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Université SAAD DAHLEB, Blida SK

Institue de Génie-Civil TP MDS : Classification des sols

Première série d’essais :


Identification, Classification et
Compactage des sols

Cette première série est consacrée à la caractérisation des sols, c’est-à-dire à la


description de la composition des sols et à la détermination de leurs propriétés physiques.
La détermination de ces caractéristiques constitue une des premières étapes de la
campagne de reconnaissance géotechnique ; elles perme ttent de déterminer à quelle famille
de terrains appartient le sol d’assise et pe uvent donner des informations, par corrélations,
sur ce rtaines de ces propriétés hydrauliques et mécaniques.
Les essais qui constituent cette série sont effectués en Laboratoire, sur des
échantillons prélevés dans le sol en place.

1- Caractéristiques granulométriques
1.1 - La courbe granulométrique
Une des premières étapes de la caractérisation d’un sol consiste à évaluer sa
composition à partir de sa courbe granulométrique ; il s’agit d’un graphique qui indique, pour
une dimension donnée d d’un grain (portée en abscisse), le pourcentage en poids des grains
de dimension inférieure (ta misât, passant) ou supérieure (refus) à d.

La courbe est tracée en coordonnées


semi-logarithmiques, de façon à donner
une représentation plus précise des
particules fines (qui influent énormément
sur le comportement des sols).

On obtient les données nécessaires au


tracé de cette courbe grâce à l’analyse
granulométrique ; elle est obtenue :

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- pour la fraction de sol dont les grains sont >80µm : par tamisage sur une série de
tamis de maille décroissante ;
- pour la fraction de sol dont les grains sont <80µm : par un essai de sédimentation
(méthode basée sur le temps de sédimentation des particules solides en suspension dans un
fluide).

1.2 – Interprétat ion des courbes :


Soit D le diamètre pour lequel le tamisât est de x% (ex: D = diamètre du tamis pour
x 30

lequel on obtient 30 % de passant).


On définit alors les caractéristiques de la courbe granulométrique suivantes :
D60
- le coefficient de Hazen (ou coefficient d’uniformité) : Cu
D10

Ce coefficient permet de savoir si la granulométrie est étalée ou serrée, notamment en


ce qui concerne les sables.

(D30 )20
- le coefficient de courbure : CC
D60 D10

Ce coefficient vient en complé ment de Cu dans la classification des sols LCPC (voir
tableau de classification des sols LCPC) afin de déterminer si la granulométrie est bien
graduée ou mal graduée (un sol est mal gradué si une fraction de grains pré domine).

- continuité - discontinuité : On dit que la courbe granulomé trique est continue si


entre deux granulats élémentaires consécutifs présents il manque au plus 3 granulats
élémentaire. Il y a discontinuité si l’abscence porte sur plus de 3 granulats élémentaires

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1.3 – Quelques exemples de courbes granulométriques :

1: Granulométrie étalée et discontinue ;


2: Granulométrie étalée et continue ;
3: Granulométrie serrée ;
4: Limon argileux ;
5: Argile limoneuse ;
6: Argile pratique ment pure.

2 – Les limites d’Atterberg


Comme nous l’avons vu précé demment, l’eau à une influence capitale sur le
comportement des sols argileux, car elle joue sur leur plasticité et leur cohésion.

2.1 – Les divers états d’un sol:


La consistance (et donc le comportement) d’un sol varie dans des proportions
importantes en fonction de la teneur en eau; ceci est lié à l’importance plus ou moins grande
des couches d’eau adsorbées autour des ses grains et plus généralement aux proprié tés
colloïdales des argiles et à leur proportion dans le sol considéré :
- si la teneur en eau est élevée, les forces de cohésion ne sont pas assez importantes
pour maintenir en place les particules de sol. Ce dernier se comporte sensiblement
comme un fluide (boue ). Il est à l’état liquide (le sol tend à s’étaler si on le dépose
sur une surface horizontale).
- Si la teneur en eau diminue, le sol peut être modelé sans qu’il s’effrite et conserve
sa forme . Les particules sont rapprochées car l’eau adsorbée est mise en commun (les
grains sont reliés entre eux par des molécules d’eau. Le sol est alors à l’état

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Onplastique.
distingue (posé
trois limites
sur uneconventionnelles
surface horizontale,
: il ne s’étale pas mais n’offre aucune
résistance à l’action d’une charge même très faible.)
- la limite de liquidité WL : teneur en
- Si la teneur en eau diminue encore, les grains deviennent très rapprochés; le sol ne
eau quipeut plusl’état
sépare être modelé
liquide etdesel’état
fend lorsqu’on le travaille, c’est l’état solide. Cet état
plastique,peut se découper en deux sous-états :
- la limite de plasticité W : te neur
P
Lorsque la quantité d’eau est relativement importante la pellicule d’eau qui entoure les
en e au qui sépare l’état plastique de l’état
grains tend à les repousser et augmente le volume apparent; si l’on sèche un tel sol le
solide,
volume diminue : il y a retrait. C’est l’état solide avec retrait. La déformabilité du sol est
- la limite de retrait W : teneur en
beaucoup plus faible qu’à l’état plastique. R

eau qui séparelal’état


Lorsque solided’eau
quantité avec devient
retrait deencore plus faible, la rigidité du corps augmente
l’état
encoresolide
mais sans retrait (elle
son volume correspond
ne change à
pas alors que la teneur en eau diminue . On parle d’état
la quantité
solide d’eau juste nécessaire pour
sans retrait.
combler les vides
Les trois d’un
schémas sol lorsque
ci-dessous celui-ci
résument les états possibles d’un sol.
est à son volume minimum).

2.2 – Les limit es d’Att erberg


Le passage entre les différents états vus précédemment s’effectue de façon
progressive, sans frontière bien marquée. C’est le Suédois Atterberg qui au début du XXi èm e

siècle a défini des limites entre ces états, et Casagrande a repris plus tard ce concept et
mis au point de s e ssais normalisés permettant de déterminer les teneurs en eau pour
lesquelles la transition s’effe ctue.
La connaissance des limites d’Atterberg permet (par corrélations) de présumer le
comportement d’un sol donné (en fonction de la nature et de la quantité d’argiles qu’il
contient) lorsqu’il est soumis à différentes sollicitations.

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