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B.O.A.

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Dans la période de référence à l’édification des Temples, c’est-à-dire du Roi


Salomon, beaucoup de temples furent détruits dans les royaumes du proche
Orient, un seul nous parvient aujourd’hui et dont édifions chaque fois, lorsque
nous nous réunissons.
C’est ce qu’on appelle la Shekinah voir plus bas dans les notes 01 ( Mot hébreu
(signifiant littéralement, « demeure ») qui désigne dans la Bible la présence de
Dieu parmi son peuple ou l'immanence divine dans le monde. Les images
associées à la Shekina sont la lumière, la Gloire divine, la manifestation de Dieu.)
Cela ne signifie pas que Dieu est absent du reste du monde. Il est présent partout
à des degrés divers, une conception à distinguer de celle de Spinoza selon lequel
Dieu et la nature se confondent.
D’après une rapide recherche dans les textes religieux et en contextualisant en
maçonnerie qui a pris appui, on doit tout d’abord s’attarder au nom des deux
colonnes d’Airain appartenant au temple de Salomon
Des colonnes sont dressées à l’entrée du Temple. La Colonne « J » Jakin, située
au Nord, la Colonne « B » située au Sud Boaz. (Texte de référence : l’Ancien
Testament, 1er livre des Rois, Chapitre 7, verset de 15 à 22).
Il dressa les colonnes sur le devant du Temple, l’une à droite, l’autre à gauche :
Il nomma celle de droite Jakin, et celle de gauche Boaz…» (Les Chroniques, II – 3
– 17)
« Il fabriqua les deux colonnes en airain ; la hauteur d’une colonne était de dix-
huit coudées et un fil de douze coudées mesurait la circonférence de la deuxième
colonne. Il fit deux chapiteaux d’airain fondu, pour les placer sur les sommets des
colonnes ; la hauteur d’un chapiteau était de cinq coudées et la hauteur du
deuxième chapiteau était de cinq coudées. Il y avait des treillis en forme de
réseaux, des festons en forme de chaînettes, aux chapiteaux qui surmontaient le
sommet des colonnes, sept à un chapiteau, sept au deuxième chapiteau. Il fit
deux rangs de grenades autour de l’un des treillis, pour couvrir le chapiteau qui
surmontait l’une des colonnes ; et de même fit-il pour le second chapiteau. Les
chapiteaux qui étaient sur le sommet des colonnes, dans le portique, figuraient
des lys ayant quatre coudées de hauteur. Les chapiteaux placés sur les deux
colonnes étaient entourés de deux cents grenades, en haut, près du renflement
qui était au-delà du treillis, il y avait aussi deux cent grenades rangées tout autour
sur le second chapiteau. Il dressa les colonnes au portique du Temple ; il dressa
la colonne de droite et la nomma Jakin ; puis il dressa la colonne de gauche et la
nomma Boaz. Et il y avait sur le sommet des colonnes un travail figurant des lys.
Ainsi fut achevé l’ouvrage des colonnes ».
01 Notes Dans la théologie et la philosophie médiévales, la Shekina est regardée comme la
première entité créée — la lumière créée ou la Gloire créée —, intermédiaire entre Dieu et
l'homme. C'est elle qui apparaît aussi aux prophètes dans la vision prophétique. Le thème de
la Shekina a pris un développement considérable dans la kabbale. En tant que dixième et
dernière sefira, elle représente le principe féminin, réceptif et passif, du monde divin. Comme
la Lune, elle n'a pas de lumière propre, mais la reçoit des sefirot supérieures par
l'épanchement du flux, et elle reflète la nature ou la « couleur » de la lumière reçue. Elle est
aussi l'épouse ; et son union avec la sixième sefira, Tif'eret ou l'Époux, est la condition de
l'harmonie du monde divin, dont celle du monde d'en bas n'est qu'un reflet. Préposée au
gouvernement des mondes inférieurs, elle transmet aux niveaux extradivins l'influx
séfirotique qu'elle reçoit. Dans son rôle d'intermédiaire, elle est encore regardée comme
l'hypostase de l'assemblée d'Israël. Les actes pieux des israélites ou, au contraire, leurs péchés
se reflètent sur la Shekina et sur sa position dans le monde divin. Ainsi, le péché d'Adam a eu
comme conséquence l'exil de la Shekina, thème développé surtout dans la kabbale d'Isaac
Luria. La Shekina est encore la première étape de l'itinéraire des mystiques dans l'ascension
contemplative du monde divin.
Quelques précisions cependant sur la dimension des colonnes
Les deux colonnes Boaz et Jakin mesurent près de 9 mètres de haut) voir sa
composition plus bas (composées de bronze).

