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Chapitre 03
Chapitre 03
III.1. Introduction :
Un aperçu du comportement des matériaux réels :[GAR01c]
Si on fait une expérience de traction sur un matériau ( l’acier par exemple ), on constate que,
tant que les efforts de traction ne dépassent pas une certaine limite, la relation contrainte-
déformation reste linéaire. Cependant au-delà du seuil, on constate que la linéarité et la mémoire
de la configuration initiale sont perdues : le matériau a une loi de comportement différente.
Point de limite élastique
σ
Point de rupture
σ0
Ligne de décharge
Post-élastique
Ligne de charge/décharge
Pre-élastique
ε
La figure (III.1) Montre l’allure du comportement d’un acier dans un essai de traction sur une
éprouvette, dans un plan déformation-contrainte. On y constate clairement deux comportements :
Tant qu’on reste en dessous du point de limite élastique, le comportement reste élastique,
c’est à dire que la courbe de décharge est confondue avec la courbe de charge. Quand le
chargement redevient nul, l’éprouvette retrouve donc sa forme initiale.
Par contre, si le chargement dépasse la limite élastique, et si on décharge ensuite
l’éprouvette, on constate qu’on revient à un autre état : le matériau a perdu la mémoire de son
état initial et se comporte comme si l’état initial était changé.
charge : tant que la contrainte reste inférieure à σ B celle-ci s’effectue en suivant le trajet CB
identique, au sens de parcours près, à celui décrit lors de la décharge ; Le comportement demeure
réversible tout au long de CB. Quand σ dépasse σ B , le point figuratif suit la courbe de première
charge au-delà de B, c’est-à-dire la courbe représentant la traction sans décharge. Ainsi lors de la
nouvelle charge effectuée à partir de C, σ B apparaît comme le nouveau seuil en traction.
σ
B
σB
σ0 A
C
O ε
ε p
certains cas « matériau à écrouissage positif » pour traduire le fait que le seuil de plasticité est
une fonction croissante de ε p . Ce phénomène, quoique le plus répandu, n’est pas général pour le
comportement plastique Ainsi la figure (III.3) représente le diagramme relevé dans le cas de
l’expérience de traction simple effectuée sur une éprouvette d’acier doux :on constate que celui-
ci présente un palier pour des déformations ( palier plastique illimité ) et l’on dit que le matériau
correspondant est élastique et parfaitement plastique.
σ
A B
σ0
C ε
O
Figure (III.3) : Matériau élastique parfaitement plastique ( Acier Doux )[BER87]
39
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Remarque :
Pour le modèle élastique parfaitement plastique, la contrainte ne peut dépasser la valeurσ 0 et,
σ0
Domaine
actuel
d’élasticité
Domaine
initial O
d’élasticité ε
B'
σ B′
A' Effet
-σ 0
Baushinger
On constate alors que la limite d’élasticité en compression, initialement égale −σ 0 ,se trouve
40
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
supposé négligeable. La déformation totale est la somme des déformations élastique et plastique.
Le point A est appelé le seuil de plasticité initial.
Lors d’une recharge CB, la plastification réapparaît à partir du point de décharge B, qui
définit le seuil de plasticité actuel.
σ σ
Eep > 0
E
E
ε
ε
a. Elasto-plasticité parfaite b. Elasto-plasticité avec écrouissage
41
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ0 σ0 σ0
B
ε ε ε
Essai 1 σ < σ 0 : On est dans le domaine élastique, le comportement du matériau est réversible.
Nous considérons par la suite que la loi de comportement dans le domaine élastique est linéaire.
Essai 2 σ = σ 0 : Cet essai est impossible à réaliser physiquement. La limite d’élasticité (σ 0 ),
seuil à partir duquel il existe des déformations irréversibles, est définie de façon conventionnelle,
elle correspond à un pourcentage de déformation permanente.
