Ecologie Industrielle Mariem BOURI 2018

G3EI1
Cours: Ecologie Industrielle

Présenté par: Mariem BOURI
Année universitaire : 2017-2018

Déroulement des séances
 Beaucoup de réflexions, concepts, philosophies sont enseignés dans

ce cours
 Multitudes d’exemples
 Sensibiliser vis-à-vis de l’actualité : qu’est ce qui se passe sur notre
chère planète terre?
 Interventions encouragées
Ecologie industrielle 2
Introduction
«Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à
nos enfants », Antoine de St Exupéry.
Notre vaisseau spatial:
• Age : 4.55 Milliards d’années

•Superficie : 510 millions km2
• Pourcentage d’eau : 70% d’eau (surface)
•Pourcentage de terre arable 13%
•Température moyenne : 15°C
Seule planète habitable dans un rayon de 10 trillions de km

Ça n’a pas de prix!
Ecologie industrielle
3
Introduction
Sommes nous de bon

« locataires »?
4
Retour dans l’histoire
Comment on en arrive à parler d’Ecologie industrielle?
Homme 3 millions d’années
Périodes :
- Préhistoire :
- Commence avec l’apparition de l’homme
- Se termine avec l’arrivée de l’écriture
- La préhistoire s’étudie via l’archéologie (Pas de traces écrites)
- Protohistoire :
- Période intermédiaire entre la préhistoire (peuples sans écriture) et l’histoire
(Apparition de l’écriture)
- Existence de documents écrits rares ou indirects (autres peuples) sur
l ’histoire des sociétés
- Histoire :
- Partie du passé connue par des documents écrits 5
6
Evolution démographique fulgurante durant les 2 derniers siècles?
Révolution
industrielle
Evolution démographique
7
Révolution industrielle
Définition
 Expression qui désigne le processus historique du XIXe siècle qui se
caractérise par le passage d'une société à dominante agraire et
artisanale à une société commerciale et industrielle.
 Cette transformation a affecté profondément l'agriculture, l'économie,

la politique, la société et l'environnement du monde contemporain.
8
La fin du XIX ème siècle est marquée par deux révolutions industrielles qui ont
permis une forte croissance de l'économie.
1.1 La première révolution industrielle
Cette révolution industrielle concerne essentiellement le Royaume-Uni dans la
deuxième moitié du XVIII ème siècle. Elle a été permise grâce aux profits tirés de
l'agriculture et du commerce et repose sur le charbon, la machine à vapeur mise au
point par James Watt en 1769. De nouvelles machines dans le secteur du textile, de
la sidérurgie sont développées. C'est l'apparition des " Pays noirs " comme le Pays
de Galles.
Cette révolution s'étend à d'autres pays beaucoup plus tardivement, au milieu du
XIX ème siècle.
9
1.2 La deuxième révolution industrielle
Elle commence vers 1880 et repose sur des nouvelles sources d'énergie, le
pétrole et l'électricité. C'est aussi l'époque du développement de
l'automobile, de la chimie, des machines-outils.
10
Les modèles de développement nés de la première révolution

industrielle en Occident et étendus au monde entier au cours de la
seconde moitié du 20ème siècle sont basés sur des unités industrielles
conçues séparément, chacune puisant ses ressources dans
l’environnement et y rejetant ses déchets.
11
Economie linéaire
Modèle classique de l’économie mondiale mis en place depuis la
révolution industrielle. Il se base sur le schéma suivant :
12
Approche end of pipe
Depuis le début des politiques de « protection de l'environnement », dans les années

50-60, l'approche principale consiste à agir de manière réparatrice, en aval, en
traitant la pollution : c'est ce que l'on appelle l'approche « end of pipe », que l'on peut
traduire en français par « fin de processus ».
13

Traditionnellement, on distingue trois aspects de l'approche « end of pipe » :
 les équipements nécessaires au traitement de la pollution : Équipements de
traitements de déchets, stations d'épuration des eaux, dispositifs de contrôle des
polluants (filtres, etc.).
 les infrastructures nécessaires au fonctionnement de ces équipements :
installations, infrastructures pour effectuer ces traitements de la pollution.
 les services à valeur ajoutée associés : services de suivi et conseil associés:
mesures, analyses, contrôles, évaluations, études d'impact, etc.
Limites ? 14
Conceptuellement, on peut dire que

l'approche « end of pipe » suppose une vision
de l'environnement comme étant extérieur à
l'activité économique. Dans cette perspective,
il s'agit de minimiser les impacts du système
industriel sur l'extérieur sur « l'environnement
». Dans cette vision, l'activité économique,
le système industriel, sont vus comme
séparés de la Biosphère.
15
Cadre conceptuel
16
Cadre conceptuel
Ce schéma fait ressortir la vision de

l'écologie industrielle, qui considère
le système industriel non pas
comme séparé de la Biosphère,
mais comme en faisant
intégralement partie.
17
Qu’est ce que l’environnement ?
18
L’environnement ?
Définitions
L’environnement se définit selon les approches comme:
- l’ensemble des éléments, naturels ou artificiels, qui entourent un système défini,

que ce soit un individu, une espèce, une entité spatiale, un site de production… ;
- l’ensemble des échanges (prélèvements, rejets, …) entre un anthroposystème et les

écosystèmes du milieu considéré ;
19
L’environnement ?
Définitions
D’où L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou

abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent
directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des
conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles
(sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités
humaines ».
20
L’environnement ?
Définitions
Dès lors, il apparaît nettement que la dénomination générique Environnement,

rassemble une multitude de thèmes (eau, air, sols, déchets, milieux naturels,
paysage, bruit, énergie, aménagement de l’espace, sécurité…), concernant de
nombreux secteurs (industrie, agriculture, collectivités locales, santé publique) et de
multiples niveaux d’interventions (étude, conseil, expertise, contrôle, exploitation,
ingénierie, maîtrise d’oeuvre…).
21
L’environnement ?
Evitons les confusions
La nature désigne l’ensemble des éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés

seuls, alors que la notion d’environnement s’intéresse à la nature au regard des activités
humaines, et aux interactions entre l’homme et la nature.
Il ne faut pas confondre l’environnement et l’écologie qui est la science ayant pour objet
les relations des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres
vivants, c’est-à-dire, l’étude des écosystèmes.
22
L’environnement ?
Les différentes sphères qui constituent l’écosphère
Les différentes sphères qui
constituent l’Ecosphère
1. Atmosphère
2. Hydrosphère
3. Lithosphère
4. Biosphère : sous ensemble