Elles sont édifiées de la manière suivante :


Chaque colonne, ornée de son chapiteau fait 18 + 5 soit 23. 2 + 3 = 5. Cinq qui
est le nombre de l’homme, de l’union, du Compagnon.
L’initiale J de Jakin est YOD qui vaut 10 ;
B, initiale de Boaz est BETH qui vaut 2. La somme de J et B donne 12, comme les
douze fils de Jacob qui donneront les douze tribus d’Israël.

Pourquoi donner un nom aux colonnes en maçonnerie ?


Je me suis attardée sur la tradition Egyptienne des colonnes, où plutôt du
symbolisme auquel on pourrait s’inspirer en maçonnerie. C’est une simple
constatation mais je ne sais pas si je dois l’affirmer on l’infirmer mais c’est ce qui
en découle depuis des lectures approfondies depuis des années sur l’Egypte
Ancienne. A l’entrée des Temples Egyptiens les colonnes étaient ornementées
de nom de colonne où d’une épitaphe. C’est une représentation plus poussée
analogue de cette organisation de l’Egypte Ancienne auquel on se réfère pour la
construction du temple de Salomon : colonnes, chapiteaux, division tripartite,
double enceinte.
Selon la Kabbale

La Kabbale nous révèle que les colonnes Jakin et Boaz sont non
seulement celles du temple de Salomon, mais aussi et surtout
celles de l'Arbre de vie. L'idée kabbalistique de l'Arbre de vie a
été développée vers le 5ème siècle avec le Sepher Yezirah. Dans
l'Arbre de vie ci-contre, on observe que se dresse une colonne
entre Jakin et Boaz, avec cette troisième, qui est invisible ... Pour
les kabbalistes, bien avant que l'humanité ne soit divisée et
fragmentée en de multiples entités, existait l'Unité, sous la forme
d'un être primordial qui selon les différentes religions ou
philosophies prend le nom d'Androgyne, Hermaphrodite ou
Adam Kadmon. Cette 3ème colonne ou colonne du Milieu,
possédant une fonction essentielle : nous permettre un retour à l'équilibre et à
l'Unité. Appelé aussi colonne de l'harmonie, ce pilier invisible à nos yeux, mais
pourtant bien présent, nous chante un message multi millénaire, celui de
l'amour universel…
Du point de vue kabbalistique, le Temple contient les dix émanations de Dieu qui
ont surgi au moment de la création, et que l’on appelle Séphiroth. Ces
émanations figurent l’Homme Primordial, et leur complétude confirme que le
Temple représente l’Homme. Chacune d’entre elles correspond à une qualité
essentielle : couronne (Lumière), sagesse, intelligence, amour (Grâce), rigueur
(Justice), beauté, victoire, gloire, fondation, royaume (Terre).
Pourquoi deux colonnes ?
C’est la conception décrite par le poète grec Hésiode d’Atlas soutenant le ciel
aux confins occidentaux du monde connu (la « mare nostrum »). C’est aussi
celles d’Héraclès, qui indiquent les limites de la conquête du héros.
Attardons-nous sur les deux significations des deux colonnes distinctes
Jakin signifie « il rend stable », Boaz signifie « en lui la force ».
Mais qui est Boaz ?
Boaz ou Booz, de l'hébreu ‫( בעז‬bō`az) « en lui (est) la force », est un personnage
du livre de Ruth, qui fait partie de la Bible. Sa retranscription dans la Bible
grecque des Septante est Βοόζ, ce qui explique qu'il a longtemps été retranscrit
"Booz" en français. D'après le livre de Ruth et le premier livre des Chroniques, il
est un fils de Salmôn ; dans l'Évangile selon Matthieu, il est ajouté que sa mère
est Rahab. ( Extrait WIKIPEDIA)
Le père : Salmon ou Shalmon (hébreu ‫שלְ מֹון‬,ַׂ grec σαλμων) (né vers 1533 av. J.-
C.) est un ancêtre de David dans la tribu de Juda et un membre de la première
génération d'Israélites à traverser le Jourdain.
La Mère : Elle fait partie des cinq femmes dont le nom apparait dans
la généalogie de Jésus au début de l'Évangile selon Matthieu,
avec Tamar, Ruth, Bethsabée et Marie. Ce texte fait de Rahab la femme
