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     …
     

   

le remède des guerriers 


   la plante « reine » de la ménopause  ­
 la plante médicinale par excellence €‚
 
l’élixir de beauté ƒ„
 le poids lourd des antiseptiques naturels …†
  un remède qui a du piquant 
 l’amie détox  ­
  l’incomparable €‚
  un bouquet de douceur ƒ„
 l’écorce d’or …†
  l’amie du thé et du café 
 le lait de la Vierge  ­
  l’allié bucco-dentaire €‚
le safran des indes ƒ„
 douce à l’extérieur et piquante à l’intérieur … †
  la plante du sportif   
  l’indestructible    ­
  le très convoité  € ‚
 l’arbre aux araignées d’or  ƒ „
 la griffe du diable  …­†

 la sérénissime ­­
‰ Š  l’ennemi de l’insuffisance veineuse ­ ­­
‰  la quintessence vertueuse ­€­‚
‰  
 le vent de fraîcheur antidouleurs ­ƒ­„
‰  le chasseur de fantômes ­…€†
‹   la fleur de passion €€
‹   l’allié d’une santé de feu € €­
‹   la mauvaise herbe aux 1000 vertus €€€‚
Œ  une friandise médicinale €ƒ€„
Œ    la grand-mère de l'aspirine €…‚†
Œ   le bon camarade des étudiants ‚‚
Ž ‘  éloigne le médecin ‚ ‚­
Ž   l’arbre aspirine ‚€‚‚
Ž  le totem des Druides ‚ƒ‚„


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Santé : les graves dangers de l’intelligence ! ‚…


Merveilleux remède contre le stress ƒ 
Les huiles essentielles sont-elles « totalement dépassées » ? „
Homéopathie : un grand Professeur change radicalement… d’avis ! „ƒ
Métier à risque dans la France de M. Macron …
Détox : le petit secret de Marcel Proust (et un conseil aux « cumulards » du médicament) …„
Ce que les sectes les plus dangereuses ont compris sur le sommeil † 
Deux routes vers le « bonheur » : préférez-vous celle de Michel ou celle de Ludo ? †…
Et maintenant…c’est « Bonne nuit les petits ! » ­
Deux médecins ont signé son acte de décès, et pourtant… Cet homme est VIVANT !!! 

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Herboristeries „
Producteurs et revendeurs  ƒ
Formation aux plantes médicinales  „

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     …     

J’avais retrouvé, pour les besoins d’un livre, les notes préparatoires qu’un médecin phytothérapeute, le
Dr. Gérard Debuigne, a laissées en 1972. La puissance et la modernité de ce qu’il écrivait alors au sujet
des tisanes et des médicaments me paraissent aujourd’hui encore, sensationnelles :

« La tisane n’est pas un quelconque médicament donné rapidement et absorbé encore plus vite… »

« Elle contient dans sa lente et confiante dégustation l’espoir même de la guérison. Elle est le
symbole du confort, de l’affection et de la sollicitude qui unissent tendrement les membres d’une
même cellule familiale. »

« Par leurs préparations soigneuses et attentives, les recettes à base de plantes ne renferment-elles
pas, déjà, un facteur sentimental de guérison ? Un comprimé présenté hâtivement au malade avec
une gorgée d’eau n’a certainement pas le même effet psychique ».

Avec notre petite tisane, on touche au cœur même de « l’imposture » médicamenteuse : cette chimère
d’une pilule qui soigne TOUT, TOUT de SUITE, sans le moindre effort de la part du patient, sans impli-
cation non plus du soignant. Une pilule qui soignerait un corps-machine.
C’est une illusion qui ne peut pas fonctionner sur le long terme. Et qui sera toujours moins performante
qu’une approche naturelle du soin. Dur à croire ?

     … –

Un chercheur mondialement connu, le Dr Deepak Choprah, en a fait la démonstration dans son livre « Le
corps quantique ». Il explique la différence entre un corps qui réagit naturellement à un danger, et ce qui
se passe dans ce même corps lorsqu’on le stimule avec un médicament face à ce danger. Vous allez voir,
c’est sidérant.

Tout commence avec un bruit sourd, une portière que l’on claque violemment. « Pam ! »… Le bruit
entraîne immédiatement une décharge d’adrénaline, produite par les surrénales.

Emportée par le sang, l’adrénaline déclenche les réactions :

• du cœur, qui se met à pomper le sang plus vite,


• puis des vaisseaux sanguins, qui se contractent et accentuent la pression,
• du foie, qui produit un surplus de carburant sous forme de glucose,
• du pancréas qui sécrète l’insuline pour augmenter le métabolisme du sucre,
• enfin de l’estomac et des intestins qui cessent immédiatement la digestion des aliments pour que
toute l’énergie puisse être disponible ailleurs.
C’est une partition à mille instruments, exécutée à un rythme qui s’accélère, sans la moindre
fausse note : Magnifique !
Comme chef d’orchestre, celui qui contrôle l’exécution générale, c’est le cerveau, qui utilise
l’hypophyse pour adresser la plupart de ces signaux hormonaux - sans oublier les nombreux autres
signaux chimiques qui déferlent des neurones pour ajuster votre vision, aiguiser votre audition, etc.

Maintenant, que se passe-t-il lorsqu’on essaie de reproduire, avec un médicament, la même réponse de
défense du corps ? Là, c’est une autre histoire : un éléphant dans un magasin de porcelaine serait plus
précautionneux …

L’injection indépendante d’adrénaline, d’insuline ou de glucose provoque en effet une secousse violente
dans le corps. Immédiatement, les agents chimiques envahissent tous les récepteurs, sans aucune coordi-
nation du cerveau. L’orchestre est noyé, ne produit plus qu’un bruit informe. C’est l’assaut général avant
même toute tentative de communication avec l’organisme.

Conclusion selon le chercheur :

« Même si la composition chimique de l’adrénaline est EN TOUT POINT IDENTIQUE quelle que
soit sa provenance, l’action du médicament n’est qu’une caricature du processus réel ».

Et c’est bien « l’organisme vivant qui est la meilleure pharmacie qui existe. Il fabrique tout ce que
peuvent fabriquer les laboratoires, mais en mieux : les diurétiques, les analgésiques, les calmants,
les somnifères, les antibiotiques etc. »

Voilà pourquoi la médecine échoue systématiquement à guérir lorsqu’elle considère le corps comme un
objet, qu’elle lui nie son « intelligence propre ». N’est-ce pas la même chose, que disait le Dr Debruyne
à propos de sa tisane ? A la chimie propre de la plante (qu’on peut là aussi reproduire), il ajoutait en effet
une autre dimension : l’attention, la générosité de celui qui prépare la tisane, et la gratitude du malade
qui la boit. Ainsi une simple tisane devient un système entier qui unit les hommes entre eux, mais aussi
au monde, à la nature et à la vie.

Voilà, il me semble, où se situe le véritable avantage de la santé naturelle, ce qui justifie POURQUOI
elle sera toujours mieux intégrée dans les protocoles de soin du futur :

Elle rappelle au soignant le sens étymologique du mot grec « thérapeute » : le « serviteur, celui qui prend
soin de l’autre ». Celui qui, comme le disait déjà Hippocrate, ne doit rien faire qui nuise. Mais qui
éveille le patient aux équilibres naturels, à la nutrition, au développement personnel, à ses forces
d’auto-guérison.
Ma conviction est que les plantes médicinales ont tout leur rôle à jouer dans cette médecine-là.

Dans ce recueil, nous avons sélectionné pour vous 65 de ces plantes médicinales. 65 « Fantastiques » à
découvrir, à redécouvrir, à connaître… et à utiliser au quotidien pour vivre mieux…plus longtemps, et en
meilleure santé !

Gabriel Combris
  
 

Au Moyen-âge, du côté de la plus ancienne et importante école de médecine d’Europe, à Salerne, les maîtres

italiens s’interrogeaient déjà sur les pouvoirs méconnus des plantes à travers un dicton devenu célèbre :

« Pour quelle raison un homme devrait-il mourir alors que la sauge pousse dans son jardin ? »

Sans aller jusqu’à vaincre le spectre de la mort, les plantes ont, en effet, mille vertus médicinales, pour nous

aider à vivre longtemps et en meilleure santé. Depuis des milliers d’années, les Celtes, les Germains, les

Égyptiens, les Amérindiens, les Baltes, mais aussi les érudits et les médecins du Moyen Âge avaient la

conviction que pour chaque maladie, il existait une plante pour y remédier.

Avec l’avènement de la pharmacologie au 19ème siècle et l’arrivée de la médecine chimique, nous avons peu

à peu oublié que nous pouvions tous être maîtres de notre santé ; qu’il y avait en chacun d’entre nous un

chaman, un druide, une sorcière, un guérisseur capable de prévenir et de guérir de nombreux maux du

quotidien. Il suffit pour cela de réinvestir les jardins, les champs, les forêts, les bords des chemins… et d’ou-

vrir un œil nouveau sur les nombreuses plantes fabuleuses que la nature fait pousser depuis toujours

tout autour de nous.

Avec cette sélection rigoureuse de 65 plantes médicinales incontournables, vous êtes maintenant capables de

constituer votre herbier de santé personnalisé, pour venir à bout des problèmes de santé qui vous concernent

grâce à la phytothérapie.

Vous vous rendrez rapidement compte que ces 65 fabuleuses sont capables à elles seules de prendre en

charge la majorité des troubles aussi efficacement que les médicaments chimiques et sans leurs effets

secondaires. C'est le « miracle » de la phytothérapie actuelle. La moderne, bien loin des tisanes de nos

grands-mères et surtout, validée par la recherche scientifique et réglementée, pour prendre soin de votre

santé.

• 

Nom latin : Achillea millefolium


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Flavonoïdes
• Alcaloïdes
• Polyacétylènes
• Triterpènes
• Acide salicylique
• Coumarines
• Tanins

Pour la petite histoire

C’est du plus légendaire héros de la Guerre de Troie que l’achillée millefeuille


tire son nom. Vers 1200 ans avant notre ère, Achille, suivant les conseils des
Centaures, l’aurait en effet utilisée pour soigner les guerriers blessés. Un
«remède de cheval» qui perdurera jusqu’au 19e siècle, époque où les soldats
l’employaient encore pour arrêter le sang des blessures, prévenir l’infection des
plaies et en accélérer la cicatrisation. D’où son nom d’Herbe militaire.

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Ses bienfaits :
• Astringentes, coagulantes et antiseptiques, les compresses de décoction d’achillée millefeuille aident à stopper
les saignements et favorisent la cicatrisation des plaies superficielles.
• Anti-inflammatoire et antispasmodique, l’infusion d’achillée traite les troubles digestifs, les spasmes de
l’estomac et de l’intestin, les coliques spasmodiques ainsi que les règles trop abondantes et les cycles mens-
truels irréguliers.
• Elle stimule également le flux sanguin de la région pelvienne et de l’utérus. En bain de siège, cette plante
soulage les douleurs de règles.
• Tonique, l’achillée millefeuille est efficace en cas de fatigue générale.
• Favorisant l’élimination des toxines tout en étant un diurétique léger, la plante est utile en cas de cystite ou
d’inflammation urinaire.
• En inhalation ou en en infusion l’achillée millefeuille se montre efficace contre les infections des voies respi-
ratoires en cas de grippe ou de rhume.

Posologie :
Par voie interne

Perte de l’appétit, troubles digestifs et douleurs menstruelles


• Infusion. Infusez pendant 10 minutes une à deux cuillères à thé de plante séchée dans 150 ml d’eau bouillante.
Laissez refroidir et buvez jusqu’à trois tasses par jour.
• Extrait liquide. De 1 ml à 2 ml, trois fois par jour, entre les repas.
• Teinture. 5 ml dilués dans un peu d’eau froide ou tiède, ou dans du jus de fruits, trois fois par jour.

Par voie externe


Douleurs menstruelles
• Bain de siège. Infusez 100 g de la plante séchée dans 1 litre d’eau, puis diluez dans 19 litres d’eau tiède ou
chaude. Faites tremper la région pelvienne jusqu’aux hanches durant 10 à 20 minutes.

Blessures et inflammations cutanées (hors plaies ouvertes)


• Compresse. Préparez une infusion avec 1 à 2 cuillère à thé d’achillée millefeuille dans 250 ml d’eau bouil-
lante, filtrez, laissez refroidir et appliquez une compresse imbibée sur la partie atteinte. Répétez plusieurs fois
par jour.
• Huile essentielle. Appliquez plusieurs fois par jour quelques gouttes d’huile essentielle d’achillée millefeuille
diluées dans un peu d’huile végétale.
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Nom latin : Cimicifuga racemosa


Principes actifs :

• Glucosides triterpéniques
• Isoflavones
• Acide isoférulique
• Substances aux propriétés
œstrogéniques
• Tanins
• Résine

Pour la petite histoire

Jusqu’à récemment, on a cru que l’actée à grappes noires avait une activité oes-
trogénique, soulevant ainsi des inquiétudes concernant son utilisation pour des
femmes ayant eu un cancer du sein. Mais plusieurs études expérimentales
récentes permettent d’en douter. La plante aurait même plutôt un effet
anti-oestrogénique, voire même inhibiteur sur les cellules du cancer du sein.

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Ses bienfaits :
• L’actée à grappes noires soulage les règles douloureuses, les troubles menstruels et les symptômes de la
ménopause tels que les bouffées de chaleur ou l'asthénie (affaiblissement général).
• Elle est utile pour soulager les poussées d'arthrite, notamment associées à la ménopause et en cas de
problèmes rhumatismaux.
• Son action sédative la rend également efficace dans le traitement de nombreuses affections chroniques comme
l’hypertension artérielle, les acouphènes ou l’asthme.

Posologies
Réduction des symptômes de la ménopause
• Extrait normalisé. De un à deux comprimés, deux fois par jour.
• Teinture. De 0,5 ml à 2 ml par jour.
• Rhizome et racines séchés. Jusqu’à 40 mg par jour.
• Décoction. Portez à ébullition 40 mg de racine et de rhizome séchés dans 150 ml d’eau.
Filtrez avant de boire.
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Nom latin : Allium sativum


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Glucides
• Sélénium
• Vitamines A, B, C et E
• Composés soufrés

Pour la petite histoire

L’ail est sans doute l'un des légumes les plus anciennement cultivés par les
humains qui, depuis des temps immémoriaux, s'en sont servi aussi bien pour
se soigner que pour se nourrir. On raconte que les esclaves œuvrant à la
construction des pyramides d'Égypte avaient cessé de travailler en signe de
protestation : on avait coupé la ration d'ail qui, pensait-on, leur procurait la
résistance nécessaire pour accomplir leur dur labeur.

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Ses bienfaits :
• Avant l'invention des antibiotiques l’ail soignait toutes sortes de maladies, de la tuberculose à la typhoïde On
l'utilisait également pour panser les blessures durant la Première guerre mondiale.
• L'ail est également excellent en cas d'infections de la sphère ORL comme les bronchites, rhumes, grippes
et otites.
• Il soigne les maladies de l'appareil digestif et débarrasse l'organisme des parasites intestinaux.
• Il prévient les troubles circulatoires et empêche leurs développements en fluidifiant le sang.
• II diminue le taux de cholestérol.
• L'ail, enfin, renforce l'action des antibiotiques chimiques et évite leurs effets secondaires.

Posologie :
Par voie interne

Réduction des taux de lipides sanguins, de l’hypertension modérée et prévention de l'athérosclérose.

• Ail frais. Consommez de 1 à 2 gousses par jour.


• Ail séché. De 0,5 g à 1 g par jour.
• Extrait normalisé. De 200 mg à 400 mg, trois fois par jour.
• Ail vieilli. De 600 mg à 900 mg par jour.
• Huile d'ail. De 5 mg à 8 mg par jour.

Infections des voies respiratoires.

• Ail frais. Consommez environ 4 gousses d'ail par jour.


• Ail séché. De 2 g à 4 g, trois fois par jour.
• Teinture. De 2 ml à 4 ml, trois fois par jour.
• Extrait normalisé. De 800 mg à 1 600 mg, trois fois par jour.

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Nom latin : Aloe Vera


Principes actifs :

• Anthraquinones
• Résines
• Tanins
• Polysaccharides
• Aioétine

Pour la petite histoire

Il serait LE secret de beauté de Cléopâtre. En plus de ses légendaires bains au


lait d’ânesse, la Reine se massait quotidiennement avec un gel d’aloe vera
pour profiter de ses propriétés émollientes et rajeunir naturellement sa peau.
Pourtant, ce sont surtout ses propriétés laxatives qui font de l’aloe vera un
produit connu et utilisé de l’antique Mésopotamie aux Etats-Unis du 19e s., en
passant par la Grèce de l'ère chrétienne et par l'Égypte des pharaons. Mais
lorsqu’en 1935 un groupe de médecins l’utilise pour traiter des brûlures
causées par les rayons X, on assiste à un regain d'intérêt pour l'emploi topique
du gel, qui fait alors une entrée remarquée dans le monde des produits
cosmétiques et dermatologiques..

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Ses bienfaits :
• Son gel aux vertus astringentes et apaisantes s’utilise depuis des siècles comme lotion émolliente pour tous
les types de peau.
• C’est aussi un excellent remède domestique qui soigne les brûlures, les écorchures et les coups de soleil.
• Son gel calme les ulcères d'estomac.
• Il s’utilise également en cas d'herpès génital, lichen plan, infections et inflammations cutanées.
• À petites doses, cette plante stimule la digestion par ses propriétés amères. À doses plus importantes, le suc
d'aloe vera est laxatif et purgatif.

Posologie :
Par voie interne

• En cas de constipation : prendre de 50 mg à 200 mg de latex d'aloe vera, le soir au coucher.


Commencer par de petites doses et augmenter au besoin. Mais attention, il doit être réservé aux
cas de constipation aiguë et ponctuelle, et ne doit en aucun cas faire l'objet d'un emploi continu.

Par voie externe

• On peut avoir recours à un gel pur en pharmacie ou dans les magasins bio ou, en cas de lésion mineure, à
une plante d’intérieur. Il faut alors couper un bout de feuille et la presser. Le liquide clair et visqueux qui en
sort est du gel d'aloe vera. Appliquez-le directement sur les parties atteintes, plusieurs fois par jour si
besoin.

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Nom latin : Melaleuca alternifolia


Principes actifs :

• Huile essentielle :
terpinène-4-ol (40%),
gamma-terpinène (24%),
alpha-terpinène (10%),
cinéol (5%).

Pour la petite histoire

Quoi de mieux, après des mois passés en mer, qu’une bonne tasse de thé
lorsque l’on pose enfin le pied à terre ? C’est ainsi que le nom de « tea tree »
aurait été donné par le capitaine James Cook lorsqu’en 1770, au cours de son
voyage autour du monde, il aborda la côte est de l’Australie. L’explorateur la
nommera d’ailleurs "baie de la botanique", tant Joseph Banks, le naturaliste de
l’expédition et le botaniste Daniel Solander y trouvèrent quantité de plantes.
Parmi elles, un arbre de la famille des Myrtacées, avec les feuilles duquel les
marins s’empressèrent de faire du thé.

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Ses bienfaits :
• En Australie, les aborigènes écrasent les feuilles et les préparent en infusion pour soigner la toux, les rhumes
et les maladies de peau. L'arbre à thé est en effet efficace contre le pied d'athlète et la teigne, les cors, les
verrues, l'acné ou les furoncles.
• II guérit brûlures infectées, morsures et piqûres d'insectes.
• En usage interne, l'arbre à thé traite certaines maladies chroniques ou aiguës comme la cystite et la fatigue
chronique.
• Les bains de bouche soignent les infections des gencives et les gargarismes soulagent les maux de gorge.
• L'arbre à thé traite également les candidoses vaginales.

Posologie :
Par voie interne

• L'usage interne de l'huile essentielle de tea tree doit se faire sous la supervision d'un aromathérapeute
dûment formé.

Par voie externe

Infections cutanées
• Appliquez une goutte d’huile essentielle pure sur les parties atteintes, plusieurs fois par jour.

Acné
• Appliquez sur les parties atteintes d’acné une lotion ou une crème renfermant de 5 % à 15 % d'huile
essentielle, de 2 à 3 fois par jour.

Infections fongiques
• Appliquez l'huile essentielle pure sur les parties atteintes, de 2 à 3 fois par jour.

Infections vaginales
• On les traite par une douche vaginale ou des ovules renfermant de 1 % à 40 % d'huile essentielle.
De 1 à 3 fois par jour.

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Nom latin : Crataegus oxyacantha


Principes actifs :

• Flavonoïdes
• Triterpènes
• Proanthocyanes
• Polyphénols
• Coumarines
• Aminés

Pour la petite histoire

Connue des médecins de la Grèce antique et employée en Médecine tradition-


nelle chinoise depuis environ 650 ans avant notre ère, l’aubépine est
aujourd’hui utilisée un peu partout en Europe et en Amérique du Nord par le
milieu…agricole. On trouve en effet diverses espèces d’aubépine dans les
haies qui séparent les parcelles. Les solides épines de l’arbuste constituent une
véritable clôture qui peut garder le bétail ou les prédateurs hors des champs
cultivés ou à l’intérieur des pâturages.

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Ses bienfaits :
• L'aubépine était autrefois utilisée en Europe pour soigner les calculs rénaux et vésicaux et comme diurétique.
• L'aubépine est présente aujourd'hui dans le traitement de l'angine de poitrine et des problèmes coronariens.
Elle est également conseillée en cas d'insuffisance cardiaque modérée et de troubles du rythme cardiaque.
• Elle traite non seulement l'hypertension artérielle, mais aussi l'hypotension.
• L'aubépine permettrait également d’améliorer la mémoire en stimulant l'irrigation du cerveau.

Posologie :
• Attention, le traitement des troubles cardiaques - même si c’est avec un produit naturel - nécessite un suivi
médical précis. La dose d’aubépine recommandée varie en fonction du mal à soulager. Une consultation auprès
de votre médecin est requise avant de commencer une cure.
• Pour soulager l’anxiété, préférez la tisane d’aubépine. Pour une tasse, utilisez une cuillère à café des feuilles,
baies ou fleurs séchées d’aubépine pour environ 200 ml d’eau bouillante. Laissez infuser une dizaine de minutes
(afin d’obtenir une dose efficace en substances actives) et buvez plusieurs fois par jour (jusqu’à 4 fois) sur une
durée d’environ un mois. Remarque : comme il s’agit un remède qui agit aussi sur le cœur, demandez toujours
conseil à votre médecin.

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Nom latin :
Arctium lappa
Principes actifs :

• Glucosides amers
• Flavonoïdes
• Tanins
• Polyacétylènes
• Huile essentielle
• Inuline
• Lignanes
• Coumarines

Pour la petite histoire

En 1941, l'ingénieur électricien suisse George de Mestral rentre d'une partie de


chasse dans les Alpes et doit enlever quantité de fruits de bardane accrochés à
ses vêtements et dans les poils de son chien. Observant le fruit au microscope,
il constate que ses épines sont terminées par des crochets déformables qui
reviennent à leur forme initiale une fois arrachés d'un support. Il a alors l’idée
d’implanter sur une bande de tissu des crochets déformables et sur une autre
des boucles de fil. Appliquées l'une contre l'autre, les crochets se prennent
dans les boucles et fixent ensemble les deux bandes. Par apocope des mots «
velours » et « crochet », il nomme son invention Velcro !

