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CARTOGRAPHIE
Par
TANOH YAO PARFAIT
Ingénieur des Mines
Co-Fondateur ONG JIDD-AFRIQUE
parfaityao69@gmail.com
www.jiddafrique.blogspot.com

Sommaire
MODULE I : TOPOGRAPHIE (réalisation d’une coupe
topographique)
MODULE II : CARTOGRAPHIE (réalisation d’une coupe
géologique)
MODULE 1 : TOPOGRAPHIE
Objectif pédagogique : réaliser une coupe topographique

Objectifs spécifiques :
- Nommer une feuille topographique
- Repérer un point sur le globe
- Calculer l’échelle d’une carte
- Connaître les signes conventionnels en Topographie
- Représenter le relief sur une carte
- Identifier les types de courbes de niveau
- Calculer la pente sur une carte
- Tracer un profil topographique
- Orienter un profil topographique

MODULE 2 : CARTOGRAPHIE

Objectif pédagogique : réaliser une coupe géologique

Objectifs spécifiques :
- Définition de termes
- Notions géologiques
- Pendage
- Reconnaissance des structures géologiques
- Méthodes de construction des structures géologiques
- Cartographie des roches et des éléments structuraux

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MODULE 1 : TOPOGRAPHIE
I. CARTE TOPOGRAPHIQUE
Une carte est une représentation conventionnelle d’une surface généralement plane de la
répartition dans l’espace d’un phénomène abstrait ou concret.
La carte topographique est la description sur un plan des formes de terrains d’un lieu avec des
détails naturels ou artificiels.
C’est la représentation plane, à une échelle déterminée, d’une partie de la surface terrestre.

II. NOTATION D’UNE CARTE


La notation d’une carte est facilitée si elle est subdivisée en coupures et en feuilles ou portions.
La carte d’un degré carré est une carte à l’échelle 1/200 000. Les coupures sont des cartes
numérotées en chiffre de 1 à 4. Les feuilles quant à elles sont en lettre et numérotées a-b-c-d.
- Subdivision de chaque degré carré en feuilles ou coupures
La carte à l’échelle 1/200 000 peut être subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes à l’échelle
de 1/100 000 avec 30’ (55 000 m) de côté.
Chaque carte à l’échelle de 1/100 000 peut être aussi subdivisée en 4 feuilles qui sont des cartes
à l’échelle de 1/50 000 avec 15’ (27 500 m) de côté.
NB : dans un degré carré, on dénombre 4 cartes à l’échelle de 1/100 000 et 16 cartes à l’échelle
1/50 000.
- Numérotation des cartes à différentes échelles
Les cartes à l’échelle 1/100 000 utilisent comme numérotation les chiffres 1, 2, 3 et 4 disposés
de la gauche vers la droite et du bas vers le haut.
Les cartes à l’échelle 1/50 000 utilisent comme numérotation les lettres a, b, c et d écrites en
minuscule disposées dans le même ordre.
- Nomination des cartes à différentes échelles
Le nom d’une carte à l’échelle de 1/200 000 s’obtient à partir du nom du degré carré.

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EX : Bouaké
Une carte à l’échelle de 1/100 000 se nomme en associant respectivement le nom du degré carré
et le numéro de la carte correspondante.
EX : Bouaké 1
Le nom d’une carte à l’échelle de 1/50 000 s’obtient en associant respectivement le nom du
degré carré, le numéro de la carte à l’échelle de 1/100 000 dans laquelle se trouve cette carte et
la lettre alphabétique correspondante.
EX : Bouaké 1a

III. REPERAGE D’UN POINT A LA SURFACE DU GLOBE


Notons qu’il existe plusieurs types de système de projection au nombre desquelles nous
retiendrons deux :
- La projection conforme : elle conserve les angles mais modifie les longueurs et les
surfaces
- La projection équivalente : elle conserve les surfaces mais modifie les angles. Il est le
plus utilisé dans la cartographies des gisements de matériaux exploitables.

