.

1.7.3 propriétés dEs fonctions continuEs

Les polynômes sont des fonctions continues en tout point, comme l’indique le théo-
rème 1.4.

v THÉORÈME 1.4
Si P ( x ) est un polynôme en x de degré n ≥ 0 et si a est un nombre réel,
alors P ( x ) est une fonction continue en x = a .

prEuvE
En vertu du théorème 1.2, on a lim P ( x ) = P ( a ) pour tout nombre
x→ a
réel  a.  Par conséquent, la fonction P ( x ) est définie en x = a , lim P ( x )
x→ a
existe et lim P ( x ) = P ( a ) , de sorte que la fonction P ( x ) est continue en
x→ a
x = a.
50 CHAPITRE 1

EXEMPLE 1.45

La fonction f ( x ) = x est continue pour tout nombre réel a.


− x si x < 0
En effet, on a f ( x ) =  . Si a < 0, alors f ( x ) est continue
− x si x ≥ 0
en x = a , car, pour x < 0, f ( x ) = − x est un polynôme et est donc une fonction
continue en vertu du théorème 1.4. De même, si a > 0, alors f ( x ) est continue
en x = a , car, pour x > 0, f ( x ) = x est aussi un polynôme.
Il reste donc à analyser le comportement de la fonction en x = 0. On a
f ( 0 ) = 0 . De plus, comme la fonction est définie par des expressions différentes
à gauche et à droite de x = 0, il faut évaluer la limite à gauche et à droite afin de
déterminer si lim f ( x ) existe. Or,
x→ 0

lim f ( x ) = lim− ( − x ) = 0 et lim+ f ( x ) = lim+ x = 0


x → 0− x→ 0 x→ 0 x→ 0

On a donc lim f ( x ) = 0 = f ( 0 ), de sorte que la fonction f ( x ) est continue


x→ 0
en x = 0. Par conséquent, f ( x ) = x est continue pour tout nombre réel a.
 

Le théorème 1.5 indique des propriétés importantes des fonctions continues.

v THÉORÈME 1.5
Si f ( x ) et g ( x ) sont deux fonctions continues en x = a , alors
1. f + g est continue en x = a ;
2. f − g est continue en x = a ;
3. fg est continue en x = a ;
f
4. est continue en x = a si g ( a ) ≠ 0 et est discontinue en x = a
g
si g ( a ) = 0.

prEuvE
Puisque f ( x ) et g ( x ) sont continues en x = a , alors lim f ( x ) = f ( a ) et
x→ a
lim g ( x ) = g ( a ).
x→ a

1. lim ( f + g )( x ) = lim [ f ( x ) + g ( x )]


x→ a x→ a

= lim f ( x ) + lim g ( x )
x→ a x→ a

= f (a) + g (a)
= ( f + g )( a )
de sorte que f + g est continue en x = a .

2. lim ( f − g )( x ) = lim [ f ( x ) − g ( x )]


x→ a x→ a

= lim f ( x ) − lim g ( x )
x→ a x→ a

= f (a) − g (a)
= ( f − g )( a )
de sorte que f − g est continue en x = a . P
LIMITE ET CONTINUITÉ 51

3. lim ( fg )( x ) = lim [ f ( x ) g ( x )]


x→ a x→ a

=  lim f ( x )  lim g ( x )


 x→ a   x→ a 
= f (a) g (a)
= ( fg )( a )

de sorte que fg est continue en x = a .

f
4. Si g ( a ) = 0, alors
n’est pas définie en x = a et est donc discontinue
g
en x = a . Supposons donc que g ( a ) ≠ 0. On a alors

 f    f ( x) 
lim   ( x ) = lim  
x→ a  g 
  x→ a  g ( x ) 
lim f ( x )
x→ a
=
lim g ( x )
x→ a

f (a)
=
g (a)
f
=   (a)
 g

f
de sorte que est continue en x = a si g ( a ) ≠ 0.
g

Le théorème 1.6 traite de la continuité des fonctions rationnelles, soit des fonc-
P ( x)
tions de la forme f ( x ) = , où P ( x ) et Q ( x ) sont des polynômes.
Q( x )

v THÉORÈME 1.6
P ( x)
Soit f ( x ) = une fonction rationnelle, alors f ( x ) est continue en
Q( x )
x = a si Q ( a ) ≠ 0 et est discontinue en x = a si Q ( a ) = 0. Autrement dit,
une fonction rationnelle est continue pour toutes les valeurs réelles de x
qui n’annulent pas le dénominateur.

prEuvE
P ( x)
Soit f ( x ) = une fonction rationnelle et soit a un nombre réel.
Q( x )
Comme P ( x ) et Q ( x ) sont des polynômes, elles sont des fonctions conti-
nues en x = a (théorème 1.4). Par conséquent, f ( x ) est un quotient de
P ( x)
deux fonctions continues. Par le théorème 1.5, f ( x ) = est continue
Q( x )
si Q ( a ) ≠ 0 et est discontinue si Q ( a ) = 0.
52 CHAPITRE 1

EXEMPLE 1.46

x2 − 1
Soit la fonction f ( x ) = . Déterminons les valeurs de x pour lesquelles
2x + 4
cette fonction est continue.
La fonction f ( x ) est une fonction rationnelle. Le dénominateur s’annule quand
x = −2. En vertu du théorème 1.6, la fonction f ( x ) est continue si x ≠ −2 (et dis-
continue si x = −2). Par conséquent, la fonction f ( x ) est continue sur \ {−2}.
 
EXEMPLE 1.47

 x−3
 si x < 0
Soit la fonction f ( x ) =  x 2 − 16 . Déterminons les valeurs de x pour
 x + 1 si x ≥ 0
lesquelles cette fonction est continue.
Si x < 0, la fonction f ( x ) est une fonction rationnelle. Elle est donc continue
pour toutes les valeurs de x qui n’annulent pas le dénominateur. Sur l’intervalle
]−∞, 0[ , le dénominateur s’annule seulement lorsque x = −4. En vertu du théo-
rème 1.6, la fonction f ( x ) n’est pas continue si x = −4.
Si x > 0, la fonction f ( x ) est la somme de deux fonctions continues, de sorte
que, en vertu du théorème 1.5, elle est continue.
Il reste à vérifier ce qui se passe en x = 0 puisque la fonction change de
nature en ce point. On a
x−3 3
lim f ( x ) = lim− 2 = et lim+ f ( x ) = lim+ ( x + 1) = 1
x → 0− x → 0 x − 16 16 x→ 0 x→ 0

Par conséquent, lim f ( x ) n’existe pas, de sorte que la fonction n’est pas conti-
x→ 0
nue en x = 0.
On peut donc conclure que la fonction f ( x ) est continue sur \ {− 4,  0} .
 

✦ RAPPEL La composition de fonctions


La composition de fonctions est l’application successive de deux fonctions.
● Fonction composée Si f et g sont deux fonctions, la fonction composée de f et de g est la fonc-
Si f et g sont deux fonctions, alors la tion h( x ) = f ( g ( x )). On note aussi cette fonction f  g et on dit « f rond g».
fonction composée de f et de g est la
fonction h ( x ) = f ( g ( x ) ). On note aussi Par exemple, si f ( x ) = x + 1 et si g ( x ) = x 3, alors
cette fonction f  g et on dit « f rond g ».
f ( g ( x )) = f ( x 3 ) = x 3 + 1 et g ( f ( x )) = g ( x + 1) = ( x + 1)3

✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions Cet exemple permet de constater qu’en général f ( g ( x )) ≠ g ( f ( x )).
mathématiques, p. 392.

Le théorème 1.7 nous renseigne sur la continuité d’une composition de fonctions.

v THÉORÈME 1.7
Si la fonction g est continue en a et si la fonction f est continue en g ( a ) ,
alors la fonction f ( g ( x )) est continue en a, c’est-à-dire que
lim f ( g ( x )) = f ( g ( a ))
x→ a
Autrement dit, la composition de deux fonctions continues est continue.
LIMITE ET CONTINUITÉ 53

Voici un raisonnement intuitif qui devrait vous convaincre de la validité de


ce théorème. On a g ( x ) → g ( a ) quand x → a, car la fonction g est continue en a.
Alors, puisque la fonction f est continue en g ( a ) , f ( g ( x )) → f ( g ( a )) quand
g ( x ) → g ( a ). Par conséquent, f ( g ( x )) → f ( g ( a )) quand x → a et la fonction
f ( g ( x )) est continue en a.

EXEMPLE 1.48

x2 − 6 x
On veut évaluer lim .
x→ 2 2x + 1

x2 − 6 x
Posons g ( x ) = et f ( x ) = x . Alors, on a
2x + 1

 x2 − 6 x  x2 − 6 x
f ( g ( x )) = f   =
 2x + 1  2x + 1

De plus, en vertu du théorème 1.6, la fonction g ( x ) est continue en x = 2,


car c’est une fonction rationnelle et que le dénominateur ne s’annule pas en
x = 2. La fonction f ( x ) est continue en g ( 2 ) puisqu’elle est continue sur . Par
x2 − 6 x
conséquent, en vertu du théorème 1.7, la fonction f ( g ( x )) = est conti-
2x + 1
x2 − 6 x 22 − 6 ( 2 ) −8 8
nue en x = 2, de sorte que lim = = = .
x→ 2 2x + 1 2(2) + 1 5 5
 

EXEMPLE 1.49

Déterminons les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonction


12
 3 − 2x 
h( x ) =  
 2x + 1
est continue.
3 − 2x
Posons g ( x ) = et f ( x ) = x12 . Alors, on a
2x + 1
12
 3 − 2x   3 − 2x 
f ( g ( x )) = f   =   = h( x )
 2x + 1  2x + 1

En vertu du théorème 1.6, la fonction g ( x ) est continue sur \ {− 1 2}, car c’est
une fonction rationnelle dont le dénominateur s’annule seulement en x = − 1 2 .
La fonction f ( x ) est continue en g ( a ) pour a ∈   \ {− 1 2} , car c’est un polynôme.
Par conséquent, en vertu du théorème 1.7, la fonction
12
 3 − 2x 
f ( g ( x )) =   = h( x )
 2x + 1

est continue sur \ {− 1 2}.


 
54 CHAPITRE 1

EXERCICES 1.9

1. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonction est continue.


x+2
a) f ( x ) =
( x − 1)( 2 x + 3)
 x2 si x < 1

 si 1 ≤ x ≤ 4
b) f ( x ) =  x
2x + 1
 6 − x si x > 4

2. Évaluez la limite.
a) lim 4 x 2 + 2 x + 1
x →−2

x+4 +3
b) lim
x→ 0 5x − 1
5
 1 − x2 
c) lim 
x→ 3  2 x − 2 

1.7.4 continuité sur un intErvallE

On a défini la continuité en un point. Voyons maintenant comment on peut étendre


● Fonction continue cette définition à un intervalle. On dit qu’une fonction f ( x ) est continue sur un
sur un  intervalle intervalle ]a,  b[ si elle est continue pour tout x ∈ ]a,  b[. De plus, une fonction f ( x )
Une fonction f ( x ) est continue sur est continue sur un intervalle [ a,  b] si elle est continue sur l’intervalle ouvert ]a,  b[
un intervalle ]a ,  b[ si elle est continue
pour tout x ∈ ]a ,  b[ . De plus, f ( x ) est et si lim+ f ( x ) = f ( a ) et lim− f ( x ) = f ( b).
x→ a x→b
continue sur l’intervalle [ a ,  b ] si elle est
continue sur l’intervalle ouvert ]a ,  b[ et EXEMPLE 1.50
si lim+ f ( x ) = f ( a ) et lim− f ( x ) = f ( b ).
x→ a x→ b
Considérons la fonction f ( x ) = 4 − x 2 . On veut montrer que cette fonction est
continue sur [ −2,  2 ].

Prenons a ∈ ]−2,  2[. On a 4 − x 2 > 0 , de sorte qu’en vertu de la propriété 8,

lim f ( x ) = lim 4 − x 2 = lim ( 4 − x 2 ) = 4 − a2 = f ( a )


x→ a x→ a x→ a

La fonction f ( x ) est donc continue sur ]−2,  2[ .


Regardons maintenant ce qui se passe légèrement à droite de x = −2. Si
x → −2 + , alors 4 − x 2 > 0 et 4 − x 2 → 0 +, de sorte que l’expression
4 − x 2 → 0 + . Par conséquent, lim + 4 − x 2 = 0 = f ( −2 ). De plus, si x → 2 − ,
x →−2
alors 4 − x 2 > 0 et 4 − x 2 → 0 +, de sorte que l’expression 4 − x2 → 0+ .
Par  conséquent, lim− 4 − x 2 = 0 = f ( 2 ). La fonction f ( x ) est donc continue
x→ 2
MaBiblio sur [ −2,  2 ].
> Multimédia  
> 7. Continuité d’une
fonction définie par EXEMPLE 1.51
parties
On veut déterminer la valeur de la constante k pour laquelle la fonction
Accédez directement
à l’animation. 4 x + 2 si x ≤ 1
f ( x) =  est continue sur .
goo.gl/RtpNgc
k − x si x > 1
LIMITE ET CONTINUITÉ 55

Si x < 1, f ( x ) est continue, car 4 x + 2 est un polynôme. De plus, si x > 1,


f ( x ) est aussi continue, car k − x est également un polynôme. Il reste à analyser
le comportement de la fonction en x = 1. On a f (1) = 4 (1) + 2 = 6 . Pour que
f ( x ) soit continue en x = 1, il faut que lim f ( x ) = f (1) = 6. Or, on a
x→1
lim− f ( x ) = lim− ( 4 x + 2 ) = 6 et lim+ f ( x ) = lim+ ( k − x ) = k − 1, de sorte que
x→1 x→1 x→1 x→1
la fonction est continue en x = 1 si et seulement si k − 1 = 6, c’est-à-dire si et
seulement si k = 7. Pour que f ( x ) soit continue sur , il faut donc que k = 7.
 

EXERCICES 1.10

1. Déterminez si la fonction est continue sur l’intervalle donné.


a) f ( x ) = x + 3 sur l’intervalle [ −3,  ∞[
5x − 4
b) f ( x ) = sur l’intervalle [ −5,  3]
x 2 − 16
 x2 + 1 si x ≤ 0

c) f ( x ) =  1 + x si 0 < x < 3

MaBiblio  3x + 1
si x ≥ 3
> Multimédia  x + 2
> 7. Continuité d’une
fonction définie par sur l’intervalle [ −1,  5 ]
parties
2. Déterminez la valeur de la constante k pour laquelle la fonction est continue
Accédez directement sur l’ensemble des réels.
à l’animation.
− 4 − 2 x si x ≤ −1
goo.gl/RtpNgc a) f ( x ) =  2
 x + kx − 2 si x > −1

Vous pouvez maintenant 4 − kx 2 si x < 2


b) f ( x ) = 
kx − 2 si x ≥ 2
faire les exercices 1

récapitulatifs 39 à 43.

Résumé
Le concept de limite est l’idée maîtresse du calcul différen- Comme nous l’avons énoncé dans le théorème 1.1, pour
tiel et intégral. À titre d’exemple, il est sous-jacent au calcul qu’une limite existe, il faut obtenir le même résultat, qu’on
d’une vitesse instantanée, à l’évaluation du taux de crois- approche le nombre a par des valeurs inférieures à a, soit
sance d’une population, à la détermination de la pente de la x → a − , ou qu’on l’approche par des valeurs supérieures
tangente à une courbe en un point et à l’évaluation de l’aire à a, soit x → a + . En vertu de ce théorème, on a donc
sous une courbe. On y a également recours pour vérifier la
continuité d’une fonction en un point ou sur un intervalle. lim f ( x ) = L ⇔ lim f ( x ) = lim+ f ( x ) = L
x→ a x → a− x→ a

On peut estimer une limite à partir d’un tableau de On peut étendre le concept de limite aux limites à
valeurs ou encore à partir d’un graphique. Toutefois, ces l’infini, c’est-à-dire en traitant du cas où x augmente sans
façons de faire ne sont pas totalement satisfaisantes puisqu’il fin ( x → ∞ ) ou diminue sans fin ( x → −∞). Dans les cas
s’agit essentiellement d’une estimation et non d’une évalua- particuliers où lim f ( x ) = b ou lim f ( x ) = b, on dira que
x →∞ x →−∞
tion exacte. Pour évaluer une limite de façon plus formelle,
la courbe décrite par la fonction f ( x ) admet une asymp­
il faut généralement recourir aux propriétés des limites
tote horizontale d’équation y = b , c’est-à-dire que plus la
énoncées dans les tableaux 1.14 (p. 22) et 1.15 (p. 28).
valeur de x augmente (voire diminue), plus la courbe décrite
Pour noter qu’une fonction f ( x ) tend vers le nombre par la fonction f ( x ) se rapproche de la droite y = b, de sorte
réel L lorsque x se rapproche de a, on écrit lim f ( x ) = L . que l’écart entre la courbe décrite par la fonction f ( x ) et
x→ a
56 CHAPITRE 1

la droite y = b s’amenuise au point de tendre vers 0, soit ■ lim f ( x ) existe ;


x→ a
de devenir négligeable.
■ lim f ( x ) = f ( a ) .
x→ a
On peut également parler de limites infinies quand la Une fonction f ( x ) continue en x = a est donc telle
valeur d’une fonction devient de plus en plus grande (ou de que sa valeur, pour des valeurs de x voisines de a, est très
plus en plus petite) lorsqu’on laisse x se rapprocher de a. proche de la valeur de f ( a ). Par ailleurs, si une fonction
On écrit alors que lim f ( x ) = ∞ [ou respectivement est continue en tous les points d’un intervalle, on dira qu’elle
x→ a
lim f ( x ) = −∞]. Comme précédemment, on peut laisser x est continue sur cet intervalle. Soulignons au passage que
x→ a
les fonctions polynomiales sont continues sur l’ensemble
s’approcher de a par la gauche ou par la droite. Une fonc-
des réels et que les fonctions rationnelles, soit les fonctions
tion f ( x ) admet une asymptote verticale en x = a lors-
formées d’un quotient de deux polynômes, le sont là où elles
qu’une des limites, lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) , donne ∞ ou −∞.
x→ a x→ a sont définies. Notons aussi que les théorèmes 1.4 (p. 49),
Ce cas peut se produire notamment lorsque la fonction 1.5 (p. 50), 1.6 (p. 51) et 1.7 (p. 52) énoncent des propriétés
f ( x ) comporte un dénominateur qui s’annule en x = a ou importantes des fonctions continues, notamment en ce qui
encore lorsqu’elle comporte un logarithme dont l’argu- a trait aux opérations arithmétiques sur des fonctions conti-
ment s’annule en x = a . nues et sur la composition de fonctions continues.
L’évaluation de certaines limites, particulièrement dans Par contre, on qualifie une fonction qui n’est pas conti-
le cas de formes indéterminées, se fait au moyen de cer- nue en x = a de fonction discontinue en ce point. Il existe
taines stratégies. Lorsqu’on évalue la limite d’une fonction en une typologie des différentes discontinuités possibles d’une
x = a , il peut être nécessaire d’évaluer les limites à gauche fonction en x = a . Ainsi,
et à droite pour déterminer si la limite existe en ce point. ■ la fonction f ( x ) admet une discontinuité non essen­
tielle par trou en x = a si elle n’est pas définie en
Parmi les stratégies utiles pour lever une indétermina-
x = a , mais que lim f ( x ) existe (figure 1.23 b, p. 45) ;
0 ∞ x→ a
tion du type , ou ∞ − ∞, les plus importantes sont :
0 ∞ ■ la fonction f ( x ) admet une discontinuité non essen­
effectuer une mise en évidence, factoriser une expression, tielle par déplacement en x = a si elle est définie
mettre au même dénominateur, multiplier par un conju­ en x = a , mais que lim f ( x ) = b ≠ f ( a ), où b est
x→ a
gué et simplifier une expression. un nombre réel (figure 1.23 c, p. 45) ;
Dans le langage courant, le mot continu désigne un phé- ■ la fonction f ( x ) admet une discontinuité essen­
nomène qui ne présente pas d’interruptions ni de change- tielle par saut en x = a si les limites à gauche et
ments brusques ou instantanés d’état dans le temps. Tel est à  droite de a sont des nombres réels, mais que
généralement le cas du déplacement d’un objet, de la crois- lim− f ( x ) ≠ lim+ f ( x ) (figure 1.23 d, p. 45) ;
x→ a x→ a
sance d’un individu ou d’une population, de la désintégration ■ la fonction f ( x ) admet une discontinuité essen­
d’une substance radioactive et de bien d’autres phénomènes tielle par manque en x = a si elle n’est pas définie
encore. Si l’on représente graphiquement des phénomènes pour toutes les valeurs de x comprises dans un
continus, on doit pouvoir les décrire par une courbe qu’on intervalle centré en a (figure 1.23 e, p. 45) ;
peut tracer sans lever la pointe du crayon. De manière plus
la fonction f ( x ) admet une discontinuité essen­
formelle, on dira qu’une fonction f ( x ) est continue en un

tielle infinie en x = a si une des deux limites
point x = a si trois conditions sont satisfaites :
lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) donne ∞ ou −∞ (figure 1.23 f,
■ a ∈ Dom f , c’est-à-dire que la fonction est définie x→ a x→ a

en x = a ou encore que f ( a ) existe ; p. 45).

Mots clés
Asymptote, p. 18 Discontinuité essentielle par saut, p. 46 Fonction continue en un point, p. 46
Asymptote horizontale, p. 21 Discontinuité non essentielle par Fonction continue sur un intervalle,
Asymptote verticale, p. 18 déplacement, p. 46 p. 54
Conjugué, p. 38 Discontinuité non essentielle par Fonction discontinue en un point, p. 47
Discontinuité essentielle infinie, p. 46 trou, p. 46 Fonction racine carrée, p. 30
Discontinuité essentielle par manque, Domaine d’une fonction, p. 12 Fonction rationnelle, p. 32
p. 46 Fonction composée, p. 52 Fonction valeur absolue, p. 31
LIMITE ET CONTINUITÉ 57

Forme indéterminée, p. 32 Limite à l’infini, p. 20 Racine d’un polynôme, p. 33
Limite, p. 12 Limite à moins l’infini, p. 20 Vitesse instantanée, p. 7
Limite à droite, p. 14 Limite infinie, p. 16 Vitesse moyenne, p. 6
Limite à gauche, p. 14

Réseau de concepts
Limite

Notations Estimation Stratégies d’évaluation Formes indéterminées Continuité


lim f ( x) • à l’aide d’un graphique • Substitution d’une valeur 0 ∞
x→ a
, ,∞ − ∞
• à l’aide d’un tableau • Utilisation des propriétés 0 ∞
lim f ( x) lim f ( x)
x → a− x → a+ de valeurs • Mise en évidence
lim f ( x) lim f ( x) • Factorisation
x →−∞ x →∞ • Simplification d’une fraction
• Mise au même dénominateur
• Multiplication par un conjugué
• En un point : lim f ( x) = f (a)
x→ a
• Sur un intervalle

  par trou
 non essentielle 
  par déplacement
Typologie des discontinuités   par saut
 essentielle 
  par manque
  infinie

Exercices récapitulatifs
Sections 1.1 à 1.2.2
g) lim f ( x ) l) lim f ( x )
x →−2 + x→1
1. À partir du graphique suivant, estimez l’expression.
h) lim f ( x ) m) f ( 3)
y x →−2

5 i) f (1) n) lim− f ( x )
x→ 3
4 j) lim− f ( x ) o) lim+ f ( x )
f (x) x→1 x→ 3
3 k) lim+ f ( x ) p) lim f ( x )
x→1 x→ 3
2

1 x3 + 3 x2 + x − 1
2. Soit la fonction f ( x ) = . Estimez la limite
3x + 3
0 x
en complétant le tableau de valeurs.
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4 5
–1 a) lim f ( x )
x→1

–2

a) f ( 2 ) d) lim f ( x )
x→ 2 x 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,0 00 1 1,001 1,01 1,1
b) lim− f ( x ) e) f ( −2 ) f (x)
x→ 2

c) lim f ( x ) f) lim f ( x )
x → 2+ x →−2 −
58 CHAPITRE 1

b) lim f ( x ) 3x − 5
x →−1 7. Soit la fonction f ( x ) = . Estimez la limite graphique-
x−2
ment et à l’aide d’un tableau de valeurs. Utilisez le symbole
∞ ou −∞, s’il y a lieu.
x –1,1 –1,01 –1,001 –1,000 1 –1 –0,999 9 –0,999 –0,99 –0,9
a) lim f ( x ) y
f (x) x→ 2
8
b) lim f ( x ) 3x − 5
x →−∞ 6 f ( x) =
x−2
c) lim f ( x ) 4
x →∞ y=3
 x + 1 si x ≤ 0 2
3. Soit la fonction f ( x ) =  . Estimez la
 2 x + 1 si x > 0
–1 0 1 2 3 4 5 x
limite à l’aide d’un tableau de valeurs. –2
a) lim f ( x ) b) lim f ( x ) –4
x→ 4 x→ 0

 3x + 2 8. Tracez le graphique d’une fonction f ( x ) qui présente les


si x ≤ 4
 4 caractéristiques suivantes :
4. Soit la fonction f ( x ) =  . Estimez la
x + 1 si x > 4 • lim f ( x ) = −4 • lim f ( x ) = 0
 x x →−∞ x → 2+

limite à l’aide d’un tableau de valeurs. • lim f ( x ) = 4 • lim f ( x ) = ∞


x→ 0 x → 5−
a) lim f ( x ) c) lim f ( x ) • f (0) = 6 • lim f ( x ) = −∞
x→1 x→ 4 x → 5+
b) lim f ( x ) • lim f ( x ) = 6 • lim f ( x ) = 0
x→ 5 x → 2− x →∞

• f (2) = 3

Sections 1.2.3 à 1.2.6


Section 1.3
5. À partir du graphique suivant, estimez la limite, si elle existe.
9. Évaluez la limite.
Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
a) lim ( −2 )
y x→ 0

8 b) lim ( x 2 + 2 x − 3)
x→ 3
6
c) lim 3
2x + 3
f (x) x →−2
4
d) lim 7t + 2 t
y=1 2 t →1
5
0 e) lim ( x − 1)3 − 2 
–8 –6 –4 –2 2 4 6 8 x x→1
–2

–4
y = –2 f) (
lim t 2 − t 2 + 1
t→ 3
)
–6 g) lim ( x 2 + 2 ) x + 5 
x →−1 
–8
h) lim ( 4 t − 5 )2 ( 2 t − 5 )3 
t→2
a) lim f ( x ) f) lim f ( x ) 3− x
x→ 0 x → 3+ i) lim
b) lim f ( x ) g) lim f ( x )
x →−2 3x + 1
x →−3− x→ 3
x 2 − 16
c) lim + f ( x ) h) lim f ( x ) j) lim
x →−3 x →−∞
x→ 4 x2
d) lim f ( x ) i) lim f ( x )
4 5x + 1
x →−3 x →∞ k) lim
x→ 3 ( 5 − x )3
e) lim f ( x )
x → 3− ( t + 5 )( t − 1 )
l) lim
2 + (t 2 + 2 )
t→0 3
6. Donnez les équations des deux asymptotes horizontales et
des deux asymptotes verticales à la courbe décrite par la 8 − x 2 si x ≤ −3
m) lim f ( x ) si f ( x ) = 
fonction de l’exercice 5. x →−3
 x + 2 si x > −3
LIMITE ET CONTINUITÉ 59

 x+1 9 − 5t 2
 x 2 + 1 si x < 0 o) lim r) lim
t→2 − 7t + 2
3t 2 t→3 t −3
n) lim f ( x ) si f ( x ) = 
x→ 0
 x 1 1
si x ≥ 0 p) lim s) lim
 x + 1 x →∞ 4 − x − x 2 x →−∞ 2 x2 − 3x + 1
27t 3 + 2 2
 x2 − 2x + 2 q) lim 3 t) lim−
si x ≤ 4 t → 3 9t − 6t 2 + t x→ 0 x − x

1
x+1
o) lim f ( x ) si f ( x ) = 
x→ 4
 x +5
si x > 4 12. Le prix fixé pour un bien exerce une influence directe sur la
 x − 3
quantité de ce bien que les consommateurs achèteront. Sup-
8− x 1 475
si x < −2
 2 x + 1 posons que la fonction de demande P = repré-
p) lim f ( x ) si f ( x ) =  Q + 100
x →−2
 5x si x ≥ −2 sente le prix P (en dollars) d’un certain bien en fonction de
 x 2 − 1
la quantité Q de ce bien que les consommateurs sont prêts
q) lim x + 1 à acheter.
x →−1

r) lim 5
x+1 a) Exprimez la quantité de ce bien que les consommateurs
x →−1
sont prêts à acheter en fonction du prix du bien :
s) lim 3 t 2 − 2 t Q = f ( P ).
t→2
b) Déterminez la quantité de ce bien que les consomma-
t) lim 4 t 2 − t
t →1 teurs achèteront si le prix est fixé à 2,50 $.
c) Évaluez lim+ f ( P ).
10. Un entrepreneur paysagiste vend de l’engrais en vrac au prix P→0
de 2,20 $/kg pour toute commande de moins de 100 kg et d) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en c.
au prix de 2 $/kg pour toute commande supérieure ou égale e) Donnez une raison économique à l’utilisation de la li-
à 100 kg. Soit P ( x ) le prix d’achat de x kg d’engrais chez mite à droite à la question c.
cet entrepreneur.
f) Évaluez lim f ( P ) .
P →∞
…… si x…… g) Dans le contexte, est-il plausible d’obtenir une telle ré-
a) Complétez : P ( x ) = 
…… si x…… ponse ?
b) Que vaut P ( 80 ) ? h) Déterminez le prix au-delà duquel les consommateurs ne
c) Que vaut P (120 ) ? sont plus intéressés à acheter ce produit [Q = f ( P ) = 0].

d) Que vaut P (100 ) ? 13. Une municipalité désire entreprendre la dépollution d’un
lac situé sur son territoire. Des firmes spécialisées dans le
e) Que vaut lim + P ( x ) ?
x → 100 domaine établissent que la fonction donnant le coût (en
f) Que vaut lim − P ( x ) ? dollars) pour réduire la pollution dans le lac de x % est
x → 100
100 000 x
g) Que vaut lim P ( x ) ? C ( x) = .
x → 100 100 − x
a) Déterminez un intervalle raisonnable sur lequel la fonc-
Sections 1.4 et 1.5 tion est définie.
b) Déterminez combien devra débourser la municipalité si
11. Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
elle veut réduire la pollution du lac de 75 %.
1
a) lim ( x 5 + 3 x + 1) h) lim c) Évaluez lim+ C ( x ).
x →−∞ x →∞ + 3x + 1
2 x2 x→ 0

1− x d) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en c.


b) lim 1
i) lim 3
x−2
x→ 2 t →∞ 7 t + 3t + 5 t e) Pourquoi a-t-on évalué la limite à droite en c ?

c) lim−
t2 + 1 − 2x + 4
x2 f) Évaluez lim − C ( x ).
t→0 t j) lim x → 100
x →−∞ 2 g) Expliquez dans le contexte la
x2 + 4 x − 3 3− x réponse obtenue en f.
d) lim k) lim 2
x→1 1 − x2 x →−3 x + 6 x + 9
h) Pourquoi a-t-on évalué la li-
e) lim ( 3t 4 − t 3 − 2 t + 1) l) lim 1 − t 2 mite à gauche en f ?
t →−∞ t →∞

f) lim 3
2x + 3 i) Si la municipalité peut investir
m) lim 4 3 x − 1
x →−∞ x →∞ seulement 90 000 $ pour dépol-
3t x2 luer le lac, quel pourcentage de
g) lim n) lim
t →−5 2 t 2 + 9t − 5 x→ 4 x −2 pollution pourra-t-on éliminer ?
60 CHAPITRE 1

14. Selon la loi de Coulomb, la force d’attraction F (en newtons) c) Que vaut lim− t B ?
v→ c
entre deux charges de signes contraires (de 1 coulomb
d) Dans le tracé de la courbe décrite par t B, comment qua-
chacune) est inversement proportionnelle au carré de la
lifie-t-on la droite v = c ?
k
distance x (en mètres) qui les sépare. On a F ( x ) = 2 ,
x 17. Un camionneur effectue l’aller-retour entre deux villes.
où k > 0.
Comme il emprunte la même route à l’aller et au retour, il
a) Évaluez lim+ F ( x ). parcourt la même distance s lors de chaque trajet. Sa vitesse
x→ 0
b) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en a. moyenne est de x km/h à l’aller, de y km/h au retour et de
80 km/h pour l’ensemble du trajet.
c) Pourquoi a-t-on évalué la limite à droite en a ?
40 x
d) Évaluez lim F ( x ). a) Vérifiez que y = et déterminez le domaine de la
x →∞ x − 40
e) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en d. fonction.
40 x
15. Une grande compagnie estime que, si elle dépense x millions b) Évaluez lim + et interprétez le résultat.
x → 40 x − 40
de dollars dans la publicité de ses produits, ses revenus (en
600
millions de dollars) seront donnés par R ( x ) = 400 − . Section 1.6.1
x+8
a) Quels seront les revenus associés à un investissement de 18. Évaluez la limite.
8 millions de dollars en publicité ? x−4
a) lim
b) Évaluez lim+ R ( x ). x→ 4 x2 − 3 x − 4
x→ 0
c) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en b. x2 − 4 x + 4
b) lim
x→ 2 x2 + x − 6
d) Évaluez lim R ( x ).
x →∞
1 1
e) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en d. −
t
c) lim 2 + 2 4
f) Supposons que cette compagnie investit présentement t→2 t −4
8 millions de dollars dans la publicité de ses produits. 2− x − 2
Lui conseilleriez-vous d’augmenter ses dépenses publi- d) lim
x→ 0 x
citaires à 12 millions de dollars ? Justifiez votre réponse.
( t + 2 )2 − 9 t
g) Serait-il souhaitable que cette compagnie double les e) lim
t→4 4−t
sommes consacrées à la publicité de ses produits si elle
y investit présentement 12 millions de dollars ? Justifiez x 3 + 6 x 2 + 4 x + 24
f) lim 3
votre réponse. x →−6 x + 5 x 2 − 8 x − 12

4 − 16 − t
16. Un individu A est à bord d’une fusée qui vient d’être lancée g) lim
t→0 5t
dans l’espace. Un individu B, demeuré sur la Terre, observe
x
la fusée. Les deux individus h) lim
ont synchronisé leurs montres
x →0 x
au moment du décollage de la 2t − 4
i) lim
fusée. En vertu des équations t→8 8t − t 2
de Lorenz en relativité, la du- 1 1

rée du voyage spatial mesu- t + 1 2 t
j) lim
rée par les deux individus sera t →1 t2 − 1
différente. Ainsi, le temps t B x−1
k) lim
mesuré par l’individu B sera x→1 x+3 − 5− x
donné par l’équation
−2 x 2 + 12 x − 18
l) lim
tA x→ 3 x3 − 6 x2 + 9 x
tB =
v2 t2 − 4
1− m) lim
c2 t→2 2t + 5 − 3

où c représente la vitesse de la lumière, v, la vitesse de la 2 x2 − 3 x − 5


n) lim
fusée, et t A , le temps mesuré par l’individu A. La durée du x →−1 x 2 + 2 x + 1

voyage mesurée par l’individu à bord de la fusée a été de t 3 − 2t 2 + 2t + 5


o) lim
10 jours, c’est-à-dire t A = 10. t →−1 t2 − 1
a) Que vaut t B lorsque v = 0, 01c ? 3 − x2 + 5
p) lim
b) Que vaut t B lorsque v = 0, 9 c ? x →−2 3x + 6
LIMITE ET CONTINUITÉ 61

t2 − t − 2 f ( x + h) − f ( x )
q) lim 21. Évaluez lim .
t →−1 t4 + t h→ 0 h
t3 − 1 a) f ( x ) = 1 − 2 x
r) lim
t →1 1 b) f ( x ) = 5 + 3 x
1−
t
c) f ( x ) = x 2 − 2
t 2 − 5t + 6
s) lim d) f ( x ) = x 2 − x
t→3 t −3
1
2 e) f ( x ) = (où x ≠ 5 2 )
−1 5 − 2x
t 1
t) lim f) f ( x ) = 2 (où x ≠ 0)
t→4 t − 4
x
t 3 −1
1

(Indice : Posez t = x12 .) 2x


u) lim
t →1 t 4 − 1
1 g) f ( x ) = (où x ≠ −1)
x+1
( t − 5 )6 + 4 t − 20 h) f ( x ) = x (où x > 0)
v) lim
t→5 5−t i) f ( x) = 2 x − 1 (où x > 2)
1

( t − a )6 + 4 t − 4 a 1
w) lim j) f ( x) = (où x > 0)
t→a a−t 3x
1 1
− 22. Une automobile démarre avec une accélération constante
x) lim x a
de 2,5 m s 2 . La position de l’automobile t s après son départ
x→ a x − a
est donnée par s ( t ) = 1, 25t 2 m.
t −a
y) lim , si a ≠ 0 a) Combien de temps faut-il à l’automobile pour parcourir
t→a a2 − t 2
les 100 premiers mètres ?
x+a − a
z) lim , si a > 0 b) Déterminez la vitesse moyenne de l’automobile sur les
x → 0− x2
intervalles de temps (en secondes) [10 ;  11], [10 ;  10, 5 ],
19. Déterminez les valeurs de a et de b telles que [10 ;  10, 1], [10 ;  10, 01] et [10 ;  10, 001]. La vitesse moyenne
sur un intervalle [ a ;  b ] se calcule à l’aide de la formule
ax + b − 5
lim = 5 s ( b) − s ( a )
x→ 0 x vitesse moyenne =
b−a
20. Déterminez si la droite x = a est une asymptote verticale c) À l’aide des résultats obtenus en b, émettez une hypo-
à la courbe décrite par la fonction f ( x ). thèse sur la vitesse instantanée de l’automobile lorsque
x+4 t = 10 s. (La vitesse instantanée est la limite des vitesses
a) f ( x ) = ;  a = 1
( x − 1)2 moyennes quand l’intervalle de temps devient de plus
en plus court.)
x 2 + x − 12
b) f ( x ) = ;  a = −3 d) Donnez l’expression servant à calculer la vitesse moyenne
x2 − 9
de l’automobile sur un court intervalle de temps de lon-
x 2 + x − 12 gueur ∆t autour de t = 10.
c) f ( x ) = ;  a = 3
x2 − 9 e) Trouvez la vitesse instantanée de l’automobile lorsque
2 t = 10 s en évaluant la limite lorsque ∆t → 0 de l’ex-
d) f ( x ) = ;  a = 4
x−4 pression obtenue en d.
3 x2 + 2 x − 1 23. Un objet se déplace en ligne droite. Sa position par rapport
e) f ( x ) = ;  a = 1
3
1− x à son point de départ s ( t ) est donnée par s ( t ) = t 2 m. Le
temps t , en secondes, est mesuré à compter du début du
x2 + 3 − x
f) f ( x) = ;  a = 1 déplacement de l’objet. Recourez au concept de limite pour
x−1
déterminer la vitesse instantanée de l’objet 3 s après le début
5 x 2 + 16 x + 3 de son déplacement.
g) f ( x ) = ;  a = − 1 5
5x + 1
5 x 2 + 16 x + 3 Section 1.6.2
h) f ( x ) = ;  a = 3
x2 − 6 x + 9 24. Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
x2 − 4 2x + 4
i) f ( x) = 3 ;  a = 2 a) lim
x−2 x →∞ 3x − 1
2 x2 + 4 − 6  2 1 
j) f ( x) = ;  a = 4 b) lim+  2 − 
x−4 x→1  x − 1 x − 1
62 CHAPITRE 1

c) lim 2 t +
t →−∞
( 4t 2 + 6 ) c) f ( x ) =
2 x3 + x − 1
x2 + 4
x2 + 6 x − 1 4x
d) lim d) f ( x ) =
x →−∞ x3 + 2 x2 − 3
 1 1
e) lim  3 −  x2
x → 0− 
x x e) f ( x ) =
x−1
2x − 1 1
f) lim f) f ( x) =
x →−∞ x2 + 3 2 x
t − 3t 4 3 x3 + 2 x + 1
g) lim g) f ( x ) =
(
t →∞ t 2 + 3t + 1 ) ( 2 t − 5 ) x4 − 3
 1 3  h) f ( x ) = x − x2 + 4
h) lim  − 2 

t→2 t − 2 t − 4
x2 + 2
i) f ( x) =
t 2 − 3t + 2 2x + 5
i) lim
t →−∞ t
x2 + 3 − x
 t3  j) f ( x) =
j) lim  − t2  x−1
t →∞  t − 1 
26. Une citerne contient 2 500 L d’eau pure. On y verse une
k) lim
x→ ∞
( 2x − 2x + 3 ) solution saline à un rythme tel que la concentration C ( t ) en
sel (en grammes par litre) dans la citerne après t min est
x4 − 2
l) lim 15t
x →∞ x 2 + 1 donnée par C ( t ) = .
250 + t
 1 1 
m) lim−  − a) Déterminez la concentration en sel dans la citerne au
x→ 2  2 − x ( 2 − x )( x − 1)  bout de 10 min.
 t 3t  b) Au bout de combien de temps la concentration en sel
n) lim  − 
t →−∞  t − 5 t + 8 dans la citerne atteindra-t-elle 5 g/L ?
4 x2 + 1 c) Évaluez lim C ( t ).
o) lim t →∞
x →∞ 5x + 3 d) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en c.
− x2 + x + 1
p) lim
x →−∞ 2 x 2 − 3 x − 2 27. Le coût de production (en dollars) d’un bien comporte deux
composantes, soit un coût fixe de 30 000 $, indépendant du
q) lim
(t 2 − 3t + 4 ) ( 5 t − 2 )
niveau de production, et un coût variable de 10 $/kg du bien
t →∞ 3t 3 − t
produit.
r) lim
t →∞
( t 2 + 8t − t ) a) Quelle est l’expression mathématique de C ( x ) , le coût
de production de x kg du bien, où x > 0 ?
 2t 2 + t 
s) lim  t − b) Que vaut C (10 ) ?
t →−∞  2 t − 3 
c) Que représente C (10 ) ?
t) lim
t →∞
( 9 t 2 + 5 − 3t ) d) Évaluez lim C ( x ) et comparez le résultat avec la ré-
x → 10
4 ponse obtenue en b.
5−
u) lim x e) Évaluez lim C ( x ) et commentez le résultat.
x→ 0 3 x →∞
2+
x f) Quelle est l’expression mathématique du coût moyen
 1 1  C ( x)
v) lim+  − CM ( x ), soit (en dollars par kilogramme) lorsque
t→0  t + t
2 t  x
le niveau de production est de x kg ?
25. Déterminez, s’il y en a, les asymptotes horizontales à la g) Que vaut CM ( 20 ) ?
courbe décrite par la fonction f ( x ). h) Que représente CM ( 20 ) ?
1 i) Évaluez lim CM ( x ) et comparez le résultat avec la ré-
a) f ( x ) = 5 − x → 20
x
ponse obtenue en g.
−4 x 2 + 5 x + 1
b) f ( x ) = j) Évaluez lim CM ( x ) et commentez le résultat.
2 x2 + 3 x→ ∞
LIMITE ET CONTINUITÉ 63

28. On connecte en parallèle une résistance de 5 Ω et une résis- x3 + 2 x2 − 4


o) lim
5R x →−∞ 3 x 3 − 2 x + 3
tance de R Ω. La résistance équivalente est de Re = Ω.
5+R x−1
a) Que vaut lim Re ? p) lim
R →0 x →∞ x2 + 2 x + 1
b) Que vaut lim Re ? x3 − 1
R →5 q) lim
x→1 2 − 3 x
c) Que vaut lim Re ?
R →10 x2 − x − 6
r) lim
d) Que vaut lim Re ? x →−2 x 3 + x2 − x + 2
R →∞
s) lim ( 3 x − 4 ) x + 3 
29. La concentration d’un médicament t h après son injection x→ 6

0, 2 t x+4
est donnée par C ( t ) = 2 . Évaluez lim C ( t ) et com- t) lim
t +2 t →∞ x →∞ 2x − 1
mentez le résultat.
x+1
u) lim
30. Un individu a été exposé à un contaminant. La concentra- x →−1 2− x2 + 3
tion (en parties par million) de ce contaminant dans le corps
 1 4 
de l’individu t jours après l’exposition est donnée par v) lim  − 2 
x→ 2  x − 2 x − 4
25t + 1000
C (t ) = . −2 x 3 − 5 x 2 − x − 12
50 t + 2 w) lim
x →−3 3 x 2 + 4 x − 15
a) Quelle est la concentration initiale du contaminant dans
3
le corps de l’individu ? 1−
b) Donnez la valeur et le sens de lim C ( t ). x) lim 2 x
x→ 3 x − 9
t →∞
31. Évaluez la limite. Utilisez le symbole ∞ ou −∞, s’il y a lieu.
Sections 1.7.1 et 1.7.2
a) lim 3 x 2 − 9
x→ 3 32. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonc-
x2 tion est discontinue, en spécifiant chaque fois la nature de
b) lim la discontinuité (par trou, par déplacement, par saut, etc.).
x→ 2 x2 − 2 x + 4
x3 + 2 x a) La fonction f ( x ) décrite au numéro 1.
c) lim
x →−∞ −2 x 2 + 1 b) La fonction f ( x ) décrite au numéro 5.
2
d) lim ( 2 x + 1)4 − x 2  33. Esquissez le graphique d’une fonction qui satisfait aux
x→ 4 conditions indiquées.
2 x 3 − x 2 − 32 x + 16 a) f ( a ) existe, lim f ( x ) existe et lim f ( x ) = f ( a ).
e) lim x→ a x→ a
x→ 4 x 2 − 7 x + 12
b) f ( a ) existe, lim f ( x ) existe et lim f ( x ) ≠ f ( a ).
x2 + x + 4 x→ a x→ a
f) lim
x→ 3 6 − 2x c) f ( a ) existe et lim f ( x ) n’existe pas.
x→ a
x2 − 5 x + 4
g) lim d) f ( a ) n’existe pas et lim f ( x ) existe.
x→ 4 4 − 3 x + 4
x→ a
1 x
− e) f ( a ) n’existe pas et lim f ( x ) n’existe pas.
h) lim 3 6 x→ a
x→ 2 2 x − 4
34. Le graphique suivant représente le revenu mensuel de tra-
 −4 2  vail d’un employé d’usine en fonction du temps. Donnez des
i) lim  −
x →−1+  ( x + 1 )( x − 2 ) x + 1  explications plausibles (il peut y en avoir plusieurs) aux
j) lim 3 3 x − 2 discontinuités observées dans le graphique.
x →−2
R(t)
2 x2 − 4 x + 1
k) lim
x →−∞ 3x − 4
12 − x − 3
l) lim
x→ 3 x2 − 9
x2 − 6 x − 1
m) lim t1 t2 t
x →−3 x+1
n) lim 3 x − 6 35. Ginette est en train de conduire sa voiture sur l’autoroute.
x→ 2 La pression dans un des pneus en fonction du temps est
64 CHAPITRE 1

représentée graphiquement par la fonction P ( t ). Donnez 38. Une sphère non conductrice de rayon r contient une charge
une explication plausible de la discontinuité observée en t1. uniformément distribuée de Q coulombs. La force F, qui
P(t)
s’exerce sur un proton situé à une distance x du centre de
la sphère, est donnée par la fonction
 Qx
 4π ε r 3 si 0 < x < r
 0
F ( x) = 
 Q si x ≥ r
 4π ε 0 x
2

t1 t
où Q, π, ε 0 et r sont des constantes. La fonction F ( x ) est-elle
36. Julie souhaite investir 15 000 $ dans un certificat de place- continue en x = r ?
ment venant à échéance dans 1 an et portant un taux d’in-
Sections 1.7.3 et 1.7.4
térêt simple de 8 % par année. Elle peut toutefois retirer
son investissement avant le terme, capital et intérêt couru 39. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonc-
t tion est continue.
(soit 0, 08 × × 15 000, où t représente le nombre de mois
12 x3 − 1
a) f ( x ) =
écoulés), sous réserve d’une pénalité correspondant à 6 mois ( 2 x + 1)( 5 − 3 x )( x + 1)
d’intérêt si le retrait est effectué dans les 3 premiers mois,
3 x 3 − 5 x + 12
et correspondant à 3 mois d’intérêt par la suite. Soit V ( t ), la b) f ( x ) =
x3 − x2 − 2 x
valeur du placement de Julie après t mois.
1
a) Que vaut V ( 0 ) ? c) f ( x ) =
2 x
b) Que vaut V (12 ) ?
4 x2 − 9
c) Donnez l’expression mathématique de V ( t ) lorsque d) f ( x ) =
2 x + 15
0 ≤ t ≤ 12.
4 − x2 si x < 2
d) Évaluez lim− V ( t ). e) f ( x ) = 
t→3
 x − 2 si x ≥ 2
e) Évaluez lim+ V ( t ).
t→3  x+1
si x ≤ 0
f) Qualifiez la nature de la fonction V ( t ) lorsque t = 3.  x 2 + 1
f) f ( x) = 
 x si x > 0
g) Évaluez lim− V ( t ).  x + 1
t → 12

h) Qualifiez la nature de la fonction V ( t ) lorsque t = 12.  x2 + 3 x si x ≤ −2


 2
x + 5x + 6
37. Un transporteur aérien demande 10 $ pour transporter un  si −2 < x ≤ 4
g) f ( x ) =  x+2
colis de moins de 1 kg et exige une surprime de 3 $ pour 
chaque kilogramme ou fraction de kilogramme additionnel  x +2
si x > 4
à condition que la masse du colis soit inférieure à 6 kg. Soit  x 2 + 1
C ( x ) le coût de transport d’un colis de x kg. x si x ≤ 0
a) Quelle est l’expression mathématique de C ( x ) pour  x
 si 0 < x < 4
0 < x < 6? h) f ( x ) =  x 2 − 9
8− x
b) Tracez le graphique de C ( x ) .  si x ≥ 4
 2x + 1
c) Pour quelles valeurs de a l’expression lim C ( x ) existe-
x→ a
t-elle ? 40. Déterminez les valeurs de x pour lesquelles la fonction est
d) Commentez la continuité de la fonction C ( x ) . continue sur l’intervalle donné.
a) f ( x ) = 4 − 3 x sur l’intervalle ]−∞,  4 3 ]
4 − x si x < 1
 2
x + 1
b) f ( x ) =  si 1 ≤ x ≤ 3
 2x − 1
 x + 1 si x > 3
sur l’intervalle [ 0,  5 ]
41. Déterminez les valeurs de la constante k pour lesquelles la
fonction f ( x ) est continue sur l’ensemble des réels.
 6 − x 2 si x ≤ 1
a) f ( x ) = 
 kx + 7 si x > 1
LIMITE ET CONTINUITÉ 65

 kx 2 − 1 si x ≤ 2 b) Définissez la fonction S ( x ) sur l’intervalle de temps in-


b) f ( x ) = 
 3 x − k si x > 2 diqué en a.
c) Représentez graphiquement la fonction S ( x ) sur l’inter-
 x 2 − 25
 si x ≠ 5 valle de temps indiqué en a.
c) f ( x ) =  10 − 2 x
k si x = 5 d) Quel sera le salaire brut du travailleur pour une semaine

de 30 heures travaillées ?
 x3 si x ≤ −1
 e) Quel sera le salaire brut du travailleur pour une semaine
 3
d) f ( x ) =  2 si −1 < x ≤ 1 de 45 heures travaillées ?
x
 2 x + k si x > 1 f) Est-ce que la fonction S ( x ) obtenue en b est continue
partout sur l’intervalle [ 0,  60 ] ? Justifiez votre réponse
 k 2 x + 4 si x < 3 en invoquant un argument graphique et la définition de

e) f ( x ) =  3 la continuité.
 x + 15 si x ≥ 3

k 2 x 2 si x ≤ 2 43. Une usine fabrique un certain produit. Elle est en activité jour
f) f ( x) =  et nuit (à raison de 3 quarts de travail de 8 h). Chaque quart
(1 − k ) x si x > 2
de travail occasionne des frais fixes de 6 000 $. De plus, il en
42. Le salaire hebdomadaire dépend notamment du nombre coûte 5 $ pour chaque kilogramme produit. Sur une période
d’heures travaillées durant la semaine. Un travailleur d’une de 8 h de travail, on peut produire jusqu’à 10 000 kg. Un client
certaine usine reçoit un salaire de 12 $/h s’il travaille 40 h passe une commande de x kg.
ou moins. Par contre, s’il travaille plus de 40 h durant une a) Définissez la fonction coût de fabrication C ( x ) en fonction
semaine, les heures supplémentaires (celles qui s’ajoutent du nombre x de kilogrammes produits (0 < x ≤ 30 000).
aux 40 premières heures) seront rémunérées à 18 $/h. Pour
b) Quel sera le coût de fabrication de 8 000 kg ? De 15 000 kg ?
des raisons de sécurité, les ouvriers de cette usine ne peuvent
De 23 000 kg ?
pas travailler plus de 60 h par semaine. Soit S ( x ) la fonc-
tion donnant le salaire brut hebdomadaire en fonction du c) Est-ce que la fonction C ( x ) obtenue en a est continue
nombre x d’heures travaillées durant la semaine. sur l’intervalle ]0,  30  000 ] ? Justifiez votre réponse.
a) Dans ce contexte, sur quel intervalle la fonction S ( x ) d) Représentez graphiquement la fonction C ( x ) sur l’in-
est-elle définie ? tervalle ]0,  30  000 ].

Exercices de révision
Si vous êtes étudiant en sciences humaines, répondez aux ques- d) Si lim f ( x ) existe, alors f ( x ) est continue en x = a.
x→ a
tions 1 à 9. Si vous êtes étudiant en sciences de la nature, répon-
dez aux questions 1 à 7 ainsi qu’à la question 10. 3. Tracez le graphique d’une fonction f ( x ) qui satisfait à la
condition.
1. Traduisez la phrase sous la forme d’un énoncé écrit avec le
symbolisme mathématique approprié. a) f ( x ) présente une discontinuité non essentielle par trou
en x = 2.
a) La valeur de la fonction f ( x ) devient aussi proche que
l’on veut de L lorsque x est suffisamment proche de a b) f ( x ) présente une discontinuité infinie en x = −3.
mais demeure inférieur à a . c) f ( x ) présente une discontinuité essentielle par saut en
b) La valeur de la fonction f ( x ) devient aussi grande que x = 1.
l’on veut pourvu que x soit suffisamment proche de a . 4. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse.
c) La fonction f ( x ) se rapproche de L lorsque x devient x2 − 4 x + 3
a) Que vaut lim ?
de plus en plus grand. x→ 3 x2 − 6 x + 9
A. 3
2. Dites si l’énoncé est vrai ou faux.
B. ∞
a) Si f ( x ) est une fonction discontinue en x = a, alors
lim f ( x ) n’existe pas. C. 1
3
x→ a
D. Cette limite n’existe pas.
b) Si f ( x ) est une fonction continue sur l’intervalle [ a,  b ],
E. 1
alors f ( x ) est aussi une fonction continue sur cet in-
tervalle. F. 4
3

c) Si f ( x ) est une fonction continue en x = c , alors G. −∞


lim f ( x ) = f ( c ). H. Aucune de ces réponses.
x→c
66 CHAPITRE 1

50 000 x 3 − x 2 + 100 000 1


b) Que vaut lim ? F. f ( x ) = x2 −
x → ∞ x 6 − 5 000 x 5 − 40 000 x
A. 50 000  x 2 + 2 si x < 0
G. f ( x ) = 
B. ∞  x + 2 si x ≥ 0
C. 0
D. Cette limite n’existe pas. H. f ( x ) = x2 − 9
E. −40 000 5. Soit le graphique de la fonction f ( x ).
F. 5
2
y
G. −∞
3
H. Aucune de ces réponses.
2
c) Pour quelle valeur de k la fonction 1

 kx + 1 si x < 3 –3 –2 –1 1 2 3 4 x
f ( x) =  2 –1
 kx − 1 si x ≥ 3 –2
est-elle continue sur l’ensemble des réels ? –3
–4
A. 1 –5
B. 3 –6
C. k ∈  –7
D. Aucune valeur de k. –8
E. 1
3 a) Estimez f ( 0 ).
F. 2
3
b) Estimez lim f ( x ).
G. 0 x→ 0
H. Aucune de ces réponses. c) Quel est le type de discontinuité de la fonction f ( x ) en
d) Laquelle des fonctions suivantes présente une disconti- x = 0?
nuité essentielle infinie en x = −2 ? d) Quel est le type de discontinuité de la fonction f ( x ) en
−4
x2 x = 1?
A. f ( x ) = e) Estimez lim+ f ( x ).
x+2 x→ 2
x2 − 4 f) Estimez lim f ( x ).
B. f ( x ) = 2 x →−∞
x +4
g) Estimez lim f ( x ) .
C. f ( x ) = x + 2 x →∞
h) Quelle est l’équation de l’asymptote horizontale à la
 x − 2 si x < −2 courbe décrite par la fonction f ( x ) ?
D. f ( x ) = 
 x + 2 si x ≥ −2 i) Quelle est l’équation de l’asymptote verticale à la courbe
x+2 décrite par la fonction f ( x ) ?
E. f ( x ) =
x+2 6. Remplissez le tableau suivant et utilisez vos réponses pour
x+2 x2 − x
F. f ( x) = estimer lim f ( x ), où f ( x ) = .
x−2 x→ 0 x
G. f ( x ) = ( x + 2 )3
x –0,1 –0,01 –0,001 0 0,001 0,01 0,1
x2 + 4 x + 4 f (x)
H. f ( x ) = 3
x + 6 x 2 + 12 x + 8
e) Laquelle des fonctions suivantes est continue en x = 0 ? 7. Évaluez la limite si elle existe, sinon dites pourquoi elle
n’existe pas. Utilisez les symboles ∞ ou −∞ s’il y a lieu.
 x + 2 si x < 0
A. f ( x ) =  2 x3 − 8
x si x ≥ 0 a) lim
x→ 2 x − 2
x
B. f ( x ) = x−
1
x x
b) lim
x→1 x − x 2
 x 2 + 1 si x ≤ 0
C. f ( x ) = 
 2 si x > 0 c) lim x 2 − 9
x→ 3

1 1− x
D. f ( x ) = d) lim
x x→1 x − x2
x2 + 2 x f ( x + h) − f ( x )
E. f ( x ) = e) lim si f ( x ) = 3 x 2
x2 − 5 x h→ 0 h
LIMITE ET CONTINUITÉ 67

x + x2 La légende veut qu’il ait laissé tomber simultanément, du


f) lim haut de la tour de Pise*, deux boules de métal, l’une pesant
x→ 0 x3 − x4
5 kg et l’autre 500 g. Comme les deux boules arrivèrent au
3 x2 + 1 − 2 x
g) lim− sol en même temps, il estima avoir ainsi démontré que la
x→ 0 x − x2
vitesse d’un corps en chute libre est indépendante de sa masse.
 2 1 
h) lim+  2 −  On sait que la distance parcourue par un objet en chute libre
x→ 3  x − 9 x − 3
est donnée par la formule
−2 x + 1
i) lim s ( t ) = − 4, 9 t 2 + v0 t + s0
x →−∞ 2 x2 + 3 x
où v0 représente la vitesse initiale de l’objet, et s0 , sa position
8. Votre boucher vend son bœuf haché 8,50 $/kg pour une initiale par rapport au sol. Dans le cas de l’expérience de
quantité inférieure à 10 kg, et 8 $/kg pour une quantité su- Galilée, les boules de métal étaient situées à environ 49 m
périeure ou égale à 10 kg. Soit P ( x ), le prix payé pour ache- au-dessus du sol et leur vitesse initiale était nulle puisque
ter x kg de bœuf haché, où 0 ≤ x ≤ 20 . Galilée les laissa simplement tomber. Par conséquent, l’ex-
....... si 0 ≤ x < 10 pression de leur position en fonction du temps est donnée
a) Complétez : P ( x ) =  . par s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 49 .
....... si 10 ≤ x ≤ 20
b) Tracez le graphique de P ( x ).
c) Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui voudrait acheter
9,5 kg de bœuf haché ? Justifiez votre réponse.
d) Quelle quantité de bœuf haché avez-vous achetée s’il
vous en a coûté 80 $ ? Attention, il y a deux réponses
possibles.
e) Évaluez lim P ( x ) ou dites pourquoi cette limite n’existe
x → 10
pas.
f) Qualifiez la nature de la fonction P ( x ) lorsque x = 10.

9. Les psychologues de l’apprentissage ont établi qu’il faut un


certain temps pour maîtriser parfaitement une tâche. Au 49 metres
début, le taux de réussite de la tâche augmente graduellement,
puis soudainement l’apprenti réussit parfaitement, comme
s’il avait soudain « compris le truc ». En vertu du résultat
établi par les psychologues, lequel des graphiques suivants
décrit le mieux l’apprentissage d’une tâche ? Justifiez votre
réponse.
a) b)
Taux de Taux de
réussite réussite
100 % 100 % a) Dans ce contexte, sur quel intervalle de temps la fonc-
tion s ( t ) est-elle définie ? (Indice : Combien de temps
faut-il à une boule avant qu’elle ne touche le sol, c’est-
à-dire avant que sa hauteur ne devienne 0 m ?)
Temps Temps b) Tracez le graphique de la fonction s ( t ).
c) d) c) Pourquoi la fonction s ( t ) est-elle continue sur l’inter-
Taux de Taux de valle obtenu en a ?
réussite réussite d) Si vous aviez à qualifier par le mot croissante ou décrois-
100 % 100 % sante la courbe décrite par la fonction s ( t ), lequel choi-
siriez-vous ? Justifiez votre réponse.
e) Quelle est l’expression mathématique de la pente du seg-
ment de droite joignant les points ( t a , s ( t a )) et ( tb, s ( tb )),
Temps Temps
qui sont situés sur la courbe décrite par la fonction s ( t ) ?

10. Galileo Galilei (1564-1642), mieux connu sous le nom fran-


* On retrouve des informations intéressantes sur cette célèbre struc-
cisé de Galilée, fut un brillant physicien. Professeur de ma- ture architecturale dans le site internet officiel de la tour de Pise :
thématiques à l’Université de Pise, il mena de nombreuses http://torre.duomo.pisa.it. En particulier, on y apprend que la tour
expériences dans cette ville. s’élève à 55 m au-dessus du sol.
68 CHAPITRE 1

La vitesse moyenne d’une boule sur l’intervalle [ t a , tb ] est h) La vitesse instantanée d’un objet au temps t = a est
s ( tb ) − s ( t a ) s(t ) − s( a )
donnée par l’expression . définie comme v ( a ) = lim , ou de manière
tb − t a t→a t −a
s( a + ∆t ) − s( a )
f) Pouvez-vous donner une interprétation géométrique de équivalente comme v ( a ) = lim . Cal-
∆t →0 ∆t
la vitesse moyenne d’une boule sur l’intervalle [ t a , tb ] ?
culez v ( 2 ).
g) Calculez la vitesse moyenne sur chacun des intervalles
i) La réponse obtenue en h vous paraît-elle cohérente par
demandés. Notez que les réponses que vous obtiendrez
rapport aux résultats que vous avez obtenus lorsque vous
seront toutes négatives puisque la hauteur de chacune
avez complété le tableau en g ?
des deux boules diminue avec le temps qui s’écoule. En
général, un objet qui se déplace vers le bas a une vitesse j) Si vous vouliez calculer la vitesse instantanée d’une boule
négative, et il a une vitesse positive s’il se déplace vers au moment où elle touche le sol, quelle légère modifi-
le haut. L’intensité (ou la grandeur) de la vitesse d’un cation devriez-vous apporter à la définition de la vitesse
objet est définie comme la valeur absolue de la vitesse. instantanée pour pouvoir la calculer ? (Indice : Pour quelles
valeurs de temps la fonction s ( t ) utilisée dans la formule
Intervalle Vitesse moyenne de la vitesse instantanée est-elle définie ?)
[1,9 ; 2] k) À partir de la définition de vitesse instantanée modifiée
[1,99 ; 2] en j, calculez la vitesse instantanée d’une boule au mo-
[1,999 ; 2] ment où elle touche le sol.
2 ← Vitesse instantanée
[2 ; 2,001]
[2 ; 2,01]
[2 ; 2,1]
2
C H A P I T R E

Dérivée des fonctions algébriques

Que sont ces fluxions ? Les vitesses d’incréments


évanouissants, et que sont ces mêmes incréments
évanouissants ? Ce ne sont ni des quantités
finies, ni des quantités infiniment petites, ni
pourtant rien. Ne pouvons-nous les appeler
les fantômes des quantités défuntes ?
George Berkeley

D ans le premier chapitre, nous avons abordé les


notions de limite et de continuité. Parmi toutes
les limites que nous avons étudiées, il y en a une qui est
fondamentale :
f ( x + ∆ x) − f ( x )
lim
∆ x →0 ∆x

Cette limite, qui donne le taux de variation instan-


tané de la fonction f ( x ) , est si importante qu’on lui
attribue un nom particulier : la dérivée. Comme tout concept clé, la dérivée se traduit par
une notation qui en facilite l’utilisation, et que nous verrons dans ce chapitre.

La dérivée peut, selon le contexte, représenter une pente de tangente, une vitesse ins-
tantanée, une accélération, un taux de croissance de population, un taux de propagation
d’une rumeur ou d’une maladie, un taux de diffusion d’une technologie, un coût marginal,
etc. Le fait qu’une même expression puisse être appliquée à des situations aussi variées que
celles que nous venons d’énumérer est une illustration éloquente de sa richesse et de son
intérêt.

Le calcul différentiel consiste essentiellement dans l’étude du concept de dérivée, qui


permet de mesurer le rythme auquel change une quantité variable définie par une fonction.
Par contre, l’utilité du calcul différentiel serait grandement réduite s’il fallait évaluer, à l’aide
des astuces développées dans le premier chapitre, la limite de la forme indéterminée servant
à définir la dérivée. Heureusement, comme nous le verrons sous peu, il existe des algo-
rithmes simples qui permettent de trouver l’expression de la dérivée d’une fonction sans
avoir à procéder à l’évaluation d’une limite. Nous allons également porter un intérêt parti-
culier au signe de la dérivée, qui s’avère particulièrement révélateur.
O b j e c t i f s

◗◗ Évaluer la pente de la sécante passant par deux points ◗◗ Reconnaître et utiliser différentes notations de la dérivée
d’une courbe (2.1). et de la dérivée en un point d’une fonction (2.3).
◗◗ Calculer un taux moyen (2.1) et un taux instantané de ◗◗ Déterminer l’ensemble sur lequel une fonction est
variation (2.2). dérivable (2.4).
◗◗ Évaluer la pente de la tangente à une courbe en un
◗◗ Démontrer des formules de dérivation (2.5).
point (2.2).
◗◗ Trouver l’équation de la droite tangente ou l’équation ◗◗ Dériver des fonctions à l’aide des formules de dérivation
de la droite normale à une courbe en un point (2.2, 2.5 (2.5 et 2.8).
et 2.9). ◗◗ Interpréter le signe d’une dérivée (2.6).
◗◗ Évaluer la dérivée d’une fonction en un point à l’aide de
◗◗ Esquisser le graphique de la dérivée d’une fonction simple
la définition (2.3).
(2.6).
◗◗ Trouver la fonction dérivée d’une fonction à l’aide de la
définition (2.3). ◗◗ Évaluer des dérivées d’ordre supérieur à 1 (2.7).

◗◗ Interpréter une dérivée (2.3). ◗◗ Dériver de manière implicite (2.9).

S o m m a i r e

Un portrait de Jean le Rond d’Alembert 2.7 Dérivée d’ordre supérieur (p. 118)


2.1 Taux de variation moyen (p. 74) 2.8 Dérivation des fonctions composées (p. 122)
2.2 Taux de variation instantané (p. 80) 2.9 Dérivation implicite (p. 129)

2.3 Dérivée en un point et fonction dérivée (p. 86) Résumé (p. 135)

2.4 Dérivée et continuité (p. 92) Mots clés (p. 136)


Réseau de concepts (p. 137)
2.5 Premières formules de dérivation (p. 94)
Exercices récapitulatifs (p. 137)
2.6 Interprétation géométrique du signe de la dérivée
(p. 108) Exercices de révision (p. 148)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

8 De la droite sécante à la droite tangente (p. 80) 11 Cas de non-dérivabilité (p. 93)
9 Droites tangente et normale (p. 83) 12 Interprétation géométrique du signe de la dérivée (p. 108)
10 Fonction de Weierstrass (p. 92) 13 Dérivation en chaîne (p. 126)
UN PORTRAIT DE
Jean le Rond d’Alembert

J
ean le Rond d’Alembert naquit à Paris le 16 novembre 1717.
Fils naturel de la marquise de Tencin et du chevalier Louis-
Camus Destouches, il fut abandonné par sa mère sur le
parvis de l’église de Saint-Jean-Le Rond. Selon la coutume de
l’époque, il reçut le nom de cette église. Parce que Destouches était
à l’extérieur du pays au moment de la naissance de son fils, celui-ci
fut placé dans un orphelinat. À son retour à Paris, Destouches, bien
qu’il ne reconnût pas officiellement son fils, le fit placer chez un
vitrier et veilla à ce qu’il reçoive une bonne éducation. D’Alembert
vécut 48 ans avec sa famille adoptive, dont il considéra toujours la
mère comme sienne. À l’âge de 12 ans, d’Alembert entra au collège
des Quatre-Nations, tenu par des religieux jansénistes. Il s’y révéla
doué pour les mathématiques. Après avoir obtenu son diplôme du
collège, d’Alembert étudia le droit et devint avocat. Il commença
ensuite à étudier la médecine, mais, sa véritable passion pour les
mathématiques refaisant toujours surface, il décida de s’y consacrer
entièrement.
Jean le Rond d’Alembert
En juillet 1739, il proposa un premier article en calcul intégral à
l’Académie des sciences de Paris, puis, en 1740, un second, plus substantiel, traitant de
mécanique des fluides. Ces deux productions furent remarquées, et d’Alembert devint
membre de l’Académie des sciences en mai 1741 alors qu’il n’avait que de 23 ans. Cette
ascension rapide était d’autant plus notable que d’Alembert était en fait autodidacte en
mathématiques.

Les travaux scientifiques de d’Alembert traitaient surtout de dynamique et de méca-


nique céleste. Dans son Traité de dynamique paru en 1743, il développa les théories de
Newton et en dégagea un principe qu’on désigne aujourd’hui sous le nom de principe
de d’Alembert. En 1744, il publia son Traité de l’équilibre et du mouvement des fluides,
dans lequel on trouve les premières équations aux dérivées partielles. En 1746, il gagna
un concours de l’Académie de Berlin pour un ouvrage sur la théorie générale des vents.
En 1747, il appliqua son principe à l’étude des cordes vibrantes. Il devint alors le premier
à formuler une équation aux dérivées partielles pour décrire un phénomène ondulatoire.

En plus d’apporter de nombreuses contributions à la physique mathématique,


d’Alembert laissa aussi sa marque en mathématiques pures. Comme nous l’avons dit
précédemment, son premier article scientifique traitait de calcul intégral. Dans
un essai intitulé Théorie générale des vents, il présenta une preuve du théorème
fondamental de l’algèbre en vertu duquel tout polynôme à coefficients réels peut
être écrit comme un produit de facteurs linéaires et quadratiques irréductibles.
Même si cette preuve se révèle incomplète au regard des critères modernes, il
n’en demeure pas moins que le célèbre Carl Friedrich Gauss (1777-1855), qui
donna quatre démonstrations distinctes de ce fameux théorème au cours de sa
vie, considérait que la preuve de d’Alembert présentait des arguments solides.
Encore aujourd’hui, surtout en France, le théorème fondamental de l’algèbre
porte le nom de théorème de d’Alembert ou de d’Alembert-Gauss. Soulignons
aussi que le nom de d’Alembert est associé à un critère de convergence de séries.

D’Alembert doit aussi sa place dans l’histoire à sa participation importante à


la fameuse Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.
Il fut l’auteur d’un grand nombre d’articles scientifiques et mathématiques de cet
ouvrage, et surtout du célèbre Discours préliminaire, qui constitue un des mani-
festes les plus éloquents de la philosophie des Lumières. Dans ce Discours préli-
minaire, publié en 1751 dans le premier volume de l’Encyclopédie, il écrivait qu’« il
n’a que la liberté d’agir et de penser qui soit capable de produire de grandes
choses » et il affirmait qu’il y avait un lien direct entre le progrès social et le pro-
grès des connaissances.

C’est d’ailleurs dans son article de l’Encyclopédie intitulé Différentiel que


d’Alembert insista sur l’importance du concept de limite. Il fut ainsi l’un des pre-
miers à accorder une grande importance à la notion de fonction, et il définit la
dérivée d’une fonction comme la limite d’un rapport de deux quantités non
nulles. Malgré une phraséologie boiteuse, vague et mal comprise de ses contem-
porains, l’analyse de d’Alembert demeure celle qui s’approcha le plus, à l’époque,
de la conception moderne de la limite et de la dérivée.

Sans doute à cause de son rôle prépondérant dans l’écriture de l’Encyclopé-


die, d’Alembert accéda à l’Académie française en 1754 et en devint le secrétaire
perpétuel en 1772. Il mourut à Paris le 29 octobre 1783. Pour rendre hommage
à ce scientifique et philosophe de grande stature, la France émit un timbre por-
tant son effigie. ■
74 CHAPITRE 2

2.1 TAUX DE VARIATION MOYEN


Dans cette section : variation d’une fonction – variation de la variable indépendante – droite –
pente d’une droite – ordonnée à l’origine – droites parallèles – droites perpendiculaires –
droite sécante – taux de variation moyen – vitesse moyenne.

Dans la vie de tous les jours, bon nombre de quantités sont variables. Le prix de
l’essence qui ne cesse de fluctuer, la population du Québec qui varie à chaque
année ou la température extérieure qui change à tout instant du jour sont des
exemples parmi tant d’autres de quantités qui varient sans cesse.

2.1.1 Variation d’une fonction

Il semble donc naturel de vouloir quantifier la variation d’une fonction, c’est-à-dire


de déterminer le changement de la valeur de la variable dépendante par suite de
la modification de la valeur de la variable indépendante.

EXEMPLE 2.1

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s après
son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . Déterminons
la variation de la hauteur de la balle lorsque le temps passe de 0,5 s à 1 s.
La hauteur de la balle lorsque t = 0, 5 est
s ( 0, 5 ) = − 4, 9 ( 0, 5 )2 + 9, 8 ( 0, 5 ) + 1 = 4, 675 m
tandis que la hauteur de la balle lorsque t = 1 est
s (1) = − 4, 9 (1)2 + 9, 8 (1) + 1 = 5, 9 m
On obtient la variation de la hauteur de la balle sur cet intervalle de temps
en faisant la différence des hauteurs de la balle aux extrémités de l’intervalle, soit
s (1) − s ( 0, 5 ) = 5, 9 − 4, 675 = 1, 225 m
On peut donc dire que lorsque le temps passe de 0,5 s à 1 s, la hauteur de la
balle augmente de 1,225 m. Autrement dit, à t = 1 s, la balle se situe 1,225 m plus
haut qu’elle ne l’était à t = 0, 5 s.
Déterminons la variation de la hauteur de la balle lorsque le temps passe de
1 s à 1,5 s.
La hauteur de la balle lorsque t = 1 est s (1) = 5, 9 m , tandis que la hauteur
de la balle lorsque t = 1, 5 est
s (1, 5 ) = − 4, 9 (1, 5 )2 + 9, 8 (1, 5 ) + 1 = 4, 675 m
FIGURE 2.1
On obtient la variation de la hauteur de la balle sur cet intervalle de temps
Position de la balle en fonction du temps
en faisant la différence des hauteurs de la balle aux extrémités de l’intervalle, soit
Position (m)

s (1, 5 ) − s (1) = 4, 675 − 5, 9 = −1, 225 m


7 s ( t ) = −4,9t 2 + 9,8t + 1
|

6 Comment interpréter le signe négatif sinon en disant que la hauteur de la


|

5 balle a diminué au cours de cet intervalle de temps ? Autrement dit, à t = 1, 5 s,


|

4
la balle se situe 1,225 m plus bas qu’elle ne l’était à t = 1 s. La balle revient donc
|

3
|

2 vers le sol.
|

1
Ces résultats sont confirmés sur la figure 2.1 illustrant la position de la balle
|

0 | | | | |

0 0,5 1 1,5 2 2,5 en fonction du temps.


t (s)  
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 75

● Variation d’une fonction La variation d’une fonction continue f ( x ) sur un intervalle [ a,  b], notée ∆f ,
La variation d’une fonction continue est la différence entre la valeur de la fonction à la fin de l’intervalle et la valeur de
f ( x ) sur l’intervalle [ a ,  b ], notée ∆f ,
la fonction au début de l’intervalle, c’est-à-dire ∆f = f ( b) − f ( a ). Lorsque la varia-
est la différence entre la valeur de la
fonction à la fin de l’intervalle et la tion ∆f d’une fonction est positive (respectivement négative), la valeur de la fonc-
valeur de la fonction au début de tion f ( x ) est supérieure (respectivement inférieure) à la fin de l’intervalle [ a,  b]
l’intervalle, soit ∆f = f ( b ) − f ( a ). qu’au début de celui-ci. On peut également définir la variation de la variable indé-
● Variation de la variable pendante x, notée ∆ x, sur l’intervalle [ a,  b] comme étant la longueur de l’intervalle,
indépendante c’est-à-dire ∆ x = b − a.
La variation de la variable indépen-
dante x sur l’intervalle [ a ,  b ], notée ∆ x, Dans les définitions ci-dessus, la variable indépendante est notée x, et la fonc-
est la longueur de l’intervalle, c’est- tion est notée f ( x ). Il n’en est pas toujours ainsi. Par exemple, si la fonction Q ( t )
à-dire ∆ x = b − a . représente la quantité de substance radioactive qui reste après t années, alors la
variable indépendante est t, sa variation est ∆t et la variation de la fonction quan-
tité est notée ∆Q. Si la fonction R (Q ) représente le revenu tiré de la vente de
Q unités d’un certain produit, alors la variable indépendante est Q, sa variation
est ∆Q et la variation de la fonction revenu est notée ∆R. Il faut donc adapter la
notation aux différents contextes.

EXEMPLE 2.2

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Déterminons la variation du temps et la variation de la taille
1+t
de la population durant la deuxième année (c’est-à-dire sur l’intervalle de
temps [1,  2 ]).
La variation du temps sur l’intervalle [1,  2 ] est ∆t = 2 − 1 = 1 an. On
constate que ∆t s’exprime en années, étant donné qu’on effectue la différence
entre deux temps mesurés en années. La variation de la taille de la population
sur ce même intervalle est donnée par

 200 ( 2 )   200 (1) 


∆N = N ( 2 ) − N (1) =  + 60  −  + 600  = 33, 3  individus
 1 + 2   1 + 1 
Durant la deuxième année, la population augmente d’environ 33 individus.
On remarque que ∆N s’exprime en individus puisqu’on effectue ici la différence
entre les deux tailles d’une même population (c’est-à-dire le nombre d’individus)
à deux instants différents.
 

QUESTION ÉCLAIR 2.1


On met en culture des bactéries dans une boîte de Petri. Le nombre
N ( t ) de  bactéries présentes t h après la mise en culture est donné par
1 800
N ( t ) = 3 000 − .
t +1
a) Déterminez la variation de la variable indépendante (∆ t ) sur l’intervalle
de temps [ 3,  5 ]. Indiquez bien les unités.
b) Déterminez la variation du nombre de bactéries dans la boîte de Petri sur
l’intervalle de temps [ 3,  5 ]. Indiquez bien les unités.
76 CHAPITRE 2

✦ RAPPEL La droite
● Droite Une droite est la représentation graphique d’une fonction linéaire*
Une droite est la représentation f ( x ) = mx + b, où b et m sont des nombres réels. On écrit aussi
graphique d’une fonction linéaire
y = mx + b . On appelle m la pente de la droite et b l’ordonnée à l’origine
(ou affine) f ( x ) = mx + b , où m et b
sont des nombres réels appelés respec- de la droite. Voici les différentes représentations graphiques (figure 2.2)
tivement pente et ordonnée à l’origine. de f ( x ) pour b > 0.
On écrit aussi y = mx + b .
FIGURE 2.2
Représentations graphiques de f ( x ) = mx + b
y y y

f ( x ) = mx + b f ( x) = b

f ( x ) = mx + b

x x x
m > 0 m < 0 m = 0

Pour déterminer l’équation d’une droite, on a besoin de deux points


de cette droite, ou de la pente et d’un point de la droite.
On calcule la pente d’une droite à l’aide de deux points distincts de
FIGURE 2.3 celle-ci (figure 2.3). Soit ( x1 ,  y1 ) et ( x2 ,  y2 ) deux points d’une droite tels
Pente d’une droite que x1 ≠ x2 . On définit la pente de cette droite par le rapport
y variation de y ∆y y − y1
( x2 , y2 ) m = = = 2
variation de x ∆x x2 − x1

Pour déterminer la valeur de l’ordonnée à l’origine b lorsque l’on con-


naît la pente de la droite, il suffit de remplacer les coordonnées d’un point
∆ y = y2 − y1 de la droite dans l’équation y = mx + b et d’isoler b. Comme la droite passe
( x1 , y1 )
par le point ( x1 ,  y1 ) , on a y1 = mx1 + b, d’où b = y1 − mx1, de sorte que
∆ x = x2 − x1
y = mx + ( y1 − mx1 )
x
= m ( x − x1 ) + y1

L’équation y = m ( x − x1 ) + y1 représente la droite de pente m pas-


● Pente d’une droite sant par le point ( x1 ,  y1 ) .
La pente de la droite y = mx + b est la
valeur de m. Elle est donnée par Par exemple, pour déterminer l’équation de la droite passant par les
m =
variation de y
=
∆y
= 2
y − y1 points ( 2,  1) et ( 5,  7 ), il faut d’abord en déterminer la pente.
variation de x ∆x x2 − x1
où ( x1,  y1 ) et ( x2 ,  y2 ) sont deux points y2 − y1 7−1 6
m = = = = 2
de la droite tels que x1 ≠ x2 . x2 − x1 5−2 3
● Ordonnée à l’origine * Dans plusieurs ouvrages rédigés en langue française, on définit une fonction de la forme
L’ordonnée à l’origine de la droite f ( x ) = mx + b, où m et b sont des nombres réels, comme une fonction affine (peu importe
y = mx + b est la valeur de y lorsque la valeur de b) et comme une fonction linéaire (lorsque b = 0). Dans les volumes de langue
x = 0 , c’est-à-dire y = m ( 0 ) + b = b . anglaise, on ne fait pas cette distinction : les fonctions de la forme f ( x ) = mx + b sont
C’est l’ordonnée du point de rencontre appelées linear functions, et ce, peu importe la valeur de b. Comme toutes les fonctions
de la droite avec l’axe des y, soit l’axe de la forme f ( x ) = mx + b, où m et b sont des nombres réels, sont représentées par des
des ordonnées.
droites, les auteurs ont choisi de les appeler fonctions linéaires (linéaire étant employé au
sens mathématique défini dans Le Petit Robert : « qui peut être représenté dans l’espace
euclidien par une droite »).

P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 77

● Droites parallèles
Deux droites sont parallèles si elles ont Ensuite, on détermine la valeur de b en remplaçant les coordonnées
la même pente ou si elles sont toutes du point ( 2,  1) dans l’équation f ( x ) = 2 x + b. Ce qui donne 1 = 2 ( 2 ) + b,
deux verticales. et donc b = 1 − 4 = −3. L’équation de la droite est y = 2 x − 3.
● Droites perpendiculaires Comme la droite est de pente 2 et passe par le point ( 2,  1), l’équation
Deux droites non verticales sont per-
y = 2 ( x − 2 ) + 1 représente également cette droite.
pendiculaires si le produit de leurs
pentes vaut –1. Toute droite verticale Rappelons que deux droites sont parallèles si elles ont la même pente
est perpendiculaire à une droite hori-
zontale. ou qu’elles sont toutes deux verticales. Par ailleurs, deux droites non ver-
ticales sont perpendiculaires si le produit de leurs pentes est égal à –1.
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions De plus, toute droite verticale est perpendiculaire à une droite horizontale.
mathématiques, p. 393.

QUESTION ÉCLAIR 2.2


Soit les points ( −3,  1) et ( 5, −11).
a) Déterminez l’équation de la droite passant par ces deux points.
b) Donnez l’équation de la droite parallèle à la droite obtenue en a et
passant par le point ( −1,  4 ).
c) Donnez l’équation de la droite perpendiculaire à la droite obtenue en a
et passant par le point ( −1,  4 ).
● Droite sécante
Une droite sécante est une droite cou-
pant la courbe décrite par une fonction
f ( x ) en un ou plusieurs points.

● Taux de variation moyen 2.1.2 droite sécante et taux de Variation moyen


Le taux de variation moyen de la fonc-
tion f ( x ) sur l’intervalle [ a ,  b ] est Une droite sécante est une droite coupant la courbe décrite par une fonction f ( x )
en un ou plusieurs points. La figure 2.4 représente la droite sécante passant par
∆f f ( b) − f ( a )
∆x
=
b−a les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) situés sur la courbe décrite par une fonction conti-
Il correspond à la pente de la droite nue f ( x ).
sécante joignant les points ( a ,  f ( a ) )
et ( b,  f ( b ) ) . Le taux de variation moyen de la fonction f ( x ) sur l’intervalle [ a,  b] est défini
∆f f ( b) − f ( a )
par = . Ce taux représente la variation moyenne de la fonction f
FIGURE 2.4
∆x b−a
par unité de la variable x sur l’intervalle [ a,  b]. Le taux de variation moyen corres-
Droite sécante passant par (a , f (a )) pond à la pente de la droite sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) .
et (b , f (b ))
y
Puisque ∆ x = b − a, et par conséquent b = a + ∆ x, le taux de variation moyen
f (x) est également donné par

f ( b) ∆f f ( b) − f ( a )
droite
=
∆ f = f ( b) − f ( a ) ∆x b−a
sécante
f ( a + ∆ x) − f ( a )
=
∆x

EXEMPLE 2.3
f (a) ∆x = b − a
a b x Déterminons l’équation de la droite sécante passant par les points (1,  f (1))
et ( 2,  f ( 2 )) situés sur la courbe décrite par la fonction f ( x ) = x 3. La droite
sécante passe par les points (1,  1) et ( 2,  8 ).
78 CHAPITRE 2

La pente de la droite sécante est

∆f f ( 2 ) − f (1)
=
∆x 2−1
2 3 − 13
=
1
= 7
L’équation de la droite sécante de pente m = 7 et passant par le point (1,  1)
est donc y = 7 ( x − 1) + 1 ou y = 7 x − 6.
 

EXEMPLE 2.4

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s
après son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . Déter-
minons le taux de variation moyen de la position de la balle sur l’intervalle de
temps [1 ;  1, 5 ]. On a

∆s s (1, 5 ) − s (1)
=
∆t 1, 5 − 1
4, 675 − 5, 9
=
0, 5
= −2, 45  m s

On constate que le taux de variation moyen s’exprime ici en mètres par


seconde puisque ce taux est le quotient de ∆s (la variation de la position) expri-
mée en mètres et de ∆t (la variation du temps) exprimée en secondes. La position
de la balle diminue donc, en moyenne, de 2,45 m/s sur l’intervalle [1 ;  1, 5 ]. Le taux
● Vitesse moyenne de variation moyen de la position d’un mobile est appelé vitesse moyenne. On
La vitesse moyenne d’un mobile est le pourrait donc dire que la vitesse moyenne de la balle sur l’intervalle [1 ;  1, 5 ] est
taux de variation moyen de la position
–2,45 m/s. Le négatif indique que la position (la hauteur) de la balle a diminué
du mobile.
sur l’intervalle considéré.
 

QUESTION ÉCLAIR 2.3


On met en culture des bactéries dans une boîte de Petri. Le nombre N ( t ) de
1 800
bactéries t h après la mise en culture est donné par N ( t ) = 3 000 − .
t +1
Déterminez le taux de variation moyen du nombre de bactéries dans la boîte
de Petri au cours des 3 premières heures. Indiquez bien les unités.

EXEMPLE 2.5

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Déterminons le taux de variation moyen de la taille de la
1+t
population sur l’intervalle de temps [1,  3].
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 79

On a
∆N N ( 3) − N (1)
=
∆t 3−1
210 − 160
=
2
= 25 individus annéee

On constate que le taux de variation moyen s’exprime ici en individus par


année puisque ce taux est le quotient de ∆N (la variation de la taille de la popu-
lation) exprimée en individus et de ∆t (la variation du temps) exprimée en
années. La population augmente donc, en moyenne, de 25 individus par année
sur l’intervalle [1,  3]. Le taux de variation moyen de la taille de la population est
appelé taux de croissance moyen.
 

EXERCICES 2.1
1. Supposons que le nombre hebdomadaire d’exemplaires vendus V ( t ) d’un
DVD* est donné par la fonction V ( t ) = 8 100 − 100 t 2 , où t est le temps (en
semaines) écoulé depuis la fin d’une campagne publicitaire.
a) Déterminez l’intervalle de temps sur lequel la fonction V ( t ) a du sens dans
le contexte.
b) Déterminez ∆t sur l’intervalle de temps [1,  4 ]. Indiquez bien les unités.
c) Déterminez la variation des ventes de la première à la quatrième semaine
après la fin de la campagne publicitaire. Indiquez bien les unités.
d) Déterminez le taux de variation moyen des ventes hebdomadaires de la
première à la quatrième semaine après la fin de la campagne publicitaire.
Indiquez bien les unités.
e) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en d.
f) Donnez une interprétation géométrique de la réponse obtenue en d.
2. Une citerne contient 100 L d’eau pure. On y verse une solution saline à un
rythme tel que la concentration C ( t ) en sel (en grammes par litre) dans la
25t
citerne après t min est donnée par C ( t ) = .
10 + t
a) Déterminez ∆t pour l’intervalle de temps [ 0,  5 ]. Indiquez bien les unités.
b) Déterminez la variation de la concentration en sel durant les 5 premières
minutes. Indiquez bien les unités.
c) Déterminez le taux de variation moyen de la concentration en sel durant
les 5 premières minutes. Indiquez bien les unités.
d) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en c.

* Digital Versatile Disk que l’on peut traduire par disque numérique polyvalent (Reverso).
80 CHAPITRE 2

2.2 TAUX DE VARIATION INSTANTANÉ


Dans cette section : droite tangente – taux de variation instantané – droite normale –
vitesse instantanée.

Le taux de variation moyen d’une fonction f ( x ) sur un intervalle [ a,  b] mesure le


changement de la valeur de la fonction par unité de la variable x et représente la
pente de la droite sécante joignant les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) . Mais qu’ar-
rive-t-il à ce taux si la longueur de l’intervalle tend vers 0 ?

2.2.1 droite tangente et taux de Variation instantané


● Droite tangente L’idée qu’on se fait généralement d’une droite tangente à la courbe décrite par une
Soit la droite sécante passant par les fonction f ( x ) en un point ( a,  f ( a )) est celle d’une droite qui ne fait qu’effleurer
points ( a ,  f ( a ) ) et ( b,  f ( b ) ) situés sur la
cette courbe au point ( a,  f ( a )) sans la couper. Toutefois, cette conception d’une
courbe décrite par une fonction f ( x ) .
Si on fait tendre b vers a, la droite droite tangente n’est pas tout à fait juste, et il faut donc la raffiner en recou-
sécante pivote sur le point ( a ,  f ( a ) ) rant au concept de limite. La figure 2.4 (p. 77) présente la droite sécante passant
pour s’approcher de plus en plus d’une par les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) . Si on fait tendre b vers a, la droite sécante
droite appelée la droite tangente à la
courbe décrite par la fonction f ( x ) pivote sur le point ( a,  f ( a )) pour s’approcher de plus en plus d’une droite appelée
en x = a . la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = a (figure 2.5).

FIGURE 2.5
Droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = a
y
MaBiblio f (x)
droite sécante
> Multimédia
> 8. De la droite sécante droite sécante
à la droite tangente f ( b)

∆ f = f ( b) − f ( a )
droite tangente
Accédez directement
à l’animation.
goo.gl/JxY9Jb

f (a) ∆x = b − a
a b x

Pour déterminer la pente de la droite tangente, il faut deux points. Or, on n’en
a qu’un, soit ( a,  f ( a )) . Cependant, sur la figure 2.5, on constate que lorsque b tend
vers a, la droite sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) pivote sur le
point ( a,  f ( a )) pour se rapprocher de plus en plus de la droite tangente à la courbe
décrite par f ( x ) en x = a . Par conséquent, lorsque b tend vers a, la pente de la
● Taux de variation instantané droite sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) se rapproche de plus en
Le taux de variation instantané de la plus de la pente de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = a .
fonction f ( x ) en x = a est la pente de
la droite tangente à la courbe décrite Le taux de variation instantané (ou taux de variation) de la fonction f ( x ) en
par la fonction f ( x ) en x = a . Il est x = a est la pente de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = a .
donné par
On  l’obtient en évaluant la limite des pentes des droites sécantes passant par
f ( a + ∆ x) − f ( a )
lim
∆ x→ 0 ∆x
les points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)) quand b se rapproche de plus en plus de a, c’est-
ou f ( b) − f ( a )
à-dire lim . On comprend maintenant pourquoi il a fallu étudier le
f (b) − f ( a ) b→ a b−a
lim
b→ a b−a concept de limite dans le premier chapitre.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 81

Puisque ∆x = b − a , et par conséquent b = a + ∆ x , le taux de variation instan-


tané en x = a est également donné par

f ( a + ∆ x) − f ( a )
lim
∆x → 0 ∆x

EXEMPLE 2.6

1
Déterminons le taux de variation instantané de la fonction f ( x ) = en x = 3.
x
On a
1 1

f ( 3 + ∆ x) − f ( 3)
lim = lim 3 + ∆ x 3
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x
3 (1) 1 ( 3 + ∆ x)

3 ( 3 + ∆ x) 3 ( 3 + ∆ x)
= lim
∆ x→ 0 ∆x
 3 − ( 3 + ∆ x) 1 
= lim  ⋅
∆ x→ 0
 3 ( 3 + ∆ x) ∆ x 
3 − 3 − ∆x
= lim
∆ x→ 0 3( 3 + ∆ x) ∆ x
− ∆x
= lim
∆ x→ 0 3 ( 3 + ∆ x) ∆ x
−1
= lim
∆ x→ 0 3 ( 3 + ∆ x)
1
= −
9
1 1
Le taux de variation instantané de la fonction f ( x ) = en x = 3 est − .
x 9
Alors, la pente de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = 3 est
1
égale à − .
9
 

EXERCICE 2.2

Déterminez le taux de variation instantané de la fonction f ( x ) en x = a .


a) f ( x ) = 3 x + 5, en x = 2
b) f ( x ) = x 2 , en x = 1

2.2.2 équation de la droite tangente

L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ), au point


f ( a + ∆ x) − f ( a )
( a,  f ( a )), est donnée par y = m( x − a ) + f ( a ), où m = ∆lim
x→ 0 ∆x
, si
cette limite existe.
82 CHAPITRE 2

EXEMPLE 2.7

On veut déterminer l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) = x 2 − 1 en x = 2. La droite tangente passe par le point ( 2,  f ( 2 )) ,
soit ( 2,  3). La pente m de la droite tangente est

f ( 2 + ∆ x) − f ( 2 )
m = lim
∆ x→ 0 ∆x
( 2 + ∆ x)2 − 1  − ( 2 2 − 1)
= lim  
∆ x→ 0 ∆x
f (2 + ∆ x) = f (2) + ∆ x
 4 + 4∆ x + (∆ x)2 − 1  − 3
= lim   f (2 + ∆ x) = f (2) + f (∆ x)
∆ x→ 0 ∆x
FIGURE 2.6
4∆ x + (∆ x)2
Droite tangente à la courbe décrite
= lim
m
∆ x→ 0 ∆x
par f ( x ) au point ( 2 ,  3 )
∆ x ( 4 + ∆ x)
y = lim
∆ x→ 0 ∆x
16
f ( x ) = x2 − 1 = lim ( 4 + ∆ x)
|

14
|

∆ x→ 0
12
|

10 = 4
|

8
|

6 L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ), au


|

4 droite tangente
point ( 2,  3), est y = 4 ( x − 2 ) + 3 ou y = 4 x − 5. La figure 2.6 illustre la fonction
|

2 y = 4x − 5
|

|
0
| | | | f ( x ) ainsi que la droite tangente en x = 2.
–1 –2 1 2 3 4 x
 
|

2.2.3 équation de la droite normale

● Droite normale La droite normale à la courbe décrite par une fonction f ( x ) en un point ( a,  f ( a ))
La droite normale à la courbe décrite est la droite perpendiculaire à la droite tangente à la courbe décrite par la fonction
par une fonction f ( x ) en un point
f ( x ) en ce point, comme l’illustre la figure 2.7.
( a ,  f ( a ) ) est la droite perpendiculaire
à la droite tangente à la courbe décrite Comme les droites normale et tangente sont perpendiculaires, la pente de la
par la fonction f ( x ) en ce point.
1
droite normale est de − , où m représente la pente de la droite tangente (si m ≠ 0).
m
FIGURE 2.7 L’équation de la droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ), au point
Droite tangente et droite normale 1 f ( a + ∆ x) − f ( a )
à une courbe en un point ( a,  f ( a )), est y = − m ( x − a ) + f ( a ), où m = ∆lim
x→ 0 ∆x
, si cette

y limite existe et est différente de 0.


f ( x)

droite normale
EXEMPLE 2.8

On veut déterminer l’équation de la droite normale à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) = x 2 − 1 en x = 2. À l’exemple 2.7, on a déterminé que l’équation
de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ), au point ( 2,  3), est y = 4 x − 5.
Puisque la droite normale est perpendiculaire à la droite tangente, le produit de
a x
leurs pentes vaut –1.
droite tangente
Ainsi, la pente de la droite normale à la courbe décrite par la fonction
f ( x ) = x 2 − 1, au point ( 2,  3), est donc − 1 4 . L’équation de cette droite normale
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 83

est y = − 1 4 ( x − 2 ) + 3 ou y = − 1 4 x + 7 2. La figure 2.8 illustre la fonction f ( x ),


la droite tangente et la droite normale en x = 2.

FIGURE 2.8
MaBiblio
Droites tangente et normale à la courbe décrite
> Multimédia
par f ( x ) au point ( 2 ,  3 )
> 9. Droites tangente
et normale y
8

|
Accédez directement f ( x) droite tangente
7 y = 4x − 5

|
à l’animation.
goo.gl/kkPUWr 6

|
5

|
4

|
droite normale
3 y = − 14 x + 72

|
2

|
1

|
| | | | | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 x
–1

|
 

EXERCICES 2.3

1. Déterminez l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction


f ( x ) = 2 x − x 2 en x = −2.
2. Déterminez l’équation de la droite normale à la courbe décrite par la fonction
f ( x ) = 2 x − x 2 en x = −2.

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L e mot sécante tire son origine du verbe latin secare qui veut dire « couper » : une sécante
coupe donc une courbe et la sépare. Par ailleurs, le mot tangente tire son origine du verbe
latin tangere qui veut dire « toucher ». Dans les textes plus anciens, les mathématiciens utilisaient
aussi le mot touchante, ce dernier étant depuis disparu. Toutefois, ce terme vieilli rend bien compte
de l’idée qu’on se fait généralement d’une tangente, c’est-à-dire une droite qui ne fait que toucher,
qu’effleurer une courbe sans la traverser ni la couper au point de contact avec la courbe. Enfin, le
qualificatif normal tire son origine du latin norma qui veut dire « équerre », figure que forment les
droites tangente et normale au point de tangence.

2.2.4 autres applications du taux de Variation instantané

Le taux de variation instantané permet de déterminer l’équation de la droite tan-


gente et celle de la droite normale à la courbe décrite par une fonction en un point.
C’est une application géométrique du concept de taux de variation instantané. La
vitesse instantanée d’un mobile est une application physique très importante du
84 CHAPITRE 2

taux de variation instantané, tout comme le taux de croissance d’une population


l’est en démographie.

EXEMPLE 2.9

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse ini-
tiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s après
son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . Déterminons
le taux de variation instantané de la position lorsque t = 1, 5 s.
On a
s (1, 5 + ∆ t ) − s (1, 5 )
lim
∆t→0 ∆t
 − 4, 9 (1, 5 + ∆ t )2 + 9, 8 (1, 5 + ∆ t ) + 1  − 4, 675
= lim  
∆t→0 ∆t
− 4, 9  2, 25 + 3 ∆t + ( ∆ t )2  + 14, 7 + 9, 8∆ t + 1 − 4, 675
= lim
∆t→0 ∆t
−11, 025 − 14, 7∆ t − 4, 9 (∆ t )2 + 11, 025 + 9, 8∆ t
= lim
∆t→0 ∆t
− 4, 9∆ t − 4, 9 ( ∆ t )2
= lim
∆t→0 ∆t
∆ t ( − 4, 9 − 4, 9 ∆ t )
= lim
∆t→0 ∆t
= lim ( − 4, 9 − 4, 9∆ t )
∆t→0

= − 4, 9 m s

ou de façon équivalente

lim
s ( b) − s (1, 5 )
= lim
( − 4, 9b2 + 9, 8bb + 1) − 4, 675
b→ 1, 5 b − 1, 5 b→ 1, 5 b − 1, 5
− 4, 9 b2 + 9, 8 b − 3, 675
= lim
b→ 1, 5 b − 1, 5
( b − 1, 5 ) ( − 4, 9 b + 2, 45 )
= lim
b→ 1, 5 b − 1, 5
= lim ( − 4, 9 b + 2, 45 )
b→ 1, 5

= − 4, 9 m s

On en conclut qu’à l’instant précis t = 1, 5 s, la position de la balle diminue


à raison de 4,9 m/s. Le taux de variation instantané de la position d’un mobile est
● Vitesse instantanée appelé vitesse instantanée (ou simplement vitesse). On pourrait donc dire que la
La vitesse instantanée d’un mobile est vitesse de la balle lorsque t = 1, 5 s est de – 4,9 m/s. Le négatif indique que la balle
le taux de variation instantané de la
se dirige vers le bas. La vitesse de la balle s’exprime en mètres par seconde
position du mobile.
puisque ce taux est la limite d’un quotient où le numérateur est une variation de
position exprimée en mètres et le dénominateur est une variation de temps expri-
mée en secondes.
 
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 85

EXEMPLE 2.10

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Déterminons le taux de variation instantané de la taille de
1+t
la population lorsque t = 1 an.
On a
 200 (1 + ∆ t ) 
 1 + (1 + ∆ t ) + 60  − 160
N (1 + ∆ t ) − N (1)
lim = lim  
∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t
200 + 200 ∆ t
− 100
= lim 2 + ∆t
∆t→0 ∆t
200 + 200 ∆ t 100 ( 2 + ∆ t )

2 + ∆t (2 + ∆t)
= lim
∆t→0 ∆t
 ( 200 + 200 ∆ t ) − 100 ( 2 + ∆ t ) 1 
= lim  ⋅
∆t→0  2 + ∆t ∆ t 
100 ∆ t
= lim
∆t→0 ∆ t (2 + ∆ t)
100
= lim
∆t→0 2 + ∆t
= 50 ind
dividus année
ou de façon équivalente
 200 b 
+ 60  − 1660
N ( b ) − N (1)  1 + b 
lim = lim
b→ 1 b−1 b → 1 b−1
200 b
− 100
= lim 1 + b
b→ 1 b−1
200 b 100 (1 + b)

1+b (1 + b )
= lim
b→ 1 b−1
 200 b − 100 (1 + b) 1 
= lim  ⋅
b→ 1  1+b b − 1 
100 b − 100
= lim
b → 1 ( 1 + b )( b − 1 )

100 ( b − 1)
= lim
b→ 1 (1 + b ) ( b − 1)
100
= lim
+b
b→ 1 1

= 50 individus ann
née

Puisque le taux de variation instantané est positif, on en conclut qu’à l’instant


précis t = 1 an, la taille de la population augmente à raison de 50 individus par
année. Le taux de variation instantané de la taille de la population est appelé
taux de croissance instantané (ou simplement taux de croissance). On pourrait
86 CHAPITRE 2

donc dire que le taux de croissance de la population lorsque t = 1 an est de


50 individus par année. Nous avions déjà anticipé ce résultat à l’exemple 1.3 (p. 8).
Remarquons que le taux de croissance de la population s’exprime en individus
par année puisque ce taux est la limite d’un quotient où le numérateur est une
variation de la taille de la population exprimée en individus, et où le dénomina-
teur est une variation de temps exprimée en années.
 

EXERCICES 2.4

1. Supposons que le nombre hebdomadaire d’exemplaires vendus V ( t ) d’un DVD


est donné par la fonction V ( t ) = 8 100 − 100 t 2 , où t est le temps (en semaines)
écoulé depuis la fin d’une campagne publicitaire.
a) Déterminez le taux de variation instantané des ventes hebdomadaires
2 semaines après la fin de la campagne publicitaire. Indiquez bien les unités.
b) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en a.
c) Donnez une interprétation géométrique de la réponse obtenue en a.
2. Une citerne contient 100 L d’eau pure. On y verse une solution saline à un
rythme tel que la concentration C ( t ) en sel (en grammes par litre) dans la
25t
citerne après t min est donnée par C ( t ) = .
10 + t
a) Déterminez le taux de variation instantané de la concentration en sel au
Vous pouvez maintenant bout de 10 min. Indiquez bien les unités.
faire les exercices b) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en a.
récapitulatifs 1 à 5.

2.3 DÉRIVÉE EN UN POINT ET FONCTION DÉRIVÉE


Dans cette section : dérivée d’une fonction en un point – fonction dérivable en un point –
coût marginal – dérivée d’une fonction – profit marginal.

La dérivée est l’outil mathématique qui permet de déterminer à quel rythme une
quantité varie instantanément. C’est là l’objet principal du calcul différentiel. Tant
en sciences physiques qu’en sciences humaines, on s’intéresse au taux de variation
d’une fonction. La vitesse d’un objet en physique, le taux de réaction en chimie, le
● Dérivée d’une fonction taux de croissance d’une population en biologie et le profit marginal en économie
en un point sont autant d’exemples d’application d’un même concept mathématique : le taux de
La dérivée d’une fonction f ( x ) en un variation instantané. Puisque ce concept est si répandu, on lui a attribué une nota-
point x = a est le taux de variation tion et un nom (dérivée) particuliers.
instantané de la fonction f ( x ) en x = a .
On utilise principalement deux notations
pour la dérivée d’une fonction en un 2.3.1 dériVée d’une fonction en un point
df
point, soit f ′ ( a ) et . La dérivée
dx x = a La dérivée d’une fonction f ( x ) en un point x = a est le taux de variation instan-
d’une fonction f ( x ) en x = a est donc
définie par tané de la fonction f ( x ) en x = a . On utilise principalement deux notations pour
df
f ′ ( a ) = lim
f ( a + ∆ x) − f ( a ) la dérivée d’une fonction en un point, soit f ′ ( a ) et . La dérivée d’une fonction
∆ x→ 0 ∆x dx x = a
ou, de manière équivalente, par f ( a + ∆ x) − f ( a )
f ( x ) en x = a est donc définie par f ′ ( a ) = lim ou, de manière
f ( b) − f ( a ) ∆ x→ 0 ∆x
f ′ ( a ) = lim
b→ a b−a f ( b) − f ( a )
équivalente, f ′ ( a ) = lim . Géométriquement, elle représente la pente
● Fonction dérivable en un point
b→ a b−a
Une fonction f ( x ) est dérivable en un de la tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = a . On dit que la
point x = a si f ′ ( a ) existe. fonction f ( x ) est dérivable en un point x = a si f ′ ( a ) existe.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 87

EXEMPLE 2.11

Supposons que le coût total de production (en dollars) de Q unités d’un certain
bien est donné par la fonction C (Q ) = Q3 − 10Q2 + 40Q + 100. On veut déter-
miner C ′ (10 ).
Dans de nombreux problèmes en sciences humaines, notamment en sciences
économiques, la variable indépendante, par exemple une quantité, s’exprime en
unités discrètes. Ainsi, on ne peut pas produire 1,32 batterie ou p automobiles.
Toutefois, afin de pouvoir utiliser le calcul différentiel, il est généralement permis
de modéliser la variable dépendante comme une fonction continue et dérivable
de la variable indépendante. Bien sûr, le modèle mathématique ainsi formulé ne
constitue qu’une approximation de la réalité : il n’existe pas de modèles parfaits,
seulement des modèles utiles.
Dans l’exemple que nous étudions, la réalité correspond au graphique de
gauche, et le modèle mathématique, au graphique de droite sur la figure 2.9. C’est
ce dernier qui est utilisé pour déterminer C ′ (10 ).

FIGURE 2.9
Modélisation continue d’un phénomène discret
Réalité Modèle mathématique
Coût ($)

Coût ($)
2 000 C (Q ) = Q3 − 10Q2 + 40Q + 100 2 000 C (Q ) = Q3 − 10Q2 + 40Q + 100
|

|
1 800 Q entier positif 1 800 Q réel positif
|

|
1 600 1 600
|

|
1 400 1 400
|

|
1 200 1 200
|

|
1 000 1 000
|

|
800 800
|

|
600 600
|

400 400
|

200 200
|

0 | | |
0 | | |

0 5 10 15 Q 0 5 10 15 Q

On a

C (10 + ∆Q ) − C (10 )
C ′ (10 ) = lim
∆Q → 0 ∆Q
(10 + ∆Q )3 − 10 (10 + ∆Q )2 + 40 (10 + ∆Q ) + 100  − 500
= lim  
∆Q → 0 ∆Q

= lim
{1 000 + 300 ∆Q + 30 ( ∆Q) 2
+ ( ∆Q ) − 10 100 + 20 ∆Q + ( ∆Q )  + 500 + 40 ∆Q − 500
3 2
}
∆Q → 0 ∆Q
140 ∆Q + 20 ( ∆Q ) + ( ∆Q )
2 3
= lim
∆Q → 0 ∆Q

∆Q 140 + 20 ∆Q + ( ∆Q ) 
2

= lim
∆Q → 0 ∆Q

= lim 140 + 20 ∆Q + ( ∆Q ) 
2
∆Q → 0

= 140 $ unité
88 CHAPITRE 2

On en conclut que lorsque le nombre d’unités produites est égal à 10, le coût
total de production augmente à raison de 140 $ par unité. La dérivée du coût total
● Coût marginal de production est appelée coût marginal. Le coût marginal C ′ (Q ) permet d’ap-
proximer le coût de production de la (Q + 1) unité. Il en coûterait donc environ
Le coût marginal C ′ (Q ) est le taux e
de variation de la fonction coût total e
140 $ pour produire la 11 unité. On peut déterminer de façon exacte le coût de
de production C (Q ). Il permet d’ap-
proxi mer le coût de production de la production de la 11e unité en calculant ∆C = C (11) − C (10 ) = 661 − 500 = 161 $.
(Q + 1 )e unité lorsque la production
est de Q unités. De manière similaire, on peut établir que le coût marginal de la 12e unité,
dC
noté ou C ′ (12 ), vaut 232 $/unité.
dQ Q=12
On en conclut que lorsque le nombre d’unités produites est égal à 12, le
coût  total de production augmente à raison de 232 $ par unité. Il en coûterait
donc environ 232 $ pour produire la 13e unité. Le coût exact de production de la
13e unité est donné par ∆C = C (13) − C (12 ) = 1 127 − 868 = 259 $.
 

L’exemple 2.11 nous permet de constater que la dérivée de la fonction f ( x ) en


un point x = a peut différer de la dérivée de cette même fonction en un point x = b .
De plus, la démarche pour obtenir la dérivée d’une fonction en un point est très
similaire à celle utilisée pour obtenir la dérivée de la même fonction en un autre
point. Il est donc souhaitable de définir une fonction qui donne la dérivée en tout
point x d’une fonction f ( x ). La fonction dérivée permet d’effectuer les calculs une
seule fois pour ensuite pouvoir obtenir facilement la dérivée en plusieurs points.

2.3.2 fonction dériVée

df dy
● Dérivée d’une fonction La dérivée d’une fonction y = f ( x ), notée , , f ′ ( x ) ou y′, est la fonction défi-
La dérivée de la fonction y = f ( x ) , dx dx
df dy df dy f ( x + ∆ x) − f ( x ) df
notée , , f ′ ( x ) ou y ′ , est (lorsqu’elle nie par = = f ′ ( x ) = y′ = lim . La notation rappelle
dx dx dx dx ∆ x→ 0 ∆x dx
existe) la fonction définie par ∆f
df dy
que la dérivée est en fait la limite du quotient quand ∆ x → 0 ; elle permet donc
= ∆x
dx dx
de retrouver facilement les unités de la dérivée dans un problème appliqué.
= f ′( x)
= y′ dy
Il ne faut pas voir comme un quotient de deux quantités. Il faut plutôt
f ( x + ∆ x) − f ( x ) dx
= lim
∆ x→ 0 ∆x d  d d 
considérer  ou ou  comme un opérateur qui indique qu’il faut dériver la
dx  dt du 
fonction y par rapport à x (ou à t ou à u). Ainsi, la dérivée par rapport à x de la
dy d 3
fonction y = x 3 + 4 x s’écrira
dx
=
dx
( x + 4 x ) ; de même la dérivée par rapport
df d
à t de la fonction f ( t ) = 2 t 2 + 1 s’écrira = 2 t 2 + 1 ; etc. Par contre, il est
dt dt
dy dy dy df df
habituel d’écrire , , , , , etc.
dx dt du dx dt
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 89

DES MOTS ET DES SYMBOLES


S elon F. Cajori, Simon L’Huilier (1750-1840) aurait été le premier à employer la notation « lim »
pour désigner une limite. À la page 31 de son Exposition élémentaire des principes des calculs
supérieurs, pour introduire la notation de la dérivée, il écrivit : « Pour abréger & pour faciliter le calcul
∆P
par une notation plus commode, on est convenu de désigner autrement que par lim. la limite
∆x
dP ∆P dP
du rapport des changements simultanés de P & de x, à savoir par , en sorte que lim. et
dx ∆x dx
désignent la même chose. » D’autres suivirent, dont Karl Weierstrass (1815-1897), qui enleva le point
après l’abréviation et figea ainsi la notation « lim ». Il fallut cependant attendre le célèbre A Course
of Pure Mathematics de G. H. Hardy (1877-1947) pour voir apparaître la notation x → x 0 indiquant
que x tend vers x0 dans l’expression lim .
x →x0

EXEMPLE 2.12

Supposons que le coût total de production (en dollars) de Q unités d’un certain
produit est donné par la fonction C (Q ) = Q3 − 10Q2 + 40Q + 100. On veut
dC
déterminer . On a
dQ
dC C (Q + ∆Q ) − C (Q )
= lim
dQ ∆Q → 0 ∆Q
(Q + ∆Q )3 − 100 (Q + ∆Q )2 + 40 (Q + ∆Q ) + 100  − (Q3 − 10Q2 + 40Q + 100 )
= lim  
∆Q → 0 ∆Q
3Q2 ( ∆Q ) + 3Q ( ∆Q ) + ( ∆Q ) − 20Q ( ∆Q ) − 100 ( ∆Q ) + 40 ∆Q
2 3 2
= lim
∆Q → 0 ∆Q

∆Q  3Q2 + 3Q ( ∆Q ) + ( ∆Q ) − 20Q − 10 ∆Q + 40 
2

= lim
∆Q → 0 ∆Q

= lim  3Q2 + 3Q ( ∆Q ) + ( ∆Q ) − 20Q − 10 ∆Q + 40 


2
∆Q → 0

= ( 3Q2 − 20Q + 40 )  $ unité

Pour trouver C ′ (10 ) et C ′ (12 ), il suffit de remplacer respectivement Q par 10 et


dC
par 12 dans la fonction dérivée . On obtient, bien sûr, les mêmes résultats que
dQ
précédemment, soit

C ′ (10 ) = 3(10 )2 − 20 (10 ) + 40 = 140 $ unité


et
C ′ (12 ) = 3(12 )2 − 20 (12 ) + 40 = 232 $ unité
 

EXEMPLE 2.13

La période T d’un pendule simple (en secondes) de longueur L mesurée en mètres


L
est donnée par la fonction T ( L ) = 2π , où g est la constante de gravitation
g
90 CHAPITRE 2

terrestre, soit g = 9, 8  m s 2 . On veut déterminer T ′ ( 0, 5 ) et T ′ (1). Déterminons


dT
d’abord la fonction dérivée = T ′ ( L ).
dL
On a

dT T ( L + ∆L ) − T ( L )
= lim
dL ∆L → 0 ∆L
L + ∆L L
2π − 2π
9, 8 9, 8
= lim
∆L → 0 ∆L

9, 8
( L + ∆L − L)
= lim
∆L → 0 ∆L

=

lim
( L + ∆L − L ) ( L + ∆L + L)
9, 8 ∆L
L → 0 ∆L ( L + ∆L + L )
2π ( L + ∆L ) − L
= lim
9, 8 ∆L → 0 ∆L ( L + ∆L + L )
2π ∆L
= lim
9, 8 ∆L → 0 ∆L ( L + ∆L + L)
2π 1
= lim
9, 8 ∆L → 0 L + ∆L + L
2π  1 
=  
9, 8 2 L
π
=  s m
9, 8 L

Pour trouver T ′ ( 0, 5 ) et T ′ (1), il suffit de remplacer respectivement L par


dT
0,5 et par 1 dans la fonction dérivée . On obtient
dL
π
T ′ ( 0, 5 ) = ≈ 1, 419   s m
9, 8 ( 0, 5 )
ce qui signifie que lorsque la longueur du pendule est de 0,5 m, la période du
pendule augmente à raison d’environ 1,419 s par mètre d’augmentation de la
π
longueur du pendule. De plus, on a T ′ (1) = ≈ 1, 004  s m, ce qui signifie
9, 8 (1)
que, lorsque la longueur du pendule est de 1 m, la période du pendule augmente
à raison d’environ 1,004 s par mètre d’augmentation de la longueur du pendule.
 

EXERCICES 2.5

1
1. Déterminez la dérivée de la fonction f ( x ) = .
x
2. Le profit total π (Q ) (en dollars) qu’une entreprise tire de la vente de Q pièces
électroniques est donné par la fonction π (Q ) = − 0, 2Q2 + 80Q − 780 .
a) Combien de pièces l’entreprise doit-elle vendre si elle ne veut pas essuyer de
perte (c’est-à-dire si elle veut que le profit total soit supérieur ou égal à 0) ?
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 91

● Profit marginal b) Déterminez la dérivée de la fonction π (Q ). Indiquez bien les unités. On


Le profit marginal π ′ (Q ) est le taux de appelle cette dérivée le profit marginal.
variation de la fonction profit total π (Q ) .
Il permet d’approximer le profit résultant c) En utilisant la réponse obtenue en b, déterminez π ′ (150 ).
de la vente de la (Q + 1 )e unité lorsque d) Donnez une interprétation économique de π ′ (150 ).
le niveau de vente est de Q unités.
e) En utilisant la réponse obtenue en b, déterminez π ′ ( 300 ).
f) Donnez une interprétation économique de π ′ ( 300 ).
3. On veut clôturer un potager de forme carrée ayant une superficie de A m 2 .
a) Déterminez la fonction donnant la longueur L de la clôture du potager
selon sa superficie. (Indice : Déterminez d’abord la longueur c du côté
d’un carré de A m 2 .)
b) Déterminez la dérivée de la fonction L ( A). Indiquez bien les unités.
c) En utilisant la réponse obtenue en b, déterminez L′ (100 ).
d) Donnez une interprétation géométrique et contextuelle de L′ (100 ).
Vous pouvez maintenant e) En utilisant la réponse obtenue en b, déterminez L′ (156, 25 ).
faire les exercices f) Donnez une interprétation géométrique et contextuelle de L′ (156, 25 ).
récapitulatifs 6 à 10.

UN PEU D’HISTOIRE
L e concept de dérivée tire son origine du
problème géométrique de la recherche
d’une tangente à une courbe et du problème
tat à partir duquel il est facile de produire la
tangente à la courbe. En Angleterre, Isaac
Barrow (1630-1677) raffina les méthodes de
dont les plus célèbres furent ceux de Maria
Gaetana Agnesi* (1718-1799) et de Leonhard
Euler† (1707-1783).
physique du calcul d’une vitesse instantanée. Fermat et de Descartes en introduisant un Leibniz et Newton avaient trouvé les for-
Les Grecs de l’Antiquité résolurent triangle, dit triangle différentiel, et en définis- mules de dérivation des fonctions rationnelles,
quelques problèmes de tangente. Ainsi, Euclide sant la tangente à une courbe en un point P mais pas celles des fonctions transcendantes
(330-275 av. J.-C.) montra que la tangente à tout comme la limite d’une corde PQ lorsque le (les fonctions trigonométriques, exponentielles
point d’un cercle est perpendiculaire au rayon point Q se rapproche de P . et logarithmiques). Pour sa part, Thomas Simpson
du cercle passant par ce point. Archimède Suivant les traces de Barrow, Isaac (1710-1761) formula la règle de dérivation de
(287-212 av. J.-C.) établit une procédure pour Newton (1642-1727) s’intéressa à la notion de la  fonction sinus, alors que Colin Maclaurin
produire la tangente à une spirale. Apollonius vitesse et de taux de variation instantané. Il (1698-1746) formula celles de la dérivation des
(262-190 av. J.-C.) décrivit des méthodes pour élabora le calcul des fluxions, qui est essen- fonctions logarithmiques et exponentielles.
trouver les tangentes aux coniques. Toutefois, tiellement une forme de calcul différentiel. Le calcul élaboré par Newton et Leibniz
ces illustres mathématiciens traitèrent les pro- Fasciné par les mathématiques, le di- produisait des résultats corrects, mais ses
blèmes de tangentes comme des questions plomate et philosophe allemand G. W. Leibniz fondements n’étaient pas rigoureux. Bien sûr,
propres à chacune des courbes, comme des (1646-1716) adopta une approche plus analy- Newton avait déjà pressenti qu’il faudrait uti-
problèmes isolés de nature purement géomé- tique. Leibniz inventa la notation de la différen- liser le concept de limite, mais il ne l’avait pas
trique et ne purent donc pas inventer le con- tielle et fut le premier à interpréter l’expression fait. Jean le Rond d’Alembert (1717-1783) pro-
cept de dérivée. dy posa une approche moderne du concept de
comme une pente de tangente lorsque y
Beaucoup plus tard, Galileo Galilei dx dérivée en affirmant qu’il fallait le fonder sur la
(1564-1642) s’intéressa à la physique du mou- est une fonction de x , même s’il ne se servit notion de limite, mais c’est le mathématicien
vement et établit des liens entre la distance, la pas de ce résultat pour définir la dérivée. De Augustin-Louis Cauchy (1789-1857) qui en for-
vitesse et l’accélération sans toutefois formu- plus, Leibniz formula de nombreuses règles de mula la définition classique dans son Cours
ler ces liens à l’aide de la dérivée. dérivation, soit celle d’une somme, d’un pro- d’analyse : « […] si, lorsque h devient infini-
La création de la géométrie analytique par duit, d’un quotient et d’une puissance. Il cher- ment petit, le rapport aux différences
René Descartes (1596-1650) et Pierre de Fermat chait à créer une véritable arithmétique de ∆y f (x + h) − f (x )
l’infiniment petit. La notation de Leibniz était =
(1601-1665) contribua également à faire pro- ∆x h
gresser les idées vers la création du concept tellement supérieure à celle de Newton qu’elle
est encore en usage de nos jours. admet une limite finie, on le note f ′ ( x ), c’est
de dérivée. Ainsi, Fermat décrivit la tangente une fonction de x , appelée fonction dérivée. »
comme étant la position limite de sécantes, ce Peu de temps après, en 1696, s’inspirant
qui est essentiellement la démarche encore uti- des leçons particulières qu’il avait reçues de
lisée aujourd’hui pour définir la tangente à une Jean Bernoulli (1667-1748), Guillaume François
courbe en un point. Dans sa célèbre Géométrie Antoine de l’Hospital (1661-1704) publia Analyse
* Instituzioni analitiche ad uso delle gioventu italiana (1748).
(1637), Descartes produisit une méthode pour des infiniment petits, pour l’intelligence des
† Introductio in analysin infinitorum (1748), Institutiones
trouver la normale à une courbe, c’est-à-dire lignes courbes, qui fut le premier manuel de cal- calculi differentialis (1755) et Institutiones calculi integra-
une droite perpendiculaire à la courbe, résul- cul différentiel. D’autres parurent par la suite, lis (1768-1770).
92 CHAPITRE 2

2.4 DÉRIVÉE ET CONTINUITÉ


Dans cette section : point anguleux.

On dit qu’une fonction f ( x ) est dérivable en x = a si f ′ ( a ) existe. Jusqu’à présent,


nous avons travaillé avec des fonctions f ( x ) continues et dérivables en x = a . Il est
donc naturel de se demander s’il existe un lien entre la continuité et la dérivabilité
d’une fonction f ( x ) en x = a .

v THÉORÈME 2.1
Si f ( x ) est une fonction dérivable en x = a , alors elle est continue en
x = a.

preuVe
Soit f ( x ) une fonction dérivable en x = a .
f ( a + ∆ x) − f ( a )
On a que f ′ ( a ) = lim existe. Pour démontrer que
∆ x→ 0 ∆x
f ( x ) est continue en x = a , il faut établir que lim f ( x ) = f ( a ) , ce qui,
x→ a
lorsqu’on pose x = a + ∆ x , est équivalent au fait de montrer que
lim f ( a + ∆ x) = f ( a ).
∆ x→ 0

On a f ( a + ∆ x) = f ( a + ∆ x) − f ( a ) + f ( a ) , et donc, pour ∆ x ≠ 0,

 f ( a + ∆ x) − f ( a ) 
f ( a + ∆ x) =   ∆ x + f ( a )
 ∆x
Par conséquent,
  f ( a + ∆ x) − f ( a )  
lim f ( a + ∆ x) = lim   ∆ x + f ( a )
∆ x→ 0 ∆ x→ 0  ∆x  
 f ( a + ∆ x) − f ( a )   
=  lim   ∆lixm ∆ x + lim f ( a )
 ∆ x → 0 ∆ x  → 0  ∆ x→ 0
= [ f ′ ( a )]( 0 ) + f ( a )
= 0 + f (a)
= f (a)
de sorte que la fonction f ( x ) est continue en x = a .

On peut déduire du théorème 2.1 que si une fonction f ( x ) n’est pas continue
MaBiblio en x = a , alors elle n’est pas dérivable en x = a .
> Multimédia
> 10. Fonction de Il faut faire très attention de ne pas conclure que, si une fonction f ( x ) est conti-
Weierstrass nue en x = a , alors elle est automatiquement dérivable en ce point. Les exemples 2.14
et 2.15 présentent des fonctions continues en un point qui ne sont pas dérivables
Accédez directement en ce point.
à l’animation.
goo.gl/scHo5z EXEMPLE 2.14

On a établi à l’exemple 1.45 (p. 50) que la fonction f ( x ) = x est continue pour
toute valeur réelle x. Montrons maintenant qu’elle n’est pas dérivable en x = 0.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 93

− x si x < 0
MaBiblio Puisque f ( x ) =  , nous devrons utiliser la limite à gauche et la
> Multimédia − x si x ≥ 0
> 11. Cas de limite à droite pour déterminer si l’expression f ′ ( 0 ) est définie. Or, si elle existe,
non-dérivabilité
f ( 0 + ∆ x) − f ( 0 ) ∆x − 0 ∆x
f ′ ( 0 ) = lim = lim = lim
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x ∆ x →0 ∆ x
Accédez directement
à l’animation. On a
goo.gl/SDUphV
∆x −∆ x
lim − = lim − = lim − ( −1) = −1
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆ x ∆ x→ 0

et
∆x ∆x
lim = lim + = lim + (1) = 1
∆ x → 0+ ∆x ∆ x→ 0 ∆ x ∆ x→ 0

● Point anguleux Puisque la limite à gauche diffère de la limite à droite, f ′ ( 0 ) n’existe pas et
Le point ( a ,  f ( a ) ) est un point anguleux donc la fonction f ( x ) = x n’est pas dérivable en x = 0.
de la courbe décrite par la fonction f ( x )
si la fonction f ( x ) est continue en x = a
 
et si
f ( a + ∆ x) − f ( a ) f ( a + ∆ x) − f ( a ) f ( a + ∆ x) − f ( a )
lim
∆ x→ 0− ∆x
≠ lim +
∆ x→ 0 ∆x Si une fonction f ( x ) est continue en x = a et si lim − est
∆ x→ 0 ∆x
f ( a + ∆ x) − f ( a ) f ( a + ∆ x) − f ( a ) f ( a + ∆ x) − f ( a )
lim
∆ x→ 0− ∆x
≠ lim +
∆ x→ 0 ∆x différente de lim +
∆ x→ 0 ∆x
( )
, alors le point a,  f ( a ) est appelé un point

anguleux de la courbe décrite par la fonction f ( x ). Le point ( 0,  0 ) est donc un point
FIGURE 2.10 anguleux de la courbe décrite par f ( x ) = x . On voit bien sur la figure 2.10 que la
Point anguleux de f ( x ) = x en x = 0 courbe décrite par f ( x ) = x fait un angle en x = 0, c’est-à-dire qu’il se produit un
y
changement brusque de direction en x = 0.
3
|

2 f ( x) = x EXEMPLE 2.15
|

1
La fonction f ( x ) = x − 1 est continue sur son domaine de définition, soit sur
|

| | | | | |
x
[1, ∞[. Montrons qu’elle n’est pas dérivable en x = 1. Trouvons d’abord f ′ ( x ).
–3 –2 –1 0 1 2 3
On a

f ( x + ∆ x) − f ( x )
f ′ ( x ) = lim
∆ x→ 0 ∆x
( x + ∆ x) − 1 − x − 1
= lim
∆ x→ 0 ∆x

= lim
( x + ∆x − 1 − x − 1 )( x + ∆ x − 1 + x − 1)
∆ x→ 0 ∆ x( x + ∆ x − 1 + x − 1)
( x + ∆ x − 1) − ( x − 1)
= lim
∆ x→ 0 ∆ x ( x + ∆x − 1 + x − 1)
∆x
= lim
∆ x→ 0 ∆x( x + ∆x − 1 + x − 1)
1
= lim
∆ x→ 0 x + ∆x − 1 + x−1
1
=
2 x−1
94 CHAPITRE 2

1
FIGURE 2.11 Comme l’expression n’est pas définie en x = 1, on conclut que f ′ (1)
2 x−1
Tangente verticale en x = 1
n’existe pas. Sur la figure 2.11, on constate que la droite tangente à la courbe
y décrite par la fonction f ( x ) = x − 1 en x = 1 est verticale et donc que sa pente
f ( x) = x−1
3 n’est pas définie, c’est-à-dire que f ′ (1) n’existe pas.
|

droite tangente
 
2
|

Une fonction f ( x ) n’est donc pas dérivable en x = a si f ( x ) n’est pas continue


1
en x = a , ou si f ( x ) est continue en x = a et change brusquement de direction en
|

0 | | | | |
ce point (il y a un point anguleux en x = a ), ou encore si f ( x ) est continue en x = a
x
0 2 4 6 8 10 et admet une tangente verticale en ce point.

EXERCICES 2.6

1. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonction f ( x ) n’est pas


dérivable (figure 2.12). Justifiez votre réponse.

FIGURE 2.12
f (x )
y
3
| f ( x)
2
|

1
|

1
| | | | | | | | | |
|

0 x
–5 –4 –3 –2 –1 2 3 4 5

–1
|

–2
|

2. Soit la fonction continue f ( x ) = x − 1 .


Vous pouvez maintenant a) Montrez que f ( x ) est dérivable en x = 3.
faire les exercices b) Montrez que f ( x ) n’est pas dérivable en x = 1.
récapitulatifs 11 à 14.

2.5 PREMIÈRES FORMULES DE DÉRIVATION


Dans cette section : propriété de linéarité.

Trouver la dérivée d’une fonction à l’aide de la définition peut parfois être un exer-
cice algébrique assez difficile, pour ne pas dire long et fastidieux. Comme c’est
souvent le cas en mathématiques, l’utilisation de formules générales permet de
réduire considérablement le fardeau imposé par de longs algorithmes ou par de
lourds calculs. Établissons donc des formules de dérivation qui permettront de
trouver la dérivée d’une fonction plus rapidement. Nous allons démontrer la plupart
de ces formules. À cette fin, nous recourrons à la définition de la dérivée. Comme
cette définition repose sur la notion de limite, il faudra utiliser les stratégies que
nous avons exposées au chapitre 1 pour prouver ces formules.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 95

2.5.1 dériVée d’une fonction constante

Commençons par établir la formule qui donne l’expression de la dérivée d’une


fonction élémentaire, soit celle de la fonction constante.

v THÉORÈME 2.2
Si f ( x ) = k est une fonction constante, alors
df d
= (k ) = 0 (formule 1)
dx dx
Autrement dit, la dérivée d’une fonction constante est nulle.

preuVe
Si f ( x ) = k , alors

df f ( x + ∆ x) − f ( x )
= lim
dx ∆ x→ 0 ∆x
k−k
= lim
∆ x→ 0 ∆x
0
= lim
∆ x→ 0 ∆ x

= lim 0
∆ x→ 0

= 0

EXEMPLE 2.16

df d
Si f ( x ) = 4, alors = ( 4 ) = 0.
dx dx
 

EXEMPLE 2.17

dg d 1
Si g ( t ) = − 1 2 , alors = ( − 2 ) = 0.
dt dt
 

EXEMPLE 2.18

dy d
Si y = π , alors = (π ) = 0 puisque π est une constante.
dx dx
 

2.5.2 dériVée de la fonction identité

La formule donnant la dérivée de la fonction identité f ( x ) = x est également


simple à obtenir, comme l’indique le théorème 2.3.
96 CHAPITRE 2

v THÉORÈME 2.3
Si f ( x ) = x est la fonction identité, alors
df d
= ( x) = 1 (formule 2)
dx dx
Autrement dit, la dérivée de la fonction identité est égale à 1.

preuVe
Si f ( x ) = x , alors

df f ( x + ∆ x) − f ( x )
= lim
dx ∆ x→ 0 ∆x
( x + ∆ x) − x
= lim
∆ x→ 0 ∆x
∆x
= lim
∆ x→ 0 ∆ x

= lim 1
∆ x→ 0

= 1

EXEMPLE 2.19

df d
Si f ( t ) = t , alors = ( t ) = 1.
dt dt
 

EXEMPLE 2.20

dg d
Si g ( u ) = u, alors = ( u ) = 1.
du du
 

2.5.3 dériVée du produit d’une constante par une fonction

Le théorème 2.4 donne la formule de la dérivée du produit d’une constante par une
fonction dérivable.

v THÉORÈME 2.4
Si f ( x ) = ( ku )( x ) = ku ( x ) où u ( x ) est une fonction dérivable, et si k est
une constante, alors
df d du
= ( ku ) = k (formule 3)
dx dx dx
Autrement dit, la dérivée du produit d’une constante par une fonction
dérivable est le produit de cette constante par la dérivée de la fonction.

P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 97

preuVe
Si f ( x ) = ku ( x ), alors
df d
= ( ku )
dx dx
ku ( x + ∆ x) − ku ( x )
= lim
∆ x→ 0 ∆x
k [ u ( x + ∆ x) − u ( x )]
= lim
∆ x→ 0 ∆x
  u ( x + ∆ x) − u ( x ) 
=  lim k   lim
 ∆ x→ 0   ∆ x→ 0 ∆x 
du
= k
dx

EXEMPLE 2.21

df d d
Si f ( x ) = −2 x , alors = ( −2 x ) = −2 ( x ) = −2 (1) = −2.
dx dx dx
 

EXEMPLE 2.22

dg d 2 d
Si g ( t ) = 2
3 t, alors = ( 3t ) = 2
3 (t ) = 2
3 (1) = 2
3.
dt dt dt
 

EXEMPLE 2.23

dy d d
Si y = 2π t, alors = ( 2π t ) = 2π ( t ) = 2π (1) = 2π .
dt dt dt
 

QUESTION ÉCLAIR 2.4


Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.
3u
a) f ( x ) = − 3 b) g ( t ) = −4 t c) h( u ) =
4

2.5.4 dériVée de la somme ou de la différence de deux fonctions

Dériver une somme ou une différence de deux fonctions dérivables s’avère égale-
ment une opération simple, comme en fait foi le théorème 2.5.
98 CHAPITRE 2

v THÉORÈME 2.5
Si u ( x ) et v ( x ) sont deux fonctions dérivables, alors
d du dv
(u + v) = + (formule 4)
dx dx dx
d du dv
(u − v) = − (formule 5)
dx dx dx
Autrement dit, la dérivée d’une somme (ou d’une différence) de fonc-
tions dérivables est la somme (ou la différence) des dérivées de ces fonctions.

preuVe
On a ( u + v )( x ) = u ( x ) + v ( x ). Par conséquent,

d
( u + v ) = lim
[u ( x + ∆ x) + v( x + ∆ x)] − [u ( x ) + v( x )]
dx ∆ x→ 0 ∆x

= lim
[u( x + ∆ x) − u( x )] + [v( x + ∆ x) − v( x )]
∆ x→ 0 ∆x
u ( x + ∆ x) − u ( x ) v ( x + ∆ x) − v ( x )
= lim + lim
∆ x→ 0 ∆x ∆ x → 0 ∆x
du dv
= +
dx dx
On démontre la formule 5 de façon similaire.

EXEMPLE 2.24

Si f ( x ) = 5 x + 2, alors
df d d d d
= ( 5 x + 2 ) = ( 5 x ) + ( 2 ) = 5 ( x ) + 0 = 5 (1) = 5
dx dx dx dx dx
 
EXEMPLE 2.25

Si g ( t ) = − t − 6, alors
dg d d d d
= ( − t − 6 ) = ( − t ) − ( 6 ) = − ( t ) − 0 = −1
dt dt dt dt dt
 
On aurait pu regrouper les formules 3, 4 et 5 en une seule formule : si u ( x ) et
v ( x ) sont des fonctions dérivables et si a et b sont des constantes, alors
d du dv
( au ± bv ) = a ± b
dx dx dx
● Propriété de linéarité En raison de cette caractéristique, on dit que la dérivée possède la propriété
On dit que la dérivée possède la pro- de linéarité.
priété de linéarité, car elle satisfait à la
caractéristique suivante :
d
( au ± bv ) = a
du
±b
dv QUESTION ÉCLAIR 2.5
dx dx dx
où a et b sont des constantes et u et v Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.
sont des fonctions dérivables de x. 2t − 1
a) f ( x ) = 4 − 3 x b) g ( t ) =
5
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 99

2.5.5 dériVée du produit de deux fonctions

À première vue, la formule de la dérivée du produit de deux fonctions dérivables,


telle qu’elle est énoncée dans le théorème 2.6, est surprenante. Elle va à l’encontre
de l’intuition.
De plus, elle est plus complexe à prouver puisqu’on doit effectuer des manipu-
lations algébriques et recourir au fait que les fonctions dérivables sont continues.

v THÉORÈME 2.6
Si u ( x ) et v ( x ) sont deux fonctions dérivables, alors
d dv du
( uv ) = u + v (formule 6)
dx dx dx
Autrement dit, la dérivée du produit de deux fonctions est égale au produit de la première fonction et de
la dérivée de la seconde auquel on ajoute le produit de la deuxième fonction et de la dérivée de la première.

preuVe
On a ( uv )( x ) = u ( x ) v ( x ) et, par conséquent,

d u ( x + ∆ x) v ( x + ∆ x) − u ( x ) v ( x )
( uv ) = lim
dx ∆ x→ 0 ∆x
u ( x + ∆ x) v ( x + ∆ x) − u ( x + ∆ x) v ( x ) + u ( x + ∆ x) v ( x ) − u ( x ) v ( x )
= lim
∆ x→ 0 ∆x
u ( x + ∆ x)[ v ( x + ∆ x) − v ( x )] + v ( x )[ u ( x + ∆ x) − u ( x )]
= lim
∆ x→ 0 ∆x
 v ( x + ∆ x) − v ( x )   u ( x + ∆ x) − u ( x ) 
= lim u ( x + ∆ x)  + ∆lim v( x ) 
∆ x→ 0  ∆x x→ 0  ∆x
  v ( x + ∆ x) − v ( x )  u ( x + ∆ x) − u ( x )
=  lim u ( x + ∆ x)  lim  + v ( x ) ∆lim
 ∆ x→ 0   ∆ x→ 0 ∆x x→ 0 ∆x
dv du
= u( x ) + v( x )
dx dx
dv du
= u +v
dx dx
Dans cette démonstration, on a utilisé le fait que lim u ( x + ∆ x) = u ( x ) puisque la fonction u ( x ) est déri-
∆ x→ 0
vable et donc continue en vertu du théorème 2.1 (p. 92).

Faites attention de ne pas commettre l’erreur courante


de penser que la dérivée du produit de deux fonctions est d du dv
( uv ) =    
égale au produit des dérivées des deux fonctions. Ainsi, en dx dx dx
d du dv
général, ( uv ) ≠     .
dx dx dx

d d
De plus, puisque la multiplication est commutative, on a ( uv ) = ( vu ),
dx dx
d du dv
de sorte que la formule 6 peut également s’écrire ( uv ) = v + u .
dx dx dx
100 CHAPITRE 2

EXEMPLE 2.26

Si f ( x ) = x 2 , alors
df d
dx
=
dx
( x ⋅ x)
d d
= x ( x) + x ( x)
dx dx
= x (1) + x (1)
= 2x
 

EXEMPLE 2.27

Si g ( x ) = x 3, alors
dg d
dx
=
dx
( x ⋅ x2 )
d d
= x ( x2 ) + x2 ( x)
dx dx
= x ( 2 x ) + x 2 (1)
= 3x2
 

QUESTION ÉCLAIR 2.6


Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.
a) f ( x ) = ( 2 x − 1)( 5 − 3 x ) b) g ( t ) = − 4 t ( 5t + 1
2 )

2.5.6 dériVée du quotient de deux fonctions

Tout comme dans le cas de la dérivée du produit de deux fonctions dérivables, la


formule de la dérivée d’un quotient de deux fonctions dérivables, présentée dans
le théorème 2.7, paraît surprenante à première vue.

v THÉORÈME 2.7
Si u ( x ) et v ( x ) sont deux fonctions dérivables, et si v ( x ) ≠ 0, alors
du dv
v −u
d  u dx dx
  = (formule 7)
dx  v  v2
Autrement dit, la dérivée d’un quotient de fonctions est égale au pro-
duit du dénominateur et de la dérivée du numérateur duquel on retranche
le produit du numérateur et de la dérivée du dénominateur, le tout divisé
par le carré du dénominateur.
P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 101

preuVe

 u u( x )
On a   ( x ) = et, par conséquent,
 v v( x )

u ( x + ∆ x) u ( x )

d  u v ( x + ∆ x) v ( x )
  = ∆lim
dx  v  x→ 0 ∆x
u ( x + ∆ x) v ( x ) − u ( x ) v ( x + ∆ x)
= lim
∆ x→ 0 ∆ x[ v ( x ) v ( x + ∆ x)]
u ( x + ∆ x) v ( x ) − u ( x ) v ( x ) + u ( x ) v ( x ) − u ( x ) v ( x + ∆ x)
= lim
∆x → 0 ∆ x[ v ( x ) v ( x + ∆ x)]
v ( x )[ u ( x + ∆ x) − u ( x )] − u ( x )[ v ( x + ∆ x) − v ( x )]
= lim
∆ x→ 0 ∆ x[ v ( x ) v ( x + ∆ x)]
v ( x )[ u ( x + ∆ x) − u ( x )] − u ( x )[ v ( x + ∆ x) − v ( x )]
= lim ∆x
∆ x→ 0 v ( x ) v ( x + ∆ x)
 u ( x + ∆ x) − u ( x )   v ( x + ∆ x) − v ( x ) 
lim v ( x )
  − ∆lim u ( x )
=
∆ x→ 0  ∆x x→ 0  ∆x 
lim [ v ( x ) v ( x + ∆ x)]
∆ x→ 0

 u ( x + ∆ x) − u ( x )   v ( x + ∆ x) − v ( x ) 
v ( x ) lim   − u ( x ) ∆lim
∆ x→ 0  ∆x x→ 0 
 ∆x 
=
v ( x ) lim v ( x + ∆ x)
∆ x→ 0

du dv
v( x ) − u( x )
= dx dx
[ ]
v ( x ) 2

du dv
v −u
= dx dx
v2
Dans cette démonstration, on a utilisé le fait que lim v ( x + ∆x ) = v ( x )
∆ x→ 0
puisque la fonction v ( x ) est dérivable et est donc continue en vertu du
théorème 2.1 (p. 92).

Faites attention de ne pas commettre l’erreur courante


de penser que la dérivée du quotient de deux fonctions est
d  u   du   dv 
égale au quotient des dérivées des deux fonctions. Ainsi,   =  
dx  v   dx   dx 
d  u  du   dv  d  u d  v
en général,   ≠     . De plus, comme la   =  
dx v dx dx dx  v  dx  u 
d  u d  v
division n’est pas commutative, on a   ≠  .
dx v dx  u 
102 CHAPITRE 2

EXEMPLE 2.28

2x + 3
Si f ( x ) = , alors
4−x
df d  2x + 3
=  
dx dx  4 − x 
d d
(4 − x) ( 2 x + 3) − ( 2 x + 3) ( 4 − x )
= dx dx
( 4 − x )2
( 4 − x )[ 2 (1) + 0 ] − ( 2 x + 3)( 0 − 1)
=
( 4 − x )2
8 − 2x + 2x + 3
=
( 4 − x )2
11
=
( 4 − x )2
 

EXEMPLE 2.29

2
Si g ( t ) = , alors
3t + 5
dg d 2 
=  
dt dt  3t + 5 
d d
( 3t + 5) ( 2 ) − 2 ( 3t + 5 )
= dt dt
( 3t + 5 )2
( 3t + 5 )( 0 ) − 2 [ 3(1) + 0 ]
=
( 3t + 5 )2
−6
=
( 3t + 5 )2
 

EXEMPLE 2.30

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Déterminons le taux de croissance de la taille de la popula-
1+t
tion lorsque t = 1 an. On veut déterminer N ′ (1).

dN d  200 t 
=  + 60 
dt dt  1 + t 
d  200 t  d
= 
  + ( 60 )

dt 1 + t dt
d d
(1 + t ) ( 200 t ) − 200 t (1 + t )
= dt dt +0
(1 + t )2
(1 + t )[ 200 (1)] − 200 t ( 0 + 1)
=
(1 + t )2
200
=  in
ndividus année
(1 + t )2
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 103

dN 200
Par conséquent, N ′ (1) = = = 50  individus année. Ce ré-
dt t = 1 (1 + 1)2
sultat est le même que celui de l’exemple 2.10 (p. 85), mais on l’obtient plus
simplement.
 

QUESTION ÉCLAIR 2.7


Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.
−5 5−t
a) f ( x ) = b) g ( t ) =
4x − 3 3t − 2

2.5.7 dériVée de la fonction puissance

En regardant attentivement les exemples 2.26 et 2.27 (p. 100), on remarque quelque
d 2 d 3
chose de particulier :
dx
( x ) = 2 x et
dx
( x ) = 3 x2. On est tenté de croire que
d n
dx
(x ) = nx n −1 , ce qui est bien le cas.

v THÉORÈME 2.8
Si n est un nombre réel et si f ( x ) = x n , alors
df d n
dx
=
dx
( x ) = nx n −1 (formule 8)
là où cette dérivée existe.

preuVe
À ce stade, nous démontrerons ce résultat pour tout entier n. La preuve pour n ∈  sera traitée plus tard
lorsque nous aborderons la dérivée d’une fonction logarithmique.
df d
Si n = 0 et si x ≠ 0, alors f ( x ) = x 0 = 1 et = (1) = 0 = 0 x 0 − 1 en vertu du théorème 2.2 (p. 95). La
dx dx
formule 8 est donc valide pour n = 0.
Pour démontrer la formule 8 pour un entier n > 0, nous utiliserons le résultat suivant qu’on peut vérifier
facilement en multipliant simplement les deux parenthèses du membre de droite de l’équation :

 
a n − bn = ( a − b)  an
− 1 + a n − 2 b + a n − 3b2 +  + a 2 b n − 3 + ab n − 2 + b n − 1
 
 n termes 

On obtient cette dernière expression en divisant a n − bn par a − b , ce terme étant un facteur de a n − bn


puisque a = b en est une racine.
P
104 CHAPITRE 2

On a donc

d n ( x + ∆ x)n − x n
dx
( x ) = lim
∆ x→ 0 ∆x
[( x + ∆ x) − x ] ( x + ∆ x)n − 1 + ( x + ∆ x)n − 2 x +  + ( x + ∆ x) x n − 2 + x n − 1 
= lim
∆ x→ 0 ∆x
∆ x ( x + ∆ x)n − 1 + ( x + ∆ x)n − 2 x +  + ( x + ∆ x) x n − 2 + x n − 1 
= lim
∆ x→ 0 ∆x
= lim ( x + ∆ x)n − 1 + ( x + ∆ x)n − 2 x +  + ( x + ∆ x) x n − 2 + x n − 1 
∆ x→ 0

=  −1 + xn−1 +  + xn−1 + xn−1


x n  
n termes

= nx n − 1
Pour démontrer la formule 8 pour un entier n < 0, nous utiliserons le fait que n = − m, où m > 0, la pro-
1
priété des exposants x n = x − m = m et le théorème 2.7 (p. 100). On aura alors,
x
d n d  1 
dx
( x ) = dx  x m 
d d
xm (1) − 1 ( x m )
= dx dx
( x m )2
x m ( 0 ) − 1 ( mx m − 1 )
=
x2 m
− mx m − 1
=
x2 m
= ( − m) x m −1− 2 m
= ( − m ) x( − m ) − 1
= nx n − 1
Évidemment, ce dernier résultat n’est valable que si x ≠ 0 puisqu’à cette valeur de x, la fonction et la
dérivée ne sont pas définies.

EXEMPLE 2.31

Si f ( x ) = x 5 + 2 x 4 − x 3 − 3 x 2 + 5 x − 7, alors
df d 5 d 4 d 3 d 2 d d
dx
=
dx
( x ) + 2 dx ( x ) − dx ( x ) − 3 dx ( x ) + 5 dx ( x ) − ( 7)
dx
= 5 x 5 − 1 + 2 ( 4 x 4 − 1 ) − 3 x 3 − 1 − 3 ( 2 x 2 − 1 ) + 5 (1) − 0
= 5 x4 + 8 x3 − 3x2 − 6 x + 5
 

EXEMPLE 2.32

Si f ( t ) = 2 t π , alors f ′ ( t ) = 2π t π − 1 .
 
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 105

EXERCICE 2.7

Soit la fonction f ( x ) = 3 x 2 + 5 x − 3. Évaluez l’expression.


df df d
a) b) c) ( x 2 + 1) f ( x )
dx dx x=2 dx 

EXEMPLE 2.33

2 x3 − x
Soit f ( x ) = . On veut déterminer l’équation de la droite tangente à la
x2 + 2
courbe décrite par la fonction f ( x ), en x = 1. Commençons par évaluer f ′ (1)
qui est la pente de la droite tangente cherchée.

d  2 x3 − x 
f ′( x) =
dx  x 2 + 2 
d d 2
( x2 + 2)
dx
( 2 x3 − x ) − ( 2 x3 − x ) dx ( x + 2)
=
( x 2 + 2 )2
=
( x2 + 2 ) ( 6 x 2 − 1) − ( 2 x 3 − x ) ( 2 x )
( x2 + 2)
2

6 x 4 − x 2 + 12 x 2 − 2 − 4 x 4 + 2 x 2
=
( x2 + 2)
2

2 x 4 + 13 x 2 − 2
=
( x2 + 2)
2

La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en

13 2 (1)4 + 13(1)2 − 2
x = 1 est donc f ′ (1) = . L’équation de la droite tangente =
( + 2) 9 12
2

2 x3 − x
à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 2 , au point (1,  f (1)) = (1,  1 3 ) ,
x +2
est y = 13
9 ( x − 1) + 1
3 ou y = 13
9x − 10
9.
 

EXEMPLE 2.34

Si g ( t ) = t +t = t + t 3 , alors
4 1 4
3 2

1 12 −1 4 4 3−1 1 1 4 1 1 4
g ′ (t ) = t + t = t− 2 + t 3 = + 3t
2 3 2 3 2 t 3
 

EXEMPLE 2.35

On veut déterminer le taux de variation instantané de f ( x ) = x x lorsque


x = 16. Pour ce faire, on peut procéder de différentes façons. On peut, par
106 CHAPITRE 2

exemple, considérer la fonction f comme le produit de deux fonctions. Ce qui


donne la solution suivante, qui n’est pas très efficace.
df d
dx
=
dx
( x   ⋅  x 1 2 )
d 1 d
= x (x 2 ) + x 2 ( x)
1

dx dx
= x ( 1 2 x− )+x (1)
1 1
2 2

1+(− 1 2)
= + x
1
2x
1 2

= + x
1 1
2x
1 2 2

= 3
2 x

On peut également réécrire la fonction en utilisant les propriétés des expo-


sants, c’est-à-dire f ( x ) = x x = x ( x 2 ) = x1 + 2 = x 2 . On a alors
1 1 3

df d 32
dx
=
dx
x = ( ) 3
2x
3
2 −1 = 3
2x
1
2 = 3
2 x

La deuxième solution est beaucoup plus courte.


Le taux de variation instantané lorsque x = 16 est donc

f ′ (16 ) = 3
2 16 = 3
2 (4) = 6
Cet exemple permet de constater qu’il peut être préférable d’essayer de
simplifier une expression avant de la dériver.
 

EXEMPLE 2.36

4 2 1 dy
Soit y = − 2 + . On veut déterminer . Pour ce faire, on peut procéder
x3 x x dx
de plusieurs façons. On peut, par exemple, considérer chaque terme de y comme
un quotient de polynômes, ce qui donne la solution suivante, qui est très labo-
rieuse.

dy d  4 d  2  d  1
=   −   +  
dx dx  x 3  dx  x 2  dx  x 
d d d d d d
x3 ( 4 ) − 4 ( x 3 ) x 2 ( 2 ) − 2 ( x 2 ) x (1) − 1 ( x )
= dx dx − dx dx + dx dx
( x 3 )2 ( x 2 )2 x2

x3 ( 0 ) − 4 ( 3x2 ) x 2 ( 0 ) − 2 ( 2 x ) x ( 0 ) − 1(1)
= − +
x6 x4 x2
−12 x 2 − 4 x −1
= − 4 + 2
x6 x x
12 4 1
= − 4 + 3 − 2
x x x
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 107

On peut également réécrire la fonction en utilisant les propriétés des expo-


4 2 1
sants : y = 3 − 2 + = 4 x −3 − 2 x −2 + x −1. On a alors
x x x
dy d
dx
=
dx
( 4 x −3 − 2 x −2 + x −1 )
= 4 ( −3 x −3 − 1 ) − 2 ( −2 x −2 − 1 ) + ( −1 x −1 − 1 )
= −12 x −4 + 4 x −3 − x −2
12 4 1
= − 4
+ 3 − 2
x x x
On voit très bien que la deuxième solution est beaucoup plus efficace.
 

EXERCICES 2.8
1. Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.
3t 2 − 4 t + 2
a) f ( x ) = −3π d) h( t ) =
1 − 2t
3t 1 4
b) g ( t ) = + e) y = 3 x 2 − 2 + 5 x − 6
4 2 x
4 1
c) y = ( x 3 + 5 x ) ( 3 x − x 2 + 1) f) f ( x ) = x 2 x − 3 + − 2
x x
2. Déterminez l’équation de la droite tangente et l’équation de la droite normale
à la courbe décrite par f ( x ) = 3 x en x = −8.
3. Supposons que le coût total de production (en dollars) de Q unités d’un cer-
tain produit est donné par la fonction C (Q ) = Q3 − 10Q2 + 40Q + 100.
Déterminez C ′ (10 ) et C ′ (12 ) en utilisant les formules de dérivation. Compa-
rez votre solution avec celle présentée à l’exemple 2.12 (p. 89).
4. La période T (en secondes) d’un pendule simple de longueur L mesurée en
L
mètres est donnée par la fonction T ( L ) = 2π , où g est la constante de
g
gravitation terrestre, soit g = 9, 8  m s 2 . Déterminez T ′ ( 0, 5 ) et T ′ (1) en utili-
sant les formules de dérivation. Comparez votre solution avec celle présentée
à l’exemple 2.13 (p. 89).
5. Une citerne contient 100 L d’eau pure. On y verse une solution saline à un
rythme tel que la concentration C ( t ) en sel (en grammes par litre) dans la
25t
citerne après t min est donnée par C ( t ) = . Déterminez le taux de
10 + t
variation de la concentration en sel au bout de 10 min en utilisant les formules
Vous pouvez maintenant de dérivation. Comparez votre solution à celle effectuée au numéro 2 a des
faire les exercices exercices 2.4 (p. 86).
récapitulatifs 15 à 32.
108 CHAPITRE 2

2.6 INTERPRÉTATION GÉOMÉTRIQUE


DU SIGNE DE LA DÉRIVÉE
Dans cette section : grandeur d’une vitesse – discriminant.

Nous avons vu que la dérivée d’une fonction f ( x ) en x = a admet une interpréta-


tion géométrique : c’est la pente de la droite tangente à la courbe décrite par la
fonction f ( x ) au point ( a,  f ( a )) . Or, la pente d’une droite peut être positive, néga-
tive ou nulle.

2.6.1 relations entre le graphique d’une fonction


et celui de sa dériVée

La figure 2.13 présente la courbe décrite par la fonction f ( x ) = x 3 − 6 x 2 + 9 x + 16


ainsi que quelques droites tangentes.

FIGURE 2.13
MaBiblio f ( x ) = x 3 − 6 x 2 + 9 x + 16 et droites tangentes
> Multimédia
> 12. Interprétation y
géométrique du signe 30 f ( x ) = x 3 − 6 x 2 + 9 x + 16
|

de la dérivée
25
|

Accédez directement
à l’animation. 20
|

goo.gl/DeouCx
15
|

10
|

5
|

| | | | | | | |
0 x
–2 –1 1 2 3 4 5 6
–5
|

La figure 2.13 permet de constater qu’en x = −0, 5 et en x = 4, les pentes des


droites tangentes sont toutes deux positives. On remarque également qu’en x = 2,
la pente de la droite tangente est négative. Finalement, en x = 1 et en x = 3, les
droites tangentes sont horizontales et leurs pentes sont donc nulles.
On a
d 3
f ′( x) =
dx
( x − 6 x 2 + 9 x + 16 )
= 3 x 2 − 12 x + 9
FIGURE 2.14
Courbe décrite par = 3 ( x 2 − 4 x + 3)
f ′ ( x ) = 3 x 2 − 12 x + 9 = 3( x − 1)( x − 3)
y
20 f ′ ( x ) = 3x 2 − 12 x + 9 La dérivée de la fonction f ( x ) étant elle-même une fonction, on peut tracer la
|

courbe décrite par f ′ ( x ) (figure 2.14).


15
|

10 La figure 2.14 permet de confirmer ce que nous avions remarqué à la figure 2.13.
|

5
On voit bien que f ′ (− 0, 5 ) > 0 et que f ′ ( 4 ) > 0, ce qui indique que la pente de la
|

2 droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = −0, 5 et en x = 4 est


positive. De plus, f ′ ( 2 ) < 0 et donc la pente de la droite tangente à la courbe
| | | | | | |
0 x
–1 1 3 4 5
–5 décrite par la fonction f ( x ) en x = 2 est négative. Finalement, f ′ (1) = f ′ ( 3) = 0, ce
|
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 109

qui indique que la pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x )
est nulle (la droite tangente est horizontale) en x = 1 et en x = 3.
Toutes ces remarques sont bien intéressantes. Mais à quoi serviront-elles ?
Poussons un peu plus loin l’analyse des figures 2.13 et 2.14 et voyons comment
l’étude de la fonction dérivée f ′ ( x ) peut nous renseigner sur la fonction f ( x )
(tableau 2.1).

TABLE AU 2 .1
Relations entre le graphique de f ′ ( x ) et le graphique de f ( x )

Remarques sur la fonction dérivée f ′ ( x ) Remarques sur la fonction f ( x )


(figure 2.14) (figure 2.13)
On a f ′ ( x ) > 0 si x ∈ ]−∞, 1[ ou si x ∈ ]3,  ∞[ , La valeur de la fonction f ( x ) augmente sur
car la courbe décrivant f ′ ( x ) est située l’intervalle ]−∞, 1[ et sur l’intervalle ]3,  ∞[.
au-dessus de l’axe des abscisses. On dit que la fonction f ( x ) est croissante sur
ces intervalles.
On a f ′ ( x ) < 0 si x ∈ ]1,  3[ , car la courbe La valeur de la fonction f ( x ) diminue sur
décrivant f ′ ( x ) est située sous l’axe des l’intervalle ]1,  3[ . On dit que la fonction f ( x )
abscisses. est décroissante sur cet intervalle.
On a f ′ ( 1 ) = 0, car la courbe décrivant f ′ ( x ) La valeur de la fonction f ( x ) cesse d’augmenter
coupe l’axe des abscisses en x = 1. en x = 1 pour commencer à diminuer. On dit
que la fonction f ( x ) admet un maximum relatif
en x = 1.
On a f ′ ( 3 ) = 0, car la courbe décrivant f ′ ( x ) La valeur de la fonction f ( x ) cesse de diminuer
coupe l’axe des abscisses en x = 3. en x = 3 pour commencer à augmenter. On dit
que la fonction f ( x ) admet un minimum relatif
en x = 3.

Le tableau 2.1 permet d’entrevoir des applications très importantes de la déri-


vée, comme la détermination des intervalles de croissance et de décroissance d’une
fonction ainsi que la recherche du maximum ou du minimum d’une fonction, soit
l’optimisation. Il faudra, bien sûr, formaliser tout cela.

EXEMPLE 2.37

On veut déterminer lequel des graphiques suivants (a, b, c ou d) est celui de la


dérivée de la fonction f ( x ) (figure 2.15).
En regardant le graphique de la fonction f ( x ), on remarque qu’en x = 0, en
x ≈ −2, 2 et en x ≈ 2, 2, la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x )
est horizontale. Par conséquent, la dérivée vaut 0 en ces points, car la pente de la
droite tangente est nulle. Le graphique de la dérivée f ′ ( x ) ne peut donc pas être
le graphique présenté en a ou en b, car ces fonctions ne valent pas 0 en x = 0.
De plus, pour tout x situé entre x = 0 et x ≈ 2, 2 , la pente de la droite
tangente (donc la dérivée) est négative. Le graphique de la dérivée f ′ ( x ) ne peut
donc pas être celui qui apparaît en d puisqu’il présente une fonction positive
entre x = 0 et x ≈ 2, 2 .
Le graphique de f ′ ( x ) est donc celui qui figure en c. En effet, la fonction f ( x )
est décroissante sur ]−∞ ;  −2, 2[ et sur ]0 ;  2, 2[ , de sorte que la dérivée est négative
sur ces intervalles, c’est-à-dire que la courbe décrite par la fonction f ′ ( x ) est située
sous l’axe des abscisses. De plus, la fonction f ( x ) est croissante sur ]−2, 2 ;  0[ et
sur ]2, 2 ; ∞[, de sorte que la dérivée est positive sur ces intervalles, c’est-à-dire que
la courbe décrite par la fonction f ′ ( x ) est située au-dessus de l’axe des abscisses.
110 CHAPITRE 2

FIGURE 2.15
Détermination de la courbe décrite par la fonction f ′ ( x )
y
40
f ( x)

|
30

|
20

|
10

|
| | | | | | | |
x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
–10

|
–20

|
a) y b) y
10 6

|
8 4

|
6 2

|
4 | | | | | | | |

|
2 |
–4 –3 –2 –1–20 1 2 3 4 x

|
| | | | | | | | –4

|
–4 –3 –2 –1–20 1 2 3 4 x
–6
|

|
–4 –8
|

|
–6 –10
|

|
c) y d) y
150 150
|

|
100 100
|

|
50 50
|

|
| | | | | | | | | | | | | | | |

|
x x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
–50 –50
|

|
–100 –100
|

|
–150 –150
|

  |

2.6.2 interprétation du signe de la dériVée

En physique, comme en mathématiques, le signe d’une expression peut être très révé-
lateur, de sorte que l’étude du signe d’un résultat s’avère essentielle. Ainsi, il faut être
en mesure d’expliquer le signe de la vitesse obtenue lorsqu’un objet est lancé vers le
haut et que sa position (sa hauteur) est donnée par la fonction s ( t ). L’objet se dirige
vers le haut pendant un certain temps pour ensuite se diriger vers le bas (revenir vers
le sol). Voyons comment tout cela se traduit en ce qui concerne la vitesse de l’objet.
Si l’objet se dirige vers le haut sur l’intervalle [ a,  a + ∆t ], où ∆t > 0, alors
la  vitesse de celui-ci lorsque t = a est positive, car on l’obtient en calculant
s ( a + ∆t ) − s ( a )
v ( a ) = s′ ( a ) = lim , qui est la limite d’un quotient dont le numé-
∆t → 0 ∆t
rateur est positif [l’objet monte, de sorte que sa position est plus élevée à la fin de
l’intervalle qu’au début : s ( a + ∆t ) − s ( a ) > 0] et dont le dénominateur est également
positif.
Si l’objet se dirige plutôt vers le bas sur l’intervalle [ a,  a + ∆t ], où ∆t > 0,
alors la vitesse de celui-ci lorsque t = a est négative, car on l’obtient en calculant
s ( a + ∆t ) − s ( a )
v ( a ) = s′ ( a ) = lim , qui est la limite d’un quotient dont le numéra-
∆t → 0 ∆t
teur est négatif [l’objet descend, de sorte que sa position est moins élevée à la fin
de l’intervalle qu’au début : s ( a + ∆t ) − s ( a ) < 0] et dont le dénominateur est positif.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 111

Le signe de la vitesse indique donc la direction du déplacement. Si le mobile


se déplace vers le haut (c’est-à-dire dans la direction positive de l’axe des ordon-
nées), alors la vitesse est positive. Par contre, si le mobile se déplace vers le bas
(c’est-à-dire dans la direction négative de l’axe des ordonnées), alors la vitesse est
négative. Intuitivement, au moment précis où le mobile cessera de monter pour
commencer à redescendre (c’est-à-dire au sommet de sa trajectoire), la vitesse sera
nulle (elle cessera d’être positive pour devenir négative).
On peut faire un raisonnement similaire pour un mobile se déplaçant selon
une trajectoire horizontale. Par convention, une vitesse positive indiquera que le
mobile se déplace vers la droite (c’est-à-dire dans la direction positive de l’axe des
abscisses). Une vitesse négative indiquera, quant à elle, que le mobile se déplace
vers la gauche (c’est-à-dire dans la direction négative de l’axe des abscisses). Intui-
tivement, une vitesse nulle correspondra à un changement de direction du mobile
ou à un moment où le mobile est immobile (au repos).
La vitesse v ( t ) au temps t d’un mobile qui suit une trajectoire rectiligne, verti-
cale ou horizontale, est donc un vecteur, car elle possède une grandeur et une direc-
● Grandeur d’une vitesse tion. La direction est indiquée par le signe de v ( t ), tandis que v ( t ) indique la grandeur
La grandeur d’une vitesse v ( t ) est v ( t ) . (ou le module) de la vitesse. Certains utilisent aussi l’expression vitesse scalaire
C’est la lecture que l’on ferait sur un
pour désigner v ( t ) . La grandeur de la vitesse est en fait la lecture que l’on ferait
odomètre.
sur un odomètre.

EXEMPLE 2.38

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s
après son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . Déter-
minons la hauteur maximale atteinte par la balle.
Déterminons d’abord la dérivée de la fonction s ( t ). On a
v ( t ) = s′ ( t )
d
=
dt
( − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1)
= ( −9, 8 t + 9, 8 ) m s

On remarque que v ( t ) = 0 si et seulement si t = 1 s. De plus, si t < 1 s, on a


v ( t ) > 0, c’est-à-dire que la vitesse est positive, de sorte que la hauteur de la balle
augmente (la balle monte). Si t > 1 s, on a v ( t ) < 0, c’est-à-dire que la vitesse est
négative, de sorte que la hauteur de la balle diminue (la balle redescend). Par
conséquent, t = 1 s est l’instant où la hauteur de la balle cesse d’augmenter pour
ensuite diminuer ; c’est donc l’instant où la hauteur de la balle est maximale.
La hauteur maximale atteinte par la balle est donc

s (1) = − 4, 9 (1)2 + 9, 8 (1) + 1 = 5, 9  m


Dans ce cas particulier, on aurait pu obtenir la hauteur maximale de la balle
en utilisant le fait que la courbe décrite par la fonction s ( t ) est une parabole.
Rappelons qu’une parabole est la courbe décrite par une fonction de la forme
f ( x ) = ax 2 + bx + c . Lorsque a < 0 (ce qui est le cas ici), elle atteint son maxi-
−b
mum en x = , qui est l’abscisse de son sommet. Lorsque a > 0, c’est plutôt
2a
−b
un minimum qui est atteint en x = .
2a
112 CHAPITRE 2

Puisque a = − 4, 9 < 0, on aurait pu tout simplement dire que la fonction s ( t )


−b −9, 8
atteint son maximum quand t = = = 1 s. Alors pourquoi utiliser la
2a 2 (− 4, 9 )
dérivée quand on peut obtenir le résultat plus rapidement avec une autre
méthode ? N’oublions pas que nous travaillerons avec toutes sortes de fonctions,
et pas seulement avec des fonctions simples comme des droites ou des paraboles.
Il est donc utile de développer un outil qui nous permettra de trouver l’optimum
(la plus grande ou la plus petite valeur d’une fonction) dans un plus grand nombre
de situations.
 

L’exemple 2.38 permet de constater que le signe de la dérivée d’une fonction


donne beaucoup d’information sur la fonction. Il permet de trouver les intervalles
de croissance et de décroissance ainsi que le maximum et le minimum de la fonc-
tion. Ce qui est très utile lorsqu’on veut résoudre des problèmes d’optimisation ou
tracer la courbe décrite par une fonction. Nous reviendrons plus loin sur les pro-
blèmes d’optimisation et les tracés de courbes.

EXERCICES 2.9

1. Déterminez lequel des graphiques suivants (a, b, c ou d) est celui de la dérivée


de la fonction f ( x ) (figure 2.16).

FIGURE 2.16
Détermination de la courbe décrite par la fonction f ′ ( x )
y
40
|

f ( x)
20
|

| | | | | | |
x
–3 –2 –1 0 1 2 3 4
–20
|

–40
|

a) y b) y
40 20
|

10
|

20
|

| | | | | | |
x
–3 –2 –1 0 1 2 3 4
| | | | | | |
–10
|

x
–3 –2 –1 0 1 2 3 4
–20
|

–20
|

–30
–40 –40
|

c) y d) y
60 40
|

40 30
|

20
|

20
|

| | | | | | |
x
–3 –2 –1 0 1 2 3 4 10
|

–20
|

| | | | | | |
–40 x
–1 0
|

–3 –2 1 2 3 4
–60 –10
|

|
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 113

2. Le profit total π (Q ) (en dollars) qu’une entreprise tire de la vente de Q pièces


électroniques est donné par la fonction π (Q ) = − 0, 2Q2 + 80Q − 780 .
a) Déterminez π ′ (Q ) . Indiquez bien les unités.
b) Déterminez combien de pièces électroniques l’entreprise doit vendre pour
réaliser un profit maximal.
c) Quel est le profit maximal que cette entreprise peut tirer de la vente de
ces pièces électroniques ?
d) En utilisant le fait que la courbe décrite par la fonction π (Q ) est une
parabole, confirmez la réponse obtenue en b.
3. On a installé un tapis roulant entre deux points A et B. Le tapis défile vers
la droite du point A au point B à raison de 1,5 m/s. Une jeune fille se trouve
en un point C situé entre les points A et B, et se déplace sur le tapis.
a) À quelle vitesse la jeune fille se déplace-t-elle si elle se dirige vers le point
B en marchant à un rythme de 1 m/s ?
b) À quelle vitesse la jeune fille se déplace-t-elle si elle se dirige vers le point
A en marchant à un rythme de 1 m/s ?
c) À quelle vitesse la jeune fille se déplace-t-elle si elle se dirige vers le point
A en marchant à un rythme de 2 m/s ? Expliquez le signe de votre réponse.
d) Sachant que le concept de vitesse est associé au concept de dérivée, énon-
cez la règle de dérivation illustrée dans les questions précédentes.

2.6.3 tableau des signes d’une fonction

Deux outils très utiles pour déterminer le signe d’une fonction sont la factorisation
de polynôme et la construction du tableau des signes de la fonction.

✦ RAPPEL La factorisation d’un polynôme de degré 2


Soit P ( x ) = ax 2 + bx + c un polynôme en x de degré 2.
■ Si b2 − 4 ac < 0 , alors P ( x ) est irréductible, c’est-à-dire qu’on ne
peut pas le décomposer en un produit de deux binômes à coeffi-
cients réels de degré 1.
■ Si b2 − 4 ac ≥ 0 , alors P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 ), où r1 et r2 sont
obtenus par la formule quadratique :

− b − b2 − 4 ac − b + b2 − 4 ac
r1 = et r2 =
2a 2a
● Discriminant L’expression b 2 − 4 ac porte le nom de discriminant.
Soit P ( x ) = ax 2 + bx + c un polynôme
en x de degré 2. L’expression b2 − 4 ac Par exemple, la factorisation de P ( x ) = 2 x 2 − 5 x − 3 est possible, car
est appelée discriminant.
b2 − 4 ac = ( −5 )2 − 4 ( 2 )( −3) = 25 + 24 = 49 ≥ 0. Les racines de P ( x ) sont

− b − b2 − 4 ac − ( −5 ) − 49 5−7 1
r1 = = = = −
2a 2(2) 4 2

− b + b2 − 4 ac − ( −5 ) + 49 5+7
r2 = = = = 3
2a 2(2) 4
P
114 CHAPITRE 2

Par conséquent,

✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions P ( x ) = 2 x 2 − 5 x − 3 = 2  x − ( − 1 2 )  ( x − 3) = 2 ( x + 1


2 )( x − 3)
mathématiques, p. 377.

QUESTION ÉCLAIR 2.8


Décomposez en facteurs, si possible.
a) − 6 x 2 + 13 x − 6 b) 5 x 2 − x + 2 c) 2 x 2 + 7 x − 4

Lorsqu’une fonction est décomposée en facteurs, on peut déterminer les signes


de la fonction en construisant son tableau des signes. Voyons comment on le
construit à l’aide du polynôme P ( x ) = 2 x 2 − 5 x − 3.
On a vu, dans le rappel ci-dessus, que P ( x ) = 2 ( x + 1 2 )( x − 3) . Les facteurs
sont nuls si x = − 1 2 ou si x = 3. Plaçons ces deux valeurs en ordre croissant sur la
première ligne du tableau. Puisque x = − 1 2 et x = 3 séparent l’axe des réels en
trois intervalles ( ]−∞,  − 1 2[ ,  ]− 1 2 ,  3[  et  ]3,  ∞[ ), prévoyons une colonne pour chacun
de ces intervalles. Ajoutons ensuite une ligne pour la fonction P ( x ) . On obtient le
tableau 2.2.

TABLE AU 2 . 2
Tableau des signes
]−,  − 1 2 [ ]− 1 2 ,  3[ ]3, [
x −12 3

P ( x ) = 2( x + 1
2 )( x − 3 )

Complétons ensuite la dernière ligne du tableau en inscrivant :


■ un signe négatif (–) si la fonction est négative sur l’intervalle (ou en la valeur
de x) considéré ;
■ un signe positif (+) si la fonction est positive sur l’intervalle (ou en la valeur
de x) considéré ;
■ un zéro (0) si la fonction est nulle sur l’intervalle (ou en la valeur de x)
considéré.
■ un symbole ∃ (n’existe pas) si la fonction n’est pas définie sur l’intervalle (ou
en la valeur de x) considéré.
Pour remplir cette ligne, il suffit de se rappeler que :
■ le produit ou le quotient de deux nombres réels de même signe donne un
nombre réel positif ;
■ le produit ou le quotient de deux nombres réels de signes contraires donne
un nombre réel négatif ;
■ le produit d’un nombre réel et de 0 donne 0.
■ le quotient obtenu à la suite de la division d’un nombre réel non nul par 0
n’existe pas.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 115

On constate que P ( x ) = 2 ( x + 1
2 )( x − 3) = 0 si et seulement si x = − 1 2
ou x = 3.

Si x ∈ ]− 1 2 ,  3[ , alors P ( x ) est négatif, car le facteur ( x + 1 2 ) est positif et le


facteur ( x − 3) est négatif sur cet intervalle et, par conséquent, leur produit est
négatif.

De plus, si x ∈ ]−∞,  − 1 2[ , alors P ( x ) est positif, car les deux facteurs ( x + 1 2 )


et ( x − 3) sont négatifs sur cet intervalle et, par conséquent, leur produit est positif.

Finalement, si x ∈ ]3,  ∞[ , alors P ( x ) est positif, car les deux facteurs ( x + 1 2 )


et ( x − 3) sont positifs sur cet intervalle et, par conséquent, leur produit est positif.
On obtient donc le tableau 2.3.

TABLE AU 2 . 3
Tableau des signes
]−,  − 1 2 [ ]− 1 2 ,  3[ ]3, [
x −12 3

P ( x ) = 2( x + 1
2 )( x − 3 ) + 0 – 0 +

P ( x ) = 2 ( x + 1 2 )( x − 3 ) ,
      
+ − −
d’où P ( x ) > 0

La fonction P ( x ) est donc positive sur ]−∞,  − 1 2[ ∪ ]3,  ∞[, négative sur ]− 1 2 ,  3[
et nulle en x = − 1 2 ou en x = 3.

EXEMPLE 2.39

2 x2 + 3x − 2
Déterminons les intervalles où la fonction f ( x ) = est positive, les
3x2 − 4 x − 4
intervalles où elle est négative, les valeurs de x où elle s’annule ainsi que celles
où elle n’est pas définie. Factorisons le numérateur et le dénominateur :

2 ( x + 2 )( x − 1 2 )
f ( x) =
3 ( x + 2 3)( x − 2 )
Les valeurs de x qui annulent le numérateur ou le dénominateur de la fonc-
tion f ( x ) sont x = −2, x = 1 2 , x = − 2 3 et x = 2. Plaçons ces valeurs en ordre
croissant et prévoyons une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles déli-
mitent (tableau 2.4).
Sur l’intervalle ]−∞,  −2[, on a
−
− 
+ 
   
2 ( x + 2 )( x − 1 2 )
f ( x) = > 0
3 ( x + 2 3)( x − 2 )
      
+ − −

Si x = −2, on a
−
0
+ 
   
2 ( x + 2 )( x − 1 2 )
f ( x) = = 0
3 ( x + 2 3)( x − 2 )
      
+ − −
116 CHAPITRE 2

Sur l’intervalle ]−2,  − 2 3[ , on a


−
+ 
+ 
   
2 ( x + 2 )( x − 1 2 )
f ( x) = < 0
3 ( x + 2 3)( x − 2 )
      
+ − −

Si x = − 2 3 , on a
−
+ 
+ 
   
2 ( x + 2 )( x − 1 2 )
f ( x) =
3 ( x + 2 3)( x − 2 )
      
+ 0 −

de sorte que la fonction f ( x ) n’existe pas ou encore n’est pas définie en x = − 2 3 .


Des raisonnements similaires s’appliquent aux autres colonnes. On obtient
alors le tableau 2.4.

TABLE AU 2 .4
Tableau des signes
]−,  −2 [ ]−2 ,  − 2 3[ ]− 2 3 ,  1 2 [ ]1 2 ,  2 [ ]2 , [
x −2 −23 1
2 2

f (x) + 0 – ∃ + 0 – ∃ +

On peut donc conclure que la fonction f ( x ) est :


■ positive si x ∈ ]−∞,  −2[ ∪ ]− 2 3 ,  1 2[ ∪ ]2,  ∞[ ;
■ négative si x ∈ ]−2,  − 2 3[ ∪ ]1 2 ,  2[ ;
■ nulle en x = −2 et en x = 1
2;
■ non définie en x = −2 3 et en x = 2.
 

L’étude des signes de la dérivée d’une fonction donnant la position d’un objet
par rapport au temps permet notamment de décrire efficacement le déplacement
de l’objet comme cela est illustré dans l’exemple qui suit.

EXEMPLE 2.40

Un objet se déplace selon une trajectoire rectiligne horizontale de telle façon


que sa position (en mètres) après t s est donnée par la fonction

s ( t ) = t 3 − 9 t 2 + 24 t + 2
Analysons le trajet de l’objet. Puisque l’objet se déplace horizontalement, en
vertu de la convention que nous avons adoptée, une vitesse positive indique que
l’objet se déplace vers la droite, tandis qu’une vitesse négative indique plutôt que
l’objet se déplace vers la gauche.
Déterminons d’abord la fonction v ( t ) donnant la vitesse de l’objet au temps t
en dérivant la fonction s ( t ) par rapport au temps :
ds d 3
v(t ) =
dt
=
dt
(t − 9t 2 + 24t + 2 ) = 3t 2 − 9 ( 2t ) + 24 (1) + 0 = ( 3t 2 − 18t + 24 ) m/s
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 117

La vitesse v ( t ) est donc un polynôme de la forme at 2 + bt + c, où a = 3,


b = −18 et c = 24. Factorisons la fonction v ( t ) pour pouvoir déterminer facile-
ment les moments où l’objet est au repos ou effectue un changement de direc-
tion, ainsi que les moments où il se déplace vers la gauche ou vers la droite.

Puisque b2 − 4 ac = ( −18 )2 − 4 ( 3)( 24 ) = 324 − 288 = 36 ≥ 0 , les racines de


v ( t ) sont

− b − b2 − 4 ac − ( −18 ) − 36 18 − 6
r1 = = = = 2
2a 2 ( 3) 6

− b + b2 − 4 ac − ( −18 ) + 36 18 + 6
r2 = = = = 4
2a 2 ( 3) 6

et, par conséquent, v ( t ) = 3( t − 2 )( t − 4 ) m/s. La vitesse est donc nulle lorsque


t = 2 s ou t = 4 s ; l’objet est donc immobile ou change de direction à ces ins-
tants. Dans un tableau de signes, plaçons ces valeurs en ordre croissant et pré-
voyons une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent. Notons que
t ≥ 0 puisque t représente le temps écoulé. On obtient le tableau 2.5.

TABLE AU 2 .5
Tableau des signes
[ 0 ,  2 [ ]2 ,  4 [ ]4 , [
t 2 4

v ( t ) = 3 ( t − 2 )( t − 4 ) + 0 – 0 +

Si t ∈ [ 0,  2[, la vitesse est positive puisque les facteurs ( t − 2 ) et ( t − 4 ) sont


tous les deux négatifs sur cet intervalle et que conséquemment leur produit est
positif : l’objet se déplace vers la droite entre t = 0 s et t = 2 s.
Si t ∈ ]2,  4[, la vitesse est négative puisque le facteur ( t − 2 ) est positif et le
facteur ( t − 4 ) est négatif sur cet intervalle et que conséquemment leur produit
est négatif : l’objet se déplace vers la gauche entre t = 2 s et t = 4 s.
Si t > 4 s, la vitesse est positive puisque les facteurs ( t − 2 ) et ( t − 4 ) sont
tous les deux positifs sur cet intervalle et que conséquemment leur produit est
positif : l’objet se déplace vers la droite lorsque t > 4 s.
Résumons le trajet de l’objet à l’aide d’une représentation graphique
FIGURE 2.17 (figure 2.17).
Déplacement d’un mobile
À l’aide de la figure 2.17, on peut déterminer la distance totale parcourue par
À t = 4 s, l’objet au cours des 7 premières secondes.
s ( t ) = 18 m.
Distance totale = [ s ( 2 ) − s ( 0 )] + [ s ( 2 ) − s ( 4 )] + [ s ( 7 ) − s ( 4 )]
        
À t = 0 s, À t = 2 s, distance parcourue distance parcourue distance parcourue
s ( t ) = 2 m. s ( t ) = 22 m. sur [ 0 ,  2 ] sur [ 2 ,  4 ] sur [ 4 ,  7 ]

= ( 22 − 2 ) + ( 22 − 18 ) + ( 72 − 18 )
= 78 m
 
118 CHAPITRE 2

EXERCICES 2.10
3x3 + 2 x2 − x
1. Déterminez les intervalles où la fonction f ( x ) = est positive,
9 − x2
les intervalles où elle est négative, les valeurs de x où elle s’annule ainsi que
celles où elle n’est pas définie.
2. Un objet se déplace selon une trajectoire rectiligne horizontale de sorte que sa po-
sition (en mètres) après t s est donnée par la fonction s ( t ) = t 3 − 15t 2 + 63t + 3.
a) Déterminez la fonction v ( t ) donnant la vitesse de l’objet au temps t.
b) Quelle est la vitesse de l’objet après 4 s ?
c) Déterminez les instants où l’objet est au repos.
d) Déterminez l’intervalle ou les intervalles de temps sur lesquels l’objet se
déplace vers la droite.
e) Déterminez l’intervalle ou les intervalles de temps sur lesquels l’objet se
déplace vers la gauche.
Vous pouvez maintenant f) Déterminez la distance totale parcourue par l’objet durant les 10 pre-
faire les exercices mières secondes.
récapitulatifs 33 à 39.

