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Instruments Financiers :
Comptabilisation et Evaluation
La présente Norme est en vigueur pour les états financiers des exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2001. Une application anticipée est autorisée
pour les exercices se terminant après le 15 mars 1999, date de publication de
IAS 39. Une application rétrospective n'est pas autorisée.
39 - 1 © Copyright IASCF
IAS 39 IAS 39
5. La deuxième phase du projet consiste en un examen approfondi des
Introduction questions de comptabilisation, d'arrêt de la comptabilisation
("décomptabilisation"), d'évaluation et de comptabilité de couverture. La
1. La présente Norme (IAS 39) établit les principes de comptabilisation, présente Norme traite de ces questions.
d'évaluation et d'informations à fournir concernant les actifs et les passifs
financiers. La présente Norme complète les dispositions en matière 6. En juillet 1995, l'IASC est parvenue à un accord avec l'Organisation
d’informations à fournir d IAS 32 Instruments financiers : informations à internationale des commissions de valeurs (OICV) sur le contenu d'un
fournir et présentation. programme de travail pour finaliser un ensemble de Normes comptables
internationales essentielles que l'OICV pourrait approuver pour les
opérations transfontalières de levées de capitaux et d'admission en Bourse
Rappel historique sur tous les marchés mondiaux. Parmi ces normes essentielles figurent les
normes sur la comptabilisation et l'évaluation des instruments financiers,
2. En 1989, l'IASC s’est engagé avec l'Institut canadien des comptables les éléments hors bilan, les instruments de couverture et les placements.
agréés dans un projet conjoint d’élaboration d’une Norme globale Les dispositions normatives de IAS 32 en matière de fourniture
relative à la comptabilisation, l'évaluation et la fourniture d'informations d'informations ne satisfont pas pleinement à l'engagement pris par l'IASC
sur les instruments financiers. En septembre 1991, l'IASC a publié vis-à-vis de l'OICV concernant les normes essentielles minimum.
l’Exposé-sondage E40 pour commentaires. Sur la base des nombreux
éléments d'information reçus, les différentes propositions ont été 7. En mars 1997, l'IASC et l'Institut canadien des comptables agréés ont
réexaminées et un nouvel Exposé-sondage (E48) a été publié pour publié conjointement un Document de travail global intitulé « La
commentaires en janvier 1994. comptabilisation des actifs et des passifs financiers » et appelé à
commentaires sur les propositions de ce document. L'IASC a organisé,
3. Au vu des critiques formulées à l'encontre de E48, de l'évolution des dans de nombreux pays, une série de réunions consultatives spéciales sur
pratiques en matière d'utilisation des instruments financiers et des modes ces propositions avec les différents groupes d'intérêts nationaux et
de pensée de certaines autorités nationales de normalisation comptable, internationaux. Ces réunions et l'analyse des commentaires reçus sur le
l'IASC a décidé de diviser le projet en phases, en commençant par les Document de travail confirment que l'IASC est confrontée à de
informations à fournir et la présentation des états financiers. nombreuses controverses et complexités pour progresser. S'il existe un
certain consensus sur le point de vue avancé dans le Document de travail,
4. La première phase a été finalisée en mars 1995 avec l’approbation par le à savoir que l’évaluation de tous les actifs et passifs financiers à leur juste
Conseil de l'IASC de IAS 32 Instruments financiers : informations à valeur est nécessaire pour parvenir à la cohérence et la pertinence pour
fournir et présentation. IAS 32 traite de : les utilisateurs, l'application de ce concept à certaines activités et à
certaines catégories d'actifs et de passifs financiers continue à poser des
(a) la classification, par les émetteurs, des instruments financiers en difficultés. Le malaise général est également évident pour ce qui concerne
dettes ou en capitaux propres, et la classification des intérêts, la perspective d'inclure dans les résultats les profits latents, en particulier
dividendes et profits et pertes correspondants. Cette classification les profits sur les dettes à long terme, comme le propose le Document de
inclut la ventilation de certains instruments composés en une travail. La résolution de ces difficultés ne sera ni facile ni rapide. En
composante passif et une composante capitaux propres ; outre, si plusieurs autorités nationales de normalisation comptable se sont
lancées dans des projets d’élaboration de normes nationales sur les
(b) la compensation des actifs et des passif financiers ; et
différents aspects de la comptabilisation et de l'évaluation des instruments
(c) la fourniture d'informations sur les instruments financiers. financiers, aucun pays n'a mis en place ou n'a proposé de normes
analogues aux propositions contenues dans le Document de travail.
