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L’examen final ( partiel ) (QCM sur le cours ( une quinzaine de questions / 15 points ).
A chaque question peuvent correspondre une ou plusieurs réponses possibles + 5 points
supplémentaires sur les questions très générales
I ) Présentation et introduction :
1 ) Les différentes grilles de lecture d’une organisation :
Pour appréhender les différentes organisations ,G.Morgan (1989) a utilisé différentes images
,métaphores de l’organisation .
1
- L’individu est considère comme une machine motivée que par l’argent .
Cette métaphore de la machine renvoie aussi travaux d’un ingénieur français Henri Fayol qui
insiste beaucoup sur les principes d’administration de l’entreprise .C’est l’un des premiers théoriciens
sinon le premier théoricien du management ,gestion ,administration de l’entreprise
La gestion de l’entreprise est avant tout un processus de planification ,d’organisation ,de
direction mais la gestion c’est aussi un processus de coordination des taches .
Chez Taylor ,tout est calculé au mieux ,tout est optimisé pour une meilleure gestion
Fayol énonce 14 principes organises autour de 6 fonctions pour l’exercice de 5 composants de la
fonction administrative .
Exemples de ces 14 principes :
-unité de commandement (très important notion ) ( un individu =un chef
-la centralisation
-l’équité
-division du travail (parcellisation )
-discipline
Beaucoup donc de formalisation dans la manière de gérer .
Différence avec Taylor ( Taylor insiste beaucoup sur le processus de production ,de fabrication
alors que Fayol insiste plus sur la gestion ,la direction ,le management .
Aujourd’hui ,Fayol inspire encore les pratiques dans l’entreprise (la notion d’organigramme
,schématisation des fonctions ,de la hiérarchie dans l’entreprise ) .
Fayol présente un système très cohérent de principes qui sont d’applications générales .On retrouve
aussi chez Fayol cette vision de l’entreprise qui peut atteindre un « one best way ».
Introduction de règles et de principes ,une volonté de créer un code administratif de l’entreprise .
Aujourd’hui dans la grande entreprise ,on parle bien de planification glissante , de séparation des
activités techniques et sociales ,le rôle des ressources humaines ( la discipline dans l’entreprise) .
Malgré tout ,la théorie de Fayol concerne davantage les dirigeants que les exécutants .
(Avec Max Weber et sa théorie de la bureaucratie ,on a une conception très mécanique
puisque la bureaucratie est vue comme un système d ‘organisation .
Selon Weber ,la bureaucratie renvoie à un certain type d’organisation présentant les avantages de la
précision ,clarté ,régularité ,fiabilité ,rapidité ,efficacité grâce au contrôle hiérarchique ,à la division des
taches et au recours à des règlements détaillés .
Cette forme de bureaucratie n’existe pas dans la réalité ,c’est plus un idéal-type .
L’autorité dans ce système est issue de la domination rationnelle légale (règles et règlements ) ( règne
de la loi et des règlements .
Elle n’est pas issue de Dieu ,ni du charisme d’un chef .Cela se traduit par l’impersonnalité des
fonctions des règles ,des procédures et une grande spécialisation des agents et du système
hiérarchique .
La bureaucratie obéit à un certain nombre de principes ,elle suppose :
-l’existence de services définis et donc de compétences bien déterminées
-protection des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonctions
-hiérarchisation des fonctions
-recrutement sur concours ,examens ,diplômes ( l’impersonnalité des fonctions )
-possibilité d’avancement des fonctionnaires sur la base de critères objectifs ,impersonnels
-séparation complète et totale entre la fonction et l’homme qui l’occupe .La fonction existe
indépendamment de l’individu qui l’exerce ( ( impersonnalité qui évite l’arbitraire ) .
Critique de la bureaucratie :
Weber s’inspire beaucoup sans la remettre en cause la théorie taylorienne .
Bureaucratie qui prend un sens péjoratif : « structures lourdes non adaptables ,non flexibles » .
2
caractère normatif des analyses . En effet ,Weber énonce beaucoup de préconisations ,conseils de
portée universelle sans prendre en considération la spécificité de chaque entreprise (il énonce un
one best way ) .
3
Dans les entreprises ,il y a des jeux de pouvoir permanent .
L’organisation peut être appréhendée comme un système de lutte et de coopération permanent
Quant à March ,il insiste sur la dimension comportementale des individus qui se manifeste par des
jeux de pouvoir ,de coalitions ,de confrontation .
Tableau ( résumé )
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Le technico-économique ne peut fonctionner sans le social .Celui-ci n’est pas assujetti du politique qui
façonne le 1er .
L’entreprise en est le réalisme ( Martinet ,1984 )
Quels sont les problèmes structurels qu’on trouve dans les entreprises ?
-Quelques problèmes structurels classiques :
( 1er problème :l’attachement strict et inflexible à des principes d’organisation non pertinents
Exemple d’une entreprise très attachée au principe de délégation de l’autorité qui va concevoir sa
structure de façon totalement décentralisée et qui va donc oublier un principe majeur qui est la
nécessité de centraliser certaines décisions de base (ex :gestion de trésorerie ) .
Les structures de l’entreprise sont un élément essentiel de l’analyse de son fonctionnement parce que
la structure est en relation avec toutes les variables de fonctionnement de l’entreprise ( la stratégie
,les ressources humaines ) .
Elles sont l’ossature de l’organisation .
En d’autres termes ,elles vont freiner certains comportements ou les stimuler selon les configurations .
Les structures reflètent les principes de gestion des dirigeants ,qui souvent restent implicites
et sont un élément important de tout diagnostic en profondeur de l’entreprise .
Les structures jouent un rôle majeur en matière de mise en œuvre de la stratégie
Des problèmes structurels peuvent entraîner des retards dans les processus de décision ,des
conflits .Donc la structure est un élément essentiel de la stratégie .
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Donc selon que l’on est dans une structure fonctionnelle ou divisionnelle ou par projet ,on ne va pas
formuler la stratégie de la même manière car on n’est pas dans le même contexte ( environnement ,%
tâches …) .
Transition
L’étude des structures ne justifient pas le complexe actuel ;la complexité des
environnements ,l’incertitude remettent en cause les conceptions de stabilité ,d’unicité des structures
ce qui impose des adaptations très fréquentes .
L’évolution technologique actuelle en termes de production ,de gestion des entreprises soulève
de nouveaux problèmes d’organisation de plus en plus nombreux .
( quête , recherche de la flexibilité organisationnelle et remise en cause des logiques tayloriennes .
On parle de plus en plus de « Lean Management » ( le management allégé ) avec des organisations
de moins en moins formalisées .