2.7 DÉRIVÉE D’ORDRE SUPÉRIEUR


Dans cette section : dérivée seconde – dérivée troisième – dérivée d’ordre n – accélération.

df
La dérivée ou f ′ ( x ) d’une fonction dérivable f ( x ) est aussi une fonction de x.
dx 
On peut donc la dériver à son tour. La dérivée de la fonction dérivée f ′ ( x ) est
● Dérivée seconde appelée la dérivée seconde (ou la dérivée d’ordre 2) de la fonction f ( x ), et on la
La dérivée seconde d’une fonction f ( x ) d2 f
est la dérivée de la fonction dérivée f ′ ( x ) . note f ′′ ( x ) ou 2 .
On utilise principalement deux nota- dx
tions pour la dérivée seconde de f ( x ) :
La dérivée de la dérivée seconde f ′′ ( x ) est appelée la dérivée troisième (ou la
d2 f
f ′′ ( x ) ou
dx 2 d3 f
dérivée d’ordre 3) de la fonction f ( x ) et on la note f ′′′ ( x ) ou 3 .
● Dérivée troisième dx
La dérivée troisième d’une fonction f ( x ) d4 f
est la dérivée de la dérivée seconde f ′′ ( x ). On peut continuer ainsi pour définir la dérivée quatrième, soit f ( 4 ) ( x ) = ,
5
dx 4
On utilise principalement deux nota- d f
tions pour la dérivée troisième de f ( x ) : de la fonction f ( x ), la dérivée cinquième, soit f ( 5) ( x ) = , de la fonction f ( x )
dx 5
d3 f dn f
f ′′′ ( x ) ou
dx 3 ou, de façon générale, la dérivée d’ordre n (où n ∈ ), soit f ( n) ( x ) = , de la
dx n
● Dérivée d’ordre n
fonction f ( x ). Remarquons que la dérivée quatrième est notée f ( 4 ) ( x ) plutôt que
La dérivée d’ordre n de la fonction f ( x )
est la fonction qu’on obtient en dérivant f ′′′′ ( x ) . Il en est de même pour toutes les dérivées d’ordre supérieur à 4.
la dérivée d’ordre ( n − 1 ) , f ( n− 1) ( x ).
On note
dn f EXEMPLE 2.41
f ( n ) ( x ) ou
dx n
la dérivée d’ordre n. Si f ( x ) = x 4 + 3 x 3 − x 2 − 4 x + 1, alors
d 4
f ′( x) =
dx
( x + 3 x 3 − x 2 − 4 x + 1) = 4 x 3 + 9 x 2 − 2 x − 4
d
f ′′ ( x ) =
dx
( 4 x3 + 9 x 2 − 2 x − 4 ) = 12 x2 + 18 x − 2
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 119

d
f ′′′ ( x ) =
dx
(12 x2 + 18 x − 2 ) = 24 x + 18
d
f (4) ( x ) = ( 24 x + 18 ) = 24
dx
d
f ( 5) ( x ) = ( 24 ) = 0
dx

De plus, f ( n) ( x ) = 0 si n ≥ 5, car la dérivée d’une constante est nulle.


 

EXEMPLE 2.42

2
On veut déterminer la dérivée quatrième de la fonction y = = 2 x −1 . On a
x
dy d
dx
=
dx
( 2 x−1 ) = 2 ( −1 x −2 ) = −2 x−2
d2 y d
dx 2
=
dx
( −2 x−2 ) = −2 ( −2 x −3 ) = 4 x−3
d3 y d
dx 3
=
dx
( 4 x−3 ) = 4 ( −3 x − 4 ) = −12 x− 4
d4 y d
dx 4
=
dx
( −12 x− 4 ) = −12 (− 4 x−5 ) = 48 x−5
d4 y 48
Par conséquent, = 5.
dx 4 x
 

QUESTION ÉCLAIR 2.9


Déterminez la dérivée seconde de la fonction.

a) g ( t ) = 2π t + 3 b) f ( x ) = 1
2x
3 + x2 − 5
4x +1

● Accélération Une application physique très importante de la dérivée seconde est l’accéléra-
L’accélération a ( t ) d’un mobile est tion d’un mobile. Nous avons vu précédemment que la vitesse v ( t ) d’un mobile est
le taux de variation de la vitesse v ( t )
le taux de variation de la position s ( t ) de ce mobile, c’est-à-dire
de ce mobile.
ds
v(t ) =
dt
L’accélération a ( t ) du mobile est le taux de variation de la vitesse v ( t ) de ce
mobile. C’est donc la dérivée seconde de la position s ( t ) du mobile. En effet,

dv d  ds  d2 s
a (t ) = =   = 2
dt dt dt dt
dv
Puisque a ( t ) =, une accélération positive indique que la vitesse du mobile
dt
augmente, tandis qu’une accélération négative indique que la vitesse du mobile
diminue.
120 CHAPITRE 2

DES MOTS ET DES SYMBOLES


dy
L es notations dx pour désigner une différentielle et
dx
pour désigner une dérivée ont pour
auteur G. W. Leibniz (1646-1716), à qui on attribue, avec Newton*, l’invention du calcul diffé-
rentiel et intégral. C’est dans une lettre manuscrite du 11 novembre 1675 que ces notations furent
proposées. Il fallut cependant attendre une publication de 1684 pour que la notation dx apparaisse
dy
pour la première fois dans un imprimé† sans qu’on y trouve toutefois l’expression , probablement
dx
à cause des problèmes typographiques occasionnés par cette dernière notation.
Par ailleurs, l’emploi de f ′ ( x ) , f ′′ ( x ) , … pour désigner les dérivées première, seconde, etc.,
est attribuable à J. L. Lagrange (1736-1813), à qui l’on doit également non seulement le mot dérivée,
mais également le mot primitive.
Quant à Newton, il utilisa la notation x pour désigner une fluxion, soit l’équivalent newtonien
d’une dérivée. Évidemment, cette notation peut se généraliser pour des dérivées d’ordre supérieur :
x pour une dérivée seconde, 
x pour une dérivée troisième, etc. Bien que cette notation soit main-
tenant presque disparue, certains physiciens et mathématiciens, surtout dans des pays à tradition
britannique, l’utilisaient encore au xxe siècle. De plus, on en trouve encore des vestiges en sciences
économiques. Ainsi, certains économistes, respectant la notation préconisée par les grands éco-
nomistes britanniques, utilisent P pour désigner un taux d’inflation, soit le taux de variation des prix
par rapport au temps.

* Dans A History of Mathematics, V. Katz dit qu’il faut attribuer la paternité du calcul à Newton et à
Leibniz plutôt qu’à leurs prédécesseurs, et cela pour quatre raisons : 1) ils ont tous deux créé deux
concepts généraux (les fluxions et les fluentes pour Newton ; les dérivées et les intégrales pour
Leibniz) liés aux problèmes de base du calcul, soit l’optimisation et l’évaluation de l’aire d’une
surface ; 2) ils ont inventé des notations et des algorithmes permettant d’utiliser efficacement ces
concepts ; 3) ils ont établi la relation de réciprocité entre ces deux concepts clés ; 4) ils ont résolu des
problèmes difficiles à l’aide de ces concepts.

† « Nova methodus pro maximis et minimis, itemque tangentibus, quae nec fractas nec irrationales quan-
titates moratur, et singulare pro illis calculi genus » (« Une nouvelle méthode pour les maxima et
minima, aussi bien que pour les tangentes, laquelle peut aussi être appliquée aux quantités frac-
tionnaires et irrationnelles, et un calcul ingénieux s’y rapportant »), article paru dans la revue savante
Acta eruditorum créée en 1682 et publiée jusqu’en 1776.

EXEMPLE 2.43

On lance une balle vers le haut à partir d’une hauteur de 1 m avec une vitesse
initiale de 9,8 m/s. La position de la balle (sa hauteur mesurée en mètres) t s
après son lancement est donnée par la fonction s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 9, 8 t + 1 . Déter-
minons l’accélération de la balle au temps t. On a
ds d
v(t ) =
dt
=
dt
( − 4, 9t 2 + 9, 8t + 1) = ( −9, 8t + 9, 8 ) m s
dv d
a (t ) =
dt
=
dt
( − 9, 8t + 9, 8 ) = −9, 8  m s2
Puisque l’accélération est toujours négative, la fonction vitesse est toujours
décroissante. En effet, le graphique de la fonction vitesse est une droite de pente
négative : la vitesse est donc décroissante.
 

Avec la dérivée seconde, on peut pousser un peu plus loin l’analyse d’une
fonction f ( x ). En effet, le signe de la dérivée nous renseigne sur la croissance ou
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 121

la décroissance de la fonction f ( x ). Le signe de la dérivée seconde nous renseigne


alors sur la croissance ou la décroissance de la fonction f ′ ( x ), c’est-à-dire sur la
croissance ou la décroissance du taux de variation de la fonction f ( x ). Voyons ce
que la dérivée seconde peut apporter comme information additionnelle à l’étude
de l’évolution d’une population.

EXEMPLE 2.44

Soit une population dont la taille N ( t ) au temps t (en années) est donnée par
200 t
N (t ) = + 60. Nous avons déterminé, à l’exemple 2.30 (p. 102), que
1+t
200
N ′ (t ) =
(1 + t )2
On a N ′ ( t ) > 0 pour tout t ≥ 0. Par conséquent, la taille de cette population est
toujours croissante. Déterminons la dérivée seconde de la fonction N ( t ).

d 200 
N ′′ ( t ) =  
dt  1 + 2 t + t 2 

(1 + 2t + t 2 ) dtd ( 200 ) − 200 dtd (1 + 2t + t 2 )


=
( 1 + 2 t + t 2 )2
=
(1 + 2t + t 2 )( 0 ) − 200 [ 0 + 2 (1) + 2t ]
2
(1 + t )2 
 
0 − 400 − 400 t
=
(1 + t )4
− 400 (1 + t )
=
(1 + t )4
− 400
= individus année2
(1 + t )3
On a N ′′ ( t ) < 0, car t ≥ 0. Par conséquent, N ′ ( t ) est décroissante, c’est-à-dire
que le taux de croissance de la population diminue. On peut donc conclure que
la taille de la population croît à un rythme de plus en plus faible, c’est-à-dire
qu’elle croît de moins en moins vite, ce qu’on peut constater sur la figure 2.18.

FIGURE 2.18
Évolution de la taille d’une population
Nombre d’individus

240
|

200t
N (t ) = + 60
180 1+t
|

120
|

60
|

0 | | | | | | | | |

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
t (années)
 
122 CHAPITRE 2

Nous verrons plus loin que la dérivée seconde est très utile pour étudier l’allure
du graphique d’une fonction. Les dérivées d’ordre supérieur sont également utili-
sées pour approximer des fonctions à l’aide de polynômes dits de Taylor. Ces poly-
nômes sont à l’étude en calcul intégral.

EXERCICES 2.11

1. Déterminez la dérivée, la dérivée seconde et la dérivée troisième de la fonction.


a) f ( x ) = x 6 − 2 x 5 + 3 x 4 + x 3 − 2 x + 5
b) g ( t ) = t
−2
c) y = 3
x
2. Un objet se déplace selon une trajectoire rectiligne horizontale de sorte que sa
position (en mètres) après t s est donnée par la fonction s ( t ) = t 3 − 9 t 2 + 24 t .
a) Déterminez la fonction a ( t ) donnant l’accélération de l’objet au temps t.
b) Quelle est l’accélération de l’objet après 4 s ?
c) Déterminez l’intervalle de temps sur lequel la fonction vitesse est décrois-
sante.
d) Déterminez l’intervalle de temps sur lequel la fonction vitesse est crois-
sante.
3. Le coût total de production (en dollars) de Q unités d’un certain bien est donné
par la fonction C (Q ) = 0, 5Q2 + 2Q + 8 .
a) Déterminez C ′ (Q ) .
b) La fonction coût total de production est-elle croissante ou décroissante ?
Pourquoi ?
c) Déterminez C ′′ (Q ) .
Vous pouvez maintenant d) Quelle information supplémentaire la réponse obtenue en c nous donne-
faire les exercices t-elle au sujet de la fonction coût total de production ?
récapitulatifs 40 à 54.

2.8 DÉRIVATION DES FONCTIONS COMPOSÉES


Essayons maintenant de généraliser le théorème 2.8 (p. 103) à des fonctions de
la forme y = [ u ( x )] . À titre d’exemple, si y = ( 3 x + 1)2 , on pourrait penser que la
n

dy
dérivée vaut 2 ( 3 x + 1)2 − 1 = 2 ( 3 x + 1), ce qui n’est pourtant pas le cas. En effet,
dx
en développant l’expression, on obtient y = ( 3 x + 1)2 = 9 x 2 + 6 x + 1 et, par consé-
quent,
dy
= 9 ( 2 x ) + 6 (1) + 0 = 18 x + 6 = 6 ( 3 x + 1)
dx
qui n’est pas le résultat qu’on anticipait. Que ferions-nous pour obtenir la dérivée
de f ( x ) = ( 3 x + 1)50 ? Il doit bien y avoir une façon de procéder plus efficace que
de développer ( 3 x + 1)50. Recommençons le calcul de la dérivée de y en évitant
d’élever l’expression au carré.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 123

On a y = ( 3 x + 1)2 = ( 3 x + 1)( 3 x + 1). En vertu du théorème 2.6 (p. 99), on a


dy d d
= ( 3 x + 1) ( 3 x + 1) + ( 3 x + 1) ( 3 x + 1)
dx dx dx
d
= 2 ( 3 x + 1) ( 3 x + 1)
dx

Par conséquent, la dérivée de y = ( 3 x + 1)2 = u2 (où u = 3 x + 1) est


dy d 2 du
dx
=
dx
( u ) = 2u
dx

La dérivée de y = ( 3 x + 1)3 = u3 par rapport à x s’obtient par un raisonnement


similaire :

dy d 3
dx
=
dx
(u )
d 2
=
dx
(u u)
du d
= u2 + u ( u2 )
dx dx
du  du 
= u2 + u  2u 
dx  dx 
du du
= u2 + 2 u2
dx dx
du
= 3u2
dx

2.8.1 dériVée de la puissance d’une fonction

d n du
On peut donc penser que
dx
( u ) = nu n −1
dx
, ce qui est bien le cas, comme l’énonce
le théorème 2.9.

v THÉORÈME 2.9
Si n est un nombre réel, si u ( x ) est une fonction dérivable et si y = [ u ( x )] ,
n

alors
dy d n
dx
=
dx
(u ) = nun −1 du
dx
(formule 9)

là où cette dérivée existe.

On voit bien que la formule 8 du théorème 2.8 (p. 103) est un cas particulier de la
d n d
formule 9 lorsque u ( x ) = x . En effet,
dx
( x ) = nx n − 1 ( x ) = nx n − 1 (1) = nx n − 1.
dx
Nous ferons la preuve du théorème 2.9 après avoir étudié la dérivée d’une
fonction composée (théorème 2.10). Contentons-nous pour l’instant d’en illustrer
l’application à l’aide de quelques exemples.
124 CHAPITRE 2

EXEMPLE 2.45

50
 
Si f ( x ) =  3
x + 1 , alors
 u 

50 − 1
df   d  
= 50  3
x + 1 x + 1
 3
dx  u  dx  u 

= 50 ( 3 x + 1)49 ( 3 + 0 )

= 150 ( 3 x + 1)49
 

EXEMPLE 2.46

−12
−2  
Si y = = −2  3t


2 + t

  , alors
3t 2 + t  u 

−12 −1
dy   d 2 
= −2 ( − 1 2 )  3
t2 +

 t t +
 3
 
 t
dt  u  dt  u 

= ( 3t 2 + t ) [ 3( 2 t ) + 1]
−32

6t + 1
=
( 3t 2 + t)
3
2

EXEMPLE 2.47

2x − 1 2x − 1
Si y = = u 3 , où u =
1
3 , alors
3−x 3− x

3−1
1
1  2x − 1 d  2x − 1
y′ =    
3 3 − x  dx  3 − x 
 ( 3 − x ) d ( 2 x − 1) − ( 2 x − 1) d ( 3 − x ) 
1  2x − 1 − 3 
2
dx dx 
=    

3 3− x  (3 − x) 2
 
 
1 ( 2 x − 1)− 3  ( 3 − x )( 2 ) − ( 2 x − 1)( −1) 
2

=  
3 ( 3 − x )− 3  ( 3 − x )2
2

( 2 x − 1)− 3 ( 6 − 2 x + 2 x − 1)
2

=
3 ( 3 − x )2 − 3
2

5
=
3 ( 2 x − 1) (3 − x) 3
2 4
3

5
=
33 ( 2 x − 1)2 ( 3 − x )4
 
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 125

EXEMPLE 2.48

Si g ( x ) = ( 3 x 2 − x ) ( x 3 + 4 x + 1) , alors
4 5

d 3 5 d
g ′ ( x ) = ( 3x2 − x ) ( x + 4 x + 1) + ( x 3 + 4 x + 1) ( 3 x 2 − x )4
4 5
dx dx
5−1 d
= ( 3 x 2 − x )  5 ( x 3 + 4 x + 1) ( x3 + 4 x + 1)
4

 dx
4 −1 d
+   ( x 3 + 4 x + 1)  4 ( 3 x 2 − x ) ( 3 x2 − x )
5

 dx
= 5 ( 3 x 2 − x ) ( x 3 + 4 x + 1) ( 3 x 2 + 4 )
4 4

+   4 ( x 3 + 4 x + 1) ( 3 x 2 − x ) ( 6 x − 1)
5 3

= ( 3 x 2 − x ) ( x 3 + 4 x + 1)  5 ( 3 x 2 − x ) ( 3 x 2 + 4 )
3 4

+   4 ( x 3 + 4 x + 1)( 6 x − 1)

= [ x ( 3 x − 1)] ( x 3 + 4 x + 1)  5 ( 9 x 4 + 12 x 2 − 3 x 3 − 4 x )
3 4

+   4 ( 6 x 4 − x 3 + 24 x 2 + 2 x − 1) 

= x 3 ( 3 x − 1)3 ( x 3 + 4 x + 1) ( 69 x 4 − 19 x 3 + 156 x 2 − 12 x − 4 )
4

EXERCICES 2.12

1. Déterminez la dérivée de la fonction en utilisant les formules de dérivation.


4
 t3 − 1 
a) f ( x ) = ( 3 x 2 − 5 x + 1)
12
d) h( t ) = 
 4 − 3t 
1
e) y = ( 6 x 2 + 3) ( x 3 − 2 )
2 3
b) g ( t ) =
t2 +2
( 2 x − 1)2
c) y = 3
( x 3 − 2 x + 1 )5 f) f ( x ) =
( x2 + 4)
3

2. On met en culture des bactéries dans une boîte de Petri. Le nombre N ( t ) de


bactéries t h après la mise en culture est donné par la fonction
 5 
N ( t ) = 300 10 − 2 2 
 ( t + 1) 
a) Déterminez le nombre initial de bactéries.
b) Déterminez le nombre de bactéries au bout de 2 h.
c) À long terme, combien de bactéries retrouvera-t-on dans la boîte de Petri ?
d) Quelle est l’expression de N ′ ( t ) ? Indiquez bien les unités.
e) À partir du signe de la dérivée première, que pouvez-vous dire de l’évolu-
tion de la population bactérienne en fonction du temps ?
f) Déterminez N ′ (1). Indiquez bien les unités.
g) Interprétez la réponse obtenue en f en tenant compte du contexte.
h) Donnez une interprétation géométrique de la réponse obtenue en f.
i) Quelle est l’expression de N ′′ ( t ) ? Indiquez bien les unités.
126 CHAPITRE 2

j) À partir du signe de la dérivée seconde, que pouvez-vous dire du taux de


5
croissance du nombre de bactéries lorsque t > h?
5
k) À long terme, quel est le taux de croissance de la population bactérienne ?
l) Commentez l’évolution de la population bactérienne à partir des réponses
aux questions a, c, e, j et k.

2.8.2 dériVée d’une fonction composée (dériVation en chaîne)

Si on lit attentivement le théorème 2.9 (p. 123), on remarque qu’il présente la dérivée
MaBiblio d’une fonction composée. En effet, si u ( x ) est une fonction dérivable et f ( t ) = t n ,
alors y = ( f  u )( x ) = f ( u ( x )) = [ u ( x )] . Essayons donc d’établir une façon géné-
> Multimédia n
> 13. Dérivation en chaîne
rale de dériver une composition de fonctions.
Supposons qu’on verse dans une citerne à raison de 5 L/min une solution dont
Accédez directement la concentration en sel est 10 g/L. On veut déterminer le taux de variation de la quan-
à l’animation. tité de sel par rapport au temps. Commençons par représenter les variables dans
goo.gl/EQjSTr cette situation. Notons Q la quantité de sel (en grammes), V le volume de liquide
dans la citerne (en litres) et t le temps (en minutes). Intuitivement, pour obtenir le
taux de variation de la quantité de sel par rapport au temps, on effectue le produit

(10   g/L )( 5 L/min ) = 50   g min


La quantité de sel dans la citerne augmente donc de 50 g/min. Réécrivons l’équa-
tion précédente en utilisant les taux de variation. Une concentration de 10 g/L repré-
sente le taux de variation de la quantité de sel par rapport au volume de liquide
dQ
dans la citerne, c’est-à-dire . On verse la solution saline à un rythme de 5 L/min,
dV
dV
qui est le taux de variation du volume en fonction du temps, c’est-à-dire .
dt
Par conséquent,
50 g min = (10 g/L )( 5 L/min )
     
dQ dQ dV
dt dV dt

ce qui nous amène au théorème 2.10, qui présente la règle de dérivation des fonc-
tions composées ou règle de dérivation en chaîne.

v THÉORÈME 2.10 Dérivation en chaîne


Si y = f ( u ) est dérivable par rapport à u et si u ( x ) est dérivable par rap-
port à x, alors y est une fonction dérivable de x, et
dy  dy   du 
=    (formule 10)
dx  du   dx 

preuVe
Soit y = f ( u ) une fonction dérivable par rapport à u (figure 2.19).
La pente de la droite sécante est

f ( u + ∆u ) − f ( u ) ∆y
=
( u + ∆u ) − u ∆u
P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 127

FIGURE 2.19
Représentation d’une droite sécante
et d’une droite tangente
y

y = f (u)
droite sécante
f ( u + ∆u )

∆y
droite tangente

f (u)
∆u

u u + ∆u u

On obtient la pente de la droite tangente au point ( u,  f ( u )) en éva-


luant la limite quand ∆u tend vers 0 de la pente de la droite sécante
passant par les points ( u,  f ( u )) et ( u + ∆u, f ( u + ∆u)), c’est-à-dire
dy ∆y
= lim
du ∆u → 0 ∆u

∆y dy
Notons ε la différence entre ces deux pentes. On a alors ε = −
∆u du
et lim ε = 0 . En effet, lorsque ∆u → 0, la pente de la droite sécante tend
∆u→ 0
vers la pente de la droite tangente. Isolons ∆y dans cette dernière équa-
tion. On obtient alors
dy
∆y = ∆u + ε ∆u
du
∆y dy ∆u ∆u
Soit ∆ x ≠ 0, alors = +ε . De plus, puisque
∆x du ∆ x ∆x
∆u = u ( x + ∆ x) − u ( x ) et que u ( x ) est dérivable, et donc continue, alors
∆u → 0 quand ∆ x → 0. On obtient

∆y  dy ∆u   ∆u 
lim = lim   + lim  ε 
∆ x→ 0 ∆ x ∆ x → 0  du ∆ x  ∆ x→ 0  ∆ x 

lim
∆y
∆ x→ 0 ∆ x
=
dy 
du
 ∆lim
 x → 0
∆u 
∆x (
 + ∆lim
 x → 0  )
ε  lim
∆ x → 0
∆u 
∆x

dy  dy   du 
dx
=    +
 du   dx  ( lim ε ) dudx 
∆u → 0

dy  dy   du   du 
=     + 0 
dx  du   dx   dx 
dy  dy   du 
=   
dx  du   dx 
128 CHAPITRE 2

Le théorème 2.9 (p. 123) se conçoit alors comme un corollaire du théorème 2.10,
c’est-à-dire qu’il en est une conséquence directe. En effet, si y = [ u ( x )] alors
n

dy  dy   du  n −1 du
=     = n[ u ( x )] , qui est bien le résultat énoncé au théorème 2.9.
dx   
du dx  dx

EXEMPLE 2.49

dy
Déterminons si y = u2 + u et u = x 4 − 1.
dx
On a

4u u + 1 u2 +1
3
dy d 2 1 4u
du
=
du
(u + u1 2 ) = 2u + 1
2u
− 1
2 = 2u +
2 u
=
2 u
=
2 u
De plus,
du d 4
dx
=
dx
( x − 1) = 4 x 3
Par conséquent,

dy  dy   du   4u3 2 + 1 
dx
=    = 
 du   dx   2 u 
( 4 x3 )

4 x 3  4 ( x 4 − 1) 2 + 1 
3

=  
2 x −1 4

2 x 3  4 ( x 4 − 1) + 1 
3
2

=  
x4 − 1
 

EXEMPLE 2.50

Lorsqu’on lance un caillou dans l’eau, une vague circulaire se déploie à partir
du point d’impact. On suppose que le rayon extérieur de cette vague circulaire
croît à raison de 12 cm/s. On veut déterminer le taux de variation de la circonfé-
rence du cercle extérieur.
Commençons par bien déterminer les variables dans cette situation. Soit t le
temps (en secondes) depuis l’impact du caillou dans l’eau, r ( t ) le rayon extérieur
du cercle (en centimètres) au temps t et C ( t ) la circonférence du cercle (en cen-
timètres) au temps t.
La formule donnant la circonférence d’un cercle est C = 2π r . Le taux de
dr
variation du rayon extérieur est = 12 cm/s. Par conséquent,
dt

dC  dC   dr  d   dr 
= 
    =  ( 2π r )   = [ 2π (1)](12 ) = 24π  cm s
dt dr dt  dr  dt
La circonférence du cercle extérieur augmente donc à raison de 24p cm/s.
 

L’exemple 2.50 permet de constater que lorsque des variables sont liées (comme
la circonférence et le rayon d’un cercle), les taux de variation sont également liés.
Lorsqu’on connaît le taux de variation de l’une des variables, on peut trouver le
taux de variation de l’autre variable en utilisant la règle de dérivation des fonctions
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 129

composées. Nous reviendrons plus tard sur des problèmes de cette nature, qu’on
désigne par l’expression de problèmes de taux de variation liés.

EXERCICES 2.13
dy 3
1. Déterminez si y = 2 , u = v + 2 et v = x 2 + 2.
dx u
2. Le volume d’un ballon sphérique diminue à raison de 32 cm 3/s. Déterminez
Vous pouvez maintenant le taux de variation du rayon du ballon par rapport au temps à l’instant où le
faire les exercices rayon est égal à 2 cm.
récapitulatifs 55 à 66.

2.9 DÉRIVATION IMPLICITE


Dans cette section : équation explicite – équation implicite – dérivation implicite.

● Équation explicite Jusqu’à présent, nous avons dérivé des fonctions définies par une équation expli-
Une équation explicite est une équation cite, c’est-à-dire une équation dans laquelle la variable dépendante est exprimée
dans laquelle la variable dépendante
directement par rapport à la variable indépendante.
est exprimée directement par rapport
à la variable indépendante.
EXEMPLE 2.51

L’équation y = x 2 + 2 x + 1 définit la variable dépendante y en fonction de la


variable indépendante x. On écrit y = f ( x ) = x 2 + 2 x + 1. C’est une équation
explicite.
 
EXEMPLE 2.52

L’équation u = t + t définit la variable dépendante u en fonction de la


variable  indépendante t. On écrit u = g ( t ) = t + t . C’est également une
équation explicite.
 
Ce ne sont cependant pas toutes les équations qui sont explicites. En effet, dans
l’équation x 2 + y2 = 4 , aucune des deux variables n’est exprimée explicitement en
● Équation implicite fonction de l’autre. Une telle équation est donc une équation implicite.
Une équation implicite est une équation
dans laquelle aucune des variables n’est Dans certains cas, il est possible de transformer une équation implicite en une
exprimée explicitement en fonction de ou plusieurs équations explicites, et donc de trouver la dérivée de la manière habi-
l’autre. tuelle.

EXEMPLE 2.53

L’équation x 2 + y2 = 4 est celle d’un cercle centré à l’origine de rayon 2. On


dy
veut déterminer . Il est assez simple d’exprimer y en fonction de x dans cette
dx
équation. En effet,
x 2 + y2 = 4
y2 = 4 − x 2

y = ± 4 − x2

L’équation implicite x 2 + y2 = 4 définit donc deux fonctions explicites, soit


y = f ( x ) = 4 − x 2 et y = g ( x ) = − 4 − x 2 , qui représentent chacune un
demi-cercle.
130 CHAPITRE 2

Si y = f ( x ) = 4 − x 2 , alors

dy d
( 4 − x2 ) 2
1
=
dx dx
1 −1 d
= ( 4 − x2 ) 2 ( 4 − x2 )
2 dx
1
= ( 4 − x 2 ) 2 ( −2 x )
−1
2
−x
=
4 − x2

dy x
De manière similaire, si y = g ( x ) = − 4 − x 2 , alors = .
dx 4 − x2
Dans ces deux cas, la dérivée n’est définie que si x ≠ −2 et si x ≠ 2.
Remarquons que les représentations graphiques (figure 2.20) de ces trois
équations sont différentes.

FIGURE 2.20
Cercle et demi-cercles
y y y
( 0, 2 ) x + y = 4
2 2 ( 0, 2 ) f ( x) = 4−x 2

x x x

g ( x ) = − 4 − x2
( 0,  −2 )

Notons également que, dans les trois cas, la dérivée (la pente de la droite
tangente) n’est pas définie en x = −2 et en x = 2 puisque la droite tangente est
alors verticale.
 

Il ne sera pas toujours aussi simple de transformer une équation implicite en


une ou plusieurs équations explicites pour ensuite être en mesure d’effectuer le
calcul de la dérivée. Reprenons donc l’exemple précédent et essayons de trouver
dy
sans chercher à isoler y dans l’équation x 2 + y2 = 4 . On dérive d’abord les deux
dx
membres de l’équation par rapport à x en considérant y comme une fonction déri-
dy
vable de x, puis on isole .
dx
x 2 + y2 = 4
d 2 d 2 d
dx
( x ) + dx (y ) =
dx
(4)
dy
2x + 2y = 0
dx
dy
2y = −2 x
dx
dy −x
=
dx y
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 131

● Dérivation implicite Nous venons d’illustrer la dérivation implicite. Le résultat obtenu semble dif-
Soit une équation implicite contenant les férent de ceux obtenus précédemment, ce qui n’est pourtant pas le cas. En effet,
variables x et y. La dérivation implicite
est une technique de dérivation qui puisque x 2 + y2 = 4 , alors y = 4 − x 2 ou y = − 4 − x 2 .
consiste à dériver par rapport à x chaque
membre de l’équation implicite en dy −x −x
Si y = 4 − x 2 , on a = = . De même, si y = − 4 − x 2 , on a
considérant y comme une fonction dx y 4 − x2
dérivable de x, puis à isoler
dy
. dy −x −x x
dx = = = , ce qui concorde avec les résultats obtenus
dx y − 4 − x2 4 − x2
précédemment.

EXEMPLE 2.54

dy
Soit l’équation implicite x 3 y2 − 3 x 2 y = 1 − 2 x. On veut déterminer
. Il serait
dx
assez difficile (mais pas impossible) d’exprimer y en fonction de x. Utilisons
donc la dérivation implicite : dérivons chaque membre de l’égalité par rapport
dy
à x, en considérant y comme une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
d 3 2 d d d
dx
( x y ) − dx ( 3 x2 y) = dx (1) − ( 2 x )
dx
 x 3 d y2 + y2 d x 3  −  3 x 2 d y + y d 3 x 2  = 0 − 2
 dx ( ) dx
( )  dx ( ) dx ( )
dy dy
x3 ( 2 y) + y2 ( 3 x 2 ) −  3 x 2 + y ( 6 x ) = −2
dx  dx 
dy dy
2 x3 y + 3 x 2 y2 − 3 x 2 − 6 xy = −2
dx dx
dy dy
2 x3 y − 3x2 = 6 xy − 3 x 2 y2 − 2
dx dx
dy
( 2 x3 y − 3 x 2 ) dx = 6 xy − 3 x 2 y2 − 2

dy 6 xy − 3 x 2 y2 − 2
=
dx 2 x3 y − 3 x2

On constate la présence des variables x et y dans l’expression de la dérivée. Si


on exprimait y en fonction de x dans l’équation implicite x 3 y2 − 3 x 2 y = 1 − 2 x,
on pourrait donner la dérivée en fonction de x uniquement. On aurait cependant
une expression beaucoup plus complexe. Puisqu’il est souvent difficile (parfois
même impossible) d’exprimer y en fonction de x dans une équation implicite, on
accepte que la dérivée soit exprimée en fonction des deux variables.
 

EXEMPLE 2.55

On veut déterminer l’équation de la droite tangente à la courbe* décrite par


dy
2 ( x 2 + y2 ) = 25 ( x 2 − y2 ) au point ( 3,  1). Déterminons d’abord
2
en dérivant
dx

* La courbe décrite par une expression de type ( x 2 + y2 ) = a 2 ( x 2 − y2 ) a la forme d’une boucle. Elle
2

porte le nom de lemniscate de Bernoulli en l’honneur du célèbre mathématicien bâlois Jacques


Bernoulli (1654-1705), qui fut le premier à l’étudier. Pour nommer cette courbe, Bernoulli utilisa le mot
latin lemniscatus, qui désignait le ruban qu’on attachait à la couronne du vainqueur d’une compétition.
132 CHAPITRE 2

chaque membre de l’égalité par rapport à x, en considérant y comme une fonc-


tion dérivable de x.
d  d
2 ( x 2 + y2 )  =
 dx  (
 25 x 2 − y2 ) 
2
dx 
d d
2 ( 2 )( x 2 + y2 ) ( x 2 + y2 ) = 25 ( x 2 − y2 )
dx dx
 dy   dy 
4 ( x 2 + y2 )  2 x + 2 y  = 25  2 x − 2 y 
 dx   dx 
dy dy
8 x ( x 2 + y2 ) + 8 y ( x 2 + y2 ) = 50 x − 50 y
dx dx
dy dy
8 y ( x 2 + y2 ) + 50 y = 50 x − 8 x ( x 2 + y2 )
dx dx
dy
 8 y ( x 2 + y2 ) + 50 y  = 50 x − 8 x ( x 2 + y2 )
dx
dy 50 x − 8 x ( x 2 + y2 )
=
dx 50 y + 8 y ( x 2 + y2 )

La pente de la droite tangente à la courbe au point ( 3,  1) est donc


dy 50 ( 3) − 8 ( 3)( 32 + 12 ) −90 9
= = = −
dx ( 3,  1) 50 (1) + 8 (1)( 3 + 1 )
2 2 130 13
L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par
2 ( x 2 + y2 ) = 25 ( x 2 − y2 )
2

au point ( 3,  1), est y = − 9 13 ( x − 3) + 1 ou y = − 9 13 x + 40


13 .

La représentation graphique de cette courbe et de sa tangente au point ( 3,  1)


est donnée à la figure 2.21.

FIGURE 2.21
Lemniscate de Bernoulli
y
droite tangente
2 y = − 9 13 x + 40 13
|

2 ( x 2 + y2 ) = 25 ( x 2 − y2 ) 1,5
2
|

1
|

0,5
|

| | | | | | | |
x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
–0,5
|

–1
|

–1,5
|

–2
|

Les deux exemples précédents permettent de dégager les étapes à suivre pour
dy
déterminer à l’aide de la dérivation implicite :
dx
1. Dériver chaque membre de l’égalité par rapport à x, en considérant y comme
une fonction dérivable de x.
dy
2. Regrouper tous les termes contenant du même côté de l’égalité.
dx
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 133

dy dy
3. Mettre en évidence et effectuer une division afin d’isoler .
dx dx
dy
La dérivation implicite permet de trouver seulement lorsque y est une fonc-
dx
tion dérivable de x. Si on applique cette technique aveuglément à n’importe quelle
équation, on peut obtenir des résultats qui n’ont aucun sens.
En effet, soit l’équation x 2 + y2 = −9 . Si on dérive par rapport à x chaque
membre de l’égalité, on obtient
dy
2x + 2y = 0
dx
dy
2y = −2 x
dx
dy −x
=
dx y
Mais cette « dérivée » n’a aucun sens puisque l’équation x 2 + y2 = −9 ne définit
pas une courbe. Il est en effet impossible de trouver deux valeurs réelles x et y
satisfaisant à cette équation, x 2 + y2 étant toujours supérieur ou égal à 0. Il est
dy
donc inapproprié de déterminer , qui représente la pente de la droite tangente
dx
à la courbe en un point, puisqu’on n’a tout simplement pas de courbe ! Dans les
exercices du présent volume, vous pourrez toujours supposer qu’il existe une fonc-
tion y dérivable par rapport à x satisfaisant à l’équation implicite donnée.
On peut utiliser la dérivation implicite pour démontrer le théorème 2.11, qui
dy dx
établit une relation entre et lorsque ces dérivées existent.
dx dy

v THÉORÈME 2.11
Si x = f ( y ) est dérivable par rapport à y et si y est dérivable par rapport
à x, alors
dy 1 dx
= là où ≠ 0
dx dx dy
dy

preuVe
dx df
Puisque x = f ( y ) est dérivable par rapport à y, on a = . Pour
dy dy
dy
déterminer , dérivons implicitement l’équation x = f ( y ) par rapport
dx
à x. On obtient
d d
( x) =  f ( y ) 
dx dx 
d dy
1=  f ( y ) 
dy  dx
df dy
1=
dy dx
dx dy
1=
dy dx
1 dy
=
dx dx
dy
134 CHAPITRE 2

EXEMPLE 2.56

dy
Déterminons si x = y3 + 2 y.
dx
dx dx
On a = 3 y2 + 2 . Notons que la dérivée existe toujours et qu’elle n’est
dy dy
jamais égale à 0. Par conséquent, en vertu du théorème 2.11,
dy 1 1
= =
dx dx 3y + 2
2
dy
 

EXEMPLE 2.57

dy 3 y2 − 5
Déterminons si x = . On a
dx 2− y
dx d  3 y2 − 5 
=
dy dy  2 − y 
d d
( 2 − y) dy ( 3 y2 − 5 ) − ( 3 y2 − 5 )
dy
( 2 − y)
=
( 2 − y )2
=
( 2 − y)( 6 y) − ( 3 y2 − 5 )( −1)
( 2 − y )2
12 y − 6 y2 + 3 y2 − 5
=
( 2 − y )2
−3 y2 + 12 y − 5
=
( 2 − y )2
dx dx
Notons que existe si y ≠ 2 et que ≠ 0 si −3 y2 + 12 y − 5 ≠ 0 .
dy dy

Par conséquent, en vertu du théorème 2.11,


dy
=
1
=
( 2 − y)
2

dx dx −3 y2 + 12 y − 5
dy
si −3 y + 12 y − 5 ≠ 0 et si y ≠ 2.
2

EXERCICES 2.14

1. Soit l’équation implicite x 2 + xy − 3 x = 2 .


dy
a) Déterminez en exprimant d’abord y en fonction de x et en dérivant de
dx
manière habituelle l’équation explicite obtenue.
dy
b) Déterminez en utilisant la dérivation implicite.
dx
c) Vérifiez que les résultats obtenus en a et en b sont équivalents.
dy
2. Déterminez .
dx
1
a) xy2 + 3 y = 4 x c) x = y y −
y
b) xy + x 2 + 2 y3 = 4 − 2 y
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 135

3. Trouvez l’équation de la droite tangente à l’astroïde* (figure 2.22) décrite par


l’équation implicite x 3 + y 3 = 4 , au point (1, −3 3 ).
2 2

FIGURE 2.22
Astroïde
y
10

|
8

|
6

|
2 2
x 3 + y 3 = 4
4

|
2

|
| | | | | | | | | |

–10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10 x
–2

|
–4

|
–6

|
–8

|
Vous pouvez maintenant
–10
faire les exercices

|
récapitulatifs 67 à 77.

* Le mot « astroïde » tire son origine du latin astrum qui veut dire « astre ». La forme de cette courbe
nous fait penser à une étoile.

Résumé
Fluctuations des prix de l’essence, changements dans la de la tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en
taille d’une population humaine ou animale, mouvement x = a . On peut évidemment utiliser ce résultat pour cal-
d’un mobile et variation de température sont autant culer l’équation de la tangente ou de la normale à la
d’exemples qui illustrent la variabilité de phénomènes courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = a . Ainsi, l’équa-
observés dans la vie courante et pour lesquels la dérivée tion de la tangente à la courbe décrite par une fonction
constitue un outil descriptif extrêmement puissant. dérivable f ( x ), en x = a , est y = f ′ ( a )( x − a ) + f ( a ) et
1
La dérivée d’une fonction y = f ( x ) en un point d’abs- celle de la normale est y = − ( x − a ) + f ( a ), pour
cisse x = a est donnée par f ′(a)
autant que f ′ ( a ) ≠ 0 dans ce dernier cas.
f ( x) − f (a) f ( a + ∆ x) − f ( a )
lim ou lim La richesse du concept de dérivée tient au fait qu’elle
x→ a x−a ∆ x→ 0 ∆x
(lorsque cette expression existe), et elle est notée par offre d’autres interprétations que son interprétation géo-
métrique. Ainsi, lorsque s ( t ) représente la position d’un
df dy mobile se déplaçant selon une trajectoire rectiligne, alors
f ′ ( a ), ou
dx x=a dx x=a s′ ( b) = v ( b) donne la vitesse du mobile au temps t = b .
Soulignons au passage que toute fonction dont la déri- De même, si P ( t ) représente la taille d’une population en
vée existe en x = a est continue en ce point, alors que fonction du temps, alors P ′ ( b) représente le taux de crois-
l’inverse n’est pas nécessairement vrai, comme en fait foi sance ou de décroissance de cette population au temps
la fonction f ( x ) = x qui est continue en x = 0, mais dont t = b . Si C (Q ) représente le coût de production de Q uni-
la dérivée n’existe pas en ce point. tés d’un bien, alors C ′ (Q ) constitue une excellente approxi-
mation du coût marginal lorsque le niveau de production
f ( a + ∆ x) − f ( a ) est de Q unités, c’est-à-dire le coût pour produire la
Comme l’expression représente la
∆x (Q + 1)e unité. Cette approximation est si fiable qu’on l’uti-
pente de la sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et lise habituellement comme définition du coût marginal.
( a + ∆ x,  f ( a + ∆ x)) , on peut donner une interprétation On définit de manière analogue le revenu marginal R′ (Q )
géométrique de la dérivée : la dérivée représente la pente et le profit marginal π ′ (Q ) .
136 CHAPITRE 2

On peut également traiter la dérivée comme une fonc- vable de u, qui elle-même est une fonction dérivable de x,
dy alors y est aussi une fonction dérivable de x, et
tion. On utilisera alors indifféremment les notations ,
dx dy  dy   du 
=     . La règle de dérivation des fonctions
df dx  du   dx 
ou f ′ ( x ) pour désigner l’expression
dx composées porte également le nom de règle de dérivation
f ( x + ∆ x) − f ( x ) en chaîne.
lim
∆ x→ 0 ∆x La fonction dérivée de y = f ( x ) étant une fonction,
qui, lorsqu’elle existe, représente la fonction dérivée de on peut la dériver, et obtenir ainsi une dérivée seconde ou
y = f ( x ). Le signe de la dérivée est également révélateur : d2 f d2 y
d’ordre 2, notée f ′′ ( x ), 2 ou 2 , qu’on peut également
il nous renseigne sur la croissance (dérivée positive) ou la dx dx
décroissance de la fonction (dérivée négative). dériver pour obtenir une dérivée troisième ou d’ordre 3,
d3 f d3 y
Le seul fait qu’il existe des algorithmes simples pour notée f ′′′ ( x ), 3
ou 3 , et ainsi de suite. On notera la
calculer des dérivées sans recourir explicitement à l’évalua- dx dx
tion d’une limite redouble l’intérêt pour le calcul différentiel. dérivée d’ordre n d’une fonction y = f ( x ) par f ( n) ( x ),
Ainsi, lorsqu’on tient compte des restrictions habituelles dn f dn y
ou . En particulier, il est utile de mentionner que,
au domaine, si u et v sont des fonctions dérivables de x, si k dx n dx n
et n sont des constantes, alors dans le cas du déplacement d’un mobile selon une trajec-
toire rectiligne, la dérivée seconde de la position s ( t ) est
d d dv du
■ (k ) = 0 ■ ( uv ) = u + v fonction du temps et correspond à l’accélération du
dx dx dx dx
dv d2 s
du dv mobile : a = = 2.
v −u dt dt
d du d  u dx dx
■ ( ku ) = k ■   = Soulignons enfin qu’on peut également évaluer la déri-
dx dx dx  v  v2
vée d’une fonction y définie implicitement par rapport à x
d du dv d n

dx
(u ± v) = ±
dx dx

dx
(u ) = nun −1 du
dx
sous la forme d’une équation. On parle alors de dérivation
implicite. Il suffit d’appliquer l’opérateur de dérivation
aux deux membres de l’équation en considérant y comme
Il existe également une formule pour dériver une
dy
fonction composée. Ainsi, lorsque y est une fonction déri- une fonction de x, puis d’isoler .
dx

Mots clés
Accélération, p. 119 Droite normale, p. 82 Pente d’une droite, p. 76
Coût marginal, p. 88 Droite sécante, p. 77 Point anguleux, p. 93
Dérivation implicite, p. 131 Droite tangente, p. 80 Profit marginal, p. 91
Dérivée d’ordre n, p. 118 Droites parallèles, p. 77 Propriété de linéarité, p. 98
Dérivée d’une fonction, p. 88 Droites perpendiculaires, p. 77 Taux de variation instantané, p. 80
Dérivée d’une fonction en un point, Équation explicite, p. 129 Taux de variation moyen, p. 77
p. 86 Équation implicite, p. 129 Variation de la variable
Dérivée seconde, p. 118 Fonction dérivable en un point, indépendante, p. 75
Dérivée troisième, p. 118 p. 86 Variation d’une fonction, p. 75
Discriminant, p. 113 Grandeur d’une vitesse, p. 111 Vitesse instantanée, p. 84
Droite, p. 76 Ordonnée à l’origine, p. 76 Vitesse moyenne, p. 78
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 137

Réseau de concepts
Définition
f ( x) − f (a)
lim Dérivée en x = a
x→ a x−a
f ( x + ∆x ) − f ( x )
lim Fonction dérivée
∆x → 0 ∆x

Dérivable ⇒ Continue
Formules de dérivation
Continue ⇒⁄ Dérivable
d
• (k ) = 0
dx
Dérivée d’ordre n d du
• ( ku ) = k
dn f d dx dx
f (n) ( x) = =  f ( n − 1 ) ( x ) 
dx n dx  d du dv
• (u ± v) = ±
Dérivée dx dx dx
d dv du
Dérivation implicite • ( uv ) = u + v
dx dx dx
du dv
v −u
d  u dx dx
Dérivée d’une fonction composée
•   =
dx  v  v2
(Dérivation en chaîne)
d n
dy  dy   du  •
dx
( u ) = nun − 1 du
dx
= 
dx  du   dx 

Interprétation
• générale : taux de variation instantané
• géométrique : pente de la droite tangente
• physique : vitesse, accélération
• économique : coût marginal, revenu marginal, profit marginal
• démographique : taux de croissance ou de décroissance d’une population
• etc.

Exercices récapitulatifs
Sections 2.1 et 2.2

1. Situez les quantités suivantes sur le graphique de la fonction y


10
f ( x ) pour ∆ x > 0 , et tracez une droite dont la pente est f ( x)
|

f ( 1 + ∆ x) − f ( 1 ) 8
.
|

∆x
6
■ 1 + ∆x
|

■ ∆x 4
|

■ f (1)
2
■ f ( 1 + ∆ x)
|

■ ∆f = f ( 1 + ∆ x) − f ( 1 ) | | | |

–1 0 1 2 3 x
138 CHAPITRE 2

2. La fonction donnant l’aire d’un cercle (en centimètres carrés) b) Déterminez l’équation de la droite tangente à la courbe
par rapport à son rayon (en centimètres) est A( r ) = π r 2 . décrite par f ( x ) en x = 1 2 .
a) Quelle est la variation de l’aire du cercle si le rayon passe c) Déterminez l’équation de la droite normale à la courbe
de 2 cm à 4 cm ? Indiquez bien les unités. décrite par f ( x ) en x = 1 2 .
b) Quel est le taux de variation moyen de l’aire du cercle si 5. Soit la fonction f ( x ) = x 3.
le rayon passe de 2 cm à 4 cm ? Indiquez bien les unités.
a) Déterminez l’équation de la droite sécante passant par
c) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en b. les points (1,  f (1)) et ( 2,  f ( 2 )) .
d) Quel est le taux de variation instantané de l’aire du cercle b) Déterminez l’équation de la droite tangente à la courbe
lorsque le rayon est de 4 cm ? Indiquez bien les unités. décrite par f ( x ) en x = 1.
e) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en d. c) Déterminez l’équation de la droite normale à la courbe
3. Un virus se répand dans une population de 50 000 personnes décrite par f ( x ) en x = 1.
25 000 t
selon le modèle N ( t ) = , où N ( t ) représente le Section 2.3
t + 10
nombre de personnes ayant contracté le virus t jours après 6. Estimez la valeur de la dérivée de la fonction f ( x ) aux points
son introduction. A, B et C.
a) Combien de personnes ont contracté le virus après
y
1 jour ? Arrondissez la réponse à l’entier.
10
f ( x)

|
b) Combien de personnes ont contracté le virus après 8

|
3 jours ? Arrondissez la réponse à l’entier. 6

|
c) Si rien n’est fait pour enrayer la propagation du virus, com- 4

|
bien de personnes contracteront le virus à long terme ? 2

|
| | | | | | | |
d) Quelle est la variation du temps pour la période com- –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–2

|
prise entre le premier et le troisième jour suivant l’intro- A B
–4

|
duction du virus ? Indiquez bien les unités. C
–6
|
e) Quelle est la variation du nombre de personnes ayant –8 |
contracté le virus durant la période comprise entre le –10
|

premier et le troisième jour suivant son introduction ?


Indiquez bien les unités. 7. Déterminez la dérivée de la fonction f ( x ) à l’aide de la
f) Quel est le taux de variation moyen du nombre de per- définition.
sonnes ayant contracté le virus durant la période com- x−1
a) f ( x ) = 4 h) f ( x ) =
prise entre le premier et le troisième jour suivant son x+1
b) f ( x ) = 1 − 3 x
introduction ? Indiquez bien les unités. i) f ( x ) = 2 x + 1
g) Interprétez selon le contexte la réponse obtenue en f. c) f ( x ) = 5 x + 2
j) f ( x ) = 3 x 2 + 2
h) Donnez une interprétation géométrique de la réponse d) f ( x ) = x 2 − 2 x + 3
k) f ( x ) = 5 x − 3 x
obtenue en f. e) f ( x ) = 3 x 2 − 4 x + 1
i) Pensez-vous que la fonction N ( t ) est croissante ? Justi- 1 l) f ( x ) = 2 x 2 + x
f) f ( x ) =
fiez votre réponse. x+1
j) Quel est le taux de variation instantané du nombre de 2
g) f ( x ) =
personnes ayant contracté le virus 2 jours après son in- 1 − 2x
troduction ? Indiquez bien les unités.
8. Si f (1) = 3 et f ′ (1) = 6, donnez l’équation de la droite
k) Interprétez selon le contexte la réponse obtenue en j.
tangente et l’équation de la droite normale à la courbe dé-
l) Donnez une interprétation géométrique de la réponse crite par la fonction f ( x ) en x = 1.
obtenue en j.
m) Quel est le taux de variation instantané du nombre de 9. Un récipient contient 20 L d’eau. À cause d’une fuite, le
personnes ayant contracté le virus t jours après son in- volume d’eau (en litres) diminue à un rythme tel que, t s après
troduction ? Indiquez bien les unités. le début de la fuite, le volume d’eau dans le récipient est
2
n) Si rien n’est fait pour enrayer la propagation du virus,  t 
donné par V ( t ) = 20  1 −  = 20 − 0, 2 t + 0, 000 5t 2 .
quel sera le taux de propagation du virus à long terme ?  200 
a) Combien de temps le récipient met-il à se vider ?
1
4. Soit la fonction f ( x ) = .
x V (100 ) − V ( 75 )
b) Évaluez et donnez-en une interpréta-
a) Déterminez l’équation de la droite sécante passant par 25
les points ( 1 2 ,  f ( 1 2 )) et (1,  f (1)). tion géométrique et physique.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 139

V (100 + ∆t ) − V (100 ) b) y
c) Évaluez lim et donnez-en une
∆t → 0 ∆t 10
f ( x)

|
interprétation géométrique, physique et mathématique. 8

|
d) Quelle est l’expression du taux de variation instantané 6

|
du volume d’eau dans le récipient lorsque 0 ≤ t ≤ T , où
4
T représente le temps requis pour que le récipient se

|
vide ? 2

|
e) À quelle vitesse le récipient se vide-t-il 50 s après le | | | | | | | |
x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
début de la fuite ? –2

|
10. La masse m ( t ) (en kilogrammes) d’un bébé est fonction du
c) y
temps t (en mois) écoulé depuis sa naissance. Supposons
qu’au cours de ses 2 premières années de vie, la fonction 6

|
m ( t ) = 12 + 7t permet de modéliser adéquatement la f ( x) 4

|
masse d’un bébé. 2

|
a) Quelle est la masse du bébé à la naissance ? | | | | | | | |
x
–4 –3 –2 –1 0 2 3 4
m( 8 ) − m( 5) –2 1

|
b) Évaluez l’expression et donnez-en une
3 –4

|
interprétation géométrique et biologique.
–6

|
c) Quelle est l’expression du taux de croissance instantané
de la masse du bébé ?
12. Esquissez le graphique d’une fonction continue en x = 2,
d) Quel est le taux de croissance de la masse du bébé 9 mois
mais qui n’admet pas de dérivée en ce point.
après sa naissance ? Donnez-en une interprétation géo-
métrique et biologique. 13. Vérifiez que la fonction continue f ( x ) n’est pas dérivable en
e) À quel moment la masse du bébé augmente-t-elle le plus x = −2.
rapidement ? a) f ( x ) = x+2 b) f ( x ) = 2 x + 4

 x 3 − x si x < 1
14. Vérifiez que la fonction f ( x ) =  est
 2 − 2 x si x ≥ 1
continue en x = 1, mais que f ′ (1) n’existe pas. (Indice : Uti-
lisez la définition de la dérivée en un point pour montrer
que la dérivée n’existe pas.)

Section 2.5

15. Déterminez la dérivée en utilisant les formules de dériva-


tion.
a) f ( x ) = −1
b) g ( t ) = 3 − 2 t
c) y = π 3
Section 2.4
d) h( x ) = x 4 − 2 x 3 + 6 x 2 − 4 x − 1
11. Déterminez, en donnant un argument de nature géomé- e) s ( t ) = 3t 8 + 5t 3 + 2 t + π
trique, les valeurs réelles de x en lesquelles la fonction f ( x )
1
n’est pas dérivable. f) g ( x ) = 7 x 4 + 2 x 3 −
x
a) y
4 2 1
2 g) f ( t ) = − 2 + 4
|

t t t
f ( x) 25
1 h) y = 5t 5 + 2 t 2 − 4 t 3 +
|

3
t
s( x ) = ( x3 + 4 )
2
| | | | | | | |
x i)
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
j) y = t2 3 t
–1
|

k) h( t ) = ( t 2 − 3t + π ) t
–2 l) y = ( x 2 − 3 x ) ( x 2 + 3 x − 18 )
|
140 CHAPITRE 2

m) g ( x ) = x ( 2 x + 1)( 3 x − 1) kt + 1
d) g ( t ) =
n) g ( x ) = ( x 4 − 3 x ) ( x 3 + 4 x 2 − 2 ) 3 − ( k − 1)3 t

 1 2  x2 − 4 x + 2
o) s ( x ) = ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1)  3 + 2  e) h( x ) =
x x  k3x
2t 3 + t 2 18. Pour quelles valeurs réelles de x la courbe décrite par la
p) f ( t ) =
t fonction f ( x ) admet-elle une droite tangente horizontale ?

q) g ( t ) =
3t + 1 a) f ( x ) = 3 x 2 − 4 x + 1
t2 + 2
b) f ( x ) = 2 x 3 + 3 x 2 − 12 x
t2− 3t 1
r) s ( t ) = c) f ( x ) = x +
t 2 + 3t − 18 x
2 x2 + 4 x + 3
s) y = 19. Soit u, v et w des fonctions dérivables de x. Montrez que
1 − x3
d du dv
x4 − 2 x a) (u − v) = −
t) g ( x ) = dx dx dx
2 x3 + 1
d dw dv du
8t 5 t b) ( uvw ) = uv + uw + vw
u) h( t ) = dx dx dx dx
2t − 7
3−t 20. Déterminez le taux de variation du volume d’une sphère par
v) y = rapport à son rayon.
t +2
2 x2 + 1 21. Déterminez l’équation de la droite tangente et l’équation
w) f ( x ) =
( x − 1 )( x + 1 ) de la droite normale à la courbe décrite par la fonction en
( t − 3 )( t + 2 ) la valeur donnée de x.
x) g ( t ) =
( t + 1 )( t − 2 ) a) f ( x ) = 2 x 2 − 5 x + 1 en x = 0
( 2 x + 4 )( x − 5 ) b) f ( x ) = x 3 − 3 x 2 en x = 1
y) y =
3x + 2 1
c) f ( x ) = 2 x − en x = −1
 3− x 
z) h( x ) = ( x2 − x + 2)
 2 x + 1 
x
1
d) f ( x ) = en x = 4
x
16. Évaluez la dérivée de la fonction au point donné.
x+3
a) f ( x ) = 3 x + 1 au point ( 2,  7 ) e) f ( x ) = en x = −2
x+1
b) s ( t ) = − t 3 + 2 t 2 + 3t − 2 au point ( −1,  −2 ) 2x + 1
f) f ( x ) = en x = 0
3 x−1
c) h( t ) = t 2 + au point ( 1 2 ,  193 4 )
t4 1− x
g) f ( x ) = en x = 1
2 4 2x + 3
d) y = − au point (1, − 2 15 )
3 x 5 x2 22. Déterminez les équations des droites dont la pente est − 1 4
x4 2 1 et qui sont tangentes à la courbe décrite par la fonction
e) s ( x ) = − 3
− 3 au point ( −1,  − 2 3 )
3 x2 x 1
f ( x) = .
5 x
f) f (t ) = 4t 3 − t 4 t 3 − 6
au point (1, −2 )
t 23. Déterminez la valeur réelle de x pour laquelle la fonction
−t 2 + 6t + 2 1
g) g ( t ) = au point ( 0,  1) f ( x ) = 2 admet une droite tangente parallèle à la droite
2 − 3t x
h) h( x ) = ( − x 2 + x ) au point ( −2,  36 ) y = 1 4 x − 1.
2

i) g ( x ) = ( 2 x 5 + 4 x 2 + 2 x ) ( 5 x 3 + 2 x 2 + 1) au point 24. Déterminez les deux valeurs réelles de x pour lesquelles la


( −1,  0 ) fonction f ( x ) = x 3 − 3 x admet une droite tangente perpen-
diculaire à la droite y = 3 5 x + 8 5 .
j) y = ( t 2 − 3t − 2 ) ( t + 2 t ) au point (1, −12 )
25. Vérifiez qu’aucune droite de pente 1 n’est tangente à la
17. Évaluez la dérivée de la fonction si k est une constante. x2
courbe décrite par la fonction f ( x ) = .
a) f ( x ) = kx 2 − 2 x − 1 x−1
b) s ( t ) = ( k 2 + 1) t 26. Il y a deux droites passant par le point ( 4,  20 ) qui sont
2k tangentes à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 8 x − x 2 .
c) y =
5 x3 Quelles sont les équations de ces deux droites tangentes ?
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 141

27. Un ingénieur doit faire le plan pour une bretelle d’autoroute.


Le schéma qui suit présente le tracé de l’autoroute (en trait
continu) et celui de la bretelle (en trait pointillé). La pente
du tracé de l’autoroute au point ( −1,  0 ) est de −1. L’équation
du tracé de la bretelle est un polynôme de degré 2 qui passe
également par le point (1,  0 ). Quelle est l’équation de la
bretelle ? Iris
Pupille

| | | |

–2 –1 0 1 2

28. Une mouche se déplace, de la gauche vers la droite, à partir La sensibilité de la pupille à une source lumineuse est défi-
du point ( −1,  2 ) sur une parabole opaque d’équation dA
nie par S ( x ) = .
f ( x ) = 3 − x 2 . Par ailleurs, une araignée immobile se trouve dx
au point ( 2,  0 ). Quelle distance séparera les deux insectes a) Quelle est l’aire d’une pupille lorsque l’intensité lumi-
lorsqu’ils se verront pour la première fois ? neuse est nulle ?
29. On projette un objet verticalement vers le haut avec une b) Quelle est l’aire d’une pupille soumise à une source lu-
vitesse initiale de 15 m/s. La hauteur (en mètres) de l’ob- mineuse très intense ?
jet  t s après son lancement est donnée par la fonction c) Quelle est la sensibilité de la pupille à l’intensité d’une
h( t ) = 50 + 15t − 4, 9 t 2 . source lumineuse ?
a) À quelle hauteur au-dessus du sol l’objet est-il situé d) Que vaut S ( 4 ) ?
lorsqu’on le projette verticalement vers le haut ?
32. Les économistes définissent l’élasticité ( ε ) de la demande
dh par rapport au prix (aussi appelée l’élasticité-prix de la
b) Sachant que la vitesse de l’objet est donnée par ,
dt demande) au moyen de la formule suivante :
déterminez la vitesse de l’objet lorsqu’il atteint la hau-
dQ dP dQ Q
teur de 60 m lors de sa montée. ε = − = −
Q P dP P
c) Sachant que l’objet atteint sa hauteur maximale lorsque
sa vitesse est nulle, déterminez la hauteur maximale at-  dP 
La pente  de la courbe de demande étant générale-
teinte par l’objet ainsi que le temps requis pour atteindre  dQ 
cette hauteur. ment plus petite que 0 (la courbe de demande est décrois-
d) À quelle vitesse l’objet touchera-t-il le sol ? sante), le signe négatif que l’on trouve dans l’expression de
l’élasticité nous assure que celle-ci est positive. L’élasticité
30. Un individu a été exposé à un contaminant. La concentration mesure la sensibilité de la demande par rapport au prix,
(en parties par million) de ce contaminant dans le corps puisqu’elle indique essentiellement quelle est la variation
de  l’individu t jours après l’exposition est donnée par relative de la quantité demandée ( dQ /Q ) provoquée par une
C (t ) =
25t + 1 000
. variation relative de prix ( dP / P ). Ainsi, une élasticité de 2
50 t + 2 indique qu’une augmentation relative de prix de 5 % pro-
a) Déterminez le taux de variation C ′ ( t ) de la concentra- voquera une chute de 10 % de la quantité demandée. Plus
tion de contaminant par rapport au temps t . Indiquez l’élasticité est grande, plus une variation de prix provoque
bien les unités. une variation importante de la quantité demandée.
b) Que vaut C ′ ( 2 ) ? 10
Soit P = la fonction de demande d’un bien, où le prix P
c) Interprétez dans le contexte la valeur obtenue en b. Q
est exprimé en dollars et la quantité Q est exprimé en mil-
31. Le corps humain réagit à un stimulus selon l’intensité de
lions d’unités du bien.
celui-ci. Ainsi, la pupille réagit lorsqu’elle est soumise à une
source lumineuse. La relation entre l’aire A( x ) (en milli- a) Calculez l’élasticité de la demande de ce bien.
mètres carrés) d’une pupille et l’intensité x d’une source b) Quelle est l’élasticité de la demande de ce bien lorsque
40 + 24 x 4 la quantité demandée est de 100 unités ?
lumineuse est donnée par A( x ) = . On peut vé-
1 + 4 x4 c) Quel sera l’effet sur la quantité demandée de ce bien à
rifier que plus la source lumineuse est intense, plus la pupille la suite d’une augmentation de 2 % des prix, lorsque le
se contracte, c’est-à-dire que plus l’aire de la pupille diminue. prix de ce bien est de 5 $ ?
142 CHAPITRE 2

Section 2.6 36. On lance une balle vers le haut à partir du toit d’un édifice
avec une vitesse initiale de 14,7 m/s. La position de la balle
33. Esquissez le graphique d’une fonction satisfaisant aux condi-
(sa hauteur mesurée en mètres) t s après son lancement est
tions suivantes : f ′ ( −2 ) > 0, f ′ ( −1) = 0, f ( 0 ) = 0, f ′ ( 0 ) < 0,
donnée par s ( t ) = − 4, 9 t 2 + 14, 7t + 49.
f ′ ( 2 ) = 0 et f ( 4 ) = 2.
a) Quelle est la hauteur de l’édifice ?
34. Esquissez le graphique d’une fonction satisfaisant aux condi- ds
tions suivantes : f ′ ( x ) < 0 si x < 0 ou si x > 0, f ′ ( 0 ) = 0 et b) Quelle est la vitesse v ( t ) = de la balle au temps t ?
dt
f ( 0 ) = 0.
c) À quel moment la vitesse de la balle est-elle nulle ?
35. Déterminez lequel des graphiques suivants (a, b, c ou d) est d) Sur quel intervalle de temps la balle se dirige-t-elle vers
celui de la dérivée de la fonction f ( x ). le haut ?
y e) Quelle est la hauteur maximale atteinte par la balle ?
30
f ( x) f) Combien de temps s’écoule-t-il avant que la balle ne
|

20 touche le sol ?
|

10 g) Sur quel intervalle de temps la balle se dirige-t-elle vers


|

| | | | | | | | le bas ?
x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
–10 h) Quelle est la distance totale parcourue par la balle ?
|

–20 37. Des chercheurs intéressés aux habitudes alimentaires ont


|

étudié le lien entre le temps consacré à prendre un repas et


a) y
la quantité de nourriture absorbée. Ils ont établi que t min
40
après le début du repas, la quantité Q ( t ) (en grammes) ingé-
|

30 rée par un être humain est donnée par Q ( t ) = 30 t − 0, 75t 2.


|

20
|

a) Quel est le taux de consommation de nourriture (en grammes


10
|

par minute) 5 min après le début du repas ?


| | | | | | | |
x
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 b) À quel moment le taux de consommation est-il nul ?
–10
|

–20 c) Quel est le signe du taux de consommation au-delà de


|

la valeur obtenue en b ?
b) y
d) À partir de la réponse obtenue en c, expliquez pourquoi
20 le modèle proposé par les chercheurs ne serait pas ap-
|

10 proprié pour décrire l’alimentation chez l’être humain


|

| | | | | | | |
x au-delà de la valeur obtenue en b.
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
–10
38. Déterminez les intervalles où la fonction f ( x ) est positive,
|

–20
|

les intervalles où elle est négative, les valeurs de x où elle


–30
|

s’annule ainsi que celles où elle n’est pas définie.


– 40
|

a) f ( x ) = 6 x 3 − 4 x 2 − 2 x
c) y −8 x 2 − 14 x + 4
b) f ( x ) =
40 x 2 − 16
|

30
|

39. Un objet se déplace selon une trajectoire rectiligne horizon-


20
|

tale de façon que sa position (en mètres) après t s est donnée


10
par la fonction s ( t ) = 1 4 t 4 − 11 3 t 3 + 12 t 2 + 4.
|

| | | | | | | |

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 x a) Déterminez la fonction v ( t ) donnant la vitesse de l’objet


–10
|

au temps t .
–20
|

b) Déterminez les instants où l’objet est momentanément


d) y au repos.
20 c) Déterminez l’intervalle ou les intervalles de temps sur
|

10 lesquels l’objet se déplace vers la droite.


|

| | | | | | | |

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 x d) Déterminez l’intervalle ou les intervalles de temps sur


–10 lesquels l’objet se déplace vers la gauche.
|

–20
|

e) Déterminez la distance totale parcourue par l’objet du-


–30
|

rant les 5 premières secondes.


– 40
|
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 143

Section 2.7 e) Quelle est l’unité de mesure du taux calculé en d ?

40. Déterminez la dérivée troisième de la fonction. f) Quelle notation mathématique emploie-t-on pour dési-
gner la variation instantanée de la vitesse de l’objet t s
a) f ( x ) = x 4 − x 3 + x 2 − x + 1
après le début de son déplacement ?
1
b) g ( t ) = g) Donnez l’expression du taux de variation instantanée
t de la vitesse de l’objet t s après le début de son dépla-
1 cement.
c) y =
x2
h) À quelle mesure physique correspond la variation ob-
1
41. Déterminez f ′ ( x ), f ′′ ( x ) et f ′′′ ( x ) si f ( x ) = , où a tenue en g ?
a − bx
et b sont des constantes non nulles. i) Calculez v′ ( 4 ) .

46. Lors d’un test de collision, une voiture se déplace en ligne


42. Si y = a + bt , où a et b sont des constantes positives, que
droite vers un mur situé à 90 m du point de départ de la
d3 y voiture. La position s de la voiture (en mètres) à partir de
vaut ?
dt 3 t = a son point de départ t s après sa mise en mouvement est
b
donnée par l’expression s ( t ) = 4 t + 1 2 t 2 .
43. Si u et v sont des fonctions de x qui admettent des dérivées
d’ordre 1 et d’ordre 2, montrez que
( uv )′′ = uv′′ + 2 u′v′ + u′′v
44. Les graphiques ci-dessous présentent les courbes décrites
par les fonctions f ( x ), f ′ ( x ) et f ′′ ( x ). Déterminez chacune
d’elles en justifiant vos réponses.
a) y

A B 4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | | | |
0 x
–2 –1,5 –1 – 0,5 0,5 1 1,5 2
–1 a) À quelle distance du mur la voiture se trouve-t-elle 2 s
|

–2 après la mise en mouvement ?


|

–3 b) Quelle est la vitesse de la voiture (en kilomètres par heure)


|

C –4 après 2 s ?
|

y c) À quelle distance du mur la voiture se trouve-t-elle lors-


b)
3 qu’elle atteint une vitesse de 30 km/h ?
B
|

d) Combien de temps faut-il à la voiture avant d’entrer en


2 C
collision avec le mur ?
|

1 e) Quelle est la vitesse de la voiture (en kilomètres par heure)


|

au moment de l’impact ?
0 | | | |
x
1 2 3 f) Quelle est l’accélération de la voiture (en mètres par se-
–1 conde carrée) au moment de l’impact ?
|

–2 47. Un objet se déplace selon un axe horizontal de façon telle


|

que sa position s ( t ) en fonction du temps t est donnée par


–3 A
la fonction s ( t ) = 1 2 at 2 + b, où a et b sont des constantes.
|

Vérifiez que la vitesse moyenne v de l’objet sur l’intervalle


45. Un objet se déplace à une vitesse (en mètres par seconde) de [ t0 − h,  t0 + h] correspond à la vitesse instantanée en t = t0 .
v ( t ) = 0, 1 t , où t représente le temps (en secondes) écoulé
depuis le début du déplacement. 48. La réaction R ( q ) à une dose q de médicament est donnée
par R ( q ) = q 2 ( a − bq ) , où a et b sont des paramètres (des
a) Quelle est la vitesse initiale de l’objet ?
constantes) positifs. La sensibilité S est définie comme le
b) Quelle est la vitesse de l’objet après 1 s ? taux de variation instantané de la réaction par rapport à la
c) Quelle est la vitesse de l’objet après 4 s ? dose q.
d) Quel est le taux de variation moyen de la vitesse sur a) Quel concept mathématique important peut être inter-
l’intervalle [1,  4 ] ? prété comme un taux de variation instantané ?
144 CHAPITRE 2

b) Utilisez une notation mathématique appropriée pour deux équations ou inéquations pour traduire l’énoncé en
exprimer le fait que la sensibilité S représente le taux langage mathématique.
de variation instantané de la réaction par rapport à la a) Le mobile se déplace vers la droite de plus en plus vite.
dose q.
b) Le mobile se déplace vers la droite, mais ralentit.
c) Quelle est l’expression de S en fonction de q ? Votre
c) Le mobile se déplace vers la droite, à vitesse constante.
réponse doit contenir les paramètres a et b.
d) Le mobile se déplace vers la droite, s’immobilise pour
d) Quel ordre de la dérivée de la réaction par rapport à la
une fraction de seconde en t = t 0 , pour ensuite repartir
dose doit-on utiliser pour trouver l’expression du taux
vers la gauche.
de variation instantané de la sensibilité par rapport à la
dose ?
52. Soit P ( t ) la taille d’une population animale sur un territoire
e) Quelle est l’expression du taux de variation instantané donné en fonction du temps t . Cette population augmente
de la sensibilité par rapport à la dose ? Votre réponse avec le temps sur l’intervalle [ a,  b ], mais son taux de crois-
doit contenir les paramètres a et b. sance est décroissant.

49. Sous l’action du levain, le volume occupé par une boule de a) Quelle expression mathématique correspond au taux de
pâte à pain varie en fonction (dérivable) du temps. Soit V ( t ) croissance instantané de la taille de cette population ?
le volume (en centimètres cubes) occupé par une boule de Utilisez une notation appropriée pour désigner cette
pâte à pain en fonction du temps t (en minutes) mesuré à expression.
compter du moment où la boule a été déposée sur le comp- b) Encerclez la lettre qui correspond à un énoncé vrai.
toir ( t = 0 ). A. Si t ∈ ]a,  b[, alors P ′ ( t ) < 0 .
Traduisez l’information contenue dans la phrase sous la forme B. Si t ∈ ]a,  b[, alors P ′ ( t ) > 0 .
d’un ou de plusieurs énoncés (équations ou inéquations) C. Si t ∈ ]a,  b[, alors P ′ ( t ) = 0.
écrits avec les unités de mesure et le symbolisme mathéma-
D. Aucune de ces réponses.
tique appropriés.
c) Comment traduit-on en langage mathématique le fait
a) Après 10 min, le volume occupé par la boule de pâte à
que le taux de croissance de la population est décrois-
pain est de 40 cm 3.
sant ?
b) Après 10 min, le volume de la boule de pâte à pain aug-
d) Encerclez la lettre associée au graphique susceptible de
mente à raison de 1 cm 3 /min.
représenter la courbe décrite par la fonction P ( t ).
c) Après 30 min, le rythme de croissance du volume oc-
cupé  par la boule de pâte à pain diminue à raison de A. P D. P
0,1 cm 3 /min 2 .
d) Après 1 h, le volume de la boule de pâte à pain a atteint
sa valeur maximale, c’est-à-dire qu’il a augmenté jusqu’à
cet instant, puis s’est mis à diminuer par la suite.

50. Soit PA ( t ) et PB ( t ) la taille de deux colonies de bactéries en a c b t a b t


fonction du temps t . Consignez l’information que contient
l’énoncé dans une ou deux équations ou inéquations où ap- B. P E. P
paraissent des fonctions ou leurs dérivées.
a) Au temps t = t 0 , la colonie A est deux fois plus grande
que la colonie B, mais, à cet instant, la colonie A croît
à un rythme trois fois moins grand que celui de la co-
lonie B.
a b t a b t
b) Au temps t = t 0 , les deux colonies sont de même taille,
mais, à cet instant, la colonie A croît à un rythme plus
C. P F. P
rapide que celui de la colonie B.
c) En tout temps, la colonie A croît à un rythme propor-
tionnel à sa taille.
d) Le rythme de croissance de la colonie A diminue.

51. Soit s ( t ) la position d’un mobile qui se déplace sur un axe


a b t a b t
ds d2 s
horizontal en fonction du temps t . Utilisez et 2 dans
dt dt 53. Vérifiez que la fonction y = 2 x 3 − 6 x 2 + 4 x − 2 satisfait à
l’équation y′′′ + y′′ + y′ = 6 x 2 + 4 .
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 145

54. Déterminez les valeurs des constantes A, B et C pour


y) s ( t ) =
( 2 t 3 + 1 )3
que  la  fonction y = Ax 2 + Bx + C satisfasse à l’équation
t +3
y′′ − y′ + y = −2 x 2 + x + 3.
z) f ( x ) =
( 3 x4 − 8 x ) 3

9 x4 − 4 x
Section 2.8

55. Déterminez la dérivée en utilisant les formules de dérivation. 56. Si y est une fonction dérivable de v, si v est une fonction
dérivable de u et si u est une fonction dérivable de x, mon-
a) f ( x ) = ( x 4 − 3 x 3 + 2 x − 5 )
5
dy dy dv du
trez que = . (Indice : Utilisez le théorème 2.10.)
dx dv du dx
b) g ( t ) = 3
3 − 2t
dy
57. Utilisez le théorème 2.10 pour trouver l’expression de
c) h( t ) = 4 2
t − 6t dx
comme une fonction de x.
4
d) y = a) y = u 2 − 2 u et u = x 2 − 3 x
(t 2 + 4t + 2 ) 3
1 1− x
b) y = u − et u =
2 u 1+ x
e) s ( x ) = − 3
+ 5
x2 + 2x − π4
x5 + 1 1−v 1
c) y = , v = u + et u = 3
x
 1 
3 1+v u
f) f ( t ) =  3t − 3 2 
 t  dy
5
58. Évaluez .
 3 − 2x  dx x=1
g) h( x ) = 
 3 x + 4 
1 2
3 a) y = + et u = 2 x + 2
 3t 3  3u u 2
h) s ( t ) = 
 9 t − 1  1 1 − 2x
b) y = u + et u =
7 u 1+ x
 x2 − 6 x + 2 
i) g ( x) = 
 x 2 − 3  59. Chez une certaine espèce de poisson, on a observé une re-
5 lation entre la longueur L (en mètres) de l’animal et sa
 2 x2 + 3  masse m (en kilogrammes) : m = 4 L2. Supposons que le taux
j) y =  2
 x − 3  de croissance par rapport au temps t (en années) de la lon-
 t3 − 1
4
gueur d’un tel poisson est de ( 0, 3 − 0, 2 L ) m/année.
k) h( t ) =  3
 t + 1 
4t + 3
l) f (t ) =
t2 + 1
3
 ax + b 
m) f ( x ) =  , où a , b, c et d sont des constantes
 cx + d 

n) s(t ) = t2 + 1 + t3

o) g ( t ) = 3t + 1 + 2 t 3

p) h( x ) = 3
x2 + 5 + 2x

q) y = ( 2 x 3 − 5 ) ( 3 − 2 x )2
3

r) f ( t ) = ( 2 t 2 + 3) ( 4 t − 5 )3
4

dm
s) g ( x ) = ( x 4 − 3 x ) ( x 2 − 2 )
3 2
a) Trouvez l’expression de en fonction de la longueur L.
dt
x 2 + 4 ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1)
3
t) s ( x ) = Indiquez bien les unités.
dm
u) h( t ) = ( 2 t + π )3 ( 2 − 5t ) b) Évaluez et donnez une interprétation biolo-
dt m= 4

v) y =
( x 2 + x + 3 )4 gique de ce résultat.
( 1 − x 3 )3 60. Pour quelles valeurs réelles de x la courbe décrite par la
2t fonction f ( x ) admet-elle une droite tangente horizontale ?
w) y =
3t 2 + 5  2x − 1
4
a) f ( x ) = ( x 2 − 4 )
8
c) f ( x ) =  2
x 2 ( x 2 − 3)  x + 2 
x) g ( x ) =
2x + 3 b) f ( x ) = x 200 − x 2
146 CHAPITRE 2

61. Soit g ( x ) = x 4 − x 2 . b) Si s ( t ) = t 3 − 12 t 2 + 36 t + 500 représente la position


a) Quel est le domaine de g ( x ) ? d’un objet qui se déplace sur l’axe des abscisses, alors
l’objet se déplace toujours dans la même direction, c’est-
b) Que vaut g ′ ( x ) ?
à-dire vers la droite.
c) Pour quelles valeurs réelles de x la fonction g ( x ) est-elle d
c) Si u est une fonction dérivable de t , alors ( u n ) = nu n −1 .
dérivable ? dt
d) Que vaut g ′ (1) ? d) La dérivée d’une fonction polynomiale est une fonction
polynomiale.
e) Pour quelles valeurs réelles de x la courbe décrite par
la fonction g ( x ) admet-elle une tangente horizontale ? e) Si f ( x ) et g ( x ) sont des fonctions dérivables telles que
f ′ ( a ) = 0 et g ′ ( a ) = 0, et si h( x ) = f ( x ) g ( x ) , alors
f) Que vaut lim− g ′ ( x ) ?
x→ 2 h′ ( a ) = 0.
62. Déterminez l’équation de la droite tangente et l’équation f) Si p( x ) est un polynôme de degré 5, alors p( n) ( x ) = 0
de la droite normale à la courbe décrite par la fonction en pour tout entier n supérieur à 5.
la valeur de x donnée. g) La dérivée d’une fonction en un point P peut être in-
a) f ( x ) = ( x 2 − 2 x + 3) en x = 2
3
terprétée géométriquement comme la pente de la sé-
cante joignant P à tout autre point de la courbe décrite
b) f ( x ) = 5
2 x en x = 16 par la fonction.
c) f ( x ) = 3
x 2 − 1 en x = 3 h) Si u et v sont des fonctions dérivables de x, alors

d) f ( x ) =
1
3 − 2x
en x = −3
d u
dx v
=( )
du dv
dx dx
.

8 i) Si f ( x ) admet une dérivée en x = a et si f ′ ( a ) est un


e) f ( x ) = en x = 4
3x + 4 nombre positif, alors une petite augmentation de x pro-
voque une augmentation de f ( x ).
f) f ( x ) = x x 2 + 5 en x = 2
j) Si f ( x ) admet une dérivée en x = a et si f ′ ( a ) est un
g) f ( x ) = x 6 − x en x = 5 nombre négatif, alors une petite augmentation de x pro-
voque une augmentation de f ( x ).
63. Soit f ( x ) une fonction dérivable telle que f (1) = 4 et
f ′ (1) = 1 16 . Quelle est l’équation de la droite tangente à Section 2.9
la  courbe décrite par la fonction g ( x ) = x + [ f ( x )] en
2

x = 1? dy
67. Déterminez .
dx
64. Vous placez 5 000 $ à un taux d’intérêt de r % capitalisé a) y3 + 2 xy = 5 x 2
mensuellement. Le montant accumulé (en dollars) au bout
48 b) xy = x 2 + y2 − x − y
 r 
de 4 ans est donné par C ( r ) = 5 000  1 +  . c) x 2 + y2 = 100 − x 2 y2
 1 200 
a) Calculez le montant accumulé au bout de 4 ans si le taux d) x 3 + 2 y3 = −3 xy
d’intérêt est de 6 % capitalisé mensuellement, c’est- e) x 3 + y4 = 1 + 2 x 2 y2
à-dire calculez C ( 6 ).
f) x 2 y2 + x 3 y = 6 x
b) Calculez le montant accumulé au bout de 4 ans si le taux y
d’intérêt est de 12 % capitalisé mensuellement, c’est- g) 2 − 3 xy2 = 8
x
à-dire calculez C (12 ).
y2
h) − 3 xy = 6
c) Déterminez C ′ ( r ). Indiquez bien les unités. x
d) Est-ce que la fonction C ( r ) est croissante ou décrois- i) ( x2 + y2 ) = 4 x 2 y
2

sante ? Justifiez votre réponse.


j) x + y + xy = 6 x − y
e) Que vaut C ′ ( 6 ) ?
k) x = y2 y − 3 y + 1
f) Interprétez dans le contexte la valeur obtenue en e.
3 y − y2
65. On verse de l’eau dans un récipient cylindrique de 6 cm de l) x =
2y + 3
rayon et de 25 cm de hauteur. La hauteur du niveau d’eau
dans le récipient augmente à raison de 1 cm/s. Déterminez 68. Pour quelles valeurs réelles positives de x la courbe décrite
le taux de variation du volume d’eau dans le récipient par par l’équation implicite y ( y − x 2 ) − x = 0 admet-elle une
rapport au temps. Indiquez bien les unités. droite tangente horizontale ?
69. Déterminez l’équation de la droite tangente et l’équation
66. Dites si l’énoncé est vrai ou faux. de la droite normale à la courbe décrite par l’équation im-
a) La fonction f ( x ) = x n’admet pas de dérivée en x = 0. plicite x 3 + y3 = 2 xy au point (1,  1).
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 147

70. Quelle est l’équation de la droite tangente à la courbe dé- dy


76. Déterminez .
crite par l’équation implicite x 3 + y 3 = 1 2 au point ( 1 8 ,  1 8 ) ?
2 2
dx
x3 4 3
71. Quelles sont les équations des deux droites tangentes au a) y = + 3 − 4
4 x x
cercle d’équation x 2 + y2 = 1 qui passent par le point ( 5 4 ,  0 ) ?
3π 3
b) y =
72. Montrez que l’équation de la droite tangente à l’ellipse 1 − 2x
x2 y2 c) y = x 2 3 3 x + 1
d’équation 2 + 2 = 1 au point ( x0 ,  y0 ) peut s’écrire sous
a b 3 x − 4 x2
x0 y0 d) y =
la forme 2 x + 2 y = 1. 1 + 2 x3
a b
4
 1
e) y =  x 2 + 
73. Soit le cercle d’équation +
x2 =y2 r2
(un cercle de rayon r  x
centré à l’origine). Soit P un point sur la circonférence du
y = ( 3 x2 + 4 ) ( 3 x − 2 x3 )
3 4
cercle. Montrez que la droite passant par l’origine et le point P f)
est perpendiculaire à la droite tangente au cercle en ce point. 3 − x4
g) y =
2x + 4
74. Une masse attachée à une corde se déplace dans le sens
contraire des aiguilles d’une montre selon une trajectoire
h) y =
( x 2 + 2 x − 1 )5
circulaire décrite par l’équation x 2 + y2 = 16 . La corde
( 4 − 3 x − x 3 )4
(
casse lorsque la masse est située au point 2,  2 3 . )
i) x 3 y + y3 = 1 − x
dy
a) Que vaut à ce moment ? j) 6x − 2 xy + xy3 = y2
dx
dy
b) Donnez une interprétation géométrique de à ce 77. Évaluez l’expression demandée.
dx
moment.
a) f ′ ( 2 ) si f ( x ) = 3 x 2 − 2 x + 5
c) Au moment où la corde casse, la masse emprunte une
direction tangentielle à sa trajectoire initiale. Quelle est
dy x+ x
b) si y =
la nouvelle trajectoire de la masse au moment où la dx x= 4 2x − 7
corde casse ? dy  1 
3
c) si y =  2 x − 
dx x=1  x
75. Les économistes qualifient une demande selon son élasti-
 dQ Q  d) f ′ ( −1) si f ( x ) = ( 3 x + 4 )3 ( x + 2 )4
cité  ε = −  de la façon suivante : la demande est
 dP P 
d2 y 3x − 4
élastique si ε > 1, inélastique si ε < 1 et d’élasticité unitaire e) si y =
dx 2 x =1 2− x
si ε = 1.
a) Sachant que le revenu R tiré de la vente de Q unités d3 y
f) si y = 2x + 1
d’un bien au prix unitaire P est donné par R = PQ , dx 3 x=4
dR
vérifiez que = Q (1 − ε ). g) f ′′′ ( 0 ) si f ( x ) = ( 3 x + 2 )4
dP
dR h) f ( 4 ) (1) si f ( x ) = x 6
b) Déterminez le signe de selon les trois types d’élas-
dP dy
ticité. i) si xy3 + 11 = 5 y + x 2
dx ( −2 ,  1)
c) Quel est l’effet sur le revenu d’une petite augmentation
de prix lorsque la demande est inélastique ? dy
j) si x 2 − 2 x 2 y = −2 xy3
d) Quel est l’effet sur le revenu d’une petite augmentation dx ( 2 ,  1)
de prix lorsque la demande est élastique ?
dy
e) Si la demande d’un bien est donnée par la fonction k) si 3 x 3 − 2 xy = − 1 9 y3
dx (1,  3)
P (Q ) = 4 800 − 1 2 Q , où 0 < Q < 9 600 , déterminez
les prix pour lesquels la demande est élastique et les prix dy
l) si xy2 − x 2 + y − 1 = 0
pour lesquels la demande est inélastique. dx (1,  −2 )
dR dy
f) Calculez pour la fonction de demande formulée en e. m) si x y − x 3 y2 = x − y
dP dx (1,  1)
148 CHAPITRE 2

Exercices de révision
Répondez aux questions 1 à 9, puis à la question 10 ou à la ________________ à cette courbe au point P . La pente de
question 11. cette droite correspond à la limite des pentes des droites
1. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse. ______________ passant par les points P et Q de la courbe,
lorsque le point Q se rapproche du point P . La pente de la
a) Si f ( x ) = x 2 − 4 , que vaut f ′ ( x ) ? droite tangente correspond à la dérivée de f ( x ) en x = a,
A. 2x D. 1 dérivée qu’on note _________.
1 1
B. E. 3( a + h )2 − 3a 2
2 x2 −4 2x Ainsi, l’expression lim est la dérivée de la
h→ 0 h
x
C. F. Aucune de ces réponses. fonction f ( x ) =________ en x = a.
x2 −4
 x3 si x < 0 En général, la fonction dérivée de f ( x ) est donnée par l’ex-
 pression f ′ ( x ) = lim , lorsque cette limite
b) Soit f ( x ) =  x si 0 ≤ x ≤ 1. ∆ x→ 0
 x2 ∆y
 si x > 1 existe. En particulier, si y = f ( x ), on a f ′ ( x ) = lim
,
∆x ∆ x→ 0
Lequel des énoncés suivants est vrai ?
ce qui permet d’introduire une autre notation pour la déri-
A. La dérivée de f ( x ) est définie pour toutes les valeurs vée de la fonction y = f ( x ), soit f ′ ( x ) = .
de x.
B. La fonction f ( x ) est continue pour toutes les valeurs On peut généralement dériver la dérivée d’une fonction
de x, et sa dérivée est définie pour toutes les valeurs pour obtenir une dérivée d’ordre 2 (ou dérivée seconde),
de x, sauf pour x = 0. et  ainsi de suite. Si elle existe, la dérivée d’ordre n d’une
C. La fonction f ( x ) est continue pour toutes les valeurs fonction y = f ( x ) est notée ___________ ou __________.
de x, et sa dérivée est définie pour toutes les valeurs Il existe des formules de dérivation qui simplifient grande-
de x, sauf pour x = 1. ment le calcul des dérivées. Ainsi, si u et v sont des fonctions
D. La fonction f ( x ) est continue pour toutes les valeurs dérivables de x, alors
de x, et sa dérivée est définie pour toutes les valeurs
d
de x, sauf pour x = 0 et pour x = 1. ■ (u + v) =
E. La fonction f ( x ) est continue pour toute les valeurs dx
de x sauf pour x = 0 et pour x = 1. d
■ ( uv ) =
F. Aucune de ces réponses. dx
3x + 1
c) Si f ( x ) = , que vaut f ′′ ( x ) ? d  u
5− x ■   =
dx  v 
−18 x 2 + 48 x − 290 4 − 32 x
A. D. 3. Esquissez le graphique de la fonction f ′ ( x ) à partir du gra-
( 5 − x )4 ( 5 − x )3
phique de la fonction f ( x ).
32
B. E. 0 y
( 5 − x )3
1,5
|

16 x 2 − 192 x + 560
C. F. Aucune de ces réponses.
( 5 − x )4 1 f ( x)
|

d) Si F ( x ) = f ( f ( x )) , où f ( x ) est une fonction qui admet 0,5


|

une dérivée pour tout x ∈ , que vaut F ′ ( x ) ?


A. f ′ ( f ( x )) × f ( x ) D. f ′ ( f ( x )) × f ′ ( x )
| | | | | | | |
0 x
–4 –2 2 4
B. f ( f ′ ( x )) × f ′ ( x ) E. 2 f ( x ) × f ′ ( x ) –0,5
|

C. f ′ ( f ′ ( x )) F. Aucune de ces réponses.


–1
|

e) Que vaut f ′ ( 4 ) si f ( x ) = x 2 x ?
–1,5
|

A. 64 E. 20
4. Soit f ( x ) = 1 − x 5 .
2
B. 8 F. 3
C. 32 G. 16 a) Que vaut lim+ f ′ ( x ) ?
x→ 0
D. Cette valeur H. Aucune de ces réponses.
b) Que vaut lim f ′ ( x ) ?
n’existe pas. x →∞

2. Complétez les phrases. 5. Soit la parabole d’équation f ( x ) = x 2 + 4 x − 5.


La droite qui approxime le mieux une courbe décrite par a) Quelle est l’équation de la droite D1 tangente à cette
une fonction f ( x ) près d’un point P ( a,  f ( a )) est la droite parabole au point ( 0, −5 ) ?
DÉRIVÉE DES FONCTIONS ALGÉBRIQUES 149

b) Si la droite D2 est perpendiculaire à la droite D1 et si e) Donnez le sens économique et la valeur de C ′ ( 5 ).


elle est tangente à la parabole à un point P , quelles sont f) Quelle est l’expression du revenu marginal R ′ (Q ) ?
les coordonnées du point de tangence ?
g) Quelle est l’expression du profit π (Q ) tiré de la vente
1 de Q unités de ce bien ?
6. La courbe décrite par la fonction f ( x ) = est appelée
1 + x2
h) Quelle est l’expression du profit marginal π ′ (Q ) ?
une « sorcière d’Agnesi » ou un « verseau ». Trouvez l’équa-
tion de la droite tangente à cette courbe au point ( −1,  1 2 ) . i) Combien d’unités faut-il vendre et produire pour que le
profit marginal soit nul ?
7. Quelle est l’équation de la droite tangente à la courbe dé-
j) Quel est le signe du profit marginal au-delà du nombre
crite par l’équation x 2 + 4 xy + y3 = 4 au point ( −2,  0 ) ?
d’unités vendues et produites obtenu en i ?
8. En utilisant la définition de la dérivée, trouvez l’expression k) Expliquez pourquoi il ne faut pas produire et vendre
2 plus d’unités que le nombre obtenu en i.
de f ′ ( x ) si f ( x ) = .
x−3
dy 11. La position (en mètres) d’un objet qui se déplace sur l’axe
9. Évaluez . des abscisses est donnée par s ( t ) = 1 3 t 3 − 5t 2 + 24 t , où t
dx
2 est le temps mesuré en secondes. (Note : Utilisez les unités
a) y = 3 x − x 3 + + π2 de mesure appropriées dans votre réponse.)
x
x2 − 1 a) Quelle est la position initiale de l’objet ?
b) y =
x2 + 1 b) Quelle est la vitesse moyenne de l’objet sur l’intervalle
c) y = ( x2 − 3 x + 1) ( 2 x − 1)
2 3 [1,  2 ] ?
s ( 2 + h) − s ( 2 )
1 c) Évaluez lim et donnez-en une interpré-
d) y = 3
h→ 0 h
x3 − 1 tation physique.
3
 2− x d) Exprimez la vitesse instantanée de l’objet en fonction
e) y =  2
 x + 3 
du temps.
f) y = 3u2 + 2 u et u = 4 x 2 − 3 x + 1 e) Quelle est la vitesse initiale de l’objet ?
10. La fonction de la demande d’un certain bien est donnée par f) À quels moments la vitesse de l’objet est-elle de 15 m/s ?
50 g) Dans quelle direction l’objet se déplace-t-il initialement ?
P = , où Q représente la quantité demandée de ce bien
Q h) Quelle est la vitesse de l’objet lorsqu’il change de direc-
lorsqu’il est vendu à un prix unitaire P . Le coût moyen de tion ?
production de ce bien, C, est fonction de la quantité produite
i) L’objet ne se déplace pas toujours dans la même direc-
et demandée. L’expression du coût moyen, lorsque Q unités
tion. Dites à quels moments l’objet change de direction.
100
du bien ont été produites, est C = 0, 5 + . On obtient le j) Quelle est l’accélération de l’objet à 2 s ?
Q
da
coût moyen en divisant C, le coût total de production de la k) Calculez la secousse*, c’est-à-dire .
dt
quantité Q demandée (et produite) du bien, par le nombre
d’unités demandées (et produites). * La secousse est le taux de variation de l’accélération. Lorsqu’un objet
a) À quel terme économique correspond le produit PQ ? subit une forte variation de son accélération, il est « secoué », c’est-
à-dire qu’il subit un mouvement brusque. C’est ce qui se produit
b) Exprimez le coût total de production en fonction de la lorsqu’une voiture freine brusquement. Tous les objets qui se trouvent
quantité demandée. à l’intérieur du véhicule (y compris les personnes) sont projetés vers
c) Donnez le sens économique et la valeur de C ( 0 ). l’avant. Ce n’est pas l’accélération qui cause ce phénomène, car si la
voiture freine doucement, aucune secousse ne se produit. On peut en
d) Quelle est l’expression du coût marginal de production conclure que c’est plutôt la variation brusque de l’accélération qui
C ′ (Q ) de ce bien ? secoue tout ce qui se trouve dans la voiture à ce moment.
3
C H A P I T R E

Dérivée des fonctions transcendantes

Qui n’a été étonné en apprenant que la fonc-


tion : y = e x , tel un phénix renaissant de ses
cendres, est à elle-même sa propre dérivée ?
François Le Lionnais

D ans les deux premiers chapitres, nous avons


abordé les concepts de limite, de continuité et
de dérivée, tout en restreignant notre étude aux fonc-
tions algébriques, telles les fonctions polynomiales, les
fonctions rationnelles (quotient de deux polynômes) et
les fonctions comportant des puissances et des radi-
caux. Or, cela n’est pas suffisant ! En effet, la description
de plusieurs phénomènes, tels la croissance d’un capi-
tal, la propagation d’une onde et bien d’autres encore,
exige le recours aux fonctions transcendantes que sont
les fonctions trigonométriques, trigonométriques réci-
proques (inverses), exponentielles et logarithmiques.

Nous allons donc poursuivre l’étude des concepts clés (limite, continuité et dérivée) du
calcul différentiel en les rattachant aux fonctions transcendantes. Tout comme nous l’avons
fait avec les fonctions algébriques, nous établirons notamment des formules de dérivation
des fonctions transcendantes qui faciliteront l’évaluation d’une dérivée.

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> 14. Approche intuitive
des formules de
dérivation

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O b j e c t i f s

◗◗ Évaluer la limite d’une expression contenant ◗◗ Utiliser correctement la dérivation logarithmique (3.1).
des fonctions exponentielles (3.1).
◗◗ Évaluer la limite d’une expression contenant des
◗◗ Dériver une expression contenant des fonctions fonctions trigonométriques (3.2).
exponentielles (3.1).
◗◗ Dériver une expression contenant des fonctions
◗◗ Évaluer la limite d’une expression contenant trigonométriques (3.2).
des fonctions logarithmiques (3.1).
◗◗ Dériver une expression contenant des fonctions
◗◗ Dériver une expression contenant des fonctions trigonométriques inverses (3.3).
logarithmiques (3.1).

S o m m a i r e

Un portrait de Charles Hermite Résumé (p. 206)


3.1 Dérivation des fonctions exponentielles et des fonc- Mots clés (p. 207)
tions logarithmiques (p. 154)
Réseau de concepts (p. 208)
3.2 Dérivation des fonctions trigonométriques (p. 176)
Exercices récapitulatifs (p. 208)
3.3 Dérivation des fonctions trigonométriques inverses
(p. 200) Exercices de révision (p. 218)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

14 Approche intuitive des formules de dérivation (p. 150) 16 Théorème du sandwich (p. 187)
15 Estimation de la limite de – 1)/h lorsque h → 0 et
(eh 17 Illustration de la démonstration du théorème 3.8 (p. 188)
représentation graphique (p. 165)
UN PORTRAIT DE
Charles Hermite

C
harles Hermite naquit à Dieuze le 24 décembre 1822.
Fils de commerçant, il entreprit des études au collège
de Nancy, puis il fréquenta le collège Henri IV à Paris
et, en 1840-1841, le collège Louis-le-Grand afin de se préparer
aux examens d’entrée de l’École polytechnique. Or, Hermite
n’aimait pas se préparer à des examens. Il préférait de beaucoup
lire les ouvrages de grands mathématiciens comme Euler, Gauss
ou Lagrange. C’est sans doute ce qui explique qu’il obtint des
résultats moyens à l’examen d’entrée de l’École polytechnique
(il prit la 68e place), même si, au cours de son année passée à
Louis-le-Grand, il avait déjà publié deux articles scientifiques.

Reçu en 1842 à l’École polytechnique, il n’y resta qu’un an*.


Hermite avait toutefois eu le temps de se faire de nombreux amis
dans la communauté mathématique, et son influence se faisait
déjà sentir. Ainsi, sur les conseils de Joseph Liouville (1809-1882),
il entreprit une correspondance très fructueuse avec Carl Gustav
Charles Hermite Jacob Jacobi (1804-1851). De même, il se lia d’amitié avec Joseph
Louis François Bertrand (1822-1900), dont il épousa la sœur.
Enfin, des idées qu’il avait avancées autour de 1843 aidèrent Liouville à prouver un des
plus célèbres théorèmes d’analyse complexe : le théorème de Liouville.

Hermite poursuivit ses études et ses recherches. Il obtint ses diplômes de baccalau-
réat et de licence, qui lui permirent, en juillet 1848, d’obtenir un poste d’examinateur
d’admission, puis de répétiteur d’analyse, à l’École polytechnique, qui l’avait exclu quatre
ans auparavant. Il occupa par la suite des postes d’enseignement au Collège de France,
à l’École normale supérieure et enfin à la Sorbonne de 1869 à 1897. Il avait la réputation
d’être un excellent professeur dont les arguments étaient d’une grande précision et d’une
grande limpidité. Il était très apprécié parce qu’il était très affable et qu’il avait le souci
de voir ses élèves réussir. Le célèbre mathématicien Paul Prudent Painlevé (1863-1933)
décrivit ainsi l’enseignement d’Hermite :

Ceux qui ont eu l’heureuse fortune d’être les élèves du grand géomètre ne sauraient oublier
l’accent presque religieux de son enseignement, le frisson de beauté ou de mystère qu’il
faisait passer à travers son auditoire devant quelque admirable découverte ou devant l’in-
connu†.

* On lui avait interdit de poursuivre ses études pour cause de claudication congénitale.
† Cité dans François Le Lionnais, Les grands courants de la pensée mathématique, Paris, Rivages, 1986, p. 438.
Mais Hermite n’était pas qu’un pédagogue hors pair, il était également un
mathématicien de calibre international. Ses travaux portèrent sur la théorie des inva-
riants inaugurée par Arthur Cayley (1821-1895) et James Joseph Sylvester (1814-1897),
ainsi que sur la théorie des fonctions abéliennes et des fonctions elliptiques. Il
proposa aussi une méthode de résolution de l’équation du cinquième degré (qui
ne peut pas être résolue par radicaux) à l’aide des fonctions elliptiques.

Hermite, qui utilisait des variables continues en théorie des nombres, décou-
vrit les formes, dites hermitiennes en son honneur, qui allaient se révéler indis-
pensables au développement de la mécanique quantique.

En 1844, Liouville montra l’existence des premiers nombres transcendants*,


c’est-à-dire des nombres qui ne sont pas la racine d’aucun polynôme non
constant à coefficients rationnels. En 1873, dans un mémoire d’une trentaine de
pages intitulé Sur la fonction exponentielle, Hermite donna deux preuves dis-
tinctes de la transcendance du nombre e (la base des logarithmes népériens) en
s’appuyant de manière brillante sur les fractions continues et le calcul intégral. Il
déclara que sa méthode permettrait probablement de prouver la transcendance
du nombre π , mais mit en garde ses contemporains contre la difficulté du pro-
blème. Ce n’est que près de dix ans plus tard que Carl Louis Ferdinand von
Lindemann (1852-1939) prouva la transcendance de π en employant la stratégie
élaborée par Hermite qui demeure encore aujourd’hui une des principales tech-
niques mises en œuvre pour traiter les problèmes de transcendance.

Hermite mourut à Paris le 14 janvier 1901 après une très fructueuse carrière
scientifique. Bien qu’il n’ait pas été particulièrement prolifique, ses travaux furent
très innovateurs. Tête d’affiche des mathématiques françaises de son époque, il
eut une grande influence sur la génération suivante de mathématiciens français
tels Henri Jules Poincaré (1854-1912), Jacques Salomon Hadamard (1865-1963) et
Charles Émile Picard (1856-1941). Membre honoraire de plusieurs sociétés
savantes, membre de l’Académie des sciences (1856) et lauréat de nombreux prix
et honneurs, Hermite vit son nom attaché à plusieurs concepts mathématiques
importants : théorèmes de Hermite (sur la transcendance de e ) et de Hermite-
Lindemann, fonction de Hermite, forme hermitienne, espace hermitien, matrice
hermitienne, polynôme de Hermite, norme hermitienne, etc. ■

* Les nombres transcendants que Liouville a exhibés portent maintenant le nom de nombres
de Liouville en l’honneur de celui qui les a fait connaître.
154 CHAPITRE 3

3.1 DÉRIVATION DES FONCTIONS EXPONENTIELLES


ET DES FONCTIONS LOGARITHMIQUES
Dans cette section : fonctions algébriques – fonctions transcendantes – fonction
exponentielle – fonction logarithmique – logarithme naturel – logarithme de Briggs –
dérivation logarithmique.

Dans les chapitres précédents, nous avons évalué des limites, étudié la continuité
● Fonctions algébriques et dérivé des fonctions algébriques, c’est-à-dire des fonctions obtenues par des
Les fonctions algébriques sont des opérations algébriques sur des polynômes (addition, soustraction, multiplication,
fonctions qu’on obtient en effectuant division, puissance et extraction d’une racine). Les fonctions qui ne sont pas
des opérations algébriques sur des
polynômes (addition, soustraction, algébriques sont dites transcendantes. Parmi elles, signalons les fonctions expo-
multiplication, division, puissance nentielles et les fonctions logarithmiques.
et extraction d’une racine).

● Fonctions transcendantes
Les fonctions qui ne sont pas algébriques 3.1.1 Fonctions exponentielles
sont des fonctions transcendantes.
Les fonctions exponentielles, logarith- Dans la vie courante, plusieurs situations peuvent être modélisées par des fonctions
miques, trigonométriques et trigono- exponentielles. L’évolution de la taille d’une population par rapport au temps, la
métriques inverses sont des exemples
de fonctions transcendantes.
valeur d’un placement à intérêt composé, la désintégration d’une substance radioac-
tive en sont quelques exemples. Les fonctions logarithmiques, quant à elles, sont
utilisées pour modéliser, entre autres, le pH d’une solution, le gain de puissance en
décibels fourni par un amplificateur ou l’intensité d’un tremblement de terre.
Le rythme (la vitesse) auquel chacun de ces phénomènes varie est obtenu par
la dérivation de la fonction exponentielle ou de la fonction logarithmique qui le
décrit. Nous établirons donc des formules de dérivation pour ces types de fonctions.

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L e mot transcendant fut utilisé pour la première fois en mathématiques par Gottfried Wilhelm
Leibniz (1646-1716) par opposition au terme algébrique. Il fut repris par Leonhard Euler (1707-1783),
qui qualifia certaines quantités de transcendantes dans la mesure où elles dépassent (transcendent)
les méthodes algébriques.
De nos jours, on parle de nombres transcendants et de fonctions transcendantes. On dit d’un
nombre qu’il est transcendant (par opposition à un nombre algébrique) s’il n’est la racine d’aucun
polynôme non constant à coefficients rationnels. L’existence de nombres transcendants fut établie
en 1844 par Joseph Liouville (1809-1882), qui en exhiba plusieurs. Parmi les nombres transcendants
les plus connus, on trouve le nombre e (la base des logarithmes népériens) et le nombre π. Le
nombre transcendant le plus facile à se rappeler est le nombre de Mahler, dont le développement
décimal est 0,123 456 789 101 112 131 415 16… Même si vous ne connaissez probablement pas
d’autres nombres transcendants, ils sont extrêmement nombreux, comme Georg Cantor (1845-1918)
l’a démontré de manière très astucieuse en 1873.
On dit d’une fonction y = f ( x ) qu’elle est algébrique si elle peut être définie par la relation
p0 ( x ) + p1 ( x )y +  + pn −1 ( x )y n −1 + pn ( x )y n = 0 , où pi ( x ) est un polynôme en x . De manière
moins technique, une fonction algébrique est une fonction qu’on obtient en effectuant des opéra-
tions algébriques sur des polynômes (addition, soustraction, multiplication, division, puissance,
extraction de racine).
Une fonction qui n’est pas algébrique est dite transcendante. Les fonctions exponentielles,
logarithmiques, trigonométriques et trigonométriques inverses sont des exemples de fonctions
transcendantes. De plus, les courbes décrites par les fonctions transcendantes passent généra-
lement par des points dont au moins une des coordonnées est un nombre transcendant. À titre
d’exemple, à l’exception du point ( 0 , 1), le graphique de la fonction f ( x ) = e x ne passe que par des
points dont au moins une des coordonnées est un nombre transcendant.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 155

✦ RAPPEL La fonction exponentielle


● Fonction exponentielle La fonction exponentielle est une fonction de la forme f ( x ) = b x , où b > 0
La fonction exponentielle est une et b ≠ 1. On appelle b la base de la fonction exponentielle.
fonction de la forme f ( x ) = b x , où
b > 0 et b ≠ 1. On appelle b la base La représentation graphique de la fonction f ( x ) dépend de la valeur
de la fonction exponentielle. de la base b (figure 3.1).

FIGURE 3.1
Fonctions exponentielles
y y
f ( x ) = bx f ( x ) = bx

( 0, 1 ) ( 0, 1 )
x x
Si b > 1 Si 0 < b < 1

La fonction exponentielle f ( x ) = e x , dont la base est la constante de


Neper (e ≈ 2, 718 28…), apparaît dans de nombreuses applications.
Sur la plupart des calculatrices scientifiques, la touche e x permet d’éva-
luer la fonction exponentielle de base e en une valeur donnée de x, tandis
que la touche y x permet d’évaluer la fonction exponentielle de base y (au
lieu de b) en une valeur donnée de x.
Voici quelques propriétés des exposants qui sont très utiles lorsqu’on
travaille avec des fonctions exponentielles.
Si x et y sont des nombres réels et si a et b sont des nombres réels
positifs, alors
■ ( ab)x = a x bx ■ bxb y = bx + y
x
 a ax bx
= = bx − y
 b 
■ ■
bx by
1
■ (bx )y = b xy ■ b− x = x
b
x
 1
Par exemple, la fonction f ( x ) =   peut s’écrire
 2
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions  1
x
1x 1
mathématiques, p. 401. f ( x) =   = = x = 2− x
 2 2x 2

EXEMPLE 3.1

Une substance radioactive se désintègre de telle sorte qu’après t années, il en reste


une quantité Q ( t ) exprimée en grammes et donnée par la fonction Q ( t ) = 150 e − 0 , 02 t .
Déterminons la quantité initiale de cette substance radioactive ainsi que la quan-
tité restante au bout de 10 ans.
La quantité initiale est donnée par
Q ( 0 ) = 150 e − 0 , 02( 0 ) = 150 e 0 = 150 (1) = 150 g
156 CHAPITRE 3

Au bout de 10 ans, il en restera


Q (10 ) = 150 e − 0 , 02(10 ) = 150 e − 0 , 2 ≈ 122, 8 g

EXEMPLE 3.2

On place un capital de 1 000 $ à un taux d’intérêt nominal de 9 % capitalisé


mensuellement (c’est-à-dire que le taux d’intérêt périodique est de 0,75 % par
mois). Le capital accumulé (en dollars) au bout de n années est donné par
C ( n) = 1 000 (1, 007 5 ) . On veut déterminer le capital accumulé au bout de
12 n

6 ans.
Au bout de 6 ans, le capital accumulé sera de
12( 6 )
C ( 6 ) = 1 000 (1, 007 5 ) = 1 000 (1, 007 5 )
72
≈ 1 712, 55 $

QUESTION ÉCLAIR 3.1


Le nombre N ( t ) de lapins dans une population croît de manière telle qu’après
t années, il est donné par
N ( t ) = 1 240 2 ( )t
5

a) Combien y a-t-il de lapins initialement dans cette population ?


b) Combien y a-t-il de lapins dans cette population au bout de 3 ans ?

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L e nombre e ≈ 2 , 718 28... est appelé « constante de Neper » en l’honneur du mathématicien bri-
tannique John Napier (1550-1617), généralement connu sous le nom francisé de Neper, qui
inventa les logarithmes. Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) utilisa la lettre b pour désigner cette
constante, mais le symbole ne fut pas repris par ses contemporains. C’est Leonhard Euler (1707-1783)
qui fut le premier à utiliser la lettre e pour désigner cette constante, et cette notation s’imposa. Dans
un manuscrit de 1727, il écrivit : « Pour le nombre dont le logarithme est l’unité, nous écrirons e,
dont la valeur est 2,718 281 8… ». On ne sait pas trop pourquoi Euler choisit la lettre e. Certains sup-
posèrent qu’il s’agissait de la première lettre du mot « exponentiel », d’autres que c’était la première
lettre jusqu’alors inutilisée de l’alphabet, les lettres a, b , c et d apparaissant régulièrement ailleurs
en mathématiques, d’autres encore que c’était l’initiale de einheit qui signifie « unité » en allemand,
terme employé dans la phrase d’Euler pour désigner la célèbre constante. Il est toutefois invrai-
semblable qu’il ait utilisé ce symbole parce qu’elle était la première lettre de son propre nom, Euler
ayant été une personne très humble qui ne cherchait pas les honneurs et la reconnaissance.
Le nombre e apparaît dans de nombreuses formules mathématiques. Les mathématiciens ont
n ∞
 1 1
établi que e = lim 1 + et que e = ∑ . On le retrouve également dans une des plus célèbres
 n 
n =0 !
n
n →∞

formules mathématiques, dite formule d’Euler : e iπ + 1 = 0. En 1737, Euler montra que ce nombre
est irrationnel, et, en 1873, Charles Hermite (1822-1901) prouva qu’il est transcendant. Soulignons
enfin, et nous y reviendrons plus tard, que le nombre e est la seule base d’une fonction exponen-
tielle f ( x ) = b x telle que la dérivée de la fonction soit égale à elle-même.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 157

3.1.2 continuité des Fonctions exponentielles

Les fonctions exponentielles sont continues sur l’ensemble des nombres réels,
comme l’énonce le théorème 3.1. Nous accepterons ce théorème sans démonstra-
tion, mais vous devriez être convaincu de sa justesse par une simple observation
des courbes décrites par ces fonctions (figure 3.1) : on les trace sans lever la pointe
du crayon.

v THÉORÈME 3.1
Si b > 0 et b ≠ 1, la fonction exponentielle f ( x ) = b x est continue sur ,
c’est-à-dire que pour tout a ∈ , on a lim b x = ba.
x→ a

EXEMPLE 3.3

x 3x
Évaluons lim .
x→ 2 4 x − x

En vertu du théorème 1.5 (p. 50), le numérateur est continu en x = 2 puisqu’il


est le produit de deux fonctions continues sur l’ensemble des réels (un polynôme
et une fonction exponentielle). Le dénominateur est également continu en x = 2
puisqu’il est la différence de deux fonctions continues sur l’ensemble des réels.
x 3x
La fonction f ( x ) = x est donc continue en x = 2 puisqu’elle est le quotient
4 − x
de deux fonctions continues et que 4 2 − 2 = 14 ≠ 0 . On a alors

x 3x 2 ( 32 ) 18 9
lim = = =
x→ 2 4 x − x 4 −2
2 14 7

EXEMPLE 3.4

On veut évaluer lim 2 − x .


2

x→ 2

Posons g ( x ) = − x 2 et f ( x ) = 2 x . Alors, on a f ( g ( x )) = f ( − x 2 ) = 2 − x .
2

De  plus, la fonction g ( x ) est continue en x = 2, car c’est un polynôme, et, en


vertu du théorème 3.1, la fonction f ( x ) est continue en g ( 2 ). Par conséquent,
en vertu du théorème 1.7 (p. 52) portant sur la continuité des fonctions composées,
la fonction f ( g ( x )) = 2 − x est continue en x = 2, de sorte que
2

lim 2 − x = 2 −2 = 2 − 4 =
2 2
1
16
x→ 2

QUESTION ÉCLAIR 3.2


Vérifiez que la fonction est continue et évaluez la limite.
a) lim x 2 e − x
x →−1

2 x − 2− x
b) lim
x→1 2 x + 2 − x
158 CHAPITRE 3

3.1.3 Fonctions exponentielles et calcul de limites


TABLE AU 3.1 Le tableau 3.1 énumère les propriétés des limites des fonctions exponentielles. La
Propriétés des limites* propriété 15 découle directement de la continuité des fonctions exponentielles.
Pour vous convaincre de la validité des propriétés 16 et 17, vous pouvez consulter
Si b > 0 et b ≠ 1, alors
la figure 3.1 ou construire un tableau de valeurs.
15. lim b x = ba
x→ a

 0 si 0 < b < 1 EXEMPLE 3.5


16. lim b x = 
x →∞  ∞ si b > 1
4 x + 4− x
 ∞ si 0 < b < 1 Évaluons lim .
17. lim bx =  x →−∞ 4 x − 4 − x
x →− ∞  0 si b > 1
Par la propriété 17, on a lim 4 x = 0, car b = 4 > 1. De plus,
x →−∞

lim 4 − x = lim ( 4 −1 )
x
propriété des exposaants: b xy = ( b x )
y

x →−∞ x →−∞

= ∞ propriété 17 avec 0 < b = 4 −1 < 1

4 x + 4− x ∞
Par conséquent, lim −
est de la forme indéterminée . Utilisons
x →−∞ 4 − 4
x x −∞
1
le fait que 4 − x = et la mise au même dénominateur pour lever cette indé-
4x
termination :

1
4x +
(4x ) + 1 2

+
4x 4− x x x  ( 4 x )2 + 1 4x 
lim = lim 4 = lim 4 = lim  ⋅ 
x →−∞ 4 x − 4 − x x →−∞ x 1
4 − x ( )
x →−∞ 4 x 2 − 1 x →−∞ 

4x ( 4 x )2 − 1 
4 4x

= lim
( 4 x )2 +1
=
02 + 1
= −1
( )
x →−∞ 4 x 2 −1 02 − 1

EXEMPLE 3.6

1 000
Soit P ( t ) = , la fonction donnant la taille de la population de cerfs
1 + 9 e −2 t
dans une région protégée en fonction du temps t exprimé en années. Évaluons
lim P ( t ).
t →∞

On a
lim e −2 t = lim ( e −2 )
t
nts: b xy = ( b x )
y
propriété des exposan
t →∞ t →∞

= 0 propriété 16 avec 0 < b = e −2 < 1

1 000 1 000
Par conséquent, lim P ( t ) = lim = = 1 000 cerfs. Cette
t →∞ t →∞ 1 + 9 e −2 t 1 + 9(0)
limite représente la population de cerfs à long terme dans cette région si, bien
sûr, la tendance se maintient.
On peut confirmer les résultats obtenus en regardant la courbe (figure 3.2)
décrite par la fonction P ( t ).

* Les 14 premières propriétés des limites sont données dans les tableaux 1.14 (p. 22) et 1.15 (p. 28).
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 159

FIGURE 3.2
Population de cerfs en fonction du temps

Nombre de cerfs
1 200

|
1 000

|
800

|
600 1 000
P (t ) =

|
400 1 + 9e −2 t

|
200

|
0 | | | | |

|
0 1 2 3 4
t (années)

Une courbe de ce type est qualifiée de logistique. On la retrouve lorsque la fonc-


A
tion donnant la population en fonction du temps est de la forme P ( t ) = ,
1 + Ce − rt
où A, C et r sont des constantes positives. On remarque, sur la figure 3.2, que la

droite y = 1 000 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la fonction
1 000
P (t ) = . En général, la droite y = A est une asymptote horizontale à
1 + 9 e −2 t
A
la courbe décrite par la fonction P ( t ) = . Cette asymptote représente
1 + Ce − rt
la tendance à long terme, c’est-à-dire lorsque t → ∞, de la fonction population.

EXEMPLE 3.7

On place un capital de 1 000 $ à un taux d’intérêt nominal de 9 % capitalisé


mensuellement (c’est-à-dire que le taux d’intérêt périodique est de 0,75 %
par mois). Le capital accumulé (en dollars) au bout de n années est donné par
C ( n) = 1 000 (1, 007 5 ) . Évaluons lim C ( n). On a
12 n
n→∞

lim C ( n) = lim 1 000 (1, 007 5 ) 


12 n
n→∞ n→∞  
= 1 000 lim (1, 007 512 )
n
n→∞

= ∞ forme k × ∞ par la propriétéé 16 ( b = 1, 007 512 > 1 )

Avec le passage du temps, le capital accumulé augmente sans borne.

EXERCICES 3.1

1. Évaluez la limite.
2 x
lim 4 2 x − 1 lim e − x
2
a) lim c) e)
x→ 9 e x − 9 +2 x →−∞ x →−∞

d) lim ( 1 2 )
1 x
b) lim+ 2 x
x→ 0 x →∞
2. Une substance radioactive se désintègre de telle sorte qu’après t années, il en
reste une quantité Q ( t ) exprimée en grammes et donnée par la fonction
Q ( t ) = 150 e − 0 , 02 t .
a) Déterminez la quantité restante de cette substance radioactive au bout de
50 ans.
b) Évaluez lim Q ( t ).
t →∞
c) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en b.
160 CHAPITRE 3

3.1.4 Fonctions logarithmiques

Les fonctions logarithmiques sont aussi des fonctions transcendantes fort utiles.
Rappelons-en d’abord les principales caractéristiques avant d’en aborder les appli-
cations.

✦ RAPPEL La fonction logarithmique


● Fonction logarithmique La fonction logarithmique est une fonction de la forme y = f ( x ) = logb x ,
La fonction logarithmique est une où b > 0 et b ≠ 1. On appelle b la base de la fonction logarithmique. On
fonction de la forme f ( x ) = logb x ,
peut lire cette équation de la façon suivante : « y est l’exposant qu’on attri-
où b > 0 et b ≠ 1. On appelle b la
base de la fonction logarithmique. bue à b pour obtenir x ».
Si y = logb x , alors y est l’exposant
que l’on attribue à b pour obtenir x : La courbe (figure 3.3) décrite par la fonction f ( x ) dépend de la valeur
by = x. de la base b.

FIGURE 3.3
Fonctions logarithmiques
y y
f ( x ) = logb x

( 1, 0 )
x x
( 1, 0 ) f ( x ) = logb x

FIGURE 3.4
Si b > 1 Si 0 < b < 1
Réciprocité de la fonction exponentielle
et de la fonction logarithmique
On remarque que les fonctions logarithmiques sont définies si et seu-
y
g ( x) = b x lement si x > 0, c’est-à-dire que le domaine de la fonction f ( x ) = logb x
est + , soit l’ensemble des réels positifs (les nombres réels supérieurs à 0).
|

y = x
De plus, il existe une relation très étroite entre les fonctions logarithmiques
|

et les fonctions exponentielles. En effet,


|

y = logb x ⇔ y est l’exposant qu’on attribue à b pour obtenir x


(0, 1)
f ( x ) = logb x
|

⇔ by = x
Les fonctions f ( x ) = logb x et g ( x ) = b x sont des fonctions réci-
| | | | | |

(1, 0) x
proques. On obtient la courbe décrite par la fonction f ( x ) en intervertis-
|

sant les coordonnées des points de la courbe décrivant la fonction g ( x ).


Les courbes décrites par ces deux fonctions sont symétriques par rapport
|

à la droite y = x , comme l’illustre la figure 3.4.


|

Les bases e et 10 sont celles qui sont les plus couramment utilisées dans
● Logarithme naturel les fonctions logarithmiques et, par conséquent, on utilise une notation
Le logarithme naturel ou logarithme
particulière pour ces fonctions. Ainsi, la fonction logarithmique de base e
népérien d’un nombre réel positif x
est le logarithme de base e de x. On le s’écrit f ( x ) = ln x [plutôt que f ( x ) = loge x ], et on parle alors de loga-
note ln x. rithme naturel ou logarithme népérien. La fonction logarithmique de
base 10 s’écrit f ( x ) = log x [plutôt que f ( x ) = log10 x ], et on parle alors
● Logarithme de Briggs
Le logarithme de Briggs ou logarithme
de logarithme de Briggs ou logarithme décimal. On trouve sur la plupart
décimal d’un nombre réel positif x est des calculatrices scientifiques les touches ln et log qui permettent d’éva-
le logarithme de base 10 de x. On le luer ces fonctions en un point.
note log x.
P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 161

Voici quelques propriétés des logarithmes.


Si M > 0, N > 0, b > 0, b ≠ 1 et q ∈ , on a
■ logb 1 = 0
■ logb b = 1
■ logb ( MN ) = logb M + logb N
 M
■ logb   = logb M − logb N
N
■ logb M q = q logb M
ln N log N
■ logb N = ou logb N =
ln b log b
■ logb ( bq ) = q
■ blogb N = N
Les logarithmes sont très utiles lorsqu’on veut résoudre des équations
où l’inconnue apparaît dans un exposant.
On veut déterminer la valeur de x telle que la fonction f ( x ) = 2 4
x

prenne la valeur 5, c’est-à-dire qu’on veut résoudre l’équation 2 4 = 5 .


x

Pour y arriver, appliquons le logarithme de base e de chaque côté.

= 5
x
2 4

( ) = ln 5
ln 2
x
4

x
ln 2 = ln 5 ln M q = q ln M
4
4 ln 5
x = ≈ 9, 29
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions ln 2
mathématiques, p. 401.

EXEMPLE 3.8

 P 
La fonction S = 10 log  = 10 log ( 20 P ) donne le gain ou la perte de puis-
 0, 05 
sance S (en décibels) d’un amplificateur pour une puissance d’entrée de 50 mW
et une puissance de sortie de P W. Déterminons le gain ou la perte de puissance
d’un amplificateur ayant une puissance de sortie de 25 W.
Si P vaut 25 W, alors S = 10 log [ 20 ( 25 )] = 10 log 500 ≈ 27, 0 dB. Un amplifi-
cateur ayant une puissance d’entrée de 50 mW et une puissance de sortie de 25 W
donne un gain de puissance de 27 dB.

EXEMPLE 3.9

On place un capital de 1 000 $ à un taux d’intérêt nominal de 9 % capitalisé


mensuellement (c’est-à-dire que le taux d’intérêt périodique est de 0,75 %
par mois). Le capital accumulé (en dollars) au bout de n années est donné par
C ( n) = 1 000 (1, 007 5 ) . Déterminons le temps requis pour que le capital accu-
12 n

mulé soit de 2 500 $.


162 CHAPITRE 3

Résolvons l’équation C ( n) = 2 500. On a

1 000 (1, 007 5 )


12 n
= 2 500
1, 007 512 n = 2, 5

ln (1, 007 5 )
12 n
= ln 2, 5

12 n ( ln 1, 007 5 ) = ln 2, 5
ln 2, 5
n =
12 ( ln 1, 007 5 )
n ≈ 10, 219 ans
Par conséquent, il faudra 10 ans et 3 mois (car 0, 219 an × 12 mois/année ≈ 2, 6 mois
0, 219 an × 12 mois/année ≈ 2, 6 mois) pour que le capital accumulé soit de 2 500 $.

QUESTIONS ÉCLAIR 3.3


1. Évaluez la quantité demandée.
a) log132 c) log 5 45 e) ln e 6
b) ln 272 d) log 2 3 75 f) log 2 8 4
2. Le nombre N ( t ) de lapins dans une population croît de manière telle
( )
qu’après t années, il est donné par N ( t ) = 1 240 2 5 . Dans combien
t

de temps, le nombre de lapins dans la population aura-t-il triplé ?

3.1.5 continuité des Fonctions logarithmiques

Les fonctions logarithmiques sont continues sur l’ensemble des nombres réels posi-
tifs, comme l’énonce le théorème 3.2. Nous accepterons ce théorème sans démons-
tration, mais vous devriez être convaincu de sa justesse par une simple observation
des courbes décrites par ces fonctions (figure 3.3) : on les trace sans lever la pointe
du crayon lorsque x > 0.

v THÉORÈME 3.2
Si b > 0 et b ≠ 1, la fonction f ( x ) = logb x est continue sur + , c’est-
à-dire que pour tout a > 0, on a lim logb x = logb a.
x→ a

EXEMPLE 3.10

ln x
Évaluons lim2 .
x→e 1+ x
En vertu du théorème 3.2, le numérateur est continu en x = e 2 puisque
e2> 0. Le dénominateur est également continu en x = e 2 puisque c’est un poly-
ln x
nôme. En vertu du théorème 1.5 (p. 50), la fonction f ( x ) = est donc continue
1+ x
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 163

en x = e 2 puisqu’elle est le quotient de deux fonctions continues et que


1 + e 2 ≠ 0 . On a alors
ln x ln ( e 2 ) 2
lim2 = =
x→e 1+ x 1+e 2 1 + e2

EXEMPLE 3.11

On veut évaluer lim log 4 ( x 2 + 1) .


x→ 0

Posons g ( x ) = x 2 + 1 et f ( x ) = log 4 x. Alors,


f ( g ( x )) = f ( x 2 + 1) = log 4 ( x 2 + 1)

De plus, la fonction g ( x ) est continue en x = 0, car c’est un polynôme, et, en vertu


du théorème 3.2, la fonction f ( x ) est continue en g ( 0 ), car g ( 0 ) = 0 2 + 1 = 1 > 0.
Par conséquent, en vertu du théorème 1.7 (p. 52) portant sur la continuité des
fonctions composées, la fonction f ( g ( x )) = log 4 ( x 2 + 1) est continue en x = 0,
de sorte que
lim log 4 ( x 2 + 1) = log 4 ( 0 2 + 1) = log 4 1 = 0
x→ 0

QUESTION ÉCLAIR 3.4


Vérifiez que la fonction est continue et évaluez la limite.
x ln x
a) lim log 9 ( 7 x − 1) b) lim
x→ 4 x → 3 1 + 3x

3.1.6 Fonctions logarithmiques et calcul de limites


TABLE AU 3. 2 Le tableau 3.2 énumère les propriétés des limites des fonctions logarithmiques. La
Propriétés des limites* propriété 18 découle directement du théorème 3.2. Pour vous convaincre de la
validité des propriétés 19 et 20, vous pouvez consulter la figure 3.3 (p. 160) ou
Si b > 0 et b ≠ 1, alors
construire un tableau de valeurs.
18. lim logb x = logb a si a > 0
x→ a

 −∞ si 0 < b < 1 EXEMPLE 3.12


19. lim logb x = 
x →∞  ∞ si b > 1
1
 ∞ si 0 < b < 1 Évaluons lim log 2 .
20. lim+ logb x =  x →0 x2
x→ 0  −∞ si b > 1
1 1 1
On a lim+ 2 = ∞ et lim− 2 = ∞. Par conséquent, lim 2 = ∞ . On a alors
x→ 0 x x→ 0 x x→ 0 x
   
1 1
forme forme
0+ 0+
1
lim log 2 2 = ∞ propriété 19 (avec b = 2 > 1)
x
x→ 0
forme log 2 ∞

* Les 17 premières propriétés sont données dans les tableaux 1.14 (p. 22), 1.15 (p. 28) et 3.1 (p. 158).
164 CHAPITRE 3

EXEMPLE 3.13

Évaluons lim log 1 2 ( x 2 − 1). On a lim ( x 2 − 1) = ∞ . Par conséquent,


x →∞ x →∞
 
 
forme ∞− k

lim log 1 2 ( x 2 − 1) = −∞ propriété 19 (avec 0 < b = 1


2 < 1)
x →∞
   
forme log 1 ∞
2

EXEMPLE 3.14

Évaluons lim log ( 2 x − 6 ).


x→ 3
La fonction f ( x ) = log ( 2 x − 6 ) est définie si et seulement si 2 x − 6 > 0 ,
c’est-à-dire si et seulement si x > 3. Par conséquent, f ( 3) n’existe pas et la fonc-
tion f ( x ) n’est pas continue en x = 3. Pour déterminer si la limite existe, nous
devrons donc utiliser la limite à gauche et la limite à droite.
Or, si x → 3+ , on a 2 x − 6 → 0 + , ce qui implique que
lim+ log ( 2 x − 6 ) = −∞ propriété 20 (avec b = 10 > 1)
x →
 3  
forme log 0 +

De plus, si x → 3− , on a 2 x − 6 → 0 − , ce qui implique que log ( 2 x − 6 )


n’existe pas : on ne peut pas appliquer un logarithme à un nombre négatif. Par
conséquent, lim− log ( 2 x − 6 ) n’existe pas.
x→ 3
Puisque la limite à gauche n’existe pas, on peut conclure que lim log ( 2 x − 6 )
x→ 3
n’existe pas.

EXERCICES 3.2

1. Évaluez la limite.
a) lim  x ln ( x 3 )  c) lim log ( x 3 + 2 ) e) lim ln ( x 2 )
x→e x →∞ x→ 0

 x − 4
b) lim+ log 1 2 ( 3 x − 6 ) d) lim log 7 
x→ 2 x→ 4  x + 4 

2. Une substance radioactive se désintègre de telle sorte qu’après t années, il en


reste une quantité Q ( t ) exprimée en grammes et donnée par la fonction
Vous pouvez maintenant Q ( t ) = 150 e − 0 , 02 t . Au bout de combien de temps restera-t-il 75 g de cette
faire les exercices substance radioactive ?
récapitulatifs 1 à 8.

3.1.7 dérivée d’une Fonction exponentielle

Pour démontrer la formule de dérivation d’une fonction exponentielle de base e,


eh − 1
nous utiliserons la limite suivante : lim = 1.
h→ 0 h
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 165

Nous ne pouvons pas évaluer algébriquement cette limite avec les stratégies
élaborées dans le chapitre 1. Toutefois, le tableau 3.3 devrait vous convaincre
qu’elle vaut effectivement 1.

TABLE AU 3. 3
MaBiblio eh − 1
> Multimédia lim
h→0 h
> 15. Estimation de la limite
de (eh – 1)/h lorsque Quand h s’approche de 0 par la gauche, Quand h s’approche de 0 par la droite,
h → 0 et représentation
graphique h −0,1 −0,01 −0,001 −0,000 1 0 0,000 1 0,001 0,01 0,1
Accédez directement eh −1
0,951 63 0,995 02 0,999 50 0,999 95 ∃ 1,000 05 1,000 50 1,005 02 1,051 71
à l’animation. h
goo.gl/qEk7sR
eh − 1 eh − 1
s’approche de 1. s’approche de 1.
h h

v THÉORÈME 3.3
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d u
dx
(e ) = eu du
dx
(formule 11)

preuve
d x
Commençons par démontrer que
dx
(e ) = e x . On a
d x e x +∆ x − e x
dx
( e ) = lim
∆ x→ 0 ∆x
e x e∆ x − e x
= lim
∆ x→ 0 ∆x
e x ( e∆ x − 1)
= lim
∆ x→ 0 ∆x
 e∆ x − 1 
= e x  lim
 ∆ x→ 0 ∆ x 
= e x (1)
= ex
Par conséquent, en vertu du théorème 2.10 (p. 126), on a
d u d u du du
dx
( e )=
du
( e )
dx
= eu
dx

EXEMPLE 3.15

Une substance radioactive se désintègre de telle sorte qu’après t années, il en


reste une quantité Q ( t ) exprimée en grammes et donnée par la fonction
Q ( t ) = 150 e − 0 , 02 t . On veut déterminer le taux de variation par rapport au temps
166 CHAPITRE 3

de la quantité de substance radioactive présente au bout de 10 ans. Dérivons


d’abord la fonction Q ( t ) par rapport à t :

d
Q′ ( t ) =
dt
(150e− 0,02 t )
d
= 150 ( e − 0 , 02 t )
dt
d
= 150 e − 0 , 02 t ( − 0, 02 t )
dt
= 150 e − 0 , 02 t ( − 0, 02 )
= −3e − 0 , 02 t g année

Par conséquent, Q′ (10 ) = −3e − 0 , 02(10 ) ≈ −2, 456  g année. Au bout de 10 ans, la
quantité de substance radioactive diminue à raison d’environ 2,456 g par année.

QUESTION ÉCLAIR 3.5


Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.
t
a) f ( x ) = 4 e x b) g ( t ) =
3 − 2 x +1

e4 t

EXEMPLE 3.16

1 000
Soit P ( t ) = , la fonction donnant la taille de la population de cerfs dans
1 + 9 e −2 t
une région protégée au temps t exprimé en années. On veut déterminer le taux
de croissance de cette population lorsque t = 4 ans. Dérivons d’abord la fonc-
tion P ( t ) par rapport à t :

d  1 000 
P ′ (t ) =  
dt  1 + 9 e −2 t 
d
= 1 000
dt
(1 + 9e−2 t )−1
d
= 1 000 ( −1) (1 + 9 e −2 t ) (1 + 9e−2 t )
−2
dt
−1 000  0 + 9 e −2 t d ( −2 t )
=
(1 + 9 e −2 t)2
 dt 
−1 000
=  9 e −2 t ( −2 )
(1 + 9 e −2 t)2

18 000 e −2 t
= cerfs an
nnée
(1 + 9e−2 t )2
18 000 e −2( 4 )
Par conséquent, P ′ ( 4 ) = 2 ≈ 6 cerfs année. Au bout de 4 ans, le
1 + 9 e −2( 4 ) 
nombre de cerfs dans cet environnement protégé augmente à raison de 6 par année.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 167

Pour obtenir la formule de dérivation d’une fonction exponentielle de base b,


nous utiliserons la propriété x = e ln x , qui est valide pour tout x > 0.

v THÉORÈME 3.4
Si u ( x ) est une fonction dérivable, si b > 0 et si b ≠ 1, alors
d u
dx
(b ) = bu ln b du
dx
(formule 12)

preuve
u
Puisque bu > 0, on a bu = e ln b = eu ln b et, par conséquent,
d u d u ln b
dx
( b )=
dx
(e )
d
= eu ln b ( u ln b)
dx
u  du 
= e ln b  ln b 
 dx 
du
= bu ln b
dx

Remarquons que la formule 11 est un cas particulier de la formule 12 lorsque


d u du du du
b = e . En effet, en vertu du théorème 3.4,
dx
( e ) = eu ln e
dx
= e u (1)
dx
= eu
dx
.

Il faut faire très attention de ne pas confondre la dérivée d’une fonction exponen-
tielle et la dérivée d’une fonction puissance. La fonction f ( x ) = x 3 est une fonction
puissance : on remarque que la variable x est affectée de l’exposant 3, qui est une
constante. Pour dériver cette fonction, on utilise alors la formule 8 du théorème 2.8
(p. 103) pour obtenir f ′ ( x ) = 3 x 3 − 1 = 3 x 2 . La fonction g ( x ) = 3x est une fonction
exponentielle : la constante 3 est affectée de l’exposant x, qui est variable. Pour dériver
cette fonction, on ne doit donc pas utiliser la formule 8 [c’est-à-dire que g ′ ( x ) ≠ x 3x − 1],
d
mais plutôt la formule 12, qui donne g ′ ( x ) = 3x ln 3 ( x ) = 3x ln 3 (1) = 3x ln 3.
dx
EXEMPLE 3.17

On met en culture des bactéries dans une boîte de Petri. Le nombre N ( t ) de


bactéries présentes dans la boîte est donné par la fonction N ( t ) = 100 ( 2, 5 )0 , 7 t ,
où t est le temps mesuré en heures. On veut déterminer le taux de variation par
rapport au temps de la taille de la population de bactéries au bout de 6 h. On a

dN d
= 100 ( 2, 5 )0 , 7 t 
dt dt  
d
= 100 ( 2, 5 )0 , 7 t 
dt
d
= 100 ( 2, 5 )0 , 7 t ( ln 2, 5 ) ( 0, 7t )
dt
= 100 ( ln 2, 5 )( 2, 5 )0 , 7 t ( 0, 7 )

= 70 ( ln 2, 5 )( 2, 5 )0 , 7 t   bactéries h
168 CHAPITRE 3

Par conséquent, N ′ ( 6 ) = 70 ( ln 2, 5 )( 2, 5 )0 , 7( 6 ) ≈ 3 009   bactéries h. Au bout


de 6 h, le nombre de bactéries dans la culture augmente à raison d’environ
3 009 bactéries par heure.

QUESTION ÉCLAIR 3.6


Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.
a) f ( t ) = 8 ( 3 4 ) b) g ( x ) = x 2 ( 31 − 2 x )
t2
+ 53

EXEMPLE 3.18

Si y = 4 − x 2 x + 1 , alors
dy d d −x
( 2 x + 1) 2 + (4 )
1
= 4− x 2x + 1
dx dx dx
d d
= 4 − x ( 1 2 )( 2 x + 1)− ( 2 x + 1) + 2 x + 1 ( 4 − x ln 4 ) (− x)
1
2

dx dx
4− x
=
2 2x + 1
( 2 ) + 4 − x ( ln 4 ) 2 x + 1 ( −1)
4− x
= − 4 − x ( ln 4 ) 2 x + 1
2x + 1
4− x 4 − x ( ln 4 ) 2 x + 1 2 x + 1
= −
2x + 1 2x + 1
4 − x − 4 − x ( ln 4 )( 2 x + 1)
=
2x + 1
4 − x [1 − ( 2 x + 1) ln 4 ]
=
2x + 1

EXERCICES 3.3

1. Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.


a) f ( x ) = x 4 + 4 x + 4 − x − 4 x c) h ( x ) = ( 2 x 3 + 1) e − x
2

2t − 2 − t
b) g ( t ) = e 2 t + 2 e −3t − eπ d) f ( t ) =
2t + 2 − t
dy
si 2 xy = ( x + y ) .
3
2. Déterminez
dx
3. Une tasse contenant du café dont la température est de 95 °C est placée dans
une pièce maintenue à une température constante de 22 °C. Au bout de t min,
la température (en degrés Celsius) du café est donnée par
T ( t ) = 22 + 73e − 0 , 046 67 t
dT
a) Déterminez . Indiquez bien les unités.
dt
b) Déterminez le taux de variation, par rapport au temps, de la température
Vous pouvez maintenant du café au bout de 5 min.
faire les exercices c) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en b.
récapitulatifs 9 à 29.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 169

3.1.8 dérivée d’une Fonction logarithmique

On sait que, lorsque x > 0, l’expression y = logb x est équivalente à b y = x pour


b > 0 et b ≠ 1. Cette équivalence et la dérivation implicite permettent d’obtenir la
formule de dérivation d’une fonction logarithmique.

v THÉORÈME 3.5
Si u ( x ) est une fonction dérivable telle que u ( x ) > 0, si b > 0 et si b ≠ 1,
alors
d 1 du
( logb u ) = (formule 13)
dx u ln b dx
d 1 du
( ln u ) = (formule 14)
dx u dx

preuve
Si y = logb u, alors b y = u . En dérivant chaque membre de l’égalité par
rapport à x, on obtient
d y d
dx
( b )=
dx
(u)
dy du
b y ln b =
dx dx
dy 1 du
= y
dx b ln b dx
d 1 du
( logb u ) =
dx u ln b dx
La formule 14 est un cas particulier de la formule 13 lorsque b = e .
En effet,
d d 1 du 1 du 1 du
( ln u ) = ( loge u ) = = =
dx dx u ln e dx u (1) dx u dx

EXEMPLE 3.19

 P 
La fonction S = 10 log  = 10 log ( 20 P ) donne le gain ou la perte de puis-
 0, 05 
sance S (en décibels) d’un amplificateur pour une puissance d’entrée de 50 mW
et une puissance de sortie de P W. On veut déterminer le taux de variation de
S par rapport à P lorsque P = 50 W. On a
dS d
dP
=
dP
[10 log ( 20 P )]
d
= 10
dP
[ log ( 20 P )]
 1  d
= 10 
20 P ( ln 10 )  dP ( 20 P )
 
1
= ( 20 )
2 P ( ln 10 )
10
=  dB W
P ( ln 10 )
170 CHAPITRE 3

10
Par conséquent, S ′ ( 50 ) = ≈ 0, 087  dB W, ce qui signifie que,
50 ( ln 10 )
lorsque la puissance de sortie est de 50 W, l’amplificateur fournit un gain de
puissance d’environ 0,087 dB par watt d’augmentation de la puissance de sortie.

QUESTION ÉCLAIR 3.7


Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.

a) f ( x ) = log 2 ( x ) b) g ( t ) = 2 t 3 ln ( 4 t )

EXEMPLE 3.20

ln ( x 2 )
Si f ( x ) = , alors
x2
d d
x2  ln ( x 2 )  − ln ( x 2 ) ( x 2 )
df
= dx  dx
dx ( x 2 )2
 1  d 2
x2  2 
 x  dx
( x ) −  ln ( x2 ) ( 2 x )
=
x4
2 x − 2 x ln ( x 2 )
=
x4
2 x 1 − ln ( x 2 ) 
=
x4
2 1 − ln ( x 2 ) 
=
x3

EXEMPLE 3.21

df  ( e x + 1 )2 
On veut évaluer lorsque f ( x ) = ln  .
dx  3x2 + 4 
On pourrait bien sûr procéder à l’évaluation de cette dérivée en appliquant
simplement les règles habituelles de dérivation, mais on a tout avantage à tirer
profit des propriétés de la fonction logarithmique :

d   ( e x + 1)  
2
df
= ln  
dx dx   3 x 2 + 4  

=
d 
dx 
ln ( e x + 1) − ln ( 3 x 2 + 4 )  log b
2

M
N
( )
= log b M − log b N si M et N sont positifs

d
=  2 ln ( e x + 1) − ln ( 3 x 2 + 4 )  log b M q = q log b M si M est positif
dx 
2 d x 1 d
= x
e + 1 dx
( e + 1) −
3 x + 4 dx
2 ( 3 x2 + 4 )
2e x 6x
= −
ex + 1 3 x2 + 4
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 171

En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient

df 2e x 6x
= x −
dx e + 1 3x2 + 4
2e x ( 3 x2 + 4 ) 6 x ( e x + 1)
= −
(e x + 1) ( 3 x 2 + 4 ) ( 3x2 + 4 ) ( e x + 1)

2 e x ( 3 x 2 + 4 ) − 6 x ( e x + 1)
=
(e x + 1) ( 3 x 2 + 4 )
6 x 2 e x + 8 e x − 6 xe x − 6 x
=
( e x + 1) ( 3 x 2 + 4 )
2 ( 3 x 2 e x + 4 e x − 3 xe x − 3 x )
=
(e x + 1) ( 3 x 2 + 4 )

2 ( 3 x 2 − 3 x + 4 ) e x − 3 x 
=
( e x + 1) ( 3 x 2 + 4 )

EXEMPLE 3.22

d 1 du
Si u est une fonction dérivable de x et si u ≠ 0, alors ln u = .
dx u dx
preuve
d d 1 du
Si u > 0, alors ( ln u ) = ( ln u ) = .
dx dx u dx
d d 1 d 1 du 1 du
Si u < 0, alors ( ln u ) = [ ln ( − u )] = ( −u) = ( −1) = .
dx dx − u dx −u dx u dx
d 1 du
Par conséquent, ln u = .
dx u dx

EXERCICES 3.4

1. Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation.


a) s ( t ) = log 5 ( 3t 2 − 4 t + 5 )
ln ( 2 x )
b) y =
e3 x − x
2

dy
2. Déterminez si x 3 ln ( 2 y ) + xy2 = e − x.
dx

3.1.9 dérivation logarithmique

Soit la fonction y = ( x − 1)x , où x > 1. Cette fonction n’est pas une fonction puis-
sance, car elle n’est pas de la forme [ u ( x )] avec n une constante réelle. Elle n’est
n

pas non plus une fonction exponentielle, car elle n’est pas de la forme bu( x ) avec
b > 0 et b ≠ 1.
172 CHAPITRE 3

Pour dériver des fonctions de la forme y = f ( x )g ( x ), où f ( x ) > 0, nous utilise-


● Dérivation logarithmique rons la dérivation logarithmique. On applique d’abord le logarithme naturel à chaque
La dérivation logarithmique est une membre de l’équation. On obtient
technique de dérivation qui consiste à
appliquer le logarithme naturel à chaque ln y = ln  f ( x )g ( x ) 
membre d’une équation, puis à utiliser
les propriétés des logarithmes pour On utilise ensuite la propriété des logarithmes ln M q = q ln M pour M > 0 et
simplifier chaque membre de l’équation q ∈ . On obtient alors
ainsi obtenue et, finalement, à dériver ln y = g ( x ) ln [ f ( x )]
dy
implicitement pour obtenir .
dx dy
Finalement, on dérive implicitement pour obtenir .
dx
EXEMPLE 3.23

dy
Trouvons si y = ( x − 1)x et si x > 1. On a y > 0 puisque x − 1 > 0 . Appli-
dx
quons le logarithme naturel à chaque membre de l’équation :

ln y = ln ( x − 1)x
ln y = x ln ( x − 1)
Dérivons implicitement par rapport à x :

d d
dx
( ln y) = dx [ x ln ( x − 1)]
1 dy d d
= x [ ln ( x − 1)] + [ ln ( x − 1)] ( x )
y dx dx dx
1 dy  1  d
= x
 x − 1  dx
( x − 1) + ln ( x − 1)
y dx
dy x
= y  + ln ( x − 1)
dx x − 1 
dy x
= ( x − 1)x  + ln ( x − 1)
dx x − 1 
Si on utilise la mise au même dénominateur, on obtient :

dy x
= ( x − 1)x  + ln ( x − 1)
dx x − 1 
 x ( x − 1) ln ( x − 1) 
= ( x − 1 )x  +
x − 1 x−1 
 x + ( x − 1) ln ( x − 1) 
= ( x − 1 )x 
 x−1 
= ( x − 1)x − 1 [ x + ( x − 1) ln ( x − 1)]

EXEMPLE 3.24

dy
si y = ( 2 x − 5 )e et si x > 5 2 . On a y > 0 puisque 2 x − 5 > 0
2x
Trouvons
dx
lorsque x > 5 2 . Appliquons le logarithme naturel à chaque membre de l’équation :

ln y = ln ( 2 x − 5 )e
2x

ln y = e 2 x ln ( 2 x − 5 )
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 173

Dérivons implicitement par rapport à x :

d d 2x
dx
( ln y ) =
dx 
e ln ( 2 x − 5 )

1 dy d d
y dx
= e2 x
dx
[ ln ( 2xx − 5)] + [ ln ( 2 x − 5)] dx (e2 x )
1 dy  1  d d
= e2 x 
 2 x − 5  dx
( 2 x − 5 ) + [ ln ( 2 x − 5 )] e 2 x ( 2 x )
y dx dx
dy  2e2 x 
= y + 2 e 2 x ln ( 2 x − 5 )
dx  2 x − 5 
dy  2e2 x 
= ( 2 x − 5 )e  2 x − 5 + 2 e ln ( 2 x − 5 )
2x
2x
dx  
dy 1
= 2 e 2 x ( 2 x − 5 )e  + ln ( 2 x − 5 )
2x

dx  2 x − 5 
En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient :

dy 1
= 2 e 2 x ( 2 x − 5 )e  + ln ( 2 x − 5 )
2x

dx  2x − 5 
2x  1 ( 2 x − 5 ) ln ( 2 x − 5 ) 
= 2 e 2 x ( 2 x − 5 )e  +
 2x − 5 2x − 5 
2 x  1 + ( 2 x − 5 ) ln ( 2 x − 5 ) 
= 2 e 2 x ( 2 x − 5 )e  
 2x − 5

= 2 e 2 x ( 2 x − 5 )e −1
[1 + ( 2 x − 5) ln ( 2 x − 5)]
2x

d n
La dérivation logarithmique permet de démontrer la formule
dx
( x ) = nx n −1
pour tout nombre réel n.

preuve
Si x > 0 et si y = x n, alors y > 0 et

ln y = ln x n
ln y = n ln x
d d
dx
( ln y ) =
dx
( n ln x )
1 dy 1
= n
y dx x
dy n
= y
dx x
d n
dx
( x ) = nx x n
d n
dx
( x ) = nx n −1
174 CHAPITRE 3

De plus, si x < 0, alors x = − u avec u > 0. Par conséquent,

d n d
dx
( x ) = dx ( − u )n 
 
d
= ( −1)n u n 
dx  
d n
= ( −1)n
dx
(u )
d
= ( −1)n nu n − 1 (u)
dx
d
= ( −1)n n ( − x )n − 1 (− x)
dx
= ( −1) n ( −1)n − 1 ( − x )n − 1  ( −1)

= n [( −1)( − x )]
−1
n−

= nx n − 1
La dérivation logarithmique peut aussi être très utile lorsqu’on doit dériver des
f ( x ) f2 ( x ) fn ( x )
fonctions de la forme y = 1 , où gi ( x ) ≠ 0 pour i = 1,  2, …,  m.
g1 ( x ) g 2 ( x ) g m ( x )
Puisqu’on veut appliquer le logarithme naturel à chaque membre de l’équation
et que la fonction y est peut-être négative à certains endroits, considérons cette
équation en valeur absolue.

f1 ( x ) f2 ( x ) fn ( x ) f1 f2  fn
y = =
g1 ( x ) g 2 ( x ) g m ( x ) g1 g 2  g m

Appliquons maintenant le logarithme naturel et utilisons les propriétés des


logarithmes pour décomposer le membre de droite de l’équation.

 f1 f2  fn 
ln y = ln  
 g1 g 2  g m 
ln y = ln ( f1 f2  fn ) − ln ( g1 g 2  g m )
ln y = ln f1 + ln f2 +  + ln fn − ( ln g1 + ln g 2 +  + ln g m )
ln y = ln f1 + ln f2 +  + ln fn − ln g1 − ln g 2 −  − ln g m

Par conséquent, en utilisant le résultat de l’exemple 3.22 (p. 171), on obtient

d d
dx
( ln y ) = dx ( ln f1 + ln f2 +  + ln fn − ln g1 − ln g2 −  − ln g m )
1 dy 1 df1 1 df2 1 dfn 1 dg1 1 dg 2 1 dg m
= + ++ − − −−
y dx f1 dx f2 dx fn dx g1 dx g 2 dx g m dx
dy  1 df1 1 df2 1 dfn 1 dg1 1 dg 2 1 dg m 
= y + ++ − − −−
dx  f1 dx f2 dx fn dx g1 dx g 2 dx g m dx 

On pourrait remplacer y par sa définition dans la dernière équation. En général,


si on utilise la dérivation logarithmique et qu’on oublie, par mégarde, de prendre
dy
en considération le signe de y, on obtient la même expression pour : les valeurs
dx
négatives de y n’ont pas d’effet sur le résultat. Ainsi, bien que, de manière formelle,
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 175

il faille utiliser des valeurs absolues en dérivation logarithmique, on peut, en pra-


tique, négliger cette contrainte théorique, à tout le moins pour les valeurs de x pour
lesquelles la fonction y est différente de 0. Par conséquent, on pourra utiliser la
dérivation logarithmique sans se préoccuper du signe de la fonction à dériver et
sans utiliser de valeurs absolues.

EXEMPLE 3.25

dy ( x + 2 )3 ln ( 3 x )
Trouvons si y = . Appliquons le logarithme naturel à chaque
dx x2e4 x
membre de l’équation et utilisons les propriétés des logarithmes :
ln y = ln ( x + 2 )3 ln ( 3 x ) − ln ( x 2 e 4 x )

ln y = ln ( x + 2 )3 + ln [ ln ( 3 x )] −  ln ( x 2 ) + ln ( e 4 x ) 

ln y = 3 ln ( x + 2 ) + ln [ ln ( 3 x )] − ln ( x 2 ) − ln ( e 4 x )
ln y = 3 ln ( x + 2 ) + ln [ ln ( 3 x )] − 2 ln x − 4 x

Dérivons implicitement par rapport à x :


d d
dx
( ln y) = dx {3 ln ( x + 2 ) + ln [ ln ( 3 x )] − 2 ln x − 4 x}
1 dy 1 d 1 d 1
y dx
= 3
x + 2 dx
( x + 2) +
ln ( 3 x ) dx
[ ln ( 3 x )] − 2 − 4
x
dy  3 1 1 d 2 
= y + (3x) − − 4 
dx  x + 2 ln ( 3 x ) 3 x dx x 
dy ( x + 2 )3 ln ( 3 x )  3 1 2 
=  + − − 4
dx 2
x e 4 x
x + 2 x ln ( 3 x ) x 
Nous aurions également pu obtenir cette dérivée de manière habituelle,
c’est-à-dire en utilisant la formule de dérivation d’un quotient. La solution aurait
alors été beaucoup plus laborieuse. De plus, nous n’utiliserons pas la mise au
même dénominateur pour réécrire la dernière expression puisqu’elle serait assez
fastidieuse et n’ajouterait rien à la clarté de la réponse.

EXEMPLE 3.26

dy ( 2 x + 1)5 3 x 2 − 3 x + 2
Trouvons si y = 4 . Appliquons le logarithme naturel
dx x3
à chaque membre de l’équation et utilisons les propriétés des logarithmes :

ln y = ln ( 2 x + 1)5 ( x 2 − 3 x + 2 ) 3  − ln x 3
1
4

 
ln y = ln ( 2 x + 1)5 + ln ( x 2 − 3 x + 2 )
1
− ln x
3 4
3

1 4
ln ( x 2 − 3 x + 2 ) − ln x
ln y = 5 ln ( 2 x + 1) +
3 3
Dérivons implicitement par rapport à x :
d d  1 4
( ln y ) =  5 ln ( 2 x + 1) + ln ( x 2 − 3 x + 2 ) − ln x 
dx dx  3 3 
1 dy 1 1 1
y dx
= 5
d
2 x + 1 dx
( 2 x + 1) +
d 2
3 x 2 − 3 x + 2 dx
( x − 3 x + 2 ) − 43  1x 
dy  10 2x − 3 4 
= y + − 
dx 2 x + 1 3 x − 3x + 2
2 3x
d d  1 4
( ln y ) =  5 ln ( 2 x + 1) + ln ( x 2 − 3 x + 2 ) − ln x 
176 CHAPITRE 3 dx dx  3 3 
1 dy 1 1 1
y dx
= 5
d
2 x + 1 dx
( 2 x + 1) +
d 2
3 x 2 − 3 x + 2 dx
( x − 3 x + 2 ) − 43  1x 
dy  10 2x − 3 4 
= y + − 
 2 x + 1 3( x − 3x + 2) 3x 
dx 2

dy ( 2 x + 1)5 3 x 2 − 3 x + 2  10 2x − 3 4 
=  + − 
 2 x + 1 3( x − 3x + 2) 3x 
4 2
dx x3

Nous omettrons la mise au même dénominateur de la dernière expression.

Les exemples précédents permettent d’établir les étapes à suivre pour déter-
dy
miner à l’aide de la dérivation logarithmique :
dx
1. Appliquer le logarithme naturel à chaque membre de l’équation.
2. Utiliser les propriétés des logarithmes pour décomposer les membres de
l’équation.
3. Dériver implicitement par rapport à x.
dy
4. Isoler .
dx

EXERCICE 3.5

dy
Utilisez la dérivation logarithmique pour déterminer .
dx
a) y = (1 − 4 x )2 x où x < 1
4

e x2 2x + 4
Vous pouvez maintenant b) y = où x > −2
faire les exercices ( x2 + 1)
7

récapitulatifs 30 à 41.

3.2 DÉRIVATION DES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES


Dans cette section : degré – radian – cercle trigonométrique.

Les phénomènes oscillatoires, tels le courant alternatif, les ondes sonores, une corde
vibrante, le mouvement d’une masse reliée à un ressort, le mouvement des marées
et le mouvement d’un pendule simple, sont décrits par des fonctions périodiques
comme les fonctions trigonométriques. On obtient le rythme (vitesse) auquel chacun
de ces phénomènes varie en dérivant la fonction trigonométrique qui le décrit. On
doit donc élaborer des formules de dérivation pour les fonctions trigonométriques.

✦ RAPPEL La trigonométrie
FIGURE 3.5 Un angle θ est la figure formée par deux segments de droite OA et OB
Angle
issus d’un point fixe O appelé sommet (figure 3.5).

B Mesurer un angle, c’est quantifier la rotation que le segment OA doit


effectuer pour rejoindre le segment OB. La mesure de l’angle θ est posi-
tive si la rotation s’effectue dans le sens contraire des aiguilles d’une
montre et négative si elle s’effectue plutôt dans le sens des aiguilles d’une
θ montre (figure 3.6).
O A P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 177

FIGURE 3.6
Mesure d’angle
B O A
θ

θ
O A B

Mesure d’angle positive Mesure d’angle négative

FIGURE 3.7 Lorsqu’on divise un cercle en 360 parties égales avec des rayons,
Angles particuliers l’angle au centre entre deux rayons consécutifs mesure un degré (1°). La
figure 3.7 présente deux angles particuliers mesurés en degrés.
La mesure de l’angle au centre compris entre deux rayons (figure 3.8)
qui interceptent, sur la circonférence du cercle, un arc de longueur L égale
60°
au rayon r est un radian* (1 rad).

–90° FIGURE 3.8


Lien entre un angle en radians et la longueur d’un arc de cercle
L
L = r θ
r
● Degré
1 rad L
Lorsqu’on divise un cercle en 360 parties θ = rad
r
égales avec des rayons, l’angle au centre r
entre deux rayons consécutifs mesure
un degré (1°).
–2,5 rad
● Radian
La mesure de l’angle au centre compris L = 2,5 r
entre deux rayons qui interceptent, sur
la circonférence du cercle, un arc de lon-
gueur L égale au rayon r est un radian L’angle au centre correspondant à un tour complet du cercle est de
(1 rad). L 2π r
360° ou de θ = = = 2π rad . On peut donc facilement passer
● Cercle trigonométrique r r
Le cercle trigonométrique est un cercle d’une  unité de mesure à l’autre. En effet, puisque 360° = 2π rad, alors
de rayon 1 centré à l’origine. °
π  180 
1° = rad et 1 rad =   .
180  π 
FIGURE 3.9 Le cercle trigonométrique (figure 3.9) est un cercle de rayon r = 1
Cercle trigonométrique centré à l’origine. Tout angle au centre θ détermine un point P (θ ) sur la
y
circonférence du cercle.
P (θ ) = ( cos θ, sin θ ) Le cosinus de l’angle θ , noté cos θ , est l’abscisse du point P (θ ) et le
sinus de l’angle θ , noté sin θ , est l’ordonnée du point P (θ ).
Comme le cercle trigonométrique est de rayon 1, l’abscisse et l’ordonnée
θ de tout point situé sur le cercle ont des valeurs comprises entre −1 et 1,
c’est-à-dire que pour tout angle θ , on a
( 1, 0 ) x
−1 ≤ cos θ ≤ 1 et −1 ≤ sin θ ≤ 1

* La première occurrence du mot radian se trouve dans un questionnaire d’examen écrit


par James Thomson (1822-1892). Le terme constitue une abréviation de l’expression radial
angle (angle radial).
P
178 CHAPITRE 3

Les différents rapports entre l’abscisse et l’ordonnée du point P (θ )


définissent quatre autres fonctions trigonométriques appelées tangente,
cotangente, sécante et cosécante.
On a
sin θ cos θ 1 1 1
tg θ = , cotg θ = = , sec θ = et cosec θ =
cos θ sin θ tg θ cos θ sin θ
Remarquons qu’elles sont définies seulement si le dénominateur est dif-
férent de 0.
Sur la plupart des calculatrices scientifiques, on trouve les touches
sin, cos et tan (au lieu de tg) pour évaluer respectivement le sinus, le cosi-
nus et la tangente d’un angle. Il faut cependant s’assurer que la calculatrice
est dans le mode qui correspond à l’unité de mesure de l’angle [degrés
(DEG) ou radians (RAD)].
Vous trouverez dans l’aide-mémoire qui accompagne ce manuel les
valeurs des six fonctions trigonométriques pour certains angles remar-
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions quables, ainsi que les graphiques de ces six fonctions.
mathématiques, p. 404.

QUESTIONS ÉCLAIR 3.8


1. Convertissez les angles suivants en radians.
a) θ = −75° b) θ = 194°
2. Convertissez les angles suivants en degrés.
a) θ = 17 π
9 rad b) θ = −1, 5 rad
3. Utilisez la calculatrice pour évaluer les six fonctions trigonométriques de
l’angle donné.
a) θ = 138° b) θ = 11π
8 rad

EXEMPLE 3.27

Si on néglige la résistance de l’air, la portée p (θ ), mesurée en mètres, d’une balle


de golf frappée à une vitesse initiale de 35 m/s est donnée par la fonction
 π
p (θ ) = 125 sin ( 2θ ), où θ est l’angle  0 ≤ θ ≤  entre la trajectoire initiale de
 2
la balle et le sol, comme l’illustre la figure 3.10.
FIGURE 3.10
Trajectoire d’un projectile

p(θ )
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 179

π π
Calculons la portée de la balle si θ = et si θ = . On a
6 4

π  π  π  3
p   = 125 sin  2    = 125 sin = 125  ≈ 108, 25 m
 6 
 6   3  2 

et
π  π  π
p   = 125 sin  2    = 125 sin = 125 (1) = 125 m
 4   4 2

✦ RAPPEL La trigonométrie du triangle rectangle


Dans un triangle rectangle, on peut définir les fonctions trigonométriques
comme des rapports entre les mesures de certains côtés de ce triangle.
Pour y arriver, on doit utiliser le fait que les triangles OPQ et ORS sont
semblables et que, par conséquent, les rapports des côtés correspondants
sont égaux (figure 3.11).

FIGURE 3.11
Trigonométrie du triangle rectangle
y
R
( 0, 1 )

O Q S x

Comme les coordonnées du point P sont ( cosθ , sin θ ), on obtient*

m PQ m RS
=
m OP m OR
sin θ m RS
=
1 m OR
mesure du côtéé opposé à l’angle θ
sin θ =
mesure de l’hypoténuse

De plus, on a

m OQ m OS
=
m OP m OR
cos θ m OS
=
1 m OR
mesure du côtéé adjacent à l’angle θ
cos θ =
mesure de l’hypoténuse

* L’expression m PQ signifie la mesure du segment joignant les points P et Q. P


180 CHAPITRE 3

On peut en déduire les définitions des autres fonctions trigonomé-


triques. En effet,
sin θ mesure du côté opposé à l’anglee θ
tg θ = =
cos θ mesure du côté adjacent à l’angle θ
cos θ mesure du côté adjacent à l’aangle θ
cotg θ = =
sin θ mesure du côté opposé à l’angle θ
1 mesure de l’hypoténuse
sec θ = =
cos θ mesure du côté adjacent à l’angle θ
1 mesure de l’hypoténuse
cosec θ = =
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions sin θ u côté opposé à l’angle θ
mesure du
mathématiques, p. 413.

QUESTION ÉCLAIR 3.9


Utilisez le triangle rectangle pour évaluer les quantités demandées.

4
1
θ

a) sin θ c) tg θ e) sec θ
b) cos θ d) cosec θ f) cotg θ

EXEMPLE 3.28

FIGURE 3.12 On veut exprimer l’aire A(θ ) d’un triangle isocèle (figure 3.12), dont la base
Triangle isocèle mesure 10 cm et la hauteur h cm , en fonction de θ , qui est la mesure des deux
 π
angles congrus du triangle  0 < θ <  .
 2
h
On a tg θ = et, par conséquent, h = 5 tg θ . On obtient alors
5
bh
A(θ ) =
2
h
10 ( 5 tg θ )
=
2
θ θ = 25 tg θ  cm 2

π π
Calculons l’aire du triangle si θ = et si θ = . On a
5 cm 5 cm 4 3

π  π
A   = 25  tg  = 25 (1) = 25 cm 2
 4  4
et
π  π
A   = 25  tg  = 25 ( 3 ) ≈ 43, 3 cm 2
 3  3
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 181

DES MOTS ET DES SYMBOLES


E n 1595, le mathématicien allemand Bartholomäus Pitiscus (1561-1613)
publia un ouvrage dont le titre comportait la première utilisation
du mot latin trigonometria, qui fut francisé par trigonométrie en 1613.
tion qui nous a donc donné le terme sinus. Quant au terme cosinus, il
faut tout simplement le comprendre comme étant le sinus de l’angle
π 
On trouve dans le mot trigonométrie trois racines grecques : tri pour « trois », complémentaire : sin − α = cosα .
2 
gonia pour « angle » et metron pour « mesurer ». Ainsi, la trigonométrie
a notamment pour objet la mesure des triangles et de leurs éléments On doit les noms des autres fonctions trigonométriques, sous leur
(côtés et angles). Georg Joachim Rhaeticus (1514-1576) fut toutefois le forme latine, à Georg Joachim Rhaeticus (1514-1576) (cosécante), à
premier à définir les fonctions trigonométriques en termes de rapport Edmund Gunter (1581-1626) (cosinus et cotangente) et à Thomas
des côtés d’un triangle rectangle, et il produisit une table des six fonc- Fincke (1561-1656) (sécante et tangente). C’est d’ailleurs ce dernier qui
tions trigonométriques pour chaque intervalle de 10 secondes. proposa des abréviations pour plusieurs des fonctions trigonomé-
triques.
L’origine du terme sinus est assez intéressante. Le concept de sinus
fut d’abord établi par le mathématicien indien Aryabhata (476-550) ; il le Les abréviations de certaines fonctions trigonométriques ne sont
désigna sous le nom jya. Les Arabes en ont dérivé leur équivalent phoné- pas les mêmes en français et en anglais. Ainsi, les abréviations pour
tique jiba, qui s’écrivait, comme c’était la coutume, sans voyelle, c’est- les fonctions cosécante, tangente et cotangente sont respectivement
à-dire jb. Or, à part son sens technique, ce mot n’en a pas d’autre en cosec, tg et cotg en français et csc, tan et cot en anglais. Dans le
arabe, de sorte que les traducteurs, dont Gérard de Crémone (1114-1187), présent manuel, nous avons privilégié la notation française, même si
ont pensé qu’il s’agissait du mot jaib qui désigne une petite baie ou une la notation anglaise est souvent utilisée dans les publications en fran-
anse, ce qui se dit sinus en latin. C’est cette confusion dans la traduc- çais et qu’elle est d’usage sur les calculatrices scientifiques.

3.2.1 c ontinuité des Fonctions trigonométriques

Le théorème 3.6 présente deux fonctions continues en tout point : la fonction sinus
et la fonction cosinus.

v THÉORÈME 3.6
Si a est un nombre réel, alors les fonctions trigonométriques f ( x ) = sin x
et g ( x ) = cos x sont continues en x = a .

Nous ne démontrerons pas formellement ce théorème. Nous ferons simplement


appel à votre intuition pour vous convaincre de sa validité. Considérons la figure 3.13
qui présente, sur le cercle trigonométrique, le point P ( cos a, sin a ) pour un angle
mesurant a rad et un point quelconque du cercle Q ( cos x, sin x ).

FIGURE 3.13
Cercle trigonométrique
y
P ( cos a, sin a )

a Q ( cos x, sin x )

x
x
182 CHAPITRE 3

On a que f ( a ) = sin a et g ( a ) = cos a existent, car ce sont les coordonnées du


point du cercle trigonométrique correspondant à l’angle a (en radians). De plus, quand
l’angle x s’approche de l’angle a (x → a), le point Q se déplace sur la circonférence
du cercle vers le point P. Par conséquent, les coordonnées du point Q s’approchent
des coordonnées du point P (c’est-à-dire cos x → cos a et sin x → sin a). On a ainsi

lim f ( x ) = lim sin x = sin a = f ( a ) et lim g ( x ) = lim cos x = cos a = g ( a )


x→ a x→ a x→ a x→ a

Les fonctions f ( x ) = sin x et g ( x ) = cos x sont donc continues en x = a .

EXEMPLE 3.29

sin x
Soit la fonction f ( x ) = tg x = . Déterminons les valeurs réelles de x pour
cos x
lesquelles cette fonction est continue.
En vertu du théorème 3.6, la fonction f ( x ) est le quotient de deux fonctions
continues. Elle est donc continue pour toutes les valeurs de x qui n’annulent pas le
π
dénominateur. Le dénominateur s’annule quand x est un multiple impair de ,
2
π π 3π
c’est-à-dire lorsque x = ( 2 k + 1) , où k ∈  (par exemple, x = ,  x = , …).
2 2 2
En vertu du théorème 1.5 (p. 50), la fonction f ( x ) = tg x est donc continue si
π
x ≠ ( 2 k + 1) , où k ∈ .
2

EXEMPLE 3.30

1
Soit la fonction f ( x ) = cosec x = . Déterminons les valeurs réelles de x
sin x
pour lesquelles cette fonction est continue.
Le numérateur de la fonction f ( x ) est un polynôme qui est une fonction
continue en vertu du théorème 1.4 (p. 49). De plus, son dénominateur est éga-
lement continu en vertu du théorème 3.6. Par conséquent, la fonction f ( x ) est
le  quotient de deux fonctions continues. Elle est donc continue pour toutes
les valeurs de x qui n’annulent pas le dénominateur. Le dénominateur s’annule
quand x est un multiple de π , c’est-à-dire lorsque x = kπ , où k ∈  (par exemple,
x = 0,  x = π ,  x = 2π ,…). En vertu du théorème 1.5 (p. 50), la fonction
f ( x ) = cosec x est donc continue si x ≠ kπ , où k ∈ .

QUESTION ÉCLAIR 3.10


Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonction
cos x
f ( x) =
( 3x2 − 12 ) 2 x
est continue.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 183

3.2.2 Fonctions trigonométriques et calcul de limites


TA BL E AU 3 . 4 Le tableau 3.4 énumère les propriétés des limites des fonctions sinus et cosinus.
Propriétés des limites* Elles découlent directement du théorème 3.6.

Si a est un nombre réel, alors


EXEMPLE 3.31
21. lim sin x = sin a
x→ a
 x sin x 
22. lim cos x = cos a On veut évaluer lim  :
x→ a π π 
x→
4

  
 x sin x   x 
lim   = lim lim sin x
π π   x→ π π   x→ π 
x→  4  4 
4

π 4
=  sin (π 4 ) 
π 
1 2
=
4  2 
2
=
8

EXEMPLE 3.32

cos x
On veut évaluer lim :
x→ 0 x2 + 2
cos x lim cos x
lim = x→ 0 2
x→ 0 x + 2
2 lim ( x + 2 )
x→ 0

cos ( 0 )
=
02 + 2
1
=
2

EXEMPLE 3.33

On veut évaluer lim cotg θ :


π
θ→
3
cos θ
En vertu du théorème 1.5 (p. 50), la fonction cotg θ = est continue en
sin θ
π
θ = puisqu’elle est le quotient de deux fonctions continues (théorème 3.6), et
3
π  π 3 
que le dénominateur ne s’annule pas lorsque θ = on a sin   = ≠ 0.
3   3 2 
Par conséquent,

π cos (π 3) 12 1 2 1 1 3 3
lim cotg θ = cotg   = = = ⋅ = = ⋅ =
θ→
π
3
 3  sin ( )
π 3 3 2 2 3 3 3 3 3

* Les 20 premières propriétés sont données dans les tableaux 1.14 (p. 22), 1.15 (p. 28), 3.1 (p. 158) et
3.2 (p. 163).
184 CHAPITRE 3

EXEMPLE 3.34

On veut évaluer lim ln ( x 2 cos x + 1).


x→ 0

Posons g ( x ) = x 2 cos x + 1 et f ( x ) = ln x . Alors, on a


f ( g ( x )) = ln ( x 2 cos x + 1)
De plus, x 2 cos x est continue, car c’est le produit de deux fonctions continues
(un polynôme et la fonction cosinus) et 1 est une fonction continue, car c’est un
polynôme. La fonction g ( x ) est donc continue en x = 0, car elle est la somme de
deux fonctions continues. En vertu du théorème 3.2 (p. 162), la fonction f ( x ) est
continue en g ( 0 ), car g ( 0 ) = 0 2 ( cos 0 ) + 1 = 1 > 0. Par conséquent, en vertu du
théorème 1.7 (p. 52), la fonction f ( g ( x )) = ln ( x 2 cos x + 1) est continue en x = 0,
de sorte que

lim ln ( x 2 cos x + 1) = ln ( 0 2 cos 0 + 1) = ln (1) = 0


x→ 0

EXEMPLE 3.35

π 
On veut évaluer lim sec  x  .
x→ 3 2 

π  1
Posons f ( x ) = sec  x  = . Alors, la fonction f ( x ) n’est pas
2  π 
cos  x 
2 
π
continue en x = 3, car cette valeur annule le dénominateur : cos  ( 3) = 0 .
2 
1
La limite qu’on veut évaluer est donc de la forme . Évaluons la limite à gauche
0
et la limite à droite.
On a
π  1
lim sec  x  = lim− = −∞
x → 3− 2  x→ 3 π 
cos  x 
2 
 
1
form
me
0−

et
π  1
lim sec  x  = lim+ = ∞
x → 3+ 2  x→ 3 π 
cos  x 
2 
 
1
form
me
0+

Puisque la limite à gauche diffère de la limite à droite, on peut conclure que


π 
lim sec  x  n’existe pas.
x→ 3 2 

EXERCICES 3.6

1. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonction est continue.


a) f ( x ) = sec x c) f ( x ) = ln ( 2 x − 4 ) cos 6 x
ex
b) f ( x ) =
sin x
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 185

2. Évaluez la limite.
x 2 sin x + 3  x cotg x
a) lim c) lim sec   e) lim
x → 0 2 cos ( 3 x ) x→π  3 x →2 π x

b) lim − tg ( 2 x ) d) lim x 2 cosec x


π π
x→  x→
 4 6

✦ RAPPEL Les identités trigonométriques


Les identités trigonométriques sont des égalités qui permettent de simpli-
fier ou de transformer une expression trigonométrique en une expression
équivalente.
Trois identités très importantes proviennent de la définition même des
fonctions trigonométriques sur le cercle trigonométrique et du théorème
de Pythagore.
Soit θ un angle au centre en radians et P (θ ) le point qu’il détermine
FIGURE 3.14 sur la circonférence du cercle trigonométrique (figure 3.14).
Cercle trigonométrique
Par le théorème de Pythagore, on a x 2 + y2 = 12 . En remplaçant par
y leurs valeurs les coordonnées du point P (θ ) dans cette équation, on
P (θ ) = ( cos θ, sin θ ) obtient la première identité trigonométrique, soit
cos 2 θ + sin 2 θ = 1 (1)
y
θ En divisant tous les termes de l’identité (1) par cos 2 θ (pour les valeurs
de θ telles que cos θ ≠ 0), on obtient une deuxième identité trigonomé-
x
( 1, 0 ) x trique, soit
cos 2 θ sin 2 θ 1
+ =
cos θ
2 cos θ
2 cos2 θ
1 + tg 2 θ = sec 2 θ (2)
En divisant tous les termes de l’identité (1) par sin 2 θ (pour les valeurs
de θ telles que sin θ ≠ 0), on obtient une troisième identité trigonomé-
trique, soit
cos 2 θ sin 2 θ 1
+ =
sin 2 θ sin 2 θ sin 2 θ
cotg 2 θ + 1 = cosec 2 θ (3)
Voici une liste d’identités trigonométriques importantes que vous
retrouverez dans l’aide-mémoire :
4. cos (α ± β ) = cos α cos β ∓ sin α sin β
5. sin (α ± β ) = sin α cos β ± cos α sin β
6. cos α cos β = 1
2 (α − β ) + cos (α + β )
 cos
7. sin α sin β = 1 2  cos (α − β ) − cos (α + β ) 
8. sin α cos β = 1 2  sin (α − β ) + sin (α + β ) 
9. cos ( 2θ ) = 1 − 2 sin 2 θ
10. cos ( 2θ ) = 2 cos2 θ − 1 P
186 CHAPITRE 3

11. cos ( 2θ ) = cos 2 θ − sin 2 θ


12. sin ( 2θ ) = 2 sin θ cos θ
13. sin 2 θ = 1
[1 − cos ( 2θ )]
2

2[ ]
14. cos 2 θ = 1 1 + cos ( 2θ )

Comme on peut le constater sur la figure 3.15, il y a une relation


étroite entre les coordonnées du point P (θ ) et celles du point P ( −θ ) .

FIGURE 3.15
P (θ ) et P ( −θ )
y

P (θ ) = ( cos θ, sin θ )

–θ ( 1, 0 ) x

P ( −θ ) = ( cos( −θ ), sin ( −θ ) )

Ainsi, cos ( −θ ) = cos (θ ) et sin ( −θ ) = − sin θ .


Vous trouverez d’autres relations trigonométriques dans l’aide-mémoire.
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions
mathématiques, p. 408.

QUESTION ÉCLAIR 3.11


Démontrez l’identité trigonométrique.
1 cos x
a) − = sin x c) 4 sin t cos t − 8 sin 3 t cos t = sin ( 4 t )
sin x tg x
tg 2 θ
b) 1 + = sec θ
1 + sec θ

3.2.3 théorème du sandwich

Pour démontrer les formules de dérivation des fonctions trigonométriques, nous


aurons besoin des résultats énoncés dans les théorèmes 3.7 et 3.8.

v THÉORÈME 3.7
Si g ( x ) ≤ f ( x ) ≤ h ( x ) pour tout x dans un intervalle ouvert contenant a
(sauf peut-être en a), si lim g ( x ) = L et lim h ( x ) = L , alors lim f ( x ) = L.
x→ a x→ a x→ a
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 187

Nous accepterons ce théorème sans démonstration. La figure 3.16 devrait vous


convaincre de sa validité.

FIGURE 3.16
Théorème du sandwich
MaBiblio
y
> Multimédia
h
> 16. Théorème du
sandwich
L

Accédez directement
à l’animation. f
goo.gl/pNvqJS

g
a x

Intuitivement, si les valeurs de la fonction f sont toujours coincées (prises en


sandwich) entre les valeurs de la fonction g et celles de la fonction h, et si les limites
quand x tend vers a des fonctions g et h valent toutes deux L, alors il est raisonnable
de penser que

g ( x ) ≤ f ( x ) ≤ h( x )
lim g ( x ) ≤ lim f ( x ) ≤ lim h ( x )
x→ a x→ a x→ a

L ≤ lim f ( x ) ≤ L
x→ a

et que, par conséquent, lim f ( x ) = L.


x→ a

EXEMPLE 3.36

  1
On veut évaluer lim  x 2 cos    .
x→ 0   x

On serait tenté d’utiliser la propriété 5 du tableau 1.14 (p. 22) pour obtenir

  1
(

)
 1
lim x 2 cos    = lim x 2  lim cos   
x→ 0 
  x x→ 0  x→ 0  x

mais on peut utiliser cette propriété seulement si les deux limites existent, ce qui
1
→ ∞ et cos ( ∞ ) n’est pas défini.
n’est pas le cas ici. En effet, si x → 0 + , alors
x
 1
On sait cependant que si x ≠ 0, alors −1 ≤ cos   ≤ 1. En multipliant cette
 x
inégalité par x 2 > 0 , on obtient

 1
− x 2 ≤ x 2 cos   ≤ x 2
 x

ce qui se constate graphiquement (figure 3.17).


188 CHAPITRE 3

FIGURE 3.17
Illustration du théorème du sandwich
y
h( x ) = x2
0,2

|
0,1

|
| | | |

–0,5 –0,25 0 0,25 0,5 x


 1
–0,1 f ( x ) = x 2 cos  

|
 x

–0,2 g ( x ) = − x2

|
En vertu du théorème 3.7, puisque lim ( − x 2 ) = 0 et que lim ( x 2 ) = 0, on a
x→ 0 x→ 0
 2  1
lim x cos    = 0.
x→ 0 
  x

QUESTION ÉCLAIR 3.12


sin x
En utilisant le théorème du sandwich, montrez que lim = 0.
x →∞ x

sin t cos t − 1
3.2.4 évaluation de lim et de lim
t →0 t t→ 0 t

Le théorème 3.8 présente deux limites particulières que nous utiliserons pour dé-
montrer la formule de dérivation de la fonction sinus et celle de la fonction cosinus.