Essai 3 σ > σ 0 : La décharge à partir du point A ( chargement maximum) s’effectue parallèlement
à la charge élastique, on parle de décharge élastique. En B ( charge nulle ) il ne reste que la
σ : la contrainte courante.
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Différentes idées ont été proposées pour donner l’évolution du seuil qui regroupent :
- L’écrouissage isotrope
- L’écrouissage cinématique
- L’écrouissage mixte ( isotrope et cinématique )
σ B = σ 0 + ∫ H .d ε p (III.4)
avec :
H : caractéristique du matériau qu’on détermine expérimentalement ( module d’écrouissage ).
Remarques :
• Il se peut que la limite élastique soit plus faible en compression qu’en extension. Nous
n’avons plus un écrouissage isotrope, c’est ce qu’ont appelle l’effet Bauschinger.
• Si H est constant donc σ B = σ 0 + H .ε p .
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ σ
B
σB σB
Eep ∫ H .dε
p
H
σ0
à écrouissage isotrope
Domaine d’élasticité
( Symétrique )
E
E
ε
initial
O O εp
-σ 0
-σ 0
∫ H .dε
H p
-σ B -σ B
les points limite garde la même dimension mais subit une translation et son centre se déplace
d’une distance ( contrainte ) α , figures (III.8.b/c). ceci s’exprime par :
F (σ ,α , σ 0 ) = F (σ − α , σ 0 ) = F (σ , σ 0 ) = σ − σ 0 = 0 (III.5)
avec c : est une caractéristique du matériau égale à H si l’écrouissage est purement cinématique,
figure (III.8.c).
Remarque :
Dans l’écrouissage cinématique l’effet Bauschinger est maximal car l’augmentation de la
limite élastique par écrouissage dans un sens est totalement perdue dans l’autre sens.
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ σ
σB σB
Eep σ0
σ0 σ0
2σ 0 σ0
E O′
E
α
O
O ε σ0
-σ C σ0
-σ C
Eep
-σ 0
-σ 0
-σ B
-a- -σ B -b-
σB
H α
σ0 α = ∫ c.d ε p = ∫ H .d ε p
c
α
εp
-σ C Cinématique
-σ 0 H 2α
-σ B Isotropique -c-
H
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Donc on peut dire que le segment de charge subit une expansion et une translation en même
temps, ceci s’exprime par :
F (σ ,α , σ B ) = F (σ , σ B ) = σ − σ B = 0 (III.7)
Avec : σ = σ −α (III.8)
α = (1 − M ) ∫ c.d ε p (III.9)
σB = σ0 + M ∫ H .dε
p
Et (III.10)
Où M : est le coefficient de mixité tel que 0 ≤ M ≤ 1 dans ce cas les modules d’écrouissage
cinématique et isotrope sont différents ( c ≠ H ).
σ
σ0
2(σ 0 +∆σ 0 )
2σ 0
ε
dε = dε e + dε p (III.11)
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
dσ
Donc le module d’élasticité est défini dans chaque état (σ , ε ) par : E = .
dε e
Dans le cas où le point de charge serait à la limite d’élasticité actuelle on définit le « module
élasto-plasticité tangent » par la relation :
dσ
E ep = donc : dσ = E ep .d ε (III.13)
dε
et le module d’écrouissage du matériau étant :
dσ
H= donc : dσ = H .d ε p (III.14)
dε p
on a alors la relation évidente :
1 1 1
ep
= + (III.15)
E E H
la relation (III.13) est appelée règle d’écoulement plastique.
plastique dε p :
d ε = d ε e1 + d ε ep = d ε e1 + d ε e 2 + d ε p (III.16)
L’incrément total des contraintes est dû aux déformations élastiques seulement :
dσ e = E.d ε e1 (III.17)
dσ ep = E ep d ε ep (III.18)
dσ ep = H .d ε p (III.19)
Et nous avant : dσ = dσ e + dσ ep
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ ie = σ i −1 + E ∆ε i = σ i + E ∆ε ip (III.23)
Avec : ∆ε i = ε i − ε i −1 .