__ HUMAIN
_
PHYSIQUE
Le schéma cherche à souligner que la structure est prise dans un réseau complexe
6
-des individus avec leurs compétences ,leurs attentes
2ème schéma : les éléments contenus dans les définitions des structures
___
Ce qui modèle le comportement
___
Circuits de communication
__
L’idée de structure ne se limite pas à l’étude de la hiérarchie et contrôle .Il y a d’autres éléments plus
larges .
La Notion de Structure
Cette notion véhicule des idées essentielles indispensables au domaine de l’organisation
L’idée d’une stabilité :les organisations changent mais il y a quand
même des éléments stables ,constitutifs de leur identité (ex :structure ) .
Une relation entre des éléments :les parties d’une organisation ne sont pas agencées au
hasard ,un certain ordre y règne
L’idée de quelque chose de caché ,à découvrir .
Des définitions très nombreuses
Des définitions étroites :
Celles qui voient les structures seulement sous l’angle des principes de division du travail et de
rattachement hiérarchique .
Ce sont des définitions précises mais qui laissent de côté plusieurs éléments.
Des définitions larges ( celle qui nous intéresse plus )
Ce sont tous les éléments stabilisant le fonctionnement de l’organisation à un moment donné
Par ex :les systèmes de communication ,de fixation d’objectifs et de contrôle …
Définition riche mais qui rend le concept trop vaste pour être très opérationnel.
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Quelles sont les différentes approches ,manières de voir ,d’appréhender ce concept qu’est la
structure ?
Il y a différentes façons :on distingue 3 modalités d’approches de ce concept de structure.
2ème type d’approche : L’approche en termes d’attributs c’est à dire essayer de trouver les
caractéristiques ,de qualifier la structure afin de construire des typologies.
Ex :qualifier la structure de bureaucratique ,formalisée ,standardisée.
1ère conception :la conception configurationnelle de la structure c’est à dire tout ce qui concerne
l’organigramme officiel ,à le mettre en évidence.
Il y a 4 manières :
- C’est d’abord souligner la structuration des activités c’est à dire l’importance des règles ,des
procédures ( de contrôle ,de gestion ) ,tout ce qui concerne la rationalisation ,la formalisation ,la
standardisation ,la spécialisation des activités.
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- Mettre en évidence la manière dont est concentrée l’autorité (concentration de l’autorité)
,mettre en évidence le degré de centralisation ou de décentralisation (ex :les filiales sont-elles
autonomes /société mère ?Quel est le nombre de niveaux hiérarchiques ? )
- Le contrôle du travail.
Quel est le nombre de subordonnés par hiérarchique ?
Quelle est la proportion de l’encadrement ?
Quel est le degré de standardisation des procédures de sélection ?
Ces 3 questions vont permettre de mettre en évidence le contrôle du travail.
-taille de la composante fonctionnelle c’est à dire le nombre d’employés qui ne sont pas affectés
directement à la production ( nombre de personnel qui s’occupent les fonctions de support :fonctions
juridiques ,comptabilité ,gestion ,Ressources Humaines )
Dans la conception configurationnelle ,l’accent est mis sur ce qui est mesurable ,il y a un excès de
quantification et de normalisation ( voir Henri Fayol ,Taylor et l’école de la contingence structurelle
=structure optimale )
RECAPITULATIF
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-appartenances culturelles et des conflits
-affinités entre individus -interactions quotidiennes
-compétences
-appartenances culturelles et solidarité
-affinités
Ce qui structure une organisation ,ce ne sont pas seulement les éléments formels de la division du
travail et de la coordination mais aussi les éléments informels lies à la division du travail et à la
coordination.
A ) Quelques définitions
Il se dégage 3 principaux caractéristiques de la structure (spécialisation ,coordination
,formalisation )
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Alfred Chandler(1962) avec le courant rationaliste :l’explication de la structure par la stratégie et
l’apport des historiens d’affaires.
Les travaux de Chandler (1962 « Stratégie et structure de l’entreprise » éditions organisations)
Quelles formes structurelles les entreprises les plus performantes ont-elle s développé pour mettre en
œuvre leur stratégie d’expansion ?
Pour répondre à cette question ,une étude historique a été effectuée auprès de 70 entreprises
américaines ,l’expansion de ces 70 entreprises américaines allant de 1910 à 1948.
Ex d’entreprises :Dupont De Nemours ,General Motors
D’après cette étude ,Chandler montre que la structure de l’entreprise suit la stratégie.
Ce sont les changements de stratégie qui entraînent les modifications structurelles et cette stratégie
est fonction des variations de l’environnement.
Thèse :la structure de l’entreprise suit la stratégie
Cycle de développement des stratégies d’expansion des entreprises américaines dans les années 30-
40 va conduire à la mise en place de structure divisionnelle c’est à dire une plus grande
décentralisation.
__ Environnement Stratégie
Structure
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Aujourd’hui c’est une théorie qui participe à l’élaboration des débats sur la structure.
Quelques auteurs : J.Child ,Hickson ,Woodward
1er type de contingence :la taille
La petite entreprise peut avoir une structure simple ,le dirigeant délègue peu.
Un dirigeant qui se trouve en prise directe avec les exécutants.
Au fur et à mesure que la taille va prendre de l’importance ,la formalisation et la spécialisation
s’accroissent.
Production Unitaire
-nombre médian de niveaux hiérarchiques( 3 )
-% d’encadrement faible
-décision surtout à court terme
-organisation assez souple ,organique ,flexible
-faible séparation entre recherche/production
Ex :les entreprises de travaux publics où chaque chantiers va présenter des caractéristiques propres
avec une organisation souple ,une grande autonomie laissée aux opérateurs.
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Production par process -nombre médian de niveaux hiérarchiques (6)
-% d’encadrement fort
-organisation assez souple
-meilleur climat
-coopération marketing/R&D
Ex :l’instauration dans certaines entreprises de groupes de projets en particulier dans les grandes
structures ,entreprises demandant une coopération souple.