9. Lors de sa réunion de novembre 1997, le Conseil de l'IASC a donc décidé 11. La présente Norme a été établie à partir de l'Exposé-sondage E62 publié
que : pour commentaires par l'IASC le 17 juin 1998. La date limite officielle
(a) l'IASC se joindrait aux autorités nationales de normalisation fixée pour la réception des commentaires était le 30 septembre 1998 mais
comptable pour élaborer une Norme comptable internationale le Conseil a annoncé qu'il ferait tout son possible pour examiner les
intégrée et harmonisée sur les instruments financiers. Cette Norme commentaires reçus jusqu'au 25 octobre, ce qu'il a fait. Les points de vues
s'appuierait sur le Document de travail de l'IASC, sur les normes du public sur les propositions d’E62 ont été également sollicités au cours
nationales existantes et naissantes ainsi que sur les réflexions et d’une série de plus de vingt séminaires organisés de par le monde par le
recherches les plus pertinentes conduites sur la question dans le responsable du projet et via la publication de résumés d’E62 dans les
revues professionnelles. Une copie d’E62 a été diffusée sur le site
monde ; et que
Internet de l'IASC pour donner au public de l'IASC le plus de temps
(b) devant l'urgence du problème, l'IASC devrait parallèlement possible pour étude et élaboration de commentaires.
s'employer à élaborer courant 1998 une Norme internationale
provisoire sur la comptabilisation et l'évaluation des instruments 12. Les questions soulevées par le processus de commentaires ont été
financiers. En attendant que soit élaborée une norme globale examinées par un Steering Committee de l'IASC qui a fait des
intégrée, cette norme provisoire sera utilisée ainsi que la recommandations au Conseil, puis par le Conseil lui-même lors de ses
Norme IAS 32 sur les informations à fournir et la présentation des réunions de novembre et décembre 1998.
instruments financiers et plusieurs autres Normes comptables
internationales existantes qui traitent de questions relatives aux
instruments financiers.
Utilisation accrue de la juste valeur pour les instruments
financiers
10. Un Groupe de travail conjoint, composé de représentants de l'IASC et
d'un certain nombre d'autorités nationales de normalisation comptable, a 13. La présente Norme accroît sensiblement l'utilisation de la juste valeur
commencé à travailler à la première des deux étapes ci-dessus. L’objectif dans la comptabilisation des instruments financiers, ce qui est conforme à
de la présente Norme est d’accomplir la deuxième étape. L'IASC l'instruction donnée par le Conseil au Groupe de travail conjoint, de
reconnaît que les propositions exposées dans son Document de travail de poursuivre plus avant l'étude d'une comptabilisation de tous les actifs et
mars 1997 représentent des changements d'une grande portée par rapport passifs financiers à leur juste valeur intégrale. La présente Norme modifie
aux pratiques comptables traditionnelles en matière d'instruments la pratique actuelle en imposant la comptabilisation à la juste valeur
financiers et qu'un certain nombre de problèmes techniques délicats de :
(discutés dans le Document de travail) devront être résolus avant que l'on
Objectif
L'objectif de la présente Norme est d'établir les principes de comptabilisation,
d'évaluation et de fourniture d'informations sur les instruments financiers dans
les états financiers des entreprises.