Pour que la contrainte fictive σ ie soit égale à la contrainte recherchée σ i il faut annuler
E ∆ε ip ( ce terme est considéré comme une contrainte initiale causant une force résiduelle
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Les forces résiduelles sont égales à la première expression si l’effort normal est variable le
long de l’élément et se réduisent à la deuxième expression quand l’effort normal est constant.
Le rapport r pour une transition élasto-plastique est obtenu par des interpolations :
ε y (i −1) − ε i −1 Yi −1 − σ i −1 Yi −1 − σ i −1
r= = = (III.25)
ε i − ε i −1 σ ie − σ i −1 E ∆ε i
et nous avant :
ε ip−1 i −1
Yi −1 = σ 0 + ∫ H . d ε p = σ 0 + ∑ H . ∆ε jp (III.26)
0 j =0
∆σ iep (1 − r ) E ep ∆ε i (1 − r ).E.∆ε i E ep
où : ∆ ε ip = = = = (1 − r ) 1 − ∆ε i (III.29)
H H E+H E
ou à partir de (III.23) :
σ ie − σ i E − Et
∆ε ip = = ∆ε i (III.30)
E E
L’algorithme est valable dans le cas d’un écrouissage isotrope. En cas d’écrouissage
cinématique ou mixte, il faut utiliser les contraintes réduites σ = σ − α .
σ
σ ie
σi i
∆σ iep
Yi −1 E ∆ε i
∆σ ie
∆ε e 2 ∆ε
p
σ i −1
i −1
ε
ε i −1 ε y (i −1) εi
∆ε ie1 ∆ε iep
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
b. Sur l’existence de surface de plasticité : L'état de contrainte peut se présenter par un point
dans l’espace à neuf dimensions des contraintes, l'origine en est l'état non contraint de la
configuration initiale du corps, et, en son voisinage, existe une zone où un accroissement des
contraintes dσ ij ne produit qu'un accroissement élastique des déformations dε ije ( dε ijp = 0 ). La
frontière de cette zone est la surface de plasticité ou d'écoulement initial, dont on suppose qu'elle
existe. Elle se représente par l'équation :
F0 (σ ij ) = 0 (III.32)
tandis qu'un point situé sur cette surface définit un état élasto-plastique. Enfin, un point situé à
l'extérieur de cette surface est impossible à atteindre.
Lorsque l'écrouissage se produit cette surface (de plasticité) change au fur et à mesure que les
déformations plastiques progressent; l'expression mathématique de ces surfaces de plasticité
successives s'appelle la fonction de charge (Loading function), elle définit des régions
successives dans lesquelles les points représentent des états élastiques et sur la frontière
desquelles les points peuvent conduire à des états plastiques; enfin, elle dépend de l'état de
contrainte atteint σ ij ; de l'histoire des déformations plastiques ε ijp ; et de l'écrouissage par
F = 0 : Etat plastique, dσ ij peut provoquer d ε ijp , ( les déformations élastiques peuvent être
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Lorsque le point représentatif de l’état des contraintes atteint la surface de charge F = 0, deux
cas de comportement élasto-plastique sont possibles :
a- La surface de charge n’évolue pas ( modèle élasto-plastique parfait ) et l’expression de la
surface de charge ne contient pas de paramètres d’écrouissages.
b- La surface de charge s’évolue au cours du chargement ( modèle élasto-plastique avec
écrouissage ).
σ1
F=0
F>0 Domaine
élastique
F<0
σ2
σ3
C’est le cas de décharge et l’incrément de contrainte est dirigé vers l’intérieur du domaine
élastique actuel, ( Figure (III.12.b)
b) Si dF = 0 et d ε ijp = 0 (donc dk = 0 ); Ce processus qui passe d'un état plastique à un autre
sans variation des incréments des déformations plastiques est appelé chargement neutre.