Pour repérer un point sur le globe, on utilise le GPS (Global Positioning System) à partir d’un
système de coordonnées. Le GPS intègre plusieurs systèmes de coordonnées dont les plus
connus sont les Système géographique et UTM (Universal Transverse Mercator).
Ainsi, dans le système géographique, on définit :
- La longitude : c’est un angle exprimé en degré variant entre 0 et 180° E et 0-180° W.
le point zéro est le méridien de Greenwich qui passe au Ghana.
- La latitude : c’est un angle exprimé en degré variant entre 0-90° N et 0-90° S. la latitude
zéro est l’équateur.
L’altitude permet également le repérage d’un point sur le globe. C’est la distance mesurée du
point considéré au-dessus du niveau de la mer. Elle est exprimée en mètre. L’altitude zéro
correspond au niveau moyen des mers.
EX : P (2°E / 4°N / 98m)

IV. NOTION D’ECHELLE


Pour la
 réalisation d’une carte topographique
 (moins d’1 m2) d’une grande
 superficie de
terrain (plusieurs
 dizaines de km2), il est évident
 qu’une forte réduction s’impose.
 C’est

ce coefficient de réduction ainsi
 choisi, correspondant à un nombre fractionnaire, qu’on


appelle échelle.
Autrement dit, l’échelle d’une carte (E) est le rapport de la longueur mesurée sur la carte (Lc),
en une unité donnée, à la distance horizontale correspondante sur le terrain (Lt), à la même
unité:
E = Lc/Lt

Exemples:

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 L’échelle d’une carte dont deux points distants de 1 cm sur la carte et de 1 km sur le
terrain est : E = 1cm/100 000cm. La carte sera dite à l’échelle 1/100 000 (représentation
numérique).
 Deux points distants de 5 km, sont séparés de :
 10 cm sur une carte au 1/50 000 (carte
à petite échelle).

Types d’échelles
Il existe deux types d’échelles :
 L’échelle numérique donnée sous forme de fraction avec pour numérateur toujours 1
 L’échelle graphique
L’échelle (E) peut aussi être représentée graphiquement par un segment gradué, permettant de
lire directement la distance réelle correspondant à une certaine longueur sur la carte. L’échelle
graphique à pour avantages une conversion plus rapide des longueurs mesurées et surtout de
rester valable après agrandissement ou réduction de la carte.

Remarques :
- Noter bien que l’échelle d’une carte est fonction de (Lt) (appelée aussi distance à vol d’oiseau),
qui est la projection sur un plan horizontal de la distance réelle sur le terrain (Lr). Cette dernière
est fonction de la pente topographique (α) selon la formule :

(Lr) = (Lt)/Cosα

- La précision d’une carte dépend de l’échelle du levé et non de son agrandissement. Autrement
dit, agrandir une carte (par exemple par photocopie) n’améliore en rien sa précision.
- Une carte est à petite échelle lorsque le rapport est petit autrement dit quand la réduction
qu’elle permet est importante.

V. SIGNES CONVENTIONNELS UTILISES EN TOPOGRAPHIE


Ces signes sont toujours expliqués dans la légende sur la carte. Pour ce cours, ce sont les courbes
de niveaux qui nous intéressent.

VI. REPRESENTATION DU RELIEF SUR UNE CARTE


Les courbes de niveau constituent le mode de représentation le plus utilisé.
1. Courbe de niveau

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C’est une ligne imaginaire qui joint tous les points d’un relief situés à la même altitude.
L’établissement des courbes de niveau obéit à certaines règles :
L’équidistance : c’est la différence d’altitude entre deux courbes de niveaux successives. C’est
grandeur est constante pour une carte donnée. C’est un nombre entier et est souvent mentionné
en bas à droite de la carte. Elle peut être aussi calculée si elle n’est pas donnée.

Méthode de calcul de l’équidistance


Pour ce faire, il faut :
 Considèrer deux courbes de niveau maitresses ou une courbe de niveau maitresse et un
point coté ou deux points cotées.
 Faire la différence d’altitude.
 Compter le nombre d’intervalle entre les points ou courbes considérées.
 Diviser la différence d’altitude au nombre d’intervalle pour trouver l’équidistance.
L’équidistance est un multiple de 10. Il faut toujours faire des vérification en numérotant les
courbes de niveau.

Types de courbes de niveau


On en distingue trois types :
Courbes de niveau maitresses : ce sont des traits gras et elles sont en principe toujours cotées
(valeur de la courbe de niveau).
Courbes de niveau normales : elles sont dessinées en traits fins en respectant l’équidistances.
Entre deux courbes maitresses, l’on dessine quatre courbes normales.
Courbes de niveau intercalaires : elles sont dessinées en tirets toutes les demi-équidistances.