Champ d'application
1. La présente Norme doit être appliquée par toutes les entreprises à tous
les instruments financiers excepté 1 :
Développement sur les définitions 14. Les engagements d'achat ou de vente d'actifs et de passifs non financiers
que l'entreprise présentant les états financiers envisage d’exécuter en
effectuant ou en prenant livraison dans le cadre de son activité normale
Instrument de capitaux propres
et pour lesquels la pratique ne consiste pas à régler un montant net (avec
la contrepartie ou par le biais de contrats de compensation) ne sont pas
11. Une entreprise peut avoir une obligation contractuelle qu'elle peut comptabilisés en tant que dérivés, mais plutôt en tant que contrats non
acquitter soit par un paiement en actifs financiers, soit par un paiement
sous forme de ses propres titres de capitaux propres. Dans un tel cas, si 19 Voir aussi IGC 11-1.
le nombre des titres de capitaux propres requis pour acquitter 20 Voir aussi IGC 10-6 ; IGC 13-1 ; IGC 13-2 ; et IGC 23-9.
33. La date de règlement est la date à laquelle un actif est livré à ou par
uneentreprise. La comptabilisation à la date de règlement fait référence
(a) au fait de comptabiliser un actif le jour de son transfert à une
entreprise et (b) et au fait de décomptabiliser un actif le jour où il est
transféré par l’entreprise. Lorsqu'on applique le mode de
comptabilisation à la date de règlement, l'entreprise doit, selon le
paragraphe 106, comptabiliser toute variation de la juste valeur de l'actif
à recevoir au cours de la période allant de la date de transaction à la date
de règlement de la même manière qu'elle comptabilisera l'actif acquis,
selon la présente Norme. Autrement dit, la variation de valeur n'est pas
-- -- (3)
42. Ni le paragraphe 38 ni le paragraphe 41 n'est considéré de manière (a) le fait de séparer pour une obligation les flux de trésorerie en
isolée. Par exemple, une banque transfère un prêt à une autre banque, principal et en intérêts et de vendre certains d'entre eux à un tiers tout
mais afin de préserver la relation existant entre la banque cédante et son en conservant le reste ; et
client, la banque acquéreuse n'est pas autorisée à vendre le prêt ou à le (b) le fait de vendre un portefeuille de créances tout en conservant le
nantir. Bien que cette incapacité de vendre ou de donner en nantissement mandat de gérer ces créances en échange d’honoraires générant un
laisse à penser que le cessionnaire n'a pas obtenu le contrôle de l'actif profit, ce qui constitue un actif au titre du mandat de gestion (voir
transféré, dans cet exemple la cession est une vente à la condition que le paragraphe 50).57
cédant n'ait ni le droit ni la capacité de racheter l'actif transféré.55
49. Pour illustrer l'application du paragraphe 47, supposons que des
43. Lors de la décomptabilisation, la différence entre (a) la valeur créances d'une valeur comptable de 100 soient vendues pour 90.
comptable d'un actif (ou d'une partie d'actif) transféré à un tiers et L'entreprise qui vend les créances conserve le mandat de les gérer
(b) la somme (i) des produits reçus ou à recevoir et (ii) de tout moyennant un montant d'honoraires qui devrait être supérieur aux coûts
ajustement antérieur pour refléter la juste valeur de cet actif qui avait de gestion mais la juste valeur du mandat de gestion ne peut être évaluée
été comptabilisé en capitaux propres doit être incluse dans le résultat de façon fiable. Dans ce cas, il faut comptabiliser une perte de 10 et
net de l’exercice. enregistrer le mandat de gestion pour une valeur nulle.