∂F
dF = dσ ij = 0 (III.36)
∂σ ij
c) Si dF > 0 ; dε ijp ≠ 0 ; ce processus fait passer d'un état plastique à un autre et s'appelle
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
C’est le cas de chargement et l’incrément de contrainte est dirigé vers l’extérieur du domaine
élastique actuel, ( Figure (III.12.a) )
σ1
σ1
∂F ∂F
∂σ ∂σ
dσ dσ
σ2 σ2
σ3 F=0 σ3
-a- -b-
des contraintes en domaine plastique, produisant des déformations tant élastiques dε ije que
plastique d ε ijp ; enfin; il se retire, et l'état de contrainte retourne au niveau σ ij* en suivant un
chemin élastique. Dans ce cycle, le travail élastique est nul, de sorte que le travail de l'agent
extérieur est ( produit scalaire) :
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Puisqu'on peut choisir σ ij* ≡ σ ij , on a d'abord dσ ij d ε ijp ≥ 0 et puisque ce second terme est
relation fondamentale s'appelle loi de normalité ou loi d'écoulement plastique; on dit aussi que F
est la fonction potentielle plastique.
F0 ( J 2 , J 3 ) = 0 (III.41)
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
F (σ 1 , σ 2 , σ 3 , k ) = 0 (III.43)
Pour les métaux, l’expérience a montré que la limite élastique et indépendante de la pression
hydrostatique c’est à dire de l’invariant I1. On peut donc exprimer la fonction de charge en
fonction des invariants J2 et J3 du déviateur :
F ( J 2 , J3 , k ) = 0 (III.44)
Les critères de Tresca et Von-Mises font partie de cette famille. Cependant pour certains
matériaux les sols et les bétons l’expérience a montré que des variations de volume apparaissent
pendant l’écoulement plastique ( critère de Mohr-Coulomb et Druker-Parger ) le critère peut
également se formuler en fonction des trois invariants de contraintes I1, J2 et J3 :
F ( I1 , J 2 , J 3 , k ) = 0 (III.45)
où : σ 1 ≥ σ 2 ≥ σ 3
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
2σ y
3
σ3
σ3 σ2
σ2
Figure (III.13) : Représentation du critère de Figure (III.14) : Section du prisme par le
Tresca dans l'espace σ1 σ2 σ3[CHE88] plan π :σ1 + σ2 + σ3 = 0[CHE88]
ou 4 J 23 − 27 J 32 − 36 k 2 J 22 + 96 k 4 J 2 − 64 k 6 = 0 (III.50)
avec: J2 et J3 sont le deuxième et le troisième invariants du tenseur des contraintes déviatoriques.
θ : angle de similitude défini comme suit :
1 3J 3 π π
θ= Arc sin − 3
; − <θ < (III.51)
2 ( J 2 )
3/ 2
3 6 6
55
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
1 1
où J 2 = sij sij = sx2 + s y2 + sz2 + τ xy2 + τ yz2 + τ xz2 avec sij = σ ij − 1σ kk δ ij
2 2 3
1
( σ 1 − σ 2 ) + (σ 2 − σ 3 ) + ( σ 3 − σ 1 ) − k 2 = 0
2 2 2
ou : F= (III.54)
6
1
( ) ( ) + (σ z − σ x ) + (τ xy2 + τ yz2 + τ zx2 ) − k 2 = 0
2 2 2
ou : F= σ − σ + σ − σ (III.55)
6 x y y z
où k : est une constante. On peut remarquer facilement que dans le cas du cisaillement simple
plan, on a :
J 2 = σ 12 = k 2 (III.56)
1 1
(σ 1 − σ 2 ) ² + (σ 2 − σ 3 ) ² + (σ 3 − σ 1 ) ² 2 = σ y (III.57)
2
C’est l’équation d’un cylindre à base circulaire axé sur la trisectrice du repère ( σ 1 ,σ 2 ,σ 3 ),
Figure (III.15). Sa section par le plan π (σ 1 + σ 2 + σ 3 = 0 ) est un cercle dont le rayon est K 2
Figure (III.16).