de Salmôn et la mère de Boaz, figurant à ce titre parmi les ancêtres des
rois davidiques, donc de Jésus.
L’évangile Selon Matthieu dit je cite Salmon engendra Boaz de Rahab ; Boaz
engendra Obed de Ruth, si on approfondi les cherches symboliques dans les
textes sacrés, la génération suivante donnera Obed de Ruth eut pour fils IsaÏ ,
Isaï eut David . Le roi David eu Salomon.
Il faudra 14 générations depuis Abraham fils premier Homme connut à la
descendance présumée de Jésus-Christ. Boaz est un parent présumé dans la
généalogie encore une fois tirée peut etre par les cheveux du Christ lui-même.
Il est le père du Roi David et le grand-père de Salomon
Une interprétation linguistique
Même si on peut faire de l’interprétation quelque peu tiré par les cheveux si je
puis dire mais comme ici tout est symbole on peut s’attarder à jouer avec les
mots, les déformer, les inverser.
Ainsi on obtient en inversant certaines lettres des deux colonnes NiKai pour
Jakin, et ZaoB pour Boaz. Dans la tradition linguistique sémitique, seulement les
consonnes ont une importance, les voyelles pouvant être même omises.
De cette interprétation il faut retenir de ces noms : pour Jakin, NK, Nun et Caph
signifiant « le coït », l’acte sexuel et générateur. Pour Boaz, ZB, Zaïn et Béith
signifiant l’organe fécondateur, « le phallus ». (cf Jules Boucher, LA
SYMBOLIQUE MACONNIQUE).
Que peut-on dire ?
L’initiale de Boaz est Beth, qui a deux pour valeur numérique, et informe l’initié
qu’il est encore loin de l’idéal maçonnique la Pierre Cubique.
Boaz, dans la complexité de l’étymologie hébraïque, regroupe les notions de plan
d’une maison, d’intérieur, mais aussi de source profonde, de semence et d’œil
de la providence, il évoque l’intention divine, ou, sur le plan humain, la descente
en soi, l’introspection.
Les deux colonnes sont assez représentatives du symbole sexuel et de
fécondations. L’un représentant le masculin et l’autre l’acte sexuel
Boaz étant le Féminin la lettre Béith symbolise la maison, le réceptacle de la
force créatrice Jod.
Jakin le Masculin, Le Jod, dixième Lettre-Force de l’alphabet sacré hébraïque,
représente un retour à l’Unité ; il est en quelque sorte un Aleph ‫ א‬intériorisé. La
colonne Jakin correspond à Netzah et Boaz à Hod, formant une triade avec
Jésod, qui est considérée par les kabbalistes comme l’élément générateur et
fécondant.
L’union des deux forment une colonne invisible celle de l’Harmonie, un
équilibre du monde Humain et de l’Arbre de la Vie, le séphiroth.
Pour créer cet équilibre, le futur maçon devra passer par la première épreuve
celle de la Terre et de le Mort, celle du cabinet de réflexion, étape transitoire
pour mourir en qualité de profane et de naitre en la colonne Jakin auquel il
devra passer les différentes épreuves et naître apprenti.e Franc-maçon.
Le chemin initiatique passera par son apprentissage par le silence,
l’observation, la faible lumière, le travail sur sa pierre brute. Il devra apprendre
à maitriser ses passions, ses désirs, ses travers, une quête de l’harmonie, du
libre arbitre.
Jakin et Boaz c’est le Ying-Yang. Le bien-le Mal.
Le Masculin, le Féminin, La vie, La Mort.
Les colonnes d’Airain donneront naissance à la Beauté, forgée par la Force et
guidée par la Sagesse pour le maçon tous le long de son chemin de vie.
A savoir si c’est volontaire ou réel ? il n’y a qu’un pas dans l’égrégore et laisser
cours non seulement à son ressenti des symboles mais se rattacher aux rites et
aux mythes bibliques …. Est-ce que le mythe est important dans le symbolisme
maçonnique, il n’y a qu’un pas à franchir … et conclure de manière quasi
incertaine . Dans chaque mythe réside une part de vérité .. Laquelle devrions-
nous croire ? J’ai dit !

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