Où il y a de la vie
23
L’environnement ?
1. Hydrosphère (milieu liquide)
L’hydrosphère désigne les zones du globe

terrestre occupées par de l’eau ou de la
glace. Cette définition inclut donc : les
océans, les mers, les cours d’eau, les lacs,
les glaciers, les calottes polaires et les eaux
souterraines.
Bref, zones océaniques et continentales
(surface et souterraine) .
24
L’environnement ?
2. Lithosphère (milieu minéral solide)
La lithosphère (littéralement, la
« sphère de pierre ») est l'enveloppe
terrestre rigide de la surface. Elle
comprend la coûte terrestre et une
partie du manteau supérieur.
Elle est divisée en un certain
nombre de plaque tectoniques ,
également appelées plaques
lithosphériques.
25
L’environnement ?
3. Atmosphère
L’atmosphère terrestre est l'enveloppe

gazeuse entourant la Terre solide.
Et en générale, c’est un enveloppe
gazeuse entourant un corps céleste et
pouvant contenir des particules en
suspension (poussières, gaz, ...)
26
L’environnement ?
4. Biosphère
La biosphère est la partie vivante de la
planète, la portion biologique qui abrite la
vie qui se développe. Il s'agit d'une
dimension superficielle localisée, qui
descend jusqu'à 11000 mètres de
profondeur et s'élève
jusqu'à 15000 mètres d'altitude par rapport
au niveau de la mer. La majorité des
espèces vivantes vivent dans la zone située
de -100 mètres à +100 mètres d'altitude.
27
L’environnement ?
Nature d’un écosystème
Le milieu inerte représente le biotope, et les êtres vivants constituent la biocénose ;
l’ensemble biotope/biocénose formant l’écosystème
28
L’environnement ?
Nature d’un écosystème
Au sein d’un écosystème, chaque être vivant joue un rôle qui lui est propre mais
complémentaire de ceux que jouent les autres espèces avoisinantes.
Cependant, un écosystème n’est pas un milieu complètement fermé, il dépend aussi

des autres écosystèmes qui l’entourent et avec lesquels il échange de la matière, grâce
au vent, aux eaux de ruissellement et aux animaux de passage. Enfin, c’est un système
ouvert en ce sens qu’il perd en permanence de l’énergie et de la matière ; il a donc
besoin, sous peine de mort (les écosystèmes naissent, vivent et meurent), de se
renouveler sans cesse.
29
L’environnement ?
Cycle de la matière vivante
30
L’environnement ?
Sur une surface de 1 hectare, soit 10000 m² on compte (Duvigneaud et al.) :
31
L’environnement ?
Les producteurs : ce sont les organismes vivants intégrateurs d’énergie dans

l’écosystème. Ils captent l’énergie lumineuse du soleil pour la “transformer” en
synthétisant du tissu végétal. Ainsi est mise en réserve l’énergie première (la lumière),
sous forme de matières élaborées (les sucres, les graisses, les huiles et les protides…).
Seuls les végétaux chlorophylliens (feuilles, algues, phytoplancton) sont capables
d’exécuter cette opération (photosynthèse) d’une extrême complexité (elle se fait à
l’échelle moléculaire). Le végétal, en croissant, emmagasine donc de l’énergie chimique
que s’approprieront les consommateurs. Les organismes aptes à la photosynthèse sont
dits autotrophes.
32
L’environnement ?
Les producteurs :
5 points importants:
Réaction de photosynthèse
1. Stockage d’énergie (début de
la vie)
2. E lumière en E chimique
3. C minéral en C organique
biodégradable
4. Gisement C = atmosphère
sous forme de CO2 gaz
(équilibre avec l’hydrosphère)
5. Cycle C implique retour du C
sous la forme CO2 gaz
33
L’environnement ?
Les consommateurs : C’est l’ensemble des êtres vivants qui ne peuvent produire leurs constituants
par eux-mêmes et à partir de l’inorganique ; contrairement aux producteurs qui sont autotrophes,
les consommateurs, parce qu’ils trouvent la matière (et l’énergie) dont ils ont besoin chez les autres
êtres vivants, sont dits hétérotrophes. Ils s’en nourrissent en les mangeant, mais tous n’ont pas le
même régime alimentaire ; on distinguera :
→ les herbivores ou consommateurs primaires, qui mangent des végétaux (chlorophylliens ou non) ;
le terme phytophage peut être considéré comme synonyme d’herbivore, bien qu’on l’emploie plutôt
pour parler du régime alimentaire des invertébrés ; les herbivores sont des proies pour :
→ les carnivores qui contrôlent ces populations ; ce sont des consommateurs
secondaires ou prédateurs ; idem pour zoophage ;
→ les carnassiers qui se nourrissent de carnivores essentiellement (d’herbivores secondairement),
ou consommateurs tertiaires, ce sont les superprédateurs.
→ les parasites qui vivent en dépendance étroite avec les uns et/ou les autres.
34
L’environnement ?
Les consommateurs
• Elaboration d’une biomasse plus complexe (protéine, lipide et glucide complexes)
• Notion de chaine trophique ou chaine alimentaire
– Exemple 1: Ecosystème prairie
herbe → insecte →lézard →serpent → buse
– Exemple 2: Ecosystème marin
phytoplancton → zooplancton → microfaune → poisson → pélican → requin
• Consommateur de niveau 1 à n: plus n est grand, plus les espèces proches du rang n
sont menacées en cas d’intoxication (notion de bioaccumulation).
35
L’environnement ?
Les décomposeurs : c’est l’ensemble des organismes assurant le démontage, la déconstruction
du monde organique pour le ramener à sa part inorganique. Ils assurent ainsi le recyclage des
éléments constitutifs de l’écosystème. En fonction de leur manière d’opérer, on distinguera des
détritivores et des transformateurs :
- les détritivores (vautour, chacal, nombreux invertébrés et microarthropodes) sont
des charognards (ou des nécrophages) lorsqu’ils se nourrissent de cadavres frais, ou
des saprophages lorsqu’ils consomment seulement des restes de matière végétale ou de
cadavres ; ils sont coprophages s’ils mangent des excréments ou y élèvent leurs larves ; les
détritivores participent à une primo-phase de minéralisation de la matière organique qu’ils
transforment en une substance intermédiaire et amorphe : l’humus du sol ;
- les transformateurs (bactéries, champignons) modifient totalement la structure de l’humus
puisqu’ils le transforment en éléments minéraux (minéralisation complète) qui pourront à
nouveau réintégrer l’écosystème, à travers ses nombreux cycles.
36
L’environnement ?
Les décomposeurs
• Végétaux et animaux contribuant à la
transformation des sols. Le sol de la forêt est
peuplé d'une multitude de petits animaux.
Jusqu'à vingt millions de ces microorganismes
vivent dans un mètre cube de sol: larves, vers
de terre, araignées, bactéries, champignons....
• Ils décomposent les déchets organiques, c'est-
à-dire les restes de plantes et d'animaux et les
transforment en éléments minéraux que les
plantes puisent à nouveau dans le sol.
37
L’environnement ?
Facteurs environnementaux
Facteurs écologiques
Tout élément du milieu susceptible d’agir directement sur la biocénose au moins durant
une phase de leur développement
Facteurs biotiques Facteurs abiotiques