MaBiblio
> Multimédia
> 17. Illustration de la v THÉORÈME 3.8
démonstration du
théorème 3.8
Si t est un angle mesuré en radians, alors
sin t cos t − 1
Accédez directement lim = 1 et lim = 0
à l’animation. t→0 t t→0 t
goo.gl/nP4sdo
preuve
FIGURE 3.18 sin t π
Commençons par démontrer que lim+ = 1 en prenant 0 < t < .
t→0 t 2
Comparaison de triangles semblables
y Les coordonnées du point P sont ( cos t , sin t ). Par conséquent, dans
le triangle rectangle OPQ, on a m OQ = cos t et m PQ = sin t . De plus,
( 0, 1 ) R puisque le triangle rectangle OPQ et le triangle rectangle ORS sont sem-
P
blables (figure 3.18), on a

m RS m PQ
=
1 m OS m OQ
t m RS sin t
=
1 cos t
O Q S x P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 189

On a également l’inégalité suivante :

Aire du Aire du secteur Aire du


≤ ≤
triangle OPQ circulaire OPS triangle ORS
Or,

Aire du triangle OPQ =


( m OQ)( m PQ) =
cos t sin t
2 2

 sin t 
Aire du triangle ORS =
( m OS )( m RS ) =
1
 cos t 
=
sin t
2 2 2 cos t

De plus, rappelons que l’aire d’un secteur circulaire de rayon r est

angle t du secteur en radians t


πr2 = r2
 2 π  aire du cercle 2
fraction du cercle correspondant
au secteur

Par conséquent,
t 2
Aire du secteur OPS =
2
(1 ) = 2t
On obtient alors

Aire du triangle OPQ ≤ Aire du secteur OPS ≤ Aire du triangle ORS


cos t sin t t sin t
≤ ≤
2 2 2 cos t
2 π
En multipliant cette inégalité par > 0 (puisque 0 < t < ),
sin t 2
on obtient
t 1
cos t ≤ ≤
sin t cos t
1 1 1
Puisque lim+ cos t = cos ( 0 ) = 1 et que lim+ = = = 1,
t→0 t→0 cos t cos ( 0 ) 1
t
alors, en vertu du théorème 3.7, on a lim+ = 1, de sorte que
t→0 sin t

sin t 1 lim (1) 1


t → 0+
lim+ = lim+ = = = 1
t→0 t t → 0 t sin t lim+ ( t sin t ) 1
t→0

sin t π
Pour démontrer que lim− = 1, prenons − < t < 0. Si u = − t et
t→0 t 2
π
si t → 0 − , alors 0 < u < et u = − t → 0 +. En utilisant la relation
2
sin ( − u ) = − sin u, on obtient

sin t sin ( − u ) − sin u sin u


lim = lim+ = lim+ = lim+ = 1
t → 0− t u→ 0 −u u→ 0 −u u→ 0 u
P
190 CHAPITRE 3

sin t
On vient donc de démontrer que lim = 1. Il reste à établir que
t→0 t
cos t − 1
lim = 0. Or,
t→0 t

cos t − 1  cos t − 1   cos t + 1  


lim = lim 
t→0 t t → 0  t   cos t + 1  
cos 2 t − 1
= lim
t → 0 t ( cos t + 1)

− sin 2 t
= lim identité trigonométrique: sin 2 t + cos 2 t = 1
t → 0 t ( cos t + 1)

 sin t   − sin t 
=  lim lim
 t → 0 t   t → 0 cos t + 1 
 −0 
= 1
 1 + 1 
= 0

Le théorème 3.8 est valide pour un angle t mesuré en radians seulement. Voyons
ce qui arrive si l’angle t est plutôt mesuré en degrés.
La démonstration est la même jusqu’au moment où on évalue l’aire du sec-
teur OPS. Reprenons donc cette partie de la preuve pour un angle t, mesuré en
degrés, compris entre 0° et 90°.
L’aire d’un secteur circulaire est
angle t du secteur en degrés
πr2
 360  aire du cercle
fraction du cercle correspondant
au secteur

Par conséquent,
t πt
Aire du secteur OPS =
360
( π 12 ) =
360
On obtient alors
Aire du triangle OPQ ≤ Aire du secteur OPS ≤ Aire du triangle ORS
cos t sin t πt sin t
≤ ≤
2 360 2 cos t
360
En multipliant cette inégalité par > 0 (puisque 0° < t < 90°), on obtient
π sin t
180 t 180  1 
cos t ≤ ≤  
π sin t π  cos t 

180 cos t 180 cos ( 0 ) 180 180 180 180


Puisque lim+ = = et que lim+ = = ,
t→0 π π π t → 0 π cos t π cos ( 0 ) π
t 180
alors, en vertu du théorème 3.7, on a lim+ = , de sorte que
t → 0 sin t π

sin t 1 lim (1) 1 π


t → 0+
lim+ = lim+ = = =
t→0 t t → 0 t sin t lim+ ( t sin t ) 180 π 180
t→0
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 191

Ce résultat est beaucoup moins « élégant ». C’est pourquoi, à partir de mainte-


nant, nous considérerons toujours que les angles sont mesurés en radians.

EXEMPLE 3.37

x sin x
Évaluons lim . Puisque tg x = , on a
x →0 tg x cos x

lim
x→ 0
x
tg x
= lim
x cos x
x → 0 sin x
( 
= lim cos x  lim
x→ 0
)
x 
 x → 0 sin x 
= [ cos ( 0 )] (1) = 1

EXEMPLE 3.38

sin ( 4 t ) sin ( 4 t )  4 sin ( 4 t ) 


Évaluons lim . On a lim = lim   . Posons u = 4 t . Alors
t→0 3t t→0 3t t→0
 3( 4t ) 
u → 0 lorsque t → 0. Par conséquent,

sin ( 4 t )  4 sin ( 4 t )  4 sin u 4 4


lim = lim   = lim = (1) =
t→0 3t t→0
 3( 4t )  3 u→ 0 u 3 3

EXERCICES 3.7

1. En utilisant le théorème du sandwich, montrez que lim ( e − x sin x + 2 ) = 2.


x →∞
2. Évaluez la limite.
2x 5x
a) lim c) lim
x → 0 cos ( 2 x ) x → 0 sin ( 2 x )

Vous pouvez maintenant cotg ( 2 x ) sin ( 3 x )


b) lim d) lim
faire les exercices x→ 0 4x x→ 0 tg ( 4 x )
récapitulatifs 42 à 46.

3.2.5 Formules de dérivation des Fonctions trigonométriques

Nous avons maintenant tous les outils nécessaires pour démontrer les formules de
dérivation des fonctions trigonométriques.

v THÉORÈME 3.9
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d du
( sin u ) = cos u (formule 15)
dx dx

preuve
d
Démontrons d’abord que ( sin x ) = cos x . Nous utiliserons l’identité
dx
trigonométrique sin (α + β ) = sin α cos β + cos α sin β . P
192 CHAPITRE 3

On a

d sin ( x + ∆ x ) − sin x
( sin x ) = lim
dx ∆ x→ 0 ∆x
sin x cos (∆ x ) + cos x sin (∆ x ) − sin x
= lim
∆ x→ 0 ∆x
sin x [ cos ( ∆ x ) − 1] + cos x sin ( ∆ x )
= lim
∆ x →0 ∆x
sin x [ cos ( ∆ x ) − 1] cos x sin ( ∆ x )
= lim + lim
∆ x→ 0 ∆x ∆ x → 0 ∆x
 cos ( ∆ x ) − 1   sin ( ∆ x ) 
= sin x  lim  + cos x  lim
∆ x → 0 ∆ x  ∆ x → 0 ∆ x 
= ( sin x )( 0 ) + ( cos x )(1) théorème 3.8

= cos x
Alors, en vertu du théorème 2.10 (p. 126), on a
d d du du
( sin u ) = ( sin u ) = cos u
dx du dx dx

EXEMPLE 3.39

Si f ( x ) = sin ( x 2 + 2 x − 1), alors

df d   2 
=  sin   +
x 
 −1 
2 x
dx dx   u  

   d  
=  cos   +
x2 2
x −   dx  
1 +
x2
 −1
2 x
  u    u 

=  cos ( x 2 + 2 x − 1)  ( 2 x + 2 )

= ( 2 x + 2 ) cos ( x 2 + 2 x − 1)

QUESTION ÉCLAIR 3.13


Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.
a) f ( t ) = sin ( ln t ) b) g ( x ) = −3 x 2 sin ( 2 x )

EXEMPLE 3.40

sin ( t 2 )
Si g ( t ) = , alors
t
d d
(t )  sin ( t 2 )  −  sin ( t 2 )  ( t )
dg dt dt
=
dt t2
d
t  cos ( t 2 )  ( t 2 ) − sin ( t 2 )
= dt
2
d DÉRIVÉE DES FONCTIONS d TRANSCENDANTES 193
(t )  sin ( t 2 )  −  sin ( t 2 )  ( t )
dg dt dt
=
dt t2
d
t  cos ( t 2 )  ( t 2 ) − sin ( t 2 )
= dt
t2
t  cos ( t 2 )  ( 2 t ) − sin ( t 2 )
=
t2
2 t 2 cos ( t 2 ) − sin ( t 2 )
=
t2

EXEMPLE 3.41

Si y = sin 2 ( 2 x + 1) = [ sin ( 2 x + 1)] , alors


2

d
y′ = 2 [ sin ( 2 x + 1)] [ sin ( 2 x + 1)]
2 −1
dx
d
= 2 sin ( 2 x + 1) cos ( 2 x + 1) ( 2 x + 1)
dx
= 4 sin ( 2 x + 1) cos ( 2 x + 1)
= 2 sin [ 2 ( 2 x + 1)] identité trigonométrique: sin ( 2θ ) = 2 sin θ cos θ

= 2 sin ( 4 x + 2 )

EXEMPLE 3.42

dy
si y = ( sin x )x avec 0 < x < π . On a y > 0 puisque sin x > 0
2
Trouvons
dx
lorsque 0 < x < π . Appliquons le logarithme naturel de chaque côté de l’égalité :

ln y = ln ( sin x )x
2

ln y = x 2 ln ( sin x )

Dérivons implicitement par rapport à x :

d d
dx
( ln y) = dx  x 2 ln ( sin x )
1 dy d d
= x2 [ ln ( sin x )] + [ ln ( sin x )] ( x 2 )
y dx dx dx
1 dy  1  d
= x2 
 sin x  dx
( sin x ) + [ ln ( sin x )]( 2 x )
y dx
dy  x2 
= y ( cos x ) + 2 x ln ( sin x )
dx  sin x 
dy
= ( sin x )x  x 2 cotg x + 2 x ln
n ( sin x )
2

dx

EXERCICES 3.8

1. Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation.


1 + sin ( x 2 )
a) g ( t ) = sin 2 ( t 2 ) b) y =
2 − x3
194 CHAPITRE 3

2. Déterminez l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction


f ( x ) = e 2 x sin ( 5 x ) en x = 0.
dy
si y = [ sin ( 3 x )] ,
2x
3. Utilisez la dérivation logarithmique pour déterminer
dx
où 0 < x < π 3 .

Pour démontrer la formule de dérivation de la fonction cosinus, nous pourrions


utiliser l’identité trigonométrique cos (α + β ) = cos α cos β − sin α sin β et un raison-
nement similaire à celui présenté dans la preuve de la formule de dérivation de la
fonction sinus. Nous avons plutôt choisi d’utiliser deux relations trigonométriques
liant les fonctions cosinus et sinus : le théorème 3.10 découle alors directement du
théorème 3.9.

v THÉORÈME 3.10
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d du
( cos u ) = − sin u (formule 16)
dx dx

preuve
π  π 
Nous utiliserons les relations cos u = sin  + u et − sin u = cos  + u .
2  2 
Nous obtenons alors

d d  π 
( cos u ) = sin  + u 
dx dx   2 

π  d π 
= cos  + u + u
2  dx  2 
 π   du
=  cos  + u 
  2   dx
du
= − sin u
dx

EXEMPLE 3.43

Si f ( x ) = sin ( 2 x ) cos ( 3 x ), alors

df d d
= [ sin ( 2 x )] [ cos ( 3 x )] + [ cos ( 3 x )] [ sin ( 2xx )]
dx dx dx
d d
= [ sin ( 2 x )] [ − sin ( 3 x )] ( 3 x ) + [ cos ( 3 x )] [ cos ( 2 x )] ( 2 x )
dx dx
= −3 sin ( 2 x ) sin ( 3 x ) + 2 cos ( 2 x ) cos ( 3x )

QUESTION ÉCLAIR 3.14


Déterminez la dérivée de la fonction à l’aide des formules de dérivation.
cos ( 4 t )
a) f ( x ) = cos ( e − x ) b) g ( t ) =
t2
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 195

EXEMPLE 3.44

 2t − 1 
Si g ( t ) = cos  2 , alors
 t + 2 

dg   2t − 1   d  2t − 1 
=  − sin  2
dt   t + 2   dt  t 2 + 2 
d d
  2t − 1  
( t 2 + 2)
dt
( 2 t − 1) − ( 2 t − 1) ( t 2 + 2 )
dt
=  − sin  2 
  t + 2   ( t 2 + 2 )2
 2 t − 1   2 ( t + 2 ) − 2 t ( 2 t − 1)
2

=  − sin  2 
  t + 2   ( t 2 + 2 )2
  2t − 1   2t 2 + 4 − 4t 2 + 2t
=  − sin  2
  t + 2   ( t 2 + 2 )2
2t 2 − 2t − 4  2t − 1 
= sin  2
( t2 + 2)
2  t + 2 

EXEMPLE 3.45

Si y = 4 − x cos 2 x , alors
dy d d
= 4− x ( cos 2 x ) + cos 2 x ( 4 − x )
dx dx dx
d d
= 4 − x ( − sin 2 x ) ( 2 x ) + cos 2 x ( 4 − x ln 4 ) ( − x )
dx dx
= −2 ( 4 − x )( sin 2 x ) − 4 − x ( ln 4 )( cos 2 x )
= −4 − x [ 2 sin 2 x + ( ln 4 ) cos 2 x ]

EXEMPLE 3.46

Une masse est suspendue au bout d’un ressort. Si on tire sur la masse et qu’on
la relâche, on produit un mouvement oscillatoire. La position verticale s ( t )
FIGURE 3.19 (en centimètres) de la masse par rapport à sa position au repos (avant qu’on ne
 3π 
Mouvement d’une masse suspendue tire sur le ressort) est donnée par s ( t ) = 4 sin  π t +  , où t est le temps mesuré
à un ressort  2 
en secondes (figure 3.19). On veut déterminer la position, la vitesse et l’accélé-
ration de la masse lorsque t = 0 s (moment où on relâche la masse), t = 0, 5 s,
et t = 1, 25 s.
On a
 3π   3π 
s ( 0 ) = 4 sin  0 +  = 4 sin   = 4 ( −1) = − 4 cm
 2 2 
4 cm π 3π 
Position s ( 0, 5 ) = 4 sin  +  = 4 sin ( 2π ) = 4 ( 0 ) = 0 cm
au repos 2 2 
Position
 5π 3π   11π   2
à t=0 s (1, 25 ) = 4 sin  +  = 4 sin   = 4  = 2 2 ≈ 2, 8 cm
 4 2 4  2 
196 CHAPITRE 3

À t = 0 s, la masse se trouve donc 4 cm plus bas que sa position au repos,


c’est-à-dire qu’on a étiré le ressort de 4 cm avant de lâcher la masse. À t = 0, 5 s,
la masse se retrouve donc à sa position au repos, c’est-à-dire à la position anté-
rieure à l’étirement du ressort et au relâchement de la masse. À t = 1, 25 s, la
masse se trouve donc 2,8 cm au-dessus de sa position au repos.
Pour déterminer la vitesse v ( t ) à ces mêmes instants, dérivons la fonction
position par rapport au temps :
ds
v(t ) =
dt
d   3π  
=
dt  4 sin  π t + 2  

  3π   d  3π 
=  4 cos  π t +    π t + 
  
2  dt 2 
  3π  
=  4 cos  π t +  (π )
  2  
 3π 
= 4π cos  π t +    cm/s
 2 

Par conséquent,

 3π   3π 
v ( 0 ) = 4π cos  0 +  = 4π cos   = 4π ( 0 ) = 0 cm/s
 2  2 
π 3π 
v ( 0, 5 ) = 4π cos  +  = 4π cos ( 2π ) = 4π (1) = 4π ≈ 12, 57 cm/s
2 2 
 5π 3π   11π   2
v (1, 25 ) = 4π cos  +  = 4π cos   = 4π  − = −2π 2
 4 2   4   2 
≈ − 8, 89 cm/s

À t = 0 s, la vitesse est nulle, ce qui indique que la masse a été lâchée sans
qu’on lui donne de vitesse. À t = 0, 5 s, la vitesse de la masse est positive : la masse
se déplace donc vers le haut. À t = 1, 25 s, la vitesse de la masse est négative : la
masse se déplace donc vers le bas.
Pour déterminer l’accélération a ( t ) à ces mêmes instants, dérivons la fonction
vitesse par rapport au temps :
dv
a (t ) =
dt
d   3π  
=
dt  4π cos  π t + 2  

  3π   d  3π 
=  − 4π sin  π t +    π t + 
  
2  dt 2 
  3π  
=  − 4π sin  π t +  (π )
  2  
 3π 
= − 4π 2 sin  π t +    cm//s
2
 2 
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 197

Par conséquent,

 3π   3π 
a ( 0 ) = − 4π 2 sin  0 +  = − 4π 2 sin  = − 4π 2 ( −1) = 4π 2 ≈ 39, 5 cm/s2
 2   2 

π 3π 
a ( 0, 5 ) = − 4π 2 sin  +  = − 4π sin ( 2π ) = − 4π ( 0 ) = 0 cm/s
2 2 2
2 2 

 5π 3π   11π  2  2  = −2π 2 2
a (1, 25 ) = − 4π 2 sin  +  = − 4π sin 
2
 = − 4π 
 4 2  4   2 
≈ −27, 9 cm/s 2

À t = 0 s, l’accélération de la masse est positive et, par conséquent, la fonc-


tion vitesse est croissante. À t = 0, 5 s, l’accélération de la masse est nulle, ce qui
implique que la fonction vitesse n’est ni croissante ni décroissante. À t = 1, 25 s,
l’accélération de la masse est négative et, par conséquent, la fonction vitesse est
décroissante.

EXERCICES 3.9

1. Déterminez l’équation de la droite normale à la courbe décrite par la fonction


π
f ( x ) = sin x cos x en x = .
3
dy
2. Déterminez si cos ( 2 x + 3 y ) = y sin x .
dx
FIGURE 3.20 3. L’angle formé par les positions extrêmes d’un pendule simple de 39,2 cm de
Mouvement d’un pendule longueur est 60°. Si le pendule commence son mouvement à l’endroit indiqué
sur la figure 3.20, l’angle θ ( t ), en radians, qu’il forme par rapport à sa position
π
d’équilibre est donné par θ ( t ) = − cos ( 5t ), où t est le temps en secondes.
6
π π
θ = − θ = a) Déterminez la position angulaire initiale du pendule.
6 6
b) Déterminez la position angulaire du pendule au bout de 0,5 s.
c) Déterminez θ ′ ( t ), la fonction donnant la vitesse angulaire du pendule au
temps t. Indiquez bien les unités.
d) Déterminez la vitesse angulaire du pendule lorsque t = 1 s.
e) Déterminez la vitesse angulaire du pendule lorsque t = 1, 5 s.
f) Déterminez θ ′′ ( t ), la fonction donnant l’accélération angulaire du pendule
Position d’équilibre
au temps t. Indiquez bien les unités.
g) Déterminez l’accélération angulaire du pendule lorsque t = 1 s.

Les formules de dérivation des autres fonctions trigonométriques s’obtiennent


facilement puisque ces fonctions sont des quotients des fonctions sinus et cosinus.
198 CHAPITRE 3

v THÉORÈME 3.11
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d du
( tg u ) = sec 2 u (formule 17)
dx dx
d du
( cotg u ) = − cosec 2 u (formule 18)
dx dx
d du
( sec u ) = sec u tg u (formule 19)
dx dx
d du
( cosec u ) = − cosec u cotg u (formule 20)
dx dx

preuve
Démontrons les formules 17 et 19. Les deux autres formules, qui se
démontrent de façon similaire, sont laissées en exercices.
sin u 1
On a tg u = , sec u = et cos 2 u + sin 2 u = 1. Par conséquent,
cos u cos u
d d sin u 
( tg u ) =  
dx dx cos u 
d d
cos u ( sin u ) − sin u ( cos u )
= dx dx
( cos u )2
du du
cos u cos u − sin u ( − sin u )
= dx dx
( cos u )2
 cos2 u + sin 2 u  du
=  
 ( cos u )2  dx
2
 1  du
=  
 cos u  dx
du
= sec 2 u
dx
Par ailleurs,
d d  1 
sec u =  
dx dx  cos u 
d
= ( cos u )−1
dx
d
= −1 ( cos u )−2 ( cos u )
dx
1 du
= − ( − sin u )
cos2 u dx
sin u du
=
cos2 u dx
P
 1   sin u  du
= 
 cos u   cos u  dx
du
= sec u tg u
dx
d
= −1 ( cos u )−2 ( cos u )
dx
1 du
= −
DÉRIVÉE DES
2
(FONCTIONS
− sin u ) TRANSCENDANTES 199
cos u dx
sin u du
=
cos2 u dx
 1   sin u  du
= 
 cos u   cos u  dx
du
= sec u tg u
dx

EXEMPLE 3.47

Si y = tg ( x 3 ) + tg 3 x , alors
d 2 d
y′ =  sec 2 ( x 3 )  ( x 3 ) + 3 ( tg x ) ( tg x )
dx dx
=  sec 2 ( x 3 )  ( 3 x 2 ) + ( 3 tg 2 x )( sec 2 x )

= 3 x 2 sec 2 ( x 3 ) + 3 tg 2 x sec 2 x

EXEMPLE 3.48

Si g ( t ) = sec 4 ( 4 t − 1), alors

dg d
dt
=
dt
[ sec ( 4t − 1)] 4
3 d
= 4 [ sec ( 4 t − 1)] [ sec ( 4t − 1)]
dt
d
=  4 sec 3 ( 4 t − 1) [ sec ( 4 t − 1) tg ( 4 t − 1)] ( 4 t − 1)
dtt
= 16 sec 4 ( 4 t − 1) tg ( 4 t − 1)

EXEMPLE 3.49

On veut déterminer l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) = cotg (π x 2 ) en x = 1 2 . On a

d
f ′( x) =  cotg (π x 2 ) 
dx 
d
=  − cosec 2 (π x 2 )  (π x 2 )
dx
−2π x
=
sin 2 (π x 2 )

La pente de la droite tangente est


−2π ( 1 2 ) −π −π −π
f ′ (1 2) = = 2 = = = −2π
sin π ( 2 ) 
2 1 2
 sin (π 4 )  ( 2 2)
2 1
2

L’équation de la droite tangente est donc y = −2π ( x − 1 2 ) + f ( 1 2 ) . Puisque


π
f ( 1 2 ) = cotg   = 1 , on a y = −2π ( x − 1 2 ) + 1. L’équation de la droite tangente
 4
à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = 1 2 est donc y = −2π x + π + 1.
200 CHAPITRE 3

EXERCICE 3.10

Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation.

Vous pouvez maintenant a) f ( x ) = cotg ( 3 x 2 − x ) c) h ( t ) = tg 3 (1 − 2 t )


faire les exercices b) g ( t ) = t 2 sec ( 3t ) d) y = 3 cosec 2 ( 2θ )
récapitulatifs 47 à 71.

3.3 DÉRIVATION DES FONCTIONS


TRIGONOMÉTRIQUES INVERSES
Dans certains problèmes de trigonométrie, on veut déterminer la valeur d’un angle
lorsqu’on connaît la valeur d’une fonction trigonométrique en cet angle. Par
2
exemple, pour trouver une valeur de x satisfaisant à l’équation sin x = , on uti-
2
lise la fonction trigonométrique inverse arc sinus.

✦ RAPPEL Les fonctions trigonométriques inverses


Si −1 ≤ x ≤ 1 , alors l’expression y = arcsin x signifie « y est l’angle tel que
−π π
≤ y ≤ et dont le sinus vaut x ». On a donc
2 2
y = arcsin x est équivalent à sin y = x
−π π
si −1 ≤ x ≤ 1 et ≤ y ≤
2 2
 2
Par exemple, pour trouver la valeur de y = arcsin  , on cherche
 2 
 −π π 2
un angle y  où ≤ y ≤  tel que sin y = . Le seul angle dans cet
 2 2 2
π
intervalle qui satisfait à cette équation est . Par conséquent,
4
 2 π
y = arcsin   = .
 2  4

Si −1 ≤ x ≤ 1, alors l’expression y = arccos x signifie « y est l’angle tel


que 0 ≤ y ≤ π et dont le cosinus vaut x ». On a donc
y = arccos x est équivalent à cos y = x
si −1 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ π
Par exemple, pour trouver la valeur de y = arccos ( − 1 2 ) , on cherche un
angle y ( où 0 ≤ y ≤ π ) tel que cos y = − 1 2 . Le seul angle dans cet intervalle
2π 2π
qui satisfait à cette équation est . Par conséquent, y = arccos ( − 1 2 ) = .
3 3
Les autres fonctions trigonométriques inverses se définissent de façon
similaire :
y = arctg x est équivalent à tg y = x
−π π
si x ∈  et < y <
2 2
y = arccotg x est équivalent à cotg y = x
si x ∈  et 0 < y < π P
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 201

y = arcsec x est équivalent à sec y = x


π π
si x ≥ 1 et 0 ≤ y < ou bien si x ≤ −1 et < y ≤π
2 2
y = arccosec x est équivalent à cosec y = x
π −π
si x ≥ 1 et 0 < y ≤ ou bien si x ≤ −1 et ≤ y < 0
2 2
Les graphiques des fonctions trigonométriques inverses se trouvent
✦◗ Voir l’annexe Rappels de notions dans l’aide-mémoire.
mathématiques, p. 412.

QUESTION ÉCLAIR 3.15


Utilisez la calculatrice pour évaluer l’expression.
a) arcsin ( − 0, 8 ) c) arctg ( − 0, 8 ) e) arcsec ( −2 )
b) arccos ( − 0, 8 ) d) arccotg ( −2 ) f) arccosec ( −2 )

DES MOTS ET DES SYMBOLES


L es fonctions trigonométriques inverses sont arc sinus, arc cosinus, arc tangente, arc cotan-
gente, arc sécante et arc cosécante. L’expression arcsinx donne la longueur de l’arc, dans le
cercle trigonométrique, définissant un angle dont le sinus est x ; il en est de même pour les autres
fonctions trigonométriques.
Les notations des fonctions trigonométriques inverses ne sont pas les mêmes en français et
en anglais. Ainsi, les notations pour les fonctions arc sinus, arc cosinus, arc tangente, arc cotan-
gente, arc sécante et arc cosécante sont respectivement arcsin, arccos, arctg, arccotg, arcsec
et arccosec en français et sin−1, cos−1, tan−1, cot −1, sec−1 et csc−1 en anglais. Ce sont généralement
les notations anglaises qui figurent sur les claviers des calculatrices scientifiques. Notons que
la  notation anglaise prête à confusion, car, contrairement à ce que cette notation suggère,
1
cos−1 x ≠ et cos−1 x ≠ sec x , mais cos−1 x = arccos x .
cos x
L’expression fonctions trigonométriques inverses n’est pas tout à fait juste ; il faudrait plutôt
1
parler de fonctions trigonométriques réciproques. En effet, la fonction inverse de f ( x ) est ,
f (x )
ce qui ne correspond pas au sens qu’on donne aux fonctions trigonométriques réciproques. Ainsi,
1 1
à titre d’exemple, la fonction inverse de f ( x ) = e x est = = e − x , alors que sa fonction
f (x ) ex
réciproque est g ( x ) = ln x . Toutefois, l’usage veut qu’on qualifie les fonctions trigonométriques
réciproques de fonctions trigonométriques inverses.

Les théorèmes 3.12 à 3.14 présentent les formules de dérivations des fonctions
trigonométriques inverses.
202 CHAPITRE 3

v THÉORÈME 3.12
Si u ( x ) est une fonction dérivable et si u ( x ) < 1, alors
d 1 du
( arcsin u ) = (formule 21)
dx 1 − u dx
2

d −1 du
( arccos u ) = (formule 22)
dx 1 − u dx
2

preuve
Nous démontrerons uniquement la formule 21. La démonstration de la
formule 22, qui est similaire, est laissée en exercice.
−π π
Si y = arcsin u avec u < 1, alors sin y = u et < y < . Dérivons
2 2
par rapport à x de chaque côté de l’égalité. On obtient

d d
dx
( sin y) = dx (u )
dy du
cos y =
dx dx
dy 1 du
=
dx cos y dx
En utilisant l’identité trigonométrique sin 2 y + cos2 y = 1 et le fait que
−π π
cos y > 0 lorsque < y < , on obtient cos y = 1 − sin 2 y = 1 − u2 .
2 2
Par conséquent,
dy d 1 du
= ( arcsin u ) =
dx dx 1 − u dx
2

EXEMPLE 3.50

 
Si f ( x ) = arcsin  x  , alors
 u 

df 1 d 1  1 −1 2  1
= ( x) =  2
x  =

dx 1− ( x) 2 dx 1− x 2 1− x x

EXEMPLE 3.51

Si g ( t ) = t 2 arccos ( 2 t ), alors
dg d d
= t 2 [ arccos ( 2 t )] + [ arccos ( 2 t )] ( t 2 )
dt dt dt
 −1 d
= t2   ( 2 t ) + [ arccos ( 2 t )] ( 2 t )
 1 − ( 2 t )2 
dt

2t 2
= − + 2 t arccos ( 2 t )
1 − 4t 2
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 203

En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient :

dg −2 t 2 2 t 1 − 4 t 2 arccos ( 2 t )
= +
dt 1 − 4t 2 1 − 4t 2
−2 t 2 + 2 t 1 − 4 t 2 arccos ( 2 t )
=
1 − 4t 2
−2 t t − 1 − 4 t 2 arccos ( 2 t )
=
1 − 4t 2

v THÉORÈME 3.13
Si u ( x ) est une fonction dérivable, alors
d 1 du
(arctg u ) = (formule 23)
dx 1 + u2 dx
d −1 du
(arccotg u ) = (formule 24)
dx 1 + u2 dx

preuve
Nous démontrerons uniquement la formule 23. La démonstration de la
formule 24, qui est similaire, est laissée en exercice.
Si y = arctg u, alors tg y = u. Dérivons par rapport à x de chaque côté
de l’égalité. On obtient
d d
dx
( tg y ) =
dx
(u)
dy du
sec 2 y =
dx dx
dy 1 du
=
dx sec 2 y dx

Or sec 2 y = 1 + tg 2 y = 1 + u2 et, par conséquent,


dy d 1 du
= (arctg u ) =
dx dx 1 + u2 dx

EXEMPLE 3.52

arctg ( 4 t )
Si f ( t ) = , alors
t2
d d
df
t2
dt
[arctg ( 4t )] − [arctg ( 4t )] dt (t 2 )
=
dt ( t 2 )2
 1 d
t2  2  ( 4 t ) − 2 t arctg ( 4 t )
=  1 + ( 4 t )  dt
t4
4t 2
− 2 t arctg ( 4 t )
= 1 + 16 t
2
4
= dt dt
dt ( t 2 )2
204 CHAPITRE 3  1 d
t2  2  ( 4 t ) − 2 t arctg ( 4 t )
 1 + ( 4 t )  dt
=
t4
4t 2
− 2 t arctg ( 4 t )
= 1 + 16 t
2

t4
4t 2 2 t (1 + 16 t 2 ) arctg ( 4 t )

= 1 + 16 t 1 + 16 t 2
2

t4
4 t 2 − 2 t (1 + 16 t 2 ) arctg ( 4 t ) 1
= ⋅
1 + 16 t 2 t4
4 t 2 − 2 t (1 + 16 t 2 ) arctg ( 4 t )
=
t 4 (1 + 16 t 2 )

2 t  2 t − (1 + 16 t 2 ) arctg ( 4 t )
=
t 4 (1 + 16 t 2 )

2  2 t − (1 + 16 t 2 ) arctg ( 4 t )
=
t 3 (1 + 16 t 2 )

EXEMPLE 3.53

Dans une galerie d’art, une toile de 1,2 m de largeur est accrochée au mur comme
FIGURE 3.21 l’illustre la figure 3.21. On installe un projecteur sur le mur adjacent de telle sorte
Angle d’éclairage d’une toile que le faisceau de lumière est dirigé uniquement sur la toile. Exprimons l’angle
d’éclairage θ en fonction de la distance x (en mètres) entre le projecteur et le
0,8 m 1,2 m mur où se trouve la toile (figure 3.20) et le taux de variation de l’angle d’éclairage
par rapport à la distance entre le projecteur et le mur lorsque x = 1 m.
x x
On a cotg α = = 1, 25 x et cotg (α + θ ) = = 0, 5 x . Par consé-
0, 8 0, 8 + 1, 2
x quent, α = arccotg (1, 25 x ) et α + θ = arccotg ( 0, 5 x ). On obtient alors
α θ
θ = (α + θ ) − α = arccotg ( 0, 5 x ) − arccotg (1, 25 x )

Déterminons lorsque x = 1 m, soit le taux de variation de l’angle d’éclai-
dx
rage par rapport à la distance entre le projecteur et le mur lorsque x = 1 m :

dθ d
dx
=
dx
[arccotg ( 0, 5 x ) − arccotg (1, 25 x )]
−1 d −1 d
= ( 0, 5 x ) − (1, 25 x )
1 + ( 0, 5 x ) dx
2
1 + (1, 25 x ) dx
2

 −0, 5 1, 25 
=  +  rad/m
 1 + 0, 25 x 2 1 + 1, 562 5 x 
2

− 0, 5 1, 25
D’où, θ ′ (1) = + ≈ 0, 09  rad
d/m . Lorsque le projec-
1 + 0, 25 (1) 1 + 1, 562 5 (1)
teur est situé à 1 m du mur où se trouve la toile, l’angle d’éclairage augmente
d’environ 0,09 radian par mètre d’augmentation de la distance entre le projecteur
et le mur.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 205

v THÉORÈME 3.14
Si u ( x ) est une fonction dérivable et si u ( x ) > 1, alors
d 1 du
( arcsec u ) = (formule 25)
dx u u − 1 dx
2

d −1 du
( arccosec u ) = (formule 26)
dx u u − 1 dx
2

preuve
Nous démontrerons uniquement la formule 25. La démonstration de la
formule 26, qui est similaire, est laissée en exercice.
π
Si y = arcsec u avec u > 1, alors sec y = u et 0 < y < . Dérivons
2
par rapport à x de chaque côté de l’égalité. On obtient

d d
dx
( sec y ) =
dx
(u)
dy du
sec y tg y =
dx dx
dy 1 du
=
dx sec y tg y dx

En utilisant l’identité trigonométrique tg 2 y + 1 = sec 2 y et le fait que


π
tg y > 0 lorsque 0 < y < , on obtient tg y = sec 2 y − 1 = u2 − 1 . Par
2
conséquent,
dy d 1 du 1 du
= ( arcsec u ) = =
dx dx u u − 1 dx
2 u u − 1 dx
2

π
< y < π.
Par ailleurs, si y = arcsec u avec u < −1, alors sec y = u et
2
On a alors tg y < 0 et donc tg y = − sec 2 y − 1 = − u2 − 1. Par con-
séquent,
dy d 1 du 1 du
= ( arcsec u ) = =
dx dx − u u − 1 dx
2 u u − 1 dx
2

d 1 du
On peut donc conclure que ( arcsec u ) = lorsque
u > 1.
dx u u 2 − 1 dx

EXEMPLE 3.54

Si f ( x ) = arcsec ( x 2 + cos x ) , alors

df 1 d 2
= ( x + cos x )
dx x 2 + cos x ( x2 + cos x )
2
−1 dx

2 x − sin
nx
=
x 2 + cos x ( x2 + cos x ) − 1
2
206 CHAPITRE 3

EXEMPLE 3.55

Déterminons l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par


 π
g ( t ) = arccosec ( t ) au point  2 ,   . On a
 4

dg −1 d −1
= (t ) =
dt t t − 1 dt
2 t t2 − 1
 π
La pente de la droite tangente à la courbe décrite par g ( t ) au point  2 ,  
 4
−1 −1 −1 2 − 2
est donnée par g ′ ( 2 ) = = = ⋅ = . L’équation
2 ( 2) 2
−1 2 2 2 2
 π
de la droite tangente à la courbe décrite par g ( t ) au point  2 ,   est donc
 4
2
y = −
2
(t − 2 ) + g ( 2 ), c’est-à-dire

2 π 2 π
y = −
2
(t − 2) +
4
= −
2
t +
4
+1

EXERCICES 3.11

dy
1. Déterminez à l’aide des formules de dérivation.
dx
a) y = arcsin ( 4 x ) − arccos ( 4 x )
b) y = ( sin x )( arccotg x )
c) y = arcsec ( x2 + 1 )
d) x arctg y = x 2 + y
2. Déterminez l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par l’équation
Vous pouvez maintenant 1
faire les exercices f ( x ) = arctg ( 2 x ) en x = .
2
récapitulatifs 72 à 76.

Résumé
Les fonctions exponentielles, logarithmiques, trigonomé- radioactive, l’intensité d’un tremblement de terre et les mou-
triques et trigonométriques inverses font partie de la famille vements oscillatoires (pendule, corde vibrante, ressort, etc.).
des fonctions transcendantes (par opposition aux fonc-
tions algébriques) parce que, comme le faisait remarquer La fonction exponentielle de base b (où b ≠ 1 et
le célèbre mathématicien Leonhard Euler, elles transcendent b > 0) est du type f ( x ) = b x . En particulier, si la base cor-
les méthodes algébriques. Ainsi, les fonctions transcendantes, respond à la constante de Neper ( e ≈ 2,718 28...), on parle
contrairement aux fonctions algébriques, ne s’obtiennent pas alors de base naturelle ou népérienne, et la fonction expo-
au moyen des opérations algébriques usuelles (addition, sous- nentielle devient f ( x ) = e x . La fonction exponentielle de
traction, multiplication, division, puissance, extraction de base b est continue sur son domaine, soit sur , de sorte
racine) sur des polynômes. que lim b x = ba. De plus, si b > 1, on a lim b x = ∞ et
x→ a x →∞
Plusieurs phénomènes peuvent être modélisés par les lim bx = 0 ; par ailleurs, si 0 < b < 1, on a plutôt
x →−∞
fonctions transcendantes. Signalons entre autres l’évolution
d’une population en fonction du temps, la désintégration lim b x = 0 et lim b x = ∞.
x →∞ x →−∞
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 207

La fonction logarithmique de base b est la réciproque d du


■ ( cos u ) = − sin u
de la fonction exponentielle de même base puisque, par dx dx
définition, y = logb x ⇔ x = b y . La réciprocité de la fonc- d du
tion logarithmique et de la fonction exponentielle se vérifie ■ ( tg u ) = sec 2 u
dx dx
lorsqu’on trace, dans un même plan cartésien, les courbes
d du
décrites par ces deux fonctions : on constate une symétrie ■ ( cotg u ) = −cosec 2 u
par rapport à la droite y = x entre la courbe décrite par dx dx
la fonction logarithmique et celle décrite par la fonction d du
■ ( sec u ) = sec u tg u
exponentielle de même base. La fonction logarithmique de dx dx
base b est continue sur son domaine, soit sur + ( ]0, ∞[ ). d du
Dans le cas particulier où la base de la fonction logarith- ■ ( cosecu ) = − cosec u cotg u
dx dx
mique utilisée est la constante de Neper, on parle de loga-
rithme népérien ou naturel, et on écrit ln x plutôt que d 1 du
■ ( arcsin u ) =
loge x. Lorsque la base de la fonction logarithmique utili- dx 1 − u2 dx
sée est 10, on parle de logarithme de Briggs ou logarithme d −1 du
décimal, et on écrit log x plutôt que log10 x. De plus,
■ ( arccos u ) =
dx 1 − u dx
2

si  b > 1, on a lim logb x = ∞ et lim+ logb x = −∞ ; par


d 1 du
x →∞ x→ 0
ailleurs, si 0 < b < 1, on a plutôt lim logb x = −∞ et
■ (arctg u ) =
dx 1 + u2 dx
x →∞
lim+ logb x = ∞ . d −1 du
x→ 0 ■ (arccotg u ) =
dx 1 + u2 dx
Les formules de dérivation des fonctions exponen- d 1 du
tielles et logarithmiques sont : ■ ( arcsec u ) =
dx u u − 1 dx
2

d u du d 1 du

dx
( b ) = bu ln b
dx

dx
( logb u ) =
u ln b dx ■
d
( arccosec u ) =
−1 du
dx u u2 − 1 dx
d u 1 du

dx
(e ) = eu du
dx

d
dx
( ln u ) =
u dx On établit la formule de dérivation
d
( sin u ) = cos u
du
dx dx
On peut recourir aux propriétés des logarithmes et en recourant à une identité trigonométrique, au théorème
à  la dérivation implicite pour effectuer ce qu’il est con- du sandwich et aux deux limites importantes que sont
venu d’appeler de la dérivation logarithmique, lorsque la sin t cos t − 1
lim = 1 et lim = 0, lorsque t est mesuré en
fonction à dériver est du type y = f ( x )g ( x ), ou encore t→0 t t→0 t
f ( x ) f2 ( x ) fn ( x ) radians. Les formules de dérivation des autres fonctions
y = 1 . trigonométriques se déduisent de celle de la fonction sinus
g1 ( x ) g 2 ( x ) g m ( x )
au moyen des identités trigonométriques, des définitions des
Les fonctions trigonométriques et trigonométriques fonctions trigonométriques et de l’application de la règle
inverses sont également des fonctions transcendantes dont de dérivation d’un quotient de fonctions.
les formules de dérivation sont :
Les formules de dérivation des fonctions trigonomé-
d du triques inverses s’obtiennent grâce à la définition de ces fonc-
■ ( sin u ) = cos u
dx dx tions et à la dérivation implicite.

Mots clés
Cercle trigonométrique, p. 177 Fonction logarithmique, p. 160 Logarithme naturel, p. 160
Degré, p. 177 Fonctions algébriques, p. 154 Radian, p. 177
Dérivation logarithmique, p. 172 Fonctions transcendantes, p. 154
Fonction exponentielle, p. 155 Logarithme de Briggs, p. 160
208 CHAPITRE 3

Réseau de concepts

Si b > 1 Si 0 < b < 1 Théorème du sandwich


• lim b x = 0 • lim b x = ∞
x → −∞ x→ − ∞

• xlim b = ∞ x
• xlim bx = 0 Limites sin x
→∞ →∞
• lim =1
lim logb x = −∞ lim logb x = ∞
x→ 0 x
• x→ 0+
• x→ 0+
cos x − 1
• xlim logb x = ∞ • xlim logb x = −∞ • xlim = 0
→∞ →∞ →0 x

Continuité sur leur domaine

Fonctions exponentielles Fonctions Fonctions trigonométriques


et logarithmiques transcendantes et trigonométriques inverses

Formules de dérivation
d u 1 du
• ( b ) = bu lnb du •
d
( sinu ) = cosu
du

d
( arcsin u ) =
dx dx dx dx dx 1 − u2 dx
d u

dx
( e ) = eu du
dx

d
dx
( cosu ) = − sin u
du
dx

d
( arccosu ) =
−1 du
dx 1 − u 2 dx
d 1 du d du d 1 du
• ( logb u ) = • ( tgu ) = sec 2 u • ( arctgu ) =
dx ulnb dx dx dx dx 1 + u2 dx
d 1 du d du d −1 du
• ( lnu ) = • ( cotgu ) = − cosec 2 u • ( arccotgu ) =
dx u dx dx dx dx 1 + u2 dx
d du
• ( sec u ) = sec u tgu •
d
( arcsec u ) =
1 du
dx dx dx u u 2 − 1 dx
d du
• ( cosec u ) = − cosec u cotgu d −1 du
dx dx • ( arccosec u ) =
dx u u − 1 dx
2

g( x ) f1 ( x ) f2 ( x ) fn ( x )
Dérivation logarithmique lorsque y = f ( x ) ou y =
g1 ( x ) g 2 ( x )g m ( x )

Exercices récapitulatifs
Sections 3.1.1 à 3.1.6 log 2 x 1 − 82 x
i) lim n) lim
1. Évaluez la limite.
x→ 8 8 − x x →− ∞ 1 − ( 1 2 )− x
3− x 1 − ln ( 2 x − 1) j) lim 4 −2 x − 1 o) lim 5
1
x
a) lim − x e) lim+ x →− ∞ x→ 0
x → −2 3 +1 x→ 2 x−2
4
2
k) lim+ p) lim ln (16 − x 2 )
b) lim  e x ( x 2 − 1)  f) lim
ex
x→1 log 4 ( x − 1) x → 4−
x→ 0 x→ 4 x −2
x 2 − 16 4 q) lim log 1 2 ( x 4 )
1−ex
1
c) lim g) lim l) lim x→ 0
x→ 4 2x x → ∞ 5 + ln ( x − 1 )
x→ ∞ 1 + e x
1

5  8 − x3 
d) lim ( ln x )3 − 2  r) lim log 
x→1
h) lim 3 x − 1
x→ 0
m) lim log 1 3 x
x→ ∞
x→ 2  2 − x 
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 209

s) lim ln ( ln x ) e− x − 1 5. Un condensateur est branché à un circuit électrique. Après


x→1 w) lim t s, la charge Q ( t ) (en coulombs) emmagasinée par le con-
x→ 0 1 − ex
1−ex
1
1 − e2 x densateur est donnée par Q ( t ) = 2 (1 − e − t / 2 ) .
t) lim x) lim
x→ 0 1 + e x
1
x→ 0 1 − ex a) Quelle était la charge initiale du condensateur ?
1− e2 x 1 − ln x b) Quelle est la charge du condensateur 4 s après le bran-
u) lim y) lim
x→ ∞ 1 − ex x → e ( ln x )2 + 2 ln x − 3 chement ?
e x − e2 x 1 − ex c) Quelle est la charge emmagasinée par le condensateur
v) lim z) lim à long terme, c’est-à-dire lorsque t → ∞ ?
x → ∞ e2 x + e x x → 0 1 − e3 x

6. On a donné 4 mg d’un médicament à un patient par voie


2. Une somme de 2 000 $ est investie à un taux d’intérêt intraveineuse. Le patient l’élimine naturellement de façon
nominal de 12 % capitalisé mensuellement. La fonction telle que la quantité de ce médicament présente dans le
C ( t ) = 2 000 (1, 01t ) donne le capital accumulé (en dollars) corps t h après l’injection est de Q ( t ) = 4 e − 0 ,2 t .
après t mois.
a) Quels sont la valeur et le sens de Q ( 0 ) ?
a) Quel est le capital accumulé au bout de 6 ans ?
b) Évaluez Q (10 ).
b) Combien de temps faut-il pour que le capital soit le
c) À long terme, quelle quantité du médicament restera-t-il
triple de ce qu’il était initialement ?
dans le corps du patient ?
c) Évaluez lim C ( t ) .
t→∞ d) Si le médecin traitant souhaite que, durant les 5 prochains
d) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en c. jours, la quantité de médicament présente dans le corps
du patient soit comprise entre 1 mg et 4 mg, au plus
3. Une tasse contenant du café dont la température est de 95 °C combien de temps pourra-t-il attendre avant de faire une
est placée dans une pièce maintenue à une température cons- nouvelle injection et quelle quantité de médicament
tante de 22 °C. Au bout de t min, la température (en degrés devra-t-il alors injecter ?
Celsius) du café est donnée par T ( t ) = 22 + 73e − 0 ,046 67 t .
7. On a établi que l’épaisseur (en centimètres) de la couche
a) Déterminez la température du café au bout de 30 min. des sédiments contaminés dans un lac est donnée par la
b) Combien faut-il de temps avant que la température du fonction E ( t ) = 10 (1, 2 − e − 0 ,01 t ), où t représente le temps
café ne tombe à 75 °C ? (en années) écoulé depuis le 1er juillet 2000. À long terme, de
c) Évaluez lim T ( t ). combien de centimètres la couche sédimentaire aura-t-elle
t→∞
augmenté depuis le 1er juillet 2000 ?
d) Expliquez dans le contexte la réponse obtenue en c, no-
tamment en fonction de la température ambiante. 8. Les employés d’une entreprise viennent de signer une nou-
velle convention collective de 5 ans qui entre en vigueur le
4. Selon les prévisions des démographes, la population d’un pays 1er janvier 2013. En vertu de cette convention collective, le
20 salaire annuel d’un employé au 1er janvier 2013 est fixé à
dans t années sera P ( t ) = millions d’habitants. 40 000 $ et sera augmenté de 2 % le 1er janvier de chaque
2 + 3e − 0 ,04 t
année ultérieure, le 1er janvier 2017 étant la date de la der-
a) Quelle est la population actuelle de ce pays ?
nière majoration du salaire. Soit S ( t ) la fonction donnant la
b) Si la tendance se maintient, combien d’habitants y aura- valeur du salaire annuel d’un employé t années après l’en-
t-il dans ce pays dans 5 ans ? trée en vigueur de la convention collective.
c) Si la tendance se maintient, quelle sera la population de a) Quelle est l’expression mathématique de S ( t ), lorsque
ce pays à long terme ? 0 ≤ t ≤ 4?
b) Tracez le graphique de S ( t ).
c) Commentez la continuité de la fonction S ( t ).

Section 3.1.7
9. Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation.
a) f ( x ) = 3 x − e x
2 2

b) g ( t ) = ( 2 t 3 + 3t − 1) e −2 t
c) y = e 2 x ( e 3 x + 4 e x )
d) s ( t ) = 5t + 32 t + 4 t ( 2 t 3 + t )
e) h( x ) = x 4 ( ) x

f) g ( x ) = e − x
( 3 x2 + 5)
210 CHAPITRE 3

g) h( t ) = t 2 1 + e 3 t 17. Soit f ( x ) = 3e 4 x .

2 x3 + 3 x a) Quelle est l’expression de f ′ ( x ) ?


h) y =
2x b) Quelle est l’expression de f ′′ ( x ) ?

i) f ( t ) =
4 c) Quelle est l’expression de f ′′′ ( x ) ?
1 + e −0 ,5 t d) Émettez une hypothèse sur l’expression de f ( n) ( x ) , où
x3 + 1 n est un entier positif ?
j) h( x ) =
e2 x
e2 x 18. La taille d’une colonie de bactéries augmente à un rythme
k) g ( x ) = 2 tel qu’après t h, elle est donnée par P ( t ) = 1 000 (1, 04 )t .
1 − ex
53 t + 1 a) Quelle est la taille initiale de la colonie ?
l) f (t ) =
t −1 b) Quelle est la taille de la colonie après 10 h ?
e x − e− x c) Quel est le taux de croissance de la colonie lorsque
m) s ( x ) = x
e + e− x t = 10 h ?
3t + e −3 t
n) y = t 19. La fonction L ( t ) = 150 1 − e − 0 ,3( t + 0 ,02 )  donne la longueur
3 − e3t
(en centimètres) d’un poisson d’une certaine espèce selon
2 3 t + 5t
o) s ( t ) = t l’âge t , mesuré en années.
e + t2
x2 a) Quelle est la longueur d’un poisson naissant de cette
p) f ( x ) = espèce ?
1 + e3 x
dy b) À long terme, quelle est la taille d’un poisson de cette
10. Déterminez en utilisant la dérivation implicite. espèce ?
dx
a) e x + 2 y = x d) y2 + y ( 2 x ) + 2 2 x = 3 c) Quel est le taux de croissance d’un poisson de cette es-
2 + y2
pèce lorsqu’il est âgé de 2 ans ?
b) 3 x = 2y e) e xy + x 2 = 10 + y2
c) x ( 4 2 y ) = 3 y + x − y2 20. Un nouveau virus se propage dans la population de sorte que,
2
f) xe x = x 2 + y2
t semaines après son apparition, on compte
11. Pour quelles valeurs réelles de x la courbe décrite par la
5
fonction f ( x ) admet-elle une tangente horizontale ? N (t ) = milliers de personnes
2 + 8 e − 0 ,75 t
x2
a) f ( x ) = xe − x b) f ( x ) =
2
l’ayant contracté.
e− x
a) Initialement, combien de personnes étaient porteuses
12. Déterminez l’équation de la droite tangente et celle de la du virus ?
droite normale à la courbe décrite par la fonction en la va-
b) Combien de personnes auront contracté le virus 4 se-
leur de x donnée.
maines après son apparition ?
a) f ( x ) = x + e 5 x en x = 0 b) f ( x ) = xe − x en x = 1
c) Dans combien de temps comptera-t-on 1,3 millier de
13. Soit f ( x ) une fonction dérivable telle que, pour toutes les personnes ayant contracté le virus ?
valeurs réelles de x et de a , d) Si aucune mesure n’est prise, combien de personnes
f ( x + a ) − f ( x ) = 3ax 2 + 3a 2 x + a 3 + 2 a et f ( 0 ) = 1 contracteront ce virus ?
a) Que vaut f ( 2 ) ? e) Quel est le taux de propagation du virus au bout de
{
Indice:  f ( 2 ) = f ( 0 + 2 ) = [ f ( 0 + 2 ) − f ( 0 )] + f ( 0 ). } 2 semaines ?
b) Que vaut f ′ ( 2 ) ? f) À long terme, quel est le taux de propagation du virus ?
c) Si g ( x ) = e − x f ( x ), que vaut g ′ ( 2 ) ? 21. La hauteur h( t ) (en mètres) d’une variété de plante d’inté-
14. Vérifiez que la fonction donnée satisfait à l’équation. rieur t mois après avoir été mise en vente chez un fleuriste
1
dy  1 est donnée par la fonction h( t ) = .
a) Fonction : y = xe − x ; équation : = − y 1 −  0 , 5 + 4 e − 0 ,5 t
dx  x
a) En vertu de ce modèle mathématique, quelle est la hau-
d3 y d2 y teur de la plante au moment de sa mise en vente ?
b) Fonction : y = xe x + x 2 ; équation : − = ex − 2
dx 3 dx 2
b) À quel moment la plante atteint-elle une hauteur de 1 m ?
15. Déterminez les valeurs réelles de k pour lesquelles la fonc- c) À long terme, quelle sera la hauteur de cette plante d’in-
tion y = 2 e kx satisfait à l’équation y′′ + 3 y′ − 4 y = 0 . térieur ?
16. Soit f ( t ) = t A − At , où A est une constante positive. Déter- d) Quel concept mathématique permet de déterminer le
minez la valeur de A pour laquelle f ′ (1) = 0. taux de croissance de la hauteur de cette plante ?
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 211

e) Dans le contexte, quelle notation mathématique utilise- a) Quelle est l’expression de l’apport calorique marginal
t-on pour désigner le taux de croissance de la hauteur (taux de variation de l’apport calorique) provenant de
de la plante ? la consommation d’une proie pesant x g ?
f) En vertu de ce modèle, quel est le taux de croissance de la b) Quelle est l’expression de la dépense énergétique mar-
hauteur d’une plante 2 mois après sa mise en vente ? ginale (taux de variation de la dépense énergétique) de
la chasse d’une proie de x g ?
g) À long terme, quelle sera le taux de croissance de la
hauteur de cette plante d’intérieur ? c) Quel est le gain marginal (taux de variation du gain
énergétique) provenant de la chasse et de la consomma-
22. Le psychologue Clark L. Hull a élaboré une théorie mathé- tion d’une proie de x g ?
matico-déductive de l’apprentissage. En vertu de cette théo- d) Si le gain marginal est positif, le prédateur a tout avan-
rie, la persistance d’une habitude dépend de la durée de son tage à s’attaquer à une proie plus lourde, et ce sera le
existence. Ainsi, une habitude acquise depuis longtemps est contraire si le gain marginal est négatif. Déterminez si
difficile à perdre, alors qu’une nouvelle habitude peut se le gain marginal de la chasse et de la consommation
perdre plus rapidement. On peut modéliser mathémati- d’une proie de 200 g est positif et dites si le prédateur a
quement la persistance d’une habitude à l’aide d’un in- intérêt à pourchasser une proie plus lourde.
dice H qui mesure le degré de difficulté à s’en débarrasser.
24. Lors d’une étude sur la prédation animale, des biologistes
Supposons que l’indice H d’une habitude est donné par
ont proposé le modèle y = A (1 − e − kx ) (où A et k sont des
H ( t ) = 1 − e −0 ,01 t , où le temps t est mesuré en mois depuis
paramètres constants positifs) pour décrire le nombre y de
le moment où l’habitude a été prise.
proies attaquées en fonction de la densité x des proies sur
a) À partir des informations données dans l’énoncé, don- un territoire déterminé.
nez la valeur et le sens de l’indice H lorsque t = 0.
a) Que vaut y ( 0 ) ?
b) De quelle valeur se rapproche l’indice H pour une habi-
b) Que vaut lim y ( x ) ?
tude ancrée depuis longtemps ? x→ ∞
dy
c) L’indice H est-il croissant ou décroissant ? Justifiez votre c) Vérifiez que = k ( A − y ).
réponse. dx

d) Quel est le taux de croissance de cet indice pour une 25. Une cigarette typique est formée d’un filtre et d’une partie
habitude établie depuis 100 mois ? de 8 cm de longueur contenant du tabac. La quantité (en
milligrammes) de goudron absorbée par un fumeur est don-
e) Vers quelle valeur le taux de croissance de l’indice H née par G ( x ) = 12 000 ( e 0 ,025 x − e 0 ,02 x ), où x représente la
tend-il pour une habitude ancrée depuis longtemps ? longueur grillée de la cigarette. Déterminez le taux de varia-
tion de la quantité de goudron absorbée lorsque le fumeur
23. L’analyse marginale élaborée par les économistes s’applique a déjà grillé 2 cm de cigarette.
également dans d’autres contextes. Ainsi, un prédateur reçoit
un apport calorique de la nourriture qu’il consomme. Sup- 26. On injecte un traceur radioactif à un patient qui subit un
posons que cet apport calorique est de C ( x ) = 0, 1 xe 0 ,002 x , examen médical. La concentration C ( t ) du traceur dans le
où x représente la masse d’une proie en grammes. Par ail- sang en fonction du temps t écoulé depuis l’injection est
leurs, il perd de l’énergie lorsqu’il chasse. Supposons que donnée par C ( t ) = Ae − kt , où k est un paramètre positif.
0, 5 x 2 a) Que représente A ?
cette dépense énergétique est de D( x ) = . Le
10 + 0, 2 x dC
b) Vérifiez que = − kC .
gain énergétique net de la chasse d’une proie est donc de dt
G ( x ) = C ( x ) − D( x ). 27. En vertu de la loi de Beer-Lambert, l’intensité L d’un rayon
lumineux à une profondeur de x m dans l’océan est donnée
par L ( x ) = Ae −1,4 x .
a) Donnez une interprétation physique au paramètre A.
b) À quelle profondeur l’intensité lumineuse ne correspond-
elle qu’à 5 % de l’intensité lumineuse à la surface de l’eau ?
c) Quel est le taux de variation, par rapport à la profon-
deur, de l’intensité lumineuse à une profondeur de 1 m ?
d) Vérifiez que le taux de variation relatif de l’intensité
L′ ( x )
lumineuse, , est constant.
L( x )

28. L’apprentissage d’une tâche manuelle répétitive est progres-


sif. Ainsi, le nombre de répétitions par minute d’une tâche
212 CHAPITRE 3

augmente avec le temps écoulé depuis le moment où une j) h( t ) = 4 2 t + 1 log 4 (16 − t 2 )


personne y a été initiée. Toutefois, cette augmentation n’est
pas sans borne et elle tend à s’amenuiser à long terme. Le k) f ( t ) = 3t 4 log 5 ( 3t 2 + 1)
nombre r ( t ) de répétitions par minute effectuées par un l) h( x ) = 2 x ln ( x 2 + 2 x + 1)
personne t semaines après avoir été initiée à une tâche ré-
ln ( x 2 + 1)
pétitive est donné par r ( t ) = 100 − 60 ( 3− 0 ,5 t ) . m) s ( x ) =
x2
a) Donnez le sens et la valeur de r ( 0 ) .
dy
b) Que vaut r ′ ( t ) ? 31. Déterminez en utilisant la dérivation implicite.
dx
c) Expliquez le fait que r ′ ( t ) est positif.  x
a) ln   = 1
d) Que vaut r ′′ ( t ) ?  y
e) Expliquez le fait que r ′′ ( t ) est négatif. b) 2 xy + ln ( x 2 y ) = 6

aK c) log ( xy ) = e x + y
29. La fonction N ( t ) = , où K , a et b sont
bK + ( a − bK ) e − at d) 3 y + log 4 ( x 2 + 2 y ) = x 2 + 1
des paramètres (des constantes) positifs, porte le nom de e) 52 x + log 5 ( x + 2 y ) = 10
fonction logistique. Elle est souvent utilisée pour décrire
f) 3 x + ln ( xy3 ) = 5 y
l’évolution de la taille N ( t ) d’une population animale en
fonction du temps t . dy
32. Utilisez la dérivation logarithmique pour déterminer .
a) Exprimez N ( 0 ) en fonction des différents paramètres et dx
a) y = ( 8 − 2 x )x , où x < 4
2

interprétez le résultat.
b) Exprimez lim N ( t ) en fonction des différents paramètres b) y = ( ln x )x , où x > 1
t→∞
x
et interprétez le résultat. c) y = x 2 e , où x > 0
d) y = ( x 2 + e 3 x ) , où x ∈ 
4x
c) Déterminez le taux de variation de la taille de la popu-
lation, c’est-à-dire déterminez l’expression de N ′ ( t ).
e) x x − e y = e x + y , où x > 0
d) Déterminez si la taille de la population est croissante ou
a
f) y = x
4
( x 2 + 3)3 e x + 2 x , où x > 0
3
π

décroissante lorsque K < . Expliquez votre réponse à


3 x3 ( x2 + x )
4
b
la lumière de l’interprétation donnée plus haut aux pa- g) y = , où x > 1 2
( 2 x − 1)6
ramètres K , a et b.
e) Évaluez lim N ′ ( t ) et interprétez ce résultat. h) y =
( 3 x2 + 1) ( 2 x − 1)2
3
, où x > 1
t→∞ 2
4 x2 + 5 x
a 
f) Vérifiez que N ′ ( t ) = bN  − N  et concluez que le
b 
i) y =
( x3 − 5 )4 7 x 2 + 6 , où x > 3
5
taux de croissance de la population est proportionnel au ( x 4 + 2 )5
produit de la taille de cette dernière et de la différence
entre cette taille et celle de la population à long terme. x6 3 x4 + 2
j) y = , où x > 0
( 2 x 3 + 1 )4 5 2 + x 2
Sections 3.1.8 et 3.1.9
33. Calculez et qualifiez l’élasticité de la demande pour la fonc-
30. Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation. tion donnée à la quantité indiquée, sachant que l’élasticité
a) g ( t ) = log 8 ( 3t + 1) + 2 ln ( 3t + 1) dQ Q
de la demande est ε = − . On dit que la demande est
dP P
b) h( x ) = ln ( ln x ) élastique si ε > 1, inélastique si ε < 1 et d’élasticité unitaire
c) s ( t ) = t 3e −2 t + ( ln t )4 si ε = 1.
d) f ( x ) = 3ln( x + 1) a) P = 10 e − 0 ,2 Q ; Q = 5
2

e) g ( x ) = log 3 x −( x2 − 1 ) b) P = 30 ( 30 − Q )
− 0 ,1 Q + 21
;Q = 4
f) y = log x 34. Pour quelle valeur réelle positive de x la fonction
f ( x ) = x ln x − x
2
et
g) f ( t ) = 3t − t 3 + ln ( t 2 + 1) − 3
+ ln (π )
t admet-elle une tangente parallèle à la droite d’équation
 3x − 4  y − 2x = 4 ?
h) g ( x ) = ln  2
 2 x + 1 
35. Déterminez l’équation de la droite tangente et celle de
 t2  la  droite normale à la courbe décrite par la fonction
i) y = ln  
 ( t − 1 )( t + 1 )  f ( x ) = log 4 ( 5 x + 1), au point P ( 3,  2 ).
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 213

36. Vérifiez que la fonction y = 2 + x + ln x satisfait à l’équa- c) La fonction f ( x ) = ln x est définie pour toutes les va-
tion x 3 y′′ + xy′ = 1. leurs réelles de x.
37. Soit f ( x ) = ln ( x + 1). d x
d) Si x > 0, alors
dx
( x ) = x x ln x .
a) Trouvez un polynôme P1 ( x ) de degré 1 tel que
P1( n) ( 0 ) = f ( n) ( 0 ) pour n ∈ {0,  1}. [Remarque : La dé- e) Si b > 0 et si
d x
( b ) = bx, alors b = e.
rivée d’ordre 0 d’une fonction est la fonction elle-même, dx
de sorte que f ( 0 ) ( 0 ) = f ( 0 ) et P1( 0 ) ( 0 ) = P1 ( 0 ) .] f) m = 3 f ( x ) est la pente de la tangente à la courbe décrite
par la fonction f ( x ) = e 3 x pour tout x ∈ .
b) Trouvez un polynôme P3 ( x ) de degré 3 tel que
P3( n) ( 0 ) = f ( n) ( 0 ) pour n ∈ {0,  1,  2,  3} .
Sections 3.2.1 à 3.2.4
c) Trouvez un polynôme P5 ( x ) de degré 5 tel que
P5( n) ( 0 ) = f ( n) ( 0 ) pour n ∈ {0,  1,  2,  3,  4,  5} . 42. Déterminez les valeurs réelles de x pour lesquelles la fonc-
d) Trouvez un polynôme P7 ( x ) de degré 7 tel que tion est continue.
e− x
P7( n) ( 0 ) = f ( n) ( 0 ) pour n ∈ {0,  1,  2,  3,  4,  5,  6,  7} . a) f ( x ) = cotg x c) f ( x ) =
cos ( 2 x )
e) Utilisez un logiciel de calcul symbolique, comme Maple, sin x
b) f ( x ) =
pour tracer dans un même plan cartésien la fonction ln ( 2 − 7 x )
f ( x ) et les polynômes Pk ( x ) lorsque x ∈ [− 0, 9 ;  0, 9 ] et
k ∈ {1,  3,  5,  7}. 43. Évaluez la limite.
f) Que remarquez-vous au sujet de Pk ( x ) par rapport à cos x + 1
a) lim
f ( x ) au fur et à mesure que k augmente ? x→π 2 3 sin x
38. Dans un test de mémoire, on a demandé à des sujets de b) lim cosec ( 3 x )
x → 0+
mémoriser un nombre de 10 chiffres. Le pourcentage des
  x  x
sujets qui se souvenaient encore de ce nombre après t s est c) lim  tg   sec   
x→π   4   3
donné par p( t ) = 100 − 15 ln ( t + 1). À quel rythme ce pour-
d) lim ( x 2 + 2 ) cos ( 2 x )
centage varie-t-il après 4 s ? N’oubliez pas d’expliquer le 2

sens du signe obtenu dans votre réponse. x→ 0  


 πx
39. Le pourcentage des étudiantes et des étudiants qui sont ca- 4 2 x + 1 + cotg 
 2 
pables, t h après la fin d’un cours, d’écrire fidèlement une e) lim
x→1 2 + ln x
3 x
formule de dérivation présentée au début de ce cours, est
donné par p( t ) = 60 − 20 ln ( t + 2 3 ) , où 0 ≤ t ≤ 4 . f) limπ
sin x − cos x − sec 2 x
4 2 tg x − 1 + 3 cos x
x→ 2
a) Que vaut p( 0 ) ? Expliquez ce résultat dans le contexte.
b) Quel est le taux de décroissance de p( t ) ? cos x − sin x
g) lim
x→π 4 1 − tg x
40. La loi de Weber-Fechner est une modélisation du phénomène
de stimulus-réponse. En vertu de cette loi, la réaction R à sin x − 1 2
h) limπ
x→ 2 − cosec x
 S  6

un stimulus S est donnée par R = k ln   , où k et S0 sont


 S0  sin 2 x + 3 sin x − 4
i) limπ
des constantes positives. x→ 2 1 − sin x
a) Que vaut R lorsque S = S0 ? sin ( 2 x )
j) lim
b) Quel est le signe de R lorsque S > S0 ? x→π 2 cos x
c) Que pouvez-vous dire de S0 ? sin ( 8 x )
k) lim
x→ 0 3x
d) La sensibilité (σ ) est définie comme la capacité à perce-
l) lim [ 2 x cotg ( 5 x )]
voir de faibles variations dans l’intensité d’un stimulus, x→ 0
dR sin ( 5 x )
et sa mesure mathématique est σ = = R ′ ( S ) . Quelle m) lim
dS x→ 0 tg ( 2 x )
est la sensibilité lorsque S = S0 ? Lorsque S = 2 S0 ?
sin ( 5 x )
e) Vérifiez que la sensibilité est inversement proportion- n) lim
x→ 0 x2 + 7 x
nelle à l’intensité du stimulus.
2 x2
41. Dites si l’énoncé est vrai ou faux. o) lim
x → 0 sin ( 4 x ) tg ( 3 x )

d π
a)
dx
( x ) = π xπ −1 p) lim
tg x − sin x
x→ 0 x
d 1 sec x − 1
b) ( ln π ) = q) lim
dx π x→ 0 tg x
214 CHAPITRE 3

x rayon r ? (Indice : Trouvez d’abord l’expression de l’aire


r) lim
x→ 0 1 − sin x − 1 + sin x d’une des surfaces triangulaires formant la surface S.)
cos x − 1 c) Évaluez lim A( n ). [Indice : Posez x = 1
n, de sorte que
s) lim n→ ∞
x→ 0 x2 si n → ∞ , alors x → 0, et évaluez ensuite lim A( x ).]
tg x − sin x x→ 0
t) lim
x→ 0 x2 d) Quelle célèbre formule de géométrie obtenez-vous ?
tg x − sin x
u) lim Section 3.2.5
x→ 0 x5
sin ( x − 2 ) 47. Déterminez la dérivée à l’aide des formules de dérivation.
v) lim
x→ 2 x2 − 4
a) f ( x ) = sin ( e x )
x−1
w) lim b) g ( t ) = e sin t
x → 1 sin ( π x )
c) h( x ) = sin 3 x + 3sin x
sin x − sin 1
x) lim d) s ( t ) = cos ( t 2 ) + cos 2 t
x→1 x−1
1 − cos ( 5 x ) e) y = e − x cos ( 2 x )
y) lim
x→ 0 sin ( 2 x ) f) f ( t ) = ln ( sec t + tg t )
cos x − 1 g) g ( x ) = sec 2 (10 x )
z) lim
x→ 0 x2 h) h( t ) = cotg ( 3t ) cosec ( 3t )
44. Évaluez la limite si a et b sont des constantes non nulles. i) s ( x ) = tg 2 ( x 3 )
sin ( ax ) 1 − cos ( ax )
a) lim
x → 0 sin ( bx )
b) lim
x→ 0 x2
j) (
y = cos 3 3 t 2 + 1 )
45. Confirmez le résultat en utilisant le théorème du sandwich. k) f ( x ) = cotg 2 ( 3 x 2 + 2 ) − cosec ( 8 x + 5 )
5
a)
  2
lim  x sin    = 0 l) g (t ) = 4t 3 − 3 2
− sec 3 ( 3t 2 + 1)
x → 0+   x t +1
cos ( 2 x ) m) h( x ) = ( x 3 + 1) sin ( 5 x )
b) lim = 0
x→ ∞ x2 n) s ( t ) = t ( 2 cos t )
c) lim
2 + sin x
= 0 o) y = e tg x + cos ( e x )
x→ ∞ 3x + 2


d) lim  4 +
sin x + cos x  p) f ( t ) = e 3 t cos ( t2 + t )
 = 4
x→ ∞ 
2
ex  x−1 
q) g ( x ) = tg 2 
 2 x + 3 
lim  x e sin( )  = 0
π
e) x

x → 0+ 
e− t
cos 2 x − sin x r) h( t ) =
f) lim = 0 sin t
x2
s) s ( x ) = cos 2 ( 2 x 2 + e 2 x )
x→ ∞

46. Soit un polygone régulier à n côtés inscrit dans un cercle de


rayon r .  t − 1
t) y = sec 
 t + 1 
y
u) f ( x ) = 2 sin x + 4 + cos 2 x
v) g ( t ) = cos ( ln t ) − ln ( sin t )
4 x3 + e2 x
w) h( x ) =
θ sin 3 ( x 2 )
r x 1 + cosec ( t 2 )
x) y =
1 − cotg ( t 2 )

dy
48. Déterminez en utilisant la dérivation implicite.
dx
a) x cos y − y cos x = 3 e) xy = cotg ( xy )
a) Quelle est l’expression (en radians) de l’angle au centre
b) sin ( x − y ) = xe x  x
θ en fonction du nombre n de côtés du polygone inscrit ? f) tg   = y
b) Quelle est l’aire A( n ) de la surface S délimitée par le c) e x tg ( xy2 ) = x + 3 y  y
polygone régulier à n côtés inscrit dans le cercle de d) tg 2 x − sec 2 y = −1
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 215

dy 59. Vérifiez que θ = cos (ω t + ϕ ), où ω et ϕ sont des constantes,


49. Utilisez la dérivation logarithmique pour déterminer .
dx d 2θ
a) y = x sin x , où x > 0 satisfait à l’équation + ω 2θ = 0.
dt 2
b) y = ( cos x )sin x , où − π 2 < x < π
2
60. Déterminez la valeur de k si y = 3 cos ( 4 x ) satisfait à l’équa-
( )
cos x
c) y = 3
x2 +1 , où x ∈  tion y′′ + ky = 0.

61. Déterminez la valeur de k si y = k sin ( 2 x ) satisfait à l’équa-


2
d) y = x 2 sin x , où x > 0
d2 y
dy tion − 4 y = 6 sin ( 2 x ).
50. Si cos ( 2 x ) + sin y = 0 , que vaut ? dx 2
dx ( 3 π 8,  π 4 )
d2 y
dy 62. L’équation m 2 + ky = 0 décrit le mouvement d’une
51. Déterminez si y = 3 cos ( ax ) , où a est une constante dt
dx masse m suspendue à un ressort dont la constante de rappel
non nulle. est k. Vérifiez que la fonction

52. Déterminez
dy d 2 y d3 y
, 2 et 3 . y = A sin  ( k
m ) t  + B cos ( k
m ) t 
dx dx dx
satisfait à l’équation quelles que soient les valeurs de A et
x
a) y = sin ( 3 x ) + cos ( 5 x ) e) y = de B.
ex
b) y = ln ( x 2 + 1)
f) y = ln ( sec x + tg x ) 63. Une masse est suspendue à un ressort. Lorsqu’elle est mise
c) y = sin 2 ( 3 x ) en mouvement, la masse se déplace de sa position d’équi-
d) y = xe x libre selon l’équation s ( t ) = sin t − cos t , où s ( t ) représente
la position (en mètres) de la masse par rapport à sa position
53. Déterminez f ′ ( x ), f ′′ ( x ), f ′′′ ( x ) , f ( 4 ) ( x ) et ainsi de suite d’équilibre, t s après sa mise en mouvement.
pour pouvoir déduire une formule pour f ( n) ( x ) . S’il y a lieu,
a) Quelle est la position initiale de la masse ?
distinguez le cas où n est impair du cas où n est pair.
b) Quelle est l’expression de la vitesse de la masse t s après
a) y = e 2 x d) f ( x ) = sin ( 2 x ) sa mise en mouvement ?
b) f ( x ) = ln x e) f ( x ) = cos 2 x c) Quelle est la vitesse initiale de la masse ?
c) f ( x ) = cos x π
d) Quelle est la vitesse de la masse 3 s après sa mise en
mouvement ?
54. Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, démontrez la for-
mule de dérivation. e) Quelle est l’expression de l’accélération de la masse t s
après sa mise en mouvement ?
d du
a) ( cotg u ) = − cosec 2 u f) Quelle est l’accélération de la masse π 3 s après sa mise
dx dx
en mouvement ?
d du
b) ( cosec u ) = − cosec u cotg u 64. Si on néglige la résistance de l’air, la portée p(θ ), mesurée
dx dx
en mètres, d’une balle de golf frappée à une vitesse initiale
dy de 35 m/s est donnée par p(θ ) = 125 sin ( 2θ ), où θ est l’angle
55. Si y = ln sec x , montrez que = tg x.
dx entre la trajectoire initiale de la balle et le sol, comme l’il-
dy lustre la figure ci-dessous, et où 0 ≤ θ ≤ π 2 .
56. Si y = ln sec x + tg x , montrez que = sec x .
dx

57. Pour quelles valeurs de x ∈ [ 0,  2π ] la courbe décrite par la


fonction f ( x ) admet-elle une droite tangente horizontale ?
sin x
a) f ( x ) = sin ( 4 x ) c) f ( x ) =
2 + cos x
b) f ( x ) = sec x θ

58. Déterminez l’équation de la droite tangente et celle de la


p(θ )
droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point P.
a) Quelle est la portée de la balle si θ = π ?
a) f ( x ) = tg x , P ( − π 4 ,  −1) 3

b) Quelle est l’expression du taux de variation de la portée de


b) f ( x ) = sin x , P (π 6 , 
2
2 ) la balle par rapport à l’angle θ ? Indiquez bien les unités.
c) f ( x ) = sin x + cos ( 2 x ), P ( π 6 ,  1) c) Que vaut p′ ( π 6 ) ?
d) f ( x ) = sin 2 x + cos 4 x , P ( π 4 ,  3 4 ) d) Interprétez dans le contexte le résultat obtenu en c.
216 CHAPITRE 3

65. L’aire A(θ ) du triangle isocèle apparaissant ci-dessous est représente le temps (en heures) écoulé depuis 6 h 00, la
donnée par la fonction A(θ ) = 25 tg θ cm2, où θ est la me-  π 
température est donnée par T ( t ) = 20 + 8 sin  t  .
sure des deux angles congrus du triangle ( 0 < θ < π 2 ).  12 
a) Quelle est la température
à 8 h 00 ? À 12 h 00 ? À
20 h 00 ? À 3 h 00 ?
b) Que vaut T ′ ( 2 ) ? T ′ ( 6 ) ?
T ′ (14 ) ? T ′ ( 21) ?
c) Interprétez chacune des
dérivées calculées en b, no-
tamment en donnant un
sens au signe de la dérivée.
θ θ 68. Le nombre N ( t ) de prédateurs d’une espèce animale dans
un milieu naturel évolue de manière cyclique. Les fonctions
10 cm périodiques semblent donc être appropriées pour décrire la
taille d’une population de prédateurs. Soit
a) Quelle est l’aire du triangle si θ = π
6 ?  πt 
N ( t ) = 8 000 − 1 000 cos  
b) Quelle est l’expression du taux de variation de l’aire du  12 
triangle par rapport à l’angle θ ? Indiquez bien les unités. où t représente le nombre de mois écoulés depuis le début
c) Que vaut A′ ( π 4 ) ? de l’observation. À quel rythme cette population de préda-
teurs varie-t-elle (augmentation ou diminution) 3 mois après
d) Interprétez dans le contexte le résultat obtenu en c.
le début de l’observation ?
66. Une échelle de 3 m est appuyée contre un mur et fait un
69. La position s ( t ) (en mètres) par rapport au sol d’une masse
angle θ avec l’horizontale (où 0 < θ < π 2 ), comme l’illustre
suspendue à un ressort est donnée par s ( t ) = 1, 5 − e − t / 10 cos t ,
la figure ci-dessous. Le pied de l’échelle est situé à une dis-
où le temps t est mesuré en secondes.
tance de x (en mètres) du mur.
a) Quelle est la position initiale de la masse ?
b) Dans quelle direction la masse se déplace-t-elle initia-
lement ?
c) Quelle est la vitesse de la masse après 2 s ?
d) À quel moment la masse change-t-elle de direction pour
la première fois ?
m
3

e) À long terme, quelle sera la position de la masse ?


70. Un objet de masse m (en kilogrammes) est tiré sur une
surface horizontale à l’aide d’une corde faisant un angle θ
θ (0 < θ < π 2 ) avec l’horizontale. L’intensité F de la force (en
newtons) appliquée sur l’objet est donnée par la fonction
x
µm
F (θ ) = , où µ est le coefficient de friction
µ sin θ + cosθ
a) Définissez la fonction x (θ ) qui donne la distance entre entre l’objet et la surface horizontale.
le pied de l’échelle et le mur en fonction de l’angle θ
que fait l’échelle avec l’horizontale. Supposons que µ = 0, 5 et que m = 60 kg.
b) À quelle distance du mur se trouve le pied de l’échelle
si θ = π 6 ?
c) À quelle distance du mur se trouve le pied de l’échelle
si θ = π 3 ?
dx
d) Déterminez .
dθ θ
e) Que vaut x ′ ( π 6 ) ?
f) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en e.
67. La température extérieure T (en degrés Celsius) durant une
chaude journée d’été est fonction de l’heure du jour. Si t
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 217

a) Déterminez l’intensité de la force si θ = π


4. d −1 du
c) ( arccosec u ) = lorsque u ( x ) > 1
dF dx u u − 1 dx
2
b) Déterminez .

75. Dans un musée, une toile de 1,5 m de hauteur est accrochée
c) Que vaut F ′ ( π 4 ) ? à un mur de sorte que le bas de la toile est situé à 2 m du sol.
d) Interprétez dans le contexte la réponse obtenue en c.
Une observatrice dont les yeux sont à 1,6 m du sol est située
71. Dites si l’énoncé est vrai ou faux. directement en face de la toile à une distance x (en mètres)
du mur. Soit θ l’angle d’observation de la toile illustré sur
sin x
a) lim 2 n’existe pas. la figure.
x→ 0 x + 3 x
cos x − 1 2
b) Si f ( x ) = cos x, alors f ′ ( π 3 ) = lim .
π x→ 3 x − π3
c) Si f (θ ) = sin 2 θ , alors f ′ (θ ) = cos 2 θ .
1,5 m
d) Si f ( t ) = ln ( cos t ), alors f ′ ( t ) = tg t .
e) Si f ( x ) = sec 3 x , alors f ′ ( x ) = 3 sec 3 x tg x .
θ ϕ
Section 3.3
dy
72. Déterminez à l’aide des formules de dérivation.
dx 2m
1,6 m
a) y = arcsin 4 x
b) y = arctg ( e 3 x )
c) y = arcsec ( x 2 + 1)
x
 1
d) y = arccotg  
 x a) Exprimez l’angle d’observation θ en fonction de x.
 3 b) Quel est l’angle d’observation si x = 3 m ?
e) y = arccos  
 x dθ
c) Déterminez .
dx
 x + 4
f) y = arccotg 
 x − 1  d) Que vaut θ ′ ( 2 ) ?
e) Interprétez dans le contexte la valeur obtenue en d.
g) y = arcsec ( 4 x2 + 1 ) 76. La figure suivante représente la vue à vol d’oiseau d’un im-
h) y =  arccosec ( x 2 ) 
2
meuble de bureaux. On veut installer une caméra fixe sur un
des murs de cet édifice. L’angle d’observation θ de la caméra
i) y = x 2 arccos ( 2 x ) dépend de la distance x (en mètres) qui la sépare du mur de
j) y = ( x 2 + 1) arcsin ( x) gauche.

arctg ( 3 x 2 )
k) y =
x3 + 1
arcsin ( 2 x )
l) y =
sin 2 ( x 2 ) 15 m

m) y = y arcsin x + x arctg y 10 m
θ
n) arccos ( xy ) = arcsin ( x + y ) ϕ β
73. Déterminez l’équation de la droite tangente et celle de la x
droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
20 m
point P .
a) f ( x ) = arccotg ( 3 x 2 − 5 ) , P ( 2 3
3 , 

4 ) a) Exprimez l’angle d’observation θ en fonction de x (où
( )
b) f ( x ) = arcsec 2 x , P (1,  π 3 ) 0 ≤ x ≤ 20 ).
74. Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, montrez que b) Quel est l’angle d’observation si x = 12 m ?

d −1 du c) Déterminez .
a) ( arccos u ) = lorsque u ( x ) < 1 dx
dx 1 − u 2 dx d) Que vaut θ ′ (15 ) ?
d −1 du
b) ( arccotg u ) = e) Interprétez dans le contexte la valeur obtenue en d.
dx 1 + u 2 dx
218 CHAPITRE 3

Exercices de révision
 3
1. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse. f) Que vaut lim− x 2 sin   ?
x→ 0  x
ex
a) Si f ( x ) = , que vaut f ′ ( x ) ? A. 0
x2
B. ∞
ex
A. C. −∞
2x
D. Cette limite n’existe pas.
e x −1
B. E. 1
2
F. −1
ex ( x − 2)
C. G. 3
x3
H. Aucune de ces réponses.
D. −2 xe x
E. e x x −2 2. Quelle est l’équation de la droite tangente à la courbe dé-
F. Aucune de ces réponses.  3
crite par y = x arctg  en x = 1 ?
b) Si f ( x ) = sin 2 ( 3 x ) , que vaut f ′′ ( x ) ?  x 
A. 6 cos ( 3 x )
 sin (π x ) si x < 1
B. 18 sin ( 6 x ) 3. Soit la fonction f ( x ) =  . La fonction
 ln x si x ≥ 1
C. 18 cos ( 6 x )
f ( x ) est-elle continue en x = 1 ? Justifiez votre réponse.
D. 2 cos ( 3 x )
E. cos ( 6 x )
4. Vérifiez que y = xe 2 x satisfait à l’équation
F. Aucune de ces réponses.
sin ( x 3 ) d2 y
−4
dy
+ 4y = 0
c) Que vaut lim ? dx 2 dx
x→ 0 3 x ( sin x )2
dy
A. 0 5. Évaluez .
dx
B. 3
a) y = arctg ( 2 x 3 )
C. 9
D. Cette limite n’existe pas. b) y = ln 2 +( x )
E. 1
( 2 x + 1) ( 3 x + 2 )5
4

F. 1 c) y = lorsque x > − 1 8
3 8x + 1
G. −1
d) y = 3u2 + 2 sin u et u = arccos ( 4 x 2 )
H. Aucune de ces réponses.
d) Pour quelle ou quelles valeurs de x la pente de la droite 6. Le volume d’air (en litres) présent dans les poumons d’un
tangente à la courbe décrite par y = ( 2 x 2 − 3 x ) e − x est- adulte qui respire normalement est donné par la fonction
elle nulle ?  πt 
V ( t ) = 4, 9 + 0, 4 cos   , où le temps t est mesuré en se-
A. 0 et 3 2  2
B. 3
4
condes à compter de la fin d’une inspiration. À quelle vitesse
C. − 34 le volume d’air varie-t-il dans les poumons en t = 1 ?
D. Aucune valeur.
7. Le psychologue de l’apprentissage Hermann Ebbinghauss
E. 1 et 3
2 (1850-1909) a proposé un modèle mathématique de la mé-
F. 3
8 moire. En vertu de ce modèle, la fraction M ( t ) de ce qu’on
G. 1 et 2
3 a mémorisé et dont on se souvient t jours après l’avoir appris
H. Aucune de ces réponses. est donnée par M ( t ) = a + (1 − a ) e − kt , où a et k sont des
5e x − 7e 3 x paramètres positifs et a < 1.
e) Que vaut lim ?
x → ∞ 2 e 2 x + 3e 3 x
5
a) Que vaut M ( 0 ) ? Expliquez ce résultat dans le contexte.
A. 2
b) Que vaut lim M ( t ) ? Expliquez ce résultat dans le con-
B. −7 3 t→∞
5 texte.
C. 3
D. Cette limite n’existe pas. c) Que vaut M ′ ( t ) ?
E 1
2 d) Vérifiez que M ′ ( t ) < 0, et donnez une explication de ce
F. −7 résultat.
G. −72 e) Que vaut lim M ′ ( t ) ? Expliquez ce résultat dans le con-
t→∞
H. Aucune de ces réponses. texte.
DÉRIVÉE DES FONCTIONS TRANSCENDANTES 219

8. La courbe de croissance de Gompertz* décrite par la fonc-


tion V ( t ) = Ae − Be (où les paramètres A, B et k sont po-
− kt

sitifs) est parfois utilisée pour décrire l’évolution du volume


V ( t ) d’une tumeur en fonction du temps.
a) Que vaut V ( 0 ) ?
b) À long terme, quel sera le volume de la tumeur ?
c) Quel est le taux de croissance de la tumeur ?
d) La croissance de la tumeur est la plus rapide lorsque
d 2V
= 0. À quel moment la tumeur croît-elle le plus
dt 2
rapidement ?

La courbe de Gompertz est également utilisée pour dé-


crire l’évolution de la taille d’une population (comme
celle d’une colonie de bactéries). Soit P ( t ) = Ae − Be
− kt

la taille d’une colonie de bactéries en fonction du temps


mesuré depuis le moment où on commence l’observa-
tion.
dP  A
e) Vérifiez que = kP ln   .
dt  P
f) Est-ce que la taille colonie de bactéries est croissante si
dP
P > A ? (Indice : Quel est alors le signe de dans la
dt
réponse obtenue en e ?)

* En l’honneur de l’actuaire et astronome britannique Benjamin


Gompertz (1779-1865).
4
C H A P I T R E

Taux liés et différentielles

Que peu de temps suffit pour changer


toutes choses !
Bertrand Russell

N ous avons déjà établi dans les chapitres précé-


dents que la dérivée f ′ ( x ) est le taux de variation
instantané de la fonction f ( x ) par rapport à la variable x.
Mais qu’arrive-t-il si la variable x est également une
fonction d’une autre variable t ? La fonction f est donc
aussi une fonction de t , par l’intermédiaire de la fonc-
tion x . Par conséquent, on peut évaluer la dérivée de f
par rapport à t ; on parle alors de taux liés. L’étude des
taux liés, en contexte, constitue une des plus impor-
tantes applications du calcul différentiel. Elle fera l’objet
de la première section du présent chapitre.

Par la suite, nous verrons que, comme elle corres-


pond à l’évaluation d’une limite, la dérivée peut être
utilisée en approximation. Nous recourrons à l’emploi des différentielles (une variante de la
dérivée) dans l’évaluation des variations (absolues et relatives) et dans le calcul des incerti-
tudes (absolues et relatives).
O b j e c t i f s

◗◗ Résoudre des problèmes de taux liés en respectant ◗◗ Effectuer l’approximation linéaire de la valeur d’une
la marche à suivre proposée (4.1). fonction (4.4).
◗◗ Calculer la différentielle d’une fonction (4.2). ◗◗ Calculer l’incertitude absolue et l’incertitude relative
sur le résultat d’une opération effectuée sur des mesures
◗◗ Déterminer la variation absolue et la variation relative
comportant une imprécision (4.5).
d’une fonction à l’aide des différentielles (4.3).

S o m m a i r e

Un portrait de Galileo Galilei Résumé (p. 241)


4.1 Taux liés (p. 224) Mots clés (p. 241)
4.2 Différentielles (p. 230) Réseau de concepts (p. 242)
4.3 Variation absolue et variation relative (p. 235) Exercices récapitulatifs (p. 242)
4.4 Approximation linéaire (p. 237) Exercices de révision (p. 251)
4.5 Calcul d’incertitude (p. 238)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

18 Taux liés : échelle appuyée contre un mur (p. 225) 20 Différentielle et droite tangente (p. 232)
19 Taux liés : remplissage d’un récipient conique (p. 227) 21 Calcul d’incertitude : l’aire d’un carré (p. 239)
UN PORTRAIT DE
Galileo Galilei

G
alileo Galilei, mieux connu sous le nom francisé de
Galilée, naquit à Pise le 15 février 1564. Son père Vin-
cenzo était professeur de musique et luthier. Galilée
reçut d’abord sa formation d’un tuteur, puis, pour se préparer à
entrer dans les ordres, il se retira comme novice dans un monas-
tère. Comme son père souhaitait plutôt qu’il devienne médecin,
Galilée quitta le monde ecclésiastique et entreprit en 1581 des
études médicales à l’Université de Pise. Toutefois, il se désinté-
ressa rapidement de la médecine, lui préférant l’étude des
mathématiques et de la « philosophie naturelle ». Il abandonna
donc ses études en 1585 sans avoir obtenu son diplôme et com-
mença à donner en privé des leçons de mathématiques.

Pendant l’été de 1586, il publia son premier texte scienti-


fique, La Balancitta (La petite balance), dans lequel il décrivit
une méthode servant à déterminer le centre de gravité de cer-
tains solides, ainsi que des densités relatives en recourant à une
Galileo Galilei balance hydrostatique mise au point par Archimède. Ayant
acquis une certaine notoriété, il obtint la chaire de mathéma-
tiques de l’Université de Pise, chaire qu’il occupa durant trois ans. Au cours de cette
période, il écrivit une série d’études (De Motu) sur le mouvement des corps dans les-
quelles il proposa, à l’encontre des pratiques courantes de son temps, de vérifier les
théories par des expériences, d’observer les résultats et de décrire ceux-ci à l’aide de
schémas ou autrement. C’est pourquoi on considère souvent Galilée comme l’un des
initiateurs de la démarche expérimentale en sciences et comme le père de la physique
moderne.

En 1592, Galilée quitta l’Université de Pise et devint professeur à l’Université de


Padoue où il enseigna pendant 18 ans. Pendant son séjour à Padoue, il continua de
s’intéresser à la cinématique. Ses travaux sur les plans inclinés et sur le pendule lui per-
mirent d’établir la loi des corps en chute libre (le temps de chute est le même pour tous
les corps, quels que soient leur poids, leur taille et leur nature), le principe d’inertie et la
description du déplacement des projectiles selon un arc parabolique. C’est également à
Padoue qu’il fit des découvertes importantes en astronomie, grâce à une lunette qui lui
permettait d’atteindre un grossissement linéaire de 20. Il consigna ses observations dans
un ouvrage majeur intitulé Sidereus Nuncius (Le messager céleste), qui révolutionna le
monde de l’astronomie de son époque. Publié le 12 mars 1610, ce livre conclut sur la
découverte de satellites de Jupiter et confirma l’idée selon laquelle les planètes peuvent
être des centres de rotation pour d’autres astres.
Fort de cette publication importante, Galilée sollicita et obtint le poste de
premier mathématicien du grand duc de Toscane. C’est alors que ses rivaux, par-
tisans d’Aristote et du géocentrisme, entreprirent d’ourdir contre lui une cabale
et se ménagèrent des appuis au sein des autorités ecclésiastiques. L’Église catho-
lique se trouva bientôt mêlée à une querelle scientifique à laquelle elle ne pouvait
se soustraire, notamment en raison d’un passage de la Bible (Josué, X, 12-13) que
certains invoquaient pour établir la mobilité du Soleil. Maladroit en matière de
tribunaux et de controverses, Galilée compliqua sa défense par d’inexplicables
tergiversations au cours de son procès. Lui conservant néanmoins sa faveur, le
tribunal inquisitorial opta finalement pour une solution « politique » destinée à
contenter les ennemis de Galilée tout en le protégeant contre eux : on obligea
Galilée à se rétracter, on déclara son œuvre hérétique et on le condamna à une
peine de prison qu’on s’abstint de faire appliquer. Loin d’être idéale, cette issue
permit néanmoins à Galilée de poursuivre ses travaux, et ce, avec la collaboration
et l’appui d’hommes d’Église dont l’archevêque de Sienne, qui l’accueillit chez lui.
L’œuvre de Galilée, spécialement son célèbre Dialogo sopra i due massimi sis-
temi del mondo, Ptolemaico e Copernico (Dialogue sur les deux principaux systèmes
du monde, ptoléméen et copernicien), marqua la naissance de la physique moderne
et servit par la suite de base à la mécanique newtonienne et même au concept
de la relativité.
Les recherches de Galilée, même si elles ont surtout porté sur la physique et
l’astronomie, ont également mis en évidence l’importance des mathématiques
dans les sciences. Ainsi, dans son ouvrage Il Saggiatore (L’essayeur), Galilée affirme
que « le livre de la nature est écrit dans un langage mathématique et quiconque
prétend le lire doit d’abord apprendre ce langage » et que, pour reprendre ses
mots, « la certitude mathématique est égale à la divine ».
Galilée fut également un précurseur du calcul. Ainsi, il proposa une défini-
tion de la vitesse instantanée à l’aide d’un passage à la limite ; de plus, il posa les
jalons du calcul intégral en estimant une aire par une subdivision de l’axe des
abscisses en parties infiniment petites.
Galilée mourut le 8 janvier 1642. Il avait apporté une importante contribu-
tion à la science en proposant que celle-ci s’appuie sur l’observation et sur des
expériences menées avec des instruments techniques plutôt que sur des spécu-
lations de nature philosophique ou théologique. Le 31 octobre 1992, le pape
Jean-Paul II a reconnu que des erreurs avaient été commises par l’Église catho-
lique à l’endroit de Galilée, mais il n’a pas admis que la condamnation de Galilée
pour hérésie était erronée. ■
224 CHAPITRE 4

4.1 TAUX LIÉS


Nous avons auparavant signalé deux interprétations notables de la dérivée, soit
celle de taux de variation instantané et celle de pente de la droite tangente à la
courbe décrite par une fonction. Une étude plus approfondie de ces deux interpré-
tations permet d’en déduire deux autres concepts importants du calcul différentiel,
soit celui des taux liés et celui des différentielles.
Résoudre un problème de taux liés consiste généralement à évaluer le taux de
dy
variation instantané d’une variable y par rapport au temps t, soit la dérivée ,à
dt
partir du lien existant entre la variable y et d’autres variables dont on connaît les
taux de variation instantanés par rapport au temps. Ainsi, on pourrait vouloir
déterminer à quel rythme croît le diamètre d’un ballon si on sait à quel rythme on
le gonfle, c’est-à-dire à quel rythme son volume augmente.
Lorsqu’on veut évaluer le taux de variation par rapport au temps d’une variable
qui dépend d’autres variables, elles-mêmes fonction du temps, et dont on connaît
les différents taux de variation, il suffit d’utiliser la dérivation implicite et les taux
connus pour en déduire le taux cherché. Ainsi, par exemple, si y = f ( x ) et si x est
fonction du temps t, alors
dy dy dx
= ×
dt dx dt
dx
= f ′( x)
dt
Puisque les variables x et y sont liées, leurs taux de variation par rapport au
 dy dx 
temps  et  le sont également. Si on connaît un des deux taux, on peut cal-
 dt dt 
culer l’autre taux.

EXEMPLE 4.1

FIGURE 4.1 On remplit une piscine cylindrique (figure 4.1) de 7,32 m de diamètre à l’aide
Remplissage d’une piscine d’un tuyau d’arrosage dont le débit est de 1,2 m 3/h. Déterminons le rythme
auquel augmente la hauteur h de l’eau dans la piscine et le temps nécessaire pour
7,32 m
remplir celle-ci si on considère qu’elle est remplie lorsque h = 1, 4 m .
Soit V le volume d’eau dans la piscine (en mètres cubes), h la hauteur de
l’eau dans la piscine (en mètres) et t le temps écoulé depuis le début du remplis-
h dV
sage (en heures). On sait que = 1, 2 m 3 /h puisque c’est le débit du tuyau
dt
dh
d’arrosage, et on cherche .
dt
La formule donnant le volume d’eau dans la piscine est
2
 7, 32 
V = π r2h = π  h = 3, 66 2 π h
 2 
Dérivons implicitement cette équation par rapport au temps t :
dV d dh
dt
=
dt
( 3, 66 2 π h) = 3, 66 2 π
dt
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 225

Alors,
dh 1 dV 1
= = (1, 2 ) ≈ 0, 028 5 m/h
dt 3, 66 2 π dt 3, 66 2 π
La hauteur de l’eau dans la piscine augmente donc à un rythme constant
d’environ 0,028 5 m/h. La piscine sera donc remplie ( h = 1, 4 m ) au bout d’environ
1, 4 m
≈ 49, 12 h
0, 028 5 m/h

Pour résoudre un problème de taux liés, nous vous recommandons d’utiliser la


stratégie suivante. Selon le contexte, certaines étapes peuvent être omises.
1. Lire attentivement le problème.
2. Nommer les différentes variables en jeu.
3. S’il y a lieu, esquisser un schéma décrivant le contexte et y consigner les
variables en jeu.
4. Écrire les informations connues (les taux de variation, les valeurs des
variables, etc.) et déterminer le taux cherché. Notez que les unités de mesure
permettent d’établir certains taux. Ainsi, une expression dont les unités
sont m 2 /s indique qu’il s’agit d’une variation d’aire par rapport au temps.
De même, une expression dont les unités sont L/h signale une variation de
capacité par rapport au temps.
5. Écrire une équation liant les variables en jeu en faisant appel à la géométrie
(formules de volume et d’aire, théorème de Pythagore, comparaison des
côtés dans des triangles semblables, définitions des fonctions trigonomé-
triques, relations entre les fonctions trigonométriques, etc.) ou encore aux
conditions physiques décrites dans le problème.
MaBiblio
6. Dériver implicitement l’équation obtenue par rapport au temps. On obtient
> Multimédia
> 18. Taux liés : échelle alors une équation qui est vraie quelle que soit la valeur du temps t.
appuyée contre un mur 7. Isoler le taux de variation cherché, puis l’évaluer au temps demandé.
Dans les problèmes de taux liés, il est important de ne pas substituer des valeurs
Accédez directement numériques à quelque quantité variable que ce soit avant d’avoir effectué la dériva-
à l’animation.
goo.gl/6v66Mw
tion, à défaut de quoi on obtiendrait la dérivée d’une constante, soit une dérivée nulle.

EXEMPLE 4.2
FIGURE 4.2
Échelle appuyée contre un mur Une échelle de 10 m est appuyée contre le mur d’un édifice, comme l’illustre la
figure 4.2.
Supposons que l’on pousse le pied de l’échelle vers le mur à une vitesse de
1,5 m/s. Déterminons la vitesse à laquelle se déplace le haut de l’échelle le long
du mur lorsque le pied de l’échelle est à 3 m du mur.

10 m Soit x la distance horizontale (en mètres) entre le pied de l’échelle et le mur,


y et y la distance verticale (en mètres) entre le haut de l’échelle et le sol. On a
dx
= −1, 5 m/s puisqu’on pousse le pied de l’échelle vers le mur et que, par
dt
conséquent, x diminue avec le temps, c’est-à-dire que sa dérivée est négative. On
dy
cherche lorsque x = 3 m.
x dt
En vertu du théorème de Pythagore, on a x 2 + y2 = 10 2 .
226 CHAPITRE 4

dy
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t et isolons :
dt
d 2 d
dt
( x + y2 ) = dt
(100 )
dx dy
2x + 2y = 0
dt dt
dy dx
2y = −2 x
dt dt
dy − x dx
=
dt y dt

Or, lorsque x = 3 m, on a y = 10 2 − 32 = 91 m et alors

dy  − x dx  −3
= = ( −1, 5 ) ≈ 0, 47 m/ss
dt x = 3  y dt  x=3
91

La distance entre le haut de l’échelle et le sol augmente donc à raison d’en-


viron 0,47 m/s à l’instant précis où le pied de l’échelle est à 3 m du mur et se
rapproche de celui-ci à raison de 1,5 m/s.

QUESTION ÉCLAIR 4.1


Une échelle de 10 m est appuyée contre le mur d’un édifice, comme l’illustre la
figure 4.2. Supposons que le haut de l’échelle se déplace le long du mur, vers
le sol, à raison de 0,8 m/s. On veut déterminer la vitesse à laquelle se déplace le
pied de l’échelle par rapport au mur lorsque le pied de l’échelle est à 3 m du mur.
a) Quel est le taux connu ? Utilisez la notation appropriée.
b) Quel est le taux cherché ? Utilisez la notation appropriée.
c) Le taux cherché est-il positif ou négatif ? Pourquoi ?
d) À quelle vitesse se déplace le pied de l’échelle par rapport au mur lorsque
le pied de l’échelle est à 3 m du mur ?

FIGURE 4.3 EXEMPLE 4.3


Échelle appuyée contre un mur
Une échelle de 10 m est appuyée contre le mur d’un édifice et forme un angle θ
avec l’horizontale, comme l’illustre la figure 4.3.
Supposons que l’on pousse le pied de l’échelle vers le mur à une vitesse de
1,5 m/s. Déterminons la vitesse à laquelle croît l’angle θ lorsque le pied de l’échelle
est à 3 m du mur.
10 m
Soit x la distance horizontale (en mètres) entre le pied de l’échelle et le mur,
dx
et θ l’angle que fait l’échelle avec l’horizontale (en radians). On a = −1, 5 m/s
dt
puisqu’on pousse le pied de l’échelle vers le mur et que, par conséquent, x dimi-
θ dθ
nue avec le temps, c’est-à-dire que sa dérivée est négative. On cherche lorsque
x
dt
x = 3 m.
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 227

x
On a cos θ = . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t et
10

isolons :
dt
d d x
( cos θ ) =  
dt dt 10
dθ 1 dx
− sin θ =
dt 10 dt
dθ −1 dx
=
dt 10 sin θ dt
FIGURE 4.4 Lorsque x = 3 m, on a le triangle rectangle de la figure 4.4.
Triangle rectangle
Alors,

dθ  −1 dx  −1 1, 5
= 
 10 sin θ dt 
= ( −1, 5 ) = ≈ 0, 157 2 rad/s
dt x=3 x=3  91  91
10 
 10 
10 m
91 m
L’angle θ augmente donc à raison d’environ 0,157 2 rad/s (ou 9,01°/s) à l’ins-
tant précis où le pied de l’échelle est à 3 m du mur et se rapproche de celui-ci à
raison de 1,5 m/s.

3m
QUESTION ÉCLAIR 4.2
MaBiblio Un étudiant verse de l’eau dans un récipient conique dont la hauteur est de
> Multimédia 100 cm et le rayon de 20 cm. Lorsqu’il a atteint une hauteur de 5 cm, le niveau
> 19. Taux liés : remplissage d’eau augmente à raison de 2 cm/s. On veut déterminer le rythme auquel le
d’un récipient conique volume d’eau augmente dans le récipient à cet instant. On utilise la notation
suivante :
Accédez directement V : volume d’eau (en centimètres cubes) dans le récipient au temps t
à l’animation.
goo.gl/Sovfbs h : hauteur du niveau d’eau (en centimètres) dans le récipient au temps t
r : rayon (en centimètres) de la surface circulaire formée par l’eau au
temps t
t : temps (en secondes)
a) Complétez le schéma suivant (figure 4.5) en y consignant les variables et les
éléments connus.

FIGURE 4.5
Remplissage d’un récipient conique

P
228 CHAPITRE 4

b) Quel est le taux connu ? Utilisez la notation appropriée.


c) Quel est le taux cherché ? Utilisez la notation appropriée.
d) Quelle est la formule du volume d’un cône ?
e) À quelle notion de géométrie doit-on recourir pour exprimer r en fonc-
tion de h ?
Formule de volume.
Formule d’aire.
Théorème de Pythagore.
Comparaison de côtés dans des triangles semblables.
Définitions des fonctions trigonométriques.
Relations entre les fonctions trigonométriques.
Autre (Préciser).
f) Exprimez r en fonction de h.
g) À quel rythme le volume d’eau augmente-t-il dans le récipient lorsque le
niveau d’eau est de 5 cm ?

EXEMPLE 4.4

Un homme mesurant 1,75 m se dirige vers un lampadaire de 6 m de hauteur à


une vitesse de 2 m/s. Déterminons la vitesse à laquelle varie la longueur de l’ombre
de cet homme (figure 4.6). Rappelons qu’une vitesse est une variation de position
par rapport au temps. Or, une variation de position mesure une distance entre
deux points dont au moins un des deux est variable. Pour évaluer une vitesse, il
faut donc déterminer la distance en question, la nommer et la représenter dans
un schéma.

FIGURE 4.6
Homme s’approchant d’un lampadaire

6m

1,75 m

y x

Soit x la distance horizontale (en mètres) entre l’homme et le lampadaire, et y


la longueur de l’ombre (en mètres). La vitesse de l’homme correspond au taux
dx
de variation instantané de la distance séparant l’homme du lampadaire, soit .
dt
dx
On a = −2 m/s puisque l’homme se rapproche du lampadaire et que, par
dt
conséquent, x diminue avec le temps.
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 229

La vitesse à laquelle varie la longueur de l’ombre correspond au taux de


variation instantané de la longueur de l’ombre, soit la distance séparant l’extré-
dy
mité de l’ombre de son origine (les pieds de l’homme). On cherche donc .
dt
En comparant des triangles semblables, on obtient
y x+ y
=
1, 75 6
y x+ y
7
=
4 6
6y = 7
4x + 7
4y
17
4y = 7
4x

y = 7
17 x

Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :


dy d 7 dx
= ( 17 x ) = 7
17 = 7
17 ( −2 ) = −14
17 ≈ − 0, 82 m/s
dt dt dt
Lorsque l’homme se rapproche du lampadaire à une vitesse de 2 m/s, la
longueur de son ombre diminue à raison d’environ 0,82 m/s.

EXERCICES 4.1

1. Lorsqu’elle est de 20 cm2, l’aire d’un cercle augmente à raison de 4 cm2/s. À quel
rythme le rayon du cercle augmente-t-il à cet instant ?
2. À cause d’une fuite, un ballon sphérique perd de l’air à raison de 40 cm 3/s
lorsque son diamètre est de 60 cm. À ce moment, à quel rythme le rayon du
ballon change-t-il ? (Le volume V d’une sphère de rayon r est V = 4 3 π r 3 .)
3. Un petit avion dont l’altitude est constante se déplace plein est à 50 m/s, et il
passe à 200 m au-dessus d’un édifice (figure 4.7).

FIGURE 4.7
Avion passant au-dessus du sommet d’un édifice
Avion

200 m

Sommet
de l’édifice

a) À quelle vitesse cet avion s’éloigne-t-il du sommet de l’édifice 30 s après


son passage au-dessus de celui-ci ?
b) À quelle vitesse l’angle θ illustré sur la figure varie-t-il 30 s après le pas-
sage de l’avion au-dessus de l’édifice ?
230 CHAPITRE 4

4. Les deux côtés égaux d’un triangle isocèle mesurent 20 cm. À quel rythme le
périmètre de ce triangle varie-t-il lorsque l’angle formé par les deux côtés
égaux diminue à raison de 1°/min au moment où il mesure 60° ? (Faites atten-
tion aux unités de mesure des angles.)
5. Un étudiant verse de l’eau à raison de 4 cm 3/s dans un récipient conique dont
la hauteur est de 40 cm et dont le rayon est de 10 cm. À quel rythme le niveau
de l’eau augmente-t-il dans le récipient lorsqu’il est de 16 cm ? (Le volume V
d’un cône circulaire de hauteur h et de rayon r est V = 1 3 π r 2 h .)
6. Deux voitures de police convergent vers les lieux d’un accident. La première
voiture se déplace vers l’ouest à 54 km/h et la seconde vers le sud à 81 km/h.
À quelle vitesse les deux voitures s’approchent-elles l’une de l’autre lorsque
Vous pouvez maintenant la première est située à 300 m de l’accident et que la seconde est à 400 m de
faire les exercices l’accident ?
récapitulatifs 1 à 53.

4.2 DIFFÉRENTIELLES
Dans cette section : différentielle de x – différentielle de y.

Le fait que la dérivée f ′ ( x0 ) d’une fonction détermine la pente de la tangente à la


courbe décrite par la fonction en x = x0 permet d’établir une procédure pour
approximer la valeur de la fonction en ce point au moyen des différentielles. Grâce
à ce concept, il est non seulement possible d’effectuer des approximations linéaires,
mais également de calculer des incertitudes absolues ou relatives à partir de
mesures physiques qui présentent un certain degré d’imprécision.
On recourt aux différentielles pour trouver rapidement une approximation du
changement de la valeur d’une variable dépendante par suite d’un changement de
faible amplitude dans la valeur de la variable indépendante.

f ( x + ∆ x) − f ( x )
Soit y = f ( x ). On a vu que f ′ ( x ) = lim , c’est-à-dire que la
∆ x→ 0 ∆x
pente de la droite tangente à la courbe y = f ( x ) en un point ( x,  f ( x )) est la limite
des pentes des droites sécantes passant par les points ( x,  f ( x )) et ( x + ∆ x,  f ( x + ∆ x))
lorsque ∆ x s’approche de 0 (figure 4.8).

FIGURE 4.8
Droite tangente à la courbe décrite par y = f ( x ) au point ( x , f ( x ))
y
y = f ( x)
droite sécante

droite sécante
f ( x + ∆ x)

droite tangente
∆y

f (x) ∆x
x x + ∆x x
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 231

Lorsque ∆ x tend vers 0, la pente de la droite tangente à la courbe y = f ( x ) en


un point ( x,  f ( x )) est presque égale à la pente de la droite sécante passant par les
points ( x,  f ( x )) et ( x + ∆ x,  f ( x + ∆ x)) , c’est-à-dire

f ( x + ∆ x) − f ( x )
f ′( x) ≈
∆x
et, par conséquent,
f ′ ( x ) ∆ x ≈ f ( x + ∆ x) − f ( x )
 
∆y

La variation réelle ∆y = f ( x + ∆ x) − f ( x ) de la variable dépendante y peut


donc être approchée par f ′ ( x ) ∆ x, l’approximation étant d’autant meilleure que ∆ x
est de faible amplitude.

EXEMPLE 4.5

Soit y = x 2 . Calculons les variations réelles ∆y de la variable dépendante y


lorsque x passe de 2 à 2 + ∆ x, ainsi que les approximations correspondantes
données par f ′ ( 2 ) ∆ x.
Puisque f ′ ( x ) = 2 x, on a f ′ ( 2 ) ∆ x = 4 ∆ x . Consignons dans le tableau 4.1
les valeurs de ∆y et leurs approximations lorsque ∆ x tend vers 0.

TABLE AU 4.1
Approximation d’une variation

Variation réelle de y Approximation de la variation de y Différence entre ∆y


∆y = ( 2 + ∆ x ) − 2 2
2
∆x f ′(2 )∆ x = 4 ∆ x et son approximation
0,5 2,25 2 0,25
0,25 1,062 5 1 0,062 5
0,1 0,41 0,4 0,01
0,01 0,040 1 0,04 0,000 1
0,001 0,004 001 0,004 0,000 001

Cet exemple permet de constater que plus ∆ x s’approche de 0, meilleure est


l’approximation.

Ce qui précède nous amène à définir le concept de différentielle. Soit y = f ( x )


une fonction dérivable de x, et soit ∆ x une variation de la variable indépendante x.
● Différentielle de x On définit la différentielle de x, notée dx, comme étant égale à ∆ x, c’est-à-dire que
La différentielle de x, notée dx, est dx = ∆ x . De plus, on définit la différentielle de y, notée dy, par dy = f ′ ( x ) dx . La
égale à ∆ x, la variation de la variable
différentielle de y représente une bonne approximation de la variation de la variable
indépendante x.
dépendante, soit ∆y = f ( x + ∆ x) − f ( x ), par suite d’une faible variation ∆ x de la
● Différentielle de y variable indépendante. La figure 4.9 illustre ces définitions.
Si y = f ( x ) , alors la différentielle de y,
notée dy, est définie par dy = f ′ ( x ) dx . dy
Elle représente une bonne approximation
En effet, on a dy = f ′ ( x ) dx = f ′ ( x ) ∆ x , de sorte que le rapport = f ′( x)
∆x
de la variation de la variable dépendante,
soit ∆y = f ( x + ∆ x ) − f ( x ) , par suite correspond à la pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x )
d’une faible variation ∆ x de la variable au point ( x,  f ( x )) . En vertu de cette interprétation géométrique de la dérivée, dy
indépendante. représente la variation de l’ordonnée de la droite tangente par suite d’une variation
de l’abscisse d’une quantité ∆ x, comme l’illustre la figure 4.9.
232 CHAPITRE 4

FIGURE 4.9
MaBiblio Représentation de dx et de dy
> Multimédia
> 20. Différentielle et y
y = f ( x)
droite tangente

f ( x + ∆ x)
Accédez directement
droite tangente en ( x, f ( x ) )
à l’animation. ∆y = f ( x + ∆ x ) − f ( x )
goo.gl/W1wLBp

dy = f ′ ( x ) dx

dx = ∆ x
f (x)

x x + ∆x x

Il existe des formules analogues à celles de la dérivée pour trouver la différen-


tielle d’une somme, d’un produit, d’un quotient, d’une puissance. Ces formules sont
présentées dans le tableau 4.2.

TABLE AU 4. 2
Analogie entre les formules de la dérivée et celles de la différentielle

Si u et v sont des fonctions dérivables de x et si n et k sont des constantes, alors


Dérivée Différentielle

d
1. (k) = 0 1. d ( k ) = 0
dx

d du
2. ( ku ) = k 2. d ( ku ) = kdu
dx dx

d du dv
3. (u + v) = + 3. d ( u + v ) = du + dv
dx dx dx

d dv du
4. ( uv ) = u +v 4. d ( uv ) = udv + vdu
dx dx dx

du dv
v −u vdu − udv
d  u u
5.   =
dx dx si v ≠ 0 5. d   = si v ≠ 0
dx  v  v2  v v2

d n du
6. ( u ) = nu n−1 6. d ( u n ) = nu n −1 du
dx dx

EXEMPLE 4.6

Déterminons dy si y = x 3 + 3 x 2 . On a
dy d 3
dx
=
dx
( x + 3x2 ) = 3x2 + 6 x = 3 x ( x + 2 )
de sorte que dy = 3 x ( x + 2 ) dx .
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 233

EXEMPLE 4.7

3
Déterminons dy si y = 4 x 3 − 6 x + 2 . On a
dy d 
( 4 x3 − 6 x + 2 ) 3 
1
=
dx dx  
d
= 1 3 ( 4 x3 − 6 x + 2 ) 3 ( 4 x3 − 6 x + 2 )
−2

dx
12 x 2 − 6
=
3( 4 x3 − 6 x + 2 )
2
3

4 x2 − 2
=
3
( 4 x 3 − 6 x + 2 )2
4 x2 − 2
de sorte que dy = dx .
3
( 4 x 3 − 6 x + 2 )2

QUESTION ÉCLAIR 4.3


Déterminez dy en fonction de x et de dx.
x
a) y = x cos x b) y =
x2 + 1

EXEMPLE 4.8

Déterminons ∆y et dy si y = x 3 + 3 x 2 , x = 2 et ∆ x = dx = − 0, 02. On a établi


à l’exemple 4.6 que dy = 3 x ( x + 2 ) dx . En effet,
dy d 3
dx
=
dx
( x + 3x2 ) = 3x2 + 6 x = 3 x ( x + 2 )
Lorsque x = 2 et que dx = −0, 02 , alors
dy = 3 ( 2 )( 2 + 2 ) (− 0, 02) = − 0, 48
De plus, puisque ∆y = f ( x + ∆ x) − f ( x ), on a

∆y = f (1, 98 ) − f ( 2 ) = 1, 98 3 + 3 (1, 98 2 )  −  2 3 + 3 ( 2 2 )  = −0, 476 408

QUESTION ÉCLAIR 4.4


x
Calculez dy si y = , x = 0 et dx = −0, 01.
x2 +1
234 CHAPITRE 4

EXEMPLE 4.9

2 x − 2− x
Déterminons ∆y et dy si y = f ( x ) = , x = 3 et ∆ x = dx = 0, 05 . On a
2 x + 2− x

dy d  2 x − 2− x 
=
dx dx  2 x + 2 − x 
d x d
(2x + 2− x )
dx
( 2 − 2− x ) − ( 2 x − 2− x ) ( 2 x + 2− x )
dx
=
( 2 x + 2 − x )2
d d
(2x + 2 − x )  2 x ln 2 − 2 − x ln 2 ( − x ) − ( 2 x − 2 − x )  2 x ln 2 + 2 − x ln 2 ( − x )
=  dx   dx 
(2 + 2 )
x − x 2

=
(2x + 2 − x ) ( 2 x ln 2 + 2 − x ln 2 ) − ( 2 x − 2 − x ) ( 2 x ln 2 − 2 − x ln 2 )
(2x + 2− x )
2

2 2 x ln 2 + 2 ln 2 + 2 −2 x ln 2 − ( 2 2 x ln 2 − 2 ln 2 + 2 −2 x ln 2 )
=
(2x + 2− x )
2

4 ln 2
=
( 2x + 2− x )
2

4 ln 2
de sorte que dy = dx .
( 2x + 2− x )
2

Lorsque x = 3 et que dx = 0, 05, alors


4 ln 2
dy = ( 0, 05 ) ≈ 0, 002 10
( 23 + 2−3 )2
De plus, puisque ∆y = f ( x + ∆ x) − f ( x ), on a

2 3, 05 − 2 −3, 05 2 3 − 2 −3
∆y = f ( 3, 05 ) − f ( 3) = − ≈ 0, 002 03
2 3, 05 + 2 −3, 05 2 3 + 2 −3

EXERCICES 4.2

1. Exprimez la différentielle dy en fonction de x et de dx.

a) y = x 5 + 2 ( 5 x 2 + 3) + e sin( x )
2 3 −5x

x3
b) y =
tg ( 3 x 2 )

2. Calculez dy en x = x0 pour la valeur indiquée de dx.


a) y = 3 x + 1 ; x = 5 ; dx = 0, 02
b) y = sec ( 2 x ) ; x = π
6; dx = 0, 01
c) y = ln [ tg ( 3 x )] ; x = 3π
4; dx = −0, 1
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 235

4.3 VARIATION ABSOLUE ET VARIATION RELATIVE


 ∆x dx 
Par suite d’une faible variation (absolue) ∆ x = dx  ou relative =  de la
 x x
variable indépendante x, on peut utiliser les différentielles pour estimer la variation
(absolue) ∆y de la variable dépendante y par dy, c’est-à-dire ∆y ≈ dy, ou sa varia-
∆y dy
tion relative (qu’on exprime généralement en pourcentage), par , c’est-à-dire
y y
∆y dy
≈ .
y y

EXEMPLE 4.10

On veut recouvrir un fil de métal de 20 cm de long et de 1,5 cm de diamètre


d’une gaine isolante de 0,05 cm d’épaisseur sans recouvrir les extrémités du fil.
À l’aide des différentielles, estimons les augmentations absolue et relative du
volume occupé par le fil après l’ajout de la gaine isolante.
Le volume d’un cylindre est V = π r 2 h. Pour estimer l’augmentation du
volume du fil, il suffit donc d’estimer la variation du volume ∆V lorsque le rayon
passe de 0,75 cm (rayon du fil de métal) à 0,8 cm (rayon du fil de métal auquel
on ajoute l’épaisseur de la gaine isolante). La valeur de h demeure toujours de
20 cm puisqu’on ne met pas de gaine isolante sur les extrémités du fil.
dV d
On a
dr
=
dr
( 20π r 2 ) = 40π r et, par conséquent, dV = 40π rdr . Lorsque
r = 0, 75 cm et que ∆ r = dr = 0, 8 − 0, 75 = 0, 05 cm, on obtient

∆V ≈ dV = 40π rdr = 40π ( 0, 75 )( 0, 05 ) = 1, 5π cm 3


L’ajout de la gaine isolante provoque une augmentation de volume de
1, 5π cm 3, soit d’environ 4,71 cm3. Quant au gain de volume relatif dû à l’ajout
de la gaine isolante, il est donné par
∆V dV 40π rdr 2 2
≈ = = dr = ( 0, 05 ) = 0, 13 = 13, 3 %
V V 20π r 2 r 0, 75
Ainsi, le volume occupé par la gaine isolante est d’environ 4,71 cm3, ce qui
représente environ 13,3 % du volume occupé par le fil métallique.

QUESTION ÉCLAIR 4.5


Une surface métallique carrée de 4 cm de côté se contracte sous l’effet du
froid. Utilisez les différentielles pour estimer la variation et le pourcentage
de variation de l’aire de la surface métallique si, sous l’effet du froid, la mesure
du côté a subi une diminution de 0,1 cm.

EXEMPLE 4.11

La circonférence d’un tronc d’arbre est de 96,2 cm. Au cours de l’année, elle
s’est accrue de 5,4 cm. À l’aide des différentielles, estimons l’accroissement du
diamètre du tronc d’arbre ainsi que l’accroissement de l’aire de la coupe transver-
sale du tronc d’arbre.
236 CHAPITRE 4

La circonférence C d’un cercle est donnée par C = 2π r . Le diamètre D de


l’arbre est le double du rayon r, de sorte que D = 2 r . Par conséquent, l’accrois-
sement du diamètre est le double de l’accroissement du rayon, c’est-à-dire
dD = 2 dr . On a C = 96, 2 cm et ∆C = 5, 4 cm. Dérivons C par rapport à r :
dC d
= ( 2π r ) = 2π
dr dr
de sorte que, puisque dC ≈ ∆C , on a
dC = 2π dr
5, 4 = 2π dr
5, 4
= dr

5, 4
L’accroissement du rayon est donc d’environ ≈ 0, 86 cm et l’accroisse-

 5, 4 
ment du diamètre est d’environ 2  ≈ 1, 72 cm .
 2π 
L’aire A de la coupe transversale du tronc d’arbre de rayon r correspond à
l’aire d’un cercle et est donnée par A = π r 2 . Dérivons A par rapport à r :
dA d
dr
=
dr
(π r 2 ) = 2π r
de sorte que dA = 2π r dr . Or, lorsque la circonférence du tronc est de 96,2 cm,
C 96, 2
son rayon est de r = = ≈ 15, 31 cm. Par conséquent,
2π 2π
 96, 2   5, 4  519, 48
∆ A ≈ dA = 2π r dr = 2π  = ≈ 82, 68 cm 2
 2π   2π  2π
L’accroissement de l’aire de la coupe transversale est donc d’environ
82,68 cm2.

EXEMPLE 4.12

Soit C (Q ) = 4 Q + 450 la fonction donnant le coût de production C (en dollars)


de Q unités d’un certain bien. À l’aide des différentielles, estimons la variation
du coût de production lorsque le niveau de production passe de 49 à 50 unités.
Lorsque ∆Q = dQ est faible, alors ∆C ≈ dC. On a donc
dC d 2
dQ
=
dQ
( 4 Q + 450 ) = 4 ( 1 2 Q−1 2 ) = Q
2
Par conséquent, dC = dQ . Lorsque Q = 49 et que dQ = 50 − 49 = 1,
Q
on obtient
2 2
dC = (1) = ≈ 0, 29 $
49 7
Il en coûte donc environ 0,29 $ pour produire la 50e unité lorsqu’on a déjà
produit 49 unités. Cette estimation porte également le nom de coût marginal de
production de la 50e unité lorsque le niveau de production est de 49 unités.
Comparons cette valeur avec le coût réel de production ∆C de la 50e unité.
∆C = C ( 50 ) − C ( 49 ) = ( 4 50 + 450 ) − ( 4 49 + 450 ) ≈ 0, 28 $
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 237

EXERCICES 4.3

1. Le diamètre d’une tumeur de forme sphérique est passé de 10 mm à 10,4 mm.


Utilisez les différentielles pour déterminer les variations absolue et relative
des caractéristiques demandées.
a) Le rayon de la tumeur.
b) L’aire de la surface de la tumeur.
c) Le volume de la tumeur.
2. Un objet se déplace sur un plan incliné. Sa vitesse est v = 6, 2 + 4, 9 h m/s, où
h représente la distance parcourue par l’objet sur le plan incliné. Quelles sont
Vous pouvez maintenant les variations absolue et relative de la vitesse (en m/s) engendrées par le dépla-
faire les exercices cement de l’objet d’une distance de 0,1 m lorsque celui-ci a déjà franchi 2 m ?
récapitulatifs 54 à 69.

4.4 APPROXIMATION LINÉAIRE


Dans cette section : approximation linéaire.

La droite tangente à la courbe décrite par la fonction y = f ( x ) en un point ( x,  f ( x ))


● Approximation linéaire représente l’approximation linéaire de la fonction en ce point et peut être utilisée
Soit une fonction dérivable f ( x ) . pour approximer la valeur de la fonction près de ce point. En effet, comme cela est
L’expression f ( x ) + f ′ ( x ) dx permet
illustré dans la figure 4.9 (p. 232), la droite tangente en ( x,  f ( x )) épouse bien le
de donner une approximation linéaire
de la valeur de f ( x + dx ). Plus ∆ x = dx contour de la courbe décrite par la fonction y = f ( x ) près de ce point. Lorsque
est de faible amplitude, meilleure est ∆ x = dx tend vers 0, on a
l’approximation.
∆y ≈ dy
f ( x + ∆ x) − f ( x ) ≈ f ′ ( x ) dx
f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) dx

L’expression f ( x ) + f ′ ( x ) dx permet donc d’approximer la valeur d’une fonc-


tion f ( x ) près de x.

EXEMPLE 4.13

À l’aide des différentielles, estimons la valeur de ln 1, 03.


1
Soit f ( x ) = ln x . On sait que f (1) = ln 1 = 0. De plus, f ′ ( x ) = et, lorsque
x
∆ x = dx est de faible amplitude, on a f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) dx .
On peut écrire ln 1, 03 = f (1, 03) = f (1 + 0, 03), de sorte que, si x = 1 et si
dx = 0, 03, alors

ln 1, 03 = f (1, 03)
= f (1 + 0, 03)
≈ f (1) + f ′ (1)( 0, 03)
1
≈ 0+ ( 0, 03)
1
≈ 0, 03

D’où, ln 1, 03 ≈ 0, 03 , résultat qu’on peut confirmer à l’aide d’une calculatrice.


238 CHAPITRE 4

QUESTION ÉCLAIR 4.6


À l’aide des différentielles, estimez e 0 , 05

EXEMPLE 4.14

À l’aide des différentielles, estimons la valeur de 3 26 .


Soit f ( x ) = 3 x . On sait que f ( 27 ) = 3 27 = 3. De plus,
d 13 1 1
f ′( x) = (x ) = 1
3x
−2 3 = =
3( x )
2 2
dx 3x 3 3

et, lorsque ∆ x = dx est de faible amplitude, on a f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) dx .


On peut écrire 3 26 = f ( 26 ) = f ( 27 − 1), de sorte que, si x = 27 et si
dx = −1, alors
3 26 = f ( 26 )
= f ( 27 − 1)
≈ f ( 27 ) + f ′ ( 27 )( −1)
1
≈ 3 27 + ( −1)
3 ( 27 )
3 2

1
≈ 3−
3( 3)2
≈ 3− 1
27

≈ 80
27

D’où, 3 26 ≈ 80
27 , résultat qu’on peut confirmer à l’aide d’une calculatrice.

EXERCICES 4.4
1. Utilisez les différentielles pour trouver une approximation de l’expression.
a) 26
b) sin ( 0, 05 )
c) tg ( 43° )
d) 31 + α , où α est un nombre voisin de 0
2. La fonction de demande d’un bien est P = 100 − 2Q , où P représente le
prix (en dollars) du bien et Q la quantité du bien (en millions d’unités). Uti-
lisez les différentielles pour trouver une approximation du prix de ce bien
lorsque la quantité demandée et offerte du bien est de 49 millions d’unités.

4.5 CALCUL D’INCERTITUDE


Dans cette section : incertitude absolue – incertitude relative.

La lecture d’une mesure sur un instrument (règle, cylindre gradué, rapporteur


d’angles, etc.) entraîne une incertitude sur cette mesure puisque la précision des
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 239

instruments utilisés est limitée et qu’il en est de même de la dextérité de ceux qui
les manipulent. Lorsqu’on effectue des opérations sur des mesures (calcul d’aire,
de volume, de masse volumique, etc.), les incertitudes se propagent.
● Incertitude absolue Soit x une mesure prise avec un instrument. On appelle incertitude absolue
On appelle incertitude absolue l’évalua- l’évaluation quantifiée des difficultés éprouvées lors de la prise de mesure. On la
tion quantifiée des difficultés éprouvées
note ∆ x, et elle dépend de la précision de l’instrument et d’autres facteurs diffici-
lors de la prise de mesure. On la note
∆ x, et elle dépend de la précision de lement quantifiables (par exemple, la dextérité de la personne qui prend la mesure).
l’instrument de mesure et d’autres fac- Une mesure complète s’écrit donc
teurs difficilement quantifiables (par
exemple, la dextérité de la personne qui incertitude absolue
prend la mesure). x ± ∆x
mesure prise sur l’instrument

où ∆ x représente la précision avec laquelle la mesure a été effectuée.


∆x
● Incertitude relative L’incertitude relative, notée , donne l’importance de l’incertitude absolue
x
∆x
L’incertitude relative, notée , donne par rapport à la mesure prise sur l’instrument. On l’exprime généralement en pour-
x
l’importance de l’incertitude absolue centage, et plus elle est faible, plus la mesure est précise.
par rapport à la mesure prise sur l’ins-
trument. On l’exprime généralement en Lorsqu’il y a une incertitude sur x, il en résulte une incertitude sur toute fonc-
pourcentage, et plus elle est faible, plus tion y = f ( x ). Les différentielles peuvent être utilisées pour estimer cette incertitude.
la mesure est précise. En effet, si ∆ x = dx est de faible amplitude, on a
∆y ≈ dy = f ′ ( x ) dx
et
∆y dy f ′( x)
≈ = dx
y y f ( x)

EXEMPLE 4.15

MaBiblio La mesure x du côté d’un carré est de 8, 3 ± 0, 1 cm. Estimons l’incertitude abso-
> Multimédia lue et l’incertitude relative sur l’aire A du carré.
> 21. Calcul d’incertitude :
l’aire d’un carré On a x = 8, 3 et ∆ x = dx = 0, 1. L’aire d’un carré est donnée par A = x 2 . On
∆ A dA
veut déterminer ∆ A ≈ dA et ≈ .
Accédez directement A A
à l’animation. dA
On a = 2 x , de sorte que ∆ A ≈ dA = 2 xdx = 2 ( 8, 3)( 0, 1) = 1, 66 cm 2 .
goo.gl/zN3U23 dx
L’incertitude absolue sur l’aire du carré est d’environ 1,66 cm2. L’aire réelle du
carré est alors de

A ± ∆ A ≈ A ± dA = ( 8, 3)2 ± 1, 66 = 68, 89 ± 1, 66 cm 2
de sorte qu’elle est comprise entre 67,23 cm 2 et 70,55 cm 2 . De plus, l’incertitude
relative sur l’aire du carré est d’environ
∆ A dA 1, 66
≈ = ≈ 0, 024 = 2, 4 %
A A 68, 89

QUESTION ÉCLAIR 4.7


La mesure x du côté d’un carré est de 8, 3 ± 0, 1 cm. Estimez l’incertitude
absolue et l’incertitude relative sur le périmètre P du carré.
240 CHAPITRE 4

EXEMPLE 4.16

Déterminons l’incertitude relative sur le volume V d’un cube si l’incertitude


relative sur l’arête x du cube est de 1,2 %.
∆x dx ∆V dV
On a = = 1, 2 % et on cherche ≈ . Or, la formule du volume
x x V V
d’un cube est V = x 3. Par conséquent,
dV
= 3x2
dx
dV = 3 x 2 dx
dV 3 x 2 dx
=
V x3
dV dx
= 3
V x
dV
= 3 (1, 2 %)
V
dV
= 3, 6 %
V
L’incertitude relative sur le volume du cube est donc d’environ 3,6 % lorsque
l’incertitude relative sur l’arête de ce cube est de 1,2 %.

EXEMPLE 4.17

Déterminons l’incertitude relative maximale sur le rayon r d’une sphère si on sou-


haite que l’incertitude relative sur l’aire latérale A de cette sphère n’excède pas 7 %.
∆r dr ∆ A dA
On cherche = pour que ≈ ≤ 7 %. Or, la formule de l’aire
r r A A
d’une sphère est A = 4π r 2 . Par conséquent,
dA
= 8π r
dr
dA = 8π rdr
dA 8π rdr
=
A 4π r 2
dA dr
= 2
A r
dA dr dr
Puisque ≤ 7 %, alors 2 ≤ 7 %, d’où ≤ 3, 5 %.
A r r
Pour que l’incertitude relative sur l’aire de la sphère n’excède pas 7 %, il faut
que l’incertitude relative sur le rayon de la sphère n’excède pas 3,5 %.

EXERCICES 4.5

1. On veut fabriquer un cube métallique de 4 cm d’arête. Lors du processus de


fabrication, la mesure de l’arête du cube est précise à 0,05 cm. Le cube est fait
d’un alliage métallique dont la densité est de 12 g/cm 3.
a) Quelle est l’incertitude absolue sur la mesure de l’aire totale du cube ?
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 241

b) Quelle est l’incertitude relative sur la mesure de l’aire totale du cube ?


c) Quelle est l’incertitude absolue sur la mesure du volume du cube ?
d) Quelle est l’incertitude relative sur la mesure du volume du cube ?
e) Quelle est l’incertitude absolue sur la mesure de la masse du cube ?
f) Quelle est l’incertitude relative sur la mesure de la masse du cube ?
Vous pouvez maintenant 2. Quelle doit être l’incertitude relative maximale sur le rayon d’un cercle pour
faire les exercices que l’incertitude relative sur l’aire du cercle n’excède pas 10 % ?
récapitulatifs 70 à 80.

Résumé
Nous avons signalé deux interprétations notables de la 6. Dériver implicitement l’équation obtenue par rap-
dérivée, soit celle de taux de variation instantané et celle port au temps.
de pente de la droite tangente à la courbe décrite par une
7. Isoler le taux de variation cherché, puis l’évaluer au
fonction. Une étude plus approfondie de ces deux inter-
temps demandé.
prétations permet de déduire deux autres concepts impor-
tants du calcul différentiel, soit celui des taux liés et celui Dans les problèmes de taux liés, il est important de ne
des différentielles. pas substituer des valeurs numériques à quelque quantité
variable que ce soit avant d’avoir effectué la dérivation, à
Résoudre un problème de taux liés consiste générale-
défaut de quoi on obtiendrait la dérivée d’une constante,
ment à évaluer le taux de variation instantané d’une
soit une dérivée nulle.
dy
variable y par rapport au temps t, soit la dérivée , à Les différentielles permettent de trouver une approxi-
dt
partir du lien existant entre la variable y et d’autres mation (la différentielle dy) de la variation d’une variable
variables dont on connaît les taux de variation instantanés dépendante y à partir d’une faible variation (la différen-
par rapport au temps. tielle dx) de la variable indépendante x. Si y = f ( x ) est
une fonction dérivable, alors dy = f ′ ( x ) dx constitue une
Pour résoudre un problème de taux liés, il est recom-
excellente approximation de la variation de la fonction
mandé d’utiliser la stratégie suivante :
lorsque son argument passe de x à x + dx. On en déduit
1. Lire attentivement le problème. que l’approximation linéaire de la fonction en x + dx est
donnée par f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) ∆ x . Le tableau 4.2
2. Nommer les différentes variables en jeu.
(p. 232) présente les principales règles régissant l’évalua-
3. S’il y a lieu, esquisser un schéma décrivant le tion d’une différentielle.
contexte et y consigner les variables en jeu.
Dans un contexte expérimental, une différentielle, dx
4. Écrire les informations connues et déterminer le ou dy, peut représenter une incertitude absolue sur une
taux cherché. dx dy
mesure, alors que le rapport ou représente une
5. Écrire une équation liant les variables en jeu en x y
faisant appel à la géométrie ou encore aux condi- incertitude relative, généralement exprimée en pourcen-
tions physiques décrites dans le problème. tage.

Mots clés
Approximation linéaire, p. 237 Différentielle de y, p. 231 Incertitude relative, p. 239
Différentielle de x, p. 231 Incertitude absolue, p. 239
242 CHAPITRE 4

Réseau de concepts
Applications de la dérivée

Problèmes Différentielle Approximation linéaire


de taux liés dy = f ′ ( x ) dx f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) dx

Si u et v sont des fonctions Variation absolue : ∆y ≈ dy


dérivables de x, et si k et n ∆y dy
sont des constantes, alors Variation relative : ≈
y y
• d(k ) = 0
• d ( ku ) = k du
Incertitude absolue : dy
• d ( u + v ) = du + dv
dy
• d ( uv ) = udv + vdu Incertitude relative :
y
 u vdu − udv
• d  =
 v v2
• d ( u n ) = nu n − 1 du

Exercices récapitulatifs
Section 4.1 4. Le profit π (en dollars) tiré de la vente de x unités d’un bien
est de π ( x ) = 2 000 x − 1 2 x 2. Si le volume de vente augmente
1. Au moment où il atteint 1 cm, le rayon d’une tumeur de
à raison de 20 unités/jour, à quel rythme le profit augmente-
forme sphérique augmente à raison de 0,04 mm/semaine. À
t-il lorsque le nombre d’unités vendues est de 400 ?
quel rythme le volume de la tumeur augmente-t-il ?
5. Une planche de 5 m de longueur est appuyée contre un mur.
2. Un caillou lancé dans l’eau provoque une onde circulaire à L’extrémité inférieure de la planche glisse sur le sol glacé et
la surface de l’eau. Au moment où il atteint 1 m, le rayon d’un s’éloigne du mur à raison de 0,5 m/s.
front d’onde augmente à raison de 2 cm/s. À quel rythme la a) À quel rythme l’extrémité supérieure de la planche
circonférence du cercle que décrit le front d’onde change- descend-elle le long du mur lorsque l’extrémité infé-
t-elle à cet instant ? rieure de la planche est située à 1 m du mur ?
b) À quel rythme l’angle déterminé par la planche et le sol
change-t-il lorsque l’extrémité inférieure de la planche
est située à 1 m du mur ?

6. Sous l’effet de la chaleur, une tige métallique de forme cylin-


drique se dilate de façon telle que sa longueur augmente à
raison de 0,02 cm/min et que son rayon augmente à raison
de 0,01 cm/min. À quel rythme le volume d’une tige de
50 cm de longueur et de 5 cm de diamètre varie-t-il ?
3. La masse c du cerveau d’un fœtus
7. Les côtés d’un parallélogramme
peut être estimée à partir de la masse
mesurent respectivement 10 cm 10 cm
totale m du fœtus à l’aide de la re- θ
et 15 cm, et déterminent un angle
lation c = 0, 2 m0 ,9 . Si, à un stade de
aigu θ , comme cela est indiqué
développement, la masse totale d’un 15 cm
dans le schéma.
fœtus de 30 g augmente à raison de
0,3 g/jour, à quel rythme la masse À quel rythme l’aire du parallélogramme progresse-t-elle si,
de son cerveau varie-t-elle ? lorsqu’il mesure 60°, l’angle θ varie à raison de 1°/min ?
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 243

8. Si l’aire d’un triangle équilatéral augmente à raison de 15. En vertu de la loi de Poiseuille, la vitesse de circulation du
5 cm 2 /min, et si le triangle demeure équilatéral malgré le sang dans un vaisseau sanguin varie selon sa position dans
changement de l’aire, à quel rythme la hauteur de ce triangle le vaisseau. Ainsi, le sang circule plus vite au centre du vais-
augmente-t-elle lorsque son aire est de 100 cm 2 ? seau que près des parois. La vitesse v du sang dans un vaisseau
9. Une montgolfière se déplace à 20 m/s à une altitude cons- est donnée par v = k ( R 2 − r 2 ) , où
tante de 100 m. Elle se dirige vers un observateur situé au sol. ■ k est une constante positive qui dépend de la pression
a) À quel rythme la distance séparant l’observateur de la sanguine, de la longueur du vaisseau et de la viscosité
montgolfière change-t-elle lorsque la montgolfière est si- du sang ;
tuée à 400 m de l’observateur ? ■ R représente le rayon intérieur du vaisseau sanguin ;
b) À quel rythme l’angle d’observation, mesuré par rapport ■ r représente la distance du sang au centre du vaisseau
à la verticale, change-t-il lorsque la montgolfière est si- sanguin.
tuée à 400 m de l’observateur ? Les personnes qui souffrent d’angine prennent des compri-
10. Un verre en papier de forme conique de 10 cm de hauteur més de nitroglycérine pour dilater les vaisseaux sanguins, ce
et de 4 cm de rayon est rempli d’eau. Si l’eau fuit par le bas qui provoque une augmentation de la vitesse de circulation
du verre à raison de 1 cm 3 /s, à quel rythme le niveau de l’eau du sang. Si l’absorption d’un comprimé de nitroglycérine
diminue-t-il dans le verre lorsqu’il est de 5 cm ? (Indice : On provoque une augmentation du rayon intérieur d’un vais-
calcule le volume V d’un cône circulaire de hauteur h et de seau à raison de 0,02 mm/min lorsque ce dernier mesure
rayon r à l’aide de la formule V = 1 3 π r 2 h .) 1  mm, à quel rythme la vitesse du sang augmente-t-elle à
une distance r (donnée et fixe) du centre du vaisseau ?
11. On obtient la valeur de la résistance Re équivalente à deux
résistances R1 et R2 branchées en parallèle à l’aide de la
1 1 1
formule = + . Si les résistances R1 et R2 sont va-
Re R1 R2
riables, et que la résistance R1 augmente à raison de 2 Ω/min
alors que la résistance R2 diminue à raison de 1 Ω/min , à
quel rythme la résistance Re varie-t-elle lorsque R1 = 30 Ω
et que R2 = 90 Ω ?
12. Un gaz est emprisonné dans la chambre d’un piston dont le
volume V augmente à raison de 5 cm 3 /s.
Si la température du gaz demeure cons-
tante, alors, en vertu de la loi de Boyle- 16. On laisse tomber du sel qui s’accumule sur le sol en un tas
Mariotte, la pression du gaz sur la paroi de forme conique dont la hauteur correspond au rayon de
de la chambre est inversement propor- la base. Si, lorsqu’elle est de 15 cm, la hauteur du tas aug-
tionnelle au volume de la chambre. Si mente à raison de 10 cm/min, à quel rythme le volume du
la  pression du gaz sur la paroi de la tas de sel augmente-t-il ?
chambre du piston est de 40 N/cm 2
lorsque le volume de la chambre est de 17. On calcule l’indice de masse corporelle (IMC) d’un individu
100 cm 3, à quel rythme la pression du V en divisant la masse (M) de celui-ci mesurée en kilogrammes
gaz sur la paroi de la chambre du piston par le carré de sa taille (T ) mesurée en mètres.
varie-t-elle ? a) Donnez l’expression mathématique de l’IMC en fonc-
13. Soit un triangle dont les côtés mesurent respectivement 1 m, tion de la masse et de la taille.
2 m et c m . b) Quel est l’IMC d’une personne dont la masse est de
70 kg et la taille de 170 cm ?
À quel rythme la longueur du
côté mesurant c m augmente- c) Si une personne adulte mesurant 1,7 m et pesant 85 kg
1 c
t-elle si, lorsqu’il mesure 60°, θ perd 500 g/semaine grâce à un régime alimentaire, à quel
l’angle θ qui lui est opposé aug- 2 rythme l’IMC de cette personne change-t-il ?
mente à raison de 1°/min ? 18. Une personne est située à 30 m du
14. Un ballon sphérique dont la surface est parfaitement élas- point de départ d’une montgolfière
tique perd de l’air à un rythme constant exprimé en et elle regarde cette dernière s’éle-
centimètres cubes par minute. ver verticalement dans le ciel à une
a) Si le volume d’air dans le ballon est passé de 1 000 cm 3 vitesse constante de 4 m/s. À quel
à 900 cm 3 en 10 min, à quel rythme le volume d’air dans rythme la distance séparant la per-
le ballon diminue-t-il ? sonne et la nacelle de la montgol-
b) À quel rythme l’aire de la surface de ce ballon varie- fière augmente-t-elle 10 s après que
t-elle lorsque le ballon occupe un volume de 800 cm 3 ? la montgolfière a quitté le sol ?
244 CHAPITRE 4

19. Il ne reste que quelques matchs à disputer dans le calendrier a) À quelle distance du fil d’arrivée le Lièvre est-il au mo-
d’une équipe de hockey junior qui semble pouvoir obtenir ment où il reprend la course ?
une place dans les séries. L’intérêt pour les matchs est main- b) Quelle est la vitesse du Lièvre lorsque la Tortue est à
tenant tel que la demande de billets augmente à raison de 1 m du fil d’arrivée ?
50 billets par jour. Si les billets se vendent 10 $, à quel c) Le modèle mathématique proposé pour décrire la course
rythme le revenu tiré de la vente des billets augmente-t-il ? donne-t-il gagnant le même animal que Jean de La Fon-
20. Le rayon r du tronc de la souche d’un certain type d’arbre taine ?
est fonction de la hauteur h de celui-ci, et la relation entre d) Quelle distance sépare le perdant du gagnant lorsque ce
le rayon et la hauteur de l’arbre est donnée par r = 0, 002 h 2 ,
3
dernier franchit le fil d’arrivée ?
où r et h sont mesurés en mètres. De plus, la taille d’un de e) À quelle vitesse le perdant se déplace-t-il au moment
10 t 2 où le gagnant franchit le fil d’arrivée ?
ces arbres âgé de t années est donnée par h( t ) = .
100 + t 2
24. Le faisceau lumineux d’un phare situé à 1 km d’une rive
a) À quel rythme le diamètre du tronc de la souche d’un
effectue 4 rotations/min.
de ces arbres âgé de 5 ans croît-il ?
b) À quel rythme la circonférence du tronc de la souche
d’un de ces arbres âgé de 10 ans croît-elle ?
21. Une lumière installée au sol éclaire le mur vertical d’un
édifice situé à 30 m de la source lumineuse. Une femme
θ
mesurant 1,6 m se déplace de la source lumineuse vers le
mur à une vitesse constante de 3 m/s, de sorte que son ombre
est projetée sur le mur. À quel rythme la longueur de 1 km
l’ombre projetée sur le mur change-t-elle après 5 s ?
22. Une jeune fille fait voler un cerf-volant vers l’est. Elle a déjà
laissé défiler 50 m de fil, et le cerf-volant flotte à une hauteur
de 30 m au-dessus du niveau de sa main. Le vent déplace le
cerf-volant vers l’est à une vitesse de 5 m/s. À quel rythme
la jeune fille doit-elle laisser défiler le fil du cerf-volant si
elle souhaite que celui-ci demeure à la même altitude ? a) Exprimez la vitesse de rotation du faisceau lumineux,

, en radians par minute.
dt
b) À quelle vitesse le faisceau lumineux se déplace-t-il sur
la rive lorsqu’il est à 100 m du point de la rive le plus
30 m proche du phare ?
25. Une personne pousse une caisse sur une rampe de 5 m de
longueur et de 1 m de hauteur, comme cela est indiqué dans
le schéma.

23. « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point : Le Lièvre et


1m
la Tortue en sont un témoignage », écrivait le célèbre Jean de
5m
La Fontaine dans une de ses fables les plus connues. Rassem-
blons les principaux éléments des derniers moments de la
mémorable course. À 2 m du fil d’arrivée, la Tortue « se hâte Si la vitesse de la personne est de 1 m/s, à quelle vitesse la
avec lenteur » à une vitesse constante de 0,5 m/s. À cet ins- caisse s’élève-t-elle au-dessus du sol lorsqu’elle a parcouru
tant, le Lièvre se rend compte de son retard et part « comme un la moitié de la distance de la rampe ?
trait » de façon telle que
26. Le champ intérieur d’un terrain de base-ball est un carré
sa distance par rapport au
dont les côtés mesurent 90 pi, et dont les sommets corres-
fil d’arrivée est donnée par
pondent au premier but, au deuxième but, au troisième but
 50, 1 − 25 2 ( 2 − x )2  m,
  et au marbre. Pedro se déplace du deuxième au troisième
où x représente la dis- but. Après avoir franchi les 30 premiers pieds, il court à une
tance (en mètres) entre la vitesse constante de 25 pi/s. L’arbitre situé au marbre re-
Tortue et le fil d’arrivée. garde attentivement son déplacement.
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 245

a) Si l’homme tire sur la corde à raison de 0,5 m/s, à quel


Deuxième rythme le bateau s’approche-t-il du quai lorsqu’il est à
but
une distance de 5 m de celui-ci ?
b) Si, lorsqu’il est à 3 m du quai, le bateau s’en approche à
une vitesse de 1 m/s, à quel rythme l’homme tire-t-il sur
la corde ?

28. Tard le soir, un homme dont la taille est de 180 cm s’éloigne


Troisième Premier d’un lampadaire de 5 m de hauteur à une vitesse de 4 m/s.
but but

90 pi θ

Marbre

a) À quel rythme la distance séparant le joueur du marbre


varie-t-elle lorsque ce dernier est à 30 pi du deuxième but ? a) À quelle vitesse l’extrémité de l’ombre de l’homme se
b) À quel rythme l’angle θ indiqué dans la figure varie-t-il déplace-t-elle lorsqu’il est à 5 m du pied du lampadaire ?
lorsque le joueur est à 30 pi du deuxième but ? b) À quelle vitesse l’ombre de l’homme s’allonge-t-elle
c) Supposons maintenant que Pedro tente de voler le troi- lorsqu’il est à 5 m du pied du lampadaire ?
sième but et que le receveur lance la balle en direction
29. Un réservoir d’eau a la forme d’un cône dont la coupe trans-
du troisième but. À quel rythme la distance entre la balle
versale passant par son sommet est présentée dans le sché-
et le joueur varie-t-elle, si au moment où le joueur est à
ma. Le cône a une hauteur de 4 m et un rayon de 2 m. On
30 pi du troisième but et se déplace à une vitesse de
introduit de l’eau dans le réservoir à partir d’un orifice situé
25 pi/s, la balle est à 20 pi du marbre et se déplace à une
au sommet du cône à raison de 0, 3 m 3 /min. À quel rythme
vitesse de 100 pi/s ?
le niveau de l’eau augmente-t-il dans le réservoir lorsqu’il
d) Supposons que Pedro a réussi à voler le troisième but à est de 3 m ? (Indice : Vous devez utilisez la formule du vo-
cause d’un mauvais lancer du receveur. Denis se pré-
π h ( R 2 + Rr + r 2 )
sente alors au marbre et Pedro s’éloigne de 10 pi du lume d’un tronc de cône qui est V = .)
3
troisième coussin. Denis frappe la balle et se dirige vers
le premier but. Après avoir franchi 10 pi, il a atteint une
vitesse de 20 pi/s. Pendant ce temps, Pedro n’a franchi
qu’une distance additionnelle de 8 pi et se déplace vers le
marbre à une vitesse de 15 pi/s. À cet instant, à quel rythme
la distance séparant Denis et Pedro change-t-elle ?
27. Un homme arrime un bateau à un quai en tirant sur une 4m
corde qui glisse sur une poulie située 1,5 m au-dessus de la r
proue du bateau, comme cela est indiqué dans le schéma.
h

2m

30. On laisse tomber une balle d’une hauteur de 6 m à une dis-


tance de 10 m d’une source lumineuse, elle-même située à
1,5 m 6 m du sol. À quelle vitesse l’extrémité de l’ombre de la balle
se déplace-t-elle sur le sol 1 s après que la balle a commencé
sa chute, sachant que la hauteur de la balle t s après qu’on
l’a laissée tomber est h( t ) = 6 − 4, 9 t 2 ?
246 CHAPITRE 4

31. Une voiture se déplace sur une route à une vitesse constante 36. On laisse tomber une bille de plomb d’une hauteur de 40 m
de 20 m/s, lorsque le passager de la voiture voit un cerf im- au centre d’un cercle qui est situé au sol et dont le rayon
mobile situé à 30 m de la route et à 50 m de la voiture, mesure 5 m. La hauteur de l’objet (en mètres) en fonction
comme le montre le schéma ci-dessous. du temps t (en secondes) est h( t ) = − 4, 9 t 2 + 40. La figure
décrit la situation.

30 m

40 m θ
θ h(t )

a) À quel rythme l’angle θ varie-t-il au moment où le pas-


sager voit le cerf ? 5m
b) À quel rythme la distance séparant la voiture et le cerf
varie-t-elle ? a) Quelle est la hauteur de la bille 2 s après le début de sa
chute ?
32. Paul se déplace vers l’est sur une rue orientée selon un axe
est-ouest, et Jasmine se trouve à l’intersection de cette rue et b) Quelle est la vitesse de la bille 2 s après le début de sa
d’une autre rue qui lui est perpendiculaire. À l’instant où Paul chute ?
est situé à 200 m à l’ouest de Jasmine et marche à une vitesse de c) Exprimez l’angle θ en fonction de la hauteur h. Recou-
3 m/s, Jasmine se déplace vers le nord à une vitesse de 2 m/s. rez à une fonction trigonométrique inverse.
a) Quelle distance sépare Paul de Jasmine après 10 s ? d) À quel rythme l’angle θ varie-t-il 2 s après le début de
b) À quelle rythme Paul et Jasmine s’éloignent-ils ou la chute de la bille ?
s’approchent-ils l’un de l’autre après 10 s ? 37. On verse, à raison de 4 m 3 /s, du liquide dans un contenant
c) À quel moment la distance séparant Paul et Jasmine hémisphérique dont le rayon (R) est de 5 m.
est-elle la plus courte ?
5m
33. Si le volume d’une balle de neige sphérique diminue à un
rythme proportionnel à l’aire de sa surface latérale, montrez
que le rayon de la balle diminue à un rythme constant.
h
34. Une particule se déplace sur un cercle unitaire centré à l’ori-

gine à une vitesse angulaire constante. Déterminez à a) À quel rythme le niveau h du liquide augmente-t-il lors-
dt
quels points les coordonnées de la particule changent au qu’il est de 2 m ? [Indice : Le volume V d’une calotte
même rythme. sphérique de rayon R et de hauteur h est donné par
V = 1 3 π h2 ( 3 R − h ).]
y
b) À quel rythme l’aire A de la surface du liquide aug-
mente-t-elle lorsque le niveau du liquide h est de 2 m ?
1
θ 38. Un sous-marin se déplace à une profondeur de 0,5 km. Il se
x dirige vers le nord à une vitesse constante de 20 km/h. Il
passe directement sous un bateau qui se déplace vers l’est
à une vitesse de 10 km/h. À quel rythme les deux embarca-
tions s’éloignent-elles l’une de l’autre 30 min après qu’elles
35. L’équation PV = kT , où k est une constante de proportion- se sont croisées ?
nalité, exprime la relation entre la pression P (en pascals) 39. Une roue centrée à l’origine et dont le rayon est de 10 cm
et la température T (en kelvins) d’un gaz emprisonné dans tourne autour de son axe central dans le sens contraire des
un contenant de volume V (en mètres cubes). Si la tempéra- aiguilles d’une montre à une vitesse constante telle qu’elle
ture d’un gaz emprisonné dans un contenant de 1 m 3 augmente effectue 20 révolutions complètes par minute. À quelle vi-
à raison de 3 K/min , à quelle vitesse la pression exercée sur tesse les coordonnées x et y changent-elles lorsque x = 6 cm
les parois du contenant augmente-t-elle ? et que y = 8 cm ?
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 247

40. Un piston comprime un gaz dans une chambre cylindrique point P sur l’axe des ordonnées se déplace à raison de 2 m/s.
dont le rayon de la base est de 30 cm. Si le piston pénètre À quelle vitesse la projection du point P sur l’axe des abs-
dans la chambre à raison de 0,5 cm/s, à quel rythme le vo- cisses se déplace-t-elle au point (1,  9 ) ?
lume de la chambre varie-t-il lorsqu’il est de 200π cm 3 ?
46. Manon est au sommet d’une falaise escarpée s’élevant à 100 m
au-dessus d’un cours d’eau. Elle observe un bateau qui se
dirige vers le pied de la falaise à une vitesse de 5 m/s. À quel
rythme l’angle θ illustré dans la figure diminue-t-il lorsque
le bateau est situé à 250 m du pied de la falaise ?

Manon
41. Le nombre d’accidents de la circulation augmente avec le
nombre d’automobiles. Des statisticiens ont établi que le
θ
nombre annuel d’accidents de circulation A dans une ville
où passent, en moyenne, n voitures quotidiennement est
donné par A( n ) = 0, 002 n 2 . Si le nombre quotidien moyen
3

100 m
de voitures passant dans cette ville augmente à raison de
200 par année, à quel rythme le nombre d’accidents change-
t-il lorsque le nombre quotidien moyen de voitures qui cir-
culent dans la ville est de 22 500 ?
42. Un hélicoptère maintient sa position à 400 m directement
au-dessus d’une autoroute comme cela est indiqué dans le
schéma ci-dessous.
47. L’aiguille des minutes d’une horloge circulaire mesure 8 cm
et celle des heures mesure 6 cm.
a) À l’instant où l’horloge af-
fiche 3 h, à quel rythme (en
radians par minute) l’angle θ
déterminé par l’aiguille des
heures et celle des minutes
400 m change-t-il ? (Indice : L’aiguille
des minutes effectue une ro-
tation toutes les heures.)
b) À l’instant où l’horloge affiche
3 h, à quel rythme la distance
séparant les extrémités des ai-
guilles change-t-elle ? (Indice :
Une voiture se déplace sur cette autoroute à une vitesse Utilisez la loi des cosinus.)
constante telle que la distance qui la sépare de l’hélicoptère
augmente à raison de 95 km/h lorsqu’elle est située à 1,5 km 48. Du haut d’une falaise escarpée, on laisse tomber un caillou
de l’hélicoptère. Déterminez si la voiture excède la vitesse en direction de la rivière située au pied de la falaise. On laisse
permise de 100 km/h. tomber un autre caillou 1 s plus tard. Sachant que l’équation
s = 4, 9 t 2 décrit la distance parcourue (en mètres) par un
43. L’énergie cinétique K d’un objet de masse m qui se déplace
objet tombant en chute libre t s après avoir été lâché, déter-
à une vitesse v est donnée par K = 1 2 mv2 . Si un objet de
minez à quel rythme varie la distance séparant les deux
50 kg subit une accélération de 4 m/s 2 lorsqu’il se déplace à
cailloux 2 s après qu’on a laissé tomber le premier caillou,
une vitesse de 20 m/s, déterminez le rythme auquel l’énergie
qui n’a pas encore touché le sol.
cinétique (en joules) change à cet instant.
44. Deux cercles concentriques sont en expansion. Le rayon du 49. Un treuil installé au sommet d’un édifice de 25 m de hauteur
cercle extérieur augmente à raison de 30 cm/s, alors que ce- soulève l’extrémité d’une poutre dont la longueur est éga-
lui du cercle intérieur augmente à raison de 20 cm/s. À quel lement de 25 m et dont la base est appuyée contre le mur
rythme l’aire de l’anneau compris entre les deux cercles de l’édifice, comme cela est indiqué dans le schéma.
augmente-t-elle lorsque le rayon du cercle intérieur est de Le câble liant le treuil à l’extrémité de la poutre est enroulé
2 m et que celui du cercle extérieur est de 5 m ? à raison de 0, 2 m/s. Notez x la distance séparant l’extrémité
45. Un point P se déplace le long de la parabole d’équation de la poutre du mur, y la distance entre l’extrémité de la
y = 9 x 2, les axes étant mesurés en mètres. La projection du poutre et le sol, et c la longueur du câble.
248 CHAPITRE 4

c) Quelle est la mesure de l’angle θ en fonction du temps t ,


c
t s après la mise en mouvement du point P ?
x d) À quelle vitesse le point P se déplace-t-il verticalement
3 s après avoir été mis en mouvement ?
e) Dans quelle direction (vers le haut ou vers le bas) le
25 m point P se déplace-t-il 3 s après avoir été mis en mou-
y
25 m vement ? Justifiez votre réponse.
θ f) À quelle vitesse le point P se déplace-t-il horizontale-
ment 3 s après avoir été mis en mouvement ?
g) Dans quelle direction (vers la gauche ou vers la droite)
le point P se déplace-t-il 3 s après avoir été mis en mou-
vement ? Justifiez votre réponse.
dy h) En recourant à la loi des cosinus et à une relation trigo-
a) Donnez le sens et la valeur de lorsque l’extrémité de
dt nométrique, vérifiez que l’ordonnée h du point Q satis-
la poutre est située à 20 m au-dessus du sol.
fait à l’équation h2 − 40 h sin θ − 9 600 = 0 .
dx
b) Donnez le sens et la valeur de lorsque l’extrémité de i) Trois secondes après sa mise en mouvement, quelle est
dt
la position du point Q ?
la poutre est située à 20 m au-dessus du sol.
j) À quelle vitesse le point Q se déplace-t-il verticalement
c) À quel rythme l’angle θ varie-t-il lorsque l’extrémité de
dans le piston 3 s après avoir été mis en mouvement ?
la poutre est située à 20 m au-dessus du sol ?
k) Dans quelle direction (vers le haut ou vers le bas) le
50. Soit le système bielle-manivelle présenté dans le schéma qui
point Q se déplace-t-il 3 s après avoir été mis en mou-
suit. La bielle mesure 100 cm, et elle relie le point P d’une
vement ? Justifiez votre réponse.
roue dont le rayon r est de 20 cm au point Q (sur l’axe des
ordonnées) du piston. Les coordonnées initiales du point P l) Quelle est l’expression de l’accélération du point Q en
sont ( 20,  0 ). Le point P se déplace dans le sens contraire dh
fonction de h, de et de θ ?
des aiguilles d’une montre avec une vitesse angulaire dt
dθ 51. Un réservoir contient 15 L d’alcool. On y verse de l’eau à
constante de ω = = 2 rad /s.
dt raison de 2,5 L/min. À quel rythme la concentration d’alcool
change-t-elle lorsqu’elle est de 0,6, c’est-à-dire lorsque le
mélange contient 60 % d’alcool ?
Q
52. Un réservoir de forme conique, dont le rayon mesure 6 m
et la hauteur mesure 3 m, est rempli d’eau à capacité lors-
qu’une petite fuite se déclare. Si le volume d’eau dans le
réservoir diminue à un rythme (en mètres cubes par minute)
proportionnel à la surface du cône en contact avec l’eau, où
la constante de proportionnalité vaut 2, à quel rythme le
100 cm niveau d’eau dans le réservoir baisse-t-il ?
53. Un réservoir cylindrique, qui repose horizontalement,
contient du liquide à un niveau de h m . La longueur du
réservoir est de 10 m et son rayon de 2 m.
y

P
20 cm
θ
(20, 0) x

2m

a) Quelles sont les coordonnées du point P en fonction de b


l’angle θ ? 10 m

b) Trois secondes après la mise en mouvement du point P, h


quelle est la mesure de l’angle θ ?
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 249

La figure ci-dessous donne une coupe transversale de ce 56. On a établi que la fonction de demande d’un certain produit
réservoir. 250
alimentaire est P = 2 , où P représente le prix (en
Q +1
dollars par kilogramme) et Q la quantité du bien (en mil-
lions de kilogrammes).
a) Si la quantité Q passe de 7 à 7,1 millions de kilogrammes,
utilisez les différentielles pour estimer l’effet (absolu et re-
latif) de ce changement sur le prix du produit alimentaire.
2m 2m
θ 2–h b) Quel aurait été l’effet si la quantité Q était passée de 7 à
b 6,98 millions de kilogrammes ?
h
57. Soit π (Q ) = 400Q − 3Q2 − 300 la fonction exprimant le
profit π (en dollars) tiré de la vente de Q unités d’un bien.
a) Soit b la longueur du segment correspondant à la base
du triangle formé par les deux rayons de 2 m de lon- a) Utilisez les différentielles pour estimer la variation du
profit lorsque le niveau de production passe de 40 à
gueur. Vérifiez que b = 2 h ( 4 − h ) . (Indice : Recourez
41 unités.
au théorème de Pythagore.)
b) Quel nom donne-t-on généralement à l’expression obte-
b) Exprimez, en fonction de h, l’aire At du triangle dont
nue en a ?
deux côtés correspondent au rayon et dont la base me-
sure b. 58. Soit R (Q ) = 400Q + 45Q2 − Q3 la fonction exprimant le
c) Vérifiez que θ = arccos (1 − h
2 ). revenu R (en dollars) tiré de la vente de Q unités d’un bien.

d) Exprimez l’aire As du secteur circulaire délimité par les a) Utilisez les différentielles pour estimer la variation du re-
deux rayons en fonction de h. venu lorsque le niveau de vente passe de 30 à 31 unités.
b) Quel nom donne-t-on généralement à l’expression ob-
e) Exprimez l’aire Ao de la zone ombrée dans la coupe
tenue en a ?
transversale en fonction de h.
f) Le volume V de liquide dans le réservoir, lorsque celui-ci 59. Une surface circulaire métallique se contracte sous l’effet
est rempli à un niveau de h m , est donnée par 10 Ao. Si du froid. Utilisez les différentielles pour estimer la variation
on ajoute du liquide dans le réservoir à raison de et le pourcentage de variation de l’aire de la surface si, sous
2 m 3 /min , à quel rythme le niveau de liquide augmente- l’effet du froid, le rayon de la surface a subi une diminution
t-il lorsque ce dernier est de 1 m ? de 0,1 cm lorsque le rayon était de 10 cm.

60. Yvon, un mordu du golf, vient


de réaliser un trou d’un coup.
Sections 4.2 et 4.3
Pour souligner l’événement,
54. Exprimez la différentielle dy en fonction de x et de dx. ses partenaires de jeu ont dé-
a) y = 5 x 4 + 3 x 2 − x + 1 cidé de faire recouvrir de
bronze la balle de l’exploit et
b) y = ( 2 x + 3)5 ( 3 − x )3
d’en faire un trophée. Si le
x rayon d’une balle de golf est
c) y =
x2 + 1 de 21,4 mm et que l’épaisseur
d) y = 3 x 5 + xe 2 x − ln ( sin x ) + 1 + x de la couche de bronze est de
e) y = sin (1 − x2 ) tg 2 x 0,1  mm, utilisez les différen-
tielles pour estimer l’augmen-
f) y = (1 + x ) , où k est un entier positif
k
tation absolue et l’augmenta-
55. Calculez dy en x = x0 , pour la valeur indiquée de dx. tion relative du volume occupé
a) y = x ; x = 9 ; dx = 0, 02 par la balle de golf.

b) y = 1 + x 3 ; x = 2 ; dx = −0, 1 61. Si la résistance R (en ohms) dans un circuit électrique va-


rie en fonction du temps t (en secondes) selon la fonction
c) y = x 3 ( x 2 + 1) ; x = 1 ; dx = 0, 2
R = 50 + t , utilisez les différentielles pour évaluer le chan-
x2 − 4 gement de R entre t = 9 s et t = 9, 01 s.
d) y = ; x = 3 ; dx = −0, 01
x2 + 1
62. Soit l’équation ( P + a )( v + b ) = c, où P représente la charge
e) y = sec x ; x = π 3 ; dx = 0, 5
imposée à un muscle, v représente la vitesse de contraction
f) y = x ln x ; x = e a , où a est une constante ; dx = − 1 8 du muscle, et a , b et c sont des constantes positives. Utilisez
g) y = 2 ax 2 + bx + sin ( ax ), où a et b sont des constantes ; les différentielles pour mesurer l’effet d’une faible augmen-
x = 0 ; dx = 1 3 tation de charge dP sur la vitesse de contraction.
250 CHAPITRE 4

63. Utilisez les différentielles pour approximer le volume de- par seconde) à partir du niveau du sol et avec un angle θ
mandé. v2
par rapport à l’horizontale est donnée par P = sin ( 2θ ),
a) Le volume d’une coquille cylindrique, soit celui de l’en- 9, 8
π
veloppe mince d’épaisseur dr d’un cylindre de rayon r où 0 ≤ θ ≤ .
2
et de hauteur h.
a) Quelle est la portée d’un projectile dont la vitesse ini-
b) Le volume d’une coquille sphérique, soit celui de l’en- tiale est de 20 m/s et qui est lancé avec un angle d’incli-
veloppe mince d’épaisseur dr d’une sphère de rayon r . naison de 30° ?
64. Considérons la Terre comme une b) Utilisez les différentielles pour déterminer la variation
sphère dont le rayon à l’équa- de la portée du projectile si la vitesse initiale passe de
teur mesure environ 6 400 km et 20 m/s à 20,2 m/s, l’angle d’inclinaison demeurant de 30°.
la Lune comme une sphère dont c) Utilisez les différentielles pour déterminer la variation
le volume occupe un espace 50 fois de la portée du projectile si l’angle d’inclinaison passe
moindre que celui de la Terre. de 30° à 30, 36°, la vitesse initiale demeurant de 20 m/s.
Supposons qu’on encercle cha-
cun de ces corps célestes avec une
corde passant par leur équateur Sections 4.4 et 4.5
et qu’on allonge ensuite cette corde de π m. Répondez aux
70. Utilisez la différentielle pour trouver une approximation de
questions suivantes à l’aide des différentielles.
l’expression.
a) À quelle distance constante de la Terre sera la corde si
on l’élève uniformément au-dessus de la surface ter- a) (1, 000 2 )100
restre ? b) cos ( 58, 2° )
b) À quelle distance constante de la Lune sera la corde si on c) 4 255
l’élève uniformément au-dessus de la surface lunaire ?
d) (2 + 9, 1 )4
c) Si on avait fait la même expérience qu’en a et qu’en b
avec un globe terrestre de 1 m de diamètre, quelle dis- e) 1, 01 + (1, 01)2 + (1, 01)4 + (1, 01)8
tance aurait-on obtenue ? f) arctg (1, 1)

65. Le temps (en minutes) requis pour apprendre une liste de g) e − 0 ,02
n mots d’une langue étrangère est de t = 5 n n − 3, où n > 3. 71. La fonction de demande d’un bien est P = 40 − Q , où P
En vertu de ce modèle, faut-il plus de temps pour apprendre représente le prix du bien (en dollars) et Q la quantité du
2 mots additionnels lorsqu’on en a déjà appris 19 ou lors- bien (en millions d’unités). Utilisez les différentielles pour
qu’on en a déjà appris 84 ? trouver une bonne approximation du prix de ce bien lorsque
66. Du sable déversé s’accumule et forme un tas de forme co- la quantité demandée et offerte du bien est de 99 millions
nique dont le rayon de la base correspond toujours au d’unités.
double de sa hauteur. Si le rayon de la base est de 4 m, quelle 72. La mesure de l’arête d’un cube est de 20 cm. Cette mesure
variation du rayon provoquerait une augmentation de comporte une incertitude de 0,5 cm. Estimez les incertitudes
0, 1 m 3 du volume occupé par le tas de sable ? absolues et les incertitudes relatives sur l’aire de la surface
67. Le diamètre intérieur d’un baril cylindrique est de 1 m et sa totale et sur le volume du cube ?
hauteur est de 1,5 m. Ce baril sert à l’entreposage de con- 73. À 10 m d’un édifice, on a mesuré un angle d’élévation de
taminants chimiques. Pour en empêcher l’oxydation, on 60°. La mesure de l’angle est précise à 0, 36°. Utilisez les
recouvre l’intérieur du baril d’une fine couche de zinc de différentielles pour évaluer l’incertitude sur la mesure de la
0,01 mm. Si le zinc coûte 70 $/kg et que 1 kg de zinc occupe hauteur h de l’édifice.
un volume de 140 cm 3, estimez le coût de l’enduit à l’aide
des différentielles. 74. Quelle doit être la précision relative sur la mesure du côté
d’un carré si on souhaite que l’erreur commise sur l’aire du
68. Lors de la dernière négociation collective, un syndicat a ob- carré soit inférieure à 1 % ?
tenu que l’employeur contribue à une assurance dentaire
pour ses employés. Ainsi, la contribution (en dollars) de 75. Quelle doit être la précision relative sur la mesure du dia-
l’employeur est donnée par C ( x ) = 10 000 + 120 x , où x mètre d’un cercle si on souhaite que l’erreur commise sur
représente le nombre d’employés. Utilisez les différentielles l’aire du cercle soit inférieure à 0,5 % ?
pour trouver l’augmentation de la contribution de l’em-
76. Des vétérinaires ont établi que l’aire A (en mètres carrés) de
ployeur si le nombre d’employés passe de 400 à 403.
la surface de la peau d’un cheval peut s’exprimer en fonction
de la masse m (en kilogrammes) de l’animal : A = 0, 1 m 3 .
2
69. Si on néglige la résistance de l’air, la portée P (en mètres)
d’un projectile lancé avec une vitesse initiale v (en mètres Lors d’une pesée, on a constaté que la masse d’un cheval est
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 251

de 343 kg. Si la pesée est précise à 0,5 %, quelle erreur maxi- 79. La base d’un triangle isocèle mesure 1 m. Recourez à la fi-
male peut-on commettre sur l’évaluation de l’aire de la sur- gure qui suit pour vérifier que l’incertitude relative sur la
face de la peau du cheval ? mesure de la hauteur h du triangle est − cosec θ dθ , où dθ
représente l’incertitude sur la mesure de l’angle θ .

1m

80. Le volume V d’un cylindre circulaire est V = π r 2 h, où r re-


77. La dose Q (en milligrammes) d’un médicament qu’on doit présente le rayon du cylindre, et h, sa hauteur.
donner à un chien est fonction de sa masse m (en kilo- a) Si la hauteur du cylindre est mesurée de manière précise,
grammes) : Q = km 4 , où k est une constante. Le vétérinaire
3
mais que la mesure du rayon comporte une incertitude,
doit donner une dose qui ne diffère pas de plus de 3 % de utilisez les différentielles pour vérifier que la mesure du
celle qui est recommandée. S’il veut respecter les consignes volume du cylindre comporte une incertitude relative
de dosage, quelle doit être l’incertitude relative maximale de 2 fois plus élevée que celle de la mesure du rayon.
la balance qu’il utilise ? b) Si le rayon du cylindre est mesuré de manière précise,
78. Un réservoir hémisphérique est rempli d’eau à pleine capa- mais que la mesure de la hauteur comporte une incerti-
cité. Le rayon du réservoir est de 4 m, et cette mesure présente tude, utilisez les différentielles pour vérifier que la me-
une incertitude de 0, 5 cm. sure du volume du cylindre comporte une incertitude
relative identique à celle de la mesure de la hauteur.
a) Utilisez les différentielles pour évaluer l’incertitude ab-
solue et l’incertitude relative sur l’évaluation du volume c) Si les mesures de la hauteur et du rayon du cylindre
du réservoir. comportent des incertitudes, exprimez l’incertitude re-
lative de la mesure du volume du cylindre en fonction
b) Sachant que la densité de l’eau à 4 °C est de 1 000 kg/m3,
des incertitudes relatives des mesures de la hauteur et
utilisez les différentielles pour évaluer l’incertitude abso-
du rayon du cylindre.
lue sur la masse d’eau contenue dans le réservoir lorsque
la température de l’eau est de 4 °C.

Exercices de révision
1. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse. une hauteur de 100 m. À quelle vitesse l’angle d’éléva-
a) À quel rythme la diagonale d’un cube augmente-t-elle tion θ mesuré à 50 m du point de lancement change-t-il
lorsque les arêtes de celui-ci augmentent à raison de à cet instant ?
2 cm/s ?
A. 2 3 cm/s E. 2 cm/s
B. 3 cm/s F. 3 3 cm/s
C. 8 cm/s G. 6 cm/s
D. 3 cm/s H. Aucune de ces réponses. θ
b) Une boule de neige sphérique fond à un rythme tel que
50 m
son rayon diminue à raison de 1 cm/min. À quel rythme
le volume de cette boule diminue-t-il lorsque le rayon A. 0,02 rad/s D. 0,08 rad/s
est de 5 cm ? B. 0,04 rad/s E. 0,1 rad/s
A. 4 3 π cm 3 /min D. 100 3 π cm 3 /min C. 0,06 rad/s F. Aucune de ces réponses.
B. 4π cm 3 /min E. 100π cm 3 /min d) La fonction de demande d’un bien est donnée par
C. 8π cm 3 /min F. Aucune de ces réponses.  Q 
P = −100 ln  , où 0 < Q ≤ 4 000. Le prix de
c) Une pièce pyrotechnique (un feu d’artifice) se déplace  4 000 
verticalement à une vitesse de 20 m/s lorsqu’elle atteint ce bien est présentement de 100 $/unité. Si la quantité
252 CHAPITRE 4

offerte diminue à raison de 50 unités/semaine, à quel k) Un étudiant a mesuré le rayon r d’un sphère et a obtenu
rythme le prix unitaire fluctuera-t-il ? r = 1 m. Si on admet que l’incertitude sur la mesure du
A. 0,80 $/semaine D. 3,00 $/semaine rayon est de 1 cm, quelle est l’incertitude relative sur
B. 1,25 $/semaine E. 3,40 $/semaine l’évaluation du volume de la sphère ?
C. 2,00 $/semaine F. Aucune de ces réponses. A. 1 % D. 2,5 %
e) Une plaque métallique circulaire prend de l’expansion B. 1,5 % E. 3 %
lorsqu’elle est chauffée. Si son rayon augmente à raison C. 2 % F. Aucune de ces réponses.
de 0,2 mm/min lorsqu’il est de 10 cm, à quelle vitesse la 2. En relativité restreinte, la masse mv d’une particule se
circonférence du cercle augmente-t-elle à cet instant ? m0 c
déplaçant à une vitesse v est donnée par mv = ,
A. 0, 1 π mm/min D. 0, 4 π mm/min c − v2
2

B. 0, 2 π mm/min E. 0, 5 π mm/min où m0 représente la masse de la particule au repos, et c la


C. 0, 3 π mm/min F. Aucune de ces réponses. vitesse de la lumière.
f) On remplit avec de l’eau, à raison de 20 m 3 /s , un réser- a) À quel rythme la masse mv change-t-elle lorsque la vi-
voir cylindrique dont le rayon de la base mesure 10 m. tesse de la particule est de 1 2 c et qu’elle augmente à un
À quelle vitesse la hauteur du niveau de l’eau augmente- rythme de 0, 02 c/s ?
t-elle ? b) Utilisez les différentielles pour déterminer la variation
A. ( π 2 ) m/s D. ( 2 π ) m/s relative de la masse mv de la particule lorsque la vitesse
B. π m/s E. ( 3 π ) m/s de celle-ci passe de 0, 8 c à 0, 79 c.
C. 2π m/s F. Aucune de ces réponses. 3. Utilisez les différentielles pour trouver une approximation
g) Le nombre y de poissons dans un lac est fonction du de 101 .
niveau x de concentration (en parties par million) d’un
4. L’intensité L d’une source lumineuse en un point P est in-
100 000
certain type de polluant : y = . Si la concentra- versement proportionnelle au carré de la distance entre le
1+ x point et la source. Si le point P se rapproche de la source à
tion du polluant augmente à raison de 2 ppm/année, à
vitesse constante, montrez que l’intensité L au point P varie
quel rythme le nombre de poissons dans le lac dimi-
de manière inversement proportionnelle au cube de la dis-
nue-t-il lorsqu’on en dénombre 2 000 ?
tance entre la source et le point.
A. 10 poissons/année D. 60 poissons/année
B. 20 poissons/année E. 80 poissons/année 5. Un filtre conique, dont le diamètre et la hauteur valent 10 cm,
C. 40 poissons/année F. Aucune de ces réponses. contient de l’eau qui s’écoule dans une tasse cylindrique, dont
le diamètre est également de 10 cm, de façon telle que le ni-
3 − x2 veau d’eau dans le filtre diminue à raison de 0, 5 cm/s lorsque
h) Si y = , quelle est l’expression de la différen-
x le volume d’eau dans le filtre est de 16 3 π cm 3. À cet instant,
tielle dy ? à quel rythme le niveau d’eau augmente-t-il dans la tasse ?
3 (1 + x 2 ) 3 (1 + x 2 ) 6. Une échelle de 4 m de longueur est appuyée contre un mur.
A. − D.
x x x x Si l’extrémité inférieure de l’échelle glisse sur le sol glacé et
3 (1 + x 2 ) 4x s’éloigne du mur à raison de 0,2 m/s, à quel rythme les pieds
B. − dx E. dx d’un homme posés au milieu de l’échelle descendent-ils
2x x x
lorsque l’extrémité inférieure de l’échelle est située à 1 m du
3 (1 + x 2 ) mur ?
C. dx F. Aucune de ces réponses.
2x x
7. André et Brigitte se déplacent en vélo sur deux rues perpen-
i) Si y = xe − x , quelle est l’expression de la différen-
2
diculaires. André, qui est situé à 8 km à l’ouest de l’intersec-
tielle dy ? tion des deux rues, se déplace vers l’est en direction de cette
A. e − x ( −2 x 2 + 1) dx D. e − x ( −2 x + 1) dx intersection à une vitesse constante de 10 km/h. Brigitte,
2 2

B. e − x ( 2 x 2 + 1) dx E. e − x (1 − x 2 ) dx située à 1 km au sud de l’intersection, se déplace vers le sud


2 2

C. −2 xe − x dx
2
F. Aucune de ces réponses. à une vitesse constante de 6 km/h.

j) Si y = sec θ tg 2 θ , quelle est l’expression de la différen- a) Après 30 min, à quelle vitesse André et Brigitte s’éloignent-
tielle dy ? ils ou se rapprochent-ils l’un de l’autre ?