3ème facteur :les déterminants externes en particulier l’environnement
Vision mécaniste Vision organique -ligne hiérarchique unique comme principal mode de coordination
-distinction claire entre fonctionnel et opérationnel
spécialisation des rôles
-recherche des l’efficacité par la spécialisation des tâches au sein du processus interne mis en œuvre
par l’entreprise ( structure fonctionnelle )
-recherche d’homogénéisation des comportements afin de faciliter la coordination ( conformité )
-primauté des communications verticales ( des communications descendantes :de la direction vers les
salariés )
-primauté des procédures -multiplicité des modes de coordination ,possibilité de hiérarchies multiples
( structure matricielle )
-flexibilité des rôles ,possibilité pour un même individu d’assumer un rôle opérationnel et un rôle
fonctionnel
-recherche de l’efficience par l’adéquation des profils de compétences aux caractéristiques de
l’environnement (structure divisionnelle et matricielle )
-acceptation de comportements non conformes au prix d’un accroissement des efforts de coordination
pour promouvoir l’initiative
-primautés des communications horizontales
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( de salarié à salarié )
( groupes de projets )
Aujourd’hui ,compte tenu des instabilités ,évolutions la structure évolue lentement vers une vision
organique mais cela ne correspond pas à toutes les industries.
Burs et Stalker ne sont pas les seuls auteurs de cette théorie.
DIFFERENCIATION ET INTEGRATION
1ère étape de leur raisonnement consiste à préciser la notion d’environnement et ses principaux
paramètres.
On peut caractériser l’environnement par son potentiel ,sa complexité ,l’incertitude.
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Dans cet ouvrage ,il compare les entreprises américaines ,hollandaises et françaises et il montre que
les entreprises USA sont plus formelles ,les entreprises hollandaises reposent plus sur le consensus
entre individus alors que les entreprises françaises reposent sur des logiques officieuses et une bonne
part d’informelle.
Synthèse :il y a un grand nombre de facteurs explicatifs de nature interne et externe des structures.
Le problème de ces travaux c’est qu’ils ne convergent pas toujours pour déterminer le facteur
explicatif qui est le plus important et il y a de nombreux débats contradictions internes.
Malgré ces limites ,ces théories permettent d’introduire de réels débats dans les explications
avancées des structures.
Historiens des affaires ( Chandler ) l’explication des structures par la stratégie.
Donc des explications inédites dans l’analyse des structures.
Introduction du rôle du manageur du décideur ( intérêt de cette analyse ).
Une explication incomplète.
Théoriciens de la contingence :mettre en évidence le rôle du contexte externe
( ex :l’environnement ) mais aussi du contexte interne ( ex :l’âge ,taille ,technologie ).
Certes ,elles sont souvent incomplètes.
On a posé jusqu’à présent les bases d’une théorie de la structure organisationnelle.
Quelques propositions ,perspectives possibles pour mettre en œuvre une théorie de la structure.
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-En matière de structuration ,les décisions sont incomplètes car les processus de décision dans les
entreprises ne sont pas optimaux ,pas forcément rationnels.
-le contexte interne et externe contribue à caractériser les problèmes auxquelles l’entreprises doit faire
face mais ne détermine pas de solution structurelle.
Cas le plus simple :celui d’une entreprise monoactivité qui se situe sur un seul segment stratégique.
Le découpage des activités est conçu de manière à respecter les compétences spécifiques de
chacun. C’est la spécialisation fonctionnelle ou structure fonctionnelle.
Cas plus complexe :des qu’il y a mise en œuvre de plusieurs technologies pour satisfaire un même
besoin ,elle s’engage dans un processus de diversification provoquant l’émergence de plusieurs
segments distincts qui se substituent à la monoactvité initiale.
C’est la structure divisionnelle.
Cas encore plus complexe :peuvent faire appel à un savoir-faire commun des activités.
On peut concentrer des moyens au niveau de l’ensemble de l’entreprise.
C’est la structure matricielle qui fait appel à plusieurs logiques fonctionnelle et divisionnelle.
Ce qu’on remarque c’est que le changement de taille lié à la croissance est le paramètre
prépondérant de l’évolution des structures des entreprises.
Cette division fonctionnelle correspond historiquement aux 1ers types d’organisation formelle.
Elle reflète les conceptions des 1ers théoriciens de l’entreprise en particulier Henri Fayol (1 individu =
1 chef ,la centralisation ).
Ici ,la D.G coordonne tout.
Quelques points positifs :la simplicité ,clarté. C’est une structure qui participe à l’entretien d’un climat
propice à la spécialisation des tâches qui est propice à l’excellence technique.
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Elle est adaptée dans certains contexte.
C’est une structure qui correspond à un environnement stable et pour les entreprises qui fabriquent un
nombre limité de produits peu différenciés.
Il y a des dysfonctionnements dans les structures fonctionnelles :
-une structure spécialisée qui participe au fort cloisonnement de l’entreprise ,un directeur général qui
joue le rôle d’arbitre ,chaque fonction va essayer de chercher à préserver son territoire.
-Une très faible capacité d’adaptation à l’environnement et au marché donc très faible flexibilité.
-C’est une structure dans laquelle le sommet stratégique ( la D.G ) va se retrouvé surchargée lorsque
l’entreprise grandit.
Le risque d’après Lawrence et Lorsch ,c’est celui d’une très forte différenciation au détriment de
l’intégration ,d’une vision globale de l’entreprise.
Finalement ,une structure fonctionnelle est très centralisatrice et peut donc devenir paralysante dans
certains contexte.
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RESUME
La forme fonctionnelle ou forme U recouvre un système fonctionnelle centralisé.
L’organisation est construite autour d’une séparation verticale entre les unités opérationnelles
et la direction ,entourée de départements fonctionnels ,qui supervise les unités opérationnelles et
coordonne leurs activités.
Cette organisation favorise l’exploitation des économies d’échelle ,la division du travail du
travail et la rationalisation de la production.
Mais la décentralisation s’impose ,des que la firme atteint une certaine taille et complexité.
_____
Chaque division dispose de ses propres ressources et sera géré comme s’il s’agissait d’une
entreprise à part entière c’est à dire responsable de ses résultats.
A l’intérieur des divisions ,on peut retrouver une division fonctionnelle.
Ce que l’on retrouve dans ce type de structure ,c’est une assez nette séparation entre la direction
générale et les divisions plutôt autonomes.
On va qualifier de structure centralisée.
Pourquoi met-on en œuvre ? Quels sont les avantages ?
-Contrairement à la structure fonctionnelle ,elle est adaptée à l’environnement ,l’extérieur ,c’est une
structure flexible qui traduit bien la préoccupation incessante pour les domaines d’activités plus que
pour les ressources dont on dispose.
Elle permet donc de s’introduire plus facilement sur les nouveaux marchés.
-Elle limite les problèmes de coordination autour d’un produit ,autour d’un domaine d’activités ,ce qui
permet à la D.G de se reconcentrer sur les formulations des objectifs stratégiques.
-Les divisions sont les centres de profits autonomes ce qui permet à la D.G de les comparer sur les
bases financières ce qui appelle des systèmes de contrôle de gestion performants ,sophistiqués.
