CHAPITRE І

LES PROPRIEÉTÉS DES

MATÉRIAUX DE
CONSTRUCTION

PRÉSENTÉ PAR Mme BENSALHIA

RADIA

Matiere : TMC
5 / Degré de Saturation

La résistance mécanique des matériaux dépend de plusieurs facteurs. Un des plus

importants facteurs influençant la résistance est le degré de saturation. On remarque que
les matériaux absorbants de l’eau, ont une résistance certainement diminuée. C’est
pourquoi on doit déterminer le degré de saturation de matériaux.

Lorsque tous les vides d’un corps sont remplis d’eau, on dit qu’il est saturé. Le degré de
saturation est le rapport du volume de vide rempli d’eau au volume total de vide. Il joue
un grand rôle dans les phénomènes de destruction des matériaux poreux par le gel. En se
transformant en gel, l’eau augmente de 9% en volume environ.

Le degré de saturation est l’absorption maximale de matériaux sous les conditions de

pression et de température. Il y a deux moyens pour réaliser la saturation dans les échantillons
de matériaux: l’immersion des échantillons dans l’eau bouillante et à la saturation en
pression d’air.

6 / Le coefficient de ramollissement

C’est le coefficient de la résistance mécanique du matériau à l’état saturé. Il détermine la

résistance de la matière vis-à-vis de l’eau. Il varie entre 0 pour l’argile et 1 pour l’acier, si le
coefficient est supérieur à 0.75 le matériau résiste à l’eau.

Kram = Rsat / Rsec

IV /- Propriétés mécaniques
1/- Résistances mécaniques :
Les résistances mécaniques d’un matériau est la capacité de subir les tensions intérieures
qui apparaissent en sa structure sous l’action des charges extérieures.
La résistance mécanique d’un matériau dépend de la force des liaisons entre ses particules
constitutives ; du nombre de liaisons ; de l’unité de volume ; et de leurs orientations spéciales
en rapport de direction de l’action de la charge ainsi que d’une série de défaut ( fissure ,
pores , défaut de réseaux ) et de l’état de tension initiale , de la forme , de l’état de surface.
Ces résistances mécaniques sont déterminées à la suite des sollicitations statiques ou des
sollicitations dynamiques.
* Une sollicitation est dite statique quand la force extérieure est appliquée progressivement
jusqu'à la rupture ; l’application de la force est caractérisée par la vitesse de chargement.
*Une sollicitation est dite dynamique quand la force extérieure est appliquée brusquement.

2 / La déformation:

La déformation est une des propriétés essentielles pour des matériaux de construction. Selon
la caractérisation des déformations, on les divise en trois sortes:

a) Déformation élastique:

Lorsque l’on effectue un essai de mise en charge et si, après décharge le corps reprend les
mêmes formes qu’il avait avant l’essai et qu’il ne reste aucune déformation résiduelle, on dit
que le corps a un comportement parfaitement élastique (Fig 1.4).

De nombreux corps soumis à des charges peu élevées ont un comportement presque élastique
et la déformation est approximativement proportionnelle à la contrainte. Si l’on reporte les
mesures sur un diagramme contrainte (σ) et déformation (ε), on obtient une ligne droite (Fig
1.5). Ce type de déformation est appelée élasticité linéaire.

b) Déformation plastique:

La déformation est dite plastique, si après décharge le corps ne reprend pas les mêmes formes
qu’il avait avant l’essai, il reste quelques déformations (fig 1.6). Cette déformation est appelée
aussi déformation résiduelle.
c) Déformation visqueuse:

La déformation est dite visqueuse, si après décharge le corps ne reprend pas instantanément
les mêmes formes qu’il avait avant l’essai, mais il se produit lentement.

3 / Modes de déformation et de rupture

Les trois modes de déformation : élastique (haut), ductile (milieu) et striction (bas) ; ici, la
déformation se concentre à l'encastrement

Une pièce se déforme lorsqu'elle est soumise à des efforts opposés. La matière a typiquement
trois modes de déformation :

 élastique : lorsque l'on supprime les efforts, la matière reprend sa forme initiale, la
déformation est réversible ;
 plastique : lorsque l'on supprime les efforts, la matière garde une déformation
résiduelle, la déformation est irréversible ; c'est ce qui est utilisé pour la formabilité ;
 striction : la déformation se concentre en un endroit; cela annonce une rupture
prochaine.