L'ensemble des interactions du vivant sur le
vivant dans un écosystème Les facteurs édaphiques (du sol) : salinité, granulométrie …
– Ressources vivrières disponibles Les facteurs climatiques : Quantité et qualité d’eau,
– Compétition inter et intra spécifiques : température, lumière…
règles sociales Les facteurs chimiques : Concentration en gaz dans l’air /
– Prédation : toute espèce est en même Concentration en minéraux calsium , fer …
temps une proie et un prédateur Les facteurs topographiques : Altitude, pente …
38
– Parasitage Ecologie industrielle
L’environnement ?
Facteurs environnementaux
Facteur limitant
Elle désigne pour une espèce ou un groupe d'espèce, un facteur écologique absent ou
présent (hors de la capacité d'adaptation d'un organisme)
On peut distinguer deux grands types théoriques de facteurs limitants (qui peuvent
coexister) :
•Des conditions abiotiques du milieu (absence ou manque d'eau libre et biodisponible par
exemple)
•Des conditions biotiques (ex : présence d'humus pour certaines plantes, ou encore
présence/absence de prédateurs ou de concurrence avec une autre espèce plus compétitive
pour l'accès à certaines ressources).
39
L’environnement ?
Facteurs environnementaux Zones
d’intolérance
Facteur limitant
LOI DE SHELFORD
Selon cette loi pour tout facteur
écologique, il existe un intervalle de
tolérance à l'intérieur du quel tout
processus écologique dépendant de ce
facteur s'exprime normalement. De part
et d'autre des limites de cet intervalle
de tolérance, on a des zones létales où
la mort de l'organisme résulte
respectivement d'un défaut ou d'un
excès du facteur considéré 40
L’environnement ?
Principaux impacts des activités anthropiques (Relatifs à l'activité humaine)
• Emissions de gaz
• Epuisement des ressources non renouvelables
– Non recyclables: ex. pétrole, uranium
– Recyclables: ex. matière minérale Au, Ag, Cu, Al …
• Epuisement ressources renouvelables (biomasse)
• Dissémination des métaux lourds (aquatique): As, Pb; Cr, Se, Cu, Zn …
• Rejets de nutriments,
• Rejets radioactifs
• Rejets thermiques
• Bruits, odeurs
• Désertification
• Dégradation des écosystèmes 41
L’environnement ?
Principaux impacts des activités anthropiques
L’activité humaine et ses effets sur la biodiversité
http://redpath-museum.mcgill.ca/Qbp_fr/conservation/incidences.htm
42
L’environnement ?
Principaux impacts des activités anthropiques : Emissions de C
RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE Concentration en CO2 des 400 000 dernières
SERRE AU NIVEAU MONDIAL années
43
Source: World Resource Institute Ecologie industrielle
L’environnement ?
Cycle de carbone
44
L’environnement ?
Cycle de carbone
45
L’environnement ?
Cycle de carbone
46
L’environnement ?
Cycle de carbone
47
L’environnement ?
Cycle de carbone
• Dissolution et fixation en carbonate de calcium

La dissolution du carbone se déroule dans l'hydrosphère. Une grande partie du dioxyde de
carbone atmosphérique est dissous dans les océans. En effet, les océans sont des puits à
carbone, car ils prélèvent globalement plus de carbone à l’atmosphère qu’ils ne lui en
redonnent. Une partie du dioxyde de carbone dissous dans l’eau réagit avec les molécules
d’eau, puis avec du calcium pour devenir du carbonate de calcium (CaCO3). On retrouve le
carbonate de calcium dans la composition des coquilles et squelettes des organismes marins.
48
L’environnement ?
Cycle de carbone
• Sédimentation et fossilisation
La sédimentation se déroule principalement dans l'hydrosphère. Les coquilles et les

squelettes des organismes marins morts s’accumulent au fond de l’océan. Le carbonate de
calcium s’accumule donc dans les sédiments et donne naissance à des roches carbonatées.
Ces roches suivent le mouvement des plaques tectoniques. Elles plongent sous le manteau
de la terre lors du processus de subduction et peuvent éventuellement être ramenées à la
surface. Elles peuvent aussi être enfouis dans la croûte terrestre et y être piégées pour de
nombreuses années.
49
L’environnement ?
Cycle de carbone et son

dysfonctionnement
50
L’environnement ?
Cycle de carbone et son dysfonctionnement
51
L’environnement ?
Cycle de carbone et son

dysfonctionnement
52
L’environnement ?
Dysfonctionnement du cycle de carbone
Effet de serre
Phénomène thermique bien connu sur les planètes (ex Terre) où l'atmosphère laisse
passer une partie du rayonnement du Soleil qui vient frapper le sol. Réchauffé, celui-ci
émet un rayonnement infrarouge qui est en partie ou totalement piégé par l'atmosphère
rendue "imperméable" par la présence de gaz dont principalement la vapeur d'eau sur
Terre, et le CO2.
53
L’environnement ?
Effet de serre
L’effet de serre est un effet naturel C’est lui qui est

derrière le maintien de températures convenables à
la vie sur terre : 15°C en moyenne (comparé à -18°
C si absent).
54
L’environnement ?
Effet de serre
- L’effet de serre est un effet naturel, le problème vient de sa perturbation avec les activités
anthropiques
- Si la concentrations des GES augmente, Effet de Serre augmente
Les principaux gaz à effet de serre naturels sont le dioxyde de carbone (CO2), le
méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O), la vapeur d'eau (H2O) et l'ozone (O3). Ces
gaz sont par nature présents dans l'atmosphère, mais ils peuvent également être générés
par les activités humaines ( en plus d’ autres tq: les hydrochlorofluorocarbures, les
chlorofluorocarbures, le tétrafluorométhane (CF4) et l’hexafluorure de soufre (SF6) )
et perturber ainsi le bilan radiatif de la Terre.
55
L’environnement ?
Effet de serre
POUVOIR DE RÉCHAUFFEMENT GLOBALE
• Pouvoir de réchauffement global PRG: Cet indicateur vise à regrouper sous une
seule valeur l’effet additionné de toutes les substances contribuant à l’accroissement
de l’ES.
CO2=1, CH4=24, N2O=310, HFC=140 à 11700,
PFC=6500 à 9200, SF6=23900
56
L’environnement ?
Conséquences de l’augmentation de l’Effet de serre
– Changements climatiques et contrastes saisonniers amplifiés, plus d’eau pour l’hémisphère