A. 2 sec θ tg 2 θ dθ b) À quel moment André et Brigitte cessent-ils de se rap-


B. 2 sec 3 θ tg 2 θ dθ procher l’un de l’autre et commencent-ils à s’éloigner l’un
C. sec θ tg θ ( 2 sec 2 θ + tg 2 θ ) dθ de l’autre ?
D. 2 sec θ tg θ dθ c) À quelle distance André et Brigitte se trouvent-ils l’un
E. ( sec θ tgθ + sec 3 θ ) dθ de l’autre lorsqu’ils cessent de se rapprocher ?
F. sec θ tg θ ( sec 2 θ + tg 2 θ ) dθ d) Comment peut-on qualifier la distance obtenue en c ?
TAUX LIÉS ET DIFFÉRENTIELLES 253

8. Une personne soulève une charge ponctuelle à l’aide d’un


câble de 10 m de longueur qui passe sur une poulie fixée à
une hauteur de 4 m au-dessus du sol, comme cela est indiqué
dans le schéma.

Pour faire monter la charge, la personne s’en éloigne en


maintenant la corde à une hauteur de 1 m au-dessus du sol
et en se déplaçant à une vitesse de 2 m/s. À quelle vitesse la
charge se déplace-t-elle lorsqu’elle atteint une hauteur de 3 m ?

4m

1m

9. La concentration C d’un certain médicament dans le sang t h


6t
après son absorption est donnée par C ( t ) = .
9 + t2
a) Quelle est la concentration du médicament dans le sang
à long terme ?
b) Quel est le taux de variation de la concentration du mé-
dicament dans le sang 2 h après l’absorption du médi-
cament ?
c) Combien de temps après son absorption la concentra-
tion du médicament dans le sang est-elle maximale ?
d) Utilisez les différentielles pour déterminer, 2 h après l’ab-
sorption du médicament, le changement dans la concen-
tration du médicament au cours d’un intervalle de 15 min.

10. Jean Léonard Marie Poiseuille (1799-1869) fut un médecin


et un physicien français qui apporta une contribution im-
portante à la compréhension de la circulation sanguine. Il a
notamment établi que le volume de fluide (comme le sang)
circulant dans un tube cylindrique (comme une veine ou une
artère) au cours d’un intervalle de temps, lorsque la pression
est constante, est proportionnel à la quatrième puissance du
rayon du tube.
a) En vertu du principe établi par Poiseuille, quelle est l’ex-
pression du volume V de fluide s’écoulant dans un tube
cylindrique au cours d’un intervalle de temps en fonc-
tion du rayon r du tube ?
b) À la suite d’une intervention chirurgicale (insertion d’un
ballon gonflable pour dilater un vaisseau sanguin), le
rayon d’une artère a augmenté de 10 %. Quel est l’effet
relatif de cette dilatation de vaisseau sur l’écoulement
sanguin, soit sur le volume V de sang qui circule dans le
vaisseau au cours d’un intervalle fixe de temps ?
5
C H A P I T R E

Optimisation

À partir du xviie siècle, la théorie générale des


valeurs extrêmes – maximums et minimums –
est devenue l’un des grands facteurs d’intégra-
tion de la science.
Richard Courant et Herbert Robbins

C omme nous l’avons déjà vu dans les chapitres


précédents, le signe d’une dérivée est particuliè-
rement révélateur du comportement d’une fonction. Il
permet notamment de déterminer les intervalles de
croissance et de décroissance d’une fonction. Mais il y
a bien plus encore !

Le chapitre 5 constitue en fait un point culminant


du cours de calcul différentiel puisqu’on y étudie une
application majeure : l’optimisation. Que ce soit en
matière de temps, de profit, de coût ou de consomma-
tion, l’être humain cherche l’efficacité et, par le fait
même, les valeurs extrêmes (maximum et minimum) prises par une fonction décrivant
un phénomène. Après avoir formulé un modèle mathématique (une fonction) décrivant un
contexte particulier, on peut recourir au calcul différentiel pour repérer ces valeurs extrêmes,
qui se trouvent notamment (mais pas uniquement) aux valeurs où la dérivée change de signe
et devient alors nulle.

Encore une fois, vous serez à même de constater la puissance et la généralité du calcul
différentiel, qui trouve son application dans des domaines aussi variés que la géométrie,
l’économie, la démographie, la sociologie, la psychologie, l’ingénierie, la physique, la biologie,
la chimie, et dans bien d’autres domaines encore.
O b j e c t i f s

◗◗ Trouver les extremums relatifs d’une fonction à l’aide du ◗◗ Écrire les relations liant les différentes variables dans un
test de la dérivée première (5.1). problème d’optimisation (5.3).
◗◗ Trouver les extremums absolus d’une fonction (5.2). ◗◗ Écrire la fonction à optimiser en fonction d’une seule
variable (5.3).
◗◗ Déterminer les variables présentes dans un problème
d’optimisation (5.3). ◗◗ Résoudre un problème d’optimisation (5.3).

S o m m a i r e

Un portrait de Pierre de Fermat Résumé (p. 305)


5.1 Croissance, décroissance et extremums relatifs Mots clés (p. 306)
d’une fonction (p. 258) Réseau de concepts (p. 307)
5.2 Extremums absolus d’une fonction (p. 277) Exercices récapitulatifs (p. 307)
5.3 Problèmes d’optimisation (p. 292) Exercices de révision (p. 315)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

22 Test de la dérivée première (p. 267, 268 et 269) 25 Optimisation : volume d’une boîte (p. 292)
23 Signe de la dérivée seconde et concavité (p. 274 et 336) 26 Optimisation : alimentation en électricité d’une île
(p. 295)
24 Extremums absolus d’une fonction selon son domaine
(p. 278)
UN PORTRAIT DE
Pierre de Fermat

P ierre de Fermat naquit le 17 août 1601 à Beaumont-


de-Lomagne en France. Il fit des études universitaires
d’abord à Toulouse, puis à Bordeaux, mais c’est de
l’Université d’Orléans qu’il reçut son diplôme en droit.

À compter de 1631, il fut magistrat et conseiller au Par-


lement de Toulouse, ce qui lui permit d’ajouter la particule de à
son nom.

Fermat n’était ni un scientifique ni un mathématicien pro-


fessionnel, dans la mesure où il gagnait sa vie en pratiquant le
droit ; mais il était bien plus qu’un simple amateur. Tout au long
de sa vie, il entretint des échanges épistolaires avec plusieurs
membres de la communauté scientifique et mathématique de
son époque, dont Gilles Personne de Roberval (1602-1675),
Marin Mersenne (1588-1648), René Descartes (1596-1650),
Blaise Pascal (1623-1662) et Christiaan Huygens (1629-1695).
Pierre de Fermat
Fermat avait l’habitude de lancer des défis mathématiques
à ses contemporains en leur soumettant des problèmes difficiles qu’il avait déjà résolus.
Ainsi, une lettre qu’il avait adressée à Marin Mersenne contenait deux problèmes d’opti-
misation. Mersenne et Roberval, qui avait aussi pris connaissance des problèmes, les trou-
vèrent extrêmement difficiles et ne purent les résoudre. Ils demandèrent donc à Fermat
de leur montrer sa solution. Fermat leur fit part d’une méthode (pour déterminer les maxi-
mums, les minimums et les tangentes d’une ligne courbe) qui s’apparente à celle encore
utilisée en calcul différentiel. Fermat put résoudre ces problèmes, car il avait déjà mis au
point une forme de géométrie analytique en 1636, soit un an avant la publication du
Discours de la méthode de Descartes. Fermat élabora également une forme de calcul inté-
gral qui lui permit de trouver l’aire de surfaces paraboliques et hyperboliques, et de cal-
culer le centre de gravité de certaines figures planes et d’un paraboloïde de révolution.

La contribution de Fermat au calcul est essentielle. Isaac Newton (1642-1727), que


les historiens considèrent comme un des deux fondateurs du calcul différentiel et inté-
gral, affirma qu’il conçut son calcul des fluxions (une forme de calcul différentiel) en se
basant sur « Monsieur Fermat’s method of drawing tangents », c’est-à-dire en considérant
la tangente en un point d’une courbe comme la limite des sécantes passant par ce point.
Joseph Louis Lagrange (1736-1813), le célèbre mathématicien français, alla plus loin en
affirmant même que Fermat fut le véritable inventeur du calcul différentiel et intégral.
Les intérêts mathématiques de Fermat étaient très variés. Il s’intéressa aussi
à la théorie des nombres, domaine où son nom demeurera toujours associé à un
des plus célèbres théorèmes de l’histoire des mathématiques. En effet, en 1637,
dans la marge d’une traduction des œuvres de Diophante, il écrivit : « Diviser un
cube en deux cubes, une puissance de 4 en deux puissances de 4 ou une puis-
sance quelconque en deux puissances de même dénomination, est impossible.
J’ai découvert une démonstration merveilleuse, mais je n’ai pas la place de la
mettre dans la marge. » L’énoncé de ce théorème (grand théorème de Fermat) en
langage moderne est le suivant : si n est un entier supérieur à 2, alors l’équation
x n + y n = z n , où x , y et z sont des entiers non nuls, n’admet pas de solution. Il
fallut attendre plus de 350 ans avant qu’un mathématicien, le Britannique Andrew
Wiles (né en 1953), enseignant à l’Université Princeton, n’en donne en 1994 une
démonstration satisfaisante.

Dans une correspondance avec Blaise Pascal, Fermat jeta les bases du calcul
des probabilités en répondant à un problème soumis par Antoine Gombaud,
chevalier de Méré. Même si Fermat fut (et est encore) considéré comme un des
plus brillants mathématiciens de son époque, il ne publia pas d’ouvrage complet
et la plupart de ses textes restèrent manuscrits de son vivant. Ses écrits circulaient
seulement parmi ses correspondants et amis. Comme les mathématiques n’oc-
cupaient que ses loisirs, il ne poussa jamais ses démonstrations à fond, se conten-
tant d’en donner les idées maîtresses. Son fils Samuel se chargea de rendre
publique une partie de la production scientifique de son père en faisant paraître
Varia opera mathematica en 1679.

Fermat, le « prince des mathématiciens amateurs », mourut à Castres le 12 jan-


vier 1665. On donna son nom à plusieurs concepts mathématiques (équation de
Pell-Fermat, nombre de Fermat, petit théorème de Fermat, spirale de Fermat).
Enfin, en physique, Fermat énonça un principe qu’il qualifia d’« économie natu-
relle » et qui, en optique, porte maintenant le nom de principe de Fermat*. ■

* En vertu de ce principe, le chemin optique d’un rayon lumineux entre deux points correspond au tra-
jet qui minimise le temps de parcours. Fermat fut donc le premier à donner un exemple de calcul des
variations, qu’Euler, Lagrange et plusieurs autres allaient développer de manière très fructueuse en
physique.
258 CHAPITRE 5

5.1 CROISSANCE, DÉCROISSANCE ET EXTREMUMS


RELATIFS D’UNE FONCTION
Dans cette section : fonction croissante – fonction décroissante – valeurs critiques –
maximum relatif – minimum relatif – extremums relatifs.

La recherche d’optimums constitue un objectif majeur dans de nombreux champs


de l’activité humaine. Ainsi, une entreprise souhaite minimiser ses coûts de pro-
FIGURE 5.1 duction ou encore maximiser ses profits ; une agence publicitaire cherche à obtenir
Notion intuitive de maximum la plus grande visibilité pour un produit dans une population cible ; des militaires
et de minimum* veulent maximiser la portée d’un projectile ; etc. Ces problèmes ont tous en com-
y mun la recherche de la valeur maximale (ou minimale) d’une fonction. Pour résoudre
maximum
f ( x) de tels problèmes, il faut déterminer si le maximum (ou le minimum) existe et, le
cas échéant, déterminer une façon de l’obtenir.
Intuitivement, une fonction atteint un maximum quand elle arrête de monter
pour commencer à descendre et elle atteint un minimum quand elle arrête de
descendre pour commencer à monter. Visuellement, un maximum correspond à un
a minimum b x sommet et un minimum à un creux (figure 5.1).

5.1.1 Intervalles de croIssance et Intervalles


de décroIssance d’une fonctIon

Il semble donc naturel d’étudier la croissance et la décroissance d’une fonction afin


de pouvoir déterminer d’éventuels maximums et minimums de cette fonction.
● Fonction croissante Une fonction f ( x ) est croissante sur un intervalle I si f ( x1 ) < f ( x2 ) lorsque
Une fonction f ( x ) est croissante sur un x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I . La figure 5.2 a illustre une fonction croissante.
intervalle I si f ( x1 ) < f ( x2 ) lorsque
x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I . Une fonction f ( x ) est décroissante sur un intervalle I si f ( x1 ) > f ( x2 ) lorsque
x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I . La figure 5.2 b illustre une fonction décroissante.
● Fonction décroissante
Une fonction f ( x ) est décroissante sur
un intervalle I si f ( x1 ) > f ( x2 ) lorsque FIGURE 5.2
x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I .
Fonction croissante et fonction décroissante
a) y b) y

f ( x2 )

f ( x1 )

f ( x1 )
f ( x2 )

x1 x2 x x1 x2 x
Fonction croissante Fonction décroissante

Il existe une relation importante entre la croissance et la décroissance d’une


fonction dérivable et le signe de la dérivée de cette fonction, soit le signe de la pente de
la droite tangente à la courbe décrite par la fonction, comme l’illustre la figure 5.3.
On remarque que la fonction f ( x ) est croissante sur ]−∞, a ] et que f ′ ( x ) > 0
sur ]−∞, a[ puisque les droites tangentes ont des pentes positives. On note égale-
ment que la fonction f ( x ) est décroissante sur [ a, ∞[ et que f ′ ( x ) < 0 sur ]a, ∞[.

* Le maximum et le minimum sont en fait les ordonnées des points illustrés sur la figure. On fait souvent
cet abus de langage pour ne pas compliquer inutilement les représentations visuelles.
OPTIMISATION 259

FIGURE 5.3
Croissance et décroissance d’une fonction et signe de la dérivée
y

f ( x ) est croissante f ( x ) est décroissante


f ′( x) > 0 f ′( x) < 0

x = a

Le théorème 5.1, que nous admettrons sans démonstration, permet de forma-


liser ce que nous avons constaté à l’aide de la figure 5.3.*

v THÉORÈME 5.1
Soit une fonction f ( x ) continue sur un intervalle I et dérivable en tout
point intérieur* de l’intervalle I .
1. Si f ′ ( x ) > 0 pour tout point intérieur x ∈ I , alors f ( x ) est croissante
sur l’intervalle I .
2. Si f ′ ( x ) < 0 pour tout point intérieur x ∈ I , alors f ( x ) est décroissante
sur l’intervalle I .

EXEMPLE 5.1

Déterminons les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de


la fonction continue f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10 sur . On a
d
f ′( x) =
dx
( 2 x3 + 9 x2 − 10 )
= 6 x 2 + 18 x
= 6 x ( x + 3)
Par conséquent, f ′ ( x ) = 0 si x = 0 ou si x = −3. Construisons le tableau des
signes de f ′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les valeurs qui annulent la dérivée
et en gardant une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent
(tableau 5.1). Ce tableau nous permettra d’indiquer le signe de la dérivée sur
chaque sous-intervalle et de déterminer ainsi les intervalles de croissance et les
intervalles de décroissance de la fonction f ( x ).

TABLE AU 5.1
Tableau des signes
]− ,  −3[ ]−3 ,  0[ ]0, [
x −3 0
f ′( x ) 0 0
f (x)

* Un point intérieur d’un intervalle I est une valeur x ∈ I tel que x n’est pas une extrémité de I.
260 CHAPITRE 5

Si x ∈ ]−∞,  −3[ , alors f ′ ( x ) = 6x ( x + 3) > 0. Puisque la dérivée est posi-


négatif
 

négatif
tive (+) sur ]−∞,  −3[ , alors, en vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est crois-
sante () sur ]−∞,  −3] (tableau 5.2).
De plus, si x ∈ ]−3,  0[, alors f ′ ( x ) = 6x ( x + 3) < 0. Puisque la dérivée est
négatif
 

positif
négative (–) sur ]−3,  0[, alors, en vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est
décroissante () sur [ −3,  0 ].
Finalement, si x ∈ ]0,  ∞[, alors f ′ ( x ) = 6x ( x + 3) > 0. Puisque la dérivée
positif
 

positif
est positive (+) sur ]0, ∞[, alors, en vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est
croissante () sur [ 0, ∞[.

TABLE AU 5. 2
Tableau des signes
]− ,  −3[ ]−3 ,  0[ ]0, [
x −3 0
f ′( x ) + 0 – 0 +
f (x)  17  −10 

On peut confirmer ces résultats sur la figure 5.4.

FIGURE 5.4
f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10
y

45
|

f ( x ) = 2 x + 9 x − 10
3 2
30
|

15
|

| | | | | | |

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 x
–15
|

–30
|

– 45
|

On voit bien que f ( x ) est croissante sur ]−∞,  −3] et sur [ 0, ∞[, et qu’elle est
décroissante sur [ −3,  0 ].

L’exemple 5.1 illustre l’importance de factoriser, lorsque cela est possible, l’ex-
pression de la fonction dérivée f ′ ( x ) afin de pouvoir en déterminer le signe, et donc
de déterminer les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de la
fonction f ( x ). En effet, il est relativement aisé de déterminer le signe d’un produit
de facteurs. Par conséquent, il est fortement recommandé de factoriser l’expression
de la fonction dérivée pour en déterminer les zéros et ainsi faciliter l’étude des
signes de la fonction dérivée.
OPTIMISATION 261

QUESTION ÉCLAIR 5.1


Soit la fonction continue f ( x ) = x 4 − 8 x 3 + 2 sur .
a) Déterminez la dérivée de la fonction f ( x ) et décomposez-la en facteurs.
b) Vérifiez que x = 0 et x = 6 sont les seules valeurs qui annulent la dérivée.
c) Complétez le tableau 5.3.

TABLE AU 5. 3
Tableau des signes
] −,  0[ ]0 ,  6[ ]6, [
x 0 6
f ′( x )
f (x)

d) Déterminez les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance


de la fonction f ( x ).

EXEMPLE 5.2

Déterminons les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de


la fonction continue f ( x ) = 2 + ( 3 − 2 x ) 3 sur . On a
2

d 
f ′( x) = 2 + ( 3 − 2 x ) 3 
2

dx 
2 d
= ( 3 − 2 x )− 3 (3 − 2 x)
1

3 dx
−4
= 3
3 3 − 2x
Par conséquent, f ′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈  et f ′ ( x ) n’existe pas si
3 3 − 2 x = 0, c’est-à-dire si x = 3 2 . Construisons le tableau des signes de f ′ ( x )
en y plaçant x = 3 2 et en gardant une colonne pour chaque sous-intervalle que
cette valeur délimite (tableau 5.4). Ce tableau nous permettra d’indiquer le signe
de la dérivée sur chaque sous-intervalle, et de déterminer ainsi les intervalles de
croissance et les intervalles de décroissance de la fonction f ( x ).

TABLE AU 5.4
Tableau des signes
]−,  3 2 [ ]3 2 , [
x 3
2

f ′( x ) ∃
f (x)

−4
Si x ∈ ]−∞,  3 2[, alors f ′ ( x ) = 3 3 − 2x
< 0. Puisque la dérivée est négative
3 
positif
(–) sur ]−∞,  3 2 [, alors, en vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est décroissante
() sur ]−∞,  3 2 ] (tableau 5.5).
262 CHAPITRE 5

−4
De plus, si x ∈ ]3 2 ,  ∞[ , alors f ′ ( x ) = > 0. Puisque la dérivée est
33
−
3 2
x
négatif
positive (+) sur ] 3
2 , ∞[ , alors, en vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est
croissante () sur [ 3 2 , ∞[ .

TABLE AU 5.5
Tableau des signes
]−,  3 2 [ ]3 2 , [
x 3
2

f ′( x ) – ∃ +
f (x)  2 

La figure 5.5 permet de visualiser ces résultats.

FIGURE 5.5
f ( x ) = 2 + (3 − 2x )
2
3

7
|

6
|

5
|

f ( x) = 2 + (3 − 2 x)
2
4 3
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 x

On voit bien que f ( x ) est décroissante sur ]−∞,  3 2 ] et qu’elle est croissante
sur [ 3 2 , ∞[ .

Les exemples 5.1 et 5.2 donnent une procédure pour déterminer les intervalles
de croissance et les intervalles de décroissance d’une fonction continue f ( x ).
1. Déterminer la dérivée f ′ ( x ).
● Valeurs critiques 2. Déterminer les valeurs critiques de la fonction f ( x ), c’est-à-dire les valeurs
Les valeurs critiques d’une fonction de x ∈ Dom f pour lesquelles f ′ ( x ) = 0 ou f ′ ( x ) n’existe pas.
f ( x ) sont les valeurs de x ∈ Dom f
pour lesquelles f ′ ( x ) = 0 ou f ′ ( x ) 3. Construire le tableau des signes de f ′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les
n’existe pas. valeurs critiques de f ( x ) et en gardant une colonne pour chaque sous-intervalle
qu’elles délimitent.
4. Déterminer le signe de f ′ ( x ) sur chacun de ces sous-intervalles.
5. Utiliser le théorème 5.1 pour déterminer les intervalles de croissance et les
intervalles de décroissance de la fonction f ( x ).
OPTIMISATION 263

EXERCICE 5.1

Déterminez les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de la


fonction f ( x ).
a) f ( x ) = −3 x 5 + 20 x 3 + 4
b) f ( x ) = 3
x2 − 9
c) f ( x ) = 2 xe −3 x

5.1.2 e xtremums relatIfs d’une fonctIon

La courbe décrite par une fonction continue tantôt croissante, tantôt décroissante
FIGURE 5.6 admet des sommets ou des creux comme l’illustre la figure 5.6.
Fonction continue sur un intervalle I La fonction f ( x ) définie sur [ a,  e ] et illustrée à la figure 5.6 présente cinq points
y intéressants. Le point ( b,  f ( b)) correspond à un sommet de la courbe décrite par
f ( x) la fonction f ( x ). Ce point est le plus élevé si on considère la fonction f ( x ) sur un
certain sous-intervalle de son domaine, par exemple sur l’intervalle ]a,  c[. On dira
alors que la fonction f ( x ) atteint un maximum relatif (ou maximum local) en
x = b . La fonction atteint également un maximum relatif en x = d puisqu’on y
trouve un autre sommet.

a b c d e x Par ailleurs, le point ( c,  f ( c )) correspond à un creux de la courbe décrite par


la fonction f ( x ). Ce point est le plus bas si on considère la fonction f ( x ) sur un
certain sous-intervalle de son domaine, par exemple sur l’intervalle ]b,  d[ . On dira
● Maximum relatif
Une fonction f ( x ) définie sur un inter-
alors que la fonction f ( x ) atteint un minimum relatif (ou minimum local) en x = c .
valle I admet un maximum relatif (ou Finalement, les points ( a,  f ( a )) et ( e,  f ( e )) ne correspondent ni à un sommet,
un maximum local) de f ( c ) en x = c
s’il existe un intervalle ouvert ]a ,  b[ tel
ni à un creux. Cependant, f ( a ) est un minimum relatif de la fonction f ( x ) puisque
que c ∈ ]a ,  b[ et que f ( c ) ≥ f ( x ) pour c’est la plus petite valeur prise par la fonction sur [ a,  b[. De même, f ( e ) est un
tout x ∈ ]a ,  b[ ∩ I . minimum relatif de la fonction f ( x ) puisque c’est la plus petite valeur prise par la
● Minimum relatif
fonction sur ]d,  e ].
Une fonction f ( x ) définie sur un inter- De façon générale, une fonction f ( x ) définie sur un intervalle I admet un
valle I admet un minimum relatif maximum relatif en x = c , s’il existe un intervalle ouvert ]a,  b[ tel que c ∈ ]a,  b[ et
(ou un minimum local) de f ( d ) en
x = d s’il existe un intervalle ouvert que f ( c ) ≥ f ( x ) pour tout x ∈ ]a,  b[ ∩ I . De même, la fonction f ( x ) admet un
]e,  g [ tel que d ∈ ]e,  g [ et que minimum relatif en x = d , s’il existe un intervalle ouvert ]e,  g [ tel que d ∈ ]e,  g [ et
f ( d ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ ]e ,  g [ ∩ I . que f ( d ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ ]e,  g [ ∩ I . On appelle alors f ( c ) et f ( d ) des extre-
● Extremums relatifs mums relatifs de la fonction f ( x ).
Les minimums relatifs et les maximums On aimerait établir une façon de déterminer tous les extremums relatifs d’une
relatifs d’une fonction f ( x ) sont appelés
fonction continue f ( x ) sur un intervalle I . Le théorème 5.2 indique les seuls
extremums relatifs de la fonction f ( x ) .
endroits où on peut trouver ces extremums relatifs. Ce théorème confirme ce qu’on
avait constaté sur la figure 5.6.

v THÉORÈME 5.2
Si la fonction f ( x ) est continue sur un intervalle I et si c ∈ I est tel que
f ( c ) est un extremum relatif de la fonction f ( x ), alors c satisfait à l’une
des deux conditions suivantes :
1. c est l’une des extrémités de I .
2. c est une valeur critique de la fonction f ( x ), c’est-à-dire que c ∈ Dom f
et que f ′ ( c ) = 0 ou f ′ ( c ) n’existe pas.
P
264 CHAPITRE 5

Preuve
Supposons que f ( c ) est un minimum relatif de la fonction f ( x ) sur I . Si c
est l’une des extrémités de l’intervalle I , le théorème est démontré. Si c est
plutôt un point intérieur de l’intervalle I , alors f ′ ( c ) existe ou n’existe pas.
Si f ′ ( c ) n’existe pas, le théorème est démontré. Supposons donc que f ′ ( c )
existe et essayons de démontrer qu’on aura alors f ′ ( c ) = 0.
Puisque f ( c ) est un minimum relatif de la fonction f ( x ) sur I , il
existe un intervalle ouvert ]a,  b[ tel que c ∈ ]a,  b[ et que f ( c ) ≤ f ( x ) pour
tout x ∈ ]a,  b[ ∩ I . Par conséquent, sur cet ensemble, f ( x ) − f ( c ) ≥ 0.
Si x > c , alors x − c > 0 et

f ( x ) − f (c ) f ( x ) − f (c )
≥ 0 ⇒ lim+ ≥ 0
x−c x→c x−c
De plus, si x < c , alors x − c < 0 et

f ( x ) − f (c ) f ( x ) − f (c )
≤ 0 ⇒ lim ≤ 0
x−c x → c− x−c

f ( x ) − f (c )
Puisque f ′ ( c ) existe et que f ′ ( c ) = lim , il faut que
x→c x−c

f ( x ) − f (c ) f ( x ) − f (c )
lim = lim−
x → c+
  − c  
x  x → c
 −c 
x 
≥0 ≤0

de sorte que f ′ ( c ) = 0.
La démonstration est similaire si on suppose que f ( c ) est un maxi-
mum relatif de la fonction f ( x ) sur l’intervalle I .

Le théorème 5.2 permet de repérer les endroits où la fonction est susceptible


d’admettre des extremums relatifs. Il reste donc à déterminer si la fonction y atteint
bel et bien un extremum relatif.

EXEMPLE 5.3

À l’exemple 5.1 (p. 259), nous avons déterminé les intervalles de croissance et
les intervalles de décroissance de la fonction f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10 sur . Nous
avons ainsi obtenu le tableau 5.6.

TABLE AU 5.6
Tableau des signes
]−,  −3[ ]−3 ,  0[ ]0, [
x −3 0
f ′( x ) + 0 – 0 +
f (x)  17  −10 

Puisque la fonction f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10 cesse de croître en x = −3 pour


commencer à décroître, elle atteint un maximum relatif de f ( −3) = 17 en x = −3.
OPTIMISATION 265

En effet, f ( x ) ≤ f ( −3) = 17 pour tout x ∈ ]−∞, 0[ . On constate également que


f ′ ( x ) > 0 sur ]−∞,  −3[ et que f ′ ( x ) < 0 sur ]−3,  0[, de sorte que le signe de la
dérivée passe de positif à négatif en x = −3.
De plus, la fonction f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10 cesse de décroître en x = 0 pour
commencer à croître. Elle atteint donc un minimum relatif de f ( 0 ) = −10 en
x = 0. En effet, f ( x ) ≥ f ( 0 ) = −10 pour tout x ∈ ]−3,  ∞[. On constate également
que f ′ ( x ) < 0 sur ]−3,  0[ et que f ′ ( x ) > 0 sur ]0, ∞[, de sorte que le signe de la
dérivée passe de négatif à positif en x = 0.
La figure 5.7 permet d’observer la présence d’un maximum relatif en x = −3
et d’un minimum relatif en x = 0.

FIGURE 5.7
f ( x ) = 2 x 3 + 9 x 2 − 10
y

45

|
f ( x ) = 2 x + 9 x − 10
3 2
30

|
15

|
| | | | | | |

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 x
–15

|
–30

|
– 45

5.1.3 test de la dérIvée PremIère

Le théorème 5.3 formalise les réflexions faites dans l’exemple 5.3 et donne une méthode
pour déterminer les extremums relatifs d’une fonction.

v THÉORÈME 5.3
Soit une fonction f ( x ) continue sur un intervalle ]a,  b[ et soit c ∈ ]a,  b[
une valeur critique de la fonction f ( x ), c’est-à-dire que c ∈ Dom f et que
f ′ ( c ) = 0 ou f ′ ( c ) n’existe pas.
1. Si le signe de f ′ ( x ) passe de positif à négatif en x = c , c’est-à-dire si la
fonction f ( x ) passe de croissante à décroissante en x = c , alors f ( c )
est un maximum relatif de la fonction f ( x ).
2. Si le signe de f ′ ( x ) passe de négatif à positif en x = c , c’est-à-dire si la
fonction f ( x ) passe de décroissante à croissante en x = c , alors f ( c )
est un minimum relatif de la fonction f ( x ).
3. Si f ′ ( x ) ne change pas de signe en x = c , c’est-à-dire si f ′ ( x ) < 0 ou si
f ′ ( x ) > 0 sur des intervalles à gauche et à droite de c, alors f ( c ) n’est
pas un extremum relatif de la fonction f ( x ).
P
266 CHAPITRE 5

Preuve
1. Si le signe de f ′ ( x ) passe de positif à négatif en x = c , alors il existe d
et e dans l’intervalle ]a,  b[ tels que f ′ ( x ) > 0 pour tout x ∈ ]d,  c[ et
f ′ ( x ) < 0 pour tout x ∈ ]c,  e[ . En vertu du théorème 5.1 (p. 259), f ( x )
est croissante sur ]d,  c[ , de sorte que f ( x ) ≤ f ( c ) pour tout x ∈ ]d,  c ].
De plus, en vertu du théorème 5.1, f ( x ) est décroissante sur ]c,  e[ . Par
conséquent, f ( c ) ≥ f ( x ) pour tout x ∈ [c,  e[ .
On obtient que f ( x ) ≤ f ( c ) pour tout x ∈ ]d,  e[ ⊆ ]a,  b[ et donc que
f ( c ) est un maximum relatif de la fonction f ( x ) sur ]a,  b[.
2. Si le signe de f ′ ( x ) passe de négatif à positif en x = c , alors il existe d
et e dans l’intervalle ]a,  b[ tels que f ′ ( x ) < 0 pour tout x ∈ ]d,  c[ et
f ′ ( x ) > 0 pour tout x ∈ ]c,  e[ . En vertu du théorème 5.1, f ( x ) est
décroissante sur ]d,  c[ , de sorte que f ( x ) ≥ f ( c ) pour tout x ∈ ]d,  c ].
De plus, en vertu du théorème 5.1, f ( x ) est croissante sur ]c,  e[ . Par
conséquent, f ( c ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ [c,  e[ .
On obtient que f ( c ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ ]d,  e[ ⊆ ]a,  b[ et donc que
f ( c ) est un minimum relatif de la fonction f ( x ) sur ]a,  b[.
3. Si f ′ ( x ) ne change pas de signe en x = c , alors ou bien le signe de f ′ ( x )
est positif autour de x = c , ou bien il est négatif. Supposons que le
signe de f ′ ( x ) est positif autour de x = c . Alors, il existe d ∈ ]a,  c[ et
e ∈ ]c,  b[ tels que f ′ ( x ) > 0 pour tout x ∈ ]d,  e[ \ {c}. La fonction f ( x )
est donc croissante sur ]d,  c[ et f ( x ) ≤ f ( c ) pour tout x ∈ ]d,  c ]. Par
conséquent, f ( c ) n’est pas un minimum relatif de f ( x ).
De plus, la fonction f ( x ) est croissante sur ]c,  e[ et f ( c ) ≤ f ( x ) pour
tout x ∈ [c,  e[ . Par conséquent, f ( c ) n’est pas un maximum relatif de
f ( x ). D’où f ( c ) n’est pas un extremum relatif de f ( x ).
On démontre de la même façon que si le signe de f ′ ( x ) est négatif
autour de x = c , alors f ( c ) n’est pas un extremum relatif de la fonc-
tion  f ( x ).

Les théorèmes 5.2 (p. 263) et 5.3 donnent une procédure pour déterminer les
extremums relatifs d’une fonction continue f ( x ) sur un intervalle ouvert.
1. Déterminer la dérivée f ′ ( x ).
2. Déterminer les valeurs critiques de la fonction f ( x ), c’est-à-dire les valeurs
de x ∈ Dom f pour lesquelles f ′ ( x ) = 0 ou f ′ ( x ) n’existe pas.
3. Construire le tableau des signes de f ′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les va-
leurs critiques de f ( x ) et en gardant une colonne pour chaque sous-intervalle
qu’elles délimitent.
4. Déterminer le signe de f ′ ( x ) sur chacun de ces sous-intervalles.
5. Utiliser le test de la dérivée première (théorème 5.3) pour déterminer les
extremums relatifs de la fonction f ( x ).
OPTIMISATION 267

EXEMPLE 5.4
MaBiblio
> Multimédia Déterminons les extremums relatifs de la fonction f ( x ) = 2 x 3 − 3 x 2 − 36 x + 5
> 22. Test de la dérivée continue sur . En vertu du théorème 5.2 (p. 263), si la fonction f ( x ) admet des
première
extremums relatifs, alors ils seront atteints à une valeur critique de la fonction
f ( x ), c’est-à-dire à un élément du domaine de la fonction où la dérivée est nulle,
Accédez directement ou encore là où elle n’existe pas. On a
à l’animation.
d
goo.gl/GGtRQW
f ′( x) =
dx
( 2 x3 − 3 x2 − 36 x + 5)
= 6 x 2 − 6 x − 36
= 6 ( x − 3 )( x + 2 )

Par conséquent, f ′ ( x ) existe toujours et f ′ ( x ) = 0 si x = 3 ou si x = −2.


Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les
valeurs critiques de la fonction f ( x ) et en gardant une colonne pour chaque
sous-intervalle qu’elles délimitent (tableau 5.7).

TABLE AU 5.7
Tableau des signes
]−,  −2 [ ]−2 ,  3[ ]3, [
x −2 3
f ′( x ) + 0 − 0 +
49 −76
f (x)   
max. rel. min. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


f ( x ) = 2 x 3 − 3 x 2 − 36 x + 5 atteint donc un maximum relatif de 49 en x = −2
puisque le signe de la dérivée passe de positif à négatif en x = −2. De plus, f ( x )
atteint un minimum relatif de –76 en x = 3 puisque le signe de la dérivée passe
de négatif à positif en x = 3. La figure 5.8 permet de visualiser ces résultats.

FIGURE 5.8
f ( x ) = 2 x 3 − 3 x 2 − 36 x + 5
y

150
f ( x ) = 2 x 3 − 3x 2 − 36 x + 5
|

100
|

50
|

| | | | | | | | | |

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 x

–50
|

–100
|
268 CHAPITRE 5

QUESTION ÉCLAIR 5.2


Soit f ( x ) une fonction continue sur  qui admet comme seules valeurs cri-
tiques x = −3, x = −1 et x = 1. Complétez le tableau 5.8 et déterminez les
extremums relatifs de la fonction f ( x ) ainsi que les valeurs de x où ils se
produisent.

TABLE AU 5.8
Tableau des signes
]−,  −3[ ]−3 ,  −1 [ ]−1 ,  1 [ ]1 , [
x −3 –1 1

f ′( x ) − ∃ + 0 – ∃ +
f (x) 2 6 2

EXEMPLE 5.5

MaBiblio x4 4 x3
> Multimédia
Déterminons les extremums relatifs de la fonction g ( x ) = − continue
2 3
> 22. Test de la dérivée sur . En vertu du théorème 5.2 (p. 263), si la fonction g ( x ) admet des extre-
première
mums relatifs, alors ils seront atteints à une valeur critique de la fonction g ( x ),
c’est-à-dire à un élément du domaine de la fonction où la dérivée est nulle, ou
Accédez directement encore là où elle n’existe pas. On a
à l’animation.
goo.gl/GGtRQW d  x4 4 x3 
g′( x) =  −
dx  2 3 
= 2 x3 − 4 x2
= 2 x2 ( x − 2 )

Par conséquent, g ′ ( x ) existe toujours et g ′ ( x ) = 0 si x = 0 ou si x = 2.


Construisons le tableau des signes de g ′ ( x ) (tableau 5.9).

TABLE AU 5.9
Tableau des signes
]−,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 , [
x 0 2
g′( x ) – 0 – 0 +
−8
g( x )  0  3

min. rel.

x4 4 x3
En vertu du théorème 5.3 (p. 265), la fonction g ( x ) = − atteint donc
2 3
un minimum relatif de − 8 3 en x = 2. Elle n’admet cependant aucun maximum
relatif.
Remarquons que la fonction g ( x ) n’admet pas de maximum relatif ni de
minimum relatif en x = 0 puisque cette valeur critique satisfait à la troisième
partie du théorème 5.3, c’est-à-dire que la dérivée ne change pas de signe en x = 0.
La figure 5.9 permet d’observer ces résultats.
OPTIMISATION 269

FIGURE 5.9
x 4 4x 3
g(x ) = −
2 3
y

25

|
x4 4 x3
g ( x) = −
20 2 3

|
15

|
10

|
5

|
| | | | | |

|
–2 –1 0 1 2 3 4 x
–5

|
EXEMPLE 5.6

MaBiblio Déterminons les extremums relatifs de la fonction h ( x ) = 3 − 3 ( 4 x + 2 )2 conti-


> Multimédia nue sur . En vertu du théorème 5.2 (p. 263), si la fonction h ( x ) admet des
> 22. Test de la dérivée
première extremums relatifs, alors ils seront atteints à une valeur critique de la fonction
h ( x ), c’est-à-dire à un élément du domaine de la fonction où la dérivée est nulle,
ou encore là où elle n’existe pas. On a
Accédez directement
à l’animation. d 
h′ ( x ) = 3 − ( 4 x + 2 ) 3 
2

goo.gl/GGtRQW
dx 
2 d
= − ( 4 x + 2 )− 3 (4 x + 2)
1

3 dx
−8
= 3
3 4x + 2
Par conséquent, h′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈  et h′ ( x ) n’existe pas si
4 x + 2 = 0 , c’est-à-dire si x = − 1 2 . Construisons le tableau des signes de h′ ( x )
(tableau 5.10).

TABLE AU 5.10
Tableau des signes
]−,  − 1 2 [ ]− 1 2 , [
x −12

h′( x ) + ∃ –
3
h( x )  
max. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


h ( x ) = 3 − 3 ( 4 x + 2 )2 atteint donc un maximum relatif de 3 en x = − 1 2 . Elle
n’admet cependant aucun minimum relatif. La figure 5.10 permet de constater
ces résultats.
270 CHAPITRE 5

FIGURE 5.10

h(x ) = 3 − (4x + 2)
3 2

|
3

|
h( x ) = 3 − 3
( 4 x + 2 )2
2

|
1

|
| | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 x
–1

|
–2

|
EXERCICE 5.2
Déterminez les extremums relatifs de la fonction f ( x ) sur . (Utilisez les
tableaux des signes obtenus à l’exercice 5.1 de la p. 263.)
a) f ( x ) = −3 x 5 + 20 x 3 + 4
b) f ( x ) = 3
x2 − 9
c) f ( x ) = 2 xe −3 x

5.1.4 e xtremums relatIfs d’une fonctIon sur un Intervalle fermé

Soit une fonction continue f ( x ) définie sur un intervalle fermé [ a,  b]. Le théo-
rème 5.3 (p. 265) permet de déterminer les extremums relatifs de la fonction f ( x )
sur l’intervalle ouvert ]a,  b[. Le théorème 5.4 présente une procédure permettant
de déterminer si f ( a ) et f ( b) sont des extremums relatifs.

v THÉORÈME 5.4
Soit une fonction f ( x ) continue définie sur un intervalle [ a,  b].
1. S’il existe c ∈ ]a,  b[ tel que f ′ ( x ) > 0 [respectivement f ′ ( x ) < 0] pour
tout x ∈ ]a,  c[, alors f ( a ) est un minimum relatif (respectivement un
maximum relatif) de la fonction f ( x ).
2. S’il existe d ∈ ]a,  b[ tel que f ′ ( x ) < 0 [respectivement f ′ ( x ) > 0] pour
tout x ∈ ]d,  b[ , alors f ( b) est un minimum relatif (respectivement un
maximum relatif) de la fonction f ( x ).

Preuve
1. Supposons qu’il existe c ∈ ]a,  b[ tel que f ′ ( x ) > 0 pour tout x ∈ ]a,  c[.
En vertu du théorème 5.1 (p. 259), la fonction f ( x ) est croissante sur
[ a,  c ]. On a alors f ( a ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ [ a,  c ], de sorte que f ( a )
est un minimum relatif de la fonction f ( x ).
P
OPTIMISATION 271

Supposons qu’il existe plutôt c ∈ ]a,  b[ tel que f ′ ( x ) < 0 pour tout
x ∈ ]a,  c[. En vertu du théorème 5.1, la fonction f ( x ) est décroissante
sur [ a,  c ]. On a alors f ( a ) ≥ f ( x ) pour tout x ∈ [ a,  c ], de sorte que f ( a )
est un maximum relatif de la fonction f ( x ).
2. Le deuxième énoncé se démontre de façon similaire.

EXEMPLE 5.7

Déterminons les extremums relatifs de la fonction continue f ( x ) = x 4 − 2 x 2 sur


[ − 3 2 ,  2 ]. En vertu du théorème 5.2 (p. 263), si la fonction f ( x ) admet des extre-
mums relatifs, alors ils seront atteints aux extrémités de l’intervalle ou à une
valeur critique de la fonction f ( x ), c’est-à-dire à un élément du domaine de la
fonction où la dérivée est nulle, ou encore là où elle n’existe pas. On a
d 4
f ′( x) =
dx
( x − 2 x2 )
= 4 x3 − 4 x
= 4 x ( x − 1 )( x + 1 )

Par conséquent, sur ]− 3 2 ,  2[ , f ′ ( x ) existe toujours et f ′ ( x ) = 0 si x = 0, si


x = 1 ou si x = −1. Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) sur [ − 3 2 ,  2 ]
(tableau 5.11).

TABLE AU 5.11
Tableau des signes
]− 3 2 ,  −1 [ ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [ ]1 ,  2 [
x −32 −1 0 1 2
f ′( x ) − 0 + 0 − 0 +
9 −1 0 −1 8
f (x) 16
   
max. rel. min. rel. max. rel. min. rel. max. rel.

En vertu du théorème 5.3 (p. 265), sur [ − 3 2 ,  2 ] , la fonction f ( x ) = x 4 − 2 x 2


atteint donc un maximum relatif de 0 en x = 0 et un minimum relatif de –1 en
x = −1 et en x = 1. De plus, en vertu du théorème 5.4, la fonction f ( x ) atteint
un maximum relatif de 9 16 en x = − 3 2 et un maximum relatif de 8 en x = 2.
La figure 5.11 illustre ces résultats.
FIGURE 5.11
f (x ) = x 4 − 2x 2
y

8
|

7
|

6
f ( x ) = x4 − 2 x2
|

5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | |

–2 –1 0 1 2 3 x
–1
|

–2
|
272 CHAPITRE 5

QUESTION ÉCLAIR 5.3


Soit f ( x ) une fonction continue sur [ − 4,  5 ] qui admet comme seules valeurs
critiques x = −2 et x = 3. Complétez le tableau 5.12 et déterminez les extre-
mums relatifs de la fonction f ( x ) sur l’intervalle [ − 4,  5 ] ainsi que les valeurs
de x où f ( x ) admet des extremums relatifs.

TABLE AU 5.12
Tableau des signes
]− 4 ,  −2 [ ]−2 ,  3[ ]3 ,  5[
x −4 −2 3 5

f ′( x ) + ∃ - 0 +
f (x) −3 4 5 –3 5
2

EXEMPLE 5.8

Déterminons les extremums relatifs de la fonction continue g ( x ) = xe − x sur


[ 0,  2 ]. On a
d
g′( x) =
dx
( xe− x )
d d
= x (e− x ) + e− x ( x)
dx dx
d
= xe − x ( − x ) + e− x
dx
= − xe − x + e − x
= e − x (1 − x )

Par conséquent, sur ]0,  2[, g ′ ( x ) existe toujours et g ′ ( x ) = 0 si e − x (1 − x ) = 0,


c’est-à-dire si x = 1 puisque e − x > 0 pour tout x ∈ . Construisons le tableau
des signes de g ′ ( x ) sur [ 0,  2 ] (tableau 5.13).

TABLE AU 5.13
Tableau des signes
]0 ,  1 [ ]1 ,  2 [
x 0 1 2
g′( x ) + 0 –
0 e −1 ≈ 0 , 37 2 e −2 ≈ 0 , 27
g( x )  
min. rel. max. rel. min. rel.

En vertu du théorème 5.3 (p. 265), sur [ 0,  2 ], la fonction g ( x ) = xe − x atteint


donc un maximum relatif de e −1 ≈ 0, 37 en x = 1. De plus, en vertu du théorème 5.4
(p. 270), g ( x ) atteint un minimum relatif de 0 en x = 0 et un minimum relatif de
2 e −2 ≈ 0, 27 en x = 2.
On constate ces résultats sur la figure 5.12.
OPTIMISATION 273

FIGURE 5.12
g ( x ) = xe − x
y

0,4

|
0,3 g ( x ) = xe − x

|
0,2

|
0,1

|
| | | |

–1 0 1 2 3 x

–0,1

|
EXEMPLE 5.9

Déterminons les extremums relatifs de la fonction continue f (θ ) = cos 2 ( 2θ ) sur


[ 0, π ]. On a
d
f ′ (θ ) =

[ cos ( 2θ )]2
d
= 2 cos ( 2θ ) [ cos ( 2θ )]

d
= 2 cos ( 2θ )[ − sin ( 2θ )] ( 2θ )

= − 4 sin ( 2θ ) cos ( 2θ )
= −2 sin ( 4θ ) car 2 sin A cos A = sin ( 2 A )

Par conséquent, sur ]0,  π [, f ′ (θ ) existe toujours et f ′ (θ ) = 0 si −2 sin ( 4θ ) = 0 ,



soit si 4θ = kπ où k ∈ , c’est-à-dire si θ = où k ∈ .
4
Puisqu’on cherche les valeurs critiques appartenant à ]0,  π [, on ne retient
π π 3π
que les valeurs θ = , θ = et θ = . Construisons le tableau des signes de
4 2 4
f ′ (θ ) sur [ 0,  π ] (tableau 5.14).

TABLE AU 5.14
Tableau des signes
 0 ,  π   π ,  π   π ,  3 π   3 π ,  π 
 4   4 2   2 4   4 

π π 3π
 0 π
4 2 4
f ′ (θ ) − 0 + 0 − 0 +
1 0 1 0 1
f (θ )    
max. rel. min. rel. max. rel. min. rel. max. rel.

Sur [ 0,  π ], la fonction f (θ ) = cos2 ( 2θ ) atteint donc un maximum relatif de 1


π
en θ = 0, en θ = et en θ = π . De plus, la fonction f (θ ) atteint un minimum
2
π 3π
relatif de 0 en θ = et en θ = . On observe ces résultats sur la figure 5.13.
4 4
274 CHAPITRE 5

FIGURE 5.13
f (θ ) = cos2 ( 2θ )

1,2

|
1 f (θ ) = cos2 ( 2θ )

|
0,8

|
0,6

|
0,4

|
0,2

|
0 | | | | |

π π 3π π 5π θ
–0,2

|
4 2 4 4

EXERCICE 5.3

Déterminez les extremums relatifs de la fonction f ( x ) sur l’intervalle donné.


a) f ( x ) = 4 x 3 − x 4 sur [1,  4 ]
b) f ( x ) = − 4 x x + 2 sur [ −2,  2 ]
c) f ( x ) = 2 cos x + sin 2 x sur [ 0,  2π ]

5.1.5 test de la dérIvée seconde

Il existe un lien entre les extremums relatifs d’une fonction et le signe de la dérivée
seconde de cette fonction. Examinons la figure 5.14.

FIGURE 5.14
MaBiblio Extremum relatif et signe de la dérivée seconde
> Multimédia
> 23. Signe de la dérivée a) y b) y
g ( x)
seconde et concavité f ′(c) = 0

Accédez directement f ′( x) < 0


à l’animation. f ′( x) > 0 g ′( x) < 0 g ′( x) > 0
goo.gl/52cMvJ
g ′(d ) = 0

c x d x
f ( x)

Sur la figure 5.14 a, on observe un maximum relatif en x = c . On a f ′ ( x ) > 0


si x < c puisque la fonction f ( x ) est croissante. De plus, f ′ ( x ) = 0 si x = c puisque
la droite tangente est horizontale, et f ′ ( x ) < 0 si x > c , car la fonction f ( x ) est dé-
croissante. La dérivée f ′ ( x ) est donc positive, puis nulle et enfin négative : bref, elle
est décroissante. La dérivée de f ′ ( x ) est donc négative, c’est-à-dire que f ′′ ( x ) < 0.
Sur la figure 5.14 b, on observe un minimum relatif en x = d . On a g ′ ( x ) < 0
si x < d puisque la fonction g ( x ) est décroissante. De plus, g ′ ( x ) = 0 si x = d
puisque la droite tangente est horizontale, et g ′ ( x ) > 0 si x > d , car la fonction g ( x )
est croissante. La dérivée g ′ ( x ) est donc négative, puis nulle et enfin positive : bref,
elle est croissante. La dérivée de g ′ ( x ) est donc positive, c’est-à-dire que g ′′ ( x ) > 0.
OPTIMISATION 275

Le théorème 5.5 formalise ce que nous avons observé sur la figure 5.14.

v THÉORÈME 5.5
Soit f ( x ) une fonction telle que f ′ ( x ) et f ′′ ( x ) existent pour tout x ∈ ]a,  b[
et soit c ∈ ]a,  b[ tel que f ′ ( c ) = 0.
1. Si f ′′ ( c ) < 0, alors f ( c ) est un maximum relatif de la fonction f ( x ).
2. Si f ′′ ( c ) > 0, alors f ( c ) est un minimum relatif de la fonction f ( x ).

Preuve
1. Puisque f ′′ ( c ) < 0, on a

f ′ ( x ) − f ′ (c ) f ′( x)
f ′′ ( c ) = lim = lim < 0 , car f ′ ( c ) = 0
x→c x−c x → c x−c
Si x s’approche de c par la gauche, alors x − c < 0 et

f ′( x)
lim < 0 ⇒ f ′( x) > 0
x → c− x−c
Si x s’approche de c par la droite, alors x − c > 0 et

f ′( x)
lim < 0 ⇒ f ′( x) < 0
x → c+ x−c
Par le test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), f ( c ) est un
maximum relatif de la fonction f ( x ).
2. Le deuxième énoncé se démontre de façon similaire.

EXEMPLE 5.10

À l’aide du test de la dérivée seconde, déterminons les extremums relatifs de la


fonction f ( x ) = x 4 − 2 x 2 sur . On a
d 4
f ′( x) =
dx
( x − 2 x2 )
= 4 x3 − 4 x
= 4 x ( x − 1 )( x + 1 )
et
d
f ′′ ( x ) =
dx
( 4 x3 − 4 x )
= 12 x 2 − 4
On a que f ′ ( x ) et f ′′ ( x ) existent toujours dans  et que f ′ ( x ) = 0 si x = 0,
si x = 1 ou si x = −1. Évaluons la dérivée seconde en chacune de ces valeurs
critiques :

f ′′ ( −1) = 8 > 0
f ′′ ( 0 ) = − 4 < 0
f ′′ (1) = 8 > 0
276 CHAPITRE 5

En vertu du test de la dérivée seconde (théorème 5.5), la fonction


f ( x ) = x 4 − 2 x 2 admet un minimum relatif de f ( −1) = −1 en x = −1, un maxi-
mum relatif de f ( 0 ) = 0 en x = 0 et un minimum relatif de f (1) = −1 en x = 1.
FIGURE 5.15 La figure 5.15 corrobore ces résultats.
f (x ) = x 4 − 2x 2
y
f ( x ) = x4 − 2 x2
8
QUESTION ÉCLAIR 5.4
|

7
|

6
|

5 Soit la fonction continue f ( x ) = x 3 + 3 x 2 − 5 sur .


|

4
a) Déterminez la dérivée de la fonction f ( x ) et ses valeurs critiques.
|

3
|

2
b) À l’aide du test de la dérivée seconde, déterminez les extremums relatifs
|

1
de la fonction f ( x ) sur .
|

| | | | |
|

–2 –1 0 1 2 x
–1
|

–2
|

EXEMPLE 5.11

À l’aide du test de la dérivée seconde, déterminons, si cela est possible, les extre-
mums relatifs de la fonction h ( x ) = 3 − 3 ( 4 x + 2 )2 sur . On a
d 
h′ ( x ) = 3 − ( 4 x + 2 ) 3 
2

dx 
2 d
= − ( 4 x + 2 )− 3 (4 x + 2)
1

3 dx
−8
= 3
3 4x + 2
Par conséquent, h′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈ , et le test de la dérivée seconde
ne s’applique pas. On ne peut donc pas déterminer les extremums relatifs de cette
fonction à l’aide du théorème 5.5. Par ailleurs, à l’aide du théorème 5.3 (p. 265),
on a déterminé, à l’exemple 5.6 (p. 269), que cette fonction admet un maximum
relatif de 3 en x = − 1 2 .

L’exemple 5.11 permet de constater que le théorème 5.5 ne donne pas tous les
extremums relatifs d’une fonction : il ne s’applique pas lorsque f ′ ( x ) n’existe pas,
ni aux extrémités d’un intervalle fermé, alors qu’il peut effectivement y avoir des
extremums relatifs à ces endroits. Le théorème 5.3 (test de la dérivée première,
p.  265) s’avère donc plus utile que le théorème 5.5 (test de la dérivée seconde),
même si ce dernier permet, à l’occasion, de produire un résultat plus rapidement.
Notons également que le théorème 5.5 ne nous permet pas de conclure sur la
nature de f ( c ) si f ′′ ( c ) = 0.

EXEMPLE 5.12

Considérons les fonctions f ( x ) = x 3 et g ( x ) = x 4 . On a

f ′ ( x ) = 3 x 2 et f ′′ ( x ) = 6 x
et
g ′ ( x ) = 4 x 3 et g ′′ ( x ) = 12 x 2
OPTIMISATION 277

Les dérivées premières et secondes existent toujours pour les deux fonctions.
De plus, f ′ ( x ) = 0 et g ′ ( x ) = 0 si et seulement si x = 0. En remplaçant x par
cette valeur dans les deux dérivées secondes, on obtient
f ′′ ( 0 ) = 0 et g ′′ ( 0 ) = 0
Le théorème 5.5 ne permet pas de déterminer si f ( 0 ) = 0 et g ( 0 ) = 0 sont
(ou ne sont pas) des extremums relatifs. Cependant, en observant les graphiques
des deux fonctions (figure 5.16), on constate que f ( 0 ) = 0 n’est pas un extremum
relatif de la fonction f ( x ). Par contre, g ( 0 ) = 0 est un minimum relatif de la
fonction g ( x ).

FIGURE 5.16
f ( x ) = x 3 et g ( x ) = x 4
y y

8 f ( x ) = x3 16 g ( x ) = x4

|
|
6

|
12

|
4
|
2 | 8

|
| | | |

–2 –1 0 1 2 x
–2 4

|
|

–4
|

| | | |

–6 –2 –1 0 1 2 x
|

–8 –4

|
|

EXERCICE 5.4

Déterminez les extremums relatifs de la fonction f ( x ) sur  à l’aide du test de


la dérivée seconde. Si le test de la dérivée seconde ne s’applique pas, utilisez le
test de la dérivée première.

Vous pouvez maintenant a) f ( x ) = x 3 − 12 x + 1


faire les exercices b) f ( x ) = 3
x2 − 4
récapitulatifs 1 à 3.

5.2 EXTREMUMS ABSOLUS D’UNE FONCTION


Dans cette section : maximum absolu – minimum absolu – extremums absolus.

La recherche d’une solution optimale consiste à déterminer la valeur maximale (ou


minimale) d’une fonction.
● Maximum absolu
Le maximum absolu d’une fonction sur un intervalle I est la valeur maximale
Le maximum absolu d’une fonction sur
un intervalle I est la valeur maximale
atteinte par la fonction sur cet intervalle, et le minimum absolu d’une fonction sur
atteinte par la fonction sur cet intervalle. un intervalle I est la valeur minimale atteinte par la fonction sur cet intervalle. Une
fonction f ( x ) atteint donc un maximum absolu en x = c si f ( c ) ≥ f ( x ) pour toutes
● Minimum absolu
les valeurs x de l’intervalle I et un minimum absolu en x = d si f ( d ) ≤ f ( x ) pour
Le minimum absolu d’une fonction sur
un intervalle I est la valeur minimale toutes les valeurs x de l’intervalle I . On appelle alors f ( c ) et f ( d ) les extremums
atteinte par la fonction sur cet intervalle. absolus (ou extremums globaux) de la fonction f.
● Extremums absolus On déduit des définitions précédentes que les extremums absolus, s’ils existent,
Le minimum absolu et le maximum sont des extremums relatifs.
absolu d’une fonction f ( x ) sont appelés
extremums absolus (ou extremums
La figure 5.17 présente trois fonctions continues définies sur  et très diffé-
globaux) de la fonction f ( x ) . rentes l’une de l’autre.
278 CHAPITRE 5

La fonction f ( x ) illustrée à la figure 5.17 a admet un maximum absolu et un


minimum absolu. Par contre, la fonction g ( x ) illustrée à la figure 5.17 b n’admet
pas de maximum absolu, car g ( x ) → ∞ quand x → ∞. De plus, la fonction g ( x )
n’admet pas de minimum absolu, car g ( x ) → −∞ quand x → −∞. La fonction h ( x )
illustrée à la figure 5.17 c n’admet pas d’extremums absolus puisqu’elle n’a pas
d’extremums relatifs.

FIGURE 5.17
Fonctions continues sur  et extremums absolus
a) y b) y c) y
maximum absolu
maximum
et relatif
relatif g ( x)
maximum h( x )
relatif

minimum f ( x) minimum
relatif relatif
x x

minimum absolu
et relatif

La figure 5.17 permet de constater que les extremums absolus d’une fonction
n’existent pas toujours. Ce qui nous amène à vouloir déterminer les conditions qui
garantissent la présence d’un maximum absolu et d’un minimum absolu.
La figure 5.18 présente une même fonction définie sur des intervalles différents.

FIGURE 5.18
MaBiblio x2 x3
> Multimédia Extremums absolus de la fonction f ( x ) = 2 x + − sur différents intervalles
> 24. Extremums absolus 2 3
d’une fonction selon a) y b) y
son domaine
10 10
|

Accédez directement 8 8
|

à l’animation. 6 6
|

goo.gl/h6Ann2 4 4
|

2 2
|

| | | | | | | | | |
0 x 0 x
–4 –2 –2 2 4 6 –4 –2 –2 2 4 6
|

–4 –4
|

–6 –6
|

c) y d) y

10 6
|
|

8
|

4
|

6
|

4 2
|

2
|

| | |
| | | | |
–2 0 2 4 x
–4 –2 0 2 4 x
–2 –2
|

|
OPTIMISATION 279

x2 x3
La fonction f ( x ) = 2 x + − définie sur  (figure 5.18 a) ne possède pas
2 3
de maximum absolu puisque f ( x ) → ∞ lorsque x → −∞. La fonction f ( x ) n’admet
pas de minimum absolu puisque f ( x ) → −∞ lorsque x → ∞.
x2 x3
Si on considère plutôt la fonction f ( x ) = 2 x + − définie sur [ −3,  4 ]
2 3
(figure 5.18 b), alors elle admet un minimum absolu de f ( 4 ) = − 16 3 en x = 4 et un
maximum absolu de f ( −3) = 15 2 en x = −3.
x2 x3
Par ailleurs, la fonction f ( x ) = 2 x + − définie sur [ −3,  2 ] (figure 5.18 c)
2 3
admet un maximum absolu de f ( −3) = 15 2 en x = −3 et admet un minimum absolu
de f ( −1) = − 7 6 en x = −1, résultat qu’on peut confirmer à l’aide du test de la déri-
vée première ou du test de la dérivée seconde.
x2 x3
Finalement, la fonction f ( x ) = 2 x + − définie sur ]−1,  3] (figure 5.18 d)
2 3
n’admet pas de minimum absolu, car il n’y a pas de valeur minimale atteinte par
la fonction (point ouvert), et admet un maximum absolu de f ( 2 ) = 10 3 en x = 2,
résultat qu’on peut confirmer à l’aide du test de la dérivée première ou du test de
la dérivée seconde.
Il semble donc que l’une des conditions qui assure l’existence des extremums
absolus d’une fonction f ( x ) sur un intervalle I est que l’intervalle soit fermé. Mais
cette condition n’est pas suffisante, comme l’illustre la figure 5.19.

FIGURE 5.19
Extremums absolus d’une fonction sur un intervalle fermé
a) y b) y

5 f ( x) = 4 − x 2 5
|

|
4
|

4 1
3 g ( x) =
|
|

2 x2
|

1 3 |
|

| | | | | | |
0 x 2
–4 –3 –2 –1 –1 1 2 3
|
|

–2 1
|

–3
|

–4 | | | | | | | |
|

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 x
|

–6 –1
|

Sur l’intervalle fermé [ −3,  2 ], la fonction f ( x ) = 4 − x 2 (figure 5.19 a) admet


un maximum absolu de f ( 0 ) = 4 en x = 0 (sommet de la parabole) et un minimum
absolu de f ( −3) = −5 en x = −3.
1
Par contre, sur l’intervalle fermé [ −3,  2 ], la fonction g ( x ) = 2 (figure 5.19 b)
x
admet un minimum absolu de g ( −3) = 1 9 en x = −3, mais ne possède pas de maxi-
mum absolu, car g ( x ) → ∞ quand x → 0.

5.2.1 e xtremums absolus d’une fonctIon sur un Intervalle fermé

Les figures 5.18 et 5.19 nous amènent à penser que, si elle est continue sur un inter-
valle fermé, la fonction admet un maximum absolu et un minimum absolu sur cet
intervalle, ce que confirme le théorème 5.6. Nous admettrons ce théorème sans
démonstration.
280 CHAPITRE 5

v THÉORÈME 5.6 Théorème des valeurs extrêmes


Si la fonction f ( x ) est continue sur un intervalle fermé [ a,  b], alors la fonc-
tion f admet un maximum absolu et un minimum absolu sur cet intervalle.

Intuitivement, si on trace une courbe en partant d’un point ( a,  f ( a )) pour se


rendre à un point ( b,  f ( b)) et qu’on effectue ce tracé sans lever la pointe du crayon
[la fonction f ( x ) est continue], alors il n’existe aucune façon de tracer cette courbe
FIGURE 5.20 sans qu’elle ait de maximum absolu et de minimum absolu (figure 5.20).
Tracé d’une fonction continue
sur un intervalle fermé EXEMPLE 5.13
y
maximum
2x + 3
absolu Déterminons si la fonction f ( x ) = admet des extremums absolus sur [ 4,  7 ].
x−2
f ( x)
La fonction f ( x ) est continue sur \ {2} ; elle est donc continue sur l’inter-
2x + 3
valle fermé [ 4,  7 ]. En vertu du théorème 5.6, la fonction f ( x ) = admet un
x−2
maximum absolu et un minimum absolu sur l’intervalle fermé [ 4,  7 ]. La figure 5.21
a minimum b x
absolu
permet de faire ce constat. En effet, on voit que f ( x ) atteint un maximum absolu
de f ( 4 ) = 11 2 en x = 4 et un minimum absolu de f ( 7 ) = 17 5 en x = 7.

FIGURE 5.21
2x + 3
f (x ) =
x −2
y

6
|

2x + 3
5 f ( x) =
|

x−2
4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | | | |
0 1 2 3 4 5 6 7 8 x

QUESTION ÉCLAIR 5.5


Déterminez si la fonction f ( x ) = x + 5 admet des extremums absolus sur
[ − 4, 11].

EXEMPLE 5.14

4 − x 2 si x ≤1
Déterminons si la fonction g ( x ) =  admet des extremums
x−2 si x >1
absolus sur [ −1,  4 ].
OPTIMISATION 281

La fonction g ( x ) n’est pas continue en x = 1 puisque


lim g ( x ) = lim+ ( x − 2 ) = −1
x → 1+ x→1

et que g (1) = 3 . Par conséquent, la fonction g ( x ) n’est pas continue sur [ −1,  4 ].
Le théorème 5.6 ne s’applique donc pas. On ne sait donc pas si la fonction g ( x )
admet ou non des extremums absolus sur l’intervalle fermé [ −1,  4 ].
Cependant, à l’examen du graphique de g ( x ) sur [ −1,  4 ] (figure 5.22), on
constate qu’elle admet un maximum absolu de g ( 0 ) = 4 en x = 0 (sommet de la
parabole), mais elle n’admet pas de minimum absolu (point ouvert en x = 1).

FIGURE 5.22
g(x )
y

|
4

|
3

|
g ( x)
2

|
1
| | | | | | | |

–2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–1
|

–2
|

Les exemples 5.13 et 5.14 permettent de voir les limites du théorème 5.6 : il ne
s’applique pas toujours et, lorsqu’il s’applique, il indique seulement l’existence des
extremums absolus, mais il ne donne pas ces extremums et n’indique pas où ils se
produisent.
Puisque les extremums absolus sont aussi des extremums relatifs, on sait qu’ils
se produiront soit aux extrémités de l’intervalle, soit en une valeur critique de la
fonction (théorème 5.2, p. 263). Le théorème 5.7 est une adaptation du théorème 5.2
aux extremums absolus.

v THÉORÈME 5.7
Si la fonction f ( x ) est continue sur un intervalle fermé [ a,  b] et si c ∈ [ a,  b]
est tel que f ( c ) est un extremum absolu de la fonction f ( x ), alors c satis-
fait à l’une ou l’autre des deux conditions suivantes :
1. c est l’une des extrémités de [ a,  b], c’est-à-dire c = a ou c = b .
2. c est une valeur critique de la fonction f ( x ), c’est-à-dire que c ∈ Dom f
et que f ′ ( c ) = 0 ou f ′ ( c ) n’existe pas.

Preuve
Supposons que f ( c ) est un extremum absolu de la fonction f ( x ) sur [ a,  b].
Alors, cet extremum est également un extremum relatif de la fonction f ( x )
sur [ a,  b]. En vertu du théorème 5.2 (p. 263), c = a , c = b ou c est une
valeur critique de la fonction f ( x ).
282 CHAPITRE 5

Le théorème 5.7 permet d’établir une procédure pour repérer les extremums
absolus d’une fonction continue f ( x ) sur un intervalle fermé [ a,  b].
1. Déterminer les candidats, soit x = a , x = b et toutes les valeurs critiques de
f ( x ), c’est-à-dire les valeurs de c ∈ ]a,  b[ pour lesquelles f ′ ( c ) = 0 ou f ′ ( c )
n’existe pas.
2. Évaluer la fonction f ( x ) à chacune des valeurs déterminées à la première étape.
3. Le maximum absolu de la fonction f ( x ) correspond à la plus grande valeur
obtenue à la deuxième étape, et le minimum absolu de la fonction f ( x )
correspond à la plus petite valeur obtenue à la deuxième étape.

EXEMPLE 5.15

Déterminons les extremums absolus de la fonction f ( x ) = x 4 − 2 x 3 − 2 x 2 + 1


sur [ −1,  4 ].
La fonction f ( x ) est continue sur  et elle est donc continue sur l’intervalle
fermé [ −1,  4 ]. En vertu du théorème 5.6 (p. 280), la fonction f ( x ) admet un maxi-
mum absolu et un minimum absolu sur l’intervalle fermé [ −1,  4 ]. De plus, en
vertu du théorème 5.7, ces extremums sont atteints aux extrémités de l’intervalle
ou, pour des valeurs de x ∈ ]−1,  4[, en une valeur critique de f ( x ), c’est-à-dire là
où f ′ ( x ) = 0, ou encore là où f ′ ( x ) n’existe pas. Or,
d 4
f ′( x) =
dx
( x − 2 x 3 − 2 x 2 + 1)
= 4 x3 − 6 x2 − 4 x
= 2 x ( 2 x + 1 )( x − 2 )
Par conséquent, f ′ ( x ) existe toujours pour x ∈ ]−1,  4[ et, sur cet intervalle,
f ′ ( x ) = 0 lorsque x = 0, x = − 1 2 ou x = 2.
Évaluons la fonction f ( x ) aux extrémités de l’intervalle ainsi qu’aux valeurs
critiques :
f ( −1) = 2, f ( − 1 2 ) = 13
16 , f ( 0 ) = 1, f ( 2 ) = −7 et f ( 4 ) = 97
On peut donc conclure que, sur l’intervalle [ −1,  4 ], la fonction
f ( x ) = x4 − 2 x3 − 2 x2 + 1
atteint un maximum absolu de 97 en x = 4 et un minimum absolu de –7 en
x = 2, ce que la figure 5.23 permet d’observer.

FIGURE 5.23
f (x ) = x 4 − 2x 3 − 2x 2 + 1
y

120
|

100
|

80 f ( x ) = x4 − 2 x3 − 2 x2 + 1
|

60
|

40
|

20
|

| | | | | | |

–2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–20
|
OPTIMISATION 283

QUESTION ÉCLAIR 5.6


Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) = 16 − x 2 sur [ −2,  3].

EXEMPLE 5.16

Déterminons les extremums absolus de la fonction g ( x ) = 4 + ( x − 2 )


2
3
sur
[ − 6,  3].
La fonction g ( x ) est continue sur  et elle est donc continue sur l’intervalle
fermé [ − 6,  3]. Ses extremums absolus sont donc atteints aux extrémités de l’in-
tervalle ou en une valeur critique de g ( x ) appartenant à ]− 6,  3[. Or,

d 
g′( x) = 4 + ( x − 2 ) 3 
2

dx 
2 d
= ( x − 2 )− 3 ( x − 2)
1

3 dx
2
= 3
3 x−2
Par conséquent, g ′ ( x ) n’existe pas si x = 2 et g ′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈ ]− 6,  3[.
Évaluons la fonction g ( x ) aux extrémités de l’intervalle ainsi qu’à la valeur
critique :
g (− 6) = 8, g ( 2 ) = 4 et g ( 3) = 5
On peut donc conclure que, sur l’intervalle [ − 6,  3], la fonction

g ( x) = 4 + ( x − 2)
2
3

atteint un maximum absolu de 8 en x = −6 et un minimum absolu de 4 en x = 2.


La figure 5.24 permet de visualiser ces résultats.

FIGURE 5.24

g ( x ) = 4 + ( x − 2)
2
3

9
|

8
|

7
g ( x) = 4 + ( x − 2)
2
|

6
|

5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | | | | | | |

–7 –6 –5 –4 –3 –2 –1–10 1 2 3 4 x
|

EXEMPLE 5.17

π π
Déterminons les extremums absolus de la fonction f ( t ) = t − tg t sur  − ,   .
 4 4
284 CHAPITRE 5

 π 
La fonction f ( t ) est continue sur  \ ( 2 k + 1) k ∈    et elle est donc conti-
 2 
π π
nue sur l’intervalle fermé  − ,   . Ses extremums absolus sont donc atteints
 4 4
aux extrémités de l’intervalle ou en une valeur critique de f ( t ) appartenant à
 − π ,  π  .
 4 4 

Or,
d
f ′ (t ) = (t − tg t )
dt
= 1 − sec 2 t
1
= 1−
cos 2 t
cos 2 t − 1
=
cos2 t
( cos t − 1)( cos t + 1)
=
cos2 t

π π
Par conséquent, f ′ ( t ) existe toujours pour t ∈  − ,   puisque cost > 0 sur
 4 4
π π
cet intervalle. De plus, sur  − ,   , f ′ ( t ) = 0 lorsque cost = 1, c’est-à-dire
 4 4
lorsque t = 0.
Évaluons la fonction f ( t ) aux extrémités de l’intervalle ainsi qu’à la valeur
critique :

 π π π π
f  −  = − + 1 ≈ 0, 21, f ( 0 ) = 0 et f   = − 1 ≈ − 0, 21
 4 4  4  4
π π
On peut donc conclure que, sur l’intervalle  − ,   , la fonction f ( t ) = t − tg t
 4 4
π
atteint un maximum absolu d’environ 0,21 en t = − et un minimum absolu
4
π
d’environ – 0,21 en t = , ce que la figure 5.25 permet d’observer.
4

FIGURE 5.25
f (t ) = t − tg t
y
f ( t ) = t − tg t 0,25
|

0,2
|

0,15
|

0,1
|

0,05
|

| | | | | |
0 t
3π π π π π 3π
− − − –0,05
|

8 4 8 –0,1 8 4 8
|

–0,15
|

–0,2
|

–0,25
|
OPTIMISATION 285

EXERCICE 5.5

Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) sur l’intervalle donné.


x
a) f ( x ) = sur [ −1,  3]
x2 +2
b) f ( x ) = x 5 3 − x sur [ 0,  4 ]

c) f ( x ) = x 2 e 3 x sur [ −2,  1]

5.2.2 extremums absolus d’une fonctIon sur un Intervalle non fermé

Il reste à déterminer une méthode pour obtenir les extremums absolus d’une fonc-
tion continue sur  ou sur ]a,  b[. Nous savons que, s’ils existent, les extremums
absolus sont des extremums relatifs. Nous savons également comment déterminer
tous les extremums relatifs d’une fonction. Le maximum absolu, s’il existe, est le
plus grand maximum relatif. De même, le minimum absolu, s’il existe, est le plus
petit minimum relatif.
La figure 5.26 présente des situations où une fonction continue sur  ou sur
]a,  b[ n’admet pas d’extremums absolus. Analysons ces situations.
La fonction f ( x ) définie sur  et illustrée à la figure 5.26 a n’admet pas de
maximum absolu puisque f ( x ) → ∞ quand x → ∞. De plus, elle n’admet pas
de minimum absolu puisque f ( x ) → −∞ quand x → −∞.

FIGURE 5.26
Fonctions continues n’admettant pas d’extremums absolus

a) y b) y c) y d) y
f ( x)
y = c f ( x) c
f ( x)

x2
x1 x
f ( x) d
x y = d x a x1 x2 b x
x = a x = b

La fonction f ( x ) définie sur  et illustrée à la figure 5.26 b n’admet pas de


maximum absolu puisque f ( x ) → c quand x → ∞ et que c > f ( x1 ) , qui est le seul
maximum relatif de la fonction f ( x ). De plus, elle n’admet pas de minimum absolu
puisque f ( x ) → d quand x → −∞ et que d < f ( x2 ) , qui est le seul minimum rela-
tif de la fonction f ( x ).
La fonction f ( x ) définie sur ]a,  b[ et illustrée à la figure 5.26 c n’admet pas de
maximum absolu puisque f ( x ) → ∞ quand x → a + . De plus, elle n’admet pas
de minimum absolu puisque f ( x ) → −∞ quand x → b− .
La fonction f ( x ) définie sur ]a,  b[ et illustrée à la figure 5.26 d n’admet pas de
maximum absolu puisque lim− f ( x ) = c et que c > f ( x1 ) , qui est le seul maximum
x→b
relatif de la fonction f ( x ). De plus, elle n’admet pas de minimum absolu puisque
lim+ f ( x ) = d et que d < f ( x2 ) , qui est le seul minimum relatif de la fonction f ( x ).
x→ a
286 CHAPITRE 5

Les observations faites à partir de la figure 5.26 permettent de décrire une


procédure pour déterminer les extremums absolus d’une fonction continue f ( x )
sur  ou sur ]a,  b[.
1. Si la fonction est définie sur , évaluer lim f ( x ) et lim f ( x ). Si la fonction
x →−∞ x →∞
est définie sur ]a,  b[, évaluer plutôt lim+ f ( x ) et lim− f ( x ).
x→ a x→b
2. Si l’une des limites évaluées à la première étape donne ∞, alors la fonction
f ( x ) n’admet pas de maximum absolu.
3. Si l’une des limites évaluées à la première étape donne −∞, alors la fonction
f ( x ) n’admet pas de minimum absolu.
4. Si aucune des limites évaluées à la première étape donne ∞, déterminer les
maximums relatifs de la fonction f ( x ) à l’aide du test de la dérivée première.
S’il n’y a pas de maximum relatif, il n’y a pas de maximum absolu. S’il y a
des maximums relatifs, vérifier si le plus grand maximum relatif est supé-
rieur aux limites évaluées à la première étape. Si oui, le plus grand maxi-
mum relatif est le maximum absolu, sinon il n’y a pas de maximum absolu.
5. Si aucune des limites évaluées à la première étape donne −∞, déterminer les
minimums relatifs de la fonction f ( x ) à l’aide du test de la dérivée première.
S’il n’y a pas de minimum relatif, il n’y a pas de minimum absolu. S’il y a
des minimums relatifs, vérifier si le plus petit minimum relatif est inférieur
aux limites évaluées à la première étape. Si oui, le plus petit minimum rela-
tif est le minimum absolu, sinon il n’y a pas de minimum absolu.

EXEMPLE 5.18

6x
Déterminons les extremums absolus de la fonction continue f ( x ) =
x2 + 9
sur . On a
6x 6x 6
lim = lim 2 = lim = 0
x →−∞ x2+9 x →−∞ x (1 + 9
x2 ) x (1 + 9 x 2 )
x →−∞

6
forme −∞

et
6x 6x 6
lim = lim 2 = lim = 0
x →∞ x2 + 9 x →∞ x (1 + 9
) x (1 + 9 x 2 )
x →∞
x2

6
forme ∞

Puisque ces deux limites ne donnent pas ∞ ou −∞, déterminons les extre-
mums relatifs de f ( x ) à l’aide du test de la dérivée première. On a
d d
( x2 + 9)
dx
( 6 x ) − 6 x ( x2 + 9 )
dx
f ′( x) =
( x 2 + 9 )2
=
( x2 + 9 )( 6 ) − 6 x ( 2 x )
( x2 + 9)
2

54 − 6 x 2
=
( x2 + 9)
2

6 ( 3 − x )( 3 + x )
=
( x2 + 9)
2
OPTIMISATION 287

On a que f ′ ( x ) existe toujours sur  et que f ′ ( x ) = 0 si x = 3 ou si x = −3.


Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) (tableau 5.15).

TABLE AU 5.15
Tableau des signes
]−,  −3[ ]−3 ,  3[ ]3, [
x −3 3
f ′( x ) – 0 + 0 –
–1 1
f (x)   
min. rel. max. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


6x
f ( x) = 2 admet un minimum relatif de f ( −3) = −1 en x = −3. Vérifions
x +9
que ce minimum est également le minimum absolu de la fonction f ( x ). On a que
f ( −3) = −1 est le plus petit minimum relatif de la fonction f ( x ) puisque c’est le
seul minimum relatif. De plus,
f ( −3) = −1 < lim f ( x ) = 0 et f ( −3) = −1 < lim f ( x ) = 0
x →−∞ x →∞

Par conséquent, f ( −3) = −1 est le minimum absolu de la fonction f ( x ) sur .


En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3), la fonction
6x
f ( x) = 2 admet un maximum relatif de f ( 3) = 1 en x = 3. Vérifions que
x +9
ce maximum est également le maximum absolu de la fonction f ( x ). On a que
f ( 3) = 1 est le plus grand maximum relatif de la fonction f ( x ) puisque c’est le
seul maximum relatif. De plus,
f ( 3) = 1 > lim f ( x ) = 0 et f ( 3) = 1 > lim f ( x ) = 0
x →−∞ x →∞

Par conséquent, f ( 3) = 1 est le maximum absolu de la fonction f ( x ) sur .


La figure 5.27 permet d’observer ces résultats.

FIGURE 5.27
6x
f (x ) =
x2 +9
y

1,5
|

6x
f ( x) =
1 x2 + 9
|

0,5
|

| | | | | | | | | |

–15 –12 –9 –6 –3 0 3 6 9 12 15 x
–0,5
|

–1
|

–1,5
|
288 CHAPITRE 5

QUESTION ÉCLAIR 5.7


Soit la fonction continue f ( x ) = 3
( 9 − x 2 )2 sur ]− 4,  2[ .

a) Évaluez lim + 3 ( 9 − x 2 ) .
2
x →− 4

b) Évaluez lim− 3 ( 9 − x 2 ) .
2
x→ 2

−4 x −4 x
c) Sachant que f ′ ( x ) = = , déterminez les
3(9 − ) 3 [( 3 − x )( 3 + x )]
1 1
x2 3 3

valeurs critiques de la fonction f ( x ) appartenant à ]− 4,  2[ .


d) Déterminez les extremums relatifs de la fonction f ( x ) à l’aide du test de
la dérivée première.
e) Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ).

EXEMPLE 5.19

Déterminons les extremums absolus de la fonction continue f ( x ) = ( 4 − x 2 )


2

sur . On a
lim ( 4 − x 2 ) = ∞ et lim ( 4 − x 2 ) = ∞
2 2
x →−∞
  x →∞
  
forme ( 4 − ∞ )2 forme ( 4 − ∞ )2

Puisque ces deux limites donnent ∞ , il n’y a pas de maximum absolu. Détermi-
nons les extremums relatifs de f ( x ) à l’aide du test de la dérivée première. On a
d
f ′ ( x ) = 2 ( 4 − x2 ) ( 4 − x2 )
dx
= 2 ( 4 − x 2 ) ( −2 x )
= − 4 x ( 2 − x )( 2 + x )

On a que f ′ ( x ) existe toujours sur  et que f ′ ( x ) = 0 si x = 0, si x = 2 ou


si x = −2. Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) (tableau 5.16).

TABLE AU 5.16
Tableau des signes
]−,  −2 [ ]−2 ,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 , [
x −2 0 2
f ′( x ) − 0 + 0 − 0 +
0 16 0
f (x)    
min. rel. max. rel. min. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


f ( x ) = ( 4 − x 2 ) admet un minimum relatif de 0 en x = −2 et en x = 2. Vérifions
2

que ce minimum est également le minimum absolu de la fonction f ( x ). On a que


0 est le plus petit minimum relatif de la fonction f ( x ). De plus,
0 < lim f ( x ) = ∞ et 0 < lim f ( x ) = ∞
x →−∞ x →∞
OPTIMISATION 289

Par conséquent, 0 est le minimum absolu de la fonction f ( x ) sur .


En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3), la fonction
f ( x ) = ( 4 − x 2 ) admet un maximum relatif de f ( 0 ) = 16 en x = 0. Ce maxi-
2

mum n’est pas un maximum absolu puisque lim f ( x ) = ∞ et, par conséquent, la
x →∞
fonction f ( x ) atteint des valeurs supérieures à 16.
La figure 5.28 permet de visualiser ces résultats.

FIGURE 5.28

f (x ) = (4 − x 2 )
2

y
f ( x ) = ( 4 − x2 )
2
25

|
20

|
15

|
10

|
5

|
| | | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 x
–5

EXEMPLE 5.20

Déterminons les extremums absolus de la fonction continue f ( x ) = ( 2 x + 1) e − x


2

sur ]−2,  1[ . On a

lim ( 2 x + 1) e − x  = −3e − 4 ≈ − 0, 055


2

x →−2 +
et

lim ( 2 x + 1) e − x  = 3e −1 ≈ 1, 104


2

x → 1−

Puisque ces deux limites ne donnent pas ∞ ou −∞, déterminons les extre-
mums relatifs de f ( x ) à l’aide du test de la dérivée première. On a
d − x2 2 d
f ′ ( x ) = ( 2 x + 1)
dx
e (
+ e− x
dx
)
( 2 x + 1)
2 d
= ( 2 x + 1) e − x
dx
( − x 2 ) + 2 e − x2
= −2 x ( 2 x + 1) e − x + 2 e − x
2 2

= −2 e − x ( 2 x 2 + x − 1)
2

= −2 e − x ( 2 x − 1)( x + 1)
2

On a que f ′ ( x ) existe toujours sur  et que f ′ ( x ) = 0 si

−2 e − x ( 2 x − 1)( x + 1) = 0
2

c’est-à-dire si x = 1 2 ou si x = −1 puisque e − x > 0 pour tout x ∈ . Construi-


2

sons le tableau des signes de f ′ ( x ) sur ]−2,  1[ (tableau 5.17).


290 CHAPITRE 5

TABLE AU 5.17
Tableau des signes
]−2 ,  −1 [ ]−1 ,  1 2 [ ]1 2 ,  1 [
x −1 1
2

f ′( x ) – 0 + 0 –
− e −1 2 e− 4
1

f (x)   
min. rel. max. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


f ( x ) = ( 2 x + 1) e − x admet un minimum relatif de f ( −1) = − e −1 ≈ − 0, 37 en
2

x = −1. Vérifions que ce minimum est également le minimum absolu de la fonc-


tion f ( x ). On a que f ( −1) = − e −1 est le plus petit minimum relatif de la fonction
f ( x ) puisque c’est le seul minimum relatif. De plus,

f ( −1) = − e −1 < lim + f ( x ) = −3e − 4 et f ( −1) = − e −1 < lim− f ( x ) = 3e −1


x →−2 x→1

Par conséquent, f ( −1) = − e −1 est le minimum absolu de la fonction f ( x ) sur


]−2, 1[ .
En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3), la fonction
f ( x ) = ( 2 x + 1) e − x admet un maximum relatif de f ( 1 2 ) = 2 e − 4 ≈ 1, 56 en
2 1

x = 1 2 . Vérifions que ce maximum est également le maximum absolu de la fonc-


tion f ( x ). On a que f ( 1 2 ) = 2 e − 4 est le plus grand maximum relatif de la fonction
1

f ( x ) puisque c’est le seul maximum relatif. De plus,

f ( 1 2 ) = 2e− > lim + f ( x ) = −3e − 4 et f ( 1 2 ) = 2 e − > lim− f ( x ) = 3e −1


1 1
4 4
x →−2 x→1

Par conséquent, f ( )= 2e− 4 est le maximum absolu de la fonction f ( x ) sur


1 1
2
]−2, 1[ . La figure 5.29 permet de confirmer ces résultats.
FIGURE 5.29
f ( x ) = ( 2 x + 1)e − x
2

2 f ( x ) = ( 2 x + 1) e− x
2
|

1
|

| | | | | | | |

–2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 x

–1
|

EXERCICE 5.6

Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) sur l’intervalle donné.


a) f ( x ) = 4 x 3 − 9 x 2 − 12 x + 3 sur ]−1,  4[
3 − 2 x2
b) f ( x ) = sur ]0, ∞[
x
Vous pouvez maintenant 1 − x2
faire les exercices c) f ( x ) = sur 
x2 + 2
récapitulatifs 4 à 7.
OPTIMISATION 291

UN PEU D’HISTOIRE
D ans l’Énéide, Virgile (70-19 av. J.-C.) raconte l’histoire de la prin-
cesse Didon (fin du ixe siècle av. J.-C.), qui, après le meurtre de
son mari, se réfugia sur les côtes de l’Afrique. Elle aurait alors demandé
Même si l’argument de Fermat présente des lacunes, on peut y
retrouver les fondements de la manière contemporaine de trouver un
extremum : il mesura l’écart entre B et A , soit
à un seigneur local de lui donner des terres. Selon la légende, ce der-
nier aurait accepté de lui octroyer tout le territoire qu’elle pourrait déli-
( x + E )[a − ( x + E )] − x (a − x )
miter avec la peau d’un bœuf. Didon prit donc la peau de l’animal, la [ce qui équivaut à f ( x + ∆x ) − f ( x )], qu’il divisa ensuite par une faible
découpa en fines lanières qu’elle joignit pour former une longue corde. valeur E , soit
Elle s’installa ensuite le long de la Méditerranée, forma un demi-cercle ( x + E )[a − ( x + E )] − x (a − x )
avec la corde (le rivage servant de diamètre) et délimita ainsi un terri-
toire qui allait devenir la ville de Carthage. Didon avait intuitivement E
trouvé la solution de ce qui allait devenir un problème classique d’op- ce qui équivaut à
timisation : déterminer parmi toutes les courbes isopérimètres, c’est- f ( x + ∆x ) − f ( x )
à-dire les courbes de même longueur, celle (un cercle) qui délimite une
surface d’aire maximale. ∆x
Cette anecdote illustre bien le fait que les problèmes d’optimisation et il négligea ensuite le terme E . Fermat posa essentiellement l’équation
préoccupent l’être humain depuis fort longtemps. Ainsi, dans le livre V
de son traité sur les coniques, Apollonius de Perge (262-190 av. J.-C.) ( x + E )[a − ( x + E )] − x (a − x )
lim =0
traite de la maximisation et de la minimisation de la longueur de seg- E →0 E
ments joignant des points à une conique. Héron d’Alexandrie (fin du
ier  siècle après J.-C.) énonça le principe d’optique en vertu duquel
résultat qui revient à dire que la dérivée de la fonction A ( x ) est nulle.
l’angle de réflexion d’un rayon lumineux sur un miroir est celui qui mini- Malgré ses déficiences, la méthode de Fermat fut rapidement
mise une certaine distance. Galilée (1564-1642) observa que, dans le acceptée par la communauté mathématique et elle permit de résoudre
vide, l’angle de tir qui maximise la portée d’un projectile est de 45°. de nombreux problèmes d’optimisation. C’est à cause de cette méthode
Ce n’est toutefois qu’au début du xviie siècle qu’on formula les prin- que le très célèbre mathématicien Joseph Louis Lagrange (1736-1813)
cipes mathématiques permettant de repérer les extremums d’une fonc- affirma clairement qu’il considérait Fermat comme l’inventeur du calcul
tion. Ainsi, en 1615, dans Nova stereometria doliorum vinariorum, Johannes différentiel.
Kepler (1571-1630) écrivit : « Decrementa habet insitio insensibilia », ce Dans la foulée des travaux de Fermat apparurent des problèmes
qui, dans le contexte, voulait dire qu’autour d’un maximum, les décré- d’optimisation qui ne pouvaient pas être résolus par les méthodes élé-
ments de chaque côté sont initialement imperceptibles ; autrement dit, mentaires du calcul différentiel. Signalons entre autre le fameux pro-
en termes modernes, la variation d’une fonction près d’un maximum est blème du brachistochrone proposé par Jean Bernoulli (1667-1748) :
pratiquement nulle. Kepler avait ainsi obtenu un résultat étonnamment parmi toutes les courbes qui joignent deux points A et B non situés sur
proche de celui qu’on utilise encore aujourd’hui pour trouver les extre- une même verticale et où A est situé plus haut que B, trouver celle qui
mums d’une fonction. Dans son traité, il vérifia notamment que, de tous minimise le temps mis par un point M abandonné en A , sans vitesse
les parallélépipèdes rectangles à base carrée inscrits dans une sphère, initiale, à se déplacer sur la courbe sous la seule influence de la gra-
le cube est celui qui occupe le plus grand volume. vité. En plus de l’auteur de ce problème, plusieurs des grands mathéma-
Dans une lettre adressée au père Marin Mersenne (1588-1648), ticiens de l’époque le résolurent, notamment Isaac Newton (1642-1727),
Pierre de Fermat (1601-1665) soumit le problème suivant : partager une Jacques Bernoulli (1654-1705), Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) et
droite de telle sorte que le produit de ses segments soit maximal. Voici, Guillaume François Antoine de l’Hospital (1661-1704). Le calcul des
transposée en terminologie moderne, la solution que Fermat proposa : variations, élaboré par Lagrange et Leonhard Euler (1707-1783), tire son
Soit un segment de longueur a qu’on partage en deux segments dont origine de ce célèbre problème et constitue une branche des mathé-
les longueurs sont respectivement x et (a − x ) . Le produit A des matiques qui traite de la détermination des extremums d’une fonction
longueurs est alors A = x (a − x ). Si on partage plutôt le segment définie sur des espaces dits fonctionnels.
dans des longueurs x + E et [a − ( x + E )], le produit des longueurs
est alors de B = ( x + E )[a − ( x + E )]. Étant donné que près d’un L’avènement d’ordinateurs puissants a permis l’émergence de la
maximum* les deux produits doivent être sensiblement égaux, on a programmation linéaire, soit la branche des mathématiques qui a pour
objet l’optimisation d’une fonction linéaire de plusieurs variables indé-
( x + E )[a − ( x + E )] − x (a − x ) = 0
pendantes soumises à des contraintes présentées sous forme d’équa-
de sorte que, si E ≠ 0, alors tions ou d’inéquations linéaires. La programmation linéaire utilise
ax + aE − x 2 − 2 Ex − E 2 − (ax − x 2 ) = 0 l’algèbre plutôt que le calcul différentiel dans la recherche d’une solu-
tion optimale. Mise au point initialement pour répondre à des besoins
aE − 2 Ex − E 2 = 0 militaires d’affectation efficace de ressources, la programmation
2x − a + E = 0 E ≠ 0 linéaire est aujourd’hui présente dans de nombreux domaines (trans-
port, production manufacturière, etc.) où l’utilisation de ressources
a
x = E ≈0 limitées doit être optimisée. Parmi les méthodes utilisées en program-
2
mation linéaire, il faut souligner l’algorithme du simplexe établi par
Par conséquent, il faut diviser le segment en son milieu. George Bernard Dantzig (1914-2005), et qui est généralement étudié
dans les programmes universitaires de premier cycle en gestion et en
* C’est le constat qu’avait fait Kepler dans son texte de 1615. ingénierie.
292 CHAPITRE 5

5.3 PROBLÈMES D’OPTIMISATION


Nous allons maintenant appliquer à la résolution de problèmes concrets les notions
exposées dans les sections précédentes.

EXEMPLE 5.21

MaBiblio On veut construire une boîte sans couvercle à l’aide d’une feuille de carton de
> Multimédia 32 cm sur 14 cm en découpant dans chaque coin des carrés de même aire et en
> 25. Optimisation : volume
d’une boîte
repliant les bords comme cela est indiqué dans la figure 5.30.

FIGURE 5.30
Accédez directement
Boîte sans couvercle
à l’animation.
goo.gl/7PoQGb

14 cm

32 cm

Déterminons la mesure x des côtés des carrés à découper qui maximise le


volume V que peut occuper une telle boîte et les dimensions de celle-ci.
Le volume V d’une boîte rectangulaire est donné par
V = longueur × largeur × hauteur
V = Lh
Exprimons ces dimensions en fonction de la mesure x des côtés des carrés
découpés (figure 5.31).

FIGURE 5.31
Dimensions d’une boîte sans couvercle
x x
x

14 − 2 x

32 − 2 x

Par conséquent,
V = Lh
= ( 32 − 2 x )(14 − 2 x ) x
= 4 x 3 − 92 x 2 + 448 x
Les dimensions de la boîte ne peuvent être négatives. Il faut donc que
32 − 2 x ≥ 0 , 14 − 2 x ≥ 0 et x ≥ 0
OPTIMISATION 293

c’est-à-dire
x ≤ 16, x ≤ 7 et x ≥ 0
On cherche donc à maximiser la fonction V ( x ) = 4 x 3 − 92 x 2 + 448 x sur
l’intervalle [ 0,  7 ]. On a

d
V ′( x) =
dx
( 4 x3 − 92 x 2 + 448 x )
= 12 x 2 − 184 x + 448
La dérivée existe toujours sur ]0,  7[ et les zéros de V ′ ( x ) s’obtiennent à l’aide
de la formule quadratique :

184 ± 12 352
V ′ ( x ) = 0 lorsque x =
24
Il n’y a donc qu’une seule valeur critique appartenant à l’intervalle ]0,  7[, soit

184 − 12 352
x = ≈ 3, 04 cm
24
La fonction V ( x ) = 4 x 3 − 92 x 2 + 448 x est continue sur [ 0,  7 ], car c’est un
polynôme. En vertu du théorème 5.7 (p. 281), le maximum absolu est donc atteint
à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique. Or,
V ( 0 ) = 0 cm 3 , V ( 7 ) = 0 cm 3 et V ( 3, 04 ) ≈ 624, 07 cm 3
Par conséquent, pour obtenir une boîte de volume maximal avec cette feuille de
carton, il faut découper dans chaque coin un carré d’environ 3,04 cm de côté. Le
volume de la boîte qu’on obtient en repliant les bords est d’environ 624, 07 cm 3 .
La longueur de la boîte est alors de 32 − 2 x ≈ 32 − 2 ( 3, 04 ) = 25, 92 cm, sa hau-
teur est d’environ 3,04 cm et sa largeur est de 14 − 2 x ≈ 14 − 2 ( 3, 04 ) = 7, 92 cm .

L’exemple 5.21 permet d’établir une procédure pour résoudre un problème


d’optimisation d’une fonction continue sur un intervalle fermé.
1. Lire attentivement le problème.
2. Nommer les différentes variables en jeu.
3. S’il y a lieu, esquisser un schéma décrivant le contexte et y consigner les
variables en jeu.
4. Déterminer la variable à optimiser.
5. Exprimer la variable à optimiser (la variable dépendante) en fonction d’une
seule autre variable (la variable indépendante).
6. Déterminer le domaine de la fonction à optimiser, c’est-à-dire les valeurs de
la variable indépendante qui sont plausibles dans le contexte.
7. Dériver la fonction à optimiser et déterminer les valeurs critiques qui font
partie du domaine.
8. Déterminer le maximum (ou le minimum) de la fonction en l’évaluant aux
extrémités de l’intervalle ainsi qu’aux valeurs critiques.
9. Répondre à la question posée dans l’énoncé du problème.
294 CHAPITRE 5

QUESTION ÉCLAIR 5.8


On veut déterminer les dimensions du rectangle d’aire maximale qu’on peut
inscrire dans un triangle rectangle dont les côtés de l’angle droit mesurent
respectivement 5 cm et 20 cm.
a) Si x est la mesure de la base du rectangle et y est la mesure de sa
hauteur, complétez le schéma suivant (qui n’est pas à l’échelle) en y
consignant les variables et les quantités connues (figure 5.32).

FIGURE 5.32
Rectangle inscrit dans un triangle rectangle
A

C
B

F
D E

b) En utilisant les triangles semblables, exprimez y en fonction de x.


c) Déterminez la variable à optimiser et exprimez-la en fonction d’une
seule autre variable.
d) Déterminez le domaine de la fonction à optimiser, c’est-à-dire les
valeurs de la variable indépendante qui sont plausibles dans le contexte.
e) Dérivez la fonction à optimiser et trouvez les valeurs critiques apparte-
nant au domaine.
f) Déterminez les dimensions du rectangle d’aire maximale qu’on peut
inscrire dans le triangle rectangle.

EXEMPLE 5.22

L’administrateur d’une salle de spectacle pouvant accueillir 2 000 personnes sait


qu’en fixant le prix du billet à 25 $ pour un spectacle, il y aura salle comble. Par
contre, pour toute augmentation de 1 $ du prix du billet, il y aura une diminution
des ventes de 50 billets. Déterminons à quel prix l’administrateur devrait vendre
les billets pour que le revenu de leur vente soit maximal, et déterminons égale-
ment le revenu maximal résultant de leur vente.
Soit x le prix du billet. La fonction donnant le revenu R ( x ) tiré de la vente
des billets est définie par

R ( x ) = prix du billet × nombre de billets vendu


us
Le nombre de billets vendus dépend de leur prix, comme l’illustre le tableau 5.18.
Puisque le nombre de billets vendus ne peut pas être négatif et ne peut pas
dépasser la capacité de la salle, on obtient les inégalités suivantes :
3 250 − 50 x ≥ 0 et 3 250 − 50 x ≤ 2 000
c’est-à-dire
x ≤ 65 $ et x ≥ 25 $
OPTIMISATION 295

TABLE AU 5.18
Nombre de billets vendus en fonction du prix

Prix du billet ($) Augmentation ($) Nombre de billets vendus


25 25 − 25 = 0 2 000
26 26 − 25 = 1 2 000 − 1 ( 50 )
27 27 − 25 = 2 2 000 − 2 ( 50 )
28 28 − 25 = 3 2 000 − 3 ( 50 )
x x − 25 2 000 − ( x − 25 ) 50 = 3 250 − 50 x

On veut donc maximiser le revenu R ( x ) sur l’intervalle [ 25,  65 ]. Or,

R ( x ) = prix du billet × nombre de billets venduss


= x ( 3 250 − 50 x )
= 3 250 x − 50 x 2
On a R′ ( x ) = 3 250 − 100 x . Par conséquent, sur ]25,  65[ , la dérivée existe
toujours et R′ ( x ) = 0 lorsque x = 32, 50 $.
La fonction R ( x ) = 3 250 x − 50 x 2 est continue sur [ 25,  65 ], car c’est un poly-
nôme. En vertu du théorème 5.7 (p. 281), le maximum absolu est donc atteint à
une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique. Or,
R ( 25 ) = 50 000 $, R ( 65 ) = 0 $ et R ( 32, 50 ) = 52 812, 50 $
Par conséquent, pour maximiser le revenu tiré de la vente des billets, l’admi-
nistrateur devrait donc fixer le prix du billet à 32,50 $. Il obtiendrait alors un
revenu de 52 812,50 $.

EXEMPLE 5.23

MaBiblio On veut alimenter en électricité une île en reliant un point A situé sur l’île au
> Multimédia réseau électrique déjà existant situé en un point B sur la rive, ainsi que l’illustre
> 26. Optimisation :
alimentation en la figure 5.33.
électricité d’une île
FIGURE 5.33

Accédez directement Alimentation en électricité d’une île


à l’animation.
goo.gl/ouHBts

Île

3 km

E D B

10 km

Pour y arriver, il y a plusieurs façons de procéder : on peut relier directement


A et B en passant la ligne électrique sous l’eau ; on peut relier A et E sous l’eau,
296 CHAPITRE 5

et ensuite E et B sur la terre ferme ; ou bien on peut relier A et D sous l’eau, et


ensuite D et B sur la terre ferme.
Déterminons la solution qui minimisera les coûts d’installation de la ligne
électrique, sachant qu’il en coûte 2 fois plus cher du kilomètre pour passer la
ligne électrique sous l’eau que sur la terre ferme.
Soit x la distance (en kilomètres) entre le point E et le point D. Alors
x ∈ [ 0,  10 ], la distance entre D et B est 10 − x, et celle entre A et D est x 2 + 9
(figure 5.34).

FIGURE 5.34
Distances entre différents points sur la rive et sur l’île

Île

3 km x2 + 9

E D B

x 10 − x

En supposant qu’il en coûte k $ pour 1 km de ligne électrique sur la terre


ferme (et donc 2k $ pour 1 km sous l’eau), la fonction C ( x ) donnant le coût d’ins-
tallation de la ligne électrique reliant le point A au point B est

C ( x ) = 2 k x 2 + 9 + k (10 − x ) où x ∈ [ 0,  10 ]
Dérivons la fonction C ( x ) afin d’en trouver les valeurs critiques :

d
C ′( x) =  2 k x 2 + 9 + k (10 − x )
dx  
−1 d
= 2 k  1 2 ( x 2 + 9 ) 2 ( x2 + 9 ) − k
 dx

= 2k 
1
( 2 x ) − k
2 x + 9
2

2 kx
= −k
x2 + 9
Puisque x 2 + 9 > 0, alors C ′ ( x ) existe toujours sur ]0,  10[ et, sur cet inter-
valle, on a
2 kx
C ′( x) = 0 ⇔ = k
x2 + 9
⇔ 2x = x2 + 9
⇔ 4 x2 = x2 + 9
⇔ 3x2 = 9
⇔ x = 3 car x est positif
OPTIMISATION 297

Par conséquent, x = 3 est la seule valeur critique de la fonction C ( x ) sur


]0,  10[ .
La fonction C ( x ) = 2 k x 2 + 9 + k (10 − x ) est continue sur [ 0,  10 ], car
c’est la somme de deux fonctions continues sur cet intervalle. En vertu du théo-
rème 5.7 (p. 281), le minimum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle
ou en la valeur critique. Or,
C ( 0 ) = 2 k 9 + 10 k = 16 k $

C (10 ) = 2 k 109 ≈ 20, 88 k $

C ( 3 ) = 2 k 12 + k (10 − 3 ) = (10 + 3 3 ) k ≈ 15, 2 k $


Par conséquent, pour alimenter en électricité l’île en reliant le point A au
point B au coût minimal, il faut relier le point A au point D situé à 3 km à
droite du point E en faisant passer la ligne électrique sous l’eau, et ensuite relier
le point D au point B en la faisant passer sur la terre ferme (figure 5.35).

FIGURE 5.35
Alimentation en électricité d’une île au coût minimal

Île

3 km 12 km

E D B

3 km (10 − 3 ) km

EXEMPLE 5.24

Un triangle isocèle a des côtés congrus mesurant 8 cm. Déterminons la valeur


de l’angle θ formé par les deux côtés congrus qui maximise l’aire du triangle.
Plaçons le triangle isocèle de façon que l’un des côtés congrus soit la base
FIGURE 5.36 du triangle (figure 5.36).
Triangle isocèle
L’aire A d’un triangle est donnée par
base × hauteur bh
A= =
8 cm 2 2
h h
On a b = 8 cm et sin θ = , c’est-à-dire h = 8 sin θ . Par conséquent, on veut
8
θ
maximiser
8 cm 8 ( 8 sin θ )
A(θ ) = = 32 sin θ
2
298 CHAPITRE 5

où θ ∈ [ 0,  π ]* puisque cet angle du triangle est un angle interne. Dérivons la


fonction A(θ ) afin d’en trouver les valeurs critiques :
d
A′ (θ ) = ( 32 sin θ ) = 32 cosθ

( 2 k + 1) π
Or, A′ (θ ) existe toujours et A′ (θ ) = 0 lorsque θ = , où k ∈ .
2
π
Sur ]0,  π [, on ne retient que θ = comme valeur critique.
2
La fonction A(θ ) = 32 sin θ est continue sur [ 0,  π ], car elle l’est sur l’en-
semble des nombres réels. En vertu du théorème 5.7 (p. 281), le maximum absolu
est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique. Or,
A( 0 ) = 32 sin 0 = 0 cm 2

A(π ) = 32 sin π = 0 cm 2

π π
A   = 32 sin = 32 cm 2
 2 2
π
Par conséquent, l’aire du triangle est maximale si θ = , c’est-à-dire si le
2
triangle est isocèle et rectangle. L’aire maximale d’un tel triangle est de 32 cm2.

EXEMPLE 5.25

La figure 5.37 représente la vue à vol d’oiseau d’un immeuble de bureaux. On veut
installer une caméra fixe sur un des murs de cet édifice. L’angle d’observation θ de
la caméra dépend de sa distance x (en mètres) du mur de gauche.

FIGURE 5.37
Angle d’observation d’une caméra

15 m
10 m
θ
β
x α

20 m

Déterminons la distance x du mur de gauche à laquelle on doit installer la


caméra pour que l’angle d’observation θ soit maximal.

* En pratique, si θ = 0 ou si θ = π , on n’a plus de triangle. En théorie, on peut cependant considérer


qu’il s’agit alors d’un triangle dégénéré. Comme il est plus facile de trouver un extremum sur un inter-
valle fermé que sur un intervalle ouvert, nous avons fait le choix de traiter les cas dégénérés comme des
cas valables, lorsque cela s’y prête.
OPTIMISATION 299

x 20 − x
On a θ = π − α − β . Or, cotg α = et cotg β = . Par consé-
10 15
quent, on veut maximiser
x 20 − x 
θ ( x ) = π − arccotg   − arccotg  où x ∈ [ 0,  20 ]
 10   15 

Dérivons la fonction θ ( x ) afin de trouver les valeurs critiques.

d  x 20 − x  
θ ′( x) =  π − arc cotg   − arc cotg  
dx   10   15  
1
d  x 1 d  20 − x 
=   +
 x dx  102
 20 − x 
2
dx  15 
1+  1+
 10   15 
1  1 1  −1 
=   + 2  
1+
x2 10 ( 20 − x )  15 
1+
100 225
1  1 1  −1 
=   +  
100 + x  10 
2
225 + ( 20 − x )  15 
2

100 225
100  1  225  −1 
=   +  
100 + x 2  10  225 + ( 20 − x )2  15 
10 15
= −
100 + x 2 225 + ( 20 − x )2

Or, θ ′ ( x ) existe toujours puisque les dénominateurs sont toujours positifs.


De plus,
10 15
θ ′( x) = 0 ⇔ =
100 + x 2 225 + ( 20 − x )2
⇔ 2 250 + 10 ( 20 − x )2 = 1 500 + 15 x 2
⇔ 10 x 2 − 400 x + 6 250 = 1 500 + 15 x 2
⇔ 5 x 2 + 400 x − 4 750 = 0

−400 ± 400 2 − 4 ( 5 ) ( − 4 750 )


⇔ x =
10
⇔ x ≈ 10, 5 ou x ≈ −90, 5

Sur ]0,  20[, on ne retient que x ≈ 10, 5 comme valeur critique.

 x  20 − x 
La fonction θ ( x ) = π − arccotg   − arccotg  est continue sur
 10   15 
[ 0,  20 ], car elle l’est sur l’ensemble des nombres réels. En vertu du théorème 5.7
(p. 281), le maximum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou
en la valeur critique. Or,
θ ( 0 ) = π − arccotg 0 − arccotg ( 20 15 ) = π − π
2 − arctg ( 15 20 ) ≈ 0, 927 rad
θ ( 20 ) = π − arccotg 2 − arccotg 0 = π − arctg ( 1 2 ) − π
2 ≈ 1,1107 rad

θ (10, 5 ) = π − arccotg ( 10 , 5 10 ) − arccotg ( 9 ,5 15 )

= π − arctg (10 10,5 ) − arctg (15 9,5 ) ≈ 1, 374 rad


300 CHAPITRE 5

Par conséquent, l’angle d’observation maximal de la caméra est de


θ ≈ 1, 374 rad, et on l’obtient en installant la caméra à environ 10,5 m du mur de
gauche.

EXERCICES 5.7

1. Vous disposez de 1 000 m de clôture pour construire un enclos rectangulaire


divisé en deux comme l’illustre la figure 5.38. Déterminez les dimensions de
l’enclos d’aire maximale.

FIGURE 5.38
Enclos

2. Déterminez les dimensions du rectangle d’aire maximale qu’on peut inscrire


dans un demi-cercle de 5 cm de rayon (figure 5.39).
FIGURE 5.39
Rectangle inscrit dans un demi-cercle 3. Un fil de fer de 60 m est coupé en deux morceaux afin de former un carré et
un cercle. Déterminez la longueur du côté du carré et le rayon du cercle qui
produisent la plus petite somme des aires de ces figures.
4. Un triangle rectangle est inscrit dans un demi-cercle de 5 cm de rayon, de sorte
que son hypoténuse coïncide avec le diamètre du demi-cercle (figure 5.40).
Déterminez l’angle θ qui maximise l’aire du triangle inscrit.

5 cm FIGURE 5.40
Triangle rectangle inscrit
dans un demi-cercle

θ
Vous pouvez maintenant
5 cm
faire les exercices
récapitulatifs 8 à 34.

FIGURE 5.41
Lorsque le domaine de la fonction à optimiser n’est pas un intervalle fermé
Boîte rectangulaire à base carrée ou que la fonction à optimiser n’est pas continue, il faut utiliser le test de la déri-
vée première (théorème 5.3, p. 265) ou le test de la dérivée seconde (théorème 5.5,
p. 275) pour déterminer la solution optimale.

y
EXEMPLE 5.26

Déterminons la quantité minimale de carton nécessaire pour fabriquer une


boîte rectangulaire à base carrée ouverte sur le dessus et dont le volume est de
x 500 cm 3 (figure 5.41).
OPTIMISATION 301

Soit x la mesure du côté du carré formant la base de la boîte et y la hauteur


de la boîte. La surface latérale S est alors
S = aire du fond + aire des côtés
= x 2 + 4 xy

Puisque le volume V de la boîte est de 500 cm 3 , on a


V = aire de la base × hauteur
500 = x 2 y

500
Par conséquent, y = . On veut donc minimiser la fonction
x2

 500  2 000
S ( x ) = x2 + 4 x  2  = x2 +
 x  x
500
où x > 0 puisque le côté d’un carré ne peut être négatif et que y = implique
x2
que x ≠ 0. Dérivons la fonction S ( x ) afin d’en déterminer les valeurs critiques :

d 2 2 000 2 x 3 − 2000 2 ( x 3 − 1 000 )


S′( x) =
dx
( x + 2 000 x −1 ) = 2 x −
x 2
=
x 2
=
x2
On a que S ′ ( x ) existe toujours si x > 0 et que S ′ ( x ) = 0 lorsque x 3 = 1 000 ,
c’est-à-dire lorsque x = 10.
Construisons le tableau des signes de S ′ ( x ) sur ]0, ∞[ (tableau 5.19).

TABLE AU 5.19
Tableau des signes
]0 ,  10[ ]10, [
x 10
S ′( x ) – 0 +
300
S(x)  
min. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction


S ( x ) admet un minimum relatif de 300 cm 2 en x = 10 cm. Ce minimum est éga-
lement le minimum absolu de la fonction S ( x ) sur ]0, ∞[ puisque S ( x ) est décrois-
sante sur ]0,  10 ] et croissante sur [10, ∞[ .
Il faut donc une quantité minimale de 300 cm 2 de carton pour fabriquer une
boîte rectangulaire à base carrée ouverte sur le dessus et dont le volume est de
500 cm 3 . Les dimensions de la boîte sont alors de 10 cm × 10 cm × 5 cm.

L’exemple 5.26 permet d’établir une procédure pour résoudre un problème


d’optimisation sur un intervalle qui n’est pas fermé ou pour une fonction qui n’est
pas continue.
1. Lire attentivement le problème.
2. Nommer les différentes variables en jeu.
3. S’il y a lieu, esquisser un schéma décrivant le contexte et y consigner les
variables en jeu.
302 CHAPITRE 5

4. Déterminer la variable à optimiser.


5. Exprimer la variable à optimiser (la variable dépendante) en fonction d’une
seule autre variable (la variable indépendante).
6. Déterminer le domaine de la fonction à optimiser, c’est-à-dire les valeurs de
la variable indépendante qui sont plausibles dans le contexte.
7. Dériver la fonction à optimiser et déterminer les valeurs critiques qui font
partie du domaine.
8. Déterminer le maximum (ou le minimum) de la fonction en utilisant le test
de la dérivée première ou le test de la dérivée seconde.
9. Répondre à la question posée dans l’énoncé du problème.

QUESTION ÉCLAIR 5.9


Un potager rectangulaire de 40 m 2 est entouré d’une bordure de pelouse comme
FIGURE 5.42 l’illustre la figure 5.42. On veut déterminer les dimensions du potager qui mini-
Potager rectangulaire misent l’aire du terrain rectangulaire comprenant le potager et la bordure de
pelouse.
1m
a) Soit x la mesure de la longueur du potager, y la mesure de sa largeur et
A l’aire du terrain rectangulaire comprenant le potager et la bordure de
Potager
de 40 m2
pelouse. Définissez la variable à optimiser ( A) en fonction de x et de y.
2m 2m
b) Exprimez la variable à optimiser en fonction d’une seule autre variable.
(Indice : Exprimez y en fonction de x.)
1m
c) Déterminez le domaine de la fonction à optimiser, c’est-à-dire les valeurs
de la variable indépendante qui sont plausibles dans le contexte.
d) Dérivez la fonction à optimiser et trouvez les valeurs critiques qui font
partie du domaine.
e) Déterminez les dimensions du potager qui minimisent l’aire du terrain
rectangulaire comprenant le potager et la bordure de pelouse. Quelle est
alors l’aire minimale du terrain ?

EXEMPLE 5.27

Déterminons le ou les points de la parabole y = 2 x 2 les plus proches du point


( 0,  10 ) (figure 5.43).

FIGURE 5.43
Parabole y = 2 x 2
y
y = 2 x2
15
|

x−0
10
|

10 − y
D
5
( x, y )
|

| | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 x
OPTIMISATION 303

La distance D entre un point ( x,  y ) de la parabole et le point ( 0,  10 ) est

D= ( 0 − x )2 + (10 − y )2
x 2 + (10 − 2 x 2 )
2
= car y = 2 x 2

Or, la distance est minimale lorsque le carré de la distance (C) est minimal.
On veut donc minimiser
C ( x ) = x 2 + (10 − 2 x 2 ) où x ∈ 
2

Dérivons la fonction C ( x ) afin d’en trouver les valeurs critiques :


d  2
x + (10 − 2 x 2 ) 
2
C ′( x) =
dx  
d
= 2 x + 2 (10 − 2 x 2 ) (10 − 2 x 2 )
dx
= 2 x − 8 x (10 − 2 x 2 )
= 16 x 3 − 78 x
= 2 x ( 8 x 2 − 39 )

La dérivée existe toujours. De plus, C ′ ( x ) = 0 lorsque x = 0 ou lorsque


8 x 2 − 39 = 0 , c’est-à-dire lorsque x = 0, x = − 39 8 ou x = 39 8 . Construisons
le tableau des signes de C ′ ( x ) (tableau 5.20).

TABLE AU 5. 20
Tableau des signes
 −,  − 39
8   − 39
8 ,  0   0 ,  39
8   39
8 , 

x − 39
8
0 39
8

C ′( x ) – 0 + 0 – 0 +
79 100 79
C(x)  16
  16

min. rel. max. rel. min. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction C ( x )


admet un minimum relatif de 79 16 en x = − 39
8 et en x = 39
8 . De plus, puisque
la fonction C ( x ) est décroissante sur  −∞,  − 8 et ensuite croissante sur
39

 − 39 8 ,  0  , alors 78 16 est la plus petite valeur de la fonction C ( x ) sur ]−∞, 0 ]. De


même, 78 16 est la plus petite valeur de la fonction C ( x ) sur [ 0, ∞[. Par conséquent,
la fonction C ( x ) admet un minimum absolu de 79 16 en x = − 39
8 et en x = 39
8.

Les points − ( 39
8 , 
39
4 ) et ( 39
8 , 
39
4 ) sont donc les points de la parabole
y = 2 x2 qui sont le plus proches du point ( 0,  10 ).

EXEMPLE 5.28

Dans une galerie d’art, une toile de 1,2 m de largeur est accrochée au mur comme
l’indique la figure 5.44. On installe un projecteur sur le mur adjacent de telle
sorte que le faisceau de lumière soit dirigé uniquement sur la toile. Déterminons
la distance x (en mètres) entre le projecteur et le mur sur lequel est accrochée
la toile, distance qui maximise l’angle d’éclairage θ de la toile.
304 CHAPITRE 5

x x
FIGURE 5.44 On a cotg α = = 1, 25 x et cotg (α + θ ) = = 0, 5 x . Par consé-
0, 8 0, 8 + 1, 2
Faisceau de lumière dirigé sur une toile
quent, α = arccotg (1, 25 x ) et α + θ = arccotg ( 0, 5 x ). On obtient alors
0,8 m 1,2 m
θ = (α + θ ) − α = arccotg ( 0, 5 x ) − arccotg (1, 25 x )
On veut donc maximiser la fonction θ ( x ) = arccotg ( 0, 5 x ) − arccotg (1, 25 x ),
où x ≥ 0 puisqu’une distance ne peut être négative.

x On aurait dû utiliser un intervalle fermé puisque la pièce dans laquelle se


α θ trouve la toile a une certaine profondeur. Mais, comme cette profondeur n’est
pas spécifiée dans l’énoncé du problème, on cherchera le maximum de la fonction
θ ( x ) sur l’intervalle [ 0, ∞[.
Dérivons la fonction θ ( x ) afin d’en déterminer les valeurs critiques :
d
θ ′( x) =
dx
[arccotg ( 0, 5 x ) − arccotg (1, 25 x )]
−1 d −1 d
= ( 0, 5 x ) − (1, 25 x )
1 + ( 0, 5 x ) dx
2
1 + (1, 25 x ) dx
2

− 0, 5 1, 25
= +
1 + 0, 25 x 2 1 + 1, 562 5 x 2
On a que θ ′ ( x ) existe toujours puisque les dénominateurs sont toujours posi-
tifs. De plus,
0, 5 1, 25
θ ′( x) = 0 ⇔ =
1 + 0, 25 x 2 1 + 1, 562 5 x 2
⇔ 0, 5 + 0, 781 25 x 2 = 1, 25 + 0, 312 5 x 2
⇔ 0, 468 75 x 2 = 0, 75
⇔ x 2 = 1, 6
⇔ x = 1, 6 = 8
5 ou x = − 1, 6 = − 8
5

Sur ]0, ∞[, on ne retient que x = 8


5 comme valeur critique.
Construisons le tableau des signes de θ ′ ( x ) sur [ 0, ∞[ (tableau 5.21).

TABLE AU 5. 21
Tableau des signes
 0 ,  8
5   8
5 , 

x 0 8
5

θ ′( x ) + 0 –
0 0,442 9
θ(x)  
min. rel. max. rel.

En vertu du test de la dérivée première (théorème 5.3, p. 265), la fonction θ ( x )


admet un maximum relatif de

θ ( 8 5 ) = arccotg ( 0, 5 8 5 ) − arccotg (1, 25 8 5 )


 1   1 
= arctg   − arctg  1, 25 8 
 0, 5 8
5  5

≈ 0, 442 9 rad
OPTIMISATION 305

en x = 8
5 ≈ 1, 26 m. Ce maximum est également le maximum absolu de la
fonction θ ( x ) sur [ 0, ∞[ puisque θ ( x ) est croissante sur  0,  8
5
 et décroissante
sur  8 5 , ∞  .
Pour obtenir un angle d’éclairage maximal, il faut donc placer le projecteur
sur le mur adjacent à environ 1,26 m du mur sur lequel est accrochée la toile.
L’angle d’éclairage est alors d’environ 0,442 9 rad ou 25,4°.

EXERCICES 5.8

1. Déterminez la quantité minimale de métal nécessaire à la fabrication d’une


boîte de conserve cylindrique dont le volume est de 540 cm 3 . Déterminez
également les dimensions de la boîte de conserve optimale.
2. Dans un musée, une toile de 1,5 m de hauteur est accrochée à un mur de telle
sorte que le bas de la toile est situé à 2 m du sol. Déterminez la distance x (en
mètres) à laquelle une observatrice doit se situer de ce mur pour que l’angle
d’observation θ soit maximal (figure 5.45). (Indice : Exprimez l’angle d’obser-
vation θ en fonction de la distance x ≥ 0.)

FIGURE 5.45
Observation d’une toile

1,5 m

θ ϕ

2m
1,6 m

Vous pouvez maintenant


faire les exercices x
récapitulatifs 35 à 68.

Résumé
La recherche d’optimums constitue un objectif majeur ainsi que les valeurs de la ou des variables indépendantes
dans de nombreux champs de l’activité humaine. Ainsi, qui produisent ces extremums.
une entreprise souhaite minimiser ses coûts de production Intuitivement, un maximum représente un sommet, et
ou encore maximiser ses profits ; une agence publicitaire un minimum un creux, de sorte qu’on peut concevoir
cherche à obtenir la plus grande visibilité pour un produit qu’on atteint un maximum en x = x0 si la fonction passe
dans une population cible ; des militaires veulent maximi- de croissante à décroissante en ce point. De manière simi-
ser la portée d’un projectile ; etc. Lorsque l’expression à laire, une fonction atteint un minimum en x = x0 si la
optimiser s’écrit sous la forme d’une fonction, on peut fonction passe de décroissante à croissante en ce point.
recourir au calcul différentiel pour en trouver, si elles La dérivée permet notamment de déterminer si une fonc-
existent, les valeurs extrêmes (maximum ou minimum), tion est croissante ou décroissante sur un intervalle. En
306 CHAPITRE 5

effet, soit f ( x ) une fonction continue sur un intervalle I et mum et le minimum absolus sont nécessairement atteints
dérivable en tout point x intérieur de I . Si f ′ ( x ) > 0 pour sur l’intervalle, et ces extremums correspondent respecti-
tout point x intérieur de I , alors f ( x ) est croissante sur I ; vement à la plus grande et à la plus petite valeur de l’en-
si f ′ ( x ) < 0 pour tout point x intérieur de I , alors f ( x ) est semble des valeurs f ( a ), f ( b) et f ( c ), où c est une valeur
décroissante sur I . Pour déterminer les intervalles de critique de la fonction.
croissance et les intervalles de décroissance d’une fonc- La résolution d’un problème d’optimisation réside dans
tion, il est conseillé de dresser un tableau des signes dans la recherche des extremums dans un contexte appliqué.
lequel on consigne notamment les valeurs critiques de la On peut donc utiliser le calcul différentiel pour résoudre
fonction f ( x ), c’est-à-dire les valeurs du domaine de la de tels problèmes, en procédant comme suit :
fonction pour lesquelles la dérivée f ′ ( x ) est nulle ou
n’existe pas. 1. Lire attentivement le problème.
2. Nommer les différentes variables en jeu.
On dira qu’une fonction f ( x ) atteint un maximum
relatif en x = x0 si f ( x0 ) est la plus grande valeur de la 3. S’il y a lieu, esquisser un schéma décrivant le con-
fonction pour des valeurs de x dans un voisinage de x0 . De texte et y consigner les variables en jeu.
manière similaire, la fonction atteint un minimum relatif 4. Déterminer la variable à optimiser.
en x = x0 si f ( x0 ) est la plus petite valeur de la fonction 5. Exprimer la variable à optimiser (la variable dé-
pour des valeurs de x dans un voisinage de x0 . Dans le cas pendante) en fonction d’une seule autre variable
d’une fonction continue définie sur un intervalle, on peut (la variable indépendante).
aisément repérer les valeurs susceptibles de produire un 6. Déterminer le domaine de la fonction à optimiser,
extremum. En effet, les extremums relatifs d’une fonction c’est-à-dire les valeurs de la variable indépen-
continue se retrouvent parmi les extrémités de l’intervalle dante qui sont plausibles dans le contexte.
considéré ou encore en l’une des valeurs critiques de la
7. Dériver la fonction liant les variables dépendante
fonction, c’est-à-dire en une valeur c appartenant au do-
et indépendante.
maine de la fonction et pour laquelle la dérivée est nulle
ou n’existe pas. 8. Trouver les valeurs critiques de la fonction à opti-
miser, soit la fonction liant les variables dépen-
En particulier, le théorème 5.3 (test de la dérivée pre- dante et indépendante.
mière, p. 265) propose une stratégie pour déterminer la
9. Si la variable dépendante est définie sur un inter-
nature d’un extremum relatif d’une fonction continue sur
valle fermé, l’extremum recherché est atteint à
un intervalle ouvert. On peut également appliquer le théo-
l’une des valeurs critiques ou à l’une des extrémi-
rème 5.5 (test de la dérivée seconde, p. 275) pour détermi-
tés de l’intervalle. Si la variable est définie sur un
ner la nature d’un extremum relatif, même si une étude du
intervalle qui n’est pas fermé, une étude de la crois-
tableau des signes s’avère généralement suffisante pour
sance et de la décroissance de la fonction autour
déterminer la nature des valeurs critiques de la fonction.
d’une valeur critique permet généralement de déter-
La recherche des extremums absolus d’une fonction, miner si celle-ci produit un maximum ou un mini-
soit sa plus grande ou sa plus petite valeur, s’avère encore mum.
plus importante. Dans le cas particulier d’une fonction con- 10. Répondre à la question posée dans l’énoncé du
tinue f ( x ) définie sur un intervalle fermé [ a,  b], le maxi- problème.

Mots clés
Extremums absolus, p. 277 Fonction décroissante, p. 258 Minimum absolu, p. 277
Extremums relatifs, p. 263 Maximum absolu, p. 277 Minimum relatif, p. 263
Fonction croissante, p. 258 Maximum relatif, p. 263 Valeurs critiques, p. 262
OPTIMISATION 307

Réseau de concepts

Problème d’optimisation

Recherche
des extremums

Détermination
des valeurs critiques

Test de la dérivée première Test de la dérivée seconde

Intervalles de croissance
et de décroissance

 Minimum relatif
Nature de  Minimum absolu
Tableau des signes l’extremum 
 Maximum relatif
 Maximum absolu

Exercices récapitulatifs
Section 5.1 3. En utilisant le test de la dérivée seconde, déterminez les
extremums relatifs de la fonction f ( x ) sur . Si le test de la
1. Déterminez les intervalles de croissance, les intervalles de
dérivée seconde ne s’applique pas, utilisez le test de la dé-
décroissance ainsi que les extremums relatifs de la fonction
rivée première.
f ( x ) sur .
a) f ( x ) = −2 x 4 + 4 x 2 + 3
a) f ( x ) = 2 x 3 − 6 x 2 − 18 x − 10
b) f ( x ) = x 6
b) f ( x ) = −3 x 5 + 5 x 3 + 4
x2 − 1
4x c) f ( x ) =
c) f ( x ) = 2 x2 + 1
x +2
d) f ( x ) = x (3 − 2 x)
4
5
d) f ( x ) = x (2 − x)
2
3

e) f ( x ) = ln (1 + x 2 ) Section 5.2
f ( x) = x2 e− x 4. Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) sur
2
f)
g) f ( x ) = x − 2 arctg x l’intervalle donné.
h) f ( x ) = x ( 3− x ) a) f ( x ) = x 3 + 2 x 2 − 4 x + 1 sur [ −3,  0 ]
x2
2. Déterminez les extremums relatifs de la fonction f ( x ) sur b) f ( x ) = sur [ −1,  2 ]
x2 +3
l’intervalle donné.
c) f ( x ) = 2 + x sur [ −1,  8 ]
2
3
a) f ( x ) = 6 x 2 − x 4   sur [ −2,  4 ]
d) f ( x ) = x ( x − 12 ) 3 sur [ 2,  9 ]
2

b) f ( x ) = x 2 − x   sur [ 0,  2 ]
ln x e) f ( x ) = sin x + cos x sur [ 0,  5 π 3 ]
c) f ( x ) = sur ]0,  ∞[
x f) f ( x ) = tg x − sec x sur [ − π 3 ,  π 3 ]
d) f ( x ) = sin 2 x + sin x sur [ 0,  2π ] g) f ( x ) = e 3 x − x sur [ 0,  2 ]
3

e) f ( x ) = 2 x − tg x sur ]− π 2 ,  π 2[ h) f ( x ) = xe − x sur [ −3,  4 ]


2

f) f ( x ) = 2 x + arccos x sur [ −1,  1] i) f ( x ) = 100 e sin x sur [ 0,  12 ]


308 CHAPITRE 5

5. Déterminez les extremums relatifs et les extremums absolus x


de la fonction f ( x ) sur l’intervalle donné. x Arrière
a) f ( x ) = x 3 − 27 x sur [ −10,  5 ]

Côté

Côté
b) f ( x ) = x 3 − x 2 − x − 1 sur [ −3,  3] Fond
c) f ( x ) = x 4 + 6 x 3 − 18 x 2 sur [ −8,  4 ]
d) f ( x ) = x − sur [ −2,  2 ] x Devant
1
3x
3 1

e) f ( x ) = 3 x5 + 15 x 4 − 25 x 3 sur [− 6,  2 ]
f ( x ) = 1 − ( x − 1) sur [ −1,  3] Dessus
2
f) 3

6. Déterminez les extremums absolus de la fonction f ( x ) sur


l’intervalle donné. Trouvez les dimensions de la boîte de volume maximal qu’on
a) f ( x ) = 3 x 5 − 20 x 3 sur  peut ainsi construire.
b) f ( x ) = e − x sur  9. Un éleveur de chevaux veut construire un enclos devant une
2

1 étable de 20 m de façade (le schéma n’est pas à l’échelle).


c) f ( x ) = x + sur ]0, ∞[ L’éleveur dispose de 600 m de clôture pour délimiter l’en-
x
clos. Quelles sont les dimensions de l’enclos qui en maximi-
2− x
d) f ( x ) = sur  seront l’aire s’il n’est pas nécessaire de clôturer la partie de
5 + x2
l’enclos donnant sur l’étable ?
e) f ( x ) = 2 cos x − x sur ]0,  2π [
f) f ( x ) = sin x − cos x sur ]0,  2π [
Étable
7. Soit la courbe décrite par la fonction f ( x ) sur l’intervalle
[ −8,  8 ].
20 m
y

10 Enclos
|

5
|

| | | | | | | | | | | | | | | |

–8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 x
–5
|

–10
|

–15
10. Quelles sont les longueurs des côtés de l’angle droit d’un
|

triangle rectangle d’aire maximale, longueurs dont la somme


–20
|

est de 4 m ?
–25
|

11. Quelles sont les longueurs des côtés de l’angle droit d’un
–30 triangle rectangle d’aire maximale, triangle dont l’hypoté-
|

nuse mesure 10 cm ?
a) La fonction f ( x ) est-elle continue sur l’intervalle [− 8,  8 ] ?
Justifiez votre réponse en recourant à un argument de 12. La somme des volumes de deux cubes est de 2 000 cm 3.
nature géométrique. a) Quelles sont les longueurs des arêtes de chacun de ces
b) Quels sont les intervalles de croissance de la fonction cubes si la somme de leurs aires totales est maximale ?
f ( x)? b) Quelles sont les longueurs des arêtes de chacun de ces
c) Quels sont les intervalles de décroissance de la fonction cubes si la somme de leurs aires totales est minimale ?
f ( x)? 13. Quelles sont les dimensions du triangle isocèle d’aire maxi-
d) Combien de valeurs critiques la fonction f ( x ) comporte- male, triangle dont le périmètre est de 20 cm ?
t-elle ? Justifiez votre réponse. 14. Une piste d’athlétisme de 400 m est formée d’un rectangle
e) Déterminez tous les extremums (relatifs et absolus) de enserré entre deux demi-cercles. Quelles sont les dimensions
la fonction et indiquez la nature de l’extremum, de même du rectangle dont l’aire est maximale ?
que la valeur de x où ces extremums se produisent.

Section 5.3 (du début jusqu’aux exercices 5.7) x


y
8. On peut construire une boîte rectangulaire fermée en repliant
comme sur le schéma suivant une feuille de carton carrée
de 20 cm de côté dont on a découpé les parties qui sont ici
en pointillé :
OPTIMISATION 309

15. Soit une feuille de papier dont l’aire est de 2 m 2 . Quelles de- 22. Quel point du cercle décrit par l’équation x 2 + y2 = 1 est
vront être ses dimensions pour que la surface d’impression soit le plus proche du point P ( 3,  4 ) ? (Indice : La distance entre
maximale, sachant que la feuille comporte des marges non im- deux points est minimale si et seulement si le carré de la
primées de 8 cm de chaque côté et de 10 cm en haut et en bas ? distance est aussi minimal. Vous avez avantage à trouver le
16. La demande pour un certain bien est donnée par point qui minimise le carré de la distance plutôt que celui
P = 1 3 Q2 − 35Q + 1 200, où 0 ≤ Q ≤ 35. Déterminez la qui minimise la distance.)
quantité Q et le prix P qui maximisent le revenu R = PQ , 23. Un linguiste a émis l’hypothèse que la capacité d’apprendre
de même que la valeur de ce revenu maximal. une langue étrangère est fonction de l’âge. Il a estimé qu’entre
17. Une feuille de métal rectan- 5 et 80 ans, une personne dont l’âge est de t années peut ap-
gulaire de 1 m de largeur et prendre 2 te − 0 ,1 t nouveaux mots par jour, en moyenne. D’après
de 2 m de longueur est re- les observations de ce linguiste, à quel âge une personne
pliée selon l’axe central de sa peut-elle apprendre le plus grand nombre de mots par jour ?
1m
longueur et prend la forme
d’un prisme triangulaire. Le θ
volume du prisme est maxi- 1m
mal lorsqu’une coupe trans-
versale laissant une trace triangulaire est d’aire maximale.
Déterminez l’angle θ qui maximise le volume du prisme et
la valeur de ce volume maximal.
18. Soit les fonctions f ( x ) = − x 2 + 4 x et g ( x ) = −2 x + 5.
a) Déterminez les abscisses des points d’intersection des
courbes décrites par ces fonctions.
b) Représentez graphiquement les courbes décrites par ces
fonctions. 24. Le propriétaire d’un verger veut choisir le moment le plus
c) Déterminez la distance verticale maximale entre ces approprié pour effectuer sa récolte. S’il commence mainte-
deux courbes pour les valeurs des abscisses comprises nant, la production moyenne sera de 50 kg de fruits par
entre les points d’intersection déterminés en a. arbre, qu’il pourra vendre au prix de 2 $/kg. Par ailleurs, s’il
attend, la production augmentera de 2 kg par arbre par se-
19. Quelles sont les dimensions du maine, mais le prix diminuera de 0,05 $ le kilogramme par
cylindre circulaire droit de volume semaine. À quel moment, au cours des quatre prochaines
maximal, cylindre qu’on peut ins- semaines, le producteur doit-il effectuer sa récolte pour
crire dans une sphère dont le rayon 6 cm maximiser le revenu tiré de la vente des fruits ?
mesure 6 cm ?
25. Le propriétaire d’un verger estime que ses pommiers pro-
duisent en moyenne 400 pommes lorsque la densité des pom-
miers est de 50 arbres par hectare. Chaque augmentation
d’un arbre par hectare provoque une diminution moyenne
20. Quelles sont les dimensions du 4 cm
de 4 pommes par pommier. Combien d’arbres par hectare
cylindre circulaire droit de volume
doit-il y avoir dans le verger pour que la production de
maximal, cylindre qu’on peut ins-
pommes par hectare soit maximale ?
crire dans un cône circulaire droit
dont le rayon mesure 4 cm et la
hauteur mesure 16 cm ? 16 cm

21. Quelles sont les dimensions du


cône circulaire droit de volume
maximal, cône qu’on peut ins-
crire dans une sphère dont le
rayon mesure 6 cm ?
6 cm
310 CHAPITRE 5

26. La coupe transversale d’une poutre en bois est un rectangle À quelle distance x (en mètres) du plafond les deux câbles
dont la hauteur mesure h cm et dont la base mesure b cm. doivent-ils se rejoindre pour minimiser la quantité totale de
La résistance R d’une poutre est proportionnelle au produit câble utilisée pour suspendre le lustre ? (Vous pouvez sup-
de sa base et du carré de sa hauteur. Quelles sont les dimen- poser que le triangle formé par les câbles est isocèle.)
sions de la poutre la plus résistante qu’on peut tirer d’une
31. Lors d’une fête dans une cour d’école, on joue au jeu sui-
bille de bois de 30 cm de diamètre ?
vant : chaque enfant part d’un point P pour se rendre au
point Q après avoir d’abord touché au mur de l’école, comme
l’illustre le schéma qui suit. À quel endroit (la distance x par
rapport au point A) l’enfant doit-il toucher le mur s’il veut
minimiser la distance à parcourir ?
30 cm
h
Q

P
27. Déterminez la valeur de l’angle au
centre θ qui maximise l’aire d’un triangle
dont l’un des sommets est situé au centre
d’un cercle ayant un rayon de 8 cm et 30 m
8 cm
dont les deux autres sommets sont situés θ
sur la circonférence du cercle.
20 m
28. L’hypoténuse d’un triangle rectangle mesure 20 cm. On fait
tourner ce triangle autour d’un des côtés de l’angle droit et on
forme ainsi un cône. Quelles sont les longueurs des deux cô-
tés de l’angle droit qui engendrent le cône de volume maximal ?
x
29. Une entreprise peut fabriquer quotidiennement x milliers Mur de l’école
de kilogrammes d’un produit chimique A (où 1 ≤ x ≤ 4) et A

32 − 8 x 25 m
y = milliers de kilogrammes d’un produit B. Si elle
6− x
peut tirer un profit de 4 $/kg du produit A et de 2 $/kg du
32. Si on néglige la résistance de l’air, la portée P d’un pro-
produit B, quelle quantité du produit A l’entreprise doit-elle
jectile lancé avec une vitesse initiale de v0 et un angle de θ
fabriquer pour maximiser son profit ?
v2
par rapport à l’horizontale est donnée par P = 0 sin ( 2θ ),
30. Un lustre doit être suspendu à 6 m du plafond à l’aide de 9, 8
câbles attachés à deux ancrages situés à 2 m de distance l’un π
où 0 ≤ θ ≤ . Déterminez l’angle qui maximise la portée
de l’autre, tel que l’illustre le schéma ci-dessous. 2
du projectile*.
2m
33. C’est un fait bien connu que, lorsqu’on tousse, le diamètre de
la trachée diminue, ce qui provoque un changement de pression
et une expulsion de l’air. En vertu d’un modèle mathématique
x
* Niccolò Fontana (1499-1557) formula un théorème, dit théorème de
Tartaglia, qui donne l’angle d’élévation requis pour maximiser la portée
6m d’un projectile. Fontana fut surnommé Tartaglia (« bègue » en italien)
à cause d’un sérieux problème d’élocution dû à un coup de sabre reçu
à la mâchoire alors qu’il n’avait que 12 ans. Tartaglia est surtout connu
pour avoir conçu un algorithme permettant de résoudre certaines
équations cubiques, algorithme à partir duquel Gerolamo Cardano
(Jérôme Cardan) (1501-1576) produisit une méthode de résolution de
toutes les équations de degré 3. L’histoire de la résolution d’équations
(notamment celles de degré 3 et de degré 4) est remplie de rebondis-
sements. On en apprendra tous les détails en consultant tout bon livre
d’histoire des mathématiques. En plus de Tartaglia et de Cardan, les per-
sonnages marquants de cette histoire sont Scipione del Ferro, Antonio
Maria Fiore, Ludovico Ferrari, Évariste Galois et Niels Henrik Abel.
OPTIMISATION 311

décrivant le phénomène, lorsqu’une personne tousse, l’air vente atteint une valeur maximale pour un niveau de vente
est expulsé à une vitesse de v ( r ) = a ( r0 − r ) r 2 où : fini, vérifiez que le profit maximal se réalise lorsque le re-
■ a est une constante positive ; venu marginal est égal au coût marginal.
■ r0 représente le rayon normal de la trachée ; 40. Si x > 0, déterminez le point de la courbe décrite par la
■ r représente le rayon de la trachée au moment de la 8 x3 − 1
toux ; fonction f ( x ) = tel que la pente de la tangente à
x
■ v représente la vitesse d’expulsion de l’air au moment de la courbe en ce point est minimale.
la toux ;
41. L’arbelos (le « couteau du savetier ») est la surface délimitée
et où 1 2 r0 ≤ r ≤ r0 .
par trois demi-cercles mutuellement tangents et correspond
Par ailleurs, l’écoulement de l’air E (volume d’air/unité de à la portion ombrée de la figure ci-dessous.
temps) est donné par l’expression E ( r ) = b ( r0 − r ) r 4 , où b
est une constante positive.
a) Exprimez, en fonction du rayon normal de la trachée,
le rayon r de la trachée qui
maximise la vitesse d’expul-
sion de l’air.
b) Exprimez, en fonction du
2R 2r
rayon normal de la trachée,
le rayon r de la trachée qui Quelle est l’aire maximale de l’arbelos délimité par un demi-
maximise l’écoulement de cercle extérieur dont le rayon mesure 1 m et deux demi-cercles
l’air. intérieurs dont les rayons (en mètres) mesurent respective-
ment R (pour le plus grand des deux demi-cercles) et r ?
34. Dans le schéma qui suit, pour quelle valeur de x ∈ [ 0, 15 ]
l’angle θ prend-il sa valeur maximale ? 42. Lorsqu’une droite passant par le point P ( 5,  2 ) coupe les deux
axes de coordonnées d’un plan cartésien dans leurs parties
positives, elle délimite avec ces derniers un triangle. Quelle
est l’équation de la droite qui délimite le triangle d’aire mi-
nimale ?
18
43. Deux sources de chaleur, A et B, sont situées à 6 m de dis-
tance. La source A émet une chaleur d’intensité a , et la
10
θ source B, une chaleur d’intensité b, où a et b sont des cons-
α β tantes positives. L’intensité de la chaleur en un point P situé
0 x 15 entre les deux sources et à une distance x de la source A est
a b
donnée par C ( x ) = 2 + . Déterminez la position
Section 5.3 (de l’exemple 5.26 jusqu’à la fin) x ( 6 − x )2
du point P, situé entre les deux sources, où l’intensité de la
35. Quel point de la courbe décrite par la fonction f ( x ) est le
chaleur est la plus faible.
plus proche du point P ?
a) f ( x ) = x ;  P ( 4,  0 ) 44. La réaction r à une dose q d’un médicament est donnée par
b) f ( x ) = 2 x + 15 ;  P ( 6,  0 ) r = aq 2 ( b − q ), où a et b sont des constantes positives.
À titre d’exemple, la réaction peut être mesurée par la tempé-
c) f ( x ) = 1
2 4 − x 2 ;  P (1,  0 )
rature ou encore par la pression sanguine. La sensibilité s à
8
d) f ( x ) = ;  P ( 0,  0 ), lorsque x > 0 cette dose q est définie par s =
dr
.
x dq
36. Quels sont les deux nombres positifs dont la somme est 120
a) Pour quelle valeur de q, la réaction est-elle maximale ?
et dont le produit du carré du premier par le second est le
plus grand possible ? b) Pour quelle valeur de q, la sensibilité est-elle maximale ?
37. Quels sont les deux nombres réels dont la somme est 40 et 45. La concentration Q ( t ) d’un médicament dans le sang,
dont la somme des carrés est la plus petite possible ? t h après qu’il a été injecté par voie intraveineuse, est don-
38. Quelles sont les dimensions du rectangle dont la diagonale c
mesure 36 cm et qui admet la plus grande aire ?
née par l’expression Q ( t ) =
b−a
( e− at − e− bt ), où a , b et c
sont des paramètres positifs, et où a < b .
39. Soit R (Q ) la fonction exprimant le revenu tiré de la vente
de Q unités dont le coût total de production est C (Q ) . Si ces a) Que vaut Q ( 0 ) ? Expliquez ce résultat dans le contexte.
deux fonctions sont dérivables et si le profit π (Q ) tiré de la b) Évaluez lim Q ( t ) et interprétez le résultat.
t→∞
312 CHAPITRE 5

c) Calculez Q′ ( t ) et donnez-en une interprétation. c) f ( x ) = 1 1 − x2


2
d) Calculez Q′′ ( t ). y
f ( x) = 1 1 − x2
e) Déterminez la valeur critique de la fonction Q ( t ) sur 1
2

|
2
[ 0, ∞[.
f) Si a = 0, 5 , b = 0, 55 et c = 0, 1, utilisez le test de la dé-
rivée seconde pour montrer que la concentration du | |
médicament dans le sang est maximale en la valeur cri- –1 0 1 x
tique obtenue en e.
d) f ( x ) = e − x
2

46. Si on exclut le salaire du camionneur, les frais d’exploitation


y
 v 
d’un camion sont de  0, 6 +  $/km, où v est la vitesse du
 500  1

|
camion (en kilomètres par heure). Le salaire du camionneur f ( x ) = e −x
2

est de 16 $/h. À quelle vitesse le camionneur doit-il conduire


pour qu’un trajet de 250 km soit le plus économique possible ?

| | | |

–2 –1 0 1 2 x

48. Un rectangle est situé dans le premier quadrant d’un plan


cartésien. Ses sommets sont situés à l’origine, sur les axes de
coordonnées et sur la courbe décrite par la fonction
y = − ln x. Quelles sont les coordonnées des sommets du
rectangle d’aire maximale ? Quelle est l’aire de ce rectangle ?

49. Une clôture de 3 m de haut est située à 1 m d’un immeuble.


Quelle est la longueur L de la plus courte échelle qui peut
47. Quelles sont les dimensions du rectangle d’aire maximale prendre appui sur le sommet de la clôture et sur l’immeuble ?
qu’on peut inscrire dans la surface délimitée supérieurement (Indice : Comparez des triangles semblables.)
par la courbe décrite par la fonction f ( x ) et inférieurement
par l’axe des abscisses, si un des côtés du rectangle est situé
sur cet axe ?

a) f ( x ) = 4 − x2
y
2 f ( x) = 4 − x2 L
|

3m

| |

–2 0 2 x 1m

b) f ( x ) = 16 − x 2 50. Trouvez le rayon d’une assiette à pizza circulaire qui vous


y permettrait d’obtenir une pointe de pizza d’aire maximale
f ( x ) = 16 − x 2
si le périmètre de cette pointe est de 60 cm.
16
|

12
|

8
|

4
|

| |

–4 0 4 x
OPTIMISATION 313

51. On découpe un secteur circulaire formant un angle au centre θ 57. La distance s ( t ) (en mètres) par rapport à l’origine d’une
dans un cercle de rayon r . Si l’aire du secteur circulaire est masse attachée à un ressort, laquelle se déplace horizonta-
de 10 cm 2 , déterminez les valeurs de l’angle et du rayon lement sans frottement est donnée par
telles que le périmètre du secteur prend sa plus petite valeur. s ( t ) = 4 + sin ( 2 t ) + 3 cos ( 2 t )
52. En chimie, un catalyseur est une substance qui accélère une où le temps t est mesuré en secondes. À quel moment la
réaction chimique. On parle d’autocatalyse lorsque le pro- masse est-elle le plus proche de l’origine pour la première fois ?
duit d’une réaction sert de catalyseur. Dans un tel cas, on peut
supposer que le rythme de transformation r d’une substance A 58. Deux rues se coupent à angle droit, la première étant dans
en une substance X est donné par r ( x ) = kx ( a − x ), où k l’axe nord-sud. Une voiture se dirigeant vers l’est passe à l’in-
est une constante de proportionnalité positive, où a repré- tersection des deux rues à une vitesse constante de 30 km/h.
sente la quantité initiale de la substance A et où x désigne la Au même moment, une autre voiture située à 1 km au nord de
quantité de la substance X. Pour quelle quantité x de la subs- l’intersection se déplace vers le sud à une vitesse constante
tance X le rythme de transformation est-il le plus rapide ? de 50 km/h. Déterminez le moment où la distance séparant
les deux voitures est minimale. Déterminez également la dis-
53. Le nombre de Reynolds est un paramètre utilisé en méca-
tance séparant les deux voitures à cet instant.
nique des fluides. On le retrouve notamment dans l’étude
de la circulation sanguine. Ainsi, chez de nombreuses es- 59. Il existe plusieurs modèles mathématiques pour décrire la
pèces animales, le nombre de Reynolds (R) est donné par dynamique de population de certaines espèces de poissons.
la fonction R ( r ) = A ln r − Br , où A et B sont des constantes Voici deux de ces modèles dans lesquels y représente le
positives et où r représente le rayon de l’aorte. Quelle est nombre de poissons sur un site de reproduction en fonction
la valeur maximale du nombre de Reynolds dans le cas de du nombre x de poissons observés l’année précédente :
la circulation sanguine ? ■ y = axe − bx , où a > 0 et b > 0(modèle de Ricker) ;
54. Un producteur forestier se demande combien de temps il ax
■ y = , où a > 0 et b > 0 (modèle de Shepherd).
doit attendre avant de couper le bois sur un territoire. Plus 1 + ( bx )2
il attendra, plus le volume de bois sera considérable, et plus
Déterminez la valeur de x qui maximise y dans chacun des
il en tirera d’argent. Toutefois, plus il attendra, plus il recevra
deux modèles.
son argent tardivement, ce qui est moins intéressant sur le
plan financier. Sachant que la valeur (en centaines de mil-
lions de dollars) du bois que le producteur peut tirer du
territoire exploité est de A( t ) = (1, 5 ) t e − 0 ,04 t , où le temps t
est mesuré en années, déterminez le moment le plus oppor-
tun pour couper le bois.
55. Une entreprise fabrique un réservoir dont la capacité est de
30 m 3 pour entreposer du gaz propane. Le réservoir a la forme
d’un tube cylindrique fermé à ses deux extrémités par des
calottes hémisphériques. Le coût de fabrication (par mètres
carrés) d’une calotte hémisphérique est deux fois plus élevé
que celui d’un cylindre. Quel sera le rayon de la calotte hé- 60. Un sociologue a proposé un modèle de diffusion d’une inno-
misphérique du réservoir le plus économique à fabriquer ? vation technologique dans une population de taille N. Il a
postulé que le nombre [ n( t )] de personnes ayant adopté la
56. Un couloir de 3 m de large en rejoint un autre de 2 m de nouvelle technologie est donné par
large et ils forment un angle droit. Quelle est la longueur de
N
la plus longue tige métallique non flexible qu’on peut trans- n( t ) =
1 + ( N − 1) e − kt
porter horizontalement d’un couloir à l’autre si on ne tient pas
compte de l’épaisseur de la tige ? (Remarque : La plus longue où t est le temps écoulé depuis le moment où une première
tige métallique qu’on peut transporter d’un couloir à l’autre personne a adopté l’innovation technologique et où k est un
est la plus courte tige métallique touchant les murs extérieurs paramètre positif.
des deux couloirs et le coin intérieur formé par les deux cou- a) Que vaut n( 0 ) ? Expliquez ce résultat dans le contexte.
loirs tel que l’illustre le schéma.)
b) Que vaut lim n( t ) ?
t→∞
c) Calculez la vitesse de propagation de la nouvelle tech-
3m dn
nologie, soit .
θ dt
d) À quel moment la vitesse de propagation de la nouvelle
θ technologie est-elle maximale ? Vous pouvez supposer
2m que cette vitesse maximale existe et se produit en un temps
fini supérieur à 0.
314 CHAPITRE 5

61. Un source lumineuse ponctuelle est située en un point P, à c) Évaluez lim− v ( x ) .


x→1
une hauteur h au-dessus d’un point O au sol. Le point O est
d) Déterminez la valeur de x pour laquelle la vitesse d’une
le centre d’un cercle dont le rayon mesure 20 cm. Soit R un
impulsion électrique est maximale. Comparez ce résultat
point du cercle. La luminosité observée en ce point situé à
avec la valeur 0,6 qui est la mesure généralement obser-
une distance r de la source lumineuse est donnée par l’ex-
vée dans les fibres nerveuses.
cosθ
pression L = k 2 , où k est une constante positive et θ
r 63. Un poisson remonte le courant. La vitesse du poisson est
représente l’angle d’incidence, soit l’angle formé par les de  v alors que celle du courant est de vc , de sorte que la
segments PO et PR. La figure ci-dessous illustre la situation. vitesse nette du poisson est de v − vc . Le poisson dépense
va
P de l’énergie E(v) en fonction de la vitesse v : E ( v ) = k ,
v − vc
où a et k sont des constantes telles que a > 1 et que k > 0.
θ À quelle vitesse le poisson doit-il se déplacer pour minimiser
r sa dépense énergétique ?
h

R
O
20 cm

À quelle hauteur h doit-on placer la source lumineuse pour


assurer la plus grande luminosité au point R ?

62. Les fibres nerveuses transmettent des impulsions électriques.


Elles comportent un axone qui transporte les impulsions et
qui est recouvert d’une gaine isolante, la myéline. Une fibre
nerveuse ressemble donc à un câble cylindrique isolé dont
le rayon du cylindre interne (l’axone) est r et le rayon du 64. Les économistes qualifient une demande selon son élasticité
cylindre externe (l’axone et la myéline) est R.  dQ Q 
 ε = −  de la façon suivante : la demande est élas-
dP P 
tique si ε > 1, inélastique si ε < 1 et d’élasticité unitaire si
ε = 1. Le revenu R tiré de la vente de Q unités d’un bien
r au prix unitaire P est donné par R = PQ , où Q est une
R fonction dérivable de P. En supposant qu’il existe, vérifiez
que le revenu maximum s’obtient lorsque l’élasticité est
unitaire.

65. Le coût de production C (Q ) d’une entreprise pour produire


une quantité Q d’un bien est donné par
C (Q ) = 0, 02Q3 + 15Q + 5 000
En vertu de principes physiques, la vitesse d’une impulsion
électrique est donnée par v ( x ) = − ax 2 ln x , où a est une a) Quelle est l’expression du coût marginal C ′ (Q ) ?
constante positive et où 0 < x = r R < 1. b) Quelle est l’expression du coût moyen de production,
a) Vérifiez que v ( x ) > 0. C (Q )
soit C (Q ) = , lorsque l’entreprise produit une
b) Complétez le tableau de valeurs suivant pour estimer Q
v( x ) quantité supérieure ou égale à 1 ?
lim et en déduire la valeur de lim+ v ( x ).
x → 0+ a x→ 0 c) Déterminez la quantité du bien que l’entreprise doit pro-
duire pour que le coût moyen soit le plus faible possible.
Quand x s’approche de 0 par la droite ( x → 0 + ) ,
d) Comparez la valeur du coût marginal et du coût moyen
lorsque le niveau de production est celui qui minimise
x 0,0 0 1 0,0 1 0,1
le coût moyen. Que constatez-vous ?
v( x )
a
e) Montrez que, si l’expression du coût moyen est une fonc-
tion dérivable qui atteint une valeur minimale en Q = q,
v( x ) alors le plus faible coût moyen de production corres-
s’approche de …
a pond au coût marginal à ce niveau de production.
OPTIMISATION 315

66. En vertu du principe de Fermat en optique, la lumière se Soit va la vitesse de la lumière dans l’air et ve celle de la
déplace selon le trajet qui minimise le temps t de parcours. lumière dans l’eau.
Si un faisceau lumineux est réfléchi sur un miroir plat, véri- a) Quelle est l’expression du temps t requis par la lumière
fiez que l’angle d’incidence α et l’angle de réflexion β sont pour passer du point A au point B en fonction de la
égaux (voir le schéma). Vous pouvez supposer que le temps distance c ?
dt
minimal est atteint lorsque = 0. (Indice : La vitesse v du b) Vérifiez que le temps requis est minimal lorsque l’angle
dc
d’incidence α et l’angle de réfraction β satisfont à la loi
faisceau dans l’air est constante :
sin α v
longueur du déplacement s de Snell, c’est-à-dire lorsque = a . Vous pouvez
v = = ) sin β ve
temps de déplacemen
nt t supposer que le temps minimal est atteint lorsque
A dt
= 0.
dc
68. Dans une ruche, les alvéoles ont la forme d’un prisme hexa-
gonal régulier fermé par un trièdre déterminant un angle
B apical de θ . On a établi que l’aire de la surface latérale d’une
a (
alvéole est donnée par A(θ ) = b + c 3 cosec θ − cotg θ , )
π
β où 0 < θ < , et où b et c sont des constantes positives.
b 2
α Déterminez la valeur de l’angle apical qui minimise l’aire
latérale de l’alvéole et qui exigerait donc la plus petite quan-
C tité de cire pour sa fabrication.

67. En vertu du principe de Fermat en optique, la lumière se


déplace entre un point A au-dessus de l’eau et un point B θ
sous l’eau selon le trajet qui minimise le temps de parcours,
comme cela est indiqué sur le schéma ci-dessous.
A
k

a
α Air
C

c Eau

β b

Exercices de révision
1. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse. c) Un courtier d’assurances peut vendre hebdomadaire-
a) Pour quelle valeur de x la fonction ment 80 contrats d’assurance-vie au coût de 60 $. Chaque
augmentation de 1 $ du prix du contrat fait chuter de
f ( x ) = x 3 − 3 x 2 − 45 x + 30
1 unité le nombre de contrats vendus. Quel revenu maxi-
prend-elle sa valeur maximale sur l’intervalle [ − 6,  6 ] ?
mal hebdomadaire le courtier peut-il tirer de la vente
A. −6 C. 3 E. 6 des contrats d’assurance-vie ?
B. −5 D. 5 F. Aucune de ces réponses.
A. 4 500 $ C. 4 900 $ E. 5 200 $
b) Quelle est la plus petite valeur (approchée à 2 décimales) B. 4 800 $ D. 5 100 $ F. Aucune de ces réponses.
de la fonction f ( x ) = x 3 ln x sur l’intervalle ]0,  3] ?
A. −0, 04 C. −0, 12 E. −0, 20 G. −0, 28 d) Soit la fonction f ( x ) = e − 4 x . Soit P ( x ) le périmètre du
B. −0, 08 D. −0, 16 F. −0, 24 H. −0, 32 rectangle dont les sommets sont situés aux points ( 0,  0 ),
316 CHAPITRE 5

( x, 0 ), ( x,  f ( x )) et ( 0,  f ( x )) lorsque x > 0. Lequel des 5. Trouvez un nombre positif tel que la somme de ce nombre
énoncés suivants est vrai ? et de son inverse multiplicatif soit la plus petite possible.
A. La fonction P ( x ) admet un maximum absolu, mais 6. Une fenêtre dont le périmètre est de 6 m a la forme d’un
pas de minimum absolu sur + . rectangle surmonté d’un triangle équilatéral. Quelles sont
B. La fonction P ( x ) admet un minimum absolu, mais les dimensions du rectangle qui maximisent l’aire de cette
pas de maximum absolu sur + . fenêtre ?
C. La fonction P ( x ) admet un maximum absolu et un
7. Lorsqu’on fait tourner autour d’un de ses côtés une surface
minimum absolu sur + .
rectangulaire dont le périmètre est de 64 cm, on produit un
D. La fonction P ( x ) n’admet ni maximum absolu ni
cylindre circulaire droit. Déterminez les dimensions du rec-
minimum absolu sur + .
tangle qui maximisent le volume du cylindre ainsi engendré.
e) La courbe décrite par la fonction f ′ ( t ) d’une fonction
f ( t ) dérivable partout est la suivante : 8. Le propriétaire d’une animalerie vous demande de trouver
les dimensions de l’aquarium le plus économique qui satis-
y
faient aux conditions suivantes :
■ le volume de l’aquarium doit être de 1 m 3 ;
|
|

■ la longueur x de l’aquarium doit être deux fois plus


grande que sa largeur y ;
|

■ le coût de fabrication de la base de l’aquarium est de


|

| | | | | | | | | | | | | | | 12 $/m 2 , alors que celui des côtés est de 8 $/m 2.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 x
|

z
|
|

y
x
À quelle valeur de t la fonction atteint-elle son minimum
absolu sur l’intervalle [ 0,  15 ] ? 9. Une route relie une ville A à une ville B qui est située à
A. 0 C. 5 E. 12 15 km à l’est de la première. Une ville C est située à 5 km
au sud de la ville B. On veut construire une route joignant la
B. 3 D. 8 F. Aucune de ces réponses.
ville A à la ville C en refaisant une partie de celle qui relie A
2. Quels sont les extremums absolus et relatifs de la fonction et B, puis en créant une nouvelle route à partir d’un point D
continue f ( x ) = x 4 + 4 3 x 3 − 12 x 2 + 10 sur [ − 4,  3], et en jusqu’à la ville C, comme l’indique le schéma qui suit.
quelles valeurs de x la fonction les atteint-elle ?
15 km
3. On exerce une force d’intensité F N faisant un angle θ
( où 0 ≤ θ ≤ π 2 ) avec l’horizontale pour déplacer une masse A D B
12
sur une surface horizontale. Sachant que F = ,
sin θ + cosθ
déterminez l’angle qui minimise la force requise pour dé- 5 km
placer la masse.

4. En vertu de la loi d’Ohm, le lien entre la tension E (en volts), C


le courant I (en ampères), la résistance interne r d’une bat-
terie et la résistance externe R (en ohms) est donné par Si la réfection du tronçon reliant A et D coûte 600 000 $/km
E et la construction de la nouvelle route entre D et C coûte
I = , où la tension et la résistance interne sont des
R+r 1 000 000 $/km, à quelle distance du point B doit-on entre-
constantes, alors que la résistance externe est variable. La prendre la construction de la nouvelle route pour relier les
puissance P (en watts) fournie par la batterie est donnée villes A et C de la manière la plus économique ?
par P = RI 2 . Vérifiez que la puissance est maximale lorsque
la résistance externe prend la même valeur que la résistance
interne.
6
C H A P I T R E

Tracé de courbes

Les courbes sont des figures géométriques


engendrées par le mouvement d’un point,
c’est‑à‑dire un mouvement continu.
Hans Hahn

O n dit souvent qu’une image vaut mille mots. Cela


est particulièrement vrai en mathématiques. En
effet, la représentation graphique d’une fonction per­
met de saisir d’un seul coup d’œil les principaux attri­
buts de cette dernière. Grâce au calcul différentiel, on
peut dégager les principales caractéristiques du com­
portement de la courbe décrite par une fonction et
faire une esquisse assez précise de cette courbe.

Ainsi, l’évaluation de limites à l’infini et la localisa­


tion de limites infinies permettent de trouver les asymp­
totes à la courbe décrite par une fonction. De plus, le
signe de la dérivée première d’une fonction permet de
déterminer les intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de la fonction, ainsi
que ses valeurs extrêmes. Enfin, le signe de la dérivée seconde permet de déterminer les
intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de concavité vers le bas de la courbe
décrite par la fonction, ainsi que les points d’inflexion de celle­ci.
O b j e c t i f s

◗◗ Déterminer le domaine d’une fonction (6.1). ◗◗ Trouver les points d’inflexion d’une fonction (6.3).

◗◗ Trouver les asymptotes à la courbe décrite par une ◗◗ Faire l’esquisse de la courbe décrite par une fonction (6.4).
fonction (6.2).
◗◗ Déterminer les intervalles de concavité vers le bas et les
intervalles de concavité vers le haut d’une fonction (6.3).

S o m m a i r e

Un portrait de Maria Gaetana Agnesi Résumé (p. 358)


6.1 Domaine d’une fonction (p. 322) Mots clés (p. 359)
6.2 Asymptotes à la courbe décrite par une fonction (p. 324) Réseau de concepts (p. 359)
6.3 Concavité et points d’inflexion (p. 335) Exercices récapitulatifs (p. 360)
6.4 Esquisse de la courbe décrite par une fonction (p. 342) Exercices de révision (p. 363)

A n i m a t i o n s G e o G e b r a

23 Signe de la dérivée seconde et concavité (p. 274 et 336)


27 Concavité et points d’inflexion (p. 339)
UN PORTRAIT DE
Maria Gaetana Agnesi

M
aria Gaetana Agnesi naquit à Milan le 16 mai 1718.
Son père, Pietro Agnesi, était issu d’une famille qui
avait fait fortune dans le commerce de la soie. Il eut
21 enfants de trois mariages. Maria était l’aînée de la famille.
Après la mort de sa mère, elle dut veiller à l’éducation de ses
nombreux frères et sœurs.

Comme il était relativement à l’aise financièrement, Pietro


Agnesi put engager des tuteurs compétents pour faire instruire
tous ses enfants, de sorte que ceux­ci reçurent tous une éduca­
tion de qualité.

Maria était particulièrement douée pour l’apprentissage


des langues et des mathématiques, ce dont Pietro était très fier.
Il organisait régulièrement des réceptions au cours desquelles
Maria donnait des causeries de nature philosophique et scien­
tifique devant un auditoire composé de gens instruits de la
Maria Gaetana Agnesi haute société locale et d’intellectuels venus de l’étranger. Ainsi,
lors d’une de ces réceptions, alors qu’elle n’avait que neuf ans,
Maria fit une allocution en latin pour réclamer l’accession des femmes à l’enseignement
supérieur. Charles de Brosses, témoin oculaire d’une de ces rencontres chez Pietro
Agnesi, raconta comment Maria était impressionnante, comment elle s’exprimait avec
élégance et éloquence, non seulement sur des sujets philosophiques mais également sur
des questions scientifiques comme la propagation de la lumière et l’analyse des courbes de
l’espace. En 1738, Maria publia d’ailleurs un recueil de 191 essais (Propositiones philoso-
phicae) traitant des sujets qu’elle avait abordés lors des causeries organisées par son père.

Comme nous l’avons dit précédemment, Maria était très douée pour les mathéma­
tiques. Le moine Ramiro Rampinelli, qui enseignait les mathématiques, joua un rôle de
premier plan dans la formation mathématique de Maria. Ainsi, non seulement lui pré­
senta­t­il les dernières découvertes de l’époque, mais aussi lui fit­il connaître des œuvres
importantes comme celles de Reyneau et du marquis de L’Hospital. Maria, qui était
responsable de l’éducation de ses frères et de ses sœurs, se mit à écrire des leçons pour
leur faire comprendre les rudiments du calcul. Ce qui commença comme un simple
ouvrage à usage privé prit rapidement de l’ampleur. Rampinelli encouragea Maria à
écrire un manuel complet en calcul différentiel, ce qu’elle fit avec empressement. Le
premier tome de Instituzioni analitiche ad uso della gioventù italiana parut en 1748 et
traitait principalement d’algèbre ; le deuxième tome parut l’année suivante et portait sur
le calcul différentiel et intégral, les séries ainsi que les équations différentielles. Maria
supervisa étroitement la production de l’ouvrage, faisant même installer l’imprimerie
locale dans la résidence paternelle. Instituzioni était un modèle sur le plan de la
typographie et de la pédagogie : les marges étaient larges, la police de caractère
choisie facilitait la lecture de l’ouvrage, 49 pages d’illustrations soignées accom­
pagnaient les explications, les sujets étaient traités par ordre croissant de diffi­
culté, etc.

Le pape Benoît XIV, qui avait une certaine formation en mathématiques, fut
si impressionné par la qualité du livre qu’il nomma Maria professeur honoraire
de l’Université de Bologne. Elle refusa cependant ce poste puisqu’elle choisit,
après la mort de son père survenue en 1752, de consacrer le reste de sa vie à des
œuvres caritatives. Maria n’apporta plus aucune contribution aux mathématiques
et mourut dans une pauvreté absolue le 9 janvier 1799.

Le manuel de calcul de Maria était tellement remarquable que l’Académie


des sciences de Paris le signala comme le traité de calcul le meilleur et le plus
complet pour sa synthèse claire, précise et brillante des découvertes effectuées
jusqu’alors et pour sa présentation systématique de celles­ci. C’est sans doute
pour cette raison que la prestigieuse institution en recommanda la traduction,
laquelle fut assurée par d’Antelmy et accompagnée de notes de l’abbé Bossuet.
Publiée en 1775 sous le titre de Traités élémentaires de calcul différentiel et de calcul
intégral, l’édition française, qui ne comprenait que le second tome, comportait
500 pages, alors que l’œuvre originale complète d’Agnesi en comptait 1 020.

a3
Le nom d’Agnesi est associé à la courbe d’équation y = , nommée
a2 + x2
« Sorcière d’Agnesi », qui figure dans le premier tome de son célèbre ouvrage.
John Colson, qui traduisit l’ouvrage d’Agnesi en anglais sous le titre Analytical
Institutions, crut que le mot versiera (pour « verseau »), choisi par Agnesi pour
nommer la courbe, était l’abréviation de avversiera (« femme du diable »), d’où la
désignation erronée de « Sorcière d’Agnesi ».

Même si Maria Gaetana Agnesi n’a pas apporté d’idées originales aux mathé­
matiques, son nom demeure attaché au domaine non seulement par l’erreur de
traduction de Colson, mais également pour sa contribution à la diffusion des
connaissances mathématiques. Soulignons enfin que la compositrice canadienne
Elma Miller a écrit une pièce musicale intitulée The Witch of Agnesi et comman­
ditée par l’Alliance for Canadian New Music Projects. Par un heureux hasard, cette
pièce fut interprétée pour la première fois à Toronto en octobre 1989, la veille de
l’Halloween ; elle avait été inspirée par la célèbre courbe d’Agnesi. ■
322 CHAPITRE 6

6.1 DOMAINE D’UNE FONCTION


Dans cette section : domaine d’une fonction.

Lorsqu’on représente graphiquement une fonction, on s’intéresse particulièrement


aux principales caractéristiques de la courbe décrite par cette fonction : disconti-
nuités, asymptotes, intervalles de croissance, intervalles de décroissance, maximum,
minimum, etc. Le calcul différentiel permet de préciser ces caractéristiques impor-
tantes et de s’en servir pour esquisser la courbe décrite par la fonction.
La première étape de l’étude d’une fonction f ( x ) est la détermination de son
● Domaine d’une fonction domaine. Le domaine d’une fonction f ( x ) correspond à l’ensemble des valeurs de
Le domaine d’une fonction f ( x ) est la variable indépendante x pour lesquelles la fonction est définie, c’est-à-dire pour
l’ensemble des valeurs de x pour les-
lesquelles il est possible de l’évaluer. On note Dom f le domaine d’une fonction f ( x ).
quelles la fonction f ( x ) est définie.
On note cet ensemble par Dom f .
EXEMPLE 6.1

3x − 1
Déterminons le domaine de la fonction f ( x ) = .
2 x2 + 3
Pour que la fonction f ( x ) soit définie, il faut que le dénominateur ne soit pas
nul (puisqu’on ne doit pas effectuer une division par zéro). Or, 2 x 2 + 3 ≥ 3 pour
tout x ∈  puisque x 2 ≥ 0 . Le dénominateur n’étant jamais nul, on peut conclure
que Dom f = .

QUESTION ÉCLAIR 6.1


−3
Déterminez le domaine de la fonction f ( x ) = .
x−5

EXEMPLE 6.2

t3 − 1
Déterminons le domaine de la fonction g ( t ) = .
et (3 − t 2 )
La fonction g ( t ) est définie lorsque son dénominateur est non nul. Or, puisque
et > 0 pour tout t ∈ , on a
et ( 3 − t 2 ) = 0 ⇔ 3 − t 2 = 0 ⇔ t 2 = 3 ⇔ t = − 3 ou t = 3
Les seules valeurs réelles qui annulent le dénominateur de la fonction g ( t )
sont t = − 3 et t = 3 . Elles doivent donc être exclues du domaine de la fonc-
tion g ( t ), de sorte que Dom g =    \ {− 3 ,  3 } .

EXEMPLE 6.3

Déterminons le domaine de la fonction h ( x ) = cotg x .


cos x
Puisque h ( x ) = , la fonction est définie lorsque le dénominateur est
sin x
différent de 0, c’est-à-dire lorsque sin x ≠ 0. Or,
sin x = 0 ⇔ x = kπ où k ∈  
Par conséquent, Dom h =    \ {kπ k ∈  }.
TRACÉ DE COURBES 323

EXEMPLE 6.4

Déterminons le domaine de la fonction s ( t ) = 4


3t 2 − 12 .
Une racine paire est définie seulement si la quantité sous le radical n’est pas
négative. La fonction s ( t ) est donc définie si et seulement si 3t 2 − 12 ≥ 0 . Or,
3t 2 − 12 ≥ 0 ⇔ 3 ( t 2 − 4 ) ≥ 0 ⇔ 3 ( t − 2 )( t + 2 ) ≥ 0
Un tableau des signes permet de conclure que la fonction s ( t ) est
définie  si t ≥ 2 ou si t ≤ −2. Le domaine de la fonction s ( t ) est donc
Dom s = ]−∞,  −2 ] ∪ [ 2,  ∞[.

QUESTION ÉCLAIR 6.2


Complétez le tableau 6.1 afin de déterminer les valeurs de x pour lesquelles
l’expression x 3 − 16 x est non négative.

TABLE AU 6.1
Tableau des signes
]−, − 4 [ ]− 4 ,  0[ ]0 ,  4 [ ]4 , [
x - 4 0 4

x3 − 16 x

EXEMPLE 6.5

Déterminons le domaine de la fonction f ( x ) = log ( x 3 − 1).


On ne peut évaluer le logarithme d’une quantité que si elle est positive. La
fonction f ( x ) est donc définie si et seulement si x 3 − 1 > 0. Or,
x3 − 1 > 0 ⇔ x3 > 1 ⇔ x > 1
Par conséquent, Dom f = ]1,  ∞[.

Les exemples 6.1 à 6.3 permettent de constater que les valeurs de la variable
indépendante qui annulent le dénominateur d’une fraction ne font pas partie du
domaine d’une fonction. Il en est de même des valeurs pour lesquelles l’argument
d’une fonction logarithmique n’est pas positif (exemple 6.5) et des valeurs pour
lesquelles l’expression sous un radical nième, où n est pair, est négative (exemple 6.4).

EXERCICE 6.1

Déterminez le domaine de la fonction f ( x ).


5
a) f ( x ) = d) f ( x ) = 9 − x2
2 x ( x2 + x − 6 )
b) f ( x ) = sec x tg x e) f ( x ) = 3 + ln ( 3 − 2 x )

c) f ( x ) = 3
9 − x2
324 CHAPITRE 6

6.2 ASYMPTOTES À LA COURBE DÉCRITE


PAR UNE FONCTION
Dans cette section : asymptote – asymptote verticale – asymptote horizontale – asymptote
oblique.

● Asymptote Une asymptote est une droite dont la distance aux points d’une courbe tend vers 0
Une asymptote est une droite dont la lorsqu’on laisse un point sur la courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. Il existe trois
distance aux points d’une courbe tend
types d’asymptotes : verticale, horizontale et oblique.
vers 0 lorsqu’on laisse un point sur la
courbe s’éloigner de l’origine à l’infini.

6.2.1 A symptotes verticAles

La figure 6.1 présente deux fonctions admettant une asymptote verticale.

FIGURE 6.1
Notion intuitive d’asymptote verticale
a) y b) y
x = c f ( x)

g ( x)

x
x = d

Sur la figure 6.1 a, on constate que si x → c + , alors f ( x ) → −∞ et la distance


entre le point ( x,  f ( x )) et la droite x = c tend vers 0, c’est-à-dire que la courbe
décrite par la fonction f ( x ) s’approche de plus en plus de la droite x = c . On dit
que la droite x = c est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction
f ( x ) et on la représente par un trait pointillé puisqu’elle ne fait pas partie de la
courbe décrite par la fonction f ( x ).
Sur la figure 6.1 b, on constate que si x → d − , alors g ( x ) → ∞ et la distance
entre le point ( x,  g ( x )) et la droite x = d tend vers 0, c’est-à-dire que la courbe
décrite par la fonction g ( x ) s’approche de plus en plus de la droite x = d . De plus,
lim+ g ( x ) = −∞ et, lorsque x → d + , la courbe décrite par la fonction g ( x ) est de
x→d
plus en plus proche de la droite x = d . La droite x = d est une asymptote verticale
à la courbe décrite par la fonction g ( x ).
● Asymptote verticale De façon générale, la droite x = a (où a ∈ ) est une asymptote verticale à la
La droite x = a (où a ∈ ) est une courbe décrite par une fonction f ( x ) si lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) donne −∞ ou ∞. Les
asymptote verticale à la courbe décrite x→ a x→ a
par la fonction f ( x ) si au moins une valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont notamment celles
des deux limites lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argument d’un
x→ a x→ a
donne ∞ ou −∞. logarithme.

QUESTION ÉCLAIR 6.3


Déterminez les valeurs de x susceptibles de produire des asymptotes verticales.
x−1
a) f ( x ) = b) g ( x ) = ln ( x 2 − 4 x − 5 )
x4 − 6 x3
TRACÉ DE COURBES 325

EXEMPLE 6.6

Déterminons, s’il y en a, les asymptotes verticales à la courbe décrite par la


x2 + x − 2
fonction f ( x ) = 2 .
x + 5x + 6
Les valeurs susceptibles de produire une asymptote verticale sont les valeurs
de x qui annulent le dénominateur de la fonction f ( x ). Or,
x 2 + 5 x + 6 = 0 ⇔ ( x + 2 )( x + 3) = 0 ⇔ x = −2  ou x = −3
Par conséquent, Dom f =    \ {−3,  −2}. Étudions le comportement de la fonc-
tion f ( x ) autour de x = −3 :

( x + 2 ) ( x − 1) x−1
lim f ( x ) = lim − = lim − = ∞
x →−3− x →−3 ( x + 2 ) ( x + 3) x+3
x →−3
−4
forme
0−
et
x−1
lim f ( x ) = lim + = −∞
x →−3+ x →−3 x + 3

−4
forme
0+

Par conséquent, la droite x = −3 est une asymptote verticale à la courbe


décrite par la fonction f ( x ).
Étudions le comportement de la fonction f ( x ) autour de x = −2 :

( x + 2 ) ( x − 1) x−1
lim f ( x ) = lim = lim = −3
x →−2 x →−2 ( x + 2 ) ( x + 3) x →−2 x+3

Puisque cette limite ne donne pas ∞ ni −∞, alors la droite x = −2 n’est pas
une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ). En fait, la fonc-
tion f ( x ) admet une discontinuité non essentielle par trou en x = −2. Le point
( −2,  −3) sera donc représenté par un cercle vide.
La figure 6.2 confirme ces résultats. Nous verrons plus loin que la droite
y = 1 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).

FIGURE 6.2
x2 + x − 2
f (x ) =
x 2 + 5x + 6
y
15
|

x2 + x − 2
f ( x) =
x2 + 5 x + 6 10
|

5
|

y =1 | | | | | | | |

–10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 x

–5
|

–10
|

–15
|

x = −3
326 CHAPITRE 6

QUESTION ÉCLAIR 6.4


Déterminez, s’il y en a, les asymptotes verticales à la courbe décrite par la
−3
fonction f ( x ) = .
x−5

EXEMPLE 6.7

Déterminons, s’il y en a, les asymptotes verticales à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) = log ( x 3 − 1).
À l’exemple 6.5, on a déterminé que Dom f = ]1,  ∞[. La seule valeur de x
susceptible de produire une asymptote verticale est celle qui annule l’argument
du logarithme, soit x = 1.
Étudions le comportement de la fonction f ( x ) à droite de x = 1 puisque le
domaine de la fonction est Dom f = ]1,  ∞[. On a
lim f ( x ) = lim+ log ( x 3 − 1) = −∞
x → 1+ x →
 1  
forme log( 0 +)

Par conséquent, la droite x = 1 est une asymptote verticale à la courbe


décrite par la fonction f ( x ), ce qu’on peut constater sur la figure 6.3.

FIGURE 6.3
f ( x ) = log( x 3 − 1)
y
f ( x ) = log ( x 3 − 1 )
2
|

1,5
|

1
|

0,5
|

0 | | | | | |

1 2 3 4 5 6 x

–0,5
|

x =1

EXERCICE 6.2

Déterminez, s’il y en a, les asymptotes verticales à la courbe décrite par la fonc-


tion f ( x ).
x2 − 4
a) f ( x ) = c) f ( x ) = sec x sur [ 0,  2π ]
2− x
2x + 1
b) f ( x ) = d) f ( x ) = ln ( 3 x + 1)
x2 − 3 x
TRACÉ DE COURBES 327

6.2.2 A symptotes horizontAles

La figure 6.4 présente deux fonctions admettant une ou plusieurs asymptotes hori-
zontales.

FIGURE 6.4
Notion intuitive d’asymptote horizontale
a) y b) y

y = c
f ( x)

x
y = b
g ( x)
x y = d

Sur la figure 6.4 a, on constate que si x → ∞, alors f ( x ) → b et la distance


entre le point ( x,  f ( x )) et la droite y = b tend vers 0, c’est-à-dire que la courbe
décrite par la fonction f ( x ) s’approche de plus en plus de la droite y = b . On dit
que la droite y = b est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la fonc-
tion f ( x ) et on la représente par un trait pointillé puisqu’elle ne fait pas partie de
la courbe décrite par la fonction f ( x ).
Sur la figure 6.4 b, on constate que si x → −∞, alors g ( x ) → d et la distance
entre le point ( x,  g ( x )) et la droite y = d tend vers 0, c’est-à-dire que la courbe
décrite par la fonction g ( x ) s’approche de plus en plus de la droite y = d . De plus,
lim g ( x ) = c et, lorsque x → ∞, la courbe décrite par la fonction g ( x ) s’approche
x →∞
de plus en plus de la droite y = c . Les droites y = c et y = d sont donc des asymp-
totes horizontales à la courbe décrite par la fonction g ( x ).
● Asymptote horizontale De façon générale, la droite y = b (où b ∈ ) est une asymptote horizontale
La droite y = b (où b ∈ ) est une à la courbe décrite par une fonction f ( x ) si lim f ( x ) = b ou si lim f ( x ) = b .
asymptote horizontale à la courbe x →− ∞ x →∞
décrite par la fonction f ( x ) si
lim f ( x ) = b ou si lim f ( x ) = b .
x →∞ x →− ∞
QUESTION ÉCLAIR 6.5
Évaluez l’expression.
2x + 5 2x + 5
a) lim b) lim
x →∞ 3x − 2 x →−∞ x2 − 1

EXEMPLE 6.8

Déterminons, s’il y en a, les asymptotes horizontales à la courbe décrite par la


x2 + x − 2
fonction f ( x ) = 2 . On a
x + 5x + 6

x2 + x − 2 x 2 (1 + 1
x )
− 2
x2 1+ 1
x − 2
x2 1+0−0
lim = lim = lim = = 1
x →−∞ x 2 (1 +
x )
x →−∞ x 2 + 5 x + 6 5 + 6 x →−∞ 1 + 5 + 6 1+0+0
x 2 x x2
328 CHAPITRE 6

et, similairement,
x2 + x − 2 1+ 1
x − 2
x2
lim = lim = 1
x →∞ x 2 + 5 x + 6 x →∞ 1 + 5 + 6
x x2

Par conséquent, la droite y = 1 est la seule asymptote horizontale à la courbe


décrite par la fonction f ( x ). La figure 6.5 confirme ce résultat.