4 / Essais normalisés

Le but des essais normalisés est de comparer les matériaux et de définir des lois de
comportement, c'est-à-dire des lois mathématiques permettant de décrire le comportement
mécanique des matériaux (déformation, résistance à la rupture). Il faut donc travailler avec
des pièces toujours identiques quel que soit le matériau ; on parle d'éprouvettes. Un essai
mécanique consiste à reproduire en laboratoire une sollicitation. Pour que l'essai soit
reproductible, il faut que les conditions soient bien maîtrisées. Certains essais considèrent des
sollicitations idéales (simples), comme par exemple l'essai de traction simple.
5/ Résistances mécaniques à la suite des sollicitations statiques :
a/- Résistance à la compression. ‫مقاومة الضغط‬
b/- Résistance à la traction. ‫مقاومة الشد‬
c/- Résistance à la flexion. ‫مقاومة االنحناء‬
d/- Résistance à la torsion‫ة‬ ‫مقاومة االلتواء‬
e/- Résistance au cisaillement. ‫مقاومة القص‬

a/- Résistance à la compression :

Cette caractéristique est très importante pour les matériaux de résistance en construction qui
font supporter la pesanteur ( gravitation ) elle est essentielle pour les bétons et les pierres ; elle
est déterminée à l’aide d’une presse hydraulique ou mécanique sur des éprouvettes de formes
cubiques ou cylindriques …. ; cette presse comprime le matériau jusqu’à l’obtention de la
rupture.

02 efforts axiaux
1 Force Normale = De sens opposé
1 2 Et sens opposé

1/- 2 Force Normale

2/- 3/-
Contraintes
secondaires
F F
f f

Forme de la
détérioration

f f

L’aspect de la
Rupture avec frottements
Frottement
4/-
L’aspect de la
Rupture sans frottements
Frottement
F
Définition :

une pièce ni trop courte ni trop longue est sollicitée à la compression lorsqu’elle est soumise à
2 forces égales et de sens oppose portées par la ligne moyenne qui tendent à la raccourcir.

Contrainte :

σ=F/S F F

A B

Compression = Rétrécissement

σ=F/S
Résistance ou contrainte
MPa , tf / m2 N/mm2 , kgf/cm2 , deca N/cm2

b/- Résistance à la Traction :

C’est une caractéristique essentielle pour les matériaux doués de ténacité comme sont les
métaux usuels et les aciers. Elle est aussi importante pour les matériaux fragiles (béton ;
verre ; mortier, bois).
La résistance à la traction est déterminée à l’aide du presse sur éprouvettes cylindriques
prismatiques.
Pour les matériaux fragiles , la résistance à la traction est déterminée indirectement par la
méthode de la résistance à la flexion.

Traction :
02 efforts axiaux et
F F de sens contraire.

La résistance à la traction est donnée

par :
F
 σ = R =Fmax

N/mm2 tf / m2 S

Définition :

Une pièce longue par rapport à sa section est sollicitée à la traction simple lorsqu’elle est
soumise à 2 forces de sens contraire portées par la ligne moyenne qui tendent à l’allonger.

F F

Traction = Allongement

Le module de YOUNG caractérise la raideur du matériau :

 E élevé : matériau rigide .


 E faible : matériau souple .

C- Résistance à la flexion :
Les essais de la résistance à la flexion sont faits à l’aide d’éprouvettes ayant la forme des
poutres ou barres reposant sur 02 (eux) appuis.

b
h
h
F F
b h

Ϻfmax
Conditions d’équilibre
A B
∑x = 0
∑y = 0
∑MA =
F/2 F/2
0
∑MB = 0
Mf : moment de flexion
W : module de résistance
W = b h² 6 ( m³) Section rectangulaire
Il sert au dimensionnement des pièces soumises au flexion

Rtf = Ϻfmax W ( deca N/cm2 ) ( kgf/cm2 ) ( tf / m2

N/mm2

Rt = Rtf x K K = coefficient constant = 0.59

F
3 F
Rtf = 2 x2 =
b. h2 2 bh2
6

La résistance à la rupture par flexion est donnée par

Rtf= 3 F
2bh2

F = charge de rupture ; l : distance entre les appuis ; b et h longueur et hauteur de section

transversale de la poutre.

Remarque :

flexion = Traction + compression + parfois cisaillement

Sous la force F la pièce subit une flexion , la résistance à la flexion est rapportée souvent à la
résistance à la traction ( Béton , verre , Mortier ) et quelquefois à la compression comme le
bois .
d - Résistance à la Torsion et au cisaillement

d-1/ Torsion :
une poutre est sollicité en torsion pure lorsque les actions aux extrémités se réduisent deux
moment égaux et opposées ,portées par la ligne moyenne

F1

F2
d-2/ Cisaillement :
une poutre subit une sollicitation de cisaillement lorsqu’elle est soumise a 2 forces
directement opposées dans un plan perpendiculaire a la ligne moyenne
F d
F
F

F d

l’élasticité de torsion comme l’élasticité transversale ou élasticité au cisaillement ont des

caractères communs ( on fait appel au module de rigidité ou de coulomb voir l’autre page
EIles sont déterminées sur une éprouvette standardisée ( normalisée ) ; le cisaillement est
caractérisé par un glissement.

6 / Résistance mécanique à la suite des sollicitations dynamiques:

C’est la résistance au « choc » ; elle dépend de la forme et de la dimension des pièces et des
éprouvettes , elle dépend également beaucoup des conditions de surfaces ( poli , rayures ,
fissures etc ……)
Il y a la résistance à la compression au choc et résistance à la flexion ou choc , appelée aussi
résilience ( ‫) مقاومة الضغط – االنشقاق – االنقطاع‬.