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Ses bienfaits :
• La bardane était un remède traditionnel pour soigner les états fébriles, les calculs rénaux et la goutte.
• Les graines aident à évacuer les toxines lors des accès de fièvre ou des maladies comme les oreillons ou la
rougeole. La racine permet au corps d'éliminer ses déchets lors de problèmes dermatologiques chroniques,
surtout dans les cas où l'accumulation des toxines est un facteur de développement de la maladie (acné,
furoncles, abcès, eczéma et psoriasis) ou d'arthrite.

Posologie :
Acné, eczéma, psoriasis
• Racine séchée. Prenez de 1 g à 2 g, trois fois par jour.
• Infusion. Infusez de 2 g à 6 g de racine séchée dans une tasse d’eau bouillante, pendant une dizaine de
minutes. Buvez trois tasses par jour.
• Décoction. Placez de 2 g à 6 g de poudre de racine séchée dans une tasse d'eau froide, amenez à ébulli-
tion et laissez mijoter doucement durant 5 à 10 minutes. Filtrez et laissez refroidir. Buvez trois tasses par
jour. On peut également appliquer, sur les parties atteintes, des compresses imbibées d’une décoction
obtenue avec 25 g de racine dans 500 ml d’eau.
• Extrait liquide. Prenez de 2 ml à 8 ml, trois fois par jour.
• Teinture. De 2 ml à 4 ml, trois fois par jour.

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Nom latin : Ocimum sanctum


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Flavonoïdes
• Triterpènes

Pour la petite histoire

Le basilic sacré est considéré en Inde comme la plus sainte de toutes les
plantes. Le respect qui l’entoure est tel qu’on ne le consomme qu’en tant que
remède, en dehors des repas. Le pire sacrilège à commettre à son égard serait
d’ailleurs de le manger en même temps que de la viande. Il est si sacré qu’on
se sert de son bois ou de ses graines pour fabriquer des chapelets qui aide-
raient à la méditation. Il aurait également le pouvoir de combattre la pollution
aérienne et c’est pour cela qu’il a été planté tout autour du Taj Mahal, pour
empêcher le marbre blanc de noircir !

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Ses bienfaits :
• Selon une recette indienne traditionnelle, le mélange du basilic sacré avec du poivre noir, du gingembre et du
miel, prévient les maladies et diminue les fortes fièvres.
• Considéré comme une plante tonique, le basilic sacré possède des propriétés revitalisantes.
• Il aurait également un effet bénéfique sur le cœur, en abaissant la tension artérielle et le taux de cholestérol.
• Il aide le corps à résister au stress.
• La plante stabilise la glycémie, d'où son action antidiabétique.
• Le basilic sacré soigne les maladies respiratoires et l'asthme.
• Le jus de basilic s'applique sur les morsures d'insectes, la teigne et les affections de la peau. Il est aussi
utilisé en gouttes contre les otites et accélère la guérison des aphtes.

Posologie :
Par voie interne
• Infusion. Versez un demi-litre d’eau bouillante sur 5 à 7 grammes de feuilles fraîches, couvrez et laissez
reposer 5 à 10 minutes, puis filtrez. Buvez une tasse, trois fois par jour.
• Huile essentielle. 3 ou 4 gouttes par jour, dans un peu d’huile et sur une durée ne dépassant pas trois
mois.
Par voie externe
• Ne pas appliquer cette huile essentielle directement sur la peau, mais en mélange de quelques gouttes
dans une base d’huile d’amande douce ou autre.

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Nom latin : Chamomilla recutita


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Flavonoïdes
• Glucosides amers
• Coumarines
• Tanins

Pour la petite histoire

Il faut rechercher dans les racines grecques de cette jolie petite fleur jaune
pour comprendre l’origine de son nom : Chamaemelon. Chamos, le sol, parce
qu’elle pousse tout près de la terre et melos, la pomme, en référence au doux
parfum de ses fleurs fraîchement écloses. Soit littéralement la « pomme du sol
». On estime qu’il se boit chaque jour dans le monde plus d’un million de
tasses de camomille !

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Ses bienfaits :
• La camomille allemande, que vous connaissez peut-être sous le nom de matricaire, est souvent prescrite aux
enfants car son action thérapeutique est douce et garantie sans effets secondaires. Elle est indiquée contre les
douleurs abdominales, l'indigestion, les gastrites et les coliques. Elle soigne aussi hernies hiatales, ulcères
gastriques, maladie de Crohn et toutes formes d'irritation intestinale.
• La plante contient du spiroéther, un puissant antispasmodique qui la rend efficace contre les contractions et
les douleurs musculaires, et les règles douloureuses. Elle réduit l'irritabilité et favorise le sommeil chez
l'enfant.
• La camomille allemande est efficace en cas de rhume des foins ou d'asthme. On s'en sert aussi pour soigner
plaies, eczéma, mamelons enflammés et démangeaisons, et pour décongestionner les yeux irrités.

Posologie :
Par voie interne
Spasmes et inflammation du tube digestif, dyspepsie, gastroentérite, agitation nerveuse
• Infusion. 1 c. à soupe de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Buvez de
trois à quatre fois par jour.
• Extrait liquide. De 1 ml à 4 ml, trois fois par jour.
• Teinture. De 5 ml à 15 ml, trois fois par jour.
• Extrait sec (en capsules ou comprimés). De 50 mg à 300 mg, trois fois par jour.
Par voie externe
Inflammation de la peau ou des muqueuses
• Compresse, rince-bouche et gargarisme. Infusez de 3 g à 10 g de fleurs séchées par 100 ml d’eau
bouillante et laisser refroidir. On peut aussi employer 5 ml de teinture ou 1 ml d’extrait fluide dilué dans
100 ml d'eau tiède.
• Cataplasme. Utilisez une préparation contenant de 3 % à 10 % de fleurs.
• Bains de siège. Infusez 5 g de fleurs séchées par litre d'eau bouillante.

Inflammation des voies respiratoires


• Inhalation. Infusez 3 g de fleurs dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Inhalez les
vapeurs lorsque la préparation est encore chaude.

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Nom latin : Cinnamomum verum


Principes actifs :

• Jusqu'à 4% d'huile essentielle


• Tanins
• Coumarines
• Mucilages

Pour la petite histoire

La cannelle est l’une des plus anciennes épices connues, figurant dans les
antiques écrits chinois, sanskrits et égyptiens, ainsi que dans l’Ancien
Testament. Avec les métaux précieux, les bijoux et les étoffes fines, elle
empruntera la route de la soie et des épices. Elle est alors considérée comme
aussi précieuse que l’or. À tel point que sur l'île de Sri Lanka, seuls les
Salagama avaient le droit de toucher à la cannelle. Tout autre à s’y risquer était
puni de mort. L’île a régulièrement subi les assauts des Hollandais, des
Portugais et des Britanniques, mais les Salagama ont toujours vaillamment
réussi à protéger la cannelle.

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Ses bienfaits :
• En Inde comme en Europe, la cannelle est utilisée pour réchauffer l'organisme en cas de refroidissement,
souvent en association avec le gingembre. Elle stimule la circulation, notamment dans les doigts et les orteils.
• C'est aussi un remède classique en cas de troubles digestifs tels que nausées, vomissements et diarrhées mais
aussi contre douleurs musculaires et rhumes.
• La plante peut favoriser l'arrivée des règles. En Inde, elle est utilisée comme contraceptif après
l'accouchement.

Posologie :
Digestion difficile.
• Une dose journalière entre 1 500 et 4 000 mg. Il est conseillé de répartir cette dose jusqu’à quatre prises
par jour.

Infection et stimulation de l’organisme.


• Diluez de 0,05 à 0,2 ml d’huile essentielle de cannelle dans du miel ou dans une huile végétale.

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Nom latin : Elettaria cardamomum


Principes actifs :

• Acétate d'alpha-terpényle (45%)


• Oxyde terpénique (28%)

Pour la petite histoire

Son odeur n’est pas sans rappeler les douces senteurs qui accompagnent la
période des fêtes de Noël. Pour cause, cette épice, dont on retrouve les
premières traces d’utilisation dès le 7ème siècle avant JC, est principalement
utilisée en Europe pour la confection du pain d’épice. En Inde, mais aussi en
Turquie et plus largement dans le monde arabe, elle est fortement appréciée
pour parfumer le café ou le thé car, en dehors de son intérêt gustatif, la
cardamome a pour effet de neutraliser la caféine.

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Ses bienfaits :
• La cardamome a toujours été employée pour soulager les indigestions, les flatulences et les coliques. Son
arôme délicat neutralise celui de plantes plus amères.
• En Inde, elle est utilisée pour soigner l'asthme, les bronchites, les calculs rénaux, l'anorexie, l'asthénie.
• En Chine, on la présente en cas d'incontinence urinaire et comme tonique général de l’organisme.
• La cardamome est également efficace pour rafraîchir l'haleine. Mélangée à de l’ail, elle en neutralise l'odeur.
• Enfin, sa réputation aphrodisiaque est très ancienne.

Posologie :
• La méthode la plus simple pour consommer la cardamome est de l’utiliser en infusion. Servez-vous des
graines de la plante pour aromatiser vos thés et vos cafés. Pour cela, laissez infuser 3 ou 4 graines pendant
environ 5 minutes.
• Vous pouvez également broyer 1 cuillère à café de graines de cardamome. Puis, laissez-les infuser dans
25 cl d’eau bouillante pendant 10 min avant de boire.
• Pour vous rafraîchir l’haleine, mâchez simplement ses graines.

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Nom latin : Carduus marianus


Principes actifs :

• Flavonolignane
• Principes amers
• Thyramine, histamine

Pour la petite histoire

Le chardon-Marie doit son nom à une légende : la Vierge Marie, voyageant


d'Égypte en Palestine, aurait donné le sein à l'enfant Jésus près d'un bosquet de
chardons. Quelques gouttes de son lait tombèrent sur les feuilles, créant les
nervures blanches caractéristiques à cette espèce. Cette légende sans doute à
l'origine d'une indication traditionnelle, dont l'efficacité n'a jamais été démon-
trée scientifiquement, veut que le chardon-Marie favorise la lactation.

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Ses bienfaits :
• Autrefois, on consommait les capitules floraux du chardon-Marie bouillis comme des artichauts, pour tonifier
l'organisme au printemps. Les fleurs étaient aussi utilisées pour stimuler la sécrétion du lait maternel et pour
lutter contre la dépression.
• Dans les pays occidentaux, le chardon-Marie est aujourd'hui la principale plante utilisée en phytothérapie pour
protéger le foie et stimuler le renouvellement de ses cellules. II soigne notamment l'hépatite et la jaunisse. Il
atténue également les effets nocifs de la chimiothérapie sur le foie et fait disparaître plus vite les effets
secondaires du traitement.

Posologie :
• Les compléments alimentaires de chardon-Marie contiennent de la silymarine, la substance active de la
plante, qui lui fournit ses effets thérapeutiques. En fonction du mal à soulager, la dose de silymarine recom-
mandée varie. Il est donc nécessaire de consulter votre médecin avant de commencer une cure de char-
don-Marie..

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Nom latin : Eugenia caryophyllata


Principes actifs :

• Huile essentielle contenant


de l'eugénol, acétyl eugénol,
salicylate de methyle, pinène,
vanilline
• Gomme
• Tanins

Pour la petite histoire

Qui, en humant quelques clous de girofle, n’a pas légèrement frissonné en se


revoyant cramponné au fauteuil du dentiste ? C’est au 13e siècle que le
giroflier est devenu un incontournable des traitements bucco-dentaires, pour
atténuer les douleurs ou pour anesthésier. En Chine, il était surtout utilisé pour
avoir meilleure haleine avant de rencontrer l'empereur !

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Ses bienfaits :
• Grâce à ses propriétés antiseptiques, le clou de girofle est efficace dans le traitement de certaines affections
virales. En Asie tropicale il a souvent été recommandé en cas de paludisme, de choléra et de tuberculose, ou
de parasites comme la gale.
• Il soulage les troubles digestifs, tels que flatulences et coliques, apaise aussi la toux et, appliqué localement,
les spasmes musculaires.
• Les clous de girofle ont une action stimulante face à la perte de mémoire. Ils sont aussi considérés comme
aphrodisiaques, mais aussi utérotoniques en stimulant et augmentant l’intensité des contractions pendant un
accouchement.
• Ils sont aussi efficaces en cas d'acné, d'ulcères cutanés, de plaies et d'orgelets.
• On les pique également dans des oranges pour tuer moustiques et mîtes.
• Enfin, utilisés en bains de bouche, leur effet anesthésiant est très efficace en cas de douleurs dentaires.
.

Posologie :
Le girofle s'utilise le plus souvent sous forme d'huile essentielle.

Contre les douleurs dentaires


• Faire un bain de bouche avec 3 gouttes d'huile essentielle diluées dans un demi-verre d'eau tiède.
• Combinez 2 gouttes d’huile essentielle de clous de girofle à de l'huile végétale de macadamia et friction-
nez au niveau des gencives douloureuses.

Autres cas
• On pourra utiliser ce même mélange d’huiles pour traiter une amygdalite (massage des côtés du cou),
calmer une infection urinaire ou génitale (en application sur le bas du ventre), lutter contre la fatigue
(friction du plexus solaire), en cas d'infection respiratoire ou de bronchite (sur le haut du dos et le thorax)
et en cas d'hépatite virale, avec des massages sur le haut du ventre.

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Nom latin : Curcuma aromatica


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Curcummoides
• Principes amers
• Résine
• Composés phénoliques dérivés
de l'acide caféique

Pour la petite histoire

Le curcuma est une épice de « longue vie », utilisée et cultivée en Inde depuis
plus de 4 000 ans. Réputée pour ses propriétés médicinales dépuratives du
sang, protectrices du foie, cicatrisantes des intestins, anti-inflammatoires géné-
rales, et préventives du cancer, on lui prête pas moins de 580 vertus santé,
démontrée par plus de 4000 études scientifiques !

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Ses bienfaits :
• Stimulant du foie, le curcuma est le remède traditionnel de la jaunisse dans les médecines ayurvédique et
chinoise. C'est également un remède ancestral contre l'acidité gastrique et de nombreux troubles digestifs. Il
atténue notamment les nausées.
• S’il ne soulage pas les douleurs, son action anti-inflammatoire le rend néanmoins efficace en cas d'arthrite,
d'asthme ou encore d'eczéma.
• Le curcuma est aussi présent comme fluidifiant du sang et hypocholestérolémiant, pour limiter les risques
d'attaque d'apoplexie et de crise cardiaque.
• Appliqué sur la peau, il soigne efficacement le psoriasis et les mycoses.

Posologie :

Troubles digestifs
• Rhizome séché en poudre. Prenez de 1,5 à 3 g par jour.
• Infusion. Infusez de 1 à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 minutes.
Buvez deux tasses par jour.
• Extrait fluide. Prenez de 1,5 à 3 ml par jour.
• Teinture. 10 ml par jour.

Inflammation
• Extrait normalisé en curcuminoïdes. Prenez l'équivalent de 200 à 400 mg, trois fois par jour.

Le petit plus ! La curcumine n’étant que faiblement absorbée par l’organisme, il est conseillé de consommer en
même temps d’autres substances qui améliorent sa disponibilité : la pipérine du poivre noir ou la bromélaïne de
l’ananas, par exemple. La prise de curcuma lors d’un repas contenant des graisses augmente également son
absorption : huiles végétales pression à froid ou poissons gras.

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Nom latin : Echinacea purpurea


Principes actifs :

• Alcamides
• Esters de l'acide caféique
• Polysaccharides
• Huile essentielle
• Echinolone

Pour la petite histoire

Dans les grandes plaines, à l’est des Rocheuses, l’échinacée était utilisée avant
toute autre plante par les Amérindiens dans l’élaboration de remèdes médici-
naux. Ils l’utilisaient notamment pour les infections des voies respiratoires et
les morsures de serpent. De nos jours, l’échinacée connaît un regain d’intérêt,
en partie à cause du développement de la résistance des micro-organismes aux
antibiotiques.

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Ses bienfaits :
• Les Comanches l'utilisaient comme remède contre les maux de dents et de gorge, tandis que les Sioux l'em-
ployaient contre la rage, les morsures de serpent et les états infectieux.
• L'échinacée est efficace en cas d'affections chroniques, telles que les syndromes d'épuisement consécutifs à
une infection virale, contre les engelures, les rhumes, la grippe, les dermatoses et les affections respiratoires.
En gargarisme, elle soulage les angines.
• C’est enfin un remède efficace dans le traitement de l'asthme.

Posologie :

Par voie interne


Infection des voies respiratoires supérieures / Infection urinaire chronique
• Infusion. Infusez 1 g de racines ou de parties aériennes séchées pendant 10 minutes dans une tasse d'eau
bouillante. Buvez de 1 à 6 tasses par jour.
• Décoction. Faites bouillir pendant 5 à 10 minutes 1 g de racines d’échinacée dans l’équivalent d’une
tasse d’eau. Buvez jusqu’à 3 tasses par jour.
• Capsules. 1 g, 3 fois par jour.
• Extraits solides normalisés. 1 g d'échinacée, 3 fois par jour.
• Teinture. Prenez de 3 à 4 ml, 3 fois par jour. Gardez en bouche quelques secondes avant d'avaler.
• Jus frais ou stabilisé. De 1,5 à 3 ml, 3 fois par jour.

Par voie externe


Guérison des blessures et des inflammations de la peau
• Appliquez chaque jour sur les surfaces atteintes une préparation semi-solide (crème ou onguent) renfer-
mant 15 % de jus des parties aériennes.

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Nom latin : Eleutherococcus senticosus


Principes actifs :

• Saponines
• Phénylpropanoïdes
• Lignanes
• Coumarines
• Sucres
• Polysaccharides
• Glycanes

Pour la petite histoire

Bien qu’utilisé par les Chinois depuis environ 4 000 ans, les Russes ne
s’intéressent véritablement à l’éleuthérocoque que vers la fin des années 1950.
Ils cherchent alors des produits de remplacement économiques pour le rare et
très cher ginseng, victime d’une cueillette excessive. L’éleuthérocoque ayant
la réputation d’accroître les performances sportives, il devient alors très popu-
laire auprès des athlètes de l’Union soviétique. Il est parfois encore appelé
« ginseng de Sibérie », bien que d’un point de vue botanique cette appellation
soit erronée.

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Ses bienfaits :
• L'éleuthérocoque accroît le tonus intellectuel et réduit les effets du stress physique, notamment lors de
périodes d’entraînement sportif.
• Il est très efficace dans le traitement des épuisements et asthénies. II stimule également les défenses
immunitaires et facilite la convalescence après des affections chroniques. Tonique général, il prévient les
infections et maintien l'état de santé global.

Posologie :

• Infusion. Infusez de 2 à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau bouillante. Buvez 1 ou 2 tasses par jour.
• Racine séchée en capsules ou comprimés. Prenez de 0,5 à 4 g de poudre de racine séchée par jour, en 2
ou 3 doses.
• Teinture. De 10 à 20 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
• Extrait fluide. De 2 à 4 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
• Extrait solide. De 100 à 200 mg par jour, en 2 ou 3 doses.

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Nom latin : Ginkgo biloba


Principes actifs :

• Flavonoïdes
• Ginkgolides
• Bilobalides

Pour la petite histoire

Il serait le plus vieil arbre existant sur Terre, apparu il y a 190 millions d'an-
nées ! Le Ginkgo a presque disparu de la surface de la Terre lors des grandes
glaciations, mais l'espèce survécut en Asie et fut réimplantée en Europe à
partir de 1730. En 1946, les premières verdures à revoir le jour à Hiroshima
provenaient de la repousse d'un ginkgo biloba carbonisé lors du bombarde-
ment atomique l’année précédente !

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Ses bienfaits :
• Les graines de ginkgo traitent les difficultés respiratoires, diminuent le mucus, agissent sur les
pertes vaginales et l’incontinence urinaire.
• Les feuilles de ginkgo stimulent la circulation sanguine, notamment cérébrale. Ses effets anallergeniques et
antiinflammatoires, font de la plante un antiasthmatique naturel particulièrement efficace.

Posologie :

Maladie d'Alzheimer et autres syndromes de démence vasculaire ou dégénérative, claudication intermittente


• Extrait normalisé. Prenez de 120 mg à 480 mg par jour, en 2 ou 3 fois.
Il n'est pas rare que l'effet optimal ne soit atteint qu'au bout de 6 mois.

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Nom latin : Panax ginseng


Principes actifs :

• Saponines
• Vitamines D
• Polysaccharides
• Huile essentielle
à sesquiterpènes

Pour la petite histoire

Apprécié depuis environ 7 000 ans pour ses propriétés médicinales, le ginseng
est la plante chinoise la plus connue et la plus recherchée. L'intérêt marqué des
Chinois pour le ginseng nord-américain sauvage a entraîné une récolte effré-
née de la plante qui a menacé sa survie, tandis que des hommes se sont battus
pour obtenir le contrôle des forêts où il pousse. Le ginseng sauvage est
aujourd’hui considéré comme une espèce en voie de disparition par le Comité
sur la situation des espèces en péril au Canada et sa cueillette est désormais
interdite.

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Ses bienfaits :
• En Chine le ginseng est une plante tonique pour les athlètes et les personnes soumises à des efforts physiques.
Il permet aux personnes âgées de mieux résister au froid. C'est en outre un aphrodisiaque masculin.
• En Occident le ginseng est souvent préconisé pour des personnes exposées à une période de stress, comme un
examen par exemple.

Posologie :

Stimulation du système immunitaire


• Extrait normalisé. Prenez de 100 à 200 mg, 2 fois par jour.

Fatigue physique ou intellectuelle, convalescence, stimulation de la fonction sexuelle


• Extrait normalisé. Prenez 200 mg, de 1 à 3 fois par jour.
• Teinture. De 5 à 10 ml par jour.
• Racine séchée. De 500 à 2 g de racines sous forme de capsules ou en décoction (faites bouillir de 1 à 2 g
de racines dans 150 ml d'eau pendant 10 à 15 minutes). Les dosages peuvent aller jusqu’à 3 g,
3 fois par jour.

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Nom latin : Hamamelis virginiana


Principes actifs :

•Tanins
• Flavonoïdes
• Principes amers
• Huile essentielle

Pour la petite histoire

Parmi bien d’autres surnoms, comme le Noisetier des sorcières ou le Café du


diable, l'hamamélis, utilisé depuis la nuit des temps par les médecins-cha-
manes amérindiens, se fait également appeler l’Arbre aux araignées d’or. Ses
fleurs, très odorantes, possèdent en effet quatre pétales en forme de ruban
jaune vif, qui ne poussent qu’après la chute des feuilles, entre octobre et
décembre. Le nom hamamélis vient du grec hama qui signifie en même temps
et mêlo signifiant pomme ou fruit, en référence au fait que les fruits et les
feuilles soient présents au même moment sur l’arbre.

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Ses bienfaits :
• L’hamamélis est très utile pour traiter dermites et dermatoses telles que l'eczéma.

• Précieux dans le traitement des couperoses, des varices et des hémorroïdes, ses propriétés astringentes en

font un tonique et un protecteur veineux.

• Il est aussi très efficace en bain d'œil, dans les cas d'infections oculaires.

Posologie :

• Infusion. Infusez une cuillère à café de feuilles d'hamamélis par tasse, pendant 15 minutes. Trois tasses

maximum par jour.

• Teinture mère. 3 à 4 ml, trois fois par jour. Le dosage est le même pour l'essence d'hamamélis.

• Gélules. De 1 à 3 fois par jour au moment des repas. Ne dépassez-pas six gélules par jour.

• Décoction. Plongez les feuilles (30 g par tasse) dans de l'eau froide, puis portez à ébullition pendant

quinze à trente minutes. Faites reposer votre préparation pendant une nuit et buvez-la le jour suivant.

