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« Thibault BADINIER »
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« Gustave Eiffel »
Sommaire
1. Introduction : ........................................................................................................ 4
Modélisation physique : ................................................................................. 4
Lois de similitudes : ....................................................................................... 4
2. Elaborations des lois de similitudes : ................................................................... 5
2.1 Pour la centrifugeuse géotechnique : ............................................................ 5
2.1.1 Introduction : ........................................................................................... 5
2.1.2 Elaboration des lois de similitudes : ........................................................ 6
2.1.3 Facteurs d’échelle retenus : .................................................................... 8
2.2 Pour la table vibrante :................................................................................... 9
2.2.1 Introduction : ........................................................................................... 9
2.2.2 Elaboration des lois de similitudes : ...................................................... 10
2.2.3 Facteurs d’échelle retenus : .................................................................. 11
3 Application des lois de similitudes : .................................................................... 12
3.1 Comportement sismique d’un talus lors des tests de modèles en table
vibrante : ............................................................................................................... 12
3.1.1 Introduction : ......................................................................................... 12
3.1.2 L’essai : ................................................................................................. 13
3.1.3 Résultats : ............................................................................................. 14
3.2 Performance sismique des murs cloués à l'aide d'une table vibrante de 1 g:
15
3.2.1 Introduction : ......................................................................................... 15
3.2.2 L’essai : ................................................................................................. 16
3.2.3 Résultats : ............................................................................................. 17
3.3 Tests de table vibrante et analyse de stabilité des pentes clouées : ........... 18
3.3.1 Introduction : ......................................................................................... 18
3.3.2 L’essai : ................................................................................................. 18
3.3.3 Résultats : ............................................................................................. 21
4. Conclusion : ....................................................................................................... 21
5. Bibliographie : .................................................................................................... 22
Liste de figures :
Figure 1 : schéma explicatif de la centrifugeuse (source : Levy et Al. 2002[1]) .......... 5
Figure 2: Centrifugeuse géotechnique à Nantes ........................................................ 6
Figure 3: table vibrante à échelle réelle au (at the Japanese National Research
Institute) ...................................................................................................................... 9
Figure 4 : modèle de Talus avant et après le test (at National Taiwan University) ... 12
Figure 5: Dispositions de différents capteurs sur le modèle ..................................... 14
Figure 6 : géométrie schématique du modèle réduit................................................. 15
Figure 7 : le modèle réduit des murs cloués avant (a) et après les tests .................. 16
Figure 8 : Géométrie schématique du modèle réduit ................................................ 18
Figure 9 : modèle 4 après excitation et esquisse des résultats ................................ 20
Figure 10 : Surfaces de rupture observées et prévues par les méthodes analytiques
pour le modèle 5 ....................................................................................................... 20
Liste de tableaux :
Tableau 1: Facteurs d’échelle pour la modélisation en centrifugeuse ........................ 8
Tableau 2 : Lois de similitude pour table vibrante à 1g ............................................. 11
Tableau 3 : Lois de similitude réduite pour table vibrante à 1g ...Error! Bookmark not
defined.
Tableau 4 : Facteurs d'échelle retenus pour l'essai .................................................. 13
Tableau 5: Relations de similitudes entre le prototype et le modèle réduit ............... 13
Tableau 6 : les facteurs d'échelle retenus pour l'essai ............................................. 16
Tableau 7 : Paramètres d'entrée de chaque essai ................................................... 17
Tableau 8 : Facteurs d'échelle retenues pour l'essai ................................................ 19
Tableau 9: Paramètres de différents modèles .......................................................... 20
1. Introduction :
Depuis le début des années 80, les domaines d’application des modèles physiques en
géotechnique ne cessent de s'étendre apportant de nouvelles questions sur les règles
de similitude et la représentativité des modèles. Cela s’explique d’abord par les
progrès technologiques dans les domaines de l’informatique, de l’électronique et de la
mécanique.
Modélisation physique :
Les essais dynamiques à grande échelle permettent de reproduire des conditions aux
limites proches de la réalité et évitent l’effet d’échelle, mais ils sont souvent très
coûteux. Il est très compliqué de réaliser une série d’essais en faisant varier les
paramètres à cause de la grande quantité nécessaire de matériaux conduisant à une
répétitivité difficile. De plus il serait impossible d’amener le modèle à la rupture ou
utiliser un chargement complexe tel qu’un séisme.
Chose qui nous mène vers la modélisation physique dynamique à échelle réduite, qui
est un moyen très répandu dans le domaine géotechnique.
Les essais permettent alors d'obtenir des données sur la réponse de la structure à
diverses sollicitations, ainsi que sur les mécanismes de ruine. Ils servent aussi très
souvent à caler des modèles numériques ou théoriques.
