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Les méthodes des coûts complets et coûts partiels sont complémentaires. Elles ne se
concurrencent pas.
Charges Directes 1 3
Charges Indirectes 2 4
Produits A B C Total
Coût de revient 802 000 484 400 683 600 1 970 000
A première vue, les produits A et B sont déficitaires et Guigui se demande s'il faut les
abandonner. Par conséquent, Guigui va basculer en coûts partiels. Les données sont :
- Charges fixes communes : 990 000€
- Les charges variables unitaires sont de 1 250 pour A, 1 200 pour B, 400 pour C
Produits A B C Total
Chiffre d’affaires 800 000 360 000 840 000 2 000 000
- Charges variables (400 * 1 250) (200 * 1 200) (600 * 400) 980 000
= 500 000 = 240 000 = 240 000
= Résultat 30 000
Contrôle de Gestion
Le résultat est identique en coût complet et en coût partiel. Toutes les MSCV sont positives,
c’est-à-dire que les 3 produits participent à couvrir les charges fixes communes. En coût
complet, seuls A et B sont déficitaires. Si on décidait de les abandonner, il resterait que C
qui supporterait à lui seul toutes les charges fixes communes :
Produits C
Charges Directes 1 3
Comme il n’y a que des coûts directs, le calcul est plus simple. Cette méthode concerne les
produits dont les coûts directs sont facilement évaluables sans ambiguïté. Cette méthode
est utilisée pour construire la matrice BCG (Boston Consulting Group) qui permet à
l’entreprise d’avoir une cartographie de ses DAS (Domaine d’activité Stratégique) et
d’adapter la stratégie. Un DAS est un ensemble d'activités ou de produits qui répondent à la
même segmentation.
La matrice BCG va permettre de déterminer les segments pour chaque DAS selon le cycle
de vie du produit : lancement - croissance - maturité - déclin, soit pour la matrice BCG :
- DAS dilemme (lancement) : production courte - marché test - rentabilité négative -
financé par la vache à lait
- DAS vedette (croissance) : production + importante - rentabilité faible - élargissement
du marché
- DAS vache à lait (maturité) : production importante - forte rentabilité - finance le
dilemme
- DAS poids mort ou boulet (déclin) : production réduite - baisse de rentabilité -
abandonner ou relancer ?
D’après porter, une entreprise ne peut être que dans une 3 stratégies, mais Miller a mis en
avant le “stuck in the middle” : il est possible d’être dans plusieurs stratégies en même
temps.
Contrôle de Gestion
Exemple : Volkswagen :
- Domination par les coûts : Skoda
- Différenciation : Audi
- Focalisation : Bentley
Charges Directes 1 3
Charges Indirectes 2
La méthode considère que le contrôleur de gestion est capable de déterminer la partie fixe
des charges directes. Cela suppose une bonne communication avec tous les centres et un
système de contrôle de gestion développé.
Exemple : Guigui a pu identifier la partie des directes des charges fixes soit :
Produits A B C Total
Charges fixes spécifiques 70 000 140 000 200 000 410 000
Les nouvelles charges fixes communes sont de 990 000 - 410 000 = 580 000
Produits A B C Total
Chiffre d’affaires 800 000 360 000 840 000 2 000 000
- Charges variables 500 000 240 000 240 000 980 000
= Marge sur coût variable 300 000 120 000 600 000 1 020 000
= Marge sur coût 230 000 - 20 000 400 000 610 000
spécifique
= Résultat 30 000
➔ Quand la MSCV est positive, le produit est intrinsèquement rentable (il est capable
de couvrir ses propres charges variables et peut se suffire à lui-même).
➔ Quand la MSCV est négative, le produit est hémorragique : il faut arrêter d’investir
des capitaux, il faut l’abandonner.
➔ Quand la MSCV est positive et que la marge sur coût spécifique est positive le
produit s'autofinance et contribue à couvrir les charges fixes communes et donc,
participe à la rentabilité de l’entreprise. Il faut le garder.
➔ Quand la MSCV est positive mais que la marge sur coût spécifique est négative, le
produit est intrinsèquement rentable mais ne peut pas couvrir ses propres charges
fixes et donc ne participe pas à couvrir les charges fixes communes (ne contribue
pas à la rentabilité). Pour prendre la décision de le conserver ou l’abandonner, il faut
faire une simulation de la suppression de ce produit et voir l’impact sur le résultat
global.
Produit A : MSCV (positif) et marge sur coût spécifique (positif) : rentable donc à conserver.
Produit B : MSCV (positif) et marge sur coût spécifique (négatif) : faire simulation sur le
résultat.
Produit C : MSCV (positif) et marge sur coût spécifique (positif) : rentable donc à conserver.
Produits A C Total
= Marge sur coût variable 300 000 600 000 900 000
= Résultat 50 000
Le résultat passe de 30 000€ à 50 000€ soit une augmentation de 20 000€. Il est plus
rentable globalement d’abandonner B. En revanche, d’un point de vue stratégique peut être
que B contribue à l’image de l’entreprise et à des effets sur les ventes de A et C.