Pour un usage externe, utilisez également les jeunes rameaux et des morceaux d'écorce dans

votre décoction à un dosage d'une dizaine de grammes pour un quart de litre d'eau et appliquez

la préparation froide à même la peau ou avec une compresse.

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Nom latin : Harpagophytum procumbens


Principes actifs :

• Iridoïdes
• Sucres
• Phytostérols
• Flavonoïdes
• Quinone

Pour la petite histoire

La plus grande partie des 700 tonnes de racines de griffe du diable vendues
annuellement dans le monde provient de plantes sauvages, ce qui pourrait
menacer sa survie à long terme. Pour cette raison, les principaux pays produc-
teurs (Namibie, Botswana, Afrique du Sud) ont mis en place des politiques
encadrant la récolte afin de préserver la plante. Divers essais de culture à plus
ou moins grande échelle sont en cours, mais la griffe du diable semble difficile
à cultiver.

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Ses bienfaits :
• L’harpagophytum est employé par les Hottentots et les Bantous (Afrique du Sud), comme tonique, pour soigner

troubles digestifs, arthrite et rhumatismes, et comme fébrifuge. En pommade, il sert à soulager irritations,

ulcères et brûlures.

• En Occident cette plante est vendue en comprimés pour traiter les états arthritiques et rhumatismaux, elle peut

tout aussi bien soulager les douleurs musculaires que les crises de goutte, les douleurs dorsales, les fibrosites

et les arthroses.

Posologie :

Douleurs aux articulations, aux muscles ou aux tendons


• Comprimés ou capsules de poudre. Prenez de 3 à 6 g par jour, en mangeant.

• Extrait normalisé. De 600 à 1 200 mg par jour, en mangeant.

Stimulation de l'appétit et de la digestion


• Comprimés ou capsules de poudre. 500 mg, 3 fois par jour, avant les repas.

• Teinture. 1 ml, 3 fois par jour, avant les repas.

• Racine séchée en vrac. Infusez 1,5 g de racine séchée dans 300 ml d'eau bouillante et laissez macérer

durant 8 heures. Filtrez et buvez 100 ml avant chaque repas. Attention, préparation très amère !

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Nom latin : Lavandula angustifolia


Principes actifs :

• Huile essentielle (jusqu'à 3%),


• Linalol
• Flavonoïdes
• Tanins
• Coumarine

Pour la petite histoire

Ingénieur-chimiste de formation, René-Maurice Gattefossé est à la tête de


l’entreprise familiale (les Établissements Gattefossé, spécialisés dans les
huiles essentielles et les matières premières pour la parfumerie) lorsque, le 25
juillet 1910, une explosion survient dans son laboratoire, le brûlant grièvement
aux mains. La gangrène gazeuse infecte les blessures et s'étend rapidement.
Les soins prodigués à l’hôpital restent vains. Ses souvenirs sur les usages
traditionnels de la lavande combinés à ses recherches sur les plantes aroma-
tiques le conduisent alors à appliquer de l’huile essentielle de lavande vraie à
même ses blessures. L’amélioration est immédiate ; la guérison fulgurante.
Une mésaventure que l’on dit fondatrice pour celui qui, quelques années plus
tard, inventera le terme d’Aromathérapie.

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Ses bienfaits :
• L'effet calmant de la lavande est reconnu : associée à d'autres plantes sédatives, elle combat l'insomnie, l'irri-

tabilité, les maux de tête et la dépression.

• Elle soigne indigestions et coliques et élimine les ballonnements.

• Son action apaisante est aussi efficace contre divers types d'asthme, notamment quand il est provoqué par la

nervosité.

• Précieux remède de premier secours, elle est antiseptique, accélère la guérison des brûlures et des plaies,

calme les inflammations dues aux piqûres d'insectes. On utilise aussi son huile essentielle pour traiter la gale et

les poux.

Posologie :
Par voie interne
Anxiété, agitation, insomnie, malaises digestifs d'origine nerveuse, ballonnements
• Infusion. Infusez de 0,8 à 1,5 g de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes.

Buvez jusqu’à tasse par jour, ou une tasse au moment du coucher pour combattre l'insomnie.

• Teinture. De 2 à 4 ml, 3 fois par jour.

• Huile essentielle. De 1 à 4 gouttes par jour mélangées à 1 c. à thé de miel ou déposées sur un carré de

sucre. A prendre au coucher pour combattre l'insomnie.

• Inhalation. Versez de 2 à 4 gouttes d'huile essentielle de lavande dans un diffuseur ou dans un grand bol
d'eau bouillante et aspirer les vapeurs, la tête au-dessus du bol et recouverte d'une grande serviette. Répétez

les inhalations plusieurs fois par jour, au besoin, ou au coucher pour favoriser l’endormissement.

Par voie externe


Agitation et insomnie
• Au coucher, appliquez 5 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie sur les avant-bras et le plexus

solaire.

• Avant de vous coucher, prenez un bain chaud à l’huile essentielle de lavande : mélangez de 20 à 30

gouttes d'huile essentielle à un émulsifiant avant d’ajouter le tout à l’eau du bain.

Crampes et douleurs musculaires


• On peut préparer une huile à massage en diluant de 2 à 4 gouttes d'huile essentielle de lavande ou de

lavandin dans 1 c. à table d'huile végétale. Massez légèrement les endroits atteints pour faire pénétrer.
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Nom latin : Aesculus hippocastanum


Principes actifs :

• Saponides triterpéniques
• Polysaccharides
• Coumarines
• Flavonoïdes
• Tanins et proanthocyanidols
• Huile essentielle

Pour la petite histoire

Est-ce une châtaigne, délicieux fruit comestible, ou un marron d’Inde, dont la


toxine appelée esculine peut être potentiellement dangereuse ? On vous aide à
éviter les confusions : si la bogue de la châtaigne est brune, hérissée de
nombreux et longs piquants, celle des marrons d’Inde est épaisse, verte et
pourvue de petits pics espacés et courts. Une bogue de châtaigne contient
généralement deux, trois ou quatre fruits. Celle du marron d’Inde, un seul et
unique fruit. Enfin, les feuilles du marronnier sont palmées, composées
chacune de plusieurs petites feuilles, quand celles du châtaignier sont simples
et allongées.

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Ses bienfaits :
• Le marronnier d'Inde est avant tout un remède qui favorise le retour veineux. Il tonifie leurs parois, évitant
ainsi la formation des varices, et favorise la perméabilité des veines et des capillaires pour lutter contre la
rétention d’eau. En usage interne, le marronnier d'Inde combat aussi les abcès de la jambe, les hémorroïdes et
les engelures.
• En France, on utilise une huile extraite des marrons contre les rhumatismes.
• Le marronnier d'Inde est également un remède efficace contre les affections pulmonaires.

Posologie :

Insuffisance veineuse
• Extrait normalisé en escine. Prenez de 250 mg à 375 mg d’extrait, deux fois par jour aux repas.

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Nom latin : Melissa officinalis


Principes actifs :

• Huile essentielle contenant citral,


caryophyllène, linalol et citronellal
• Flavonoïdes
• Triterpènes
• Polyphénols
• Tanins

Pour la petite histoire

La mélisse sert, avec d’autres plantes, à la fabrication de la bénédictine et de la


chartreuse, des liqueurs alcoolisées créées vers la fin du Moyen-Âge et à la
Renaissance dans des monastères français. On les appelait alors élixirs, élixirs
de longue vie ou liqueurs de santé. On connaît également l’Eau de mélisse des
Carmes, créée en 1611 par les religieux du Carmel de la rue Vaugirard à Paris.
Elle est fabriquée aujourd’hui par un laboratoire pharmaceutique français
suivant la recette originale dont on a préservé le secret jusqu’à ce jour.

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Ses bienfaits :
• Cette plante a un effet bénéfique sur le moral.
• La mélisse est un relaxant efficace en cas d'anxiété, notamment associée à différents troubles digestifs, de
dépression légère, de nervosité et d'irritabilité. Elle diminue l'émotivité et apaise les palpitations cardiaques
d'origine nerveuse.
• Elle élimine les éruptions dues au virus de l’herpès.
• La mélisse serait efficace en cas d'hyperexcitabilité due à un dérèglement de la thyroïde.
• Elle est enfin utile pour soigner les coupures, les piqûres d'insectes et la fièvre.

Posologie :
Usage interne
Troubles nerveux et digestifs
• Parties aériennes séchées. Prenez de 1,5 à 4,5 g, de 1 à 3 fois par jour.
• Infusion. Infusez de 1,5 à 4,5 g de parties aériennes séchées dans 150 ml d’eau bouillante et buvez de 1
à 3 fois par jour.
• Extrait liquide. De 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
• Teinture. De 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
Usage externe
Herpès labial
• Appliquez une crème ou une lotion renfermant 1 % d’extrait aqueux lyophilisé, de 2 à 4 fois par jour,
jusqu’à la disparition des lésions. On peut aussi faire des compresses avec l’infusion.

Insomnie, nervosité, agitation


• Massez doucement les bras et les tempes avec quelques gouttes d’huile essentielle ou mélangez 10
gouttes d’huile essentielle avec un peu de savon liquide et versez dans un bain chaud.

Blessures mineures, névralgies


• Mélangez 5 gouttes d’HE à 1 c. à thé d’huile d’olive et appliquez de 2 à 4 fois par jour sur la zone
touchée.

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Nom latin : Mentha x piperita


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Flavonoïdes
• Phénols
• Triterpènes

Pour la petite histoire

Le nom de la plante provient de Minthe, une nymphe de la mythologie


grecque que Proserpine, jalouse, transforma en fleur « poivrée ». Les Grecs et
les Hébreux utilisaient la plante pour se parfumer tandis que les Romains en
mettaient dans leur vin et leurs sauces. Leurs femmes mâchaient une pâte
renfermant de la menthe et du miel pour masquer l'odeur du vin qu'elles
buvaient en cachette, car la loi punissait de mort celles qui usaient d'un breu-
vage réservé aux hommes et aux dieux.

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Ses bienfaits :
• La menthe poivrée est excellente pour le système digestif. Elle atténue nausées, ballonnements et colites. Son
action antispasmodique sur le côlon est efficace en cas de diarrhée, comme en cas de constipation.
• Appliquée sur la peau, la menthe poivrée calme la douleur.
• L'huile essentielle diluée peut être utilisée en inhalation ou en massages légers sur la poitrine, en cas
d'infections bronchiques.

Posologie :
Par voie interne
Troubles digestifs
• Huile essentielle. Prenez de 2 à 4 gouttes d'huile essentielle diluée dans un peu d’huile végétale, 3 fois
par jour.
• Infusion. Infusez 1 c. à table de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 10 minutes. Buvez
de 3 à 4 tasses par jour, entre les repas.
• Teinture. De 2 ml à 5 ml de teinture, 3 fois par jour.
Infections respiratoires
• Prenez de 2 à 4 gouttes d’HE diluées dans un peu d’huile végétale, 3 fois par jour.
Syndrome de l’intestin irritable
• Huile essentielle en capsules ou comprimés à enrobage entérosoluble. Prenez 0,2 ml, 3 fois par jour, avec
de l’eau, avant les repas.
Par voie externe
Préparations pour usage externe
- 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle pure ou diluée dans un peu d'eau tiède ou d'huile végétale.
- Crème, huile ou onguent contenant de 5 % à 20 % d'huile essentielle.
- Teinture contenant de 5 à 10 % d'huile essentielle.
- Pour les applications sur la muqueuse nasale : onguent nasal contenant de 1 à 5 % d'huile essentielle.
Infections respiratoires
• Frictionnez la poitrine avec une des préparations précédemment citées. On peut aussi verser 3 ou 4
gouttes d’huile essentielle dans de l'eau très chaude et inhaler les effluves.
Maux de tête
• Massez le front et les tempes avec une des préparations. Répétez toutes les 15 ou 30 minutes, au besoin.
Ne pas appliquer trop près des yeux.
Démangeaisons cutanées, douleurs rhumatismales, névralgiques ou musculaires
• Frictionnez la partie atteinte avec une des préparations.

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Nom latin : Hypericum perforatum


Principes actifs :

• Composés phénoliques
• Naphtodianthrones
• Flavonoïdes
• Proanthocyanines
• Huile essentielle

Pour la petite histoire

Originaire d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, le millepertuis fleurit


principalement au moment de la Saint-Jean, le 24 juin. Au Moyen Âge, les
doctes savants lui avaient donné le nom de Fuga doemonium, chasse-diable,
parce qu'ils lui attribuaient le pouvoir d'éloigner les esprits diaboliques ainsi
que les sorcières. Fascinant lorsqu’on sait qu’il n'y a pas si longtemps on
découvrait que la plante avait des propriétés antidépressives. Or, pour le
Moyen Âge croyant, la dépression et les autres troubles mentaux étaient
considérés comme des formes de possession diabolique.

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Ses bienfaits :
• Cette plante est un excellent remède en cas de troubles nerveux et d’états anxieux qui provoquent tensions,

insomnies et dépressions.

• Le Millepertuis traite les affections liées aux modifications hormonales dues à la ménopause, comme la

fatigue.

• C’est également un tonique hépatique et biliaire efficace.

• Enfin, son huile rouge est un excellent antiseptique qui cicatrise plaies et brûlures, et soulage maux de dents,

crampes et névralgies. Par voie interne, elle calme inflammations de l'estomac et ulcères gastriques.

Posologie :

Dépression

Attention !

Passer d'un antidépresseur de synthèse au millepertuis ?

Le millepertuis interagit de manière potentiellement dangereuse avec les antidépresseurs de synthèse et l'orga-

nisme peut mettre un certain temps à les éliminer. On recommande donc de ménager un certain intervalle de

temps entre l'interruption d'un traitement à un antidépresseur de synthèse et le début d'un traitement au

millepertuis.

• Extrait normalisé. Prenez 300 mg, trois fois par jour pour les extraits solides.

Prévoyez quatre semaines avant que les effets se manifestent pleinement.

Ménopause

• Des extraits normalisés contenant 0,3 % d’hypericine ont été utilisés à la dose de 300 mg une fois par

jour.

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Nom latin : Passiflora incarnata


Principes actifs :

• Flavonoïdes
• Maltol
• Glucosides cyanogénétiques
• Alcaloïdes indoliques

Pour la petite histoire

Selon la légende, la passiflore, littéralement « fleur de la passion », doit son


nom à ses fleurs, qui évoquent un épisode de la passion du Christ : la cruci-
fixion. Les 72 filaments suggèrent les 72 épines de la Sainte Couronne. La
trentaine de taches rondes ornant l'intérieur de la fleur est associée aux trente
pièces d'argent que Judas reçut pour prix de sa trahison. Les cinq pétales cor-
respondent aux cinq blessures du Christ. Les trois styles, aux trois clous et les
couleurs de la fleur, blanc et pourpre bleuté, à la pureté et au paradis.

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Ses bienfaits :
• La passiflore combat l'insomnie, chronique ou passagère et améliore la qualité du sommeil.

• Cette plante est un remède efficace en cas d'anxiété, de nervosité. Ses propriétés sédatives ont un effet

calmant et relaxant, réduisant l'émotivité ou la surexcitation, sans entraîner d’accoutumance.

• La passiflore apaise les rages de dents, les douleurs menstruelles et les maux de tête.

• Grâce à ses propriétés anxiolytiques, antispasmodiques et apaisantes, la passiflore soigne de nombreuses

affections nerveuses ainsi que des pathologies aussi diverses que l'asthme, les palpitations, l'hypertension et

les crampes musculaires.

Posologie :
Par voie interne
Tension nerveuse, agitation et irritabilité
• Parties aériennes séchées. Prenez de 0,5 à 2 g, de 1 à 4 fois par jour.

• Infusion. Infusez 2,5 g de parties aériennes séchées dans 150 ml d’eau bouillante durant 10 à 15 minutes.

Buvez de 1 à 4 fois par jour.

• Capsules ou comprimés. Selon la concentration de l’extrait, prenez l’équivalent de 0,5 à 2 g de

passiflore séchée de 3 à 4 fois par jour.

• Extrait liquide. De 0,5 à 1 ml, de 1 à 4 fois par jour.

• Teinture. De 0,5 à 2 ml, jusqu’à 3 fois par jour.

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Nom latin : Capsicum frutescens


Principes actifs :

• Composés phénoliques
• Caroténoïdes
• Flavonoïdes
• Huile essentielle
• Acide ascorbique

Pour la petite histoire

Les indigènes d'Amérique équatoriale, d'où la plante est issue, connaissent les
vertus culinaires et médicinales du piment de Cayenne depuis au moins 9 000
ans. Les archéologues pensent également qu'on le cultivait déjà au Mexique il
y a 7 000 ans. C'est le Dr Diego Alvarez Chanca, compagnon de Christophe
Colomb, qui fit connaître la plante aux Européens, à la suite d'un célèbre
voyage d'exploration qui devait aboutir aux Indes, mais qui se termina… dans
les Caraïbes. Le piment tire bien sûr son nom de la ville portuaire de Cayenne,
en Guyane française, renommée pour sa tristement célèbre colonie péniten-
tiaire de l’île du Diable, d’où provenait le poivre de Cayenne.

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Ses bienfaits :
• Par ses qualités réchauffantes, cette plante stimule la circulation du sang vers les mains, les pieds et les
organes centraux. Elle permet d'améliorer la circulation en cas de rhumatismes ou d'arthrite.
• Analgésique, elle désensibilise les terminaisons nerveuses une fois appliquée sur la peau.
Le piment de Cayenne soulage aérophagie et coliques, et facilite la digestion. II permet de prévenir les
infections du système digestif. En gargarisme, une pincée de piment de Cayenne soulage les maux de gorge.
Enfin, il est efficace pour soigner certains types de diarrhée.

Posologie :

Par voie interne


L'effet du Cayenne tient en grande partie à la sensation de brûlure que cause son composé actif, la capsaïcine. Il
est donc nécessaire, pour obtenir un effet thérapeutique valable par l'alimentation, de consommer des plats très
épicés. Ceux qui n'apprécient pas ce type de cuisine peuvent le prendre sous forme de capsule de poudre, de
teintures ou d’oléorésine.

Dyspepsie
• Prenez de 500 mg à 1 g de poudre de Cayenne (en capsules), 3 fois par jour, avant les repas. Comme
solution de rechange, on recommande d'épicer copieusement ses repas au piment fort.

Par voie externe


Arthrite rhumatoïde, arthrose, neuropathie, douleurs musculaires, psoriasis
• Appliquez sur les parties atteintes, jusqu'à 4 fois par jour, une crème, une lotion ou un onguent renfer-
mant de 0,025 % à 0,075 % de capsaïcine. Il faut souvent compter jusqu’à 14 jours de traitement avant que
l'effet analgésique se fasse pleinement sentir.

Remarques
La première application peut causer une vive sensation de douleur qui s'estompe par la suite. Comme la subs-
tance irritante est peu soluble dans l'eau, du savon, un peu de vinaigre ou mieux encore, du lait, sont ensuite
nécessaires pour nettoyer la peau.

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Nom latin : Taraxacum officinale


Principes actifs :

• Amer lactucopicrine
• Triterpènes
• Vitamines A, B, C et D
• Acides aminés
• Caroténoïdes
• Minéraux (potassium et calcium)
• Taraxacoïde
• Sucres

Pour la petite histoire

Au printemps et tôt en été, les jeunes feuilles du pissenlit sont servies en


salade ou blanchies comme des épinards et font le délice des humains depuis
des siècles. Traditionnellement, on récoltait les fleurs pour en faire un vin
qu'on disait fortifiant et qu'on servait volontiers aux malades et aux convales-
cents. On peut aussi en faire un substitut de café en faisant sécher et rôtir la
racine.

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Ses bienfaits :
• La feuille est utilisée comme diurétique. Elle abaisse la tension artérielle en épurant le sang.
• La racine de pissenlit est un puissant dépuratif naturel. Son action sur le foie et la vésicule biliaire facilite
l'élimination des toxines et le travail d’évacuation par les reins. Notamment les toxines d'origine infectieuse et
celles qui proviennent de la pollution. Elle est très efficace en cas de constipation, de problèmes cutanés (acné,
eczéma, psoriasis) ou rhumatismaux (goutte, arthrite).
• Les racines et les feuilles de pissenlit ont une action efficace sur la vésicule biliaire et empêchent la formation
des calculs. La feuille facilite la dissolution des calculs déjà constitués.

Posologie :

Les feuilles et les racines de pissenlits ont des bienfaits respectifs, mais des propriétés autres si les deux parties
de la plante sont associées, traitant non seulement les reins, mais aussi le foie. Par mesure de précaution, on
recommande cependant de ne pas consommer plus de 30 g de feuilles et 15 g de racines par jour.

Utilisation des feuilles


• Infusion. Faites infuser de 4 à 10 gr de feuilles dans 150 ml d'eau, à boire jusqu'à trois fois par jour.
• Teinture. De 2 à 5 ml trois fois par jour.
• Extrait liquide ou jus. Une ou deux cuillères à soupe trois fois par jour.
Utilisation de la racine
• Décoction. Faites bouillir de 3 à 5 g de racines dans une tasse ou un bol, pendant une dizaine de minutes,
à renouvelez trois fois par jour.
• Extrait. De 750 à 1250 mg trois fois par jour.

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Nom latin : Glycyrrhiza glabra


Principes actifs :

• Saponines triterpéniques
• Isoflavones
• Polysaccharides
• Phytostérols
• Coumarines
• Asparagine

Pour la petite histoire

Contenant un constituant cinquante fois plus doux que le sucre, l'acide


glycyrrhizique, la réglisse est surtout considérée comme une friandise. Mais
elle est également l'une des plantes médicinales les plus précieuses et les plus
prescrites en Europe. On raconte que Napoléon Bonaparte, à cause de son
estomac capricieux, se faisait livrer des caisses entières de réglisse durant ses
campagnes, afin d’en mâcher les racines pour soulager ses maux. Pour avoir
une bonne haleine, il suçait également sans cesse des cachous, très en vogue à
cette époque et facile à transporter dans leur petite boîte en acier. À tel point
qu’il avait, dit-on, les dents plus noires que couleur ivoire !

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Ses bienfaits :
• Dans la Grèce ancienne, elle était présentée en cas d'asthme et d'affections pulmonaires.
• Ses effets adoucissants et antiinflammatoires soulagent les gastrites, aphtes, ulcères de la bouche, ainsi que
les affections pulmonaires, les inflammations articulaires comme l'arthrite et certains troubles cutanés. La
réglisse calme également les inflammations oculaires.
• La réglisse concourt aussi au traitement de la maladie d'Addison.
• Elle a également une action laxative douce.

Posologie :

Voie interne
Pour les inflammations du système respiratoire et l’ulcère gastroduodénal

• Racines séchées : Prenez après chaque repas sous forme de poudre, d’infusion ou de décoction de 2 à 5 g
dans 150 ml d'eau.
• Extrait total liquide. De 2 à 4 ml, 3 fois par jour, après les repas.
• Extrait total sec. De 330 à 800 mg, 3 fois par jour, après les repas.
• Extrait déglycyrrhiziné-DGL. Croquez de 1 à 2 comprimés, 3 fois par jour, 20 minutes avant les repas.
En cas de crise aiguë d'un ulcère d'estomac ou du duodénum, prenez de 2 à 4 comprimés, 3 fois par jour, 20
minutes avant les repas. Pour traiter un aphte buccal, laissez fondre les comprimés dans la bouche.