N et moins pour S, moins de neige, provoquant la perturbation du cycle de l’eau et de la
pluviométrie très inégalement répartie
– Inondations: augmentation des niveaux d’eau, reculs des glaciers, expansion thermiques
des océans
– Salinisation des terres côtières et immersion des terres cultivables
– Augmentation des cyclones et tempêtes : nb et Intensité
– Situations aggravées de sècheresses
– Famines et déplacement des populations
57
L’environnement ?
• Prise de conscience
– Accords internationaux, Rio, Montréal, Kyoto, COPs
• Moyens de lutte:
– Réduire significativement sa consommation énergétique
– Décarboner l’énergie
– Efficacité énergétique
– Captation et valorisation de biogaz (CH4)
– Lutte contre la déforestation et les feux de forêt
– … etc.
58
L’environnement ?
Pollution par les hydrocarbures

•Plus de 6 Mt de CO2 par an dont 5,5 anthropogénique (estimations 1979 selon Revue IFP 1979)
• La pollution hors transport maritime (env 4 Mt)
• La pollution due au transport maritime (env 2 Mt)
– Accidents : Marrées noires
– Curage des soutes en mer
–vidanges
• Problèmes avec les rejets chroniques répétés et non visibles forcément.
• Les HC les plus dangereux sont les aromatiques et les non biodégradables
59
L’environnement ?
Cycle de carbone et son dysfonctionnement
Pollution par les COV
Les COV (Composés organiques volatils) sont des composés organiques contenant un
ou plusieurs atomes de carbone, à forte pression de vapeur, et qui, par conséquent,
s'évaporent facilement dans l'atmosphère. Il y a des milliers de composés qui
correspondent à cette définition, mais la plupart des programmes sont axés sur les 50 à
150 composés les plus abondants, qui renferment de deux à douze atomes de carbone.
Les COV ne comprennent pas les composés non réactifs par voie photochimique,
comme le méthane, l'éthane et les chlorofluorocarbures (CFC).
60
L’environnement ?
Cycle de l’azote et son dysfonctionnement
L’azote
Ce gaz est le premier en importance dans

l’atmosphère terrestre (78%).
(78%). Il s’y trouve sous
sa forme moléculaire normale diatomique N2,
un gaz relativement inerte (peu réactif). Les
organismes ont besoin d’azote pour fabriquer
des protéines et des acides nucléiques
61
L’environnement ?
Le cycle de l’azote
est très complexe; le
schéma suivant en
présente une
simplification.
Trois processus de
base sont impliqués
dans le recyclage de
l’azote:
62
L’environnement ?
• La fixation de l’azote correspond à la conversion de l’azote atmosphérique en azote
utilisable par les plantes et les animaux. Elle se fait par certaines bactéries qui vivent
dans les sols ou dans l’eau et qui réussissent à assimiler l’azote diatomique N2. Il s’agit
en particulier des cyanobactéries de certaines bactéries vivant en symbiose avec des
plantes (entre autres, des légumineuses). La réaction chimique type est:
Dans les sols où le pH est élevé, l’ammonium se transforme en ammoniac gazeux:
La réaction nécessite un apport d’énergie de la photosynthèse 63

L’environnement ?
• La nitrification transforme les produits de la fixation (NH4+, NH3) en NOx (soient
NO2- et NO3-), des nitrites et nitrates. C’est une réaction d’oxydation qui se fait par
catalyse enzymique reliée à des bactéries dans les sols et dans l’eau. La réaction en
chaîne est de type:
Soit :
64
L’environnement ?
• La dénitrification retourne l’azote à l’atmosphère sous sa forme moléculaire N2, avec

comme produit secondaire du CO2 et de l’oxyde d’azote N2O, un gaz à effet de serre
qui contribue à détruire la couche d’ozone dans la stratosphère. Il s’agit d’une réaction
de réduction de NO3- par l’intermédiaire de bactéries transformant la matière
organique. La réaction est de type :
65
L’environnement ?
Perturbation du cycle de l’azote
L’activité humaine contribue à l’augmentation de la dénitrification, entre autres, par :
- L’utilisation des engrais qui ajoutent aux sols des composés ammoniaqués (NH4+, NH3) et
des nitrates (NO3-).
- L’accumulation de déjections animales d’élevage industriel
- L’utilisation des combustibles fossiles dans les moteurs ou les centrales thermiques
transforme l’azote en oxyde d’azote N2O.
On évalue aujourd’hui que la concentration en N2O atmosphérique augmente annuellement de
0.3% et que cette augmentation est pratiquement reliée entièrement aux émissions dues à la
dénitrification des sols.
66
L’environnement ?
Conséquences de la Perturbation du cycle de l’azote
Les effets sur le sol
 Les plantes profitent de l'utilisation d'engrais, mais seulement à une mesure limitée
déterminé par la rareté d’autres ressources (par ex: le phosphore, le calcium, et l’eau)
 À cause de cette saturation, il y a une superflu d’azote qui s’écoule hors du sol, dans
les ruisseaux ou l’eau souterraine
 Trop d’azote dans le sol augmente le degré d’acidité du sol et peut dégrade les racines
d’arbres et retarde leur croissance
67
L’environnement ?
Les effets sur les écosystèmes d’eau douce
 Si les nitrates des engrais s’accumulent dans un écosystème aquatique, il peut y avoir
l’eutrophisation
 L’eutrophisation est une croissance rapide d'algues et d’herbes à cause d’un excès d’azote
 Les végétaux qui s’accumulent à la surface empêchent la lumière du soleil d’atteindre les
végétaux au fond du cours d’eau
 Les végétaux au fond ne peuvent pas faire la photosynthèse – cela cause une diminution
d’oxygène et désorganise l’écosystème
68
L’environnement ?
69
L’environnement ?
Les effets sur l’homme