FIGURE 6.5
x2 + x − 2
f (x ) =
x 2 + 5x + 6
y
15

|
x2 + x − 2
f ( x) =
x2 + 5 x + 6 10

|
5

|
y =1 | | | | | | | |

–10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 x

–5

|
–10

|
–15

|
x = −3

QUESTION ÉCLAIR 6.6


Déterminez, s’il y en a, les asymptotes horizontales à la courbe décrite par la
1
fonction f ( x ) = 4 + .
x+2

EXEMPLE 6.9

Déterminons, s’il y en a, les asymptotes horizontales à la courbe décrite par la


fonction f ( x ) = 10 − 3e 0 , 2 x .

On a lim e 0 , 2 x = lim ( e 0 , 2 ) = 0 par la propriété 17 du tableau 3.1 (p. 158)


x
x →−∞ x →−∞
avec b = e0,2 > 1.
Par conséquent,
lim f ( x ) = lim (10 − 3e 0 , 2 x ) = 10 − 3 ( 0 ) = 10
x →−∞ x →−∞

La droite y = 10 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).

De plus, lim e 0 , 2 x = lim ( e 0 , 2 ) = ∞ par la propriété 16 du tableau 3.1 avec


x
x →∞ x →∞
b = e0 ,2 > 1.
Par conséquent,
lim f ( x ) = lim (10 − 3e 0 , 2 x ) = −∞
x →∞ x →∞
  
forme 10 − 3( ∞ )
TRACÉ DE COURBES 329

La droite y = 10 est la seule asymptote horizontale à la courbe décrite par


la fonction f ( x ), ce qu’on peut constater sur la figure 6.6.

FIGURE 6.6
f ( x ) = 10 − 3e 0 ,2 x
y
20

|
10 y = 10

|
| | | | | | | | |

–4 –2 0 2 4 6 8 10 12 14 x
–10

|
–20

|
–30

|
f ( x ) = 10 − 3e 0 ,2 x
–40

EXERCICE 6.3

Déterminez, s’il y en a, les asymptotes horizontales à la courbe décrite par la


fonction f ( x ).
2x + 1 x
a) f ( x ) = b) f ( x ) = 2 e − x + 1 c) f ( x ) = 3 −
2

x2 − 3 x x2 +4

6.2.3 A symptotes obliques


FIGURE 6.7 La figure 6.7 présente une fonction admettant une asymptote oblique.
Notion intuitive d’asymptote oblique
Sur la figure 6.7, on constate que, lorsque x → ∞, la courbe décrite par la
y fonction f ( x ) s’approche de plus en plus de la droite y = x . Il en est de même
y = x
lorsque x → −∞. La droite y = x est alors une asymptote oblique à la courbe
f ( x) décrite par la fonction f ( x ), et on la représente par un trait pointillé puisqu’elle ne
fait pas partie de la courbe décrite par f ( x ).
De façon générale, la droite y = mx + b (où m ∈   \ {0} et b ∈ ) est une asymp­
tote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ) si lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0
x x →∞
ou si lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0. En effet, lorsque x → ∞ (ou x → −∞), la courbe
x →− ∞
décrite par la fonction f ( x ) s’approche alors de plus en plus de la droite y = mx + b.

EXEMPLE 6.10

2 x2 + 4 x − 3
● Asymptote oblique Déterminons si la courbe décrite par la fonction f ( x ) = admet
x−2
La droite y = mx + b (où m ∈   \ { 0 }
et b ∈ ) est une asymptote oblique à
une asymptote oblique.
la courbe décrite par la fonction f ( x )
En effectuant la division de polynômes, on obtient
si lim [ f ( x ) − ( mx + b ) ] = 0 ou si
x →∞
lim [ f ( x ) − ( mx + b ) ] = 0. 13
x →− ∞ f ( x ) = 2
x +8 + x − 2
équation
d’une droite
330 CHAPITRE 6

Vérifions si la droite y = 2 x + 8 est une asymptote oblique à la courbe


décrite par la fonction f ( x ). On a
13
lim [ f ( x ) − ( 2 x + 8 )] = lim = 0
x →∞ x →∞ x − 2

13
forme

et
13
lim [ f ( x ) − ( 2 x + 8 )] = lim = 0
x →− ∞ x →− ∞ x − 2

13
forme
−∞

Par conséquent, la droite y = 2 x + 8 est une asymptote oblique à la courbe


décrite par la fonction f ( x ), ce qu’on peut constater sur la figure 6.8.

FIGURE 6.8
2x 2 + 4x − 3
f (x ) =
x −2
y
50

|
40 2 x2 + 4 x − 3
f ( x) =
| x−2
y = 2x + 8
30
|

20
|

10
|

| | | | | | | | | | |

–10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10 12 x
–10
|

–20
|

–30
|

x = 2

L’exemple 6.10 permet de constater que, lorsqu’une fonction f ( x ) est le quo-


tient de deux polynômes et que le degré du polynôme au numérateur est supérieur
d’une unité au degré du polynôme au dénominateur, il suffit d’utiliser la division
de polynômes pour trouver l’équation de l’asymptote oblique à la courbe décrite
par la fonction f ( x ) :
f ( x ) = mx + b + g ( x )
avec m ∈   \ {0}, b ∈  et lim g ( x ) = 0 ou lim g ( x ) = 0.
x →∞ x →− ∞

QUESTION ÉCLAIR 6.7


Déterminez l’asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction
15 x 2 + 14 x − 10
f ( x) = en utilisant la division de polynômes.
5x − 2

Il existe une méthode plus générale pour déterminer l’équation d’une asymp-
tote oblique, méthode qui s’applique aussi dans le cas où la fonction f ( x ) n’est pas
le quotient de deux polynômes. Le théorème 6.1 décrit cette méthode.
TRACÉ DE COURBES 331

v THÉORÈME 6.1
La droite y = mx + b (où m ∈   \ {0} et b ∈ ) est une asymptote oblique
f ( x)
à la courbe décrite par une fonction f ( x ) si et seulement si lim = m
x →∞ x
f ( x)
et b = lim [ f ( x ) − mx ], ou si lim = m et b = lim [ f ( x ) − mx ].
x →∞ x →− ∞ x x →− ∞

preuve
Si la droite y = mx + b (où m ∈   \ {0} et b ∈ ) est une asymptote
oblique à la courbe décrite par une fonction f ( x ), alors on peut écrire
f ( x ) = mx + b + g ( x ) avec lim g ( x ) = 0 ou lim g ( x ) = 0. Supposons
x →∞ x →− ∞
que lim g ( x ) = 0. On a alors
x →∞

f ( x) mx + b + g ( x )
lim = lim
x →∞ x x →∞ x
 b g ( x) 
= lim  m + +
x →∞  x x 
= m+0+0 car lim g ( x ) = 0
x→ ∞

= m
et
lim [ f ( x ) − mx ] = lim [ mx + b + g ( x ) − mx ]
x →∞ x →∞

= lim [ b + g ( x )]
x →∞

= b+0 car lim g ( x ) = 0


x→ ∞

= b
f ( x)
Si lim g ( x ) = 0, on obtient de façon similaire que lim = m
x →− ∞ x →− ∞ x
et que lim [ f ( x ) − mx ] = b.
x →− ∞
f ( x)
Supposons maintenant qu’on a lim = m (où m ∈   \ {0}) et que
x →∞ x
lim [ f ( x ) − mx ] = b (où b ∈ ). Montrons que la droite y = mx + b est
x →∞
une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ). En effet,

lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = lim [ f ( x ) − mx − b]


x →∞ x →∞

= lim [ f ( x ) − mx ] − lim b
x→ ∞ x →∞

= b−b
= 0

Par conséquent, la droite y = mx + b est une asymptote oblique à la


courbe décrite par la fonction f ( x ). On démontre de façon similaire que
f ( x)
si lim = m (où m ∈   \ {0}) et si lim [ f ( x ) − mx ] = b (où b ∈ ),
x →− ∞ x x →−∞
alors la droite y = mx + b est une asymptote oblique à la courbe décrite
par la fonction f ( x ).
332 CHAPITRE 6

QUESTION ÉCLAIR 6.8


2 x2 − x + 1
Soit la fonction f ( x ) = .
x−3
f ( x)
a) Évaluez lim .
x →∞ x
b) Évaluez lim [ f ( x ) − 2 x ].
x →∞

c) Que vous permettent de conclure les réponses obtenues en a et en b ?

EXEMPLE 6.11

2 x2 + 4 x − 3
Déterminons si la courbe décrite par la fonction f ( x ) = admet
x−2
une asymptote oblique en utilisant la méthode décrite dans le théorème 6.1. On a

f ( x) 2 x2 + 4 x − 3
lim = lim
x →∞ x x →∞ x( x − 2)
x2 ( 2 + 4
x − 3
x2 )
= lim
x →∞ x2 (1 − 2 x )
2 + 4 x − 3 x2
= lim
x →∞ 1 − 2x
= 2
Alors m = 2 ∈   \ {0}. De plus,

 2 x2 + 4 x − 3 
lim [ f ( x ) − 2 x ] = lim  − 2 x
x →∞ x →∞  x−2 
2 x2 + 4 x − 3 − 2 x ( x − 2 )
= lim
x →∞ x−2
8x − 3
= lim
x →∞ x − 2

x (8 − 3
x )
= lim
x →∞ x (1 − 2
x )
8− 3
x
= lim
x →∞ 1 − 2
x

= 8
Par conséquent, b = 8 ∈ , de sorte que la droite y = mx + b = 2 x + 8 est
une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ).

f ( x)
On obtient de façon similaire que lim = 2 et lim [ f ( x ) − 2 x ] = 8.
x →−∞ x x →−∞

La droite y = 2 x + 8 est donc la seule asymptote oblique à la courbe décrite par


2 x2 + 4 x − 3
la fonction f ( x ) = comme on l’avait déjà constaté sur la figure 6.8
x−2
(p. 330).
TRACÉ DE COURBES 333

QUESTION ÉCLAIR 6.9


Déterminez, s’il y en a, les asymptotes obliques à la courbe décrite par la
−3 x
fonction f ( x ) = .
x−5

EXEMPLE 6.12

Déterminons si la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 9 x 2 + 1 − 4 admet


une ou plusieurs asymptotes obliques. On a

f ( x) 9 x2 + 1 − 4 ∞
lim = lim forme ∞
x →∞ x x →∞ x
x2 ( 9 + 1
x2 )−4
= lim
x →∞ x
x 9+ 1
x2 −4
= lim
x →∞ x
x 9+ 1
x2 −4
= lim car x > 0
x →∞ x
= lim
x →∞
( 9+ 1
x2 − 4
x )
= 3

Alors, m1 = 3 ∈   \ {0} . De plus,

lim [ f ( x ) − 3 x ] = lim
x →∞ x →∞
( 9 x2 + 1 − 4 − 3x )
x →∞
 

(
= lim (− 4) + lim 9 x 2 + 1 − 3 x
x →∞ 
)
forme ∞− ∞

= − 4 + lim
( 9 x2 + 1 − 3x )( 9 x2 + 1 + 3x )
x →∞
( 9 x2 + 1 + 3x )
1
= − 4 + lim
x →∞

(
+ 1 + 3x

9 x2

)
1
forme
∞+ ∞

= −4 + 0
= −4
Par conséquent, b1 = − 4 ∈ , de sorte que la droite y = m1 x + b1 = 3 x − 4
est une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 9 x2 + 1 − 4 .
Par ailleurs,
f ( x) 9 x2 + 1 − 4
lim = lim forme ∞

x →− ∞ x x →− ∞ x
x 9+ 1
x2 −4
= lim
x →− ∞ x
−x 9 + 1
x2 −4
= lim car x < 0
x →− ∞ x
= lim − 9 +
x →− ∞
( 1
x2 − 4
x )
x 9+ 1
x2 −4
= lim
334 CHAPITRE 6
x→− ∞ x
−x 9 + 1
x2 −4
= lim car x < 0
x →− ∞ x
= lim − 9 +
x →− ∞
( 1
x2 − 4
x )
= −3

Alors, m2 = −3 ∈   \ {0} . De plus,

lim [ f ( x ) − ( −3 x )] = lim
x →− ∞ x →− ∞
( 9 x2 + 1 − 4 + 3x )
= lim (− 4) + lim
x →− ∞ x →− ∞
9 x2 + 1 + 3x ( )
 
forme ∞− ∞

= − 4 + lim
( 9 x2 + 1 + 3 x )( 9 x2 + 1 − 3x )
x →− ∞
( 9 x2 + 1 − 3x )
1
= − 4 + lim
x →− ∞
 
(
+ 1 − 3x

9 x2 )
1
forme
∞− (− ∞)

= −4 + 0
= −4

Par conséquent, b2 = − 4 ∈ , de sorte que la droite y = m2 x + b2 = −3 x − 4


est une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 9 x 2 + 1 − 4 .
La courbe décrite par f ( x ) admet donc deux asymptotes obliques comme on
peut le constater sur la figure 6.9.

FIGURE 6.9

f ( x ) = 9x 2 + 1 − 4
y
12
|

f ( x) = 9 x2 + 1 − 4

8
|

4
|

| | | | | | | | | |

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 x

–4
|

–8
|

y = 3x − 4 y = −3x − 4
–12
|

EXERCICE 6.4

Déterminez, s’il y en a, les asymptotes obliques à la courbe décrite par la fonc-


tion f ( x ).
x2 − 3 x 2x + 1
a) f ( x ) = b) f ( x ) = c) f ( x ) = 3 − x2 + 4
2x + 1 x2 − 3 x
TRACÉ DE COURBES 335

6.3 CONCAVITÉ ET POINTS D’INFLEXION


Dans cette section : fonction concave vers le haut – fonction concave vers le bas – point
d’inflexion.

Au chapitre précédent, nous avons déterminé qu’une fonction f ( x ) est croissante


si f ′ ( x ) > 0 et décroissante si f ′ ( x ) < 0. Nous avons également déterminé que les
extremums relatifs de la fonction f ( x ), s’ils existent, se produisent aux extrémités
de l’intervalle sur lequel la fonction f ( x ) est définie ou en une valeur critique de
f ( x ). Ces résultats ne sont cependant pas suffisants pour réaliser une esquisse de
la courbe décrite par la fonction f ( x ). En effet, la figure 6.10 présente quatre fonc-
tions croissantes sur l’ensemble des réels qui sont très différentes l’une de l’autre.

FIGURE 6.10
Différentes fonctions croissantes
a) y b) y
f ( x) g ( x)

x x

c) y d) y
v ( x)
u( x )

v(c)

x c x

Pour esquisser la courbe décrite par une fonction, il n’est donc pas suffisant de
savoir qu’elle est croissante ou décroissante. Il faut également pouvoir déterminer
comment elle est incurvée. Analysons les fonctions apparaissant à la figure 6.10.
La fonction f ( x ) est croissante et elle n’est pas incurvée (figure 6.10 a). C’est
une droite. On remarque aussi que la fonction f ( x ) croît à un rythme constant.
La fonction g ( x ) est également croissante et elle est incurvée vers le haut
(figure 6.10 b). On constate que la fonction g ( x ) croît de plus en plus vite.
La fonction u ( x ) est croissante et elle est incurvée vers le bas (figure 6.10 c).
La fonction u ( x ) croît de plus en plus lentement.
La fonction v ( x ) est également croissante (figure 6.10 d). De plus, elle est incur-
vée vers le haut lorsque x < c et incurvée vers le bas lorsque x > c . La fonction
v ( x ) croît de plus en plus vite sur ]−∞,c[ et de plus en plus lentement sur ]c, ∞[.
336 CHAPITRE 6

6.3.1 Fonction concAve vers le hAut et Fonction concAve vers le bAs


● Fonction concave vers le haut Une fonction f ( x ) est concave vers le haut sur un intervalle ouvert I si la courbe
Une fonction f ( x ) est concave vers décrite par la fonction f ( x ) est située au-dessus des droites tangentes sur l’inter-
le haut sur un intervalle ouvert I si la
valle I . La figure 6.11 a illustre une fonction concave vers le haut.
courbe décrite par la fonction f ( x ) est
située au-dessus des droites tangentes Une fonction f ( x ) est concave vers le bas sur un intervalle ouvert I si la courbe
sur l’intervalle I .
décrite par la fonction f ( x ) est située au-dessous des droites tangentes sur l’inter-
● Fonction concave vers le bas valle I . La figure 6.11 b illustre une fonction concave vers le bas.
Une fonction f ( x ) est concave vers
le bas sur un intervalle ouvert I si la
courbe décrite par la fonction f ( x ) est FIGURE 6.11
située au-dessous des droites tangentes
sur l’intervalle I . Fonction concave vers le haut et fonction concave vers le bas
a) y b) y

MaBiblio f ( x)
> Multimédia
> 23. Signe de la dérivée
seconde et concavité

f ( x)
Accédez directement
à l’animation. c x c x
goo.gl/52cMvJ
Fonction concave vers le haut Fonction concave vers le bas

La fonction f ( x ) décrite à la figure 6.11 a est décroissante si x < c et croissante


si x > c . Elle atteint donc un minimum absolu en x = c . On a alors f ′ ( x ) < 0 si
x < c , f ′ ( c ) = 0 et f ′ ( x ) > 0 si x > c . La dérivée f ′ ( x ) est donc négative, puis nulle
et enfin positive : bref, elle est croissante. La dérivée de f ′ ( x ), soit f ′′ ( x ), est donc
positive, c’est-à-dire que f ′′ ( x ) > 0.
La fonction f ( x ) décrite à la figure 6.11 b est croissante si x < c et décroissante
si x > c . Elle atteint donc un maximum absolu en x = c . On a alors f ′ ( x ) > 0 si
x < c , f ′ ( c ) = 0 et f ′ ( x ) < 0 si x > c . La dérivée f ′ ( x ) est donc positive, puis nulle
et enfin négative : bref, elle est décroissante. La dérivée de f ′ ( x ), soit f ′′ ( x ), est
donc négative, c’est-à-dire que f ′′ ( x ) < 0.
Le théorème 6.2, que nous admettrons sans démonstration, formalise les obser-
vations faites à partir de la figure 6.11.

v THÉORÈME 6.2
Soit une fonction f ( x ) continue sur un intervalle I telle que f ′′ ( x ) existe
en tout point intérieur de l’intervalle I .
1. Si f ′′ ( x ) > 0 pour tout point intérieur x ∈ I , alors f ( x ) est concave
vers le haut sur l’intervalle I .
2. Si f ′′ ( x ) < 0 pour tout point intérieur x ∈ I , alors f ( x ) est concave
vers le bas sur l’intervalle I .
TRACÉ DE COURBES 337

EXEMPLE 6.13

Déterminons les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de conca-


vité vers le bas de la fonction continue f ( x ) = − x 4 − x 3 + 3 x 2 sur . On a
d
f ′( x) =
dx
( − x4 − x3 + 3x2 ) = − 4 x3 − 3 x2 + 6 x
et
d
f ′′ ( x ) =
dx
( − 4 x3 − 3 x2 + 6 x ) = −12 x2 − 6 x + 6 = −12 ( x − 1
2 ) ( x + 1)
Par conséquent, f ′′ ( x ) = 0 si x = 1 2 ou si x = −1. Construisons le tableau
des signes de f ′′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les valeurs qui annulent la
dérivée seconde et en gardant une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles
délimitent (tableau 6.2). Ce tableau nous permettra d’indiquer le signe de la déri-
vée seconde sur chaque sous-intervalle et ainsi de déterminer les intervalles de
concavité vers le haut et les intervalles de concavité vers le bas de la fonction f ( x ).

TABLE AU 6. 2
Tableau des signes
]−,  −1 [ ]−1 ,  1 2 [ ]1 2 , [
1
x -1 2

f ′′ ( x ) 0 0
f (x)

Si x ∈ ]−∞,  −1[ , alors f ′′ ( x ) = −12 ( x − 1 2 )( x + 1) < 0. Puisque la dérivée


      
négatif négatif
seconde est négative (-) sur ]−∞,  −1[ , alors, en vertu du théorème 6.2, la fonction
f ( x ) est concave vers le bas (∩) sur ]−∞,  −1] (tableau 6.3).

De plus, si x ∈ ]−1,  1 2[ , alors f ′′ ( x ) = −12 ( x − 1 2 )( x + 1) > 0. Puisque la


      
négatif positif
dérivée seconde est positive (+) sur ] 2[ , alors, en vertu du théorème 6.2, la
−1,  1
fonction f ( x ) est concave vers le haut (∪) sur [ −1,  1 2 ].

Finalement, si x ∈ ]1 2 ,  ∞[ , alors f ′′ ( x ) = −12 ( x − 1 2 )( x + 1) < 0. Puisque la


      
positif positif
dérivée seconde est négative (-) sur ]1 2 , ∞[ , alors, en vertu du théorème 6.2, la
fonction f ( x ) est concave vers le bas (∩) sur [ 1 2 , ∞[ .

Le tableau des signes de f ′′ ( x ) est donc le suivant (tableau 6.3).

TABLE AU 6. 3
Tableau des signes
]−,  −1 [ ]−1 ,  1 2 [ ]1 2 , [
1
x -1 2

f ′′ ( x ) – 0 + 0 –
f (x) ∩ ∪ ∩
338 CHAPITRE 6

La figure 6.12 permet de confirmer ces résultats.

FIGURE 6.12
f ( x ) = − x 4 − x 3 + 3x 2
y
6

|
4

|
2

|
| | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 x
–2

|
–4

|
–6 f ( x ) = − x4 − x3 + 3 x2

|
–8

|
–10

|
–12

|
On voit bien que f ( x ) est concave vers le bas sur ]−∞,  −1] et sur [ 1 2 , ∞[ , et
qu’elle est concave vers le haut sur [ −1,  1 2 ].

L’exemple 6.13 illustre l’importance de factoriser, lorsque cela est possible,


l’expression de la dérivée seconde f ′′ ( x ) afin de pouvoir en déterminer le signe et
donc de déterminer les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de
concavité vers le bas de la fonction f ( x ). En effet, il est relativement aisé de déter-
miner le signe d’un produit de facteurs. Par conséquent, il est fortement recom-
mandé de factoriser l’expression de la dérivée seconde pour en déterminer les zéros
et ainsi faciliter l’étude des signes de la dérivée seconde.

QUESTION ÉCLAIR 6.10


Soit la fonction continue f ( x ) = x 6 − 3 x 5 + 4 sur .
a) Déterminez la dérivée seconde de la fonction f ( x ) et décomposez-la en
facteurs.
b) Vérifiez que x = 0 et x = 2 sont les seules valeurs qui annulent la
dérivée seconde.
c) Complétez le tableau 6.4.

TABLE AU 6.4
Tableau des signes
]−,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 , [
x 0 2
f ′′ ( x )
f (x)

d) Donnez les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de


concavité vers le bas de la fonction f ( x ).
TRACÉ DE COURBES 339

6.3.2 points d’inFlexion

L’exemple 6.13 permet également de remarquer que la fonction f ( x ) = − x 4 − x 3 + 3 x 2


change de concavité en x = −1 et en x = 1 2 . Les points ( −1,  3) et ( 1 2 ,  9 16 ) sont
appelés des points d’inflexion de la fonction f ( x ).
De façon générale, un point ( c,  f ( c )) de la courbe décrite par la fonction f ( x )
● Point d’inflexion est un point d’inflexion de f ( x ) s’il se produit un changement de concavité en
Un point ( c ,  f ( c ) ) de la courbe décrite x = c . La figure 6.13 présente deux fonctions admettant un point d’inflexion.
par la fonction f ( x ) est un point d’in-
flexion de f ( x ) s’il se produit un chan-
FIGURE 6.13
gement de concavité en x = c .
Points d’inflexion

MaBiblio a) y b) y

> Multimédia f ( x) g( x )
> 27. Concavité et points
d’inflexion

g( d )
Accédez directement f (c)
à l’animation.
goo.gl/fZz4NC

c x d x

Le point ( c,  f ( c )) est un point d’inflexion de la fonction f ( x ) apparaissant à la


figure 6.13 a. En effet, la fonction f ( x ) est concave vers le haut sur l’intervalle
]−∞, c ] et concave vers le bas sur l’intervalle [c, ∞[. Il se produit donc un change-
ment de concavité en x = c .
Par ailleurs, le point ( d,  g ( d )) est un point d’inflexion de la fonction g ( x ) pré-
sentée à la figure 6.13 b. En effet, la fonction g ( x ) est concave vers le bas sur l’in-
tervalle ]−∞, d ] et concave vers le haut sur l’intervalle [d, ∞[ . Il se produit donc un
changement de concavité en x = d .
Le théorème 6.3 présente une condition que vérifient tous les points d’inflexion
d’une fonction.

v THÉORÈME 6.3
Si le point ( c,  f ( c )) est un point d’inflexion de la fonction f ( x ), alors
f ′′ ( c ) = 0 ou f ′′ ( c ) n’existe pas.

preuve
Soit ( c,  f ( c )) un point d’inflexion de la fonction f ( x ). Alors, la fonction
f ( x ) change de concavité en x = c .
Supposons que la fonction f ( x ) passe de concave vers le haut à
concave vers le bas en x = c . Alors, il existe a < c tel que f ′′ ( x ) > 0 sur
l’intervalle ]a,  c[ et il existe b > c tel que f ′′ ( x ) < 0 sur l’intervalle ]c,  b[.
Par conséquent, la fonction f ′ ( x ) est croissante sur ]a,  c[ et décroissante
sur ]c,  b[. La fonction f ′ ( x ) atteint donc un maximum relatif en x = c , ce
qui implique que f ′′ ( c ) = 0 ou f ′′ ( c ) n’existe pas.
La démonstration est similaire si la fonction f ( x ) passe de concave
vers le bas à concave vers le haut en x = c .
340 CHAPITRE 6

Les théorèmes 6.2 (p. 336) et 6.3 donnent une procédure pour déterminer les
intervalles de concavité vers le haut, les intervalles de concavité vers le bas ainsi
que les points d’inflexion d’une fonction continue f ( x ).
1. Déterminer la dérivée seconde f ′′ ( x ).
2. Déterminer les valeurs de x susceptibles de produire un point d’inflexion,
c’est-à-dire les valeurs de x ∈ Dom f pour lesquelles f ′′ ( x ) = 0 ou f ′′ ( x )
n’existe pas.
3. Construire le tableau des signes de f ′′ ( x ) en plaçant par ordre croissant les
valeurs de x susceptibles de produire un point d’inflexion et en gardant une
colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent.
4. Déterminer le signe de f ′′ ( x ) sur chacun de ces sous-intervalles.
5. Utiliser le théorème 6.2 pour déterminer les intervalles de concavité vers le
haut et les intervalles de concavité vers le bas de la fonction f ( x ).
6. Déterminer les points d’inflexion de la fonction f ( x ) en regardant s’il y a un
changement de concavité en chaque valeur de x définie à l’étape 2.

QUESTION ÉCLAIR 6.11


x2 − 3
Sachant que Dom f =    et que f ′′ ( x ) = , déterminez les valeurs de
( x − 2) 5
4

x susceptibles de produire des points d’inflexion de la fonction f ( x ).

EXEMPLE 6.14

Déterminons les intervalles de concavité vers le haut, les intervalles de concavité


vers le bas et les points d’inflexion de la fonction f ( x ) = 2 x 5 − 5 x 4 + 5.
On a
d
f ′( x) =
dx
( 2 x5 − 5 x4 + 5) = 10 x4 − 20 x 3
et
d
f ′′ ( x ) =
dx
(10 x4 − 20 x 3 ) = 40 x 3 − 60 x 2 = 20 x 2 ( 2 x − 3)
La dérivée seconde f ′′ ( x ) existe toujours et f ′′ ( x ) = 0 si x = 0 ou si x = 3
2.

Construisons le tableau des signes de f ′′ ( x ) (tableau 6.5).

TABLE AU 6.5
Tableau des signes

]−,  0[ ]0 ,  3 2 [ ]3 2 , [
x 0 3
2

f ′′ ( x ) − 0 − 0 +

− 41 8
f (x) ∩ 5 ∩ point ∪
d’inflexion
TRACÉ DE COURBES 341

La fonction f ( x ) = 2 x 5 − 5 x 4 + 5 est concave vers le bas sur l’intervalle


]−∞,  3 2 ] et concave vers le haut sur l’intervalle [ 3 2 , ∞[ . Le point ( 3 2 , − 41 8 ) est un
point d’inflexion de la fonction f ( x ) puisqu’il y a un changement de concavité en
x = 3 2 . Par contre, le point ( 0,  5 ) n’est pas un point d’inflexion de la fonction f ( x )
même si f ′′ ( 0 ) = 0 puisque f ( x ) est concave vers le bas sur l’intervalle ]−∞,  3 2 ].
On observe plutôt un maximum relatif de 5 en x = 0 comme on peut le consta-
ter sur la figure 6.14.

FIGURE 6.14
f ( x ) = 2 x 5 − 5x 4 + 5
y
15
f ( x ) = 2 x5 − 5 x4 + 5

|
10

|
5

|
| | | | |

–2 –1 0 1 2 3 x

–5

|
–10

|
–15
|

QUESTION ÉCLAIR 6.12


Soit f ( x ) une fonction continue sur  qui admet comme seules valeurs sus-
ceptibles d’engendrer des points d’inflexion x = −4, x = −1 et x = 2. Com-
plétez le tableau 6.6 et déterminez les points d’inflexion de la fonction f ( x ).

TABLE AU 6.6
Tableau des signes
]−,  −4 [ ]− 4 ,  −1 [ ]−1 ,  2 [ ]2 , [
x −4 –1 2
f ′′ ( x ) + 0 + 0 – 0 +
f (x) 1 7 3

EXEMPLE 6.15

Déterminons les intervalles de concavité vers le haut, les intervalles de concavité


vers le bas et les points d’inflexion de la fonction g ( x ) = 3 x + x + 4.
On a
d 13
g′( x) =
dx
( x + x + 4) = 1
3x
−2 3 +1
et
d 1 −2 3 2
g ′′ ( x ) =
dx
( 3x + 1) = − 2 9 x − 3 = − 5
5

9x 3
342 CHAPITRE 6

Par conséquent, g ′′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈  et g ′′ ( x ) n’existe pas si x = 0.


Construisons le tableau des signes de g ′′ ( x ) (tableau 6.7).

TABLE AU 6.7
Tableau des signes

]−,  0[ ]0, [
x 0
g ′′ ( x ) + ∃ −
4
g( x ) ∪ point ∩
d’inflexion

La fonction g ( x ) = 3 x + x + 4 est concave vers le haut sur l’intervalle ]−∞, 0 ]


et concave vers le bas sur l’intervalle [ 0, ∞[. Le point ( 0,  4 ) est un point d’in-
flexion de la fonction g ( x ) puisqu’il y a un changement de concavité en x = 0,
ce qu’on peut constater sur la figure 6.15.

FIGURE 6.15
g(x ) = 3
x +x+4
y
10 |

8
|

6
|

g ( x) = 3
x + x+4
4
|

2
|

| | | | | | | |

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 x

–2
|

EXERCICE 6.5

Déterminez les intervalles de concavité vers le haut, les intervalles de concavité


vers le bas et les points d’inflexion de la fonction f ( x ).
Vous pouvez maintenant
x
faire les exercices a) f ( x ) = ( 4 − x 2 )
2
b) f ( x ) = c) f ( x ) = x 2 e 3 x
récapitulatifs 1 à 7. x 2 + 16

6.4 ESQUISSE DE LA COURBE DÉCRITE


PAR UNE FONCTION
La représentation graphique d’une fonction permet de visualiser les caractéris-
tiques de la fonction. Pour réaliser une bonne esquisse de la courbe décrite par la
fonction f ( x ), il faut déterminer les points où la fonction change de nature : les points
de discontinuité, les minimums relatifs, les maximums relatifs ainsi que les points
d’inflexion.
TRACÉ DE COURBES 343

Ensuite, il faut étudier l’allure de la courbe représentant la fonction f ( x ) de


part et d’autre de chacun de ces points particuliers : croissance, décroissance,
concavité vers le bas et concavité vers le haut.
La détermination des asymptotes à la courbe décrite par la fonction f ( x ) est
également importante puisqu’elle permet l’étude du comportement de la fonction
autour de valeurs de x n’appartenant pas au domaine ainsi que l’étude du compor-
tement de la fonction lorsque x → ∞ ou lorsque x → −∞.
L’analyse complète d’une fonction f ( x ) comporte six étapes.
1. Déterminer le domaine de la fonction f ( x ).
2. Rechercher les asymptotes à la courbe décrite par la fonction f ( x ).
3. Déterminer les valeurs critiques de la fonction f ( x ), c’est-à-dire les valeurs
de x ∈ Dom f pour lesquelles f ′ ( x ) = 0 ou f ′ ( x ) n’existe pas.
4. Déterminer les valeurs de x ∈ Dom f susceptibles de produire des points
d’inflexion, c’est-à-dire les valeurs de x ∈ Dom f pour lesquelles f ′′ ( x ) = 0
ou f ′′ ( x ) n’existe pas.
5. Construire le tableau des signes en plaçant par ordre croissant les valeurs
de x correspondant aux asymptotes verticales (définies à l’étape 2), les
valeurs critiques de f ( x ) (définies à l’étape 3) ainsi que les valeurs de x sus-
ceptibles de produire un point d’inflexion (définies à l’étape 4), et en gardant
une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent. Grâce aux
signes des dérivées première et seconde sur chacun de ces sous-intervalles,
on peut déterminer les intervalles de croissance [ f ′ ( x ) > 0 ], les intervalles
de décroissance [ f ′ ( x ) < 0 ], les intervalles de concavité vers le haut
[ f ′′ ( x ) > 0 ] ainsi que les intervalles de concavité vers le bas [ f ′′ ( x ) < 0 ] de
la fonction f ( x ). Ce tableau permet également de déterminer les extremums
(maximums ou minimums, relatifs ou absolus) de même que les points d’in-
flexion de la fonction f ( x ).
6. Faire l’esquisse de la courbe décrite par la fonction f ( x ) en utilisant les
informations consignées dans le tableau des signes construit à l’étape 5.

EXEMPLE 6.16

x4 4 x3
Effectuons l’analyse complète de la fonction f ( x ) = − .
2 3

déterminAtion du domAine de lA Fonction


x4 4 x3
La fonction f ( x ) = − est définie pour toutes les valeurs réelles de x, et,
2 3
par conséquent, Dom f =   .

recherche des Asymptotes


■ Les valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont celles
qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argu-
ment d’un logarithme. La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet donc
aucune asymptote verticale.
■ La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet aucune asymptote horizontale
puisque
 x4 4 x3   1 4 
lim  − = lim  x 4  − = ∞
x →∞  2 3  x →∞   2 3 x  

forme ∞( 1 2 − 0 )
344 CHAPITRE 6

et
 x4 4 x3   1 4 
lim  −  = lim  x 4  −  = ∞
x →−∞  2 3  x →−∞ 
 2 3 x  
 
forme ∞( 1 2 − 0 )

■ La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet aucune asymptote oblique


puisque

f ( x)  x3 4 x2   1 4 
lim = lim  −  = lim  x 3  −  = ∞
x x →∞  2 3  x →∞   2 3x  

x →∞

forme ∞( 1 2 − 0 )
et

f ( x)  x3 4 x2   1 4 
lim = lim  −  = lim  x 3  −  = −∞
x →−∞ x x →−∞  2 3  x →−∞ 
 2 3 x  
 
forme −∞( 1 2 − 0 )

déterminAtion des vAleurs critiques de lA Fonction


d  x4 4 x3 
On a f ′ ( x ) =  − = 2 x 3 − 4 x 2 = 2 x 2 ( x − 2 ). Par conséquent, f ′ ( x )
dx  2 3 
existe toujours et f ′ ( x ) = 0 si x = 0 ou si x = 2. La fonction f ( x ) admet donc
deux valeurs critiques : x = 0 et x = 2.

déterminAtion des vAleurs susceptibles de produire des points d’inFlexion


d
On a f ′′ ( x ) =
dx
( 2 x3 − 4 x2 ) = 6 x2 − 8 x = 2 x ( 3 x − 4 ). Par conséquent, f ′′ ( x )
existe toujours et f ′′ ( x ) = 0 si x = 0 ou si x = 4 3 . La fonction f ( x ) admet donc
deux valeurs de x susceptibles de produire des points d’inflexion : x = 0 et
x = 4 3.

construction du tAbleAu des signes


Plaçons par ordre croissant la valeur critique de la fonction f ( x ) ainsi que les
valeurs de x susceptibles de produire un point d’inflexion, et gardons une
colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent (tableau 6.8). Étudions
ensuite les signes de f ′ ( x ) afin de déterminer les intervalles de croissance et les
intervalles de décroissance de la fonction f ( x ), et les signes de f ′′ ( x ) afin de
déterminer les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de concavité
vers le bas de la fonction f ( x ).

TABLE AU 6.8
Tableau des signes
]−,  0[ ]0 ,  4 3[ ]4 3 ,  2 [ ]2 , [
x 0 4
3 2

f ′( x ) – 0 – – – 0 +
f ′′ ( x ) + 0 – 0 + + +
−8 3
0 − 128 81
f (x)          minimum   
point point
relatif et
d’inflexion d’inflexion
absolu
TRACÉ DE COURBES 345

La fonction f ( x ) est décroissante () et concave vers le haut (  ) sur l’in-


tervalle ]−∞, 0 ] et sur l’intervalle [ 4 3 ,  2 ] . De plus, sur l’intervalle [ 0,  4 3 ], la fonc-
tion f ( x ) est décroissante () et concave vers le bas (  ). Enfin, sur l’intervalle
[ 2, ∞[, la fonction f ( x ) est croissante () et concave vers le haut (  ).
Les points ( 0,  0 ) et ( 4 3 , − 128 81 ) sont les points d’inflexion de la fonction f ( x )
puisque la fonction change de concavité en x = 0 et en x = 4 3 . De plus, la fonc-
tion f ( x ) atteint un minimum relatif de − 8 3 en x = 2. Ce minimum est également
le minimum absolu puisque la fonction est décroissante sur ]−∞, 2 ] et croissante
sur [ 2, ∞[.

esquisse de lA courbe décrite pAr lA Fonction


En utilisant l’information contenue dans le tableau des signes, on obtient la
figure 6.16.

FIGURE 6.16
x 4 4x 3
f (x ) = −
2 3
y
5

|
x4 4 x3
4 f ( x) = −

|
2 3
3
|

2
|

1
|

| | | | |

–2 –1 0 1 2 3 x
–1
|

–2
|

–3
|

EXEMPLE 6.17

Effectuons l’analyse complète de la fonction g ( x ) = x ( 2 − x ).


2
3

déterminAtion du domAine de lA Fonction


La fonction g ( x ) = x 3 ( 2 − x ) est définie pour toutes les valeurs réelles de x, et,
2

par conséquent, Dom g =   .

recherche des Asymptotes


■ Les valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont celles
qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argu-
ment d’un logarithme. La courbe décrite par la fonction g ( x ) n’admet donc
aucune asymptote verticale.
■ La courbe décrite par la fonction g ( x ) n’admet aucune asymptote horizontale
puisque

lim  x

2
 3 ( 2 − x ) = −∞ et lim  x 2 3 ( 2 − x ) = ∞
x →∞
  
 x →−∞


forme ∞× (−∞) forme ∞× ∞
346 CHAPITRE 6

■ La courbe décrite par la fonction g ( x ) n’admet aucune asymptote oblique


puisque

g ( x) (2 − x)
2
x 3
 2 2 
lim = lim = lim  1 − x 3  = −∞
x →∞ x x →∞ x x →∞  x 3 
 
forme 0 − ∞
et

g ( x) (2 − x)
2
x 3
 2 2 
lim = lim = lim  1 − x 3  = −∞
x →−∞ x x →−∞ x x →−∞  x 3 
  
forme 0 − ∞

déterminAtion des vAleurs critiques de lA Fonction


On a
d
g′( x) =  x 3 ( 2 − x )
2

dx 
d
=
dx
(
2x 3 − x 3
2 5
)
2
4 5xx 3
= 1 −
3x 3 3
4 − 5x
= 1
3x 3
Par conséquent, g ′ ( x ) n’est pas définie si 3 x 3 = 0 , c’est-à-dire si x = 0. De plus,
1

g ′ ( x ) = 0 si 4 − 5 x = 0 , c’est-à-dire si x = 4 5 . La fonction g ( x ) admet donc deux


valeurs critiques : x = 0 et x = 4 5 .

déterminAtion des vAleurs susceptibles de produire des points d’inFlexion


On a
d  4 − 5x 
g ′′ ( x ) =  
dx  3 x 3 
1

d 4 −13 5 23
=
dx
( 3x − 3x )
4 10
= − 4 − 1
9x 3 9x 3
4 + 10 x
= − 4
9x 3
Par conséquent, g ′′ ( x ) n’est pas définie si 9 x 3 = 0 , c’est-à-dire si x = 0. De
4

plus, g ′′ ( x ) = 0 si 4 + 10 x = 0 , c’est-à-dire si x = − 2 5 . La fonction g ( x ) admet


donc deux valeurs de x susceptibles de produire des points d’inflexion : x = 0 et
x = − 2 5.

construction du tAbleAu des signes


Plaçons par ordre croissant les valeurs critiques de la fonction g ( x ) ainsi que les
valeurs de x susceptibles de produire un point d’inflexion, et gardons une
colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent (tableau 6.9). Étudions
ensuite les signes de g ′ ( x ) afin de déterminer les intervalles de croissance et les
intervalles de décroissance de la fonction g ( x ), et les signes de g ′′ ( x ) afin de
déterminer les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de concavité
vers le bas de la fonction g ( x ).
TRACÉ DE COURBES 347

TABLE AU 6.9
Tableau des signes

]−,  − 2 5[ ]− 2 5 ,  0[ ]0 ,  4 5[ ]4 5 , [
x −25 0 4
5

g′( x ) – − − ∃ + 0 −
g ′′ ( x ) + 0 − ∃ − − −
1,303 0 1,034
g( x )    point   minimum    maximum  
d’inflexion relatif relatif

La fonction g ( x ) est décroissante et concave vers le haut sur l’intervalle


] − 2 5 ]. De plus, sur l’intervalle [ − 2 5 ,  0 ] et sur l’intervalle [ 4 5 , ∞[ , la fonction
−∞ , 
g ( x ) est décroissante et concave vers le bas. Enfin, sur l’intervalle [ 0,  4 5 ], la fonc-
tion g ( x ) est croissante et concave vers le bas.
Le point ( − 2 5 ;  1, 303) est un point d’inflexion de la fonction g ( x ) puisque la
fonction passe de concave vers le haut à concave vers le bas en x = − 2 5 . De plus,
la fonction g ( x ) atteint un minimum relatif de 0 en x = 0 puisque la fonction
passe de décroissante à croissante en x = 0. Finalement, la fonction g ( x ) atteint
un maximum relatif d’environ 1,034 en x = 4 5 puisque la fonction passe de crois-
sante à décroissante en x = 4 5 .

esquisse de lA courbe décrite pAr lA Fonction


En utilisant l’information contenue dans le tableau des signes, on obtient la
figure 6.17.

FIGURE 6.17
g(x ) = x (2 − x )
2
3

y
3
|

2,5
|

2
|

1,5
g ( x) = x (2 − x)
|

2
3

1
|

0,5
|

| | | |

–1 0 1 2 3 x
–0,5
|

–1
|

–1,5
|

–2
|

EXERCICE 6.6

Faites l’étude complète de la fonction en respectant les étapes proposées.


x3 − 1
a) f ( x ) = x 3 − 3 x c) f ( x ) =
x−1
b) f ( x ) = x 4 − 18 x 2 + 20 d) f ( x ) = x ( x + 1)
2
3
348 CHAPITRE 6

UN PEU D’HISTOIRE

O n désigne certaines courbes par un nom de mathématicien ou de


mathématicienne. Ainsi, comme nous l’avons vu au début du cha-
pitre en brossant le portrait de Maria Gaetana Agnesi (1718-1799), la
sur la cravate du Collège de Pataphysique, la Pataphysique étant, selon
Jarry, la science du particulier qui apporte des solutions imaginaires
aux problèmes généraux. Signalons enfin que la spirale parabolique
courbe décrite par l’équation d’équation polaire r 2 = aθ porte également le nom de « Spirale de
a3 Fermat » (1601-1665).
y =
a2 + x 2
Le « Folium de Descartes » (1596-1650) a pour équation
est nommée « Sorcière d’Agnesi ». x 3 + y 3 = 3axy
De même, dans le chapitre 2, nous avons étudié une courbe
Comme son nom latin l’indique, il a la forme d’une feuille.
d’équation
Giovanni Dominico Cassini (1625-1712) rejeta l’idée de Johannes
(x 2 + y2)2
= a2 ( x 2 − y 2 )
Kepler (1571-1630) selon laquelle les orbites des planètes décrivent une
nommée « Lemniscate de Bernoulli » en l’honneur de Jean Bernoulli ellipse et proposa qu’elles se déplacent selon des trajectoires qui
(1667-1748). portent maintenant le nom d’ovales de Cassini. Une ovale de Cassini est
Jacques Bernoulli (1654-1705), le frère aîné de Jean, n’est pas en l’ensemble des points du plan dont le produit des distances à deux
reste dans la nomenclature des mathématiques puisque la spirale loga- points fixes, A et B , est constante. La lemniscate de Bernoulli est un
rithmique porte également le nom de « Spirale de Bernoulli ». Cette cas particulier des ovales de Cassini.
courbe, dont l’équation polaire est r = eaθ , a tellement fasciné Ber- La démarche proposée dans le chapitre 6 pour tracer des courbes
noulli qu’il a demandé qu’elle soit gravée sur son tombeau (dans le ne s’applique pas à toutes celles que nous venons de mentionner, mais
cloître attenant à la cathédrale de Bâle) avec l’inscription Eadem elle peut être utilisée pour tracer la « Sorcière d’Agnesi » et l’anguinea,
mutata resurgo (« Elle renaît changée en elle-même »). Mais le graveur, ou « Serpentine de Newton » (1642-1727), dont l’équation est
qui n’était pas mathématicien, cisela plutôt une « Spirale d’Archimède » ahx
y =
(environ 287-212 av. J.-C.), dont l’équation polaire est r = aθ . L’écrivain x 2 + h2
français Alfred Jarry, un des ancêtres du surréalisme, orna le costume Comme son nom l’indique (anguis veut dire « serpent » en latin),
du père Ubu de la spirale de Bernoulli. Cette spirale figure également l’anguinea prend la forme d’un serpent en mouvement.

Notre étude de l’esquisse d’une courbe ne pourrait être complète sans l’examen
de quelques exemples de courbes admettant des asymptotes.

EXEMPLE 6.18

2 x2 − 1
Effectuons l’analyse complète de la fonction f ( x ) = .
x2 + 4
déterminAtion du domAine de lA Fonction
Le dénominateur étant différent de 0 quelle que soit la valeur de x, la fonction
2 x2 − 1
f ( x) = 2 est définie pour toutes les valeurs réelles de x, et, par consé-
x +4
quent, Dom f =   .

recherche des Asymptotes


■ Les valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont celles
qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argu-
ment d’un logarithme. La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet donc
aucune asymptote verticale.
■ La droite y = 2 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la
fonction f ( x ) puisque

2 x2 − 1 x2 ( 2 − 1
)
x2 2− 1
x2 2−0
lim = lim = lim = = 2
x →∞ x 2 (1 +
x )
x →∞ x 2 + 4 4 x →∞ 1 + 4 1+0
2 x2
et

2 x2 − 1 x2 ( 2 − 1
x2) 2− 1
x2 2−0
lim = lim = lim = = 2
x →−∞ x 2 (1 +
x )
x →−∞ x 2 + 4 4 x →−∞ 1 + 4 1+0
2 x2
TRACÉ DE COURBES 349

■ La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet aucune asymptote oblique


puisque
f ( x) 2 x2 − 1 x2 ( 2 − 1
)
x2 2− 1
x2
lim = lim = lim = lim = 0
x →∞ x 3 (1 +
x ) x (1 + )
x →∞ x x →∞ x ( x 2 + 4 ) 4
2 x →∞ 4
x2

2−0
forme
∞( 1 + 0 )
et
f ( x) 2 x2 − 1 x2 ( 2 − 1
) x2 2− 1
x2
lim = lim = lim = lim = 0
x →−∞ x 3 (1 +
x ) x (1 + 4 2 )
x →−∞ x x →−∞ x ( x 2 + 4 ) 4
2 x →−∞
x
2−0
forme
−∞(1 + 0 )

déterminAtion des vAleurs critiques de lA Fonction


On a
d  2 x2 − 1 
f ′( x) =
dx  x 2 + 4 
d d
( x2 + 4)
dx
( 2 x 2 − 1) − ( 2 x 2 − 1) ( x 2 + 4 )
dx
=
( x 2 + 4 )2
=
( x2 + 4 ) ( 4 x ) − ( 2 x 2 − 1) ( 2 x )
( x2 + 4)
2

18 x
=
( x2 + 4)
2

Par conséquent, f ′ ( x ) existe toujours et f ′ ( x ) = 0 si 18 x = 0 , c’est-à-dire si


x = 0. La fonction f ( x ) admet donc une seule valeur critique : x = 0.

déterminAtion des vAleurs susceptibles de produire des points d’inFlexion


On a
d  18 x 
f ′′ ( x ) =  
dx  ( x 2 + 4 )2 
 
d d
( x2 + 4)
2
dx
(18 x ) − 18 x ( x 2 + 4 ) 
dx
2

= 2
 ( x 2 + 4 )2 
 
d
18 ( x 2 + 4 ) − 18 x  2 ( x 2 + 4 )  ( x 2 + 4 )
2

= dx
( x 2 + 4 )4
18 ( x 2 + 4 ) − 36 x ( x 2 + 4 ) ( 2 x )
2
=
( x 2 + 4 )4
18 ( x 2 + 4 ) ( x 2 + 4 ) − 4 x 2 
=
( x 2 + 4 )4
18 ( 4 − 3 x 2 )
=
( x 2 + 4 )3
18 ( 2 − 3x)(2 + 3x)
=
( x2 + 4)
3
350 CHAPITRE 6

Par conséquent, f ′′ ( x ) existe toujours et f ′′ ( x ) = 0 si 2 − 3 x = 0 ou si


−2 2 3 2 2 3
2 + 3 x = 0, c’est-à-dire si x = = − ou si x = = . La fonction
3 3 3 3
f ( x ) admet donc deux valeurs de x susceptibles de produire des points d’in-
2 3 2 3
flexion : x = − et x = .
3 3

construction du tAbleAu des signes


Plaçons par ordre croissant la valeur critique de la fonction f ( x ) ainsi que les
valeurs de x susceptibles de produire un point d’inflexion, et gardons une
colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent (tableau 6.10). Étudions
ensuite les signes de f ′ ( x ) afin de déterminer les intervalles de croissance et les
intervalles de décroissance de la fonction f ( x ), et les signes de f ′′ ( x ) afin de
déterminer les intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de concavité
vers le bas de la fonction f ( x ).

TABLE AU 6.10
Tableau des signes
 2 3  2 3   2 3 2 3 
 −,  − 3   − 3 ,  0   0 ,  3   3 , 
       

2 3 2 3
x − 0
3 3
f ′( x ) − − − 0 + + +
f ′′ ( x ) − 0 + + + 0 −

5 − 14 5
16 16
   minimum  
f (x) point point
relatif et
d’inflexion d’inflexion
absolu

La fonction f ( x ) est décroissante et concave vers le bas sur l’intervalle


 2 3  2 3 
 −∞,  − 3 , décroissante et concave vers le haut sur l’intervalle  − 3 ,  0  ,
   
 2 3
croissante et concave vers le haut sur l’intervalle  0,  , et croissante et
 3 
2 3 
concave vers le bas sur l’intervalle  , ∞  .
 3 

 2 3 5  2 3 5 
Les points  − ,  et ,  sont les points d’inflexion de la fonc-
 3 16   3 16 
2 3 2 3
tion f ( x ) puisque la fonction change de concavité en x = − et en x = .
3 3
De plus, la fonction f ( x ) atteint un minimum relatif de − 1 4 en x = 0. Ce mini-
mum est également le minimum absolu puisque la fonction est décroissante sur
l’intervalle ]−∞, 0 ] et croissante sur l’intervalle [ 0, ∞[.

esquisse de lA courbe décrite pAr lA Fonction


En utilisant l’information contenue dans le tableau des signes, on obtient la
figure 6.18.
TRACÉ DE COURBES 351

FIGURE 6.18
2x 2 − 1
f (x ) =
x2 + 4
y
2,5

|
2 y = 2

|
1,5

|
2 x2 − 1
1 f ( x) =
x2 + 4

|
0,5

|
| | | | | | | |

–8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 x

–0,5

|
EXEMPLE 6.19

x2 − 2 x
Effectuons l’analyse complète de la fonction g ( x ) = .
4 x3 − 12 x 2 + 9 x
déterminAtion du domAine de lA Fonction
x2 − 2 x x( x − 2) x( x − 2)
On a g ( x ) = = = . La fonction
4 x3 − 12 x 2 + 9 x x ( 4 x 2 − 12 x + 9 ) x ( 2 x − 3)2
g ( x ) est définie lorsque x ( 2 x − 3)2 ≠ 0 , c’est-à-dire si x ≠ 0 et si x ≠ 3
2 , de sorte
que Dom g =    \ {0,  3 2}.

recherche des Asymptotes


■ Les valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont celles
qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argu-
ment d’un logarithme. Par conséquent, les valeurs de x susceptibles de pro-
duire une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction g ( x ) sont
x = 0 et x = 3 2 .
Étudions le comportement de la fonction g ( x ) autour de x = 0 :
x ( x − 2) x−2 2
lim g ( x ) = lim = lim 2 = −
x→ 0 x→ 0 x ( 2 x − 3)2 x → 0 ( 2 x − 3) 9
Puisque cette limite ne donne pas ∞ ni −∞, la droite x = 0 n’est pas une
asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction g ( x ). La fonction
admet plutôt une discontinuité non essentielle par trou en x = 0. Le point
( 0, − 2 9 ) sera donc représenté par un cercle vide.
Étudions le comportement de la fonction g ( x ) autour de x = 3
2:

x ( x − 2) x−2
lim− g ( x ) = lim− 2 =
lim− 2 = −∞
x→ 3 2 x→ 3 2 x ( 2 x − 3) x → 2 ( 2 x − 3)
3
 
−12
forme
0+
et
x ( x − 2) x−2
lim g ( x ) = lim+ 2 = lim 2 = −∞
x → 3 2+ x→ 3 2 x ( 2 x − 3) x → 2 ( 2 x − 3)
3 +

−12
forme
0+
352 CHAPITRE 6

Par conséquent, la droite x = 3


2 est une asymptote verticale à la courbe
décrite par la fonction g ( x ).
■ La droite y = 0 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la
fonction g ( x ) puisque

x2 − 2 x x 2 (1 − 2 x ) 1 − 2x
lim = lim 3 = lim = 0
x →∞ x ( 4 −
x + x2 )
x →∞ 4 x 3 − 12 x + 9 x
2 12 9 x →∞ x ( 4 − 12 + 9 2 )
x x
  
1− 0
forme
∞( 4 − 0 + 0 )
et
x2 − 2 x x 2 (1 − 2 x ) 1 − 2x
lim = lim 3 = lim = 0
x →−∞ 4 x 3 − 12 x + 9 x
2 x →−∞ x ( 4 − 12 + 9 2 ) x →−∞ x ( 4 − 12 + 9 2 )
x x x x
  
1− 0
forme
−∞( 4 − 0 + 0 )

■ La courbe décrite par la fonction g ( x ) n’admet aucune asymptote oblique


puisque

g ( x) x 2 (1 − 2 x ) 1 − 2x
lim = lim 4 = lim 2 = 0
x →∞ x x →∞ x ( 4 − 12 + 9 2 ) x →∞ x ( 4 − 12 + 9 2 )
x x x x
  
1− 0
forme
∞( 4 − 0 + 0 )
et
g ( x) x 2 (1 − 2 x ) 1 − 2x
lim = lim 4 = lim 2 = 0
x →−∞ x ( 4 −
x + x2 )
x →−∞ x 12 9 x →−∞ x ( 4 − 12 + 9 2 )
x x
 
1− 0
forme
∞( 4 − 0 + 0 )

déterminAtion des vAleurs critiques de lA Fonction


Puisque g ( 0 ) n’est pas définie, il en est de même pour g ′ ( 0 ) . Supposons donc
que x ≠ 0.
On a

d  x( x − 2) 
g′( x) =  
dx  x ( 2 x − 3)2 

d  x−2 
=   si x ≠ 0
dx  ( 2 x − 3)2 
d d
( 2 x − 3)2 ( x − 2 ) − ( x − 2 ) ( 2 x − 3)2
= dx dx
2
( 2 x − 3)2 
 
d
( 2 x − 3)2 − 2 ( x − 2 )( 2 x − 3) ( 2 x − 3)
= dx
( 2 x − 3)4
( 2 x − 3)2 − 4 ( x − 2 )( 2 x − 3)
=
( 2 x − 3)4
( 2 x − 3)[( 2 x − 3) − 4 ( x − 2 )]
=
( 2 x − 3)4
5 − 2x
=
( 2 x − 3)3
TRACÉ DE COURBES 353

Par conséquent, g ′ ( x ) n’est pas définie si ( 2 x − 3)3 = 0 , c’est-à-dire si x = 3 2 .


De plus, g ′ ( x ) = 0 si 5 − 2 x = 0 , c’est-à-dire si x = 5 2 . La fonction g ( x ) admet
donc une seule valeur critique : x = 5 2 . Remarquons que x = 3 2 n’est pas une
valeur critique de la fonction g ( x ) puisque 3 2 ∉ Dom g .

déterminAtion des vAleurs susceptibles de produire des points d’inFlexion


Puisque g ( 0 ) n’est pas définie, il en est de même pour g ′′ ( 0 ). Supposons donc
que x ≠ 0.
On a
d  5 − 2x 
g ′′ ( x ) =  
dx  ( 2 x − 3)3 
d d
( 2 x − 3)3 ( 5 − 2 x ) − ( 5 − 2 x ) ( 2 x − 3)3
= dx dx
2
( 2 x − 3)3 
 
d
−2 ( 2 x − 3)3 − 3 ( 5 − 2 x )( 2 x − 3)2 ( 2 x − 3)
= dx
( 2 x − 3)6
−2 ( 2 x − 3)3 − 6 ( 5 − 2 x )( 2 x − 3)2
=
( 2 x − 3)6
−2 ( 2 x − 3)2 [( 2 x − 3) + 3( 5 − 2 x )]
=
( 2 x − 3)6
−2 (12 − 4 x )
=
( 2 x − 3)4
Par conséquent, g ′′ ( x ) n’est pas définie si ( 2 x − 3)4 = 0, c’est-à-dire si x = 3 2 .
De plus, g ′′ ( x ) = 0 si 12 − 4 x = 0 , c’est-à-dire si x = 3. La fonction g ( x ) admet
donc une valeur de x susceptible de produire un point d’inflexion : x = 3. Remar-
quons qu’il n’y a pas de point d’inflexion en x = 3 2 puisque 3 2 ∉ Dom g .

construction du tAbleAu des signes


Plaçons par ordre croissant la valeur critique de la fonction g ( x ), la valeur de x
susceptible de produire un point d’inflexion ainsi que les valeurs de x correspon-
dant à l’asymptote verticale ou à la discontinuité non essentielle par trou de la
fonction g ( x ), et gardons une colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles déli-
mitent (tableau 6.11). Étudions ensuite les signes de g ′ ( x ) afin de déterminer les
intervalles de croissance et les intervalles de décroissance de la fonction g ( x ),
et les signes de g ′′ ( x ) afin de déterminer les intervalles de concavité vers le haut
et les intervalles de concavité vers le bas de la fonction g ( x ).
TABLE AU 6.11
Tableau des signes
]−,  0[ ]0 ,  3 2 [ ]3 2 ,  5 2 [ ]5 2 ,  3[ ]3, [
x 0 3
2
5
2 3
g′( x ) − ∃ − ∃ + 0 − − −
g ′′ ( x ) − ∃ − ∃ − − − 0 +
1
8 1
∃ 9
∃ maximum
g( x )   asymtote   point 
trou relatif et
verticale d’inflexion
absolu
354 CHAPITRE 6

La fonction g ( x ) est décroissante et concave vers le bas sur l’intervalle


]−∞, 0[ et sur l’intervalle ]0,  3 2[ . Elle est croissante et concave vers le bas sur
l’intervalle ]3 2 ,  5 2 ], et décroissante et concave vers le bas sur [ 5 2 ,  3]. Enfin, la
fonction g ( x ) est décroissante et concave vers le haut sur l’intervalle [ 3, ∞[ .
Le point ( 3,  1 9 ) est un point d’inflexion de la fonction g ( x ) puisque la fonc-
tion passe de concave vers le bas à concave vers le haut en x = 3. De plus, la
fonction g ( x ) atteint un maximum relatif de 1 8 en x = 5 2 . Ce maximum est
également un maximum absolu puisque c’est le seul maximum relatif et que
lim g ( x ) = 0 < 1 8 , lim g ( x ) = 0 < 1 8, lim− g ( x ) = −∞ et lim+ g ( x ) = −∞ :
x →∞ x →− ∞ x→ 3 2 x→ 3 2
la fonction ne prend donc pas de valeurs supérieures à 1
8.

esquisse de lA courbe décrite pAr lA Fonction


En utilisant l’information contenue dans le tableau des signes, on obtient la
figure 6.19.

FIGURE 6.19
x 2 − 2x
g(x ) =
4x 3 − 12 x 2 + 9 x
y
0,5
|

| | | | | |

–2 –1 0 1 2 3 4 x

–0,5
|

x2 − 2 x
–1 g ( x) =
4 x − 12 x 2 + 9 x
|

–1,5
|

–2
|

x = 3
2

EXEMPLE 6.20

Effectuons l’analyse complète de la fonction h ( x ) = 3 − 4 x2 + 1 .

déterminAtion du domAine de lA Fonction


Puisque 4 x 2 + 1 > 0 pour toutes les valeurs réelles de x, la fonction

h( x ) = 3 − 4 x2 + 1
est définie pour tout x ∈ , et, par conséquent, Dom h =   .

recherche des Asymptotes


■ Les valeurs de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont celles
qui annulent le dénominateur d’une fraction ou celles qui annulent l’argu-
ment d’un logarithme. La courbe décrite par la fonction h ( x ) n’admet donc
aucune asymptote verticale.
TRACÉ DE COURBES 355

■ La courbe décrite par la fonction h ( x ) n’admet aucune asymptote horizontale


puisque

x →∞

(
lim 3 − 4 x 2 + 1 = −∞

) et
x →−∞
 
(
lim 3 − 4 x 2 + 1 = −∞ )
forme 3 − ∞ forme 3 − ∞

■ La courbe décrite par la fonction h ( x ) admet deux asymptotes obliques. En


effet, on a

h( x ) 3− 4 x2 + 1
lim = lim forme −∞

x →∞ x x →∞ x
3− x2 ( 4 + 1
x2 )
= lim
x →∞ x
3− x 4+ 1
x2
= lim
x →∞ x
3− x 4+ 1
x2
= lim car x > 0
x →∞ x
3 
= lim  − 4+ 1
x →∞  x x2 
= 0− 4+0
= −2

Alors m = −2 ∈   \ {0} . De plus,

lim [ h ( x ) − ( −2 x )] = lim 3 −
x →∞ x →∞
( 4 x2 + 1 + 2 x )
x →∞
  
(
= lim ( 3) + lim 2 x − 4 x 2 + 1
x→ ∞ 
)
forme ∞− ∞

= 3 + lim
(2 x − 4 x2 + 1 2 x + )( 4 x2 + 1 )
x →∞
(2 x + 4 x2 +1 )
−1
= 3 + lim
x →∞

(
2 x + 4 x2 + 1
 
)
−1
forme
∞+ ∞

= 3+0
= 3

Par conséquent, b = 3 ∈ , de sorte que la droite y = mx + b = −2 x + 3 est


une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction h ( x ) = 3 − 4 x 2 + 1 .
On établit de façon similaire (limites lorsque x → −∞) que la droite y = 2 x + 3
est aussi une asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction h ( x ).

déterminAtion des vAleurs critiques de lA Fonction


On a
d 
3 − ( 4 x 2 + 1) 2 
1
h′ ( x ) =
dx  
d
= − 1 2 ( 4 x 2 + 1) 2 ( 4 x 2 + 1)
− 1

dx
1
= − (8 x)
2 4 x2 + 1
d 
3 − ( 4 x 2 + 1) 2 
1
h′ ( x ) =
356 CHAPITRE 6 dx  
−1 d
= − 1 2 ( 4 x 2 + 1) 2 ( 4 x 2 + 1)
dx
1
= − (8 x)
2 4 x2 + 1
4x
= −
4 x2 + 1

Par conséquent, h′ ( x ) existe toujours (car 4 x 2 + 1 > 0 pour tout x ∈ ) et


h′ ( x ) = 0 si 4 x = 0, c’est-à-dire si x = 0. La fonction h ( x ) admet donc une seule
valeur critique : x = 0.

déterminAtion des vAleurs susceptibles de produire des points d’inFlexion


On a
d  −4 x 
h′′ ( x ) =
dx  4 x 2 + 1 
d d
( − 4 x ) − ( − 4 x ) ( 4 x 2 + 1 ) 2 
1
4 x2 + 1
dx dx  
=
( )
2
4 x2 + 1
d
− 4 4 x 2 + 1 + 4 x  1 2 ( 4 x 2 + 1) ( 4 x 2 + 1)
−12 
  dx
=
4 x2 + 1
2x
− 4 4 x2 + 1 + (8 x)
= 4 x2 + 1
4 x2 + 1
− 4 ( 4 x 2 + 1) + 16 x 2 1
= ⋅
4 x2 + 1 4 x2 + 1
4
= −
( + 1)
3
4 x2 2

Par conséquent, h′′ ( x ) existe toujours (car 4 x 2 + 1 > 0 pour tout x ∈ ) et
h′′ ( x ) ≠ 0 pour toutes les valeurs réelles de x. La fonction h ( x ) n’admet donc
aucune valeur de x susceptible de produire un point d’inflexion.

construction du tAbleAu des signes


Plaçons la valeur critique de la fonction h ( x ) et gardons une colonne pour
chaque sous-intervalle qu’elle délimite (tableau 6.12). Étudions ensuite les signes
de h′ ( x ) afin de déterminer les intervalles de croissance et les intervalles de
décroissance de la fonction h ( x ), et les signes de h′′ ( x ) afin de déterminer les
intervalles de concavité vers le haut et les intervalles de concavité vers le bas de
la fonction h ( x ).

TABLE AU 6.12
Tableau des signes
]−,  0[ ]0, [
x 0
h′( x ) + 0 −
h ′′ ( x ) − − −
2
maximum
h( x )   
relatif et
absolu
TRACÉ DE COURBES 357

La fonction h ( x ) est croissante et concave vers le bas sur l’intervalle ]−∞, 0 ],


et elle est décroissante et concave vers le bas sur l’intervalle [ 0, ∞[.
La fonction h ( x ) atteint un maximum relatif de 2 en x = 0. Ce maximum est
également le maximum absolu puisque la fonction est croissante sur l’intervalle
]−∞, 0 ] et décroissante sur l’intervalle [ 0, ∞[.
esquisse de lA courbe décrite pAr lA Fonction
En utilisant l’information contenue dans le tableau des signes, on obtient la
figure 6.20.

FIGURE 6.20

h(x ) = 3 − 4x 2 + 1
y
y = −2 x + 3 y = 2x + 3
4

|
3

|
2

|
1

|
| | | | | |

–3 –2 –1 0 1 2 3 x
–1

|
–2

|
h( x ) = 3 − 4 x2 + 1
–3 |

–4
|

EXERCICE 6.7

Faites l’étude complète de la fonction en respectant les étapes proposées.


x x2
a) f ( x ) = − e) f ( x ) =
x +1
2 x−1
x(2 − x) x2 − x
b) f ( x ) = f) f ( x ) =
( x − 1)2 x+1

x2 + x − 6 2 ( x3 + x )
c) f ( x ) = g) f ( x ) =
x2 + x − 2 x2 − 1
Vous pouvez maintenant 4x
d) f ( x ) =
faire les exercices ( 2 x + 1)2
récapitulatifs 8 à 17.
358 CHAPITRE 6

Résumé
Lorsqu’on représente graphiquement une fonction, on s’inté- P ( x)
fonction rationnelle f ( x ) = correspondant à un quo-
resse particulièrement aux principales caractéristiques de la Q( x)
courbe décrite par la fonction : discontinuités, asymptotes, tient de deux polynômes P ( x ) et Q ( x ) dont les degrés res-
intervalles de croissance, intervalles de décroissance, inter-
valles de concavité vers le haut, intervalles de concavité vers pectifs p et q sont tels que p = q + 1, on peut, après une
le bas, extremums, points d’inflexion, etc. Le calcul différen- R( x)
division de polynômes, écrire f ( x ) = mx + b + , où
tiel permet de déterminer ces caractéristiques importantes et Q( x)
de s’en servir pour esquisser la courbe décrite par la fonction. le degré r de R ( x ) est inférieur à q, de sorte que la droite
L’analyse complète d’une fonction comporte six étapes : y = mx + b correspond alors à l’asymptote oblique
1. La détermination du domaine de la fonction. R( x) R( x)
puisque lim = 0 et lim = 0.
2. La recherche des asymptotes. x →∞ Q ( x ) x →−∞ Q ( x )

3. La détermination des valeurs critiques de la fonction. Les valeurs critiques d’une fonction f ( x ) sont les
4. La détermination des valeurs susceptibles de pro- valeurs de la variable indépendante x appartenant au
duire des points d’inflexion. domaine de la fonction pour lesquelles la dérivée est nulle
5. La construction du tableau des signes. ou n’existe pas. Ces valeurs sont utiles dans l’établissement
des intervalles de croissance et des intervalles de décrois-
6. L’esquisse de la courbe décrite par la fonction.
sance de la fonction, ainsi que dans la détermination des
Le domaine d’une fonction f ( x ), noté Dom f , corres- extremums de la fonction.
pond à l’ensemble des valeurs de la variable indépendante x Afin d’esquisser correctement la courbe décrite par
pour lesquelles la fonction est définie. On doit exclure du do- une fonction, il faut déterminer correctement sa concavité.
maine d’une fonction les valeurs de x qui annulent un déno- On recourt au théorème 6.2 (p. 336) pour déterminer la
minateur, qui rendent l’argument d’une fonction logarith- concavité d’une fonction sur un intervalle. En vertu de ce
mique inférieur ou égal à 0 ainsi que les valeurs qui rendent théorème, une fonction est concave vers le bas lorsque sa
l’expression sous un radical nième (n pair) inférieure à 0. dérivée seconde est négative et concave vers le haut lorsque
Une asymptote est une droite dont la distance aux sa dérivée seconde est positive. Le point ( c,  f ( c )) est un
points d’une courbe tend vers 0 lorsqu’on laisse un point point d’inflexion de la courbe décrite par la fonction f ( x )
de la courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. Il existe trois si la courbe change de concavité en x = c ∈ Dom f . En
types d’asymptotes : verticale, horizontale et oblique. vertu du théorème 6.3 (p. 339), les seules valeurs de
x ∈ Dom f susceptibles de produire un point d’inflexion
La courbe décrite par une fonction f ( x ) admet une
sont celles où la dérivée seconde n’existe pas ou est nulle.
asymptote verticale x = a (où a ∈ ) lorsque lim− f ( x ) = ∞
x→ a Dans un tableau des signes, on consigne généralement
(ou −∞) ou lorsque lim+ f ( x ) = ∞ (ou −∞). Les valeurs les valeurs où on observe une discontinuité de la fonction,
x→ a
de x susceptibles de produire une asymptote verticale sont les valeurs critiques, ainsi que les valeurs susceptibles de pro-
notamment celles qui annulent un dénominateur ou qui duire des points d’inflexion. À partir de ces valeurs, des in-
annulent l’argument d’un logarithme. tervalles qu’elles délimitent ainsi que des signes des dérivées
La courbe décrite par une fonction f ( x ) admet première et seconde sur ces intervalles, on peut aisément dé-
une  asymptote horizontale y = b (où b ∈ ) lorsque terminer les intervalles de croissance et les intervalles de
lim f ( x ) = b ou lorsque lim f ( x ) = b . décroissance de la fonction, et, par le fait même, les extre-
x →−∞ x →∞ mums de la fonction. On peut également déterminer les
La fonction f ( x ) admet une asymptote oblique inter valles de concavité vers le haut et les intervalles de
y = mx + b lorsque concavité vers le bas de la fonction, et, par le fait même,
f ( x) les points d’inflexion.
lim = m ∈  \ {0}
x →∞ x Les informations contenues dans le tableau des signes
de même que les informations obtenues lors de la recherche
et lim [ f ( x ) − mx ] = b ∈  , ou lorsque
x →∞ des asymptotes permettent alors de tracer une esquisse som-
f ( x) maire, mais assez fidèle, de la courbe décrite par une fonc-
lim = m ∈  \ {0}
x →−∞ x tion f ( x ). On peut ainsi avoir une image assez précise du
et lim [ f ( x ) − mx ] = b ∈  . Dans le cas particulier d’une comportement de la fonction.
x →−∞
TRACÉ DE COURBES 359

Mots clés
Asymptote, p. 324 Asymptote verticale, p. 324 Fonction concave vers le haut, p. 336
Asymptote horizontale, p. 327 Domaine d’une fonction, p. 322 Point d’inflexion, p. 339
Asymptote oblique, p. 329 Fonction concave vers le bas, p. 336

Réseau de concepts

Tracé de la courbe décrite


Domaine de la fonction
par une fonction f(x)

Asymptotes

Valeurs critiques de f ( x ) : Points d’inflexion potentiels :


Tableau
x ∈ Dom f et f ′ ( x ) = 0 x ∈ Dom f et f ′′ ( x ) = 0
des signes
ou f ′ ( x ) n’existe pas ou f ′′ ( x ) n’existe pas

  croissance [ f ′ ( x ) > 0 ]
 intervalles de 
  décroissance [ f ′ ( x ) < 0 ]

 extr e mums (changement dans la croissance)
Détermination des 
  concavité vers le haut [ f ′′ ( x ) > 0 ]
 interrvalles de 
  concavité vers le bas [ f ′′ ( x ) < 0 ]

 points d’inflexion (changement dans la conccavité )

 lim− f ( x ) = −∞ ou lim− f ( x ) = ∞
 x→ a x→ a
Verticale : x = a ∈  , où  ou
 lim f ( x ) = −∞ ou lim f ( x ) = ∞
 x→ a+ x→ a+

 b = lim f ( x )
 x →∞
Horizontale : y = b ∈  , où  ou
 b = lim f ( x ) Esquisse de la courbe
 x →− ∞

 f ( x)
 xlim = m ∈   \ { 0 } et lim [ f ( x ) − mx ] = b ∈  
→− ∞ x x →− ∞

Oblique : y = mx + b, où ou
 f ( x)
 xlim = m ∈   \ { 0 } et lim [ f ( x ) − mx ] = b ∈  
 →∞ x x →∞
360 CHAPITRE 6

Exercices récapitulatifs
Sections 6.1 à 6.3 f) Quelle est l’équation de l’asymptote oblique à la courbe
décrite par la fonction f ( x ) ?
1. Déterminez le domaine de la fonction f ( x ).
5. Déterminez les intervalles de concavité vers le bas, les in-
1 − 2x
a) f ( x ) = e) f ( x ) = 2 e − x + 1
2
tervalles de concavité vers le haut ainsi que les points d’in-
x2 − 3 x
flexion de la fonction f ( x ).
3x + 4
b) f ( x ) = f) f ( x ) = ln (18 − 2 x 2 ) a) f ( x ) = −3 x 5 + 20 x 3 + 4
e− x − 2
b) f ( x ) = 4 x 3 − x 4
c) f ( x ) = 2 x 4 − 162 g) f ( x ) = log ( x 4 − 12 )
c) f ( x ) = 3
x2 − 9
3
d) f ( x ) = 3
h) f ( x ) = x − sec x d) f ( x ) = 2
6x
2 x 4 − 162 x +9
2. Déterminez, s’il y en a, les asymptotes à la courbe décrite e) f ( x ) = − 4 x x + 2
par la fonction f ( x ). f) f ( x ) = ln (1 + x 2 )

a) f ( x ) =
6x g) f ( x ) = 2 xe −3 x
x2 + 9 h) f ( x ) = x − tg x sur [ − π 4 ,  π 4 ]
1 − x3
b) f ( x ) = i) f ( x ) = cos 2 ( 2 x ) sur [ 0,  π ]
x
j) f ( x ) = x − 2 arctg x
4 x2 + 2 x − 2
c) f ( x ) = 6. La courbe décrite par la fonction f ( x ) définie sur l’inter-
x2 − 2 x − 3
3x + 4 valle [ a,  b ] est donnée ci-dessous.
d) f ( x ) =
2x − x − 6
2

− 6 x2 + x + 5
e) f ( x ) =
2x + 1
9 x 3 + 6 x 2 + 3 x + 28
f) f ( x) =
3 x2 + 4 x + 1
g) f ( x ) = 1 + 16 x 2 + 3
a x1 x2 x3 x4 x5 b
h) f ( x ) = 2 − 9 x 2 − 16
a) Déterminez la ou les valeurs de l’intervalle [ a,  b ] où
3. Déterminez, s’il y en a, les asymptotes verticales et les asymp-
f ′ ( x ) change de signe.
totes horizontales à la courbe décrite par la fonction f ( x ).
b) Déterminez les intervalles de croissance de la fonc-
16 x 2 + 1 e x + e− x tion f ( x ).
a) f ( x ) = c) f ( x ) =
3x + 1 e x − e− x c) Déterminez les intervalles de décroissance de la fonc-
ex cos x tion f ( x ).
b) f ( x ) = d) f ( x ) = d) Déterminez la ou les valeurs de l’intervalle [ a,  b ] où la
ex −e x
fonction atteint un maximum et indiquez la nature du
 3 x2 + 1
 si x < 1
2 maximum (relatif ou absolu) atteint en cette valeur.
 2x − 1 e) Déterminez la ou les valeurs de l’intervalle [ a,  b ] où la
 x2 − x − 6
4. Soit la fonction f ( x ) =  2 si 1
2 < x < 3. fonction atteint un minimum et indiquez la nature du
 2x − 7x + 3 minimum (relatif ou absolu) atteint en cette valeur.
 x2 + 1
 5x − 5 si x > 3 f) Déterminez la ou les valeurs de l’intervalle [ a,  b ] où la
 courbe décrite par la fonction admet un point d’inflexion.
a) Quel est le domaine de la fonction f ( x ) ? g) Déterminez la ou les valeurs de l’intervalle [ a,  b ] où
b) Quel est le type de discontinuité de la fonction f ( x ) en f ′′ ( x ) change de signe.
x = 1 2 ? Justifiez votre réponse. h) Déterminez les intervalles où la fonction est concave
c) Quelle valeur doit-on donner à la fonction f ( x ) pour vers le bas.
qu’elle soit continue en x = 3 ? Justifiez votre réponse. i) Déterminez les intervalles où la fonction est concave
d) Quelle est l’équation de l’asymptote verticale à la courbe vers le haut.
décrite par la fonction f ( x ) ? 7. Quelle est l’abscisse du point d’inflexion de la courbe décrite
e) Quelle est l’équation de l’asymptote horizontale à la par la fonction f ( x ) = ( x − a )( x − b )( x − c ), où a, b et c sont
courbe décrite par la fonction f ( x ) ? des constantes ?
TRACÉ DE COURBES 361

Section 6.4 11. Lors d’une étude clinique sur l’effet analgésique de l’acétami-
nophène, des chercheurs on demandé à des sujets d’indiquer
8. Faites l’étude complète de la fonction en respectant les six
le pourcentage de soulage-
étapes proposées.
ment de la douleur ressenti
x+5
a) f ( x ) = ( x 2 − 1) − 2
2
l) f ( x ) = après l’absorption de diffé-
2− x rentes doses du médicament.
b) f ( x ) = x 3 + 6 x 2 + 2 x2 + x − 1 Ils ont pu établir que la fonc-
x m) f ( x ) =
c) f ( x ) = 2 x2 4 800 x 2
x +4 tion f ( x ) = décri-
2 x3 + 1 48 x 2 + 1
x n) f ( x ) =
d) f ( x ) = 2 x2 vait bien le pourcentage de
x −4 soulagement procuré par l’ab-
x3 x2 + 2 x + 1
e) f ( x ) = o) f ( x ) = sorption de x g de médica-
x−3 x ment. Faites l’étude complète
x2 x2 − 4 de la fonction en respectant
f) f ( x) = p) f ( x ) =
x2 − 1 x−3 les six étapes proposées.
x−4
g) f ( x ) = 2 q) f ( x ) = ( x 2 − 1)
2
3
12. Esquissez la courbe décrite par la fonction
x − 16
6 6 r) f ( x ) = x 1 − x 2  6 30 
h) f ( x ) = 2 − f ( t ) = 500 1 − + 
x x s) f ( x ) = x
1
3 + x
4
3  t + 5 ( t + 5 )2 
3x
i) f ( x ) =
f ( x ) = ( x3 − 3 x ) 3 qui représente le niveau d’oxygène dans un plan d’eau t mois
1
( x − 4 )2 t)
(Note : Tenez pour acquis après un déversement de pétrole. Appliquez les six étapes
8
j) f ( x) = que la courbe décrite par proposées.
x2 +4
cette fonction admet l’asymp-
x2 − 1
k) f ( x ) = tote oblique y = x .)
x2 + 1
9. Faites l’étude complète de la fonction en respectant les six
étapes proposées. (Tenez pour acquis que chacune de ces
fonctions n’admet pas d’asymptote oblique.)
a) f ( x ) = e x − e − x
b) f ( x ) = e − x
2

8
c) f ( x ) =
1 + e2 − x
d) f ( x ) = ln (1 + x 2 )
e) f ( x ) = sin x + cos x sur [ 0,  π ]
f) f ( x ) = cos 2 ( 2 x ) sur [ 0,  π 2 ]
13. La taille y (en centimètres) d’un petit rongeur en fonction de
g) f ( x ) = 2 x + arccos x sur [ −1,  1] −
7t

son âge t (en années) est donnée par l’expression y = e 2 − 2 e 5


.
10. Un avion se prépare à décoller et le pilote souhaite atteindre
a) Quelle est la taille du rongeur à sa naissance ?
une altitude de 8 km après avoir parcouru une distance
horizontale de 100 km depuis son point de décollage. L’al- b) Quelle est la taille du rongeur à maturité ?
titude A( x ) de cet avion en fonction de la distance hori- c) Quel est le taux de croissance du rongeur ?
zontale x parcourue depuis le décollage est donnée par d) Faites l’étude com-
A( x ) = − 0, 000 01 x 3 + 0, 001 8 x 2 . Esquissez la courbe dé- plète de la fonction en
crite par cette fonction pour x ∈ [ 0,  100 ] en appliquant les suivant les six étapes
étapes utiles dans le contexte pour tracer le graphique d’une proposées. (Tenez pour
fonction. acquis que la courbe
décrite par la fonction
n’admet pas d’asymp-
tote oblique.)

14. L’équation empirique de Morse met en relation l’énergie


potentielle E de deux atomes formant une molécule
en  fonction de la distance r séparant les deux atomes :
2
E ( r ) = D 1 − e a( re − r )  , où r > 0, re représente la distance
362 CHAPITRE 6

d’équilibre entre les noyaux (aussi appelée la longueur de c) À long terme, quelle est la taille de cette population
liaison), a est une constante positive et D est une constante animale ?
positive appelée énergie de dissociation, soit l’énergie re- d) À long terme, que devient le taux de croissance de cette
quise pour briser la liaison moléculaire. population animale ?
a) Quelle est la valeur de l’énergie potentielle E lorsque 3 000
e) Faites l’étude complète de la fonction P ( t ) =
les deux atomes sont très éloignés l’un de l’autre ? 1 + 5 e − 0 ,4 t
en appliquant les six étapes proposées. (Tenez pour ac-
b) Quelle est la distance séparant les deux atomes lorsque
quis que la courbe décrite par la fonction n’admet pas
l’énergie potentielle atteint sa plus faible valeur ? Expri-
d’asymptote oblique.)
mez la valeur de r en fonction de re.
17. L’équation de Lennard-Jones exprime l’énergie potentielle
c) En vertu de l’équation de Morse, quelle est la valeur
E de deux molécules en fonction de la distance r les sépa-
minimale de l’énergie potentielle ?
4 εσ 6  σ 6 
rant : E ( r ) =  − 1 , où r > 0, σ est une constante
(
d) Considérez le cas particulier E ( r ) = 6 1 − e 5 − r . Faites
4
)2 r6  r6 
l’étude complète de la fonction en appliquant les six positive appelée diamètre de collision et ε est une constante
étapes proposées. (Tenez pour acquis que la courbe dé- non nulle.
crite par la fonction n’admet pas d’asymptote oblique.) a) Dans le contexte, quelle est la variable indépendante et
3 mv2
quelle est la variable dépendante ?
 m  2 2 − 2 kT
15. La fonction y = 4π  v e porte le nom de dis- b) Dans le contexte, à quelles valeurs de r doit-on limiter
 2 kπT 
le domaine de la fonction E ( r ) ?
tribution des vitesses moléculaires de Maxwell-Boltzmann.
c) Quelle est la valeur de l’énergie potentielle E lorsque
Cette fonction est une densité de probabilité dont le sommet
les deux molécules sont très éloignées l’une de l’autre ?
correspond à la vitesse moléculaire la plus probable. Afin
Formulez votre réponse en utilisant la notation mathé-
d’en simplifier l’expression, on peut l’écrire sous la forme
3 matique appropriée.
 m  2
m
y = k1v2 e − k2 v , où k1 = 4π 
2
> 0, k2 = > 0 d) En ayant recours au vocabulaire relatif à la représenta-
 2 kπT  2 kT
tion graphique de la courbe décrite par la fonction E ( r ),
et v > 0.
donnez une interprétation géométrique de l’énergie po-
a) En quelle vitesse v la fonction y atteint-elle sa valeur tentielle obtenue en c.
maximale ? Exprimez la valeur de v en fonction du pa- e) Si ε > 0 , quelle est la valeur théorique de l’énergie po-
ramètre k2 . 2 tentielle lorsque les deux molécules sont extrêmement
v

b) Considérez le cas particulier y = v2 e 16 .
Faites l’étude proches l’une de l’autre ? Formulez votre réponse en
complète de la fonction en appliquant les six étapes pro- utilisant la notation mathématique appropriée.
posées. (Tenez pour acquis que la courbe décrite par la
24 εσ 6 ( r 6 − 2σ 6 )
fonction n’admet pas d’asymptote oblique et qu’elle f) Vérifiez que E ′ ( r ) = .
r 13
admet une asymptote horizontale d’équation y = 0.)
g) Si ε > 0 , quelle est la distance séparant les deux molé-
A cules lorsque l’énergie potentielle atteint sa plus faible
16. La fonction P ( t ) = , où A, C et r sont des
1 + Ce − rt valeur ? (La valeur de r est exprimée en fonction de σ .)
constantes positives, est appelée fonction logistique. Elle h) Si ε > 0 , vérifiez que − ε représente la valeur minimale
représente généralement bien l’évolution de la taille d’une de l’énergie potentielle.
population animale P ( t ) en fonction du temps t exprimé en
i) Considérez le cas particulier où ε = σ = 1. On ob-
années.
4 4 24 ( r 6 − 2 )
a) Quel est le taux de croissance d’une population évoluant tient  alors E ( r ) = 12
− 6 , E′(r ) = et
r r r 13
selon une fonction logistique ?
24 ( 26 − 7 r 6 )
b) Le taux de croissance d’une population animale évo- E ′′ ( r ) = . Construisez le tableau des signes.
r 14
luant selon une fonction logistique atteint sa valeur maxi-
Dans ce tableau, vous devez consigner les asymptotes
male lorsque sa dérivée (celle du taux de croissance) est
verticales, les intervalles de croissance, les intervalles de
nulle. À quel moment (pour quelle valeur de t ) le taux
décroissance, les intervalles de concavité vers le haut, les
de croissance de la population animale est-il maximal,
intervalles de concavité vers le bas, les extremums (maxi-
c’est-à-dire à quel moment la population croît-elle le
mum ou minimum) et leur nature (relatif ou absolu),
plus rapidement ?
ainsi que les points d’inflexion.
Soit une population animale dans un environnement
j) À partir des informations consignées dans le tableau
donné  dont la taille évolue selon une fonction logistique
construit en i et des réponses produites en c et en e,
avec A = 3 000, C = 5 et r = 0, 4 , c’est-à-dire que
esquissez le graphique de la courbe décrite par la fonc-
3 000 4 4
P (t ) = . tion E ( r ) = 12 − 6 .
1 + 5 e − 0 ,4 t r r
TRACÉ DE COURBES 363

Exercices de révision
1. Encerclez la lettre qui correspond à la bonne réponse. E. La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle
a) Si a et b sont des constantes, et si b ≠ 2, que vaut par saut en x = 1.
ax 2 − 2 x + 4 F. La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle
lim ? infinie en x = 1.
x→ ∞ (b − 2 ) x2 − x + 3
G. Aucune de ces réponses.
a
A. a C. b − 2 E. e) Soit le triangle rectangle ABC . (Le schéma n’est pas à
b−2
a l’échelle.)
B. b D. F. Aucune de ces réponses.
b
B
b) Soit f ( x ) et g ( x ) deux fonctions dérivables qui décrivent
des courbes passant par l’origine. Quelle est la pente, à
l’origine, de la droite tangente à la courbe décrite par la a = 15 cm
fonction u ( x ) = f ( x ) g ( x ), qui correspond au produit des b
deux fonctions f ( x ) et g ( x ) ?
A. f ′(0)g ′(0)
θ
B. f ′(0)
C. g ′(0) A C
D. 0 La mesure de l’angle θ est de π 3 rad et comporte une
E. 1 incertitude de 0,2 rad. Quelle est l’incertitude absolue
F. −1 sur la mesure b du côté BC si la valeur exacte de la
G. Il n’y a pas suffisamment d’information pour ré- mesure a du côté AB est de 15 cm ?
pondre à cette question. A. 0,5 cm
H. Aucune de ces réponses. B. 1 cm
c) La courbe décrite par la fonction dérivée f ′ ( x ) d’une C. 1,5 cm
fonction f ( x ) dérivable partout est la suivante : D. 2 cm
E. 2,5 cm
y
F. ( )
1, 5 3 cm , soit environ 2,60 cm
f ′( x) G. Aucune de ces réponses.
d 5x 2
f) Que vaut  e sin ( 3 x ) ?
| | | | | | | | | | | | | |
dx 
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 x A. 30 e 5 x sin ( 3 x )
B. 6 e 5 x sin ( 3 x ) cos ( 3 x ) + 5e 5 x sin 2 ( 3 x )
En quelle valeur de x la fonction f ( x ) atteint-elle son C. e 5 x sin ( 3 x ) cos ( 3 x ) + e 5 x sin 2 ( 3 x )
maximum absolu sur l’intervalle [ 0,  14 ] ?
D. 30 e 5 x cos ( 3 x )
A. x = 0 D. x = 8 G. x = 14
E. 3e 5 x sin ( 3 x ) cos ( 3 x ) + 5e 5 x sin 2 ( 3 x )
B. x = 2 E. x = 10 H. Aucune de ces réponses.
F. 3e 5 x sin ( 3 x ) + 5e 5 x sin 2 ( 3 x )
C. x = 5 F. x = 12
G. Aucune de ces réponses.
d) Comment peut-on qualifier la fonction
dy
g) Si x 3 y − y3 x = 30 , que vaut ?
 x2 + 2 x − 3 dx ( 2 ,  −3)
 si x < 1
x−1
f ( x) =  A. − 5 8 D. 8
5 G. 46
9
4 si x = 1

 x 2 + 3 x + 1 si x > 1 B. 5
8 E. 9
46 H. − 9 46
C. − 8 5 F. − 46 9 I. Aucune de ces réponses.
en x = 1 ?
A. La fonction f ( x ) est continue en x = 1. arctg x dy
h) Si y = , que vaut ?
B. La fonction f ( x ) admet une discontinuité non es- x dx x =1
sentielle par trou en x = 1. A. − π 4 E. 1 + π
2 4
C. La fonction f ( x ) admet une discontinuité non es-
B. π F. − 1 2 − π
sentielle par déplacement en x = 1. 4 4

D. La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle C. 1


2 − π
4 G. Aucune de ces réponses.
par manque en x = 1. D. π
4 − 1
2
364 CHAPITRE 6

i) Quelle est l’équation de l’asymptote oblique à la courbe occupé par le pamplemousse lorsqu’on enlève sa pelure.
2 x3 +
4 x2 (Note : Le volume V d’une sphère de rayon r est de
décrite par la fonction f ( x ) = ? V = 4 3 π r 3 .)
3 x2 − 1
A. x = 1 7. La rigidité R d’une poutre rectangulaire correspond au pro-
B. x = −1 duit de sa base b par le cube de sa hauteur h. Déterminez
C. y = 0 les dimensions de la poutre rectangulaire la plus rigide que
D. y = 2x + 4 l’on peut tirer d’une bille de bois cylindrique dont le dia-
E. y = 23x mètre mesure 1 m.
F. y = 23x + 4
G. y = 23x + 43
H. La courbe n’admet aucune asymptote oblique.
I. Aucune de ces réponses.
d x
j) Si x > 0, que vaut
dx
(x ) ? 1m
h

A. x ( x − 1) E. x x (1 + ln x )
B. x2 x F. 2 x x
C. x x ln x G. Aucune de ces réponses.
D. x ( xx −1 ) b

2. Utilisez la définition de la dérivée pour montrer que


( x + 4 )( 4 x + 1 )
d
( 3 x 2 + 1) = 6 x . 8. Soit f ( x ) = .
dx ( x + 1)2
d2 y a) Quel est le domaine de la fonction f ( x ) ?
3. Si y = ln (1 + x 2 ), que vaut ?
dx 2 b) Quelles sont les équations des asymptotes verticales et
4. Les longueurs des côtés a et b de l’angle droit d’un triangle horizontales à la courbe décrite par la fonction f ( x ) ?
rectangle varient. Ainsi, le plus petit des côtés (a ) augmente (Note : La courbe décrite par cette fonction n’admet pas
à raison de 5 cm/s, alors que l’autre (b) diminue à raison de d’asymptote oblique.)
2 cm/s. c) Les dérivées première et seconde de
( x + 4 )( 4 x + 1 )
f ( x) =
( x + 1)2
c b sont respectivement
9 (1 − x )
f ′( x) =
a
( x + 1)3
et
a) À quel rythme l’hypoténuse (c) du triangle varie-t-elle 18 ( x − 2 )
f ′′ ( x ) =
lorsque les côtés de l’angle droit mesurent respective- ( x + 1)4
ment 30 cm et 40 cm ? Construisez un tableau des signes en y consignant les
b) À quel rythme l’aire du triangle varie-t-elle lorsque les asymptotes verticales, les intervalles de croissance et les
côtés de l’angle droit mesurent respectivement 30 cm et intervalles de décroissance, les intervalles de concavité
40 cm ? vers le haut et les intervalles de concavité vers le bas, les
extremums (maximum ou minimum) et leur nature (re-
5. Quelle est l’équation de la droite normale à la courbe décrite
latif ou absolu), ainsi que les points d’inflexion.
par la fonction f ( x ) = 3 + 2 x cos 2 x en x = 0 ?
d) À partir des informations recueillies en b et celles consi-
6. Le rayon r d’un pamplemousse de forme sphérique est de gnées dans le tableau construit en c, esquissez la courbe
6 cm, et sa pelure a une épaisseur de 0,4 cm. Utilisez les
( x + 4 )( 4 x + 1 )
différentielles pour estimer la perte relative du volume V décrite par la fonction f ( x ) = .
( x + 1)2
A N N E X E

Rappels de notions mathématiques


A.1 LES OPÉRATIONS SUR LES ENSEMBLES
Un ensemble est un regroupement d’éléments. Lorsqu’on énumère les éléments
faisant partie d’un ensemble en les séparant par des virgules et en les plaçant entre
accolades, on définit l’ensemble en extension. On peut également décrire les élé-
ments d’un ensemble en indiquant les caractéristiques qu’ils doivent respecter. On
parle alors de définition en compréhension.

EXEMPLE A.1

Soit A l’ensemble des nombres pairs supérieurs à 0 et inférieurs à 10. Alors, la


représentation de A en extension est
A = {2,  4,  6,  8}
De plus, la représentation de A en compréhension est
{
A = x x est pair et 0 < x < 10 }
La relation d’appartenance à un ensemble établit si un élément fait partie ou
non d’un ensemble. Pour indiquer qu’un élément appartient à un ensemble, on uti-
lise le symbole ∈. Par contre, pour indiquer qu’un élément n’appartient pas à un
ensemble, on utilise le symbole ∉. Par exemple, 3 ∈ {1,  3,  5,  7,  9} et 8 ∉ {1,  3,  5,  7,  9}.
Lorsque tous les éléments d’un ensemble A appartiennent aussi à un ensemble B,
on dit que l’ensemble A est inclus dans l’ensemble B ou que l’ensemble A est un sous-
ensemble de l’ensemble B, ce qu’on note A ⊆ B . Par ailleurs, si un ensemble C
possède un ou plusieurs éléments qui ne font pas partie de l’ensemble D, alors C n’est
pas inclus dans D, c’est-à-dire que C   ⊆   D . De plus, on dit que deux ensembles A
et B sont égaux, et on note A = B , s’ils sont composés des mêmes éléments.
L’ensemble vide, c’est-à-dire l’ensemble qui ne contient aucun élément, est
inclus dans tous les ensembles. On le note { } ou ∅.

EXEMPLE A.2

{ }
Soit A = x x est pair et 0 < x < 10 , B = {2,  4,  6,  8} et C = {0,  2,  4,  6,  8,  10} .
Alors, B ⊆ C puisque tous les éléments de l’ensemble B sont dans
l’ensemble C. Par contre, C   ⊆   B , car 10 ∈ C, mais 10 ∉ B. Par ailleurs, A = B
puisque ces ensembles sont composés des mêmes éléments.

L’union de deux ensembles A et B est l’ensemble contenant tous les éléments


de A et tous les éléments de B. On le note A ∪ B et
{
A ∪ B = x x ∈ A ou x ∈ B }
L’intersection de deux ensembles A et B est l’ensemble contenant tous les
éléments communs à A et à B. On le note A ∩ B et
{
A ∩ B = x x ∈ A et x ∈ B }
366 ANNEXE

La différence de deux ensembles est l’ensemble des éléments qui appartiennent


à l’ensemble A, mais n’appartiennent pas à l’ensemble B. On le note A\ B et
{
A\ B = x ∈ A x ∉ B }
EXEMPLE A.3

Soit A = {1,  2,  3,  4,  6,  8,  12,  16,  24,  48} et B = {1,  3,  5,  7,  9} . Déterminons
A ∪ B , A ∩ B , A\ B et B \ A . On a
A ∪ B = {1,  2,  3,  4,  5,  6,  7,  8,  9,  12,  16,  24, 448}
A ∩ B = {1,  3}
A\ B = {2,  4,  6,  8,  12,  16,  24,  48}
B \ A = {5,  7,  9}

EXERCICES A.1

1. Soit A = {1,  2,  3,  4,  5,  6} et B = {2,  3,  5,  7} . Dites si l’énoncé est vrai ou faux,
et justifiez votre réponse.
a) ∅ ∈  A c) 5 ∈ A ∩ B e) {1,  3,  5} ⊆ A
b) B ⊆ A d) {2,  3} ∈ B f) 4 ∈ A\ B
2. Soit les ensembles
A = {3,  6,  9,  12,  15,  18,  21,  24,  27} et B = {1,  2,  3,  4,  6,  8,  12,  24}
Déterminez A ∪ B , A ∩ B , A\ B et B \ A .

A.2 LES ENSEMBLES DE NOMBRES


Les nombres sont regroupés en grandes catégories, chacune étant désignée par un
nom et par un symbole qui lui sont propres (tableau A.1).

TABLE AU A .1
Ensembles de nombres

Nom de l’ensemble Notation Description Représentation


Entiers naturels  Il contient les entiers positifs ou nuls.   = { 0 ,  1,  2 ,  3,  4 , …}
Entiers naturels positifs ∗ Il contient les entiers positifs. ∗   = {1,  2 ,  3,  4 , …} =    \ { 0 }
Nombres entiers  Il contient les entiers positifs, négatifs ou nuls.   = {…, − 4 ,  −3,  −2 ,  −1,  0 ,  1,  2 ,  3,  4 , …}
Nombres entiers non nuls ∗ Il contient les entiers positifs ou négatifs. ∗   = {…,  − 4,  −3,  −2 ,  −1,  1,  2 ,  3,  4 , …}
Nombres entiers positifs + Il contient les entiers positifs.  +   = {1,  2 ,  3,  4 , …} =   ∗
Nombres entiers négatifs − Il contient les entiers négatifs.  −   = {…,  − 4,  −3,  −2 ,  −1}

Nombres rationnels 
Il contient les nombres dont la représentation décimale est
finie ou périodique.
 = { a
b
a ∈   et b ∈  ∗ }
Il contient les nombres dont la représentation décimale est
Nombres irrationnels ′ ′   =  \ 
infinie non périodique.
Nombres réels  Il contient les nombres rationnels et les nombres irrationnels.   =      ∪   ′
Nombres réels non nuls ∗ Il contient les nombres réels non nuls. ∗ =    \ { 0 }
Nombres réels positifs + Il contient les nombres réels positifs. + = { x ∈   x > 0 }
Nombres réels négatifs − Il contient les nombres réels négatifs. − = { x ∈   x < 0 }
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 367

EXERCICES A.2

1. Soit les nombres


−4 ; 1, 3 ; 105 3 ; π 4 ; 2, 48 ; 3 −512 ; et 15
a) Lesquels sont des nombres naturels ?
b) Lesquels sont des nombres entiers ?
c) Lesquels sont des nombres rationnels ?
d) Lesquels sont des nombres irrationnels ?
e) Lesquels sont des nombres réels ?
2. Dites si l’énoncé est vrai ou faux, et justifiez votre réponse.
a) 0 ∈ + d) 3 36 ∈  g) + ∪   − =    j)    ∩    ′   = {0}
b) 196   ∈  ∗ e) 1
4 ∈  h)    ∩      =   
c) − 119 17   ∈  − f) 4 625 ∈  ′ i)  \    =    −

A.3 LES INTERVALLES


Les intervalles sont des sous-ensembles particuliers de nombres réels. Parfois, ils
représentent l’ensemble des nombres compris entre deux valeurs réelles a et b, les
extrémités a et b pouvant être incluses ou non.
MaBiblio
> Multimédia Un intervalle peut également représenter l’ensemble des nombres supérieurs
> 28. Représentations (ou inférieurs, ou supérieurs ou égaux, ou inférieurs ou égaux) à une valeur réelle a.
d’un intervalle Dans ces cas, il faut introduire les symboles ∞ ou −∞. Ces symboles signifient respec-
tivement que les nombres deviennent de plus en plus grands (par exemple, 10, 100,
Accédez directement 1 000, 10 000, etc.) ou de plus en plus petits (par exemple, −10, −100, −1 000,
à l’animation. −10 000, etc.). Comme ∞ ou −∞ ne sont pas des nombres, ils ne peuvent pas
goo.gl/aqDKby appartenir à l’intervalle. Par conséquent, le crochet juxtaposé à l’un ou à l’autre de
ces symboles est toujours tourné vers l’extérieur. Le tableau A.2 regroupe les dif-
férents types d’intervalles.

TABLE AU A . 2
Différents types d’intervalles

Notation En compréhension Interprétation Représentation visuelle


Ensemble des nombres réels supérieurs ou égaux à a, mais inférieurs ou égaux à b. Il 
[ a ,  b ] { x ∈  a ≤ x ≤ b}
s’agit d’un intervalle fermé. a b

Ensemble des nombres réels supérieurs à a, mais inférieurs à b. Il s’agit d’un 


]a ,  b[ { x ∈  a < x < b}
intervalle ouvert. a b

[ a ,  b[ { x ∈  a ≤ x < b} Ensemble des nombres réels supérieurs ou égaux à a, mais inférieurs à b.
a b

]a ,  b ] { x ∈  a < x ≤ b} Ensemble des nombres réels supérieurs à a, mais inférieurs ou égaux à b.
a b

[ a,  ∞[ { x ∈  x ≥ a} Ensemble des nombres réels supérieurs ou égaux à a.
a

]a,  ∞[ { x ∈  x > a} Ensemble des nombres réels supérieurs à a.
a

]−∞,  a ] { x ∈  x ≤ a} Ensemble des nombres réels inférieurs ou égaux à a.
a

]−∞,  a[ { x ∈  x < a} Ensemble des nombres réels inférieurs à a.
a
368 ANNEXE

EXERCICES A.3

1. Décrivez l’intervalle en compréhension et donnez-en une représentation


visuelle.
a) [ − 1 4 ,  2 ] c) ]−∞, 1[ e) ]−8, − 5 2[
b) [1, 62; ∞[ d) ]3,  16 3 ] f) ]−∞,  −2 ]
2. Donnez l’intervalle correspondant à la représentation visuelle.
 
a) d)
2
3 5 π
 
b) e)
2,84 –0,76
 
c) f)
− 2 5 –4 – 23

A.4 LES PROPRIÉTÉS DES EXPOSANTS


Si b ∈  et n ∈ ∗ , on obtient la nième puissance de b, notée bn, en multipliant le
nombre b par lui-même à n reprises. On dit également b exposant n ou b puissance n.
TABLE AU A . 3
×
bn = b b ×
b×  ×b

Propriétés des exposants n fois
2e
Notons que la puissance de b est souvent appelée le carré de b. On dit aussi b
Si a ∈ , b ∈ , p ∈ ∗ , q ∈ ∗ et si
toutes les puissances sont définies, alors au carré. La 3e puissance de b est, quant à elle, appelée le cube de b (ou b au cube).
1. b0 = 1 si b ≠ 0 Certaines propriétés permettent de simplifier des expressions contenant des
2. b p bq = b p + q exposants. Le tableau A.3 présente ces propriétés. Dans ce tableau, remarquons
bp
que si a ≠ 0 et b ≠ 0 , alors les propriétés sont aussi valables pour p = 0 ou q = 0 .
3. = b p − q si b ≠ 0
bq
EXEMPLE A.4
4. ( b p )q = b pq

5. ( ab ) p = a p b p Utilisons les propriétés des exposants pour simplifier


( x3 x2 )  2 x2 
4
,
3
et
x 4 y3
.
x9  y  xy4
a p ap
6.   = p si b ≠ 0 On a
 b b

7.
1
= b− p si b ≠ 0
( x 3 x 2 )4 =
( x 5 )4 propriété 2
bp x9 x9
x 20
= propriété 4
x9
= x11 propriété 3

Par ailleurs,

 2 x2 
3
=
( 2 x 2 )3 propriété 6
 y  y3

23 ( x2 )
3
= opriété 5
pro
y3
23 x6
= propriété 4
y3
8 x6
=
y3
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 369

Enfin,
x 4 y3 x 4 y3
4
=   ⋅  multiplication de fraction
ns
xy x y4
= x 3 y−1 propriété 3

x3
= propriété 7
y

EXERCICE A.4

Utilisez les propriétés des exposants pour simplifier l’expression. Donnez la


réponse en utilisant seulement des exposants positifs.
5−3   ⋅  54 7 x 8 y4 x −1 y−2 z3
a) e) h)
5−5 73 x 2 y6 x 2 yz3

x8 ( x2 )
3 −4
 x 8 y2 
b) ( 4)
3 −4
f) i)  6 − 4 
( x3 )4 ( x2 )−7 x y 
4 −2
 33   x −3 
c)  2    ⋅  35
8 
g)  −1 
 3y 
j) ( 3 x2 y2 )−3 ( 4 xy3 )2
2
 4y
d)  
 5x 

A.5 LA VALEUR ABSOLUE D’UN NOMBRE


La valeur absolue d’un nombre réel a, notée a , représente la distance qui sépare
ce nombre de 0 sur la droite des nombres réels. Comme une distance ne peut pas
être négative, la valeur absolue d’un nombre est toujours supérieure ou égale à 0.
Pour déterminer −5 et 4 , plaçons −5 et 4 sur la droite des nombres réels
(figure A.1).

FIGURE A.1
Droite des nombres réels
5 unités 4 unités

–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6

On voit bien que le nombre 4 est à 4 unités de distance du nombre 0, ce qui


donne 4 = 4. Par ailleurs, le nombre −5 est à 5 unités de distance du nombre 0.
Par conséquent, − 5 = 5.
Vous avez sans doute constaté, dans les exemples précédents, que lorsque
a ≥ 0, alors a = a, c’est-à-dire que la valeur absolue d’un nombre supérieur ou
égal à 0 est le nombre lui-même. Par contre, lorsque a < 0, la valeur absolue de a
est le nombre a sans son signe négatif. Pour changer le signe d’un nombre négatif,
370 ANNEXE

il suffit de le multiplier par −1. Alors, a = − a si a < 0. On définit donc la valeur


absolue d’un nombre réel a par
 a si a ≥ 0
a = 
− a si a < 0
EXEMPLE A.5

Déterminons −45, 2 et π . Comme − 45, 2 < 0 , on a


− 45, 2 = − (− 45, 2 ) = 45, 2
Le nombre −45, 2 est donc à 45,2 unités de distance du nombre 0. Par ailleurs,
comme π > 0, alors
π =π
Par conséquent, la distance entre le nombre π et le nombre 0 est de π unités.

EXEMPLE A.6

Déterminons, si elles existent, toutes les valeurs réelles de x telles que x = 2.


Nous cherchons les valeurs réelles qui sont à 2 unités de distance du nombre 0
(figure A.2).

FIGURE A.2
Droite des nombres réels
2 unités 2 unités

–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6

On voit bien que seuls les nombres −2 et 2 se trouvent à 2 unités de distance


du nombre 0, c’est-à-dire
x = 2 si x = 2 ou si x = − 2

EXERCICES A.5

1. Évaluez l’expression.
a) −8 c) 2 − 3 ( 4 ) e) 2 5 − 32
b) 3
4 d) 3 − 5 ( 9 15 ) f) 1
12 − 4
5

2. Déterminez, si elles existent, toutes les valeurs réelles de x qui satisfont à


l’égalité.
a) x = 0 c) x = 1
2 e) x = −3
b) x = 9 d) x = 2 f) x = 4, 8

A.6 LES PROPRIÉTÉS DES RADICAUX


Si a ∈  et si a ≥ 0, alors la racine carrée de a, notée a , est un nombre réel b tel
que b ≥ 0 et b2 = a. On a alors
a = b si b2 = a et b ≥ 0
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 371

Si a < 0, alors a n’existe pas dans l’ensemble des nombres réels. En effet,
supposons, par exemple, que − 4 = b. Alors, il faut que b2 = − 4 ce qui est impos-
sible, car dans les nombres réels, b2 ≥ 0 .

La racine carrée d’un nombre est toujours positive. Même si 32 = 9 et (− 3)2 = 9 ,


on a 9 = 3. Il ne faut jamais écrire 9 = − 3 .

EXEMPLE A.7

Déterminons, si possible, 0 , 121 et −36. Comme 0 2 = 0, alors


0 = 0
De plus, comme 112 = 121 , alors
121 = 11
Finalement, −36 n’existe pas dans les nombres réels (il est impossible de
trouver un nombre réel qui, élevé au carré, donnerait −36).

La racine cubique d’un nombre se définit de façon similaire. Si a ∈ , alors la


racine cubique de a, notée 3 a , est un nombre réel b tel que b3 = a . On a alors
3 a = b si b3 = a
Contrairement à la racine carrée, la racine cubique d’un nombre est toujours
définie.

EXEMPLE A.8

Déterminons 3 0 , 3 216 et 3 −27 . Comme 0 3 = 0 , 6 3 = 216 et (− 3)3 = − 27, alors


3 0 = 0 , 3 216 = 6 et 3 − 27 = − 3

Pour n ∈ ∗ , on définit la racine nième d’un nombre a, notée n a , de la façon


suivante :
■ Lorsque n est impair, n a = b si bn = a .
■ Lorsque n est pair et lorsque a ≥ 0, n a = b si bn = a et si b ≥ 0. Par contre,
si a < 0, alors n a n’existe pas dans les nombres réels.

EXEMPLE A.9

Déterminons, si possible, 4 625 , 4 −16 , 5 243 et 5 − 1 32 . Comme 54 = 625 , alors


4 625 = 5
Par contre, 4 −16 n’existe pas dans les nombres réels (il est impossible de
trouver un nombre réel qui, élevé à la puissance 4, donnerait −16).

 −1 
5
( −1)5 1
De plus, comme 35 = 243 et   = = − , alors
 2 25 32
5 243 = 3 et 5 − 1 32 = − 1 2
372 ANNEXE

TABLE AU A .4 Certaines propriétés permettent de simplifier des expressions contenant des


Propriétés des radicaux radicaux. Le tableau A.4 présente ces propriétés.

Si a ∈ , b ∈ , m ∈ ∗ , n ∈ ∗, et si


EXEMPLE A.10
tous les radicaux sont définis, alors
n
b = b
1
1.
( 2 )12 , 32 − et (− 8 ) 3. En utilisant la propriété 2,
n 2
Évaluons 6 8 , 4 1 4
5

2. n
bm = b
m
n = ( b)
n m

68 = 6 = 6 4 = 1 296
8
2
n b si n est impair
3. bn = 
 b si n est pair 12 12 3
 1  1 4
 1 13 1
n n
a   ⋅  n b =   =   = =
 2 
4. ab = 4
 2  2 23 8
n
a a
5. n = si b ≠ 0
1 1
( 5 32 )− 4
n
b b
32 − = = 2− 4 = =
4
5

6. mn
b = mn
b 24 16

(− 8) 3 = 3 (− 8)2 = 3 64 = 4
2

En utilisant la calculatrice, vous pourriez obtenir les trois premiers résultats,


mais pas le quatrième. En effet, la plupart des calculatrices ne sont pas program-
mées pour gérer les exposants fractionnaires appliqués sur des nombres négatifs.

EXEMPLE A.11

Utilisons les propriétés des radicaux pour simplifier les expressions 36 a 2 ,


a3
3 et 3 a a . On a
125
36 a 2 = 36 × a2 propriété 4

= 6a propriété 3

Par ailleurs,
3
a3 a3
3 = 3 125
propriété 5
125
a
= propriété 3
5
Enfin,
3
a a = 3 a × 3
a propriété 4

= 3 a × 6 a propriété 6

= a ×a
1 1
3 6 propriété 1

= a
1
3 +1 6 propriété des exposants

= a
1 1 1 2 1 3 1
2 car 3 + 6 = 6 + 6 = 6 = 2

= a propriété 1
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 373

EXEMPLE A.12

4 27 − 3 12
Utilisons les propriétés des radicaux pour simplifier l’expression .
3
On a
4 27 − 3 12 4 9×3 −3 4×3
= décomposition en facteurss
3 3
4 9 3 −3 4 3
= propriété 4
3
12 3 − 6 3
= car 9 = 3 et 4 = 2
3
6 3
=
3
= 6

EXERCICES A.6

1. Évaluez l’expression en utilisant les propriétés des radicaux.

(− 4)15 g) ( −27 )
4
a) 810 d) 5 3
j) 5 − 1 024 243

(9 4)
3
h) (− 32 )
3
3
521
2
b) e) 125 3 5
k) 2

( 3 )16 ( − 27 8 )
2
f) 4 −
4 2 3
c) 2 i) 4 625
81 l) 3

2. Simplifiez l’expression en utilisant les propriétés des radicaux.


4 6
a) 32 f) a2
6 4
b) 54 g) a3
4
c) 9 300 − 4 75 h) 256 a 4

32 a 5
d) 5 3 128 − 8 3 54 + 2 3 250 i) 5
3 125

6 45 + 3 80 −27 x 6
e) j) 3
20 y21

A.7 LA RATIONALISATION D’UN DÉNOMINATEUR


Lorsqu’une fraction contient une racine carrée au dénominateur, il arrive souvent
qu’on la réécrive en une expression équivalente dans laquelle il n’y a plus de radical
au dénominateur. On appelle cette opération la rationalisation du dénominateur.
Lorsque le dénominateur contient seulement une racine carrée, multipliée ou
non par une constante, il suffit de multiplier le numérateur et le dénominateur par
cette racine carrée pour rationaliser le dénominateur.
374 ANNEXE

EXEMPLE A.13

3 − 12
Réécrivons l’expression en rationalisant le dénominateur :
3

3 − 12
=
( 3 − 12 ) × 3 multiplication du numérateu
ur
3 3 × 3 et du dénominateur par 3

3 3 − 12 × 3
= distributivité : ( a − b ) c = ac − bc
3
3 3 − 36
= propriété 4
3
3 3 −6
=
3
= 3 −2

Lorsque le dénominateur d’une fraction est la somme ou la différence de deux


termes dont au moins un contient une racine carrée, alors pour rationaliser le
dénominateur, il faut multiplier le numérateur et le dénominateur par le conjugué
du dénominateur. Le conjugué de l’expression a + b est l’expression a − b. Inver-
sement, le conjugué de l’expression a − b est l’expression a + b.

EXEMPLE A.14

6
Réécrivons l’expression (où a ≥ 0) en rationalisant le dénomina-
a + a+2
teur. Le conjugué de a + a + 2 est a − a + 2 . On a alors

6 6( a − a + 2)
= multiplication par le conjugué
a + a+2 ( a + a + 2 )( a − a + 2)

6( a − a + 2)
= distributivité
a a − a a+2 + a+2 a − a+2 a+2
6( a − a + 2)
= car a a = a et a + 2 a + 2 = a + 2
a − (a + 2)
6( a − a + 2)
= car a − ( a + 2 ) = a − a − 2 = − 2
−2
= − 3( a − a + 2)

EXERCICE A.7

Réécrivez l’expression en rationalisant le dénominateur.


4 12 2 3 a−4
a) d) g) i)
2 6 5 + 3 a −2
−6 10 a 1 20
b) e) h) j)
14 3 5a a −3 a+4 − a
3− 8 6
c) f)
2 3+ 7
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 375

A.8 LES OPÉRATIONS SUR LES POLYNÔMES


Un polynôme en x de degré n ≥ 1 est une expression de la forme
P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0
où ai ∈  (pour i = 0,  1, …,  n) et où an ≠ 0. Le degré d’un polynôme P ( x ) cor-
respond donc à la plus grande puissance de x.
Pour additionner (ou soustraire) deux polynômes, il suffit d’additionner (ou
de soustraire) les coefficients des termes semblables de ces polynômes.

EXEMPLE A.15

Effectuons la différence des polynômes


P ( x) = 1
2x
2 + 2 x − 1 et Q ( x ) = 1
3x
2 − 2x + 5
2

P ( x) − Q( x) = ( 1 2 x2 + 2 x − 1) − ( 1 3 x2 − 2x + 5
2 )
= 1
2x
2 + 2x − 1 − 1
3x
2 + 2x − 5
2 distributivité ( multiplication par –1 )

= 1
6x
2 + 4x − 7
2 regroupement des termes semblables

Pour multiplier deux polynômes, on multiplie chaque terme du premier poly-


nôme par chaque terme du deuxième polynôme. On regroupe ensuite, si possible,
les termes semblables.

EXEMPLE A.16

Effectuons le produit des polynômes


P ( x ) = 2 x 2 − 3 x − 1 et Q ( x ) = − x 2 − 2 x + 3

( 2 x 2 − 3 x − 1) ( − x 2 − 2 x + 3)
= ( 2 x 2 ) ( − x 2 − 2 x + 3 ) + (− 3 x ) ( − x 2 − 2 x + 3) + ( −1) ( − x 2 − 2 x + 3) distributivité

= −2 x 4 − 4 x 3 + 6 x 2 + 3 x 3 + 6 x 2 − 9 x + x 2 + 2 x − 3 distributivité

= −2 x 4 − x 3 + 13 x 2 − 7 x − 3 regroupement des termes semblables

Pour diviser un polynôme par un monôme, il suffit de diviser chaque terme du


polynôme par le monôme, tel que l’illustre l’exemple suivant.

EXEMPLE A.17

6 x5 − 4 x4 + 3x − 9
Effectuons si x ≠ 0.
3x2
6 x5 − 4 x4 + 3x − 9 6 x5 4 x4 3x 9 a ± b a b
= − + − puissque
c
=
c
±
c
si c ≠ 0
3x2 3x2 3x2 3 x2 3 x2
3 xm
= 2 x3 − 4
3x
2 + x −1 − propriété : = x m − n si x ≠ 0
x2 xn

1 3 1
= 2 x3 − 4 3 x2 + − 2 propriété : x − n = si x ≠ 0
x x xn
376 ANNEXE

Lorsqu’on divise un polynôme P ( x ) (appelé dividende) par un polynôme D( x )


(appelé diviseur), on cherche un polynôme Q ( x ) (appelé quotient) et un polynôme
R ( x ) (appelé reste) tels que
P ( x) R( x)
= Q( x) +
D( x ) D( x )
où soit R = 0, soit le degré du polynôme R ( x ) est inférieur au degré du poly-
nôme D( x ) .
L’exemple suivant permettra de dégager les étapes de la division de polynômes.

EXEMPLE A.18

Divisons le polynôme P ( x ) = 9 x 3 + 6 x 2 + 3 x + 28 par le polynôme


D ( x ) = 3 x 2 + 4 x − 1.

9 x 3 + 6 x 2 + 3 x + 28 3 x2 + 4 x − 1
− ( 9 x 3 + 12 x 2 − 3 x ) 3x − 2
− 6 x 2 + 6 x + 28
− ( − 6 x2 − 8 x + 2 )
14 x + 26

Le reste de la division est R ( x ) = 14 x + 26 dont le degré est inférieur au


degré du diviseur D( x ) = 3 x 2 + 4 x − 1. On obtient
9 x 3 + 6 x 2 + 3 x + 28 14 x + 26
= 3x − 2 +
3x2 + 4 x − 1 3x2 + 4 x − 1

EXERCICE A.8

Effectuez l’opération.
a) ( 2 x + 6 − 4 x2 ) + (11 x3 + 2 x − 7)
b) ( 4t 2 + 3t + 1) − ( 6t 2 + 3t − 2 )
c) ( 3 x 2 − 6 x − 1) + ( 5 x − 4 ) − ( 4 x 2 + 3 x − 2 )
d) 3 x ( x + 2 ) − x 2 ( 4 − 2 x ) − ( 2 x − 3)
e) ( 4 x − 3 )( 5 − 2 x )
f) ( 2 x2 − 3 x + 4 ) ( − x 2 + 2 x − 3)
g) ( 5 − 2 x )2
h) ( 32 x 2 − 22 x + 36 ) ÷ ( 4 x )
i) ( 45 x2 + 52 x 3 − 65 x4 ) ÷ ( − 5 x 2 )
j) ( 9 x 3 + 6 x 2 + 4 x + 16 ) ÷ ( 3 x + 4 )
k) ( 8 x 3 − 12 x 2 + 6 x − 1) ÷ ( 2 x − 1)
l) ( 64 x 6 − 1) ÷ ( 2 x 2 − 1)
m) ( x 4 − x 2 + 1) ÷ (1 − x )
n) ( x 5 + 2 x 3 − 3 x − 2 ) ÷ ( x 2 − 3 x + 1)
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 377

A.9 LA FACTORISATION DE POLYNÔMES


Lorsque plusieurs expressions algébriques sont multipliées ensemble, chacune des
expressions est appelée un facteur et le résultat de la multiplication est appelé le
produit. Par exemple,
2 × 5 = 10
  
facteur facteur produit

(
x + 2 )( 2 x − 1) = 2x
   
2 + 3x − 2
 
facteur facteur produit

La factorisation d’un polynôme P ( x ) est la décomposition de ce polynôme en


un produit de facteurs irréductibles, c’est-à-dire des polynômes indécomposables
dont les degrés sont inférieurs ou égaux au degré de P ( x ).
Il existe plusieurs méthodes pour factoriser un polynôme. Nous présenterons
les plus importantes.
La mise en évidence simple est une technique de factorisation qui repose sur la
distributivité de la multiplication sur l’addition dans l’ensemble des nombres réels :

ab + ac = a ( b + c )

EXEMPLE A.19

Factorisons P ( x ) = 3 x 5 + 12 x 3. Puisque 3 x 3 est un facteur commun à tous les


termes du polynôme P ( x ) [en effet, 3 x 5 = 3 x 3 ( x 2 ) et 12 x 3 = 3 x 3 ( 4 )], on peut
utiliser la mise en évidence simple pour factoriser le polynôme P ( x ) :

P ( x ) = 3 x 5 + 12 x 3
= 3x3 ( x2 ) + 3x3 ( 4 )

= 3x3 ( x2 + 4 ) mise en évidence de 3 x 3

Remarquons qu’en effectuant le produit des deux facteurs, on obtient bien


le polynôme P ( x ) :

3 x 3 ( x 2 + 4 ) = 3 x 3 ( x 2 ) + 3 x 3 ( 4 ) = 3 x 5 + 12 x 3 = P ( x )

La mise en évidence double est une autre technique de factorisation qui repose
sur la distributivité de la multiplication sur l’addition dans l’ensemble des nombres
réels. Elle consiste à appliquer deux mises en évidence simples successives.

+ 
ac
 bc
 + ad
+
bd
 = c ( a + b) + d ( a + b) mise en évidence de c et de d
c est un facteur d  est un facteur
commun commun

= ( a + b )( c + d ) mise en évidence de ( a + b )

EXEMPLE A.20

Factorisons P ( x ) = 5 x 3 + 10 x 2 + 2 x + 4. Il n’y a pas de facteur commun à tous


les termes de P ( x ) : on ne peut donc pas utiliser la mise en évidence simple pour
378 ANNEXE

factoriser le polynôme P ( x ). Cependant, on peut utiliser la mise en évidence


double.
P ( x ) = 5x  +
3 + 10 x 2
x +
2 4
facteur commun : 5 x 2 facteur commun : 2

= 5 x2 ( x + 2 ) + 2 ( x + 2 ) mise en évidence des facteurs communs

= ( x + 2 )( 5 x 2 + 2 ) mise en évidence de ( x + 2 )

Le produit des deux facteurs obtenus donne bien le polynôme P ( x ).

On appelle différence de carrés une expression de la forme a 2 − b2 . La facto-


risation d’une telle expression est donnée par
a 2 − b2 = ( a − b )( a + b )
En effet, en multipliant les deux facteurs, on obtient
( a − b )( a + b ) = a ( a + b ) − b ( a + b ) distributivité

= a 2 + ab − ab − b2 distributivité

= a 2 − b2 regroupement dess termes semblables

EXEMPLE A.21

Factorisons P ( x ) = 9 x 2 − 16. P ( x ) est une différence de carrés puisque


9 x 2 = ( 3 x )2 et que 16 = 4 2 . On obtient alors

P ( x ) = 9 x 2 − 16

= ( 3 x )2 − 4 2
= ( 3 x − 4 )( 3 x + 4 ) différence de carrés

Le produit des deux facteurs obtenus donne bien le polynôme P ( x ).

v THÉORÈME A.1 Théorème de factorisation d’un polynôme


de degré 2 à une variable

Soit P ( x ) = ax 2 + bx + c , un polynôme en x de degré 2.


■ Si b2 − 4 ac < 0 , alors P ( x ) est irréductible, c’est-à-dire qu’on ne peut
pas le décomposer en un produit de deux polynômes à coefficients
réels de degré 1.
■ Si b2 − 4 ac ≥ 0 , alors P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 ), où r1 et r2 sont les
racines de P ( x ) et sont obtenues par la formule quadratique :
−b − b2 − 4 ac − b + b2 − 4 ac
r1 = et r2 =
2a 2a

L’avantage de cette méthode générale est qu’elle permet de déterminer les


polynômes de degré 2 qui sont irréductibles et de factoriser les polynômes réduc-
tibles peu importe la nature de leurs racines (rationnelles ou irrationnelles)*.

* Les auteurs ont choisi de présenter cette méthode générale plutôt que de présenter un éventail de méthodes
qui ne fonctionnent que dans certains cas très particuliers (méthode somme-produit, méthode pour
factoriser un trinôme carré parfait, etc.).
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 379

EXEMPLE A.22

Factorisons, si possible, le polynôme P ( x ) = 8 x 2 + 2 x − 1 .


Comme b2 − 4 ac = 2 2 − 4 ( 8 )( −1) = 4 + 32 = 36 > 0, alors
P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 )

−b − b2 − 4 ac −2 − 36 −2 − 6 −8 1
r1 = = = = = −
2a 2(8) 16 16 2
et
− b + b2 − 4 ac −2 + 36 −2 + 6 4 1
r2 = = = = =
2a 2(8) 16 16 4

Par conséquent,
P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 ) = 8  x − ( − 1 2 )  ( x − 1
4 ) = 8 ( x + 1 2 )( x − 1 4 )
Le produit des facteurs obtenus donne bien le polynôme P ( x ). On peut
également écrire
P ( x) = 8 ( x + 1
2 ) ( x − 1 4 ) = 2 ( x + 1 2 ) 4 ( x − 1 4 ) = ( 2 x + 1 )( 4 x − 1 )

EXEMPLE A.23

Factorisons, si possible, le polynôme P ( x ) = x 2 − 4 x + 8.

Comme b2 − 4 ac = (− 4 )2 − 4 (1)( 8 ) = 16 − 32 = −16 < 0 , le polynôme


P ( x ) = x 2 − 4 x + 8 est irréductible, c’est-à-dire qu’il ne se décompose pas en un
produit de polynômes à coefficients réels de degré 1.

EXEMPLE A.24

Factorisons, si possible, le polynôme P ( x ) = x 2 + 3 x + 1.

Comme b2 − 4 ac = ( 3)2 − 4 (1)(1) = 9 − 4 = 5 > 0 , alors


P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 )

−b − b2 − 4 ac −3 − 5 −3 − 5 3+ 5
r1 = = = = −
2a 2 (1) 2 2
et
−b + b2 − 4 ac −3 + 5 −3 + 5 3− 5
r2 = = = = −
2a 2 (1) 2 2

Par conséquent,
  3 + 5   3 − 5
P ( x ) = a ( x − r1 ) ( x − r2 ) = 1  x −  −   x −  − 
  2   2  

 3 + 5 3 − 5
= x +   x+
 2  2 

Le produit des facteurs obtenus donne bien le polynôme P ( x ).


380 ANNEXE

EXERCICE A.9

Factorisez le polynôme.
a) 3 x 3 − 15 x 2 i) x 2 − 22 x + 121
b) x 3 + 2 x 2 + 2 x + 4 j) x 2 + 5 x − 1
c) −12 x 5 + 18 x 4 − 4 x 3 + 6 x 2 k) 8 − 2 x − x 2
d) x 2 − 9 l) 8 x 2 + 10 x − 7
e) 4 − 25 x 2 m) 4 x 2 + 4 x + 1
f) x 2 − 12 x + 35 n) 2 x 2 − 12 x + 35
g) x 2 − 7 x − 18 o) 25 x 2 − 50 x + 16
h) x 2 − 4 x + 5 p) 4 x 2 + 3 x − 2

A.10 LES FRACTIONS ALGÉBRIQUES


P ( x)
Une fraction algébrique est une expression de la forme , où P ( x ) et Q ( x ) sont
Q( x)
des polynômes et où Q ( x ) ≠ 0.

P ( x)
Le domaine d’une fraction algébrique est l’ensemble des valeurs de
Q( x)
x ∈  pour lesquelles Q ( x ) ≠ 0. C’est donc l’ensemble des valeurs de x ∈  pour
lesquelles la fraction algébrique existe.

EXEMPLE A.25

4 x 2 − 11 x − 3
Déterminons le domaine de la fraction algébrique .
3 x 3 − 11 x 2 + 6 x
Factorisons le dénominateur.
3 x 3 − 11 x 2 + 6 x = x ( 3 x 2 − 11 x + 6 ) mise en évidence de x

= 3x ( x − 2
3 ) ( x − 3) théorème A.1

Puisqu’un produit de facteurs est nul si au moins un des facteurs est nul, alors

3 x 3 − 11 x 2 + 6 x = 0 ⇔ 3 x ( x − 2
3 ) ( x − 3) = 0
⇔ 3 x = 0 ou x − 2
3 = 0 ou x − 3 = 0
⇔ x = 0 ou x = 2
3 ou x = 3

4 x 2 − 11 x − 3
Par conséquent, le domaine de est \ {0,  2 3 ,  3}.
3 x 3 − 11 x 2 + 6 x

On peut simplifier (ou réduire) une fraction en divisant le numérateur et le


dénominateur par un facteur commun. Par exemple
8 2 ×4 4
= = simplification du facteur commu
un
10 2 ×5 5
La simplification d’une fraction algébrique s’effectue de façon similaire. On fac-
torise d’abord le numérateur et le dénominateur. On simplifie ensuite les facteurs
communs.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 381

EXEMPLE A.26

5 x 2 − 14 x − 3
Simplifions, si possible, la fraction algébrique . Factorisons le
2 x 2 + x − 21
dénominateur.
2 x 2 + x − 21 = 2 ( x + 7
2 ) ( x − 3) théorème A.1

Puisqu’un produit de facteurs est nul si au moins un des facteurs est nul, alors
2 x 2 + x − 21 = 0 ⇔ 2 ( x + 7
2 ) ( x − 3) = 0
⇔ x+ 7
2 = 0 ou x − 3 = 0
⇔ x = − 7 2 ou x = 3

5 x 2 − 14 x − 3
Par conséquent, le domaine de est \ {−7 2 ,  3} et, sur cet
2 x 2 + x − 21
ensemble,
5 x 2 − 14 x − 3 ( 5 x + 1) ( x − 3)
= facctorisation des polynômes
2 x + x − 21
2 2 ( x + 7 2 ) ( x − 3)
5x + 1
= simplification du facteur commun
2x + 7
5 x 2 − 14 x − 3 5x + 1
On obtient que = si x ≠ − 7 2 et si x ≠ 3.
2 x + x − 21
2 2x + 7

Lorsqu’on fait le produit de deux fractions, on multiplie les numérateurs


ensemble et les dénominateurs ensemble. On simplifie ensuite la fraction obtenue
si possible. Par exemple,
2 6 2×6 2×2× 3 4
× = = =
3 7 3×7 3 ×7 7
Le produit de deux fractions algébriques est également une fraction algébrique.
Il s’obtient de façon similaire (il est toutefois recommandé de factoriser avant de
multiplier pour simplifier les calculs), soit :
P ( x) R( x) P ( x) R( x)
× =
Q( x) S ( x) Q( x) S ( x)
pour toutes les valeurs de x ∈  pour lesquelles Q ( x ) ≠ 0 et S ( x ) ≠ 0. La factori-
sation de polynômes est souvent très utile pour simplifier la fraction algébrique
ainsi obtenue.

EXEMPLE A.27

2x + 1 3 x + 15
Effectuons le produit × et simplifions le résultat obtenu.
25 − x 2 2 x − 3x − 2
2

2x + 1
Le domaine de est \ {−5,  5}. En effet, la factorisation du dénomi-
25 − x 2
nateur donne 25 − x 2 = ( 5 − x )( 5 + x ). Le dénominateur est nul lorsqu’un de
ses facteurs est nul, c’est-à-dire lorsque x = 5 ou x = −5.
3 x + 15
Le domaine de est \ {− 1 2 ,  2}. En effet, la factorisation du
− 3x − 2
2 x2
dénominateur donne 2 x 2 − 3 x − 2 = ( 2 x + 1)( x − 2 ). Le dénominateur est nul
lorsqu’un de ses facteurs est nul, c’est-à-dire lorsque x = − 1 2 ou x = 2.
382 ANNEXE

Par conséquent, si x ∉ {−5,  − 1 2 ,  2,  5} ,


2x + 1 3 x + 15 2x + 1 3( x + 5)
× = × factorisation des polynômes
25 − x 2 2 x2 − 3x − 2 ( 5 − x )( 5 + x ) ( 2 x + 1 )( x − 2 )
3 ( 2 x + 1) ( x + 5 )
= multiplicattion des fractions
( 5 − x ) ( 5 + x ) ( 2 x + 1) ( x − 2 )
3
= simplification des facteurs communs
( 5 − x )( x − 2 )

Lorsqu’on fait le quotient de deux fractions, on multiplie la première fraction


par l’inverse de la seconde. On simplifie ensuite la fraction obtenue si possible. Par
exemple,
2 6 2 7 2×7 2 ×7 7
÷ = × = = =
3 7 3 6 3×6 3× 2 ×3 9
Le quotient de deux fractions algébriques est également une fraction
algébrique. Il s’obtient de façon similaire, soit :
P ( x) R( x) P ( x) S ( x) P ( x)S ( x)
÷ = × =
Q( x) S ( x) Q( x) R( x) Q( x) R( x)

pour toutes les valeurs de x ∈  telles que Q ( x ) ≠ 0, S ( x ) ≠ 0 et R ( x ) ≠ 0. La fac-


torisation de polynômes est souvent très utile pour simplifier la fraction algébrique
ainsi obtenue.

EXEMPLE A.28

4 x 2 − 36 2x − 6
Effectuons le quotient ÷ et simplifions le résultat obtenu.
10 x + 30 15 x

4 x 2 − 36
Le domaine de est \ {− 3} puisque 10 x + 30 = 0 lorsque
10 x + 30
10 ( x + 3) = 0 , c’est-à-dire lorsque x = −3.
2x − 6
Le domaine de est \ {0} puisque 15 x = 0 lorsque x = 0.
15 x
2x − 6
Il faut également que ≠ 0 , puisqu’on ne doit pas diviser par 0. Or
15 x
2x − 6
= 0 lorsque 2 x − 6 = 0 , c’est-à-dire lorsque x = 3. Pour que la division
15 x
soit possible, il faut donc que x ≠ 3.

Par conséquent, si x ∉ {−3,  0,  3},

4 x 2 − 36 2x − 6 4 x 2 − 36 15 x
÷ = × mulltiplication par la fraction inverse
10 x + 30 15 x 10 x + 30 2x − 6
4 ( x − 3 )( x + 3 ) 15 x
= × factorisation des po
olynômes
10 ( x + 3) 2 ( x − 3)
60 x ( x − 3) ( x + 3)
= multiplication des fractions
20 ( x + 3) ( x − 3)
= 3x simplification des facteurs communs
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 383

Lorsqu’on fait la somme (ou la différence) de deux fractions, on doit d’abord


mettre les deux fractions au même dénominateur. On additionne (ou on soustrait)
ensuite les numérateurs. Le dénominateur du résultat est le dénominateur com-
mun. On simplifie ensuite la fraction obtenue si possible. Par exemple,
2 4 2×3 4×5 6 20 26
+ = + = + =
15 9 15 × 3 9 × 5 45 45 45
17 3 17 × 2 3×3 34 9 25 25 1
− = − = − = = =
150 100 150 × 2 100 × 3 300 300 300 12 × 25 12
La somme (ou la différence) de deux fractions algébriques est également une
fraction algébrique. Elle s’obtient de façon similaire, soit :
P ( x) R( x) P ( x) S ( x) Q( x) R( x) P ( x) S ( x) ± Q( x) R( x)
± = ± =
Q( x) S ( x) Q( x) S ( x) Q( x) S ( x) Q( x) S ( x)
pour toutes les valeurs de x ∈  pour lesquelles Q ( x ) ≠ 0 et S ( x ) ≠ 0. La factori-
sation de polynômes est souvent très utile pour simplifier la fraction algébrique
ainsi obtenue.

EXEMPLE A.29

3x 2x
Effectuons la différence − 2 et simplifions le résultat
x 2 − 7 x + 10 x − 8 x + 15
obtenu.
3x
Le domaine de est \ {2,  5}. En effet, la factorisation du
− 7 x + 10
x2
dénominateur donne x 2 − 7 x + 10 = ( x − 2 )( x − 5 ). Le dénominateur est nul
lorsqu’un de ses facteurs est nul, c’est-à-dire lorsque x = 2 ou x = 5.
2x
Le domaine de est \ {3,  5} . En effet, la factorisation du
x 2 − 8 x + 15
dénominateur donne x 2 − 8 x + 15 = ( x − 3)( x − 5 ). Le dénominateur est nul
lorsqu’un de ses facteurs est nul, c’est-à-dire lorsque x = 3 ou x = 5.
Par conséquent, si x ∉ {2,  3,  5},
3x 2x
− 2
x2 − 7 x + 10 x − 8 x + 15
3x 2x
= − factorisation des dénominateurs
( x − 2 )( x − 5 ) ( x − 3 )( x − 5 )
3 x ( x − 3) 2 x( x − 2)
= − misee au même dénominateur
( x − 2 )( x − 3 )( x − 5 ) ( x − 2 )( x − 3 )( x − 5 )
3 x ( x − 3) − 2 x ( x − 2 )
= soustraction des fractions
( x − 2 )( x − 3 )( x − 5 )
3 x2 − 9 x − 2 x2 + 4 x
= distributivité au numérateur
( x − 2 )( x − 3 )( x − 5 )
x2 − 5 x
= regroupement des termes semblables
( x − 2 )( x − 3 )( x − 5 )
x ( x − 5)
= factorisation au numérateur
( x − 2 )( x − 3 ) ( x − 5 )
x
= simplification du facteur commun
( x − 2 )( x − 3 )
384 ANNEXE

EXERCICES A.10

1. Déterminez le domaine de la fraction algébrique.


x−5 x 2 − 9 x + 18 2 x3 − x2
a) c) e)
25 − x 2 3 x 2 − 5 x − 12 2 x2 + 9 x − 5
x−3 4 x 2 + 24 x + 36 6 x2 + 3x − 3
b) d) f)
x 2 + 3 x − 18 4 x 2 − 36 8 x 3 − 16 x 2 + 6 x
2. Simplifiez les fractions algébriques du numéro 1.
3. Effectuez l’opération.
x2 − 2 x + 1 4 x2 + 4 49 − x 2 2 x 2 − 13 x + 15
a) × 2 f) ÷
x + x
3 x + x−2 x2 − 4 x − 21 2 x 2 − 15 x + 18
3 x 2 + 15 x2 + 2 x + 1 5x 5
b) × g) −
x2 + 16 x + 15 x2 − 1 x2 − 9 2 x − 6
1 − x2 5 x 2 + 14 x − 3 1 2 12
c) × h) + 2 + 3
5 x 2 − 26 x + 5 x2 + 2 x − 3 x − 3 x + 3x x − 9x
x 2 − 25 x+5 x+3 2x − 1
d) ÷ i) + 2
x2 − 5 x − 14 2 x − 13 x − 7
2 x2 − x−2 x + 2x − 8
2 x2 − x x2 6x 5
e) ÷ j) −
4 x2 − 4 x + 1 8 x − 4 2 x2 + 5 x + 2 2 x2 − 3 x − 2

A.11 LA RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS


Une équation est une égalité entre deux expressions. Par exemple,
4 x 2 + 2 xy − 5 = 8 + x
est une équation, tout comme 2 x − 6 = 1 2 ( 3 − x ).
Résoudre une équation consiste à déterminer l’ensemble solution de l’équation,
c’est-à-dire l’ensemble des valeurs de la variable (ou des variables) qui transforment
l’équation en une égalité vraie. On note cet ensemble S.
Une équation linéaire à une variable est une équation dans laquelle la variable est
affectée de l’exposant 1. Par exemple, 2 x − 6 = 1 2 ( 3 − x ) est une équation linéaire
à une variable. Pour résoudre une équation linéaire à une variable, il suffit d’effec-
tuer les mêmes opérations de chaque côté de l’égalité en vue d’isoler la variable.
On préserve donc l’égalité si on additionne la même quantité aux deux membres
de l’équation ou si on soustrait la même quantité des deux membres de l’équation. L’éga-
lité est également préservée si on multiplie les deux membres de l’équation par une
même quantité, ou si on les divise par une même quantité non nulle.

EXEMPLE A.30

Résolvons l’équation 5 + 2 ( 3 x − 4 ) = 12 − ( 2 x + 3).


5 + 2 ( 3 x − 4 ) = 12 − ( 2 x + 3)
5 + 6 x − 8 = 12 − 2 x − 3 distributivvité

6x − 3 = 9 − 2x regroupement des termes semblables

8x − 3 = 9 addition de 2 x aux deux membres

8 x = 12 addition de 3 aux deux membres

x = 3
2 diviision des deux membres par 8 et simplification

La seule solution est donc x = 3


2. On a alors S = {3 2}.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 385

Une équation quadratique à une variable est une équation pouvant s’écrire
sous la forme ax 2 + bx + c = 0, où a,  b et c sont des nombres réels et a ≠ 0.
Pour résoudre une équation quadratique de la forme ax 2 + bx + c = 0, où
a,  b et c sont des nombres réels et a ≠ 0, on peut utiliser la formule quadratique.
■ L’équation admet deux solutions si le discriminant ( b2 − 4 ac ) est positif,
c’est-à-dire si b2 − 4 ac > 0 . Ces solutions sont données par
−b − b2 − 4 ac − b + b2 − 4 ac
x1 = et x2 =
2a 2a
■ L’équation n’admet qu’une seule solution si le discriminant est nul, c’est-
MaBiblio à-dire si b2 − 4 ac = 0 . Cette solution est donnée par
> Multimédia
> 29. Équation quadratique b
x = −
2a
■ L’équation n’admet aucune solution si le discriminant est négatif, c’est-à-dire
Accédez directement si b2 − 4 ac < 0 .
à l’animation.
goo.gl/nASDBj
La formule quadratique a l’avantage de nous indiquer le nombre de solutions
et nous permet de les trouver assez facilement.

EXEMPLE A.31

Résolvons l’équation 2 x 2 − 3 x − 20 = 0 . On a a = 2, b = −3 et c = −20.

Comme b2 − 4 ac = ( −3)2 − 4 ( 2 )( −20 ) = 9 + 160 = 169 > 0 , l’équation


admet deux solutions :
−b − b2 − 4 ac − ( −3) − 169 3 − 13 −10 5
x1 = = = = = −
2a 2(2) 4 4 2
et
−b + b2 − 4 ac − ( −3) + 169 3 + 13 16
x2 = = = = = 4
2a 2(2) 4 4

L’ensemble solution de l’équation 2 x 2 − 3 x − 20 = 0 est donc S = {− 5 2 ,  4}.

EXEMPLE A.32

Résolvons l’équation 16 x 2 − 20 x + 3 = 4 x − 6 . Commençons par déplacer tous


les termes du côté gauche de l’égalité.

16 x 2 − 20 x + 3 = 4 x − 6
16 x 2 − 24 x + 3 = − 6 soustraction de 4 x des deux membres

16 x 2 − 24 x + 9 = 0 addition de 6 aux deux membres

Résolvons donc l’équation 16 x 2 − 24 x + 9 = 0 . On a a = 16, b = −24 et


c = 9. Comme b2 − 4 ac = ( −24 )2 − 4 (16 )( 9 ) = 576 − 576 = 0 , l’équation admet
une seule solution :
b ( −24 ) 24 3
x = − = − = =
2a 2 (16 ) 32 4

L’ensemble solution de l’équation 16 x 2 − 20 x + 3 = 4 x − 6 est donc


S = {3 4}.
386 ANNEXE

EXEMPLE A.33

Résolvons l’équation 4 x 2 − 7 x − 2 = 3 x 2 − 2 x − 10 . Commençons par déplacer


tous les termes du côté gauche de l’égalité.
4 x 2 − 7 x − 2 = 3 x 2 − 2 x − 10
x 2 − 7 x − 2 = −2 x − 10 n de 3 x 2 des deux membres
soustraction

x 2 − 5 x − 2 = −10 addition de 2 x aux deux membres

x2 − 5 x + 8 = 0 addition de 10 aux deux membres

Résolvons donc l’équation x 2 − 5 x + 8 = 0 . On a a = 1, b = −5 et c = 8.


Comme b2 − 4 ac = ( −5 )2 − 4 (1)( 8 ) = 25 − 32 = −7 < 0, l’équation n’admet
pas de solution. L’ensemble solution de l’équation 4 x 2 − 7 x − 2 = 3 x 2 − 2 x − 10
est donc S = ∅.

Une équation à une variable contenant des fractions algébriques est une équa-
tion dans laquelle on retrouve au moins un quotient de polynômes. Par exemple,
5 x
+6 = est une équation à une variable contenant des fractions algé-
x−5 x−5
briques.
Certaines de ces équations peuvent être ramenées sous la forme d’une équa-
tion linéaire ou d’une équation quadratique à une variable. Nous pouvons alors
utiliser les techniques vues précédemment pour résoudre ces équations.
Il faut cependant être très prudent en manipulant des équations contenant des
fractions algébriques. On doit d’abord déterminer le domaine de l’équation conte-
nant des fractions algébriques, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs de la variable pour
lesquelles chacune des fractions algébriques est définie. On cherche ensuite une
solution appartenant au domaine de l’équation.

EXEMPLE A.34

2 3 4
Résolvons l’équation = + 2 . On a
x−3 x + 1 x − 2x − 3
x 2 − 2 x − 3 = ( x + 1 )( x − 3 )
2 3
La fraction algébrique est définie pour x ≠ 3, est définie pour
x−3 x+1
4 4
x ≠ −1 et 2 = est définie pour x ≠ −1 et x ≠ 3. Le
x − 2x − 3 ( x + 1 )( x − 3 )
domaine de l’équation est donc \{−1,  3}.

2 3 4
= +
x−3 x + 1 ( x + 1 )( x − 3 )
2 ( x + 1) 3 ( x − 3) 4
= + mise au même dénomin
nateur
( x − 3 )( x + 1 ) ( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 )
2 ( x + 1) 3 ( x − 3) + 4
= addition de fractions
( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 )
2 ( x + 1) 3 ( x − 3) + 4
( x + 1 )( x − 3 )   ⋅   =   ⋅   ( x + 1 )( x − 3 ) multtiplication par ( x + 1 )( x − 3 )
( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 )
2 x + 2 = 3x − 9 + 4 distributivité

2 x + 2 = 3x − 5 regroupement des termes semblables


( x − 3 )( x + 1 ) ( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 )
2 ( x + 1) 3 ( x − 3) + 4
= addition de fractions
( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 ) RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 387
2 ( x + 1) 3 ( x − 3) + 4
( x + 1 )( x − 3 )   ⋅   =   ⋅  ( x + 1)( x − 3) multtiplication par ( x + 1 )( x − 3 )
( x + 1 )( x − 3 ) ( x + 1 )( x − 3 )
2 x + 2 = 3x − 9 + 4 distributivité

2 x + 2 = 3x − 5 regroupement des termes semblables

− x + 2 = −5 soustraction de 3 x des deux membres

− x = −7 soustraction de 2 des deux membres

x = 7 multiplication des deux membres par –1

Comme x = 7 appartient au domaine de l’équation


2 3 4
= + 2
x−3 x + 1 x − 2x − 3
on a S = {7}.

EXEMPLE A.35

12 12 12
Résolvons l’équation = 7+ . La fraction algébrique est définie pour
x 1− x x
12
x ≠ 0 et est définie pour x ≠ 1. Le domaine de l’équation est donc
1− x
\{0,  1} .
12 12
= 7+
x 1− x
12 (1 − x ) 7 x (1 − x ) 12 x
= + mise au même dénominateur
x (1 − x ) x (1 − x ) x (1 − x )
12 (1 − x ) 7 x (1 − x ) + 12 x
= addition de fractions
x (1 − x ) x (1 − x )
12 (1 − x ) 7 x (1 − x ) + 12 x
x (1 − x )   ⋅  =   ⋅  x (1 − x ) multiplication par x ( 1 − x )
x (1 − x ) x (1 − x )
12 − 12 x = 7 x − 7 x 2 + 12 x distributivité

12 − 12 x = 19 x − 7 x 2 regroupemeent des termes semblables

7 x 2 − 12 x + 12 = 19 x addition de 7 x 2 aux deux membres

7 x 2 − 31 x + 12 = 0 soustraction de 19 x des deux membres

Résolvons donc l’équation 7 x 2 − 31 x + 12 = 0 . On a a = 7, b = −31 et


c = 12. Comme b2 − 4 ac = ( −31)2 − 4 ( 7 )(12 ) = 625 > 0, l’équation admet deux
solutions :
−b − b2 − 4 ac − ( −31) − 625 31 − 25 6 3
x1 = = = = =
2a 2 ( 7) 14 14 7

et
− b + b2 − 4 ac − ( −31) + 625 31 + 25 56
x2 = = = = = 4
2a 2 ( 7) 14 14

Comme x1 = 3 7 et x2 = 4 appartiennent au domaine de l’équation


12 12
= 7+ , on a S = { 3 7 ,  4}.
x 1− x
388 ANNEXE

EXERCICES A.11

1. Résolvez l’équation linéaire.


a) 7 x + 11 = 9 x + 25 d) 6 ( 6 x + 1) = 9 ( 4 x − 3) + 11
b) 7 ( 2 t + 5 ) − 6 ( t + 8 ) = 7 e) 4 ( 3 y + 2 ) − 4 y = 5 ( 2 − 3 y ) − 7
c) 2 n + 5 ( n − 4 ) = 6 + 3 ( 2 n + 3) f) 6 t − 2 ( t + 2 ) = 4 ( t − 1)
2. Résolvez l’équation quadratique.
a) 3 x 2 − 17 x − 6 = 0 d) 4 y = 3 y2 + 5
b) −2 x 2 + 8 x + 18 = −3 x 2 + 2 e) 10 t 2 + 3 = 2 t 2 + 14 t
c) 4 x 2 = 6 x + 3 f) 4 y2 − 5 y + 32 = 7 − 25 y
3. Résolvez l’équation contenant des fractions algébriques.
3x + 5 3x − 3 4 (t − 2 ) 3 −3
a) = d) + =
2x − 3 2x − 1 t −3 t t ( t − 3)
2x 4 3 1 x 18
b) = 2 − e) + = 2
−4
x2 x −4 x+2 x−3 x+3 x −9
x x+3 −3 y − 4 15 y+1
c) 2 − = 2 f) − =
x − 1 x2 − x x + x y+1 4 y−4

A.12 LES FONCTIONS


Une fonction est une règle de correspondance qui associe à une valeur x de la
variable indépendante au plus une valeur y de la variable dépendante. On écrit
alors y = f ( x ).
MaBiblio
> Multimédia Pour évaluer une fonction y = f ( x ) en une valeur de x, il suffit de remplacer x
> 30. Définition d’une dans l’équation par une valeur (numérique ou non) afin d’obtenir la valeur de f ( x )
fonction ou de y.

Accédez directement EXEMPLE A.36


à l’animation.
goo.gl/hGxyhS Soit la fonction f ( x ) = x 2 − 3. Évaluons cette fonction en x = −2, en x = 1
2, en
x = 1 et en x + h .
f ( −2 ) = ( −2 )2 − 3 = 1

f (1 2) = ( 1 2 )2 − 3 = − 11 4

f (1) = (1)2 − 3 = −2

f ( x + h) = ( x + h)2 − 3 = x 2 + 2 xh + h2 − 3

La représentation graphique permet de visualiser le comportement d’une


fonction y = f ( x ), mais ne permet pas toujours de déterminer exactement la valeur
de y correspondant à une valeur donnée de x. Par convention, on place la variable
indépendante sur l’axe horizontal (axe des abscisses) et la variable dépendante sur
l’axe vertical (axe des ordonnées). Chaque point ( x,  y ) de la courbe satisfait à
l’équation y = f ( x ).
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 389

Pour déterminer si une courbe représente une fonction, il suffit de tracer des
droites verticales. Si chaque droite verticale possède un seul point d’intersection
avec la courbe ou ne coupe pas du tout la courbe, alors cette dernière représente
une fonction (figure A.3 a). Il suffit qu’une seule droite verticale possède plus d’un
point d’intersection avec la courbe (figure A.3 b) pour que cette dernière ne repré-
sente pas une fonction (puisqu’on a alors, pour une même valeur de x, plus d’une
valeur de y).

FIGURE A.3
Représentations graphiques
a) y b) y
3 10
|

|
8

|
2
|

|
1 4

|
|

|
| | | | | | | | | | | | | | | | | |
0 x
–2 –1 1 2 3 4 5 6 –10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10 x
–2

|
–1
|

–4

|
–2 –6

|
|

–8

|
–10

|
C’est une fonction. Ce n’est pas une fonction.

Le domaine d’une fonction f ( x ) est l’ensemble des valeurs réelles de x pour


lesquelles f ( x ) est définie. On note cet ensemble Dom f .
Les valeurs de x pour lesquelles la fonction n’existe pas sont exclues du domaine
de la fonction. Par exemple, si une valeur de x entraîne une division par 0 ou une
valeur négative sous un radical nième où n est pair, alors on exclura cette valeur de
x du domaine de la fonction.

EXEMPLE A.37

x+1
Déterminons le domaine de la fonction f ( x ) = .
x−2
Pour que la fonction f ( x ) soit définie, il faut que le dénominateur soit dif-
férent de 0, c’est-à-dire qu’il faut que x − 2 ≠ 0 et donc que x ≠ 2. Par consé-
quent, Dom f =    \ {2}.

EXEMPLE A.38

Déterminons le domaine de la fonction g ( x ) = x + 4 − 3.


Pour que la fonction g ( x ) soit définie, il faut que la quantité sous le radical
soit supérieure ou égale à 0, c’est-à-dire qu’il faut que x + 4 ≥ 0 et donc que
x ≥ −4. Par conséquent, Dom g = [− 4,  ∞[ .
390 ANNEXE

L’image d’une fonction f ( x ), notée Ima f , est l’ensemble de toutes les valeurs
réelles de y pour lesquelles il existe une valeur x ∈ Dom f telle que y = f ( x ). Il est
souvent difficile de déterminer l’image d’une fonction de manière algébrique. Nous
nous contenterons donc de la déterminer graphiquement.
Lorsque la représentation graphique d’une fonction f ( x ) est donnée, le
domaine de la fonction est l’ensemble des abscisses (premières coordonnées) des
points de la courbe, et l’image de la fonction est l’ensemble des ordonnées (deuxièmes
coordonnées) des points de la courbe.

EXEMPLE A.39

FIGURE A.4 Déterminons le domaine et l’image de la fonction f ( x ) représentée à la figure A.4.


Représentation graphique
Notons que la fonction f ( x ) n’est pas définie en x = −1 (cercle vide), mais
de la fonction f ( x )
qu’elle est définie pour tout x ∈ ]−1,  3]. Par conséquent, Dom f = ]−1,  3]. De
y plus, on constate que la courbe ne descend pas plus bas que y = −1 et qu’elle ne
6 monte pas plus haut que f ( 2 ) = 7 2 . Cependant, comme il y a un cercle vide en
|

y = −1, cette valeur ne fait pas partie de l’image de la fonction. Par conséquent,
4 ( 2,  7 2 ) Ima f = ]−1,  7 2 ].
|

f ( x)
2
|

L’ordonnée à l’origine d’une fonction f ( x ) est la valeur de la fonction lorsque


x = 0, c’est-à-dire f ( 0 ). Graphiquement, l’ordonnée à l’origine est l’ordonnée du
| | |

–2 0 2 4 x

( −1,  −1 ) –2
point d’intersection de la courbe décrite par la fonction f ( x ) avec l’axe vertical.
|

Une fonction ne peut admettre qu’une seule ordonnée à l’origine.


Un zéro (ou abscisse à l’origine) d’une fonction f ( x ) est une valeur x ∈ Dom f
pour laquelle f ( x ) = 0. Graphiquement, un zéro d’une fonction est l’abscisse d’un
point d’intersection de la courbe décrite par la fonction f ( x ) avec l’axe horizontal.
Une fonction peut admettre plus d’un zéro.

EXEMPLE A.40

Trouvons l’ordonnée à l’origine et les zéros (s’il y a lieu) de la fonction f ( x )


représentée à la figure A.5.

FIGURE A.5
Représentation graphique de la fonction f ( x )
y
20
|

f ( x)
15
|

10
|

5
|

| | | | | |

–2 –1 0 1 2 3 4 x
–5
|

–10
|

–15
|

–20
|

Le point d’intersection de la courbe décrite par la fonction f ( x ) avec l’axe


des ordonnées semble être ( 0,  3). L’ordonnée à l’origine de la fonction f ( x ) vaut
alors 3. Cependant, pour obtenir l’ordonnée à l’origine avec plus d’exactitude, il
faudrait connaître la règle de correspondance de la fonction f ( x ).
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 391

Les points d’intersection de la courbe décrite par la fonction f ( x ) avec l’axe


des abscisses sont ( −1,  0 ), (1,  0 ) et ( 3,  0 ). Les zéros de la fonction f ( x ) sont donc
x = −1, x = 1 et x = 3.

EXERCICES A.12

1. Déterminez si la courbe représente une fonction. Justifiez votre réponse.


a) y c) y

x x

y
b) d) y

2. Évaluez la fonction en x = −2, en x = 1


2, en x = 3 et en x + h .
3
a) f ( x ) = 6 x + 2 c) f ( x ) =
2x + 1
b) f ( x ) = 2 x 2 − 8 d) f ( x ) = 3x + 7 − 5

3. Déterminez le domaine de la fonction.


a) f ( x ) = 2 x 2 − 8 d) g ( t ) = 3t + 7 − 5
3
b) h ( x ) = e) h ( t ) = 3
4t 2 − 1
2x + 1
t −1 x−1
c) f ( t ) = f) g ( x ) =
2t 2 − 4t x−4

4. Déterminez le domaine, l’image, les zéros et l’ordonnée à l’origine de la


fonction.
a) y
2
( 1 2 ,  3 2 )

1
( 1,  1 )
f (x )

( −2 ,  − 1 10 )
–2,5 –2 –1,5 –1 –0,5 0 0,5 1 1,5 x

( −1,  − 1 3 )

–1
392 ANNEXE

b) y
12
g (x)
10
8
6
4
2
( 8 3 ,  0 )
–2 –1 0 1 2 3 4 x
–2
–4 ( 2 ,  − 8 3 )

A.13 LA COMPOSITION DE FONCTIONS


La composition de fonctions est l’application successive de deux fonctions. Si f et g
sont deux fonctions, la fonction composée de f et de g est la fonction h ( x ) = f ( g ( x )).
On note aussi cette fonction f  g , qui se dit « f rond g ». On a alors
h ( x ) = ( f  g )( x ) = f ( g ( x )) . L’exemple suivant permet de constater qu’en général,
( f  g )( x ) ≠ ( g  f )( x ).
EXEMPLE A.41

Soit les fonctions f ( x ) = x et g ( x ) = 6 − 4 x . Définissons (f  g )( x ) et


( g  f )( x ) sur leur domaine respectif. On a
(f  g )( x ) = f ( g ( x )) par définition

= f (6 − 4 x) car g ( x ) = 6 − 4 x

= 6 − 4x car f ( 6 − 4 x ) = 6 − 4x

Pour que cette fonction soit définie, il faut que la quantité sous le radical ne
soit pas négative. Or,
6 − 4 x ≥ 0    ⇔    4 x ≤ 6    ⇔    x ≤ 3
2

Par conséquent, Dom f  g = ] −∞,  3 2 ].


Déterminons la règle de correspondance de la fonction ( g  f ) ( x ). On a

( g  f )( x ) = g ( f ( x )) par définition

= g( x) car f ( x ) = x

= 6−4 x car g ( x) = 6 − 4 ( x)
Pour que cette fonction soit définie, il faut que la quantité sous le radical ne soit
pas négative, c’est-à-dire qu’il faut que x ≥ 0. Par conséquent, Dom g  f = [ 0,  ∞[ .

EXERCICE A.13

Déterminez f  g et g  f ainsi que leur domaine respectif.


a) f ( x ) = − x et g ( x ) = 2 x − 4 d) f ( x ) = x et g ( x ) = 2 x + 3
b) f ( x ) = 3 x + 1 et g ( x ) = x 2 + 3 e) f ( x ) = x + 3 et g ( x ) = 3 x − 2
c) f ( x ) = x 2 − 1 et g ( x ) = 2 x 2 + 3 f) f ( x ) = x − 2 et g ( x ) = 1 − 2 x
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 393

A.14 LA FONCTION LINÉAIRE*


Une fonction linéaire est une fonction de la forme f ( x ) = mx + b , où m et b sont
des nombres réels. On écrit aussi y = mx + b. La droite est le lieu géométrique
décrit par une fonction linéaire. On appelle m la pente (ou taux de variation) de la
droite et b son ordonnée à l’origine [en effet, f ( 0 ) = m ( 0 ) + b = b ]. Voici les dif-
férentes représentations graphiques (figure A.6) de f ( x ) pour b > 0.

FIGURE A.6

MaBiblio Représentations graphiques de la fonction f ( x ) = mx + b pour b > 0


> Multimédia y y y
> 31. Effets des paramètres
f ( x ) = mx + b
dans une fonction
f ( x ) = mx + b f ( x) = b

Accédez directement
à l’animation.
goo.gl/nRGMeZ
x x x

m > 0 m <0 m = 0

Le domaine de f ( x ) = mx + b est Dom f =    ; son image est Ima f =    si


m ≠ 0 ou Ima f = {b} si m = 0. La figure A.6 montre que si m > 0, la fonction
f ( x ) = mx + b est croissante ; que si m < 0, la fonction f ( x ) = mx + b est décrois-
sante ; et que si m = 0, la fonction f ( x ) = mx + b = b est constante.
De plus, si m ≠ 0, la fonction f ( x ) = mx + b n’admet qu’un seul zéro qu’on
obtient en résolvant l’équation linéaire mx + b = 0. Par ailleurs, si m = 0 et b ≠ 0,
la fonction f ( x ) = mx + b = b n’admet aucun zéro. Enfin, si m = 0 et b = 0, la
fonction f ( x ) = mx + b = 0 de sorte que toutes les valeurs réelles de x sont des
zéros de f ( x ).

EXEMPLE A.42

Trouvons l’ordonnée à l’origine et le zéro de la fonction f ( x ) = −2 x + 5. Traçons


la droite décrite par f ( x ) et déterminons Dom f et Ima f .
Comme f ( 0 ) = −2 ( 0 ) + 5 = 5, l’ordonnée à l’origine de la fonction
f ( x ) = −2 x + 5 est donc 5. La droite décrite par la fonction f ( x ) passe par le
point ( 0,  5 ).
Pour obtenir le zéro de la fonction f ( x ) = −2 x + 5, on détermine la valeur
de x pour laquelle f ( x ) = 0 :
f ( x ) = 0    ⇔    −2 x + 5 = 0    ⇔    −2 x = −5    ⇔    x = 5
2

* Dans plusieurs ouvrages rédigés en langue française, on définit une fonction de la forme f ( x ) = mx + b,
où m et b sont des nombres réels, comme une fonction affine (peu importe la valeur de b) et comme
une fonction linéaire (lorsque b = 0). Dans les volumes de langue anglaise, on ne fait pas cette dis-
tinction : les fonctions de la forme f ( x ) = mx + b sont appelées linear functions, et ce, peu importe la
valeur de b. Comme toutes les fonctions de la forme f ( x ) = mx + b, où m et b sont des nombres réels,
sont représentées par des droites, les auteurs ont choisi de les appeler fonctions linéaires (linéaire étant
employé au sens mathématique défini dans Le Petit Robert : « Qui peut être représenté dans l'espace
euclidien par une droite »).
394 ANNEXE

Le zéro de la fonction f ( x ) = −2 x + 5 est x = 5 2 . La droite décrite par la


fonction f ( x ) passe par le point ( 5 2 ,  0 ), comme l’illustre la figure A.7.

FIGURE A.7
Droite décrite par la fonction f ( x ) = −2 x + 5
y

f ( x ) = −2 x + 5 8

|
7

|
6
( 0, 5 )

|
5

|
4

|
3

|
2

|
1 (5 2 , 0 )

|
| | | |

–1 0 1 2 3 x
–1

|
–2

|
On a Dom f =    et Ima f =   .

Pour déterminer l’équation d’une droite ( y = mx + b), on a besoin soit de deux


points de cette droite, soit de la pente et d’un point de la droite.
La pente (ou taux de variation) d’une droite se détermine à l’aide de deux de
ses points (figure A.8). Soit ( x1 ,  y1 ) et ( x2 ,  y2 ) , deux points d’une droite tels que
x1 ≠ x2 . On définit la pente de la droite par le rapport suivant :
variation de y ∆y y − y1
m = = = 2
variation de x ∆x x2 − x1

FIGURE A.8
Pente (ou taux de variation) d’une droite
y
( x2 , y2 )

∆y = y2 − y1

( x1 , y1 ) ∆ x = x2 − x1

Pour déterminer la valeur de l’ordonnée à l’origine b lorsqu’on connaît la pente


(ou taux de variation) de la droite, on remplace les coordonnées d’un point de la
droite dans l’équation y = mx + b et on isole b. On remplace ensuite b par la valeur
ainsi obtenue dans l’équation de la droite.

EXEMPLE A.43

Trouvons l’équation de la droite passant par les points (1,  8 ) et ( 3,  2 ). Détermi-
nons d’abord la pente (ou taux de variation) de la droite :
y2 − y1 2−8 −6
m = = = = −3
x2 − x1 3−1 2
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 395

Puisque la pente de la droite est -3, alors y = −3 x + b . En remplaçant x et


y par les coordonnées du point (1,  8 ) dans cette équation, on obtient :
8 = −3 (1) + b    ⇒    b = 11
Par conséquent, l’équation de la droite est y = −3 x + 11.

EXERCICES A.14

1. Représentez graphiquement la fonction et déterminez-en le domaine, l’image,


l’ordonnée à l’origine et les zéros (s’il y a lieu).
a) f ( x ) = 5 x − 1 d) f ( x ) = 4
b) f ( x ) = −3 − 2 x e) f ( x ) = − 1 2
c) f ( x ) = 3
4x +2 f) f ( x ) = 0

2. Déterminez l’équation de la droite passant par les points donnés.


a) (1, −2 ) et ( 3,  4 ) d) ( −12,  −2 ) et ( 8,  6 )
b) ( −2,  1) et (1, −11) e) ( −3,  −1) et ( 7, −1)
c) (10,  9 ) et (14,  12 ) f) ( 4,  0 ) et ( 7,  0 )

A.15 LA FONCTION QUADRATIQUE


Une fonction quadratique est une fonction de la forme f ( x ) = ax 2 + bx + c, où a,
b et c sont des nombres réels et où a ≠ 0. On écrit aussi y = ax 2 + bx + c .
MaBiblio La parabole est le lieu géométrique décrit par une fonction quadratique. La
> Multimédia
> 31. Effets des paramètres figure A.9 présente l’allure générale de la parabole décrite par la fonction quadra-
dans une fonction tique f ( x ) = ax 2 + bx + c en fonction du signe de a.

FIGURE A.9
Accédez directement
Allure de la parabole décrite par la fonction f ( x ) = ax 2 + bx + c
à l’animation.
goo.gl/nRGMeZ Si a > 0 Si a < 0
Axe de symétrie Sommet  ( h,  k )

Sommet  ( h,  k ) Axe de symétrie


Parabole ouverte vers le haut Parabole ouverte vers le bas

Si a > 0, la parabole décrite par la fonction f ( x ) = ax 2 + bx + c est ouverte


vers le haut et possède un axe de symétrie qui est une droite verticale passant par
son point le plus bas ; on dit qu’elle est concave vers le haut. On a alors Dom f =   
et Ima f = [ k ,  ∞[.
Si a < 0, la parabole décrite par la fonction f ( x ) = ax 2 + bx + c est ouverte
vers le bas et possède un axe de symétrie qui est une droite verticale passant par
son point le plus haut ; on dit qu’elle est concave vers le bas. On a alors Dom f =   
et Ima f = ]−∞,  k ].
396 ANNEXE

Le sommet de la parabole décrite par la fonction f ( x ) = ax 2 + bx + c est le


point d’intersection ( h,  k ) de la parabole avec son axe de symétrie. L’abscisse du
sommet est donnée par
b
h = −
2a
Pour déterminer l’ordonnée du sommet d’une parabole, il suffit d’évaluer
k = f ( h).
L’ordonnée à l’origine d’une fonction quadratique f ( x ) = ax 2 + bx + c (où a,
b et c sont des nombres réels et où a ≠ 0) est f ( 0 ) = c et les zéros de la fonction
sont obtenus à l’aide de la formule quadratique :
■ La fonction f ( x ) admet deux zéros si le discriminant est positif, c’est-à-dire
si b2 − 4 ac > 0 . Ces zéros sont donnés par
−b − b2 − 4 ac − b + b2 − 4 ac
x1 = et x2 =
2a 2a
■ La fonction f ( x ) n’admet qu’un seul zéro si le discriminant est nul, c’est-
à-dire si b2 − 4 ac = 0 . Ce zéro est donné par
b
x = −
2a
■ La fonction f ( x ) n’admet aucun zéro si le discriminant est négatif, c’est-
à-dire si b2 − 4 ac < 0 .
Le tableau A.5 regroupe les différents cas qui peuvent se présenter.

TABLE AU A .5
Allure de la parabole décrite par la fonction f ( x ) = ax 2 + bx + c

Si a > 0 et b2 – 4ac > 0 Si a > 0 et b2 – 4ac = 0 Si a > 0 et b2 – 4ac < 0


(2 zéros) (1 zéro) (aucun zéro)

x x

Si a < 0 et b2 – 4ac > 0 Si a < 0 et b2 – 4ac = 0 Si a < 0 et b2 – 4ac < 0


(2 zéros) (1 zéro) (aucun zéro)

x x

EXEMPLE A.44

Traçons la parabole décrite par la fonction quadratique f ( x ) = 2 x 2 + 12 x + 10 ,


et déterminons Dom f et Ima f .
■ Comme a = 2 > 0, la parabole est ouverte vers le haut.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 397

b 12
■ L’abscisse du sommet de la parabole est h = − = − = −3. On obtient
2a 2(2)
l’ordonnée du sommet en évaluant f ( −3) = 2 ( −3)2 + 12 ( −3) + 10 = − 8. Par
conséquent, le sommet de la parabole est ( −3,  −8 ).
■ Comme b2 − 4 ac = 12 2 − 4 ( 2 )(10 ) = 144 − 80 = 64 > 0 , la fonction admet
deux zéros :
−b − b2 − 4 ac −12 − 64 −20
x1 = = = = −5
2a 2(2) 4

et
−b + b2 − 4 ac −12 + 64 −4
x2 = = = = −1
2a 2(2) 4

La parabole coupe donc l’axe des abscisses aux points ( −5,  0 ) et ( −1,  0 ).
■ Comme f ( 0 ) = 2 ( 0 )2 + 12 ( 0 ) + 10 = 10 , l’ordonnée à l’origine est 10. La
parabole coupe donc l’axe vertical au point ( 0,  10 ).
La représentation graphique de la fonction f ( x ) = 2 x 2 + 12 x + 10 est don-
née à la figure A.10. On constate que Dom f =    et Ima f = [ −8,  ∞[ .

FIGURE A.10
Parabole décrite par la fonction f ( x ) = 2 x 2 + 12 x + 10
y
f ( x ) = 2 x 2 + 12 x + 10
12
(− 6 ,  10 ) 10 ( 0 ,  10 )
8
6
4

( −5,  0 ) ( −1,  0 ) 2

–7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 x
–2
–4
(− 4 , − 6 ) ( −2 , − 6 ) –6
–8
( −3, − 8 )
–10

EXERCICE A.15

Déterminez l’ouverture de la parabole, le sommet, les zéros (s’il y a lieu) et l’or-


donnée à l’origine, puis tracez la parabole décrite par la fonction quadratique.
Déterminez également Dom f et Ima f .
a) f ( x ) = −3 x 2 + 6 x + 9 e) f ( x ) = 9 x 2 + 24 x + 16
b) f ( x ) = 4 x 2 + 4 x + 3 f) f ( x ) = −5 x 2 + 10 x − 6
c) f ( x ) = −2 x 2 + 8 x − 8 g) f ( x ) = 2 x 2 + 6 x + 3
d) f ( x ) = 4 x 2 − 15 x + 9 h) f ( x ) = − 3 4 x 2 + 21
8x − 15
8
398 ANNEXE

A.16 LA FONCTION VALEUR ABSOLUE


La fonction valeur absolue est la fonction qui donne la distance entre un nombre
réel x et l’origine. Elle est donnée par
MaBiblio − x si x < 0
> Multimédia f ( x) = x = 
> 31. Effets des paramètres  x si x ≥ 0
dans une fonction Pour représenter graphiquement la fonction f ( x ) = x , on trace la droite y = x
pour x ≥ 0 et on trace la droite y = − x pour x < 0. En joignant ces deux parties,
Accédez directement on obtient la courbe décrite par la fonction f ( x ) = x représentée à la figure A.11.
à l’animation.
goo.gl/nRGMeZ
FIGURE A.11
Représentation graphique de la fonction f ( x ) = x
y
y = −x 3 y = x

2
f ( x) = x

–3 –2 –1 0 1 2 3 x

–1

En observant la figure A.11, on constate que Dom f =    et Ima f = [ 0,  ∞[. De


plus, l’ordonnée à l’origine est f ( 0 ) = 0 = 0 et le zéro de la fonction f ( x ) = x est
x = 0.
Pour résoudre une équation contenant une valeur absolue, on utilise le résultat
suivant :
■ Si c ≥ 0, alors g ( x ) = c si g ( x ) = c ou si g ( x ) = − c .
■ Si c < 0, alors l’équation g ( x ) = c n’admet aucune solution.

EXEMPLE A.45

Résolvons l’équation 3 2 x + 4 − 5 = 1. Commençons par isoler 2 x + 4 .


3 2 x + 4 − 5 = 1    ⇔    3 2 x + 4 = 6    ⇔    2 x + 4 = 2
On a 2 x + 4 = 2 si 2 x + 4 = 2 ou si 2 x + 4 = −2 . Résolvons donc ces deux
équations linéaires :
2x + 4 = 2 2 x + 4 = −2
2 x = −2  ou  2 x = −6
x = −1 x = −3
Par conséquent, l’ensemble solution de l’équation 3 2 x + 4 − 5 = 1 est
S = {−3,  −1}.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 399

EXEMPLE A.46

Résolvons l’équation 1 2 4 x − 5 + 3 = 0 . Commençons par isoler 4 x − 5 .


1
2 4 x − 5 + 3 = 0    ⇔    1 2 4 x − 5 = −3    ⇔    4 x − 5 = − 6
La dernière égalité est fausse, car 4 x − 5 ≥ 0 pour tout x ∈ . Par consé-
quent, l’équation 1 2 4 x − 5 + 3 = 0 n’admet aucune solution, de sorte que
S = ∅.

EXERCICE A.16

Résolvez l’équation.
a) 4 − x = 6 c) −2 x + 4 = 5 e) 2 3 − x + 1 = 1
b) 2 x − 1 = 3 d) − 1 2 5 − 2 x = − 4 f) 3 3 x + 4 − 5 = 10

A.17 LA FONCTION RACINE CARRÉE


La fonction racine carrée est la fonction qui associe à chaque nombre réel x ≥ 0
sa racine carrée. Elle est notée f ( x ) = x . La figure A.12 représente la courbe
MaBiblio décrite par f ( x ).
> Multimédia
> 31. Effets des paramètres FIGURE A.12
dans une fonction
Représentation graphique de la fonction f ( x ) = x
y
Accédez directement
à l’animation. 4
goo.gl/nRGMeZ f ( x) = x
3

–1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 x

–1

Le domaine de la fonction f ( x ) = x est Dom f = [ 0,  ∞[ puisque la racine


carrée d’un nombre n’est définie que pour x ≥ 0. De plus, on voit bien que
Ima f = [ 0,  ∞[. L’ordonnée à l’origine de la fonction est f ( 0 ) = 0 = 0 et le zéro
de la fonction est x = 0.
La méthode pour résoudre une équation contenant une ou des racine(s) carrée(s)
consiste à isoler une racine carrée d’un côté de l’équation et à élever ensuite les deux
membres de l’équation au carré. S’il reste des racines carrées, on recommence le
processus.
Il faut être très prudent lorsqu’on résout des équations contenant une ou des
racine(s) carrée(s). On peut parfois trouver des valeurs qui ne sont pas réellement
des solutions de l’équation, d’où l’importance de vérifier chacune des solutions poten-
tielles obtenues.
400 ANNEXE

EXEMPLE A.47

Résolvons x + 5 + 5 = 2 x. Pour que la racine carrée soit définie, il faut que


x + 5 ≥ 0, c’est-à-dire x ≥ −5. On cherche donc une solution de l’équation
appartenant à l’intervalle [ −5,  ∞[ . On a

x + 5 = 2x − 5

( x + 5 ) = ( 2 x − 5 )2
2

x + 5 = 4 x 2 − 20 x + 25
0 = 4 x 2 − 21 x + 20

Puisque b2 − 4 ac = ( −21)2 − 4 ( 4 )( 20 ) = 121 > 0 , l’équation


4 x 2 − 21 x + 20 = 0
admet deux solutions :
−b − b2 − 4 ac − ( −21) − 121 10 5
x1 = = = =
2a 2(4) 8 4

et
−b + b2 − 4 ac − ( −21) + 121 32
x2 = = = = 4
2a 2(4) 8

Si x = 5
4, on a
x+5 +5 = 5
4 + 20
4 +5 = 25
4 +5 = 5
2 +5 = 5
2 + 10
2 = 15
2

et
2 x = 2 (5 4) = 5
2

On a alors x + 5 + 5 ≠ 2 x pour x = 5 4 , ce qui nous permet de conclure que


x = 5 4 n’est pas une solution de l’équation. Par ailleurs, si x = 4, on a

x+5 +5 = 4 + 5 + 5 = 3 + 5 = 8 = 2(4) = 2 x
Par conséquent, l’équation x + 5 + 5 = 2 x n’admet qu’une seule solution,
soit x = 4, et alors S = {4}.

Une équation contenant une ou des racine(s) carrée(s) n’admet pas toujours de
solution, comme l’illustre l’exemple suivant.

