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SEANCE N° 9

Objectif
Connaître les analogies, similitudes et différences des régimes et structures fiscales des pays.
Consignes / activités d’introduction (éventuellement)
Lire le cours et faire les autres activités de compréhension.
Activités :
Exercices : questions de compréhension générale (liste en fin de cours).

Contenu :

CHAPITRE IV : LES CARACTERISTIQUES GENERALES DES


POLITIQUES FISCALES DES ÉTATS MODERNES

Le développement économique et culturel d'un pays exige la production et la fourniture de biens et de


services non lucratifs de plus en plus nombreux tels que: les écoles, les hôpitaux, les réseaux de
communication, etc.. Et, il est du ressort de l'État (à travers les fonctions d'allocation, de redistribution
et de stabilisation) de fournir ces biens et services dits collectifs, soit en les achetant, soit en les
produisant. Il organise alors ses activités exactement comme une entreprise privée avec des recettes et
des dépenses. Pour mobiliser ses différentes ressources, l'État agit principalement à travers une
politique fiscale.
Par définition, la politique fiscale est l'ensemble des mesures prises par la puissance publique
(collectivités locales, État) en matière fiscale pour collecter des ressources financières afin d'atteindre
certains objectifs économiques et sociaux1. La politique fiscale comme les autres politiques sociales
va alors refléter et exprimer les vues économiques générales, les aspirations sociales et les objectifs
des citoyens d'un pays; qui plus est, elle est le reflet des institutions sociales et culturelles d'un pays.
En général, les facteurs qui vont déterminer les politiques et les structures fiscales sont nombreux.
Mais, on retient le plus souvent les facteurs comme le niveau de développement économique et les
orientations politiques ou doctrinaires des États. Pour mieux appréhender les caractéristiques des
politiques fiscales des États modernes, nous allons successivement comparer les structures fiscales des
pays développés à celles des P.V.D. (I), analyser les différents instruments fiscaux de financement à la
disposition des États modernes (II) et enfin, examiner les régimes fiscaux en Afrique (III).
1. Analogies et différences dans les structures fiscales.
Trois éléments ou phénomènes permettent de caractériser les structures fiscales, notamment: les
types de prélèvements, l'importance relative de chaque catégorie d'impôts en comparaison des recettes
totales et enfin, les combinaisons de types d'impôts et les niveaux de prélèvements par rapport à la
nature de l'organisation socio-politique en vigueur dans un pays. Cependant, pour rendre compte, de
façon sommaire, des structures fiscales existantes, nous allons distinguer tour à tour celles des pays
industrialisés et celles des pays en développement.
1.1. Les structures fiscales dans les pays développés
Il faut distinguer deux sortes de pays développés: les pays développés à économie fortement libérale
et les pays développés à économie dite mixte ou à forte intervention étatique; car, plusieurs études

1: Cf. J. Percebois, J. Aben et A. Euzéby, Dictionnaire de finances publiques, Armand Colin Ed., Paris, 1995, p147.

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empiriques2 ont montré une liaison étroite entre la structure fiscale des économies développés et le
mode de fonctionnement de l'économie.

Recettes fiscales en Zone franc (en % du PIB)


2009 2010 2011
CEMAC
Cameroun 15,4 13,2 12,5
Centrafrique 8,1 8,7 7,8
Congo 8,8 7,4 8,4
Gabon 20,9 14,3 14,6
Guinée équatoriale 16,0 8,0 7,8
Tchad 13,0 18,9 22,8
UEMOA
Bénin 18,5 18,6 15,5
Burkina Faso 17,7 20,7 14,6
Côte d'Ivoire 19,7 19,7 13,4
Guinée-Bissau 9,1 10,9 8,6
Mali 17,1 17,4 14,7
Niger 14,5 14,3 21,2
Sénégal 18,8 19,5 18,9
Togo 16,9 18,7 15,8