2. Points côtés
Ce sont des points d’altitudes précises qui sont reportés sur la carte. Ils peuvent aussi se
retrouver sur les sommets, les flancs et les vallées.

3. Formes de relief
Le sommet : c’est le point culminant d’un relief et les courbes de niveau sont concentriques.
La ligne de crête : c’est la ligne qui joint de façon continue les points les plus élevés d’un relief.
Le col : c’est un point bas de la ligne de crête.
La vallée : c’est une dépression allongée située entre deux reliefs. Elle se représente
cartographiquement sous forme de V emboîtés les uns dans les autres.
Le talweg : c’est une ligne qui joint les points les plus bas d’une vallée. C’est le contraire de la
ligne de crête.
Le versant : c’est toute la zone comprise entre le talweg et la ligne de crête.

VII. PENTE
1. Types de pentes
Toutes les formes de reliefs peuvent être décomposées en trois types de pentes.
 Les pentes régulières ou rectilignes : ce sont les pents dont l’inclinaison par rapport à
l’horizontale est constante.

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 Les pentes convexes : ce sont les pentes dont l’inclinaison augmente constamment de
haut vers le bas.
 Les pentes concaves : ce sont les pentes dont l’inclinaison diminue constamment du
haut vers le bas.

2. Calcul de pente
Les étapes sont les suivantes :
 Mesurer la distance AB en cm sur la carte
 Ramener cette distance la réalité en appliquant l’échelle de la carte
 Faire la différence d’altitude entre A et B en mètre
 Appliquer la formule du calcul de pente suivante :
tan Ø = ∆H / D
Avec :
∆H : la différence d’altitude entre A et B
D : la distance AB ramenée à l’échelle
 La pente s’exprime en degré (°), grade ou en pourcentage. En pourcentage, on fait
simplement Ø = 100 tan Ø
Exemple :
Soit un segment [AB] avec A situé sur la courbe de niveau 700 m et B sur la 500 m. Soit une
carte réalisée à l’échelle 1/5000. La distance AB mesurée sur la carte vaut AB=15cm. Cette
distance ramenée à l’échelle est D=15/Echelle ; D= 15×5000= 75000cm= 750m.
La différence d’altitude est ∆H = 700-500 = 200 m.
Alors tan Ø = 200/750 = 0,266
D’où Ø = tan-10,266 = 14,931°
Ø = 100 tan Ø = 26,66%

VIII. PROFIL TOPOGRAPHIQUE


1. Définition
C’est la mise en évidence des variations des formes du relief qui s’exprime en crête, vallée et
plateau.

2. Eléments du profil
 Echelle
Il y en deux types :
Echelle des longueurs : elle est donnée et est identique à celle de la carte
Echelle des hauteurs : elle est choisie par le constructeur
 Le trait de coupe
C’est le trait suivant lequel le profil est exécuté.
 La base
C’est l’altitude d’origine à partir de laquelle le profil débute.

3. Construction du profil
Le profil se dessine sur papier millimétré en procédant de la manière suivante :

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 Tracer parallèlement au bord gauche du papier millimétré une droite sur laquelle on
reportera les altitudes en tenant compte de l’échelle des hauteurs. En descendant d’un
centimètre environ du point le plus bas, on trace le trait de base.
 Graduer cette droite en tenant compte des valeurs maximales et minimales des altitudes
interceptées par le trait de coupe.
 Appliquer le bord supérieur du papier millimétré sur le trait de coupe.
 A partir de l’intersection des courbes de niveau avec le trait de coupe, on abaisse
perpendiculairement aux différentes altitudes indiquées par la droite représentant
l’échelle des hauteurs
 Relier ensuite les différents points par un trait fin sans laisser transparaître ces différents
points.
 Orienter le trait de coupe en se servant de la rose des vents.

4. Orientation du profil
L’orientation du profil se fait à l’aide de la rose des vents. Il s’agit de faire coïncider le nord
géographique de la carte à celle de la rose des vents et lire la direction suivie par le trait de
coupe.

