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Rapport de stage sur les techniques d’analyse granulométrique

KU.LEUVEN (01 OCTOBRE- 20 DECEMBRE 2010)


Kabamba Baludikay Blaise

QUELQUES DONNEES ADMINISTRATIVES


Objectif du stage
Le stage a consisté en une formation sur les techniques d’analyse
granulométrique d’une manière semi-automatique. Et cela dans le cadre du
volet « minéraux industriels » du projet de géologie urbaine. A l’issu de cette
formation, l’apprenant devra être capable de tenir le laboratoire de
sédimentologie dont l’installation est prévu, dans le cadre du projet, au sein du
département des sciences de la terre à l’Université de Kinshasa.

Durée du stage : 3 mois

Date d’arrivée : Le 30 Septembre 2010

Activités
D’une manière générale, les activités se résument comme suit :
 La lecture des notes de cours, articles et ouvrages en rapport avec la
matière prévue (visite à la bibliothèque accompagnée du Professeur
Noël) ;
 La manipulation au laboratoire par l’apprentissage sur le mode
opératoire de différentes techniques (tamisage et sédimentation) et sur
l’usage de chaque appareil utilisé, sous la supervision de Ria Breopols et
Dirk Steno ;
 La présentation des résultats d’analyse sur base du programme Excel.xls
avec Riecko ;
 Le contrôle sur la qualité des matériels de laboratoire déjà arrivés ;
 Nous avons également aidé à la préparation de l’envoi du premier lot des
matériels ;
 Une visite (avec le Professeur Noël et l’assistant Riecko) d’une
briqueterie utilisant l’argile comme matière première et
 Deux excursions sur terrain avec des étudiants de deuxième année
géologie et géographie dans le cadre du cours de géologie régionale.

Date de retour : Le 20 Décembre 2010

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TECHNIQUES D’ANALYSE GRANULOMETIQUE


Deux techniques (méthodes) ont été préconisées à savoir : la technique
par tamisage et celle par sédimentation. L’une ou l’autre de ces méthodes
est précédée d’une étape importante qui est la préparation de l’échantillon.
Une analyse granulométrique d’un sédiment normal ou d’un composé artificiel
est faite avec un but particulier. C’est important de définir clairement cet
objectif, car cela déterminera le traitement préparatoire chimico-physique de
l’échantillon.

Pour ce qui nous concerne, l’objectif est de définir les différentes tailles
des grains qui constituent un sédiment. Le tamisage et la sédimentation sont
des méthodes pondérales qui permettent d’apprécier rapidement les
pourcentages des différentes tailles des grains. Ces pourcentages des
différentes tailles des grains permettent de tracer des courbes qui caractérisent
le milieu dans lequel le sédiment s’est déposé ainsi que, dans les cas les plus
favorables, l’agent et le mode de transport. Aussi sommes-nous appelés à
bien individualiser les grains contenus dans un sédiment lors de la préparation.

I. Préparation des échantillons pour analyse

I.1.Mode opératoire
 Peser 20-70gr de l’échantillon à analyser sur une balance (Sartorius
Universal). En cas d’une roche consolidée ou peu consolidée, il faut
d’abord la marteler doucement dans un mortier avec du liège (l’on
procède ainsi pour ne pas écraser les grains);
 Verser 200ml de HCl (1 ,5 N) dans le bécher contenant l’échantillon
pour éliminer les carbonates qui peuvent s’y trouver et attendre jusqu’à
ce que la solution se décante et devienne claire (24 heures maximum)
puis renverser le liquide surnageant en prenant le soin de ne perdre
aucun grain (N.B. :commencer toujours par la décarbonatation afin
d’éviter la formation d’oxalate de calcium, qui est un produit explosif);
 Ajouter 10ml de H2O2 (30%) pour éliminer la matière organique, couvrir
le bécher puis chauffer la solution à 60°c pendant 1heure;
 Porter en ébullition jusqu’à l’échappement complet du H202;