Voie externe
Eczéma, psoriasis et herpès

• Il existe, dans le commerce, des pommades, crèmes ou onguents à base de réglisse non déglycyrrhizinée.

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Nom latin : Filipendula ulmaria


Principes actifs :

• Acide salicylique
• Glucosides
• Gaulthérine
• Héliotropine
• Flavonoïdes
• Tanins
• Sucres
• Vitamine C
• Fer
• Calcium
• Soufre
• Vanilline

Pour la petite histoire

Au Moyen-Age, la reine des prés, dont les fruits forment une spirale, d’où son
autre nom de « spirée », était sacrée et déjà utilisée pour ses vertus
médicinales. Au XIXème siècle, on découvre que ses fleurs, tout comme
l’écorce du saule blanc, contiennent de l'acide salicylique, qui deviendra le
principe actif de l'aspirine, tirant son nom de la reine des prés, « spirée ».
Grâce à elle, l’histoire de la médecine et le traitement de la douleur
connaissent alors un tournant majeur.

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Ses bienfaits :
• La reine de prés est un antidouleur efficace dans le cas de douleurs articulaires, musculaires, rhumatismales,
de maux de tête, de douleurs dentaires ou d’état grippal avec fièvre et courbatures. Elle a également un effet
cicatrisant.
• C’est également un allié minceur, avec un effet diurétique, sudorifique et détoxifiant, qui aide à lutter contre le
surpoids et la cellulite.
• Elle apporte également un soulagement en cas de brûlures d'estomac et d'ulcères.
• Antispasmodique, elle combat également les courbatures et les crampes.

Posologie :

• Infusion. Faites infuser 1 à 2 cuillères à soupe de fleurs séchées dans 250 ml d'eau bouillante, jusqu'à
trois fois par jour.
• Infusion de l’herbe. De 2 à 18 gr par jour, à raison de 1,5 à 6 gr par dose.
• Poudre (en gélule) : de 250 mg à 1,5 gr par jour, avec un verre d’eau au moment des repas.

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Nom latin : Rosmarinus officinalis


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Flavonoïdes
• Tanins
• Acide rosmarinique
• Diterpènes
• Rosmaricine

Pour la petite histoire

Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s'en


confectionnaient des couronnes, qu'ils portaient durant les examens pour
stimuler leur mémoire. Durant les épidémies de peste, il était également très
populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des
sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés
par la maladie.

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Ses bienfaits :
• Le romarin stimule la circulation cérébrale, améliorant concentration et mémoire. Il soulage également
céphalées et migraines et favorise la pousse des cheveux en stimulant l'irrigation du cuir chevelu.
• Pour ses propriétés hypertensives, la plante est employée en cas d'évanouissements liés à une insuffisance
circulatoire.
• Le romarin se révélerait très efficace dans le traitement de l'asthénie.
• Il est souvent prescrit pour les personnes surmenées et fatiguées.
• En lotion, il soulage les douleurs rhumatismales.

Posologie :
Par voie interne
Fatigue, faiblesse, troubles digestifs et hépatiques, infections respiratoires et de la sphère ORL, maux de
tête
• Infusion. Infusez pendant 10 minutes, de 1 à 2 g de romarin séché dans 150 ml d’eau bouillante. Buvez
de 2 à 3 tasses par jour.
• Extrait liquide. De 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
• Teinture. 10 ml, 3 fois par jour.
Stimulation hépatique
• Huile essentielle (romarin à verbénone). Prenez chaque matin 2 gouttes sur un petit morceau de sucre ou
avec un peu de miel. Poursuivez durant 3 semaines.
Par voie externe
Troubles rhumatismaux et de la circulation sanguine périphérique (mains, pieds, jambes).
• Compresse. Imbibez les compresses de la décoction de base tiède ou chaude et appliquez sur les parties à
traiter. On peut également employer une solution renfermant de 6 à 10 % d’huile essentielle diluée dans
l’huile végétale.
• Lotion à frictionner. Versez quelques gouttes d’huile essentielle dans de l’alcool à 45 % ou dans de
l’huile végétale.
• Bain fortifiant. Ajoutez 1 litre de la décoction de base à l’eau du bain ou 10 gouttes d’huile essentielle
mélangées à un peu de savon liquide. À faire de préférence le matin car ce bain est stimulant et pourrait
nuire au sommeil.
Alopécie
• Utilisez un mélange d’huiles essentielles comprenant du romarin (114 mg), du thym (88 mg), de la
lavande (108 mg), du bois de cèdre (94 mg) combinée à de l’huiles de pépin de raisins (20 ml) et de jojoba
(3 ml). Ce mélange doit être appliqué pendant au moins 10 minutes en massage sur le cuir chevelu avant
d’être rincé avec un shampoing doux.

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Nom latin : Salvia officinalis


Principes actifs :

• Huile essentielle
• Diterpènes
• Composés phénoliques
• Tanins

Pour la petite histoire

« Qui a de la sauge dans son jardin, n'a pas besoin de médecin » dit le dicton.
Et pour cause, le mot « sauge » vient de « salvia », qui signifie « sauver ». Et
en effet, à l'époque des grandes épidémies de peste, du côté de Toulouse,
quatre brigands s’en servir pour dépouiller les victimes, sans être eux-mêmes
contaminés : ils se frictionnaient le corps avec une macération de plantes,
parmi lesquelles la sauge, dans du vinaigre. Une recette que les malfrats
avaient tiré de l’Acetum bezoardicum et inventée au XVIe siècle par des fran-
ciscains. Ainsi naquit le fameux Vinaigre des quatre voleurs, qui fut inscrit au
codex en 1748, mais qui est surtout utilisé aujourd’hui comme produit
ménager.

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Ses bienfaits :
• Ses propriétés antiseptiques, calmantes et astringentes font de la sauge, utilisée en gargarisme, un remède
efficace contre les maux de gorge.
• La sauge, par son action hormonale, régularise le cycle menstruel, la transpiration et les bouffées de
chaleur.
• Elle est également traditionnellement utilisée pour soigner l'asthme sous forme de préparations de feuilles
séchées à fumer.

Posologie :

Troubles digestifs, transpiration excessive, bouffées de chaleur


• Feuilles séchées. Infusez pendant 5 à 10 minutes de 1 à 3 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau bouil-
lante. Buvez 3 fois par jour.
• Teinture. 25 gouttes, 3 fois par jour.
• Extrait liquide. De 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
• Extrait sec. De 180 à 360 mg, 3 fois par jour.

Inflammation des gencives, des muqueuses de la bouche, du nez, du pharynx et de la gorge


• Vous gargariser ou vous badigeonner les parties atteintes avec une infusion de 2 ou 3 gouttes d'huile
essentielle dans 100 ml d'eau ou de 5 ml d'extrait liquide dans 100 ml d'eau, 3 fois par jour. On peut aussi
utiliser cette infusion lorsque le port d'une prothèse dentaire cause des douleurs aux gencives.

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Nom latin : Salix alba


Principes actifs :

• Glucosides-phénoliques
• Acide salicylique
• Flavonoïdes
• Tanins

Pour la petite histoire

En 1828, un pharmacien français du nom de Leroux isolait la salicine de


l'écorce de saule, qu'il reconnut comme la substance active principale de la
plante. On découvrit alors que l'organisme transformait la salicine en acide
salicylique, aux propriétés analgésiques et fébrifuges. Le professeur italien
Rafaele Piria fut le premier à produire de l'acide salicylique pur à partir de
l'écorce de saule. Un chimiste allemand, du nom de Kolbe, fut le premier à
synthétiser l'acide salicylique en 1860. Enfin, vers la toute fin du XIXe siècle,
un autre chimiste allemand du nom de Hoffman, travaillant chez Bayer,
synthétisait l'acide acétylsalicylique à partir d'une spirée, pour en faire
l’Aspirine.

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Ses bienfaits :
• Doté de propriétés astringentes, le saule blanc était autrefois utilisé pour traiter les hémorragies internes.
• C’est également un remède efficace en cas d'arthrite et de rhumatismes dorsaux et articulaires.
• Recommandé en cas de fortes fièvres, le saule peut également soulager les maux de tête.
• Par son action antisudorale, il prévient sueurs nocturnes et bouffées de chaleur.

Posologie :

• Infusion. Placez de 2 à 3 g d'écorce, ou 5 g de chatons, dans une tasse d'eau portée à ébullition. À boire 4
fois par jour avant chaque repas.
• Teinture. Prenez 2,5 ml en la mélangeant avec de l'eau, trois fois par jour.
• Extrait fluide. De 15 à 30 gouttes, trois fois par jour.

Attention ! Ne pas dépasser les limites du dosage, sous peine de favoriser, comme avec l'aspirine,
des hémorragies.

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Nom latin : Sambucus nigra


Principes actifs :

• Flavonoïdes
• Acides phénoliques
• Stérols
• Huile essentielle
• Mucilage
• Tanins
• Glucosides cyanogéniques
• Anthocyanosides
• Vitamines A et C

Pour la petite histoire


Rares sont les arbres qui, en Europe, ont inspiré tant de légendes populaires.
Chez les Celtes, le sureau noir était l’arbre des morts, avec le bois duquel les
druides se confectionnaient des flûtes pour converser avec les disparus. Pour
les Chrétiens, c’est l’arbre auquel Judas s’est pendu : depuis, ses baies sont
petites et flétries de honte. Selon la croyance populaire, placé à la tête du lit, il
favoriserait les rêves érotiques, tandis qu’outre Rhin il est connu pour mettre
fin à la stérilité. Plus généralement le sureau noir est considéré comme une
véritable pharmacie de campagne, car on peut utiliser l’ensemble de ses
parties dans un but médicinal.

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Ses bienfaits :
Les infusions de fleurs sont efficaces contre la toux, les rhumes et la grippe. Elles sont relaxantes et
augmentent légèrement la transpiration, contribuant ainsi à faire baisser la fièvre.
• Les préparations à base de fleurs soignent les bronchites chroniques, les otites, les allergies et les
candidoses.
• Les décoctions favorisent l'élimination des déchets.
• Riches en vitamine C, les baies sont efficaces contre les rhumatismes et la constipation.

Posologie :

Par voie interne


• Infusion. Faites infuser deux cuillères à café de fleurs séchées de sureau dans de l'eau chaude.
• Décoction. Portez à ébullition de l'eau chaude additionnée de feuilles et d'écorces. Après filtration, buvez
jusqu'à trois tasses par jour.

Par voie externe

Affections cutanées, hémorroïdes, douleurs articulaires…


• Trempez des compresses dans ces préparations maison et appliquez-les localement. En cataplasme, les
baies peuvent être utilisées pour soulager contusions, maux de dents et brûlures.

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Santé : les graves dangers de l’intelligence !

Je referme à l’instant un traité scientifique sur les plantes médicinales. Sérieux, documenté,
bourré d’études les plus en pointe sur les vertus confirmées des végétaux pour soigner les
hommes. Je l’ai lu par devoir, c’est mon métier. Mais comment dire… On y parle de plante
détersive, émétique, hémostatique, cholagogue, sécrétagogue, émolliente, révulsive etc. On
liste les molécules actives, les alcaloïdes, les polysaccharides, les flavonoïdes etc.
On détaille les mélanges à éviter, les pathologies guéries, les expériences concluantes, les
posologies, les contre-indications. On apprend que la feuille du cassissier est la nouvelle
arme anti-grippe1 , que la science confirme le rôle clé de l’échinacée pour renforcer nos
défenses naturelles2 , ou encore que la lavande est plus efficace que la paroxétine (antidépres-
seur de la famille des ISRS – inhibiteur sélectif de recapture de sérotonine) pour traiter la
dépression3 .

Tout cela est très bien. Mais pardon de le dire franchement : on s’emm nuie…!!!!!

1
Haasbach E, Hartmayer C, Hettler A, et al. Antiviral activity of Ladania067, an extract from wild black currant leaves
against influenza A virus in vitro and in vivo. Front Microbiol. 2014 Apr 22;5:171.
2
Fonseca FN, Papanicolaou G, Lin H, et al. Echinacea purpurea (L.) Moench modulates human T-cell cytokine
response. Int Immunopharmacol. 2014 Mar;19(1):94-102.
3
Kasper S, Gastpar M, Müller WE, et al. Silexan is effective in generalized anxiety disorder – a randomized,
double-blind comparison to placebo and paroxetine. Int J Neuropsychopharmacol. January 23, 2014:1-11. [epub ahead
of print]. doi: 10.1017/S1461145714000017.

69
Alors je suis peut-être trop sensible, « émotif », pas assez cérébral ou cartésien, mais pourtant
devant ces démonstrations indiscutables, je trouve qu’il manque quelque chose d’essentiel.

Car les plantes, ce ne sont pas simplement des « médicaments naturels », une somme de prin-
cipes actifs qu’on avalerait mécaniquement, comme des automates avaleraient des pilules
chimiques. Comment ne pas voir qu’en chaque arbre, en chaque herbe, c’est « l’univers tout
entier qui se condense et frémit », pour reprendre la formule poétique du botaniste Pierre
Lieutaghi.

La science, nous dit Lieutaghi, « veut goûter du fruit de l’arbre de la pointe de ses analyses ».
Lui préfère « rester devant l’arbre, devant la fleur et les contempler avec le moins possible
d’intelligence pour essayer de donner aux bois, aux pétales, le plus possible d’amour ». Oui,
nous parlons bien d’amour ! Car l’intelligence sans le cœur, ce n’est que de la mécanique.
N’est-ce pas d’ailleurs ce qui est arrivé à notre médecine moderne, technologique ? Une mé-
decine si intelligente qu’elle en a complètement oublié les êtres humains qui se cachaient
derrière ses ordonnances.

Il faut aujourd’hui regarder le tableau avec lucidité : Tous les jours des millions de patients
défilent dans des pharmacies, carte vitale à la main, pour venir « acheter gratuitement » des
millions de pilules qui le plus souvent ne feront que soulager leur mal un temps, avant de
l’aggraver. Ailleurs, dans les maisons de retraire, des vieillards jouent avec des piluliers rem-
plis de cachets dont personne n’a la moindre idée des interactions entre eux.
Aujourd’hui les plus de 65 ans consomment en moyenne…14 médicaments par jour4 , un «
record » inégalé, et malgré cela le nombre de cancers, de maladies neurodégénératives, de
Parkinson, d’Alzheimer etc. explose !

Et on appelle ça « soigner » ? 
4
http://www.lepoint.fr/sante/les-seniors-consomment-en-moyenne-14-medicaments-par-jour-21-09-2017-2158635_40.php.

70
Jardinier d’un nouveau monde

Devant cette situation assez triste, je crois qu’il faut prendre très au sérieux le conseil de notre
ami Lieutaghi.
Plus que d’intelligence, de « processus » ou de « protocoles » de soin, c’est d’amour dont
manquent aujourd’hui cruellement les patients, les malades, leurs proches, tous ceux qui
cherchent un bien-être qu’aucun médicament chimique ne leur donnera.
Et dans ce contexte, la médecine par les plantes a un rôle absolument essentiel à jouer.
Mon conseil : lancez-vous ! Oubliez les noms compliqués, les alcaloïdes, les flavonoïdes, les
hétérosides, etc. Mettez les deux mains dans le terreau, et plantez des « simples » :
l’angélique, la bourrache, la belladone, la mélisse ou la menthe poivrée, etc.

Planter ces « médicinales », ce n’est pas seulement cultiver des médicaments naturels, aux
vertus chaque jour soulignées par les études scientifiques.
C’est devenir le jardinier d’un monde nouveau.
Car celui qui plante ne plante pas seulement pour lui.

Mais aussi pour la joie des abeilles, des oiseaux, le plaisir de celui qui passe, pour la Nature
elle-même à qui nous demandons tellement sans jamais dire merci.
Evidemment, en écrivant cela, je sais bien qu’on va me traiter de doux rêveur, de fumeur de
moquette ou d’ahuri.
Mais quand même…
Je voudrais juste prendre l’exemple de Maria Treben, grande phytothérapeute autrichienne
morte en 1991.


71
Elle représente à peu près tout ce que notre époque pressée et sûre d’elle regarde avec mépris.
Cette femme simple, sans malice, croyait que le monde n’était pas le fruit du hasard mais de
celui qu’elle appelait son Bon Dieu, dont elle était convaincue qu’il avait aussi mis sur le
chemin des hommes des plantes pour les soigner.
A l’époque de la médecine connectée, et des robots qui feront bientôt le boulot à la place des
médecins, tout ceci semble un peu ridicule, n’est-ce pas ?
Et bien je crois qu’il ne faut pas être aussi catégorique.
D’abord parce que ses livres ne se sont jamais aussi bien vendus qu’aujourd’hui.
C’est le signe que nous savons, chacun de nous, que nous avons depuis longtemps dépassé les
limites de la négation de la nature.
Et d’une certaine façon, regarder vers Maria Treben, se pencher sur les « simples », c’est
aussi, je crois, regarder vers la médecine du…futur !

Non pas une médecine automatisée, robotisée, « intelligente », mais une approche humaine
globale, où les techniques de pointe de la chirurgie et de la médecine occidentale chemineront
de concert avec les pratiques issues de la tradition, de l’énergie et de l’esprit.


72
Merveilleux remède contre le stress

Parlons tisane.
Celle que je vous propose ici est un tout petit peu « technique », mais son mélange permet
d’appréhender avec calme, sérénité et détachement les situations les plus stressantes.
J’en détaille la préparation car je trouve qu’il y a une vraie magie à comprendre comment les
plantes s’unissent et se complètent pour parvenir à un agir concrètement sur notre santé.
Contre le stress, nous choisissons quatre plantes : 20 g d’éleuthérocoque (racine), 20 g de
passiflore (partie aérienne), 20 g de coqueliquot (pétales) et 20 g d’angélique (racine).
L’éleuthérocoque est excellente parce que d’abord, son nom imprononçable favorise une
bonne élocution , mais ce sont surtout les travaux d’un médecin russe, le Dr Nikolaï Lazarev,
qui ont permis de souligner son effet majeur contre le stress.

Une plante qui voyage dans l’espace !

Dans les années 1950, Lazarev l’utilisa sur des conducteurs de camions et des mineurs de
Sibérie travaillant dans des conditions particulièrement éprouvantes, et fit la preuve scienti-
fique qu’elle augmentait leur résistance face au stress émotionnel et physique, sans effets
secondaires, contrairement aux stimulants psychotropes qu’il avait essayé auparavant.
Plus tard, l’éleuthérocoque sera aussi employée avec succès par les astronautes de la station
Mir.
Lazarev est le premier à avoir utilisé le qualificatif d’« adaptogène » pour décrire une plante
qui :
• est sans danger pour les animaux et les humains (pas de toxicité) ;
• augmente la résistance de l'organisme au stress ;
• est « normalisante » : c’est à dire qu’elle ramène l’organisme à l'homéostasie (équilibre), que
le dysfonctionnement produise une hypo-réaction ou une hyper-réaction.

73
Des études récentes ont montré que l’éleuthérocoque procure une sensation de bien-être
général, probablement lié à un effet relaxant sur les tissus du système sanguin5 , et qu’elle est
aussi très utile pour des personnes en situation de burn-out (épuisement professionnel), avec
une amélioration vraiment très nette6 .

L’éleuthérocoque, vous l’avez compris, c’est la plante maîtresse de notre tisane. (Je précise
que vous pouvez aussi la consommer seule, en teinture hydroalcoolique à raison de 80 gouttes
le matin – ou 50 gouttes le midi - ou en gélules de poudre de racine à raison de 500 à 1500 mg
par jour. Faites une cure de deux mois).

La Miss France des plantes

A côté de notre adaptogène, donc, nous ajoutons maintenant la splendide passiflore, ici photo-
graphiée avec sa fleur violette éclose :

74
Dans une étude randomisée, des chercheurs ont analysé l’effet de la passiflore sur 60 patients
ayant des antécédents importants d’anxiété 7.
La moitié d’entre eux a reçu un traitement à base de passiflore officinale, l’autre moitié un
placebo.
Les scientifiques ont ensuite relevé le niveau d’anxiété des patients traités, à deux intervalles :
30 et 90 minutes après le traitement.
Ils ont constaté que le niveau d’anxiété des patients ayant reçu le traitement à la passiflore
était bien inférieur au groupe témoin, et cela sans le moindre effet secondaire. Elégance, effi-
cacité et délicatesse sous une seule et même bannière…la passiflore pourrait en inspirer plus
d’un…

Et pour finir notre préparation, ajoutons nos deux autres plantes :

• Le coquelicot, qui appartient à la famille des pavots, contient des alcaloïdes aux propriétés
sédatives et anxiolytiques. Son action à la fois douce et efficace apaise autant les muqueuses
enflammées que le système nerveux.

• Et enfin l’angélique, que vous connaissez certainement pour son rôle important dans la
tisane « carminative », qui réchauffe et apaise le système digestif, sévèrement éprouvé en cas
de stress chronique. Elle est la bienvenue dans la tisane antistress également. Comme l’écri-
vait à son sujet l’agronome Olivier de Serres, l’angélique « sert à tenir la personne joyeuse-
ment ».

7
Akhondzadeh S, Naghavi HR, Vazirian M, Shayeganpour A, Rashidi H, Khani M, Passionflower in the treatment of
generalized anxiety: a pilot double-blind randomized controlled trial with oxazepam. J Clin Pharm Ther. 2001
Oct;26(5):363-7.

75
Maintenant, en pratique, on place le soir une cuillère à soupe de nos quatre plantes dans ¾ de
litre d’eau froide. Vous pouvez ensuite aller vous coucher, la Nature travaille pour vous.
Le lendemain matin, il n’y a plus qu’à porter jusqu’au frémissement votre préparation de la
veille, puis couvrir 10 à 15 minutes.
Filtrez, buvez 1 tasse le matin, et encore 1 ou 2 tasses dans la journée.
Suivez une cure de 3 semaines par mois pour un effet satisfaisant.
Voilà pour la tisane.

Un problème très, très sérieux…

Maintenant, il existe de très nombreuses autres méthodes de gestion du stress.


Je vous en propose quelques-unes, car il me semble que ce simple mot de « stress » est devenu
tellement banal dans nos vies qu’on a oublié à quel point il s’agit d’un sujet grave.
Des chercheurs de Harvard ont ainsi découvert que face à des conditions stressantes au
travail, notre espérance de vie pouvait diminuer de…33 ans !!!
On sait aussi que le stress est à l’origine de très nombreuses maladies chroniques ou aiguës,
avec des impacts sur tous les systèmes : digestion, glycémie, équilibre du cholestérol ou vitali-
té générale.
Le stress accélère la progression du cancer de la prostate8 , le risque de maladies coronaires,
et peut agir comme déclencheur d’un événement cardiaque majeur 9.
Il réduit l’efficacité du système immunitaire10 , affaiblit notre capacité de combattre les mala-
dies passagères (grippe, bronchites, etc.) et les dégénérescences liées à l’âge ou à l’environne-
ment, cancer notamment.

8
Nagaraja AS, Armaiz-Pena GN, Lutgendorf SK, Sood AK. Why stress is BAD for cancer patients. J Clin Invest. 2013
Feb 1;123(2):558-60.
9
Steptoe A, Kivimäki M. Stress and cardiovascular disease: an update on current knowledge. Annu Rev Public Health.
2013;34:337-54
10
Mahbub-E-Sobhani, Haque N, Salma U, Ahmed A. Immune modulation in response to stress and relaxation. Pak J
Biol Sci. 2011 Mar 15;14(6):363-74.
76
…qui est pris à l’envers !