σ1 σ1 = σ2 = σ3
σ1
K 2
σ3
σ3
σ2
σ2
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ n : la contrainte normale
c : la cohésion
φ : l’angle interne de frottement
Si les contraintes principales sont σ 1 , σ 2 etσ 3 où σ 1 ≥ σ 2 ≥ σ 3 , le critère de Mohr-Coulomb
peut être écrit comme suit :
(σ 1 − σ 3 ) = 2c.cos φ − (σ 1 + σ 3 ) sin φ (III.59)
Dans l’espace des contraintes principales l’équation (III.58) représente un cône dont la
section normale à chaque point est un hexagone irrégulier (figure (III.19)).
Remarque :
On a un cône plutôt qu’un cylindre car il y a l’influence de la contrainte hydrostatique
indiquée par le dernier terme de l’équation (III.58).
L’équation (III.58) peut écrire en fonction des invariants, on aura :
1 π J2 π
F ( I1 , J 2 ,θ ) = I1 sin φ + J 2 sin(θ + ) + cos(θ + ) sin φ − c.cos φ = 0 (III.60)
3 3 3 3
Où I1 : est le premier invariant du tenseur des contraintes σ
J2 : le deuxième invariant du tenseur déviateur S .
1 1 1
J2 = Sij Sij = ( S12 + S22 + S32 ) Avec : Sij = σ ij − σ kk δ ij
2 2 3
Le paramètre θ appelé angle de similitude est en fonction de J2 et J3 :
3 3 J3 π
cos 3θ = avec 0 ≤θ ≤ (III.61)
2 J 23 3
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
τ f(σ)
ϕ c σ3 σ1 σ
ϕ O c
f(σ)
Figure (III.17) : Critère de Mohr-Coulomb.[GUE99]
σ1
σ3
σ1=σ2=σ3
Nelson et Baron ont proposé une modification du critère de Drucker-Prager pour le rendre
indépendant de I1 aux grandes sollicitations, ce qui est parfois le cas pour les sols. Cette version
modifiée du critère s'exprime par les équations suivantes :
I
F = J 2 − k − α J1 1 − 1 = 0 quand − I1 + C ≥ 0 (III.65)
2C
αC
F = J2 − k − =0 quand − I1 + C < 0 (III.66)
2
Où C : Est la pression isotrope de transition.
Remarques sur les paramètres :[CHE88]
• Le critère de Mohr-Colomb est caractérisé par deux paramètres ( cohésion c et l’angle de
frottement ø ), le cas particulier ø = 0 donne le critère de Tresca ( Figure (III.19)).
• Le critère de Drucker-Prager est décrit au moyen des deux paramètres α et k , le cas
particulier α = 0 et k = 2c / 3 donne le critère de Von-Mises (Figure (III.20)).
−σ 3
Mohr-Coulomb φ > 0
σ1=σ2=σ3
3.c.cot φ Tresca φ = 0
−σ 2
−σ 1
Figure (III.19): Critères de Mohr-Colomb et Tresca dans l’espace des
contraintes principales[CHE88]
−σ 3
Drucker-Prager α > 0
σ1=σ2=σ3
Von Mises α = 0
3.k / α
−σ 2
−σ 1
Figure (III.20) : Critères de Drucker-Prager et Von-Mises dans l’espace
des contraintes principales[CHE88]
59
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
F ( σ , k ) = f (σ ) − σ y ( k ) = 0 (III.68)
par rapport à α , qui semble avoir disparu, est en fait maintenue par l’intermédiaire de k.