EXEMPLE A.48

Résolvons 4 + 2 x − 3 = 2 . Pour que la racine carrée soit définie, il faut que


2 x − 3 ≥ 0 , c’est-à-dire 2 x ≥ 3 ou x ≥ 3 2 . On cherche donc une solution de
l’équation appartenant à l’intervalle [ 3 2 , ∞[ . On a

4+ 2 x − 3 = 2    ⇔    2 x − 3 = −2
La dernière égalité est toujours fausse, car pour tout x ∈ [ 3 2 ,  ∞[ , on a
2 x − 3 ≥ 0 (la racine carrée d’un nombre ne peut pas être négative). L’équa-
tion 4 + 2 x − 3 = 2 n’admet donc aucune solution dans l’ensemble des nombres
réels, et alors S = ∅.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 401

EXERCICE A.17

Résolvez l’équation.
a) 2 x + 2 − 4 = 6 c) 2 x + x = 3 e) 3 x − 2 − 3x = 0
b) 5 − 6x = 2 d) x = 2 − x − 1 f) 3 x + 31 − 2 = 2 x − 3

A.18 LA FONCTION EXPONENTIELLE


ET LA FONCTION LOGARITHMIQUE
Une fonction exponentielle est une fonction de la forme f ( x ) = b x , où b > 0 et
MaBiblio b ≠ 1. On appelle b la base de la fonction exponentielle. La représentation gra-
> Multimédia phique de la fonction f ( x ) dépend de la valeur de la base b (figure A.13).
> 31. Effets des paramètres
dans une fonction FIGURE A.13
Représentation graphique de la fonction f ( x ) = b x

Accédez directement y y
à l’animation.
goo.gl/nRGMeZ f ( x ) = bx f ( x ) = bx

( 0 ,  1 ) y = 0 y = 0 ( 0 ,  1 )

x x
Si b > 1 Si 0 < b < 1

La fonction f ( x ) = b x (où b > 0 et b ≠ 1) a pour domaine Dom f =   , pour


image Ima f = ]0,  ∞[, pour ordonnée à l’origine f ( 0 ) = b0 = 1 , et elle ne possède
aucun zéro.
La fonction exponentielle f ( x ) = e x , dont la base est la constante de Neper
(e ≈ 2,718 28…), apparaît dans de nombreuses applications. Sur la plupart des cal-
culatrices scientifiques, la touche e x permet d’évaluer la fonction exponentielle de
base e en une valeur donnée de x, tandis que la touche y x permet d’évaluer la fonc-
tion exponentielle de base y (au lieu de b) en une valeur donnée de x.
Une fonction logarithmique est une fonction de la forme y = f ( x ) = logb x ,
où b > 0 et b ≠ 1. On appelle b la base de la fonction logarithmique et x l’argument
du logarithme. On peut lire cette équation de la façon suivante : « y est l’exposant
qu’on attribue à b pour obtenir x ».
La représentation graphique de f ( x ) = logb x dépend de la valeur de la base b,
comme l’illustre la figure A.14.
FIGURE A.14
Représentation graphique de la fonction f ( x ) = logb x
y y
f ( x ) = logb x
x = 0

( 1,  0 )
( 1,  0 ) x x

x = 0 f ( x ) = logb x

Si b > 1 Si 0 < b < 1


402 ANNEXE

La fonction y = f ( x ) = logb x (où b > 0 et b ≠ 1) a pour domaine


Dom f = ]0,  ∞[ et pour image Ima f =   . Elle admet un zéro en x = 1 et ne possède
FIGURE A.15 pas d’ordonnée à l’origine.
Réciprocité des fonctions exponen- Il existe une relation très étroite entre les fonctions logarithmiques et les fonc-
tielles et logarithmiques tions exponentielles. En effet,
y y = logb x    ⇔    y est l’exposant qu’on attribue à b pour obtenir x
g ( x ) = bx

y = x ⇔    b y = x
Les fonctions f ( x ) = logb x et g ( x ) = b x sont donc des fonctions réciproques.
On obtient la courbe décrite par la fonction f ( x ) en intervertissant les coordonnées
( 0 ,  1 )
f ( x ) = log b x des points de la courbe décrivant la fonction g ( x ). Les courbes décrites par ces
deux fonctions sont donc symétriques par rapport à la droite y = x , comme l’il-
x
lustre la figure A.15.
( 1,  0 )
Les bases e et 10 sont celles qui sont les plus couramment utilisées dans les
fonctions logarithmiques. Par conséquent, on utilise une notation particulière pour
ces fonctions. Ainsi, la fonction logarithmique de base e s’écrit f ( x ) = ln x [plutôt
que f ( x ) = loge x ], et on parle alors de logarithme naturel ou de logarithme népé-
rien. La fonction logarithmique de base 10 s’écrit f ( x ) = log x [plutôt que
f ( x ) = log10 x ], et on parle alors de logarithme de Briggs ou de logarithme décimal.
MaBiblio
> Multimédia Le tableau A.6 présente les propriétés des logarithmes qui sont très utiles pour
> 32. Réciproque d’une résoudre les équations exponentielles ou les équations logarithmiques.
fonction
Pour résoudre une équation exponentielle, il suffit d’appliquer un logarithme
de chaque côté de l’égalité et d’utiliser la propriété 5.
Accédez directement
à l’animation.
goo.gl/hwGXcu EXEMPLE A.49

Résolvons l’équation exponentielle 2 x = 21 :


TABLE AU A .6
2 x = 21
Propriétés des logarithmes
ln 2 x = ln 21 application d’un logarithme à chaque membre
Si M > 0, N > 0, q ∈ , b > 0 et
b ≠ 1, alors x ( ln 2 ) = ln 21 propriété 5 : log b M q = q log b M
1. logb 1 = 0 ln 21
x = division des deux membress par ln 2
2. logb b = 1 ln 2
3. logb ( MN ) = logb M + logb N x ≈ 4, 392
M
4. logb = logb M − logb N
N ln 21
5. logb M q = q logb M
La solution de l’équation est donc x = ≈ 4, 392.
ln 2
6. logb bq = q et ln eq = q
7. blogb N = N et e ln N = N
log a N
8. logb N = , où a > 0 et a ≠ 1
log a b EXEMPLE A.50

Résolvons l’équation exponentielle 72 x + 1 = 3x − 2 :

72 x + 1 = 3 x − 2
ln 72 x + 1 = ln 3x − 2 application d’un loggarithme à chaque membre

( 2 x + 1) ln 7 = ( x − 2 ) ln 3 propriété 5 : log b M q = q log b M

2 x ln 7 + ln 7 = x ln 3 − 2 ln 3 distributivité

2 x ln 7 + ln 7 − x ln 3 = −2 ln 3 soustraction de (x ln 3) des deux membres

2 x ln 7 − x ln 3 = −2 ln 3 − ln 7 soustraction de ln 7 des deux membres

x ( 2 ln 7 − ln 3) = −2 ln 3 − ln 7 mise en évidence de x
ln 72 x + 1 = ln 3x − 2 application d’un loggarithme à chaque membre

( 2 x + 1) ln 7 = ( x − 2 ) ln 3 propriété 5 : log b M q = q log b M


RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 403
2 x ln 7 + ln 7 = x ln 3 − 2 ln 3 distributivité
2 x ln 7 + ln 7 − x ln 3 = −2 ln 3 soustraction de (x ln 3) des deux membres

2 x ln 7 − x ln 3 = −2 ln 3 − ln 7 soustraction de ln 7 des deux membres

x ( 2 ln 7 − ln 3) = −2 ln 3 − ln 7 mise en évidence de x

−2 ln 3 − ln 7
x = division des deux membres par (2 ln 7 − ln 3)
2 ln 7 − ln 3
x ≈ −1, 483
−2 ln 3 − ln 7
La solution de l’équation est donc x = ≈ −1, 483 .
2 ln 7 − ln 3

Pour résoudre une équation logarithmique, il faut utiliser les propriétés et la


définition d’un logarithme :
y = logb x    ⇔    b y = x

EXEMPLE A.51

Résolvons l’équation logarithmique log 6 ( 2 x − 5 ) = 2 . Pour que l’expression


log 6 ( 2 x − 5 ) soit définie, il faut que 2 x − 5 > 0 , c’est-à-dire que x > 5 2 . On
cherche donc les solutions de cette équation appartenant à l’intervalle ]5 2 , ∞[ :
log 6 ( 2 x − 5 ) = 2
2 x − 5 = 62 me : y = log b x ⇔ b y = x
définition d’un logarithm

2 x = 41
x = 41
2

La solution de l’équation est donc x = 41


2 qui appartient à l’intervalle ]5 2 , ∞[ .

EXEMPLE A.52

Résolvons l’équation logarithmique log 3 ( 2 x + 1) − 2 log 3 ( x − 3) = 2 .


Pour que l’expression log 3 ( 2 x + 1) soit définie, il faut que 2 x + 1 > 0 , c’est-
à-dire que x > − 1 2 . De plus, pour que l’expression log 3 ( x − 3) soit définie, il faut
que x − 3 > 0, c’est-à-dire que x > 3. On cherche donc les solutions de cette
équation appartenant à l’intervalle ]3, ∞[ .
log 3 ( 2 x + 1) − 2 log 3 ( x − 3) = 2

log 3 ( 2 x + 1) − log 3 ( x − 3)2 = 2 propriété 5 : log b M q = q log b M

 2x + 1 
log 3  2  = 2 propriété 4 : log b ( )=
M
log b M − log b N
 ( x − 3) 
N

2x + 1
= 32 définition d’un logarithme : log b x = y ⇔ b y = x
( x − 3)2
2 x + 1 = 9 ( x − 3)2
2 x + 1 = 9 ( x2 − 6 x + 9 )
2 x + 1 = 9 x 2 − 54 x + 81
0 = 9 x 2 − 56 x + 80
404 ANNEXE

Puisque b2 − 4 ac = ( −56 )2 − 4 ( 9 )( 80 ) = 256 > 0, l’équation


9 x 2 − 56 x + 80 = 0
admet deux solutions :

−b − b2 − 4 ac − ( −56 ) − 256 56 − 16 40 200


x = = = = =
2a 2(9) 18 18 9
et
−b + b2 − 4 ac − ( −56 ) + 256 56 + 16 72
x = = = = = 4
2a 2(9) 18 18
Puisque 20 9 ∉ ]3,  ∞[ , l’équation log 3 ( 2 x + 1) − 2 log 3 ( x − 3) = 2 n’admet
qu’une seule solution, soit x = 4.

EXERCICES A.18

1. Résolvez l’équation exponentielle.


a) 32 x = 15 (
d) 3 4 2 x
2 −2x
) + 1 = 25
b) 4 (10 2 − 3 x ) = 0, 01 e) 5 x − 3 = 32 x + 3
c) 40 − 40 e −0 , 2 t = 30 f) 4 2 x + 1 = 6 x
2. Résolvez l’équation logarithmique.
a) log 4 ( 3 x − 2 ) = 3
b) log 1 2 ( 4 − 5 x ) = − 4
c) log ( 2 x + 3) − log ( 4 − x ) = 1
d) log 2 ( 3 x − 1) + log 2 ( 2 − x ) = 1
e) log 3 ( 9 − x 2 ) − log 3 ( x + 1) = 2
f) log 25 ( 2 x + 5 ) + log 25 ( 3 − x ) = 1
2

A.19 LES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES


L’angle θ est la figure formée par deux segments de droite OA et OB issus d’un
FIGURE A.16 point fixe O appelé sommet (figure A.16).
Angle
Mesurer un angle, c’est quantifier la rotation que le segment OA doit effectuer
B pour rejoindre le segment OB. La mesure de l’angle θ est positive si la rotation
s’effectue dans le sens contraire des aiguilles d’une montre et négative si elle s’effec-
tue plutôt dans le sens des aiguilles d’une montre (figure A.17).
θ
O A FIGURE A.17
Mesure d’angle

B O A
θ

θ
O A B

Mesure d’angle positive Mesure d’angle négative


RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 405

Lorsqu’on divise un cercle en 360 parties égales avec des rayons, l’angle au
FIGURE A.18 centre entre deux rayons consécutifs mesure un degré (1º). La figure A.18 présente
Angles particuliers deux angles particuliers mesurés en degrés.
La mesure de l’angle au centre compris entre deux rayons (figure A.19 a) qui
interceptent sur le cercle un arc de longueur L égale au rayon r du cercle est un
60° radian (1 rad). Un angle au centre interceptant un arc de longueur L = 2 r mesure
donc 2 rad (figure A.19 a). De façon générale, un angle au centre interceptant un
–90°
 L L
arc de longueur L =   r mesure θ = rad (figure A.19 b).
r r

FIGURE A.19
Lien entre un angle en radians et la longueur d’un arc de cercle

a) b) L
L=r
r θ
1 rad
L
θ = rad
r r
–2 rad

L = 2r

Lorsqu’on exprime un angle en radians, on omet souvent les unités (rad), alors
que le symbole des degrés (°), lui, n’est jamais omis.
L’angle au centre correspondant à un tour complet du cercle est de 360° ou de
L 2π r
θ = = = 2π rad . On peut donc facilement passer d’une unité de mesure à
r r
l’autre. En effet, puisque 360° = 2π rad, alors 1° = π 180 rad et 1 rad = ( 180 π ) .
°

EXEMPLE A.53

Convertissons en degrés les angles − 3π 4 rad et 7 rad.

Puisque 2π rad = 360°, alors 1 rad = (180 π )° . Par conséquent,


− 3π 4 rad = − 3π 4 (1 rad ) = − 3π 4 ( 180 π ) = −135°
°

7 rad = 7 (1 rad ) = 7 ( 180 π ) ≈ 401, 07°


°
FIGURE A.20
Cercle trigonométrique

P ( θ ) = ( x ,  y ) EXEMPLE A.54

Convertissons en radians les angles 480° et −140°.


1
y
Puisque 2π rad = 360°, alors 1° = π
180 rad. Par conséquent,
θ
x
480° = 480 (1° ) = 480 ( π 180 ) rad = 8π
3 rad

−140° = −140 (1° ) = −140 ( π 180 ) rad = − 7π 9 rad

Le cercle trigonométrique (figure A.20) est un cercle de rayon 1 centré à l’ori-


gine. Tout angle au centre θ détermine un point P (θ ) sur le cercle.
406 ANNEXE

Certains points du cercle trigonométrique sont appelés des points trigonomé-


triques remarquables (figure A.21).

FIGURE A.21
Points trigonométriques remarquables

P ( π 2 ) = ( 0 ,  1 )
P( 2π
3 )= ( −1 2 , 
3
2 ) P (π 3) = ( 1 2 ,  3
2 )
P ( 3π 4 ) = ( − 2
2 , 
2
2) P (π 4 ) = ( 2
2 , 
2
2 )
P( 5π
6 ) = (− 3
2 ,   1 2 ) P( π
6 )= ( 3
2 ,  1 2 )

P ( π ) = ( −1,  0 ) P ( 0 ) = ( 1,  0 )

P ( 7π 6 ) = ( − 3
2 ,  − 2
1
) P ( 11 π 6 ) = ( 3
2 ,  − 2
1
)
P( 5π
4 ) = (− 2
2 ,  −
2
2 ) P( 7π
4)=( 2
2 ,  −
2
2 )
P ( 4 π 3 ) = ( − 1 2 ,  − 3
2 ) P ( 5π 3 ) = ( 1 2 ,   − 3
2 )
P ( 3 π 2 ) = ( 0 ,  −1 )

Soit P (θ ) un point du cercle trigonométrique. Si on parcourt, à partir du point


P (θ ), un certain nombre de tours complets (dans le sens des aiguilles d’une montre
ou dans le sens contraire), alors on revient au même point, c’est-à-dire
   
P (θ ) = P  θ + 2 π  = P  θ + 4 π  =  sens contraire des aiguilles d’une montre
 1 tour   2 tours 

ou
   
P (θ ) = P  θ − 2 π  = P  θ − 4 π  =  sens des aiguilles d’une montre
 1 tour   2 tours 

De façon générale, P (θ ) = P (θ + 2 kπ ), où k ∈ . Si on travaille plutôt en


degrés, on obtient P (θ ) = P (θ + k 360° ), où k ∈ .

EXEMPLE A.55

Déterminons les coordonnées des points trigonométriques P ( − 2 π 3 ), P ( 7π 2 ) et


P ( 405° ).
Puisque − 2 π 3 + 2π = − 2 π 3 + 6π
3 = 4π
3, alors

P ( − 2 π 3 ) = P ( 4 π 3 ) = − 1 2 ,  − ( 3
2 )
Par ailleurs, puisque 7π
2 − 2π = 7π
2 − 4π
2 = 3π
2, alors

P ( 7π 2 ) = P ( 3π 2 ) = ( 0,  −1)

De plus, 405° − 360° = 45° et


45° = 45 (1° ) = 45 ( π 180 ) rad = π
4 rad

Par conséquent, P ( 405° ) = P ( π 4 ) = ( 2


2 , 
2
2 ).
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 407

Le cosinus de l’angle θ , noté cos θ , est l’abscisse du point trigonométrique P (θ ),


MaBiblio et le sinus de l’angle θ , noté sin θ , est l’ordonnée du point trigonométrique P (θ ),
> Multimédia
> 31. Effets des paramètres comme l’illustre la figure A.22. Comme le cercle trigonométrique est de rayon 1,
dans une fonction l’abscisse et l’ordonnée de tout point situé sur le cercle ont des valeurs comprises
entre −1 et 1, c’est-à-dire que, pour tout angle θ , on a
Accédez directement −1 ≤ cos θ ≤ 1 et −1 ≤ sin θ ≤ 1
à l’animation.
goo.gl/nRGMeZ FIGURE A.22
Cosinus et sinus d’un angle

P (θ ) = ( cosθ , sin θ )

Les différents rapports entre l’abscisse et l’ordonnée du point P (θ ) définissent


quatre autres fonctions trigonométriques appelées tangente, cotangente, sécante
et cosécante.
sin θ cos θ 1 1 1
On a tg θ = , cotg θ = = , sec θ = et cosec θ = .
cos θ sin θ tg θ cos θ sin θ
Remarquons que les fonctions sont définies si et seulement si le dénominateur est
différent de 0.

EXEMPLE A.56

Évaluons, si possible, les six fonctions trigonométriques pour θ = 5π


6. On a

cos ( 5π 6 ) = − 3
2 première coordonnée du point P ( 5 π 6 ) = (− 3
2 , 1
2 )
sin ( 5π 6 ) = 1
2 deuxième coordonnée du point P ( 5 π 6 ) = (− 3
2 , 1
2 )
sin ( 5π 6 ) 1 1 2  1 1  3 3
tg ( 5π 6 ) = = 2
=   = − = − = −
cos ( 5π 6 ) − 32 2− 3 3 3  3  3

cos ( 5π 6 ) − 3 3  2
cotg ( 5π 6 ) = = 1 2 = −   = − 3
sin ( 6 )
5 π
2 2  1

1 1  2  2 2  3 2 3
sec ( 5π 6 ) = = = 1 = − = − = −
cos ( 5π
6 ) − 3
2
 − 3  3  
3  3 3

1 1  2
cosec ( 5π 6 ) = = = 1  = 2
sin ( 5π
6 ) 1
2
 1
408 ANNEXE

Vous trouverez dans l’aide-mémoire qui accompagne ce manuel les valeurs des
six fonctions trigonométriques pour certains angles remarquables, ainsi que les
graphiques de ces six fonctions.

EXERCICES A.19

1. Convertissez l’angle en degrés.


a) 7π
3 rad b) 11π
8 rad c) − 17π 9 rad d) −3 rad
2. Convertissez l’angle en radians.
a) 240° b) −75° c) 510° d) −315°
3. Déterminez les coordonnées du point trigonométrique.
a) P ( 11π 4 ) c) P ( − 13π 6 ) e) P ( −210° )
b) P ( 450° ) d) P ( − 4 π 3 ) f) P ( 540° )
4. Évaluez, si possible, les six fonctions trigonométriques pour la valeur de θ
donnée en utilisant le cercle trigonométrique.
a) θ = − 5π 4 b) θ = 540° c) θ = 10 π
3

5. Évaluez les six fonctions trigonométriques pour la valeur de θ donnée en


utilisant la calculatrice.
a) θ = 48° b) θ = 5π
9

A.20 LES IDENTITÉS TRIGONOMÉTRIQUES


Les identités trigonométriques sont des égalités qui permettent de simplifier ou de
transformer une expression trigonométrique en une expression équivalente.
Trois identités très importantes proviennent de la définition même des fonc-
tions trigonométriques sur le cercle trigonométrique et du théorème de Pythagore.
Soit q un angle au centre en radians et P (θ ) le point qu’il détermine sur la
circonférence du cercle trigonométrique (figure A.23).

FIGURE A.23
Cercle trigonométrique

P (θ ) = ( cosθ , sin θ )

1
y

θ
x

Par le théorème de Pythagore, x 2 + y2 = 12 . En remplaçant les coordonnées du


point P (θ ) dans cette équation, on obtient la première identité trigonométrique, soit
cos 2 θ + sin 2 θ = 1 (1)
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 409

En divisant tous les termes de l’identité (1) par cos 2 θ (pour les valeurs de q
telles que cos θ ≠ 0), on obtient une deuxième identité trigonométrique, soit
cos 2 θ sin 2 θ 1
+ =
cos θ
2 cos2 θ cos2 θ
1 + tg 2 θ = sec 2 θ (2)

En divisant tous les termes de l’identité (1) par sin 2 θ (pour les valeurs de q
telles que sin θ ≠ 0), on obtient une troisième identité trigonométrique, soit
cos 2 θ sin 2 θ 1
+ =
sin θ
2 sin θ
2 sin 2 θ
cotg 2 θ + 1 = cosec 2 θ (3)

Le tableau A.7 présente les trois identités obtenues ci-dessus ainsi que quelques
autres identités importantes.

TABLE AU A .7
Identités trigonométriques

Si α , β et θ sont des nombres réels, alors


1. cos2 θ + sin 2 θ = 1 8. sin α cos β = 1
2 [ sin (α − β ) + sin (α + β )]
2. 1 + tg 2 θ = sec 2 θ (si cosθ ≠ 0) 9. cos ( 2θ ) = 1 − 2 sin 2 θ
3. cotg 2 θ + 1 = cosec 2 θ (si sin θ ≠ 0) 10. cos ( 2θ ) = 2 cos2 θ − 1
4. cos (α ± β ) = cos α cos β ∓ sin α sin β 11. cos ( 2θ ) = cos2 θ − sin 2 θ
5. sin (α ± β ) = sin α cos β ± cos α sin β 12. sin ( 2θ ) = 2 sin θ cosθ
6. cos α cos β = 2 [ cos ( α − β ) + cos ( α + β ) ] 13. sin 2 θ = [1 − cos ( 2θ ) ]
1 1
2

7. sin α sin β = 1
2 [ cos(α − β ) − cos (α + β )] 14. cos2 θ = 1
2 [1 + cos ( 2θ ) ]

EXEMPLE A.57

Utilisons les identités trigonométriques pour démontrer l’égalité suivante :


tg 2 θ
1+ = sec θ , lorsque 1 + sec θ ≠ 0 et cos θ ≠ 0
1 + sec θ
On a
tg 2 θ 1 + sec θ + tg 2 θ
1+ = mise au même dénominateur
1 + sec θ 1 + sec θ
sec θ + sec 2 θ
= identité 2 : 1 + tg 2 θ = sec 2 θ
1 + sec θ
sec θ (1 + sec θ )
= mise en évideence de sec θ
1 + sec θ
= sec θ simplification du facteur commun
410 ANNEXE

EXEMPLE A.58

Utilisons les identités trigonométriques pour démontrer l’égalité suivante :


4 sin θ cos θ − 8 sin 3 θ cos θ = sin ( 4θ )
On a
4 sin θ cos θ − 8 sin 3 θ cos θ = 4 sin θ cos θ (1 − 2 sin 2 θ ) misee en évidence de 4 sin θ cos θ

= 2 ( 2 sin θ cos θ ) (1 − 2 sin 2 θ ) mise en évidence de 2

= 2 sin ( 2θ )(1 − 2 sin 2 θ ) identité 12 : 2 sin θ cos θ = sin ( 2θ )

= 2 sin ( 2θ ) cos ( 2θ ) identité 9 : 1 − 2 sin 2 θ = cos ( 2θ )

= sin ( 4θ ) identité 12 : 2 sin ( 2θ ) cos ( 2θ ) = sin [ 2 ( 2θ )]

Comme on peut le constater sur la figure A.24, il y a une relation étroite entre
les coordonnées du point P (θ ) et celles du point P ( −θ ) .

FIGURE A.24
P (θ ) et P ( −θ )
y

P (θ ) = ( cosθ , sin θ )

θ ( 1,  0 )
–θ x

P ( −θ ) = ( cos ( −θ ) , sin ( −θ ) )

On remarque qu’on obtient le point P ( −θ ) en faisant une réflexion du point P (θ )


par rapport à l’axe des abscisses. Par conséquent, leurs premières coordonnées sont
identiques et leurs deuxièmes coordonnées sont opposées. Ainsi, cos ( −θ ) = cos (θ )
et sin ( −θ ) = − sin θ . Par conséquent,
sin ( −θ ) − sin θ
tg ( −θ ) = = = − tg θ
cos ( −θ ) cos θ
cos ( −θ ) cos θ
cotg ( −θ ) = = = − cotg θ
TABLE AU A .8 sin ( −θ ) − sin θ
Relations trigonométriques importantes 1 1
sec ( −θ ) = = = sec θ
cos ( −θ ) cos θ
−θ π
2 ±θ π ±θ
1 1
sin − sin θ cosθ ∓ sin θ cosec ( −θ ) = = = − cosec θ
sin ( −θ ) − sin θ
cos cosθ ∓ sin θ − cosθ
tg − tg θ ∓ cotg θ ± tg θ Le tableau A.8 présente les relations que nous venons d’établir ainsi que
cosec − cosec θ sec θ ∓ cosec θ d’autres relations trigonométriques importantes qui sont valables là où les fonctions
sec sec θ ∓ cosec θ − sec θ sont définies.
cotg − cotg θ ∓ tg θ ± cotg θ Ainsi, cos ( π 2 ± θ ) = ∓ sin θ .
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 411

EXEMPLE A.59

Utilisons les identités trigonométriques pour démontrer la relation


sin ( π 2 ± θ ) = cos θ
qui figure dans le tableau A.8. On a
sin ( π 2 + θ ) = sin π 2 cos θ + cos π 2 sin θ identité 5 : sin (α + β ) = sin α cos β + cos α sin β

= (1) cos θ + ( 0 ) sin θ


= cos θ
De même,
sin ( π 2 − θ ) = sin π 2 cos θ − cos π 2 sin θ identité 5 : sin (α − β ) = sin α cos β − cos α sin β

= (1) cos θ − ( 0 ) sin θ


= cos θ
Par conséquent, sin ( π 2 ± θ ) = cos θ .

EXERCICES A.20

1. Démontrez l’identité trigonométrique.


 1 
a)  cotg θ + sin θ cos θ = 1
 cotg θ 
b) tg t + cotg t = sec t cosec t
1 cos x
c) − = sin x
sin x tg x
d) sin ( π 6 + θ ) + cos ( π 3 + θ ) = cos θ

1 − cos ( 2 x )
e) = tg x
sin ( 2 x )
cos θ + sin θ cos θ − sin θ
f) − = 2 tg ( 2θ )
cos θ − sin θ cos θ + sin θ
g) ( cosec t + cotg t ) ( cosec t − cotg t ) = 1
sin 2 θ
h) 1 − = − cos θ
1 − cos θ
1 − tg 2 θ
i) + 1 = 2 cos2 θ
1 + tg 2 θ
cotg x − tg x
j) = cos ( 2 x )
cotg x + tg x
sec 2 θ
k) = sec ( 2θ )
2 − sec 2 θ
2
l) sec 2 ( t 2 ) =
1 + cos t
2. Démontrez les relations de la dernière colonne du tableau A.8.
412 ANNEXE

A.21 LES FONCTIONS TRIGONOMÉTRIQUES INVERSES


(RÉCIPROQUES)
Si −1 ≤ x ≤ 1 , alors l’expression y = arcsin x signifie « y est l’angle tel que
− π 2 ≤ y ≤ π 2 et dont le sinus vaut x ». On a donc
y = arcsin x est équivalent à sin y = x
si −1 ≤ x ≤ 1 et − π 2 ≤ y ≤ π 2

EXEMPLE A.60

Trouvons la valeur de y = arcsin ( 2 2 ).


On cherche un angle y ( où − π 2 ≤ y ≤ π 2 ) tel que sin y = 2 2 . Le seul angle
dans cet intervalle qui satisfait à cette équation est π 4 . Par conséquent,
( )
y = arcsin 2 2 = π 4 .

Sur la plupart des calculatrices scientifiques, la touche sin −1 (notation anglaise


de arcsin) permet d’obtenir la valeur de y = arcsin x pour x ∈ [ −1,  1]. La notation
anglaise prête cependant à confusion. Ainsi, contrairement à ce que cette notation
1
suggère, sin −1 x ≠ , sin −1 x ≠ cosec x, mais sin −1 x = arcsin x.
sin x
Si −1 ≤ x ≤ 1 , alors l’expression y = arccos x signifie « y est l’angle tel que
0 ≤ y ≤ π et dont le cosinus vaut x ». On a donc
y = arccos x est équivalent à cos y = x
si −1 ≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ π

EXEMPLE A.61

Trouvons la valeur de y = arccos ( − 1 2 ) .


On cherche un angle y ( où 0 ≤ y ≤ π ) tel que cos y = − 1 2 . Le seul angle
dans cet intervalle qui satisfait à cette équation est 2 π 3. Par conséquent,
y = arccos ( − 1 2 ) = 2 π 3.

Sur la plupart des calculatrices scientifiques, la touche cos −1 (notation anglaise


de arccos) permet d’obtenir la valeur de y = arccos x pour x ∈ [ −1,  1].
Si x ∈ , alors l’expression y = arctg x signifie « y est l’angle tel que − π 2 < y < π
2
et dont la tangente vaut x ». On a donc
y = arctg x est équivalent à tg y = x
si x ∈  et − π 2 < y < π 2

EXEMPLE A.62

Trouvons la valeur de y = arctg ( 3 3 ).


On cherche un angle y ( où − π 2 < y < π 2 ) tel que tg y = 3 3 . Le seul
angle  dans cet intervalle qui satisfait à cette équation est π 6 . Par conséquent,
y = arctg ( 3 3 ) = π 6.
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 413

Sur la plupart des calculatrices scientifiques, la touche tan −1 (notation anglaise


de arctg) permet d’obtenir la valeur de y = arctg x pour x ∈ .
Les autres fonctions trigonométriques inverses se définissent de façon similaire :
y = arccotg x est équivalent à cotg y = x si x ∈  et 0 < y < π
y = arcsec x est équivalent à sec y = x
soit si x ≥ 1 et 0 ≤ y < π 2 , soit si x ≤ −1 et π 2 < y ≤ π
y = arccosec x est équivalent à cosec y = x
soit si x ≥ 1 et 0 < y ≤ π 2 , soit si x ≤ −1 et − π 2 ≤ y < 0
La plupart des calculatrices scientifiques ne possèdent pas de touches donnant
directement la valeur de ces fonctions trigonométriques inverses en un point. Il faut
donc utiliser les identités suivantes :

arctg ( 1 x ) + π si x < 0
arccotg x = 
arctg ( x ) si x > 0
1

arcsec x = arccos ( 1 x ) , si x ≥ 1

arccosec x = arcsin ( 1 x ), si x ≥ 1
Les graphiques des fonctions trigonométriques inverses se trouvent dans
l’aide-mémoire.

EXERCICE A.21

Évaluez, si possible, la fonction en x = −3, en x = − 1 2 , en x = 2


3, en x = 1 et en
x = 2.
a) f ( x ) = arcsin x c) f ( x ) = arctg x e) f ( x ) = arcsec x
b) f ( x ) = arccos x d) f ( x ) = arccotg x f) f ( x ) = arccosec x

A.22 LES RAPPORTS TRIGONOMÉTRIQUES


DANS LES TRIANGLES
FIGURE A.25 Dans un triangle rectangle (figure A.25), on peut définir les fonctions trigonomé-
Triangle rectangle triques comme des rapports entre les mesures de certains côtés de ce triangle.
B On a
mesure du côté opposé à l’angle θ a
sin θ = sin A = =
c mesure de l’hypoténuse c
a
mesure du côté adjacent à l’angle θ b
cos θ = cos A = =
θ mesure de l’hypoténuse c
C b A mesure du côté opposé à l’angle θ a
tg θ = tg A = =
messure du côté adjacent à l’angle θ b
mesure de l’hypoténuse c
cosec θ = cosec A = =
mesure du côté opposé à l’angle θ a
mesure de l’hypoténuse c
sec θ = sec A = =
ôté adjacent à l’angle θ
mesure du cô b
mesure du côté adjacent à l’anglle θ b
cotg θ = cotg A = =
mesure du côté opposé à l’angle θ a
414 ANNEXE

EXEMPLE A.63

Une jeune fille fait voler un cerf-volant. Elle a laissé dérouler 35 m de corde et
l’angle que fait la corde avec l’horizontale est de 24° (figure A.26). Déterminons
la hauteur du cerf-volant par rapport au sol si la main tenant la corde se situe à
1,5 m du sol.
FIGURE A.26
Hauteur d’un cerf-volant

35 m x

24°

1,5 m

La hauteur du cerf-volant est donnée par x + 1, 5. Déterminons x en utilisant


un rapport trigonométrique. On a
x
sin 24° =
35
35 sin 24° = x
14, 24 ≈ x
Par conséquent, la hauteur du cerf-volant par rapport au sol est d’environ
15,74 m (14, 24   m + 1, 5   m = 15, 74   m).

EXEMPLE A.64

La figure A.27 représente la vue à vol d’oiseau d’un immeuble de bureaux. On


installe une caméra fixe sur un des murs de cet édifice. Déterminons l’angle
d’observation θ de la caméra.
FIGURE A.27
Angle d’observation d’une caméra

15 m
10 m
θ
α β

12 m
20 m
RAPPELS DE NOTIONS MATHÉMATIQUES 415

L’angle d’observation de la caméra est θ = 180° − α − β . Trouvons les angles


α et β en utilisant les deux triangles rectangles. On a
10 15
tg α = tg β =
12 20 − 12
α = arctg ( 5 6 ) β = arctg ( 15 8 )
α ≈ 39, 81° β ≈ 61, 93°

Alors, θ ≈ 180° − 39, 81° − 61, 93° = 78, 26° . Par conséquent, l’angle d’obser-
vation de la caméra est d’environ 78,26°.

La loi des sinus est une relation entre les angles et les côtés d’un triangle quel-
FIGURE A.28 conque (figure A.28). Elle permet de déterminer les mesures manquantes dans un
Triangle quelconque triangle si on connaît deux angles et un côté ou si on connaît un angle et deux côtés
(dont le côté opposé à l’angle connu).

β a La loi des cosinus permet de déterminer les angles dans un triangle quel-
c
conque (figure A.28) si on connaît tous les côtés ou de déterminer la mesure du
α γ troisième côté lorsqu’on connaît deux des côtés et l’angle entre ces deux côtés.
b
La loi des sinus est :
sin α sin β sin γ
= =
a b c
La loi des cosinus est :
c 2 = a 2 + b2 − 2 ab ( cos γ )

EXEMPLE A.65

Les garde-côtes ont deux stations situées en bord de mer à 240 km de distance,
l’une directement au nord de l’autre. Un signal de détresse d’un bateau en haute
FIGURE A.29 mer parvient aux deux stations. Le schéma présenté à la figure A.29 résume la
Bateau en détresse en haute mer situation. Déterminons la distance entre le bateau et chacune des stations.
Station 2 La mesure de l’angle du sommet correspondant à la position du bateau est
égale à 180° − 58° − 63° = 59°. Appliquons la loi des sinus. On a
x
63° sin 59° sin 63° sin 59° sin 58°
= =
240 km Bateau 240 y 240 x
240 ( sin 63° ) 240 ( sin 58° )
58° y y = x =
sin 59° sin 59°
y ≈ 249, 47 x ≈ 237, 45
Station 1
Par conséquent, la distance entre le bateau et la station 1 est d’environ
249,47 km, et la distance entre le bateau et la station 2 est d’environ 237,45 km.

EXEMPLE A.66

Deux résidences sont situées sur le bord d’un lac (figure A.30). Pour se rendre
de la résidence A à la résidence B par voie terrestre, on doit parcourir 2,48 km
sur une route jusqu’au point C et ensuite parcourir 4,12 km sur une autre route
faisant un angle de 128° avec la première pour arriver à la résidence B. Déter-
minons la distance entre les deux résidences par bateau.
416 ANNEXE

FIGURE A.30
Résidences sur le bord d’un lac

c B
A
128°
2,48 km 4,12 km

Appliquons la loi des cosinus.

c 2 = 4, 12 2 + 2, 48 2 − 2 ( 4, 12 )( 2, 48 )( cos 128° )

c2 = 4, 12 2 + 2, 48 2 − 2 ( 4, 12 )( 2, 48 )( cos 128° )
c ≈ 5, 98

Par conséquent, il faudrait parcourir environ 5,98 km en bateau pour aller


de la résidence A à la résidence B.

EXERCICES A.22

1. Évaluez les six rapports trigonométriques de l’angle θ du triangle rectangle.

a) 4 c)
1
θ

5,85
b)

1,9

θ
θ
3,2 2

2. Déterminez la valeur de θ pour chacun des triangles rectangles du numéro 1.


3. Déterminez les mesures manquantes (angles et/ou côtés) dans les triangles
suivants.
a) B c) G
3
5 30°
120° H I
20° 4
A C

b) E d) J

5 4
3
95°

D 5 F L
K
7
Réponses aux exercices récapitulatifs

C hap i t re 1
1. a) f ( 2 ) = 4 g) lim f ( x ) = 4 l) lim f ( x ) = 1
x → −2 + x→1

b) lim f ( x ) = 4 h) lim f ( x ) n’existe pas. m) f ( 3) = 0


x → 2− x → −2

c) lim f ( x ) = 4 i) f (1) n’existe pas. n) lim f ( x ) = 2


x → 2+ x → 3−

d) lim f ( x ) = 4 j) lim f ( x ) = 1 o) lim f ( x ) = 0


x→ 2 x → 1− x → 3+

e) f ( −2 ) n’existe pas. k) lim f ( x ) = 1 p) lim f ( x ) n’existe pas.


x → 1+ x→ 3

f) lim f ( x ) = 1
x → −2 −

2. a) Quand x s’approche de 1 par Quand x s’approche de 1 par


la gauche ( x → 1− ) , la droite ( x → 1+ ) ,

x 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,000 1 1,001 1,01 1,1


2
f (x) 0,536 7 0,653 4 0,665 3 0,666 5 3 0,666 8 0,668 0 0,680 0 0,803 3

f (x) s’approche de 2 3 . f (x) s’approche de 2 3 .

x3 + 3 x2 + x − 1 2
Par conséquent, lim = .
x→1 3x + 3 3

b) Quand x s’approche de −1 par Quand x s’approche de −1 par


la gauche ( x → −1− ) , la droite ( x → −1+ ) ,

x −1,1 −1,01 −1,001 −1,000 1 −1 −0,999 9 −0,999 −0,99 −0,9


f (x) −0,663 3 −0,666 6 −0,666 7 −0,666 7 ∃ −0,666 7 −0,666 7 −0,666 6 −0,663 3

f (x) s’approche de − 2 3 . f (x) s’approche de − 2 3 .

x3 + 3 x2 + x − 1 2
Par conséquent, lim = − .
x → −1 3x + 3 3

3. a) Quand x s’approche de 4 par Quand x s’approche de 4 par


la gauche ( x → 4 − ) , la droite ( x → 4 + ) ,

x 3,9 3,99 3,999 3,999 9 4 4,000 1 4,001 4,01 4,1


f(x) 2,966 5 2,996 7 2,999 7 3,000 0 3 3,000 0 3,000 3 3,003 3 3,033 2

f (x) s’approche de 3. f (x) s’approche de 3.

Par conséquent, lim f ( x ) = 3.


x→ 4

b) Quand x s’approche de 0 par Quand x s’approche de 0 par


la gauche ( x → 0 − ) , la droite ( x → 0 + ) ,

x −0,1 −0,01 −0,001 −0,000 1 0 0,000 1 0,001 0,01 0,1


f (x) 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,000 1 1,001 0 1,010 0 1,095 4

f (x) s’approche de 1. f (x) s’approche de 1.

Par conséquent, lim f ( x ) = 1.


x→ 0
418 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

4. a) Quand x s’approche de 1 par Quand x s’approche de 1 par


la gauche ( x → 1− ) , la droite ( x → 1+ ) ,
Chapitre 1

x 0,9 0,99 0,999 0,999 9 1 1,000 1 1,001 1,01 1,1


f (x) 1,175 1,242 5 1,249 3 1,249 9 5 1,250 1 1,250 8 1,257 5 1,325
4

f (x) s’approche de 5 4 . f (x) s’approche de 5 4 .

Par conséquent, lim f ( x ) = 5


4.
x→1

b) Quand x s’approche de 5 par Quand x s’approche de 5 par


la gauche ( x → 5− ), la droite ( x → 5+ ),

x 4,9 4,99 4,999 4,999 9 5 5,000 1 5,001 5,01 5,1


6
f (x) 2,665 3 2,681 5 2,683 1 2,683 3 5 2,683 3 2,683 5 2,685 1 2,701 1

f (x) s’approche de 6
5
. f (x) s’approche de 6
5
.

Par conséquent, lim f ( x ) = 6


5.
x→ 5

c) Quand x s’approche de 4 par Quand x s’approche de 4 par


la gauche ( x → 4 − ) , la droite ( x → 4 + ) ,

x 3,9 3,99 3,999 3,999 9 4 4,000 1 4,001 4,01 4,1


f (x) 3,425 3,492 5 3,499 3 3,499 9 7 2,500 0 2,500 2 2,501 9 2,518 7
2

f (x) s’approche de 7 2 . f (x) s’approche de 5 2 .

Par conséquent, lim f ( x ) n’existe pas.


x→ 4

5. a) lim f ( x ) = 0 d) lim f ( x ) n’existe pas. g) lim f ( x ) = ∞


x→ 0 x → −3 x→ 3

b) lim f ( x ) = ∞ e) lim f ( x ) = ∞ h) lim f ( x ) = −2


x → −3− x → 3− x→ − ∞

c) lim f ( x ) = −∞ f) lim f ( x ) = ∞ i) lim f ( x ) = 1


x → −3+ x → 3+ x→ ∞

6. Asymptotes horizontales : y = −2 et y = 1.
Asymptotes verticales : x = −3 et x = 3.
7. a) lim f ( x ) = −∞ et lim+ f ( x ) = ∞ de sorte que lim f ( x ) n’existe pas.
x → 2− x→ 2 x→ 2
Quand x s’approche de 2 par Quand x s’approche de 2 par
la gauche ( x → 2 − ) , la droite ( x → 2 + ) ,

x 1,9 1,99 1,999 1,999 9 2 2,000 1 2,001 2,01 2,1


f (x) −7 −97 −997 −9 997 ∃ 10 003 1 003 103 13

f (x) devient très petit [ f ( x ) → −∞ ]. f (x) devient très grand [ f ( x ) → ∞ ] .

b) lim f ( x ) = 3
x→ − ∞
Quand x devient de plus en plus petit ( x → −∞ ) ,

x −10 000 −1 000 −100 −10 −1


f(x) 2,999 9 2,999 0 2,990 2 2,916 7 2,666 7

f ( x ) se rapproche de 3 [ f ( x ) → 3 ] .

c) lim f ( x ) = 3
x→ ∞
Quand x devient de plus en plus grand ( x → ∞ ),

x 1 10 100 1 000 10 000


f (x) 2 3,125 3,010 2 3,001 0 3,000 1

f ( x ) se rapproche de 3 [ f ( x ) → 3 ] .
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 419

8. y

Chapitre 1
|
|
|
6

|
|
4

|
|
2

|
|
| | | | | | | | | | | | | | | | | |
0 x
5

|
–2

|
|
–4

|
|
|
|
|
|

9. a) −2
b) 12
c) −1
d) 3
e) −32
f) 1
g) lim ( x 2 + 2 ) x + 5  = ( −1)2 + 2  −1 + 5 = 6
x → −1 

h) −9
i) −1
j) 0
4 5x + 1 4 5 ( 3) + 1 2 1
k) lim = = =
x→ 3 (5 − x) 3
( 5 − 3) 3
8 4
l) − 12
m) lim − f ( x ) = lim − ( 8 − x 2 ) = 8 − ( −3)2 = −1
x → −3 x → −3

lim + f ( x ) = lim + ( x + 2 ) = −3 + 2 = −1
x → −3 x → −3

Par conséquent, lim f ( x ) = −1.


x → −3

x+1 0+1
n) lim f ( x ) = lim− = = 1
x → 0− x→ 0 x2 + 1 02 + 1
x 0
lim f ( x ) = lim+= = 0
x → 0+ x+1 0+1 x→ 0

Comme la limite à gauche diffère de la limite à droite, lim f ( x ) n’existe pas.


x→ 0
o) lim f ( x ) n’existe pas.
x→ 4

p) − 10 3
q) lim x + 1 n’existe pas. Par conséquent, lim x + 1 n’existe pas.
x → −1− x → −1

r) 0
s) 0
t) lim 4 t 2 − t n’existe pas.
t →1
420 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

 2, 20 x si 0 ≤ x < 100
10. a) P ( x ) = 
2 x si x ≥ 100
Chapitre 1

b) 176 $
c) 240 $
d) 200 $
e) 200 $
f) 220 $
g) Comme lim + P ( x ) = 200 $ ≠ 220  $ = lim P ( x ), lim P ( x ) n’existe pas.
x → 100 x → 100 − x → 100
11. a) −∞
b) ∃
t2 + 1 t2 + 1
c) Lorsque t < 0, t = − t . Par conséquent, lim− = lim− = ∞.
t→0 t t→0
 − t
1
forme
0+

x2 + 4 x − 3 x2 + 4 x − 3 x2 + 4 x − 3
d) lim− = ∞ et lim+ = −∞, de sorte que lim
x→1
  1−
2
x  x→1
  1−
2
x  x→1 1 − x2
2 2
forme forme
0+ 0−
n’existe pas.

e) ∞

f) lim
x→ − ∞
3
2 x + 3 = lim
x→ − ∞
3 x(2 + 3
x ) x → −∞
(
= lim 3 x 3 2 + 3 x = −∞ )
  
3
forme − ∞ 2 + 0
g) ∃
h) 0
1 1
i) lim = lim = 0
t→∞ 7 t 3 + 3t + 5 t t→∞ 3

t 7 + t2 + 5 52
3
 t

( )
1
forme
∞( 7 + 0 + 0 )
j) ∞
3− x 3− x 3− x 3− x
k) lim = lim − = ∞ et lim + 2 = lim + = ∞,
x → −3− x2 + 6 x + 9 x → −3 ( x + 3 )2 x → −3 x + 6 x + 9 x → −3 ( x + 3 )2
 
6 6
forme forme
0+ 0+
3− x
de sorte que lim = ∞.
x → −3 x2 + 6x + 9
l) ∃
m) ∞
n) ∃
o) ∃
p) 0
q) On a
27t 3 + 2 27t 3 + 2 27t 3 + 2
lim = lim− = lim− = ∞
t → 1 3 t ( 9 t 2 − 6 t + 1) t → 1 3 t ( 3t − 1 )
2
t → 1 3− 9t 3 − 6t 2 + t

3
forme
0+

27t 3 + 2 27t 3 + 2 27t 3 + 2


lim+ = lim+ = lim+ = ∞
t → 3 t ( 9 t − 6 t + 1) t → 3 t ( 3t − 1 )
2
t→1 3 9t 3− 6t + t
2 1 2 1

3
forme
0+

27t 3 + 2
Par conséquent, lim = ∞.
t → 13 9t 3 − 6t 2 + t
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 421

r) ∞
1 1 1

Chapitre 1
s) lim = lim = lim
x→ − ∞ 2 x2 − 3x + 1 x→ − ∞ x2 (2 − 3
x + 1
x2 ) x→ − ∞ x2 2− 3
x + 1
x2

1 1
= lim = lim = 0
x→ − ∞ x 2− 3
x + 1
x2 − x 2 − 3 x + 1 x2
x→ − ∞
 
1
forme
∞ 2−0+0

t) Comme x = − x lorsque x est négatif, on a


2 2 2 −1
lim = lim− = lim− = lim− = ∞
x → 0− x − x x→ 0 − x − x x → 0 −2 x x→ 0 x
 
−1
forme
0−

1 475
12. a) Q = − 100
P
b) 490
c) ∞
d) Le prix du bien étant pratiquement nul, il n’y a donc pas de frein économique à la
consommation, de sorte qu’il n’y a pas de limite à la quantité de ce bien que les
consommateurs veulent acheter.
e) Il a fallu utiliser une limite à droite parce que le prix d’un bien est nécessairement
positif.
f) −100
g) Une telle réponse n’a pas de sens puisqu’il n’est pas possible d’acheter une
quantité négative du bien considéré. Le domaine de la fonction de quantité
devrait donc être limité aux valeurs pour lesquelles celle-ci est non négative,
1 475
c’est-à-dire pour Q = − 100 ≥ 0.
P
h) P = 14, 75 $
13. a) x ∈ [ 0,  100[
b) 300 000 $
c) 0$
d) Une réduction nulle de la pollution n’entraîne aucun coût.
e) On n’engage pas une firme pour effectuer une réduction négative de la pollution.
f) ∞$
g) Pour ramener la pollution à zéro, c’est-à-dire pour effectuer une réduction de
100 % de la pollution, il faudrait effectuer une dépense infinie, de sorte qu’il est
économiquement impraticable de tenter de dépolluer complètement le lac.
h) On ne peut pas réduire la pollution de plus de 100 %.
i) La ville pourra réduire la pollution du lac d’environ 47,4 %.
14. a) ∞
b) La force d’attraction de deux charges de signes contraires très près l’une de l’autre
est extrêmement grande, voire infinie.
c) Il faut évaluer la limite à droite puisque la distance séparant deux charges ne peut
pas être négative.
d) 0
e) La force d’attraction de deux charges de signes contraires très éloignées l’une de
l’autre est extrêmement faible, voire nulle.
15. a) 362, 5 millions $
b) 325 millions $
c) Sans campagne publicitaire, la compagnie tire un revenu de 325 millions $ de la
vente de ses produits.
422 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

d) 400 millions de $
e) Avec un très grand investissement, voire un investissement infini, en publicité,
Chapitre 1

la compagnie tire un revenu de 400 millions $ de la vente de ses produits.


f) La compagnie ne choisira pas d’investir davantage d’argent en publicité si l’augmen-
tation de ses revenus est inférieure à l’augmentation de ses dépenses publicitaires.
Or, R ( 8 ) = 362, 5 millions $ et R (12 ) = 370 millions $, de sorte qu’une augmentation
de 4 millions $ des dépenses publicitaires apporte une augmentation de 7,5 millions $
en revenus. Il pourrait donc être rentable pour la compagnie de hausser le budget
consacré à la publicité à 12 millions $.
g) On a R (12 ) = 370 millions $ et R ( 24 ) = 381, 25 millions $, de sorte qu’une augmen-
tation de 12 millions $ des dépenses publicitaires ne génère qu’une augmentation
de 11,25 millions $ en revenus. Il n’est donc pas rentable de doubler le budget
consacré à la publicité lorsque le montant investi est déjà de 12 millions $.

tA 10 10
16. a) t B = = = ≈ 10, 000 5 jours
1−
v2 ( 0, 01c ) 2
0, 000 1 c 2
1− 1−
c2 c2 c2
tA 10 10
b) t B = = = ≈ 22, 9 jours
v2
1− 2 ( 0, 9 c )2 1−
0, 81 c 2
1−
c c2 c2
tA 10
c) lim t B = lim− = lim− = ∞ jours
v → c− v→ c v2 v→ c v2
1− 2 1− 2
c c

10
forrme
0+

d) Il s’agit d’une asymptote verticale.

17. a) Soit t 0 la durée du trajet à l’aller, et t1 celle du trajet au retour. Alors, xt 0 = s,


yt1 = s et 80 ( t 0 + t1 ) = 2 s . On a donc
2 s = 80 ( t 0 + t1 ) ⇒ s = 40 ( t 0 + t1 ) ⇒ xt 0 = 40 t 0 + 40 t1 ⇒ ( x − 40 ) t 0 = 40 t1
s 40ss
⇒ ( x − 40 ) t 0 = 40 ⇒ y ( x − 40 ) t 0 = 40 s ⇒ y =
y ( x − 40 ) t 0
40 x t 0 40 x
⇒ y = ⇒ y =
( x − 40 ) t 0 x − 40
Par conséquent, Dom y = ]40,  ∞[ puisque, dans le contexte, les vitesses x et y ne
peuvent pas être négatives.
40 x
b) On a lim + = ∞. Si la vitesse moyenne du camionneur à l’aller n’est que
x → 40 x − 40
  
1 600
forme
0+
d’un peu plus de 40 km/h, sa vitesse au retour doit être très grande, voire infinie.

x−4 x−4 1 1
18. a) lim = lim = lim =
x→ 4 x2 − 3 x − 4 x → 4 ( x − 4 ) ( x + 1) x→ 4 x + 1 5
b) 0

1 1 4 (1) 1( t + 2 ) 4 − (t + 2 )
− −
t + 2 4 4(t + 2 ) 4(t + 2 ) 4 (t + 2 )
c) lim = lim = lim
t→2 t2 − 4 t→2 t2 − 4 t→2 t2 − 4
 4 − (t + 2 ) 1  4 − t − 2 1 
= lim  ⋅ 2 = lim ⋅
t → 2  4(t + 2 ) t − 4  t → 2  4 ( t + 2 ) ( t − 2 )( t + 2 ) 

2−t − (t − 2 ) −1 1
= lim = lim = lim = −
t→2 4 ( t − 2 )( t + 2 ) 2 t→2 4 ( t − 2 ) ( t + 2 )2 t→2 4 ( t + 2 )2 64
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 423

d) lim
2− x − 2
= lim
( 2− x − 2 )( 2− x + 2 )
( 2− x + )

Chapitre 1
x→ 0 x x→ 0 x 2

= lim
( 2− x )2 + 2− x 2 − 2 2− x − ( 2 )2
x→ 0 x ( 2− x + 2 )
(2 − x) − 2 −x
= lim = lim
x→ 0 x ( 2− x + 2 ) x→ 0 x ( 2− x + 2 )
−1 −1 2
= lim = = −
x→ 0 2− x + 2 2 2 4
e) −3
x 3 + 6 x 2 + 4 x + 24 ( x + 6 ) ( x2 + 4 ) x2 + 4 40
f) lim = lim = lim = = 1
x → − 6 x 3 + 5 x 2 − 8 x − 12 x→ − 6 ( x + 6 ) ( x2 − x − 2 ) x→ − 6 x2 − x − 2 40
g) 1
40

x x x −x x
h) lim = lim+ = 1 et lim− = lim− = −1, de sorte que lim n’existe pas.
x → 0+ x x→ 0 x x→ 0 x x→ 0 x x→ 0 x

i) − 1 32
j) 1
8
k) 2
l) −23
m) 12
2 x2 − 3 x − 5 ( x + 1) ( 2 x − 5 ) 2x − 5 2x − 5
n) lim = lim = lim . Or, lim − = ∞ et
x → −1 x + 2 x + 1
2 x → −1 ( x + 1 ) ( x + 1 ) x → −1 x + 1 x → −1 x + 1
 
−7
forme
0−

2x − 5 2 x2 − 3 x − 5
lim + = −∞, de sorte que lim 2 n’existe pas.
x → −1 x + 1 x → −1 x + 2 x + 1
  
−7
forme
0+

o) − 9 2

p) lim
3 − x2 + 5
= lim
3 − x2 + 5 3 + x2 + 5( )( )
x → −2 3x + 6 x → −2 ( 3 x + 6 ) 3 + x2 + 5 ( )
( )
2
9 + 3 x2 + 5 − 3 x2 + 5 − x2 + 5
= lim
x → −2 ( 3 x + 6 )( 3 + x 2 + 5 )
9 − ( x2 + 5) 4 − x2
= lim = lim
x → −2 ( 3 x + 6 )( 3 + x 2 + 5 ) x → −2 ( 3 x + 6 )( 3 + x 2 + 5 )
(2 − x) (2 + x) 2− x
= lim = lim
x → −2 3( x + 2) (3 + x + 5 )
2 x → −2 3( 3 + x2 + 5 )
4 2
= =
18 9
q) 1
t3 − 1 t3 − 1 t3 − 1 t 
r) lim = lim = lim = lim ( t 3 − 1) ⋅
t →1
1−
1 t →1 t

1 t →1 t − 1 t →1  t − 1 
t t t t
t ( t 3 − 1) t ( t − 1) ( t 2 + t + 1)
= lim = lim = lim  t ( t 2 + t + 1)  = 3
t →1 t −1 t →1 ( t − 1) t →1

s) ∃
424 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

t) − 18
u) 4
Chapitre 1

3
v) −4
w) −4
x) − 1 a2

t −a − (t − a ) a−t 1 1
y) lim = lim− = lim− = lim− =
t → a− a2 − t 2 t → a ( a − t )( a + t ) t →a (a − t ) (a + t ) t→a a + t 2a

t −a t −a − (a − t ) −1 1
lim = lim+ = lim+ = lim+ = −
t → a+ a2 − t 2 t → a ( a − t )( a + t ) t →a (a − t ) (a + t ) t→a a + t 2a

t −a
Par conséquent, si a ≠ 0, lim n’existe pas.
t→a a2 − t 2
z) −∞

19. Pour que la limite existe (et soit égale à 5 ), il faut que le numérateur tende vers 0
c
lorsque x → 0, sinon la limite est du type . Par conséquent,
0
lim
x→ 0
( ax + b − )
5 = 0 ⇒ 0+b − 5 = 0 ⇒ b = 5 ⇒ b= 5

On a donc
ax + 5 − 5
lim = 5
x→ 0 x

⇒ lim
( ax + 5 − 5 )( ax + 5 + 5 ) = 5
x→ 0 ( ax + 5 + 5 )x

⇒ lim
( ax + 5 ) + ax + 5 5 −
2
5 ax + 5 − ( 5 )2 = 5
x→ 0 x ( ax + 5 + 5 )
( ax + 5 ) − 5
⇒ lim = 5
x→ 0 x ( ax + 5 + 5 )
ax
⇒ lim = 5
x→ 0 x ( ax + 5 + 5 )
a a
⇒ = 5 ⇒ = 5 ⇒ a = 10
0+5 + 5 2 5

20. a) La droite x = 1 est une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).


x 2 + x − 12 x 2 + x − 12
b) lim − = −∞ et lim = ∞ , de sorte que la droite x = −3
x → −3
  − 9
x 2 x → −3+
  − 9
x 2
−6 −6
forme forme
0+ 0−
x 2 + x − 12
est une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = .
x2 − 9
x 2 + x − 12 ( x − 3) ( x + 4 ) x+4 7
c) lim = lim = lim = , de sorte que la droite
x→ 3 x2 − 9 x → 3 ( x − 3) ( x + 3) x→ 3 x + 3 6
x = 3 n’est pas une asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction
x 2 + x − 12
f ( x) = .
x2 − 9
d) La droite x = 4 est une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).
e) La droite x = 1 est une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).
f) La droite x = 1 est une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).
g) La droite x = − 1 5 n’est pas une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).
h) La droite x = 3 est une asymptote verticale à la courbe décrite par f ( x ).
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 425

x2 − 4 ( x − 2 )( x + 2 )
lim f ( x ) = lim = lim ( x − 2 ) 3 ( x + 2 ) = 0 , de sorte
2
i) = lim
x→ 2 x−2
x→ 2 3 x→ 2 3
x−2 x→ 2

Chapitre 1
que la droite x = 2 n’est pas une asymptote verticale à la courbe décrite par la
x2 − 4
fonction f ( x ) = 3 .
x−2

j) lim f ( x ) = lim
2 x2 + 4 − 6
= lim
( 2 x2 + 4 − 6 )( 2 x2 + 4 + 6 )
x→ 4 x→ 4 x−4 x→ 4 ( x − 4 )( 2 x2 +4 +6 )
( )
2
2 x2 + 4 + 6 2 x 2 + 4 − 6 2 x 2 + 4 − 36
= lim
x→ 4 ( x − 4 )( 2 x 2 + 4 + 6 )
2 x 2 + 4 − 36 2 ( x 2 − 16 )
= lim = lim
x→ 4 ( x − 4 )( 2 x2 +4 +6 ) x→ 4 ( x − 4 )( 2 x 2 + 4 + 6 )
2 ( x − 4) ( x + 4) 2( x + 4) 16 4
= lim = lim = =
x→ 4 ( x − 4) ( 2 x2 +4 +6 ) x→ 4 2 x2 +4 +6 12 3

Par conséquent, la droite x = 4 n’est pas une asymptote verticale à la courbe


2 x2 + 4 − 6
décrite par la fonction f ( x ) = .
x−4
21. a) −2
f ( x + h) − f ( x ) 5 + 3( x + h ) − ( 5 + 3 x ) 5 + 3 x + 3h − 5 − 3 x
b) lim = lim = lim
h→ 0 h h→ 0 h h→ 0 h
3h
= lim = 3
h→ 0 h

c) 2 x

f ( x + h) − f ( x ) ( x + h )2 − ( x + h ) − ( x 2 − x )
d) lim = lim  
h→ 0 h h→ 0 h
x 2 + 2 xh + h2 − x − h − x 2 + x
= lim
h→ 0 h
2 xh + h2 − h h ( 2 x + h − 1)
= lim = lim
h→ 0 h h→ 0 h
= lim ( 2 x + h − 1) = 2 x − 1
h→ 0

2
e)
( 5 − 2 x )2
1 1 1 x2 1( x + h )2
− −
f ( x + h) − f ( x ) ( x + h) 2
x2 ( x + h) 2
x2 x 2 ( x + h )2
f) lim = lim = lim
h→ 0 h h→ 0 h h→ 0 h

 x 2 − ( x + h )2 1  x 2 − ( x 2 + 2 xh + h2 )
= lim  ⋅  = lim
 ( x + h) x h( x + h )2 x 2
2
h→ 0 2 h  h→ 0
−2 xh − h2 − h ( 2 x + h)
= lim = lim
h→ 0 h( x + h )2 x 2 h→ 0 h ( x + h )2 x 2
− ( 2 x + h) 2x 2
= lim = − 2 2 = − 3
h→ 0 ( x + h)2 x 2 ( x )x x
2
g)
( x + 1)2
426 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

f ( x + h) − f ( x ) x+h − x
h) lim = lim
h→ 0 h h→ 0 h
Chapitre 1

= lim
( x+h − x )( x+h + x )
h→ 0 ( x + h + x)
h

= lim
( x + h )2 + x + h x − x x+h − ( x )2
h→ 0 h( x + h + x )
x+h− x h
= lim = lim
h→ 0 (
h x+h + x ) h→ 0 h ( x+h + x )
1 1
= lim =
h→ 0 x+h + x 2 x
1
i)
2x − 1
1
j) − 3
2 3x 2

22. a) t = 80 ≈ 8, 9 s
b) Intervalle de temps 10 ;  11  : vitesse moyenne de 26,25 m/s.
Intervalle de temps 10 ;  10, 5  : vitesse moyenne de 25,625 m/s.
Intervalle de temps 10 ;  10, 1  : vitesse moyenne de 25,125 m/s.
Intervalle de temps 10 ;  10, 01  : vitesse moyenne de 25,012 5 m/s.
Intervalle de temps 10 ;  10, 001  : vitesse moyenne de 25,001 25 m/s.
c) 25 m/s
d) Si ∆t ≠ 0, la vitesse moyenne de l’automobile sur un intervalle de temps de
longueur ∆t autour de t = 10 est donnée par

s (10 + ∆ t ) − s (10 ) 1, 25 (10 + ∆ t ) − 1, 25 (10 )2


2

=
(10 + ∆ t ) − 10 ∆t

1, 25 100 + 20 ∆ t + ( ∆ t )  − 1, 25 (100 )
2

=  
∆t

25 ∆ t + 1, 25 ( ∆ t )
2

=
∆t
∆ t ( 25 + 1, 25 ∆ t )
=
∆t

= ( 25 + 1, 25 ∆ t ) m/s

s (10 + ∆ t ) − s (10 )
e) lim = lim ( 25 + 1,, 25 ∆ t ) = 25 m/s
∆t→0 (10 + ∆ t ) − 10 ∆t→0

23. La vitesse instantanée de l’objet 3 s après le début de son déplacement est donnée par

 9 + 6 ∆ t + ( ∆ t )2  − 9
s ( 3 + ∆ t ) − s ( 3) ( 3 + ∆ t )2 − ( 3)2
lim = lim = lim  
∆t→0 (3 + ∆ t ) − 3 ∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t

6∆t + (∆t ) ∆ t (6 + ∆ t )
2

= lim = lim = lim ( 6 + ∆ t )


∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t ∆t→0

= 6 m/s
24. a) 2
3
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 427

 2 1   2 1 
b) lim  −  = lim+  −
x → 1+  x2 − 1 x − 1  x → 1  ( x − 1 )( x + 1 ) x − 1 

Chapitre 1
 2 1( x + 1 ) 
= lim+  −
x → 1  ( x − 1 )( x + 1 ) ( x − 1)( x + 1) 
2 − ( x + 1) 1− x
= lim+ = lim
x→1 ( x − 1)( x + 1) x → 1+ ( x − 1)( x + 1)
− ( x − 1) −1 1
= lim+ = lim+ = −
x→1 ( x − 1) ( x + 1) x→1 x+1 2
c) 0

x2 + 6 x − 1 x 2 (1 + 6 x − 1 x2 ) 1 + 6 x − 1 x2
d) lim = lim = lim = 0
x→ − ∞ x +2
3 x→ − ∞ x (1 + x3 )
3 2 x → − ∞ x (1 + 2 3 )
x
 
1+ 0 − 0
forme
− ∞(1 + 0 )
e) −∞
2x − 1 x(2 − 1
x ) x(2 − 1
x ) x(2 − 1
x )
f) lim = lim = lim = lim
x→ − ∞ x2 +3 x→ − ∞ x2 (1 + 3
x2 ) x→ − ∞ x2 1+ 3
x2
x→ − ∞ x 1+ 3
x2

x (2 − 1
x ) 2 − 1x 2−0
= lim = lim = = −2
x→ − ∞ −x 1+ 3
x2
x→ − ∞ − 1 + 3 2
x
− 1+0
g) −∞
h) ∃
i) −1
j) ∞
k) 0
l) ∞
m) −1
n) −2
o) 2 5
p) − 1 2

(t 2 − 3t + 4 ) ( 5 t − 2 ) t 2 (1 − 3
t + 4
t2 )t (5 − 2 t )
q) lim = lim
t→∞ 3t 3 − t t→∞
(
t3 3 − 1
t
5
2 )
t 3 (1 − 3
t + 4
t2 )( 5 − 2 t ) (1 − 3 t + 4
t2 )( 5 − 2 t )
= lim = lim
t→∞
t3 3 −( 1
t
5
2 ) t→∞ 3− 1
t
5
2

(1 − 0 + 0 )( 5 − 0 ) 5
= =
3−0 3

( t 2 + 8t − t )( t 2 + 8t + t )
r) lim
t→∞
( )
t 2 + 8 t − t = lim
t→∞ t2 + 8t + t

( )
2
t 2 + 8t + t t 2 + 8t − t t 2 + 8t − t 2
= lim
t→∞ t 2 + 8t + t

= lim
(t 2 + 8t ) − t 2
= lim
8t
= lim
8t
t→∞ t 2 + 8t + t t→∞ t 2 + 8t + t t→∞ t2 (1 + 8 t ) +t
8t 8t 8t
= lim = lim = lim
t→∞ t2 1 + 8
t +t t→∞ t (1 + 8 t ) +t t→∞ t (1 + 8 t ) +t
8t 8 8
= lim = lim = = 4
t→∞ t  (1 + 8 t ) + 1  t→∞ (1 + 8 t ) +1 1+0 +1
428 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

s) −2
t) 0
Chapitre 1

u) − 4 3
v) 0

25. a) La droite y = 5 est l’asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).


b) La droite y = −2 est l’asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).
2 x3 + x − 1 2 x3 + x − 1
c) lim = −∞ et lim = ∞, de sorte que la courbe décrite
x→ − ∞ x +4
2 x → ∞ x2 + 4
par la fonction f ( x ) n’admet aucune asymptote horizontale.
4x 4x 4x 4x
d) lim = lim = lim = lim
x→ − ∞ x2 − 3 x→ − ∞ x 2 (1 − 3
x2 ) x→ − ∞ x2 1 − 3
x2
x→ − ∞ x 1− 3
x2

4x 4 4
= lim = lim = = −4
x→ − ∞ −x 1− 3
x2
x→ − ∞ − 1− 3
x2
− 1−0
et
4x 4x 4x 4x
lim = lim = lim = lim
x→ ∞ x2 −3 x→ ∞ x2 (1 − 3
x2 ) x→ ∞ x2 1− 3
x2
x→ ∞ x 1− 3
x2

4x 4 4
= lim = lim = = 4
x→ ∞ x 1− 3
x2
x→ ∞ 1− 3
x2
1−0
de sorte que les droites y = −4 et y = 4 sont les asymptotes horizontales à la
courbe décrite par la fonction f ( x ).
e) La courbe décrite par la fonction f ( x ) n’admet aucune asymptote horizontale.
f) La droite y = 0 est l’asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).
g) La droite y = 0 est l’asymptote horizontale à la courbe décrite par f ( x ).

(x − x2 + 4 )( x + x2 + 4 )
h) lim f ( x ) = lim x −
x→ ∞ x→ ∞
( x 2 + 4 = lim) x→ ∞ x+ x2 + 4

( )
2
x2 + x x2 + 4 − x x2 + 4 − x2 + 4
= lim
x→ ∞ x+ x2 + 4
x2 − ( x2 + 4 ) −4
= lim = lim = 0
x→ ∞ x+ x2 + 4 x→ ∞ x +
 x2 + 
4
−4
forme
∞+∞

lim f ( x ) = lim x −
x→ − ∞ x→ − ∞
( x 2 + 4 = −∞ )
Par conséquent, la droite y = 0 est l’asymptote horizontale à la courbe décrite par
la fonction f ( x ).
i) Les droites y = − 1 2 et y = 1
2 sont les asymptotes horizontales à la courbe décrite
par la fonction f ( x ).
j) Les droites y = −2 et y = 0 sont les asymptotes horizontales à la courbe décrite
par la fonction f ( x ).

26. a) 15
26 g/L, soit environ 0,58 g/L.
b) 125 min
c) 15 g/L
d) À long terme, la concentration en sel dans la citerne sera de 15 g/L .

27. a) C ( x ) = 30 000 + 10 x
b) 30 100 $
c) Le coût total de production de 10 kg du bien.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 429

d) lim C ( x ) = 30 100 $ = C (10 )


x → 10

Chapitre 1
e) lim C ( x ) = lim ( 30 000 + 10 x ) = ∞ . Le coût total de production d’une très grande
x→ ∞ x→ ∞
quantité du bien devient extrêmement grand, voire infini.
C ( x) 30 000 + 10 x 30 000
f) CM ( x ) = = = 10 +
x x x
g) 1 510 $/kg
h) CM ( 20 ) représente le coût par kilogramme lorsque le niveau de production du
bien est de 20 kg.
i) lim CM ( x ) = 1 510 $/ kg = CM ( 20 )
x → 20

 30 000 
j) lim CM ( x ) = lim  10 +  = 10 + 0 = 10 $/ kg. Si la production devient très
x→ ∞ x→ ∞  x 
grande, les coûts fixes (qui sont importants, mais finis) se répartissent sur l’en-
semble de la production, et ils deviennent alors négligeables par rapport aux coûts
variables. Par conséquent, le coût moyen correspond alors au coût variable de
production de 1 kg du bien.

28. a) 0 Ω b) 2, 5 Ω c) 3, 3 Ω d) 5 Ω

0, 2 t 0, 2 t 0, 2
29. lim C ( t ) = lim = lim 2 = lim = 0. À long terme, il ne reste
t→∞ t→∞ t 2 +2 t → ∞ t (1 + 2 2 ) t → ∞ t (1 + 2 2 )
t t
 
0 ,2
forme
∞(1 + 0 )
plus de traces du médicament dans le corps du patient.

30. a) 500 ppm


1
b) lim C ( t ) = ppm. À long terme, la concentration résiduelle du contaminant dans
t→∞ 2
le corps de la personne exposée tombe à 1 2 ppm.
31. a) 0
b) 1
c) ∞
d) 42 837 025
2 x 3 − x 2 − 32 x + 16 ( x − 4 ) ( 2 x2 + 7 x − 4 )
e) lim = lim
x→ 4 x 2 − 7 x + 12 x→ 4 ( x − 4 ) ( x − 3)
2 x2 + 7 x − 4 2 ( 4 )2 + 7 ( 4 ) − 4
= lim = = 56
x→ 4 x−3 4−3

x2 + x + 4 x2 + x + 4 x2 + x + 4
f) lim− = ∞ et lim+ = −∞ , de sorte que lim
x→ 3
 6− 2x 
 x→ 3
 6− 2x 
 x→ 3 6 − 2x
4 4
forme forme
0+ 0−
n’existe pas.
g) −8
h) − 1 12
 −4 2   −4 2( x − 2) 
i) lim  −  = x→
lim +  −
x → −1+
 ( x + 1 ) ( x − 2 ) x + 1  −1  ( x + 1 ) ( x − 2 ) ( x + 1)( x − 2 ) 

− 4 − 2( x − 2) −2 x
= lim + = lim + = −∞
x → −1 ( x + 1 )( x − 2 ) x → −1 ( x + 1 )( x − 2 )

2
forme
0−
j) −2
430 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

2 x2 − 4 x + 1 x 2 ( 2 − 4 x + 1 x2 ) x2 2 − 4 x + 1
x2
k) lim = lim = lim
x(3 − x) x(3 − 4 x)
Chapitre 1

x→ − ∞ 3x − 4 x→ − ∞ 4 x→ − ∞

x 2− 4
x + 1
x2 −x 2 − 4
x + 1
x2
= lim = lim
x→ − ∞ x(3 − 4
x ) x→ − ∞ x (3 − 4
x )
− 2− 4
x + 1
x2 − 2−0+0 2
= lim = = −
x→ − ∞ 3− 4
x 3−0 3

l) lim
12 − x − 3
= lim
( 12 − x − 3 )( 12 − x + 3 )
x→ 3 x2 − 9 x→ 3 ( x2 − 9) ( 12 − x + 3 )

= lim
( 12 − x )2 + 3 12 − x − 3 12 − x − 9
x→ 3 ( x2 − 9) ( 12 − x + 3 )
(12 − x ) − 9 3− x
= lim = lim
x→ 3 ( x2 − 9) ( 12 − x + 3 ) x→ 3 ( x2 (
− 9 ) 12 − x + 3 )
− ( x − 3)
= lim
x→ 3 ( x − 3) ( x + 3)( 12 − x + 3)
−1 1
= lim = −
x→ 3 ( x + 3)( 12 − x + 3) 36
m) 13
n) lim 3 x − 6 n’existe pas puisque l’expression sous le radical serait négative. Par
x → 2−
conséquent, lim 3 x − 6 n’existe pas.
x→ 2
o) 1
3
p) 0
q) 0
r) − 5 7
s) 42

x+4 x (1 + 4 x ) x 1 + 4x 1 + 4x
t) lim = lim = lim = lim = 0
x→ ∞ 2x − 1 x→ ∞ x ( 2 − x )
1 x→ ∞ x ( 2 − x )
1 x→ ∞ x ( 2 − 1 x )

1+ 0
forme
∞( 2 − 0 )
u) 2
v) 1
4
w) 25
14
x) 1
18

32. a) La fonction f ( x ) décrite au numéro 1 admet une discontinuité essentielle par saut en
x = −2, une discontinuité non essentielle par trou en x = 1 et une discontinuité
essentielle par saut en x = 3.
b) La fonction f ( x ) décrite au numéro 5 admet des discontinuités essentielles
infinies en x = −3 et en x = 3.

33. a) y b) y
|

|
|

|
|

f (a)
|

|
|

|
|

f (a)
|

|
|

|
|

|
|

| | | | | | | | | | | | | | | | | |
|

a x a x
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 431

c) y e) y

Chapitre 1
|

|
|

|
|

|
|

|
f (a)

|
| | | | | | | | | | | | | | | | | |

|
a x a x

d) y

|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | | | | | | | |

|
a x

34. On observe des discontinuités aux temps t1 et t 2 . La discontinuité en t1 peut s’expliquer


par une augmentation salariale, l’obtention d’un emploi plus rémunérateur, des heures
supplémentaires, un double emploi, etc. La discontinuité en t 2 peut s’expliquer par une
perte d’emploi, un accident de travail ou une maladie (l’employé perçoit alors un
revenu d’assurance plutôt qu’un revenu de travail), une prise de retraite, etc.

35. Le pneu a subi une crevaison importante, de sorte que l’air qu’il contient normale-
ment s’est échappé très rapidement, quasi instantanément.

36. a) V ( 0 ) = 15 000 $, soit la valeur du placement de Julie.


b) V (12 ) = 16 200 $, soit la valeur du placement de Julie à son échéance.
15 000 si t = 0

14 400 + 100 t si 0 < t < 3
c) V ( t ) = 
14 700 + 100 t si 3 ≤ t < 12
16 200 si t = 12

d) 14 700 $
e) 15 000 $
f) La fonction V ( t ) est discontinue à t = 3 puisque lim− V ( t ) ≠ lim+ V ( t ) : la fonction
t→3 t→3
V ( t ) admet une discontinuité essentielle par saut à t = 3.
g) 15 900 $
h) La fonction V ( t ) est discontinue à t = 12 puisque lim− V ( t ) ≠ V (12 ) : la fonction
t → 12
V ( t ) admet une discontinuité non essentielle par déplacement à t = 12.

10 si 0 < x <1


13 si 1 ≤ x < 2

16 si 2 ≤ x < 3
37. a) C ( x ) = 
19 si 3 ≤ x < 4
 22 si 4 ≤ x < 5

 25 si 5 ≤ x < 6
432 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1

b) Coût d’expédition d’un colis,


selon sa masse
Chapitre 1

Coût ($)
30

25

20

15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 x
Masse du colis (kg)

c) lim C ( x ) existe pour tout 0 < a < 6 , sauf pour a = 1, a = 2, a = 3, a = 4 et a = 5.


x→ a

d) Sur ]0,  6[, la fonction C ( x ) est continue partout, sauf en x = 1, x = 2, x = 3 x = 4,


et x = 5, où elle admet des discontinuités essentielles par saut.

Qx Qr Q Q Q
38. lim− F ( x ) = lim− = = et lim+ F ( x ) = lim+ = ,
x→ r 4πε 0 r 3 4πε 0 r 3
x→ r 4πε 0 r 2 x→ r x → r 4 πε 0 x 2 4πε 0 r 2
Q Q
de sorte que lim F ( x ) = . De plus, F ( r ) = . Par conséquent,
x→ r 4πε 0 r 2 4πε 0 r 2

lim F ( x ) = F ( r ). La fonction est donc continue en x = r .


x→ r

39. a) La fonction f ( x ) est continue sur \ {−1,  − 1 2 ,  5 3}.


b) La fonction f ( x ) est continue sur \ {−1,  0,  2} .
c) La fonction f ( x ) est continue sur ]0, ∞[.
d) La fonction f ( x ) est continue sur ]−∞,  − 15 2[ ∪ ]− 15 2 ,  − 3 2 ] ∪ [ 3 2 ,  ∞[ .
e) La fonction f ( x ) est continue sur .
f) La fonction f ( x ) est continue sur \ {0}.
g) La fonction f ( x ) est continue sur \ {−2,  4}.
h) La fonction f ( x ) est continue sur \ {3,  4} .

40. a) La fonction f ( x ) est continue sur  −∞,  4 3  .


b) La fonction f ( x ) est continue sur [ 0,  5 ]\ {1}.
41. a) k = −2
b) k = 7
5

c) k = −5
d) Il n’existe aucune valeur de k pour laquelle la fonction f ( x ) est continue sur .
e) k = −2 ou k = 2.
f) k = −1 ou k = 1
2.

42. a) [ 0,  60 ], soit entre 0 et 60 h.


12 x si 0 ≤ x ≤ 40

b) S ( x ) =  480 + ( x − 40 )(18 ) si 40 < x ≤ 60
ou 18 x − 240

Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 1 433

c) Salaire hebdomadaire,
selon le nombre d’heures travaillées

Chapitre 1
y

Salaire ($)
1 000

800

600

400

200

0
0 20 40 60 x
Nombre d’heures de travail

d) 360 $
e) 570 $
f) Comme on peut en tracer le graphique sans lever la pointe du crayon, la fonction S ( x )
est continue. Les deux composantes de la fonction S ( x ) sont des polynômes et
sont donc continues. Il faut s’assurer que la fonction est continue au point où elle
change d’expression, soit en x = 40. On a lim S ( x ) = 480 $ = S ( 40 ) , de sorte que
x → 40
la fonction est continue en x = 40. La fonction S ( x ) est donc continue sur ]0,  60[ .
De plus,
lim S ( x ) = lim+ 12 x = 0 $ = S ( 0 )
x → 0+ x→ 0
et
lim S ( x ) = lim − (18 x − 240 ) = 840 $ = S ( 60 )
x → 60 − x → 60

de sorte que la fonction S ( x ) est continue sur [ 0,  60 ].

 6 000 + 5 x si 0 < x ≤ 10 000



43. a) C ( x ) = 12 000 + 5 x si 10 000 < x ≤ 20 000
18 000 + 5 x si 20 000 < x ≤ 30 000

b) C ( 8 000 ) = 46 000 $, C (15 000 ) = 87 000 $ et C ( 23 000 ) = 133 000 $.


c) Les trois composantes de la fonction C ( x ) sont des polynômes et sont donc
continues. Il faut vérifier si la fonction est continue aux points où elle change
d’expression, soit en x = 10 000 et en x = 20 000. On a
lim C ( x ) = 56 000 ≠ 62 000 = lim C ( x)
x → 10 000 − x → 10 000 +

et
lim C ( x ) = 112 000 ≠ 118 000 = lim C ( x)
x → 20 000 − x → 20 000 +

La fonction C ( x ) admet donc des discontinuités en x = 10 000 et en x = 20 000.


De plus, la fonction est continue en x = 30 000 puisque
lim
x → 30 000 −
C ( x) = lim
x → 30 000 −
(18 000 + 5 x ) = 168 0000 $ = C ( 30 000 )
Ainsi, sur  0,  30 000  , la fonction C ( x ) admet des discontinuités en x = 10 000 et
en x = 20 000.
434 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

d) Coût de fabrication,
selon la quantité produite
y

Coût de fabrication ($)


200 000

150 000

100 000

50 000
Chapitre 2

0
0 10 000 20 000 30 000 x
Quantité produite (kg)

Cha p i t re 2
1. y
10
|

8
|

6
|

f (1 + ∆ x )
4 ∆f
|

f (1)
2 ∆x
|

| | | |
0 x
–1 1 2 3
1 + ∆x

2. a) 12π cm 2 ≈ 37, 7 cm 2
b) 6π cm 2 /cm ≈ 18, 8 cm 2 /cm
c) Lorsque le rayon du cercle passe de 2 à 4 cm, l’aire du cercle augmente, en
moyenne, d’environ 18,8 cm 2 par centimètre d’augmentation du rayon.

A( 4 + ∆r ) − A( 4 ) π ( 4 + ∆r )2 − 16π
d) lim = lim
∆r → 0 ∆r ∆r → 0 ∆r
π 16 + 8 ∆r + ( ∆r )2  − 16π
= lim
∆r → 0 ∆r
8π ∆r + π ( ∆r )2 π ∆r ( 8 + ∆r )
= lim = lim
∆r → 0 ∆r ∆r → 0 ∆r
= lim [π ( 8 + ∆r )] = 8π cm 2 /cm ≈ 25, 1 cm 2 /cm
∆r → 0

e) Lorsque le rayon du cercle est de 4 cm et qu’il subit une augmentation (ou une
diminution), l’aire du cercle augmente (ou diminue) à raison d’environ 25,1 cm 2
par centimètre d’augmentation (ou de diminution) du rayon.

3. a) 2 273 personnes
b) 5 769 personnes
c) 25 000 personnes
d) 2 jours
e) 3 496 personnes
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 435

f) 1 748 personnes/jour
g) Le nombre de personnes ayant contracté le virus entre le premier et le troisième
jour suivant son introduction a augmenté en moyenne de 1 748 personnes/jour.
h) La pente de la droite sécante passant par les points (1,  2 273) et ( 3,  5 769 ) vaut 1 748.
i) Il semble que la fonction N ( t ) soit croissante puisque le nombre de personnes
ayant contracté le virus augmente : N (1) = 2 273 personnes, N ( 3) = 5 769 personnes,
lim N ( t ) = 25 000. On peut confirmer ce résultat de la façon suivante : en effectuant
t→∞
une division de polynômes, on a
25 000 t 250 000  10 
N (t ) = = 25 000 − = 25 000  1 − 
t + 10 t + 10  t + 10 

Chapitre 2
10
une expression dans laquelle diminue lorsque t augmente, de sorte qu’on
t + 10
soustrait de 1 une quantité de plus en plus faible, d’où N ( t ) est une fonction
croissante.
25 000 ( 2 + ∆ t ) 25 000 ( 2 )

N (2 + ∆t ) − N (2) ( 2 + ∆ t ) + 10 2 + 10
j) lim = lim
∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t

25 000 ( 2 + ∆ t ) 50 000

12 + ∆ t 12
= lim
∆t→0 ∆t
255 000 ( 2 + ∆ t )(12 ) 50 000 (12 + ∆ t )

= lim
(12 + ∆ t )(12 ) 12 (12 + ∆ t )
∆t→0 ∆t
 300 000 ( 2 + ∆ t ) − 50 000 (12 + ∆ t ) 1 
= lim  ⋅ 
∆t→0 
 12 (12 + ∆ t ) ∆ t 
600 000 + 300 000 ∆ t − 600 000 − 50 000 ∆ t
= lim
∆t→0 12 ∆ t (12 + ∆ t )
250 000 ∆ t
= lim
∆ t → 0 12 ∆ t (12 + ∆ t )
250 000
= lim
∆ t → 0 12(12 + ∆ t )
250 000 15 625
= =
144 9
≈ 1 736 personnes/jour
k) Deux jours après l’introduction du virus, le nombre de personnes l’ayant contracté
augmente à raison d’environ 1 736 personnes/jour.
l) La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction N ( t ) en t = 2 est
de 1 736.
436 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

25 000 ( t + ∆ t ) 25 000 t

N (t + ∆t ) − N (t ) ( t + ∆ t ) + 10 t + 10
m) lim = lim
∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t
25 000 ( t + ∆ t )( t + 10 ) 25 000 t ( t + ∆ t + 10 )

= lim
( t + ∆ t + 10 )( t + 10 ) ( t + 10 )( t + ∆ t + 10 )
∆t→0 ∆t
 25 000 ( t + ∆ t )( t + 10 ) − 25 000 t ( t + ∆t + 10 ) 1 
= lim  ⋅ 
∆t→0 
 ( t + ∆ t + 10 )( t + 10 ) ∆ t 

( t + ∆ t )( t + 10 ) − t ( t + ∆ t + 10 )
Chapitre 2

= 25 000 lim
∆t→0 ∆ t ( t + ∆ t + 10 )( t + 10 )
t 2 + 10 t + t∆ t + 10 ∆ t − t 2 − t∆ t − 10 t
= 25 000 lim
∆t→0 ∆ t ( t + ∆ t + 10 )( t + 10 )
10 ∆ t
= 25 000 lim
∆t→0 ∆ t ( t + ∆ t + 10 )( t + 10 )
10
= 25 000 lim
∆t→0 ( t + ∆ t + 10 )( t + 10 )
250 000
= personness/jour
( t + 10 )2
 N (t + ∆t ) − N (t )  2550 000
n) On a lim  lim  = lim = 0 . À long terme, le taux de
t→∞ ∆t→0
 ∆ t  t
t → ∞ ( + 10 )2
 
250 000
forme

propagation du virus sera nul.

f (1) − f ( 1 2 ) 1−2
4. a) La pente de la droite sécante est = 1 = −2. Comme la droite
1 − 12 2
sécante passe par le point (1,  1), son équation est y = −2 ( x − 1) + 1, soit
y = −2 x + 3.
On aurait également pu déterminer l’ordonnée à l’origine de la droite. Comme la
droite est de pente −2, son équation est de la forme y = −2 x + b. Puisqu’elle passe
par le point (1,  1), on a 1 = −2 (1) + b ⇒ 1 = −2 + b ⇒ 3 = b. Par conséquent,
l’équation de la droite sécante passant par les points ( 1 2 ,  2 ) et (1,  1) est
y = −2 x + 3.
b) La pente de la droite tangente est donnée par
1 1 1
− −2
f (12 + ∆ x) − f (12) 1
2 + ∆ x 12 1
2 + ∆x
lim = lim = lim
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x

1 2(12 + ∆ x)
− 1
1
2 + ∆x 2 + ∆x
 1 − 2(12 + ∆ x) 1 
= lim = lim  ⋅ 
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 

1 + ∆x
2 ∆ x 

1 − 2(12 + ∆ x) −2 ∆ x
= lim = lim
∆ x→ 0 ∆ x( 1
2 + ∆ x) ∆ x→ 0 ∆ x (12 + ∆ x)
−2 −2
= lim = 1 = −4
∆ x→ 0 1 2 + ∆x 2
Comme la droite tangente passe par le point ( 1 2 ,  2 ) , son équation est
y = − 4 ( x − 1 2 ) + 2 , soit y = − 4 x + 4.
On aurait également pu déterminer l’ordonnée à l’origine de la droite tangente.
Comme la droite est de pente −4, son équation est de la forme y = − 4 x + b.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 437

Puisqu’elle passe par le point ( 1 2 ,  2 ) , on a 2 = − 4 ( 1 2 ) + b ⇒ 2 = −2 + b ⇒ 4 = b.


Par conséquent, l’équation de la droite tangente passant par le point ( 1 2 ,  2 ) est
y = − 4 x + 4.
 1  1
c) La pente de la droite normale est −   = puisque la droite tangente et la
 −4 4
droite normale sont perpendiculaires. Comme la droite normale passe par le
point ( 1 2 ,  2 ) , son équation est y = 1 4 ( x − 1 2 ) + 2, soit y = 1 4 x + 15 8 .
On aurait également pu déterminer l’ordonnée à l’origine de la droite normale.
Comme la droite est de pente 1 4 , son équation est de la forme y = 1 4 x + b.
Puisqu’elle passe par le point ( 1 2 ,  2 ) , on a 2 = 1 4 ( 1 2 ) + b ⇒ 2 = 1 8 + b ⇒ 15 8 = b.
Par conséquent, l’équation de la droite normale passant par le point ( 1 2 ,  2 ) est

Chapitre 2
y = 1 4 x + 15 8 .

5. a) y = 7 x − 6
b) y = 3 x − 2
c) y = − 1 3 x + 4
3

6. La dérivée correspond à la pente de la droite tangente au point. Or, la tangente


passant par le point A( −1,  − 4) passe également par le point ( 0,  5 ) , de sorte que la
5 − (− 4)
pente de la droite tangente passant par le point A est = 9 . La dérivée de la
0 − ( −1)
fonction au point A vaut donc 9. De manière similaire, on obtient que la dérivée de la
−2 − 1
fonction en B vaut = −3. La droite tangente au point C étant horizontale, sa
1−0
pente est nulle, de sorte que la dérivée de la fonction en C vaut 0.

df
7. a) = 0
dx
df
b) = −3
dx
df
c) = 5
dx
df f ( x + ∆ x) − f ( x)
d) = lim
dx ∆ x → 0 ∆x

= lim
( x + ∆ x )2 − 2 ( x + ∆ x ) + 3 − ( x 2 − 2 x + 3)
∆ x→ 0 ∆x

x2 + 2 x ( ∆ x ) + ( ∆ x ) − 2 x − 2 ∆ x + 3 − x2 + 2 x − 3
2

= lim
∆ x→ 0 ∆x

2 x∆ x + ( ∆ x ) − 2 ∆ x
2

= lim
∆ x→ 0 ∆x
∆ x (2 x + ∆ x − 2)
= lim
∆ x→ 0 ∆x

m (2 x + ∆ x − 2) = 2 x − 2
= lim
∆ x→ 0

df
e) = 6x − 4
dx
438 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

1 1

df f ( x + ∆ x) − f ( x) x + ∆x + 1 x + 1
f) = lim = lim
dx ∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x

1( x + 1 ) 1 ( x + ∆ x + 1)

= lim
( x + ∆ x + 1 )( x + 1 ) ( x + 1 )( x + ∆ x + 1 )
∆ x→ 0 ∆x
 x + 1 − ( x + ∆ x + 1) 1  − ∆x
= lim  ⋅  = lim
∆ x → 0  ( x + ∆ x + 1)( x + 1) ∆ x ∆ → ∆ x ( x + ∆ x + 1)( x + 1 )
  x 0

−1 1
= lim = −
Chapitre 2

∆ x→ 0 ( x + ∆ x + 1)( x + 1) ( x + 1)2
df 4
g) =
dx (1 − 2 x )2
df 2
h) =
dx ( x + 1)2
df f ( x + ∆ x) − f ( x) 2( x + ∆ x) + 1 − 2x + 1
i) = lim = lim
dx ∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x

= lim
( 2x + 2∆ x + 1 − 2x + 1 )( 2x + 2∆ x + 1 + ) 2x + 1
∆ x→ 0 ( 2x + 2∆ x + 1 + 2x + 1 )
∆x

= lim
( 2 x + 2 ∆ x + 1 )2 − ( 2 x + 1 )2 = lim 2 x + 2 ∆ x + 1 − ( 2 x + 1)
∆ x→ 0 ∆ x ( 2 x + 2 ∆ x + 1 + 2 x + 1 ) ∆ x→ 0 ∆ x ( 2 x + 2 ∆ x + 1 + 2 x + 1 )

2 ∆x 2
= lim = liim
∆ x→ 0 ∆x ( 2x + 2∆ x + 1 + 2x + 1 ) ∆ x→ 0 2x + 2∆ x + 1 + 2x + 1

2 1
= =
2 2x + 1 2x + 1
df 3x
j) =
dx 3 x2 + 2
df 3
k) = 5+ 2
dx x
df 1
l) = 4x +
dx 2 x

8. La pente de la droite tangente est f ′ (1) = 6. Comme elle passe par le point (1,  3) ,
l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point (1,  3)
est y = 6 ( x − 1) + 3, soit y = 6 x − 3. La pente de la droite normale est − 1 6 puisque la
droite tangente et la droite normale sont perpendiculaires. L’équation de la droite
normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point (1,  3) est y = − 1 6 ( x − 1) + 3,
soit y = − 1 6 x + 19 6 .

9. a) 200 s
V (100 ) − V ( 75 )
b) = − 0, 112 5 L/s. La pente de la droite sécante passant par les points
25 2
t 
(100,  5 ) et ( 75,  125 16 ) de la courbe décrite par la fonction V ( t ) = 20  1 −  est
200
de −0, 112 5. Le volume d’eau dans le récipient fuit, en moyenne, à raison de 0, 112 5 L/s
au cours de l’intervalle de temps compris entre la 75e seconde et la 100 e seconde
écoulées depuis le début de la fuite.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 439

V (100 + ∆ t ) − V (100 )
c) lim = − 0, 1 L/s. La pente de la droite tangente à la courbe
∆t→0 ∆t 2
 t 
décrite par la fonction V ( t ) = 20  1 −  au point (100,  5 ) est de −0, 1. Cent
 200 
secondes après le début de la fuite, le volume d’eau dans le récipient fuit à raison
2
 t 
de 0, 1 L/s. La dérivée de la fonction V ( t ) = 20  1 −  en t = 100 est de −0, 1 :
 200 
V ′ (100 ) = − 0, 1.
V (t + ∆t ) − V (t )
d) V ′ ( t ) = lim
∆t → 0 ∆t

Chapitre 2
 20 − 0, 2 ( t + ∆ t ) + 0, 000 5 ( t + ∆ t )2  − ( 20 − 0,, 2 t + 0, 000 5t 2 )
= lim  
∆t → 0 ∆t

− 0, 2 ∆ t + 0, 001t ( ∆ t ) + 0, 000 5 ( ∆ t )
2

= lim
∆t → 0 ∆t
= ( − 0, 2 + 0, 001t ) L/s
e) −0,15 L/s
10. a) Environ 3,46 kg.
m( 8 ) − m( 5)
b) ≈ 0, 46 kg/mois. La pente de la droite sécante passant par les points
3
( 5,  ) ( )
47 et 8,  68 de la courbe décrite par la fonction m ( t ) = 12 + 7t est
d’environ 0, 46 . Entre le 5e et le 8e mois de vie, l’augmentation moyenne de la
masse du bébé a été d’environ 0,46 kg/mois.
m (t + ∆ t ) − m(t )
c) m′ ( t ) = lim
∆t→0 ∆t

12 + 7 ( t + ∆ t ) − 12 + 7t
= lim
∆t→0 ∆t
7
= kg/ mois
2 12 + 7t
d) m′ ( 9 ) ≈ 0, 4 kg/mois. La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la
fonction m ( t ) = 12 + 7t en t = 9 est d’environ 0, 4 . À l’âge de 9 mois, la masse
du bébé augmente à raison d’environ 0,4 kg/mois.
e) La masse du bébé augmente le plus rapidement lorsque son taux de croissance est le
7
plus grand, c’est-à-dire lorsque prend sa valeur maximale. Or, la valeur
2 12 + 7t
7
du dénominateur augmente lorsque t augmente, de sorte que la fraction
2 12 + 7t
est maximale à la plus petite valeur de t , soit lorsque t = 0. Par conséquent, la
masse du bébé augmente le plus rapidement au moment de sa naissance. Le taux
7
de croissance est alors d’environ 1,0 kg/mois, soit de kg/mois.
2 12

11. a) La fonction n’est pas dérivable en x = 0, parce qu’en cette valeur, la droite
tangente à la courbe décrite par la fonction est verticale, de sorte que sa pente
(qui correspond à la dérivée de la fonction en cette valeur) n’est pas définie.
b) La fonction n’est pas dérivable en x = −2 ni en x = 2 puisque la courbe décrite
par la fonction y présente des points anguleux.
c) La fonction n’est pas dérivable en x = 1 puisqu’elle n’y est pas continue.
440 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

12. y
1

|
| | | | |
0 | x
1 2 3 4
Chapitre 2

f ( x ) − f ( −2 ) x + 2 − −2 + 2 x+2
13. a) lim = lim + = lim +
x → −2 + x − ( −2 ) x → −2 x+2 x → −2 x+2
1
= lim + = ∞
x → −2
 x +
2
1
forme
0+

de sorte que la fonction n’est pas dérivable en x = −2.


f ( x ) − f ( −2 ) 2 x + 4 − 2 ( −2 ) + 4
b) lim = lim −
x → −2 − x − ( −2 ) x → −2 x+2
−(2 x + 4) − 0 −2 ( x + 2 )
= lim − = lim − = −2
x → −2 x+2 x → −2 x+2

f ( x ) − f ( −2 ) 2 x + 4 − 2 ( −2 ) + 4
lim = lim +
x → −2 + x − ( −2 ) x → −2 x+2
(2 x + 4) − 0 2 ( x + 2)
= lim + = lim + = 2
x → −2 x+2 x → −2 x+2

f ( x ) − f ( −2 ) f ( x ) − f ( −2 ) f ( x ) − f ( −2 )
de sorte que lim − ≠ lim + , d’où lim
x − ( −2 )
x → −2 x → −2 x − ( −2 ) x → −2 x − ( −2 )
n’existe pas. La fonction f ( x ) n’est donc pas dérivable en x = −2.

14. f (1) = 2 − 2 (1) = 0 , lim− f ( x ) = lim− ( x 3 − x ) = 0 et lim+ f ( x ) = lim+ ( 2 − 2 x ) = 0,


x→1 x→1 x→1 x→1
de sorte que lim f ( x ) = 0 = f (1) et que la fonction f ( x ) est continue en x = 1.
x→1
Par contre,
f ( x ) − f (1) x3 − x − 0 x ( x − 1) ( x + 1)
lim = lim− = lim− = lim− [ x ( x + 1)] = 2
x → 1− x−1 x→1 x−1 x→1 x−1 x→1

et
f ( x ) − f (1) 2 − 2x − 0 −2 ( x − 1)
lim = lim+ = lim+ = lim+ ( −2 ) = −2
x → 1+ x−1 x→1 x−1 x→1 x−1 x→1

f ( x ) − f (1) f ( x ) − f (1) f ( x ) − f (1)


de sorte que lim− ≠ lim+ , d’où lim n’existe pas
x→1 x−1 x→1 x−1 x→1 x−1
et f ′ (1) n’existe pas.

df
15. a) = 0
dx
dg
b) = −2
dt
dy
c) = 0
dx
dh
d) = 4 x 3 − 6 x 2 + 12 x − 4
dx
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 441

ds
e) = 24 t 7 + 15t 2 + 2
dt
dg 1
f) = 28 x 3 + 6 x 2 + 2
dx x
df d 4 2 1 d
g)
dt
=  − 2 + 4  =
dt  t t t dt
( 4 t −1 − 2 t −2 + t − 4 )
4 4 4
= − 4 t −2 + 4 t −3 − 4 t −5 = − + 3 − 5
t2 t t
dy d 3 1 25 − 4 3
h)
dt
=
dt
(
5t 5 + 2 t 2 − t 4 + 25t − 3 = 25t 4 + 4 t − t − 4 −
3 1

4 3
t)

Chapitre 2
3 25 3 25
= 25t 4 + 4 t − 1 − 4 = 25t 4 + 4 t − 4 − 3
4t 4 3t 3 4 t 3 t4
ds d 3 d 6
i)
dx
=
dx
( x + 4 )2 = dx ( x + 8 x3 + 16 )
= 6 x 5 + 24 x 2 = 6 x 2 ( x 3 + 4 )

dy d 23 d 2 13 d 73 7 4 7
j)
dt
=
dt
(
t t =
dt
t ⋅t =
dt
)
t = t 3 = 3 t4
3 3
( ) ( )
dh 5 3 9 1 π 1 5 3 9 π
k) = t 2 − t 2 + t− 2 = t − t +
dt 2 2 2 2 2 2 t
dy d
l) = ( x 2 − 3 x ) ( x 2 + 3 x − 18 ) 
dx dx 
d d
= ( x 2 − 3 x ) ( x 2 + 3 x − 18 ) + ( x 2 + 3 x − 18 ) ( x 2 − 3 x )
dx dx
= ( x 2 − 3 x )( 2 x + 3) + ( x 2 + 3 x − 18 )( 2 x − 3)
= 2 x 3 + 3 x 2 − 6 x 2 − 9 x + 2 x 3 − 3 x 2 + 6 x 2 − 9 x − 36 x + 54
= 4 x 3 − 54 x + 54
= 2 ( 2 x 3 − 27 x + 27 )
On aurait également pu multiplier l’expression avant d’effectuer la dérivée et ainsi
obtenir la même réponse.
dy d
= ( x 2 − 3 x ) ( x 2 + 3 x − 18 ) 
dx dx 
d 4
=
dx
( x − 27 x2 + 54 x )
= 4 x 3 − 54 x + 54
= 2 ( 2 x 3 − 27 x + 27 )
dg d
m) = ( 2 x 2 + x )( 3 x − 1) = ( 2 x 2 + x )( 3) + ( 3 x − 1)( 4 x + 1) = 18 x 2 + 2 x − 1
dx dx 
dg
n) = ( x 4 − 3 x ) ( 3 x 2 + 8 x ) + ( x 3 + 4 x 2 − 2 ) ( 4 x 3 − 3)
dx
= 7 x 6 + 24 x 5 − 20 x 3 − 36 x 2 + 6
ds d d
o) = ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1) ( x −3 + 2 x −2 ) + ( x −3 + 2 x −2 ) ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1)
dx dx dx
= ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1) ( −3 x −4 − 4 x −3 ) + ( x −3 + 2 x −2 ) ( 6 x 2 − 8 x )
4 4 3
= 4+ 2
− 3 − 4
x x x
df d  2t 3 + t 2  d  2t 3 t2  d
p)
dt
= 
dt  t 

= 
dt  t 2
1 + 1  =
t 2 dt
2t 2 + t 2
5 3
( )
= 5t + = 5 t3 +
3 3 1 3
2t t
2 2
2
442 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

d d
dg d  3t + 1  (t 2 + 2)
dt
( 3t + 1 ) − ( 3t + 1 ) ( t 2 + 2 )
dt
q) =   =
dt dt  t 2 + 2  ( t 2 + 2 )2
=
(t 2 + 2 )( 3) − ( 3t + 1)( 2 t )
=
3t 2 + 6 − 6 t 2 − 2 t
=
−3t 2 − 2 t + 6
(t 2 + 2)
2
(t 2 + 2)
2
(t 2 + 2)
2

ds d  t 2 − 3t  d  t ( t − 3)  d t 
r) =   =   =  
dt dt  t + 3t − 18 
2 dt  ( t − 3) ( t + 6 )  dt  t + 6 
d d
( t + 6 ) ( t ) − t ( t + 6 ) ( t + 6 )(1) − t (1) 6
= dt dt = =
(t + 6 )2
(t + 6 ) 2
( t + 6 )2
Chapitre 2

dy 2 x4 + 8 x3 + 9 x2 + 4 x + 4
s) =
dx ( 1 − x 3 )2
dg 2 x 6 + 12 x 3 − 2 2 ( x 6 + 6 x 3 − 1)
t) = =
dx ( 2 x 3 + 1) 2
( 2 x 3 + 1 )2
16 t 5 ( t − 21)
1
dh
u) =
dt 5 ( 2 t − 7 )2
dy t +4 t +3
v) = −
dt 2 t t +2
2
( )
df 6x
w) = −
dx ( x 2 − 1 )2
dg 4 ( 2 t − 1)
x) =
dt ( t − t − 2 )2
2

dy 2 ( 3 x 2 + 4 x + 24 )
y) =
dx ( 3 x + 2 )2
dh − 4 x 3 + 5 x 2 + 8 x − 17
z) =
dx ( 2 x + 1)2
16. a) 3
ds d
b)
dt
=
dt
( − t 3 + 2 t 2 + 3t − 2 ) = −3t 2 + 4 t + 3
ds
⇒ = −3( −1)2 + 4 ( −1) + 3 = − 4
dt ( −1,  −2 )
c) −383
d) 14 15
e) 1 3
f) 133 12
d
dg d  − t 2 + 6t + 2 
( 2 − 3t )
dt
( − t 2 + 6 t + 2 ) − ( − t 2 + 6 t + 2 ) dtd ( 2 − 3t )
g) =  =
dt dt  2 − 3t ( 2 − 3t )2
( 2 − 3t )( −2 t + 6 ) − ( − t 2 + 6 t + 2 )( −3)
=
( 2 − 3t )2
− 4 t + 12 + 6 t 2 − 18 t − 3t 2 + 18 t + 6 3t 2 − 4 t + 18
= =
( 2 − 3t ) 2
( 2 − 3t )2
dg 3( 0 )2 − 4 ( 0 ) + 18 18 9
⇒ = = =
dt ( 0 ,  1) [ 2 − 3 ( 0 ) ]2
4 2
h) −60
i) −8
j) −13
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 443

df
17. a) = 2 kx − 2
dx
ds k2 + 1
b) =
dt 2 t
dy −3 2 k
c) =
dx 5 x4
dg d  kt + 1 
d) =  
dt dt  3 − ( k − 1)3 t 
d d
 3 − ( k − 1)3 t  ( kt + 1) − ( kt + 1)  3 − ( k − 1)3 t 
  dt dt  
=

Chapitre 2
3 2
 3 − ( k − 1) t 
 
 3 − ( k − 1)3 t  ( k ) − ( kt + 1)  − ( k − 1)3 
=  
2
 
 3 − ( k − 1)3 t 
 
3k − k ( k − 1)3 t + k ( k − 1)3 t + ( k − 1)3
= 2
 3 − ( k − 1)3 t 
 
3k + ( k − 1)3
= 2
 3 − ( k − 1)3 t 
 
dh x2 − 2
e) =
dx k 3 x2
18. On a une droite tangente horizontale lorsque sa pente est nulle, c’est-à-dire lorsque la
dérivée de la fonction vaut zéro.
a) x = 2
3
b) x = −2   ou   x = 1.
df 1 df
c) = 1 − 2 , de sorte que = 0 ⇔ x = 1   ou   x = −1 .
dx x dx

d du dv
19. a) (u − v) = −
dx dx dx
Preuve
d d
( u − v ) = [ u + ( −1v )]
dx dx
du d
= + ( −1v )
dx dx
du dv
= + ( −1)
dx dx
du dv
= −
dx dx
d dw dv du
b) ( uvw ) = uv + uw + vw
dx dx dx dx
Preuve
d d
( uvw ) = [ u ( vw )]
dx dx
d du
= u ( vw ) + vw
dx dx
 dw dv  du
= u v + w  + vw
 dx dx  dx
dw dv du
= uv + uw + vw
dx dx dx
444 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

4π r 3 dV d  4π 3  4π
20. V ( r ) =
3
unités 3 ⇒
dr
=  r  =
dr  3  3
( 3r 2 ) = 4π r 2 unités3 / unité
df d
21. a)
dx
=
dx
( 2 x 2 − 5 x + 1) = 4 x − 5
La pente de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = 0 est
f ′ ( 0 ) = 4 ( 0 ) − 5 = −5. Comme elle passe par le point ( 0,  f ( 0 )) = ( 0,  1), l’équation
de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point ( 0,  1) est
y = −5 ( x − 0 ) + 1, soit y = −5 x + 1.
La pente de la droite normale à la courbe décrite par f ( x ) en x = 0 est 1 5 puisque
la droite tangente et la droite normale sont perpendiculaires. L’équation de la
droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point ( 0,  1) est
Chapitre 2

y = 1 5 ( x − 0 ) + 1, soit y = 1 5 x + 1.
b) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point (1, −2 ) est y = −3 x + 1 et celle de la droite normale est y = 1 3 x − 7 3 .
c) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( −1,  −1) est y = 3 x + 2 et celle de la droite normale est y = − 1 3 x − 4 3 .
d) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( 4,  1 2 ) est y = − 1 16 x + 3 4 et celle de la droite normale est y = 16 x − 127 2 .
e) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( −2,  −1) est y = −2 x − 5 et celle de la droite normale est y = 1 2 x .
f) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( 0, −1) est y = −3 x − 1 et celle de la droite normale est y = 1 3 x − 1.
g) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point (1,  0 ) est y = − 1 5 x + 1 5 et celle de la droite normale est y = 5 x − 5.

1 1 1 1
22. On a f ′ ( x ) = − 2
, de sorte que f ′ ( x ) = − lorsque − 2 = − , c’est-à-dire si x = −2
x 4 x 4
ou x = 2. Les points de tangence sont donc ( 2,  1 2 ) et ( −2,  − 1 2 ). Les équations des droites
1
dont la pente est − 1 4 et qui sont tangentes à la courbe décrite par la fonction f ( x ) =
x
sont y = − 1 4 x + 1 et y = − 1 4 x − 1.

df 2 df 1
23. = − 3 . On cherche la valeur de x pour laquelle = . On a
dx x dx 4
2 1
− 3 = ⇔ x 3 = −8 ⇔ x = −2
x 4
1
Par conséquent, la fonction f ( x ) = 2 présente une droite tangente parallèle à la
x
droite y = 1 4 x − 1 au point ( −2,  f ( −2 )) = ( −2,  1 4 ).

df df 5
24. = 3 x 2 − 3 . On cherche les deux valeurs de x pour lesquelles = − . On a
dx dx 3
3 x 2 − 3 = − 5 3 ⇔ 3 x 2 = 4 3 ⇔ x 2 = 4 9 ⇔ x = ± 2 3 . Par conséquent, la
fonction f ( x ) = x 3 − 3 x présente une droite tangente perpendiculaire à la droite
y = 3 5 x + 8 5 aux points ( 2 3 , − 46 27 ) et ( − 2 3 ,  46 27 ).

df x2 − 2 x df
25. = . Or, ≠ 1 puisque
dx ( x − 1)2 dx

df x2 − 2 x
= 1 ⇒ = 1 ⇒ x 2 − 2 x = ( x − 1)2
dx ( x − 1)2

⇒ x2 − 2 x = x2 − 2 x + 1 ⇒ 0 = 1

ce qui serait une contradiction. Par conséquent, aucune droite de pente 1 n’est
x2
tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = .
x−1
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 445

df d
26. La pente de la droite tangente est donnée par la dérivée :
dx
=
dx
( 8 x − x 2 ) = 8 − 2 x.
Si le point de tangence est ( a,  f ( a )) , alors la pente de la droite tangente est m = 8 − 2 a .
Comme la droite tangente passe par les points ( a,  f ( a )) et ( 4,  20 ), on a
f ( a ) − 20 8 a − a 2 − 20
m = ⇒ 8 − 2a =
a−4 a−4
⇒ ( 8 − 2 a )( a − 4 ) = − a 2 + 8 a − 20
⇒ 8 a − 32 − 2 a 2 + 8 a = − a 2 + 8 a − 20
⇒ a 2 − 8 a + 12 = 0
⇒ ( a − 2 )( a − 6 ) = 0

Chapitre 2
⇒ a = 2   ou   a = 6
Par conséquent, la pente de la tangente au point ( 2,  f ( 2 )) , soit au point ( 2,  12 ), est
8 − 2 ( a ) = 8 − 2 ( 2 ) = 4. L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la
fonction f ( x ) = 8 x − x 2 au point ( 2,  12 ) est y = 4 ( x − 2 ) + 12, soit y = 4 x + 4 .
De manière similaire, on obtient que l’équation de la droite tangente à la courbe
décrite par la fonction f ( x ) = 8 x − x 2 au point ( 6,  12 ) est y = − 4 ( x − 6 ) + 12, soit
y = − 4 x + 36. Les deux droites cherchées sont donc y = 4 x + 4 et y = − 4 x + 36.
27. La pente du tracé de la bretelle au point ( −1,  0 ) doit être la même que celle de
l’autoroute, à savoir −1. L’équation du tracé de la bretelle est f ( x ) = ax 2 + bx + c, de
sorte que f ′ ( x ) = 2 ax + b et que
f ′ ( −1) = 2 a ( −1) + b = −1 ⇒ a = 1
2 ( b + 1) 
De plus, f ( −1) = 0 ⇒ a ( −1)2 + b( −1) + c = 0 ⇒ a − b + c = 0 . Alors,
b= a+c 
De même, on doit avoir
f (1) = 0 ⇒ a (1)2 + b(1) + c = 0 ⇒ a + b + c = 0 
Si, dans cette dernière équation, on substitue à a + c la valeur b (voir équation ),
on obtient 2 b = 0 , d’où b = 0. Substituant à b cette valeur dans l’équation ,
on obtient a = 1 2 ( b + 1) = 1 2 ( 0 + 1) = 1 2 . Enfin, comme b = 0 = a + c, on déduit
que c = − a = − 1 2 . Par conséquent, l’équation de la bretelle est f ( x ) = 1 2 x 2 − 1 2 .
28. Représentons graphiquement la position initiale de la mouche et de l’araignée.
y
4
|

Mouche
2 Araignée
|

| | | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2 3

–2
|

–4
|

L’araignée va voir apparaître la mouche au point de tangence de la droite tangente à la


parabole qui passe par le point ( 2,  0 ). La pente de la droite tangente est donnée par la
df
dérivée : = −2 x . Par conséquent, si le point de tangence est ( a,  f ( a )) , la pente sera
dx
de m = −2 a . Comme la droite tangente passe par les points ( a,  f ( a )) et ( 2,  0 ), on obtient
f (a) − 0 3 − a2
m = −2 a ⇒ = −2 a ⇒ = −2 a ⇒ 3 − a 2 = −2 a ( a − 2 )
a−2 a−2
⇒ 3 − a 2 = −2 a 2 + 4 a ⇒ a 2 − 4 a + 3 = 0
⇒ ( a − 1)( a − 3) = 0 ⇒ a = 1   ou   a = 3
446 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

On ne retient que la valeur a = 1 puisqu’il s’agit de la première fois où les insectes se


voient. La mouche sera alors au point (1,  2 ), et la distance séparant les deux insectes
sera de ( 2 − 1)2 + ( 0 − 2 )2 = 5 unités.
29. a) 50 m
b) L’objet atteint une hauteur de 60 m lorsque h( t ) = 50 + 15t − 4, 9 t 2 = 60 , c’est-
15 − 29 15 + 29
à-dire à t = lors de sa montée, et à t = lors de sa descente.
9, 8 9, 8
dh 15 − 29
De plus, = 15 − 9, 8 t , de sorte que la vitesse de l’objet à t = est
dt 9, 8
d’environ 5,39 m/s.
Chapitre 2

c) La hauteur maximale d’environ 61,48 m est atteinte après environ 1,53 s.


d) Il faut environ 5,07 s avant que l’objet ne touche le sol à la vitesse d’environ
−34,7 m/s.

dC 49 950
30. a) = − ppm/jour
dt ( 50 t + 2 )2
49 950
b) C ′ ( 2 ) = − ≈ − 4, 8 ppm/jour
(102 )2
c) Deux jours après l’exposition, la concentration du contaminant dans le corps de
l’individu diminue à raison d’environ 4,8 ppm/jour.

31. a) A( 0 ) = 40 mm 2
b) lim A( x ) = 6 mm 2
x→ ∞

544 x 3
c) S ( x ) = − mm 2 /unité lumineuse
( 1 + 4 x 4 )2
544 ( 4 )3
d) S ( 4 ) = − 2
≈ − 0, 033 mm 2 /unité lumineuse
1 + 4 ( 4 )4 
 
10 10 100 dQ 200
32. a) P = ⇒ Q = ⇒ Q = 2 = 100 P −2 ⇒ = −200 P −3 = − 3 ,
Q P P dP P
de sorte que l’élasticité est de
dQ Q  200  Q 200 P 200 200 200
ε = − = − − 3  = 3 ⋅ = 2 = = = 2
dP P  P  P P Q P Q 10 Q Q
2
(( 100 Q )Q
)
b) L’élasticité est constante et vaut toujours 2, quelle que soit la quantité demandée.
c) Une augmentation des prix de 2 % provoquera une chute relative des quantités
demandées deux fois plus importante, soit de 4 %. Or, lorsque le prix est de 5 $, la
quantité demandée est de
Q = 100 P −2 = 100 ( 5 )−2 = 4 millions d’unités
Par conséquent, la quantité demandée passera alors à
(1 − 0, 04 ) 4 = 3, 84 millions d’unités.
33. y
4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | | | | | |
x
–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5
–1
|

–2
|

–3
|

–4
|
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 447

34. y
2

|
1

|
| | | |
0 x
–2 –1 1 2

–1

|
–2

Chapitre 2
35. La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction est nulle en x = −3,
x = −1, x = 1 et x = 3, de sorte que la courbe décrite par la dérivée f ′ ( x ) de f ( x ) doit
couper l’axe des abscisses en ces valeurs. Par conséquent, les graphiques c et d ne peuvent
pas être ceux de la dérivée de f ( x ). Par ailleurs, la pente de la droite tangente à la
courbe décrite par f ( x ) est positive lorsque x < −3, de sorte que la courbe décrite par
la dérivée de f ( x ) doit être au-dessus de l’axe des abscisses lorsque x < −3. Il s’ensuit
que le graphique b ne peut pas être celui de f ′ ( x ). Par conséquent, c’est le graphique a
qui correspond à f ′ ( x ). Pour confirmer votre réponse, vous devriez vérifier que le
signe de la fonction f ′ ( x ) correspond effectivement au signe de la pente de la droite
tangente à la courbe décrite par f ( x ).

36. a) 49 m
b) v ( t ) = ( −9, 8 t + 14, 7 ) m/s
c) 1,5 s
d) La vitesse initiale de la balle est de v ( 0 ) = 14, 7 m/s, de sorte que la balle se dirige
initialement vers le haut. La vitesse demeure positive jusqu’à ce qu’elle devienne
nulle à t = 1, 5, puis elle devient négative lorsque t > 1, 5 . Par conséquent, la balle
se dirige vers le haut sur l’intervalle [ 0 ;  1, 5[ .
e) s (1, 5 ) = 60, 025 m
f) s ( t ) = 0 lorsque − 4, 9 t 2 + 14, 7t + 49 = 0, c’est-à-dire lorsque t = 5 s (puisque t ≥ 0).
g) La balle se dirige vers le bas lorsque sa vitesse est négative et jusqu’à ce qu’elle
touche le sol, soit sur l’intervalle ]1, 5 ;  5 ] .
h) La balle a parcouru une distance de 11,025 m (soit l’écart entre sa position initiale
et sa hauteur maximale, c’est-à-dire 60, 025 − 49 = 11, 025 m ) lors de sa montée, et
une distance de 60,025 m lors de sa descente. Par conséquent, elle a franchi une
distance totale de 71,05 m.

37. a) Q′ ( 5 ) = 22, 5 g/min


b) 20 min
c) Si t > 20 , alors Q′ ( t ) = 30 − 1, 5t < 0 .
d) On suppose évidemment que l’individu absorbe des aliments plutôt que de les
régurgiter, de sorte qu’il faut que la quantité augmente avec le temps.

38. a) f ( x ) = 6 x 3 − 4 x 2 − 2 x = 2 x ( 3 x 2 − 2 x − 1) . En utilisant la formule quadratique,


on obtient que les zéros du polynôme 3 x 2 − 2 x − 1 sont x = − 1 3 et x = 1. Par
conséquent, on a 3 x 2 − 2 x − 1 = 3  x − ( − 1 3 )  ( x − 1) = 3 ( x + 1
3 )( x − 1). Alors,
f ( x) = 2 x( − 2 x − 1) = 2 x ⋅ 3 ( x + 1 3 )( x − 1) = 6 x ( x + 1 3 )( x − 1). Les valeurs
3 x2
de x qui annulent les facteurs de f ( x ) sont x = 0,  x = − 1 3   et   x = 1 . Construisons
le tableau des signes en plaçant ces valeurs en ordre croissant et en prévoyant une
colonne pour chaque sous-intervalle qu’elles délimitent.
]−∞,  − 1 3[ ]− 1 3 ,  0[ ]0 ,  1[ ]1,  ∞[
x −1 3 0 1
f ( x) − 0 + 0 − 0 +
448 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

La fonction f ( x ) est donc positive si x ∈  ]− 1 3 ,  0[ ou si x ∈  ]1,  ∞[ . Elle est négative


si x ∈  ]−∞,  − 1 3[ ou si x ∈  ]0,  1[ . Elle est nulle en x = − 1 3, en x = 0 et en x = 1.

− 8 x 2 − 14 x + 4 − 8 ( x − 1 4 )( x + 2 )
b) f ( x ) = = . Les valeurs de x qui annulent les
x − 16
2 ( x − 4 )( x + 4 )
facteurs du numérateur et du dénominateur de f ( x ) sont x = 1 4 ,  x = −2,  x = 4   et   x = − 4
x = 1
4 ,  x = −2,  x = 4   et   x = − 4 . La fonction f ( x ) est positive si x ∈  ]− 4,  −2[ ou si x ∈  ]1 4 ,  4[. Elle est
négative si x ∈  ]−∞,  − 4[ , si x ∈  ]−2,  1 4[ ou si x ∈  ]4,  ∞[. Elle est nulle en x = −2
et en x = 1
4. Elle n’est pas définie en x = −4 et en x = 4.

39. a) v ( t ) = t 3 − 11t 2 + 24 t = t ( t − 3)( t − 8 ) m/s


Chapitre 2

b) L’objet est au repos lorsque t = 0 s, t = 3 s et t = 8 s.


c) L’objet se déplace vers la droite lorsque t ∈ ]0,  3[ et lorsque t ∈ ]8,  ∞[.
d) L’objet se déplace vers la gauche lorsque t ∈ ]3,  8[.
e) Il faut additionner la distance parcourue lors du déplacement vers la droite, soit
dans les 3 premières secondes, à la distance parcourue lors du déplacement vers
la gauche, soit dans les 2 secondes qui suivent. Calculons la position de l’objet en
t = 0, t = 3 et t = 5 :

s( 0 ) = 1
4 ( 0 )4 − 11 3 ( 0 )3 + 12 ( 0 )2 + 4 = 4 m
s ( 3) = 1
4 ( 3)4 − 11 3 ( 3)3 + 12 ( 3)2 + 4 = 133
4 m

s( 5) = 1
4 ( 5 )4 − 11 3 ( 5 )3 + 12 ( 5 )2 + 4 = 23
12 m
La distance parcourue dans les 3 premières secondes est de 29,25 m (soit 133 4 − 4). La
distance parcourue dans les 2 secondes qui suivent est de 31, 3 m ( soit de 133 4 − 23 12 ).
Par conséquent, la distance totale parcourue est de 60, 583 m (soit de 29, 25 + 31, 3).

d3 f
40. a) = 24 x − 6
dx 3
dg 1 1
= − 12t− 2 = − 3 = −
3
b)
dt 2t 2 2 t3
d2 g −5 2 3 3
= 3
4t = 5 =
dt 2 4t 2
4 t5
d3g 15 15
= − 15 8 t − 2 = − 7 = −
7

dt 3 8t 2 8 t7
d3 y 24
c) = −24 x −5 = − 5
dx 3 x

b 2 b2 6 b3
41. f ′ ( x ) = , f ′′ ( x ) = et f ′′′ ( x ) = .
( a − bx ) 2
( a − bx ) 3
( a − bx )4
dy b d2 y b2
( a + bt )− 2 = , 2 = − 1 4 b2 ( a + bt )− 2 = −
1 3
42. = 1
2b et
2 a + bt dt 4 ( a + bt ) 2
3
dt
d3 y 3b 3 d3 y 3b3 3b 3
( a + bt )− 2 =
5
= 3
8b
3 , de sorte que = = .
8 ( a + bt ) 8(2a) 2
5 5
dt 3 2 3
dt t = a 32 2 a 5
b
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 449

43. Soit u et v des fonctions de x qui admettent des dérivées d’ordre 1 et d’ordre 2. On
veut montrer que ( uv )′′ = uv′′ + 2 u ′v′ + u ′′v.
Preuve
( uv )′ = uv′ + vu′

( uv )′′ = ( uv )′ 
 

= ( uv′ + vu ′ )′

= ( uv′ )′ + ( vu ′ )′
= uv′′ + v′u ′ + vu ′′ + u ′v′

Chapitre 2
= uv′′ + 2 u ′v′ + u ′′v
44. a) La courbe B n’admet qu’une seule tangente horizontale, de pente nulle, de sorte
qu’elle ne peut pas décrire graphiquement la fonction f ( x ) puisque sa dérivée f ′ ( x )
ne traverserait l’axe des abscisses qu’à un seul endroit, alors que les courbes A et C
le traversent à plus d’un endroit. De même, la courbe C ne peut pas décrire graphi-
quement la fonction f ( x ). Si elle le faisait, la courbe représentant la dérivée de la
fonction devrait traverser l’axe des abscisses en deux endroits puisque la courbe C
admet deux tangentes horizontales, de pente nulle, ce qui nous conduirait au
résultat selon lequel la courbe B décrirait graphiquement f ′ ( x ), et la courbe A,
la fonction f ′′ ( x ). Or, ce résultat est impossible puisque la courbe A coupe l’axe
des abscisses en plus d’un endroit, alors que la courbe B ne présente qu’une seule
tangente horizontale. Par conséquent, la courbe A décrit graphiquement f ( x ), la
courbe C décrit graphiquement f ′ ( x ), et la courbe B décrit graphiquement f ′′ ( x ).
b) La courbe C décrit graphiquement la fonction f ( x ), la courbe B décrit graphique-
ment la fonction f ′ ( x ) et la courbe A décrit graphiquement la fonction f ′′ ( x ).

45. a) v ( 0 ) = 0 m/s
b) v (1) = 0, 1 m/s
c) v ( 4 ) = 0, 2 m/s
∆v
d) = 0, 03 m/s 2
∆t
e) m/s 2
dv
f)   ou   v′ ( t ) .
dt
dv 0, 05
g) = m/s 2
dt t
h) Il s’agit de l’accélération de l’objet.
i) v′ ( 4 ) = 0, 025 m/s 2

46. a) Comme le temps t est une variable positive, on a


ds d
v(t ) =
dt
=
dt
( 4t + 1 2 t 2 ) = 4 + t > 0
La vitesse étant positive, l’objet se déplace toujours vers la droite. De plus,
s ( 0 ) = 4 ( 0 ) + 1 2 ( 0 )2 = 0 , de sorte que sa position correspond à la distance
parcourue depuis son point de départ. Par conséquent, sa position après 2 s est de
s ( 2 ) = 4 ( 2 ) + 1 2 ( 2 )2 = 10 : le véhicule a franchi 10 m et il se situe donc à 80 m du
mur (soit 90 − 10 ).
b) v ( 2 ) = 6 m/s = 21, 6 km/h
c) v ( t ) = 30 km/h = 8, 3 m/s lorsque t = 4, 3 s. À ce moment, la voiture est située à
s ( 4, 3) = 26, 72 m de son point de départ, de sorte qu’elle se trouve à 63, 27 m du
mur.
d) t = 10 s
450 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

e) v (10 ) = 14 m/s = 50, 4 km/h


dv
f) a ( t ) = = 1 m/s 2 ⇒ a (10 ) = 1 m/s 2
dt
47. La vitesse moyenne v est donnée par l’expression :
s ( t0 + h) − s ( t0 − h)
v =
( t0 + h) − ( t0 − h)
1
2a (t0 + h ) + b −  1 2 a ( t 0 − h ) + b 
2 2

=
2h

=
1
2a ( t02 + 2 t 0 h + h2 ) + b − 1
2a ( t02 − 2 t 0 h + h2 ) − b
Chapitre 2

2h
1 2
2 at 0 + at 0 h + 1
2 ah2 − 2 at 02 + at 0 h −
1 1
2 ah
2
=
2h
2 at 0 h
=
2h
= at 0
La vitesse instantanée correspond à la dérivée :
ds d 1 2
v(t ) =
dt
=
dt
( 2 at + b) = at
de sorte que v ( t 0 ) = at 0 . Par conséquent, la vitesse moyenne de l’objet sur l’intervalle
[ t0
− h,  t 0 + h ] correspond à la vitesse instantanée en t = t 0 .

48. a) Le concept de dérivée.


dR
b) S = ou S = R ′ ( q ).
dq
dR d d
c) S =
dq
=  q 2 ( a − bq )  =
dq  dq
( aq2 − bq3 ) = 2 aq − 3bq2 = q ( 2 a − 3bq )
dS d2 R
d) Ordre 2 : =
dq dq 2
dS d  dR  d
e)
dq
=
dq  dq 
=
dq
( 2 aq − 3bq2 ) = 2 a − 6 bq = 2 ( a − 3bq )
49. a) V (10 ) = 40 cm 3
dV
b) = V ′ (10 ) = 1 cm 3 /min
dt t = 10

d 2V
c) = V ′′ ( 30 ) = −0,1 cm 3 /min 2
dt 2 t = 30

dV dV
d) = V ′ ( t ) > 0 cm 3 /min si 0 min ≤ t < 60 min , = V ′ ( 60 ) = 0 cm 3 /min et
dt dt t = 60
dV
= V ′ ( t ) < 0 cm 3 /min si t > 60 min.
dt
50. a) Le taux (ou rythme) de croissance d’une fonction correspond à sa dérivée, de
sorte que PA ( t 0 ) = 2 PB ( t 0 ) et PA′ ( t 0 ) = 1
3 PB′ ( t 0 ).
b) PA ( t 0 ) = PB ( t 0 ) et PA′ ( t 0 ) > PB′ ( t 0 ).

c) PA′ ( t ) = kPA ( t ) , où k est une constante de proportionnalité positive.


d) Quand une fonction est décroissante, sa dérivée est négative, de sorte que la dérivée
d 
du rythme de croissance doit être négative, d’où PA′ ( t ) < 0 ⇒ PA′′ ( t ) < 0 .
dt  
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 451

ds
51. a) Comme le mobile se déplace vers la droite, sa vitesse est positive : v = > 0.
dt
Comme le mobile se déplace de plus en plus vite, sa vitesse augmente, de sorte
dv d2 s
que la dérivée de la vitesse doit être positive : = 2 > 0.
dt dt
ds dv 2
d s
b) > 0 et = 2 < 0.
dt dt dt
ds dv d2 s
c) v = = k > 0, où k est une constante, et = 2 = 0.
dt dt dt
d) Rappelons que, lorsque le mobile ne se déplace pas, sa vitesse est nulle. La situation
est la suivante : le mobile se déplace vers la droite, s’immobilise en t = t 0 , puis

Chapitre 2
repart vers la gauche ; par conséquent, sa vitesse est positive, puis nulle et enfin
négative. La vitesse est donc décroissante en t = t 0 , et la dérivée de la vitesse est
ds dv d2 s
donc négative en t = t 0 . Par conséquent, v = = 0 et = 2 < 0.
dt t = t0 dt t = t0 dt t = t0
dP
52. a) Il s’agit de la dérivée, soit P ′ ( t ) ou
.
dt
b) Comme la fonction est croissante (la population augmente), la dérivée de la
fonction est positive. Par conséquent, la réponse est B.
d2 P
c) P ′′ ( t ) < 0 ou < 0.
dt 2
d) Comme la population augmente avec le temps, la fonction P ( t ) est croissante. Les
graphiques B, C, D et F ne peuvent donc pas représenter la fonction P ( t ).
Comme le taux de croissance est décroissant, P ( t ) croît à un rythme de plus en
plus lent. Il faut donc rejeter le graphique A puisqu’il décrit une fonction qui croît
à un rythme de plus en plus rapide à partir de t = c. Le graphique E décrit donc
le mieux la fonction P ( t ).

53. y′ = 6 x 2 − 12 x + 4, y′′ = 12 x − 12 et y′′′ = 12, de sorte que

y′′′ + y′′ + y′ = 12 + (12 x − 12 ) + ( 6 x 2 − 12 x + 4 )


= 6 x2 + 4
54. A = −2, B = −3 et C = 4.

df
= 5 ( x4 − 3 x3 + 2 x − 5) ( 4 x3 − 9 x2 + 2 )
4
55. a)
dx
dg 2 2
b) = − = −
3( 3 − 2 t )
2
dt 3
3 ( 3 − 2 t )2
3

dh t −3 t −3
c) = =
2 (t − 6t ) 2 [ t ( t − 6 )]
3
dt 2 4 4 3

dy 12 ( t + 2 ) 12 ( t + 2 )
d) = − = −
(t + 4t + 2 ) 2 ( + 4t + 2 )
5
dt 2
t2
5

ds 10 x 4 2 ( x + 1) 10 x 4 2 ( x + 1)
e) = + = +
3 ( x + 1) 5( x + 2 x) 3 ( x + 1) 5 [ x ( x + 2 )]
4 4
dx 5 3 2 5
3 5 4 5 4

( )( )
2
df 
2
1   2  33 t5 − 1 9 3 t5 + 2
f) =  3t − 2   9 + 5  =
dt  t 3  t 3 t3
dh 85 ( 3 − 2 x )4
g) = −
dx ( 3 x + 4 )6
ds 243t 8 ( 6 t − 1)
h) =
dt ( 9 t − 1)4
14 ( x 2 − 6 x + 2 ) ( 3 x 2 − 5 x + 9 )
6
dg
i) =
dx ( x 2 − 3 )8
452 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

90 x ( 2 x 2 + 3)
4
dy
j) = −
dx ( x 2 − 3 )6
24 t 2 ( t 3 − 1)
3
dh
k) =
dt ( t 3 + 1 )5
df −2 t 2 − 3t + 2
l) =
dt ( 4 t + 3 )( t 2 + 1 )
3

df 3( ad − bc )( ax + b )2
m) =
dx ( cx + d )4
Chapitre 2

ds 4 t 1 + t 3 + 3t 2
n) =
dt 4 1 + t3 t2 + 1 + t3

o)
dg
=
(
3 1 + 2t 3 + t 2 )
dt 2 1 + 2 t 3 3t + 1 + 2 t 3
dh 2x 5 + 2x + 1
p) =
dx
(
3 5 + 2 x 3 x2 + 5 + 2 x )2
dy
= −2 ( 3 − 2 x )( 2 x 3 − 5 ) ( 22 x 3 − 27 x 2 − 10 )
2
q)
dx
df
= 4 ( 2 t 2 + 3) ( 4 t − 5 )2 ( 22 t 2 − 20 t + 9 )
3
r)
dt
dg
= ( x 2 − 2 ) ( x 4 − 3 x ) (16 x 5 − 24 x 3 − 21 x 2 + 18 )
2
s)
dx
= ( x 2 − 2 ) x 2 ( x 3 − 3) (16 x 5 − 24 x 3 − 21 x 2 + 18 )
2

x ( 2 x 3 − 4 x 2 + 1) ( 20 x 3 − 28 x 2 + 72 x − 95 )
2
ds
t) =
dx x2 + 4

u)
dh
=
( − 40 t − 5π + 12 ) 2 t + π
dt 2 2 − 5t

v)
dy
=
( x2 + x + 3) ( x 4 + 5 x 3 + 27 x 2 + 8 x + 4 )
3

dx ( 1 − x 3 )4
dy 10
w) =
dt ( 3 t 2 + 5 )3
dg x ( 7 x 3 + 12 x 2 − 9 x − 18 )
x) =
dx ( 2 x + 3)3

y)
ds
=
( 2 t 3 + 1) ( 34 t 3 + 108 t 2 − 1)
2

dt 2 ( t + 3)3

2 ( 3 x 4 − 8 x ) (135 x 7 − 105 x 4 + 40 x ) 10 x 3 ( 3 x 3 − 8 ) ( 27 x 6 − 21 x 3 + 8 )
2 2
df
z) = =
( 9 x4 − 4 x ) 2 ( 9 x 3 − 4 )3
3
dx

56. Si y est une fonction dérivable de v, si v est une fonction dérivable de u et si u est une
dy dy dv du
fonction dérivable de x, alors = .
dx dv du dx
Preuve
dv dv du dy dy dv dy dy dv du
En vertu du théorème 2.10, = et = , de sorte que = .
dx du dx dx dv dx dx dv du dx
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 453

dy dy du  1   2 u3 2 − 1 
57. a) = ⋅ =  2u −  ( 2 x − 3) =  ( 2 x − 3)
dx du dx  u  u 
2 − 1  ( 2 x − 3)
 2 ( x 2 − 3 x )3 2 − 1  ( 2 x − 3 )
   [ x ( x − 3)]3 
= = 
x − 3x
2 x ( x − 3)

dy dy du  1  2 
b) = ⋅ =  1 + 2  − 
dx du dx  u   (1 + x )2 

 1  2  4 (1 + x 2 )
= 1 + 2   −  = −
  1 − x    (1 + x ) 
2
(1 − x )2 (1 + x )2
 

Chapitre 2
  1 + x  

dy dy dv du 2x 3
2
 x2 3 − 1   1 
c) = ⋅ ⋅ = −  x 2 3   3 x 2 3 
dx dv du dx x3 + x3 +1
1 2
( )2
= −
(
2 x
2
3 −1 )
3x
2
3
(x 1
3 + x
2
3 +1 )2
dy dy du  1 4  1 
58. a) = ⋅ = − 2 − 3  
dx du dx  3u u   2x + 2 
dy 7
Si x = 1, alors u = 2 (1) + 2 = 2, de sorte que = − .
dx x =1 24
b) 9
4

dm dm dL
59. a) = ⋅ = 8 L ( 0, 3 − 0, 2 L ) kg/année
dt dL dt
b) Lorsqu’un poisson de cette espèce pèse 4 kg, sa masse augmente à raison de
0,8 kg/année.

60. La courbe décrite par une fonction f ( x ) admet une droite tangente horizontale là
df
où = 0.
dx
df df
= 16 x ( x 2 − 4 ) , de sorte que
7
a) = 0 ⇔ x = −2,  x = 0   ou   x = 2 .
dx dx
df 2 (100 − x 2 ) df
b) = , de sorte que = 0 ⇔ x = −10   ou   x = 10 .
dx 200 − x 2 dx

df −8 ( 2 x − 1)3 ( x 2 − x − 2 )
c) = , de sorte que
dx ( x 2 + 2 )5
df
= 0 ⇔ x = −1,  x = 1
2   ou   x = 2
dx

61. a) Dom g = [ −2,  2 ]  ou  Dom g = x ∈   − 2 ≤ x ≤ 2 . { }


2 ( 2 − x2 )
b) g ′ ( x ) =
4 − x2
c) La dérivée existe là où elle est définie :
4 − x2 > 0 ⇔ 4 > x2 ⇔ 2 > x ⇔ −2 < x < 2
La dérivée existe lorsque x ∈ ]−2,  2[.
2 2 3
d) g ′ (1) = = ≈ 1, 15
3 3
454 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

e) La courbe décrite par g ( x ) admet une tangente horizontale lorsque g ′ ( x ) = 0 :


2 ( 2 − x2 )
= 0 ⇔ 2 − x 2 = 0 ⇔ x = − 2   ou   x = 2.
4 − x2
2 ( 2 − x2 )
f) lim− g ′ ( x ) = lim− = −∞
x→ 2 x→ 2
 − x
4  2

−4
forme
0+

df d 2 d 2
62. a)
dx
=
dx
( x − 2 x + 3)3 = 3( x 2 − 2 x + 3)2 dx ( x − 2 x + 3)
= 3 ( x 2 − 2 x + 3) ( 2 x − 2 ) = 6 ( x 2 − 2 x + 3) ( x − 1)
2 2
Chapitre 2

La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = 2


2
est f ′ ( 2 ) = 6  2 2 − 2 ( 2 ) + 3  ( 2 − 1) = 54 . Comme elle passe par le point
( 2,  f ( 2 )) = ( 2,  27 ), l’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la
fonction f ( x ) au point ( 2,  27 ) est y = 54 ( x − 2 ) + 27, soit y = 54 x − 81.
La pente de la droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = 2
est − 1 54 puisque la droite tangente et la droite normale sont perpendiculaires.
L’équation de la droite normale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point
( 2,  27 ) est y = − 1 54 ( x − 2 ) + 27, soit y = − 1 54 x + 730 27 .
b) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point (16,  2 ) est y = 1 40 x + 8 5 et celle de la droite normale est y = − 40 x + 642.
c) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( 3,  2 ) est y = 1 2 x + 1 2 et celle de la droite normale est y = −2 x + 8.
d) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( −3,  1 3 ) est y = 1 27 x + 4 9 et celle de la droite normale est y = −27 x − 242
3.

e) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au


point ( 4,  2 ) est y = − 3 16 x + 11 4 et celle de la droite normale est y = 16 3 x − 58
3.

f) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au


point ( 2,  6 ) est y = 13 3 x − 8 3 et celle de la droite normale est y = − 3 13 x + 84 13 .
g) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au
point ( 5,  5 ) est y = − 3 2 x + 25 2 et celle de la droite normale est y = 2 3 x + 5 3 .
1
63. On a g ′ ( x ) = + 2 f ( x ) f ′ ( x ) , de sorte que g ′ (1) = 1 2 + 2 ( 4 )( 1 16 ) = 1. De plus,
2 x
g (1) = 1 + 4 2 = 17. Par conséquent, l’équation de la droite tangente à la courbe
x + [ f ( x )] en x = 1 est y = x + 16 .
2
décrite par la fonction g ( x ) =
64. a) C ( 6 ) = 6 352, 45 $
b) C (12 ) = 8 061, 13 $
47
 r 
c) C ′ ( r ) = 200  1 + $/unité de pourcentaage
 1 200 
47
 r 
d) Comme r > 0 ⇒ C ′ ( r ) = 200  1 + > 0 . La dérivée est toujours positive ; la
 1 200 
fonction est donc croissante. On peut constater ce résultat autrement : la fonction
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 455

48
 r 
C ( r ) = 5 000  1 + augmente lorsque la variable indépendante r augmente,
 1 200 
c’est-à-dire que
rb ra  r   r 
rb > ra ⇒ > ⇒ 1 + b  > 1 + a 
1 200 1 200  1 200   1 200 
48 48
 r   r 
⇒ 1 + b  > 1 + a 
 1 200   1 200 
48 48
 r   r 
⇒ 5 000  1 + b  > 5 000  1 + a 
 1 200   1 200 

Chapitre 2
e) C ′ ( 6 ) = 252, 83 $/unité de pourcentage
f) Au bout de 4 ans, lorsque le taux d’intérêt est de 6 % capitalisé mensuellement,
l’investissement subit une hausse de 252,83 $ par unité d’augmentation du taux
d’intérêt.

65. Soit V le volume d’eau dans le cylindre, h la hauteur du niveau d’eau dans le cylindre et
dh
r le rayon du cylindre. On a V = π r 2 h = π ( 6 )2 h = 36π h et = 1 cm/s, de sorte que
dt
dV  dV   dh   d  dh = 36π
=  =  ( 36π h ) (1) = 36π  cm 3 /s ≈ 113, 1 cm 3 /s
dt  dh   dt   dh  dt

66. a) Vrai. Le graphique de la fonction f ( x ) = x admet un point anguleux en x = 0, de


sorte que la fonction n’est pas dérivable en ce point.
ds
b) Faux. v = = 3t 2 − 24 t + 36 = 3( t − 2 )( t − 6 ). La vitesse est nulle lorsque t = 2
dt
ou t = 6. Lorsque t ∈ ]2,  6[, v = 3( t − 2 )( t − 6 ) < 0 , de sorte que l’objet se
 
positif négatif
déplace vers la gauche sur cet intervalle de temps.
d n
c) Faux. En général,
dt
( u ) = nu n −1 du
dt
. Ainsi, si u n = ( 3t + 2 )2 , alors

d n
dt
( u ) = dtd ( 3t + 2 )2 = 2 ( 3t + 2 ) dtd ( 3t + 2 ) = 6 ( 3t + 2 ) et nun− 1 = 2 ( 3t + 2 ),
d
de sorte que ( u n ) ≠ nu n −1.
dt
d) Vrai. Si p( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a0 est un polynôme, alors la dérivée de p( x )
est aussi un polynôme : p′ ( x ) = nan x n − 1 + ( n − 1) an − 1 x n − 2 +  + a1 .
e) Vrai : h′ ( a ) = f ( a ) g ′ ( a ) + g ( a ) f ′ ( a ) = f ( a )( 0 ) + g ( a )( 0 ) = 0 .
f) Vrai.
g) Faux. La dérivée s’interprète plutôt comme la pente de la droite tangente au
point P de la courbe décrite par une fonction.
du dv
v −u
h) Faux. En effet,
d u
dx v = ( )
dx
v 2
dx ≠
du dv
dx dx
.

i) Vrai. La dérivée représente le taux de variation instantané, et indique notamment


la direction de la variation de la variable dépendante après une faible variation de
la variable indépendante. Comme la dérivée est positive, une faible augmentation
de la variable indépendante provoquera une augmentation de la variable dépendante,
alors qu’une faible diminution de la variable indépendante aurait provoqué une
diminution de la variable dépendante.
j) Faux. Voir l’argument exposé en i.
456 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

67. a) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme


dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
y3 + 2 xy = 5 x 2
d 3 d d
dx
( y ) + dx ( 2 x ⋅ y) =
dx
( 5 x2 )
dy dy d
3 y2 + 2x + y (2 x) = 10 x
dx dx dx
dy dy
3 y2 + 2x + 2y = 10 x
dx dx
Chapitre 2

dy dy
3 y2 + 2x = 10 x − 2 y
dx dx
dy
( 3 y2 + 2 x ) dx = 10 x − 2 y

dy 10 x − 2 y
=
dx 3 y2 + 2 x
dy 2 ( 5 x − y)
=
dx 3 y2 + 2 x
dy 2x − y − 1
b) =
dx x − 2y + 1
c) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme
dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
x 2 + y2 = 100 − x 2 y2
d 2 d 2 d d
dx
( x ) + dx ( y ) = dx (100 ) − ( x 2 y2 )
dx
dy d 2 d 2 
2x + 2y = 0 −  x 2 ( y ) + y2 dx ( x ) 
dx  dx
dy   dy  
2x + 2y = −  x 2  2 y  + y2 ( 2 x )
dx   dx  
dy dy
2x + 2y = −2 x 2 y − 2 xy2
dx dx
dy dy
2y + 2 x2 y = −2 xy2 − 2 x
dx dx
dy
( 2 y + 2 x 2 y ) dx = −2 x ( y2 + 1)

dy −2 x ( y2 + 1)
=
dx 2 y + 2 x2 y
dy − 2 x ( y2 + 1)
=
dx 2 y (1 + x 2 )

dy x ( y2 + 1)
= −
dx y (1 + x 2 )

dy −3 y − 3 x 2 y + x2
d) = = − 2
dx 6 y + 3x
2 2y + x
dy 4 xy2 − 3 x 2 x ( 4 y2 − 3 x )
e) = =
dx 4 y3 − 4 x 2 y 4 y ( y2 − x 2 )
dy 6 − 2 xy2 − 3 x 2 y 6 − 2 xy2 − 3 x 2 y
f) = =
dx 2x y + x
2 3 x2 ( 2 y + x )
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 457

dy 16 x + 9 x 2 y2 x (16 + 9 xy2 )
g) = =
dx 1 − 6x y
3 1 − 6 x3 y
dy 6 + 6 xy 6 (1 + xy )
h) = =
dx 2 y − 3 x2 2 y − 3 x2
dy 8 xy − 4 x ( x 2 + y2 ) x ( 2 y − x 2 − y2 )
i) = =
dx 4 y( x + y ) − 4 x
2 2 2 x 2 y + y3 − x 2
j) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme
dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx

Chapitre 2
x + y + xy = 6 x − y
d  d d d
( x + y ) 2  + dx ( x ⋅ y ) = dx ( 6 x ) − dx ( y )
1

dx 
d d d dy
( x + y )− ( x + y) + x ( y) + y ( x ) = 6 −
1
1 2
2
dx dx dx dx
d d  dy dy
( x + y )−  dx ( x ) + dx ( y )  + x dx + y = 6 − dx
1
1 2
2

 dy  dy dy
( x + y )−
1
1
 1 +  + x + y = 6−
2
2
dx  dx dx
dy dy dy
( x + y )− ( x + y )−
1 1
1
2
2
+ 1
2 + x 2
+ y = 6−
dx dx dx
1 dy dy dy
1 ( x + y )− 2 ( x + y )−
1
2 + x + = 6− y− 1
2
2

dx dx dx
 1 ( x + y )− 1 2 + x + 1  dy = 6 − y− 1 ( x + y )−
1
2

 2  dx 2

 1  dy 1
 2 x + y + x + 1 dx = 6 − y − 2 x + y
 
 1 2 x + y ( x + 1)  dy 2 x + y ( 6 − y) 1
2 x+ y +  = −
 2 x+ y  dx 2 x+ y 2 x+ y

 1 + 2 ( x + 1) x + y  dy 2 ( 6 − y) x + y − 1
  =
 2 x+ y  dx 2 x+ y

dy 2 ( 6 − y) x + y − 1 2 x+ y
= ⋅
dx 2 x+ y 1 + 2 ( x + 1) x + y

dy 2 ( 6 − y) x + y − 1
=
dx 1 + 2 ( x + 1) x + y

−6
3
dx d 2 d 52 5y
( ) ( )
2
= y y − 3y + 1 = y − 3y + 1 = −3=
5 3
k) 2y
2 , de sorte
dy dy dy 2
dy 2
qu’en vertu du théorème 2.11, on a = .
5y 2 − 6
3
dx

l)
dy
=
( 2 y + 3) 2

dx −2 y2 − 6 y + 9

dy 1 + 2 xy
68. =
dx 2 y − x2
dy
On a une droite tangente horizontale lorsque = 0 , de sorte que
dx
1 + 2 xy 1
= 0 ⇔ 1 + 2 xy = 0 ⇔ y = − si x ≠ 0
2 y − x2 2x
458 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

De plus, la droite tangente passe par le point de tangence, de sorte que l’équation
implicite y ( y − x 2 ) − x = 0 doit aussi être satisfaite au point de tangence :
 1  1  1 x 1 x
 − − − x2  − x = 0 ⇔ + − x = 0 ⇔ − = 0
2x   2x  4 x2 2 4 x2 2
1 x 4 x3
⇔ = ⇔ 1=
4 x2 2 2
1
⇔ 1 = 2 x3 ⇔ x3 =
2
1
⇔ x = 3
2
Chapitre 2

La courbe décrite par l’équation implicite y ( y − x 2 ) − x = 0 admet donc une droite


1
tangente horizontale en x = 3
.
2

dy 2 y − 3 x2 dy 2−3
69. = , de sorte que = = −1 . L’équation de la droite tangente
dx 3 y2 − 2 x dx (1,  1) 3−2
à la courbe décrite par l’équation implicite x 3 + y3 = 2 xy au point (1,  1) est
y = − x + 2 et celle de la droite normale est y = x .
1 1
dy x− 3
1
 y 3 dy 1  3
= −  1 8  = − (1) 3 = −1 . L’équation de
1
70. = − − 1 = −   , de sorte que
dx y 3  x  dx ( 1 8,  1 8 )  8
la droite tangente à la courbe décrite par l’équation implicite x 3 + y 3 = 1 2 au point
2 2

( 1 8 ,  1 8 ) est y = − x + 1 4 et celle de la droite normale est y = x .


71. Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme une
dy
fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
x 2 + y2 = 1
d 2 d 2 d
dx
( x ) + dx (y ) =
dx
(1)
dy
2x + 2y = 0
dx
dy
2y = −2 x
dx
dy x
= −
dx y

Si ( x0 ,  y0 ) est un point de tangence, alors la pente de la droite tangente est donnée


dy x
par = − 0 , où x02 + y02 = 1. Comme la droite tangente passe par les points
dx ( x0 ,  y0 ) y0
y0 − 0
( x0 ,  y0 ) et ( 5 4 ,  0 ) , sa pente est aussi donnée par x0 − 5 4
, de sorte que

y0 − 0 x
= − 0 ⇒ y02 = − x0 ( x0 − 5
4 ) ⇒ y02 = − x02 + 5
4 x0 ⇒ y02 + x02 = 5
4 x0
x0 − 5 4 y0
⇒ 1= 5
4 x0 ⇒ x0 = 4
5 ⇒ y0 = ± 1 − x02 = ± 1 − 16
25 = ± 35

Les points de tangence sont donc ( 4 5 ,  3 5 ) et ( 4 5 , − 3 5 ) . La droite tangente qui passe
0 − 35
par les points ( 4 5 ,  3 5 ) et ( 5 4 ,  0 ) a pour pente = − 4 3, de sorte que son équation
4 − 5
4 5

est y = − 4 3 ( x − 5 4 ) + 0 , soit y = − 4 3 x + 5 3 . De manière similaire, on obtient que


l’équation de la droite tangente qui passe par les points ( 4 5 , − 3 5 ) et ( 5 4 ,  0 ) est
y = 4 3 x − 5 3.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 459

x2 y2
72. L’équation de la droite tangente à l’ellipse d’équation 2
+ 2 = 1 au point ( x0 ,  y0 )
a b
x0 y
peut s’écrire sous la forme 2
x + 02 y = 1.
a b
Preuve
On a
d  x2 y2  d
 + = (1)
dx  a 2 b2  dx
2x 2y dy
+ 2 = 0
a2 b dx

Chapitre 2
2y dy 2x
= − 2
b2 dx a
dy 2 x b2
= − 2 ⋅
dx a 2y
dy b2 x
= − 2
dx a y
dy b2 x
= − 2 0
dx ( x0 ,  y0 ) a y0

L’équation de la droite tangente au point ( x0 ,  y0 ) est


 dy 
y =   ( x − x0 ) + y0
 dx ( x0 ,  y0 ) 
b2 x0
= − ( x − x0 ) + y0
a 2 y0
b2 x0 b2 x 2 y a2 y
= − 2
x + 2 0 + 02 0
a y0 a y0 a y0
b2 x0 b2 x02 + a 2 y02
= − 2
x+
a y0 a 2 y0

Or, comme ( x0 ,  y0 ) est un point de l’ellipse


x02 y2
2
+ 02 = 1
a b
x02 b2 a 2 y2
2 2
+ 2 02 = 1
a b a b
b2 x02 + a 2 y02
= 1
a 2 b2
b2 x02 + a 2 y02 = a 2 b2

Si on utilise cette expression dans l’équation de la droite tangente, on a


b2 x0 b2 x02 + a 2 y02
y = − 2
x+
a y0 a 2 y0
b2 x0 a 2 b2
y = − x +
a 2 y0 a 2 y0
a 2 y0 y = − b2 x0 x + a 2 b2
a 2 y0 y b2 x x a 2 b2
2 2
+ 2 02 = 2 2
a b a b a b
y0 x
y + 02 x = 1
b2 a
460 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2

73. Toute droite passant par l’origine, soit le centre du cercle d’équation x 2 + y2 = r 2 , est
perpendiculaire à la droite tangente au point d’intersection P ( x0 ,  y0 ) de la droite et
du cercle.

Preuve
d 2 d 2 dy dy x dy x
dx
( x + y2 ) = dx ( r ) ⇒ 2 x + 2 y dx = 0 ⇒ dx
= −
y

dx ( x0 ,  y0 )
= − 0
y0

de sorte que la pente de la tangente au point P ( x0 ,  y0 ) du cercle d’équation x 2 + y2 = r 2


x
est − 0 . Par ailleurs, la pente de la droite passant par le point P et le centre du cercle
y0
Chapitre 2

y −0 y
O ( 0,  0 ) est 0 = 0 . Comme le produit de ces deux pentes vaut −1, la droite
x0 − 0 x0
tangente au cercle au point P et la droite passant par l’origine (le centre du cercle) et
le point P sont perpendiculaires.

dy x dy 2 3
74. a) = − , de sorte que = − = − .
dx y dx ( 2 ,  2 3 ) 2 3 3

(
b) C’est la pente de la droite tangente au point 2,  2 3 du cercle. )
3 8 3
c) y = − x+
3 3

dR d d d dQ dQ Q
75. a) = ( PQ ) = P (Q ) + Q ( P ) = P + Q . Or, ε = − , de sorte
dP dP dP dP dP dP P
dQ εQ dR  εQ 
que = − et = P− + Q = − εQ + Q = Q (1 − ε ).
dP P dP  P 
dR
b) Si la demande est élastique, on a ε > 1, de sorte que = Q (1 − ε ) < 0. Si la
dP
dR
demande est inélastique, on a ε < 1, de sorte que = Q (1 − ε ) > 0. Si la
dP
dR
demande est d’élasticité unitaire, on a ε = 1, de sorte que = Q (1 − ε ) = 0 .
dP
c) Si la demande est inélastique, une petite augmentation des prix provoque une
augmentation du revenu puisque le revenu en fonction du prix est croissant :
dR
= Q ( 1 − ε ) > 0.
dP
d) Si la demande est élastique, une petite augmentation des prix provoque une
diminution du revenu puisque le revenu en fonction du prix est décroissant :
dR
= Q ( 1 − ε ) < 0.
dP
e) P = 4 800 − 1
2Q ⇒ P 2 = 4 800 − 1
2Q ⇒ Q = 9 600 − 2 P 2, de sorte que
dQ dQ Q P 4P2 4P2 2P2
= −4 P et ε = − = − (−4P ) ⋅ = = = .
dP dP P Q Q 9 600 − 2 P 2 4 800 − P 2

De plus, comme Q ≥ 0 et comme P = 4 800 − 1


2Q , on a P ≤ 4 800 = 40 3 .
2P2
Par conséquent, la demande est élastique lorsque > 1. Or, si
4 800 − P 2
2P2
> 1, alors le dénominateur 4 800 − P 2 ≠ 0 , d’où P ≠ 4 800 = 40 3 ,
4 800 − P 2
de sorte que P < 4 800 = 40 3 . De plus, on a également
2P2
> 1 ⇒ 2 P 2 > 4 800 − P 2 ⇒ 3 P 2 > 4 800
4 800 − P 2
⇒ P 2 > 1 600 ⇒ P > 40 car P est non négatif
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 2 461

de sorte que la demande est élastique lorsque 40 < P < 40 3 . De manière


similaire, on obtient que la demande est inélastique lorsque 0 < P < 40.

dR  2P2 
f) = Q (1 − ε ) = ( 9 600 − 2 P 2 )  1 − 2
dP  4 800 − P 
2 P 2 ( 9 600 − 2 P 2 )
= 9 600 − 2 P 2 −
4 800 − P 2

2 P 2 ⋅ 2 ( 4 800 − P 2 )
= 9 600 − 2 P 2 −
4 800 − P 2
= 9 600 − 2 P 2 − 4 P 2 = 9 600 − 6 P 2

Chapitre 2
dy 3 x2 12 12
76. a) = − 4 + 5
dx 4 x x
dy 6π 3
b) =
dx (1 − 2 x )2
dy 7 x2 + 2 x x( 7 x + 2)
c) = =
( 3 x + 1) ( 3 x + 1) 3
2 2
dx 3

dy 8 x 4 − 12 x 3 − 8 x + 3
d) =
dx ( 1 + 2 x 3 )2
3
dy  1  1 
e) = 4  x2 +   2 x − 2 
dx  x 
 x 
dy
= 6 x 3 ( 3 x 2 + 4 ) ( 3 − 2 x 2 ) ( −18 x 4 − x 2 + 8 )
2 3
f)
dx
dy 3 x4 + 8 x3 + 3
g) = −
dx ( 3 − x4 )( 2 x + 4 )3
2 ( x 2 + 2 x − 1) ( x 4 + 7 x 3 − 15 x 2 + 17 x + 14 )
4
dy
h) =
dx ( 4 − 3 x − x 3 )5
dy 1 + 3 x2 y
i) = − 3
dx x + 3 y2
dy − 6 2 xy + y − y3 2 xy
j) =
dx − x + 3 xy2 2 xy − 2 y 2 xy

d3 y 1 dy 1
77. a) f ′ ( 2 ) = 10 f) = j) =
dx 3 x=4
81 dx ( 2 ,  1) 2
dy 43 dy
b) = − g) f ′′′ ( 0 ) = 1 296 k) = −3
dx x=4 4 dx (1,  3)
dy 15 dy 2
c) = h) f ( 4 ) (1) = 360 l) =
dx x =1 2 dx (1,  −2 ) 3
dy 5 dy
d) f ′ ( −1) = 13 i) = m) = −6
dx ( −2 ,  1) 11 dx (1,  1)
d2 y
e) = 4
dx 2 x =1
462 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

Cha p i t re 3
1. a) 1
2
b) −1
c) 0
d) −32
e) −∞
2 2 2
ex ex ex
f) lim = −∞ et lim+ = ∞ , de sorte que lim n’existe pas.
x → 4− x − 2 x→ 4 x − 2 x→ 4 x − 2
     
e16 e16
forme forme
0− 0+
g) 0
h) Quand x → 0 − , on a 3 x − 1 < 0 . Comme l’expression 3 x − 1 n’est pas définie

lorsque 3 x − 1 < 0 , lim− 3 x − 1 n’existe pas, de sorte que lim 3 x − 1 n’existe


x→ 0 x→ 0

pas. Par contre, lim+ 3 x − 1 = 0.


x→ 0
log 2 x log 2 x log 2 x
i) lim = ∞ et lim+ = −∞ , de sorte que lim n’existe pas.
Chapitre 3

x → 8− 8 − x x→ 8 8 − x x→ 8 8 − x
 
3 3
forme forme
0+ 0−

j) ∞
k) 0
l) 0
m) −∞
n) 1
lim 5 x = 0 et lim+ 5 x = ∞ , de sorte que lim 5 x n’existe pas.
1 1 1
o)
x → 0− x→ 0 x→ 0
   
forme b−∞ forme b∞
avec b = 5 > 1 avec b = 5 > 1

p) −∞
q) ∞
 8 − x3 
r) lim+ log  n’existe pas puisqu’un logarithme n’est pas défini pour une
x→ 2  2 − x 
 8 − x3 
valeur négative. Par conséquent, lim log   n’existe pas.
x→ 2  2− x
s) ∃
1−ex 1−0
1

t) On a lim− = = 1 et
1+ex 1+0
1
x→ 0

lim+
1−ex
1

= lim+ 1
e x e− x − 1
1
e− x − 1
1

= lim+ − 1 =
(0−1
1

= −1
)
x→ 0 1 + e x
 
1
 x → 0 e x e− x + 1
1
x→ 0 e x + 1 (0+1 )
−∞
forme

1−ex
1

de sorte que lim n’existe pas.


x→ 0 1 + e x
1

1 − e2 x e 2 x ( e −2 x − 1) e x ( e −2 x − 1)
u) lim = lim x − x = lim = ∞
 x → ∞ e ( e − 1)
x→ ∞ 1 − e x −x − 1
  x→ ∞
  e 
−∞ ∞ ( 0 − 1)
forme forme
e
−∞ 0 −1

v) −1
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 463

1 1 − ex
−1  1 − ex
e− x − 1 x x 1 
w) lim = lim e = lim e x = lim  ⋅
x→ 0 1 − ex
   x→ 0 1 − ex x→ 0 1 − e x→ 0  e x
1 − e x 
0
forme
0
1 1
= lim x
= 0 = 1
x→ 0 e e

1 − e2 x 1 − (e x )
2
(1 − e x ) (1 + e x )
x) lim = lim = lim = lim (1 + e x ) = 1 + e 0 = 2
x→ 0 1 − ex
 x→ 0 1 − e
x
  x→ 0 1 − ex x→ 0
0
forme
0

y) − 1 4
z) 1
3

2. a) 4 094,20 $
b) On cherche la valeur de t telle que C ( t ) = 6 000. Or,
C ( t ) = 2 000 (1, 01t ) = 6 000 ⇒ 1, 01t = 3

⇒ ln (1, 01t ) = ln 3
⇒ t ln 1, 01 = ln 3

Chapitre 3
ln 3
⇒ t = ≈ 110, 4 mois
ln 1, 01
Par conséquent, il faut 111 mois pour que la valeur du capital soit le triple de sa
valeur initiale. En effet, après 110 mois, on a accumulé 5 975,59 $, et après
111 mois, on a accumulé 6 035,35 $.
c) lim C ( t ) = lim  2 000 (1, 01t )  = 2 000 lim (1, 01t ) = ∞
t→∞ t→∞ t→∞

forme b∞
avec b = 1 ,01 > 1

d) Le capital augmente sans fin, de sorte que l’investissement prend une valeur aussi
grande que l’on veut, pourvu que le capital soit investi suffisamment longtemps.
3. a) Environ 40 °C.
75 − 22 53
b) T ( t ) = 75 °C ⇒ 22 + 73 e − 0 ,046 67 t = 75 ⇒ e − 0 ,046 67 t = =
73 73
⇒ ln e − 0 ,046 67 t = ln 53 73 ⇒ − 0, 046 67t = ln 53 73
ln 53 73
⇒ t = ≈ 6, 9 min
− 0, 046 67
c) 22 °C
d) À long terme, le café se refroidira jusqu’à atteindre la température ambiante,
soit 22 °C.
4. a) 4 millions d’habitants
b) Environ 4,5 millions d’habitants.
c) 10 millions d’habitants
5. a) 0 coulomb
b) Environ 1,7 coulomb.
c) 2 coulombs
6. a) Q ( 0 ) = 4 mg : il s’agit de la quantité initiale de médicament injectée dans le corps
du patient.
b) Environ 0,54 mg.
c) 0 mg
d) Q ( t ) = 1 ⇒ 4 e − 0 ,2 t = 1 ⇒ e − 0 ,2 t = 1 4 ⇒ ln e − 0 ,2 t = ln 1 4
ln 4
⇒ − 0, 2 t = ln 1 4 = ln 1 − ln 4 = − ln 4 ⇒ t = = 5 ln 4 ≈ 6, 9 h
0, 2
Par conséquent, il faudra faire une injection de 3 mg à peu près toutes les 6,9 h.
464 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

7. L’épaisseur de la couche sédimentaire au 1er juillet 2000 était de

E ( 0 ) = 10 1, 2 − e − 0 ,01( 0 )  = 2 cm
Comme lim e − 0 ,01 t = 0 , à long terme, elle sera de
t→∞

forme b−∞
avec b = e > 1

lim E ( t ) = lim 10 (1, 2 − e − 0 ,01 t )  = 10 (1, 2 − 0 ) = 12 cm


t→∞ t→∞

de sorte qu’elle aura augmenté de 10 cm.

 40 000 si 0 ≤ t < 1
 40 800 si 1≤ t < 2

8. a) S ( t ) =  41 616 si 2 ≤ t < 3
 42 448, 32 si 3≤ t < 4

 43 297, 29 si t = 4

b) Salaire, selon le temps écoulé depuis


la signature de la convention collective

y
Salaire ($)

44 000
Chapitre 3

43 000

42 000

41 000

40 000

39 000
0 1 2 3 4 5 t
Temps (années)

c) La fonction S ( t ) admet des discontinuités essentielles par saut en t = 1, t = 2,


t = 3, et une discontinuité essentielle par déplacement en t = 4.

df
= 2 x  3 x ( ln 3) − e x 
2 2
9. a)
dx
dg d d d
b) = ( 2 t 3 + 3t − 1) e −2 t  = ( 2 t 3 + 3t − 1) ( e −2tt ) + e −2 t ( 2 t 3 + 3t − 1)
dt dt  dt dt
d
= ( 2 t 3 + 3t − 1) e −2 t ( −2 t ) + e −2 t ( 6 t 2 + 3)
dt
= −2 e −2 t ( 2 t 3 + 3t − 1) + e −2 t ( 6 t 2 + 3)

= e −2 t  −2 ( 2 t 3 + 3t − 1) + 6 t 2 + 3 

= e −2 t ( − 4 t 3 + 6 t 2 − 6 t + 5 )

dy
c) = 5e 5 x + 12 e 3 x = e 3 x ( 5e 2 x + 12 )
dx
ds
d) = 5t ln 5 + 32 t ( 2 ln 3) + 4 t ( 6 t 2 + 1) + t ( 2 t 2 + 1) 4 t ln 4
dt

( ln 4 ) x + 1 
4 x
dh
e) =
dx 2 x
dg 12 x x − 3 x 2 − 5
f) =
dx 2 xe x
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 465

dh d 2
( )=t d 
( 1 + e 3 t ) 2  + 1 + e 3 t
d 2
(t )
1
g) = t 1 + e3t 2

dt dt dt   dt
d
= t 2 ( 1 2 ) (1 + e 3t ) (1 + e 3t ) + 1 + e 3t ( 2 t )
−1 2
dt
t2 d 3t 2 e 3 t
= ⋅ e3t ( 3t ) + 2 t 1 + e 3 t = + 2 t 1 + e3t
2 1 + e3t dt 2 1 + e3t

=
3t 2 e 3 t
+
2t 1 + e3t 2 1 + e3t ( ) = 3t e 2 3t + 4 t (1 + e 3 t )
2 1 + e3t 2 1 + e3t 2 1 + e3t
3t 2 e 3 t + 4 t + 4 te 3 t t ( 3te 3 t + 4 e 3 t + 4 )
= =
2 1 + e3t 2 1 + e3t
dy − ( 2 ln 2 ) x 3 + 6 x 2 − ( 3 ln 2 ) x + 3
h) =
dx 2x
df d 4  d  −2 d
4 ( 1 + e − 0 ,5 / t )  = − 4 ( 1 + e − 0 ,5 / t ) ( 1 + e − 0 ,5 / t )
−1
i) =  − 0 ,5 / t 
=
dt dt 1 + e  dt   dt
4 d  − 0, 5  4 e −0 ,5 / t d
= − ⋅ e − 0 ,5 / t   = − ( − 0, 5t −1 )
(1 + e − 0 ,5 / t 2
) dt  t  (1 + e )−0 , 5 / t 2
dt

4 e − 0 ,5 / t 4 e − 0 ,5 / t  0, 5  2 e − 0 ,5 / t
= − ( 0, 5t −2 ) = −  2  = − 2

Chapitre 3
(1 + e − 0 ,5 / t 2
) (1 + e )
− 0 ,5 / t 2 t t ( 1 + e − 0 ,5 / t )
2

dh −2 x 3 + 3 x 2 − 2
j) =
dx e2 x

k)
dg
=
(
2 e 2 x 1 − e x + xe x
2 2
)
dx (
1 − ex
2 2
)
df 3( t − 1)( 53 t ) ln 5 − 53 t − 1
l) =
dt ( t − 1)2
d x d
ds d  e x − e− x  (e x + e− x )
dx
( e − e− x ) − (e x − e− x ) (e x + e− x )
dx
m) = =
dx dx  e x + e − x  ( e x + e − x )2
d d d d
(e x + e − x )  e x ( x ) − e − x ( − x ) − ( e x − e − x )  e x ( x ) + e − x ( − x )
=  dx dx   dx dx 
( e x + e − x )2
=
(e x + e− x )(e x + e− x ) − (e x − e− x )(e x − e− x )
(e x + e− x )
2

=
(e2 x + e 0 + e 0 + e −2 x ) − ( e 2 x − e 0 − e 0 + e −2 x )
(e x + e− x )
2

e 2 x + 2 + e −2 x − e 2 x + 2 − e −2 x 4
= =
( + ) ex ( + e − x )2
e− x
2
ex

n)
dy
=
( 3t − e3t )( 3 − 3e−3t ) − ( 3t + e−3t )( 3t ln 3 − 3e3t )
dt ( 3t − e3t )2
o)
ds
=
( et + t 2 )  2 3t ( 3 ln 2 ) + 5  − ( 23t + 5t )( et + 2 t )
dt ( e t + t 2 )2
df x ( 4 + 4 e 3 x − 3 xe 3 x )
p) =
2 (1 + e 3 x )
3
dx 2
466 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

dy 1 − ex+ 2 y
10. a) =
dx 2e x + 2 y
b) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme
dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
d x 2 + y2
dx
3 =
d
dx
( 2 y) ( )
dy
2 2 d
dx
(
3 x + y ln 3 ( x 2 + y2 ) = 2
dx
)
dy  dy
( 3x + y ) ln 3  2 x + 2 y dx
2 2
 = 2
dx
dy dy
2 x 3x( 2 + y2
) ln 3 + 2 y ( 3x + y ) ln 3 dx 2 2
= 2
dx
dy dy
2 y 3x ( 2 + y2
) ln 3 dx −2
dx
(
= −2 x 3 x
2 + y2
) ln 3
dy
2  y 3 x( 2 + y2
) ln 3 − 1 dx (
= −2 x 3 x
2
) ln 3
+ y2

2 x ( 3 x + y ) ln 3
2 2
dy
= −
dx 2  y ( 3 x + y ) ln 3 − 1 
2 2
Chapitre 3

x ( 3 x + y ) ln 3
2 2
dy
= −
dx y ( 3 x + y ) ln 3 − 1
2 2

dy 1 − 42 y
c) =
dx 2 x ( 4 2 y ) ln 4 − 3

d)
dy
= −
( y 2 x + 2 2 x + 1 )( ln 2 ) = − 2 x ( y + 2 x + 1 )( ln 2 )
dx 2 y + 2x 2 y + 2x
dy 2 x + ye xy
e) = − xy
dx xe − 2 y
2 x − 2 x2e x − y − e x − y2
2 2 2
dy
f) = −
dx 2
(
2 y xe x − y + 1
2
)
11. a) Une fonction admet une tangente horizontale là où sa dérivée est nulle. Or,

f ′( x) =
d
dx
(
xe − x = x
2 d − x2
dx
e + e− x)2 d

dx
(
d
dx
)
( x ) = xe − x2 ( − x 2 ) + e − x2
− x2 − x2 = − e − x ( 2 x 2 − 1)
2
= −2 x 2 e +e

Comme − e − x ≠ 0 pour toutes les valeurs de x, on a f ′ ( x ) = 0 lorsque 2 x 2 − 1 = 0,


2

1 1 1 2
c’est-à-dire lorsque x 2 = , ce qui implique que x = = = ou
2 2 2 2
1 1 2
x = − = − = − .
2 2 2
b) f ′ ( x ) = e x x ( x + 2 ), de sorte que la fonction admet une tangente horizontale
lorsque f ′ ( x ) = 0, c’est-à-dire lorsque x = 0 ou x = −2.

12. a) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) en x = 0


est y = 6 x + 1 et celle de la droite normale est y = − 1 6 x + 1.
d d −x d
b) On a f ′ ( x ) =
dx
( xe− x ) = x dx ( e ) + e− x dx ( x ) = − xe − x + e − x = e − x (1 − x ).
Alors, la pente de la droite tangente à la courbe décrite par f ( x ) en x = 1 est f ′ (1) = 0.
De plus, f (1) = 1 ( e −1 ) = e −1, de sorte que la droite tangente et la droite normale
passent par le point (1, e −1 ). L’équation de la droite tangente à la courbe décrite
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 467

par la fonction f ( x ) en x = 1 est donc y = f ′ (1)( x − 1) + f (1) = 0 ( x − 1) + e −1 ,


soit y = e −1. Puisque la droite tangente est horizontale, la droite normale est
verticale et est de la forme x = k . Comme la droite normale passe par le point
(1, e−1 ), son équation est x = 1.
13. a) f ( 2 ) = f ( 0 + 2 ) = [ f ( 0 + 2 ) − f ( 0 )] + f ( 0 )

=  3( 2 )( 0 )2 + 3( 2 )2 ( 0 ) + 2 3 + 2 ( 2 ) + 1 = 13

f ( x + a) − f ( x) 3ax 2 + 3a 2 x + a 3 + 2a
b) f ′ ( x ) = lim = lim
a→ 0 a a→ 0 a
a ( 3 x 2 + 3ax + a 2 + 2 )
= lim = lim ( 3 x 2 + 3ax + a 2 + 2 ) = 3 x 2 + 2
a→ 0 a a→ 0

de sorte que f ′ ( 2 ) = 3( 2 ) + 2 = 14.


2

d −x d d
c) g ′ ( x ) =
dx 
 e f ( x ) = e − x
dx
[ f ( x )] + f ( x ) dx ( e− x ) = e− x f ′ ( x ) − e− x f ( x )
= e − x [ f ′ ( x ) − f ( x )]
de sorte que g ′ ( 2 ) = e −2 [ f ′ ( 2 ) − f ( 2 )] = e −2 (14 − 13) = e −2 .

dy
= e − x (1 − x ). De plus,

Chapitre 3
14. a)
dx
 1  1
− y  1 −  = − xe − x  1 −  = e − x ( − x + 1) = e − x (1 − x )
 x  x
dy  1
Par conséquent, = − y 1 −  .
dx  x
dy d2 y d3 y
b) On a = xe x + e x + 2 x , 2 = xe x + 2 e x + 2 et 3 = xe x + 3e x , de sorte que
dx dx dx
d3 y d2 y
− = xe x + 3e x − ( xe x + 2 e x + 2 ) = xe x + 3e x − xe x − 2 e x − 2 = e x − 2
dx 3 dx 2

15. y′ = 2 ke kx et y′′ = 2 k 2 e kx, de sorte que


y′′ + 3 y′ − 4 y = 0 ⇔ 2 k 2 e kx + 6 ke kx − 8 e kx = 0
⇔ 2 e kx ( k 2 + 3k − 4 ) = 0
⇔ 2 e kx ( k − 1)( k + 4 ) = 0
⇔ k − 1 = 0   ou   k + 4 = 0 car 2 e kx ≠ 0 pour tout x

⇔ k = 1   ou   k = −4
d A
16. f ′ ( t ) =
dt
( t − At ) = At A − 1 − At ln A, de sorte que, puisque A > 0,
f ′ (1) = 0 ⇔ A(1)A − 1 − A1 ln A = 0 ⇔ A(1 − ln A) = 0
⇔ ln A = 1 ⇔ A= e

17. a) f ′ ( x ) = 12 e 4 x = 3( 4 ) e 4 x
b) f ′′ ( x ) = 48 e 4 x = 3 ( 4 2 ) e 4 x
c) f ′′′ ( x ) = 192 e 4 x = 3 ( 4 3 ) e 4 x
d) f ( n) ( x ) = 3 ( 4 n ) e 4 x

18. a) 1 000 bactéries
b) Environ 1 480 bactéries.
dP
c) ≈ 58 bactéries/h
dt t = 10
468 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

19. a) Environ 0,90 cm.


b) 150 cm
dL
c) ≈ 24, 5 cm/année
dt t =2

20. a) 0,5 millier de personnes ou 500 personnes.


b) Environ 2,1 milliers de personnes ou 2 100 personnes.
 2, 4 
ln 
 10, 4 
c) t = − ≈ 2 semaines
0, 75
d) lim N ( t ) = 2, 5 milliers de personnes = 2 500 perssonnes
t→∞

dN
e) ≈ 0, 467 millier de personnes/semaine, soit environ 467 personnes par
dt t =2
semaine.
30 e − 0 ,75 t 0
f) lim N ′ ( t ) = lim = = 0 personne/semaine
t→∞ t→∞
( 2 + 8e )
− 0 , 75 t 2 ( 2 + 0 )2
1
21. a) h( 0 ) = = 0, 2 m ou environ 22 cm.
0, 5 + 4 e − 0 ,5( 0 )
Chapitre 3

b) t = 2 ln 8 = 2 ln ( 2 3 ) = 6 ln 2 ≈ 4, 2 mois
1 1
c) lim h( t ) = lim = = 2m
t→∞ t→∞ 0 , 5 + 4 e − 0 ,5 t 0, 5 + 4 ( 0 )
d) Le concept de dérivée.
dh
e) h′ ( t ) ou .
dt
2 e − 0 ,5 t 2 e − 0 ,5( 2 )
f) h′ ( t ) = m/mois ⇒ h′ ( 2 ) = ≈ 0, 19 m/mois,
( 0, 5 + 4 e − 0 ,5 t
2
)  0, 5 + 4 e − 0 ,5( 2 ) 
2

soit environ 19 cm/mois.


2 e − 0 ,5 t 2(0)
g) lim h′ ( t ) = lim = = 0 m/mois
t→∞ t→∞
( 0, 5 + )
4 e − 0 ,5 t
2
( 0, 5 + 0 )2
22. a) H ( 0 ) = 0, de sorte que la persistance d’une habitude qui n’est pas encore acquise
( t = 0 ) est nulle.
b) lim H ( t ) = 1
t→∞

c) H ′ ( t ) = 0, 01e − 0 ,01 t > 0 , de sorte que la fonction H ( t ) est croissante.


d) H ′ (100 ) ≈ 0, 003 7 point d’indice/mois
e) lim H ′ ( t ) = lim ( 0, 01e − 0 ,01 t ) = 0, 01 lim e − 0 ,01 t = 0, 01( 0 ) = 0 point d’indice/mois
t→∞ t→∞ t→∞

forme b− ∞
avec b = e > 1

23. a) C ′ ( x ) = 0, 1e 0 ,002 x ( 0, 002 x + 1)


x (10 + 0, 1 x )
b) D′ ( x ) =
(10 + 0, 2 x )2
x (10 + 0, 1 x )
c) G ′ ( x ) = C ′ ( x ) − D′ ( x ) = 0, 1e 0 ,002 x ( 0, 002 x + 1) −
(10 + 0, 2 x )2
d) G ′ ( 200 ) ≈ −2, 2. Comme le gain marginal est négatif, le prédateur a intérêt à
chasser une proie moins lourde.

24. a) 0
b) A
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 469

dy d d d
c) =  A (1 − e − kx )  =
 ( A − Ae − kx ) = 0 − Ae − kx ( − kx ) = kAe − kx .
dx dx dx dx
De plus, k ( A − y ) = k  A − A (1 − e − kx )  = k ( A − A + Ae − kx ) = kAe − kx .
dy
Par conséquent, = k ( A − y ).
dx
dG
25. = ( 300 e 0 ,025 x − 240 e 0 ,02 x ) mg/cm. Par conséquent, G ′ ( 2 ) ≈ 65, 6 mg/cm.
dx
26. a) C ( 0 ) = Ae − k( 0 ) = A : le paramètre A représente donc la concentration du traceur
au moment de l’injection.
dC d
b)
dt
=
dt
( Ae− kt ) = Ae− kt dtd ( − kt ) = − k ( Ae− kt ) = − kC
27. a) L ( 0 ) = Ae −1,4( 0 ) = A, de sorte que A représente l’intensité lumineuse à la surface
de l’eau.
ln 0, 05
b) x = − ≈ 2, 1 m
1, 4
dL
c) On a = −1, 4 Ae −1,4 x . Par conséquent, L ′ (1) ≈ − 0, 35 A.
dx
L′ ( x ) −1, 4 Ae −1,4 x
d) = = −1, 4 , soit un taux de variation relatif constant.
L( x )

Chapitre 3
Ae −1,4 x

28. a) r ( 0 ) = 40 répétitions/min : au début de l’apprentissage de la tâche, la personne


peut la répéter 40 fois par minute.
b) r ′ ( t ) = 30 ( ln 3)( 3− 0 ,5 t ) répétitions/min/semainee
c) Le nombre de répétitions de la tâche par minute augmente avec le temps.
d) r ′′ ( t ) = −15 ( ln 3)2 ( 3− 0 ,5 t ) répétitions/min/semaaine2
e) Le rythme d’augmentation du nombre de répétitions de la tâche diminue avec le
temps : il tend à s’amenuiser.