44 – 46. [Supprimés] 50. Cet exemple illustre comment un cédant comptabilise une vente ou une
titrisation dans laquelle il conserve un mandat de gestion.58 Une
Décomptabilisation d'une partie d'actif financier entreprise initie des prêts pour 1000 qui produisent un intérêt de 10 pour
cent sur une durée de vie estimée de 9 ans. L'entreprise vend pour 1 000
47. Si une entreprise transfère à des tiers une partie d'un actif financier à une autre entreprise le montant en principal (1000) majoré du droit de
mais en conserve une partie, la valeur comptable de cet actif financier percevoir des intérêts à 8 pour cent. Le cédant continuera à gérer les
doit être ventilée entre la partie conservée et la partie vendue sur la prêts et le contrat dispose que sa rémunération à ce titre est le droit de
base de leurs justes valeurs respectives à la date de la vente.56 Un recevoir la moitié des produits financiers non vendus (c'est-à-dire 100
profit ou une perte doit être comptabilisé sur la base des produits sur les 200 points de base). La moitié restante des produits financiers
relatifs à la partie vendue. Dans les rares cas où la juste valeur de la non vendus est considérée comme une créance sur suite unique
partie de l'actif conservée ne peut être mesurée de façon fiable, cet d'intérêts. A la date du transfert, la juste valeur des prêts, gestion
actif doit être comptabilisé pour une valeur nulle. La totalité de la comprise, est de 1100 ; sur cette somme 40 correspondent à la juste
valeur de l'actif de gestion et 60 à la juste valeur de la créance sur les
54 Voir aussi SIC-12, IGC 35-3 ; et IGC 41-1.
55 Voir aussi IGC 35-1 et IGC 35-2. 57 Voir aussi IGC 50-1.
56 Voir aussi IGC 35-1 ; IGC 35-2 ; IGC 47-1 ; IGC 47-2 et IGC 50-1. 58 Voir aussi IGC 50-1.
61 Voir aussi IGC 57-1 ; IGC 57-2 et IGC 57-3. 62 Voir aussi IGC 62-1.
(a) les prêts et créances émis par l'entreprise qui ne sont pas détenus à
des fins de transaction ;
(b) les placements détenus jusqu'à leur échéance ;
(c) les actifs financiers disponibles à la vente ; et
90. S’il n'est plus approprié de comptabiliser au coût amorti un Evaluation ultérieure des passifs financiers
placement détenu jusqu'à son échéance, du fait que l'intention ou la
capacité de l’entreprise a changé, il convient de réévaluer le 93. Après leur comptabilisation initiale, une entreprise doit évaluer au
placement à la juste valeur et de comptabiliser la différence entre sa coût amorti tous les passifs financiers autres que les passifs détenus
valeur comptable et sa juste valeur selon le paragraphe 103.77 des fins de transaction et les dérivés constituant des passifs. Après leur
comptabilisation initiale, une entreprise doit évaluer à la juste valeur
91. De même, si l'on dispose d'une évaluation fiable d'un actif financier, les passifs détenus à des fins de transaction et les dérivés constituant
pour lequel on n'en disposait pas auparavant, l'actif doit être réévalué des passifs, à l’exception d’un passif dérivé lié à et devant être réglé
à la juste valeur et la différence entre sa valeur comptable et sa juste par remise d’un instrument de capitaux propres non coté dont la juste
valeur doit être comptabilisée selon le paragraphe 103. valeur ne peut être mesurée de façon fiable ; un tel passif doit être
évalué au coût. Les passifs financiers qui sont désignés en tant
qu’éléments couverts sont évalués selon les dispositions des
104. Pour définir sa méthode comptable, l'entreprise doit choisir entre les 108. Pour les actifs et passifs financiers comptabilisés au coût amorti
dispositions du paragraphe 103(b)(i) et celles du paragraphe (paragraphes 73 et 93), un profit ou une perte est comptabilisé en
103(b)(ii) et elle doit appliquer cette méthode à tous ses actifs résultat net lorsque l'actif ou le passif financier est décomptabilisé ou
financiers disponibles à la vente (excepté pour les opérations de déprécié, ainsi que pendant la durée du processus d'amortissement.
couverture – voir paragraphe 121). Toutefois, s'il existe une relation de couverture entre ces actifs ou
passifs financiers (les éléments couverts) et un instrument de
105. IAS 8 Résultat net de l’exercice, erreurs fondamentales et changements couverture tel que décrit aux paragraphes 121-152, la
de méthodes comptables ne permet un changement volontaire de comptabilisation du profit ou de la perte doit suivre les modalités
méthodes comptables que si le changement permet une présentation plus énoncées aux paragraphes 153-164.