Si cette structure présente des avantages dans le cas de marchés diversifiés ,elle soulève des
inconvénients.
-Elle peut s ‘avérer coûteuse parce qu’il peut y avoir des duplications ,des redondances.
Chaque division va essayer d’avoir le maximum de ressources.
-C’est une structure qui peut engendrer une perte en expertise ,un manque de réaction à des
changements technologiques car la structure est centrée sur les attentes du marché ,des objectifs
commerciaux.
-Elle se heurte à des problèmes culturels ,de RH ,elle suppose avoir un assez grand nombre de
manageurs généralistes à la tête d’une division ,d’un centre de profits.
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RESUME
La forme multi-divisionnelle ou forme M ,qui succède historiquement selon Chandler ( 1977 ) à
la forme U ,est l’aboutissement d’un long processus d’innovation organisationnelle répondant aux
transferts des conditions de la concurrence et des stratégies dans le sens de la diversification.
Elle repose sur un double mouvement de différenciation et d’une intégration de
décentralisation des décisions et de concentration du pouvoir.
L’entreprise est décentralisée en divisions autonomes spécialisées par lignes de produits ou
par régions.
Chaque division a sa propre direction et structure fonctionnelle ;elle fonctionne comme une « quasi-
firme » parce qu’organisée en centre de profit autonome.
Au-delà des divisions ,une direction générale assure la coordination et la planification de l’ensemble.
( adaptée dans les entreprises de petite taille avec des produits peu différenciés -bonne coordination
des tâches autour de chaque output :concentration des compétences sur chaque produit et ses
spécificités
-adaptation aux exigences des différents couples produits/marchés
( coordination marketing/vente/production recherche)
-apprentissage des tâches de D.G (décentralisation des responsabilités)
( adaptée dans les entreprises à marchés diversifiés et /ou technologies différenciés et/ou produits
distincts
CONDITIONS DE BON
FONCTIONNEMENT -comite de coordination
-délégation pour que la DG soit moins surchargée de tâches -nécessité d’une vision à moyen terme
-arbitrage nécessaire de la DG si conflits
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-présence de gestionnaires polyvalents
-adaptation du système de contrôle de gestion
Le dilemme de la départementalisation :les avantages de l’une se retrouvent dans les inconvénients
de l’autre.
L’optimisation consiste à choisir les avantages de chacune des structures.
RESUME
Jusqu’à présent ,les structures s’ordonnent autour d’un mode principal de division des activités.
La structure matricielle consiste à combiner 2 modèles simultanément ,ce qui revient à créer 2
hiérarchies.
Il peut s’agir du produit et de la zone géographique dans une entreprise multi-produits.
Chaque responsable local d’un produit doit rendre des comptes au directeur de la division produit
correspondante et au directeur de la zone géographique où il se trouve.
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On peut dire la structure matricielle est une solution de compromis pour cumuler les différents
avantages mais qui contredit les principes énoncés par Fayol.
-1er principe :l’unité de commandement
-2ème principe :la simplicité
Un certain nombre de condition doit être présent pour éviter une trop grande ambiguïté
Puisque cette structure matricielle est complexe et difficile à gérer ,on n’a pas recours à cette structure
au hasard.
LA STRUCTURE MATRICIELLE
AVANTAGES INCONVENIENTS TYPE D’ENTREPRISE ADAPTEE -promotion de l’innovation
par combinaison d’expertises
( structure fonctionnelle )
-flexibilité permettant de faire face à des environnements complexes et dynamiques
-efficience dans l’utilisation des ressources rares ,pleine utilisation des compétences
-création de nouvelles sources de communication et augmentation des capacités informationnelles
,suppression du cloisonnement interne
-amélioration de l’engagement du personnel et du travail collectif
-information complète pour la Direction Générale -besoins en coordination élevés et coûteux
,négociation permanente
-absence de responsabilité au niveau individuel ,émergence de jeux de pouvoir et de comportements
non coopératifs
-généralisation de l’ambiguïté ,pression importante sur les individus qui naît de plusieurs hiérarchies
-absence de standardisation et coût élevé de la production
-difficulté dans le contrôle des coûts et des performances
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- Hypercomplexité -pluri-produits
- Environnement mouvant
( turbulent )
- Technologie avancée
- Mentalité ouverte et bon climat humain
Ces structures matricielles ,aujourd’hui on les retrouve dans de nombreuses entreprises.
Synthèse de ce panorama :
La réalité des entreprises n’est jamais aussi simple ,pure que ce qui est décrit ,la mise en place n’est
pas pure ,il y a un mélange des genres ( structures hybrides ).
Il se peut qu’une grande entreprise adopte à certain endroit un mode fonctionnelle à d’autres
endroits ,activités un mode divisionnelle ( modalité de département qui n’est pas le même au sein de
la même entreprise )
Les structures de type mère filiale qui correspondent à des PME dans lesquelles le dirigeant
veut garder le contrôle total des opérations à l’étranger.
Service export qui agit plus comme support logistique que comme direction des filiales.
Les structures dans lesquelles l’activité é à l’étranger est confiée à une division internationale
adoptée en général par des moyennes ou grandes entreprises dont les ventes domestiques dominent
largement les ventes internationales.
Les structures globales dans lesquelles toute l’activité de l’entreprise est organisée en fonction
du caractère multinational.
Structure par branches mondiales de produit ou par zones géographiques.
La relation entre le siège et une filiale étrangère est fonction de 2 grands types de facteurs.
la stabilité de l’environnement :quand la concurrence locale est forte et s’exerce sur des marches à
taux d’innovation élevé ( pays développés ) ,la filiale pour être plus performante tend à être plus
autonome dans ses prises de décisions.
l’abondance des ressources locales :lorsque la filiale locale dispose des ressources financières
,technologiques ,et manageriales plus solides ,ses performances sont meilleures si elle jouit d’une
plus grande autonomie dans la gestion de ces ressources.
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2.2 ) Les structures par projet :
Elles répondent à un certain nombre de problèmes organisationnels liés au caractère non
répétitif des activités.
La notion de temps est ici fondamentale
Ex : d'un côté, des entreprises qui fabriquent à la commande avec des procédures de fabrication :
fabrication d'engins d’essai, de machines spéciales.
Des entreprises qui pour chacune de ces activités utilisent des méthodes des structures spécifiques :
travaux publics = structures ad hoc (adaptées)
On met en place des structures par projet pour gagner du temps pour
Avantages et inconvénients de la structure par projet (à peu près les mêmes que la structure
matricielle).