29. a) On a N ( 0 ) = K . Le paramètre K représente la taille initiale de la population.


aK aK a
b) On a lim N ( t ) = lim = = . À long terme, la taille de
t→∞ t→∞ bK + ( a − bK ) e − at bK + 0 b
a
la population est indépendante de sa taille initiale et elle se stabilise à .
b
a 2 K ( a − bK ) e − at
c) N ′ ( t ) = 2
 bK + ( a − bK ) e − at 
a 2 K ( a − bK ) e − at
d) La fonction N ( t ) est croissante lorsque N ′ ( t ) = 2
> 0
 bK + ( a − bK ) e − at 
a 2 K ( a − bK ) e − at
et décroissante lorsque N ′ ( t ) = 2
< 0. Or, comme les
 bK + ( a − bK ) e − at 
2
paramètres K , a et b sont positifs et que e − at > 0 et  bK + ( a − bK ) e − at  > 0
pour toutes les valeurs de t , on a
a 2 K ( a − bK ) e − at
2
> 0 ⇔ a 2 K ( a − bK ) e − at > 0
 bK + ( a − bK ) e 
− at

a
⇔ a − bK > 0 ⇔ K <
b
La taille de la population est donc croissante lorsque la taille de la population initiale
a
[ K = N ( 0 )] est inférieure à celle de la population à long terme  tlim
→∞
N ( t ) =  .
b
De manière similaire, on peut vérifier que la taille de la population est décroissante
lorsque la taille de la population initiale est supérieure à celle de la population à
long terme.
470 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

a 2 K ( a − bK ) e − at a 2 K ( a − bK )( 0 )
e) On a lim N ′ ( t ) = lim =
= 0. À long
t→∞
 bK + ( a − bK )
t→∞  [ bK + ( a − bK )( 0 )]2
e − at
2

terme, le taux de croissance de la population est nul, de sorte que la taille de la


population se stabilise. Cela confirme le résultat obtenu en b.
f) On a
a  abK a aK 
bN  − N  =  b − bK + a − bK e − at 
b  bK + ( a − bK ) e − at  ( ) 
a bK a  bK + ( a − bK ) e − at  − abK
= ⋅
bK + ( a − bK ) e − at b  bK + ( a − bK ) e − at 

aK  abK + a ( a − bK ) e − at − abK 
= 2
 bK + ( a − bK ) e − at 
a 2 K ( a − bK ) e − at
= 2
 bK + ( a − bK ) e 
− at

= N ′ (t )
Le taux de croissance de la population est donc proportionnel au produit de la
taille de cette dernière et de la différence entre cette taille et celle de la popula-
tion à long terme.
Chapitre 3

dg d
30. a)
dt
=
dt
[ log 8 ( 3t + 1) + 2 ln ( 3t + 1)]
1 d 1 d
= ( 3t + 1 ) + 2 ⋅ ( 3t + 1 )
( 3t + 1) ln 8 dt 3t + 1 dt
3 6 3 6 ln 8
= + = +
( 3t + 1) ln 8 3t + 1 ( 3t + 1) ln 8 ( 3t + 1) ln 8
3 + 6 ln 8 3 + 6 ln ( 2 3 ) 3 + 18 ln 2
= = =
( t + ) ln
3 1 8 ( 3t + 1) ln ( 2 )
3 3 ( 3t + 1) ln 2
3 (1 + 6 ln 2 ) 1 + 6 ln 2
= =
3 ( 3t + 1) ln 2 ( 3t + 1) lnn 2
dh 1
b) =
dx x ln x
ds 4 ( ln t )3 −2 t 4 e −2 t + 3t 3e −2 t + 4 ( ln t )3
c) = −2 t 3e −2 t + 3t 2 e −2 t + =
dt t t
( 2 ln 3) x  3ln( x + 1) 
2

df
d) =
dx x2 + 1

e)
dg
=
d 
log 3 x − ( )
x2 − 1  =
1

d
(
x− x2 − 1 )
dx dx   x− ( x2 )
− 1 ln 3 dx

1 d 2
⋅ 1 − ( x2 − 1) ( x − 1) 
−1 2
= 1
( x− x2 )
− 1 ln 3 
2
dx

1  1 
= ⋅ 1 − ( 2 x )
(x − x2 )
− 1 ln 3  2 x −
2 1 

1  1 x2 − 1 x 
= ⋅ −
(x − )n 3  x2 − 1
x 2 − 1 ln

x2 − 1 

=
1

x2 − 1 − x
=
1

(
− x− x2 − 1 )
(x − x2 )
− 1 ln 3 x2 −1 (x − x2 )
− 1 ln 3 x2 −1

−1
=
( ln 3) x 2 − 1
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 471

dy 1
f) =
dx 2 x ln 10 log x
2
df 2t et 2
= 3t ln 3 − 3t 2 + 2 + 4 − 2 t 3 et
2
g)
dt t + 1 3t 3
dg d   3x − 4   1 d  3x − 4 
h) = ln   = 3x − 4  
dx dx   2 x 2 + 1   dx  2 x 2 + 1 
2 x2 + 1
 d d 
2 x2 + 1  (
2 x 2 + 1) ( 3 x − 4 ) − ( 3 x − 4 ) ( 2 x 2 + 1) 
= dx dx
 
3x − 4  ( 2 x 2 + 1 )2 
 
2 x 2 + 1 3 ( 2 x 2 + 1) − ( 3 x − 4 )( 4 x )
= ⋅
3x − 4 ( 2 x 2 + 1 )2
2 x 2 + 1 6 x 2 + 3 − 12 x 2 + 16 x
= ⋅
3x − 4 ( 2 x 2 + 1 )2
− 6 x 2 + 16 x + 3
=
( 3 x − 4 )( 2 x 2 + 1 )

Chapitre 3
On peut également utiliser les propriétés des logarithmes pour faciliter la
dérivation :
dg d   3x − 4   d
= ln  2   =  ln ( 3 x − 4 ) − ln ( 2 x 2 + 1) 
dx 
dx   2x + 1  dx 
1 d 1 d
= ⋅
3 x − 4 dx
(3x − 4) − 2 ⋅
2 x + 1 dx
( 2 x 2 + 1)
3 4x 3 ( 2 x 2 + 1) 4 x(3x − 4)
= − = −
3x − 4 2 x + 1
2 ( 3 x − 4 )( 2 x 2 + 1) ( 2 x 2 + 1)( 3 x − 4 )
6 x 2 + 3 − 12 x 2 + 16 x − 6 x 2 + 16 x + 3
= =
( 3 x − 4 )( 2 x 2 + 1 ) ( 3 x − 4 )( 2 x 2 + 1 )
dy −2
i) =
dt t ( t 2 − 1)

dh 2t 42 t + 1
j) = − + 4 2 t + 1 ( 2 ln 4 )  log 4 (16 − t 2 )  ou
dt (16 − t 2 ) ln 4
dh 4 2 t + 1  − t + 4 ( ln 2 )2 (16 − t 2 ) log 4 (16 − t 2 ) 
= .
dt (16 − t 2 ) ln 2
df 18 t 5
k) = + 12 t 3 log 5 ( 3t 2 + 1) ou
dt ( 3t + 1) ln 5
2

df 6 t 3  3t 2 + 2 ( ln 5 )( 3t 2 + 1) log 5 ( 3t 2 + 1) 
= .
dt ( 3t 2 + 1) ln 5
dh 2x (2 x + 2)
l) = 2 + ( 2 x ln 2 ) ln ( x 2 + 2 x + 1) ou
dx x + 2x + 1

dh 2 x  2 x + 2 + ( ln 2 )( x 2 + 2 x + 1) ln ( x 2 + 2 x + 1) 
= .
dx x2 + 2 x + 1

ds 2  x 2 − ( x 2 + 1) ln ( x 2 + 1) 
m) = 
dx x 3 ( x 2 + 1)
dy y
31. a) =
dx x
472 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

b) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme


dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
2 xy + ln ( x 2 y ) = 6

2 xy + ln ( x 2 ) + ln y = 6
d d
dx
( 2 xy + 2 ln x + ln y ) = dx ( 6 )
d d 1 d 1 dy
2 x ( y) + y ( 2 x ) + 2 ⋅ ⋅ ( x) + = 0
dx dx x dx y dx
dy 2 1 dy
2x + 2y + + = 0
dx x y dx
dy 1 dy 2
2x + = −2 y −
dx y dx x
 1  dy  2
 2 x + y  dx = −  2 y + x 

 2 xy + 1  dy 2 xy + 2
= −
 y  dx x
2 y ( xy + 1)
Chapitre 3

dy
= −
dx x ( 2 xy + 1)

dy y ( x ln 10 ) e x + y − 1 
c) = 
dx x 1 − ( y ln 10 ) e x + y 

dy 2 x ( x 2 + 2 y ) ln 4 − 1 
d) =
dx 2 + 3 ( x 2 + 2 y ) ln 4

dy 2 ( 52 x )( ln 5 )2 ( x + 2 y ) + 1
e) = −
dx 2
dy y ( x 3 x ln 3 + 1)
f) = −
dx x ( 3 − 5 y)

32. a) Comme x < 4, on a 8 − 2 x > 0 et y > 0, de sorte que ln ( 8 − 2 x ) et ln y sont


définis. Appliquons le logarithme naturel à chaque membre de l’équation :
y = ( 8 − 2 x )x
2

ln y = ln ( 8 − 2 x )x 
2

 
ln y = x 2 ln ( 8 − 2 x )
Dérivons implicitement par rapport à x :
d d
dx
( ln y ) = dx  x 2 ln ( 8 − 2 x )
1 dy d d
= x2 ln ( 8 − 2 x ) + ln ( 8 − 2 x ) ( x 2 )
y dx dx dx
1 dy 1 d
= x2 ⋅ ⋅ ( 8 − 2 x ) + 2 x ln ( 8 − 2 x )
y dx 8 − 2 x dx
1 dy x2
= ( −2 ) + 2 x ln ( 8 − 2 x )
y dx 8 − 2x
dy  −2 x 2 
= y + 2 x ln ( 8 − 2 x )
dx  8 − 2x 
dy  −2 x 2 
= ( 8 − 2 x )x  8 − 2 x + 2 x ln ( 8 − 2 x )
2

dx  
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 473

En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient :


dy 2  −2 x 2 2 x ( 8 − 2 x ) ln ( 8 − 2 x ) 
= ( 8 − 2 x )x  + 
dx  8 − 2x 8 − 2x 
2  −2 x
2 + 2 x ( 8 − 2 x ) ln ( 8 − 2 x )

= ( 8 − 2 x )x  
 8 − 2 x 
= ( 8 − 2 x )x −1
 −2 x + 2 x ( 8 − 2 x ) ln ( 8 − 2 x )
2
2

= 2 x ( 8 − 2 x )x −1
[ − x + ( 8 − 2 x ) ln ( 8 − 2 x )]
2

dy 1 dy
b) = ( ln x )x  + ln ( ln x ) ou = ( ln x )x − 1 [1 + ( ln x ) ln ( ln x )].
dx  ln x  dx
x  2e 
dy x dy
+ 2 e x ( ln x ) ou = 2 e x x 2 e − 1 (1 + x ln x ).
x
c) = x2 e 
dx  x  dx

4 x  4 x ( 2 x + 3e ) 
3x
dy
d) = ( x2 + e3 x )  2 + e3 x
+ 4 ln ( x 2 + e 3 x )  ou
dx  x 
dy
= 4 ( x2 + e3 x )  x ( 2 x + 3e 3 x ) + ( x 2 + e 3 x ) ln ( x 2 + e 3 x )  .
4 x −1
dx
dy ex dy 1 + e x ln x + ln x

Chapitre 3
e) = 1 + ln x − x ou = .
dx e +1 dx ex + 1
f) Comme x > 0, x 2 + 3 > 0 et e x + 2 x > 0, on a y > 0, de sorte que ln x , ln ( x 2 + 3),
π

( π
)
ln e x + 2 x et ln y sont définis. Appliquons le logarithme naturel à chaque membre
de l’équation :
y = x
4
3
( x2 + 3) e x
3 π +2x

ln y = ln  x

4
3
( x2 + 3) e x
3 π +2x 

ln y = ln x ( ) + ln ( x2 + 3)
4
3
3
(
 + ln e xπ + 2 x
 )
ln y = 4
3 ln x + 3 ln ( x 2 + 3) + xπ + 2 x
Dérivons implicitement par rapport à x :
d d 4
( ln y ) =  3 ln x + 3 ln ( x 2 + 3) + xπ + 2 x 
dx dx 
1 dy 4 1 d 1 d 2
y dx
= ⋅ ⋅
3 x dx
( x) + 3 ⋅ 2 ⋅
x + 3 dx
( x + 3 ) + π xπ − 1 + 2
1 dy 4 3
= + 2 ( 2 x ) + π xπ − 1 + 2
y dx 3x x +3
dy  4 6x 
= y + 2 + π xπ − 1 + 2 
dx  3x x +3 
dy  4 6x 
= x 3 ( x 2 + 3) e x + 2 x 
3 π
+ 2 + π xπ − 1 + 2 
4

dx  3x x +3 
Nous omettrons la mise au même dénominateur.
dy 3 x 7 ( x + 1)4  7 4 12 
g) = 6 
+ − 
dx ( 2 x − 1)  x x + 1 2 −
x 1

h)
dy
=
( 3 x2 + 1) ( 2 x − 1)2
3
 18 x
+
4 1
− −
4 
 2 
dx x( 4 x + 5) 3x + 1 2 x − 1 x 4 x + 5

i)
dy
=
( x3 − 5 ) 7 x 2 + 6  12 x2 + 2 x − 20 x3 
4

 
dx ( x4 + 2 )5  x3 − 5 7 ( x 2 + 6 ) x4 + 2 
dy x6 3 x4 + 2 6 6 x3 24 x 2 2x 
j) =  + − − 
dx ( 2 x + 1) 2 + x  x 3 x + 2 2 x + 1 10 + 5 x 
3 4 5 2 4 3 2
474 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

33. a) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à P en considérant Q comme


dQ
une fonction dérivable de P , puis isolons .
dP
P = 10 e − 0 ,2 Q
d d
dP
(P) =
dP
(10 e− 0 ,2Q )
d
1 = 10 e − 0 ,2 Q
dP
( − 0 , 2Q )
 dQ 
1 = 10 e − 0 ,2 Q  − 0, 2 
 dP 
dQ
1 = −2 e − 0 ,2 Q
dP
1 dQ
− = e − 0 ,2 Q
2 dP
dQ 1 e 0 ,2 Q
= − − 0 ,2 Q = −
dP 2e 2
Par conséquent, si Q = 5, alors

dQ Q dQ P  e 0 ,2( 5 )  10 e − 0 ,2( 5 ) 10 e 0
ε = − = − ⋅ = − −  ⋅ = = 1
Chapitre 3

dP P dP Q  2  5 10
La demande présente donc une élasticité unitaire.
dQ 10
b) On a = − . Alors,
dP  − Q + 21 ln ( 30 − Q ) 
P + 
 30 − Q 2 Q + 21 

dQ Q P dQ P −10
ε = − = − ⋅ = − ⋅
dP P Q dP Q  − Q + 21 ln ( 30 − Q ) 
P + 
 30 − Q 2 Q + 21 
10
=
 − Q + 21 ln ( 30 − Q ) 
Q + 
 30 − Q 2 Q + 21 
Par conséquent, si Q = 4, on a
10 325
ε = = ≈ 18, 7 > 1
 − 4 + 21 ln ( 30 − 4 )  13 ln 26 − 25
4 +
 30 − 4 2 4 + 21 
Alors, si Q = 4, la demande est élastique.

34. Deux droites sont parallèles lorsqu’elles ont la même pente. Or, la droite
y − 2 x = 4 ⇔ y = 2 x + 4 a une pente de 2. On cherche donc une valeur
df
positive de x pour laquelle = 2 . Or,
dx
df d d d
= 2 ⇔ ( x ln x − x ) = 2 ⇔ x ( ln x ) + ln x ( x ) − 1 = 2
dx dx dx dx
1 d
⇔ x⋅ ⋅ ( x ) + ln x − 1 = 2 ⇔ 1 + ln x − 1 = 2
x dx
⇔ ln x = 2 ⇔ x = e2

5
35. f ′ ( x ) = , de sorte que la pente de la droite tangente à la courbe décrite
( 5 x + 1) ln 4
5
par f ( x ) en x = 3 est f ′ ( 3) = . L’équation de la droite tangente est
16 ln 4
5 15 16 ln 4 48 ln 4
y = x+2− et celle de la droite normale est y = − x+ + 2.
16 ln 4 16 ln 4 5 5
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 475

1 1
36. y′ = 1 + et y′′ = − 2 , de sorte que
x x
x 3 y′′ + xy′ = x 3 ( − x −2 ) + x (1 + x −1 ) = − x + x + 1 = 1

37. a) P1 ( x ) = x
b) P3 ( x ) = 1
3x
3 − 1
2x
2 + x
c) P5 ( x ) = 1
5x −
5 1
4x +
4 1
3x
3 − 1
2x
2 + x
d) P7 ( x ) = 1
7 x7 − 1
6 x6 + 1
5 x5 − 1
4 x4 + 1
3x
3 − 1
2x
2 + x
e) P1 est en bleu, P3 est en vert, P5 est en jaune et P7 est en rouge.

y
3

|
2

|
1

|
| | | | | |
0 x
–0,5 0,5 1 1,5 2

Chapitre 3
–1

|
f) Plus le degré du polynôme est élevé, mieux celui-ci épouse la fonction lorsqu’on
est près de x = 0.

dp 15
38. = − ⇒ p′ ( 4 ) = −3 : après 4 s, le pourcentage des personnes qui se sou-
dt t +1
viennent encore du nombre diminue à raison de 3 points de pourcentage par seconde.
(Remarque : Lorsqu’un pourcentage passe de 30 % à 30,1 %, on dit qu’il augmente de
0,1 point de pourcentage.)

39. a) p( 0 ) ≈ 68, 1 % : environ 68,1 % des étudiantes et des étudiants sont en mesure
d’écrire une formule de dérivation immédiatement après la fin du cours.
dp 20
b) = − points de pourcentage/h
dt t + 23
S 
40. a) R ( S0 ) = k ln  0  = k ln 1 = 0
 S0 
b) Si S > S0 > 0, alors ln S > ln S0 puisque la fonction ln x est croissante sur ]0, ∞[ .
 S 
Comme k > 0, on a R ( S ) = k ln   = k  ln ( S ) − ln ( S0 )  > 0.
 S0     
positif positif

c) On a vu en a que R ( S0 ) = 0 , et en b que R ( S ) > 0 lorsque S > S0 . Par consé-


quent, S0 est un seuil de réponse (de réaction) : il faut un stimulus dont l’intensité
soit supérieure à S0 pour obtenir une réponse (une réaction).
dR k k k
d) = , de sorte que R ′ ( S0 ) = et R ′ ( 2 S0 ) = .
dS S S0 2 S0
dR k
e) Comme = , la sensibilité est inversement proportionnelle à l’intensité du
dS S
stimulus (S).
41. a) Vrai.
d
b) Faux, car ( ln π ) = 0.
dx
c) Faux, car la fonction n’est pas définie en x = 0.
d x
d) Faux, car
dx
( x ) = x x [1 + ln x ] ≠ x x ln x .
476 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

d x d x
e) Vrai.
dx
( b ) = b x ln b , de sorte que si
dx
( b ) = bx, alors ln b = 1, d’où b = e.
f) Vrai. La pente de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) est
df
donnée par sa dérivée : = 3 e 3 x = 3 f ( x ).
dx

42. a) La fonction f ( x ) est continue sur  \ {kπ k ∈  }, c’est-à-dire pour l’ensemble des
réels à l’exception des valeurs qui sont des multiples entiers de π .
b) En vertu du théorème 1.4, u ( x ) = 2 − 7 x est continue sur , car c’est un polynôme.
De plus, par le théorème 3.2, v ( x ) = ln x est continue si x > 0. En vertu du
théorème 1.7, la fonction g ( x ) = ln ( 2 − 7 x ) est continue si 2 − 7 x > 0 , c’est-à-dire
si x < 2
7ou si x ∈  −∞, 2 7  . De plus, g ( x ) = ln ( 2 − 7 x ) = 0 lorsque 2 − 7 x = 1, soit
lorsque x = 1 7. Enfin, h( x ) = sin x est une fonction continue sur  (théorème 3.6).
sin x
Par conséquent, en vertu du théorème 1.5, f ( x ) = est continue sur
ln ( 2 − 7 x )
 −∞,  2 7  \ { 1 7} .
c) On a que u ( x ) = 2 x est continue sur , car c’est un polynôme (théorème 1.4).
De plus, v ( x ) = cos x est aussi continue sur  (théorème 3.6). En vertu du
théorème 1.7, g ( x ) = cos ( 2 x ) est continue sur , car c’est la composition de deux
fonctions continues.
Chapitre 3

Comme h( x ) = e − x = ( e −1 ) est continue sur , car c’est une fonction exponentielle


x

e− x
de base e −1 (théorème 3.1), on a que f ( x ) = est un quotient de deux fonctions
cos ( 2 x )
continues. En vertu du théorème 1.5, la fonction f ( x ) admet des discontinuités
seulement là où le dénominateur est nul, c’est-à-dire lorsque cos ( 2 x ) = 0 .
π
Ainsi, f ( x ) est une fonction discontinue lorsque 2 x est un multiple impair de ,
2
π ( 2 k + 1 )π
soit lorsque 2 x = ( 2 k + 1) , c’est-à-dire pour x = , où k ∈ . Par
2 4
 ( 2 k + 1)π 
conséquent, la fonction f ( x ) est continue sur  \  k ∈    .
 4 

43. a) 1
3
b) ∞
c) 2
d) 4
e) 8
f) − 4 5
cos x − sin x cos x − sin x cos x − sin x
g) lim = lim = limπ
x→π 4 1 − tg x x→π 4 sin x x → 4 cos x − sin x
   1−
0 cos x cos x
forme
0

 cos x 
= limπ  ( cos x − sin x ) ⋅
x→ 4  cos x − sin x 
2
= limπ cos x =
x→ 4 2
h) 1
4

sin 2 x + 3 sin x − 4 ( sin x − 1)( sin x + 4 ) − (1 − sin x ) ( sin x + 4 )


i) limπ = lim = lim
x→ 2
 1−
sin x x → 2 π
1 − sin x π
x→ 2 1 − sin x
0
forme
0
= − limπ ( sin x + 4 ) = − (1 + 4 ) = −5
x→ 2
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 477

sin ( 2 x ) 2 sin x cos x


j) lim = limπ = limπ ( 2 sin x ) = 2
x→π 2
 cos
 x

x→ 2 cos x x→ 2
0
forme
0

k) Lorsque x → 0, on a u = 8 x → 0 et
sin ( 8 x )  sin ( 8 x ) 8 x  8 sin ( 8 x ) 8 siin u 8
lim = lim  ⋅  = 3 xlim = lim =
x→ 0
 3 x  x→ 0  8 x 3 x  →0 8 x 3 u→ 0 u 3
0
forme
0

l) Lorsque x → 0, on a u = 5 x → 0 et
( )
forme 0 ⋅ ± ∞
  
2 x cos ( 5 x )  5x 2 x cos ( 5 x ) 
lim [ 2 x cotg ( 5 x )] = lim = lim  ⋅ 
x→ 0 x → 0 sin ( 5 x ) x → 0  sin ( 5 x ) 5x 
2 5x   2 u  2
= lim lim coos ( 5 x ) =  lim  (1) =
5  x → 0 sin ( 5 x )   x → 0  5  u → 0 sin u  5
m) 5
2
n) 5
7
o) Lorsque x → 0, on a u = 4 x → 0 et v = 3 x → 0. Alors,
0

Chapitre 3
forme
 0 
2 x2 2 x 2 cos ( 3 x )
lim = lim
x → 0 sin ( 4 x ) tg ( 3 x ) x → 0 sin ( 4 x ) sin ( 3 x )

 4x 3x 2 x 2 cos ( 3 x ) 
= lim  ⋅ ⋅
x → 0  sin ( 4 x ) sin ( 3 x )
 ( 4 x )( 3 x ) 
 4x   3x   2 cos ( 3 x ) 
=  lim   lim   lim 
 x → 0 sin ( 4 x )   x → 0 sin ( 3 x )   x → 0 12 
 u  v  1  1 1
=  lim lim = (1)(1)   =
 u → 0 sin u   v → 0 sin v   6   6 6
p) 0
q) 0
0
forme
 0 
x  x 1 − sin x + 1 + sin x 
r) lim = lim  ⋅
x → 0 1 − sin x − 1 + sin x x → 0  1 − sin x − 1 + sin x 1 − sin x + 1 + sin x 

= lim 
(
 x 1 − sin x + 1 + sin x ) 
x → 0  ( 1 − sin x ) − ( 1 + sin x ) 

= lim 
x ( 1 − sin x + 1 + sin x 

)
x→ 0 
 −2 sin x 

 x 
= − 1 2  lim lim
 x → 0 sin x   x → 0 ( 1 − sin x + 1 + sin x 
 )
= ( − 1 2 )(1)( 2 ) = −1
0
forme
 0 
cos x − 1  cos x − 1 cos x + 1  cos 2 x − 1
s) lim = lim  ⋅  = lim 2
x→ 0 x 2 x→ 0  x 2 cos x + 1 x → 0 x ( cos x + 1 )

− sin 2 x  sin x   sin x   −1 


= lim =  lim   lim   lim 
x→ 0 x 2 ( cos x + 1)  x → 0 x   x → 0 x   x → 0 cos x + 1 
= (1)(1)( − 1 2 ) = − 1 2
478 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

t) 0
u) ∞
v) Lorsque x → 2, on a u = x − 2 → 0 et
0
forme
 0 

sin ( x − 2 ) sin ( x − 2 )  sin ( x − 2 )   1 


lim = lim =  lim   lim 
x→ 2 x2 − 4 x → 2 ( x − 2 )( x + 2 )  x→ 2 x − 2   x→ 2 x + 2 
 sin u   1 
=  lim lim = 1( 1 4 ) = 1
 u → 0 u   x → 2 x + 2  4

w) Lorsque x → 1, on a u = x − 1 → 0 et v = π u → 0. Alors,
0
forme
  0 
x−1 u u
lim = lim = lim
x → 1 sin ( π x ) u → 0 sin [ π ( u + 1 )] u → 0 sin ( π u + π )

u
= lim
u→ 0 sin (π u ) cos π + sin π cos (π u )
u u
= lim = lim
u→ 0 [ sin (π u )]( −1) + ( 0 ) cos (π u ) u→ 0 − sin (π u )

πu 1  πu 
= lim = −  uli→m0 sin π u 
Chapitre 3

u→ 0 − π sin (π u ) π  ( )
1 v  1 1
= −  lim  = − (1) = −
π  v → 0 sin v  π π
x) cos1
y) Lorsque x → 0, on a u = 5 x → 0 et v = 2 x → 0. Alors,
0
forme
  0 
1 − cos ( 5 x )  1 − cos ( 5 x ) 1 + cos ( 5 x )  1 − cos 2 ( 5 x )
lim = lim  ⋅  = lim
x→ 0 sin ( 2 x ) x→ 0  sin ( 2 x ) 1 + cos ( 5 x )  x → 0 sin ( 2 x )[1 + cos ( 5 x )]
sin 2 ( 5 x )
= lim
x → 0 sin ( 2 x )[ 1 + cos ( 5 x )]

 sin ( 5 x ) 5 x sin ( 5 x ) 2x 1 
= lim  ⋅ ⋅ ⋅ 
x→ 0  5x 2x sin ( 2 x ) 1 + cos ( 5 x ) 

 sin ( 5 x )    2x  1 
= 5
2  lim lim sin ( 5 x )  lim lim
 x→ 0 5 x   x → 0   x → 0 sin ( 2 x )   x → 0 1 + cos ( 5 x ) 

 sin u   v  1 
= 5
2 lim lim sin ( 5 x )  lim lim
 u → 0 u   x → 0   v → 0 sin v   x → 0 1 + cos ( 5 x ) 

= 5
2 (1)( 0 )(1)( 1 2 ) = 0
z) −1 4

44. a) a
b
b) Lorsque x → 0, on a u = ax → 0 et
0
forme
 0 
lim
1 − cos ( ax )
= lim
[1 − cos ( ax )][1 + cos ( ax )] = lim 1 − cos2 ( ax )
x→ 0 x 2 x → 0 x 2 [1 + cos ( ax )] x → 0 x 2 [ 1 + cos ( ax )]

sin 2 ( ax )  a sin ( ax ) a sin ( ax ) 1 


= lim = lim  ⋅ ⋅
x → 0 x 2 [ 1 + cos ( ax )] x→ 0  ax ax 1 + cos ( ax ) 

 sin ( ax )   sin ( ax )   1 
= a 2  lim   lim   lim 
 x → 0 ax   x → 0 ax   x → 0 1 + cos ( ax ) 
 sin u   sin u  1 a2
= a 2  lim   lim
 u→ 0 u   u→ 0 u   ( 2 ) = a ( 1 )( 1 ) ( 2 ) =
2 1
2
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 479

 2  2
45. a) Si x ≠ 0, on a −1 ≤ sin   ≤ 1, de sorte que − x ≤ x sin   ≤ x , car x > 0
 x  x
lorsque x > 0. Comme lim+ − x = 0 et lim+
x→ 0
( ) x→ 0
( x ) = 0, alors, en vertu du
 2
théorème du sandwich, lim+ x sin   = 0.
x→ 0  x
1 cos ( 2 x ) 1
b) Si x ∈ , on a −1 ≤ cos ( 2 x ) ≤ 1 , de sorte que −≤ ≤ 2 , car x 2 > 0
x2 x2 x
 1   1 
lorsque x ≠ 0. Comme lim  − 2  = 0 et lim  2  = 0 , alors, en vertu du
x→ ∞  x  x→ ∞  x 
 
1 1
forme − forme
∞ ∞
cos ( 2 x )
théorème du sandwich, lim = 0.
x→ ∞ x2
c) Si x ∈ , on a −1 ≤ sin x ≤ 1, de sorte que 1 ≤ 2 + sin x ≤ 3. Alors,
1 2 + sin x 3
≤ ≤ , car 3 x + 2 > 0 lorsque x → ∞ . Comme
3x + 2 3x + 2 3x + 2
 1   3 
lim 
  = 0 et lim   = 0 , alors, en vertu du théorème du sandwich,
x→ ∞ 3 x + 2 x→ ∞ 3x + 2 
   
1 3

Chapitre 3
forme forme
∞ ∞
2 + sin x
lim = 0.
x→ ∞ 3x + 2
d) Si x ∈ , on a −1 ≤ sin x ≤ 1 et −1 ≤ cos x ≤ 1, de sorte que −2 ≤ sin x + cos x ≤ 2 .
−2 sin x + cos x 2 2
Alors, 2 ≤ 2 ≤ x 2 , car e x > 0 pour toutes les valeurs de x.
ex ex e
2 sin x + cos x 2
Par conséquent, 4 − x2 ≤ 4 + x 2 ≤ 4 + x 2 lorsque x ∈ . Comme
e e e
 2   2   2 
lim  4 − x2  = 4 − lim  x 2  = 4 − 0 = 4 et lim  4 + x2  = 4 , alors, en vertu
x→ ∞  e  x→ ∞  e  x→ ∞  e 

2
forme

 sin x + cos x 
du théorème du sandwich, lim  4 +  = 4 .
x→ ∞ 
2
ex
π
π sin 
e) Si x ≠ 0, on a −1 ≤ sin   ≤ 1, de sorte que e −1 ≤ e  x  ≤ e puisque la fonction
 x
π
sin 
f ( x ) = e x est croissante. Alors, e −1 x ≤ xe  x
≤ e x , car x > 0 lorsque
x > 0. Comme lim+
x→ 0
( e −1 ) ( )
x = 0 et lim+ e x = 0, alors, en vertu du théorème du
x→ 0

 π
sin  
sandwich, lim+  x e  x   = 0 .
x→ 0  

f) Si x ∈ , on a −1 ≤ sin x ≤ 1 et −1 ≤ cos x ≤ 1, de sorte que 0 ≤ cos 2 x ≤ 1 et
1 cos 2 x − sin x 2
−1 ≤ cos 2 x − sin x ≤ 2 . Alors, −
2
≤ ≤ 2 , car x 2 > 0 lorsque
x x2 x
 1   2 
x ≠ 0. Comme lim  − 2  = 0 et lim  2  = 0 , alors, en vertu du théorème
x→ ∞  x  x→ ∞  x 
 
1 2
forme − forme
∞ ∞

cos 2 x − sin x
du sandwich, lim = 0.
x→ ∞ x2


46. a) θ =
n
480 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

r2 n  2π 
b) A( n ) = sin 
2  n 
c) Lorsque n → ∞ , alors x = 1
n → 0 et u = 2π x → 0 . Par conséquent,

 r2 n  2π    r2  2π  
lim A( n ) = lim  sin  = lim sin 
n→ ∞ n→ ∞  2  n   n→ ∞  2 n  n  

 r2   sin ( 2π x ) 
= lim  sin ( 2π x ) = lim π r 2 ⋅
x→ 0  2 x  x → 0  2π x 
 sin ( 2π x )   sin u 
= π r 2  lim = π r 2  lim  = π r (1) = π r
2 2
2π x    u 
 x → 0 u → 0

d) Il s’agit de la formule de l’aire d’un disque (cercle). À mesure que le nombre de


côtés du polygone augmente, l’aire de la surface que celui-ci délimite s’approche
de plus en plus de celle du cercle dans lequel il est inscrit. À la limite, le cercle et
le polygone se confondent, de sorte que les aires sont alors identiques.

df
47. a) = e x cos ( e x )
dx
dg
b) = e sin t cos t
dt
dh
=  3 sin 2 x + 3sin x ( ln 3) cos x
Chapitre 3

c)
dx
ds
d) = −2 t sin ( t 2 ) − 2 sin t cos t = −2 t sin ( t 2 ) − sin ( 2 t )
dt
dy
e) = − e − x [ 2 sin ( 2 x ) + cos ( 2 x )]
dx
df
f) = sec t
dt
dg
g) = 20 sec 2 (10 x ) tg (10 x )
dx
dh
h) = −3 cosec ( 3t )  cotg 2 ( 3t ) + cosec 2 ( 3t )
dt
ds d d d
 tg 2 ( x 3 )  =  tg ( x 3 )  = 2 tg ( x 3 )  tg ( x 3 ) 
2
i) =
dx dx dx dx
d 3
= 2 tg ( x 3 ) sec 2 ( x 3 ) ( x ) = 6 x 2 tg ( x 3 ) sec 2 ( x 3 )
dx

j)
dy
=
(
−2 t sin 3 3 t 2 + 1
=
)
−2 t sin 3 3 t 2 + 1 ( )
( t 2 + 1) 3 ( )
2
dt 3 t2 + 1 2

df
k) = −12 x cotg ( 3 x 2 + 2 ) cosec 2 ( 3 x 2 + 2 ) + 8 cosec ( 8 x + 5 ) cotg ( 8 x + 5 )
dx
dg 10 t
l) = 12 t 2 + − 18 t sec 3 ( 3t 2 + 1) tg ( 3t 2 + 1)
3 ( t + 1) 3
4
dt 2

dh
m) = 5 ( x 3 + 1) cos ( 5 x ) + 3 x 2 sin ( 5 x )
dx
ds
n) = 2 cos t [1 − t ( ln 2 ) sin t ]
dt
dy
o) = e tg x sec 2 x − e x sin ( e x )
dx
p)
df
dt
=
d  3t
dt 
e cos ( )
d
t 2 + t  = e 3 t  cos
dt 
( )
t 2 + t  + cos
 ( t2 + t ) dtd ( e 3t
)
( ) d
t 2 + t  ( t 2 + t ) 2  + ( ) d
1
= e 3 t  − sin  cos t 2 + t  e 3 t ( 3t )
  dt     dt
= e 3t  − sin (
t + t ) ( )(t + t )
2 1 2 −1 2
( 2 t + 1) +  cos ( t 2
)
+ t  e 3 t ( 3)
  2 
− ( 2 t + 1) e sin ( t + t )
3t 2
=
2 t2 + t
+ 3e 3t cos ( t2 + t )
( ) d  2
 dt (
t + t )aux
2  d
( )
1
= e 3 t  − sin t 2 + t  Réponses  cos t 2 Récapitulatifs
 +exeRcices + t  e 3 t ( 3t )— chapitRe 3 481
   dt
= e 3t  − sin (
t + t ) ( )(t + t )
2 1 2 −1 2
( 2 t + 1) +  cos ( t 2
)
+ t  e 3 t ( 3)
  2 
− ( 2 t + 1) e sin ( t + t )
3t 2
=
2 t2 + t
+ 3e 3t cos ( t2 + t )
=
− ( 2 t + 1) e 3 t sin ( )
t 2 + t + 6 e 3 t t 2 + t cos ( t2 + t )
2 t2 +t

2
dg d  2 x − 1  d   x − 1   x − 1  d   x − 1 
q) = tg   = tg   = 2 tg  tg
dx dx   2 x + 3   dx   2 x + 3    2 x + 3  dx   2 x + 3  

 x−1   x−1  d  x−1 


= 2 tg  sec 2 
 2 x + 3   2 x + 3  dx  2 x + 3 

 x−1   x − 1   ( 2 x + 3)(1) − ( x − 1)( 2 ) 


= 2 tg  sec 2 

 2x + 3  2 x + 3   ( 2 x + 3)2

 x−1   x − 1   2x + 3 − 2x + 2 
= 2 tg  sec 2 
 2 x + 3   2 x + 3   
( 2 x + 3)2 
 x−1   x−1 
10 tg  sec 2 
 x−1   x − 1  5   2 x + 3   2 x + 3 
= 2 tg  sec 2  =
 2 x + 3   2 x + 3   ( 2 x + 3)2  ( 2 x + 3)2

Chapitre 3
dh d  e− t 
d
( sin t ) e − t − e −
dt
( ) t d
dt
( sin t )
r) = =
dt dt  sin t  ( sin t )2

( sin t )( e − t
) dtd ( − t ) − e 1
2 − t cos t ( sin t )( e − t
)( − 1
2t
−1 2
) − e− t cos t
= =
sin 2 t sin 2 t
e− tsin t  sin t   sin t + 2 t cos t 
− − e− t coss t − e− t
 + cos t   
2 t 2 t  2 t
= = = −
sin 2 t sin 2 t e t sin 2 t
sin t + 2 t cos t 1 sin t + 2 t cos t
= − ⋅ = −
2 t e t 2
sin t 2 t e t sin 2 t
ds
s) = −2 ( 4 x + 2 e 2 x ) sin ( 2 x 2 + e 2 x ) cos ( 2 x 2 + e 2 x )
dx
= −2 ( 2 x + e 2 x ) sin  2 ( 2 x 2 + e 2 x ) 

 t − 1  t − 1
sec  tg
dy  t + 1   t + 1 
t) =
dt ( t + 1)2

u)
df
= 2 cos x −
sin x cos x
=
cos x 2 4 + cos 2 x − sin x ( )
dx 4 + cos 2 x 4 + cos 2 x
dg sin ( ln t ) sin ( ln t ) + t cotg t
v) = − − cotg t = −
dt t t

dh 2 ( 6 x 2 + e 2 x ) sin ( x 2 ) − 3 x ( 4 x 3 + e 2 x ) cos ( x 2 ) 
w) = 
dx sin 4 ( x 2 )

x)
dy
=
{
−2 t cosec ( t 2 ) 1 − cotg ( t 2 )   cotg ( t 2 )  + 1 + cosec ( t 2 )   cosec ( t 2 )  }
1 − cotg ( t 2 ) 
2
dt

−2 t cosec ( t 2 )  cotg ( t 2 ) + cosec ( t 2 ) + 1 


=
1 − cotg ( t 2 ) 
2
482 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

dy cos y + y sin x
48. a) =
dx x sin y + cos x
dy cos ( x − y ) − e x ( x + 1)
b) =
dx cos ( x − y )
c) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme
dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
e x tg ( xy2 ) = x + 3 y
d x d
 e tg ( xy2 )  = ( x + 3 y)
dx dx
d d dy
ex  tg ( xy2 )  + tg ( xy2 ) ( e x ) = 1 + 3
dx  dx dx
d dy
e x sec 2 ( xy2 ) ( xy2 ) + e x tg ( xy2 ) = 1 + 3
dx dx
d d dy
e x sec 2 ( xy2 )  x ( y2 ) + y2 ( x )  + e x tg ( xy2 ) = 1 + 3
 dx dx  dx
 dy  dy
e x sec 2 ( xy2 )  2 xy + y2  + e x tg ( xy2 ) = 1 + 3
 dx  dx
Chapitre 3

dy dy
2 xye x sec 2 ( xy2 ) + y2 e x sec 2 ( xy2 ) + e x tg ( xy2 ) = 1 + 3
dx dx
dy dy
2 xye x sec 2 ( xy2 ) −3 = 1 − e x tg ( xy2 ) − y2 e x sec 2 ( xy2 )
dx dx
dy
 2 xye x sec 2 ( xy2 ) − 3  = 1 − e x tg ( xy2 ) − y2 e x sec 2 ( xy2 )
dx
dy 1 − e x tg ( xy2 ) − y2 e x sec 2 ( xy2 )
=
dx 2 xye x sec 2 ( xy2 ) − 3
dy tg x sec 2 x
d) =
dx tg y sec 2 y
dy y
e) = −
dx x
 x
y sec 2  
dy  y
f) =
dx  x 
x sec 2   + y2
 y

49. a) Comme x > 0, on a y > 0, de sorte que ln x et ln y sont définis. Appliquons le


logarithme naturel à chaque membre de l’équation :
y = x sin x
ln y = ln ( x sin x )
ln y = sin x ln x
Dérivons implicitement par rapport à x :
d d
dx
( ln y ) =
dx
( sin x ln x )
1 dy d d
= sin x ( ln x ) + ln x ( sin x )
y dx dx dx
dy  1 
= y  sin x ⋅ + cos x ln x 
dx  x 
dy  sin x 
= x sin x  + cos x ln x 
dx  x 
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 483

En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient :


dy  sin x 
= x sin x  + cos x ln x 
dx  x 
 sin x + x coss x ln x 
= x sin x  
 x
= x sin x −1 ( sin x + x cos x ln x )
dy
b) = ( cos x )sin x [ cos x ln ( cos x ) − sin x tg x ]
dx
 2 x cos x sin x ln ( x 2 + 1) 
dy
( )
cos x
3
c) = x2 + 1  −  ou
 3 ( x + 1)
dx 2 3 
1 cos x − 1  2 x cos x − ( x ) ( ) .
2 + 1 sin x ln x 2 + 1 
dy
= ( x 2 + 1) 3  
dx  3 
dy  2 sin 2 x   2 sin 2 x 
+ 2 ln x sin ( 2 x ) ou
2 2
d) = x 2 sin x  + 4 ln x sin x cos x  = x 2 sin x 
dx  x   x 
dy
= 2 x 2 sin x − 1 sin x ( sin x + 2 x ln x cos x ).
2

dx

Chapitre 3
dy 2 sin ( 2 x ) dy 2 sin  2 ( 3π 8 )  2
50. = , de sorte que = = = 2.
dx cos y dx ( 3 π 8,  π 4 ) cos ( π 4 ) 2
2

dy d 3 d d
( cos ax ) 3 = ( cos ax )− ( cos ax )
1 2
51. =  cos ax  = 1 3

dx 
3
dx dx dx
1 d a sin ax
= ( − sin ax ) ( ax ) = − 3 2
3( cos ax )
2
3 dx 3 cos ax

dy
52. a) = 3 cos ( 3 x ) − 5 sin ( 5 x )
dx
d2 y
= −9 sin ( 3 x ) − 25 cos ( 5 x )
dx 2
d3 y
= −27 cos ( 3 x ) + 125 sin ( 5 x )
dx 3
dy 2x
b) =
dx 1 + x2
d2 y 2 − 2 x2
=
dx 2
( 1 + x 2 )2
d3 y 4 x ( x 2 − 3)
=
dx 3
( 1 + x 2 )3
dy
c) = 6 sin ( 3 x ) cos ( 3 x ) = 3 sin ( 6 x )
dx
d2 y
= 18 cos ( 6 x )
dx 2
d3 y
= −108 sin ( 6 x )
dx 3
dy
d) = e x ( x + 1)
dx
d2 y
= ex ( x + 2)
dx 2
d3 y
= e x ( x + 3)
dx 3
484 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

dy 1− x
e) = e − x (1 − x ) =
dx ex
d2 y x−2
= e− x ( x − 2 ) =
dx 2 ex
d3 y 3− x
= e− x ( 3 − x ) =
dx 3 ex
dy
f) = sec x
dx
d2 y
= sec x tg x
dx 2
d3 y
= sec x ( sec 2 x + tg 2 x )
dx 3

53. a) f ′ ( x ) = 2 e 2 x
f ′′ ( x ) = 4 e 2 x = 2 2 e 2 x
f ′′′ ( x ) = 8 e 2 x = 2 3 e 2 x
f ( 4 ) ( x ) = 16 e 2 x = 2 4 e 2 x
Nous pouvons donc en déduire que f ( n) ( x ) = 2 n e 2 x , pour n ∈ ∗.
Chapitre 3

1
b) f ′ ( x ) = = x −1
x
d −1
f ′′ ( x ) =
dx
( x ) = − x −2 = − (1) x −2
d
f ′′′ ( x ) =
dx
( − x−2 ) = 2 x −3 = 2 (1) x−3
f ( 4 ) ( x ) = − 6 x − 4 = − ( 3)( 2 )(1) x − 4
f ( 5 ) ( x ) = 24 x −5 = ( 4 )( 3)( 2 )(1) x −5
d
( 24 x−5 ) = −120 x− 6 = − ( 5 )( 4 )( 3)( 2 )(1) x − 6
f (6) ( x ) =
dx
Nous pouvons donc en déduire que f ′ ( x ) = 1 x et que
f ( n) ( x ) = ( −1)n + 1 ( n − 1)( n − 2 )( 2 )(1) x − n
pour n ∈  et n > 1.
c) f ′ ( x ) = − sin x
f ′′ ( x ) = − cos x
f ′′′ ( x ) = sin x
f ( 4 ) ( x ) = cos x
f ( 5 ) ( x ) = − sin x
f ( 6 ) ( x ) = − cos x
Nous pouvons donc en déduire que, pour n ∈ ∗,
( −1)( n + 1) 2 sin x si n est impair
f ( n) ( x ) = 
( −1) cos x
n
2
si n est pair
d) f ′ ( x ) = 2 cos ( 2 x )
f ′′ ( x ) = − 4 sin ( 2 x ) = −2 2 sin ( 2 x )
f ′′′ ( x ) = − 8 cos ( 2 x ) = −2 3 cos ( 2 x )
f ( 4 ) ( x ) = 16 sin ( 2 x ) = 2 4 sin ( 2 x )
f ( 5 ) ( x ) = 32 cos ( 2 x ) = 2 5 cos ( 2 x )
f ( 6 ) ( x ) = − 64 sin ( 2 x ) = −2 6 sin ( 2 x )
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 485

Nous pouvons donc en déduire que, pour n ∈ ∗,


( n + 3)
( −1) 2
2 n cos ( 2 x ) si n est impair
f ( n) ( x ) = 
( −1) 2 2 n sin ( 2 x )
n
si n est pair
e) f ′ ( x ) = −2 cos x sin x = − sin ( 2 x )
f ′′ ( x ) = −2 cos ( 2 x )
f ′′′ ( x ) = 4 sin ( 2 x ) = 2 2 sin ( 2 x )
f ( 4 ) ( x ) = 8 cos ( 2 x ) = 2 3 cos ( 2 x )
f ( 5 ) ( x ) = −16 sin ( 2 x ) = −2 4 sin ( 2 x )
f ( 6 ) ( x ) = −32 cos ( 2 x ) = −2 5 cos ( 2 x )
Nous pouvons donc en déduire que, pour n ∈ ∗,
( −1)( n + 1) 2 2 n − 1 sin ( 2 x ) si n est impair
f ( n) ( x ) = 
( −1) 2
n − 1 cos ( 2 x )
n
2
si n est pair

d du
54. a) Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, alors ( cotg u ) = − cosec 2 u .
dx dx
Preuve
Soit u ( x ) une fonction dérivable de x. On a

Chapitre 3
d d cos u 
( cotg u ) =  
dx dx sin u 
d d
sin u ( cos u ) − cos u ( sin u )
= dx dx
sin 2 u
du du
− sin 2 u − cos 2 u
= dx dx
sin 2 u
sin 2 u + cos2 u du
= −
sin 2 u dx
1 du
= − identitté 1 : sin 2 u + cos 2 u = 1
sin 2 u dx
du
= − cosec 2 u
dx

b) Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, alors


d du
( cosec u ) = − cosec u cotg u
dx dx
Preuve
Soit u ( x ) une fonction dérivable de x. On a
d d 1 
( cosec u ) =  
dx dx sin u 
d
= ( sin u )−1 
dx  
d
= − ( sin u )−2 ( sin u )
dx
1 du
= − ( cos u )
sin 2 u dx
1 cos u du
= − ⋅
sin u sin u dx
du
= − cosec u cotg u
dx
486 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

dy
55. Si y = ln sec x , alors = tg x.
dx
Preuve
Si sec x > 0, alors sec x = sec x et
d 1 d
dx
( ln sec x ) = sec x dx sec x
1 d
= ( sec x )
sec x dx
sec x tg x
=
sec x
= tg x

De plus, si sec x < 0, alors sec x = − sec x et


d 1 d
dx
( ln sec x ) = sec x dx sec x
1 d
= ( − sec x )
− sec x dx
− sec x tg x
=
− sec x
Chapitre 3

= tg x

d
Par conséquent,
dx
( ln sec x ) = tg x .
dy
56. Si y = ln sec x + tg x , alors = sec x .
dx
Preuve
Si sec x + tg x > 0, alors sec x + tg x = sec x + tg x et
d
dx
( ln sec x + tg x ) = sec x 1+ tg x dx
d
sec x + tg x

1 d
= ( sec x + tg x )
sec x + tg x dx
1
=
sec x + tg x
( sec x tg x + sec 2 x )
sec x ( tg x + sec x )
=
sec x + tg x
= sec x
De plus, si sec x + tg x < 0, alors sec x + tg x = − ( sec x + tg x ) et
d
dx
( ln sec x + tg x ) = sec x 1+ tg x dx
d
sec x + tg x

1 d
=  − ( sec x + tg x ) 
− ( sec x + tg x ) dx 
1
=  − ( sec x tg x + sec 2 x ) 
− ( sec x + tg x ) 

sec x ( tg x + sec x )
=
sec x + tg x
= sec x
d
Par conséquent,
dx
( ln sec x + tg x ) = sec x .
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 487

d
57. a)
dx
[ sin ( 4 x )] = 0 ⇔ 4 cos ( 4 x ) = 0 ⇔ 4 x = ( 2 k + 1)π 2 ⇔ x = ( 2 k + 1)π 8 ,
où k ∈ . Les valeurs de x ∈ [ 0,  2π ] pour lesquelles la droite tangente est
horizontale (soit de pente nulle) sont donc π 8, 3π 8 , 5 π 8 , 7 π 8 , 9 π 8 , 11π 8 , 13π 8 et 15 π 8 .
b) 0,  π   et   2π .
d  sin x  2 cos x + 1
c)   =
dx 2 + cos x ( 2 + cos x )2
de sorte que
d  sin x 
  = 0 ⇔ 2 cos x + 1 = 0 ⇔ cos x = − 1 2
dx  2 + cos x 
⇔ x = 2π
3 + 2 kπ ou x = 4π
3 + 2 kπ ( où k ∈  )
Les valeurs de x ∈ [ 0,  2π ] pour lesquelles la droite tangente est horizontale (soit
de pente nulle) sont donc 2 π 3 et 4 π 3 .

58. a) L’équation de la droite tangente est donnée par y = 2 x + π


2 − 1 et celle de la
droite normale est donnée par y = − x 2 − π 8 − 1 .
6 π 6 2
b) L’équation de la droite tangente est donnée par y = x− + et celle de
4 24 2
2 6 π 6 2

Chapitre 3
la droite normale est donnée par y = − x+ + .
3 9 2
3 π 3
c) L’équation de la droite tangente est donnée par y = − x+ + 1 et celle de
2 12
2 3 π 3
la droite normale est donnée par y = x− + 1.
3 9
d) L’équation de la droite tangente est donnée par y = 3 4 et celle de la droite
normale est donnée par x = π 4 .

dθ d 2θ
59. = −ω sin (ω t + ϕ ) et 2 = −ω 2 cos (ω t + ϕ ). Par conséquent,
dt dt
d 2θ
+ ω 2θ = −ω 2 cos (ω t + ϕ ) + ω 2  cos (ω t + ϕ )  = 0
dt 2
60. y′ = −12 sin ( 4 x ) et y′′ = − 48 cos ( 4 x ), de sorte que
y′′ + ky = 0 ⇒ − 48 cos ( 4 x ) + 3k cos ( 4 x ) = 0
⇒ (− 48 + 3k ) cos ( 4 x ) = 0
⇒ 3k = 48 car cos ( 4 x ) n’est pas la fonction nulle

⇒ k = 16

dy d2 y
61. = 2 k cos ( 2 x ) et 2 = − 4 k sin ( 2 x ), de sorte que
dx dx
d2 y
− 4 y = 6 sin ( 2 x ) ⇒ − 4 k sin ( 2 x ) − 4 k sin ( 2 x ) = 6 sin
n(2 x)
dx 2
⇒ − 8 k sin ( 2 x ) = 6 sin ( 2 x )
⇒ −8k = 6 ⇒ k = − 3 4

62.
dy
dt
=
d
dt
{
A sin  ( k
m ) t  + B cos ( k
m ) t }
= A cos  ( k
m ) t  dtd ( ) t  − B sin (
k
m
k
m ) t  dtd ( k
m ) t 
= A ( k
m ) cos ( ) t  − B ( ) sin (
k
m
k
m
k
m ) t 
488 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

d2 y
dt 2
=
d
dt
A { ( ) cos ( )t  − B ( ) sin ( )t }
k
m
k
m
k
m
k
m

= −A ( k
m ) sin ( ) t  dtd (
k
m
k
) t  − B ( ) coos (
m
k
m
k
m ) t  dtd ( k
m ) t 
= − A( k m ) sin ( ) t  − B (
k
m
k
m ) cos ( ) t k
m

de sorte que

m
d2 y
dt 2
+ ky = m − A ( k m ) sin  { ( k
m ) t  − B ( k
m ) cos ( k
m ) t }
{
+ k A sin  ( ) t  + B cos ( ) t }
k
m
k
m

= − Ak sin  ( k
m ) t  − Bk cos ( ) t  + Ak sin (
k
m
k
m ) t  + Bk cos ( k
m ) t 
= 0
63. a) −1 m
ds
b) v ( t ) = = ( cos t + sin t ) m/s
dt
c) 1 m/s

d) ( 1 + 3
) m/s ≈ 1, 37 m/s
Chapitre 3

2 2

dv
e) a ( t ) = = ( − sin t + cos t ) m/s 2
dt
f) (− 3
2 + 1
2 ) m/s 2 ≈ − 0, 37 m/s 2

64. a) 125 3
2 m ≈ 108, 3 m
dp
b) = 250 cos ( 2θ ) m/rad

c) 125 m/rad
d) Lorsque l’angle initial de la trajectoire de la balle est de π 6 rad, la portée de la
balle augmente à raison de 125 m par radian d’augmentation de l’angle.

65. a) 25 3
3   cm
2 ≈ 14, 4 cm 2
dA
b) = 25 sec 2 θ cm 2 /rad

c) 50 cm 2 /rad
d) Lorsque l’angle θ à la base du triangle est de π 4 rad, l’aire de la surface triangu-
laire augmente à raison de 50 cm 2 par radian d’augmentation de l’angle.

66. a) x (θ ) = 3cosθ
b) 3 3
2 m ≈ 2, 6 m
c) 1, 5 m
dx
d) = −3sin θ m/rad

e) −1, 5 m/rad
f) Lorsque l’angle θ que fait l’échelle avec le sol est de π 6 rad, la distance du pied de
l’échelle au mur diminue à raison de 1,5 m par radian d’augmentation de l’angle.

67. a) À 8 h 00, t = 2, de sorte que T ( 2 ) = 24 °C. De même, à 12 h 00, on observe une


température de T ( 6 ) = 28 °C, à 20 h 00, une température de T (14 ) = 16 °C, et à
3 h 00, une température de T ( 21) ≈ 14, 3 °C.
2π  π 
b) T ′ ( t ) = cos  t  °C/h, de sorte que
3  12 

T ′(2) = °C/h ≈ 1, 81 °C/h
3
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 489

T ′ ( 6 ) = 0 °C/h

T ′ (14 ) = −
°C/h ≈ −1, 81 °C/h
3

T ′ ( 21) = °C/h ≈ 1, 48 °C/h
3
c) À 8 h 00, la température augmente à raison d’environ 1, 81 °C/h ; à 12 h 00, la
température n’augmente pas et ne diminue pas : elle est à son maximum ; à 20 h 00,
la température diminue à raison d’environ 1, 81 °C/h ; à 3 h 00, la température
augmente à raison d’environ 1, 48 °C/h.
dN 125π 2
68. = ≈ 185 prédateurs/mois
dt t =3 3

69. a) 0,5 m
ds d
b)
dt
=
dt
(1, 5 − e− t / 10 cos t ) = − e− t / 10 dtd ( cos t ) + cos t dtd ( − e− t / 10 )
d
= e − t / 10 sin t − e − t / 10 cos t ( − t 10 ) = e − t / 10 sin t + 1 10 e − t / 10 cos t
dt
= e − t / 10 ( sin t + 1
10 cos t ) m/s
de sorte que s ′ ( 0 ) = 10 m/s . Comme la vitesse initiale est positive
1

Chapitre 3
[ v( 0 ) = s′ ( 0 ) =
1
10 > 0 ], la masse se déplace initialement vers le haut.

ds
c) v ( t ) == e − t / 10 ( sin t + 1 10 cos t ) ⇒ v ( 2 ) ≈ 0, 71 m/s
dt
d) Comme e − t /10 ≠ 0 pour toutes les valeurs de t , on a
v ( t ) = 0 ⇔ e − t / 10 ( sin t + 1
10 cos t )= 0 ⇔ sin t + 1
10 cos t = 0
⇔ sin t = − 1 10 cos t ⇔ tg t = − 1 10
⇔ t = arctg ( − 1 10 ) + kπ , où k ∈  
⇔ t ≈ − 0, 0997 + kπ , où k ∈  
Comme le temps est une variable non négative, la masse change de direction pour
la première fois lorsque k = 1, c’est-à-dire lorsque
t = arctg ( − 1 10 ) + π ≈ 3, 04 s
e) Comme −1 ≤ cost ≤ 1 et que − e − t /10 < 0, on a − e − t / 10 ≤ − e − t / 10 cos t ≤ e − t / 10 ,
de sorte que 1, 5 − e − t / 10 ≤ 1, 5 − e − t / 10 cos t ≤ 1, 5 + e − t / 10 . De plus, comme
lim (1, 5 − e − t / 10 ) = 1, 5 − lim ( e − t / 10 ) = 1, 5 − 0 = 1, 5 et
t→∞ t→∞

forme b−∞
avec b = e > 1

lim (1, 5 + e − t / 10 ) = 1, 5 + 0 = 1, 5
t→∞

alors, en vertu du théorème du sandwich, lim (1, 5 − e − t / 10 cos t ) = 1, 5 m . À long


t→∞
terme, l’oscillation de la masse est amortie, et la position de la masse se stabilise à
1,5 m au-dessus du sol.

70. a) F ( π 4 ) = 20 2 N ≈ 28, 3 N
dF 15 cosθ − 30 sin θ
b) = − N/rad
dθ ( 0, 5 sin θ + cosθ )2
20 2
c) F ′ ( π 4 ) = N/rad ≈ 9, 4 N/rad
3
d) Lorsque l’angle que fait la corde avec l’horizontale est de π 4 rad, l’intensité de la
force augmente à raison d’environ 9,4 N par radian d’augmentation de l’angle.

sin x sin x  sin x   1   1  1


71. a) Faux. lim = lim =  lim lim = 1 =
x→ 0 x2 + 3 x x → 0 x ( x + 3)  x → 0 x   x → 0 x + 3   0 + 3  3
490 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

b) Vrai. Il s’agit de la définition de la dérivée en un point.


d
c) Faux. f ′ (θ ) =

( sin 2 θ ) = ddθ ( sin θ )2  = 2 sin θ ddθ ( sin θ )
= 2 sin θ cosθ = sin ( 2θ )
d 1 d sin t
d) Faux. f ′ ( t ) =
dt
[ ln ( cos t )] = cos t dt ( cos t ) = − cos t = − tg t
d d d
e) Vrai. f ′ ( x ) =
dx
( sec 3 x ) = dx ( sec x )3  = 3 sec 2 x ( sec x )
  dx
= 3 sec 2 x ( sec x tg x ) = 3 sec 3 x tg x

dy 1
72. a) =
dx 4 3
4 x 1− x
dy 3e 3 x
b) =
dx 1 + e6 x
dy 2x 2x
c) = =
dx ( x 2 + 1) x 4 + 2 x 2 ( x 2 + 1) x x 2 + 2
dy 1
d) = 2
dx x +1
Chapitre 3

dy d   3 1 d 1
e)
dx
=
dx 
arccos    = −
 x 2 dx
( 3 x −1 ) = − 9
( −3 x −2 )
 3 1− 2
1−  x
 x

1  3  1  3  x2  3  3x
= − −  =   =   = 2 2
x2 − 9  x2  x2 − 9  x2  x2 − 9  x2  x x −9
x2 x2

dy d  x+ 4 1 d x+ 4


f) = arccotg   = −  
dx dx  x− 1    x + 4  dx  x −
2
1
1+
 x − 1 
1 ( x − 1)(1) − ( x + 4 )(1)
= − ⋅
( x + 4) 2
( x − 1)2
1+
( x − 1)2
1 x−1− x−4
= − ⋅
( x − 1)2 + ( x + 4 )2 ( x − 1)2
( x − 1)2
( x − 1 )2 −5 5
= − ⋅ =
( x − 1) + ( x + 4 ) ( x − 1)
2 2 2
( x − 1) + ( x + 4 )2
2

5 5
= =
x 2 − 2 x + 1 + x 2 + 8 x + 16 2 x 2 + 6 x + 17

dy 4x 2x
g) = =
dx ( 4 x 2 + 1
) 4 x 2 ( 4 x )
2 + 1 x

dy 4 arccosec ( x 2 )
h) = −
dx x x4 − 1

dy 2 x2 2 x  1 − 4 x 2 arccos ( 2 x ) − x 
i) = 2 x arccos ( 2 x ) − =
dx 1 − 4 x2 1 − 4 x2

dy x2 + 1 x 2 + 1 + 4 x x 1 − x arcsin
n ( x)
j)
dx
=
2 x 1− x
+ 2 x arcsin ( x) = 2 x 1− x
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 491

d d
d  arctg ( 3 x 2 )  (
x 3 + 1)  arctg ( 3 x 2 )  −  arctg ( 3 x 2 )  ( x 3 + 1)
dy dx dx
k) =   =
dx dx  x 3 + 1  ( x 3 + 1 )2
1 d
( x 3 + 1) ( 3 x 2 ) − arctg ( 3 x 2 )  ( 3 x 2 )
1 + ( 3 x 2 ) dx
2
=
( x 3 + 1 )2
6 x ( x 3 + 1) 6 x ( x 3 + 1) − 3 x 2 (1 + 9 x 4 ) arctg ( 3 x 2 )
− 3 x 2 arctg ( 3 x 2 )
= 1 + 9 x4 = 1 + 9 x4
( x 3 + 1) 2
( x 3 + 1 )2
6 x ( x 3 + 1) − 3 x 2 (1 + 9 x 4 ) arctg ( 3 x 2 ) 1
= ⋅
1 + 9 x4 ( x3 + 1)
2

3 x  2 ( x 3 + 1) − x (1 + 9 x 4 ) arctg ( 3 x 2 ) 
=
( x 3 + 1 )2 ( 1 + 9 x 4 )
dy 2  sin ( x 2 ) − 2 x 1 − 4 x 2 cos ( x 2 ) arcsin ( 2 x )
l) = 
dx 1 − 4 x 2 sin 3 ( x 2 )

Chapitre 3
m) Dérivons chaque membre de l’égalité par rapport à x en considérant y comme
dy
une fonction dérivable de x, puis isolons .
dx
dy d
dx
=
dx
( y arcsin x + x arctg y )
dy d d d d
= y ( arcsin x ) + arcsin x ( y ) + x ( arctg y ) + arctg y ( x )
dx dx dx dx dx
dyy 1 dy 1 dy
= y⋅ + arcsin x + x⋅ + arctg y
dx 1− x 2 dx 1 + y2 dx
dy dy x dy y
− arcsin x − = + arctg y
dx dx 1 + y2 dx 1 − x2
 x  dy y
 1 − arcsin x − 1 + y2  dx = 1 − x2
+ arctg y

y
+ arctg y
dy 1 − x2
=
dx x
1 − arcsin x −
1 + y2
En utilisant la mise au même dénominateur, on obtient

y y + 1 − x 2 arctgg y
+ arctg y
dy 1− x2 1 − x2
= =
dx 1 − arcsin x −
x 1+ y2 − (1 + y2 ) arcsin x − x
1 + y2 1 + y2
y + 1 − x 2 arctg y 1 + y2
= ⋅
1− x2 1+ y2 − (1 + y2 ) arcsin x − x

=
(1 + y2 ) ( y + 1 − x 2 arctg y )
1 − x 2 1 + y2 − (1 + y2 ) arcsin x − x 

1 − ( xy ) + y 1 − ( x + y )
2 2
dy
n) = −
dx x 1 − ( x + y ) + 1 − ( xy )
2 2

73. a) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point P


est y = −2 3 x + 4 + 3π 4 et celle de la droite normale est y = 3 6 x − 1 3 + 3π 4 .
492 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3

b) L’équation de la droite tangente à la courbe décrite par la fonction f ( x ) au point P est


y = 3
6 x− 3
6 + π
3 et l’équation de la droite normale est y = −2 3 x + 2 3 + π
3.

d −1 du
74. a) Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, alors ( arccos u ) = lorsque
dx 1 − u 2 dx
u ( x ) < 1.
Preuve
Si y = arccos u avec u < 1, alors cos y = u et 0 < y < π . Dérivons par rapport à x
de chaque côté de l’égalité. On obtient
d d
( cos y ) = ( u )
dx dx
dy du
− sin y =
dx dx
dy −1 du
=
dx sin y dx
En utilisant l’identité trigonométrique sin 2 y + cos 2 y = 1 et le fait que sin y > 0
lorsque 0 < y < π , on obtient sin y = 1 − cos 2 y = 1 − u 2 . Par conséquent,
dy −1 du
=
dx sin y dx
Chapitre 3

d −1 du
( arccos u ) =
dx 1 − u 2 dx

d −1 du
b) Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, ( arccotg u ) = .
dx 1 + u 2 dx
Preuve
Si y = arccotg u, alors cotg y = u . Dérivons par rapport à x de chaque côté de
l’égalité. On obtient
d d
dx
( cotg y ) =
dx
(u)
dy du
− cosec 2 y =
dx dx
dy −1 du
= 2
dx cosec y dx
Or, cosec 2 y = 1 + cotg 2 y = 1 + u2 et, par conséquent,
dy −1 du
=
dx cosec 2 y dx
d −1 du
( arccotg u ) =
dx 1 + u 2 dx
d −1 du
c) Si u ( x ) est une fonction dérivable de x, alors ( arccosec u ) =
dx u u − 1 dx
2
lorsque u ( x ) > 1.

Preuve
π
Si y = arccosec u avec u > 1, alors cosec y = u et 0 < y < . Dérivons par rapport
2
à x de chaque côté de l’égalité. On obtient
d d
dx
( cosec y ) = dx ( u )
dy du
− cosec y cotg y =
dx dx
dy −1 du
=
dx cosec y cotg y dx
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 3 493

En utilisant l’identité trigonométrique cotg 2 y + 1 = cosec 2 y et le fait que cotg y > 0


π
lorsque 0 < y < , on obtient cotg y = cosec 2 y − 1 = u 2 − 1. Par conséquent,
2
dy −1 du
=
dx cosec y cotg y dx
d −1 du
( arccosec u ) =
dx u u 2 − 1 dx
d −1 du
( arccosec u ) =
dx u u − 1 dx
2

π
Par ailleurs, si y = arccosec u avec u < −1, alors cosec y = u et − < y < 0. On a
2
alors que cotg y < 0 et donc que cotg y = − cosec 2 y − 1 = − u 2 − 1 . Par conséquent,
dy −1 du
=
dx cosec y cotg y dx
d −1 du
( arccosec u ) =
dx − u u 2 − 1 dx
d −1 du
( arccosec u ) =
dx u u 2 − 1 dx

Chapitre 3
d −1 du
On peut donc conclure que
dx
( arccosec u ) = lorsque u > 1.
u u − 1 dx
2

côté opposé 1, 5 + ( 2 − 1, 6 ) 1, 9  1, 9 
75. a) tg (θ + ϕ ) = = = ⇒ θ + ϕ = arctg 
côté adjacent x x  x 

côté opposé 2 − 1, 6 0, 4  0, 4 
tg (ϕ ) = = = ⇒ ϕ = arctg 
côté adjacent x x  x 

 1, 9   0, 4 
Par conséquent, θ = (θ + ϕ ) − ϕ = arctg  − arctg  .
 x   x 

 1, 9   0, 4 
b) θ ( 3) = arctg  − arctg  ≈ 0, 43 rad
d
 3   3 

dθ d   1, 9   0, 4  
c) = arctg  − arctg 
dx dx   x   x  
1 d  1, 9  1 d  0, 4 
=   −  
 0, 4  dx  x 
2 2
 1, 9  dx x
1+ 1 +
 x  
x 

1 d 1 d
3, 61 dx (
1, 9 x −1 ) −
0, 16 dx (
= 0, 4 x −1 )
1+ 2 1+ 2
x x
1 1
3, 61 (
−1, 9 x −2 ) −
0, 16 (
= − 0, 4 x −2 )
1+ 2 1+ 2
x x
−1, 9 − 0, 4 1, 9 0, 4
= − = − 2 + 2
 3 , 61   0 , 1 6  x + 3 , 61 x + 0, 16
x2  1 + 2  x2  1 + 2 
 x   x 
 0, 4 1, 9 
=  2 − 2 rad/m
 x + 0 , 16 x + 3, 61 

 0, 4 1, 9 
d) θ ′ ( 2 ) =  2 − rad/m ≈ − 0, 154 rad/m
 2 + 0, 16 2 2 + 3, 61 
e) Lorsque la distance qui sépare l’observatrice du mur où la toile est accrochée est
de 2 m, l’angle d’observation diminue à raison d’environ 0,154 rad par mètre
d’augmentation de la distance au mur.
494 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

côté opposé 15  15 
76. a) tg β = = ⇒ β = arctg 
côté adjacent 20 − x  20 − x 
côté opposé 10  10 
tg ϕ = = ⇒ ϕ = arctg  
côté adjacent x  x
 15   10 
Par conséquent, θ = π − β − ϕ = π − arctg  − arctg   .
 20 − x   x
b) θ (12 ) = π − arctg ( 15 8 ) − arctg ( 10 12 ) ≈ 1, 37 rad
dθ  15 10 
c) = − + 2  rad/m
 ( 20 − x ) + 225
2
dx x + 100 

 15 10  19
d) θ ′ (15 ) =  − 2 + rad/m = − rad/m ≈ − 0, 029 rad/m
 5 + 225 152 + 100  650
e) Lorsque la distance entre la caméra et le mur de gauche est de 15 m, l’angle
d’observation de la caméra diminue à raison d’environ 0,029 rad par mètre
d’augmentation de la distance séparant la caméra du mur de gauche.

Cha p i t re 4
1. Soit V le volume de la tumeur (en millimètres cubes), r son rayon (en millimètres) et t
dr
le temps (en semaines). On a = 0, 04 mm/semaine lorsque r = 1 cm = 10 mm , et on
dt
dV
cherche . On sait que V = 4 3 π r 3 . Dérivons implicitement cette équation
dt r =10 mm
par rapport à t :
dV d 4
dt
=
dt
( 3 π r 3 ) = 4 3 π  3r 2 dr 
 = 4π r
dt 
2 dr
dt
Chapitre 4

dr
Lorsque r = 1 cm = 10 mm , on a = 0, 04 mm/semaine et
dt r = 10

dV  dr 
=  4π r 2  = 4π (10 )2 ( 0, 04 ) = 16π ≈ 50, 3 mm 3 /semaine
dt r = 10
 dt  r = 10

À l’instant où le rayon atteint 1 cm, le volume de la tumeur augmente à raison de


16π mm 3 /semaine , soit d’environ 50, 3 mm 3 /semaine .
2. À l’instant où le rayon atteint 1 m, la circonférence augmente à raison de 4π cm/s, soit
d’environ 12,6 cm/s.
3. À l’instant où la masse du fœtus atteint 30 g, la masse de son cerveau augmente à
raison d’environ 0,038 g/jour.
4. À l’instant où le volume de vente atteint 400 unités, le profit augmente à raison de
32 000 $/jour.
5. a) Soit h la distance verticale (en mètres) entre l’extrémité
supérieure de la planche appuyée contre le mur et le sol, x la
5m h
distance horizontale (en mètres) entre le pied de la planche et
le mur, comme l’illustre le schéma, et t le temps (en secondes).
dx dh
On a = 0, 5 m/s et on cherche . En vertu du théorème x
dt dt x =1
de Pythagore, on a x 2 + h2 = 25 . Dérivons implicitement cette
équation par rapport à t :
d 2
dt
( x + h2 ) = dtd ( 25 ) ⇒ 2 x dx
dt
+ 2h
dh
dt
= 0

dh dx dh x dx
⇒ 2h = −22 x ⇒ = −
dt dt dt h dt
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 495

Lorsque x = 1 m, on a h = 25 − x 2 = 25 − 12 = 24 = 4 ( 6 ) = 2 6 m. Par
dx
conséquent, comme = 0, 5 m/s, on a
dt
dh  x dx  1 1 1 6 6
= −  = − ( 0, 5 ) = − = − ⋅ = − ≈ − 0, 1 m/s
dt x = 1  h dt  x = 1 2 6 4 6 4 6 6 24
À l’instant où la distance horizontale entre le pied de la planche et le mur atteint 1 m,
6
l’extrémité supérieure de la planche descend le long du mur à raison de m/s,
24
soit d’environ 0,1 m/s.

b) Soit x la distance horizontale (en mètres) entre le pied de


la planche et le mur, θ l’angle (en radians) déterminé par la
5m
planche et le sol, comme l’illustre le schéma, et t le temps
(en secondes). θ
dx dθ x
On a = 0, 5 m/s et on cherche . Comme cosθ = , x
dt dt x =1 5
 x
on a θ = arccos   . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
 5

dθ d   x 1 d x 1  1 dx 
=  arccos   = −   = −  
dt dt  5    x
2 dt  5 x 2  5 dt 
1−  1−
 5 25
1 dx 1 dx 1 dx
= − = − ⋅ = −
25 − x2 dt 25 − x2 dt 25 − x dt
2
5 5
25 25
dx
Lorsque x = 1 m et = 0, 5 m/s, on a
dt

dθ  1 dx  1 1 1
= − = − ( 0, 5 ) = − = −

Chapitre 4
  2 4(6)
dt x =1 25 − x 2 dt  x =1 25 − (1) 2 2 24

1 1 6 6
= − = − ⋅ = − ≈ − 0, 1 rad/s
4 6 4 6 6 24
À l’instant où la distance horizontale entre le pied de la planche et le mur atteint
1 m, l’angle déterminé par la planche et le sol diminue à raison de 6 24 rad/s , soit
d’environ 0,1 rad/s.

6. À l’instant où la longueur de la tige atteint 50 cm et son diamètre 5 cm, le volume de


la tige cylindrique augmente à raison de 2, 625π cm 3 /min , soit d’environ 8, 25 cm 3 /min .

7. Soit A l’aire du parallélogramme (en centimètres carrés),


h sa hauteur (en centimètres), θ l’angle (en radians) 10 cm
h
illustré dans le schéma, et t le temps (en minutes). θ

dθ 15 cm
On a = 1° /min = π 180 rad/min lorsque θ = 60° = π 3 rad,
dt
dA
et on cherche . Il ne faut pas oublier de transformer les mesures d’angles en
dt θ = π 3
radians puisque les formules de dérivation des fonctions trigonométriques ne sont
valables que pour cette unité de mesure.
h
On sait que A = bh = 15 h. Or, sin θ = ⇒ h = 10 sin θ . En substituant cette
10
valeur à h dans l’équation de l’aire, on obtient A = 15 h = 15 (10 sin θ ) = 150 sin θ .
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
dA dθ
= 150 cosθ
dt dt
496 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4


Lorsque θ = 60° = π
3 rad, on a = 1° /min = π
180 rad/min et
dt θ =π 3

dA  dθ 
=  150 cosθ  = 150 ( 1 2 ) ( π 180 ) = 5π
12 cm 2 /min ≈ 1, 31 cm 2 /min
dt θ =π 3
 dt  θ =π 3

À l’instant où l’angle θ atteint 60°, l’aire du parallélogramme augmente à raison de


5π 2 2
12 cm /min , soit d’environ 1, 31 cm /min .

8. Soit A l’aire du triangle équilatéral (en centimètres


carrés), h sa hauteur (en centimètres), b sa base (en
centimètres) et t le temps (en minutes). Le schéma b
ci-contre présente les différentes variables du problème. h

dA dh π
On a = 5 cm 2 /min et on cherche . On 3
dt dt A=100
bh b
sait que A = . Dans un triangle équilatéral, on
2
π h 3 h 2 2 3
a sin   = ⇒ = ⇒b= h= h. En substituant cette valeur à b dans
 3 b 2 b 3 3
1 12 3  3 2
l’équation de l’aire, on obtient A = bh =  h h = h . Dérivons implicite-
2 2 3  3
ment cette équation par rapport à t :

dA d  3 2 3  dh  2 3 h dh
=  h  =  2 h  =
dt dt  3  3  dt 3 dt
dh 3 dA 3 dA

 ⇒ = =
dt 2 3 h dt 2 h dt
Lorsque A = 100 cm 2 , on a
3 2  3 
100 = h ⇒ h2 = 100  = 100 3 ⇒ h= 100 3 = 10 3( ) cm
1
Chapitre 4

 3 
4
3
dA
Par conséquent, comme = 5 cm 2 /min , on a
dt

dh  3 dA  3
1
34
=  = ( 5) = ≈ 0, 33 cm/min
dt A = 100  2 h dt  A = 100 2 10 3( ) 
1
4 4

À l’instant où l’aire du triangle équilatéral atteint 100 cm 2 , sa hauteur augmente à


4
raison de 3 4 cm/min, soit d’environ 0, 33 cm/min.

9. a) À l’instant où la montgolfière se situe à 400 m de l’observateur, la distance entre


l’observateur et la montgolfière diminue à raison de 5 15 m/s, soit d’environ
19,36 m/s.
b) À l’instant où la montgolfière se situe à 400 m de l’observateur, l’angle d’observation,
mesuré par rapport à la verticale, diminue à raison de 0,012 5 rad/s (ou à raison
d’environ 0,72°/s).

10. Représentons les données du problème dans un schéma. 4 cm

Soit h le niveau de l’eau dans le verre (en centimètres),


r  le rayon à la surface de l’eau (en centimètres), V le volume
d’eau dans le verre (en centimètres cubes) et t le temps r

dV 10 cm
(en secondes). On a = −1 cm 3 /s , puisque le volume
dt
dh h
d’eau diminue, et on cherche .
dt h= 5
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 497

On sait que V = 1 3 π r 2 h . Une comparaison des triangles semblables permet d’établir


r 4
que = , de sorte que r = 2 5 h. En substituant cette valeur à r dans l’équation du
h 10
volume, on obtient V = 1 3 π ( 2 5 h ) h = 4 75 π h3 . Dérivons implicitement cette équation
2

par rapport à t :
dV d 4  dh  dh
= ( 75 π h3 ) = 4
75 π 

3h 2
 = 4
25 π h
2
dt dt dt  dt
dh 25 dV
⇒ =
dt 4π h2 dt
dV
Lorsque h = 5 cm et = −1 cm 3 /s , on a
dt
dh  25 dV  25 1
= 
 4π h2 dt 
= ( −1) = − ≈ − 0, 08 cm/s
dt h= 5 h= 5 4π ( 5 )2 4π

À l’instant où il atteint 5 cm, le niveau de l’eau diminue à raison de 1


4π cm/s, soit
d’environ 0,08 cm/s.

11. Soit R1 et R2 deux résistances (en ohms) branchées en parallèle, Re la résistance


dR1
équivalente (en ohms) et t le temps (en minutes). On a = 2 Ω/min et
dt
dR2 dRe 1 1 1
= −1 Ω/min , et on cherche . On a = + . Dérivons
dt dt R1 = 30 ;  R2 = 90 Re R1 R2
implicitement cette équation par rapport à t :
d d d
( Re )−1 = ( R1 )−1 + ( R2 )−1
dt dt dt
−2 dRe −2 dR1 −2 dR2
−1 ( Re ) = −1 ( R1 ) − 1 ( R2 )
dt dt dt
−1 dRe −1 dR1 1 dR2
= −
Re 2 dt R12 dt R2 2 dt

Chapitre 4
dRe R 2 dR1 R 2 dR2
= e2 + e2
dt R1 dt R2 dt
dR1 dR2
Lorsque R1 = 30 Ω, R2 = 90 Ω, = 2 Ω/min et = −1 Ω/min , on a
dt dt
1 1 1 2 45
= + = ⇒ Re = Ω et
Re 30 90 45 2
dRe  R 2 dR1
=  e2
R 2 dR2 
+ e2 =
( 45 2 )2 ( 2 ) + ( 45 2 )2 ( −1)
dt R1 = 30 ;  R2 = 90  R1 dt R2 dt  R1 = 30 ;  R2 = 90
30 2 90 2

9 1 17
= − = = 1, 062 5 Ω /min
8 16 16
À l’instant où R1 = 30 Ω et R2 = 90 Ω, la résistance équivalente Re augmente à raison
de 17 16 Ω/min, soit de 1, 062 5 Ω/min.
12. À l’instant où le volume atteint 100 cm 3, la pression sur la paroi de la chambre du
piston diminue à raison de 2 N/cm 2 /s .
13. Soit c la mesure du côté variable du triangle (en mètres) 1m c
et θ l’angle (en radians) illustrés dans le schéma, et t le θ
temps (en minutes). 2m

dθ dc
On a = 1° /min = π
180 rad/min lorsque θ = 60° = π
3 rad, et on cherche .
dt dt θ = π 3
Il ne faut pas oublier de transformer les mesures d’angles en radians puisque les
formules de dérivation des fonctions trigonométriques ne sont valables que pour cette
unité de mesure.
498 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

En vertu de la loi des cosinus, on a c 2 = 12 + 2 2 − 2 (1)( 2 ) cosθ , c’est-à-dire


c = 5 − 4 cosθ . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
dc d d
( 5 − 4 cosθ ) 2 = 1 2 ( 5 − 4 cosθ )− 2 ( 5 − 4 cosθ )
1 1
=
dt dt dt
1 2 sin θ dθ
=  − 4 ( − sin θ ) =
2 5 − 4 cosθ  5 − 4 cosθ dtt


Lorsque θ = 60° = π
3 rad, on a = 1° /min = π
180 rad/min et
dt θ =π 3

dc  2 sin θ dθ  2 sin ( π 3 )
=   = ( π 180 )
dt θ = π 3  5 − 4 cosθ dt  θ = π
3
5 − 4 cos ( π 3 )

2( 3
2 ) ( π ) = π ≈ 0, 017 m/min
=
5 − 4(12)
180 180

À l’instant où l’angle θ mesure 60°, la longueur du côté augmente à raison de π 180 m/min,
soit d’environ 0,017 m/min.

14. a) Comme le volume du ballon sphérique diminue à un rythme constant, on a


dV 900 − 1 000
= = −10 cm 3 /min, où V représente le volume du ballon sphérique.
dt 10
b) À l’instant où le volume atteint 800 cm 3 , l’aire de la surface sphérique du ballon
diminue à raison de 20 3 π 600 cm 2 /min , soit d’environ 3, 47 cm 2 /min .
15. À l’instant où le rayon intérieur du vaisseau atteint 1 mm, la vitesse du sang à une
distance r (donnée et fixe) du centre du vaisseau augmente à raison de 0,04k mm/min/min.
16. À l’instant où la hauteur du tas de sel atteint 15 cm, le volume du tas de sel augmente
à raison de 2 250π cm 3 /min, soit d’environ 7 068, 6 cm 3 /min .
M
17. a) IMC =
Chapitre 4

T2
b) Environ 24, 2 kg/m 2 .
c) Puisque la masse de cet individu diminue à raison de 0,5 kg/semaine, son indice
0, 5
de masse corporelle diminue à raison de kg/m 2 /semaine, soit d’environ
(1, 7 )2
0, 17 kg/m 2 /semaine.
18. Dix secondes après le décollage de la montgolfière, la distance séparant la personne
de la montgolfière augmente à raison de 3,2 m/s.
19. Le revenu tiré de la vente des billets augmente à raison de 500 $/jour.
20. a) Soit r le rayon (en mètres) du tronc de la souche d’un arbre, x le diamètre (en
mètres) du tronc de la souche de l’arbre, h la hauteur (en mètres) de l’arbre et t le
dx
temps (en années). On cherche .
dt t = 5
On a x = 2 r = 0, 004 h 2 . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
3

dx d  1 dh  1 dh

dt
=
dt
(
0, 004 h 2 = 0, 004  3 2 h 2
3

 )  = 0, 006 h 2
dt  dt
Or,

dh d  10 t 2  (100 + t 2 ) dtd (10 t 2 ) − 10 t 2 dtd (100 + t 2 )


= =
dt dt  100 + t 2  (100 + t 2 )2
20 t (100 + t 2 ) − 20 t 3
=
(100 + t 2 )2
2 000 t
=
(100 + t 2 )2
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 499

dx 1 dh 10 t 2  2 000 t 
de sorte que = 0, 006 h 2 = 0, 006  . Alors, lorsque
dt dt 100 + t 2  (100 + t 2 )2 

t = 5 ans, on a

dx 10 ( 52 )  2 000 ( 5 )  12 2
= 0, 006   = ≈ 0, 005 m/année
dt t =5 100 + 52  (100 + 52 )2  3 125

Le diamètre d’un arbre de 5 ans augmente donc à raison d’environ 0,005 m/année,
soit 5 mm/année.
b) La circonférence d’un arbre de 10 ans augmente à raison d’environ 0,021 m/année,
soit d’environ 2,1 cm/année.

21. Soit y la longueur (en mètres) de l’ombre projetée sur le mur, x la distance (en
mètres) parcourue par la femme de la source lumineuse vers le mur et t le temps (en
secondes). Le schéma suivant illustre la situation décrite dans l’énoncé.

1,6 m

x 30 – x
30 m

dx dy
On a = 3 m/s et on cherche . Par comparaison des triangles semblables, on a
dt dt t = 5
y 1, 6 48
= ⇒ y = . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
30 x x
dy d  48  d 48 dx
( 48 x −1 ) = − 48 ( x −2 ) dx

Chapitre 4
=   = = − 2
dt dt  x  dt dt x dt
dx
Comme = 3 m/s, alors, lorsque t = 5 s, on a x = ( 3  m/s )( 5  s ) = 15 m et
dt
dy  48 dx  48 16
= − 2
 x dt 
= − ( 3) = − = − 0, 64 m/s
dt t =5 t =5 152 25

Après 5 s, la longueur de l’ombre projetée sur le mur diminue à raison de 0,64 m/s.

22. La jeune fille doit laisser défiler le fil à la vitesse de 4 m/s.

23. a) Il reprend sa course au moment où la Tortue est à 2 m du fil, de sorte que la
distance entre le Lièvre et le fil d’arrivée est de 50, 1 − 25
2 [ 2 − 2 ]2 = 50, 1 m .
b) Soit x la distance (en mètres) entre la Tortue et le fil d’arrivée, y la distance
(en mètres) entre le Lièvre et le fil d’arrivée, et t le temps (en secondes). On a
dx
= −0, 5 m/s (le signe négatif indique que la distance diminue) et on cherche
dt
dy
. On a y = 50, 1 − 25 2 ( 2 − x )2. Dérivons implicitement cette équation par
dt x =1
rapport à t :
dy d d
=  50, 1 − 25 ( 2 − x )2  = − 25 2  2 ( 2 − x ) ( 2 − x )
dt 
2
dt  dt 
dx dx
= −25 ( 2 − x )( −1) = ( 50 − 25 x )
dt dt
500 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

dx
Lorsque x = 1 m et = −0, 5 m/s, alors
dt
dy dx
= ( 50 − 25 x )  = [ 50 − 25 (1)]( − 0, 5 ) = −12, 5 m/s
dt x =1  dt  x = 1
Au moment où la Tortue est à 1 m du fil d’arrivée, le Lièvre se déplace à une
vitesse de 12,5 m/s (en se rapprochant, bien sûr, du fil d’arrivée).

c) Si x = 0 m, alors y = 50, 1 − 25 2 [ 2 − 0 ] = 0, 1 m, de sorte que lorsque la Tortue


2

franchit le fil d’arrivée, le Lièvre est encore à 0,1 m du fil d’arrivée. Par consé-
quent, c’est la Tortue qui gagne la course, comme dans la fable.
d) Le Lièvre est à 0,1 m derrière la Tortue lorsque celle-ci franchit le fil d’arrivée.
dx
e) Lorsque x = 0 m et = −0, 5 m/s, alors
dt
dy dx
= ( 50 − 25 x )  = [ 50 − 25 ( 0 )]( − 0, 5 ) = −25 m/s
dt x=0  dt  x = 0
Au moment où la Tortue franchit le fil d’arrivée, le Lièvre se déplace à une vitesse
de 25 m/s. C’est à croire que le Lièvre a emprunté les bottes de sept lieues du
Chat botté.
24. a) 8π rad/min
b) À l’instant où il est à 100 m du point de la rive le plus proche du phare, le faisceau
lumineux se déplace sur la rive à une vitesse de 8, 08π km/min, soit environ
25,4 km/min.
25. À l’instant où la caisse a parcouru 2,5 m, sa hauteur augmente à raison de 0,2 m/s.
26. a) Soit x la distance (en pieds) qui sépare Pedro du
troisième but, y la distance (en pieds) qui sépare
Pedro du marbre et t le temps (en secondes). x

Lorsque Pedro est à 30 pi du deuxième but, il est y


Chapitre 4

donc à 60 pi du troisième but et, par conséquent,


dx
x = 60 pi. On a = −25 pi/s (puisque la
dt x = 60 90 pi
distance du joueur au troisième but diminue) et on
dy
cherche .
dt x = 60

En vertu du théorème de Pythagore, on a y2 = x 2 + 90 2 . Dérivons implicitement


cette équation par rapport à t :
d 2 d 2
dt
( y )=
dt
( x + 90 2 )
dy dx dy x dx
 ⇒ 2 y = 2x ⇒ =
dt dt dt y dt
Lorsque x = 60 pi, on a

y = x 2 + 90 2 = 60 2 + 90 2 = 11 700 = 900 (13) = 30 13 pi


dx
Par conséquent, comme = −25 pi/s, on a
dt x = 60

dy  x dx  60 50
=  = ( −25 ) = −
dt x = 60  y dt  x = 60
30 13 13

50 13 50 13
= − ⋅ = − ≈ −13, 9 pi/s
13 13 13
À l’instant où il est à 60 pi du troisième but, la distance qui sépare Pedro du
50 13
marbre diminue à raison de pi/s, soit d’environ 13,9 pi/s.
13
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 501

b) Soit x la distance (en pieds) qui sépare Pedro du


troisième but, θ l’angle d’observation (en radians)
x
de l’arbitre et t le temps (en secondes).
dx dθ
On a = −25 pi/s et on cherche .
dt x = 60 dt x = 60
x  x θ
On a tg θ = , d’où θ = arctg   . Dérivons
90  90  90 pi
implicitement cette équation par rapport à t :

dθ d   x  1
d x 1  1 dx 
=  arctg  90   =   = 2 
dt dt  x  dt 90
2 x  90 dt 
1+  1+
 90  90 2
1 dx 1 dx 90 dx
= = =
 90 2 + x 2  dt 90 2 + x 2 dt 90 2 + x 2 dt
90 
 90 2  90

dx
Lorsque x = 60 pi et = −25 pi/s, on a
dt x = 60

dθ  90 dx  90 5
=  2
 90 + x 2 dt 
= ( −255 ) = − ≈ − 0, 19 rad/s
dt x = 60 x = 60 90 2 + 60 2 26

À l’instant où Pedro est à 60 pi du troisième but, l’angle d’observation θ diminue


à raison de 5 26 rad/s, soit d’environ 0,19 rad/s.
c) Soit x la distance (en pieds) qui sépare Pedro du
troisième but, y la distance (en pieds) qui sépare la 90 pi
balle du troisième but, b la distance (en pieds) qui x
sépare la balle de Pedro et t le temps (en secondes).
b
Lorsque la balle est à 20 pi du marbre, elle est donc

Chapitre 4
à 70 pi du troisième but et, par conséquent, y
dx
y = 70 pi. On a = −25 pi/s,
dt x = 30 ;  y = 70
dy db
= −100 pi/s et on cherche . En vertu du théorème
dt x = 30 ;  y = 70 dt x = 30 ;  y = 70

de Pythagore, on a b2 = x 2 + y2 . Dérivons implicitement cette équation


par rapport à t :
d 2 dy
dt
( b ) = dtd ( x 2 + y2 ) ⇒ 2 b db
dt
= 2x
dx
dt
+ 2y
dt
 dx dy  dx dy
2x + y  x + y
db  dt dt  dt dt
⇒ = =
dt 2b b
Lorsque x = 30 pi et y = 70 pi, on a

b= x 2 + y2 = 30 2 + 70 2 = 5 800 = 100 ( 58 ) = 10 58 pi

dx dy
Par conséquent, comme = −25 pi/s et = −100 pi/s, on a
dt x = 30 ;  y = 70 dt x = 30 ;  y = 70

db 30 ( −25 ) + 70 ( −100 ) 7 750 775


= = − = −
dt x = 30 ;  y = 70 10 58 10 58 58

775 58 775 58
= − ⋅ = − ≈ −101, 8 pi/s
58 58 58
502 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

À l’instant où Pedro est à 30 pi du troisième but et que la balle en est distante
775 58
de 70 pi, la distance séparant la balle de Pedro diminue à raison de pi/s,
58
soit d’environ 101, 8 pi/s.

d) À l’instant où Pedro est à 72 pi du marbre (et s’en approche) et où Denis est
à 10 pi du marbre (et s’en éloigne), la distance séparant Pedro et Denis diminue
440 1 321
à raison de pi/s, soit d’environ 12, 1 pi/s.
1 321
109
27. a) À l’instant où il est à 5 m du quai, le bateau s’en approche à raison de m/s,
20
soit à raison d’environ 0, 52 m/s.

b) À l’instant où le bateau est à 3 m du quai, l’homme ramène la corde à raison de


2 5
m/s, soit à raison d’environ 0,89 m/s.
5
28. a) À l’instant où l’homme est à 5 m du lampadaire, l’extrémité de l’ombre se déplace
à raison de 6,25 m/s.
b) À l’instant où l’homme est à 5 m du lampadaire, son ombre s’allonge à raison de
2,25 m/s.
29. Soit h le niveau de l’eau (en mètres) dans le réservoir, r le rayon
(en mètres) à la surface de l’eau, V le volume (en mètres cubes
par minute) d’eau dans le réservoir et t le temps (en minutes).
dV dh
On a = 0, 3 m 3 /min et on cherche . 4m
dt dt h= 3
r
π h( 22 ) = π h( 4 + 2 r + ) .
+ 2r + r2 r2
On sait que V =
3 3 h
Par comparaison des triangles semblables, on a
4−h 4
= ⇒ 4 − h = 2 r, de sorte que r = 2 − 1 2 h .
Chapitre 4

r 2 2m
En substituant à r cette valeur dans l’équation du volume,
on obtient
π h  4 + 2 ( 2 − 1 2 h ) + ( 2 − 1 2 h ) 
2

V =
3
π h( 4 + 4 − h + 4 − 2 h + 1
4h
2
)
=
3
π (12 h − 3 h2 + 1
4h
3
)
=
3
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :

dV d  π (12 h − 3 h2 + 1
4h
3
) = π d
dt
= 
dt  3
 3
dt
(12 h − 3 h2 + 1
4h
3
)


= π
3 (12 − 6 h + 3 4 h2 ) dh
dt
= π (4 − 2 h + 1
4h
2
) ddth
Par conséquent,
dh 1 dV
=
dt π (4 − 2 h + 1
4h
2
) dt
dV
Lorsque h = 3 m et = 0, 3 m 3 /min , on a
dt
dh  1 dV  1
=  = ( 0, 3)
dt h= 3  π ( 4 − 2 h + 1
4 h2 ) dt  h= 3
π  4 − 2 ( 3) + 1
4 ( 3)2 
1  3 12 6
=   = = ≈ 0, 38 m/min
π
4 10 10 π 5 π
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 503

À l’instant où il atteint 3 m, le niveau de l’eau dans le réservoir augmente à raison de


6
m/min, soit d’environ 0, 38 m/min.

30. La situation exposée dans le problème Source
est représentée par le schéma ci-contre : lumineuse
Balle
Soit h la hauteur de la balle (en mètres),
x la distance (en mètres) illustrée dans le
schéma, et t le temps (en secondes). 6m
dx
On veut évaluer . Une comparaison h
dt t =1
10 + x x
des triangles semblables donne = .
6 h 10 m x
Si on isole la variable x, on obtient
10 + x x 10 h
= ⇒ 10 h + xh = 6 x ⇒ 10 h = ( 6 − h ) x ⇒ x =
6 h 6−h
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
d d
dx d  10 h 
( 6 − h) (10 h) − 10 h ( 6 − h)
= dt dt
  =
dt dt  6 − h  ( 6 − h)2
dh dh
( 6 − h)  10  − 10 h  − 
dt dt 10 ( 6 − h ) + 10 h dh 60 dh
= = =
( 6 − h)2 ( 6 − h)2 dt ( 6 − h)2 dt
dh d
Or,
dt
=
dt
( 6 − 4, 9 t 2 ) = −9, 8 t . Lorsque t = 1 s, on a h(1) = 6 − 4, 9 (1)2 = 1, 1 m
dh
et = ( −9, 8 t ) t = 1 = −9, 8 m/s, de sorte que
dt t = 1

Chapitre 4
dx  60 dh  60 60 120
=   = ( −9, 8 ) = ( −9, 8 ) = − ≈ −24, 5 m/s
dt t =1  ( 6 − h ) dt 
2
t =1 ( 6 − 1, 1) 2
( 4, 9 )2
4, 9

Une seconde après qu’on a laissé tomber la balle, l’extrémité de l’ombre se déplace
vers le point d’impact de la balle avec le sol à raison d’environ 24,5 m/s.

31. a) Soit z la distance (en mètres) entre le cerf et la


voiture, x la distance horizontale (en mètres) z
et θ l’angle (en radians) illustrés dans le 30 m
schéma, et t le temps (en secondes).
θ
dx
On a = −20 m/s (car la distance x dimi-
dt x
dθ 30
nue) et on cherche . On a tg θ = ,
dt z = 50 x
 30 
d’où θ = arctg   . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
 x

dθ d   30   1 d 1  dx 
dt
=
dt  arctg  x   = ( 30 x −1 ) =
2 30 2  −30 x −2 
dt 
   30  dt 1+ 2
1+ 
 x x
1  30  dx −30 dx 30 dx
= −  = = − 2
30 2  x 2  dt  30 2  dt x + 30 2 dt
1+ 2 x2  1 + 2 
x  x 
En vertu du théorème de Pythagore, lorsque z = 50 m, on a

x = z2 − 30 2 = 50 2 − 30 2 = 40 m
504 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

dx
Par conséquent, comme = −20 m/s, on a
dt
dθ  30 dx  30 6
= − 2
 x + 30 2 dt 
= − ( −20 ) = = 0, 24 rad/s.
dt z = 50 z = 50 40 2 + 30 2 25

À l’instant où le cerf est à 50 m de la voiture, l’angle θ augmente à raison de 0,24 rad/s.


b) À l’instant où elle est de 50 m, la distance entre la voiture et le cerf diminue à
raison de 16 m/s.

32. Soit x la distance (en mètres) entre Paul et Jasmine


l’intersection des deux rues, y la distance
z
(en mètres) entre Jasmine et l’intersection
y
des deux rues et z la distance (en mètres)
séparant Paul de Jasmine, comme l’illustre
le schéma, et soit t le temps (en secondes). Paul
x
a) Comme les deux personnes marchent
à vitesse constante, après 10 s,
x = 200 − 10 ( 3) = 170 m et y = 10 ( 2 ) = 20 m , de sorte qu’en vertu du théorème
de Pythagore,

z= 170 2 + 20 2 = 29 300 = 100 ( 293) = 10 293 ≈ 171, 2 m


Après 10 s, la distance séparant Paul et Jasmine est donc de 10 293 m, soit
d’environ 171,2 m.
dx
b) On a = −3 m/s (car la distance de Paul à l’intersection des deux rues diminue)
dt
dy dz
et = 2 m/s (puisque Jasmine s’éloigne de l’intersection). On cherche .
dt dt t =10
En vertu du théorème de Pythagore, on a z2 = x 2 + y2 . Dérivons implicitement
cette équation par rapport à t :
d 2 dy
( z ) = dtd ( x 2 + y2 ) ⇒ 2 z dz dx
Chapitre 4

= 2x + 2y
dt dt dt dt
 dx dy  dx dy
2x + y  x + y
dz  dt dt  dt dt
⇒ = =
dt 2z z
Lorsque t = 10 s, on a x = 170 m , y = 20 m et z = 10 293 m (voir a). Par
dx dy
conséquent, comme = −3 m/s et = 2 m/s, on a
dt dt
 dx dy 
x + y
dz  dt dt  170 ( −3) + 20 ( 2 ) 470
=   = = −
dt z 10 293 10 293
t = 10  
  t = 10

47 293 47 293
= − ⋅ = − ≈ −2, 75 m/s
293 293 293
47 293
Après 10 s, Paul et Jasmine se rapprochent à raison de m/s, soit d’environ
293
2,75 m/s.

c) Comme les vitesses de Paul et de Jasmine sont constantes, on a x ( t ) = 200 − 3t et


y ( t ) = 2 t , où t ∈ [ 0,  200 3 ]. Remarquons qu’à t = 200 3 s, Paul est rendu à l’intersec-
tion des deux rues (directement au sud de Jasmine). À ce moment, la distance les
séparant est de y = 2 ( 200 3 ) = 400 3 ≈ 133, 3 m. De plus, pour tout t > 200 3 s, on a
y > 400 3 m et z > y > 400 3 m (car z est l’hypoténuse du triangle rectangle).
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 505

On peut donc chercher la distance minimale lorsque t ∈ [ 0,  200 3 ]. En remplaçant x
dz
et y par leurs expressions en t dans la dérivée , on obtient
dt
dx dy dx dy
x + y x + y
dz
= dt dt = dt dt = ( 200 − 3t )( −3) + 2 t ( 2 )
dt z x 2 + y2 ( 200 − 3t )2 + ( 2 t )2
− 600 + 9 t + 4 t 13t − 600
= =
( 200 − 3t ) + ( 2 t )
2 2
( 200 − 3t )2 + ( 2 t )2
dz
de sorte que si t ∈ [ 0,  200 3 ], alors existe, et
dt
dz 13t − 600
= 0 ⇔ = 0 ⇔ 13t − 600 = 0 ⇔ t = 600
13 s
dt ( 200 − 3t )2 + ( 2 t )2
dz
Si 0 ≤ t < 600
13, < 0, de sorte que la distance séparant Paul et Jasmine
alors
dt
dz
diminue. De même, si 600 13 < t ≤ 200 3, alors > 0, de sorte que la distance
dt
séparant Paul et Jasmine augmente. Par conséquent, c’est après 600 13 s, soit après
environ 46,2 s, que la distance séparant Paul et Jasmine est la plus courte.

33. Si le volume d’une balle de neige sphérique diminue à un rythme proportionnel à l’aire
de sa surface latérale, montrez que le rayon de la balle diminue à un rythme constant.
Preuve
Soit r le rayon de la balle de neige, V son volume et A l’aire de sa surface latérale,
4π r 3
alors V = et A = 4π r 2 , de sorte que
3
dV d  4π r 3  4π  2 dr  dr dr
=   =  3r  = 4π r 2 = A
dt dt 3 3 dt dt dt
Or, comme le volume diminue à un rythme proportionnel à la surface latérale, on a

Chapitre 4
dV
= kA, où k est une constante négative. Par conséquent,
dt
dV dr dr dr
= A ⇒ kA = A ⇒ = k
dt dt dt dt
Le rayon diminue donc à un rythme constant.

34. Soit P ( x,  y ) la position de la particule. y

On a x = cosθ , de sorte que


P ( x, y )
dx d dθ 1
= ( cosθ ) = − sin θ = − k sin θ θ
dt dt dt
x
 dθ 
puisque la vitesse angulaire est constante  = k , où k est une constante
 dt 
 dθ 
 = k , où k est une constante . De même, y = sin θ , de sorte que
dt 
dy d dθ
= ( sin θ ) = cosθ = k cosθ
dt dt dt
Or,
dx dy sin θ k
= ⇒ − k sin θ = k cosθ ⇒ =
dt dt cosθ −k
3π 7π
⇒ tg θ = −1 ⇒ θ = ou θ =
4 4
de sorte que les coordonnées des points sont

 3π 3π   2 2  7π 7π   2 2
 cos , sin  = − ,     et    cos , sin  =  ,  − 
4 4   2 2  4 4   2 2 
35. La pression exercée par le gaz sur les parois du contenant augmente à raison de 3k Pa/min.
506 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

36. a) On a h( 2 ) = 20, 4 m, de sorte que, 2 s après le début de sa chute, la bille est à
20,4 m au-dessus du sol.
b) On a h′ ( t ) = −9, 8 t , de sorte que h′ ( 2 ) = −19, 6 m/s. Par conséquent, 2 s après le
début de sa chute, la vitesse de la bille est de −19, 6 m/s.
θ 5 θ  5  5
c) tg   = ⇒ = arctg   ⇒ θ = 2 arctg  
 2 h 2  h   h
d) Deux secondes après le début de la chute de la bille, l’angle θ augmente à raison
d’environ 0,44 rad/s.
37. a) Soit V le volume (en mètres cubes) de liquide dans 5m
le contenant, h le niveau (en mètres) du liquide dans
le contenant, comme l’illustre le schéma, et t le temps
(en secondes).
h
dV dh
On a = 4 m 3 /s et on cherche .
dt dt h= 2

On a V = 1 ( 3 R − h), où R est le rayon de la demi-sphère. Alors,


3π h
2

V = 1
3 π h2 (15 − h) = 5π h2 − 1 3 π h3. Dérivons implicitement cette équation
par rapport à t :
dV d
= ( 5π h2 − 1 3 π h3 ) = 10π h dh − π h2 dh = π h(10 − h) dh
dt dt dt dt dt
dh 1 dV
 ⇒ =
dt π h(10 − h ) dt
dV
Lorsque h = 2 m et = 4 m 3 /s, on a
dt
dh  1 dV  1 1
=   = (4) = ≈ 0, 08 m/s
dt h= 2  π h ( 10 − h ) dt  h= 2 π ( 2 ) ( 10 − 2 ) 4 π
À l’instant où il est de 2 m, le niveau du liquide dans le contenant augmente à
Chapitre 4

1
raison de m/s, soit d’environ 0, 08 m/s.

b) Soit A l’aire (en mètres carrés) de la surface du 5m
liquide, h le niveau (en mètres) du liquide dans
5–h r
le contenant, comme l’illustre le schéma, r le rayon
de la surface du liquide et t le temps (en secondes). h
dh 1 dA
On a = m/s (voir a) et on cherche .
dt h= 2 4π dt h= 2
On a A = π r 2 . En vertu du théorème de Pythagore, on a

r 2 + ( 5 − h )2 = 52
r 2 + 25 − 10 h + h2 = 25
r 2 = 10 h − h2
En substituant cette valeur à r dans l’équation de l’aire, on obtient
A = π r 2 = π (10 h − h2 ) . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
dA d dh dh  dh
= π (10 h − h2 )  = π  10 − 2 h  = π (10 − 2 h )
dt dt   dt dt  dt
dh 1
Lorsque h = 2 m et = m/s, on a
dt h= 2 4π

dA dh  1  3
= π (10 − 2 h )  = π [10 − 2 ( 2 )]   = = 1, 5 m 2 /s
dt h = 2  dt  h = 2  4π 2
À l’instant où le niveau de liquide dans le contenant atteint 2 m, l’aire de la
surface du liquide augmente à raison de 1, 5 m 2 /s .
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 507

38. Le schéma qui suit présente la situation décrite dans le problème.

A w C
z
D
0,5 km
x
y

Soit A la position initiale du bateau et soit B la position initiale du sous-marin. Soit C


la position du bateau après t h, c’est-à-dire après qu’il a franchi une distance de w km.
Soit D la position du sous-marin après t h, c’est-à-dire après qu’il a franchi une
dx dw dz
distance de x km . On a = 20 km/h et = 10 km/h. On veut évaluer lorsque
dt dt dt
t = 30 min = 0, 5 h , soit le rythme (en kilomètres par heure) auquel la distance entre 
C et D s’accroît.

Or, l’angle CBD est l’angle droit du triangle rectangle dont l’hypoténuse est de
longueur z, de sorte qu’en vertu du théorème de Pythagore, on a z2 = x 2 + y2 .
De même, l’angle BAC est l’angle droit du triangle rectangle dont l’hypoténuse est
de longueur y, de sorte qu’en vertu du théorème de Pythagore, on a y2 = 0, 52 + w 2.
Par conséquent, z2 = x 2 + 0, 52 + w 2. Dérivons implicitement cette équation par
rapport à t :
d 2
dt
( z ) = dtd ( x 2 + 0, 52 + w2 ) ⇒ 2 z dz
dt
= 2x
dx
dt
+ 2w
dw
dt
 dx dw  dx dw
2x +w  x +w
dz  dt dt  dt dt
⇒ = =

Chapitre 4
dt 2z z

Or, à t = 30 min = 0, 5 h , on a x = ( 20   km/h )( 0, 5  h ) = 10 km et


w = (10   km/h )( 0, 5   h ) = 5 km , de sorte que

z= x 2 + 0, 52 + w 2 = 10 2 + 0, 52 + 52 = 125, 25 km

dx dw
Par conséquent, comme = 20 km/h et = 10 km/h, on a
dt dt
dx dw
x +w
dz dt dt 10 ( 20 ) + 5 (10 ) 250
= = = ≈ 22, 3 km/h
dt t = 0 ,5 z t = 0 ,5 125, 25 125, 25

Après 30 min, les deux embarcations s’éloignent l’une de l’autre à raison d’environ
22,3 km/h.

39. Soit x l’abscisse du point (en centimètres), y l’ordonnée du y


point (en centimètres), θ l’angle (en radians) déterminé
par le rayon de la roue passant par le point P ( x,  y ) avec 10 cm P ( x, y )
l’axe des abscisses, comme l’illustre le schéma, et soit t θ
le temps (en minutes). x

Une révolution de la roue représente une rotation de 2π rad,


de sorte qu’une vitesse de rotation de 20 révolutions/min
représente une vitesse angulaire
dθ dx dy
= 20 ( 2π ) = 40π rad/min. On cherche et .
dt dt x = 6 ;  y = 8 dt x = 6 ;  y = 8
508 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

x y
On a cosθ = ⇒ x = 10 cosθ et sin θ = ⇒ y = 10 sin θ . Dérivons implici-
10 10
tement chacune de ces équations par rapport à t :
dx d dθ
= (10 cosθ ) = −10 sin θ
dt dt dt
dy d dθ
= (10 sin θ ) = 10 cosθ
dt dt dt

x 6 3 y 8 4
Lorsque x = 6 cm et y = 8 cm, on a cosθ = = = et sin θ = = = .
10 10 5 10 10 5

Par conséquent, comme = 40π rad/min, on a
dt
dx  dθ 
=  −10 sin θ  = −10 ( 4 5 ) ( 40π ) = −320π ≈ −1 005, 3 cm/min
dt x = 6 ;  y = 8
 dt  x = 6 ;  y = 8

dy  dθ 
=  10 cosθ  = 10 ( 3 5 ) 40π = 240π ≈ 754, 0 cm/min
dt x = 6 ;  y = 8
 dt  x = 6 ;  y = 8

À l’instant où x = 6 cm et y = 8 cm, la valeur de l’abscisse diminue à raison de


320π cm/min, soit d’environ 1 005,3 cm/min, et la valeur de l’ordonnée augmente
à raison de 240π cm/min, soit d’environ 754,0 cm/min.

40. À l’instant où il est de 200π cm 3 , le volume de la chambre cylindrique diminue à


raison de 450π cm 3 /s, soit à raison d’environ 1 413, 7 cm 3 /s .

41. Lorsque le nombre quotidien moyen de voitures qui circule dans la ville est de 22 500,
le nombre d’accidents de la circulation augmente à raison de 90 accidents/année.

42. La voiture roule à une vitesse d’environ 98, 6 km/h, soit à une vitesse inférieure à la
vitesse permise.

43. À l’instant où un objet de 50 kg subit une accélération de 4 m/s2 lorsqu’il se déplace
Chapitre 4

à une vitesse de 20 m/s, l’énergie cinétique augmente à raison de 4 000 J/s.

44. À l’instant où le rayon du cercle intérieur est de 2 m et celui du cercle extérieur de
5 m, l’aire de l’anneau compris entre les deux cercles augmente à raison de 2, 2π m 2 /s ,
soit d’environ 6, 91 m 2 /s .

45. À l’instant où le point P est (1,  9 ), sa projection sur l’axe des abscisses se déplace
à raison de 1 9 m/s, soit à raison d’environ 0,11 m/s.

46. À l’instant où le bateau est situé à 250 m du pied de la falaise, l’angle θ diminue
à raison de 1 145 rad/s, soit d’environ 0, 007 rad/s.

47. Le schéma ci-contre représente différentes mesures


correspondant à la solution proposée ci-dessous. 12
11 1
a) Soit α l’angle (en radians) que fait l’aiguille des 10 2
minutes avec la droite passant par les chiffres 6 α β
x
9 θ 3
et 12. Alors, comme cette aiguille effectue une
rotation toutes les 60 min, on a
8 4
dα 2π π
= rad/min = rad/min. De même, si β 7 5
dt 60 30 6
représente l’angle (en radians) que fait l’aiguille
des heures avec la droite passant par les chiffres 6
et 12, comme cette aiguille effectue une rotation toutes les 720 min (soit 12 h), on
dβ 2π π
a = = rad/min.
dt 720 360
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 509

Soit θ l’angle (en radians) entre l’aiguille des heures et celle des minutes. On a
que θ = β − α . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t (le temps
étant exprimé en minutes) :
dθ d dβ dα  π π  11π
= (β − α ) = − = 

−  = −

≈ − 0, 10 rad/min
dt dt dt dt 360 30 360
11π
À l’instant où l’horloge affiche 3 h, l’angle θ diminue à raison de rad/min, soit
360
d’environ 0,10 rad/min.
b) Soit x la distance (en centimètres) séparant les extrémités des aiguilles, θ l’angle (en
radians) entre l’aiguille des heures et celle des minutes, et t le temps (en minutes).
dθ 11π dx
On a = − rad/min (voir a) et on cherche (puisqu’à 3 h, l’angle
dt 360 dt θ = π 2
entre l’aiguille des heures et celle des minutes est de π 2 rad ).
En vertu de la loi des cosinus, on a
x 2 = 8 2 + 6 2 − 2 ( 8 )( 6 ) cosθ = 100 − 96 cosθ
d’où x = 100 − 96 cosθ . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
dx d d
dt
=
dt
( 100 − 96 cosθ = ) 1
2 (100 − 96 cosθ )− 2
1

dt
(100 − 96 cosθ )
1  −96 − sin θ dθ  48 sin θ dθ
= ( ) =
2 100 − 96 cosθ  dt  100 − 96 cosθ dt
dθ 11π
À 3 h, on a θ = π
2, et comme = − rad/min , on obtient
dt 360
dx 48 sin ( π 2 )  11π 
= −  ≈ −0, 46 cm/min
dt θ =π 2 100 − 96 cos ( π 2 )  360 
À l’instant où l’horloge affiche 3 h, la distance séparant les deux aiguilles diminue
à raison d’environ 0,46 cm/min.

Chapitre 4
48. La distance (en mètres) parcourue par le premier caillou t s après qu’on l’a laissé
tomber est de 4, 9 t 2 et la distance (en mètres) parcourue par le deuxième caillou t s
après que le premier caillou a été lancé est de 4, 9 ( t − 1)2 (où t ≥ 1), de sorte que la
distance (en mètres) séparant les deux cailloux est de D = 4, 9 t 2 − 4, 9 ( t − 1)2 .
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
dD d
=  4, 9 t 2 − 4, 9 ( t − 1)2  = 9, 8 t − 9, 8 ( t − 1) = 9, 8 t − 9, 8 t + 9, 8 = 9, 8 m/s
dt dt  
Par conséquent, la distance séparant les deux cailloux augmente à raison de 9,8 m/s.
49. Soit x la distance (en mètres) séparant l’extrémité de la poutre du mur, y la distance
(en mètres) entre l’extrémité de la poutre et le sol, c la longueur (en mètres) du câble,
θ l’angle (en radians) formé par la poutre et le mur, et t le temps (en secondes).
Le schéma qui suit représente la situation.

25 m y
25 m
θ
510 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

dc dy
a) On a = −0, 2 m/s (puisque la longueur du câble diminue) et on cherche .
dt dt y= 20

En vertu du théorème de Pythagore, on a ( 25 − y ) + x 2 = c 2 et x 2 + y2 = 252


2

(ou bien x 2 = 252 − y2 ), de sorte que


( 25 − y )2 + x2 = c2

( 25 − y )2 + 252 − y2 = c 2
252 − 50 y + y2 + 252 − y2 = c 2
1 250 − 50 y = c 2
Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
d d 2
dt
( 1 250 − 50 y ) =
dt
(c )
dy dc
−50 = 2c
dt dt
dy c dc
= −
dt 25 dt
Lorsque y = 20 m , on a c 2 = 1 250 − 50 ( 20 ) = 250 ⇒ c = 250 = 5 10 m. Par
dc
conséquent, comme = −0, 2 m/s, on a
dt
dy 5 10
dt
 c dc 
= −
 25 dt 
= −
25
( − 0, 2 ) = 2105 ≈ 0, 13 m/s
y = 20 y = 20

À l’instant où elle est à 20 m au-dessus du sol, l’extrémité de la poutre se déplace


verticalement (vers le haut) à raison de 10 25 m/s, soit d’environ 0,13 m/s.
dy 10 dx
b) On a = m/s (voir a) et on cherche . En vertu du théorème de
dt y= 20 25 dt y= 20
Pythagore, on a x 2 + y2 = 252 . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
Chapitre 4

d 2
dt
( x + y2 ) = dtd ( 252 )
dx dy
 ⇒ 2 x + 2y = 0
dt dt
dx dy
 ⇒ 2 x = −2 y
dt dt
dx y dy
 ⇒ = −
dt x dt
Lorsque y = 20 m , on a x 2 = 252 − y2 = 252 − 20 2 = 15 m . Par conséquent,
dy 10
comme = m/s, on a
dt y= 20 25

dx  y dy  20  10  4 10
= − = −  = − ≈ − 0, 17 m/s
dt y = 20
 x dt  
15  25  75
y = 20

À l’instant où elle est à 20 m au-dessus du sol, l’extrémité de la poutre se déplace


4 10
horizontalement (vers le mur) à raison de m/s, soit d’environ 0,17 m/s.
75
dy 10 dθ x
c) On a = m/s (voir a) et on cherche . On a sin θ = et
dt y= 20 25 dt y = 20 25
y
cosθ = ⇒ y = 25 cosθ . Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :
25
dy d dθ
= ( 25 cosθ ) = −25 sin θ
dt dt dt
dθ 1 dy
 ⇒ = −
dt 25 sin θ dt
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 511

x 15 3
Lorsque y = 20 m , on a x = 15 m (voir b) et sin θ = = = . Par consé-
25 25 5
dy 10
quent, comme = m/s, on a
dt y= 20 25
dθ  1 dy  1  10  10
= −  = −   = − ≈ − 0, 008 rad/s
dt y = 20
 25 sin θ dt  y = 20 25 ( 3 5 )  25  375

À l’instant où l’extrémité de la poutre est à 20 m au-dessus du sol, l’angle θ


10
diminue à raison de rad/s, soit d’environ 0,008 rad/s.
375
x y
50. a) On a cosθ = ⇒ x = 20 cosθ et sin θ = ⇒ y = 20 sin θ . Par conséquent,
20 20
on a P ( 20 cosθ ,  20 sin θ ).

b) Comme ω = = 2 rad/s, alors, après 3 s, on a θ = ( 2 rad/s )( 3 s ) = 6 rad.
dt

c) Comme ω = = 2 rad/s, alors, après t s, on a θ = ( 2   rad/s )( t   s ) = 2 t rad .
dt
d) Trois secondes après avoir été mis en mouvement, le point P se déplace verticale-
ment à raison de 40 ( cos 6 ) cm/s, soit à environ 38,4 cm/s.
dy
e) Le point P se déplace vers le haut puisque la vitesse est positive.
dt t = 3
f) Trois secondes après avoir été mis en mouvement, le point P se déplace horizon-
talement à raison de − 40 ( sin 6 ) cm/s, soit à environ 11,2 cm/s.
dx
g) Le point P se déplace vers la droite puisque la vitesse est positive.
dt t = 3
h) En vertu de la loi des cosinus, on a
π 
100 2 = 20 2 + h2 − 2 ( 20 ) h cos  − θ 
2 
π 
0 = h2 − 40 h cos  − θ  − 9 600
2 

Chapitre 4
π 
Or, cos  − θ  = sin θ , de sorte que h2 − 40 h sin θ − 9 600 = 0 .
2 
i) Lorsque t = 3 s, on a θ = 6 rad et alors h2 − 40 h( sin 6 ) − 9 600 = 0 . En utilisant la
formule quadratique et en conservant seulement la valeur positive de h, on
obtient h = 20 ( sin 6 ) + 20 ( sin 2 6 ) + 24 ≈ 92, 6 cm . Par conséquent, 3 s après que
le point Q a été mis en mouvement, ses coordonnées sont ( 0 ;  92, 6 ) .
j) Trois secondes après avoir été mis en mouvement, le point Q se déplace verticale-
ment à raison d’environ 36,22 cm/s.
dh
k) Le point Q se déplace vers le haut puisque la vitesse est positive.
dt t = 3

  dh   dh 
d2 h  ( h − 20 sin θ )  −2 h sin θ + cosθ dt  − ( h cosθ )  dt − 40 cosθ  
l) = 40  
dt 2  ( h − 20 sin θ )2 
 h2 sin θ dh 
 −2 + 40 h − 10 sin ( 2θ )
= 40  dt  cm 2 /s

 ( h − 20 sin θ )2

51. Soit c la concentration d’alcool t min après qu’on a commencé à verser de l’eau dans
le réservoir et V le volume de liquide dans le réservoir après t min. On a
dV dc
= 2, 5 L/min et on cherche . On a
dt dt c = 0 ,6

quantité d’alcool dans le mélange 15


c = =
volume dee liquide dans le mélange V
512 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

Dérivons implicitement cette équation par rapport à t :


dc d  15  d
dt
=   =
dt  V  dt
(15V −1 )
dV 15 dV
= −15V −2 = − 2 ⋅
dt V dt
15 15
Lorsque c = 0, 6 , on a 0, 6 = ⇒ V = = 25 L . Par conséquent, comme
V 0, 6
dV
= 2, 5 L/min , on a
dt
dc  15 dV  15
= − 2 ⋅  = − 2 ( 2, 5 ) = −0, 06
dt c = 0 ,6  V dt  c = 0 ,6 25
Après 4 min, la concentration en alcool dans le mélange est de 0,6, soit de 60 %, et
elle diminue à raison de 0,06/min, soit de 6 points de pourcentage par minute.

52. Le schéma qui suit représente une coupe transversale du réservoir.


6m

r
3m
h

Soit h le niveau (en mètres) de l’eau dans le réservoir, r le rayon (en mètres) à la
surface de l’eau, V le volume (en mètres cubes) d’eau dans le réservoir, A l’aire (en
mètres carrés) de la surface du cône en contact avec l’eau et t le temps (en minutes).
dV
On a = −2 A = −2π r r 2 + h2 (car le volume d’eau dans le réservoir diminue à un
dt
dh
rythme proportionnel à la surface du cône en contact avec l’eau) et on cherche .
dt
r 6
Une comparaison des triangles semblables permet d’établir que = , de sorte que
Chapitre 4

h 3
r = 2 h . Alors,
dV
= −2π r r 2 + h2 = −2π ( 2 h ) ( 2 h )2 + h2
dt
= − 4 π h 5 h2 = − 4 π h ( )
5 h = − 4 π 5 h2
De plus, le volume d’eau dans le réservoir est donné par

V = 1
3π r
2h = 1
3π ( 2 h)2 h = 4
3π h
3

dV d 4
de sorte que = ( 3 π h3 ) = 4π h2 dh . Par conséquent,
dt dt dt
dh dh − 4 π 5 h2 dh
4 π h2 = − 4 π 5 h2 ⇒ = ⇒ = − 5 ≈ −2, 2 m/min
dt dt 4 π h2 dt
Le niveau d’eau dans le réservoir baisse donc à raison de 5 m/min, soit à raison
d’environ 2,2 m/min.

53. La figure ci-contre donne une coupe transversale


du réservoir.
Soit θ l’angle (en radians) illustré dans le schéma,
h le niveau (en mètres) de l’eau dans le réservoir,
b la longueur (en mètres) du segment correspon-
dant à la base du triangle illustré dans le schéma
2m 2m
et t le temps (en minutes). θ 2–h
b
h
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 513

a) En vertu du théorème de Pythagore, on a


2
b
( 2 − h)2 +   = 2 2
2
2
 b
  = 2 2 − ( 2 − h )2
2
b2
= 4 − ( 4 − 4 h + h2 )
4
b2
= 4 h − h2 = h ( 4 − h )
4
b2 = 4 h ( 4 − h )
b = 2 h( 4 − h)

base ⋅ hauteur 2 h( 4 − h) ( 2 − h)
b) At = = = ( 2 − h) h( 4 − h)
2 2
c) En vertu des définitions des fonctions trigonométriques, on a
2−h
cosθ = = 1 − h 2 ⇒ θ = arccos (1 − h 2 )
2
d) L’aire d’un secteur circulaire délimité par deux rayons de longueur r formant un
angle de x rad est donné par As = 1 2 x r 2 . Comme r = 2 m et que l’angle du
secteur circulaire est 2θ rad, on a
As = 1
2 ( 2θ ) 2 2 = 4θ = 4 arccos (1 − h
2 )
e) Ao = As − At = 4 arccos (1 − h
2 ) − ( 2 − h) h( 4 − h)
dV dh
f) On a = 2 m 3 /min et on cherche . On a V = 10 Ao, c’est-à-dire
dt dt h=1

V = 10  4 arccos (1 − h 2 ) − ( 2 − h ) h ( 4 − h )  . Dérivons implicitement cette

Chapitre 4
équation par rapport à t :
dV d
= 10  4 arccos (1 − h
2 ) − ( 2 − h) 4 h − h2 
dt dt
Or,
d 4 d
 4 arccos (1 − h )  = − (1 − h )
dt 
2 2
1 − (1 − 2)
dt
h 2

4  1 dh 
= −  − 
1 − (1 − h + h2
4)
2 dt 

2 dh 2 dh
= =
h2 dt 4h − h2 dt
h−
4 4
2 dh 4 dh
= =
4h − h2 dt 4h − h2 dt
2
et
d d d
( 2 − h ) 4 h − h2  = ( 2 − h ) ( 4 h − h2 ) 2 + 4 h − h2 ( 2 − h )
1

dt   dt dt
−1 d dh
= ( 2 − h ) 1 2 ( 4 h − h2 ) 2 ( 4 h − h2 ) − 4 h − h2
dt dt
( 4 − 2 h) dh dh
= ( 2 − h) − 4 h − h2
2 4 h − h2 dt dt
( 2 − h) 2 ( 2 − h) dh dh
= − 4 h − h2
2 4 h − h2 dt dt
 ( 2 − h )2  dh
=  − 4 h − h2 
 4h − h  dt
2
= ( 2 − h) 2 (4h − h ) dt
(4 h − h ) − 4h − h
dt
( 4 − 2 h) dh dh
= ( 2 − h) − 4 h − h2
514 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 2 4 h − h2 dt dt
( 2 − h) 2 ( 2 − h) dh dh
= − 4 h − h2
2 4h − h2 dt dt
 ( 2 − h) 2
 dh
=  − 4 h − h2 
 4h − h  dt
2

( 2 − h)2 − ( 4 h − h2 ) dh
=
4 h − h2 dt

=
( 4 − 4 h + ) − 4 h + h2 dh
h2
4 h − h2 dt
2 h2 − 8 h + 4 dh
=
4 h − h2 dt
Alors,
dV d
= 10  4 arccos (1 − h
2 ) − ( 2 − h) 4 h − h2 
dt dt
 4 dh 2 h2 − 8 h + 4 dh 
= 10  − 
 4 h − h2 dt 4 h − h2 dt 
 4 − ( 2 h2 − 8hh + 4 )  dh  −2 h2 + 8 h  dh
= 10   = 10 
 4 h − h2  dt  4 h − h2  dt

 2 ( 4 h − h2 )  dh dh
= 10   = 20 4 h − h2
 4 h − h  2 dt dt

dh 1 dV dV
Par conséquent, = . Lorsque h = 1 m et = 2 m 3 /min , on a
dt 20 4 h − h2 dt dt

dh  1 dV  1 1 3
=  = (2) = = ≈ 0, 06 m/min
dt h=1  20 4 h − h2 dt  h=1
20 4 (1) − 12 10 3 30

3
À l’instant où il atteint 1 m, le niveau de liquide augmente à raison de m/min,
30
soit d’environ 0, 06 m/min.
Chapitre 4

54. a) dy = ( 20 x 3 + 6 x − 1) dx
b) dy = ( 2 x + 3)4 ( 3 − x )2 ( 21 − 16 x ) dx
1 − x2
c) dy = dx
( x2 + 1)
2

 1 
d) dy =  15 x 4 + 2 xe 2 x + e 2 x − cotg x +  dx
 4 x 1+ x
e) dy = 2 tg x  sin (1 − x 2 ) sec 2 x − x tg x cos (1 − x 2 )  dx
f) dy = k (1 + x )k − 1 dx

55. a) 1
300 = 0, 003
b) −0, 2
c) 1,6
d) −0, 003
e) 3
a+1
f) −
8
a+b
g)
3
dP d  250  d 
250 (Q2 + 1) 
−1
56. a) =   =
dQ dQ  Q + 1 
2 dQ  
d 500Q
= −250 (Q2 + 1) ( Q2 + 1) = −
−2
dQ ( Q 2 + 1 )2
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 515

 500Q 
d’où dP =  −  dQ. Par conséquent, si Q = 7 millions de kilogrammes et
 (Q2 + 1)
2

250 250
dQ = 0, 1 million de kilogrammes, alors P = 2 = 2 = 5 $/kg et
Q +1 7 +1

 500 ( 7 )  7
∆P ≈ dP =  −  0, 1 = − = − 0, 14 $//kg
 ( 72 + 1)
2
 50

∆P dP − 0, 14
≈ = = − 0, 028 = −2, 8 %
P P 5
Lorsque Q passe de 7 à 7,1 millions de kilogrammes, le prix par kilogramme du
produit alimentaire diminue d’environ 0,14 $, soit d’environ 2,8 %.
b) Lorsque la quantité Q passe de 7 à 6,98 millions de kilogrammes, le prix par
kilogramme du produit alimentaire augmente d’environ 0,028 $, soit d’environ 0,56 %.

57. a) Le profit augmente d’environ 160 $ lorsque le niveau de production passe de 40 à


41 unités.
b) Comme cette expression représente le profit tiré de la vente d’une unité additionnelle
lorsque le niveau de vente est de 40 unités, on dit qu’il s’agit du profit marginal lorsque
le niveau de vente est de 40 unités.

58. a) Le revenu augmente d’environ 400 $ lorsque le niveau de vente passe de 30 à


31 unités.
b) Comme cette expression représente le revenu tiré de la vente d’une unité addi-
tionnelle lorsque le niveau de vente est de 30 unités, on dit qu’il s’agit du revenu
marginal lorsque le niveau de vente est de 30 unités.

59. Lorsque le rayon passe de 10 cm à 9,9 cm, l’aire du cercle diminue d’environ 2π cm 2 ,
soit d’environ 6, 28 cm 2, ce qui correspond à une diminution d’environ 2 %.

60. Le volume occupé par la balle de golf a augmenté d’environ 575, 5 mm 3 , soit d’environ

Chapitre 4
1,4 % après l’ajout de la couche de bronze.

61. La résistance augmente d’environ 0, 001 6 Ω lorsque le temps passe de 9 s à 9,01 s.

c
62. ( P + a )( v + b ) = c ⇒ v + b = ⇒ v = c ( P + a )−1 − b
P+a
dv d d c
⇒ =  c ( P + a )−1 − b  = − c ( P + a )−2 ( P + a) = −
dP dP   dP ( P + a )2
c
de sorte que ∆v ≈ dv = − dP .
( P + a )2
c
La vitesse de contraction diminue donc d’environ dP unités lorsqu’on
( P + a )2
augmente la charge d’une petite quantité dP > 0.

63. a) Le volume de la coquille cylindrique correspond à la différence entre le volume du


cylindre de rayon r et celui du cylindre de rayon r + dr , ce qu’on peut approximer
par dV , où V représente le volume d’un cylindre de rayon r et de hauteur h. Or,
dV
V = π r2 h ⇒ = 2π rh ⇒ dV = 2π rhdr .
dr
Par conséquent, le volume de la coquille cylindrique de rayon r , d’épaisseur dr et
de hauteur h est d’environ ∆V ≈ dV = 2π rhdr .
b) Par un raisonnement semblable à celui effectué en a, on veut évaluer ∆V ≈ dV,
dV d 4
lorsque V = 4 3 π r 3 . Or, = ( 3 π r 3 ) = 4π r 2 ⇒ dV = 4π r 2 dr .
dr dr
Par conséquent, le volume de la coquille sphérique de rayon r et d’épaisseur dr
est d’environ ∆V ≈ dV = 4π r 2 dr .
516 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

64. a) Soit C la circonférence de la Terre à l’équateur et soit R le rayon de la Terre à


dC
l’équateur, alors C = 2π R et = 2π , d’où dC = 2π dR.
dR
Si on allonge la corde d’une longueur de π , alors la circonférence du cercle formé
par la corde augmente de cette quantité, de sorte que
dC = π ⇒ 2π dR = π ⇒ dR = 1 2
La corde sera maintenant à une hauteur de 1 2 m au-dessus de la surface terrestre.
b) Soit c la circonférence de la Lune à l’équateur et soit r le rayon de la Lune à
dc
l’équateur, alors c = 2π r et = 2π , d’où dc = 2π dr .
dr
Si on allonge la corde d’une longueur de π , alors la circonférence du cercle formé
par la corde augmente de cette quantité, de sorte que
dc = π ⇒ 2π dr = π ⇒ dr = 1 2
La corde sera maintenant à une hauteur de 1 2 m au-dessus de la surface lunaire.
c) Par un raisonnement similaire, la corde se trouverait à 1
2 m au-dessus de l’équa-
teur du globe terrestre.
dt d d d
65.
dn
=
dn
(
5n n − 3 = 5n
dn
) ( n−3 +) n−3
dn
( 5 n)
1 d 5n
( n − 3)− 2 ( n − 3) + 5 n − 3 =
1
= 5n ⋅ +5 n−3
2 dn 2 n−3
5 n + 10 ( n − 3) 15 n − 30
= =
2 n−3 2 n−3
15 n − 30
de sorte que dt = dn.
2 n−3
Si n = 19 mots et dn = 2 mots, alors
15 (19 ) − 30
∆ t ≈ dt = ( 2 ) = 63, 75 min
2 19 − 3
Chapitre 4

Par ailleurs, si n = 84 mots et dn = 2 mots, alors


15 ( 84 ) − 30
∆ t ≈ dt = ( 2 ) = 136, 6 min
2 84 − 3
Par conséquent, il faut plus de temps pour apprendre deux mots additionnels
lorsqu’on en a déjà appris 84 que lorsqu’on en a appris 19.
66. Le rayon doit augmenter d’environ 0,004 m pour que le volume du tas de sable
augmente d’environ 0,1 m 3.
67. Le volume V occupé par le baril est V = π r 2 h, où r représente le rayon du baril, et h
sa hauteur. On a donc dV = d (π r 2 h ) = π r 2 dh + π hd ( r 2 ) = π r 2 dh + 2π rhdr .
Or, r = 0, 5 m = 50 cm, h = 1, 5 m = 150 cm , dh = − 0, 02 mm = − 0, 002 cm et
dr = − 0, 01 mm = − 0, 001 cm, de sorte que
∆V ≈ dV = π ( 50 )2 (− 0, 002 ) + 2 π ( 50 )(150 )(− 0, 001) = −20π cm 3
π  20π 
Il faut donc utiliser 20π cm 3 de zinc, ce qui correspond à kg de zinc  soit  . Il
7  140 
 π 
en coûte donc 10π $  soit 70 × $ , soit environ 31,42 $ pour enduire l’intérieur du
 7 
baril d’une mince couche de zinc.
68. La contribution de l’employeur subira une augmentation d’environ 9 $ si le nombre
d’employés passe de 400 à 403.
69. a) Environ 35,35 m.
b) La portée augmentera d’environ 0,71 m si la vitesse initiale passe de 20 m/s à 20,2 m/s
et si l’angle d’inclinaison demeure de 30°.
c) La portée augmentera d’environ 0,26 m si l’angle d’inclinaison passe de 30° à 30, 36°
et si la vitesse initiale demeure de 20 m/s.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4 517

70. En général, lorsque dx est de faible amplitude, on a f ( x + dx ) ≈ f ( x ) + f ′ ( x ) dx .


a) (1, 000 2 )100 ≈ 1, 02
b) On a 58, 2° = 60° − 1, 8° = ( π 3 − π 100 ) rad . De plus, f ( x ) = cos x et f ′ ( x ) = − sin x ,
de sorte que
cos ( 58, 2° ) = f ( 58, 2° )
= f (π 3 − π
100 )
≈ f( ) + f ′ ( π 3 ) ( − π 100 )
π
3

≈ cos ( π 3 ) − ( − π 100 ) sin ( π 3 )

≈ 1
2 + ( π 100 )( 3
2 )
≈ 0, 5 + 0, 03 = 0, 53
c) 4 255 ≈ 3, 996
2 2+( x )3 , de sorte que
(
d) f ( x ) = 2 + x ) 4
⇒ f ′( x) =
x

(2 + 9, 1 ) = f ( 9, 1)
4

= f ( 9 + 0, 1)
≈ f ( 9 ) + f ′ ( 9 )( 0, 1)

2(2 + 9 ) ( 0, 1)
3
≈ (2 + 9) +
4

9
25
≈ 625 +
3
1900

3
≈ 633, 3

e) 1, 01 + (1, 01)2 + (1, 01)4 + (1, 01)8 ≈ 4, 15

Chapitre 4
f) arctg (1, 1) ≈ 0, 835
g) e − 0 ,02 ≈ 0, 98
71. Le prix du bien est d’environ 30,05 $.
72. On aura une incertitude d’environ 120 cm 2 , soit d’environ 5 %, sur la mesure de l’aire
de la surface totale du cube si la mesure de l’arête du cube est de 20 cm et comporte
une incertitude de 0,5 cm. De plus, on aura une incertitude d’environ 600 cm 3 , soit
d’environ 7,5 %, sur la mesure du volume du cube.
73. L’incertitude sur la mesure de la hauteur de l’édifice est d’environ 0, 25 m si la mesure
de l’angle d’élévation est de 60° et qu’elle est précise à 0, 36°.
74. L’erreur relative sur la mesure du côté du carré doit être inférieure à 0,5 % si on
souhaite que l’erreur commise sur l’aire du carré soit inférieure à 1 %.
2
 x π x2
75. L’aire A d’un cercle dont le diamètre est x est A = π   = , d’où
 2 4
dA d  π x2  πx
=   = , de sorte que
dx dx  4  2
πx
dA = dx
2
dA πx
= dx
A  π x2 
2 
 4 
dA πx  4 
=   dx
A 2  π x2 
dA 2
= dx
A x
518 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 4

Or,
dA 2 dx
< 0, 5 % ⇔ dx < 0, 5 % ⇔ < 0, 25 %
A x x
Par conséquent, l’erreur relative sur la mesure du diamètre doit être inférieure à 0,25 %
si on souhaite que l’erreur commise sur l’aire du cercle soit inférieure à 0,5 %
76. L’erreur commise dans l’évaluation de l’aire de la surface de la peau du cheval est
d’au plus 0, 016 3 m 2 , soit d’au plus 0, 3 % si la masse du cheval est de 343 kg et que la
pesée est précise à 0,5 %.
77. L’incertitude relative de la balance doit être d’au plus 4 % si le vétérinaire souhaite
donner une dose qui ne diffère pas de plus de 3 % de celle qui est recommandée.
78. a) Lorsque le rayon du réservoir est de 4 m, et que cette mesure présente une
incertitude de 0, 5 cm, l’incertitude absolue sur la mesure du volume du réservoir
est d’environ 0, 5 m 3 et l’incertitude relative est d’environ 0, 375 %.
b) Soit ρ la densité de l’eau. Alors m = ρV , d’où dm = ρ dV . On a établi en a que
dV ≈ 0, 5 m 3, de sorte que
∆ m ≈ dm = ρ dV ≈ 1 000 ( 0, 5 ) = 500 kg
Lorsque la température de l’eau est de 4 °C, l’incertitude sur la masse d’eau dans
le réservoir sera d’environ 500 kg lorsque le rayon du réservoir est de 4 m, et que
cette mesure présente une incertitude de 0, 5 cm.

79. Considérons la figure ci-contre.

En vertu des propriétés des triangles isocèles (la hauteur est à la


fois médiatrice et bissectrice) et de la définition des fonctions θ
trigonométriques,
h
= cotg (θ 2 ) h
0, 5
h = 0, 5 cotg (θ 2 )
dh
= 0, 5  − cosec 2 (θ 2 )  ( 1 2 )
Chapitre 4

dθ 1m
dh = − 0, 25 cosec 2 (θ 2 ) dθ
de sorte que
dh − 0, 25 cosec 2 (θ 2 )
= dθ
h 0, 5 cotg (θ 2 )
1 1 sin (θ 2 )
= − ⋅ ⋅ dθ
2 sin ( 2 ) cos (θ 2 )
2 θ

1
= − dθ
2 sin (θ 2 ) cos (θ 2 )
1
= − dθ car 2 sin ( θ 2 ) cos ( θ 2 ) = sin ( 2 ⋅ θ
) = sin θ
sin θ
2

= − cosec θ dθ

80. a) V = π r 2 h ⇒ dV = π r 2 dh + π hd ( r 2 ) = π r 2 dh + 2π rhdr . Or, dh = 0, de sorte que


dV 2π rh dr
dV = π r 2 ( 0 ) + 2π rhdr ⇒ = dr = 2
V π r2h r
L’incertitude relative de la mesure du volume du cylindre correspond au double
de celle du rayon.
b) V = π r 2 h ⇒ dV = π r 2 dh + π hd ( r 2 ) = π r 2 dh + 2π rhdr . Or, dr = 0, de sorte que
dV π r2 dh
dV = π r 2 dh + 2π rh( 0 ) ⇒ = dh =
V πr h
2 h
L’incertitude relative de la mesure du volume du cylindre est identique à celle de
la hauteur.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 519

c) V = π r 2 h ⇒ dV = π r 2 dh + π hd ( r 2 ) = π r 2 dh + 2π rhdr , de sorte que


dV π r2 2π rh dh dr
= dh + dr = +2
V π r2 h π r2h h r
dh dr
L’incertitude relative de la mesure du volume du cylindre est de +2 .
h r

C hap i t re 5
1. a) f ′ ( x ) = 6 x 2 − 12 x − 18 = 6 ( x + 1)( x − 3). Déterminons les valeurs critiques :
• f ′ ( x ) existe toujours.
• f ′ ( x ) = 0 si x + 1 = 0 ou x − 3 = 0, c’est-à-dire si x = −1 ou x = 3.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) :

]− ,  −1 [ ]−1 ,  3[ ]3, [


x −1 3
f ′( x ) + 0 − 0 +
f (x)  0  − 64 
max. rel. min. rel.

La fonction f ( x ) = 2 x 3 − 6 x 2 − 18 x − 10 est croissante sur ]−∞,  −1] et sur [ 3, ∞[ ,


et elle est décroissante sur [ −1,  3]. Elle atteint un minimum relatif de −64 en
x = 3 et un maximum relatif de 0 en x = −1.
b) La fonction f ( x ) = −3 x 5 + 5 x 3 + 4 est décroissante sur ]−∞,  −1] et sur [1, ∞[ , et
elle est croissante sur [ −1,  1]. Elle atteint un minimum relatif de 2 en x = −1 et un
maximum relatif de 6 en x = 1.
d d
d  4x  ( x2 + 2)
dx
( 4 x ) − 4 x ( x2 + 2 )
dx
c) f ′( x) =   =
dx  x 2 + 2  ( x 2 + 2 )2
4 ( x2 + 2 ) − 4 x ( 2 x ) 8 − 4 x2
= =
( x2 + 2)
2
( x2 + 2)
2

Déterminons les valeurs critiques :


• f ′ ( x ) existe toujours, car ( x 2 + 2 ) ≠ 0 pour tout x ∈ .
2

• f ′ ( x ) = 0 ⇔ 8 − 4 x 2 = 0 ⇔ x 2 = 2 ⇔ x = − 2 ou x = 2.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) :

Chapitre 5
]−, − 2 [ ]− 2 , 2[ ] 2 , [
x − 2 2
f ′( x ) − 0 + 0 −
f (x)  − 2  2 
min. rel. max. rel.

4x
La fonction f ( x ) = est décroissante sur  − ∞,  − 2  et sur  2 , ∞  , et elle
x2 + 2
est croissante sur  − 2 ,  2 . Elle atteint un minimum relatif de − 2 en x = − 2
et un maximum relatif de 2 en x = 2.

d) La fonction f ( x ) = x 3 ( 2 − x ) est décroissante sur ]−∞, 0 ] et sur [ 4 5 , ∞[ , et elle est


2

croissante sur [ 0,  4 5 ]. Elle atteint un minimum relatif de 0 en x = 0 et un maximum

relatif de
( )
3 2
7
3

≈ 1, 03 en x = 5.
4
5
5 3
520 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

e) La fonction f ( x ) = ln (1 + x 2 ) est décroissante sur ]−∞, 0 ] et elle est croissante sur


[ 0, ∞[. Elle atteint un minimum relatif de 0 en x = 0 et ne possède aucun
maximum relatif.

f) f ′( x) =
d 2 − x2
dx
x e (
= x2
d − x2
dx
e )
+ e− x
2 d

dx
( (
x2 ) = x2 e− x )
2 d

dx
( − x2 ) + 2 xe− x2
= −2 x 3e − x + 2 xe − x = −2 xe − x
2 2 2
( x2 − 1) = −2 xe − x ( x − 1)( x + 1)
2

Déterminons les valeurs critiques :


•  f ′ ( x ) existe toujours.
•  Comme e − x > 0 pour tout x ∈ , on a f ′ ( x ) = 0 si −2 x = 0, x − 1 = 0 ou
2

x + 1 = 0, c’est-à-dire si x = 0, x = 1 ou x = −1.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) :
]−, − 1 [ ]−1 , 0[ ]0 , 1 [ ]1 , [
x −1 0 1
f ′( x ) + 0 − 0 + 0 −
f (x)  e −1  0  e −1 
max. rel. min. rel. max. rel.

La fonction f ( x ) = x 2 e − x est décroissante sur [ −1,  0 ] et sur [1, ∞[ , et elle est


2

croissante sur ]−∞,  −1] et sur [ 0,  1]. Elle atteint un minimum relatif de 0 en x = 0
et un maximum relatif de e −1 ≈ 0, 37 en x = −1 et en x = 1.
d 2 x2 − 1 ( x − 1 )( x + 1 )
g) f ′ ( x ) = ( x − 2 arctg x ) = 1 − = =
dx 1+ x 2 1 + x2 1 + x2
Déterminons les valeurs critiques :
• f ′ ( x ) existe toujours, car 1 + x 2 ≠ 0 pour tout x ∈ .
• f ′ ( x ) = 0 si ( x − 1)( x + 1) = 0, c’est-à-dire si x = 1 ou x = −1.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) :
]−, − 1 [ ]−1 , 1 [ ]1 , [
x −1 1
f ′( x ) + 0 − 0 +
f (x)  −1 + π 2  1 − π2 
max. rel. min. rel.

La fonction f ( x ) = x − 2 arctg x est décroissante sur [ −1,  1], et elle est croissante
sur ]− ∞,  −1] et sur [1, ∞[ . Elle atteint un minimum relatif de 1 − π 2 ≈ − 0, 57 en
x = 1 et un maximum relatif de −1 + π 2 ≈ 0, 57 en x = −1.
 1 
h) La fonction f ( x ) = x ( 3− x ) est croissante sur  −∞, 
Chapitre 5

et elle est décroissante


 ln 3 
1

1 3 ln 3 1
sur   , ∞  . Elle atteint un maximum relatif de ≈ 0, 33 en x = et ne
 ln 3  ln 3 ln 3
possède aucun minimum relatif.
2. a) Sur l’intervalle [ −2,  4 ], la fonction f ( x ) = 6 x 2 − x 4 atteint un minimum relatif de 8
en x = −2, un maximum relatif de 9 en x = − 3, un minimum relatif de 0 en x = 0,
un maximum relatif de 9 en x = 3 et un minimum relatif de −160 en x = 4.
d d d
b) f ′ ( x ) =
dx
(
x 2− x = x
dx
)
2− x + 2− x
dx
(
( x) )
d
( 2 − x )− 2 (2 − x) +
1
= 1
2x 2− x
dx
x −x
= ( −1) + 2− x = + 2− x
2 2− x 2 2− x
− x + 2(2 − x) 4 − 3x
= =
2 2− x 2 2− x
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 521

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  2[ :


• f ′ ( x ) existe toujours, car 2 − x > 0 lorsque x ∈ ]0,  2[ .
• f ′ ( x ) = 0 si 4 − 3 x = 0 , c’est-à-dire si x = 4
3.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) sur [ 0,  2 ] :
]0 , 4 3 [ ] 4 3 , 2[
x 0 4
3 2

f ′( x ) + 0 −

4 6
f (x) 0   0
9
min. rel. max. rel. min. rel.

Par conséquent, sur l’intervalle [ 0,  2 ], la fonction f ( x ) = x 2 − x atteint un


4 6
minimum relatif de 0 en x = 0 et en x = 2, et un maximum relatif de ≈ 1, 09
9
en x = 4
3.

ln x
c) Sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction f ( x ) = atteint un maximum relatif de
x
2
e ≈ 0, 74 en x = e 2 et ne possède aucun minimum relatif.
d) Sur l’intervalle [ 0,  2π ], la fonction f ( x ) = sin 2 x + sin x atteint un minimum relatif
de 0 en x = 0, un maximum relatif de 2 en x = π 2 , un minimum relatif de − 1 4 en
x = 7 π 6 et en x = 11π 6 , et un maximum relatif de 0 en x = 3π 2 et en x = 2π .
e) Sur l’intervalle ]− π 2 ,  π 2[ , la fonction f ( x ) = 2 x − tg x atteint un minimum relatif
de 1 − π 2 ≈ − 0, 57 en x = − π 4 et un maximum relatif de π 2 − 1 ≈ 0, 57 en x = π 4 .
f) Sur l’intervalle [ −1,  1], la fonction f ( x ) = 2 x + arccos x atteint un maximum relatif de
−2 + π ≈ 1, 14 en x = −1, un minimum relatif de 5 π 6 − 3 ≈ 0, 89 en x = − 3 2 , un
maximum relatif de 3 + π 6 ≈ 2, 26 en x = 3 2 et un minimum relatif de 2 en x = 1.

3. a) La fonction f ( x ) = −2 x 4 + 4 x 2 + 3 atteint un maximum relatif de f ( −1) = 5 en


x = −1, un minimum relatif de f ( 0 ) = 3 en x = 0 et un maximum relatif de
f (1) = 5 en x = 1.
b) Le test de la dérivée seconde ne s’applique pas. À l’aide du test de la dérivée
première, on obtient que la fonction f ( x ) = x 6 est décroissante sur ]−∞, 0 ] et
croissante sur [ 0, ∞[. Par conséquent, elle atteint un minimum relatif de 0 en
x = 0 et ne possède aucun maximum relatif.
d 2 d 2
d  x2 − 1  ( x 2 + 1) dx ( x − 1) − ( x2 − 1) dx ( x + 1)
c) f ′ ( x ) = =
dx  x 2 + 1  ( x 2 + 1 )2

Chapitre 5
2 x ( x 2 + 1) − 2 x ( x 2 − 1) 4x
= =
( x2 + 1)
2
( x2 + 1)
2

Déterminons les valeurs critiques :


• f ′ ( x ) existe toujours, car ( x 2 + 1) ≠ 0 pour tout x ∈ .
2

• f ′ ( x ) = 0 si 4 x = 0, c’est-à-dire si x = 0.
De plus,
2 d d
 ( x + 1) ( 4 x ) − 4 x ( x 2 + 1) 
2 2
d  4x dx dx
f ′′ ( x ) =   =
dx  ( x 2 + 1)2   ( x 2 + 1 )2 
2
  
d 2
4 ( x 2 + 1) − 8 x ( x 2 + 1) ( x + 1) 4 ( x2 + 1)2 − 16 x2 ( x2 + 1)
2

= dx =
( x2 + 1)
4
( x 2 + 1 )4
4 ( x 2 + 1) ( x 2 + 1 − 4 x 2 ) 4 (1 − 3 x 2 )
= =
( x2 + 1)
4
( x2 + 1)
3
522 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

x2 − 1
Par conséquent, f ′′ ( 0 ) = 4 > 0, de sorte que la fonction f ( x ) =atteint un
x2 + 1
minimum relatif de f ( 0 ) = −1 en x = 0 et ne possède aucun maximum relatif.
d d
d) f ′ ( x ) =  x 4 5 ( 3 − 2 x ) =
dx  dx
4
(
3x 5 − 2 x 5 =
9
) 12
5x
−15 − 18
5x
4
5

12
4
18 x 5 12 − 18 x − 6(3x − 2)
= 1 − = 1 = 1
5x 5 5 5x 5 5x 5
Déterminons les valeurs critiques :
• f ′ ( x ) n’existe pas si 5 x = 0 , c’est-à-dire si x = 0.
1
5

• f ′ ( x ) = 0 si 3 x − 2 = 0 , c’est-à-dire si x = 2
3.
Le test de la dérivée seconde ne s’applique pas en x = 0, mais il s’appliquerait en
x = 2 3. Toutefois, il est plus simple d’obtenir le résultat souhaité à partir du tableau
des signes de f ′ ( x ), d’autant plus que le calcul de la dérivée seconde de la fonction
est relativement long.

]−, 0[ ]0 , 2 3 [ ] 2 3 , [
2
x 0 3

f ′( x ) − ∃ + 0 −
5( 2 )
4
5
f (x)  0  9 
35
min. rel. max. rel.

Par conséquent, la fonction f ( x ) = x ( 3 − 2 x ) atteint un minimum relatif de 0 en


4
5

x = 0 et un maximum relatif de
( ) ≈ 1, 20 en x =
5 2
4
5
2
3.
9
3 5

4. a) Sur l’intervalle [ −3,  0 ], la fonction f ( x ) = x 3 + 2 x 2 − 4 x + 1 admet un minimum


absolu de 1 en x = 0 et un maximum absolu de 9 en x = −2.
x2
b) La fonction f ( x ) = est continue sur  (car c’est un quotient de polynômes
+3 x2
et que le dénominateur est différent de 0) ; elle est donc continue sur l’intervalle
fermé [ −1,  2 ]. Ses extremums absolus sont donc atteints aux extrémités de
l’intervalle ou en une valeur critique de f ( x ) appartenant à ]−1,  2[ . On a
d 2 d 2
d  x2  ( x2 + 3)
dx
( x ) − x2 dx ( x + 3)
f ′( x) = =
dx  x 2 + 3  ( x 2 + 3 )2
Chapitre 5

2 x ( x 2 + 3) − x 2 ( 2 x ) 6x
= =
( x2 + 3)
2
( x2 + 3)
2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]−1,  2[ :


• f ′ ( x ) existe toujours, car ( x 2 + 3) ≠ 0 lorsque x ∈ ]−1,  2[ .
2

• f ′ ( x ) = 0 si 6 x = 0, c’est-à-dire si x = 0.
x2
Évaluons la fonction f ( x ) = aux extrémités de l’intervalle ainsi qu’à la
x2 +3
valeur critique :
1 4
f ( −1) = , f ( 0 ) = 0 et f ( 2 ) =
4 7
x2
Par conséquent, sur l’intervalle [ −1,  2 ], la fonction f ( x ) =
admet un
+3 x2
minimum absolu de 0 en x = 0 et un maximum absolu de 4 7 en x = 2.

c) Sur l’intervalle [ −1,  8 ], la fonction f ( x ) = 2 + x


2
3 admet un minimum absolu de 2
en x = 0 et un maximum absolu de 6 en x = 8.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 523

d) Sur l’intervalle [ 2,  9 ], la fonction f ( x ) = x ( x − 12 ) 3 admet un minimum absolu de


2

2 3 100 ≈ 9, 28 en x = 2 et un maximum absolu de 36 5 3 576 25 ≈ 20, 49 en x = 36 5.


e) Sur l’intervalle [ 0,  5 π 3 ], la fonction f ( x ) = sin x + cos x admet un minimum absolu
de − 2 ≈ −1, 41 en x = 5 π 4 et un maximum absolu de 2 ≈ 1, 41 en x = π 4 .
sin x 1 sin x − 1
f) La fonction f ( x ) = tg x − sec x = − = est continue sur
cos x cos x cos x
l’intervalle fermé [ − π 3 ,  π 3 ], car c’est le quotient de deux fonctions continues sur
[ − π 3 ,  π 3 ] et que cos x ≠ 0 pour tout x ∈ [ − π 3 ,  π 3 ]. Ses extremums absolus sont
donc atteints aux extrémités de l’intervalle ou en une valeur critique de f ( x )
appartenant à ]− π 3 ,  π 3[ . On a
d
f ′( x) = ( tg x − sec x ) = sec 2 x − sec x tg x = sec x ( sec x − tg x )
dx
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]− π 3 ,  π 3[ :
1 sin x
• On a sec x = et tg x = . Alors f ′ ( x ) existe toujours si x ∈ ]− π 3 ,  π 3[ ,
cos x cos x
car cos x ≠ 0 pour tout x ∈ ]− π 3 ,  π 3[ .
• f ′ ( x ) = 0 ⇔ sec x = 0 ou sec x = tg x
1 1 sin x
⇔ = 0 ou =
cos x
 cos x cos x
impossible

⇔ sin x = 1 ⇔ x = π
2 + 2 kπ ( où k ∈   )

Sur l’intervalle ]− π 3 ,  π 3[ , il n’y a donc aucune valeur critique.


Évaluons la fonction f ( x ) = tg x − sec x aux extrémités de l’intervalle :
f ( − π 3 ) = − 3 − 2 ≈ −3, 73 et f ( π 3 ) = 3 − 2 ≈ − 0, 27
Par conséquent, sur l’intervalle [ 3 3 ], la fonction f ( x ) = tg x − sec x admet
−π ,  π
un minimum absolu de − 3 − 2 ≈ −3, 73 en x = − π 3 et un maximum absolu de
3 − 2 ≈ − 0, 27 en x = π 3 .

g) Sur l’intervalle [ 0,  2 ], la fonction f ( x ) = e 3 x − x admet un minimum absolu de


3

e −2 ≈ 0, 14 en x = 2 et un maximum absolu de e 2 ≈ 7, 39 en x = 1.

h) La fonction f ( x ) = xe − x est continue sur  (car c’est le produit de deux fonctions


2

continues) ; elle est donc continue sur l’intervalle fermé [ −3,  4 ]. Ses extremums
absolus sont donc atteints aux extrémités de l’intervalle ou en une valeur critique
de f ( x ) appartenant à ]−3,  4[ . On a

f ′( x) =
d
(
xe − x = x
2
)
d − x2
e + e− x
2 d
( ) d
( x ) = xe − x2 ( − x 2 ) + e − x2

Chapitre 5
dx dx dx dx
= −2 x 2 e − x + e − x = e − x (1 − 2 x 2 )
2 2 2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]−3,  4[ :


• f ′ ( x ) existe toujours.
• Comme e − x > 0 pour tout x ∈ , on a f ′ ( x ) = 0 si 1 − 2 x 2 = 0 , c’est-à-dire si
2

x 2 = 1 2 , et donc si x = − 1 2 = − 2 2 ou x = 1 2 = 2 2 .
Évaluons la fonction f ( x ) = xe − x aux extrémités de l’intervalle ainsi qu’aux
2

valeurs critiques :

f ( −3) = −3e −9 ≈ − 0, 000 4 , f − ( 2


2 )=− 2
2e
−1 2 ≈ − 0, 428 9

f ( )=
2
2
2
2e
−1 2 ≈ 0, 428 9 et f ( 4 ) = 4 e −16 ≈ 4, 5 × 10 −7
Par conséquent, sur l’intervalle [ −3,  4 ], la fonction f ( x ) = xe − x admet un
2

minimum absolu de − 2 2 e − 2 ≈ − 0, 428 9 en x = − 2 2 et un maximum absolu de


1

2 e − 2 ≈ 0 , 428 9 en x = 2 .
1
2 2
524 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

i) Sur l’intervalle [ 0,  12 ], la fonction f ( x ) = 100 e sin x admet un minimum absolu de


100 e −1 ≈ 36, 79 en x = 3π 2 et en x = 7 π 2 , et un maximum absolu de 100 e ≈ 271, 83
en x = π 2 et en x = 5 π 2 .

5. a) La fonction f ( x ) = x 3 − 27 x est continue sur  (car c’est un polynôme) ; elle est


donc continue sur l’intervalle fermé [ −10,  5 ]. Ses extremums absolus et relatifs
sont donc atteints aux extrémités de l’intervalle ou en une valeur critique de f ( x )
appartenant à ]−10,  5[ . On a
d 3
( x − 27 x ) = 3 x2 − 27 = 3( x2 − 9 ) = 3( x + 3)( x − 3)
f ′( x) =
dx
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]−10,  5[ :
• f ′ ( x ) existe toujours.
• f ′ ( x ) = 0 si x + 3 = 0 ou x − 3 = 0, c’est-à-dire si x = −3 ou x = 3.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) sur [ −10,  5 ] :

]−10 , − 3[ ]−3 , 3[ ]3 , 5[
x −10 −3 3 5
f ′( x ) + 0 − 0 +
f (x) –730  54  –54  –10
min. rel. max. rel. min. rel. max. rel.
et abs. et abs.

Sur l’intervalle [ −10,  5 ], la fonction f ( x ) = x 3 − 27 x atteint un minimum absolu


(et relatif) de −730 en x = −10, un maximum absolu (et relatif) de 54 en x = −3,
un minimum relatif de −54 en x = 3 et un maximum relatif de −10 en x = 5.
b) Sur l’intervalle [ −3,  3], la fonction f ( x ) = x 3 − x 2 − x − 1 atteint un minimum
absolu (et relatif) de −34 en x = −3, un maximum relatif de − 22 27 en x = − 1 3, un
minimum relatif de −2 en x = 1 et un maximum absolu (et relatif) de 14 en x = 3.
c) Sur l’intervalle [− 8,  4 ], la fonction f ( x ) = x 4 + 6 x 3 − 18 x 2 atteint un maximum
relatif de −128 en x = −8, un minimum absolu (et relatif) de −648 en x = −6, un
maximum relatif de 0 en x = 0, un minimum relatif de − 243 16 en x = 3 2 et un
maximum absolu (et relatif) de 352 en x = 4.
d) Sur l’intervalle [ −2,  2 ], la fonction f ( x ) = x 3 − 1 3 x atteint un maximum relatif de
1

3
−2 + 2 3 ≈ − 0, 59 en x = −2, un minimum absolu (et relatif) de − 2 3 en x = −1, un
maximum absolu (et relatif) de 2 3 en x = 1 et un minimum relatif de
3
2 − 2 3 ≈ 0, 59 en x = 2.
e) Sur l’intervalle [− 6,  2 ], la fonction f ( x ) = 3 x 5 + 15 x 4 − 25 x 3 atteint un minimum
Chapitre 5

relatif de 1 512 en x = −6, un maximum absolu (et relatif) de 3 125 en x = −5, un


minimum absolu (et relatif) de −7 en x = 1 et un maximum relatif de 136 en x = 2.
f) Sur l’intervalle [ −1,  3], la fonction f ( x ) = 1 − ( x − 1) 3 atteint un maximum absolu
2

(et relatif) de 1 en x = 1, et un minimum absolu (et relatif) de 1 − 3 4 ≈ − 0, 59 en


x = −1 et en x = 3.

6. a) Comme lim ( 3 x 5 − 20 x 3 ) = lim x 5 ( 3 − 20 x2 ) = −∞ et que


x→ − ∞ x→ − ∞
   
forme − ∞( 3 − 0 )

lim ( 3 x 5 − 20 x 3 ) = lim x 5 ( 3 − 20 x2 ) = ∞
x→ ∞ x→ ∞
   
forme ∞( 3 − 0 )

la fonction f ( x ) = 3 x 5 − 20 x 3 n’admet pas d’extremum absolu sur .


b) La fonction f ( x ) = e − x admet un maximum absolu de 1 en x = 0 puisqu’elle est
2

croissante sur ]−∞, 0 ] et décroissante sur [ 0, ∞[. De plus, la fonction n’admet


aucun minimum absolu puisqu’elle n’admet aucun minimum relatif.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 525

1
c) Sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction f ( x ) = x +
admet un minimum absolu de 2
x
en x = 1 puisqu’elle est décroissante sur ]0,  1] et croissante sur [1, ∞[ . Elle n’admet
cependant pas de maximum absolu puisqu’elle n’admet aucun maximum relatif.
2− x x ( 2 − 1) 2 − 1
d) On a lim = lim 2 x = lim x
= 0 et
x→ − ∞ 5 + x 2 x → − ∞ x ( 2 + 1)
5 x → − ∞ x ( 5 2 + 1)
x x
  
−1
forme
−∞

2− x x ( 2 x − 1) 2 − 1
x
lim = lim 2 = lim = 0
x→ ∞ 5+ x 2 x → ∞ x ( x2 + 1)
5 x → ∞ x ( 5 x2 + 1)

−1
forme

De plus,
d d
d  2− x  ( 5 + x 2 ) dx ( 2 − x ) − ( 2 − x ) ( 5 + x2 )
dx
f ′( x) =   =
dx  5 + x 2  ( 5 + x 2 )2
− ( 5 + x2 ) − 2 x ( 2 − x ) x2 − 4 x − 5 ( x − 5 )( x + 1 )
= = =
(5 + ) x2
2
(5 + ) x2
2
( 5 + x 2 )2
Déterminons les valeurs critiques :
• f ′ ( x ) existe toujours, car ( 5 + x 2 ) ≠ 0 pour tout x ∈ .
2

• f ′ ( x ) = 0 si x − 5 = 0 ou x + 1 = 0, c’est-à-dire si x = 5 ou x = −1.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) :

]−, − 1 [ ]−1 , 5[ ]5, [


x −1 5
f ′( x ) + 0 − 0 +
f (x) 
1
2  − 1 10 
max. rel. min. rel.

2− x
Alors, la fonction f ( x ) = atteint un maximum relatif de 1 2 en x = −1.
5 + x2
Vérifions si ce maximum est également le maximum absolu de la fonction f ( x ).
Or, 1 2 est le plus grand maximum relatif de la fonction f ( x ) puisque c’est le seul
maximum relatif. De plus,
1
2 > lim f ( x ) = 0 et 1 2 > lim f ( x ) = 0
x→ − ∞ x→ ∞

Chapitre 5
2− x
Par conséquent, la fonction f ( x ) = atteint un maximum absolu de 1 2 en
5 + x2
x = −1.
Par ailleurs, la fonction f ( x ) atteint un minimum relatif de − 1 10 en x = 5.
Vérifions si ce minimum est également le minimum absolu de la fonction f ( x ).
Or, − 1 10 est le plus petit minimum relatif de la fonction f ( x ) puisque c’est le seul
minimum relatif. De plus,

− 1 10 < lim f ( x ) = 0 et − 1 10 < lim f ( x ) = 0


x→ − ∞ x→ ∞

2− x
Par conséquent, la fonction f ( x ) = atteint un minimum absolu de − 1 10 en
5 + x2
x = 5.
e) On a lim+ ( 2 cos x − x ) = 2 et lim − ( 2 cos x − x ) = 2 − 2π ≈ − 4, 28 . De plus,
x→ 0 x→ 2π

d
f ′( x) = ( 2 cos x − x ) = −2 sin x − 1
dx
526 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  2π [ :


• f ′ ( x ) existe toujours.
• f ′ ( x ) = 0 si sin x = − 1 2, c’est-à-dire si x = 7 π 6 + 2 kπ ou x = 11π 6 + 2 kπ
(où k ∈ ). Sur l’intervalle ]0,  2π [, on ne retient que x = 7 π 6 et x = 11π 6
comme valeurs critiques.
Construisons le tableau des signes de f ′ ( x ) sur ]0,  2π [ :

]0 ,  7 π 6[ ]7 π 6 ,  11 π 6[ ]11 π 6 ,  2 π [
x 7π 11 π
6 6

f ′( x ) − 0 + 0 −
f (x)  − 3 − 6 7π
 3 − 6
11 π

min. rel. max. rel.

Alors, sur l’intervalle ]0,  2π [, la fonction f ( x ) = 2 cos x − x atteint un minimum


relatif de − 3 − 7 π 6 ≈ −5, 4 en x = 7 π 6 . Vérifions si ce minimum est également le
minimum absolu de la fonction f ( x ).
Or, − 3 − 7 π 6 est le plus petit minimum relatif de la fonction f ( x ) sur ]0,  2π [
puisque c’est le seul minimum relatif sur cet intervalle. De plus,
− 3 − 7π
6 < lim+ ( 2 cos x − x ) = 2 et − 3 − 7π
6 < lim − ( 2 cos x − x ) ≈ − 4, 28
x→ 0 x→ 2π

Par conséquent, sur l’intervalle ]0,  2π [, la fonction f ( x ) = 2 cos x − x atteint un


minimum absolu de − 3 − 7 π 6 ≈ −5, 4 en x = 7 π 6 .
Par ailleurs, sur l’intervalle ]0,  2π [, la fonction f ( x ) = 2 cos x − x atteint un
maximum relatif de 3 − 11π 6 ≈ − 4, 0 en x = 11π 6 . Vérifions si ce maximum est
également le maximum absolu de la fonction f ( x ).
Or, 3 − 11π 6 est le plus grand maximum relatif de la fonction f ( x ) sur ]0,  2π [
puisque c’est le seul maximum relatif sur cet intervalle. De plus,
lim+ ( 2 cos x − x ) = 2 > 3 − 11π 6 , de sorte que la fonction f ( x ) prend des valeurs
x→ 0
plus grandes que 3 − 11 π
6 sur ]0,  2π [.
Par conséquent, sur l’intervalle ]0,  2π [, la fonction f ( x ) = 2 cos x − x n’atteint pas
de maximum absolu.
f) Sur l’intervalle ]0,  2π [, la fonction f ( x ) = sin x − cos x atteint un maximum absolu
de 2 ≈ 1, 41 en x = 3π 4 et un minimum absolu de − 2 ≈ −1, 41 en x = 7 π 4 .

7. a) Sur l’intervalle [ − 8,  8 ], on peut tracer la courbe décrite par la fonction f ( x ) sans
lever la pointe du crayon. Par conséquent, la fonction f ( x ) est continue sur
l’intervalle [ − 8,  8 ].
Chapitre 5

b) La fonction f ( x ) est croissante sur les intervalles [ −5,  −3], [ −2,  2 ] et [ 3,  4 ].
c) La fonction f ( x ) est décroissante sur les intervalles [ − 8,  −5 ], [ −3,  −2 ], [ 2,  3] et
[ 4,  8 ].
d) La fonction f ( x ) comporte 7 valeurs critiques puisque la pente de la droite
tangente est nulle en 3 endroits (x = −3, x = 0 et x = 3) et n’est pas définie en
4 endroits (x = −5, x = −2, x = 2 et x = 4).
e) La fonction f ( x ) admet un maximum relatif de −14 en x = −8, un minimum
absolu (et relatif) de −26 en x = −5, un maximum relatif de −2 en x = −3, un
minimum relatif de −8 en x = −2, un maximum absolu (et relatif) de 8 en x = 2,
un minimum relatif de −6 en x = 3, un maximum absolu (et relatif) de 8 en x = 4
et un minimum relatif de −12 en x = 8.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 527

8. Nommons les arêtes de la boîte x z


comme l’indique le schéma :
x Arrière
On veut maximiser le volume
V = xyz de la boîte. Exprimons

Côté

Côté
V  en fonction d’une seule variable. y Fond
On a
20 cm
2 x + 2 y = 20 ⇒ y = 10 − x
x Devant
et
2 x + z = 20 ⇒ z = 20 − 2 x
de sorte que le volume de la boîte est Dessus
V = xyz
= x (10 − x )( 20 − 2 x )
20 cm
= 2 x 3 − 40 x 2 + 200 x
Comme x, y et z sont les mesures des arêtes de la boîte, ces valeurs ne peuvent
être négatives. Il faut donc que x ≥ 0, que y = 10 − x ≥ 0 et que z = 20 − 2 x ≥ 0.
Les deux dernières inéquations sont équivalentes à x ≤ 10. On veut donc maximiser
V ( x ) = 2 x 3 − 40 x 2 + 200 x , où x ∈ [ 0,  10 ].
d
Or, V ′ ( x ) =
dx
( 2 x 3 − 40 x 2 + 200 x ) = 6 x 2 − 80 x + 200 . Déterminons les valeurs
critiques appartenant à ]0,  10[ :
• V ′ ( x ) existe toujours.
− ( −80 ) ± ( −80 )2 − 4 ( 6 )( 200 )
• V ′ ( x ) = 0 si 6 x 2 − 80 x + 200 = 0 ⇔ x =
2(6)
⇔ x = 10
3 x= 
ou  10

à rejeter, car
10 ∉ ]0 ,  10[

La fonction V ( x ) = 2 x 3 − 40 x 2 + 200 x est continue sur [ 0,  10 ], car c’est un poly-


nôme. Le maximum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la
valeur critique.
V ( 0 ) = 0 cm 3, V ( 10 3 ) = 8 000
27 ≈ 296, 3 cm 3 et V (10 ) = 0 cm 3
Par conséquent, les dimensions de la boîte de volume maximal sont
x = 10
3 ≈ 3,3 cm, y = 10 − x = 20
3 ≈ 6, 7 cm et z = 20 − 2 x = 40
3 ≈ 13, 3 cm
8 000
Le volume maximal de la boîte est de 27 ≈ 296, 3 cm 3.
9. L’aire maximale de l’enclos est de 24 025 m 2 et les deux côtés de l’enclos mesurent

Chapitre 5
alors 155 m.
10. L’aire maximale du triangle rectangle est de 2 m 2 lorsque les côtés de l’angle droit
mesurent 2 m. Le triangle est donc un triangle rectangle isocèle.
11. L’aire maximale du triangle rectangle dont l’hypoténuse mesure 10 cm est de 25 cm 2
lorsque les côtés de l’angle droit mesurent chacun 50 = 5 2 cm. Le triangle rectangle
est donc également isocèle.
12. a) Soit x la longueur de l’arête du premier cube et y celle du second cube. On veut
maximiser la somme des aires totales des cubes, soit A = 6 x 2 + 6 y2 . Exprimons
A en fonction d’une seule variable.
Comme la somme des volumes des cubes est de 2 000 cm 3, on a x 3 + y3 = 2 000 ,
d’où y = ( 2 000 − x 3 ) 3 . Par conséquent,
1

A = 6 x 2 + 6 y2 = 6 x 2 + 6 ( 2 000 − x 3 )
2
3

Comme x et y sont les mesures des arêtes des cubes, ces valeurs ne peuvent être
négatives. Il faut donc que x ≥ 0 et que y = ( 2 000 − x 3 )
1
3
≥ 0 . Or,
y ≥ 0 ⇔ 2 000 − x3 ≥ 0 ⇔ x3 ≤ 2 000 ⇔ x ≤ 3 2 000 ⇔ x ≤ 10 3 2
528 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

On veut donc maximiser A( x ) = 6 x 2 + 6 ( 2 000 − x 3 ) 3, où x ∈  0,  10 3 2 . On a


2

d  2
6 x + 6 ( 2 000 − x 3 ) 3 
2
A′ ( x ) = 
dx  
d
= 12 x + 6 ( 2 3 ) ( 2 000 − x 3 ) 3 ( 2 000 − x 3 )
− 1

dx
12 x ( 2 000 − x 3 )
1
4
3
− 12 x 2
= 12 x + ( −3 x 2 ) =
( 2 000 − x3 ) ( 2 000 − x3 )
1 1
3 3

12 x ( 2 000 − x 3 ) 3 − x 
1

=  
( 2 000 − x )
1
3 3

Déterminons les valeurs critiques appartenant à  0,  10 3 2  :


• A′ ( x ) existe toujours puisque ( 2 000 − x 3 )
1
3
≠ 0 lorsque x ∈  0,  10 3 2 .
• A′ ( x ) = 0 si 12 x = 0 ou ( 2 000 − x 3 )
1
3
− x = 0, c’est-à-dire si =0
x
 ou
à rejeter, car
( 2 000 − x3 )
1
3
= x . Or, 0 ∉ ]0 ,  10 3 2 [

( 2 000 − x3 )
1
3
= x ⇔ 2 000 − x 3 = x 3 ⇔ 2 000 = 2 x 3
⇔ 1 000 = x 3 ⇔ 10 = x

La fonction A( x ) = 6 x 2 + 6 ( 2 000 − x 3 ) est continue sur  0,  10 3 2  , car c’est la


2
3

somme de deux fonctions continues sur cet intervalle. Le maximum absolu est
donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.
A( 0 ) = 600 3 4 ≈ 952, 44 cm 2
A(10 ) = 1 200 cm 2

( )
A 10 3 2 = 600 3 4 ≈ 952, 44 cm 2
Par conséquent, la valeur maximale de la somme des aires totales des cubes est
1 200 cm 2 et elle est atteinte lorsque les longueurs des arêtes des cubes sont
x = 10 cm et y = ( 2 000 − x 3 )
1
3
= 10 cm .
b) En vertu du résultat obtenu en a, la valeur minimale de la somme des aires totales
des cubes est de 600 3 4 ≈ 952, 44 cm 2 et elle est atteinte lorsque l’arête d’un des
cubes mesure 0 cm, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a qu’un seul cube dont l’arête mesure
10 3 2 cm, soit environ 12,6 cm.
100 3
13. L’aire du triangle isocèle atteint sa valeur maximale de cm 2 , soit d’environ
9
Chapitre 5

19, 25 cm 2, lorsque les côtés du triangle mesurent tous 20 3  cm.


20 000 2
14. La partie rectangulaire de la piste occupe une surface d’aire maximale de m ,
π
soit d’environ 6 366, 2 m 2 , lorsque les côtés du rectangle mesurent respectivement
200
100 m et ≈ 63, 7 m .
π x
15. Soit x et y les dimensions (en mètres)
de la feuille de papier. Le schéma ci-contre 10 cm
décrit la situation.
On veut maximiser l’aire de la surface
imprimée donnée par S = ( x − 0, 16 )( y − 0, 2 ) 8 cm y
puisqu’on a des marges de 8 cm = 0, 08 m et
de 10 cm = 0, 1 m . Exprimons S en fonction
d’une seule variable.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 529

2
L’aire de la feuille de papier est 2 m 2 , alors xy = 2 ⇒ y = . Par conséquent,
x
2 
S = ( x − 0, 16 )( y − 0, 2 ) = ( x − 0, 16 )  − 0, 2 
x 
0, 32 0, 32
= 2 − 0, 2 x − + 0, 032 = 2, 032 − 0, 2 x −
x x
Les dimensions de la surface imprimée ne peuvent être négatives. Il faut donc que
2
x − 0, 16 ≥ 0 et que y − 0, 2 = − 0, 2 ≥ 0. La première inéquation est équivalente à
x
2 2
x ≥ 0, 16 et la deuxième à ≥ 0, 2 ⇔ x ≤ = 10 . Par conséquent, on veut
x 0, 2
0, 32
maximiser S ( x ) = 2, 032 − 0, 2 x − , où x ∈  0, 16 ;  10 . Or,
x
d  0, 32  0, 32 0, 32 − 0, 2 x 2
S′( x) =  2, 032 − − 0, 2 x  = − 0, 2 =
dx x  x 2 x2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à  0, 16 ;  10  :


• S ′ ( x ) existe toujours puisque x 2 ≠ 0 lorsque x ∈  0, 16 ;  10 .
• S ′ ( x ) = 0 ⇔ 0, 32 − 0, 2 x 2 = 0 ⇔ x 2 = 1, 6 ⇔ x = − 1, 6 ou x = 1, 6 .

à rejeter,, car
− 1 ,6 ∉ ]0 ,16 ;  10[

0, 32
La fonction S ( x ) = 2, 032 − 0, 2 x − est continue sur  0, 16 ;  10 , car c’est une
x
différence de fonctions continues sur cet intervalle. Le maximum absolu est donc
atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.

S ( 0, 16 ) = 0 m 2 , S ( )
1, 6 ≈ 1, 53 m 2 et S (10 ) = 0 m 2
Par conséquent, les dimensions de la feuille de papier qui maximisent l’aire de
2 2
la surface imprimée sont x = 1, 6 ≈ 1,26 m et y = = ≈ 1,58 m. L’aire
x 1, 6
maximale de la surface imprimée est alors d’environ 1, 53 m 2 .

16. Sur l’intervalle 0 ≤ Q ≤ 35, la fonction R (Q ) prend sa valeur maximale de 13 500


lorsque Q = 30 et que P = 450.

17. L’aire de la coupe transversale la plus grande est de 0, 5 m 2 et est obtenue lorsque
l’angle θ mesure π 2 rad, de sorte que le volume maximal du prisme est de 0, 5 m 3.

