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Fiche notionnelle n° 5

La théorie des firmes A et J selon Aoki


La théorie des firmes A et J est une théorie que l’on doit à l’économiste japonais Masahiko Aoki. Elle consiste
à analyser la structure d’une entreprise et ses performances selon la structure d’échange de l’information.
• La firme de type A (américain, aussi appelé le modèle H pour hiérarchique) possède une structure
rigide. Ses règles et ses fonctions sont préétablies de façon précise.
• La firme de type J (japonais, aussi appelé modèle horizontal) possède au contraire une organisation
du travail souple et sans fonction figée. Chacune possède ses domaines et conditions d’efficacité.
Selon Aoki, la firme J est plus efficiente dans un univers incertain que la firme A contemporain car elle est
beaucoup plus flexible et plus propice à l’innovation.
La structure d’échanges de l’information renvoie :
• au processus de division du travail utilisé dans l’entreprise : dans la firme A, on a une organisation
taylorienne avec une définition précise et a priori des fonctions ; dans la firme J les fonctions sont
spécialisées de façon plus souple ; on pratique la rotation du personnel et les rémunérations sont
déconnectées des fonctions.
• au mode de coordination. La firme A se caractérise par un mode de coordination hiérarchique, c’est-
à-dire par une séparation entre les opérations de conception et d’exécution. La firme J en revanche se
caractérise par une coordination horizontale entre les unités opérationnelles et l’incitation au travail
entre équipes pluridisciplinaires et par projet.
• à la répartition et le partage du pouvoir entre actionnaires, managers et employés. Du point de vue
du contrôle du pouvoir, la firme A est placée sous le contrôle des actionnaires, elle reste orientée
par la recherche du profit maximum. Au contraire, la firme J est sous un double contrôle : celui des
actionnaires et des employés. La firme est orientée plutôt par la conciliation des intérêts des groupes
qui la composent. Les managers sont les médiateurs des intérêts des actionnaires et des employés.
La firme J a certes une contrainte de rentabilité, mais elle cherche plutôt à maximiser son taux de
croissance et à garantir l’emploi de ses salariés.

FIRME A FIRME J

Division du travail Spécialisation Polyvalence, flexibilité


Mode de coordination Verticale Horizontale
Partagée entre propriétaires,
Répartition du pouvoir Aux mains des actionnaires
gestionnaires et salariés.

209615FNPA0518 CNED  Management des entreprises – BTS 1re année  1

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