Inconvénients :
réduction, voire disparition de certaines frontières de l'organisation, ce qui engendre des sentiments
de perte d'autonomie chez les individus et des conflits entre des catégories de responsables.
multiplication des coûts administratifs et de communication
exacerbe les difficultés à vivre l'ambiguïté, les conflits de rôle et de changement.
Cette structure présente un aspect paradoxal et complexe.
Fonctionnel
Responsabilité hiérarchique
_____
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____________
_ X X X X
____
X : quelques individus qui travaillent dans le même projet
le coordinateur de projet
il peut y avoir dans chaque métier un chef projet métier.
Le coordinateur et un conciliateur d'informations. Il doit animer des instances de coordination
collective. Il s'agit d'un rôle transversal avec un champ de responsabilité limitée.
Chef de projet
__________________
O O O O
______
_ C
Coordinateur
le directeur de projet :
Il est doté d'une grande se délégation de la direction générale.
. Il peut négocier et il dispose d'une équipe projet en situation hiérarchique.
Directeur de projet
_________
______________
______D O O O O
le projet sorti :
Les membres de l'équipe projet sont sortis de leur structure métier.
Ils sont sous les ordres du directeur de projet.
____________________________
____
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D
O O O O
Gestion :
Il définit les travaux à mettre en oeuvre, les instruments de suivi opérationnel.
Des échecs de gestion de projet proviennent du fait que le chef de projet est parfois désigné
tardivement, quand la phase conception est très avancée.
Coordination :
Il essaie d'instaurer un climat de collaboration entre les différents responsables, afin que ceux-ci
s'identifient en priorité au projet, quel que soit leur groupe naturel d'appartenance.
Social :
Il doit faire face à la résolution de nombreux conflits concernant la programmation, la définition des
priorités, la disposition du personnel et des activités techniques, le choix des solutions techniques,
l'obtention des informations, l'imputation des cours et des écarts éventuels, les relations
interpersonnelles.
Organisation en réseaux
Décloisonnement des frontières externes sous la forme de réseaux d’entreprises qui s'incarnent dans
des alliances, des coopérations entre différentes entreprises.
On met en place aussi des groupements d'entreprises, de la sous-traitance.
(Émergence de réseaux d'entreprises.
Ex : Hugo boss, une entreprise sans usines, ni magasins.
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L'entreprise HB réalise un chiffre d'affaires de plus de 900 millions de DM et engrange un
bénéfice qui fait beaucoup d'envieux dans le secteur.
De 1993 à 1995, la part des vêtements fabriqués en Allemagne a diminué de 50 %.
Le reste de la production est faite par des industriels locaux dans des pays à bas coûts de main-
d’œuvre.
Les effectifs du groupe sont passés de 3000 à 2100 en trois ans, mais on estime à 10 000 le nombre
de personnes travaillant indirectement HB.
« Une trentaine d'ingénieurs volants » est chargée d'intervenir dans les usines pour améliorer la
qualité. La société ne dispose aussi que de deux magasins en Allemagne, les 200 autres étant
franchisés.
HB développe aussi une politique de fabrication sous licences sur des produits diversifiés.
Caractéristiques structurelles :
- structures plates
- décentralisation
- frontières perméables
Traitement de l'information :
- l'intégration des technologies de télécommunications
- organisation électronique
Management :
- leadership sans contrôle : moins de directivité, dévaluation, plus de facilitation, de communication
- tolérance pour l'ambiguïté, confiance dans les individus.
Tout cela s'oppose à la vision taylorienne.
3 ) La synthèse de Mintzberg
H.Mintzberg ( 1982 ) « Structure et dynamique des organisations ».
Avant de présenter sa typologie, il pose différent points de son analyse :
Il définit les éléments de base de l'organisation qui sont au nombre de 5 et qui se retrouvent dans
toutes les organisations et qui ont plus ou moins important selon les organisations :
le centre opérationnel : tous les membres de l'organisation dont le travailler directement lié à la
production de biens et de services.
Le sommet stratégique : il regroupe tous les individus qui font en quelque sorte que l'organisation
remplit sa mission de façon efficace (chiffre d'affaires, comité directeur).
La hiérarchie : c'est ce qui va joindre le sommet stratégique au centre opérationnel (cadres, directeur
d'usines, chef d'atelier).
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La technostructure : c'est le moteur de la standardisation dans l'entreprise (ceux qui édictent les
règles, normes, procédures).
Les fonctions de support logistique :tous ceux qui sont en dehors des flux de travail et qui ont vis-à-vis
de ceux-ci une fonction de support (services de paye, services juridiques, recherche-développement,
restaurant d'entreprise quand il n'est pas sous- traité à une autre entreprise..).
(Conception de la superstructure
-façon dont sont regroupés les éléments de la superstructure
-taille des unités
-organigramme
-supervision directe
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Sous l'influence des facteurs de contingences, certains éléments de base de l'organisation monde ±
dominer, certains paramètres de conception de la structure vont être importants, on va trouver des
processus de coordination plutôt que d'autres.
Dysfonctionnements classiques :
-absence de gains de productivité pouvant être obtenus par l'usage de procédures.
-logique de maintien de pourvoir plus forte que la logique de survie de l'organisation.
-intensité de coordination inégale selon les activités et parties de l'organisation en fonction des
compétences et préférences du dirigeant.
-circuits parallèles.
-surcharge de travail du sommet stratégique.
-incompétence maintenue à la base.
Organisation professionnelle
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Elle repose essentiellement sur la standardisation des qualifications.
Entreprises qui recrutent des spécialistes formés pour leur centre opérationnel et qui leur laisse une
marge de liberté.
Structure dont la partie clé est le centre opérationnel.
Pourvoir : compétences professionnelles et non la position hiérarchie.
Environnement complexe pour répondre à un fort besoin de pouvoir du centre opérationnel.
Structure ancienne de grande taille.
La structure multi-divisionnalisée
Elle repose sur le regroupement en unité/division.
Le sommet stratégique délègue aux divisions ses pourvois donc la partie clé de l'organisation est la
ligne hiérarchique.
Le mécanisme de coordination principale dans cette structure et la normalisation des résultats de la
performance, de la
Pour coordonner, cette structure repose sur un système financier de contrôle de performances des
divisions, de division du travail très nette, des différents unités qui va entraîner des conflits.
Ce qui correspond à un environnement diversifié, hétérogène.
Entreprises anciennes de grande taille et qui correspondent à un fort besoin de pourvoir des cadres
internes.
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Dysfonctionnements classiques de l’adhocratie :
-absence de politique claire.
-conflit sur les ressources financières.
-conflit sur les ressources humaines.
Conflits entre les responsables de groupe.