appropriée des événements ou des transactions dans les états financiers
de l'entreprise. Le Conseil pense qu'il est hautement improbable qu'il en Dépréciation et irrécouvrabilité d’actifs financiers
soit ainsi, si l'on choisit d'appliquer le paragraphe 103(b)(ii) au lieu du
paragraphe 103(b)(i). 109. Un actif financier est déprécié si sa valeur comptable est supérieure à
sa valeur recouvrable estimée. A chaque date de clôture, une
106. Si une entreprise comptabilise des achats d'actifs financiers à la date entreprise doit apprécier s'il existe une indication objective de
de leur règlement (voir paragraphe 30), aucune variation de la juste dépréciation d'un actif ou d'un groupe d'actifs financiers. S'il existe
valeur (autre que les pertes de valeur) de l'actif à recevoir au cours de une indication de dépréciation, l'entreprise doit estimer la valeur
la période entre la date de la transaction et la date du règlement ne recouvrable de l’ actif ou groupe d'actifs et comptabiliser toute perte
doit être comptabilisée pour les actifs comptabilisés au coût ou au de valeur selon le paragraphe 111 (pour les actifs financiers
coût amorti.86 Mais pour les actifs réévalués à la juste valeur, la comptabilisés au coût amorti) ou au paragraphe 117 (pour les actifs
variation de juste valeur doit être portée en résultat net ou en capitaux financiers réévalués à la juste valeur).88
propres, selon le cas, conformément au paragraphe 103.
85 Voir aussi IGC 103-1 ; IGC 130-2 ; IGC 107-1 ; IGC Autre-6 ; IGC 117-3 et IGC 144-3. 87 Voir aussi IGC 107-1 ; IGC 107-2 et IGC 10-21.
86 Voir aussi IGC 106-1 et IGC 106-2. 88 Voir aussi IGC 109-1.
96 Voir aussi IGC 115-1. 97 Voir aussi IGC 117-1 ; IGC 117-2 et IGC 117-3.
98 Voir aussi IGC 121-1 ; IGC 121-2, IGC Autre-1 et l’Annexe IGC de 121-2.
99 Voir aussi IGC 122-1 ; IGC 137-5 et IGC 137-15.
100 Voir aussi IGC 122-2 et IGC 122-3.
101 Voir aussi IGC 137-16. 102 Voir aussi IGC 122-1 ; IGC 124-1 ; IGC 127-5 et IGC 144-1.
128. Si l'élément couvert est un actif ou un passif financier, il peut être 133. Parce que l'efficacité d'une couverture doit être appréciée en comparant
couvert quant aux risques y associés pour une partie seulement de ses la variation de valeur ou de flux de trésorerie d'un instrument de
flux de trésorerie ou de sa juste valeur, si l’efficacité peut être couverture (ou d'un groupe d'instruments de couverture similaires) et
évaluée.105 d'un élément couvert (ou d'un groupe d'éléments couverts similaires), le
fait de comparer un instrument de couverture à une position nette
129. Si l'élément couvert est un actif ou un passif non financier, il doit être globale plutôt qu'à un élément couvert spécifique (par exemple au
désigné en tant qu’élément couvert soit (a) pour les risques de change, montant net de tous les actifs et passifs à taux fixe dont l’échéance est
soit (b) dans son intégralité pour tous les risques en raison de la similaire) ne le qualifie pas pour une comptabilité de couverture.110
difficulté d'isoler et d'évaluer la partie appropriée des variations des Mais on peut obtenir approximativement le même effet sur le résultat
flux de trésorerie ou des variations de juste valeur attribuable aux net qu'avec une comptabilité de couverture pour ce type de relation de
risques spécifiques autres que les risques de change.106 couverture en désignant comme position couverte une partie des