Les espèces azotées deviennent toxiques à fortes doses
70
L’environnement ?
Les effets sur l’atmosphère
 Les émissions des voitures et usines libèrent l'azote dans l'atmosphère

 L'azote atmosphérique est converti à l'acide nitrique, une composante des
précipitations acides
NOx + O2 + H2O  HNO3 (acidification de la pluie)

 Les précipitations acides provoquent des problèmes pour les espèces végétales et
les espèces d’eau
71
L’environnement ?
• Brouillards photo-oxydants ou SMOG
résultent d’une alchimie complexe issue de la présence
simultanée d’hydrocarbures imbrulés, d’acide nitrique,
d’ozone, d’oxyde d’azote, d’oxyde de soufre,
d’aldéhydes, de radicaux libres très réactifs, de
composés hyperoxygénés tels que les alcoylperoxydes,
et ce, dans des conditions météorologiques de forte
luminosité et de grosse chaleurs. Une pollution à
l’ozone et particulaires accompagnent
souvent le smog 72
L’environnement ?
• Brouillards photo-oxydants ou SMOG (Conséquences)
- Toxicité directe pour l’homme, troubles respiratoires,
irritations des muqueuses, baisse de l’endurance et de
l’effort
– Ecotoxicité : participation importante à l’effet de serre,
perturbateur de la photosynthèse, destruction de tissus
végétaux, chutes de feuilles, …
– Dégradation des matériaux et des monuments
73
L’écologie industrielle
Qu’est ce que l’écologie industrielle ?
L'écologie industrielle s'inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels

pour recréer, à l'échelle du système industriel, une organisation caractérisée
par une utilisation optimale des ressources et un fort taux de recyclage de la
matière et de l'énergie, sur la base des interactions potentielles entre les
acteurs d'un territoire.
Sur le plan conceptuel, l'écologie industrielle relève donc de l'éco-
mimétisme
74
75

Schématiquement :
Système de production linéaire
76

Schématiquement :
Fonctionnement des écosystèmes naturels

77
Schématiquement :
Société
Richesse
Interaction Homme, Nature, Industrie (Anthroposystème )

78
Schématiquement :
Fonctionnement circulaire des systèmes éco-industriels

79
Ecosystème de type 3: 100% cyclique
Ecosystème de type 2: réseaux d’interactions

complexes (Tendance actuelle dans les pays
industrialisés
Ecosystème de type 1: une

collection de flux linéaires (Modèle
encore le plus répandu
actuellement)
80
Les écosystèmes naturels sont des icônes de durabilité et d’équilibre : l’usage de la

matière est optimal, chaque déchet étant aussitôt utilisé par un autre organisme et les
besoins énergétiques sont satisfaits par un apport externe d’énergie renouvelable :
L’énergie solaire.
R.Frosch et N.Gallopoulos, puis Brad Allenby ont proposé par analogie d’orienter la
société industrielle vers le modèle (Ecosystème de type III). Si cet objectif ne paraît pas
vraisemblable, l’étape intermédiaire semble plus accessible. Elle repose sur deux
piliers. Le premier consiste en une diminution des consommations individuelles de
chaque entité, avec par exemple la mise en œuvre de procédés moins gourmands en
matières et en énergie. Le second pilier consiste en une organisation alternative où les
flux résiduels sont bouclés (Ecosystème de type II).
Livre : Mettre en œuvre une démarche d’écologie industrielle - Cyril Adoue
81

Le terme « écologie industrielle » est traduit de l’anglais « industrial ecology », et doit
être perçu et conçu dans un sens global.
Ce qui signifie qu’ « industrielle » va désigner la totalité des activités économiques d’un
secteur, domaine ou même un ensemble de secteurs/domaines donné (industriel,
agriculture, commercial, transport…).
L'écologie désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions,
et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et
milieu biotique (la totalité du monde vivant ) et abiotique (tout ce qui n'est pas vivant)
qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie . Bref, L'écologie est la science qui
étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux.
82
Sur le plan opérationnel, une démarche d’écologie industrielle se traduit principalement par
un bouclage des flux de matière et d’énergie : il s’agit d’organiser en réseau l'utilisation et
la gestion des ressources et des déchets. Cette approche repose sur la création et le partage
de l'information sur les flux industriels, c'est à dire sur la collaboration des acteurs
économiques et du territoire, qui rend possible la réalisation de synergies éco-industrielle
83

On distingue deux grands types de synergies :
Les synergies de substitution :

A l’image du fonctionnement des chaînes alimentaires dans le milieu naturel, les déchets,
sous-produits d’une activité peuvent devenir une ressource pour une autre. Les
entreprises peuvent réutiliser entre elles, ou avec les collectivités, les activités agricoles,
voire les particuliers, leurs résidus de production (vapeur, gaz d’échappement, effluents,
liquides chauds, eaux, déchets…) et optimiser ainsi leur process. Les surplus d’énergie
autrefois rejetés dans l’atmosphère peuvent être utilisés à la place des combustibles
fossiles. D’autres types de substitutions peuvent être envisagés, particulièrement sur la base
d’une proximité des acteurs ou des ressources.
84

On distingue deux grands types de synergies :
Les synergies de mutualisation
Les stratégies de mutualisation peuvent concerner :

•L’approvisionnement en commun de matières premières, de produits finis et semi-finis
(logistique, achats groupés, etc.)
•La mutualisation de services aux entreprises (collecte et traitement collectifs des déchets et
effluents, transports collectifs, etc.)
•Le partage d’équipements (chaudière, production de vapeur, unité de traitement, etc.) ou de
ressources (emplois en temps partagés).
85
86
Expériences d’écologie industrielle – Quelques exemples
1- Le Club d’Ecologie Industrielle de l’Aube (CEIA)
Processus partiel chez Cristal
union
Betterave Sucre
Lavage
Epandage en plein
champ
Sable + Graines indésirables
(Flux annuel moyen de 6000 à Centre d’enfouissement
12000 Tonnes de sable) 150 000 à 300 000 €/an
87
Processus partiel chez Apia Champagne (Entreprise de BTP)
Travaux publics
Sable & chantiers
Exploitation des
carrières
88
Synergie de substitution
Betterave Sucre
Lavage Epandage en plein

champ
Sable + Graines indésirables

(Flux annuel moyen de 6000 à 12000 Tonnes
de sable)
Centre d’enfouissement
Entreprise de BTP 89
Synergie de mutualisation (mutualiser le transport )
Un gain économique
Un gain environnemental
Betterave Sucre
Betterave Lavage
Sable
Epandage en plein champ
Sable
(Flux annuel moyen de 6000 à 12000 Centre d’enfouissement
Tonnes de sable)
Entreprise de BTP
90
3- La symbiose industrielle de Kalundborg (Danemark)
Kalundborg est une petite ville d'environ vingt mille habitants située à une centaine de
kilomètres à l'Ouest de Copenhague
La Symbiose industrielle de Kalundborg comprend cinq partenaires historiques principaux :
 Une raffinerie (Statoil)