-difficultés à comprendre la structure et à suivre son évolution même de l'intérieur.
-stress excessif.
-départ de responsables de groupe à la concurrence ou par la création d'entreprise.
-environnement turbulent, diversifié et complexe.
Le changement organisationnel
(Problème de pouvoir
Créer un contexte dans lequel les redistributions de pouvoir sont possibles. Risque de perte de
contrôle de la situation, accentuation des manœuvres politiques des uns et des autres.
(Problème d’anxiété
Crainte de l'inconnu qu'éprouvent les individus s'agissant de leur futur cadre de travail, donc on
observe certains blocages.
(Problème de contrôle
Tant que l'état final n'est pas stabilisé, les systèmes de gestion ne permettent pas de contrôler les
performances de façon satisfaisante. État transitoire pendant un malaise.
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Analyse Systémique
Introduction :
L'analyse systémique et un type d'analyse des problèmes organisationnels, qui apparaît dans
les années 40-50, et qui va produire de très grand changement dans la compréhension des firmes.
L'idée, c'est de constater qu'à l'époque, on aborde toute organisation avec des grilles de
lecture très différentes les unes des autres.
Cela produit des analyses relativement personnelles qui est que les dirigeants à prendre des
décisions.
Il y a volonté de fournir une grille de lecture uniforme, unificatrice.
Elle repose sur une science qui s'appelle la cybernétique.
La cybernétique est l'analyse des communications et de la régulation, dans l'être vivant et la machine.
On va donc accorder une très grand importance à l'idée de flux, d'informations, de
communication.
Cette l'analyse ne fait aucune différence entre la machine et l'être humain, si ce n'est leur
capacité à traiter de l'information (aucune différence de nature).
À partir de cette analyse de la cybernétique, il débouche que pour le systémique, le cœur de
l'analyse de l'entreprise est la transparence.
Pour développer cette transparence, l'entreprise doit contrôler la communication et les flux
d'informations.
Ce contrôler vital. En effet, le monde, la nature est marqué par le désordre.
L’un des pères de la systémique Wierner appelle ce qui caractérise notre monde : l’entropie c'est-à-
dire que tout système (machine, être vivant), au fur et à mesure de son développement, perd de
l'énergie, de l’ordre et de désordre en désordre, il arrive à sa disparition.
Pour Wierner, il faut opposer à cette entropie, l'ordre, qui repose sur l'information.
C’est un très grand espoir pour Wierner, car l’entropie des systèmes vivants, les hommes n’y peuvent
rien, mais pour les entreprises, une action est possible, on peut limiter ce désordre.
Wierner propose donc une analyse systémique, qui est donc global, qui doit permettre aux dirigeants
d'avoir une vision claire du fonctionnement de sa structure grâce à l'information et à la communication
dans son entreprise.
Systémique= répondre au désordre par l’ordre, sens différent entre homme et machine.
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L'entreprise est un système c'est-à-dire que c'est une composition d'éléments.
Cela veut dire que l'entreprise ne peut pas être appréhendée globalement en partant du haut, la
bonne méthode et de procéder à une analyse de ses différentes « sous- systèmes ».
Pour l'analyse classique, l'entreprise= somme de ses parties.
Pour l'analyse systémique, le tout dépasse la somme des parties.
L'analyse classique suppose une cohésion au sein de la firme, qui rend possible une analyse globale.
L'analyse systémique refusait cette cohésion, elle soulignait la relative indépendance des sous-
parties d'un système.
Pour appréhender un système, il faut analyser les relations entre ses parties.
On retrouve alors l'idée que tout être vivant n'est qu'un flux d'informations.
Cela démontre qu'un système ayant un nombre élevé de sous-systèmes est très difficile à analyser
car il y a un très grand nombre de relations.
C'est donc une analyse qui est très moderne parce qu'elle montre qu'on ne peut pas véritablement
cerner dans une entreprise que quelques relations.
Cerner globalement une entreprise est une tâche très longue et très compliquée.
Idée de hiérarchie dans les systèmes.
Un système relativement simple va traiter peu d'informations ; en revanche un système plus complexe
va être capable de traiter plus d'informations et de meilleure qualité.
Pourquoi car il y a un effet « d'émergence ».
Il s'agit d'un système, c'est plus que la somme de ses parties car les relations entre elles lui
permettent de traiter plus informations.
Système=ses parties+ relations.
La meilleure solution est donc d’analyser les liens.
L'organisation : c'est l'idée que l'entreprise ne pas un état c'est-à-dire quelque chose de stabilisé, le
statique mais ce quelque chose de dynamique, un processus ce que Shannon appelle « une mise en
forme perpétuelle ».
Concrètement, l'organisation comporte un aspect structurel qui peut être représenté pas un
organigramme.
Cet organigramme résume en aucun cas l'organisation, l'organisation c’est une dynamique, un
programme.
La complexité : c'est un concept qui s'oppose à l'analyse classique qui cherche à simplifier les
problèmes.
La systémique montre qu'on prend les problèmes se posant aux individus dans l'organisation, sont
des problèmes qui font intervenir plusieurs dimensions (marketing, ressources humaines, ressources
financières…).
Il est donc impossible de fournir une réponse en segmentant les problèmes. C'est la différence entre
un problème compliqué d'un problème complexe.
Un problème compliqué, c'est un problème de type rationnel que l'on peut découper en petits
problèmes pour le résoudre.
Pour l'analyse systémique, ces problèmes sont très rares dans l'entreprise, les plus fréquents sont les
problèmes complexes c'est-à-dire des problèmes à plusieurs dimensions liées.
Face à ce type de problème, on ne peut proposer qu'un traitement global. Ce traitement global sous-
entend que l'on peut trouver plusieurs solutions possibles.
L'idée de décision, de stratégie est donc réintroduit dans l'entreprise.
Plus globalement, c'est la possibilité de chose qui est introduite.
On écarte donc une certaine automaticité des décisions ainsi que les risques d'erreur (toujours une
approche excessivement modeste).
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2 ) Le système sous l'angle structurel et fonctionnel
Sous l'angle structurel : la systémique comprend la firme à partir de 4 composants :
- l’idée de frontières : notion très importante pour la systémique, toujours à cause de cette idée de
désordre.
Pour Wierner, l'environnement est entropique (désordonné).
L’environnement tente de pénétrer la structure et risque d’introduire de l'entropie ce qui signifie la mort
du système, la ruine du système se joue d'abord à la frontière.
Une organisation ne peut survivre que si elles réussissent à mettre en place une frontière avec
l'environnement.