1.2. Les pays développés à économie fortement libérale


Dans de telles économies, l'État a un rôle marginal au profit du secteur privé. La structure fiscale de
ces pays dépend alors de plusieurs facteurs inhérents à l'histoire et au processus d'industrialisation de
ces pays. On y rencontre une structure fiscale à prédominance des impôts directs. Quelles sont les
causes d'une telle situation?
D'abord, l'industrialisation et l'urbanisation ont généré un taux de salariat élevé au détriment des petits
exploitants. Le salaire apparaît dans ce cas comme la matière imposable commune. Ensuite, la mise
sur pied d'une administration fiscale efficace a permis de déterminer de façon relativement précise les
montants des revenus individuels des citoyens. L'organisation et l'efficacité de cette administration ont
permis également d'éliminer de façon progressive les possibilités de fraudes. En conséquence, le
recouvrement des impôts directs s'en trouve facilité. Enfin, dans ces pays, l'impôt direct est considéré
comme le plus "juste" à cause du haut degré de salarisation de l'économie et de la progressivité de cet
impôt. Par exemple, en 1988, on a observé les poids des impôts directs dans le total des prélèvements
fiscaux suivants: Allemagne (38%), Italie (40,5%), Royaume Uni (51,4%), États-Unis (53,4%) et au
Japon (58,2%).
On observe également dans ces pays une faible imposition de la fortune. Cela est le reflet des
organisations socio-économique qui vise à favoriser les détenteurs de capitaux. Trois raisons peuvent
être avancées pour justifier cette préférence stratégique: les fortunés disposent des moyens pour
réaliser l'évasion fiscale, en conséquence autant éviter de susciter un tel comportement de leur part; la
puissance publique ne veut pas décourager les investissements ou favoriser la fuite des capitaux en
taxant les détenteurs de capitaux; ces derniers répercutent facilement les taxes sinon la charge des
impôts sur les autres contribuables.

2 Plusieurs études récentes portent sur ces questions : Banque africaine de développement et OCDE (2010),
Bird (2008), ECORYS (2010; préparée pour le Ministère des finances des Pays-Bas), Gordon (2010), Keen & Simone (2004) et
Chambas (2005), ainsi que Keen &Mansour (2010a, b) sur l'Afrique subsaharienne et celle du FMI sur la mobilisation des
recettes dans les pays en développement, 2011.

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Enfin, la préférence stratégique donnée aux impôts directs vient de l'observation du fait que dans les
pays développés, il y une baisse progressive de la consommation dans le P.N.B. accompagnée d'une
relative baisse de la consommation alimentaire dans les revenus disponibles (Loi d'Engel). Ainsi, la
puissance publique privilégie la taxation directe des revenus des personnes.
1.3. Les facteurs de la structure fiscale dans les pays développés à forte intervention
étatique
Les pays développés à économie dite mixte, à l'exemple de la France, sont caractérisés par une
économie dans laquelle coexistent un secteur privé puissant et un secteur public très important, très
structuré et très diversifié. Ces pays sont caractérisés par une structure fiscale assez équilibrée entre
impôts directs et impôts indirects. Mais, on observe des nuances avec pour certains pays une légère
prédominance de la fiscalité indirecte.
On peut aussi caractériser ces économies avec le poids relatif de l'ensemble des impôts sur la dépense
dans l'ensemble des recettes fiscales, puisque l'impôt sur la dépense est payé au fisc (ensemble des
administrations chargées d'établir, de recouvrer et de contrôler les impôts et taxes) par les producteurs,
commerçants ou prestataires de services, mais est en fait supporté par les consommateurs finals, son
montant étant répercuté dans les prix de vente des biens et services. En France par exemple, en 1988,
on a observé que le poids des impôts directs (22,9%) était plus faible que celui des impôts indirects
(28,7%). On explique cela par le fait que la France a une longue tradition rurale avec le maintien de
petites exploitations dont le revenu est difficile à appréhender et la technique de l'impôt indirect y est
mieux maîtriser (notons que c'est en France que fut inventée la T.V.A.3.).
Enfin, dans les économies dites mixtes, on observe une part très importante des cotisations sociales
dans le total des prélèvements fiscaux. Même si à certains égards ces cotisations peuvent être
assimilées à un impôt sur le revenu, il faut cependant noter qu'elles servent au financement des
régimes de protection sociale gérés par les administrations spécialisées, sans qu'il y ait une relation
entre le montant individuel des cotisations et le montant des prestations dont bénéficie le cotisant.
Grosso modo, comme on peut le constater, la structure fiscale des pays à économie mixte se justifie
par des raisons de commodité dans la taxation de la dépense, la volonté des États d'assurer une
certaine redistribution en relation directe avec les orientations politiques ou doctrinaires de ces États.
En conclusion, le volume des prélèvements et la structure fiscale d'un pays dépendent des facteurs
comme le niveau de développement, le mode d'organisation et de régulation économique, sans oublier
l'orientation politique ou doctrinaire en vigueur dans le pays. Cependant, la structure fiscale des pays
en voie de développement (ou pays sous-développés) semble dépendre fortement des caractéristiques
socio-économiques particulières de ces économies.
1.4. Les structures fiscales dans les pays sous-développés
L'analyse de la fiscalité dans les pays sous-développés a montré qu'il existe un lien étroit entre les
caractéristiques socio-économiques et les structures fiscales de ces pays. En effet, depuis les travaux
des économistes Chelliah et Hinrichs (1976) et Tait (1987), on admet plus volontiers que la structure
fiscale de ces pays qui est dominée par les taxes indirectes s'explique par le fait qu'il existe une liaison
de type déterministe entre le niveau de développement et la structure fiscale. Le modèle de Hinrichs
par exemple, qui a été élaboré dans le cadre conceptuel de ROSTOW, distingue cinq étapes dans la
formation de la structure fiscale de ces pays:
- la première phase c'est la société traditionnelle. Ici, la puissance publique se finance principalement à
partir des sources non-fiscales et des impôts directs traditionnels à partir de la taxation de la propriété
foncière, la production agricole et du bétail;