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MODULE 2 : CARTOGRAPHIE
I. ETUDES DES CARTES GEOLOGIQUES
1. Définitions
 Carte géologique
C’est la représentation sur un fond topographique des terrains qui affleurent à la surface du sol
ou qui sont cachés par une faible épaisseur de couches ou formations superficielles.
La carte géologique est la représentation des terrains superficiels ou des terrains qui sont cachés
par une formation récente de faible épaisseur. Elle donne des renseignements sur la
paléogéographie et la structure.
 Terrains sédimentaires
Ils sont constitués essentiellement à partir de l’érosion ou de l’altération d’une roche mère suivit
d’un transport puis d’un dépôt dans un bassin de sédimentation. Ils sont arrangés en couches
ou strates.
 Couche
C’est la petite division lithologique limitée par deux surfaces parallèles (toit et mur).
 Affleurement
C’est une partie d’un terrain (formation géologique) visible à la surface de la Terre découvertes
grâce à de multiples facteurs (tectonique, érosion, …).

2. Notions géologiques
a. La stratigraphie
C’est l'étude de la succession des couches ou des formations rocheuses d'une
région qui permet de reconstruire les évènements géologiques. Par exemple, la nature des
roches sédimentaires nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet
environnement a évolué dans le temps. En outre, la stratigraphie permet d'établir une
chronologie relative des terrains par l'application des principes suivants :
 Le principe de continuité : une même couche a le même âge sur toute son étendu. 

 Le principe de superposition : dans les terrains non-déformés, les formations les plus
basses sont les plus anciennes et les formations les plus hautes sont les plus jeunes. C'est
la façon d'exprimer l'âge relatif. 

 Le principe d'horizontalité : les couches sédimentaires sont déposées à l'origine
horizontalement. Une séquence sédimentaire qui n'est pas en position horizontale aurait
subi des déformations ultérieurement à son dépôt. 

 Le principe de recoupement : les couches sont plus anciennes que les failles ou les
roches qui les recoupent. 

 Le principe d'inclusion : les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus
anciens que leur contenant. 

b. Le faciès

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C’est l’ensemble des caractères pétrographiques et paléontologiques qui caractérisent une
roche. Certains de ceux-ci permettent d’en préciser les conditions de dépôt. Certaines couches
peuvent présenter des variations latérales de faciès d’un point à l’autre. 

c. La tectonique
C’est l’étude des déformations de la croute terrestre et des structures qui en résultent, à
différentes échelles, depuis l’échelle du globe (tectonique des plaques) à l’échelle
d’échantillons (microtectonique). Ici, on l’envisagera surtout du point de vue des structures à
l’échelle régionale (carte géologique). 


3. Notion de pendage
C’est l’angle entre une surface et un plan horizontal. Le pendage d’une couche géologique est
l’angle que fait avec l’horizontal la surface du toit ou du mur de la couche. Le toit et le mur de
la couche sont considérés comme parallèles en un point donné. La distance entre ces deux
surfaces mesurées parallèlement aux limites des couches définie l’épaisseur de cette couche.
Cette épaisseur peut être constante ou variée sous forme de biseau ou de lentille.

Figure 3

4. Variation de la largeur de l’affleurement d’une couche


A l’affleurement, la largeur d’une couche géologique pet varier en fonctions de plusieurs
paramètres :
 L’épaisseur de la couche
 La pente topographique
 Le pendage de la couche

5. Habillage d’une couche


Si, sur une carte géologique, les formations géologiques se distinguent par une couleur et une
notation, dans une coupe géologique on leur affecte un figuré. On définit ainsi la colonne
stratigraphique comme la représentation sur une verticale de la succession de la nature et plus
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souvent de l’épaisseur des couches d’une région.

Sur la figure suivante, sont représentés quelques-uns des figurés les plus utilisés.

Figure 4
1 à 10: calcaires (1 à 5, en bancs; 6: marneux; 7: à silex; 8: en plaquettes; 9: conglomératiques
; 10 : gréseux) ; 11 et 12 : dolomies et calcaires dolomitiques ; 13 à 18 : argiles et marnes (15 :
sableuses ; 17, 18 : marno-calcaires) ; 19 et 20 : roches massives ; 21 : roches salines ; 22 :
dépôts en poches ; 23 :couche de faible épaisseur ou épaisseur variable ; 24 à 29: roches
détritiques (24: sables; 25: grès; 26 et 27: conglomérats; 28 et 29: brèches; 30 : socle plissé ; 31
: roche éruptives basiques ; 32 : roches intrusives acides ; 33 à 35 : roches métamorphiques (33
et 34 : schistes cristallins ; 35 : calcaires métamorphiques).

Le dessin des figurés doit être réaliser soigneusement, en rapport avec les limites des couches,
parallèlement ou perpendiculairement (figure 5A) et non par rapport à l’horizontale de la coupe
(figure 5B).