éléments sous-jacents. Par l'exemple une banque ayant un montant
130. Etant donné que les variations du prix d'un élément ou d'une d'actifs de 100 et un montant de passifs de risques et de termes similaire
composante d'un actif ou d'un passif non financier n'ont généralement de 90, qui souhaite couvrir l’exposition nette de 10 peut désigner un
pas d’incidence prévisible et mesurable séparément sur le prix de montant de 10 dans ces actifs. Elle pourrait recourir à ce processus de
l'élément qui est comparable, disons, à l'effet d'une variation des taux désignation ces actifs et passifs étaient des instruments à taux fixe,
d'intérêt du marché ou du prix d'une obligation, un actif ou un passif non auquel cas il s'agirait d'une couverture de juste valeur ou si tous deux
financier n'est un élément couvert que dans son intégralité. étaient des instruments à taux variable, auquel cas il s'agirait d'une
couverture de flux de trésorerie. De même, si une entreprise a un
131. Un instrument de couverture pris isolément peut être désigné comme engagement ferme d'achat en monnaie étrangère de 100 et un
instrument de couverture de plusieurs types de risques sous réserve que : engagement ferme de vente en monnaie étrangère de 90, elle peut
(a) les risques couverts puissent être clairement identifiés, (b) que couvrir la différence nette de 10 en achetant un dérivé et en le désignant
l'efficacité de la couverture puisse être démontrée et (c) qu'il soit comme instrument de couverture associé à un montant de 10 sur un
possible de s’assurer que l'instrument de couverture et les différentes engagement ferme d'achat de 100.
positions de risques soient spécifiquement désignés.107
134. En matière de comptabilité de couverture, seuls les dérivés qui
impliquent une partie externe à l'entreprise peuvent être désignés comme
103 Voir aussi IGC 121-2-1 ; IGC 127-1 ; IGC 127-5 ; IGC 137-2 ; IGC 137-3 ; IGC 137-4 ; instruments de couverture. Bien que les différentes sociétés d'un groupe
IGC 137-5 ; IGC 137-7 ; IGC 137-8 ; IGC 137-11 ; IGC 137-12 ; IGC 137-13 ; IGC 137-14 ;
consolidé ou les différentes divisions d'une entreprise puissent s’engager
IGC 137-16 ; IGC 142-5 ; et IGC 149-1.
104 Voir aussi IGC 127-2 ; IGC 127-3 ; IGC 127-4 ; IGC 127-6 et IGC 137-1. dans des transactions de couverture avec d'autres sociétés du groupe ou
105 Voir aussi IGC 121-2-k ; IGC 128-1 ; IGC 128-2 ; IGC 128-3 ; IGC 128-4 ; IGC 137-11 et
Annexe IGC de 121-2. 108 Voir aussi IGC 121-1 et IGC 127-1.
106 Voir aussi IGC Autre-4. 109 Voir aussi IGC 132-1.
107 Voir aussi IGC 131-1 ; IGC 131-3 et Annexe IGC de 121-2. 110 Voir aussi IGC 121-1 ; IGC 121-2 ; IGC 127-1 et Annexe IGC de 121-2.
111 Voir aussi IGC 134-1 ; IGC 134-1-a ; IGC 134-1-b ; IGC 134-2 ; IGC 134-3 ; IGC 134-4 ; 141. Telle que définie dans IAS 21, une entité étrangère est une activité à
IGC 137-13 ; IGC 137-14 ; IGC 172-9 ; et Annexe IGC de 134-1-b.
112 Voir aussi IGC 121-2 ; IGC 137-3 ; IGC 137-6 ; IGC 137-9 ; IGC 137-13 et IGC 137-15.
l’étranger dont les opérations ne font pas partie intégrante de l'entreprise
113 Voir aussi IGC 111-2 ; IGC 137-1 ; IGC 137-11 et IGC 137-12. qui présente les états financiers. Selon IAS 21, toutes les différences de
114 Voir aussi IGC 137-4 ; IGC 137-5 ; IGC 137-7 ; IGC 137-8 ; IGC 137-10 ; IGC 137-14 et change qui résultent de la conversion des états financiers de l'entité
IGC 137-16.