3: La T.V.A. est aussi appelée taxe unique à paiement fractionné. Elle a été instituée pour la première fois en France en 1954. Son
inventeur est M. Lauré.

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- à la deuxième phase, on va constater une augmentation de la fiscalité indirecte. Les ressources
proviennent alors essentiellement des droits de douanes dont l'importance est liée au degré d'ouverture
des économies;
- à la troisième phase, il y a modification des structures de production. C’est le début de
l'industrialisation, on va assister à une réduction relative des impôts traditionnels de la première phase;
- à la quatrième phase, le développement des structures de production entraîne une croissance
économique qui elle-même va faire augmenter la consommation intérieure et les échanges intra-
branches et extérieurs. Les ressources fiscales vont provenir des taxes sur les transactions et la
consommation;
- à la cinquième phase, les pays ont atteint l'industrialisation et la production de masse. Le salariat s'est
développé et le prolétariat devient important. Les ressources fiscales vont donc provenir des impôts
sur le revenu des personnes.
Remarquons que la plupart des pays africains se trouvent dans la deuxième phase, mais ils ont déjà
adopté certaines taxes comme la T.V.A. qui est caractéristique de la quatrième phase.
En somme, bien que présentant à plusieurs égards des différences, les pays sous-développés ont en
commun un grand nombre de caractéristiques qui déterminent leurs politiques fiscales. On notera
qu'ils présentent:
- au niveau social, un fiable taux d'alphabétisation, une faible scolarisation des enfants en âge d'aller à
l'école, une situation sanitaire précaire et souvent une démographie galopante;
- au niveau économique: la structure économique est souvent désarticulée avec une forte proportion de
la population dans l'activité agricole qui elle-même est une agriculture de subsistance; de plus la
production des produits agricoles de rente, orientés vers l'exportation est dominante. En conséquence
on observe un déséquilibre au niveau du commerce extérieur caractérisé par un fort taux d'importation
de produits de consommation directe.
On observe alors une structure fiscale dominée par les impôts indirects tels que les taxes sur la
consommation et les droits de douanes. Ces impôts représentent dans certains pays plus des 2/3 des
recettes fiscales totales.
Plusieurs autres raisons concourent à justifier une telle structure fiscale. Il existe deux catégories de
raisons: celles qui sont liées à la matière imposable et celles qui se rattachent à l'administration fiscale
de ces pays.
- Pour les premières, on peut évoquer la rareté de la matière imposable; on sait que dans les P.V.D.,
les personnes à hauts revenus gravitent souvent autour du pouvoir central et arrivent à détourner
l'attention des politiques et/ou de l'administration fiscale, pour ne pas être taxées. Alors que les
revenus individuels taxés sont faibles et moins nombreux; il existe alors un déséquilibre dans les
recettes fiscales obtenues auprès des différentes classes sociales. Il arrive même que les recettes des
impôts versés par les classes pauvres (ménages à faibles revenus) soient supérieures à celles obtenues
auprès d’individus à hauts revenus.
- Les deuxièmes sont:
- la mauvaise organisation de l'administration fiscale, à travers l'incompétence des agents, la
complaisance de certains agents fonctionnaires, la corruption. Il existerait une relation forte entre le
bas niveau des recettes et les indicateurs de gouvernance telles que la faiblesse de l'État de droit,
l’instabilité politique et notamment la corruption (Attila, Chambas, and Combes, 2008).
- l'absence souvent de textes juridiques clairs et cohérents, la formation inadaptée des agents, et par
conséquent les difficultés à définir et à mettre en œuvre une politique fiscale diversifiée;