Le stress est d’autant plus problématique qu’il est aujourd’hui traité…totalement à l’envers !
Avec un recours beaucoup trop immédiat aux médicaments chimiques.
La France se retrouve ainsi au 2e rang européen pour la consommation de médicaments
anxiolytiques 11 (Valium, Xanax, Lexomil, Lysanxia, etc.), alors qu’on sait que leurs effets
secondaires sont fréquents et particulièrement lourds.

Ainsi, dans une étude publiée en 2014 par le British Medical Journal, des chercheurs ont
montré qu’une consommation d’anxiolytiques pendant plus de 3 mois augmentait de 51% le
risque de développer la maladie d’Alzheimer chez les plus de 66 ans12. Or, en France, la prise
des traitements explose cette durée recommandée, avec …7 mois en moyenne !13

C’est la double peine : on souffre du stress, et on récolte Alzheimer en croyant l’apaiser !


Une autre étude conduite en 2016 14par le Dr Daniel Kripke, de l’Université de Californie, se
faisait quant à elle remarquée par cette conclusion glaçante :

« Les hypnotiques semblent être liés à des maladies graves et des décès prématurés du
cancer, des infections graves, des troubles de l'humeur, des blessures accidentelles, des
suicides et des homicides ».

Voilà pourquoi, contre le stress, les médecines naturelles sont, une fois de plus, les outils les
plus adaptés à explorer en première intention.

11
https://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-informa-
tion-Points-d-information/Etat-des-lieux-de-la-consommation-des-benzodiazepines-Point-d-Information
12
Sophie Billioti, et al., Benzodiazepine use and risk of Alzheimer’s disease: case-control study, BMJ, September 2014.

13
ANSM, Etat des lieux de la consommation des benzodiazepines en France, Janvier 2012
14
Kripke DF. Hypnotic drug risks of mortality, infection, depression, and cancer: but lack of benefit [version 1; referees:
2 approved]. F1000Research 2016, 5:918.
77
Et ce n’est pas comme s’il en manquait :
Méditation, Qi qong, plantes (matricaire en cas de stress avec troubles digestifs, agripaume
pour les stress avec crises d’angoisse, millepertuis lorsque le stress s’accompagne de dépres-
sion etc.) respiration, Emotionnal Freedom Technique (EFT), huiles essentielles (lavande,
ravintsara, camomille romaine notamment), sophrologie, musicothérapie, marche afghane,
cohérence cardiaque, etc. l’arsenal naturel est IMMENSE, et propose à chacun des pistes
extrêmement variées.
Je veux juste évoquer pour finir quelques fondamentaux antistress à avoir bien en tête, mais
pour le reste, c’est vraiment vous qui êtes aux commandes.

Carburants du stress

Au niveau alimentaire, il faut considérer les sucres comme un excellent carburant alimentant
le processus physiologique du stress.
Une alimentation trop riche en sucres et féculents fait augmenter la glycémie sanguine d’une
manière rapide.
Le pancréas va compenser par un pic d’insuline qui fait souvent redescendre la glycémie à un
niveau trop bas. Cette hypoglycémie réactionnelle place votre corps en situation de stress –
elle est suivie d’une relâche d’adrénaline et de cortisol. Ceci provoque une fringale sucrée et si
vous cédez, c’est parti pour relancer ce cercle vicieux.
A l’inverse, il faut privilégier une alimentation qui fournit une énergie stable tout au long de la
journée.

Dès le petit-déjeuner, remplacez pain blanc, céréales, confitures etc. par des aliments riches en
nutriments : fruits frais de saison, fruits à coque, œufs, pain complet ou au sarrasin, purées
d’amandes ou de noisettes.

78
Pour les repas, prendre de belles portions de légumes de saison et une petite portion de proté-
ines, parfois accompagnés d’un peu de féculents (un quart de l’assiette, pas plus).
Le soir, on dînera tôt et léger, pour éviter la surcharge digestive au moment de se coucher et
les problèmes de sommeil. Les personnes qui dorment mal ont en effet montré dans des études
des réactions de stress, d’anxiété et de colère disproportionnées par rapport à ceux qui dor-
ment bien 15 16 .

Si vous avez plus de 50 ans, et que votre sommeil s’est détérioré alors que vous dormiez bien
quand vous étiez plus jeune, vous pouvez faire l’essai de mélatonine à dose faible (0,3 mg un
peu après le repas du soir).

La mélatonine est également indiquée dans le syndrome de retard de phase de sommeil (som-
meil tardif, difficultés à se lever).

Pour retrouver un sommeil plus réparateur, prenez une cuillère à café d’un extrait liquide de
pavot de Californie, cousin du coquelicot dont nous avons parlé plus haut, une demi-heure
avant d’aller vous coucher.

D’autres remèdes plus personnels

Contre le stress, il y a aussi beaucoup de remèdes et de techniques très personnels, comme


celui d’une lectrice qui m’avait parlé de sa stratégie assez…étonnante.
Elle se rendait au travail en vélo, et elle avait modifié son trajet exprès pour passer tous les
matins…devant un cimetière !
« Cela m’aide à remettre les petits et les grands soucis du quotidien en perspective… »
15
Minkel JD, Banks S, Htaik O, Moreta MC, Jones CW, McGlinchey EL, Simpson NS, Dinges DF. “Sleep deprivation
and stressors: Evidence for elevated negative affect in response to mild stressors when sleep deprived”. Emotion. 2012
Feb 6.
16
Kamphuis J, Meerlo P, Koolhaas JM, Lancel M. “Poor sleep as a potential causal factor in aggression and violence”.
Sleep Med. 2012Apr;13(4):327-34.
79
Et pourquoi pas ! Après tout, comme dit l’adage, « Faites attention au stress. Car il vaut
mieux arriver en retard dans ce monde, qu’arriver en avance dans l’autre ».

80
Les huiles essentielles sont-elles « totalement
dépassées » ?

Dans la série « grands visionnaires », voici ce que répondaient la plupart des médecins
interrogés dans les années 1960 sur les huiles essentielles et le pouvoir de l’aromathérapie :

« C’est une méthode totalement dépassée ! »

« Vouloir s’attaquer aux maladies avec des essences aromatiques alors que l’on dispose
de toutes les ressources de la chimie moderne serait aussi ridicule que de partir en
guerre, de nos jours, avec une arquebuse ou un tromblon ». 17

Je sais qu’on ne doit pas se moquer, mais bon…c’est tentant.


Car c’est rigoureusement l’inverse qui est en train de se produire.
Alors que la « chimie moderne » a fait la démonstration de ses limites dans la lutte contre le
cancer, contre Alzheimer, contre la douleur chronique, contre la dépression etc., « l’arque-
buse » de l’aromathérapie, au contraire, révèle une puissance et une efficacité que les scien-
tifiques applaudissent chaque jour un peu plus.
Le chemin a été long, et il est encore plein de surprises, mais en écrivant ces lignes on ne
peut que rendre hommage aux pionniers de l’aromathérapie, les Cazin, Meurisse, Lemaire,
Gattefossé, Binet, ou plus proche de nous le célèbre docteur Jean Valnet, qui a tant contribué
à la connaissance du « traitement par les essences de plantes » . 18

Tous ont en commun d’avoir développé une compréhension scientifique des plantes et des
huiles essentielles, et la conclusion de leurs recherches est sans appel : les traitements par
les plantes et les essences aromatiques sont TOUT SAUF une « coquetterie de grande dame

17
Jean Palaiseul. Tous les espoirs de guérir. L’aromathérapie. Robert Laffont
18
Voir son livre Aromathérapie, traitement des maladies par les essences de plantes, Maloine S.A. éditeur
81
Il s’agit d’une thérapeutique de pointe, qui révèle une FORMIDABLE puissance, dans des
maladies parfois extrêmement lourdes et invalidantes !
Certaines huiles sont tellement actives qu'on les utilise même dans les polyarthrites et les
rétractions des tendons dans la maladie de Dupuytrens (huile de thym à thuyanol, huile de
sarriette et hélichryse d’Italie).

Dans une étude récente parue dans la revue Neuropsychopharmacology, l’huile essentielle de
lavande a montré plus d’efficacité que l'antidépresseur paroxétine (de la famille des ISRS, où
on trouve le célèbre Prozac) ! Et il y a encore plus impressionnant, avec des expérimentations
qui sont conduites actuellement pour traiter la maladie…d’Alzheimer à l’aide d’huiles essen-
tielles !

La science a en effet découvert que les odeurs familières stimulent des zones cérébrales spéci-
fiques dont l’hippocampe (associée à l’apprentissage) et réveillent des souvenirs anciens
depuis l’enfance.
C’est la raison pour laquelle les huiles essentielles prennent tout leur intérêt : elles agissent
notamment via l’acétylcholine, un neuromédiateur qui intervient dans les fonctions olfactives.
Des hôpitaux, dont l’assistance publique de Paris, testent en ce moment même l’impact des
huiles essentielles sur les troubles du comportement et du sommeil chez des malades d’Al-
zheimer.
Au CHU de Nice, le Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) mesure l’im-
pact des huiles essentielles dans l’amélioration du comportement, de la motricité et de la
fonction cognitive de patients malades ou à risque.

Un protocole mis en place au Japon sur 28 personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer a
montré un impact positif des huiles essentielles sur leurs fonctions cognitives.

82
Un protocole mis en place au Japon sur 28 personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer a
montré un impact positif des huiles essentielles sur leurs fonctions cognitives.

A l’Université anglaise de Northumbria, les chercheurs ont démontré que l’huile essentielle de
Romarin à 1-8 cinéole favorisait grandement les fonctions cognitives.
Plusieurs autres constituants révèlent un excellent potentiel sur la mémoire :
- les citrals, à l’action anticholinestérasique, anti-inflammatoire et anti-oxydante (on les
trouve dans l’huile essentielle de lemon-grass)
- l’angélate d’isobutyle est utile contre la forte anxiété, les crises d’angoisse et les troubles
du sommeil (vous la trouvez dans l’HE de camomille romaine)
- le d-limonène, particulièrement anxiolitique (dans l’He de pamplemoussier ou de
mandarinier)
- etc.

Pour la pharmacienne Fabienne Millet, « la diffusion atmosphérique peut être utilisée, même
en cas de perte de l’odorat, car il y a toujours un passage dans le sang des huiles essentielles
via la muqueuse nasale ».

Une diffusion atmosphérique permet de stimuler les fonctions cognitives, de maintenir des
points de repère, de calmer l’agitation, de favoriser la concentration, le sommeil ou l’attention.
Elle aide le malade mais aussi tous les aidants soumis à un stress important. Il se pourrait
même que les huiles essentielles diffusées aient une action sur le renouvellement neuronal, au
niveau de l’hippocampe !

83
Huiles essentielles et cancer

Une autre utilisation de plus en plus fréquente des huiles essentielles concerne l’accompagne-
ment des traitements conventionnels des cancers.

C’est notamment le cas de l’huile essentielle de niaouli, dont la capacité à protéger la peau est
de plus en plus reconnue :

« L’huile essentielle de niaouli 19 a largement fait ses preuves pour protéger la peau des
brûlures. Mais il est préférable de ne pas utiliser le type chimique viridiflorol du fait de son
œstrogénicité », explique la gynécologue Bérengère Arnal.

D’autres huiles essentielles sont dépourvues de molécules oestrogéniques, elles sont aussi
toujours employées pures : il s’agit des huiles de lavande, d’arbre à thé, de l’immortelle
(Helichrysum italicum et pas odorantissimum riche en viridiflorol), de la myrrhe (Commipho-
ra molmol) qui sont elles aussi efficaces.

L’huile de millepertuis (Hypericum perforatum) offre aussi des propriétés régénérante, cica-
trisante, adoucissante, anti-inflammatoire et anti-bactérienne. On peut l’appliquer une à deux
fois, après la séance de radiothérapie, et le soir, au coucher.

Efficace contre les nausées, les infections, et en cas d’opération


Plusieurs études scientifiques récentes ont donné raison aux grands pionniers de l’aromathéra-
pie : les huiles essentielles sont efficaces contre les nausées, les infections de la bouche, et
pour aider à la cicatrisation des plaies, des problèmes qui touchent souvent les malades du
cancer à cause des traitements qu’ils suivent .20
19
travaux du dr Anne-Marie GIRAUD ROBERT
20
Aromatherapy as treatment for postoperative nausea: a randomized trial. Hunt R. et all. Anesth Analg 2013 Sep.

84
Il n’est donc pas surprenant que le Dr Giraud, auteur du livre « Huiles essentielles et cancer
»21 observe d’excellents résultats sur ses patients :
• La chimiothérapie cause nausées et vomissements – mais ces désagréments sont très bien
combattus par l’huile essentielle de citron ;
• La chirurgie risque de causer des hématomes… et la cicatrisation peut-être plus ou
moins longue. Dans ces deux cas, l’huile essentielle d’hélichryse italienne fait des mer-
veilles pour les malades ;
• Autre effet fréquent des médicaments contre le cancer : les inflammations de la bouche,
avec son cortège d’effets désagréables (aphtes, mycoses, etc.). Pour limiter les risques, un
simple mélange de trois huiles essentielles (Lemongrass, Tea tree et Niaouli) a de très
bons résultats . 22

D’après le Dr Giraud, l’Huile essentielle de ravintsara permet de diminuer la toxicité de la


chimiothérapie sur le système immunitaire.
Dans son livre, le Dr Giraud pose des questions franchement passionnantes sur le potentiel
peut-être encore insoupçonné des huiles essentielles contre le cancer. Je précise que ce ne sont
que des hypothèses, et qu’il n’existe pas, à ce jour, de preuves scientifiques irréfutables, mais
tout de même…

Dans le cas du cancer du sein de stade IV, elle rapporte que la survie moyenne de ses 302
patientes – qui ont suivi un traitement conventionnel combiné à un traitement avec des huiles
essentielles - était de 46,6 %, 5 ans après le diagnostic.
C’est assez remarquable, quand on sait que la moyenne « générale » de survie n’est que de
24,5 %.

21
Anne-Marie Giraud, « Huiles essentielles et cancer – approche thérapeutique innovante et naturelle », éditions
Quintessence.
22
Dental patient anxiety: Possible deal with Lavender fragrance. Zabirunnisa M. et all. J Res Pharm Pract 2014 Jul

85
Les résultats obtenus pour d’autres cancers, comme celui du côlon, stade IV traduisaient la
même supériorité des traitements qui combinent approche conventionnelle et huiles essen-
tielles, avec une survie moyenne des patients « combinés » de 42 % de survie à 5 ans contre
11 % en moyenne (échantillon de 141 patients).
Une fois encore, ce ne sont pas là des preuves scientifiques. Mais il y un « soupçon » très
favorable en faveur d’une utilisation maîtrisée, contrôlée, des huiles essentielles pour le traite-
ment de ces pathologies lourdes et on ne voit vraiment pas pourquoi on en priverait
les malades !

Les huiles essentielles, « une méthode totalement dépassée » affirmaient la majorité des
scientifiques dans les années 1960.
Vous aurez compris que ce n’est pas mon avis.

86
Homéopathie : un grand Professeur change
radicalement…d’avis !

Je ne sais plus qui a dit que « l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne », mais cette
maxime amusante devrait faire réfléchir certains adversaires, un brin butés, de l’homéopathie.
Le genre de personnes qui n’ont pas hésiter à qualifier les 5000 médecins homéopathes de «
charlatans », et leurs patients de « couillons » . 23
Aussi j’aimerais aujourd’hui leur suggérer la lecture du témoignage de Marie-Françoise
Chamberlin, pharmacienne, qui les fera peut-être un peu réfléchir. Voici ce qu’elle dit 24 :
« Lors de la remise de mon diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille en 1984,
je fus très étonnée de voir Monsieur le Professeur Cazin, Doyen de la faculté de pharmacie,
présent à cette cérémonie. »
« J’avais eu ce professeur de pharmacologie pendant mes études de pharmacie et je connais-
sais son hostilité ouverte vis-à-vis de l’homéopathie. »

Mais alors, que faisait-il là ?


Eh bien il avait « changé d’avis ». Dans des circonstances particulièrement rocambolesques…

Ça sent l’arnaque !

Tout avait commencé quelques années plus tôt, lorsque les laboratoires Boiron communi-
quèrent les résultats d’études (randomisées en double aveugle sur des rats) permettant, selon
eux, de prouver l’efficacité du remède homéopathique Phosphorus 9CH en cas de cirrhose, et
du remède Arsenicum album 9CH en cas d’empoisonnement à l’arsenic.

23
Le Figaro, lundi 19 mars 2018 « Comment faire face à la montée des fake medecines » ?
24
https://www.santelibertebretagne.org/lhomeopathie-des-faits-des-faits-et-rien-que-la-verite-et-toute-la-verite

87
Persuadé qu’il s’agissait d’une arnaque, d’un mensonge, ou en tout cas qu’il y avait un « loup
» dans ces résultats, le Doyen Cazin décida alors de faire réaliser cette expérience dans son
propre laboratoire.
Il donna donc le protocole à suivre à ses laborantins.
Dans un essai randomisé en double aveugle, on prend un lot de rats, on administre, ici, à tous
les rats une dose létale d’un poison (tétrachlorure de carbone ou arsenic), la moitié des rats
reçoit le traitement homéopathique adapté au poison, l’autre moitié reçoit un placebo. Celui
qui effectue l’expérience ne sait pas s’il donne le remède ou le placébo. En effet les rats ont un
numéro et on attribue à chacun un flacon de remède avec un autre numéro dont la correspon-
dance est maintenue secrète dans un coffre.
Pour Cazin, il n’y avait aucun doute sur l’issue des résultats. Il allait démontrer la supercherie
en deux temps, trois mouvements.

« Mais quelques temps après, la personne qui avait réalisé l’expérience vint le voir, bien
embarrassée, lui expliquant qu’elle avait refait plusieurs fois le protocole, mais qu’à la fin, les
seuls rats survivants étaient ceux qui avaient reçus les remèdes homéopathiques. »
Et il y avait pire :
« En autopsiant les rats empoisonnés par le tétrachlorure de carbone, pratiquement tous ceux
qui avaient reçu Phosphorus avaient un foie en moins mauvais état que ceux qui avaient eu le
placébo. »
« Dans l’expérience avec l’arsenic, les rats ayant reçus Arsenicum album avaient éliminé cet
arsenic beaucoup plus rapidement et tous n’étaient pas morts. »
Gloups…

88
Il y a une « taupe » dans mon labo !

On imagine les nuages noirs au-dessus de la tête du Doyen Cazin à cet instant :
« Impossible ! Scandaleux ! C’est forcément Boiron qui a fait le coup »
Persuadé que le laboratoire avait « soudoyé » son grouillot, le Doyen décida de faire répliquer
les expériences par son chef de laboratoire…
…Qui revint le voir, quelques semaines plus tard, l’air aussi catastrophé que le premier expé-
rimentateur. Les résultats étaient identiques !
Fureur absolue du Doyen ! « C’est lui la taupe, bouillonna-t-il en désignant son chef de labo-
ratoire, c’est lui qui est payé par Boiron ! »
L’ambiance était montée d’un cran…Convaincu d’être trahi par tous, Cazin décida alors de
réaliser lui-même les expériences. Mais là encore les résultats furent analogues : les rats traités
par l’homéopathie ne mourraient pas tous.
Désemparé, le Doyen n’en démordait pourtant toujours pas. Il n’était pas possible d’expliquer
ces résultats par l’action des granules d’homéopathie.

S’il avait cru aux extra-terrestres, il aurait probablement envisagé sérieusement leur implica-
tion dans cette affaire mais, plus terre-à-terre, il se contenta « simplement » d’imaginer que
c’était son chef de labo, qui venait la nuit pour changer les rats…
« Il ne voyait pas comment puisque même lui ne savait pas quels étaient les rats qui recevaient
le traitement. En effet, ce n’est qu’à la fin de l’essai que le coffre est ouvert et les correspon-
dances des numéros données. Mais pour lui, l’homéopathie ne pouvait pas être efficace et il y
avait forcément un « truc ».

Le Doyen Cazin décida enfin, dans un dernier baroud, de changer les serrures du local où il
réalisa de nouveau lui-même l’expérience, gardant sur lui les clés jour et nuit, pour éviter que
quiconque puisse accéder aux rats.

89
Mais là encore les résultats furent les mêmes : l’homéopathie sauvait des rats.
Le Doyen Cazin ne savait ni comment, ni pourquoi, mais il acquit alors la conviction que
l’homéopathie, ça marchait !
Et c’est pourquoi il décida par la suite de favoriser le développement d’un diplôme universi-
taire d’homéopathie à la faculté de Lille. L’un des premiers en France.
Fin de l’histoire ? Non.
Car le courageux doyen Cazin a depuis longtemps été remplacé. Et dans le climat anti-homéo-
pathie d’aujourd’hui, les nouvelles autorités de la faculté de médecine de Lille ont annoncé à
l’automne 2018 qu’elles suspendaient le diplôme universitaire d’homéopathie qui existait
depuis 40 ans ! 25
40 ans pendant lesquels des milliers d’étudiants ont, grâce à l’ouverture d’esprit d’un homme
de science, pu plancher sur les principes subtils et non matériels de l’homéopathie, qu’ils ont
mis en pratique ensuite en cabinet, exerçant une médecine à l’écoute du patient et de son
anamnèse (histoire de vie).
Ont-ils eu tort ?
Certes, la science aujourd’hui ne comprend pas l’homéopathie. Est-ce une raison pour la juger
indigne, pour insulter ses partisans ?
Et si au contraire, on acceptait l’idée qu’elle puisse nous « ouvrir des pistes » ? Avant de
conclure, j’aimerais en effet partager avec vous ces quelques lignes que m’a adressées le Dr.
Christian Dernelle, un thérapeute de terrain qui se passionne pour le sujet :
Vous allez voir, ce qu’il écrit est troublant :

« On peut conclure que l’effet thérapeutique en homéopathie ne dépend pas des molécules
ingérées, puisqu'il n’y en a pas dans les granules.»

25
https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/09/03/la-fa-
culte-de-medecine-de-lille-suspend-son-diplome-d-homeopathie_5349704_4401467.html
90
« C’est un peu comme si on cherchait à comprendre un film ou le contenu d’un reportage
radiophonique en pesant le téléviseur ou le poste radio avant et pendant la transmission. On
pourrait conclure de façon « scientifique » que le poids n’a pas changé, et qu’il n’y a eu
aucune transmission d’informations ! On pourrait reproduire la même expérimentation en
pesant un étudiant avant et après un cours, et en déduire qu’il n’a rien appris puisque son
poids n’a pas changé… »
Mais alors, comment expliquer l’efficacité de ces granules sans molécules ?
« Pour expliquer l’action de l'homéopathie, il suffit d'admettre que les électrons des remèdes
portent une information électromagnétique qui peut avoir une action thérapeutique, comme
les mots d’un psychothérapeute (que l’on ne peut pas peser non plus) ! »
« Une étude de l’action thérapeutique des remèdes en homéopathie pourrait se faire de façon
scientifique si elle utilisait des instruments permettant de doser des fréquences de faible inten-
sité. On pourrait ainsi mettre en évidence les messages cachés dans chaque remède et dans
chaque intention de soigner. Encore faudrait-il que nos autorités de santé aient l’ouverture
d’esprit et l’envie suffisante pour s’y atteler. »
Ouverture d’esprit qui, une fois de plus, ne signifie pas fracture du crâne…
Et d’ailleurs, puisque nous en sommes aux problèmes osseux, j’en profite pour vous donner
ces quelques remèdes, homéopathiques bien sûr, pour soulager les traumatismes et accompa-
gner la reconstruction.
Prenez 3 granules matin et soir de deux des solutions suivantes :
Arnica 5 CH : l’incontournable en cas de chocs, lésions et traumatismes. L’arnica est utile
pour tous les types de traumatismes.
Gruta graveolens 5 CH : efficace en cas de sensation douloureuse au niveau de l’os et des
tendons.
Symphytum 4 CH : si marquée par une extrême sensibilité au toucher.
Silicea 30 DH : aide la consolidation osseuse en cas de fracture liée à l’ostéoporose.
En cas de besoin, essayez-les et faites-vous votre idée pour vous-même.
Car l’homéopathie ne se prouve peut-être pas (encore), mais elle s’éprouve…

91
Métier à risque dans la France de M. Macron

Lorsqu’on évoque les métiers à risque, on pense spontanément aux pompiers, aux hommes
grenouilles, aux démineurs, aux aventuriers ou aux chercheurs d’or.
Mais on oublie quelqu’un.
Alors laissez-moi vous le présenter :
C’est un(e) érudit(e), qui met volontiers son savoir au service des autres, un passionné qui
sait utiliser les fabuleuses synergies de la nature pour améliorer la santé et le bien-être.
C’est un « scientifique-poète », qui voit dans la fleur, la racine ou la tige d’une plante, la
beauté du monde aussi bien qu’un trésor inestimable de santé.
C’est un « alchimiste », pour qui le monde vivant n’a pas été créé pour que nous l’ignorions,
mais pour que nous sachions y puiser « tout le bien qui, dès le premier atome de sable, y a été
déposé pour nous. » 26
Vous l’avez reconnu ?
C’est l’herboriste.
Une des bêtes noires de notre époque.