(d) l'efficacité de la couverture peut être évaluée de façon fiable, c'est- 145. Une proportion de l'instrument de couverture en entier, par exemple
à-dire que la juste valeur ou les flux de trésorerie de l'élément 50 pour cent du montant notionnel, peut être désignée dans une relation
couvert et la juste valeur de l'instrument de couverture peuvent être de couverture. Toutefois, une relation de couverture ne peut être
évalués de façon fiable (voir au paragraphe 95 les commentaires désignée pour une partie seulement de la période pendant laquelle un
sur la juste valeur) ;118 et instrument de couverture est en cours.124
115 Voir aussi IGC 121-2 ; IGC 142-4 ; IGC 142-7 ; IGC 142-8 et IGC 172-8. 119 Voir aussi IGC 147-1.
116 Voir aussi IGC 121-2-d ; IGC 137-6 ; IGC 142-2 ; IGC 146-1 ; IGC 146-2 ; IGC 146-3 et 120 Voir aussi IGC 121-1 ; IGC 121-2 et Annexe IGC de 121-2.
IGC 144-3. 121 Voir aussi IGC 144-1.
117 Voir aussi IGC 121-2-e ; IGC 121-2-f ; IGC 128-1 ; IGC 137-4 ; IGC 142-1 ; IGC 142-5 et 122 Voir aussi IGC 164-1 ; IGC 144-3 et IGC 158-5.
IGC 158-3. 123 Voir aussi IGC 144-2.
118 Voir aussi IGC 121-2-f ; IGC 142-6 ; IGC 146-1. 124 Voir aussi IGC 121-2-i ; IGC 128-1 ; IGC 128-2 ; IGC 145-1 et IGC 158-3.
148. En revanche, il arrive parfois que l'instrument de couverture ne 151. La présente Norme ne spécifie pas une méthode unique d'appréciation
compense que partiellement le risque couvert. Ainsi, une opération de de l'efficacité d'une opération de couverture. Les documents d'une
couverture n’est pas totalement efficace si l'instrument de couverture et entreprise traitant de sa stratégie de couverture englobent ses procédures
l'élément couvert sont libellés dans des monnaies différentes et si les d'appréciation de l'efficacité de la couverture.128 Ces procédures
deux n'évoluent pas en tandem. De même, une opération de couverture indiquent si l'appréciation inclut l'intégralité du profit ou de la perte sur
d'un risque de taux utilisant un dérivé n’est pas pleinement efficace si un instrument de couverture ou si la valeur temps de l'instrument est
une partie de la variation de la juste valeur de du dérivé est due au exclue. L'efficacité est appréciée, au minimum, lors de l’élaboration par
risque de crédit de la contrepartie. l'entreprise de son rapport financier annuel ou de situations
intermédiaires. Si les termes critiques de l'instrument de couverture et de
l'actif ou du passif couvert intégral (par opposition à certains flux de
125 Voir aussi IGC 121-2-d ; IGC 137-6 ; IGC 142-2 ; IGC 142-3 ; IGC 146-1 ; IGC 146-2 ;
IGC 146-3 et IGC 144-3. 127 Voir aussi IGC 149-1.