 Une centrale électrique (Asnaes)
 Le site principal de Novo Nordisk (biotechnologie)
 Une usine de panneaux en plâtre (Gyproc)
 La municipalité elle-même
91
92
Les bénéfices économiques et environnementaux de la symbiose ont été évalués par
rapport à un système théorique comprenant les mêmes activités, mais non connectées
entre elles :
93
94
D’autres exemples sont décrits dans le guide OREE « Mettre en oeuvre une
démarche d’écologie industrielle sur un parc d’activités »
95
Principal enjeu de l’écologie industrielle
Le principal enjeu de l’écologie industrielle est donc l’augmentation de

l’efficacité des ressources afin d’aboutir à une situation « gagnant – gagnant »
entre l’économie et l’environnement.
96
Les 4 grands principes de l’écologie industrielle

1- Valoriser systématiquement les déchets
En leur réattribuant une valeur économique, il devient plus intéressant de les
valoriser, à l’image des écosystèmes naturels à l’intérieur desquels les déchets
des uns deviennent les ressources des autres.
2- Minimiser les pertes par dissipation des produits tout au long de leurs cycles
de vie (pesticides, solvants, etc.).
Il s’agit de concevoir de nouveaux produits et de nouveaux services minimisant
ou rendant inoffensive cette dissipation pour l’Homme et son environnement
97
Les 4 grands principes de l’écologie industrielle

3- Dématérialiser l’économie
Par la minimisation des flux totaux de matière tout en assurant des services au
moins équivalents (économie de fonctionnalité, etc.).
4- Décarboniser l’énergie
Qui, depuis un siècle et demi, est principalement obtenue à partir
d'hydrocarbures d'origine fossile (charbon, pétrole, gaz), responsables de
nombreux problèmes tels que l’augmentation de l'effet de serre, les marées
noires, etc.. 98
L’information point de départ de la création d’une

synergie
Plusieurs facteurs de différentes natures conditionnent la mise en œuvre d’une
synergie potentielle entre des entités du système de production et de
distribution
- Intérêt économique pour les entités concernées

- Adaptation quantitative de l’offre à la demande
- Faisabilité réglementaire
- Pérennité d’une telle relation…
99

synergie
Avant toute question relative à la faisabilité, de nombreuses étapes jalonnent la
recherche de synergies. La première consiste à identifier les synergies potentielles. Une
condition est absolument nécessaire à cette identification. L’information sur la nature
de la synergie potentielle doit exister et être partagée par les entités concernées.
Cette information peut être du type « l’entreprise C rejette un flux f qui pourrait être
utilisé par l’entreprise D » ou encore « les entreprises C et D rejettent un même type
de flux f dont le traitement ou l’approvisionnement pourrait être mutualisé ».
100

synergie
1- Echange d’information direct
L’incontournable échange d’informations sur les flux qu’utilisent et rejettent chaque entité
peut être direct :
• Basé sur des relations bilatérales directes entre les entreprises,

• Basé sur des relations multilatérales au sein d'une structure dédiée (association, club
d'entrepreneurs...).
101
synergie
2- Echange d’information indirect
L’échange d’information peut également être indirect : une entité tiers recueille par
exemple ces informations, essaye d’identifier des synergies et restitue cette information
aux entités concernées
102
synergie
L’objectif est alors de créer le contact entre les entreprises potentiellement synergiques. Ce
travail d’acquisition-restitution implique :
- Une bonne culture industrielle
- Une maîtrise de la collecte de données de flux de matières et d’énergie dans les
entreprises
- Sens de la communication développé
103
synergie
Cette expertise peut être assurée par une ressource :

•universitaire
•issue du monde industriel,
•issue d’une collectivité
•un consultant expert et mandaté pour l’occasion.
…
104
Faisabilité: des pistes de synergies confrontées à plusieurs

facteurs
Plusieurs facteurs influençant la concrétisation d’une synergie. Souvent vu comme des
freins à la mise en place de démarche de développement éco-industriel, des principaux
facteurs et mécanismes influençant la concrétisation d’une synergie sont à connaître,
comprendre et à intégrer dans les stratégies de création de boucles de matières et d’énergie
sur un territoire.
- Facteur géographique
- Faisabilité qualitative des flux
- Influence de la réglementation
- Faisabilité quantitative et économique
- Le facteur culturel
105

facteurs
1. Facteur géographique
La faisabilité géographique ne concerne que quelques types de flux transportés par des
canalisations : l’eau et des vecteurs énergétiques (l’air comprimé, la vapeur, l’eau chaude
et l’eau froide). Il devient en effet compliqué de transporter ces flux dans des canalisations
au delà d’un voire deux kilomètres. La qualité du flux se dégraderait trop au-delà de cette
distance.
Pour la majorité des autres types de flux, le transport routier est possible et l’éloignement
géographique n’est plus un obstacle, mais un facteur monétarisable jouant sur le bénéfice
économique attendu.
106

facteurs
2. Faisabilité qualitative des flux

L’utilisation directe d’un flux sortant d’une entreprise ou d’un mélange de flux
mutualisés dans un procédé précis aux exigences particulières est rarement possible. 2
grandes sources d’inadéquations qualitatives sont observables :
Les caractéristiques physiques des flux
Les caractéristiques physiques de flux potentiellement valorisables peuvent être
problématiques. Leur état physique et les dimensions de leurs composants
s’avèrent parfois incompatibles avec l’usage potentiel identifié lors d’une
recherche de synergie. 107

facteurs
Les caractéristiques physiques des flux
Exemples :
• un flux de chutes de bois n’est pas directement adapté à une valorisation
énergétique dans une chaudière à lit fluidisé qui ne brûle que du bois sous forme
pulvérulente
• Les gravats provenant d’une opération de déconstruction sont susceptibles de
trouver un débouché dans le secteur du bâtiment et des travaux publics
(remblais, soubassement routier…). Toutefois, le calibre de ces gravats est
souvent hétérogène. Les dimensions peuvent ainsi varier de plusieurs dizaines à
quelques centimètres et empêcher, par exemple, la substitution d’un flux de
gravier dont le calibre moyen ne dépasserait pas 2 centimètres. 108