En coût complet, le produit A est déficitaire. Donc basculer en coût partiel permet de
consolider la décision de le maintenir.
Exemple 2 : Léa vend des cigarettes électroniques. Sa gamme est composée de 3 produits.
Contrôle de Gestion
Chiffre d’affaires 210 000 970 000 500 000 1 680 000
= Marge sur coût variable 122 500 538 000 300 000 960 500
- Charges Fixes 100 000 180 000 180 000 460 000
spécifiques
= Marge sur coût 22 500 358 000 120 000 500 500
spécifique
Analyse détaillée : Vap’eau est le produit qui concourt le plus à couvrir les CF et donc
atténue le résultat négatif.
Pour booster la rentabilité, Léa vend un nouveau produit VIP VAP. Les données sont :
CA : 300 000
CV : 250 000
CF spécifique : 70 000
Les charges fixes communes sont inchangées.
Chiffre d’affaires 210 000 970 000 500 000 300 000 1 980 000
- Charges variables 87 500 432 000 200 000 250 000 969 500
= Marge sur coût 122 500 538 000 300 000 50 000 1 010 500
variable
- Charges Fixes 100 000 180 000 180 000 70 000 530 000
spécifiques
= Marge sur coût 22 500 358 000 120 000 - 20 000 480 500
spécifique
Vip Vap n’a aucun intérêt sur le résultat global car celui-ci diminue de 20 000 d’autant que
sa MSC spécifique est négative.
Léa devrait s’interroger peut-être sur le fait de conserver Vip Vap dans une optique
stratégique (élargissement de la gamme) et attirer de nouveaux clients.
Le seuil de rentabilité se calcule sur la marge sur coût variable totale. Nous supposons que
la production est simultanée (tous les produits sont fabriqués en même temps).
Produits A B C Total
Chiffre d’affaires 800 000 360 000 840 000 2 000 000
- Charges variables 500 000 240 000 240 000 980 000
= Résultat 30 000
Produits A C Total
= Marge sur coût variable 300 000 600 000 900 000
= Résultat 50 000
Comme les deux produits A et C sont fabriqués en même temps, nous pouvons récupérer
les capacités de B qui n’est plus produit.
A = 400 / 200 = 2
200 B ⤭
B = 600 / 200 = 3
Le seuil de rentabilité est de 1 548 888,89 / 8 200 = 188,89 soit 189 combinaisons possible
de production :
189 * 2 A = 378 A
189 * 3 C = 567 C
Pour atteindre le seuil de rentabilité de 1 548 888,89€, il faut fabriquer 378 A et 567 C.
Dans cette hypothèse, on décide de fabriquer A ensuite C ou l’inverse. Pour cela il faut
suivre la démarche suivante :
- Déterminer l’équation du seuil de rentabilité ;
- Déterminer l’équation du résultat.
MSCV A : 300 000 soit MSCV unitaire de A = 300 000 / 400 = 750 A
MSCV C : 600 000 soit MSCV unitaire de C = 600 000 / 600 = 1 000 C
CF totales : 850 000
Donc l’équation du seuil de rentabilité sera de MSCV = CF : 750 A + 1 000 C = 850 000
Dans une production distincte, A et C ne sont pas fabriqués en même temps. Par
conséquent, pour déterminer les quantités de A et C à produire pour atteindre le seuil de
rentabilité, il faut raisonner de la façon suivante :
750 A + 1 000 C = 850 000 750 A = 850 000 1 000 C = 850 000
(750 A + 1 000 C) - 850 000 750 A - 850 000 = 50 000 1 000 C - 850 000 = 50 000
= 50 000
750 A + 1000 C = 900 000 A = 900 000 / 750 C = 900 000 / 1 000
A = 1 200 soit 1 200 A C = 850 soit 900 C
Lorsqu’il y a une présence des stocks, le résultat obtenu s’appelle le résultat de contribution.
Il est obtenu de la façon suivante :
Résultat de contribution
+ Charges fixes incluses dans la variation de stock (SF - SI)
= Résultat de la compta financière
Reprenons Guigui :
Guigui veut fabriquer un produit D dans un atelier clandestin. Les données sont :
- Production : 600 produits
- Charges Fixes : 480 000€
- Charges Variables unitaires : 400€
- Stock initial : 100 produits à 106 000€ dont 70 000€ de charges fixes
- Ventes : 580 produits à 1 400€ l’unité.
Charges Fixes 480 000 Production stockée 141 600 - 106 000
(SF - SI) = 35 600
Calcul Montant
➔ Détermination de la concordance
L’écart est de 24 285,74 qui correspond aux charges fixes dans la variation de stocks :
- Variation de stock en coût complet (cf production stockée dans compte résultat) : 35
600 ;
- Variation de stock en coût variable (SI en CV : 36 000 - SF en CV : 47 314,29) = - 11
314,29
La concordance est :
Résultat contribution : 103 314,29
Contrôle de Gestion
IV.