L’herboriste : un « Gaulois réfractaire » dans l’empire de PharmaCésar


Remarquez, cela ne date pas d’aujourd’hui.
Le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941, et depuis, la France reste le seul pays de
l’Union Européenne à ne pas reconnaître la spécificité du métier d’herboriste .27
Résultat : les herboristeries ont disparu, les unes après les autres.
Si mon compte est exact, il en reste aujourd’hui…15, contre 23 000 pharmacies.
Avec des pharmaciens qui ont le monopole de la vente et du conseil en matière de plantes
médicinales…mais qui n’y connaissent pour la plupart, plus rien du tout.

26
Pierre Lieutaghi, Le livre des bonnes herbes.
27
https://www.consoglobe.com/herboriste-diplome-france-cg

92
Et pour cause : ils ne sont absolument plus formés à l’utilisation des plantes médicinales
durant leurs études.
Au passage, c’est la même chose pour les huiles essentielles : une récente enquête conduite en
Suisse a montré que la plupart des pharmaciens ne savent absolument pas comment les utiliser
!!! 28

Au total, tout a été fait pour qu’il soit devenu très difficile de se soigner avec des plantes.

Plus dangereux qu’un terroriste…l’herboriste !

D’autant que les rares herboristes qui résistent encore, les « gaulois réfractaires » de l’empire
de « Pharma César », ont l’interdiction TOTALE de parler des vertus thérapeutiques des
plantes.
Qu’ils aillent dire que le fenouil aide à la digestion, que la valériane favorise le sommeil, que
le thym et le romarin sont précieux pour renforcer l’immunité, et ils répondront de leurs
actes devant un juge, qui les accusera d’exercice illégal de la médecine !

Attention, ce ne sont pas des menaces en l’air !


Michel Pierre, célèbre herboriste parisien, a été traîné au tribunal correctionnel… et
condamné à des amendes pour avoir osé dire du bien de ses tisanes et de ses plantes. Pourtant
même le Procureur de la République a souligné l’absurdité de la situation dans son réquisitoire

« Formellement, vous serez déclaré coupable, mais j’ai totalement conscience des limites
de cette loi puisqu’on est dans une impasse totale. »

28
https://www.frc.ch/pharmacie-un-conseil-deroutant-voire-dangereux/

93
« On peut aussi déplorer que le savoir-faire des herboristes, qui existent depuis des siècles,
voire depuis toujours, et qui sont les ancêtres des pharmaciens, se perde... J’espère que les
législateurs trouveront les moyens de régulariser les choses »29

Des propos étonnants dans la bouche d’un procureur, certes, mais qui pour l’instant n’ont
débouché sur rien. En attendant, la répression continue :
Jean-Pierre Raveneau, un autre herboriste parisien, a été condamné à un an de prison avec sursis
pour « exercice illégal de la pharmacie en récidive »… alors qu’il est lui-même docteur en
pharmacie !
L’un de ses « crimes » était d’affirmer que 80 % des maladies pouvaient être combattues avec
des plantes… ce qui est parfaitement exact !

Sans les effets secondaires des médicaments, ajoute Thierry Thévenin, producteur et herboriste
dans la Creuse :

« Les pharmacies devraient d'abord balayer devant leur porte avant de s'en prendre aux
personnes qui s'intéressent aux plantes…Il faut relativiser la dangerosité des plantes. »

29
https://www.association-sante-naturelle.info/herboristerie-le-rapport-qui-fait-peur/

94
« En revanche, combien de gens ont-ils été envoyés à l'hôpital à cause des médicaments ? »

Bonne question, à laquelle nous avons souvent proposé des éléments de réponse dans la lettre
Directe Santé, que cela concerne les médicaments antidouleur (ibuprofène, Doliprane), les
anxiolytiques, les anti-reflux gastro-oesophagien (IPP), les antidépresseurs, etc.
Autant de bombes sanitaires que les herboristes savent parfaitement désamorcer !
Voilà pourquoi ces derniers irréductibles des plantes se battent aujourd’hui pour recréer un
diplôme d’herboriste, comme il en existe en Allemagne, en Belgique ou en Suisse.
Et on ne peut que les soutenir dans leur initiative pour redonner sa pleine noblesse à ce formi-
dable métier.

Illustration : la force tranquille des plantes…contre les allergies

Car les plantes ne sont pas les « idiotes du village de la thérapeutique ». Non !! Elles sont sans
doute les gardiennes les plus fidèles et les plus respectueuses de notre santé.
J’aurais mille exemples à vous proposer pour illustrer la « force tranquille des plantes », mais
il y en a un qui revient à chaque printemps : le fléau des allergies saisonnières.
Nous sommes en effet passés d’un monde, au sortir de la première guerre mondiale, où 1 % de
la population française souffrait de « rhume des foins », à celui d’aujourd’hui, qui compte plus
de 30 % d’allergiques (asthme, rhinite, etc.).
C’est bien simple, quand le printemps arrive, c’est presque la moitié de la France qui éternue !
Est-ce un hasard, là encore ? Mais il semble que c’est bien la négation de la loi naturelle qui
est en grande partie responsable de l’explosion sidérante du nombre des allergiques.
« L’excès de propreté » (l’hygiène partout, la douche matin midi et soir, etc.) la vie en ville
dans des habitations moins aérées qu’à la campagne, la porosité intestinale liée à l’alimenta-
tion moderne, l’excès d’antibiotiques, ont en effet considérablement amoindri notre immunité,
favorisant l’explosion des allergies.

95
En 1989, des chercheurs londoniens avaient déjà identifié le lien entre l’exposition aux
microbes dans l’enfance et les allergies . 30
Depuis, plusieurs études ont constaté que les allergies sont moins fréquentes chez les per-
sonnes qui vivent avec des animaux domestiques31 , chez les enfants qui grandissent dans une
ferme32 ou qui vont à la crèche . 33
En effet, la vie en collectivité et le fait d’être confronté dans l’enfance aux microbes permet
d’enrichir le microbiote intestinal dans les premières années de la vie ; et plus le microbiote
est diversifié, mieux l’organisme résiste aux allergies .34
Je n’insiste pas sur le rôle essentiel des probiotiques, dont l’effet anti allergène est reconnu :
pour les adultes avec les bifidobactéries 35 et les lactobacilles, pour les enfants, avec lactoba-
cillus casei.36
L’herboriste, lui, ne manquera pas d’ajouter le rhizome du curcuma, celui du gingembre, ou
encore les graines de cardamome, pour leur action sur la flore intestinale.
Contre les allergies, il vous parlera aussi certainement de sa petite favorite, la nigelle (aussi
connu sous le nom de cumin noir) qui diminue congestion, démangeaisons, sécrétions nasales
et éternuements 37. Le plus simple est d’avaler une cuillère à café par jour d’huile, extraite
de ses graines.
30
D. P. Strachan - Hay fever, hygiene, and household size. BMJ. 1989 Nov 18; 299(6710): 1259–1260.
31
Hesselmar B , Aberg N , Aberg B , Eriksson B , Björkstén B - Does early exposure to cat or dog protect against later allergy
development? Clinical and Experimental Allergy : Journal of the British Society for Allergy and Clinical Immunology [1999,
29(5):611-617]
32
J. Douwes, N. Travier, K. Huang, S. Cheng, J. McKenzie, G. Le Gros, E. von Mutius, N. Pearce - Lifelong farm exposure may
strongly reduce the risk of asthma in adults - DOI: 10.1111/j.1398-9995.2007.01490.x
33
J. Heinrich, B. Hoelscher, C. Frye, I. Meyer, M. Wjst, H-E. Wichmann - Trends in prevalence of atopic diseases and allergic


sensitization in children in Eastern Germany - DOI: 10.1183/09031936.02.00261802 Published 1 June 2002
34
Mumbi Munyaka P et coll. External influence of early childhood establishment of gut microbiota and subsequent health implica-
tions. Frontiers in pediatrics, 9 octobre 2014;2(109):1-9.
35
Singh A et al. : Immune-modulatory effect of probiotic Bifidobacterium lactis NCC2818 in individuals suffering from seasonal
allergic rhinitis to grass pollen: an exploratory, randomized, placebo-controlled clinical trial. Eur J Clin Nutr. 2013 Jan 9.
36
Giovannini M et al. : Felicita Study Group. A randomized prospective double blind controlled trial on effects of long-term
consumption of fermented milk containing Lactobacillus casei in pre-school children with allergic asthma and/or rhinitis. Pediatr
Res. 2007 Aug;62(2):215-20.
37
Nikakhlagh, Fakher Rahim et al. Herbal treatment of allergic rhinitis: the use of Nigella sativa. American Journal of Otolaryngolo-
gy - Head and Neck Medicine and Surgery. 11; 32:402-407

96
Chut…je ne peux pas vous dire son nom !

L’ortie, elle, est un excellent anti-inflammatoire et qui inhibe les récepteurs à l’histamine.
L’acide rosmarinique, un antioxydant présent dans la sauge, l’origan, la sarriette ou le basi-
lic, est quant à lui utile pour contrer les effets inflammatoires liés aux allergies . 38
Une façon simple de préparer son remède est de faire une infusion à part égales en choisissant
trois plantes. Trois tasses par jour pendant une semaine.
La feuille de plantain, extrêmement répandue en France, est également reconnue comme un
remarquable anti-inflammatoire, expectorant et antispasmodique bronchique. Voici ce que
m’en a dit un herboriste que je ne peux pas nommer, sous peine de le voir emmené par les
gendarmes…
« Ses feuilles tendres abritent des iridoïdes dont le principal est l’aucuboside, un actif aux
propriétés antibactériennes, antitussives et anti-allergiques, et des mucilages qui facilitent
l’expectoration ».
« En tisane, on laisse infuser 10 minutes à raison de 2 grammes par tasse, on filtre et on
boit trois 3 tasses par jour le temps de constater une amélioration ».
Il est vrai que nous touchons là au cœur vital des intérêts de la Nation, et que cet individu
mériterait d’être puni pour avoir diffusé des informations aussi dangereuses…C’est le risque à
prendre, aujourd’hui, quand on aime un peu trop les plantes.

38
Osakabe N, Takano H, Sanbongi C, et al. Anti-inflammatory and anti-allergic effect of rosmarinic acid (RA); inhibi-
tion of seasonal allergic rhinoconjunctivitis (SAR) and its mechanism. Biofactors. 2004;21(1-4):127-31.
Takano H, Osakabe N, Sanbongi C, et al.Extract of Perilla frutescens enriched for rosmarinic acid, a polyphenolic
phytochemical, inhibits seasonal allergic rhinoconjunctivitis in humans.Exp Biol Med (Maywood). 2004
Mar;229(3):247-54.

97
Détox : le petit secret de Marcel Proust (et un conseil
aux « cumulards » du médicament)

Vous connaissez bien sûr la « madeleine de Proust », mais savez-vous dans quoi notre célèbre
écrivain plongeait son petit gâteau ?

Dans une tisane médicinale.

Voici d’ailleurs comment il décrit la plante qui la compose :

« Le dessèchement des tiges les avaient incurvées en un précieux treillage dans les entre-
lacs duquel s’ouvraient les fleurs pâles, comme si une peintre les eût arrangées, les eût
fait poser de la façon la plus ornementale ».

Oui, c’est du Proust, on se tient bien, svp…Maintenant pour la tisane, je vous donne un indice
: ça commence par un T.
Si vous l’avez reconnu, vous êtes très fort !
Indice supplémentaire, en image :

98
Vous l’avez, cette fois ! Eh oui, c’est le Tilleul du Roussillon.
C’est un certain François Domenach, instituteur d’Arles-sur-Tech, dans les Pyrénées-Orien-
tales, qui a mis en évidence ses propriétés remarquables, au début du XXème siècle.
Ce « hussard noir de la République »39 était atteint de la « gravelle », « produite par des
concrétions semblables à des petits graviers » qui se forment dans les reins, la vessie.
Comme beaucoup de ses collègues, M. Domenach « aimait à herboriser à ses moments
perdus », et c’est parmi les plantes qu’il ramassait au hasard de ses promenades, qu’il décida
de chercher celle qui pourrait le soulager.

Connaissant la puissance du draineur naturel qu’est l’aubier de tilleul (l’aubier est la partie
tendre de l’écorce du tilleul), il rechercha de quels arbres on pouvait obtenir les meilleurs
résultats.
Ce qu’il découvrit, il le communiqua à l’Académie de Sciences en 1916. Mais celle-ci ne lui
répondit jamais.
Ce n’était qu’un instituteur, après tout…
Et puis il faut dire qu’il y avait en face de lui…un poids lourd en train d’émerger.
Le laboratoire Lafon, de Montpellier, qui aller créer un médicament à base de phloroglucinol,
destiné à calmer les douleurs d'origine biliaire et qui deviendrait bientôt le célèbre Spasfon.
Et devinez où on trouve du phloroglucinol ? Dans l'aubier de tilleul, pardi !
Vous voyez que les « pressions » des laboratoires, ça ne date pas d’hier…

Remise à neuf de l’organisme

Toujours est-il que notre instituteur transmit néanmoins le résultat de ses découvertes, et qu’on
sait que les meilleurs arbres sont ceux qui ont 25 ans au moins, qu’ils doivent pousser à une
altitude de 900 à 1100 mètres et que la question du terrain joue un rôle essentiel.

99
Ainsi, d’après lui, ce sont « les tilleuls sauvages du Roussillon qui ont les pouvoir thérapeu-
tiques les plus puissants ».
La raison ?

« Sans doute parce que leurs racines puisent dans la terre, et communiquent à la sève, les
principes actifs que les sources minérales des Pyrénées ramassent dans leur course sou-
terraine. »

C’est la merveille des synergies naturelles !


Pour la récolte, il faut attendre le moment précis de l’année où se produit la montée de la sève,
en juin.
Alors les tilleuls sont abattus, débités, écorcés sur place selon des règles précises : l’écorçage,
notamment, a lieu avant que la sève ait eu le temps de s’écouler.
Les plaques d’écorce de l’aubier sont séchées à l’air libre.
Puis l’écorce est détachée, l’aubier est coupé en baguettes et envoyé à l’herboristerie qui se
charge de la mise en paquets et de la diffusion. (Sans bien sûr avoir le droit de vanter la
moindre indication thérapeutique de son produit, il irait droit devant le juge...)
Alors faisons-le pour lui.

Avis aux « cumulards » (du médicament)

L’aubier de tilleul est un excellent draineur naturel, d’une totale inocuité (absence de danger),
ce qui le désigne pour une « remise à neuf » périodique de l’organisme.
Une cure d’aubier de tilleul (un verre matin et soir) débarrasse le sang de ses toxines, et faci-
lite le travail de nettoyage du foie et de la vessie.

100
Elle est notamment indiquée chez toutes les personnes, le plus souvent âgées, qui subissent «
40
une « polymédication » en raison de leurs nombreux troubles fonctionnels et chroniques » ..
En clair, les « super cumulards » du médicament.
Des personnes qui se retrouvent, souvent malgré elles, confrontées à des risques majeurs :

« Chaque nouvelle spécialité administrée augmente en effet de 12 à 18 % le risque d’effet


indésirable ».
« Ces accidents iatrogéniques sont responsables de 5 à 25 % des admissions hospitalières
et de 10 % des admissions aux urgences. » 41
Dans ces conditions, on voit que la « détox » n’est pas une lubie de magazine féminin, mais
bien un impératif majeur, notamment pour protéger son foie.
Mais revenons à notre tilleul.

Intéressant aussi en cas d’hypertension

J’aimerais vous présenter une de ses facettes moins connues : ses propriétés hypotensives.

Certes, ce n’est pas la plante qui vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on cherche à faire
baisser la tension (on évoque généralement l’olivier ou l’aubépine42 43 44 ), mais je veux l’évo-
quer tout de même car je referme à l’instant une étude qui souligne encore les méfaits des
médicaments hypotenseurs.
40
Enquête basée sur l’analyse de près de 350 ordonnances de personnes âgées, publiée dans le n° 91 de Que Choisir
Santé (février 2015).
41
Institut de recherche et documentation en économie de la santé : La polymédication : définition, mesures et enjeux
(décembre 2014)
42
Walker A.F. et al., Promising Hypotensive Effect of Hawthorn Extract: A Randomized Double-Blind Pilot Study
Extract of Mild Essential , Phytother. Res., 2002 Feb, 16(1):48-54.
43
Asgary S. et al., Antihypertensive Effect of Iranian Crataegus curvisepala Lind.: A Randomized, Double-Blind Study,
Drugs Exp. Clin. Research, 2004, 30(5-6):221-5.
44
Walker A.F. et al., Hypotensive Effect of Hawthorn for Patients with Diabetes Taking Prescription Drugs: A Rando-
mized Controlled Trial, Br. J. Gen. Pract., 2006 Jun, 56(527):437-43.

91
Il y a quelques mois, les autorités de santé américaines recommandaient de traiter toute
hypertension, même les légères, c’est-à-dire lorsque la pression systolique (lors de la
contraction cardiaque) du patient est comprise entre 140 et 159 mm Hg et/ou dès que sa pres-
sion diastolique (lors de la phase de repos) atteint 90 à 99 mm Hg.

Or une nouvelle étude portant sur plus de 38 000 personnes légèrement hypertendues a conclu
que cette recommandation ne présentait aucun avantage : non seulement elle ne réduit pas le
risque d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus du myocarde, mais elle expose en
plus à des épisodes d’hypotension et à une altération de la fonction rénale .45
Raison de plus pour s’intéresser à l’aubier de tilleul qui, cela mérite d’être rappelé, était autre-
fois remboursé par la sécurité sociale…
Preuve que c’est parfois en regardant derrière soi qu’on rencontre la sagesse !

45
J. P. Sheppard, S. Stevens, R. Stevens et coll., dans JAMA Internal Medicine, octobre 2018.

102
Ce que les sectes les plus dangereuses ont compris
sur le sommeil

Il y a les médecins qui disent NON. « Aucun intérêt », « pas scientifique », « pas officiel ».
Et puis il y a les artistes, les orfèvres, ceux qui pensent que ce qui convient au malade, c’est ce
qui lui fait du bien.
Que ce soit officiel ou pas, ils s’en moquent. Ce qui compte, c’est que ça marche !
Si vous connaissez le Dr Jean-Pierre Willem, vous serez sûrement d’accord pour dire qu’il
appartient à cette catégorie des « magiciens du bien-être ».

Un exemple ? Voici ce qu’il conseille aux personnes qui ont des difficultés à s’endormir :
« Une heure avant de vous coucher, buvez une flûte de champagne ; le besoin de vous
endormir sera imparable.
« Pendant la nuit, la sécrétion de mélatonine diminue. Elle régule l'endormissement grâce
au concours de deux oligoéléments, le cuivre et le fer, dont la déficience entraîne une
difficulté à s'endormir. Un verre de champagne contient 12 mg de cuivre et 10 mg de fer
ionique. »
Je vois d’ici la tête des rigoristes de l’Académie… « Du Champagne pour dormir, on aura
tout vu !! A nous, l’Ordre des Médecins ».
Et bien, moi je dis : pourquoi pas !

La dette, ça se paie (quand on n’est pas un Etat)


Certes, ce n’est peut-être pas la méthode la plus économique, mais si c’était la bonne, cela
permettrait à des dizaines de milliers de personnes de réduire leur « dette de sommeil ».
Cette notion a été développée par un chercheur de l’Université de Stanford, William Dement,
qui a montré que le cerveau tenait à jour son grand livre de comptabilité, en ce qui concerne
les heures de sommeil dont il est privé : la dette de sommeil.

103
Et la dette, quand on n’est pas un gouvernement, ça se paie !
Le lien entre la dette de sommeil, le risque de maladies et la réduction durée de vie a en effet
été mis en évidence dans de très nombreuses études.
Elle entraîne notamment : une baisse de la libido, une baisse des défenses immunitaires, des
troubles de la mémoire, une vulnérabilité accrue au stress, à la dépression (risque multiplié par
4 chez les insomniaques selon l’étude de Ford et Kamerow). Les personnes touchées par le
cancer, par exemple, présentent deux à trois fois plus de troubles de sommeil que les autres.
Etc.

L’enjeu de santé est d’autant plus important qu’aujourd’hui 4 français sur 10 traitent la ques-
tion en passant par la case « somnifères », solution efficace certes sur le court terme, mais
dangereuse à un horizon plus long.
Une étude publiée dans le British Medical Journal a ainsi montré qu’à partir de 18 prises de
médicaments hypnotiques (somnifères) par an, le risque de décès des personnes était multi-
plié…par 3,5 !46
Cela fait des années que l’on sait à quel point les somnifères comme l’Imovane ou le Stilnox
causent des ravages en France.
Ces médicaments de la classe des benzodiazépines sont soupçonnés de causer au moins 16
000 à 32 000 nouveaux cas d’Alzheimer en France chaque année . 47
C’est dire à quel point la prise de somnifères doit être un traitement exceptionnel, limité dans
le temps. 4 semaines au plus, en théorie…
C’est dire aussi que les nombreux remèdes naturels, efficaces et sans danger, qui existent pour
retrouver le sommeil doivent être envisagés en priorité.

46
http://bmjopen.bmj.com/content/2/1/e000850.full
47
Benzodiazepine use and risk of Alzheimer’s disease: case-control study, Billioti de Gage S, September 2014, BMJ

104
Utilisé par les sectes les plus déviantes…

Mais revenons un instant sur le mécanisme du sommeil.


Au début de la nuit, c’est le sommeil lent qui prédomine.
L’endormissement se fait progressivement, la fréquence cardiaque et la température corporelle
diminuent. La respiration devient profonde et régulière, la personne qui dort est immobile, son
cerveau émet des ondes lentes (d’où le nom de sommeil « lent »).
C’est au cours de cette phase que l’hormone de croissance et la prolactine, une autre hormone,
sont sécrétées.