126 Voir aussi IGC 147-1. 128 Voir aussi IGC 142-2 et IGC 142-3
Perte (incluse en résultat net) 5 158. Si une couverture de flux de trésorerie satisfait aux conditions du
Placement en titre de créance 5 paragraphe 142 durant l’exercice couvert par le rapport financier, elle
Pour refléter la diminution de la juste valeur du titre de créance. 134
doit être comptabilisée comme suit :
(c) pour chaque catégorie d'actifs financiers définies au paragraphe (c) si un profit ou une perte sur des actifs et passifs financiers dérivés
10, établir si les achats ou ventes « normalisés » d'actifs financiers et non dérivés désignés comme instruments de couverture dans des
sont comptabilisés à la date de transaction ou à la date de couvertures de flux de trésorerie a été comptabilisé directement en
règlement (voir paragraphe 30). capitaux propres via le tableau de variation des capitaux propres,
indiquer :
168. Pour l'application du paragraphe 167(a), l'entreprise indiquera les taux (i) le montant qui a été comptabilisé en capitaux propres durant
de remboursements anticipés, les taux de pertes estimées sur créances l'exercice en cours ;
ainsi que les taux d'intérêt ou d'actualisation. (ii) le montant qui a été sorti des capitaux propres et comptabilisé
dans le résultat net de l'exercice ; et
169. Les états financiers doivent comporter toutes les informations (iii) le montant qui a été sorti des capitaux propres et ajouté à
complémentaires suivantes concernant les opérations de couverture : l'évaluation initiale du coût d'acquisition ou autre valeur
comptable de l'actif ou du passif dans une transaction prévue
(a) décrire les objectifs et la politique de l'entreprise en matière de couverte, durant l'exercice en cours (voir paragraphe 160).
gestion du risque financier, y compris sa politique de couverture
pour chaque type important de transaction prévue (voir
paragraphe 142(a)) ;
141 Voir aussi IGC 131-1.
(b) si la présomption que la juste valeur peut être évaluée de façon (d) si l'entreprise a passé un accord de titrisation ou de rachat, elle
fiable pour tous les actifs financiers disponibles à la vente ou doit indiquer, séparément pour les transactions qui sont
détenus à des fins de transaction a été infirmée (voir paragraphe intervenues pendant l'exercice en cours et pour la partie résiduelle
70) et si, par conséquent, l'entreprise évalue de tels actifs des participations conservées relatives aux transactions intervenues
financiers au coût amorti, mentionner le fait et fournir une au cours d’exercices antérieurs :
description des actifs financiers, de leur valeur comptable, une
explication de la raison pour laquelle la juste valeur ne peut être (i) la nature et l'étendue de ces transactions, y compris une
évaluée de façon fiable et, si possible, l’intervalle des estimations à description des garanties données et fournir des informations
l'intérieur de laquelle il est hautement probable que se situe la quantitatives sur les principales hypothèses retenues pour le
juste valeur. En outre, si des actifs financiers dont la juste valeur calcul de la juste valeur des participations nouvelles et des
ne pouvait auparavant être évaluée de façon fiable sont vendus, ce participations conservées ;
fait doit être indiqué ainsi que la valeur comptable des actifs
financiers au moment de la vente et le montant du résultat
(ii) si les actifs financiers ont été décomptabilisés
comptabilisé ;
(e) si l'entreprise a reclassé un actif financier dans les actifs devant
(c) indiquer les éléments importants de produits, charges, profits ou
être comptabilisés au coût amorti et non pas à la juste valeur (voir
pertes générés par des actifs ou des passifs financiers, qu'ils aient
été inclus en résultat net ou dans une rubrique distincte des paragraphe 92), indiquer la raison de ce reclassement ;
capitaux propres. A cet effet :
(f) indiquer la nature et le montant de toute dotation ou reprise de
(i) le total des produits financiers et le total des charges d'intérêts perte de valeur comptabilisée au titre d'un actif financier, en
distinguant séparément chaque catégorie importante d'actifs
(tous deux déterminés sur la base du coût historique) doivent
financiers (le paragraphe 46 de IAS 32 fournit les informations
être indiqués séparément ;143
nécessaires pour la détermination des catégories d’actifs
financiers) ;
142 Voir aussi IGC 170-1.
143 Voir aussi IGC 170-2.
147 Voir aussi IGC 172-1 ; IGC 172-3 ; IGC 172-6 ; IGC 172-7 et IGC 172-10.
148 Voir aussi IGC 172-2.
149 Voir aussi IGC 172-4.