On retrouve deux méthodes qui sont les plus utilisés :
2.1.1 Introduction :
La technologie de la centrifugeuse géotechnique offre un outil très puissant et
sophistiqué pour comprendre la réponse mécanique globale des matériaux
géotechniques dans de nombreux types de structures et elle présente de nombreux
avantages par rapport aux autres alternatifs. Le principe de base de la modélisation
en centrifugeuse est de tester un modèle avec une échelle réduite de 1 / 𝑁𝑁 d’un
prototype dans le champ de gravité augmenté d’une centrifugeuse géotechnique. La
gravité est augmentée du même facteur géométrique 𝑁𝑁 par rapport au champ
gravitationnel normal de la terre (appelée 1 g), ce qui produit un champ d’accélération
centrifuge dont la magnitude est 𝑁𝑁𝑁𝑁 afin que le modèle le même état de contraintes
que le prototype équivalent.
∂σ ijp ∂ 2uip
+ ρ (g − p 2 ) =
p p
0 (1)
∂X jp (∂t )
i
En d’autres termes :
λσ ∂σ ij m λu ∂ 2u mi
m
+ λρ ⋅ ρ λ g . g i − 2
m
=0 (1)
λX ∂X m j λt (∂t m )²
Du fait de la complexité des lois de comportement des sols, il paraît nécessaire, pour
s’assurer que l’on observe le bon comportement de sol, de réaliser des modèles
réduits qui conservent le matériau (échelle des masses spécifiques égale à l’unité) et
les contraintes, c’est-à-dire tels que, les contraintes en des points homologues du
modèle et de la structure étant égales, les lois rhéologiques en ces points soient les
mêmes[2] .
Ainsi, on aura : λ=
ρ λ=
σ 1
D’où :
1 ∂σ ij m λu ∂ 2u m i
m
+ ρ λ
g i
. g m
− =0 (1’)
λX ∂X m j λt
2
( ∂t m
)²
Appliquée au modèle :
∂σ m ij ∂ 2u m
+ ρ m g mi − m i = 0 (1’’)
∂X m j ( ∂t )²
Les comportements du prototype et du modèle sont similaires si et seulement si les
équations conservent la même forme lors d’un changement d’unités.
Par conséquent, en comparant les équations :
λu 1 1
λ= = = (1*)
(λt )² λX λ
g
1
=
* définition de la déformation : ε ( grad (u ) + grad (u T )) (3)
2
λu
On retrouve la relation entre les facteurs d’échelle : λε = (3*)
λ
Les grandeurs soulignées sont les grandeurs imposées, et celles non soulignés, sont
les grandeurs retrouvées avec les relations entre différents facteurs d’échelles
retrouvées.
2.2 Pour la table vibrante :
2.2.1 Introduction :
Les tests sur table vibrante sont souvent effectués dans le champ gravitationnel de 1
g afin de comprendre le comportement des structures du sol et des fondations lors des
séismes. La nécessité de tels essais sur modèles ne cesse d’augmenter, surtout dans
les zones sismiquement les plus actives du monde, en particulier au Japon.
Figure 3: table vibrante à échelle réelle au (at the Japanese National Research Institute)
En général, une loi de similitude est nécessaire pour interpréter les résultats des tests
sur modèle.
Une étude a été réalisée sur la similitude des réponses dynamiques des sols
(Kagawa[3]) basée sur les résultats statistiques des essais triaxiaux dynamiques et a
abouti à une loi de similitude. Cependant, le résultat de cette étude n'est applicable
qu'à la déformation par cisaillement du sol. Il est nécessaire d'étendre leur similitude à
une forme plus générale afin d'interpréter les tests dynamiques sur modèle. Dans ce
qui suit, une telle similitude est présentée, et qui a été démontrée par Iai [4] en utilisant
des équations de base qui régissent le comportement dynamique du système.
2.2.2 Elaboration des lois de similitudes :
On procède de la même manière décrite pour la centrifugeuse :
* l’équation d’équilibre :
Appliquée au prototype :
∂σ ijp ∂ 2uip
+ ρ (g − p 2 ) =
p p
0
∂X jp (∂t )
i (4’)
En d’autres termes :
λσ ∂σ ij m λu ∂ 2u mi
m
+ λρ ⋅ ρ λ g . g i − 2
m
=0 (4’)
λX ∂X m j λt ( ∂t m
)²
λg (λg = 1) .