Pour mesurer l'écrouissage et en tirer la forme explicite de σ y ( k ) , on peut faire deux
hypothèses :
60
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
dk ≡ dw = σ ij d ε
p p
ij avec W = ∫ σ ij d ε ijp
p
(III.69)
0
et on pose que la contrainte σ y ( k ) est une fonction uniforme du travail plastique total :
σ y ( k ) = f1 ( ∫ dW ) p
(III.70)
2 p p
dk ≡ d ε p = d ε ij d ε ij (III.71)
3
ε ij
avec : ε p = ∫ dε p (III.72)
0
et on pose qu'il existe une courbe contrainte-déformation reliant la contrainte σ y ( k ) et l'intégrale
σ y ( k ) = f2 ( ∫ dε ) p
(III.73)
σ hk Chargement
Surface de
plastification actuelle
σ ij
O
Surface de
plastification initiale
σ 0 : la contrainte initiale.
H : module de plasticité avec :
dσ
H= p
(III.75)
dε
Où dσ : contrainte effective.
dε p : déformation plastique effective.
61
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ ij
O
Surface de plastification
initiale
62
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
{a} {dσ }
T
dµ = (III.81)
{a} {σ − α }
T
∂I1
{a1} = {1 1 1 0 0 0}
T
avec : = (III.84)
∂σ ij
∂ ( J2 )
1/ 2
1
{ a2 }
T
=
∂σ
=
2 J2
{S x Sy Sz 2τ xy 2τ yz 2τ zx } (III.85)
∂I 3 J J J
{a3}
T
= = S y S z − τ yz2 + 2 S x S z − τ xz2 + 2 S x S y − τ xy2 + 2
et ∂σ 3 3 3 (III.86)
2 (τ xzτ xy − S xτ yz ) 2 (τ xyτ yz − S yτ xz ) 2 (τ yzτ xz − S zτ xy ) }
Et nous avons :
∂F
C1 = (III.87)
∂I1
∂F tan 3θ ∂F
C2 = − (III.88)
∂ ( J2 ) J 2 ∂θ
1/ 2
3 1 ∂F
C3 = − − (III.89)
2 cos 3θ ( J 2 )3/ 2 ∂θ
63
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Alors les différents critères utilisés sont définis par une constante Ci , qui sont résumés dans
le tableau suivant :
Critère C1 C2 C3
3 sin θ
Tresca 0 2 cos θ (1 + tan θ tan 3θ )
J 2 cos 3θ
Von-Mises 0 3 0
Drucker-Prager α 1 0
l’écrouissage cinématique ceci n’est pas simple, la règle d’écrouissage cinématique non-linéaire
est donnée comme suit :
2
dα = c.d ε p − γ dε p α (III.90)
3
c et γ étant des coefficients caractéristiques de chaque matériau.
64
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
σ2
∂F
∂σ ij ∂F
∂σ 2
∂F
Surface F = k
∂σ 1
σ1
65
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
1 ∂F ∂F
T
1 ∂F ∂F T p
T
A=− c + σ dε (III.101)
d λ ∂α ∂k
∂Q
Or selon la règle de plasticité : d ε p = d λ
∂σ
∂F T ∂Q ∂F T ∂Q
A = − c + σ (III.102)
∂α ∂σ ∂k ∂σ
∂σ ∂σ ∂α ∂σ ∂k ∂σ
66
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
∂F ∂F
où D ep : est la matrice élasto-plastique pour un écrouissage simple ( = 0 ou = 0 ),et
∂α ∂k
c’est la généralisation du module Eep de l’élasto-plasticité uniaxiale.
Si F = Q ( élasto-plasticité associée ) la matrice D ep est symétrique.