Figure 5 : A : présentation des figurés correcte ; B : représentation incorrecte

II. STRUCTURES GEOLOGIQUES


1 Structures tabulaires
 Définition

C’est une structure dans laquelle les couches sont horizontales ou sub- horizontales, et n’ont,
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de ce fait, pas subit de mouvements tectoniques (ou peu), depuis leur dépôt.
 Les couches ont
un pendage nul. Les formations géologiques ont le même pendage et toute dans le même sens.

Figure 6

 Critères de reconnaissance

Ce sont les structures les plus simples à reconnaitre sur les cartes géologiques et les plus faciles
à représenter dans les coupes géologiques.
- Sur une carte topographique, les limites des couches géologiques sont parallèles aux contours
des courbes de niveau,

- Les contours géologiques sont rectilignes et parallèles les uns aux autres,

- La direction des couches est celle des contours géologiques,

- Le sens de pendage est indiqué par la succession stratigraphique c’est-à-dire allant des couches
les plus anciennes vers les couches les plus récentes (du bas vers le haut).

 Méthode de construction

- Reporter les limites géologiques qui interceptent le trait de coupe sur le profil topographique ;

- Relier ensuite les limites entres elles par des lignes ;

- Construire les autres couches géologiques visibles sur la carte en tenant compte de leurs
épaisseurs (si celles-ci sont données) ou du principe de superposition ;

- Habiller les différentes couches à partir de la colonne stratigraphique.

2 Structures inclinées ou monoclinales


 Définition

On appelle structures monoclinales, les formations géologiques dont le pendage se fait dans le
même sens. On parle pendage uniforme.

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Figure 7

 Critères de reconnaissance

Sur une carte :

- Les limites des couches interceptent les courbes de niveaux et décrivent des V topographique
plus ou moins prononcés.

- Les signes de pendage sont orientés dans le même sens.

 Méthode de construction
a. Méthode des trois points (Figure 8)

- Choisir deux points B et C sur une même limite géologique et coupant la même courbe de
niveau

- Joindre par un segment de droite les deux points. Ce segment intercepte le trait de coupe en
un point H.

- Un troisième point A sera choisi à l’intersection de la limite géologique considérée et le trait


de coupe.

- Projeter le 3e point A sur le profil topographique puis projeter le point H à l’altitude


correspondant à celle de la courbe de niveau choisie.

- Relier les points de projection A’ et H’ par une droite. Celle-ci correspond à la surface (toit
ou mur) de la couche considérée.

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Figure 8

b. Méthode des horizontales

Elle dérive de la méthode des trois points. Dans cette méthode, on ignore le point A et on
considère plusieurs segments [BC] situés sur des courbes de niveau consécutives. Les
projections H’, H’’, … correspondantes permettent de tracer la limite considérée.

c. Méthode de la tangente au cercle


 Conditions préalables

- Connaître le sens du pendage des couches pour déterminer la couche la plus jeune suivant le
principe de superposition,

- Connaître les épaisseurs des différentes couches géologiques en présence,

- Utiliser la couche la plus jeune ou la plus ancienne dont on connaît les deux limites à
l’affleurement le long du trait de coupe.

 Construction

- Abaisser sur le profil toutes les limites géologiques qui interceptent le trait de coupe,

- Placer la pointe du compas sur le toit de la couche considérée puis tracer sous le profil un
demi-cercle de rayon égal à l’épaisseur de la couche rapportée à l’échelle,

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- Tracer à partir du mur de cette couche une ligne tangente au demi-cercle précédemment tracé,

- A partir du toit de cette couche, tracez la ligne parallèle à la tangente obtenue,

- Tracer les limites des autres couches en utilisant leur épaisseur ramenée à l’échelle.

NB : on peut utiliser une bande de papier puis graduer celle-ci en fonction des épaisseurs des
couches affleurantes rapportées à l’échelle. Dans certains cas où la largeur à l’affleurement
est plus grande que l’épaisseur de la couche, les soucis de rattraper les limites à l’affleurement
de cette couche oblige parfois à procéder à un rebroussement du toit ou du mur de la couche
considérée.

Exercice 1 : Structure monoclinale

Représenter en coupe les six plans en gras de l’exercice, en appliquant la méthode des trois
points.