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- L’existence d’un secteur informel vaste dans les pays en développement (peut-être 40 % du PIB en
moyenne et jusqu’à 60 % dans beaucoup d’entre eux) ne permet pas une bonne imposition des agents
économiques de ce secteur.
- les exonérations accordées aux entreprises souvent étrangères, les fraudes fiscales, etc..
Par ailleurs, dans la plupart des pays africains, on observe d'autres prélèvements parallèles ou indirects
que certains économistes appellent la parafiscalité. Ce concept désigne l'ensemble des mécanismes
déguisés de taxation que les États sous-développés ont mis en place pour augmenter leurs recettes
fiscales. Cette parafiscalité revêt deux formes essentielles: les caisses de stabilisation des produits de
rente et les caisses de péréquation (de produits importés tels que le pétrole, le riz, le sucre, etc.). Les
premières ont pour objectif de garantir des prix stables et rémunérateurs aux producteurs. Mais, ces
caisses se sont transformées au fil des années en institutions dont le mécanisme consiste à fixer de
façon arbitraire les prix aux producteurs et à drainer dans les caisses de l'État la différence entre les
prix mondiaux et les prix domestiques. Les deuxièmes ont pour rôle de prévenir les fluctuations
erratiques qui caractérisent les prix des produits importés. Par exemple, les prix des produits pétroliers
ou les prix des produits de grande consommation comme le sucre ou le riz. Cependant dans la plupart
des cas la masse d'argent collecté est resté dans les caisses de l'État.
Les pays africains pratiquent aussi d'autres prélèvements et/ou d'autres politiques comme les codes
d'investissements, les lois de privatisation ou les créations de zones franches.
En conclusion, la politique fiscale reflète et exprime les options économiques générales, mais semble
souvent être le produit des aspirations sociales, de l'héritage colonial et de l'organisation politique et
institutionnelle du pays.
2. Les instruments de la politique fiscale
Pour remplir ses différentes fonctions, l'État a besoin de ressources financières qu'ils se procurent de
différentes façons. Malgré la complexité des systèmes de financement de l'État, on peut néanmoins
procéder à une classification en deux groupes de ses instruments de financement: les ressources
provenant de sa participation à l'économie de marché et celles que l'État se procure auprès des
organismes nationaux ou auprès d'autres États et organismes étrangers.
L'État participe à l'économie de marché en tant que partenaire des autres agents économiques ou en
tant que souverain. En tant que partenaire, il collecte des ressources dites non fiscales qui proviennent
de la commercialisation des biens et services et de la modification du patrimoine du secteur public. En
tant que souverain, l'État assure le financement de ses activités par la contrainte, il recourt ainsi à une
politique fiscale qui lui procure deux catégories de ressources que sont les impôts d'une part, et les
taxes et contributions d'autre part. Nous nous intéresserons dans cette section aux instruments de
financement relevant de la politique fiscale ou de la fiscalité.
La fiscalité est l'ensemble des règles relatives à l'impôt ; autrement dit c'est l'ensemble des textes et
des règlements (loi) qui organisent la perception de l'impôt soit au profit d'une commune, d'une région
ou d'un État. Elle définit pour toutes les catégories d'agents économiques, les types d'impôts, les taux
d'imposition, les périodes de perception et/ou les exonérations possibles.
2.1. Les composantes de la fiscalité
Dans la fiscalité moderne, on distingue l'impôt de la taxe.
L'impôt se définit comme une prestation pécuniaire requise des membres de la collectivité (personnes
physiques et morales) et perçue par voie d'autorité à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges publiques (ex.: l'impôt sur le revenu).
La taxe est une prestation pécuniaire perçue par voie d'autorité à titre définitif, en vue de la
couverture des charges liées à un service public particulier, sans qu'il y ait pour autant équivalence
entre le coût supporté et la taxe perçue (ex.: la taxe de ramassage des ordures). La taxe constitue une
exception au principe de la non-affectation des recettes publiques. La différence fondamentale entre

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les deux est que l'impôt est une recette publique fiscale non affectée alors que la taxe est une recette
publique affectée4.
Par ailleurs, on doit distinguer les taxes personnes des taxes in REM. Les premières sont fonction
de la capacité financière du contribuable alors les deuxièmes sont perçues sur les choses ou les
activités sans tenir compte de la capacité des personnes qui réalisent les dites activités ou qui
possèdent ces choses. Enfin, on distingue aussi l'accise qui est un impôt spécifique qui frappe certains
produits (alcools, tabacs...); il est souvent évalué en unités monétaires par unité de quantité de la base
d'imposition.
Remarquons qu'en pratique, on utilise souvent le terme de taxe pour désigner certains impôts; par
exemple, la T.V.A.. On retrouve aussi dans la littérature économique et financière, le terme de
redevance qui est une forme de taxe payée pour l'utilisation d'un service de l'État ou de la collectivité.
Dans ce cas, il s'agit des recettes provenant de la commercialisation des biens et services du secteur
public.

4: cf. J. Percebois, J. Aben et A. Euzéby, Dictionnaire de finances publiques, Armand Colin Ed., Paris, 1995.

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