( )
F (σ − α , k ) = F σ , k = 0 (III.102)
1 ∂F ∂F
T
A=− dα + dk (III.105)
d λ ∂α ∂k
T
∂F
donc : dF = dσ − Ad λ (III.106)
∂σ
T
∂F ∂Q
D.d ε − D d λ − Ad λ = 0 (III.107)
∂σ ∂σ
T
∂F
[ D]
∂σ
D’où : dλ = T {dε } (III.108)
∂F ∂Q
[ D] + A
∂σ ∂α
Et on obtient :
∂Q ∂F
T
[ D] [ D]
dσ = [ D ] − ∂σ ∂σ d ε = D ep .d ε (III.109)
T
∂F ∂Q
[ D] + A
∂σ ∂σ
la règle du travail plastique pour le paramètre k d’écrouissage isotrope donne :
T T
dk = σ .d ε pi = σ .M .d ε p (III.110)
de même, la règle de Prager pour un écrouissage cinématique sera :
dα = c.d ε pc = c.(1 − M ).d ε p (III.111)
avec : σ = σ − α
67
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
1 ∂F
T
∂F
donc : A=− (1 − M ).c + (σ − α )T .M .d ε p (III.112)
d λ ∂α ∂k
∂Q
Or d’après l’équation (III.95) d ε p = d λ en trouve :
∂σ
T
∂F ∂Q ∂F ∂Q
A = −(1 − M ).c. −M (σ − α )T (III.113)
∂α ∂σ ∂k ∂σ
et donc :
T
∂Q ∂F
[ D ] [ D ]
D ep = [ D ] − ∂σ ∂σ (III.114)
T T
∂F ∂Q ∂F ∂Q ∂F ∂Q
[ D ] − (1 − M ).c − M {σ − α }
T
∂σ ∂σ ∂α ∂σ ∂k ∂σ
[ Kt ] = ∫ [ B ] D ep [ B ] .dV
T
(III.115)
V
σ .d ε p
donc : d εˆ p = (III.118)
F (σ )
La définition de la déformation plastique effective est alors :
2 1
εˆ p = (e p )T (e p ) 2 (III.119)
3
68
Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
Nous avons :
∆ε = r ∆ε + (1 − r )∆ε ; d ε = d ε e1 + d ε ep (III.123)
Et dσ = dσ e + dσ ep ⇒ dσ = Dd ε e + D ep d ε ep (III.124)
L’incrément des contraintes entre les itérations i-1 et i est :
εi ε i −1 + r ∆ε ε i −1 +∆ε
∆σ = ∫ D(d ε − d ε )= ∫ D.d ε + ∫ D ep .d ε
p
(III.125)
i −1 i −1 i −1
ε ε ε
ε i −1 +∆ε ε i −1 +∆ε
∆σ = r ∆σ ∫ D .d ε =r ∆σ ∫ D ep (d ε − d ε p )
e ep e
(III.126)
ε i −1 + r ∆ε ε i −1 + r ∆ε
Le facteur r doit être tel que le point revient sur la surface de charge :
F (σ + r ∆σ e ) = 0 (III.127)
∂σ
On peut également calculer une valeur approchée de r comme dans le cas uniaxial en
utilisant les grandeurs effectives :
Yi −1 − σˆ i −1
r= (III.129)
σˆ ie − σˆ i −1
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Chapitre III : Théorie d’élasto-plasticité
D ep ep
j −1 : signifie que la matrice élasto-plastique D est calculée au sous-incrément précédent.
Le nombre de sous incréments m doit être suffisant pour obtenir une bonne précision. La
valeur idéale de m dépend de l’excès de contrainte. Hinton[HIN80] propose l’entier immédiatement
8(σˆ ie − Yi −1 )
supérieur à :
σ0
8(σˆ ie − Yi −1 )
Donc : m= +1 (III.131)
σ0
Dans la méthode de Runge-Kutta, la matrice tangente Dep est déterminée au milieu de
l’incrément avant d’être utilisée pour la totalité de l’incrément. Cela donne une meilleure
précision et permet en plus d’apprécier l’erreur commise. Ces intégrations aboutissent an général
à des contraintes qui ne sont pas exactement sur la surface de charge, et des corrections peuvent
être effectuées par des réductions.
Une des réductions simples consiste à multiplier les composantes du vecteur de contrainte
par le rapport des contraintes effectives :
σ 0 + H εˆip Yi
σi = σi = σi (III.132)
F (σ i ) F (σ i )
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