3 Structures plissées
 Définition

Une structure est dite plissée lorsque lorsque les couches qui la compose sont affectées de plis.
Un pli est une déformation qui résulte de la flexion ou de la torsion d’une roche. Lorsque l’ordre
de dépôt des couches n’est pas connu, on distingue les structures synformes ou antiformes.
Lorsque l’ordre de dépôt des couches est connu (principe de superposition ou données
paléontologiques), on distingue les structures synclinales ou anticlinales.

On parle synclinal lorsque la couche la plus jeune est au cœur du pli. On parle d’anticlinal

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lorsque la couche la plus âgées est au centre du pli.

 Critères de reconnaissance

- Les limites géologiques interceptent le cours de niveau et sont symétriques par rapport à une
couche la plus jeune dans un synclinal ou plus vieille dans un anticlinal.

- Le pendage varie le long d’une même couche.

- La symétrie de part et autre d’une couche ancienne (anticlinal) avec des signes de pendage
divergents.

- La symétrie de part et autre d’une couche jeune (anticlinal) avec des signes de pendage
divergents.

 Méthode de construction (voir les méthodes citées plus haut)

Pour construire une structure plissée, on commence toujours par la forme synclinale. La forme
anticlinal apparaît au fur et à mesure qu’on construit les couches de la forme synclinale. Le
pendage des couches de la forme anticlinale est opposé au pendage de la couche à la forme
synclinale.

4 Structures discordantes
 Définition

Au cours des temps géologiques, les limites des mers peuvent varier pour divers raisons
(tectonique climatique,) et ceci selon :

- Une remontée du niveau marin

La mer dépasse ses limites initiales, c’est une transgression marine responsables des nouveaux
dépôts qui vont s’avancer au-delà de ceux qui les avançaient précédemment.

- Une baisse du niveau marin

La mer se retire en deçà de ses limites initiales, on parle de régression marine et les sédiments
liés à ce phénomène sont généralement moins étendus que ceux de la période précédente.

Dans un bassin sédimentaire, les strates s’organisent en couches parallèles les unes aux autres.
La disposition est dite concordante.

Si au cours d’une histoire géologique de ce bassin par le jeu de la tectonique, de l’érosion ou


des cycles de variation du niveau marin, la géométrie des dépôts est perturbée. On parle alors
de discordance.

Si lors d’une phase tectonique, les sédiments se plissent et émergent de l’eau. Ils sont
rapidement nettoyés par l’érosion qui aplani le relief et donne une surface d’érosion.

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Si par la suite la mer revient en transgression, elle dépose de nouveau sédiments sur cette
surface. On a alors une discordance entre la couche horizontale et la série plissée. On remarque
que la couche discordante disséquée ultérieurement par l’érosion repose indifféremment sur les
différentes couches plissées.

Figure 9

 Différents types de discordances

- Discordances stratigraphique ou cartographique

Elle est liée aux variations du niveau marin. Dans ce type de discordance, l’angle de discordance
entre les deux séries est généralement faible. Dans certains cas des couches peuvent manquer
dans la colonne stratigraphique du fait de leur érosion ou de leur non dépôt.

- Discordances angulaires

Discordance entre deux séries sédimentaires dont les pendages au même point sont différents
de part et d’autres de la surface de discordance. Dans ce type, l’angle de discordance peut être
maximum.

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Figure 10

 Critères de reconnaissance

- Disparition de certaines couches dans la colonne stratigraphique,

- Sur la carte géologique, la surface de discordance (limite de base de la série discordante)


interrompt indifféremment les contours de diverses couches de la série antérieure. Elle induit
ainsi des contacts anormaux entre les couches récentes et plus anciennes.

 Méthode de construction

- On commence par construire les limites de la série discordante dont la base constitue la surface
de discontinuité.

- La construction des limites géologiques utilise les méthodes adaptées à chaque type de
structure (horizontales, inclinée, plissée) rencontrées en dessous de la surface de discordance.

5 Structure faillée

Les contacts géologiques entre les couches concordantes et discordantes sont dits : contact
normaux et contacts stratigraphiques. Ultérieurement au dépôt, des mouvements tectoniques
peuvent intervenir et en fonction de la lithologie des couches et des conditions de température
et de pression de la déformation, des plans de cassure apparaissent. Les déplacements relatifs
entre les blocs engendrent de nouveaux contacts dits contacts anormaux ou failles.