Sauf que dans ce cas, ç’est plutôt qui est imposé
λσ ∂σ ij m m λu ∂ 2u mi
m
∂σ m ij m ∂ 2u m i
+ρ g i − m =
m
0 (4’’)
∂X m j (∂t )²
λσ λ
Par conséquent : λ=
ρ = λρ ⋅ u2 (4*)
λ λt
De même avec la loi de Hook et la définition de la déformation :
*Loi de Hooke :
λσ = λE .λε (5*)
λu
λε =
*Définition de la déformation : λ (6*)
2.2.3 Facteurs d’échelle retenus :
Dans cette partie, on discutera des essais sur modèle en table vibrante qui ont été
menés par Meei-Ling Lin et Kuo-Lung Wangpour [5] pour étudier le comportement
sismique d’un talus.
Figure 4 : modèle de Talus avant et après le test (at National Taiwan University)
Le tableau ci-dessus est obtenue à partir du tableau 2, en imposant les valeurs des
facteurs d’échelle surlignés.
3.1.2 L’essai :
Le talus modèle a été installé dans un boîtier modèle d'une longueur de 4,4 m, d'une
largeur de 1,3 m et d'une hauteur de 1,2 m. Un sable uniforme a été utilisé et
l'échantillon a été reconstitué en utilisant le compactage à volume contrôlé, avec une
teneur en eau de 8% et un poids unitaire de 16,6 kN / m3.
Le facteur d'échelle λ utilisé dans cette expérience est de 20, ainsi, la taille du talus
modèle est de 0,5 m de haut, 1,3 m de large et avec un angle de pente de 30 °.
Tableau 4: Relations de similitudes entre le prototype et le modèle réduit
Un nombre total de 17 capteurs ont été utilisés pour les mesures pendant le test parmi
lesquels 7 accéléromètres ont été intégrés à différentes altitudes au sein du talus
modèle, 6 accéléromètres ont été fixés à l'extérieur du boîtier et 4 transducteurs
différentiels variables linéaires (LVDT) ont été installés aux quatre coins de la boîte
modèle pour enregistrer le déplacement de la boîte. Une disposition des instruments
a été présentée sur la figure ci-dessus.
Figure 5: Dispositions de différents capteurs sur le modèle
Le modèle est soumis, après sa réalisation, à des sollicitations similaires par lois de
similitudes au séisme de Chi-Chi, pour pouvoir ensuite comparer les résultats avec les
observations in-situ.
3.1.3 Résultats :
* En raison de la limitation de la capacité à réduire le module et la vitesse de l'onde de
cisaillement de l'échantillon de sable, la loi de similitude n'a été que partiellement
remplie dans cette étude. Cependant, le rapport de déformation du modèle et du
prototype n'a pas été affecté par ce problème et l'utilisation de la déformation pour
caractériser le comportement du talus reste raisonnable.
* La réponse du modèle semble refléter raisonnablement le comportement du talus
prototype dans des conditions de charge sismique par rapport aux observations sur le
terrain de la rupture du talus après le séisme de Chi-Chi.
*Ainsi, la réponse du talus prototype peut-être étudiée en laboratoire pour une
évaluation du comportement du talus dans des conditions de séisme, en particulier
pour les talus importants tels que les barrages en remblai dans des conditions de
charge sismique.
*Cependant, les résultats des conditions de contrainte et l'emplacement de la surface
de rupture n'étaient pas aussi satisfaisants.
Dans ce sens, une loi de similitude plus rigide (avec un facteur d’échelle moins
important pour le module de Young et le module de cisaillement) peut aider à améliorer
la simulation du talus prototype et à fournir une meilleure interprétation des résultats
concernant le champ de contraintes et le développement de la surface de rupture.
3.2 Performance sismique des murs cloués à l'aide d'une table vibrante
de 1 g:
3.2.1 Introduction :
Le clouage du sol est une méthode de renforcement des talus naturelles et des
excavations en installant des barres d'acier régulièrement espacées. Ce processus
crée une zone renforcée qui est auto-stable et capable de retenir le sol autour d'elle.
La combinaison sol-clou augmente également la cohésion apparente du sol grâce à
sa capacité à supporter des charges de traction. La facilité de mise en œuvre, les
performances appropriées et l'efficacité économique des murs cloués ont abouti à une
diffusion rapide et universelle des applications temporaires et permanentes au cours
des dernières décennies.
Dans cette partie, on discutera des essais sur modèle en table vibrante qui ont été
menés par M. Yazdandoust [6] Pour évaluer la performance sismique des murs cloués
au sol.
Le but de la série d’essais est d’évaluer la performance sismique des murs cloués et
d’évaluer l’effet de la longueur des clous et les paramètres de mouvements d’entrée
sur celle-ci.
La loi de similitude d’après Iai [4] ont été appliqués avec les échelles des paramètres
principales (longueur, accélération et déformation) fixés pour la détermination des
conditions de charges.
Le but de la série d’essais est d’évaluer la performance sismique des murs cloués et
d’évaluer l’effet de la longueur des clous et les paramètres de mouvements d’entrée
sur celle-ci.