La frontière est donc la 1ère mise en ordre de la firme. Elle va permettra de créer un espace d'ordre
où l'on doit développer des phénomènes « néguentropiques » (négation de l'entropie).
Mais toute organisation a besoin de son environnement, la frontière ne doit donc pas être un rempart,
mais doit tout de même exister.
La frontière c’est un filtre qui impose de l'ordre mais qui doit nécessairement tolérer le désordre
venant de l'environnement.
(L'analyse classique ne perçoit pas du tout l'environnement : ne s'intéresse que la firme.
- Le réseau de relations : cœur du fonctionnement du système. C’est de là que naissent les effets
émergeants, plus il y a d’éléments, plus le réseau de relations est complexe (idée du plat de
spaghettis).
- Idée de réservoir : l'idée que la firme dispose de façon continue de capacités excédentaires par
rapport à son fonctionnement ordinaire qui lui permettent de faire face aux aléas de l'environnement,
et de maintenir son fonctionnement, idée de redondance, idée de slack organisationnel (possibilité de
mouvement, idée de jeu entre 2 pièces).
Au sein de l'entreprise il y a des liens qui sont superflus, qu'une organisation ne pourrait /devrait
tolérer.
Ces liens sont pourtant très importants parce qu'ils permettent de faire face à l'imprévu.
Tendance à l'heure actuelle (dans les 20 ans) dans les entreprises est de réduire au maximum cette
redondance, ce jeu organisationnel.
Le 1er jeu organisationnel qu'on cherche à diminuer= les effectifs= baisse des stocks (flux tendus),
qualité totale normes ISO….
On a des firmes très maigres, quasi-squelettiques.
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Fermés : systèmes vivant entièrement repliés sur eux-mêmes, pratiques aucun lien avec leur
environnement.
Pour la systémique, cette dernière hypothèse (en augmentation) est plus en plus une hypothèse
d'école.
L'environnement est de plus rarement passif c'est-à-dire qui ne réagit pas aux actions de l'entreprise.
L'environnement est au contraire de plus en plus actif, c'est-à-dire qu'il va être capable de
mouvements stratégiques.
Le désordre de l'environnement peut être en partie ordonné par des partenaires ± hostiles.
La systémique va donc souligner l'importance des fonctions se trouvant à la périphérie de la firme, elle
souligne l'importance des personnes se trouvant à l'interface.
L'analyser systémique a amené par exemple un renouveau dans la gestion logistique.
Valorisation de fonctions : veille stratégique, benchmarking.
2 ) L'organisation en modules :
L idée qu'une entreprise n'est pas fait d'un seul tenant, unité.
L'organisation est la somme de parties, de sous-systèmes et ces sous-systèmes entretiennent entre
eux des relations.
Et l'importance dans une entreprise, c’est de valoriser ces relations.
Les firmes les plus performantes sont celles qui arrivent à bien maîtriser ces relations.
On voit apparaître l'idée « d'émergence » :Edgar Morin : l'idée qu'un système, une organisation va
être capable de s'adapter à son environnement contraste grâce aux relations entre ses parties.
Il est nécessaire que la firme contrôle ces relations entre ses sous systèmes.
Ici, on retrouve une analyse qui est reprise par les cabinets anglo-saxons, les grandes banques
lorsqu'ils se penchent sur le problème des fusions-acquisitions.
L'idée de penser l'entreprise comme un portefeuille d'activités (langage de stratégie), les consultants
disent qu'ils développent des logiques de mécano.
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L'état d’ homéostasie : c'est l'ensemble des processus de régulation à l’œuvre dans les système
vivants.
C'est un processus qui maintient le système dans un état constant de changement, d'adaptation afin
globalement de lui conserver sa forme initiale.
Dans une firme, c'est l'ensemble des fonctions qui permettent à l'entreprise de s'adapter à son
environnement sans changer identité (les fonctions dites de contrôle, de gestion, financière,
ressources humaines).
Cette fonction d'homéostasie est centrale dans les firmes car elle permet de maintenir une certaine
cohésion dans le fonctionnement de la firme.
Ce sont des fonctions de maintien de l'ordre par conséquent elle a un seul défaut : elle ne tolère que
les micros changements.
Une modernisation de ces fonctions comme celle de Ressources Humaines se traduit par une
évolution vers la décentralisation.
Le maintien de l'ordre provenir du plus près du terrain.
Il y a de cela 10 ans, beaucoup de personnes travaillaient dans ces fonctions alors que dans la
fonction opérationnelle il y avait peu de personnes.
Exemple : IBM a divisé par 5 le nombre de personnes travaillant dans les sièges de fonction
Ressources Humaines.
Les gens sur le terrain (fonction opérationnelle) par rapport aux gens de ces fonctions Ressources
Humaines vivaient cela comme un contrôle ce qui peut aboutir à des fraudes.
4 ) Le besoin de variété
C'est l'idée que la firme, le système est inclus dans un environnement qui est mouvant et que pour
demeurer elle doit pouvoir se modifier selon le changement de cet environnement c'est ce qu'on
pourrait appeler « l'effet caméléon ».
La firme ne peut pas imposer à l'environnement ses objectifs, ses orientations, elle ne peut que
s'adapter à l'environnement.
Elle a besoin d'un certain niveau de variété. Ce besoin de variété : c'est l'idée d'un changement
interne qui est un besoin très exigeant pour la firme en termes de coordination, de contrôle.
C'est parce qu'il faut contrôler non un seul état mais plusieurs situations.
Exemple : l'industrie automobile (avant un modèle unique : la Ford T. Aujourd'hui, évolution vers la
diversification).
Le besoin de variété requise a une tendance à s'élever pour les firmes ce qui a eu des conséquences
dans la gestion de facteurs humains. C'est l'idée que la firme ne paie plus la fidélité et l'obéissance,
elle paie l'expertise et la capacité à l'initiative (l'idée de management) parce que la firme a besoin de
personnes qui s'adaptent très vite (personnes polyvalentes).
Cette loi de la variété requise est une loi de Sciences Naturelles dite de loi de Ashby :
« Pour contrôler un système donné, il faut disposer d'un contrôle dont la variété est au moins égale à
la variété de ce système ».
Grande idée : pour contrôler une firme très diversifiée, il faut avoir un système de contrôle très
sophistiqué car si ce système est trop simple, cela entraîne une forte démotivation, perte d'initiative
qui veut dire incapacité de la firme à faire face au besoin de variété requise et donc disparition.
Exemple : système de contrôle d’évolution pour faire face au besoin de variété requise.