Chapitre 5
18. a) On a
f ( x ) = g ( x ) ⇔ − x 2 + 4 x = −2 x + 5 ⇔ x2 − 6 x + 5 = 0
⇔ ( x − 1) ( x − 5 ) = 0 ⇔ x = 1 ou x = 5
Les abscisses des points d’intersection sont donc x = 1 et x = 5.

b) y
6
|

f ( x ) = − x2 + 4 x
3
|

0 | |
x
3 6
–3
|

g ( x ) = −2 x + 5
–6
|

–9
|
530 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

c) On veut maximiser la distance verticale entre les deux courbes


D( x ) = ( − x 2 + 4 x ) − ( −2 x + 5 ) = − x 2 + 6 x − 5 pour x ∈ [1,  5 ]. Or,
d
( − x2 + 6 x − 5 ) = −2 x + 6
D′ ( x ) =
dx
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]1,  5[ :
• D′ ( x ) existe toujours.
• D′ ( x ) = 0 si −2 x + 6 = 0 , c’est-à-dire si x = 3.
La fonction D( x ) = − x 2 + 6 x − 5 est continue sur [1,  5 ], car c’est un polynôme. Le
maximum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur
critique.
D(1) = 0 , D( 3) = 4 et D( 5 ) = 0
Par conséquent, pour x ∈ [1,  5 ], la distance verticale maximale entre les deux
courbes est atteinte en x = 3 et est de 4 unités.
19. Soit r le rayon du cylindre circulaire droit et h sa hauteur.
r
On veut maximiser le volume V = π r 2 h du cylindre.
h
Exprimons V en fonction d’une seule variable. 2 6 cm
6 cm
Comme le rayon de la sphère mesure 6 cm, on a
r 2 + ( h 2 ) = 36 , de sorte que r 2 = 36 − h 4 . Par
2 2

conséquent,
V ( h ) = π r 2 h = π ( 36 − h2
) h = π ( 36 h − h 4 ) 3
4

Comme h et r sont respectivement la hauteur et le rayon du cylindre, ces valeurs ne


peuvent être négatives. Il faut donc que h ≥ 0 et que r = 36 − h2
4 ≥ 0 . Or,

r = 36 − h2
4 ≥ 0 ⇔ 36 − h2
4 ≥ 0 ⇔ h2 ≤ 144
⇔ h ≤ 12 ⇔ − 12 ≤ h ≤ 12

On veut donc maximiser V ( h ) = π ( 36 h − h3


4 ), où h ∈ [ 0,  12 ]. On a
d
V ′ ( h) = π ( 36 h − h3
)  = π ( 36 − 3 4 h2 )
dh 
4

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  12[ :


• V ′ ( h ) existe toujours.
• V ′ ( h ) = 0 si 36 − 3
4h
2 = 0 ⇔ h2 = 48 ⇔ =
h  ou h =
− 48 48 = 4 3 .
à rejeter, car
− 48 ∉ ]0 ,  12[

La fonction V ( h ) = π ( 36 h − h 4 ) est continue sur [ 0,  12 ], car c’est un polynôme. Le


3
Chapitre 5

maximum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.
( )
V ( 0 ) = 0 cm 3, V 4 3 = 96π 3 ≈ 522, 37 cm 3 et V (12 ) = 0 cm 3
Par conséquent, les dimensions du cylindre circulaire droit de volume maximal,
cylindre qu’on peut inscrire dans une sphère de 6 cm de rayon, sont
h = 4 3 ≈ 6,93 cm et r = 36 − h2
4 = 2 6 ≈ 4,90 cm
Le volume maximal du cylindre est alors de 96π 3 ≈ 522, 37 cm 3.
20. Les dimensions du cylindre circulaire droit de volume maximal, cylindre qu’on peut
inscrire dans un cône de 4 cm de rayon et de 16 cm de hauteur, sont r = 8 3 ≈ 2,67 cm et
h= 16
3 ≈ 5, 33 cm. Le volume maximal du cylindre est alors de 1 024 27 π ≈ 119, 15 cm 3.
21. Les dimensions du cône circulaire droit de volume maximal, cône qu’on peut inscrire
dans une sphère de 6 cm de rayon, sont h = 8 cm et r = 4 2 ≈ 5,66 cm. Le volume
maximal du cône est alors de 256 π 3 ≈ 268, 08 cm 3 .
22. Soit Q ( x,  y ) un point du cercle d’équation x 2 + y2 = 1. La distance entre les points
P ( 3,  4 ) et Q ( x,  y ) est donnée par D = ( x − 3)2 + ( y − 4 )2 . On veut trouver les
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 531

coordonnées du point Q ( x,  y ) qui minimise le carré de la distance du point P ( 3,  4 )


au cercle, soit l’expression
c = ( x − 3)2 + ( y − 4 ) = x 2 − 6 x + 9 + y2 − 8 y + 16 = x 2 − 6 x + y2 − 8 y + 25
2

Exprimons c en fonction d’une seule variable. On a x 2 + y2 = 1, de sorte que


y = 1 − x 2 (y ≥ 0 puisque le point du cercle le plus proche de P ( 3,  4 ) doit
clairement se situer dans le premier quadrant). Par conséquent,

( )
2
c ( x ) = x 2 − 6 x + y2 − 8 y + 25 = x 2 − 6 x + 1 − x2 − 8 1 − x 2 + 25

= x 2 − 6 x + 1 − x 2 − 8 1 − x 2 + 25 = 26 − 6 x − 8 1 − x 2
Comme le point Q ( x,  y ) cherché est un point du cercle de rayon 1 centré à l’origine et
qu’il est situé dans le premier quadrant, on a x ∈ [ 0,  1]. On veut donc minimiser
c ( x ) = 26 − 6 x − 8 1 − x 2 , où x ∈ [ 0,  1]. Or,
d
( ) = −6 − 8 ⋅ (1 − x 2 )− ( −2 x )
1
c′ ( x ) = 26 − 6 x − 8 1 − x 2 1
2
2

dx
8x −6 1 − x 2 + 8 x
= −6 + =
(1 − x 2 )
1
2
1 − x2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  1[ :


• c ′ ( x ) existe toujours puisque 1 − x 2 > 0 lorsque x ∈ ]0,  1[ .
• c ′ ( x ) = 0 si − 6 1 − x 2 + 8 x = 0 . Or,

− 6 1 − x2 + 8 x = 0 ⇒ 8 x = 6 1 − x2 ⇒ 64 x 2 = 36 (1 − x 2 )
⇒ 64 x 2 = 36 − 36 x 2 ⇒ 100 x 2 = 36
⇒ x2 = 9
25 ⇒ x = − 3 5 ou x = 3
5
 
à rejeter, car
− 3 5 ∉ ]0 ,  1[

La fonction c ( x ) = 26 − 6 x − 8 1 − x 2 est continue sur [ 0,  1], car c’est la différence


de fonctions continues sur cet intervalle. Le minimum absolu est donc atteint à une
extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.
c ( 0 ) = 18 , c ( 3 5 ) = 16 et c (1) = 20

Lorsque x = 3
5, on a y = ( 3 5 )2 = 16 25 = 4 5 . Par conséquent, le
1 − x2 = 1−
point du cercle le plus proche de P ( 3,  4 ) est Q ( 3 5 ,  4 5 ). La distance entre ces deux
points est de D = c = 16 = 4 unités.
23. C’est à 10 ans qu’on peut apprendre le plus grand nombre de nouveaux mots d’une

Chapitre 5
langue étrangère par jour (environ 7,4 mots/jour).
24. Le propriétaire devrait attendre 4 semaines avant d’effectuer sa récolte afin d’obtenir
un revenu maximal de 104,40 $ de la vente des fruits produits par un arbre.
25. La production maximale est de 22 500 pommes/hectare lorsqu’on dénombre
75 pommiers/hectare.
26. On veut maximiser la résistance de la poutre, soit R = kh2 b , où k ∈ . Exprimons R
en fonction d’une seule variable.
On a b2 + h2 = 30 2, de sorte que h = 900 − b2 (car h ≥ 0). Par conséquent,

R = kh2 b = k ( 900 − b2 ) b = k ( 900 b − b3 )


Comme b et h sont la base et la hauteur de la coupe transversale d’une poutre, ces
valeurs ne peuvent être négatives. Il faut donc que b ≥ 0 et que h = 900 − b2 ≥ 0 . Or,

h= 900 − b2 ≥ 0 ⇔ 900 − b2 ≥ 0 ⇔ b2 ≤ 900


⇔ b ≤ 30 ⇔ − 30 ≤ b ≤ 30
532 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

On veut donc maximiser R ( b ) = k ( 900 b − b3 ) , où b ∈ [ 0,  30 ]. On a


d
R′ ( b) =  k ( 900 b − b3 )  = k ( 900 − 3b2 )
db 
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  30[ :
• R ′ ( b ) existe toujours.
• R ′ ( b ) = 0 si 900 − 3b2 = 0 ⇔ b2 = 300 ⇔ b
= −
  ou b =
300 300 = 10 3 .
à rejeter, car
− 300 ∉ ]0 ,  30[

La fonction R ( b ) = k ( 900 b − b3 ) est continue sur [ 0,  30 ], car c’est un polynôme. Le


maximum absolu est donc atteint à une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.
( )
R ( 0 ) = 0 , R 10 3 = 6 000 k 3 et R ( 30 ) = 0
Par conséquent, la poutre la plus résistante qu’on peut tirer d’une bille de bois de
30 cm de diamètre est celle dont la base est de b = 10 3 ≈ 17, 32 cm et dont la
hauteur est de h = 900 − b2 = 600 = 10 6 ≈ 24, 49 cm.

27. L’aire maximale du triangle isocèle ainsi formé est de 32 cm 2 lorsque l’angle au centre
mesure π 2 rad. Le triangle est donc rectangle isocèle.

28. Le volume maximal du cône est de 16 000 3π 27 ≈ 3 224, 53 cm 3 lorsque la hauteur du


cône (soit un des côtés de l’angle droit du triangle rectangle) est de 20 3 3 ≈ 11, 55 cm
et que le rayon de la base (soit l’autre côté de l’angle droit) est de 20 6 3 ≈ 16,33 cm.

29. Si le niveau de production du produit A est compris entre 1 et 4 milliers de kilogrammes,


l’entreprise doit fabriquer 6 − 2 2 ≈ 3, 172  milliers de kilogrammes du produit A, soit
environ 3 172 kg du produit A, pour maximiser son profit (qui sera alors d’environ
17 373 $).

30. Les deux câbles doivent se rejoindre à une distance de x = 3 3 ≈ 0, 58 m du plafond


pour que la quantité totale de câble utilisée pour suspendre le lustre soit minimale et
égale à 6 + 3 ≈ 7, 73 m.

31. Le trajet le plus court est d’environ 55,9 m et il est obtenu lorsque l’enfant va toucher
au mur de l’école à une distance de 10 m du point A.
v02
32. La portée maximale de est atteinte lorsque l’angle de lancement est de π 4 rad.
9, 8
33. a) Si 1 2 r0 ≤ r ≤ r0 , la vitesse maximale d’expulsion de l’air est obtenue lorsqu’au
moment de la toux, le rayon de la trachée correspond aux deux tiers de son rayon
normal : r = 2 3 r0 .
b) Si 1 2 r0 ≤ r ≤ r0 , l’écoulement de l’air maximal est obtenu lorsqu’au moment de la
Chapitre 5

toux, le rayon de la trachée correspond aux quatre cinquièmes de son rayon


normal : r = 4 5 r0 .

34. Le schéma ci-contre décrit la situation.


On veut maximiser θ = π − α − β . Exprimons θ
en fonction d’une seule variable.
x 15 − x 18
On a cotg α = et cotg β =
10 18
 x 10
de sorte que α = arccotg   et que
 10  θ
α β
 15 − x 
β = arccotg  . Par conséquent,
 18  0 x 15

 x  15 − x 
θ ( x ) = π − α − β = π − arccotg   − arccotg 
 10   18 
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 533

où x ∈ [ 0,  15 ]. Or,
d   x  15 − x  
θ ′( x) = π − arccotg   − arccotg 
dx   10   18  
−1 d  x −1 d  15 − x 
= −   −  
 x
2
dx 10  15 − x 
2
dx 18 
1+  1+ 
 10   18 
1  1 1  −1 
=   + 2  
x 2  10  (15 − x ) 18 

1+ 1+
100 324
1 1 1 1
= − = −
 100 + x 2   324 + (15 − x )2  100 + x 2 324 + (15 − x )2
10  18
 100  
324
 10 18
 

10 18 10  324 + (15 − x )2  − 18 (100 + x 2 )


= − =
100 + x 2 324 + (15 − x )2 (100 + x 2 )  324 + (15 − x )2 
10 ( 324 + 225 − 30 x + x 2 ) − 1 800 − 18 x 2 −8 x 2 − 300 x + 3 690
= =
(100 + )  324 + (15 − x )
x2 2

 (100 + x 2 )  324 + (15 − x )2 
Déterminons les valeurs critiques sur ]0,  15[ :
• θ ′ ( x ) existe toujours puisque 100 + x 2 ≠ 0 et 324 + (15 − x )2 ≠ 0 pour tout x ∈ ]0,  15[.
• θ ′ ( x ) = 0 si − 8 x 2 − 300 x + 3 690 = 0

300 ± ( −300 )2 − 4 ( −8 )( 3 690 )


⇔ x =
2 ( −8 )
300 ± 208 080 300 ± 204 5 −75 ∓ 51 5
⇔ x = = =
−16 −16 4
−75 − 51 5 −75 + 51 5
⇔ x = ou x = ≈ 9, 8
 4  4
à rejetter, car n’est
pas dans ]0 ,  15[

 x  15 − x 
La fonction θ ( x ) = π − arccotg   − arccotg  est continue sur [ 0,  15 ], car
 10   18 
c’est la différence de fonctions continues sur . Le maximum absolu est donc atteint à
une extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique. Puisque arccotg ( 0 ) = π 2 et que
arccotg x = arctg ( 1 x ) lorsque x > 0, on a

Chapitre 5
θ ( 0 ) = π − arccotg ( 0 ) − arccotg ( 5 6 ) = π − π
2 − arctg ( 6 5 ) ≈ 0, 69 rad

 −75 + 51 5   −75 + 51 5   45 − 17 5 
θ  = π − arccotg   − arcccotg  
 4 40 24
 40   24 
= π − arctg  − arctg  ≈ 1, 06 rad
 −75 + 51 5   45 − 17 5 
θ (15 ) = π − arccotg ( 3 2 ) − arccotg ( 0 ) = π − arctg ( 2 3 ) − π
2 ≈ 0, 98 rad
Par conséquent, lorsque x ∈ [ 0,  15 ], la valeur maximale de θ est d’environ 1,06 rad
−75 + 51 5
lorsque x = ≈ 9, 8.
4
35. La distance d’un point P ( x0 ,  y0 ) à un point ( x,  y ) de la courbe décrite par la fonction
f ( x ) est donnée par l’expression (x − x0 ) + ( y − y0 ) . Or, la distance est minimale
2 2

si et seulement si le carré de la distance est minimal. Comme l’expression du carré de


la distance est plus simple que celle de la distance, on cherchera à minimiser le carré
de la distance c ( x ) = ( x − x0 ) + ( y − y0 ) .
2 2
534 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

a) Soit P ( 4,  0 ) et soit Q ( x,  y ) un point de la courbe décrite par la fonction f ( x ) = x .


Alors, x ∈ [ 0,  ∞[, car le domaine de la fonction f ( x ) est l’intervalle [ 0, ∞[. On veut
minimiser le carré de la distance entre les points P et Q, soit
c ( x ) = ( x − 4 )2 + ( y − 0 )
2

= ( x − 4 )2 + ( x −0 )2 car y = x

= x 2 − 7 x + 16
où x ∈ [ 0,  ∞[. Or,
d 2
dx
( x − 7 x + 16 ) = 2 x − 7
c′ ( x ) =

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0, ∞[ :


• c ′ ( x ) existe toujours.
• c ′ ( x ) = 0 si 2 x − 7 = 0 , c’est-à-dire si x = 7
2.
Construisons le tableau des signes de c ′ ( x )  sur [ 0, ∞[ :

]0 ,  7 2 [ ]7 2 , [
x 0 7
2

c ′( x ) − 0 +
c( x) 16  15
4 
max. rel. min. rel.

Par conséquent, sur l’intervalle [ 0, ∞[, la fonction c ( x ) = x 2 − 7 x + 16 atteint un


maximum relatif de 16 en x = 0 et un minimum relatif de 15 4 en x = 7 2. Vérifions
si ce minimum est également le minimum absolu de la fonction c ( x ).
Comme la fonction c ( x ) est décroissante sur [ 0,  7 2 ] et croissante sur [ 7 2 , ∞[, elle
atteint sa plus petite valeur en x = 7 2 sur l’intervalle [ 0, ∞[.
Or, f ( 7 2 ) = 7
2, de sorte que le point Q ( 7
2 , 
7
2 ) est donc le point de la courbe
décrite par la fonction f ( x ) = x qui est le plus proche du point P ( 4,  0 ).

b) Le point Q ( 5,  5 ) est le point de la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 2 x + 15


qui est le plus proche du point P ( 6,  0 ).
c) Le point Q ( 4
3 , 
5
3 ) est le point de la courbe décrite par la fonction
f ( x) = 1
2 4 − x 2 qui est le plus proche du point P (1,  0 ).
8
( )
d) Le point Q 2 2 ,  2 2 est le point de la courbe décrite par la fonction f ( x ) =
x
qui est le plus proche du point P ( 0,  0 ) lorsque x > 0.
Chapitre 5

36. Les deux nombres cherchés sont 80 et 40.


37. Les deux nombres cherchés sont 20 et 20.
38. L’aire maximale d’un rectangle dont l’hypoténuse mesure 36 cm est de 648 cm 2 et
est obtenue lorsque les côtés du rectangle mesurent chacun 18 2 cm. Le rectangle
est donc un carré dont les côtés mesurent 18 2 cm, soit environ 25,46 cm.
39. On a π (Q ) = R (Q ) − C (Q ) . Comme on sait que le profit maximal est atteint et que les
fonctions sont dérivables, le profit maximal doit être atteint lorsque la fonction dérivée
π ′ (Q ) est nulle. Or, π ′ (Q ) = R ′ (Q ) − C ′ (Q ) , d’où π ′ (Q ) = 0 lorsque R ′ (Q ) = C ′ (Q ),
de sorte que le profit est maximal lorsque le revenu marginal est égal au coût marginal.
40. La valeur minimale de la pente de la droite tangente à la courbe décrite par
8 x3 − 1
f ( x) = est 12 et elle est atteinte au point ( 1 2 ,  0 ) .
x
41. L’aire maximale de l’arbelos délimité par un demi-cercle extérieur dont le rayon
mesure 1 m est de π 4 ≈ 0, 79 m 2 lorsque les rayons des demi-cercles intérieurs sont
tous les deux de 0,5 m.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 535

42. La représentation graphique de la situation exposée dans le problème est la suivante :


y

( 0, b )

P ( 5, 2 )

( a, 0 ) x

ab
On veut minimiser l’aire du triangle, soit A = . Exprimons A en fonction d’une
2
seule variable.

En comparant le calcul de la pente de la droite de deux façons différentes, on obtient


b 2−b 5b ab −5b2
− = , de sorte que a = − . Par conséquent, A = = .
a 5 2−b 2 4 − 2b
Notons que b > 2 puisque, si ce n’était pas le cas, la droite ne couperait pas les deux
−5b2
axes dans leurs parties positives. On veut donc minimiser A( b ) = , où
4 − 2b
b ∈ ]2,  ∞[ . Or,

d d
d  −5b2 
( 4 − 2 b)
db
( −5b2 ) − ( −5b2 ) db ( 4 − 2 b)
A′ ( b ) = =
db  4 − 2 b  ( 4 − 2 b) 2

( 4 − 2 b)( −10 b) + 5b2 ( −2 ) 10 b2 − 40 b 10 b( b − 4 )


= = =
( 4 − 2 b)2 ( 4 − 2 b)2 ( 4 − 2 b)2
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]2, ∞[ :
• A′ ( b ) existe toujours puisque ( 4 − 2 b )2 ≠ 0 lorsque b ∈ ]2,  ∞[ .
• A′ ( b ) = 0 si 10 b( b − 4 ) = 0 ⇔ 10 b = 0 ou b − 4 = 0 ⇔ b
 = 0 ou b = 4 .
à rejeter, car
0 ∉ ]2 ,  ∞[

Construisons le tableau des signes de A′ ( b )  sur ]2, ∞[ :

]2 ,  4 [ ]4 , [
b 4

Chapitre 5
A′ ( b ) − 0 +
A( b )  20 
min. rel.

−5b2
Par conséquent, sur l’intervalle ]2, ∞[, la fonction A( b ) = atteint un minimum
4 − 2b
relatif de 20 en b = 4. Vérifions si ce minimum est également le minimum absolu de
la fonction A( b ).
Comme la fonction A( b ) est décroissante sur ]2,  4 ] et croissante sur [ 4, ∞[, elle atteint sa
plus petite valeur de 20 en b = 4 sur l’intervalle ]2, ∞[. On a alors
5b 5( 4 )
a = − = − = 10
2−b 2−4
La pente de la droite est donnée par − b a = − 4 10 = − 2 5 . Par conséquent, l’équation de
la droite délimitant le triangle d’aire minimale est donc y = − 2 5 x + 4.
536 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

a b
43. On veut minimiser la fonction C ( x ) = + , où x ∈ ]0,  6[ . Or,
x 2
( 6 − x )2
d  a b  d
C ′( x) =  +  =  ax −2 + b( 6 − x )−2 
dx  x 2 ( 6 − x )2  dx  

d
= −2 ax −3 − 2 b( 6 − x )−3 (6 − x)
dx
−2 a 2b
= −2 ax −3 + 2 b( 6 − x )−3 = 3 +
x ( 6 − x )3
−2 a ( 6 − x )3 + 2 bx 3
=
x 3 ( 6 − x )3

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  6[ :


• C ′ ( x ) existe toujours puisque x 3 ≠ 0 et ( 6 − x )3 ≠ 0 lorsque x ∈ ]0,  6[ .
• C ′ ( x ) = 0 si −2 a ( 6 − x )3 + 2 bx 3 = 0 ⇔ 2 bx 3 = 2 a ( 6 − x )3
b ( 6 − x )3 b  6 − x
3
⇔ = ⇔ = 
a x3 a  x 
1
6− x
1
 b 3
b3
⇔   = ⇔ 1 x = 6 − x
 a x a3
 b3
1
 a 1 3 + b1 3 
⇔ 1 + 1  x = 6 ⇔   x = 6
 a 3 
1
a3
1
6a 3
⇔ x =
a3 +b3
1 1

De plus, comme a et b sont positifs, C ′′ ( x ) = 6 ax −4 + 6 b( 6 − x )− 4 > 0 pour tout x ∈  ]0,  6[ ,


1
6a 3 a b
et en particulier pour x = 1 1 , de sorte que la fonction C ( x ) = +
a3 +b3
1
x2 ( 6 − x )2
6a 3
admet un minimum relatif en x = 1 1 . Comme il n’y a qu’une seule valeur
a3 +b3
critique, ce minimum relatif est un minimum absolu.
1
6a 3
Par conséquent, la chaleur est la plus faible à une distance x = m de la source A.
a +b3
1 1
3

3
44. a) La réaction maximale au médicament est de 4 ab 27 lorsque la dose de médicament
est de q = 2 3 b .
2
b) La sensibilité maximale au médicament est de ab 3 lorsque la dose de médicament
Chapitre 5

est de q = 1 3 b .
c
45. a) On a Q ( 0 ) =  e − a( 0 ) − e − b( 0 )  = 0. Initialement, soit en t = 0 h, on ne trouve
b− a
aucune trace du médicament dans le sang puisqu’il n’a pas encore été injecté.

b) Comme a > 0 et b > 0, on a lim e − at = 0 et lim e − bt = 0. Par conséquent,


t→∞ t→∞
   
forme e −∞ forme e −∞
c
lim Q ( t ) = lim 
t→∞ t→∞  b − a
( e− at − e− bt )  = b −c a ( 0 − 0 ) = 0 . À long terme, la concen-
tration du médicament dans le sang devient nulle puisque le médicament s’élimine
naturellement du corps humain.
d  c
c) On a Q′ ( t ) =
dt  b − a
( e− at − e− bt )  = b −c a ( − ae− at + be− bt ). Il s’agit du rythme
auquel la concentration du médicament varie dans le sang.
d  c
d) Q′′ ( t ) =
dt  b − a
( − ae− at + be− bt )  = b −c a ( a 2 e− at − b2 e− bt )
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 537

e) La dérivée Q′ ( t ) est définie sur [ 0, ∞[. De plus,


c
Q′ ( t ) = 0 ⇔
b−a
( − ae− at + be− bt ) = 0 ⇔ − ae− at + be− bt = 0
e − at b b
⇔ ae − at = be − bt ⇔ = ⇔ e( b − a )t =
e − bt a a
 b
ln  
 b  a ln b − ln a
⇔ ( b − a ) t = ln   ⇔ t = =
 a b−a b−a
Par conséquent, la fonction Q ( t ) n’admet qu’une seule valeur critique sur [ 0, ∞[,
ln b − ln a
soit t = .
b−a
ln 0, 55 − ln 0, 5 ln 0, 55 − ln 0, 5
f) La valeur critique est t = = ≈ 1, 911 h. De plus,
0, 55 − 0, 5 0, 05

 ln 0, 55 − ln 0, 5  0, 1   ln 0 ,55 − ln 0 ,5 
− 0 ,5  
 ln 0 ,55 − ln 0 ,5  
− 0 ,55  
Q′′   = ( 0 , 5 )2
e  0 ,05 − ( 0 , 55 )2
e  0 ,05 
 0, 05 0, 55 − 0, 5  
 
≈ − 0, 019
ln 0, 55 − ln 0, 5
Comme la dérivée seconde est négative en t = , la fonction Q ( t )
0, 05
admet un maximum relatif en cette valeur de t . Comme il n’y a qu’une seule valeur
critique, le maximum relatif est également un maximum absolu. La concentration
du médicament dans le sang est donc maximale environ 1,91 h après l’injection du
médicament.

46. On veut minimiser le coût total du trajet, soit la somme des frais d’exploitation du
camion et du salaire du camionneur. Si le déplacement s’effectue à une vitesse v > 0,
250
le temps requis pour effectuer le trajet est de , de sorte que le salaire versé au
v
 250  4 000
camionneur sera de 16  = $. Le coût total du trajet sera donc de
 v  v
 v  4 000 v 4 000
c ( v ) =  0, 6 +  ( 250 ) + = 150 + + . On a
 500  v 2 v

d  v 4 000  1 4 000 v2 − 8 000


c′ (v) =  150 + +  = − 2
=
dv 2 v 2 v 2 v2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0, ∞[ :


• c ′ ( v ) existe toujours puisque 2 v2 ≠ 0 lorsque v ∈ ]0,  ∞[ .

Chapitre 5
• c ′ ( v ) = 0 si v2 − 8 000 = 0 ⇔ v2 = 8 000
⇔ v = − 8 000 ou v = 8 000 = 40 5
 
à rejeter, car
− 8 000 ∉ ]0 ,  ∞[

Construisons le tableau des signes de c ′ ( v ) sur ]0, ∞[ :

 0 ,  40 5   40 5 , 

v 40 5
c ′ (v ) − 0 +
c (v )  150 + 40 5 
min. rel.

v 4 000
Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction c ( v ) = 150 +
+ atteint un
2 v
minimum relatif de 150 + 40 5 ≈ 239, 44 en v = 40 5 . Vérifions si ce minimum est
également le minimum absolu de la fonction c ( v ).
538 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

Comme la fonction c ( v ) est décroissante sur  0,  40 5  et croissante sur  40 5 , ∞ ,
elle atteint sa plus petite valeur en v = 40 5 sur l’intervalle ]0, ∞[.

Par conséquent, le trajet est le plus économique (environ 239,44 $) lorsque le


camionneur conduit à une vitesse de 40 5 ≈ 89, 4 km/h.

47. L’aire A de chacun des rectangles est donnée par l’expression A( x ) = bh = 2x f ( x ) .

base hauteur

a) On veut maximiser A( x ) = 2 xf ( x ) = 2 x 4 − x 2 , où x ∈ [ 0,  2 ]. Or,

A′ ( x ) =
d
dx
(
2 x 4 − x2 ) = 2 x dxd ( 4 − x2 +) 4 − x2
d
dx
(2 x)
d x
= 2 x ⋅ 1 2 ( 4 − x2 ) ( 4 − x2 ) + 2 4 − x2 =
−1 2
( −2 x ) + 2 4 − x 2
dx 4 − x2
−2 x 2 + 2 ( 4 − x 2 ) 8 − 4 x2
= =
4− x2 4 − x2
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  2[ :
• A′ ( x ) existe toujours puisque 4 − x 2 > 0 lorsque x ∈ ]0,  2[ .
• A′ ( x ) = 0 si 8 − 4 x 2 = 0 ⇔ x2 = 2 ⇔ =−
x 2 ou x = 2.
à rejeter, car
− 2 ∉ ]0 ,  2[

La fonction A( x ) = 2 x 4 − x 2 est continue sur [ 0,  2 ], car c’est le produit de deux


fonctions continues sur cet intervalle. Le maximum absolu est donc atteint à une
extrémité de l’intervalle ou en la valeur critique.

A( 0 ) = 2 ( 0 ) 4 − ( 0 )2 = 0 unité 2

A ( 2 ) = 2( 2 ) 4− ( 2 )2 = 4 unités 2

A( 2 ) = 2 ( 2 ) 4 − ( 2 )2 = 0 unité 2
Par conséquent, la valeur maximale de l’aire du rectangle est de 4 unités 2 et elle
est atteinte lorsque les dimensions du rectangle sont :
b = 2x = 2 ( 2) = 2 2 ≈ 2, 83 unités

h = f ( x) = f ( 2) = 4− ( 2 )2 = 2 ≈ 1, 41 unité

b) Les dimensions du rectangle d’aire maximale de 256 ≈ 49, 27 unités 2 sont


3
9
32
b = 2 x = 2 ( 4 3 3 ) = 8 3 3 ≈ 4, 62 unités et h = f ( x ) = f ( 4 3 3 ) = ≈ 10, 67 unités.
3
c) Les dimensions du rectangle d’aire maximale de 1 2 unité sont 2
Chapitre 5

b = 2x = 2 ( )= 2
2 2 ≈ 1, 41 unité et h = f ( x ) = f ( )= 2
2
2
4 ≈ 0, 35 unité.
2 e− 2 ≈ 0, 86 unité 2 sont
1
d) Les dimensions du rectangle d’aire maximale de
b = 2x = 2 ( )= 2
2 2 ≈ 1, 41 unité et h = f ( x ) = f ( )=e2
2
−1 2 ≈ 0, 61 unité.

48. Les coordonnées des sommets du rectangle d’aire maximale de e −1 ≈ 0, 37 unité 2 sont
( 0,  0 ),  ( e −1 ,  0 ) , ( 0,  1)  et   ( e −1 ,  1).
49. Le schéma ci-contre décrit la situation.
On veut minimiser la longueur L de l’échelle illustrée
sur le schéma. En vertu du théorème de Pythagore,
l’hypoténuse du petit triangle est donnée par x 2 + 9 . L
Par comparaison des triangles semblables, on a
3m
L x+1 ( x + 1) x 2 + 9
= , de sorte que L = , où x > 0.
x2 + 9 x x

x 1m
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 539

Or,
d d
( x + 1) x + 9  − ( x + 1) x + 9 dx ( x )
x  2  2
d  ( x + 1) x 2 + 9  dx
L′ ( x ) =   =
dx  x  x2

x ( x + 1) ( x 2 + 9 ) +
d d
x2 + 9 ( x + 1) − ( x + 1) x 2 + 9
=  
dx dx
x2
 −1 d 
x ( x + 1) 1 2 ( x 2 + 9 ) 2 ( x2 + 9 ) + x2 + 9  − x x2 + 9 − x2 + 9
=  dx 
x2
 x+1 
x
2 + 9
( 2 x ) + x x2 + 9 − x x2 + 9 − x2 + 9
2 x
=  
x2
 x ( x + 1)  x 2 ( x + 1) − ( x 2 + 9 )
x − x2 + 9
x2 + 9  x2 + 9
=  =
x2 x2
x3 + x2 − x2 − 9 1 x3 − 9
= ⋅ 2
=
x2 +9 x x x2 + 9
2

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0, ∞[ :


• L ′ ( x ) existe toujours puisque x 2 ≠ 0 et x 2 + 9 > 0 lorsque x ∈ ]0,  ∞[.
• L ′ ( x ) = 0 si x 3 − 9 = 0 ⇔ x3 = 9 ⇔ x = 3
9.
Construisons le tableau des signes de L ′ ( x ) sur ]0, ∞[ :

 0 ,  3 9   3 9 , 

x 3
9
L′( x ) − 0 +
L( x )  ≈ 5, 41 
min. rel.

( x + 1) x 2 + 9
Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction L ( x ) = atteint un
x
minimum relatif d’environ 5,41 en x = 3
9 . Vérifions si ce minimum est également le
minimum absolu de la fonction L ( x ) .
Comme la fonction L ( x ) est décroissante sur  0,  3 9  et croissante sur  3 9 , ∞  , elle
atteint sa plus petite valeur en x = 3 9 ≈ 2, 1 sur l’intervalle ]0, ∞[.

Chapitre 5
Par conséquent, la longueur de la plus courte échelle est d’environ 5,41 m. Son pied
est en contact avec le sol à environ 2,1 m de la clôture, soit à environ 3,1 m du mur
de l’immeuble.

50. Soit θ l’angle au centre (en radians) du secteur circulaire


représentant la pointe de pizza.
On veut maximiser l’aire de la pointe de pizza, soit A = 2θ r
1 2.
r
Exprimons A en fonction d’une seule variable. θ
Le périmètre de la pointe de pizza est donné par P = 2 r + rθ = 60 ,
60 − 2r
de sorte que θ = . Par conséquent,
r
1  60 − 2 r  2
A= 2θ r =  r = 30 r − r
1 2 2

2 r
540 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

60 − 2 r 60 − 2 r
Or, on a r > 0, θ = > 0 et θ = ≤ 2π . La deuxième inéquation est
r r
30
équivalente à r < 30, et la troisième à r ≥ . On veut donc maximiser
π +1
 30
A( r ) = 30 r − r 2 , où r ∈  ,  30  . On a
π + 1 
d
A′ ( r ) =
dr
( 30 r − r 2 ) = 30 − 2 r
 30 
Déterminons les valeurs critiques appartenant à  ,  30  :
π + 1 
• A′ ( r ) existe toujours.
• A′ ( r ) = 0 si 30 − 2 r = 0 , c’est-à-dire si r = 15.
 30 
Construisons le tableau des signes de A′ ( r ) sur  ,  30  :
π + 1 

 30 ,  15 
 π + 1  ]15 ,  30[
30
r 15
π +1
A′ ( r ) + 0 –
A( r ) 900 π
 225 
( π + 1 )2
min. rel. max. rel.

 30
Par conséquent, sur l’intervalle  ,  30  , la fonction A( r ) = 30 r − r 2 atteint un
π + 1 
900π 30
minimum relatif de ≈ 164, 84 en r = ≈ 7, 24 et un maximum relatif
(π + 1)2 π +1
de 225 en r = 15. Vérifions si ce maximum est également le maximum absolu de la
fonction A( r ).

 30 
Comme la fonction A( r ) est croissante sur  ,  15  et décroissante sur [15,  30[ ,
π + 1 
 30 30 
elle atteint sa plus grande valeur en r = 15 sur l’intervalle  ,   .
π + 1 
Par conséquent, la pointe de pizza dont le périmètre est de 60 cm admet une aire
maximale de 225 cm 2 lorsque le rayon de l’assiette est de 15 cm.
Chapitre 5

51. Le périmètre du secteur circulaire prend sa plus petite valeur de 4 10 ≈ 12, 65 cm lorsque
20 20
le rayon est de r = 10 ≈ 3, 16  cm et l’angle au centre est de θ = 2 = = 2 rad.
r 10
2
( )
52. Le rythme de transformation d’une substance A en une substance X le plus rapide
est de ka 4 lorsque x = a 2, soit lorsque la quantité du catalyseur correspond à la
2

moitié de la quantité initiale du produit A.

53. Dans le cas de la circulation sanguine, le nombre de Reynolds atteint sa valeur


maximale de A ln ( A B ) − A lorsque r = A B .

54. Afin de maximiser la valeur de la coupe du bois, le producteur forestier devrait


attendre encore environ 25,7 ans.

55. Le réservoir le plus économique à fabriquer est celui dont le rayon de la calotte
hémisphérique mesure r = 3 45
8π ≈ 1, 2 m .
56. La longueur de la plus longue tige métallique non flexible qu’on peut transporter
horizontalement d’un couloir à l’autre est d’environ 7,02 m.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 541

57. La distance minimale de 2 m par rapport à l’origine est atteinte pour la première fois
lorsque t = 7 π 12 ≈ 1, 83  s.

58. La plus courte distance séparant les deux voitures est de 9 34 ≈ 0, 514 km (ou 514 m),
lorsque t = 1 68 h, soit environ 52,9 s après que la voiture se dirigeant dans l’axe
ouest-est a franchi l’intersection.

59. Dans le modèle de Ricker, on veut maximiser y = axe − bx , où x ∈ ]0,  ∞[. Or,
dy d d − bx d
dx
=
dx
( axe− bx ) = a  x dx ( e ) + e− bx dx ( x )

 d
= a  xe − bx ( − bx ) + e − bx  = a ( − bxe − bx + e − bx )
 dx 
= ae − bx (1 − bx )
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0, ∞[ :
dy
• existe toujours.
dx
• Comme a > 0 et b > 0, on a ae − bx > 0 pour tout x ∈ ]0,  ∞[. Par conséquent,
dy
= 0 si 1 − bx = 0 , c’est-à-dire si x = 1 b.
dx
dy
Construisons le tableau des signes de  sur ]0, ∞[ :
dx
]0 ,  1 b[ ]1 b ,  ∞[
x 1
b

dy
+ 0 −
dx
y  a e −1
b 
max. rel.

Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction y = axe − bx atteint un maximum


relatif de a b e −1 en x = 1 b. Vérifions si ce maximum est également le maximum absolu
de la fonction y = axe − bx .
Comme la fonction y = axe − bx est croissante sur ]0,  1 b ] et décroissante sur [ 1 b , ∞[ ,
elle atteint sa plus grande valeur en x = 1 b sur l’intervalle ]0, ∞[.
Par conséquent, selon le modèle de Ricker, le nombre de poissons dans le site de
reproduction sera maximal dans 1 an si on y dénombre présentement x = 1 b individus.
Selon le modèle de Shepherd, le nombre de poissons dans le site de reproduction sera

Chapitre 5
maximal dans 1 an si on y dénombre présentement x = 1 b individus.

60. a) n( 0 ) = 1 : au départ, il doit y avoir une première personne qui adopte la nouvelle
technologie.
b) Comme k > 0, on a lim e − kt = 0. Par conséquent,
t→∞
 
forme e − ∞
N N
lim n( t ) = lim = = N
t→∞ t→∞ 1 + ( N − 1) e − kt 1 + ( N − 1)( 0 )
À long terme, le changement technologique atteindra l’ensemble de la population.
dn N ( N − 1) ke − kt
c) = 2
 personnes/u
unité de temps
dt 1 + ( N − 1) e − kt 
ln ( N − 1)
d) La vitesse maximale de propagation se produit au temps t = .
k
61. La luminosité au point R est maximale lorsque la source lumineuse est située à une
hauteur de 10 2 ≈ 14, 14 cm au-dessus du sol.
542 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

62. a) Puisque a > 0 et 0 < x < 1, alors ln x < 0 et v ( x ) = − ax 2 ln x > 0 .


b) Quand x s’approche de 0 par la droite ( x → 0 + ) ,

x 0,001 0,01 0,1


v( x )
0,000 007 0,000 461 0,023 026
a

v( x )
s’approche de 0.
a
v( x ) av ( x ) v( x )
Alors, lim+ = 0, d’où lim+ v ( x ) = lim+ = a lim+ = 0.
x→ 0 a x→ 0 x→ 0 a x→ 0 a
c) 0
d) La fonction v ( x ) atteint sa valeur maximale en x = e − ≈ 0, 61, qui est une valeur
1
2

voisine de celle observée dans les fibres nerveuses.

63. Puisque le poisson remonte le courant, on a v > vc , d’où v − vc > 0. On veut minimiser
va
la fonction E ( v ) = k , où v ∈ ]vc ,  ∞[ . Or,
v − vc
d d
d  va  ( v − vc ) ( va ) − va ( v − vc )
E ′ (v) = k = k dv dv
dv  v − vc  ( v − vc )2
a ( v − vc ) va − 1 − va kva − 1  a ( v − vc ) − v  kva − 1 [ v ( a − 1) − avc ]
= k = =
( v − vc ) 2
( v − vc ) 2
( v − vc )2
Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]vc , ∞[ :
• E ′ ( v ) existe toujours puisque ( v − vc ) ≠ 0 lorsque v ∈ ]vc ,  ∞[ .
2

• Comme k > 0, a > 1 et v > 0, alors E ′ ( v ) = 0 si v ( a − 1) − avc = 0, c’est-à-dire


avc
si v = .
a−1
Construisons le tableau des signes de E ′ ( v ) sur ]vc , ∞[ :

v ,  avc   avc ,  ∞ 
 c a − 1   a − 1 
avc
v
a−1
E ′ (v ) − 0 +
a −1
v
E (v )  ka a  c  
 a − 1
min. rel.
Chapitre 5

va
Par conséquent, sur l’intervalle ]vc , ∞[ , la fonction E ( v ) = k atteint un
v − vc
a −1
 v  avc
minimum relatif de ka a  c  en v = . Vérifions si ce minimum est
 a − 1 a−1
également le minimum absolu de la fonction E ( v ).

 avc  avc
Comme la fonction E ( v ) est décroissante sur  vc ,   et croissante sur  ,  ∞ ,
 a − 1 a − 1 
avc
elle atteint sa plus petite valeur en v = sur l’intervalle ]vc , ∞[ .
a−1
avc
Par conséquent, la dépense énergétique est minimale lorsque v = .
a−1

dR d dQ d dQ
64. On a = ( PQ ) = P +Q (P) = P + Q, de sorte que R est une
dP dP dP dP dP
fonction dérivable de P , car Q est une fonction dérivable de P . Comme le revenu
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5 543

maximal existe, il est donc atteint là où la dérivée est nulle. Or, si on suppose que P
et Q sont non nuls, alors
dR dQ dQ
= 0 ⇔ P +Q = 0 ⇔ P = −Q
dP dP dP
P dQ dQ Q
⇔ − = 1 ⇔ − = 1 ⇔ ε = 1
Q dP dP P

65. a) C ′ (Q ) = 0, 06Q2 + 15
5 000
b) C (Q ) = 0, 02Q2 + 15 +
Q
c) La fonction C (Q ) atteint sa valeur minimale de 165 lorsque Q = 50.
d) C ′ ( 50 ) = 165 et C ( 50 ) = 165, de sorte que C ′ ( 50 ) = C ( 50 ). Par conséquent,
le coût marginal est égal au coût moyen minimal (lorsque Q = 50).
e) Si l’expression du coût moyen est une fonction dérivable qui atteint une valeur
minimale en Q = q, alors le plus faible coût moyen de production correspond
au coût marginal à ce niveau de production.
Preuve
Puisque Q > 0 et que C ′ (Q ) existe C ′ (Q )  est dérivable  , alors, au coût moyen
minimal, on doit avoir que la dérivée du coût moyen est nulle. Or,
d d dC
Q (C ) − C (Q ) Q −C
d C dQ dQ dQ
C ′ (Q ) = = =
dQ  Q  Q2 Q2

de sorte que si Q = q représente le niveau de production donnant le coût moyen


minimal, on doit avoir C ′ ( q ) = 0, d’où
qC ′ ( q ) − C ( q ) C (q)
= 0 ⇒ C ′ (q) = ⇒ C ′ (q) = C (q)
q2 q
Le plus faible coût moyen de production correspond au coût marginal à ce
niveau de production.

66. Si v représente la vitesse du faisceau lumineux et si t1 représente le temps requis pour que


a2 + c2 a2 + c2
le faisceau lumineux passe du point A au point C, alors v = ⇒ t1 = .
t1 v
De même, si t 2 représente le temps requis pour que le faisceau lumineux passe du
b2 + ( k − c )2 b2 + ( k − c )2
point C au point B, alors v = ⇒ t2 = . Par
t2 v

Chapitre 5
conséquent, le temps t requis pour que la lumière passe de A à B est

a2 + c2 b 2 + ( k − c )2 1
t = t1 + t 2 = + =  a 2 + c 2 + b2 + ( k − c )2 
v v v 
On a alors
dt
dc
=
d 1 2
dc v {a + c 2 + b2 + ( k − c )2 
 }
1  
 b + ( k − c )2  
1 d 2 1 d 2
=  ( a + c2 ) +  
v  2 a 2 + c 2 dc
 2 b2 + ( k − c ) dc
2


1 c k−c d 
=  + ( k − c )
v  a2 + c2
 b2 + ( k − c )2 dc 

1 c k−c 
=  − 
v  a2 + c2
 b2 + ( k − c ) 2 
544 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 5

c
De plus, en vertu de la trigonométrie du triangle rectangle, sin α = et
a2 + c2
k−c dt 1 dt
sin β = , de sorte que = ( sin α − sin β ) , d’où = 0 lorsque
b2 + ( k − c )2 dc v dc
sin α − sin β = 0, soit lorsque α = β .

Par conséquent, le temps de parcours est minimal lorsque l’angle d’incidence α et


l’angle de réflexion β sont égaux.

67. a) Si t1 représente le temps requis pour que le faisceau lumineux passe du point A au
point C, et si t 2 représente le temps requis pour que le faisceau lumineux passe du
point C au point B, alors le temps t requis pour que la lumière passe de A à B est

a2 + c2 b2 + ( k − c )2
t = t1 + t 2 = +
va ve
dt c k−c
b) On a = − . De plus, en vertu de la trigonométrie
dc va a 2 + c 2 ve b2 + ( k − c )2
c k−c
du triangle rectangle, sin α = et sin β = , de sorte que
a2 + c2 b + ( k − c )2
2

dt sin α sin β dt sin α v


= − , d’où = 0 lorsque = a.
dc va ve dc sin β ve
Par conséquent, le temps est minimal lorsque l’angle d’incidence α et l’angle de
réfraction β satisfont à la loi de Snell.

68. On veut minimiser A(θ ) = b + c ( )


3 cosec θ − cotg θ , où θ ∈ ]0,  π 2[. Or,
d
A′ (θ ) = b + c
dθ 
( ) (
3 cosec θ − cotg θ  = c − 3 cosec θ cottg θ + cosec 2 θ )
 1 cosθ 1   − 3 cosθ 1 
= c − 3 ⋅ ⋅ +  = c +
 sin θ sin θ sin 2 θ   sin 2 θ sin 2 θ 
 1 − 3 cosθ 
= c 
 sin 2 θ

Déterminons les valeurs critiques appartenant à ]0,  π 2[ :


• A′ (θ ) existe toujours puisque sin 2 θ ≠ 0 lorsque θ ∈ ]0,  π 2[.
• A′ (θ ) = 0 si 1 − 3 cosθ = 0 ⇔ cosθ = 1
3 = 3
3 ⇔ θ = arccos ( ),
3
3
car θ ∈ ]0,  π 2[.
Construisons le tableau des signes de A′ (θ )  sur ]0,  π 2[ :
Chapitre 5

 0 , arccos ( 3
3 )   arccos ( 3
3 ) ,  π 2 
 arccos ( 3
3 )
A ′ (θ ) − 0 +
A (θ )  b+c 2 
min. rel.

Par conséquent, sur l’intervalle ]0,  π 2[ , la fonction A(θ ) = b + c ( 3 cosec θ − cotg θ )


atteint un minimum relatif de b + c 2 en θ = arccos ( ) ≈ 0, 955. Vérifions si ce
3
3

minimum est également le minimum absolu de la fonction A(θ ).

Comme la fonction A(θ ) est décroissante sur  0, arccos 3 3  et croissante sur ( )


( )
 arccos 3 3 ,  π 2 , elle atteint sa plus petite valeur en θ = arccos 3 3 ≈ 0, 955 rad.
  ( )
Ainsi, la valeur de l’angle apical qui minimise l’aire latérale de l’alvéole est de
( )
θ = arccos 3 3 ≈ 0, 955 rad.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 545

C hap i t re 6
1. a) Dom f =   \ {0,   3}
b) On a
e − x − 2 = 0 ⇔ e − x = 2 ⇔ − x = ln 2 ⇔ x = − ln 2 = ln ( 2 −1 ) = ln ( 1 2 )
de sorte que Dom f =   \ {ln ( 1 2 )} .
c) 2 x 4 − 162 = 2 ( x − 3)( x + 3)( x 2 + 9 ), de sorte que 2 x 4 − 162 ≥ 0, lorsque
2 ( x − 3)( x + 3)( x 2 + 9 ) ≥ 0 , c’est-à-dire lorsque x ≤ −3 ou x ≥ 3. Par conséquent,
Dom f =   ]−∞,  −3] ∪ [ 3,  ∞[ ou Dom f =   \ ]−3,  3[ .
d) Dom f =   \ {−3,  3}
e) Dom f =   
f) Dom f =   ]−3,  3[
g) Dom f =  −∞,  − 4 12  ∪  4 12 ,  ∞  ou Dom f =   \  − 4 12 ,  4 12 .
1
h) sec x = et cos x = 0 ⇔ x = ( 2 k + 1) π 2 ,  où k ∈   , de sorte que
cos x
Dom f =    \ {( 2 k + 1) π 2 k ∈  }.

2. a) Asymptote verticale : aucune.


Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
b) Asymptote verticale : x = 0.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
( 4 x − 2 )( x + 1 )
c) On a f ( x ) = . Les deux seules valeurs de x qui annulent le
( x − 3 )( x + 1 )
dénominateur de f ( x ) sont x = −1 et x = 3.
( 4 x − 2 ) ( x + 1) 4x − 2 −6 3
On a lim f ( x ) = lim = lim = = . Comme cette
x → −1 x → −1 ( x − 3) ( x + 1) x → −1 x − 3 −4 2
limite ne donne pas ∞ ou −∞, la droite x = −1 n’est pas une asymptote verticale à
la courbe décrite par la fonction f ( x ). On observe plutôt une discontinuité non
essentielle par trou en x = −1.
Par ailleurs,
( 4 x − 2 ) ( x + 1) 4x − 2
lim f ( x ) = lim− = lim− = −∞
x → 3− x→ 3 ( x − 3) ( x + 1) x→ 3 x − 3
  
10
forme
0−
et
( 4 x − 2 ) ( x + 1) 4x − 2
lim+ f ( x ) = lim+ = lim+ = ∞
x→ 3 x→ 3 ( x − 3) ( x + 1) x→ 3 x − 3
  
10
forme
0+

de sorte que x = 3 est l’asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction


4 x2 + 2 x − 2
Chapitre 6

f ( x) = 2 .
x − 2x − 3
De plus,
4 x2 + 2 x − 2 x2 ( 4 + 2
x − 2
)
lim f ( x ) = lim
x2
= lim
x → − ∞ x 2 (1 −
x )
x→ − ∞ x→ − ∞ x2 − 2 x − 3 2
x − 3
2

4+ 2
x − 2
x2 4+0−0
= lim = = 4
x→ − ∞ 1− 2
x − 3
x2 1−0−0
546 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

et, de manière similaire, lim f ( x ) = 4, de sorte que la droite y = 4 est l’asymptote


x→ ∞
4 x2 + 2 x − 2
horizontale à la courbe décrite par la fonction f ( x ) = 2 .
x − 2x − 3
Enfin,
f ( x) 4 x2 + 2 x − 2 x2 ( 4 + 2
x − 2
x2)
lim = lim = lim
x → − ∞ x 3 (1 −
x )
x→ − ∞ x x → − ∞ x ( x 2 − 2 x − 3) 2
x − 3
2

4+ 2
x − 2
x2
= lim = 0
x (1 − 2 x − 3 x2 )
x→ − ∞
  

4+0−0
forme
− ∞(1 − 0 − 0 )

f ( x)
et, de manière similaire, lim = 0, de sorte que la courbe décrite par la
x x→ ∞
4 x2 + 2 x − 2
fonction f ( x ) = 2 n’admet aucune asymptote oblique.
x − 2x − 3
d) Asymptotes verticales : x = − 3 2 et x = 2.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
− 6 x2 + x + 5
e) La seule valeur qui annule le dénominateur de la fonction f ( x ) =
2x + 1
est x = − 1 2. On a
− 6 x2 + x + 5 − 6 x2 + x + 5
lim − f ( x ) = lim − = −∞ et lim + f ( x ) = lim + = ∞
x → −1 x→ − 2
1 2x + 1 x→ − 2
1 x→ − 2
1 2x + 1
2
   
3 3
forme forme
0− 0+

de sorte que la droite x = − 1 2 est l’asymptote verticale à la courbe décrite par la


− 6 x2 + x + 5
fonction f ( x ) = .
2x + 1
De plus,
− 6 x2 + x + 5 x 2 ( − 6 + 1 x + 5 x2 )
lim f ( x ) = lim = lim
x→ − ∞ x→ − ∞ 2x + 1 x→ − ∞ x(2 + 1 x)

x ( − 6 + 1 x + 5 x2 )
= lim = ∞
x→ − ∞ 2 + 1x
 
− ∞( − 6 + 0 + 0 )
forrme
2+0

et, de manière similaire, lim f ( x ) = −∞, de sorte que la courbe décrite par la
x→ ∞
− 6 x2 + x + 5
fonction f ( x ) = n’admet aucune asymptote horizontale.
2x + 1
Enfin,
f ( x) − 6 x2 + x + 5 x 2 ( − 6 + 1 x + 5 x2 )
lim = lim = lim
x→ − ∞ x x→ − ∞ x ( 2 x + 1) x→ − ∞ x2 ( 2 + 1 x )
−6 + 1x + 5 −6 + 0 + 0
= lim x2
= = −3 = m ∈ \ {0}
x→ − ∞ 2 + 1x 2+0
Chapitre 6

De plus,
 − 6 x2 + x + 5 
lim [ f ( x ) − ( −3 x )] = lim  + 3 x
x→ − ∞ x→ − ∞  2x + 1 
− 6 x 2 + x + 5 + 3 x ( 2 x + 1) 4x + 5
= lim = lim
x→ − ∞ 2x + 1 x→ − ∞ 2 x + 1

x (4 + 5
x) 4+ 5
x 4+0
= lim = lim = = 2 = b ∈ 
x → −∞ x (2 + 1
x) x→ − ∞ 2 + 1
x 2+0
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 547

Par conséquent, la droite y = mx + b = −3 x + 2 est une asymptote oblique à


la courbe décrite par la fonction f ( x ).
f ( x)
De manière similaire, lim = −3 et lim [ f ( x ) − ( −3 x )] = 2, de sorte que
x→ ∞x x→ ∞

la droite y = −3 x + 2 est la seule asymptote oblique à la courbe décrite par


− 6 x2 + x + 5
la fonction f ( x ) = .
2x + 1
f) Asymptotes verticales : x = − 1 3 et x = −1.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : y = 3 x − 2.
g) Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptotes obliques : y = − 4 x + 1 et y = 4 x + 1.
h) Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptotes obliques : y = 3 x + 2 et y = −3 x + 2.
3. a) Asymptote verticale : x = − 1 3.
Asymptotes horizontales : y = − 4 3 et y = 4
3.
b) Asymptote verticale : x = 1.
Asymptotes horizontales : y = 0 et y = 1.
e x + e− x
c) Le dénominateur de la fonction f ( x ) = est nul si e x = e − x, c’est-à-dire
e x − e− x
si x = − x ⇔ 2 x = 0 ⇔ x = 0. On a
e x + e− x e x + e− x
lim f ( x ) = lim− x = −∞ et lim f ( x ) = lim+ x = ∞
x → 0− x → 0 e − e− x x → 0+ x → 0 e − e− x
 
2 2
forme forme
0− 0+

de sorte que x = 0 est l’asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction


e x + e− x
f ( x) = x .
e − e− x
De plus, comme lim e 2 x = 0 et lim e −2 x = 0 , on a
x → −∞ x→ ∞
    
forme e − ∞ forme e − ∞

e x + e− x e − x ( e 2 x + 1)
lim f ( x ) = lim = lim
x→ − ∞ x → − ∞ e x − e− x x → − ∞ e − x ( e 2 x − 1)

e2 x + 1 0+1
= lim = = −1
x→ − ∞ e2 x − 1 0−1
et
e x + e− x e x (1 + e −2 x )
lim f ( x ) = lim = lim x
x→ ∞ x→ ∞ e − e
x − x x → ∞ e ( 1 − e −2 x )

1 + e −2 x 1+0
= lim −
= = 1
x→ ∞ 1 −e 2 x 1−0
de sorte que les droites y = −1 et y = 1 sont les asymptotes horizontales à la
Chapitre 6

e x + e− x
courbe décrite par la fonction f ( x ) = x .
e − e− x
cos x
d) La seule valeur qui annule le dénominateur de la fonction f ( x ) = est x = 0.
x
On a
cos x cos x
lim f ( x ) = lim− = −∞ et lim+ f ( x ) = lim+ = ∞
x → 0− x→ 0
 x x→ 0 x→ 0
 x
1 1
forme forme
0− 0+
548 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

de sorte que x = 0 est l’asymptote verticale à la courbe décrite par la fonction


cos x
f ( x) = .
x
De plus, si x < 0, on a
−1 ≤ cos x ≤ 1
−1 cos x 1
≥ ≥
x x x
−1 cos x 1
lim ≥ lim ≥ lim
x → −∞ x x → −∞ x x → −∞ x
cos x
0 ≥ lim ≥ 0
x → −∞ x
cos x
Par conséquent, en vertu du théorème du sandwich, lim f ( x ) = lim = 0,
x→ − ∞ x→ − ∞ x
de sorte que la droite y = 0 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par
la fonction f ( x ).
Par ailleurs, si x > 0, on a
−1 ≤ cos x ≤ 1
−1 cos x 1
≤ ≤
x x x
−1 cos x 1
lim ≤ lim ≤ lim
x→ ∞ x x→ ∞ x x→ ∞ x
cos x
0 ≤ lim ≤ 0
x→ ∞ x
cos x
Par conséquent, en vertu du théorème du sandwich, lim f ( x ) = lim = 0, de
x x→ ∞ x→ ∞
sorte que la droite y = 0 est la seule asymptote horizontale à la courbe décrite
par la fonction f ( x ).

4. a) Dom f =   \ {1 2 ,  3}
b) La fonction admet une discontinuité essentielle infinie en x = 1
2.

− x−6 x2 +1 x2
c) On a lim− f ( x ) = lim− = 1 et lim+ f ( x ) = lim+ = 1. Par
x→ 3 2 x2 − 7 x + 3 x→ 3 x→ 3 x→ 3 5 x − 5
conséquent, lim f ( x ) = 1. Il faut donc que f ( 3) = 1 = lim f ( x ) pour que f ( x ) soit
x→ 3 x→ 3
continue en x = 3.
d) x = 1
2
e) y = − 3 2
f) y = 1
5x + 1
5

5. a) f ′ ( x ) = −15 x 4 + 60 x 2
f ′′ ( x ) = − 60 x 3 + 120 x = − 60 x x − ( 2 x+ )( 2 )
Déterminons les valeurs susceptibles de produire des points d’inflexion :
• f ′′ ( x ) existe toujours.
• f ′′ ( x ) = 0 si − 60 x x − ( )(
2 x+ )
2 = 0 ⇔ x = 0, x = 2 ou x = − 2 .
Construisons un tableau des signes :

 −,  − 2   − 2 ,  0   0 ,  2   2 , 
x − 2 0 2
Chapitre 6

f ′′ ( x ) + 0 − 0 + 0 −
f (x) ∪ 4 − 28 2 ∩ 4 ∪ 4 + 28 2 ∩
p.i. p.i. p.i.

La fonction f ( x ) = −3 x 5 + 20 x 3 + 4 est concave vers le haut sur  −∞,  − 2 


et sur   0,  2  . Elle est concave vers le bas sur  − 2 ,  0  et sur  2 , ∞  .
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 549

(
Les points − 2 ,  4 − 28 2 , ( 0,  4 ) et ) ( )
2 ,  4 + 28 2 sont les points d’inflexion de
la fonction f ( x ).
b) La fonction f ( x ) = 4 x 3 − x 4 est concave vers le haut sur [ 0,  2 ]. Elle est concave
vers le bas sur ]−∞, 0 ] et sur [ 2, ∞[. Les points ( 0,  0 ) et ( 2,  16 ) sont les points
d’inflexion de la fonction f ( x ).
2x −2 ( x 2 + 27 )
c) f ′ ( x ) = et f ′′ ( x ) = .
3( x 2 − 9 ) 9 ( x2 − 9 )
2 5
3 3

Déterminons les valeurs susceptibles de produire des points d’inflexion :

• f ′′ ( x ) ∃ si 9 ( x 2 − 9 )
5
3
= 0 ⇔ x 2 − 9 = 0 ⇔ x 2 = 9 ⇔ x = −3 ou x = 3.
• f ′′ ( x ) ≠ 0 pour tout x ∈ , car x 2 + 27 ≠ 0 quelle que soit la valeur de x.
Construisons un tableau des signes :
]−,  −3[ ]−3 ,  3[ ]3, [
x −3 3
f ′′ ( x ) − ∃ + ∃ −
f (x) ∩ 0 ∪ 0 ∩
p.i. p.i.

La fonction f ( x ) = 3 x 2 − 9 est concave vers le haut sur [ −3,  3]. Elle est concave
vers le bas sur ]−∞,  −3] et sur [ 3, ∞[ . Les points ( −3,  0 ) et ( 3,  0 ) sont les points
d’inflexion de la fonction f ( x ).
6x
d) La fonction f ( x ) = est concave vers le haut sur  −3 3 ,  0  et sur  3 3, ∞  .
x2 +9
Elle est concave vers le bas sur  −∞,  −3 3  et sur  0,  3 3 . Les points −3 3 ,  − ( 3
2 ),
( 0,  0 ) et ( 3 3 ,  3
2 ) sont les points d’inflexion de la fonction f ( x ).
6x + 8 3x + 8
e) f ′ ( x ) = − et f ′′ ( x ) = − .
( x + 2) ( x + 2) 2
1 3
2

Le domaine de la fonction f ( x ) = − 4 x x + 2 est Dom f = [ −2,  ∞[ . Sur ]−2,  ∞[,


la dérivée seconde est toujours négative, de sorte que la fonction est concave vers
le bas sur son domaine et que la courbe décrite par la fonction n’admet aucun
point d’inflexion.

f) La fonction f ( x ) = ln (1 + x 2 ) est concave vers le haut sur [ −1,  1]. Elle est concave
vers le bas sur ]−∞,  −1] et sur [1, ∞[ . Les points ( −1, ln 2 ) et (1, ln 2 ) sont les points
d’inflexion de la fonction f ( x ).
g) f ′ ( x ) = 2 e −3 x ( −3 x + 1) et f ′′ ( x ) = 6 e −3 x ( 3 x − 2 ).
Déterminons les valeurs susceptibles de produire des points d’inflexion :
• f ′′ ( x ) existe toujours.
• Comme e −3 x > 0 pour tout x ∈ , f ′′ ( x ) = 0 si 3 x − 2 = 0 , c’est-à-dire si x = 2
3.
Construisons un tableau des signes :

]−,  2 3[ ]2 3 , [
x 2
3

f ′′ ( x ) − 0 +
Chapitre 6

4
f (x) ∩ ∪
3e 2
p.i.

La fonction f ( x ) = 2 xe −3 x est concave vers le haut sur [ 2 3 , ∞[ et concave vers le bas
2 4 
sur ]−∞,  2 3 ]. Le point  ,  2  est le seul point d’inflexion de la fonction f ( x ).
 3 3e 
550 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

h) La fonction f ( x ) = x − tg x est concave vers le haut sur [ − π 4 ,  0 ] et concave vers


le bas sur [ 0,  π 4 ] . Le point ( 0,  0 ) est le seul point d’inflexion de la fonction f ( x )
sur l’intervalle [ − π 4 ,  π 4 ].
i) La fonction f ( x ) = cos 2 ( 2 x ) est concave vers le haut sur [ π 8 ,  3π 8 ] et sur [ 5 π 8 ,  7 π 8 ].
Elle est concave vers le bas sur [ 0,  π 8 ], sur [ 3π 8 ,  5 π 8 ] et sur [ 7 π 8 ,  π ]. Les points ( π 8 ,  1 2 ),
( 3π 8 ,  1 2 ), ( 5π 8 ,  1 2 ) et ( 7π 8 ,  1 2 ) sont les points d’inflexion de la fonction f ( x ) sur
l’intervalle [ 0,  π ].
j) La fonction f ( x ) = x − 2 arctg x est concave vers le haut sur [ 0, ∞[ et concave vers
le bas sur ]− ∞, 0 ]. Le point ( 0,  0 ) est le seul point d’inflexion de la fonction f ( x ).

6. a) x = x1, x = x3 et x = x5 .
b) [ x1 ,  x3 ] et [ x5 ,  b].
c) [ a,  x1 ] et [ x3 ,  x5 ].
d) La fonction f ( x ) atteint un maximum absolu (et relatif) en x = a et des maximums
relatifs en x = x3 et en x = b.
e) La fonction f ( x ) atteint un minimum absolu (et relatif) en x = x5 et un minimum
relatif en x = x1.
f) x = x2 et x = x4 .
g) x = x2 et x = x4 .
h) [ x2 ,  x4 ]
i) [ a,  x2 ] et [ x4 ,  b].
7. x = 1
3 (a + b + c)
8. a) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
f ′ ( x ) = 4 x ( x − 1 )( x + 1 )
Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 0, x = 1 et x = −1.

f ′′ ( x ) = 12 x 2 − 4 = 12 ( x 2 − 1
3 )
Les valeurs susceptibles de produire des points d’inflexion sont x = 3
3 et x = − 3
3.

]−,  −1 [  −1 ,  − 3
3
  − 3
3 ,  0   0 ,  3
3
  3
3 ,  1  ]1 , [
x −1 − 3
3
0 3
3
1

f ′( x ) − 0 + + + 0 − − − 0 +
f ′′ ( x ) + + + 0 − − − 0 + + +
f (x)  −2  − 14 9  −1  − 14 9  −2 
min. rel. p.i. max. rel. p.i. min. rel.
et abs. et abs.

y
6
|
Chapitre 6

4
|

2
|

| | | |
0 x
–2 –1 1 2
–2
|
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 551

b) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
f ′ ( x ) = 3 x 2 + 12 x = 3 x ( x + 4 )
Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 0 et x = −4.
f ′′ ( x ) = 6 x + 12 = 6 ( x + 2 )
La valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = −2.
]−,  − 4 [ ]− 4 ,  −2 [ ]−2 ,  0[ ]0, [
x −4 −2 0
f ′( x ) + 0 − − − 0 +
f ′′ ( x ) − − − 0 + + +
f (x)  34  18  2 
max. rel. p.i. min. rel.

y
50

|
40

|
30

|
20

|
10

|
| | | |
0 x
–6 –4 –2 2
–10

|
–20

|
c) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
4 − x2 ( 2 − x )( 2 + x )
f ′( x) = =
+ 4) ( x2 ( x2 + 4 )
2 2

Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 2 et x = −2.


−2 x (12 − x 2 )
f ′′ ( x ) =
+ 4) ( x2 3

Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 0, x = 2 3


et x = −2 3 .

 −,  −2 3   −2 3 ,  −2  ]−2 ,  0[ ]0 ,  2 [  2 ,  2 3   2 3 , 


x −2 3 −2 0 2 2 3
f ′( x ) − − − 0 + + + 0 − − −
f ′′ ( x ) − 0 + + + 0 − − − 0 +
f (x)  − 38  − 14  0  1
4  3
8 
p.i. min. rel. p.i. max. rel. p.i.
et abs. et abs.
Chapitre 6

0,2
|

0,1
|

| | | | | |

–30 –20 –10 0 10 20 30 x


–0,1
|

–0,2
|
552 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

d) Dom f =   \ {−2,  2}
Asymptotes verticales : x = −2 et x = 2.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.

4 + x2 4 + x2
f ′( x) = − = −
− 4)( x2 ( x − 2 )2 ( x + 2 )2
2

La fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique puisque −2 ∉ Dom f et 2 ∉ Dom f .

2 x ( x 2 + 12 ) 2 x ( x 2 + 12 )
f ′′ ( x ) = =
− 4) ( x2( x − 2 )3 ( x + 2 )3
3

La seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 0 puisque


−2 ∉ Dom f et 2 ∉ Dom f .

]−,  −2 [ ]−2 ,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 , [


x −2 0 2
f ′( x ) − ∃ − − − ∃ −
f ′′ ( x ) − ∃ + 0 − ∃ +
f (x)  ∃  0  ∃ 
a.v. p.i. a.v.

4
|

2
|

| | | |
0 x
–4 –2 2 4

–2
|

–4
|

e) Dom f =   \ {3}
Asymptote verticale : x = 3.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.

x2 ( 2 x − 9 )
f ′( x) =
( x − 3)2
Les seules valeurs critiques de f ( x ) sont x = 0 et x = 9
2 puisque 3 ∉ Dom f .

2 x ( x 2 − 9 x + 27 )
f ′′ ( x ) =
( x − 3)3
La seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 0 puisque
3 ∉ Dom f .
Chapitre 6

]−,  0[ ]0 ,  3[ ]3 ,  9 2 [ ]9 2 , [
x 0 3 9
2

f ′( x ) − 0 − ∃ − 0 +
f ′′ ( x ) + 0 − ∃ + + +
f (x)  0  ∃  243
4 
p.i. a.v. min. rel.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 553

100

|
50

|
| | | | | | | |
0 x
–6 –4 –2 2 4 6 8 10

–50

|
f) Dom f =   \ {−1,  1}
Asymptotes verticales : x = −1 et x = 1.
Asymptote horizontale : y = 1.
Asymptote oblique : aucune.
2x 2x
f ′( x) = − = −
( x )
2 − 1 2 ( x − 1 )2
( x + 1)2
La seule valeur critique de f ( x ) est x = 0 puisque −1  ∉ Dom f et 1 ∉ Dom f .

2 ( 3 x 2 + 1) 2 ( 3 x 2 + 1)
f ′′ ( x ) = =
− 1)( x2( x − 1)3 ( x + 1)3
3

Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque


−1  ∉ Dom f et 1 ∉ Dom f .
]−,  −1 [ ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [ ]1 , [
x −1 0 1
f ′( x ) + ∃ + 0 − ∃ −
f ′′ ( x ) + ∃ − − − ∃ +
f (x)  ∃  0  ∃ 
a.v. max. rel. a.v.

y
4
|

2
|

| | | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2 3

–2
|

 1
x−4 x−4  si x ≠ 4
g) On a f ( x ) = = , de sorte que f ( x ) = x + 4 .
x − 16
2 ( x − 4 )( x + 4 )  pas définie si x = 4
Chapitre 6

1
Le graphique de f ( x ) est donc le même que celui de g ( x ) = , sauf qu’on y
x+4
observe une discontinuité non essentielle par trou en x = 4. Le point ( 4,  1 8 ) sera donc
représenté graphiquement par un cercle vide dans le tracé de la courbe décrite par
 1
 si x ≠ 4
la fonction. Effectuons donc l’étude de la fonction f ( x ) =  x + 4
 pas définie si x = 4
en respectant les étapes proposées.
554 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

Dom f =   \ {− 4,  4}
Asymptote verticale : x = −4.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.

d  1  1
f ′( x) =   = −
dx  x + 4  ( x + 4 )2
La fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique puisque − 4 ∉ Dom f .

2
f ′′ ( x ) =
( x + 4 )3
Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque
− 4 ∉ Dom f .

]−,  − 4 [ ]− 4 ,  4 [ ]4 ,  ∞[
x −4 4
f ′( x ) − ∃ − ∃ −
f ′′ ( x ) − ∃ + ∃ +
f (x)  ∃  ∃ 
a.v. trou

2 |

| | | | | | |
0 x
–8 –6 –4 –2 2 4 6

–2
|

h) Dom f =   \ {0}
Asymptote verticale : x = 0.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.

6 x − 12
f ′( x) =
x3
La seule valeur critique de f ( x ) est x = 2 puisque 0 ∉ Dom f .

36 − 12 x
f ′′ ( x ) =
x4
La seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 3 puisque
0 ∉ Dom f .

]−,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 ,  3[ ]3, [
x 0 2 3
f ′( x ) + ∃ − 0 + + +
f ′′ ( x ) + ∃ + + + 0 −
Chapitre 6

f (x)  ∃  − 32  −43 
a.v. min. rel. p.i.
et abs.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 555

y
10

|
8

|
6

|
4

|
2

|
| | | | | | | | | |
x
–10 – 8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10
–2

|
i) Dom f =   \ {4}
Asymptote verticale : x = 4.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
−3( x + 4 )
f ′( x) =
( x − 4 )3
La seule valeur critique de f ( x ) est x = −4 puisque 4 ∉ Dom f .
6( x + 8)
f ′′ ( x ) =
( x − 4 )4
La seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = −8 puisque
4 ∉ Dom f .
]−, − 8[ ]− 8, − 4 [ ]− 4 ,  4 [ ]4 , [
x −8 −4 4
f ′( x ) − − − 0 + ∃ −
f ′′ ( x ) − 0 + + + ∃ +
f (x)  −1 6  −3 16  ∃ 
p.i. min. rel. a.v.
et abs.

y
5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

| | | | | |
0 x
–10 –5 5 10 15 20

j) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
Chapitre 6

−16 x
f ′( x) =
( x2 + 4 ) 2

La seule valeur critique de f ( x ) est x = 0.

16 ( 3 x 2 − 4 )
f ′′ ( x ) =
+ 4)( x2 3

Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 2 3


3 et x = − 2 3
3.
556 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

 −,  − 2 3
3
  − 2 3
3 ,  0   0 ,  2 3
3
  2 3
3 , 
x −2 3 0 2 3
3 3

f ′( x ) + + + 0 − − −
f ′′ ( x ) + 0 − − − 0 +
f (x)  3
2  2  3
2 
p.i. max. rel. p.i.
et abs.

y
2

|
1,5

|
1

|
0,5

|
| | | | | | | | | |
x
–10 – 8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10

k) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 1.
Asymptote oblique : aucune.

4x
f ′( x) =
(
+ 1)x2
2

La seule valeur critique de f ( x ) est x = 0.

4 ( 3 x 2 − 1)
f ′′ ( x ) = −
( x2 + 1)
3

Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 3


3 et x = − 3
3.

 −,  − 3
3
  − 3
3 ,  0   0 ,  3
3
  3
3 , 
x − 3
3 0 3
3

f ′( x ) − − − 0 + + +
f ′′ ( x ) − 0 + + + 0 −
f (x)  − 12  −1  − 12 
p.i. min. rel. p.i.
et abs.

y
1
|

0,5
|

| | | | | |
0 x
–6 –4 –2 2 4 6
– 0,5
Chapitre 6

–1
|

l) Dom f =   \ {2}
Asymptote verticale : x = 2.
Asymptote horizontale : y = −1.
Asymptote oblique : aucune.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 557

7
f ′( x) =
( 2 − x )2
La fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique puisque 2 ∉ Dom f .

14
f ′′ ( x ) =
( 2 − x )3
Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque 2 ∉ Dom f .
]−,  2 [ ]2 , [
x 2
f ′( x ) + ∃ +
f ′′ ( x ) + ∃ −
f (x)  ∃ 
a.v.

|
6

|
4

|
2

|
| |
0 x
–10 10
–2

|
–4
–6 |
|

–8
|

m) Dom f =   \ {0}
Asymptote verticale : x = 0.
Asymptote horizontale : y = 1.
Asymptote oblique : aucune.

2− x
f ′( x) =
x3
La seule valeur critique de f ( x ) est x = 2 puisque 0 ∉ Dom f .

2x − 6
f ′′ ( x ) =
x4
La seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 3 puisque
0 ∉ Dom f .
]−,  0[ ]0 ,  2 [ ]2 ,  3[ ]3, [
x 0 2 3
f ′( x ) − ∃ + 0 − − −
f ′′ ( x ) − ∃ − − − 0 +
f (x)  ∃  5
4  11
9 
a.v. max. rel. p.i.
Chapitre 6

et abs.
558 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

y
2

|
1

|
| | | | | | | |
0 x
–8 –6 –4 –2 2 4 6 8
–1

|
–2

|
–3

|
–4

|
–5

|
n) Dom f =   \ {0}
Asymptote verticale : x = 0.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : y = 2 x .

2 ( x 3 − 1)
f ′( x) =
x3
La seule valeur critique de f ( x ) est x = 1 puisque 0 ∉ Dom f .

6
f ′′ ( x ) =
x4
Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque 0 ∉ Dom f .
]−,  0[ ]0 ,  1 [ ]1 , [
x 0 1
f ′( x ) + ∃ − 0 +
f ′′ ( x ) + ∃ + + +
f (x)  ∃  3 
a.v. min. rel.

y
10
|

8
|

6
|

4
|

2
|

| | | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2 3
–2
|

–4
|

–6
|

o) Dom f =   \ {0}
Asymptote verticale : x = 0.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : y = x + 2.
Chapitre 6

x2 − 1 ( x − 1 )( x + 1 )
f ′( x) = =
x2 x2
Les seules valeurs critiques de f ( x ) sont x = −1 et x = 1 puisque 0 ∉ Dom f .

2
f ′′ ( x ) =
x3
Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque 0 ∉ Dom f .
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 559

]−,  −1 [ ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [ ]1 , [


x −1 0 1
f ′( x ) + 0 − ∃ − 0 +
f ′′ ( x ) − − − ∃ + + +

f (x)  0  ∃  4 
max. rel. a.v. min. rel.

y
10

|
8

|
6

|
4

|
2

|
| | | | | | | | | |

–10 –8 –6 –4 –2 0 2 4 6 8 10 x
–2

|
–4

|
–6

|
–8

|
–10

|
p) Dom f =   \ {3}
Asymptote verticale : x = 3.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : y = x + 3.
x2 − 6 x + 4
f ′( x) =
( x − 3)2
Les seules valeurs critiques de f ( x ) sont x = 3 − 5 et x = 3 + 5 puisque
3 ∉ Dom f . Notez qu’on a obtenu ces valeurs critiques en trouvant les zéros du
polynôme de degré 2 à l’aide de la formule quadratique.
10
f ′′ ( x ) =
( x − 3)3
Aucune valeur n’est susceptible de produire un point d’inflexion puisque 3 ∉ Dom f .

 −,  3 − 5   3 − 5 ,  3   3 ,  3 + 5   3 + 5 , 
x 3− 5 3 3+ 5
f ′( x ) + 0 − ∃ − 0 +
f ′′ ( x ) − − − ∃ + + +
f (x)  6−2 5  ∃  6+2 5 
max. rel. a.v. min. rel.

y
20
|

15
|

Chapitre 6

10
|

5
|

| | | | |
0 x
–10 –5 5 10 15
–5
|

–10
|
560 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

q) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
4x 4x
f ′( x) = =
3( − 1) 3[( x − 1)( x + 1)]
1 1
x2 3 3

Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 0, x = 1 et x = −1.

f ′′ ( x ) =
4 ( x 2 − 3)
=
(
4 x− 3 x+ )( 3 )
9( − 1) 9 [( x − 1)( x + 1)]
4 4
x2 3 3

Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 3 , x = − 3,


x = 1 et x = −1.

 −,  − 3   − 3 ,  −1  ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [  1 ,  3   3 , 


x − 3 −1 0 1 3
f ′( x ) − − − ∃ + 0 − ∃ + + +
f ′′ ( x ) + 0 − ∃ − − − ∃ − 0 +
f (x)  43
 0  1  0  3
4 
p.i. min. rel. max. rel. min. rel. p.i.
et abs. et abs.

2
|

1,5
|

1
|

0,5
|

| | | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2 3

r) Dom f =  [ −1,  1]
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.

1 − 2 x2
f ′( x) =
(1 − x 2 )
1
2

Sur ]−1,  1[, les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 2


2 et x = − 2
2.

x ( 2 x 2 − 3)
f ′′ ( x ) =
(1 − x 2 )
3
2

Sur ]−1,  1[, la seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 0.
Chapitre 6

 −1 ,  − 2
2
  − 2
2 ,  0   0 ,  2
2
  2
2 ,  1 

x −1 − 2
2 0 2
2 1
f ′( x ) − 0 + + + 0 −
f ′′ ( x ) + + + 0 − − −
f (x) 0  − 12  0  1
2  0
max. rel. min. rel. p.i. max. rel. min. rel.
et abs. et abs.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 561

0,4

|
0,2

|
| | | | | | | | | |
x
–1 –0,8 –0,6 –0,4 –0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

–0,2

|
–0,4

|
s) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.

1 + 4x
f ′( x) = 2
3x 3
Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 0 et x = − 1 4.

4x − 2
f ′′ ( x ) = 5
9x 3
Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 0 et x = 1
2.

]−,  − 1 4 [ ]− 1 4 ,  0[ ]0 ,  1 2 [ ]1 2 , [
x −14 0 1
2

f ′( x ) − 0 + ∃ + + +
f ′′ ( x ) + + + ∃ − 0 +
f (x)  −0 , 47  0  1, 19 
min. rel. p.i. p.i.
et abs.

2
|

1
|

| | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2

t) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Chapitre 6

Asymptote horizontale : aucune.


Asymptote oblique : y = x .

x2 − 1 ( x − 1 )( x + 1 )
f ′( x) = =
( x3 − 3 x ) ( ) (x + )
2 2 2
x−
3 2 3 3
x 3 3 3
Les valeurs critiques de f ( x ) sont x = 1, x = −1, x = 0, x = 3 et x = − 3.
562 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

2 ( x 2 + 1) 2 ( x 2 + 1)
f ′′ ( x ) = − = −
( x3 − 3 x ) (x − ) (x + )
5 5 5
3 5 3 3
x 3 3 3
Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 0, x = 3 et
x = − 3.

 −,  − 3   − 3 ,  −1  ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [  1 ,  3   3 , 


x − 3 −1 0 1 3
f ′( x ) + ∃ + 0 − ∃ − 0 + ∃ +
f ′′ ( x ) + ∃ − − − ∃ + + + ∃ −
f (x)  0  3
2  0  − 2 3
 0 
p.i. max. rel. p.i. min. rel. p.i.

y
3

|
2

|
1

|
| | | | | |
0 x
–3 –2 –1 1 2 3
–1

|
–2

–3 |
|

9. a) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
f ′ ( x ) = e x + e− x
La fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique puisque la fonction f ′ ( x ) est définie
partout sur les réels, et que f ′ ( x ) > 0 pour tout x ∈  (car e x > 0 et e − x > 0 pour
toutes les valeurs de x).
f ′′ ( x ) = e x − e − x
Or, la fonction f ′′ ( x ) = e x − e − x est définie partout sur les réels et
e x − e− x = 0 ⇔ e x = e− x ⇔ x = − x ⇔ 2 x = 0 ⇔ x = 0
La valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 0.
]−,  0[ ]0, [
x 0
f ′( x ) + + +
f ′′ ( x ) − 0 +
f (x)  0 
p.i.

y
40
|
Chapitre 6

20
|

| | | | | | | |
0 x
–4 –3 –2 –1 1 2 3 4

–20
|

–40
|
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 563

b) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.

f ′ ( x ) = −2 xe − x
2

La valeur critique de f ( x ) est x = 0.

f ′′ ( x ) = 2 e − x ( 2 x 2 − 1)
2

Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont x = 2


2 et x = − 2
2.

 −,  − 2
2
  − 2
2 ,  0 
  0 ,  2
2
  2
2 , 

x − 2
2 0 2
2

f ′( x ) + + + 0 − − −
f ′′ ( x ) + 0 − − − 0 +
f (x)  e− 2
1
 1  e− 2
1

p.i. max. rel. p.i.
et abs.

y
1

|
0,8

|
0,6
|
0,4
|

0,2
|

| | | |
0 x
–2 –1 1 2

c) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptotes horizontales : y = 0 et y = 8.
Asymptote oblique : aucune.

8e2 − x
f ′( x) =
( 1 + e 2 − x )2
La fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique puisque la fonction f ′ ( x ) > 0
pour tout x ∈ .

8 e 2 − x ( e 2 − x − 1)
f ′′ ( x ) =
( 1 + e 2 − x )3
8 e 2 − x ( e 2 − x − 1)
Or, la fonction f ′′ ( x ) = est définie partout sur les réels et
( 1 + e 2 − x )3
8 e 2 − x ( e2 − x − 1)
= 0 ⇔ e2 − x − 1 = 0 ⇔ e2 − x = 1
Chapitre 6

( 1 + e 2 − x )3
⇔ 2 − x = ln (1) = 0 ⇔ x = 2
La valeur susceptible de produire un point d’inflexion est x = 2.
564 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

]−,  2 [ ]2 , [
x 2
f ′( x ) + + +
f ′′ ( x ) + 0 −
f (x)  4 
p.i.

y
8

|
6

|
4

|
2

|
| | | |
0 x
–2 2 4 6

d) Dom f =   
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
2x
f ′( x) =
1 + x2
La valeur critique de f ( x ) est x = 0.
2 ( x − 1 )( x + 1 )
−2 x 2 + 2
f ′′ ( x ) = = −
( 1 + x )
2 2
( 1 + x 2 )2
Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont donc x = −1 et x = 1.
]−,  −1 [ ]−1 ,  0[ ]0 ,  1 [ ]1 , [
x −1 0 1
f ′( x ) − − − 0 + + +
f ′′ ( x ) − 0 + + + 0 −
f (x)  ln 2  0  ln 2 
p.i. min. rel. p.i.
et abs.

y
3,5
|

3
|

2,5
|

2
|

1,5
|

1
|
Chapitre 6

0,5
|

| | | | | |
|

0 x
–6 –4 –2 2 4 6

e) Dom f =  [ 0,  π ]
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 565

f ′ ( x ) = cos x − sin x
Or, sur l’intervalle ]0,  π [, f ′ ( x ) existe toujours et, sur cet intervalle, f ′ ( x ) = 0
lorsque sin x = cos x , soit lorsque tg x = 1, c’est-à-dire lorsque x = π 4 , de sorte que
la seule valeur critique de f ( x ) est x = π 4 .

f ′′ ( x ) = − sin x − cos x
Or, sur l’intervalle ]0,  π [, f ′′ ( x ) existe toujours et, sur cet intervalle, f ′′ ( x ) = 0
lorsque sin x = − cos x , soit lorsque tg x = −1, c’est-à-dire lorsque x = 3π 4 , de sorte
que la seule valeur de x susceptible de produire un point d’inflexion est x = 3π 4 .

]0 ,   4 [ ] 4 ,  3  4 [ ]3 π 4 ,   [
x 0 
4
3
4 
f ′( x ) + 0 − − −
f ′′ ( x ) − − − 0 +
f (x) 1  2  0  −1
min. rel. max. rel. p.i. min. rel.
et abs. et abs.

1
|

0,5
|

0 | | | | | |
x
0,5 1 1,5 2 2,5 3
–0,5
|

–1
|

f) Dom f =  [ 0,  π 2 ]
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
f ′ ( x ) = − 4 cos ( 2 x ) sin ( 2 x ) = −2 sin ( 4 x )
Or, sur l’intervalle ]0,  π 2[ , f ′ ( x ) existe toujours et, sur cet intervalle, f ′ ( x ) = 0
lorsque x = π 4 , de sorte que la seule valeur critique de f ( x ) est x = π 4 .

f ′′ ( x ) = − 8 cos ( 4 x )
Les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sur l’intervalle ]0,  π 2[
sont celles qui annulent la dérivée seconde, soit x = π 8 et x = 3π 8 .

]0 ,   8[ ] 8 ,   4 [ ] 4 ,  3  8[ ]3  8 ,   2 [
  3 
x 0 8 4 8 2

f ′( x ) − − − 0 + + +
f ′′ ( x ) − 0 + + + 0 −
f (x) 1  1
2  0  1
2  1
max. rel. p.i. min. rel. p.i. max. rel.
Chapitre 6

et abs. et abs. et abs.


566 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

y
1

|
0,8

|
0,6

|
0,4

|
0,2

|
0 | | | | | | |

0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 x

g) Dom f = [ −1,  1]
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.

1
f ′( x) = 2 −
1 − x2
Or, sur l’intervalle ]−1,  1[, f ′ ( x ) existe toujours. De plus, sur cet intervalle,
1
f ′( x) = 0 ⇔ = 2 ⇔ 1 − x2 = 1
2 ⇔ 1 − x2 = 1
4 ⇔ x2 = 3
4
1 − x2
⇔ x = 3
2 ou x = − 3
2

Par conséquent, les valeurs critiques de f ( x ) sur l’intervalle ]−1,  1[ sont x = − 3


2

et x = 3
2.

x
f ′′ ( x ) = −
(1 − x 2 )
3
2

Or, sur l’intervalle ]−1,  1[, f ′′ ( x ) existe toujours et, sur cet intervalle, f ′′ ( x ) = 0
lorsque x = 0, de sorte que la seule valeur susceptible de produire un point
d’inflexion sur l’intervalle ]−1,  1[ est x = 0.

 −1 ,  − 3
2
  − 3
2 ,  0   0 ,  3
2
  3
2 ,  1 

x −1 − 3
2 0 3
2 1
f ′( x ) − 0 + + + 0 −
f ′′ ( x ) + + + 0 − − −
f (x) −2 + π  − 3 + 5π 6  π
2  3 + π6  2
max. rel. min. rel. p.i. max. rel. min. rel.
et abs. et abs.

y
2,5
|

2,0
|

1,5
|
Chapitre 6

1,0
|

0,5
|

| | | |
0 x
–1 –0,5 0,5 1
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 567

10. Dom A = [ 0,  100 ]


Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : aucune.
Asymptote oblique : aucune.
A′ ( x ) = − 0, 000 03 x ( x − 120 )
Par conséquent, sur l’intervalle ]0,  100[ , la fonction A( x ) n’admet aucune valeur
critique.

A′′ ( x ) = − 0, 000 06 ( x − 60 )
Sur l’intervalle ]0,  100[ , la seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion
est x = 60.
]0 ,  60[ ]60 ,  100[
x 0 60 100
A′ ( x ) + + +
A ′′ ( x ) + 0 −
A( x ) 0  4,32  8
min. rel. p.i. max. rel.
et abs. et abs.

A
8
|

6
|

4
|

2
|

0 | | | | |

20 40 60 80 100 x

11. Dom f = [ 0,  ∞[ parce qu’on ne peut pas prendre une quantité négative de médicament.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 100.
Asymptote oblique : aucune.

9 600 x
f ′( x) =
( 48 x2
+ 1)
2

Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction f ( x ) n’admet aucune valeur critique.

9 600 (1 − 144 x 2 ) 9 600 (1 − 12 x )(1 + 12 x )


f ′′ ( x ) = =
(+ 1)
48 x 2 ( 48 x 2 + 1)
3 3

Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur susceptible de produire un point
d’inflexion est x = 1 12 .
]0 ,  1 12 [ ]1 12 , [
x 0 1
12

f ′( x ) + + +
Chapitre 6

f ′′ ( x ) + 0 −
f (x) 0  25 
min. rel. p.i.
et abs.
568 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

y
100

|
80

|
60

|
40

|
20

|
0 | | | | |

|
x
0,2 0,4 0,6 0,8 1

Ce graphique montre bien qu’un seul comprimé de 0,5 g, soit 500 mg, d’acétaminophène
suffit à soulager plus de 90 % de la douleur, de sorte qu’il n’est pas vraiment utile d’en
prendre un deuxième.

12. Dom f = [ 0,  ∞[ parce que le temps est une variable non négative.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 500.
Asymptote oblique : aucune.

3 000 ( t − 5 )
f ′ (t ) =
( t + 5 )3
Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur critique de f ( t ) est t = 5.

6 000 ( t − 10 )
f ′′ ( t ) = −
( t + 5 )4
Par conséquent, sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur susceptible de produire un point
d’inflexion est t = 10.
]0 ,  5[ ]5 ,  10[ ]10, [
t 0 5 10
f ′(t ) − 0 + + +
f ′′ ( t ) + + + 0 −
f (t ) 500  350  1 100
3 
max. rel. min. rel. p.i.
et abs. et abs.

y
550
|

500
|

450
|

400
|

350
|
Chapitre 6

300 | | | | | | | | | |
t
0 20 60 100 140 180

13. a) 1 cm
b) e 2 cm ≈ 7, 39 cm
7t
7t −
dy 2− − 2e 5
c) = 14
5e
5 cm/année
dt
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 569

d) Dom y = [ 0,  ∞[ parce que le temps est une variable non négative.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = e 2 .
Asymptote oblique : aucune.
7t
7t −
2− − 2e 5
y′ ( t ) = 14
5e
5

Sur l’intervalle ]0, ∞[, la fonction n’admet aucune valeur critique parce que la
dérivée est toujours positive.
7t
2−
7t
− 2e

5  − 7t 
y′′ ( t ) = 98
25 e
5
 2 e 5 − 1
 
Comme
7t 7t
− −
2e 5 −1= 0 ⇔ e 5 = 1
2

⇔ − 7
5t = ln ( 1 2 ) = ln ( 2 −1 ) = − ln 2
⇔ t = 5
7 ln 2

la seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion est t = 5


7 ln 2.

]0 ,  5 7 ln 2 [ ]5 7 ln 2 , [
t 0 5
7 ln 2

y′(t ) + + +
y ′′ ( t ) + 0 −
y(t ) 1  e 
min. rel. p.i.
et abs.

y
8
|

7
|

6
|

5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

0 | | | |
t
1 2 3 4

2
14. a) lim D 1 − e a( re − r )  = D(1 − 0 )2 = D
r→∞

b) E ′ ( r ) = 2 aDe a( re − r ) 1 − e a( re − r ) 
Or, E ′ ( r ) existe toujours et

2 aDe a( re − r ) 1 − e a( re − r )  = 0 ⇔ e a( re − r ) = 1

⇔ a ( re − r ) = ln1 = 0
Chapitre 6

⇔ r = re
Sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur critique de la fonction E ( r ) est r = re .
570 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

Construisons un tableau des signes :


]0,  re [ ]re , [
r re
E ′(r ) − 0 +
E (r )  0 
min. rel.
et abs.

Sur l’intervalle ]0, ∞[, le minimum relatif de 0 en r = re est également le minimum


absolu de E ( r ), car la fonction E ( r ) est décroissante sur ]0, re ] et croissante sur
[ re , ∞[. Elle atteint donc sa plus petite valeur sur l’intervalle ]0, ∞[ en r = re .
Par conséquent, la distance donnant la plus faible énergie potentielle est r = re .

c) E ( re ) = D 1 − e a( re − re )  = D (1 − e 0 ) = 0
2 2

d) Effectuons l’étude de la fonction E ( r ) = 6 1 − e ( 4


5−r
)2 en respectant les étapes
proposées.
Dom E = ]0,  ∞[ parce que la distance est une variable positive.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : E = 6.
Asymptote oblique : aucune.

E ′ ( r ) = 12 e
4
5−r
(1 − e 4
5−r
)
Par conséquent, E ′ ( r ) existe toujours et

E ′ ( r ) = 0 ⇔ 12 e
4
5−r
(1 − e 4
5−r
)=0
⇔ e 5−r = 1
4

⇔ 4
5 −r = 0
⇔ r = 4
5

Sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur critique de la fonction est r = 4


5.

E ′′ ( r ) = 12 e
4
5−r
( 2e 4
5−r −1 )
Par conséquent, E ′′ ( r ) existe toujours et
E ′′ ( r ) = 0 ⇔ 12 e
4
5−r
( 2e 4
5−r −1 = 0)
⇔ e 5−r =
4
1
2

⇔ 4
5 − r = ln ( 1 2 ) = − ln 2
⇔ r = 4
5 + ln 2
Sur l’intervalle ]0, ∞[, la seule valeur susceptible de produire un point d’inflexion
est r = 4 5 + ln 2 .

]0 ,  4 5[ ]4 5 ,  4 5 + ln 2 [ ]4 5 + ln 2 , [
r 4
5
4
5 + ln 2
E ′(r ) − 0 + + +
E ′′ ( r ) + + + 0 −
Chapitre 6

E (r )  0  3
2 
min. rel. p.i.
et abs.
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 571

E
10

|
8

|
6

|
4

|
2

|
0 | | | | |
r
1 2 3 4 5
–2

|
15. a) y′ ( v ) = −2 k1ve − k2 v ( k2 v2 − 1) = −2 k1ve − k2 v
2 2
( k2 v − 1 )( k2 v + 1 )
Or, puisque v > 0, alors y′ ( v ) = 0 ⇔ v = k2
k2 . Par conséquent, la fonction
n’admet qu’une seule valeur critique. De plus, si 0 < v < k2
k2 , alors y′ ( v ) > 0 (la
k2 , alors y ′ ( v ) < 0 (la fonction est décrois-
k2
fonction y est croissante), et si v >
k2
sante). Par conséquent, la fonction atteint sa valeur maximale en v = k2 , de
k2
sorte que la valeur de v maximisant la valeur de y est v = k2 .
v2

b) Effectuons l’étude de la fonction y = v2 e 16 en respectant les étapes proposées.
Dom y = ]0,  ∞[ parce que la vitesse est une variable positive.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : y = 0.
Asymptote oblique : aucune.
v2

ve 16 ( v − 4 )( v + 4 )
y′ ( v ) = −
8
Comme v > 0, la fonction n’admet qu’une seule valeur critique, soit v = 4 .
v2
( v4 − 40 v2 + 128 )

e 16
y′′ ( v ) =
64
Comme v > 0, les valeurs susceptibles de produire un point d’inflexion sont
v = 2 5 − 17 ≈ 1, 87 et v = 2 5 + 17 ≈ 6, 04 .

]0 ;  1 , 87 [ ]1 , 87 ;  4 [ ]4 ;  6 , 04 [ ]6 , 04 ; [
v 1,87 4 6,04
y ′ (v ) + + + 0 − − −
y ′′ ( v ) + 0 − − − 0 +
y (v )  2,82  5,89  3,73 
p.i. max. rel. p.i.
et abs.

y
8
|

7
|

6
|

Chapitre 6

5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

0 | | | | | |
v
2 4 6 8 10 12
572 Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6

ACre − rt
16. a) P ′ ( t ) = individus/année
(1 + Ce− rt )2
ACr 2 e − rt (Ce − rt − 1)
b) P ′′ ( t ) =
(1 + Ce− rt )3
Comme A > 0, C > 0 , r > 0 et e − rt > 0 pour tout t ∈ [ 0,  ∞[,
ACr 2 e − rt (Ce − rt − 1)
P ′′ ( t ) = 0 ⇔ = 0
(1 + Ce− rt )3
⇔ Ce − rt − 1 = 0 ⇔ Ce − rt = 1
⇔ e − rt = 1
C ⇔ − rt = ln ( 1 C ) = − ln C
lnCC
⇔ t =
r
ln C
Le taux de croissance est maximal lorsque t = années.
r
c) 3 000 individus
d) 0 individu/année
3 000
e) Effectuons l’étude de la fonction P ( t ) = en respectant les étapes
1 + 5 e − 0 ,4 t
proposées.
Dom P = [ 0,  ∞[ parce que le temps est une variable non négative.
Asymptote verticale : aucune.
Asymptote horizontale : P = 3 000.
Asymptote oblique : aucune.
6 000 e − 0 ,4 t
P ′ (t ) =
( 1 + 5 e − 0 , 4 t )2
Comme cette expression est toujours positive, la fonction P ( t ) n’admet aucune
valeur critique.

2 400 e − 0 ,4 t ( 5e − 0 ,4 t − 1)
P ′′ ( t ) =
( 1 + 5 e − 0 , 4 t )3
En vertu du calcul effectué en b, la valeur susceptible de produire un point
ln C ln 5
d’inflexion est t = = = 5 2 ln 5 ≈ 4, 02.
r 0, 4
]0 ,  5 2 ln 5[ ]5 2 ln 5 , [
t 0 5
2 ln 5

P ′(t ) + + +
P ′′ ( t ) + 0 −
P (t ) 500  1 500 
min.rel. p.i.
et abs.

P
4 000
|
Chapitre 6

3 000
|

2 000
|

1 000
|

0 | | | | | |
|

t
2 4 6 8 10 12
Réponses aux exeRcices Récapitulatifs — chapitRe 6 573

17. a) La distance r séparant les deux molécules est la variable indépendante et l’énergie
potentielle E est la variable dépendante.
b) r > 0 ou r ∈ ]0,  ∞[.
c) lim E ( r ) = 0
r→∞
d) La droite E = 0 est une asymptote horizontale à la courbe décrite par la fonction
4 εσ 6  σ 6 
E (r ) = − 1 .
r 6  r 6 
e) lim+ E ( r ) = ∞
r→0

d  4 εσ 6  σ 6  6 d σ
6 1
f) E ′ ( r ) =  6  6 − 1  = 4 εσ  − 6
dr  r r  dr  r 12 r 
d
= 4 εσ 6
dr
(σ 6 r −12 − r −6 ) = 4 εσ 6 ( −12σ 6 r −13 + 6 r −7 )
 12σ 6 6  −12σ 6 + 6 r 6 
= 4 εσ 6  − 13 + 7  = 4 εσ 6  
 r r   r 13
24 εσ 6 ( r 6 − 2σ 6 )
=
r 13

g) r = 6

4 εσ 6  σ6  4ε σ 6  σ 6 
h) E (6 2 σ ) = − 1 =  − 1 = 2 ε ( − 1 2 ) = − ε
( 6 6
2 σ ) ( 6 2 σ )6 

2σ  2σ
6 6

i) Le tableau des signes est le suivant :

 0 ,  6 2   6 2 ,  6 26 7   6 26 7 , 

r 6
2 6 26
7

E ′(r ) − 0 + + +
E ′′ ( r ) + + + 0 −
E (r )  −1  − 0,79 
min. rel. p.i.
et abs.

j) E
5
|

4
|

3
|

2
|

1
|

0 | | | | |
|

r
0,5 1 1,5 2 2,5
–1
|

–2
Chapitre 6
|
Réponses aux exercices de l’annexe
Exercices A.1

1. a) Faux b) Faux c) Vrai d) Faux e) Vrai f) Vrai


2. A ∪ B = {1,  2,  3,  4,  6,  8,  9,  12,  15,  18,  21,  24, 27}
A ∩ B = {3,  6,  12,  24}
A \ B = {9,  15,  18,  21,  27}
B \ A = {1,  2,  4,  8}

Exercices A.2

1. a) 105
3 = 35
b) −4, 105
3 = 35 et 3 −512 = −8 .
c) −4, 1, 3, 105 3 = 35, 3 −512 = −8 et 2,48.
d) π et 15 .
4
e) Tous les nombres donnés sont des nombres réels.
2. a) Faux c) Vrai e) Vrai g) Faux i) Vrai
b) Vrai d) Faux f) Faux h) Vrai j) Faux

Exercices A.3

1. a) [ − 1 4 ,  2 ] = { x ∈   − 1 4 ≤ x ≤ 2}
− 14 2

b) [1, 62 ;  ∞[ = { x ∈   x ≥ 1, 62}
1,62

c) ]− ∞,  1[ = { x ∈   x < 1}
1

d) ]3,  16 3 ] = { x ∈   3 < x ≤ 16
3 } 3 16
3


e) ]−8,  − 5 2[ = { x ∈  −8 < x < − 5 2}
–8 −5 2


f) ]− ∞,  −2 ] = { x ∈   x ≤ −2}
–2

2. a) [ 2 3 ,  5[ c) [− 2 ,  5 ] e) [ − 0,76 ;  ∞[
b) ]2, 84 ; ∞[ d) ]− ∞,  π ] f) ]− 4,  − 2 3[
Exercice A.4

a) 56 = 15 625 f) x16
44 256 9 x6
b) = g)
34 81 y2
317 129 140 163 1
c) = h)
88 16 777 216 x 3 y3
16 y2 1
d) i)
25 x 2 x 8 y24
x6
e) 16
49 y2 j)
27 x 4
576 Réponses aux exeRcices De L’annexe

Exercices A.5

1. a) −8 = 8 d) 3 − 5 ( 9 15 ) = 0 = 0
b) 3
4 = 3
4 e) 2 5 − 32 = 23 = 23
c) 2 − 3( 4 ) = −10 = 10 f) 1
12 − 4
5 = − 43 60 = 43
60

2. a) x = 0 d) x = 2 ou x = − 2.
b) x = 9 ou x = −9 . e) Il n’y a aucune solution.
c) x = 1
2 ou x = − 1 2 . f) x = 4, 8 ou x = − 4, 8 .

Exercices A.6

16 5 27
1. a) 32 768 c) e) 25 g) 81 i) k)
81 3 8
1 4 9
b) 78 125 d) −64 f) h) −8 j) − l)
8 3 4
2a
2. a) 2 4 2 e) 15 i)
5
= 3
1
b) 3 6 f) a 3 a
−3 x 2
c) 70 3 g) a
1
8 = 8
a j)
y7
d) 6 3 2 h) 4 a

Exercice A.7
2 5a
a) 2 2 e) i) a +2
3
3 14
b) −
7
f) 3 3 − ( 7 ) j) 5 ( a+4 + a )
3 2 −4 15 − 3
c) g)
2 2
a +3
d) 4 3 h)
a−9
Exercice A.8
52
a) 11 x 3 − 4 x 2 + 4 x − 1 i) −9 − x + 13 x 2
5
b) −2 t 2 + 3 j) 3 x2 − 2 x + 4
c) − x 2 − 4 x − 3
k) 4 x 2 − 4 x + 1
d) 2 x 3 − x 2 + 4 x + 3
7
l) 32 x 4 + 16 x 2 + 8 +
e) −8 x 2 + 26 x − 15 2 x2 − 1
f) −2 x 4 + 7 x 3 − 16 x 2 + 17 x − 12 1
m) − x 3 − x 2 +
g) 4 x 2 − 20 x + 25 1− x
68 x − 29
11 9 n) x 3 + 3 x 2 + 10 x + 27 +
h) 8 x − + x2 − 3 x + 1
2 x
Exercice A.9
 5 + 29   5 − 29 
a) 3 x 2 ( x − 5 ) j)  x +   x+ 
2  2
b) ( x + 2 )( x 2 + 2 )
c) −2 x 2 ( 2 x − 3)( 3 x 2 + 1) k) ( 2 − x )( x + 4 )
d) ( x − 3 )( x + 3 ) l) 8( x + ) ( x − 1 2 ) = ( 4 x + 7 )( 2 x − 1 )
7
4

( 2 − 5 x )( 2 + 5 x ) 4 ( x + 1 2 ) = ( 2 x + 1)2
2
e) m)
f) ( x − 5 )( x − 7 ) n) Le polynôme est irréductible.
g) ( x + 2 )( x − 9 ) o) 25 ( x − 2 ) ( x − 8 5 ) = ( 5 x − 2 )( 5 x − 8 )
5
h) Le polynôme est irréductible.
 3 + 41   3 − 41 
i) ( x − 11)2 p) 4  x +   x+ 
 8  8
Réponses aux exeRcices De L’annexe 577

Exercices A.10

1. a) \ {−5,  5} c) \ {− 4 3 ,  3} e) \ {−5,  1 2}
b) \ {− 6,  3} d) \ {−3,  3} f) \ {0,  1 2 ,  3 2 }

x−5 −1
2. a) = si x ≠ −5 et x ≠ 5.
25 − x 2 x+5
x−3 1
b) = si x ≠ −6 et x ≠ 3.
x 2 + 3 x − 18 x+6
x 2 − 9 x + 18 x−6
c) = si x ≠ − 4 3 et x ≠ 3.
3 x 2 − 5 x − 12 3x + 4
4 x 2 + 24 x + 36 x+3
d) = si x ≠ −3 et x ≠ 3.
4 x 2 − 36 x−3
2 x3 − x2 x2
e) = si x ≠ −5 et x ≠ 1
2.
2 x2 + 9 x − 5 x+5
6 x2 + 3 x − 3 3( x + 1 )
f) = si x ≠ 0, x ≠ 1 et x ≠ 3
2.
2 x ( 2 x − 3)
2
8 x − 16 x + 6 x
3 2

x2 − 2 x + 1 4 x2 + 4 4 ( x − 1)
3. a) × 2 = si x ∉ {−2,  0,  1}.
x + x
3 x + x−2 x( x + 2)

3 x 2 + 15 x2 + 2 x + 1 3( x2 + 5)
b) × = si x ∉ {−15,  −1,  1} .
x2 + 16 x + 15 x −1
2 ( x + 15 )( x − 1)
1 − x2 5 x 2 + 14 x − 3 − ( x + 1)
c) × = si x ∉ {−3,  1 5 ,  1,  5}.
5 x2 − 26 x + 5 x + 2x − 3
2 x−5
x 2 − 25 x+5 ( x − 5 )( 2 x + 1 )
d) ÷ = si x ∉ {−5,  −2,  − 1 2 ,  7}.
x2 − 5 x − 14 2 x 2 − 13 x − 7 x+2
2 x2 − x x2 4
e) ÷ = si x ∉ {0,  1 2} .
4x − 4x + 1 8x − 4
2 x
49 − x 2 2 x 2 − 13 x + 15 − ( 7 + x )( x − 6 )
f) ÷ = si x ∉ {−3,  3 2 ,  5,  6,  7}.
x2 − 4 x − 21 2 x 2 − 15 x + 18 ( x + 3 )( x − 5 )
5x 5 5
g) − = si x ∉ {−3,  3}.
x2 − 9 2 x − 6 2 ( x + 3)
1 2 12 x+2
h) + + 3 = si x ∉ {−3,  0,  3}.
x − 3 x2 + 3 x x − 9x x ( x − 3)
x+3 2x − 1 3 x 2 + 8 x + 11
i) + 2 = si x ∉ {− 4,  −1,  2}.
x2 − x − 2 x + 2x − 8 ( x + 1)( x − 2 )( x + 4 )
6x 5 3 x − 10
j) − = si x ∉ {−2,  − 1 2 ,  2}.
2 x2 + 5 x + 2 2 x2 − 3 x − 2 ( x + 2 )( x − 2 )

Exercices A.11

1. a) S = {−7} c) S = {35} e) S = {− 5 23}


b) S = { 2}
5 d) S = ∅ f) S =  

2. a) S = {− 1 3 ,  6} d) S = ∅
b) S = {− 4} e) S = {1 4 ,  3 2}
 3 − 21 3 + 21  f) S = {− 5 2}
c) S =  ,  
 4 4 

3. a) S = { 7 11} c) S = {− 6} e) S = {5}
b) S = ∅ d) S = {− 3 4 ,  2} f) S = {− 8 3 ,  3}
578 Réponses aux exeRcices De L’annexe

Exercices A.12

1. a) La courbe ne représente pas une fonction, car il existe au moins une droite
verticale coupant la courbe en plus d’un point.
b) La courbe représente une fonction, car aucune droite verticale ne coupe la courbe
en plus d’un point.
c) La courbe représente une fonction, car aucune droite verticale ne coupe la courbe
en plus d’un point.
d) La courbe ne représente pas une fonction, car il existe au moins une droite
verticale coupant la courbe en plus d’un point.

2. a) f ( −2 ) = 6 ( −2 ) + 2 = −10
f (1 2) = 6(1 2) + 2 = 5
f ( 3) = 6 ( 3) + 2 = 20
f ( x + h) = 6 ( x + h) + 2 = 6 x + 6 h + 2

b) f ( −2 ) = 2 ( −2 )2 − 8 = 0
f ( 1 2 ) = 2 ( 1 2 ) − 8 = − 15 2
2

f ( 3) = 2 ( 3)2 − 8 = 10
f ( x + h ) = 2 ( x + h )2 − 8 = 2 x 2 + 4 xh + 2 h2 − 8
3
c) f ( −2 ) = = −1
2 ( −2 ) + 1
3 3
f (1 2) = =
2(12) + 1 2
3 3
f ( 3) = =
2 ( 3) + 1 7
3 3
f ( x + h) = =
2 ( x + h) + 1 2x + 2h + 1

d) f ( −2 ) = 3( −2 ) + 7 − 5 = − 4

f (1 2) = 3( 1 2 ) + 7 − 5 = 17
2 − 5 ≈ −2, 085

f ( 3) = 3( 3) + 7 − 5 = −1

f ( x + h) = 3( x + h ) + 7 − 5 = 3 x + 3h + 7 − 5

3. a) Dom f =    d) Dom g =  [ − 7 3 ,  ∞[
b) Dom h =    \ {− 1 2} e) Dom h =   
c) Dom f =    \ {0,  2} f) Dom g = [1,  4[ ∪ ]4,  ∞[

4. a) Le domaine de la fonction f ( x ) est Dom f = ]−2,  1[, son image est


Ima f = [ − 1 3 ,  3 2 ], son ordonnée à l’origine est 1 et son zéro est x = − 1 2.
b) Le domaine de la fonction g ( x ) est Dom g =   , son image est Ima g = [ − 8 3 ,  ∞[ ,
son ordonnée à l’origine est 0 et ses zéros sont x = 0 et x = 8
3.

Exercice A.13
a) (f  g )( x ) = −2 x + 4 , Dom f  g =   , ( g  f )( x ) = −2 x − 4 et Dom g  f =   .
b) (f  g )( x ) = 3 x 2 + 10 , Dom f  g =   , ( g  f )( x ) = 9 x 2 + 6 x + 4 et Dom g  f =   .
c) (f  g )( x ) = 4 x 4 + 12 x 2 + 8, Dom f  g =   , ( g  f )( x ) = 2 x 4 − 4 x 2 + 5
et Dom g  f =   .
d) (f  g )( x ) = 2 x + 3 , Dom f  g = [ − 3 2 ,  ∞[ , ( g  f )( x ) = 2 x + 3 et
Dom g  f = [ 0,  ∞[ .
Réponses aux exeRcices De L’annexe 579

e) (f  g )( x ) = 3 x + 1, Dom f  g = [ − 1 3 ,  ∞[ , ( g  f )( x ) = 3 x + 3 − 2 et
Dom g  f = [ −3,  ∞[ .
f) (f  g )( x ) = −2 x − 1 , Dom f  g = ]− ∞,  − 1 2 ], ( g  f )( x ) = 1 − 2 x − 2 et
Dom g  f = [ 2,  ∞[ .

Exercices A.14

1. a) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 5 x − 1 :

25
20 f ( x) = 5x − 1

15 ( 3,  14 )
10
( 1,  4 )
5

–1 0 1 2 3 4 x
–5
–10

Le domaine de la fonction f ( x ) = 5 x − 1 est Dom f =   , son image est Ima f =   ,


son ordonnée à l’origine est -1 et son zéro est x = 1 5 .

b) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = −2 x − 3 :

–3 –2 –1 0 1 2 3 4 x
–2
–4 ( 1,  −5 )
–6
–8
( 3,  −9 )
–10 f ( x ) = −2 x − 3

Le domaine de la fonction f ( x ) = −2 x − 3 est Dom f =   , son image est


Ima f =   , son ordonnée à l’origine est -3 et son zéro est x = − 3 2.

c) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 3


4x + 2:

6
3
5 f ( x) = x+2
( 3,  17 4 ) 4
4
( 1,  11 4 )
3
2
1

–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 x
–1
–2

Le domaine de la fonction f ( x ) = 3 4 x + 2 est Dom f =   , son image est


Ima f =   , son ordonnée à l’origine est 2 et son zéro est x = − 8 3.
580 Réponses aux exeRcices De L’annexe

d) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 4 :

5
4 f ( x) = 4

3
2
1

–1 0 1 2 3 4 x
–1

Le domaine de la fonction f ( x ) = 4 est Dom f =   , son image est Ima f = {4} ,


son ordonnée à l’origine est 4, et la fonction n’admet aucun zéro.

e) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = − 1 2 :

–2 –1 0 1 2 3 x
–1 f ( x) = − 1 2

–2

–3

Le domaine de la fonction f ( x ) = − 1 2 est Dom f =   , son image est


Ima f = {− 1 2}, son ordonnée à l’origine est − 1 2 , et la fonction n’admet aucun zéro.

f) Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 0 (elle est confondue avec


l’axe des abscisses) :

1
f ( x) = 0

–2 –1 0 1 2 3 x
–1

–2

Le domaine de la fonction f ( x ) = 0 est Dom f =   , son image est Ima f = {0} ,


son ordonnée à l’origine est 0 et toutes les valeurs réelles de x sont des zéros de
f ( x ) = 0.

2. a) y = 3 x − 5 c) y = 3
4x + 3
2 e) y = −1
b) y = − 4 x − 7 d) y = 2
5x + 14
5 f) y = 0

Exercice A.15
a) La parabole décrite par f ( x ) = −3 x 2 + 6 x + 9 est ouverte vers le bas. Son
sommet est le point (1,  12 ), ses zéros sont x1 = 3 et x2 = −1, son ordonnée à
l’origine est 9, son domaine est Dom f =    et son image est Ima f = ]− ∞,  12 ].
Réponses aux exeRcices De L’annexe 581

Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = −3 x 2 + 6 x + 9 :

( 1,  12 )
12
( 2 ,  9 )
8 ( 0 ,  9 )

4
( −1,  0 ) ( 3,  0 )
–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–4

–8

–12
( −2 ,  −15 )
( 4 ,   −15 )
–16
f ( x ) = −3 x 2 + 6 x + 9

b) La parabole décrite par f ( x ) = 4 x 2 + 4 x + 3 est ouverte vers le haut. Son sommet


est le point ( − 1 2 ,  2 ) , elle n’admet aucun zéro, son ordonnée à l’origine est 3, son
domaine est Dom f =    et son image est Ima f = [ 2,  ∞[ .
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 4 x 2 + 4 x + 3 :

y
f ( x ) = 4 x2 + 4 x + 3
30
( −3,  27 ) ( 2 ,  27 )
25

20

15

( −2 ,  11 ) ( − 1 2 ,  2 ) 10 ( 1,  11 )

5
( −1,  3 ) ( 0 ,  3 )
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 x
–5

c) La parabole décrite par f ( x ) = −2 x 2 + 8 x − 8 est ouverte vers le bas. Son


sommet est le point ( 2,  0 ), son zéro est x = 2, son ordonnée à l’origine est –8, son
domaine est Dom f =    et son image est Ima f = ]− ∞,  0 ].
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = −2 x 2 + 8 x − 8 :

4
2 ( 2 ,  0 )
–2 –1 –2 0 1 2 3 4 5 6 x
( 1,  −2 ) ( 3,  −2 )
–4
–6
–8 ( 0 ,  − 8 ) ( 4 ,  − 8 )
–10
–12 f ( x ) = −2 x 2 + 8 x − 8
–14
–16
( −1,  −18 ) –18 ( 5,  −18 )
–20
582 Réponses aux exeRcices De L’annexe

d) La parabole décrite par f ( x ) = 4 x 2 − 15 x + 9 est ouverte vers le haut. Son sommet


est le point ( 15 8 , − 81 16 ) , ses zéros sont x1 = 3 4 et x2 = 3, son ordonnée à l’origine
est 9, son domaine est Dom f =    et son image est Ima f = [ − 81 16 ,  ∞[.
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 4 x 2 − 15 x + 9 :
y

36
33 ( 5,  34 )
30
( −1,  28 ) 27 f ( x ) = 4 x 2 − 15 x + 9
24
21
18
15
12 ( 4 ,  13 )
9 ( 0 ,  9 )
6
3 ( 3 4 ,  0 ) ( 3,  0 )
–2 –1 –30 1 2 3 4 5 6 x
–6
( 15 8 ,  − 81 16 )

e) La parabole décrite par f ( x ) = 9 x 2 + 24 x + 16 est ouverte vers le haut. Son sommet


est le point ( − 4 3 ,  0 ) , son zéro est x = − 4 3, son ordonnée à l’origine est 16, son
domaine est Dom f =    et son image est Ima f = [ 0,  ∞[ .
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 9 x 2 + 24 x + 16 :
y

70 f ( x ) = 9 x 2 + 24 x + 16
( − 4,  64 )
60

50
( 1,  49 )
40

30
( −3,  25 )
20
( 0 ,  16 )
10
( −1,  1 )
( −2 ,  4 )
–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 x

( −4 ) –10
3 ,  0

f) La parabole décrite par f ( x ) = −5 x 2 + 10 x − 6 est ouverte vers le bas. Son sommet


est le point (1, −1) , elle n’admet aucun zéro, son ordonnée à l’origine est -6, son
domaine est Dom f =    et son image est Ima f = ]− ∞,  −1].
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = −5 x 2 + 10 x − 6 :
y

5
( 1,  −1 )
–3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 x
–5 ( 2 , − 6 )
( 0 , − 6 )
–10
–15
( −1,  −21 ) –20 ( 3,  −21 )
–25
–30
–35
–40 f ( x ) = −5 x 2 + 10 x − 6
( −2 , − 46 ) –45 ( 4 , − 46 )
–50
Réponses aux exeRcices De L’annexe 583

g) La parabole décrite par f ( x ) = 2 x 2 + 6 x + 3 est ouverte vers le haut. Son sommet est
−3 − 3 −3 + 3
le point ( − 3 2 ,  − 3 2 ), ses zéros sont x1 =
≈ −2, 366 et x2 = ≈ − 0, 634,
2 2
son ordonnée à l’origine est 3, son domaine est Dom f =    et son image est
Ima f = [ − 3 2 ,  ∞[ .
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = 2 x 2 + 6 x + 3 :

12
(− 4 ,  11 ) ( 1,  11 )
10

8
f ( x ) = 2 x2 + 6 x + 3
6

4
( −3,  3 ) ( 0 ,  3 )
( −3 + 3
2 ,  0 ) 2

–5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 x
–2
( − 3 2 ,  − 3 2 )
( −3 − 3
2 ,  0 ) –4

h) La parabole décrite par f ( x ) = − 3 4 x 2 + 21 8 x − 15 8 est ouverte vers le bas. Son


sommet est le point ( 7 4 ,  27 64 ), ses zéros sont x1 = 5 2 et x2 = 1 , son ordonnée à
l’origine est − 15 8 , son domaine est Dom f =    et son image est Ima f = ]− ∞,  27 64 ].
Voici la représentation graphique de la fonction f ( x ) = − 3 4 x 2 + 21
8x − 15
8:

2
( 7 4 ,  27 64 )
( 1,  0 ) ( 5 2 ,  0 )
–2 –1 0 1 2 3 4 5 x

–2 ( 3,  − 3 4 )
( 0 ,  − 15 8 )
( 4 ,  − 27 8 )
–4
( −1,  − 21 4 )
–6
f ( x ) = − 3 4 x2 + 21
8x − 15
8
–8

–10

Exercice A.16

a) S = {−2,  10} c) S = ∅ e) S = {3}


b) S = {−1,  2} d) S = { −3 2 ,  13 2 } f) S = {−3,  1 3}

Exercice A.17

a) x = 23 c) x = 1 e) x = 1
6
b) x = 3
2 d) Aucune solution. f) x = 15
4

Exercices A.18
ln 15
1. a) x = ≈ 1, 232 d) x = − 1 2 et x = 3
2.
2 ln 3
log 0, 002 5 − 2 3 ln 3 + 3 ln 5
b) x = − ≈ 1, 534 e) x = ≈ −13, 822
3 ln 5 − 2 ln 3
ln ( 1 4 ) − ln 4
c) t = ≈ 6, 931 f) x = ≈ −1, 413
− 0, 2 2 ln 4 − ln 6
584 Réponses aux exeRcices De L’annexe

2. a) x = 22 c) x = 37
12 e) x = 0
b) x = − 12 5 d) x = 1 et x = 4
3. f) x = −2 et x = 5
2.

Exercices A.19

1. a) 420° c) −340°
b) 247, 5° d) Environ −171, 89° .
4π 5π 17π 7π
2. a) rad b) − rad c) rad d) − rad
3 12 6 4
3. a) (− 2
2 , 
2
2 ) c) ( 3
2 , − 2
1
) e) (− 3
2 ,  2
1
)
b) ( 0,  1) d) (− 1
2 , 
3
2 ) f) ( −1,  0 )
4. a) cos ( − 5 π 4 ) = − 2
2 sec ( − 5 π 4 ) = − 2
sin ( − 5 π 4 ) = 2
2 cosec ( − 5 π 4 ) = 2
tg ( − 5π 4 )= −1 cotg ( − 5π 4 )= −1
b) cos ( 540° ) = −1 sec ( 540° ) = −1
sin ( 540° ) = 0 cosec ( 540° ) n’est pas définie.
tg ( 540° ) = 0 cotg ( 540° ) n’est pas définie.
c) cos ( 10 π
3 )= −1 2 sec ( 10 π 3 ) = −2
2 3
sin ( 10 π 3 ) = − 3
2 cosec ( 10 π 3 ) = −
3
3
tg ( 10 π 3 ) = 3 cotg ( 10 π 3 ) =
3
5. a) cos 48° ≈ 0, 669 sec 48° ≈ 1, 494
sin 48° ≈ 0, 743 cosec 48° ≈ 1, 346
tg 48° ≈ 1, 111 cotg 48° ≈ 0, 900
b) cos ( 5 π 9 ) ≈ − 0, 174 sec ( 5 π 9 ) ≈ −5, 759
sin ( 5 π 9 ) ≈ 0, 985 cosec ( 5 π 9 ) ≈ 1, 015
tg ( 5π
9 )≈ −5, 671 cotg ( 5 π 9 ) ≈ − 0, 176

Exercices A.20

 
 1   cosθ 1 
1. a)  cotg θ + sin θ cosθ =  + sin θ cosθ définition de cotg θ
 cotg θ  sin θ cosθ 
 
 sin θ 
 cosθ sin θ 
= 
 sin θ
+  sin θ cosθ multiplication
n par l’inverse
cosθ 
 cosθ   sin θ 
=  sin θ cosθ +  sin θ cosθ
 sin θ   cosθ 
distributivité

= cos 2 θ + sin 2 θ simplification des facteurs communs

= 1 identité 1

sin t cos t
b) tg t + cotg t = + définitions de tg t et de cotg t
cos t sin t
sin 2 t + cos 2 t
= mise au même dénominateu
ur
cos t sin t
1
= identité 1
cos t sin t
 1  1 
= 
 cos t   sin t 
multiplication de fractions

= sec t cosec t définitions de sec t et de cosec t


Réponses aux exeRcices De L’annexe 585

1 cos x 1 cos x
c) − = − définition de tg x
sin x tg x sin x sin x
cos x
1 cos 2 x
= − multiplication par l’inversee
sin x sin x
1 − cos 2 x
= soustraction de fractions
sin x
sin 2 x
= identité 1 : 1 − cos 2 x = sin 2 x
sin x
= sin x simplification du facteur commun

d) sin ( π 6 + θ ) + cos ( π 3 + θ )
= ( sin π 6 cosθ + cos π 6 sin θ ) + ( cos π 3 cosθ − sin π 3 sin θ ) identités 4 et 5

= 2 cos θ + sin θ + 2 cos θ − sin θ


1 3 1 3 évaluation des fonctions trigonométriquees
2 2

= cosθ regroupement des termes semblables

1 − cos ( 2 x ) 1 − (1 − 2 sin 2 x )
e) = identiités 9 et 12
sin ( 2 x ) 2 sin x cos x
1 − 1 + 2 sin 2 x
= distributivité
2 sin x cos x
2 sin 2 x
= regroupement des termes semblables
2 sin x cos x
sin x
= simplification des facteurs communss
cos x
= tg x définition de tg x

cosθ + sin θ cosθ − sin θ


f) −
cosθ − sin θ cosθ + sin θ

( cosθ + sin θ )2 − ( cosθ − sin θ )2


= mise au même dénominateur
( cosθ − sin θ )( cosθ + sin θ )

=
( cos2 θ + 2 cosθ sin θ + sin 2 θ ) − ( cos2 θ − 2 cosθ sin θ + sin 2 θ ) distributivité
cos 2 θ + cosθ sin θ − sin θ cosθ − sin 2 θ
4 cosθ sin θ
= regroupement des termes sem
mblables
cos 2 θ − sin 2 θ
2 ( 2 sin θ cosθ )
= mise en évidence de 2 au numérateur
cos 2 θ − sin 2 θ
2 sin ( 2θ )
= identités 11 et 12
cos ( 2θ )
= 2 tg ( 2θ ) définition de tg ( 2θ )

g) ( cosec t + cotg t ) ( cosec t − cotg t )


= cosec 2 t − cosec t cotg t + cotg t cosec t − cotg 2 t distrributivité

= cosec 2 t − cotg 2 t regroupement des termes semblables

= 1 identité 3 : cosec t − cotg 2 t = 1


2

sin 2 θ 1 − cosθ − sin 2 θ


h) 1 − = mise au même
e dénominateur
1 − cosθ 1 − cosθ
− cosθ + cos 2 θ
= identité 1 : 1 − sin 2 θ = cos 2 θ
1 − cosθ
− cosθ (1 − cosθ )
= mise en évidence de − cos θ
1 − cosθ
= − cosθ simplification du facteur commun
586 Réponses aux exeRcices De L’annexe

1 − tg 2 θ 1 − tg 2 θ + 1 + tg 2 θ
i) +1= mise au mêême dénominateur
1 + tg θ
2 1 + tg 2 θ
2
= regroupement des termes semblables
1 + tg 2 θ
2
= identité 2
sec 2 θ
2
= définition de sec θ
1
cos 2 θ
= 2 cos 2 θ multiplication par l’inverse

cos x sin x

cotg x − tg x sin x cos x
j) = définitions de cotg x et de tg x
cotg x + tg x cos x sin x
+
sin x cos x
cos 2 x − sin 2 x
= sin x cos x mise au même dénominateur
cos 2 x + sin 2 x
sin x cos x
 cos 2 x − sin 2 x   sin x cos x 
=  multiplicatio
on par l’inverse
 sin x cos x   cos 2 x + sin 2 x 
cos 2 x − sin 2 x
= simplification des facteurs communs
cos 2 x + sin 2 x
cos ( 2 x )
= identités 1 et 11
1
= cos ( 2 x )
1
sec 2 θ cos 2θ
k) = définition de sec 2 θ
2 − sec 2 θ 1
2−
cos 2 θ
1
cos 2θ
= mise au même dénominateu
ur
2 cos 2 θ − 1
cos 2 θ
 1   cos 2 θ 
=  multiplication par l’inverse
 cos 2 θ   2 cos 2 θ − 1 
1
= simplification du facteur commun
2 cos 2 θ − 1
1
= identité 10
cos ( 2θ )
= sec ( 2θ ) définition de sec ( 2θ )

1
l) sec 2 ( t 2 ) = définition de sec 2 ( t 2 )
cos 2 ( t 2 )
1
= identité 14
1 1
2 + cos ( 2 t 2 ) 
2 1
= car = 2
1 + cos t 1
2

2. On a
sin (π + θ ) = sin π cosθ + cos π sin θ identité 5

= ( 0 ) cosθ + ( −1) sin θ évaluation des fonctions trigonom


métriques

= − sin θ
Réponses aux exeRcices De L’annexe 587

De même,
sin (π − θ ) = sin π cosθ − cos π sin θ identité 5

= ( 0 ) cosθ − ( −1) sin θ évaluation des fonctions trigonom


métriques

= sin θ
Par conséquent, sin (π ± θ ) = ∓ sin θ . Par ailleurs,
cos (π + θ ) = cos π cosθ − sin π sin θ identité 4

= ( −1) cosθ − ( 0 ) sin θ évaluation des fonctions trigonom


métriques

= − cosθ
De même,
cos (π − θ ) = cos π cosθ + sin π sin θ identité 4

= ( −1) cosθ + ( 0 ) sin θ évaluation des fonctions trigonom


métriques

= − cosθ
Par conséquent, cos (π ± θ ) = − cosθ . On peut alors obtenir les autres fonctions
trigonométriques :
sin (π ± θ ) ∓ sin θ
tg (π ± θ ) = = = ± tg θ
cos (π ± θ ) − cosθ
1 1
cosec (π ± θ ) = = = ∓ cosec θ
sin (π ± θ ) ∓ sin θ
1 1
sec (π ± θ ) = = = − sec θ
cos (π ± θ ) − cosθ
cos (π ± θ ) − cosθ
cotg (π ± θ ) = = = ± cotg θ
sin (π ± θ ) ∓ sin θ
Exercice A.21

a) f ( −3) = arcsin ( −3) n’est pas définie.


f ( − 1 2 ) = arcsin ( − 1 2 ) = −30° (ou − π 6 rad)
f ( 2 3 ) = arcsin ( 2 3 ) ≈ 41, 810° (ou 0, 730 rad)
f (1) = arcsin (1) = 90° (ou π
2 rad)
f ( 2 ) = arcsin ( 2 ) n’est pas définie.
b) f ( −3) = arccos ( −3) n’est pas définie.
f ( − 1 2 ) = arccos ( − 1 2 ) = 120° (ou 2π
3 rad)
f( 2
3 )= arccos ( 2
3 )≈ 48, 190° (ou 0, 841 rad)
f (1) = arccos (1) = 0° (ou 0 rad)
f ( 2 ) = arccos ( 2 ) n’est pas définie.
c) f ( −3) = arctg ( −3) ≈ −71, 565° (ou − 1, 249 rad)
f ( − 1 2 ) = arctg ( − 1 2 ) ≈ −26, 565° (ou − 0, 464 rad)
f ( 2 3 ) = arctg ( 2 3 ) ≈ 33, 690° (ou 0, 588 rad)
f (1) = arctg (1) = 45° (ou π
4 rad)
f ( 2 ) = arctg ( 2 ) ≈ 63, 435° (ou 1, 107 rad)
d) f ( −3) = arccotg ( −3) = arctg ( − 1 3 ) + 180° ≈ 161, 565° (ou 2, 820 rad)
f ( − 1 2 ) = arccotg ( − 1 2 ) = arctg ( −2 ) + 180° ≈ 116, 565° (ou 2, 034 rad)
f ( 2 3 ) = arccotg ( 2 3 ) = arctg ( 3 2 ) ≈ 56, 310° (ou 0, 983 rad)
f (1) = arccotg (1) = arctg (1) = 45° (ou π
4 rad)
f ( 2 ) = arccotg ( 2 ) = arctg ( ) ≈ 26, 565° (ou 0, 464 rad)
1
2

e) f ( −3) = arcsec ( −3) = arccos ( − 1 3 ) ≈ 109, 471° (ou 1, 911 rad)


f ( − 1 2 ) = arcsec ( − 1 2 ) n’est pas définie.
f ( 2 3 ) = arcsec ( 2 3 ) n’est pas définie.
588 Réponses aux exeRcices De L’annexe

f (1) = arcsec (1) = arccos (1) = 0° (ou 0 rad)


f ( 2 ) = arcsec ( 2 ) = arccos ( 1 2 ) = 60° (ou π
3 rad)
f) f ( −3) = arccosec ( −3) = arcsin ( − 1 3 ) ≈ −19, 471° (ou − 0, 340 rad)
f ( − 1 2 ) = arccosec ( − 1 2 ) n’est pas définie.
f ( 2 3 ) = arccosec ( 2 3 ) n’est pas définie.
f (1) = arccosec (1) = arcsin (1) = 90° (ou π
2 rad)
f ( 2 ) = arccosec ( 2 ) = arcsin ( 1
2 )= 30° (ou π
6 rad)

Exercices A.22

1. a) La mesure du côté manquant est 15 . Alors,


1 4
sin θ = = 0, 25 cosec θ = = 4
4 1
15 4
cosθ = ≈ 0, 968 2 sec θ = ≈ 1, 032 8
4 15
1 15
tg θ = ≈ 0, 258 2 cotg θ = = 15 ≈ 3, 873 0
15 1

b) La mesure du côté manquant est 13, 85 . Alors,


1, 9 13, 85
sin θ = ≈ 0, 510 5 cosec θ = ≈ 1, 958 7
13, 85 1, 9
3, 2 13, 85
cosθ = ≈ 0, 859 9 sec θ = ≈ 1, 163 0
13, 85 3, 2
1, 9 19 3, 2 32
tg θ = = = 0, 593 75 cotg θ = = ≈ 1, 684 2
3, 2 32 1, 9 19
c) La mesure du côté manquant est 30, 222 5 . Alors,
30, 222 5 5, 85
sin θ = ≈ 0, 939 7 cosec θ = ≈ 1, 064 1
5, 85 30, 222 5

2 5, 85
cosθ = ≈ 0, 341 9 sec θ = = 2, 925
5, 85 2
30, 222 5 2
tg θ = ≈ 2, 748 7 cotg θ = ≈ 0, 363 8
2 30, 222 5

2. a) θ ≈ 14, 5° b) θ ≈ 30, 7° c) θ ≈ 70, 0°

3. a) On a m ∠A = 40°, a ≈ 9, 40 et b ≈ 12, 66.


b) On a d ≈ 6, 05, m ∠E ≈ 55, 42° et m ∠F ≈ 29, 58°.
c) On a m ∠G ≈ 138, 19°, m ∠H ≈ 11, 81° et h ≈ 1, 23.
d) On a m ∠ J ≈ 101, 54°, m ∠K ≈ 34, 05° et m∠L ≈ 44, 41° .
Glossaire
Accélération (p. 119) Degré (p. 177)
L’accélération a ( t ) d’un mobile est le taux de variation de Lorsqu’on divise un cercle en 360 parties égales avec des
la vitesse v ( t ) de ce mobile. rayons, l’angle au centre entre deux rayons consécutifs
mesure un degré (1°).
Approximation linéaire (p. 237)
Soit une fonction dérivable f ( x ). L’expression Dérivation implicite (p. 131)
f ( x ) + f ′ ( x ) dx Soit une équation implicite contenant les variables x et y.
permet de donner une approximation linéaire de la valeur La dérivation implicite est une technique de dérivation
de f ( x + dx ). Plus ∆ x = dx est de faible amplitude, meil­ qui consiste à dériver par rapport à x chaque membre de
leure est l’approximation. l’équation implicite en considérant y comme une fonction
dy
dérivable de x, puis à isoler .
Asymptote (p. 18 et 324) dx
Une asymptote est une droite dont la distance aux points
d’une courbe tend vers 0 lorsqu’on laisse un point sur la Dérivation logarithmique (p. 172)
courbe s’éloigner de l’origine à l’infini. La dérivation logarithmique est une technique de dériva­
tion qui consiste à appliquer le logarithme naturel à chaque
Asymptote horizontale (p. 21 et 327) membre d’une équation, puis à utiliser les propriétés des
La droite y = b (où b ∈ ) est une asymptote horizontale logarithmes pour simplifier chaque membre de l’équation
à la courbe décrite par la fonction f ( x ) si lim f ( x ) = b ou ainsi obtenue et, finalement, à dériver implicitement pour
x →∞
si lim f ( x ) = b. obtenir
dy
.
x →−∞
dx
Asymptote oblique (p. 329)
La droite y = mx + b (où m ∈   \ {0} et b ∈ ) est une Dérivée d’ordre n (p. 118)
asymptote oblique à la courbe décrite par la fonction f ( x ) La dérivée d’ordre n de la fonction f ( x ) est la fonction
si lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0 ou si qu’on obtient en dérivant la dérivée d’ordre ( n − 1),
x →∞
f ( n− 1) ( x ). On note
lim [ f ( x ) − ( mx + b)] = 0 dn f
x →− ∞
f ( n) ( x ) ou n
dx
Asymptote verticale (p. 18 et 324) la dérivée d’ordre n.
La droite x = a (où a ∈ ) est une asymptote verticale à
la courbe décrite par la fonction f ( x ) si au moins une des Dérivée d’une fonction (p. 88)
deux limites lim− f ( x ) ou lim+ f ( x ) donne ∞ ou −∞. df dy
x→ a x→ a La dérivée de la fonction y = f ( x ), notée , , f ′( x)
dx dx
Cercle trigonométrique (p. 177) ou y′, est (lorsqu’elle existe) la fonction définie par
Le cercle trigonométrique est un cercle de rayon 1 centré
df dy
à l’origine. =
dx dx
Conjugué (p. 38) = f ′( x)
Le conjugué de l’expression f ( x ) + g ( x ) est f ( x ) − g ( x ). = y′
Réciproquement, le conjugué de l’expression f ( x ) − g ( x )
est f ( x ) + g ( x ). f ( x + ∆ x) − f ( x )
= lim
∆ x→ 0 ∆x
Coût marginal (p. 88)
Le coût marginal C ′ (Q ) est le taux de variation de la fonc­ Dérivée d’une fonction en un point (p. 86)
tion coût total de production C (Q ). Il permet d’approxi­ La dérivée d’une fonction f ( x ) en un point x = a est le
mer le coût de production de la (Q + 1) unité lorsque la taux de variation instantané de la fonction f ( x ) en x = a .
e

production est de Q unités. On utilise principalement deux notations pour la dérivée


590 GLOSSAIRE

df Discontinuité non essentielle par déplacement (p. 46)


d’une fonction en un point, soit f ′ ( a ) et . La déri­
dx x=a La fonction f ( x ) admet une discontinuité non essentielle
vée d’une fonction f ( x ) en x = a est donc définie par par déplacement en x = a si elle est définie en x = a ,
mais que lim f ( x ) = b ≠ f ( a ), où b est un nombre réel.
f ( a + ∆ x) − f ( a ) x→ a
f ′ ( a ) = lim
∆ x→ 0 ∆x Discontinuité non essentielle par trou (p. 46)
ou, de manière équivalente, par La fonction f ( x ) admet une discontinuité non essentielle
f ( b) − f ( a ) par trou en x = a si elle n’est pas définie en x = a , mais
f ′ ( a ) = lim
b→ a b−a que lim f ( x ) = b, où b est un nombre réel.
x→ a

Dérivée seconde (p. 118) Discriminant (p. 113)


La dérivée seconde d’une fonction f ( x ) est la dérivée de Soit P ( x ) = ax 2 + bx + c un polynôme en x de degré 2.
la fonction dérivée f ′ ( x ). On utilise principalement deux L’expression b2 − 4 ac est appelée discriminant.
notations pour la dérivée seconde de f ( x ) :
Domaine d’une fonction (p. 12 et 322)
d2 f
f ′′ ( x ) ou Le domaine d’une fonction f ( x ) est l’ensemble des valeurs
dx 2
de x pour lesquelles la fonction f ( x ) est définie. On note
Dérivée troisième (p. 118) cet ensemble par Dom f .
La dérivée troisième d’une fonction f ( x ) est la dérivée de
Droite (p. 76)
la dérivée seconde f ′′ ( x ). On utilise principalement deux
notations pour la dérivée troisième de f ( x ) : Une droite est la représentation graphique d’une fonction
linéaire (ou  affine) f ( x ) = mx + b , où m et b sont des
d3 f nombres réels appelés respectivement pente et ordonnée à
f ′′′ ( x ) ou
dx 3 l’origine. On écrit aussi y = mx + b.

Différentielle de x (p. 231) Droite normale (p. 82)


La différentielle de x, notée dx, est égale à ∆ x, la varia­ La droite normale à la courbe décrite par une fonction
tion de la variable indépendante x. f ( x ) en un point ( a,  f ( a )) est la droite perpendiculaire
à  la droite tangente à la courbe décrite par la fonction
Différentielle de y (p. 231) f ( x ) en ce point.
Si y = f ( x ), alors la différentielle de y, notée dy, est défi­
nie par dy = f ′ ( x ) dx . Elle représente une bonne approxi­ Droite sécante (p. 77)
mation de la variation de la variable dépendante, soit Une droite sécante est une droite coupant la courbe
∆y = f ( x + ∆ x ) − f ( x ), par suite d’une faible variation décrite par une fonction f ( x ) en un ou plusieurs points.
∆ x de la variable indépendante.
Droite tangente (p. 80)
Discontinuité essentielle infinie (p. 46) Soit la droite sécante passant par les points ( a,  f ( a )) et
La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle infi­ (b,  f (b)) situés sur la courbe décrite par une fonction
nie en x = a si au moins une des deux limites, lim− f ( x ) ou f ( x ). Si on fait tendre b vers a, la droite sécante pivote sur
le point ( a,  f ( a )) pour s’approcher de plus en plus d’une
x→ a
lim+ f ( x ), donne ∞ ou −∞.
x→ a
droite appelée la droite tangente à la courbe décrite par la
Discontinuité essentielle par manque (p. 46) fonction f ( x ) en x = a .
La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle par
Droites parallèles (p. 77)
manque en x = a si elle n’est pas définie pour toutes les
valeurs de x comprises dans un intervalle centré en x = a . Deux droites sont parallèles si elles ont la même pente ou
si elles sont toutes deux verticales.
Discontinuité essentielle par saut (p. 46)
Droites perpendiculaires (p. 77)
La fonction f ( x ) admet une discontinuité essentielle par
Deux droites non verticales sont perpendiculaires si le
saut en x = a si les limites à gauche et à droite de x = a
produit de leurs pentes vaut –1. Toute droite verticale est
sont des nombres réels, mais que lim− f ( x ) ≠ lim+ f ( x ).
x→ a x→ a perpendiculaire à une droite horizontale.
GLOSSAIRE 591

Équation explicite (p. 129) Fonction dérivable en un point (p. 86)


Une équation explicite est une équation dans laquelle la Une fonction f ( x ) est dérivable en un point x = a si f ′ ( a )
variable dépendante est exprimée directement par rap­ existe.
port à la variable indépendante.
Fonction discontinue en un point (p. 47)
Équation implicite (p. 129)
Une fonction f ( x ) est discontinue en  x = a si elle n’est
Une équation implicite est une équation dans laquelle
pas continue en ce point.
aucune des variables n’est exprimée explicitement en fonc­
tion de l’autre.
Fonction exponentielle (p. 155)
Extremums absolus (p. 277) La fonction exponentielle est une fonction de la forme
Le minimum absolu et le maximum absolu d’une fonc­ f ( x ) = b x , où b > 0 et b ≠ 1 . On appelle b la base de la
tion f ( x ) sont appelés extremums absolus (ou extremums fonction exponentielle.
globaux) de la fonction f ( x ).
Fonction logarithmique (p. 160)
Extremums relatifs (p. 263) La fonction logarithmique est une fonction de la forme
Les minimums relatifs et les maximums relatifs d’une f ( x ) = logb x, où b > 0 et b ≠ 1 . On appelle b la base de
fonction f ( x ) sont appelés extremums relatifs de la fonc­ la fonction logarithmique. Si y = logb x , alors y est l’ex­
tion f ( x ). posant que l’on attribue à b pour obtenir x : b y = x .

Fonction composée (p. 52) Fonction racine carrée (p. 30)


Si f et g sont deux fonctions, alors la fonction composée La fonction racine carrée est la fonction qui associe à
de f et de g est la fonction h ( x ) = f ( g ( x )). On note aussi chaque nombre réel x ≥ 0 sa racine carrée non négative,
cette fonction f  g et on dit « f rond g ». c’est­à­dire un nombre k ≥ 0 tel que k 2 = x .
Fonction concave vers le bas (p. 336)
Fonction rationnelle (p. 32)
Une fonction f ( x ) est concave vers le bas sur un intervalle
ouvert I si la courbe décrite par la fonction f ( x ) est située Une fonction rationnelle est une fonction de la forme
au­dessous des droites tangentes sur l’intervalle I . P ( x)
f ( x) = , où P ( x ) et Q ( x ) sont des polynômes, c’est­
Q( x)
Fonction concave vers le haut (p. 336) à­dire une fonction qui se présente sous la forme d’un
Une fonction f ( x ) est concave vers le  haut sur un inter­ quotient où le numérateur et le dénominateur sont des
valle ouvert I si la courbe décrite par la fonction f ( x ) est polynômes.
située au­dessus des droites tangentes sur l’intervalle I .
Fonction valeur absolue (p. 31)
Fonction continue en un point (p. 46)
La fonction valeur absolue est la fonction qui donne la
Une fonction f ( x ) est continue en un point x = a si et seu­ distance séparant un nombre réel x de l’origine. Elle est
lement si f ( a ) existe, lim f ( x ) existe et lim f ( x ) = f ( a ). notée f ( x ) = x et est définie par
x→ a x→ a

Fonction continue sur un intervalle (p. 54) − x si x < 0


f ( x) = x = 
Une fonction f ( x ) est continue sur un  intervalle ]a,  b[ x si x ≥ 0
si  elle est continue pour  tout x ∈ ]a,  b[. De plus, f ( x )
est  continue sur l’intervalle [ a,  b] si elle est continue Fonctions algébriques (p. 154)
sur  l’intervalle ouvert ]a,  b[ et si lim+ f ( x ) = f ( a ) et Les fonctions algébriques sont des fonctions qu’on obtient
x→ a
lim− f ( x ) = f ( b). en effectuant des opérations algébriques sur des polynômes
x→b
(addition, soustraction, multiplication, division, puissance
Fonction croissante (p. 258) et extraction d’une racine).
Une fonction f ( x ) est croissante sur un intervalle I si
f ( x1 ) < f ( x2 ) lorsque x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I . Fonctions transcendantes (p. 154)
Les fonctions qui ne sont pas algébriques sont des fonc­
Fonction décroissante (p. 258) tions transcendantes. Les  fonctions exponentielles, loga­
Une fonction f ( x ) est décroissante sur un intervalle I si rithmiques, trigonométriques et trigonométriques inverses
f ( x1 ) > f ( x2 ) lorsque x1 < x2 pour x1 ∈ I et x2 ∈ I . sont des exemples de fonctions transcendantes.
592 GLOSSAIRE

Forme indéterminée (p. 32) Limite à moins l’infini (p. 20)


On dit d’une expression qu’elle présente une forme indé­ La limite à moins l’infini d’une fonction f ( x ), notée
terminée en x0 si cette expression évaluée en x0 prend lim f ( x ), représente le comportement de la fonction
x →−∞
0 ∞
l’une des formes , , ∞ − ∞, 0 × ∞, 1∞, 0 0 ou ∞ 0 . quand x → −∞. Elle peut être finie, infinie ou  ne pas
0 ∞
exister.
Grandeur d’une vitesse (p. 111) Limite infinie (p. 16)
La grandeur d’une vitesse v ( t ) est v ( t ) . C’est la lecture Lorsqu’on écrit lim f ( x ) = ∞ [respectivement
que l’on ferait sur un odomètre. x → a−
lim f ( x ) = ∞], cela signifie que f ( x ) prend des valeurs
x → a+
Incertitude absolue (p. 239) de plus en plus grandes [c’est­à­dire f ( x ) → ∞] quand
On appelle incertitude absolue l’évaluation quantifiée des x → a − (respectivement x → a + ).
difficultés éprouvées lors de la prise de mesure. On la
note ∆ x, et elle dépend de la précision de l’instrument de Lorsqu’on écrit lim f ( x ) = −∞ [respectivement
x → a−
mesure et d’autres facteurs difficilement quantifiables lim f ( x ) = −∞], cela signifie que f ( x ) prend des valeurs
(par exemple, la dextérité de la personne qui prend la x → a+

mesure). de plus en plus petites [c’est­à­dire f ( x ) → −∞] quand


x → a − (respectivement x → a + ).
Incertitude relative (p. 239)
∆x Dans les deux cas, on parle de limite infinie.
L’incertitude relative, notée , donne l’importance de
x Logarithme de Briggs (p. 160)
l’incertitude absolue par rapport à la mesure prise sur
l’instrument. On l’exprime généralement en pourcentage, Le logarithme de Briggs ou logarithme décimal d’un
et plus elle est faible, plus la mesure est précise. nombre réel positif x est le logarithme de base 10 de x.
On le note log x.
Limite (p. 12) Logarithme naturel (p. 160)
On dit que la limite de la fonction f ( x ) quand x tend vers a
Le logarithme naturel ou logarithme népérien d’un nombre
vaut L, si la fonction f ( x ) prend des valeurs de plus en réel positif x est le logarithme de base e de x. On le note ln x.
plus proches de L lorsque x prend des valeurs de plus en
plus proches de a, mais différentes de a. On écrit alors Maximum absolu (p. 277)
lim f ( x ) = L. Le maximum absolu d’une fonction sur un intervalle I est la
x→ a
valeur maximale atteinte par la fonction sur cet intervalle.
Limite à droite (p. 14)
On dit que la limite de la fonction f ( x ), quand x tend vers a Maximum relatif (p. 263)
par la droite, vaut L [ce qui se traduit en langage symbo­ Une fonction f ( x ) définie sur un intervalle I admet un
lique par lim+ f ( x ) = L], si la fonction f ( x ) prend des maximum relatif (ou un maximum local) de f ( c ) en x = c
x→ a
s’il existe un intervalle ouvert ]a,  b[ tel que c ∈ ]a,  b[ et
valeurs de plus en plus proches de L lorsque x prend des
que f ( c ) ≥ f ( x ) pour tout x ∈ ]a,  b[ ∩ I .
valeurs de plus en plus proches de a, mais supérieures à a.
Minimum absolu (p. 277)
Limite à gauche (p. 14) Le minimum absolu d’une fonction sur un intervalle I est la
On dit que la limite de la fonction f ( x ), quand x tend vers a valeur minimale atteinte par la fonction sur cet intervalle.
par la gauche, vaut L [ce qui se traduit en langage symbo­
lique par lim− f ( x ) = L], si la fonction f ( x ) prend des Minimum relatif (p. 263)
x→ a
valeurs de plus en plus proches de L lorsque x prend des Une fonction f ( x ) définie sur un intervalle I admet un
valeurs de plus en plus proches de a, mais inférieures à a. minimum relatif (ou un minimum local) de f ( d ) en x = d
s’il existe un intervalle ouvert ]e,  g [ tel que d ∈ ]e,  g [ et
Limite à l’infini (p. 20) que f ( d ) ≤ f ( x ) pour tout x ∈ ]e,  g [ ∩ I .
La limite à l’infini d’une fonction f ( x ), notée lim f ( x ),
x →∞ Ordonnée à l’origine (p. 76)
représente le comportement de la fonction quand x → ∞. L’ordonnée à l’origine de la droite y = mx + b est la
Elle peut être finie, infinie ou ne pas exister. valeur de y lorsque x = 0, c’est­à­dire y = m ( 0 ) + b = b.
GLOSSAIRE 593

C’est l’ordonnée du point de rencontre de la droite avec Taux de variation instantané (p. 80)
l’axe des y, soit l’axe des ordonnées. Le taux de variation instantané de la fonction f ( x ) en
x = a est la pente de la droite tangente à la courbe décrite
Pente d’une droite (p. 76)
par la fonction f ( x ) en x = a . Il est donné par
La pente de la droite y = mx + b est la valeur de m. Elle
f ( a + ∆ x) − f ( a )
est donnée par lim
∆x→ 0 ∆x
variation de y ∆y y − y1
m = = = 2 ou
variation de x ∆x x2 − x1
f ( b) − f ( a )
où ( x1,  y1 ) et ( x2,  y2 ) sont deux points de la droite tels lim
b→ a b−a
que x1 ≠ x2 .
Taux de variation moyen (p. 77)
Point anguleux (p. 93)
Le taux de variation moyen de la fonction f ( x ) sur l’inter­
Le point ( a,  f ( a )) est un point anguleux de la courbe
valle [ a,  b] est
décrite par la fonction f ( x ) si la fonction f ( x ) est conti­
∆f f ( b) − f ( a )
nue en x = a et si =
∆x b−a
f ( a + ∆ x) − f ( a ) f ( a + ∆ x) − f ( a ) Il correspond à la pente de la droite sécante joignant les
lim − ≠ lim +
∆ x→ 0 ∆x ∆ x→ 0 ∆x points ( a,  f ( a )) et ( b,  f ( b)).
Point d’inflexion (p. 339)
Valeurs critiques (p. 262)
Un point ( c,  f ( c )) de la courbe décrite par la fonction
Les valeurs critiques d’une fonction f ( x ) sont les valeurs de
f ( x ) est un point d’inflexion de f ( x ) s’il se produit un
x ∈ Dom f pour lesquelles f ′ ( x ) = 0 ou f ′ ( x ) n’existe pas.
changement de concavité en x = c .

Profit marginal (p. 91) Variation de la variable indépendante (p. 75)


Le profit marginal π ′ (Q ) est le taux de variation de la La variation de la variable indépendante x sur l’intervalle
fonction profit total π (Q ). Il permet d’approximer le pro­ [ a,  b], notée ∆ x, est la longueur de l’intervalle, c’est­à­dire
fit résultant de la vente de la (Q + 1) unité lorsque le
e ∆ x = b − a.
niveau de vente est de Q unités.
Variation d’une fonction (p. 75)
Propriété de linéarité (p. 98) La variation d’une fonction continue f ( x ) sur l’intervalle
On dit que la dérivée possède la propriété de linéarité, [ a,  b], notée ∆f , est la différence entre la valeur de la
car elle satisfait à la caractéristique suivante : fonction à la fin de l’intervalle et la valeur de la fonction
d du dv au début de l’intervalle, soit ∆f = f ( b) − f ( a ).
( au ± bv ) = a ± b
dx dx dx
Vitesse instantanée (p. 7 et 84)
où a et b sont des constantes et u et v sont des fonctions
dérivables de x. La vitesse instantanée d’un mobile est la limite des vitesses
moyennes lorsque la longueur des intervalles de temps sur
Racine d’un polynôme (p. 33) lesquels les vitesses moyennes sont calculées tend vers 0.
Soit P ( x ) = an x n + an − 1 x n − 1 +  + a1 x + a0, où ai   ∈   La vitesse instantanée d’un mobile est le taux de va­
(pour i = 0, 1, …, n ) et où an ≠ 0, un polynôme en x de riation instantané de la position du mobile.
degré n ≥ 1. Le nombre réel r est une racine (ou un zéro)
d’un polynôme P ( x ) si P ( r ) = 0. Vitesse moyenne (p. 6 et 78)
La vitesse moyenne d’un mobile est le quotient de la
Radian (p. 177) distance parcourue par le mobile par rapport au temps de
La mesure de l’angle au centre compris entre deux rayons parcours.
qui interceptent, sur la circonférence du cercle, un arc de La vitesse moyenne d’un mobile est le taux de varia­
longueur L égale au rayon r est un radian (1 rad). tion moyen de la position du mobile.
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Chapitre 3
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Chapitre 4
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Chapitre 5
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Chapitre 6
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centre) : Simon Fraser/SPL ; (à droite, en bas) : jurra8/Shutterstock.
Index

A Asymptote, 18, 358 dérivée du produit d’une, par une


Abscisse à l’origine d’une fonction, 390 à la courbe décrite par une fonction, fonction, 96-97
324-364 Continue(s), fonction(s),
Absolu(e)(s),
horizontale, 21-22, 55, 327-329, 358 en un point, 46-49, 56
extremums, 277-291, 305
oblique, 329-334, 358 propriétés des, 49-54
sur un intervalle fermé, 279-285
verticale, 18, 56, 324-326, 358 sur une intervalle, 54-56
sur un intervalle non fermé, 285-291
fonction valeur, 31, 398-399 Continuité, 44-55
B définition de la, en un point, 46-49
incertitude, 239, 241
maximum, 277, 305 BARROW, Isaac, 91 des fonctions
minimum, 277, 305 BERNOULLI, Jean, 91, 291, 348 exponentielles, 157
valeur, 369 lemniscate de, 131, 132, 348 logarithmiques, 162-163
variation, 235-237 spirale de, 348 trigonométriques, 181-182
Accélération, 119, 135 BERTRAND, Louis François, 152 et dérivée, 93-95
Addition de polynômes, 375 Briggs, logarithme de, 160-161, 207, 402 sur un intervalle, 54-55
AGNESI, Maria Gaetana, 91, 320-321, 348 Cosécante, 407
Agnesi, Sorcière d’, 321, 348
C Cosinus, 407
CAJORI, Florian, 18, 32, 89 loi des, 415
ALEMBERT, Jean le Rond d’, 44, 72-73,
91 Calcul Cotangente, 407
de limites, 158-159, 163-164, 183-186 Courbe(s),
ALEXANDRIE, Héron d’, 291
différentiel, 1, 6, 44, 55, 70, 86-87, 91, 120, asymptote à la, décrite par une
Algébriques,
136, 151, 220, 224, 241, 254, 256, fonction, 324-364
fonctions, 154, 206
291, 305-306, 318, 320-322, 358 de croissance de Gompertz, 219
dérivée des, 70-149
d’incertitude, 238-241 esquisse de la, décrite par une
fractions, 380-384
intégral, 9, 32, 44, 72-73, 121, 153, 223, fonction, 342-357
différence de deux, 36, 382
256, 321 logistique, 159
domaine, 380, 386
CANTOR, Georg, 154 tracé de, 318-364
équation à une variable contenant
des, 386 Carré(e)(s), Coût marginal, 88, 135
produit de deux, 381 différence de, 378 CRÉMONE, Gérard de, 181
quotient de deux, 382 racine, 370 Critiques, valeurs, 262, 305
simplification, 380 fonction, 30-31, 399-401 Croissance,
somme de deux, 382 CASSINI, Dominico, 348 d’une fonction, 258-277
Angle, 93, 176-182, 185, 188-191, 197, 200, CAUCHY, Augustin-Louis, 44, 91 intervalle de, 258-263
204, 226-227, 229, 294, 297-300, 303,
CAYLEY, Arthur, 153
305, 404 D
Cercle trigonométrique, 177, 406
Anguleux, point, 93 DANTZIG, George Bernard, 291
Chaîne, dérivation en, 126-129
APOLLONIUS, 91 Décimal, logarithme, 160-161, 207, 402
Appartenance à un ensemble, 365 Composée, fonction, 52, 392
Décomposition en facteurs, 43, 377
dérivation de, 122-129
Approximation linéaire, 237-238, 241 Décroissance
dérivée de, 126-129
Arccosécante (arccosec), 201, 413 d’une fonction, 258-277
Composition de fonctions, 52, 56, 392
Arccosinus (arccos), 200, 412 intervalle de, 258-263
Compréhension, définition en, 365 Définition de la continuité en un point,
Arccotangente (arccotg), 200, 413
Concave, fonction 46-49
ARCHIMÈDE, 91, 222
vers le bas, 336, 358 Degré, 177, 405
spirale d’, 348
vers le haut, 336, 358 d’un polynôme, 375
Arcsécante (arcsec), 201, 413
Concavité, 335-342 Demande,
Arcsinus (arcsin), 200, 412
Conjugué d’élasticité unitaire, 147, 212, 314
Arctangente (arctg), 200, 412 d’un dénominateur, 374 élastique, 141, 147, 212, 314
ARISTOTE, 223 d’une expression, 38, 56 inélastique, 147, 212, 314
Arithmétique de l’infini, 28-29 Constante Dénominateur,
ARYABHATA, 181 de Neper, 156, 401 conjugué d’un, 374
Astroïde, 135 dérivée d’une fonction, 95 rationalisation d’un, 373-374
602 INDEX

Dérivabilité et continuité, 92 essentielle, 56 EULER, Leonhard, 32, 91, 154, 156


Dérivable, fonction, en un point, 86, 135 infinie, 46 Évaluation, 188-191
Dérivation, par manque, 46 d’une limite, 22-26
des fonctions par saut, 46 à l’infini, 28-32
composées, 122-129 non essentielle, 56 forme indéterminée, 32-44
exponentielles, 154-176 par déplacement, 46 stratégies, 29-32
logarithmiques, 154-176 par trou, 46
Évidence, mise en,
trigonométriques, 176-200 Discriminant, 113 double, 377
trigonométriques inverses, 200-206 Division de polynômes, 376 simple, 30, 377
en chaîne, 126-129 Domaine Explicite, équation, 129
formules de, 94-107, 191-200 d’une fonction, 12, 322-323, 358, 389
Exponentielle(s), fonction(s), 154-156,
implicite, 129-135 d’une fraction algébrique, 380 206, 401-404
logarithmique, 171-176, 207 Double, mise en évidence, 377 continuité des, 157
Dérivée, Droite(s), 76-77, 393 dérivation des, 154-176
de la fonction puissance, 103-107 limite à, 13, 14-16, 56 dérivée d’une, 164-168
de la puissance d’une fonction, 123-126 normale, équation de la, 82-83, 135 Exposants, propriétés des, 368-369
de la somme ou de la différence de parallèles, 77
deux fonctions, 97-98 Expression, conjugué d’une, 38
pente d’une, 76, 393-394
des fonctions perpendiculaires, 77 Extension, 365
algébriques, 70-149 sécante, 77-79, 135 Extrêmes, valeurs, théorème des, 280
logarithmiques, 169-171 tangente, 80-81, 135 Extremums
transcendantes, 150-219 équation de la, 81-82 absolus d’une fonction, 277-291, 305
d’ordre sur un intervalle fermé, 279-285
n, 118, 135 E
sur un intervalle non fermé, 285-291
supérieur, 118-122 EBBINGHAUSS, Hermann, 218
relatifs d’une fonction, 258-277, 305
d’une fonction Élasticité, sur un intervalle fermé, 270-274
composée, 126-129 de la demande, 141, 147, 212, 314 sur un intervalle non fermé, 285-291
constante, 95 prix de la demande, 147, 212, 314
en un point, 86-88, 135 unitaire, 147, 212, 314 F
exponentielle, 164-168 ÉLÉE, Zénon d’, 44 Facteurs irréductibles, 377
identité, 95-96 Ensemble(s), 365-367 Factorisation
du produit appartenance à un, 365 de polynômes, 33, 113-114, 377-380
de deux fonctions, 99-100 de nombres, 366-367 théorème de, 33
d’une constante par une fonction, différence de deux, 366
96-97 FERMAT, Pierre de, 44, 91, 256-257, 291
égaux, 365
du quotient de deux fonctions, 100-103 principe de, 257, 315
intersection de deux, 365
en un point, 86-91 spirale de, 257, 348
solution de l’équation, 384
et continuité, 92-94 théorie des, 24 Fermé, intervalle,
fonction, 86-91, 135 union de deux, 365 extremums absolus sur un, 279-285
graphique d’une, 108-110 vide, 365 extremums relatifs sur un, 270-274
première, test de la, 265-270 Équation(s), 384 FINCKE, Thomas, 181
seconde, 118, 135 à une variable contenant des fractions Fluxion, 70, 91, 120, 256
test de la, 275-277, 279, 300, 302, algébriques, 386 Folium de Descartes, 348
306, 307, 312 de la droite
signe de la, 108-118 Fonction(s), 388-393
normale, 82-83 abscisse à l’origine d’une, 390
troisième, 118, 135 tangente, 81-82 algébriques, 154, 206
DESCARTES, René, 32, 44, 91, 256 ensemble solution de l’, 384
dérivée des, 70-149
folium de, 348 explicite, 129
composée(s), 52, 392
Différence, implicite, 129
dérivation des, 122-129
de carrés, 378 linéaire à une variable, 384
composition de, 52, 56, 392
de deux ensembles, 366 quadratique, 385
concave
dérivée de la somme ou de la, de résolution d’, 384-388
vers le bas, 336, 358
deux fonctions, 97-98 Esquisse, 342-357 vers le haut, 336, 358
Différentielle(s), 220-253 Essentielle, constante, dérivée d’une, 95
de x, 231 discontinuité, 56 continue
de y, 231 infinie, 46 en un point, 46-49, 56
Discontinue en un point, fonction, 47-49, par manque, 46 propriétés, 49-54
56 par saut, 46 sur un intervalle, 54-56
Discontinuité Estimation d’une limite, 11-22 croissance d’une, 258-277, 305
d’une fonction, 45-46 EUCLIDE, 91 décroissance d’une, 258-277, 305
INDEX 603

dérivable en un point, 86, 135 Forme indéterminée, 32-44, 56 limite à l’, 18-21, 55
dérivée, 86-91, 135 Formule(s) limite à moins l’, 20-21
de la puissance d’une, 123-126 de dérivation, 94-107, 191-200 Inflexion, point d’, 335-342, 358
de la somme ou de la différence quadratique, 385 Instantané(e),
de deux, 97-98 Fractions algébriques, 380-384 taux de variation, 80-81
du produit de deux, 99-100 différence de deux, 36 vitesse, 6, 7-11, 55, 84
du produit d’une constante par une, domaine des, 380 Intersection de deux ensembles, 365
96-97 équations à une variable contenant des,
du quotient de deux, 100-103 Intervalle(s), 367-368
386
en un point, 86-88, 135 continuité sur un, 54-55
domaine des, 386
discontinue en un point, 47-49, 56 de croissance, 258-263
produit de deux, 381
discontinuité d’une, 45-46 de décroissance, 258-263
quotient de deux, 382
domaine d’une, 12, 322-323, 358, 389 fermé, extremums absolus sur un,
simplification, 380
279-285
esquisse de la courbe décrite par une, somme de deux, 382
fermé, extremums relatifs sur un,
342-357
G 270-274
exponentielle(s), 154-156, 206, 401-404
fonction continue sur un, 54-56
continuité des, 157 GALILEI, Galileo, 91, 222-223, 291
non fermé, extremums absolus sur un,
dérivation des, 154-176 Gauche, limite à, 13, 14-16, 56 285-291
dérivée d’une, 164-168 GAUSS, Carl Friedrich, 73 non fermé, extremums relatifs sur un,
extremums absolus d’une, 277-291, 305
GIRARD, Albert, 32 285-291
sur un intervalle fermé, 279-285
Globaux, extremums, voir Extremums Inverses, fonctions trigonométriques,
sur un intervalle non fermé, 285-291
absolus 200-206, 412-413
extremums relatifs d’une, 258-277, 305
sur un intervalle fermé, 270-274 GOMPERTZ, Benjamin, 219 Irréductibles, facteurs, 377
sur un intervalle non fermé, 285-291 Grandeur de la vitesse, 108-110
graphique d’une, 108-110, 388 Graphique d’une fonction, 388 J
identité, dérivée de, 95-96 et de sa dérivée, 108-110 JACOBI, Carl Gustav Jacob, 4, 152
image d’une, 390 GUDERMANN, C., 4
limite d’une, 14
K
GUNTER, Edmund, 181
linéaire, 393-395 KEPLER, Johannes, 291, 348
logarithmiques, 160-162, 207, 401-404 H KOVALEVSKY, Sonya, 5
continuité des, 162-163 HADAMARD, Jacques Salomon, 153
dérivation des, 154-176 L
HARDY, G. H., 89
dérivée des, 169-171 LAGRANGE, Joseph Louis, 256, 291
HERMITE, Charles, 152-153, 156
logistique, 212, 362 LAPLACE, P. S., 4
maximum absolu d’une, 277, 305 HILBERT, David, 24
Le Lièvre et la Tortue, 244
maximum relatif d’une, 263, 305 HOSPITAL, Antoine de L’, 91, 291
LEIBNIZ, Gottfried Wilhelm, 44, 91, 120,
minimum absolu d’une, 277, 305 HUILIER, Simon L’, 89 154, 156, 291
minimum relatif d’une, 263, 305 HUYGENS, Christiaan, 256 Lemniscate de Bernoulli, 132, 348
ordonnée à l’origine d’une, 390
point d’inflexion d’une, 318, 319, 335-347, I L’HOSPITAL, Guillaume de, 91, 291, 320
349-354, 356, 358-360, 362, 364 Identité(s), L’HUILIER, Simon, 89
puissance, dérivée de la, 103-107 dérivée de la fonction, 95-96 Liés, taux, 220-253
quadratique, 395-397 trigonométriques, 185-186, 408-411 Limite(s), 12, 55
racine carrée, 30-31, 399-401 Image d’une fonction, 390 à droite, 13, 14-16, 56
rationnelle, 32-39, 56 à gauche, 13, 14-16, 56
Implicite,
représentation graphique d’une, voir à l’infini, 18-21, 55
dérivation, 129-135
Graphique d’une fonction à moins l’infini, 20-21
équation, 129
tableau des signes d’une, 113-118 calcul de, 158-159, 163-164, 183-186
Incertitude,
transcendantes, 154, 206 d’une fonction, 14
absolue, 239, 241
dérivée des, 150-219 estimation d’une, 11-22
calcul d’, 238-241
trigonométriques, 404-408 et fonction, 154-207
relative, 239, 241
continuité des, 181-182 exponentielle, 153-160, 164-168, 206
dérivation des, 176-200 Indépendante, variation de la variable, 75 logarithmique, 103, 154, 160, 169-176,
inverses, 200-206, 412-413 Indéterminée, 207
réciproques, voir Fonctions trigono- forme, 32-44, 56 trigonométrique, 176-207
métriques inverses forme, évaluation de limites de, 32-44 évaluation d’une, 22-26
valeur absolue, 31, 398-399 Infini(e), à l’infini, 28-32
valeur critique d’une, 262, 305 arithmétique de l’, 28-29 forme indéterminée, 32-44
variation d’une, 74-77 évaluation d’une limite à l’, 28-32 stratégies, 29-32
zéro d’une, 390 limite, 16-17, 56 finie, 11-13
604 INDEX

infinie, 16-17, 56 N Perpendiculaires, droites, 77


propriétés des, 3, 22, 28, 55, 158, 163, 183 NAPIER, John, 156 PICARD, Charles Émile, 153
LINDEMANN, Carl Louis Ferdinand von, Naturel, logarithme, 160-161, 207, 402 PITISCUS, Bartholomäus, 181
153 POINCARÉ, Henri Jules, 153
Neper, constante de, 156, 401
Linéaire, Point,
approximation, 237-238, 241 Népérien, logarithme, 160-161, 207, 402
anguleux, 93
équation, à une variable, 384 NEWTON, Isaac, 44, 91, 120, 256, 291 définition de la continuité en un, 46-49,
fonction, 393-395 Nombre(s), 56
Linéarité, propriété de, 98 complexe, 32 dérivable en un, fonction, 86
LIOUVILLE, Joseph, 152, 154 de Mahler, 154 dérivée en un, 86-91, 135
de Reynolds, 313 d’une fonction, 86-88
Local,
ensembles de, 365 d’inflexion, 335-342, 358
maximum, voir Maximum relatif
entier, 366 Polynôme(s),
minimum, voir Minimum relatif
naturel, 366 addition de, 375
Logarithme(s) racine d’un, 371 degré d’un, 375
de Briggs, 160-161, 207, 402 rationnel, 366 de Taylor, 122
décimal, 160-161, 207, 402 réel, 366 division de, 376
naturel, 160-161, 207, 402 symboles des ensembles de, 24, 366 factorisation de, 33, 113-114, 377-380
népérien, 160-161, 207, 402 transcendant, 154 multiplication de, 375
propriétés des, 161, 172, 174-176, 207, 402 valeur absolue d’un, 5, 32 racine d’un, 33
Logarithmique(s), Non essentielle, soustraction de, 375
dérivation, 171-176, 207 discontinuité, 46, 56 zéro d’un, 33
fonction(s), 160-162, 207, 401-404 infinie, 46 Portée d’un projectile, 258, 291, 305
continuité des, 162-163 par déplacement, 46 Première, test de la dérivée, 265-270
dérivée d’une, 169-171 par trou, 46 Principe de Fermat, 257, 315
Loi Normale, Problèmes
de Beer-Lambert, 211 droite, 82-83, 135 de taux de variation, 129, 224-225,
de Coulomb, 60 équation de la droite, 82-83 241-242
de Poiseuille, 243, 253 d’optimisation, 292-305
des cosinus, 415 O Produit,
des sinus, 415 Opérations de deux fractions algébriques, 381
de Weber-Fechner, 213 sur les ensembles, 365-366 dérivée du,
d’Ohm, 316 sur les polynômes, 375-376 de deux fonctions, 99-100
Optimisation, 255-316 d’une constante par une fonction,
M 96-97
problèmes d’, 292-305
MACLAURIN, Colin, 91 Profit marginal, 91, 135
Ordonnée à l’origine, 76-77, 390, 393
Marginal, Propriété(s)
coût, 88, 135 Ordre
de linéarité, 98
profit, 91, 135 n, dérivée d’, 118, 135
des exposants, 368-369
supérieur, dérivée d’, 118-122
Maximum des fonctions continues, 49-54
absolu, 277, 305 Origine, des limites, 3, 22, 28, 55, 158, 163, 183
relatif, 263, 305 abscisse à l’, 390 des logarithmes, 161, 172, 174-176, 207,
MERSENNE, Marin, 256, 291 ordonnée à l’, 76-77, 390, 393 402
Minimum Ovale de Cassini, 348 des radicaux, 370-373
absolu, 277, 305 Puissance, 368
P dérivée de la, 103-107
relatif, 263, 305
PAINLEVÉ, Paul Prudent, 152 d’une fonction, 123-126
Mise en évidence
double, 377 Parabole, 395 Q
simple, 30, 377 sommet de la, 396 Quadratique,
Modèle Parallèles, droites, 77 équation, 385
de Ricker, 313 PASCAL, Blaise, 256-257 fonction, 395-397
de Shepherd, 313 PEANO, Giuseppe, 24 formule, 385
Moyen(ne), Pente Quotient
taux de variation, 74-79 d’une droite, 76-77, 393-394 de deux fonctions, dérivée du, 100-103
vitesse, 6-11 normale, 76 de deux fractions algébriques, 382
Multiplication tangente, 9, 80-82, 105, 108-109, 127, R
de polynômes, 375 130, 132-133, 137, 199, 206, Racine
par un conjugué, 29, 32, 37-39, 42, 43, 224, 230-231, 241, 258 carrée, 370
56, 57, 374 PERGE, Apollonius de, 291 fonction, 30-31, 399-401
INDEX 605

d’un nombre, 371 Spirale Trigonométrique(s),


d’un polynôme, 33 d’Archimède, 348 cercle, 177, 406
Radian, 177, 405 de Bernoulli, 348 continuité des fonctions, 181-182
Radicaux, propriétés des, 370-373 de Fermat, 257, 348 dérivation des fonctions, 176-200
Rapports trigonométriques dans les Stratégies, évaluation de limites, 29-32 fonctions, 404-408
triangles, 413-416 Supérieur, dérivée d’ordre, 118-122 réciproques, voir Fonctions trigono-
SYLVESTER, James Joseph, 153 métriques inverses
Rationalisation d’un dénominateur,
identités, 185-186, 408-411
373-374
Rationnelle, forme, 32-39, 56
T inverses, fonctions, 200-206, 412-413
Tableau des signes d’une fonction, 113-118 rapports, dans les triangles, 413-416
Réaction à une dose, 143, 311
Tangente, 407
Rectangle, trigonométrie du triangle, U
179-180, 413 droite, 80-81, 135
équation de la, 81-82 Union de deux ensembles, 365
Relatif(ve),
extremum, d’une fonction, 258-277, 305 Taux V
sur un intervalle fermé, 270-274 de croissance
Valeur(s)
sur un intervalle ouvert, 285-291 instantané, 8-9, 85
absolue, 369
incertitude, 239, 241 moyen, 8-9, 79
fonction, 31, 398-399
maximum, 263, 305 de variation
critique, 262, 305
minimum, 263, 305 instantané, 80-81
extrêmes, théorème des, 280
variation, 235-237 moyen, 74-79
liés, 220-253 Variable
Résolution d’équations, 384-388 équation à une, contenant des fractions
RHAETICUS, Georg Joachim, 181 Test de la dérivée
algébriques, 386
première, 265-270
Rigidité d’une poutre, 364 équation linéaire à une, 384
seconde, 275-277, 279, 300, 302, 306,
ROBERVAL, Gilles Personne de, 256 indépendante, variation de la, 75
307, 312
RUDOLFF, Christoff, 32 Variation
Théorème
S d’approximation de Weierstrass, 5 absolue, 235-237
de Bolzano-Weierstrass, 5 de la variable indépendante, 75
Sandwich, théorème du, 186-188
de d’Alembert, 73 d’une fonction, 74-77
Sécante, 407 instantané, taux de, 80-81
droite, 77-79, 135 de factorisation de polynômes, 33
de factorisation d’un polynôme de moyen, taux de, 74-79
Seconde, dérivée, 118, 135 relative, 235-237
degré 2 à une variable, 378
Secousse, 149 VIRGILE, 291
de Lindemann-Weierstrass, 5
Signe(s) de Pythagore, 185, 225, 228 Vitesse,
de la dérivée, 108-118 des valeurs extrêmes, 280 grandeur de la, 111, 135
de la vitesse, 110-111 de Tartaglia, 310 instantanée, 6, 7-11, 55, 84
d’une fonction, tableau des, 113-118 du sandwich, 186-188 moyenne, 6-11
Simple, mise en évidence, 30, 377 Théorie scalaire, 111
Simplification, 380 de l’apprentissage, 67, 211 signe de la vitesse, 110-111
SIMPSON, Thomas, 91 des ensembles, 24
Sinus, 407 Tracé de courbes, 318-364 W
loi des, 415 Transcendantes, 154, 206 WALLIS, John, 18
Solution de l’équation, ensemble, 384 dérivée des fonctions, 150-219 WEIERSTRASS, Karl Theodor Wilhelm,
Somme, Triangle(s), 4-5, 32, 44, 89
de deux fractions algébriques, 383 différentiel, 91 WILES, Andrew, 257
dérivée de la, ou de la différence de isocèle, 180
deux fonctions, 97-98 rectangle, trigonométrie du, 179-180, 413 Z
Sommet de la parabole, 396 semblables, comparaison de, 188, 225, ZÉNON, d’Élée, 44
Sorcière d’Agnesi, 321, 348 228-229 Zéro
Sous-ensemble, 365 Trigonométrie, 176-178 d’une fonction, 390
Soustraction de polynômes, 375 du triangle rectangle, 179-180, 413 d’un polynôme, 33
Géométrie du plan Géométrie de l’espace Valeur absolue Formule quadratique
Périmètre ( P ), circonférence (C ) , Aire ( A ), volume ( V )  − a si a < 0 −b ± b2 − 4 ac
a =  a2 = a ax 2 + bx + c = 0 ⇔ x =
aire ( A ), longueur ( L )  a si a ≥ 0 2a
Parallélépipède rectangle
Triangle Remarque : si b2 − 4 ac < 0 , l’équation n’admet
Propriétés des exposants
c A = 2 ( ab + bc + ac ) aucune solution réelle.
P = a+b+c
a V = abc b0 = 1   pour   b ≠ 0
c bh ab sin θ
h A= = b b p bq = b p + q Identités trigonométriques
θ 2 2 a
b bp sin ( −θ ) = − sin θ et cos ( −θ ) = cosθ
Pyramide = b p− q
bq
Rectangle sin 2 θ + cos2 θ = 1
( b p )q = b pq
Aire de la base × hauteur p
1 + tg 2 θ = sec 2 θ
p
V =
h
 a = a
a P = 2 ( a + b) 3   p 1 + cotg 2 θ = cosec 2 θ
Base b b
A = ab
( ab ) p = a p b p cos (α ± β ) = cos α cos β ∓ sin α sin β
b 1 n
b n = b sin (α ± β ) = sin α cos β ± sin β cos α
Sphère m n
Parallélogramme b n = bm cos α cos β = 1
2 [ cos(α − β ) + cos (α + β )]

P = 2 ( a + b) A = 4π r 2 1 1
= b− p sin α sin β = 2 [ cos(α − β ) − cos (α + β )]
a r bp
h A = bh 4π r 3
V = 1
n n sin α cos β = 2 [ sin (α − β ) + sin (α + β )]
θ = ab sin θ 3 ab = anb
b n cos ( 2θ ) = 1 − 2 sin 2 θ
n
a a
= n
Cylindre circulaire b b
cos ( 2θ ) = 2 cos2 θ − 1
Cercle mn mn
b = b
cos ( 2θ ) = cos2 θ − sin 2 θ
C = 2π r A = 2 π rh
r h Propriétés des logarithmes sin ( 2θ ) = 2 sin θ cosθ
A= π r2 V = π r2 h
logb MN = logb M + logb N sin 2 θ = 1 [1 − cos ( 2θ ) ]
r 2

M cos2 θ = 1 [1 + cos ( 2θ ) ]
logb = logb M − logb N 2
Cône circulaire N
arcsec θ = arccos ( 1 θ )
Secteur circulaire (θ est en radians)
logb M q = q logb M
 A = π r r 2 + h2 = π r arccosec θ = arcsin ( 1 θ )
L = rθ h π r2 h log a N
L logb N =
r θr2 V = arctg ( 1 θ ) + π si θ < 0
3 log a b arccotg θ = 
A= 1 si θ > 0
θ 2 r arctg ( θ )
log10 N = log N

Tronc de cône circulaire loge N = ln N


Trapèze a logb bN = N
a P = a+b+c+d A = π ( a + b ) h 2 + ( b − a )2
h( a + b )  = π ( a + b)  ln e N = N
d h c A= h
2
θ π h ( a 2 + ab + b2 ) blogb N = N
d ( a + b ) sin θ b V =
b = 3
2 e ln N = N
Loi des sinus et loi des cosinus Arithmétique de l’infini Formules de dérivation
(k ∈ , b > 0 et b ≠ 1) (k ∈ , n ∈ *, b > 0 et b ≠ 1 ;
u et v sont des fonctions de x)
a β sin α sin β sin γ Forme Résultat
c = = d d du
α a b c (k) = 0 ( sin u ) = cos u
c 2 = a 2 + b2 − 2 ab cos γ ∞±k ∞ dx dx dx
γ
b ∞+∞ ∞ d d du
( x) = 1 ( cos u ) = − sin u
dx dx dx
∞×∞ ∞
Trigonométrie dans le triangle rectangle d du d du
 −∞ si k < 0 ( ku) = k ( tg u ) = sec 2 u
k×∞  dx dx dx dx
 ∞ si k > 0

c d du dv d du
a b (u ± v) = ± ( cotg u ) = −cosec 2 u
a sin θ = cosθ = k ∞ 0 dx dx dx dx dx
c c
a sin θ  −∞ si k < 0
θ tg θ = = k 0+  d dv du d du
b cosθ  ∞ si k > 0 ( uv ) = u +v ( sec u ) = sec u tg u
b dx dx dx dx dx

 ∞ si k < 0 d n d du
k 0−  ( x ) = nx n −1 ( cosecu ) = − cosec u cotg u
Quart de cercle trigonométrique  −∞ si k > 0 dx dx dx
du dv
y  0 si 0 < b < 1 v −u
b∞ d  u dx dx d 1 du
   = ( arcsin u ) =
 ∞ si b > 1 dx  v  v2 dx 1 − u 2 dx

3
2 
( 0, 1 )
  ∞ si 0 < b < 1 d n du d −1 du

1
2
2  b− ∞ ( arccos u ) =
 ( u ) = nu n−1

 ,
2 , 2  0 si b > 1 dx dx dx 1 − u 2 dx
π 

π
 2
2 du d 1 du

3
1   ∞ si 0 < b < 1 d u
π 3 , 2 logb 0 +  ( e ) = eu ( arctg u ) =
  −∞ si b > 1 dx dx dx 1 + u 2 dx
4  2
90°
π

60°
du d −1 du

°
6  −∞ si 0 < b < 1 d u
( b ) = bu ln b ( arccotg u ) =

45
logb ∞  dx dx dx 1 + u2 dx
°  ∞ si b > 1
30

0° 0 ( 1, 0 ) d 1 du d 1 du
( ln u ) = ( arcsec u ) =
x dx u dx dx u u 2 − 1 dx

d 1 du d −1 du
( logb u ) = ( arccosec u ) =
dx u ln b dx dx u u2 − 1 dx

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