Au sommeil lent succède le sommeil paradoxal qui se caractérise par une activité cérébrale
proche de l’éveil, des mouvements rapides des yeux, une irrégularité cardio-respiratoire et une
atonie des muscles squelettiques. C’est au cours de cette phase que l’on rêve.
Le neurobiologiste Michel Jouvet48 qui fût le découvreur en 1959 du sommeil paradoxal, a
montré que cette période de rêve activait des gènes essentiels dans les fondations de la person-
nalité, qui permettent de préserver la cohérence de l’identité. Voilà pourquoi la privation de
sommeil est un outil si prisé de manipulation et d’endoctrinement, parfaitement intégré dans les
sectes notamment.
Les neurotransmetteurs, des substances chimiques fabriquées par les cellules nerveuses à partir
de l’alimentation, jouent un rôle déterminant dans l’apparition du sommeil.

Voyage dans un cerveau qui dort


Le cerveau est soumis à l’influence contraire de neurotransmetteurs inhibiteurs, qui calment et
aident à parvenir au sommeil, et de neurotransmetteurs excitateurs qui, au contraire, permettent
de rester éveillé.

48
https://lejournal.cnrs.fr/articles/michel-jouvet-lexplorateur-du-sommeil
105
Pour parvenir au sommeil, il faut que les premiers gagnent en activité et que les seconds
limitent leur influence. C’est là qu’entrent en jeu des neurones particuliers dits « pacifica-
teurs », qui emportent la bataille des neurotransmetteurs et imposent leur rythme plus lent.
Parmi les neurotransmetteurs « calmants », on trouve notamment :
• Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) qui régule la mémorisation, le sommeil, et
agit comme un frein sur l’influx nerveux général du cerveau permettant de contrôler, entre
autres, la peur et l’anxiété.
Au coucher, une région du cerveau, l’hypothalamus postérieur, inonde le cerveau de
GABA.
Résultat : en l’absence de stimulations, le cerveau s’endort. Les somnifères comme les
benzodiazépines ou les nouveaux hypnotiques agissent d’ailleurs en « potentialisant »
l’action du GABA.
• La sérotonine : l’accumulation de sérotonine contribue à l’arrivée du sommeil mais
influence également l’humeur : elle vous conduit à la détente. L’anxiété et la dépression,
qui se manifestent souvent par des niveaux de sérotonine abaissés, entraînent des troubles
du sommeil. La sérotonine joue aussi un rôle important dans le sommeil parce qu’elle sert
à fabriquer la mélatonine.

Parmi les nutriments les plus efficaces pour mieux dormir, il faut citer deux précurseurs de la
sérotonine : le tryptophane et le 5-hydroxytryptophane ou 5-HTP.
Normalement, le corps fabrique naturellement le 5-HTP à partir d'un acide aminé essentiel
présent dans la nourriture, le tryptophane. Mais le tryptophane est un des plus rares acides
aminés essentiels (1 à 1,5 g par jour dans l'alimentation) et seule une infime partie (1 %)
rejoint le cerveau. Il est donc fréquent d'en manquer.

106
Les études montrent que le 5-HTP améliore l'humeur générale, la dépression, l'anxiété et
l'insomnie, et qu’il permet une meilleure qualité du sommeil .49 50

Il existe deux types de 5-HTP. Ils proviennent du « griffonia » et du safran. La dose générale-
ment prescrite est de 25 à 50 mg / jour, de l’une ou de l’autre plante en fonction de celle qui
montre le plus d’efficacité chez le patient. Par ailleurs, contrairement aux somnifères et à leurs
effets secondaires potentiellement graves, le 5-HTP a montré d’autres effets positifs dans
d’autres pathologies :

• Il est efficace contre les migraines, avec des résultats comparables au méthysergide, un
médicament antimigraineux . 51
• Le 5-HTP augmente la sensation de satiété (absence de faim), et a entraîné dans diverses
études une perte de poids sans restriction particulière .52
• Une étude a également montré que le 5-HTP améliorait les symptômes chez les per-
sonnes souffrant de fibromyalgie .53
On signale une précaution d’emploi liée à la prise de 5 HTP en cas de prise par ailleurs d’un
traitement antidépresseur, qui nécessite un avis médical.

Les plantes du « Docteur Champagne »


Maintenant je reviens pour finir aux excellents conseils de Jean-Pierre Willem, notre « docteur
Champagne », qui n’oublie pas les plantes quand il s’agit de retrouver un sommeil réparateur.

Avec les « simples », c’est comme avec les hommes : à chacune son talent, à chacune sa
sonorité propre :

49
Effect of 5-hydroxytryptophan on the sleep of normal human subjects. Wyatt RJ. et al.,Electro-encephalogr Clin Neurophysiol,
197;30: 501-5.
50
Birdsall TC. 5-Hydroxytryptophan: a clinically-effective serotonin precursor. Altern Med Rev.1998;3:271–280
51
5-hydroxytryptophan versus methysergide in the prophylaxis of migraine. Randomised clinical trial. Titus F et al., Eur neurol.
1986; 25: 327-29.

107
• L’eschscholtzia favorise l'endormissement. Elle est notamment indiquée lorsque les
troubles du sommeil sont accompagnés de crampes, cauchemars, agitation, douleurs.
• Le tilleul permet de trouver le sommeil lorsque le cerveau est submergé par les tâches
quotidiennes ;
• La valériane induit le sommeil lors des surmenages nerveux ou intellectuels, surtout lors
des manifestations somatiques (faux angor, spasmes digestifs, céphalées). Dans ce cas, ne
pas hésiter à lui associer l'aubépine et la ballote.
• La lavande et le millepertuis conviennent pour endormir les personnes souffrant de
dépression.

On peut également y ajouter la camomille ou la passiflore, à l’effet antistress reconnu.

On peut utiliser ces plantes en teinture mère ou en bourgeons macérat glycériné 1D, ou même
en infusion. Par exemple : Tilia tomentosa (tilleul argenté) Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon 125
ml ; 100 gouttes au dîner + 100 gouttes avant de dormir.
Et du côté des thérapies comportementales, on peut citer l’hypnose, la relaxation, la cohérence
cardiaque, la sophrologie, la méditation etc.

Lorsque toutes ces pistes, auxquelles ajouter les bonnes stratégies alimentaires et la pratique
régulière d’exercice physique, auront été testées, alors seulement les somnifères seront
peut-être indispensables.
Pour une courte période.
Mais c’est dans ce sens-là qu’il faut procéder, en cas de troubles du sommeil : les plantes,
d’abord. La chimie seulement ensuite !

108
Deux routes vers le « bonheur » : préférez-vous celle
de Michel, ou celle de Ludo ?

Dans le livre « Sérotonine » de Michel Houellebecq, le personnage principal est un homme au


bout du rouleau.
Dépressif, il ne survit que grâce à un « un petit comprimé blanc, ovale, sécable », le Captorix,
qui agit sur la sérotonine, l’hormone dite « du bonheur » :

Un antidépresseur « d’une efficacité surprenante, qui ne favorise pas, contrairement aux


antidépresseurs de la génération précédente, les tendances au suicide ou à l’automutila-
tion ».

Bien sûr, il s’agit d’un roman.


Dans la réalité, les antidépresseurs entraînent des effets secondaires effrayants (augmentation
du risque de cancer du sein54, d’AVC, de nausées, vertiges, troubles digestifs, migraines, etc.).
Mais surtout, malgré l’efficacité remarquable de son « Captorix», l’écrivain Michel Houelle-
becq reste lucide.
Même si la chimie arrivait un jour à produire réellement des antidépresseurs efficaces ET
inoffensifs, l’écrivain a conscience que cela ne règlerait en aucun cas le problème de fond.
Pourquoi ?

« Parce qu’aucune molécule ne parviendra jamais à nous sauver d’un monde déshumani-
sé où la logique marchande est reine ».

Là, je crois qu’il appuie sur le VRAI problème.

54
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0018210
109
Tu veux vivre ? Mais pour quoi ?
Car n’en déplaise aux économistes, aux analystes financiers, aux dirigeants obsédés par le
chiffre de la croissance, nous ne sommes pas sur cette terre pour seulement produire et
consommer.
Vendre et acheter.
Nous n’avons pas entre nous comme seuls liens ceux du billet de banque que l’on échange, de
la dette que l’on fait, ou de la créance que l’on réclame.
Et ce n’est pas un petit comprimé chimique qui peut nous donner la réponse à ce paradoxe
brûlant, si bien résumé par Saint-Exupéry : « Ce pourquoi tu es capable de mourir, c’est cela
seul dont tu peux Vivre » ?
Aucune pilule ne résout la question du sens de l’existence.

Et c’est lorsque nous perdons pied avec cette réalité que nous risquons de sombrer.
C’est pourquoi sauf exception, l’approche naturelle est toujours celle qui doit être privilégiée
en cas de dépression. Elle ne se contente pas de traiter le corps, elle lui associe l’esprit et la
question du sens.
Et je crois qu’elle ouvre en grand le livre des vraies questions.

Aucune pilule, aucun Captorix réel ou fictif, n’étanche notre soif d’aimer et de vivre.
Et c’est lorsque nous perdons pied avec cette réalité que nous risquons de sombrer.
C’est pourquoi sauf exception, l’approche naturelle est toujours celle qui doit être privilégiée
en cas de dépression. Elle ne se contente pas de traiter le corps, elle lui associe l’esprit et la
question du sens.
Et je crois qu’elle ouvre en grand le livre des vraies questions.

110
Fascinantes études scientifiques sur le bonheur
Aujourd’hui certaines études scientifiques montrent que notre société du toujours plus nous
pousse vers les mauvais objectifs de vie55 : l’argent, le pouvoir, la domination.
Ainsi, dans une étude publiée par l’université d’Oxford, la moyenne des adultes en
Grande-Bretagne situent leur niveau de bonheur à 62,2 sur une échelle qui va de 0 à 100.

Les scientifiques ont remarqué qu’une augmentation de 50 % du revenu financier ne se tradui-


sait que par une augmentation du niveau de satisfaction de… 0,5 points.
En revanche, les personnes qui dorment le mieux se situent quinze points au-dessus de celles
qui dorment le plus mal !
Les personnes qui aiment leur conjoint et qui ont une vie amoureuse épanouie sont en
moyenne sept points au-dessus de celles qui sont insatisfaites.
En d’autres termes, le sommeil et l’amour sont de très loin les plus puissants facteurs pour
être heureux.

On parle souvent aujourd’hui de « gratitude », de « bienveillance », ou d’« altruisme ». A tel


point que ces mots ont été récupérés par la publicité qui les sert à tout bout de champ.

Mais cela n’enlève pourtant pas les bienfaits immenses et bien réels que ces comportements «
tournés vers l’autre » libèrent en nous :

- Des psychologues anglais ont montré que les personnes à qui ils avaient demandé
d’éprouver chaque jour un peu reconnaissance retrouvaient un meilleur sommeil et une
tension artérielle abaissée en seulement deux semaines, par rapport à un groupe de
contrôle ;56

55
http://www.telegraph.co.uk/news/2017/09/19/forget-getting-rich-sex-sleep-real-keys-happiness/
56
http://hpq.sagepub.com/content/early/2015/02/27/1359105315572455.abstract
111
- Des chercheurs de Boston ont constaté que des patients suicidaires à qui ils avaient
donné des exercices psychologiques conduisant à ressentir de la gratitude voyaient leur
désespoir disparaître dans 90 % des cas !57

- D’autres chercheurs irlandais58 ont montré que les personnes qui devaient noter chaque
jour 5 choses dont ils se sentaient reconnaissants voyaient leur niveau de stress et de
dépression chuter jusqu’à 27 % au bout de trois semaines.

Alternatives efficaces au « Captorix »


Face aux défis du futur, au rien que nous promet la société de consommation hyper-connectée,
la santé naturelle nous livre son alternative au Captorix.
Celle de chercher le bien, à la place du plein.
Le juste à la place du plus.

D’après la psychologue américaine Barbara Fredrickson, le système immunitaire des indivi-


dus en quête d’un bonheur « eudémonique » (qui passe par la recherche d’un sens à leur vie,
d’engagement et de lien avec les autres) est plus développé que celui de ceux qui préfèrent un
bonheur hédonique (à la recherche d’une satisfaction personnelle).
D’autres chercheurs qui on fait des prélèvements sanguins sur 80 volontaires en bonne santé
ont, ont observé qu’en cas d’altruisme, les gènes inflammatoires baissent et les gènes antivi-
raux augmentent, afin de protéger le corps.

Evidemment, tout ceci est facile à dire…


C’est une autre histoire de le mettre en pratique.
Alors certains exemples peuvent peut-être nous y aider.
Nous avons commencé cette lettre avec le monde un peu déprimant de « Michel ».
Je voudrais maintenant vous faire découvrir celui de « Ludo ».
57
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24230461
58
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25826108
112
L’herboriste Ludo Chardenon.
Un homme qui a dédié sa vie entière aux plantes médicinales, les « simples » que sa
grand-mère lui apprenait à reconnaître quand il était enfant .59
Sur la table de leur cuisine, à Savignargues, dans le Gard, elle lui faisait sentir le mélilot tout
juste récolté, et aussi l’angélique, la verveine, la bourache, la germandrée, la bardane, la ché-
lidoine, et tant d’autres.
Ludo avait cinq ans, et il avait déjà compris que ce n’était pas que des plantes !
Mais des personnages extraordinaires, qui, à certaines conditions, feraient don de leur puis-
sance pour soigner les hommes.
Bien plus tard, arrivé à son tour au soir de sa vie, il écrira ces lignes émouvantes :
« Nous étions heureux à Savignargues. Mais je me demande, à voir le monde où l’on vit
aujourd’hui, si l’expression « être heureux » à encore un sens. »

« Et si cette perte de sens ne s’explique pas en partie par l’abandon de la simplicité, par
l’abandon des choses simples, simples comme les plantes. »

La Nature, que notre monde moderne a si méchamment méprisée, bafouée, abîmée, recèle en
elle-même le pouvoir de nous rendre heureux.
Bien plus certainement que tous les Captorix.

59
Mémoires et recettes de Ludo Chardenon, Alain Barthélémy & Actes Sud.

11 3
Et maintenant…c’est « Bonne nuit les petits ! »

Que se passe-t-il le soir, dans les maisons de Montereau-La Cour Marigny, village du Loiret
aux 600 habitants ?
Lorsque s’éteignent les lumières, lorsque les corps se retrouvent dans le silence de la nuit, et
que l’obscurité fait tomber les dernières pudeurs, c’est alors que…
…RIEN !
…Rien du tout !?
En tout cas, le maire du village voit fondre avec angoisse l’effectif des enfants nés dans sa
commune !

Et il a décidé de prendre un arrêté municipal RADICAL, dans lequel il se dit « favorable à la


distribution de petites pilules bleues » (vous savez, celles dont le nom commence par V) .60

« Ces pilules seront distribuées aux couples entre 18 et 40 ans, afin de leur donner toutes
les chances de conception et ainsi préserver les écoles dans deux communes ».

60
https://www.larep.fr/montereau-45260/actualites/a-monte-
reau-un-arrete-pris-pour-inciter-les-habitants-a-faire-des-bebes_13563771/
114
Vous aurez compris que Monsieur le Maire fait dans la « galéjade » pour alerter l’opinion.
Mais je vais vous dire une chose qui vous surprendra peut-être : je crois qu’il a raison.
La « petite pilule bleue », malgré ses risques d’effets secondaires lourds (maux de tête, pro-
blèmes de vision potentiellement graves, risques de crise cardiaque, etc.) peut, dans certains cas
bien précis, être la bonne solution aux troubles de l’érection.
Solution passagère, « mécanique », qu’il faut toujours accompagner avec un médecin.
Mais c’est une solution quand même, pour un trouble intime qui peut durablement détruire
l’estime de soi et plonger dans un vrai « trou noir » moral.

Maintenant, puisque nous abordons ce sujet, j’aimerais aussi suggérer à Monsieur le Maire
d’emmener ses administrés faire une petite promenade dans la campagne, car il y a dans la
nature d’innombrables trésors naturels à utiliser sans risque d’effets secondaires, pour relancer
la flamme amoureuse.

Avant de sortir en balade, vérifiez ceci


Mais avant d’enfiler les habits de cueillette, il faut vérifier si la perte de désir ne trouve pas son
explication …dans l’armoire à pharmacie.
Certains médicaments (antidépresseurs, statines, bêtabloquants, alphabloquants, traitements
antihormonaux, pilule chez les femmes) sont en effet reconnus comme désastreux sur la libido.

Une étude américaine61 de l’Université de Harvard sur le sujet a montré qu’un quart (25 %)
des troubles de l’érection étaient la conséquence d’une prise médicamenteuse !

Autre facteur méconnu de trouble du désir : le manque de lumière.


Récemment, des chercheurs ont révélé les résultats étonnants sur le lien entre l’absence de
lumière et la diminution de l’excitation sexuelle62 .

61
« Erectile dysfunction. How medication, lifestyle changes, and other therapies can help you conquer this vexing problem »,
Special Health Report, Harvard Medical School.
62
https://www.sciencedirect.com/journal/european-neuropsychopharmacology/vol/26/suppl/S2?page-size=100&page=9

115
Dans leur étude, la moitié des participants a ainsi bénéficié pendant deux semaines d’une
exposition à une lampe fluorescente mimant la lumière naturelle (intensité de 10 000 lux,
équipée d’un filtre UV et située à 1 mètre des yeux) le matin au réveil pendant 30 minutes.

L’autre moitié du groupe ne recevait qu’un éclairage ordinaire.

Les analyses ont montré que la satisfaction sexuelle avait été multipliée par trois chez les
patients qui ont suivi la luminothérapie alors qu’elle stagnait chez les autres.

Et ce n’est pas une « vue de l’esprit » de leur part.

Le taux de testostérone des participants qui avaient suivi la luminothérapie avait augmenté de
2,1 à 3,6 ng/ml !
La luminothérapie a déjà montré son efficacité dans le traitement de la dépression saisonnière
(liée à la diminution du jour pendant l’hiver).
Elle pourrait donc également limiter le déclin de la sécrétion de testostérone qui se produit
naturellement entre les mois de novembre et d’avril.

Explorer les nouvelles sensualités


Ensuite, il existe aujourd’hui des approches plus subtiles de la sexualité, qui voient notam-
ment dans la « lenteur » un des secrets de l’épanouissement sexuel (méthode Richardson).
« Mettre de la lenteur dans la rencontre sexuelle est le fondement du tantrisme et du
taoïsme » précise Alain Héril, sexothérapeute et formateur.

« Cette approche permet une remobilisation de nos sens, elle ouvre un espace aux émo-
tions et affranchit, surtout les hommes, de l’obligation de performance. »

116
C’est ce qu’on appelle l’approche slow sex, parce que ça vient des Etats-Unis, mais bon ça
veut dire une seule chose simple : ralentir…
Prendre conscience que l’environnement sensoriel joue un rôle majeur.
Senteurs, couleurs et matières contribuent à remettre les sens au coeur de la rencontre intime.

Un exemple ? L’ajout au bain de sels aux huiles essentielles (10 gouttes d’huile de petit grain
bigarade, 5 gouttes d’essence de bergamote, 5 gouttes d’huile de cèdre de l’Atlas) donne une
profondeur insoupçonnée à l’expérience…
Les huiles choisies sont en effet des « harmonisantes », ce qui veut dire qu'elles évacuent
l’anxiété et apaisent le mental.
Leur fragrance fine et subtile « invite au lâcher prise » - je n’en dis pas plus…
Et pour les femmes, un massage du plexus avec 2 ml de rose de Damas, 2 ml d’ylang ylang
et 10 ml d’huile végétale de sésame produit, c’est un médecin qui me l’a assuré, un effet… «
étonnant ».
D’autres approches peuvent surprendre, mais certains scientifiques recommandent par
exemple d’avoir une relation sexuelle même si vous n’en brûlez pas d’envie.
Les études montrent que les personnes qui adoptent ce comportement (appelée « la force
sexuelle commune ») auraient une plus grande capacité à maintenir le désir sur le long terme.

L’assiette végétale qui réchauffe le désir !


Dans tous les cas, il faut également prêter attention à ce que vous mettez dans votre assiette.
Si vous avez des troubles de l’érection et souhaitez perdre du poids, sachez que manger
moins gras est une mauvaise stratégie.
Une étude parue dans le Journal of Steroid Biochemistry a montré que les hommes qui rédui-
saient leurs apports en graisses voyaient leur testostérone baisser.
C’est parce que la testostérone est synthétisée à partir du cholestérol.

117
Parmi les aliments riches en bonnes graisses, il y a les œufs frais bio, les fruits à coque, les
avocats, l’huile d’olive vierge extra, les anchois, les sardines, le saumon sauvage, etc.
Le fenouil, l’artichaut, l’asperge, la grenade peuvent également jouer un rôle d’excitant.
La consommation de céleri favorise quant à elle la libération d'androstérone, un « virilisant »
contenu dans la sueur sous forme de phéromone.
Du côté des plantes, l’ortie stimule le tonus et augmente la biodisponibilité de la testostérone.

Un petit coup de fouet ? Pensez tisane…


Signalons au passage qu’il existe une utilisation particulièrement audacieuse de l’ortie.
Je ne le conseille pas spécialement, mais disons qu’elle mérite le détour.
C’est la technique du « fouet thérapeutique »
L’écrivain Jean Palaiseul indique qu’elle était « pratiquée du temps de Pétrone par les liber-
tins épuisés qui réveillaient ainsi leurs appétits amoureux ».
Techniquement, c’est très simple : on frappe (ou on frotte) les parties concernées pendant
quelques minutes à l’aide d’orties fraîches.
Bon, vous pourrez aussi préférer cette tisane, utile en cas de baisse du désir :
• 30 g de menthe poivrée,
• 30 g de millepertuis,
• 30 g de sarriette,
3 tasses par jour pendant deux semaines.

Autre possibilité, parmi les vasodilatateurs, la verveine agit à un double niveau, et doit ses
vertus à un alcaloïde : la verbénaline.
Elle dilate les artères et, favorisant la turgescence du sexe masculin (il gonfle), facilite l’érec-
tion et stimule la libido dans le même temps.
Enfin, le mucuna, une plante grimpante également connue sous le nom de « pois mascate »,
est également évoquée comme aphrodisiaque, parce que ses graines contiennent de la L-Dopa,
un acide aminé précurseur de la dopamine : le neurotransmetteur du plaisir.

118
Dernière question à se poser
La pilule bleue, on l’a dit, permet de traiter le dérèglement mécanique du désir.
Mais pas le désir lui-même.
Et encore moins l’amour.
Ce continent sans frontière qu’une vie entière ne se lasse pas d’explorer.
Regardez comme ce seul mot « amour » désigne des réalités pourtant très différentes, que les
grecs peignaient de nuances subtiles :
Au commencement se trouve le porneia (l’amour-appétit, l’amour qui mange, celui du
bébé pour sa mère), puis vient l’éros (amour érotique), qui met de l’intelligence dans la
pulsion et éveille déjà l’amour des âmes.

Il y aussi la philia (l’amour amitié), l’eunoia (amour dévouement – « j’aime prendre soin
de toi ») et bien sûr l’agapé, l’amour gratuit, celui qui emmène le plus haut, le plus loin
qu’il soit possible d’aimer.

Alors, faire éclore tout cet amour avec une simple pilule bleue ? Impossible.
Car l’amour n’est pas une « bénédiction » qui tomberait du ciel, le fameux « coup de foudre »
hollywoodien. L’amour s’apprend, l’amour se travaille, l’amour se cultive.
L’amour, même, se décide. C’est un feu qu’on allume volontairement, et dont il faut toujours
entretenir la flamme.