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 Définitions

- faille : on appelle faille, toute cassure avec déplacement relatif des deux compartiments.
- plan de faille : surface le long de laquelle s’est fait le déplacement.
- compartiment : volume rocheux délimité par une ou plusieurs failles.

- toit de la faille : compartiment situé au-dessus du plan de faille.

- mur de la faille : compartiment situé sous le plan de faille.

- rejet : distance qui sépare deux points situés de part et d’autre de la faille et qui étaient en
contact avant la cassure. On mesure surtout ses composantes, horizontales (rejet horizontal :
Rh) et verticale (rejet vertical : Rv).

- contraintes tectoniques : ce sont les forces qui s’exercent sur les roches de la croute terrestre.
Elles peuvent être de deux sortes :
Compressives : forces convergentes qui engendrent la création des reliefs et des chaines
de montagnes (horst).
Extensives : forces divergentes qui engendrent des dépressions et des bassins (graben).
- structure faillée : c’est la structure dans laquelle les couches sont affectées par une ou
plusieurs failles.

 Critères de reconnaissance

Sur une carte géologique :

- Les failles sont assimilées à des plans, leur tracé est donc représenté par des traits noirs, épais
et continus ;

- Contact anormal entre les couches d’âge et de caractères différents. On distingue plusieurs
types de faille dont les plus courantes sont : failles horizontales, failles verticales, failles
inclinées.

 Méthode de construction

Il s’agit de représenter le plan d’une faille. Celui-ci est assimilable à une surface plane tout à
fait comparable de ce point de vue à une limite de couche. Dès lors la construction des pendages
de faille suivra la même règle que celle des structures géologiques déjà rencontrées. On utilisera
notamment les méthodes classiques connues (méthodes des trois points et des horizontales).

6 Structures géologiques en terrain cristallin


 Définitions

Les terrains cristallins sont constitués d’affleurement de roches d’origine soit éruptive
(magmatique) soit métamorphique. Ils s’opposent par leur origine et leur architecture aux
terrains sédimentaires précédemment décrits. Les terrains métamorphiques sont issus de la
transformation des roches préexistantes (sédimentaires ou éruptives) sous l’influence
conjuguée de la pression et de la température.

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 Critères de reconnaissance

Les affleurements des roches plutoniques se représentent sous forme de batholite à l’intérieur
des structures sédimentaires dites encaissantes.

 Méthode de construction

- Limite du pluton

Reporter sur le profil topographique les limites du pluton

Prolonger ces limites vers le bas avec un léger écartement vers la base

Puis de part et d’autre de ce pluton, construire les limites géologiques des formations
sédimentaires encaissantes à l’aide des méthodes appropriées.

- limites des laves volcaniques ou des formations volcaniques

Appliquer les mêmes méthodes que dans le cas des structures sédimentaires déjà vues.

III. TECHNIQUES DE CARTOGRAPHIE DES ROCHES ET DES ELEMENTS


STRUCTURAUX

Une roche est un assemblage de minéraux. Selon le mode de formation, on distingue les roches
endogènes (magmatiques et métamorphiques) et les roches exogènes. La pétrologie et la
pétrographie sont des sciences qui étudient respectivement la genèse et la description des
roches.

Une campagne de cartographie de terrain nécessite du matériel, divers moyens et une


méthodologie de travail.

1. Objectif du travail

Ces travaux consistent à se promener sur le terrain pour décrire les différents affleurements
rencontrés et les localiser (prendre leur coordonnées GPS).

2. Matériel et moyens mis en œuvre

Matériel de mesure et d’orientation : cartes (géologiques, topographiques), GPS, Boussole

Matériel d’échantillonnage : masse, sachet, machette, marteau de géologue, caisse de


rangement

Matériel de prise de notes : carnet, stylo, crayon, marqueur, ruban-mètre

Matériels de sécurité : casque, chaussure de sécurité, jeans, chemise à manche longue, etc.

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Ressource humaine : géologue pétrographe, ouvriers spécialisés, minéralogiste, technicien
supérieurs.

Divers : appareil photo, voiture, etc.

3. Méthodologie

La méthodologie de travail se résume en trois grands points :

- Décrire les affleurements et éléments structuraux (pétrographie et tectonique)


- Prélever des échantillons des affleurements pour de futures analyses (description
microscopique)
- Localiser les affleurements via le GPS
- Traiter toutes les données prélevées à l’ordinateur à l’aide de logiciels spécialisés

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