La loi de similitude après Iai [4] ont été appliqués avec les échelles des paramètres
principales (longueur, densité, accélération et déformation) fixés pour la détermination
des conditions de charges.
Figure 7 : le modèle réduit des murs cloués avant (a) et après les tests
3.2.2 L’essai :
Une série de tests sur table vibrante 1 g a été réalisée sur des murs cloués dans le sol
au Centrifuge and Physical Modeling Center de l'Université de Téhéran. L'équipement
d'essai était une table vibrante à un seul degré de liberté (horizontale) commandée par
ordinateur, à entraînement hydraulique, avec une plate-forme de chargement de 1,2
m de large sur 1,8 m de long. Les dimensions de la boîte étaient de 0,8 m de large,
1,82 m de long et 1,23 m de haut, fabriquées à partir de plaques de plexiglas
transparentes pour rendre visibles les déformations et le comportement des murs. Le
programme de test a été conçu pour observer les effets de la longueur des clous et
des paramètres de mouvement d'entrée sur le comportement sismique des modèles
de murs cloués dans le sol en mettant l'accent sur les modes de déformation, les
mécanismes de rupture, les limites des niveaux de performance et les paramètres de
comportement dynamique.
Tableau 5 : les facteurs d'échelle retenus pour l'essai
Dans ce sens, 5 modèles de murs cloués ont été réalisés avec les mêmes dimensions
mais différentes longueurs de clous, et qui sont soumis à 10 tests en variant le
chargement sismique (voir tableau ci-dessous)
3.2.3 Résultats :
On peut conclure des résultats suivants de ces tests :
• Les tests sur table vibrante 1 g peuvent simuler avec succès le comportement
sismique qualitatif et quantitatif des murs cloués au sol soumis à de fortes forces
sismiques.
• Il a été constaté que le mode de déformation des murs cloués dans le sol
dépend fortement de la longueur des clous, de sorte qu'avec l'augmentation de
la longueur des clous de 0,5H à 0,7H, le mode de déformation par glissement
de la base s’est atténué progressivement.
• La surface de rupture dans tous les modèles était similaire quelle que soit la
longueur des clous ; le modèle de rupture comprend un bloc mobile et une
surface de rupture polynomiale de troisième degré avec un point d'inflexion
spécifique. La géométrie de la surface de rupture (la pente de la surface de
rupture après le point d'inflexion (i) et l'emplacement du point d'inflexion (b, h))
est fonction de la longueur des clous.
• Il y a une augmentation soudaine des déplacements du mur causée par la
diminution de la longueur du clou de 0,7H à 0,5H ; un rapport L / H de 0,7 s'est
avéré être le rapport critique dans des conditions sismiques.
• En raison de la faible contrainte de confinement dans les tests de table vibrante
1g et de la dépendance du comportement du sol à la contrainte : ces tests sur
murs cloués ne peuvent pas refléter fidèlement la réponse dynamique d’un
prototype.
• Malgré les nombreux problèmes liés à la modélisation dans les méthodes
analytiques et numériques, ces méthodes sont toujours développées et
utilisées, en parallèle avec la modélisation physique.
angles.
Dans cette partie, on discutera des essais sur modèle en table vibrante qui ont été
menés par M. Hong [7] pour évaluer la performance sismique des pentes cloués.
3.3.2 L’essai :
Cinq pentes modèles de 0,7 m de haut avec différents angles de pente, les angles et
les longueurs de clous ont été construits à l'intérieur d'un bac à sable de 1,1 m ×
0,345 m × 1 m (longueur × largeur × hauteur).
Du sable de silice uniforme, avec des particules sub-angulaires, a été utilisé comme
remblai. Les propriétés du sable étaient les suivantes : granulométrie médiane D50 =
0,31 mm, coefficient d'uniformité Cu = 1,68, coefficient de courbure Cc = 1,11, densité
Gs = 2,64, poids unitaire sec maximum γd (max) = 16,3 kN / m3, et poids unitaire sec
minimum γd (min) = 13,8 kN / m3. Selon le système unifié de classification des sols,
le sol était classé SP.
La boîte comprend deux parois latérales en verre pour permettre l’observation de la
déformation de la pente.
Les caractéristiques des matériaux du modèle qui affectent le comportement de la
structure sont données par la loi de similitude d’après Iai [4] pour assurer un
comportement comparable entre le prototype et le modèle réduit.
Tableau 7 : Facteurs d'échelle retenues pour l'essai
Les résultats obtenus par modèles réduits sur table vibrante sont comparés à deux
méthodes analytiques qui donnent à peu près les mêmes résultats :
Figure 10 : Surfaces de rupture observées et prévues par les méthodes analytiques pour le modèle 5
3.3.3 Résultats :
On peut conclure des résultats suivants de ces tests :
4. Conclusion :