facteurs
Autres type d'inadéquations qualitatives
Des procédés intègrent déjà des boucles de recyclage pour certaines matières. Leur
recyclabilité n’est toutefois pas infinie. Les fibres de cellulose voient par exemple certaines de
leurs caractéristiques mécaniques diminuer à chaque cycle. De même, les solvants ne peuvent
être régénérés indéfiniment. Les flux de matières « neuves » injectés dans ces cycles assurent
leur pérennité en garantissant une qualité minimum exigée par le procédé. Une substitution de
ces flux par des flux dont la qualité n’est pas adéquate peut menacer cet équilibre
indispensable.
109

facteurs
Résolution de ces problèmes qualitatifs: la faisabilité technique
La technologie moderne possède de nombreuses solutions pour résoudre l’essentiel de ces

inadéquations qualitatives.
Il est par exemple envisageable de séparer les flux d’acide et les flux de métaux en les
électrolysant, ou de diluer la chaux pour en enlever le coke. De même, il existe des
équipements pour broyer le bois, calibrer les gravats ou agglomérer certains types de
particules de bois
110

facteurs
3. Influence de la réglementation
La réglementation a une influence sur la concrétisation d’une piste de synergie
4. Faisabilité quantitative et économique
La condition indispensable à la concrétisation d’une synergie entre deux entités du sous-
sous-système de production est qu’elle présente à court ou long terme un intérêt
économique.
111

- Le facteur culturel
facteurs
112
L’écologie industrielle, une stratégie du développement

durable
En quelle année le concept de développement durable est-il né?
1- 1787
2- 1842
3- 1970
4- 1987
5- 1992
113

durable
Selon la définition de Brundtland (1987) , le DD est :

« un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »
114

durable
Le développement durable cherche à concilier :
• Développement économique
• Progrès social
• Protection de l’environnement
115
L’écologie industrielle, une stratégie du développement durable
116
L’écologie industrielle, une stratégie du développement durable

Action dans les trois domaines du Développement durable
 Social
- Création d’emploi et amélioration des conditions de travail
 Environnement
- Réduction des déchets et de la pollution
 Economie
- Augmentation de la productivité
- Augmentation de la compétitivité
- Réduction des coûts liés au traitement des déchets
117
L’écologie industrielle est basée sur une approche
systémique
DEFINITION D’UN SYSTEME
Ensemble organisé d’éléments définis à la fois par leurs rôles (fonctions)
propres et par les relations qu’il entretiennent entre eux et avec les autres
systèmes
APPROCHE SYSTEMIQUE
L’approche systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l'étude d'objets dans leur
complexité. Pour tenter d'appréhender cet objet d'étude dans son environnement, dans son
fonctionnement, dans ses mécanismes, même dans ce qui n'apparait pas en faisant la
somme de ses parties.
A la différence de l’approche analytique, l’approche systémique englobe la totalité des
éléments du système étudié, ainsi que leurs interactions et leurs interdépendances.
118
L’écologie industrielle est basée sur une approche systémique
119
L’écologie industrielle est basée sur une approche systémique
120
La valorisation
Valoriser c’est donner de la valeur à un objet, à une matière, à quelque

chose.
La définition de la valorisation des déchets par l’ADEME, (Agence de

l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), est la suivante : « le réemploi, le
recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux
réutilisables ou de l’énergie »
La valorisation des déchets permet de faire des économies de matières premières et

contribue au respect de la planète et à son développement durable.
121
La valorisation
Valorisation
Valorisation matière Valorisation énergétique
122
La valorisation
Valorisation matière
La valorisation matière recouvre le réemploi, la réutilisation, la régénération et le

recyclage des matériaux extraits des déchets. Les nouveaux matériaux générés sont
appelés « matières premières secondaires »
Recyclage Réemploi Réutilisation Régénération
123
La valorisation
Recyclage
Le recyclage matière : le (ou l'un des) matériau(x) du déchet, après transformation, devient
la matière première d'un nouveau produit. Le recyclage consiste à trier les déchets de
manière à isoler les différentes matières présentes afin de les réutiliser.
Ainsi, on parle de recyclage lorsque l'on fait fondre des bouteilles en plastique pour les
transformer en fibres synthétiques.
124
La valorisation
Réemploi
Le réemploi est une opération qui permet à des biens qui ne sont pas des déchets d’être
utilisés à nouveau sans qu’il y ait modification de leur usage initial.
Réutilisation
La réutilisation est une opération qui permet à un déchet d’être utilisé à nouveau en
détournant éventuellement son usage initial.
125
La valorisation
Régénération
Le déchet, après transformation, retrouve les mêmes caractéristiques

physico-chimiques et peut être utilisé comme une matière vierge, ce
procédé est utilisé pour les huiles usées.
126
La valorisation
Valorisation énergétique
La valorisation énergétique consiste à récupérer et à valoriser l’énergie produite lors du

traitement des déchets sous forme de chaleur, d’électricité, de carburant. On peut
distinguer deux sortes de valorisation énergétique :
- la valorisation par traitement thermique (incinération, co-incinération, pyrolyse et
gazéification)
- La valorisation du biogaz issu notamment des installations de stockage de déchets non
dangereux et de la méthanisation des déchets organiques.
127
L’analyse du cycle de vie
Selon la norme ISO 14040 :2006 - Le cycle de vie représente les phases
consécutives et liées d'un système de produits, de l'acquisition des matières
premières ou de la génération des ressources naturelles à l'élimination finale
128
L’analyse du cycle de vie
Exemple
129
L’analyse du cycle de vie (ACV)
Selon la norme ISO 14040 :2006 - analyse du cycle de vie (ACV) représente la
compilation et l’évaluation des intrants, des extrants et des impacts environnementaux
potentiels d'un système de produits au cours de son cycle de vie
L'analyse du cycle de vie (ACV) se base sur la notion de développement durable en

fournissant un moyen efficace et systématique pour évaluer les impacts environnementaux
d'un produit, d'un service, d'une entreprise ou d'un procédé
130
Principe
L’ACV repose donc sur deux principes essentiels :
• la prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie du produit : de
l’extraction des matériaux jusqu’à sa fin de vie (aussi bien son élimination, que sa
réutilisation ou son recyclage). On parle souvent de vision du « berceau à la tombe »
ou du « berceau au berceau ».
• l’approche multicritère permettant de quantifier les potentiels impacts
environnementaux du produit selon différentes catégories :
 Changement climatique
 Impacts sur les écosystèmes
 Impacts sur les ressources
 Impacts sur la santé humaine
131
Méthodologie
Le cadre méthodologique de l’ACV s’appuie sur la

norme ISO 14044 et se fait selon 4 étapes :
- La définition des objectifs et du champ de l’étude