Les firmes mettent en place un système de contrôle par la culture (appelé contrôle culturel) qui passe
donc par la formation, tutorat, coaching, parrainage où l'on essaie de développer un sentiment
d'appartenance, d’identité. Cela se traduit concrètement dans l'entreprise par le phénomène des
universités d'entreprise (beaucoup d'entreprises investissent énormément d'argent).
Exemple : le groupe MacDonald, Thomson, BNP et Paribas, Péchiney, L'Oréal, Total.
L'idée ce n'est pas de former des gens plus qualifiés mais c'est de maintenir un contrôle sophistiqué.
Ce contrôle est important. En laissant des moyens aux salariés tout en leur imposant l l'atteinte des
objectifs, la firme prend des risques de dérives éthique et économique.
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5 ) L’évolution des systèmes
C'est une question importante car un système vivant ne dispose d’aucune garantie due à sa
structure de survie, il doit donc trouver les ressources nécessaires pour continuer son fonctionnement,
une capacité à analyser son propre fonctionnement comme l'environnement.
C'est toute l'importance de la stratégie.
L'analyse systémique met en évidence 3 types de stratégie : le repli, la fuite et la capture.
Le repli et la fuite sont synonymes pour l'analyse systémique de spécialisation et débouchent
sur une impasse à savoir que le système, la firme est plus dépendant de son environnement et se
trouve fragilisé.
L'analyse systémique va valorisait la3ème approche : la capture qui est la seule solution
possible mais qui est une solution dangereuse car elle comporte des risques.
La capture est synonyme d’absorption d'une partie de son environnement. Or l'environnement
se caractérise par le désordre (l'entropie) et l'entropie est le chaos.
Elle intègre donc une possibilité de se détruire.
Que doit-elle faire ? Le système doit travailler, développer 2grands éléments :
capacité d'apprentissage, a créer la coopération.
Exemple : le secteur du bâtiment absorbe beaucoup. Dans ce secteur on essaie de développer une
tradition de coopération par le développement de structures dits « réseaux ».
La structure dite « réseau » est une structure qui va développer la coopération entre ses membres en
laissant une grande souplesse aux différentes parties pour travailler ensemble ou seules avec
l'environnement.
L'idée que le pouvoir hiérarchique est relativement faible, il fixe de grandes orientations et laisse les
modalités pratiques à la discrétion des unités opérationnelles.
Cela aboutit à des organisations réellement modulaires, cela signifie que chaque sous partie dispose
d'une liberté pour réaliser les objectifs de l'entreprise.
Il y a tolérance d'un certain désordre mais ce désordre et productif. Chaque unité est évaluée en fin
d'année en fonction des résultats économiques réalisés.
Cette vision de l'entreprise nécessite une forte culture qui amène les individus à contrôler. Ils ont
intégré les objectifs de la firme, ses valeurs.
Un fonctionnement très exigeant pour la firme. Comme les unités sont autonomes, il peut arriver que
plusieurs entreprises de la même firme, du même groupe se retrouvent en concurrence ( ex : 2 offres
ce qui est défavorable à l'entreprise).
À ce niveau, la firme doit fixer des objectifs précis à chaque unité pour éviter une concurrence intra-
groupe. L'autonomie contrôlée : est-ce qu'on peut avoir une autonomie contrôlée ?
Le maintien d'une culture et lutter contre des identités trop fortes au niveau local.
Exemple : dans le groupe Bouygues il y a plusieurs sociétés absorbées. Et dans ces sociétés
absorbées il y a des identités très fortes au niveau local.
D’où l'intérêt d'atténuer la concurrence au niveau local des entreprises du même groupe, cela
demande une gestion fine du personnel par la mobilité mais cela a un inconvénient : difficultés de
créer une équipe de travail. Donc tout un travail de développer une coopération.
Ce travail demande une certaine tolérance au désordre.
Quelle place doit-on laisser à l’avis, l'opinion les individus dans le fonctionnement dans l'entreprise ?
Les sociétés ont développé de multiples outils, modalités pour que les salariés donnent leur avis. Les
firmes ont développé les possibilités de questions directes aux dirigeants par le phénomène d'Intranet,
forums de discussion (réunion des cadres dans des amphithéâtres), les dirigeants font énormément
de réunions de formation.
Les syndicats se retrouvent court-circuités par cette démarche car c'est un type d'entreprise
qui ne tolère pas le conflit. En développant la discussion, le conflit est pensé commune aberration ou
une volonté de nuire.
Ces discussions dans des périodes de résultats économiques faibles rencontrent des limites :
il n'y a pas que coopération avec des gens qui font des résultats économiques, des profits.
Exemple : une firme brésilienne a développé cette pratique.
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Cette logique de réseau s'étend aussi aux firmes entre elles c'est-à-dire dans les coopérations entre
entreprises.
sa capacité à gérer l'information. Cela signifie que les firmes se trouvent de plus en plus en présence
de surinformation, surinformation parce que avec les nouvelles technologies les firmes collecte
énormément d'informations et ont du mal à faire le tri.
Cela débouche sur le constat que l'innovation est souvent réalisée par de petites firmes qui ont des
moyens de collecte d’informations beaucoup plus petits que les grands firmes.
Moins on a l’information, plus on innove.
Quand on regarde les grands firmes, au niveau de l’innovation, on constate qu'elles achètent les
innovations de petites firmes.
Les grands groupes, firmes recueillir très peu d'informations et beaucoup de bruits.
Qu'est-ce que l'information ? C'est « une différence qu'il fait une différence » définition de Bateson
(différence économique).
L'analyse systémique souligne qu'il faut être à l'écoute de son environnement, une écoute sélective
sinon la firme va se briser dans une collecte de bruits.
À connaître
Connaître les 3 types de structure : matricielle, divisionnelle, fonctionnelle.
L'analyse systémique
Une organisation ne peut pas être appréhendée de façon inapte.
Il y a des interactions, des interdépendances.
Le tout est plus que la somme des parties
Dynamique de l'organisation qui ne peut pas se résumer à l'action individuelle de ses membres.
Idée de complexité.
Une organisation ne peut pas s'appréhender que sur le plan technique (économique).
Il faut prendre en considération la triple dimension de l'entreprise : politique, technique et sociale.
L'organisation est une machine.
L'organisation est en relation avec son environnement (organisme vivant).
L'entreprise est une culture : il y a des valeurs, des normes, des rites, des mythes…
L'entreprise est un lieu de processus de décision (cerveau) d’après Simon.
La pluridimensionalité de l'entreprise : on peut voir la structure de 2 façons :
aspects techniques et économiques
aspects d’interactivité
Les facteurs de contingence expliquent la diversité les structures
(One Best Way.
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