Voyez ce qu’en dit le grand Mésségué, herboriste et poète qui a consacré un livre entier au
sujet de l’apprentissage de l’amour :
« L’amour est comme le reflet du soleil sur la baie. Il faut vite l’emprisonner de son regard, et
si intensément, que le seul souvenir de la lumière crée encore de la lumière. »
« Il ne faut pas s’aviser de lui faire de l’ombre avec les habitudes, les soucis, en pensant que
plus tard, quand on le voudra, le reflet sera là. Non…perdu : il sera éteint. Ne reste que
l’ombre, qui gagne, qui gagne » . 63
63
Maurice Mésségué, Réapprenons à aimer.
119
Voilà pourquoi il nous suggère de ne surtout pas négliger les « petits moyens » au service du «
grand amour ».
Nous en avons évoqué plusieurs, auxquelles on pourrait par exemple ajouter les racines de
l’angélique sauvage ou encore le ginseng.
Il en reste un dernier, le plus délicat de tous, la botte secrète de notre ami l’herboriste.
Partir en pleine nature, main dans la main avec l’être aimé(e). Et alors…
« Si la musique des oiseaux vous inspire… »
« Si l’odeur de l’herbe réchauffée vous exalte. »
« Si le parfum des grands fenouils en graine, mélangé à celui de la myrte et des cystes
vous tourne un peu la tête, abandonnez-vous à cette vague de sensualité. »
Euh…ça se corse, là…« Et si on nous surprend ? » va-t-elle vous demander.
« Alors ne cherchez pas à la convaincre avec des arguments. Persuadez-là en la troublant »
reprend l’herboriste.
« Comme s’il fallait repartir de zéro avec elle. La reconquérir à la face du ciel. Faites-lui
oublier les peurs que lui a apprises sa mère, les retenues que lui imposent ses enfants. »
« C’est maintenant qu’il faut rompre avec l’habitude, l’endormissement. La Nature vous aide,
de toutes ses émanations, ses chants, ses couleurs ».
Ce qui se passe ensuite…Dieu seul le voit.
Mais c’est « bonne nuit les petits » !

120
Deux médecins ont signé son acte de décès,
et pourtant…Cet homme est VIVANT !!!

C’est peut-être l’une des histoires les plus extraordinaires que j’ai jamais lu au sujet des
plantes médicinales.
Elle nous entraîne aux limites de la vie, dans un territoire mystérieux et pourtant bien réel, que
les mots de notre science cartésienne et rationaliste sont bien en peine de traduire
Où s’arrête la vie, où commence la mort ? Et ces frontières que notre conscience a dressées
pour nous permettre une certaine paix de l’esprit, sont-elles seulement réelles ?
Drôles de questions, n’est-ce pas…
Pourtant, lorsque vous aurez pris connaissance de l’histoire de Clairvius Narcisse, je suis sûr
que vous serez d’accord avec moi : RIEN n’est aussi figé qu’il y paraît.
Même pas la mort !

Ce n’est pas un, mais DEUX médecins qui signent son certificat de
décès…
Tout commence le 30 avril 1962, lorsqu’un certain Clairvius Narcisse, un paysan d’une qua-
rantaine d’années, se présente à l’hôpital Albert Schweitzer de Deschapelles, à Haïti.
Il se plaint de fièvre, de douleurs, et crache du sang.
Admis le matin à 9h45, son état empire rapidement et le 2 mai, il est déclaré mort par deux
médecins différents, dont un américain.
La sœur du patient, Angéline Narcisse, étant présente au moment du décès, elle signe de l’em-
preinte de son pouce le certificat de décès.
Puis on place le corps dans une chambre froide pendant 20 heures avant son inhumation, le 3
ma1962, dans un cimetière du village de l’Estère.
Dans une histoire normale, ce serait la fin.

121
Dans celle de Clairvius Narcisse, c’est au contraire…le début, comme le raconte le journaliste
scientifique Wade Davis, qui a publié une enquête sur ce cas étrange64 :

« Dix-huit années après la mort de Clairvius, écrit-il, un homme s’approcha d’Angéline


sur le marché de l’Estère. »

« Il se présenta sous un surnom d’enfant de Clairvius, une appellation connue seulement


des intimes de la famille et qui n’était plus employée depuis la jeunesse des frères et
sœurs. »

« L’homme affirma être Clairvius et déclara avoir été transformé en zombi à cause d’une
querelle financière avec un de ses frères. »

C’est-à-dire qu’un sorcier l’avait empoisonné de telle façon qu’on le croit mort, puis qu’on
l’avait enterré, et enfin qu’on était venu quelques jours plus tard le rechercher dans son tom-
beau.
« Ensuite il avait été battu et enchaîné, puis emmené par un groupe d’hommes dans le nord du
pays où, pendant deux ans, il avait travaillé comme esclave avec d’autres zombis. Un jour
leur maître était mort et ceux-ci s’en allèrent. Narcisse passa les seize années suivantes à
errer à travers la campagne, dans la crainte de son frère. C’est seulement après la mort de
celui-ci qu’il avait osé revenir à son village. »

Etre semblable aux morts : l’explication SCIENTIFIQUE


Clairvius Narcisse affirmait être revenu d’entre les morts.
Et devinez quoi…il disait vrai.
Maintenant je vais vous expliquer comment il avait fait ! Grâce à des…plantes !

64
Wade Davis, « Vaudou ! », Presses de la Cité, 1987.

122
Plus exactement c’est un mélange « ultra-sophistiqué », dont la préparation requiert une
connaissance experte des végétaux, qui a précipité Clairvius Narcisse dans une mort appa-
rente, un état de catalepsie (suspension complète du mouvement volontaire des muscles)
imitant si bien la mort qu’il a trompé deux médecins différents.

Composition des poisons


Le premier poison mélange divers extraits végétaux, notamment le mucuna, une liane qui
contient de la L-Dopa et certaines substances hallucinogènes.
A cela s’ajoutent divers produits animaux, dont le foie et les viscères de poisson-globes, qui
renferment la « pièce-maîtresse » pour transformer un homme en zombi : la tétrodotoxine, une
neurotoxine cinq cent fois plus active que le cyanure !
Ce mélange, les sorciers vaudous le manient avec une dextérité extrême :
« Ils le placent dans les chaussures ou les vêtements de la victime, de sorte qu’il imprègne
peu à peu sa peau à la faveur de la transpiration et pénètre lentement dans le sang, pro-
duisant ses effets. »

« Il y pénètre d’autant mieux que des écorces pulvérisées d’albizia sont ajoutées à la
mixture ; celles-ci contiennent des saponines simulant les propriétés du savon, qui accé-
lèrent le rythme de pénétration du poison à travers la peau. » 65

Reste maintenant à trouver la dose exacte pour provoquer la catalepsie, SANS entraîner la
mort.

Clairvius Narcisse est CONSCIENT pendant son enterrement


Clairvius Narcisse a raconté qu’il était resté conscient pendant son enterrement. Il avait enten-
du sa sœur pleurer, et éprouvé la sensation de flotter au-dessus de son lit de mort, de son cer-
cueil ou de sa tombe.
65
Jean-Marie Pelt. Les langages secrets de la nature. Le livre de Poche.

123
Et c’est ici que le sorcier ajoute une nouvelle dimension à son art.
Car ce n’est pas le tout de faire croire à tout le monde que Clairvius Narcisse est mort. Il faut
maintenant le « ressusciter »
Une fois l’enterrement achevé, le sorcier vient lui administrer une pâte à base de datura, une
plante qui contient de l’atropine et de la scopalamine.
Leurs effets ? C’est le Pr. Jean-Louis Montastruc, membre de l'Académie de Médecine, qui
nous les détaille :
« La scopolamine provoque d'intenses hallucinations délirantes, une perte de contrôle et
de l'amnésie.
L'atropine, elle, accentue les effets de la scopolamine. Ingurgiter ces deux substances
n'empêche toutefois pas de conserver des fonctions motrices. Autrement dit, l'usager est
comme "zombifié"». 66

Vous avez compris ce qui se passe :


Le datura secoue et réveille le cataleptique, produisant dans son cerveau une sorte de délire
aux mille visions.
Un délire qu’il oubliera vite, car les feuilles de datura produisent en même temps un état
d’abrutissement et d’amnésie qui contribue activement à la « zombification », laquelle se
manifeste par l’abolition de la volonté et de la mémoire.
Voici comment une composition animale et végétale, parfaitement dosée, a le pouvoir de
déplacer les frontières entre les vivants et les morts.
Mais lorsqu’on les analyse avec précision, on observe que seules deux toxiques suffisent pour
obtenir ce résultat : la tétrodotoxine du poisson-globe et le datura.
« Les poisons d’accompagnement, résume le botaniste Jean-Marie Pelt, ne jouent qu’un rôle
secondaire ».
Presque folklorique…
Mais justement ce folklore a un défaut : il occulte la profondeur immense du sujet.
66
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-pssouffle-du-diable-quel-est-l-effet-de-la-drogue-des-voleurs-sur-le-cerveau_29563

124
La vraie magie est-elle celle qu’on croit ?
Car vous serez, j’imagine, comme moi : stupéfait devant ce savoir immémorial dont la puis-
sance rivalise avec la science la plus avertie.
C’est le propre des sociétés traditionnelles d’avoir su, en effet, dans leur étroite communion
avec la nature, élaborer un trésor de connaissances et de pratiques dont l’art des poisons n’est
que l’un des aspects.
Finalement la vraie magie est-elle dans l’effet du poison ou plutôt dans le mystérieux voyage de
l’information qui a permis au sorcier d’avoir connaissance de l’existence du poison lui-même,
et du mélange précis qu’il requiert pour agir.
A ce jour, la science ne répond pas à ces questions.
Mais comment des hommes ne disposant d’aucun outil sophistiqué ont-ils pu parvenir à un tel
niveau de connaissance ?

Est-il possible qu’ils soient tombés sur la bonne formulation par hasard, ou à force d’expé-
riences multiples et répétées ?
L’homme rationnel privilégiera certainement cette dernière explication.
Mais elle ne ferme pas la porte à une autre piste, celle qui habite encore les habitants des forêts
et des jungles : c’est la Nature elle-même qui leur aurait soufflé la vérité…
N’est-ce pas exactement le même message que nous adressent depuis des millénaires tous ceux
qui ont aimé les plantes ? Eux qui ont crû, qui croient encore, qu’elles ne se trouvent pas là par
hasard.
Je pense à Sainte Hildegarde de Bingen, qui était convaincue que Dieu avait mis sur le chemin
des hommes des plantes pour les soigner.
Je pense aux indiens d’Amazonie, qui affirment que ce sont les plantes elles-mêmes qui leur
ont communiqué leurs propriétés thérapeutiques.
Délirant ? A chacun de juger.

125
Et eux, comment ont-ils fait pour savoir ?
Mais prenez l’exemple du curare, un poison que les chasseurs d’Amazonie utilisent depuis
des millénaires pour paralyser les muscles de leurs proies. Pour l'obtenir, il faut cuire plusieurs
plantes ensemble pendant un nombre très précis de jours, et même d’heures.
« Sachant qu'il existe plus de 80.000 espèces de plantes dans la forêt, il y avait une chance sur
6,4 milliards qu’on découvre cette recette par hasard » .67

Est-il si insensé d’écouter ces découvreurs quand on sait que la médecine occidentale
elle-même a utilisé le curare pour faire ses anesthésies ? Et que dire de l'ayahuasca, ce breu-
vage utilisé pour ouvrir la conscience, dont la préparation requiert des connaissances extrême-
ment complexes.
Il faut en effet combiner deux plantes.

La première, la Psychotria viridis, contient une hormone (la diméthyltryptamine) qui


aurait une action sur notre cerveau, mais qui une fois ingérée est immédiatement inhibée
par notre système digestif.

Si on l’utilisait seule, cette plante n’aurait aucun effet.

Ce n’est qu’en association avec l’écorce de la liane Banisteriopsis caapi, que l’ayahuasca
devient alors la boisson qu’on appelle la « vigne de l’âme »…

...la liane contient en effet des substances qui inhibent notre enzyme digestif ce qui permet
alors à la première plante d'agir et de provoquer une modification de l'état de conscience.

Tout cela, les chamanes affirment l’avoir appris directement des plantes.

67
Jeremy Narby, Francis Huxley, Chamanes au fil du temps, Albin Michel, 2002

126
Avant eux, le mythique empereur chinois Shen Nong, disait lui aussi avoir appris directement
des plantes leurs propriétés médicinales. Elles l’instruisaient, disait-il, et il les testait directe-
ment sur lui-même…
Ainsi il a consigné dans son herbier de vie, Shennong Bencao Jing le ginseng qui renforce la
vie, le pavot qui endort, l’angélique qui soulage les troubles féminins, et plus de 250 autres
plantes aux pouvoirs extraordinaires.

Une légende ?
Bien sûr…
…SAUF QUE 3000 ans plus tard, la recherche médicale de pointe reconnaît aujourd’hui la
validité scientifique de ces remèdes « légendaires » !

Pour l’expliquer, il faut se souvenir de cette phrase que nous avons évoquée plus haut : « en
chaque arbre, en chaque herbe, c’est « l’univers tout entier qui se condense et frémit ».

C’est, je crois, le plus important du message que nous adressent les plantes médicinales :
n’oublions jamais que nous sommes en lien. « Que les étoiles dans leur course, comme dit
l’antique loi chinoise, combattent pour l’homme juste. »

Alors semons, plantons, regardons grandir, récoltons et partageons.

Et vive les plantes médicinales !

127
Adresses utiles

Ce carnet d’adresses n’a pas vocation à être exhaustif, mais c’est un


point de départ pour ceux qui débutent leur aventure avec les plantes
médicinales, avec des références de confiance, et des professionnels pas-
sionnés qui souhaitent partager leur connaissance et leur amour des
plantes médicinales.

Herboristerie François Nature


www.francois-nature.fr

Herboristerie François Nature à Belfort


64, faubourg de France
90 000 Belfort
Tél : 03 84 22 08 51

Herboristerie François Nature à Besançon


16, rue Morand
25 000 Besançon
Tél : 03 81 82 21 27

Herboristerie François Nature à Dijon


35 rue Jean Jacques Rousseau
21 000 Dijon
Tél : 03 80 71 32 73

128
Herboristerie François Nature à Pontarlier
Zac Hyper
9 Route de Besançon
25 300 Doubs/Pontarlier
Tél : 03 81 39 11 91

Herboristerie François Nature à Lyon


57, rue Garibaldi
69 006 Lyon
Tél : 04 72 82 07 14

La Santé par les Plantes


2 rue Lascaris
06300 NICE
Tél : 04 93 62 96 55

Herboristerie des Hautes-Alpes, Le Bio-Logis


68 rue Jean Eymar
05 000 Gap
Tél : 04 92 52 72 41
www.lebiologis.fr

La Maison des Plantes


20 Rue Gubernatis
06 000 Nice
Tél : 04 93 62 19 54
http://www.maisondesplantes.fr/plantes.htm

129
Pharmacie-herboristerie de la Terre Privilégiée
Cours Colbert
11230 Chalabre
Tél : 04 68 69 21 60
https://www.pcmad.fr/pharmacie-terre-privilegiee/

Herboristerie du Père Blaize


4 et 6 rue Méolan
13 001 Marseille
Tel : 04 91 54 04 01
www.pereblaize.fr

Pharmacie des Ponts


5 rue des Ponts
18100 VIERZON
Tél : 02 48 75 39 53

Pharmacie Salgues-Levy
Immeuble Napoléon, 1 Route du Cap
20200 BASTIA
Tél : 04 95 31 20 47

Tisanier d’Oc
48 rue Bouffard
33 000 Bordeaux
Tél : 05 56 51 12 67
www.tisanierdoc.com

130
Aux Herbes de Maria
3 avenue Édouard VII - 35800 Dinard
Tél : 02 99 46 45 59
www.auxherbesdemaria.wixsite.com

Herboristerie Bardou
21 rue des petits jardins
38340 Voreppe
Tel : 04 76 16 82 20
www.herboristeriebardou.com

Herboristerie Corjon
2 rue Jean-Jacques Rousseau
38000 Grenoble
Tél : 0476442606
herbo.corjon@gmail.com
www.produit-phytotherapie.com

Pharmacie des Thermes


58 Rue Sergent Blandan
54000 Nancy
Tél : 03 83 40 11 64

Pharmacie Herboristerie Fleurentin


2 rue de l’Eglise
57140 Woippy
Tél : 03.87.31.38.56
pharmacie-fleurentin@orange.fr
www.pharmacie-fleurentin.fr
131
Pharmacie Herboristerie Fontgiè
14 rue Fontgiève
63 000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 37 25 53

Herboristerie Saint Herem


3 Rue Saint-Hérem
63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 91 49 33

Pharmacie Saint Pierre Anton&Willem - Herboristerie


1 Place Gilbert Gaillard
63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 37 25 23

Herboristerie Moderne
6, place de la République
66 000 Perpignan
Tel : 04 68 51 23 02
www.herboristerie-moderne.fr

Herboristerie La Croix Rousse


3 rue du Mail
69004 Lyon
Tél : 04 78 72 38 82
www.herboristerie-de-lyon.com

132
Aux Herbes de Maria
3 avenue Édouard VII - 35800 Dinard
Tél : 02 99 46 45 59
www.auxherbesdemaria.wixsite.com

Herboristerie Bardou
21 rue des petits jardins
38340 Voreppe
Tel : 04 76 16 82 20
www.herboristeriebardou.com

Herboristerie Corjon
2 rue Jean-Jacques Rousseau
38000 Grenoble
Tél : 0476442606
herbo.corjon@gmail.com
www.produit-phytotherapie.com

Pharmacie des Thermes


58 Rue Sergent Blandan
54000 Nancy
Tél : 03 83 40 11 64

Pharmacie Herboristerie Fleurentin


2 rue de l’Eglise
57140 Woippy
Tél : 03.87.31.38.56
pharmacie-fleurentin@orange.fr
www.pharmacie-fleurentin.fr
133
Pharmacie Herboristerie Fontgiève
14 rue Fontgiève
63 000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 37 25 53

Herboristerie Saint Herem


3 Rue Saint-Hérem
63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 91 49 33

Pharmacie Saint Pierre Anton&Willem - Herboristerie


1 Place Gilbert Gaillard
63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 37 25 23

Herboristerie Moderne
6, place de la République
66 000 Perpignan
Tel : 04 68 51 23 02
www.herboristerie-moderne.fr

Herboristerie La Croix Rousse


3 rue du Mail
69004 Lyon
Tél : 04 78 72 38 82
www.herboristerie-de-lyon.com

134
Herboristerie de Saint-Jean
8 Place Saint-Jean
69 005 Lyon
Tél : 04 78 37 88 18
herboristerie-de-saint-jean.fr

Herbory story’s
5 Place Marechal Lyautey
69006 Lyon
Tél : 04 27 53 98 77
www.herbory-storys.fr

Herboristerie Gambetta
100 Cours Gambetta
69007 Lyon
Tél : 04 78 72 46 24
www.pharmacie-lyon-gambetta.fr

Herboristerie Verveine-Menthe
5001F Rue de la Corne Jacquot Bournot
70 000 Noidans-lès-Vesoul
Tél : 03 84 76 34 06
www.france-herboristerie.com

Herboristerie du Palais Royal (Michel Pierre)


11 Rue Petits Champs
75001 Paris
www.herboristerie.com
Tél : 01 42 97 54 68
135
Nouvelle herboristerie Naturathera
85 rue de la Verrerie
75 004 Paris
Tél : 01 71 19 44 20
www.naturathera.fr

Herboristerie Montparnasse
38 rue du Montparnasse
75 006 PARIS
Tel : 01 45 48 34 81
www.herboristeriedeparis.com

Herboristerie Pigault-Aublanc
30 rue Pasquier
75 008 Paris
Tel : 01 42 65 36 21
www.herboristeriedeparis.com

Herboristerie de la Place de Clichy


87 Rue d’Amsterdam
75 008 Paris
Tél : 01 48 74 83 32
https://herboristerie-de-la-place-clichy.business.site/

Herboristerie Lila Sobanski


71 avenue Paul-Doumer
75 016 Paris
Tél : 09 51 83 14 95
www.herbosobanski.fr
136
Herboristerie Ormenis
345 Rue des Pyrénées
75 020 Paris
Tél : 01 43 66 37 01
www.ormenis.com

Laur’boristerie Bio
21 Avenue de Castres
81700 Puylaurens
Tél : 06 12 15 70 46

Herboristerie Larmignat
72 Grande Rue de Châteauneuf
86100 Châtellerault
Tel : 05 49 21 08 28

Herboristerie du Valmont
Avenue Zénobe Gramme 40
1300 Wavre, Belgique
Tél : +33 3 66 89 04 29
www.herboristerieduvalmont.com

MAIS AUSSI…
De bonnes adresses de producteurs et de revendeurs de plantes médicinales
Le Gattilier
www.legattilier.com
Les senteurs du Claut
www.lessenteursduclaut.fr/

137
Syndicat Des Simples
Les productrices et producteurs qui disposent de la mention SIMPLES respectent un cahier des
charges exigeant et précis qui concerne la protection de l’environnement, la préservation des
ressources floristiques, la qualité de la production et le respect du consommateur.
Plus de 100 producteurs sont regroupés dans ce syndicat.
https://www.syndicat-simples.org/les-productrices-et-producteurs-simples/

Formation aux Plantes médicinales


• Formation de l’herbaliste Christophe Bernard
https://www.altheaprovence.com/formations/
• École Lyonnaise de Plantes Médicinales
www.ecoledeplantesmedicinales.com
•I MDERPLAM
www.ecole-imderplam.com
• École des Plantes de Paris
www.ecoledesplantes.net

138
Découvrez la France secrète des plantes

Si la France secrète des plantes, des herboristes, des passionnés de phytothérapie vous intéresse,
découvrez le programme Plantissime, le premier programme vidéo qui vous entraîne à la ren-
contre de femmes et d’hommes extraordinaires, scientifiques, thérapeutes, médecins, qui
savent parler…le langage secret de la Nature

Rendez-vous dans le Var, au fond du jardin de l’herboriste Sabine Couttier. Vous allez y décou-
vrir le mystérieux pouvoir « vivifiant » des infusions sur vos cellules…La puissance de cer-
taines épices chaudes pour retrouver tonus et optimisme est tout simplement INCROYABLE.
Et d’autres surprises vous attendent dans ce « Royaume des tisanes »….

139
À Nantes, rencontrez le Dr Jean Dupire : il y a 20 ans déjà, ce médecin hors norme découvrait
un superaliment capable de booster l’immunité et lutter contre les carences en vitamines…Il
vous en révèle une utilisation stupéfiante, avec le mariage d’une algue et d’un poisson. L’effet
nutritionnel est fantastique !

A Perpignan, le cabinet du Dr Martine Cotinat est le « temple des ventres apaisés » ! Bien sûr,
elle utilise la mélisse, la guimauve ou l’aloé véra à l'effet protecteur des muqueuses, la camo-
mille anti-inflammatoire, les bourgeons de figuiers en cas de stress, mais elle a aussi beaucoup
d’autres trésors méconnus .

L’herbaliste Valérie Catala a soigné sa sclérose en plaques grâce à une remise en question de
son hygiène de vie et quelques plantes médicinales triées sur le volet !! Dans son atelier au
pied des Pyrénées, elle vous dévoile des préparations à faire chez vous pour une nouvelle
hygiène de vie, de beauté et de détoxification.

Cliquez ici pour en savoir plus : lien Plantissime

140
FIN

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