- L’analyse de l’inventaire (Inventaire du cycle de
vie « ICV »
- L’évaluation des impacts
- L’interprétation
132
Meilleures Techniques Disponibles (MTD)
Le terme Meilleures Techniques Disponibles est défini comme étant :"le stade
de développement le plus efficace et avancé des activités et de leurs modes
d'exploitation »
Les MTD représentent le meilleur compromis écologique et économique pour
l’environnement considéré globalement.
Ces techniques doivent donc bien sûr permettre de garantir des émissions
minimes de substances nocives, mais aussi éviter les nuisances (bruit, odeurs,
…), économiser les ressources (énergie, eau, réactifs, …), bien récupérer
l’énergie et les matériaux encore contenus dans les déchets incinérés (rebuts de
tri), ne pas induire de risque d’accident, être fiable et assurer continûment
le service de valorisation des déchets.
133
Principales considérations pour la mise en œuvre
1. Utilisation de techniques produisant peu de déchets;

2. Utilisation de substances moins dangereuses;
3. Développement des techniques de récupération et de recyclage des substances émises et
utilisées dans le procédé et des déchets, le cas échéant;
4. Procédés, équipements ou modes d'exploitation comparables qui ont été expérimentés avec
succès à une échelle industrielle;
5. Progrès techniques et évolution des connaissances scientifiques;
134
Principales considérations pour la mise en œuvre
6. Nature, effets et volume des émissions concernées;

7. Dates de mise en service des installations nouvelles ou existantes;
8. Durée nécessaire à la mise en place d'une meilleure technique disponible;
9. Consommation et nature des matières premières (y compris l'eau) utilisées dans le procédé
et efficacité énergétique;
10. Nécessité de prévenir ou de réduire à un minimum l'impact global des émissions et des
risques sur l'environnement;
11. Nécessité de prévenir les accidents et d'en réduire les conséquences sur l'environnement;
135
BREF - document de référence sur les meilleures techniques disponibles
Exemple:
136
Eco-conception
L’éco-conception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception
des biens ou services. Elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux des
produits tout au long de leur cycle de vie
L’éco-conception est une véritable opportunité pour les

entreprises qui souhaitent :
• stimuler l’innovation;
• se différencier de la concurrence;
• réduire les coûts de fabrication et de logistique;
• anticiper la réglementation (Affiche
environnemental, Directive sur les produits
consommateurs d’énergie, Responsabilité élargie
des Producteurs, etc.)
137
Eco-conception
Exemple du secteur automobile :
• Lors de l’usage : beaucoup d’avancées notamment réduction des

GES (Pots catalytiques, combustion, poids …)
• Faciliter la dépollution et la mie en sécurité des véhicules hors
d’usage VHU (batteries, substances explosives inflammables …)
• Faciliter l’extraction des pièces des VHU avec des bons
rendements et possibilité de réutilisation (accessibilité, casses …)
• Faciliter le tri des matériaux recyclables (métaux à recycler,
matériaux à fort contenu énergétique …)
• Ecoconception autour des matériaux utilisés (polymères : 5 au
lieu de 20 au cours des année 80)
138
139
Seul on va
plus vite,
Ensemble on va
plus loin
140

Ecologie Industrielle Mariem BOURI 2018

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G3EI1

Cours: Ecologie Industrielle

Année universitaire : 2017-2018

 Beaucoup de réflexions, concepts, philosophies sont enseignés dans

Notre vaisseau spatial:

• Age : 4.55 Milliards d’années

Seule planète habitable dans un rayon de 10 trillions de km

Sommes nous de bon

 Cette transformation a affecté profondément l'agriculture, l'économie,

1.2 La deuxième révolution industrielle

Les modèles de développement nés de la première révolution

Approche end of pipe

Depuis le début des politiques de « protection de l'environnement », dans les années

Approche end of pipe

Conceptuellement, on peut dire que

Ce schéma fait ressortir la vision de

Qu’est ce que l’environnement ?

L’environnement se définit selon les approches comme:

- l’ensemble des éléments, naturels ou artificiels, qui entourent un système défini,

- l’ensemble des échanges (prélèvements, rejets, …) entre un anthroposystème et les

D’où L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou

Dès lors, il apparaît nettement que la dénomination générique Environnement,

La nature désigne l’ensemble des éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés

4. Biosphère : sous ensemble

1. Hydrosphère (milieu liquide)

L’hydrosphère désigne les zones du globe

2. Lithosphère (milieu minéral solide)

L’atmosphère terrestre est l'enveloppe

Cependant, un écosystème n’est pas un milieu complètement fermé, il dépend aussi

Les producteurs : ce sont les organismes vivants intégrateurs d’énergie dans

Facteurs biotiques Facteurs abiotiques

• Dissolution et fixation en carbonate de calcium

La sédimentation se déroule principalement dans l'hydrosphère. Les coquilles et les

Cycle de carbone et son

Cycle de carbone et son

L’effet de serre est un effet naturel C’est lui qui est

Conséquences de l’augmentation de l’Effet de serre

– Changements climatiques et contrastes saisonniers amplifiés, plus d’eau pour l’hémisphère

Pollution par les hydrocarbures

Pollution par les COV

Ce gaz est le premier en importance dans

Dans les sols où le pH est élevé, l’ammonium se transforme en ammoniac gazeux:

La réaction nécessite un apport d’énergie de la photosynthèse 63

• La dénitrification retourne l’azote à l’atmosphère sous sa forme moléculaire N2, avec

Les effets sur le sol

Les effets sur l’homme

 Les émissions des voitures et usines libèrent l'azote dans l'atmosphère

NOx + O2 + H2O  HNO3 (acidification de la pluie)

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

L'écologie industrielle s'inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Fonctionnement des écosystèmes naturels

Interaction Homme, Nature, Industrie (Anthroposystème )

Fonctionnement circulaire des systèmes éco-industriels

Ecosystème de type 2: réseaux d’interactions

Ecosystème de type 1: une

Les écosystèmes naturels sont des icônes de durabilité et d’équilibre : l’usage de la

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Qu’est ce que l’écologie industrielle ?

Les synergies de substitution :