7/- Dureté des matériaux ou résistance ou poinçonnement :

C’est la capacité d’un matériau de s’opposer à la pénétration dans sa masse.
Elle représente une résistance à la compression avec frettage latéral.
Les essais peuvent avoir lieu soit avec des poinçons coniques ou des billes, sont des essais de
dureté ainsi
Il y a deux types de dureté :
a/- Dureté élastique :
Correspond à une résistance ou poinçonnement sans déformation plastique de la matière.
b/- Dureté plastique :
Qui se mesure en créant sans effort de poinçonnement , une déformation permanente après
l’essai.
Pour les matériaux fragiles un poinçonnement provoque un éclatement de la masse sous
l’action de la force appliquée.
Dans ce cas il est plus commode de repérer la dureté d’un matériau par comparaison avec
d’autres matériaux ( l’échelle de Mohs ).
( Méthode indirecte de comparaison ).
Indice de 1 2 3…………………. 10
dureté

Talc ou gypse Calcite feldspath Diamant

craie quartz ‫ألماس‬
Minéral

8 / Méthode de Young : coefficient d’élasticité longitudinal

ℓ+∆ℓ ∆ℓ 1 F
ε = =
ℓ E S

ℓ
E : module de Young ou coefficient d’élasticité longitudinale
F : Effort de traction.
S : Section de l’éprouvette.
∆ℓ : Allongement relatif dans le sens longitudinal.
ℓ

Condition de résistance pratique à l’extension :

σ < R pe = Re / k

Rpe : Résistance pratique à l’extension en N / mm2 ( ou Rpc compression )

ou résistance admissible du matériau.

Re : Résistance élastique à l’extension en N / mm2.

K = coefficient de sécurité 2 < k < 10

E = module d’élasticité longitudinale ou module de Young en N / mm2

ε= Δℓ /ℓ=σ/E Δℓ/ℓ=1/ExF/S
E=Fxℓ/ ΔℓxS=F/Sxℓ/Δℓ=σxℓ/Δℓ

σ =Exε Loi de Hooke

La contrainte est homogène à une pression et devrait donc s'exprimer en pascals . Les valeurs
étant très élevées, on utilise les mégapascals : 1 MPa = 106 Pa = 1 N/mm2.
1 MPa = 0,1 daN/mm2 ≃ 0,1 kgf/mm2

Condition de résistance et coefficient de sécurité k ou (s) ?

Courbe d’essai de traction

Résistance

Rmax

Re

Rpe

Allongement relatif ε

9/-Module de Coulomb ou cœfficient d’élasticité transversale ou module de

torsion ( rigidité ):

∆x = 1 x F
G S
Z
∆x
F : effort de cisaillement. Coefficient de
Coulomb

α
Z
3 / Propriétés thermiques
1 /- La conductibilité thermique :
C’est la capacité d’un matériau de laisser passer la chaleur à travers son épaisseur.
La connaissance de la conductibilité thermique des matériaux est nécessaire pour le calcul
thermo-technique des parois et des planchers.
Une condition indispensable pour la propagation de la chaleur est l’inégalité des
températures aux divers points d’un corps ou d’un espace donné.
La conductibilité thermique est caractérisée par le coefficient de conductibilité
thermique.
La transmission de la chaleur par conduction thermique est donnée par la relation de
Fourier :

λdt
Dφ = dS . d (Kcal )
Dx

S D φ = quantité de chaleur transmise a travers les

parois.
t1
Dφ t2 d = temps de passage du courant de la chaleur
en heures.
dx d t = variation de température t1 – t2
d x = épaisseur.
λ = coefficient de conductibilité.
d S = Surface traversée par le courant de chaleur
m2 .

dφ.dx [ Kcal/ m.h 0 c ]

λ =
dS.d .dt [ w / m 0c ]

λ pour l’air = 0.02

λ de béton = 1.75
λ pour l’eau = 0.5 .
La conductibilité thermique des matériaux dépend de plusieurs facteurs : nature de la
matière, sa structure, son degré de porosité, le type de ses pores, l’humidité et la
température moyenne à laquelle a lieu la transmission de la chaleur.

2 /- Isolation thermique :
L’objet de l’isolation thermique est de réduire par des méthodes appropriées le passage
d’un flux calorifique, par l’utilisation de plusieurs produits (le liége, laine de verre, la lame
d’air, polystyrène).
- béton λ = 1.75
 - bois λ = 0.23.
- plâtre λ = 0.46
- polystyrène λ = 0.036.

3 /- Isolation phonique (acoustique) :

Le bruit est un mélange d’ondes acoustiques qui se différent par leur intensité et leur
fréquence ( hurtz ) .
Pour prévoir un isolement de bruit il faut bien étudier le dimensionnement des parois
horizontales et verticales.
²