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 Après échappement du H202, diluer avec de l’eau déminéralisée et


attendre jusqu’à ce que la solution se décante et devienne claire (24
heures maximum) puis renverser le liquide surnageant;
 Ajouter 2 à 3 cuillérées ou 150ml d’acide oxalique (5%) + 1 barre
d’aluminium pour réduire le Fe s’il y en a et porter le tout en ébullition
pendant 20min;
 Placer la solution dans la centrifugeuse en veillant à ce que les flacons
placés face à face aient un même poids (centrifuger au moins 2 fois) ;
 Renverser le liquide surnageant et récupérer le dépôt, le laver et le
placer à nouveau dans un bécher;
 Sécher au four à 60°c et peser l’échantillon pour avoir le G0 (poids
initial). Si l’on sèche à plus de 60°c, il sera difficile voire impossible de
disperser les argiles par la suite;
 Ajouter 20ml du peptisant (hexametaphosphate de sodium =calgon ou
0,02 N de Na2CO3 ou encore 0,01 N d’oxalate de Na) pour disperser les
minéraux argileux, et diluer jusqu’à 100ml puis porter en ébullition
pendant 1heure et placer dans un ultrasonic cleaning pour disperser
davantage les minéraux argileux qui peuvent encore être collés
(pendant au moins 2min);
 Tamiser la solution avec un tamis de 32µm. Les grains retenus sont
lavés puis placés à nouveau dans l’ultrasonic cleaning pour éliminer les
minéraux argileux qui peuvent encore être présents. La solution doit
devenir claire, preuve qu’il n’y a plus d’argiles (si possible faire plusieurs
fois jusqu’à ce que la solution devienne claire);
 Recueillir les grains retenus et les placer dans un bécher préalablement
pesé et sécher au four. On obtient ainsi le poids des grains >32µm, qui
serviront à l’analyse par tamisage;
 Placer la solution restante (contenant des grains < 32µm) dans une
colonne et la diluer jusqu’à 1000ml. Elle sera utilisée dans l’analyse par
sédimentation. La solution doit rester en suspension stable pendant au
moins 3 heures.
N.B. : la préparation du peptisant se fait de la manière suivante :

- peser 10gr du polyphosphate de sodium ;

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-ajouter un morceau d’aimant et diluer le tout dans 800ml d’eau déminéralisée puis le
porter sur un mélangeur magnétique (magnetic striller) ;

-renverser dans un ballon jaugé de 1L puis diluer jusqu’ au trait de jauge.

II. Analyse par tamisage


L’analyse s’effectue à l’aide d’une tamiseuse couplée à un computer qui
traite automatiquement les données grâce au programme EasySieve.

II.1. Description des appareils

L’AS 200 control: tamiseuse commandée par microprocesseur- système de


contrôle AMPLIMATIC, pour le contrôle d'intervalles de temps et le
réajustement automatique de l'amplitude avec affichage digital. Permet une
reproductibilité des résultats de 100% en comparaison avec un tamisage
conventionnel. Interface de série pour connexion avec un PC et logiciel
d'analyses EasySieve. Requiert toutes les conditions pour le contrôle selon la
norme ISO 9000 ff. Pratique pour les analyses de granulométrie, car
l’enregistrement, l’opération de pesage et l’évaluation des données mesurées
sont faits d’une manière automatique.

Le CSW-20 est un instrument de pesage (balance), il


est raccordé à une plaque pesante sur laquelle l’on
place la série des tamis. La plaque a une précision de
0,01gr près; avant de placer les tamis sur la plaque, il
faut toujours remettre l’indicateur du CSW-20 à zéro.
Consulter le manuel d’utilisation pour plus des détails.

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II.1. Mode opératoire


 Peser l’échantillon à 0.01 gr près, notons que Pc (>32µm) = Pb- Pa où :

Pc = poids réel de l’échantillon ;

Pa = poids du récipient (bécher) seul ;

Pb=poids du récipient +échantillon séché.

 Sélectionner les tamis à utiliser ; pour un travail précis, utiliser les ¼ φ


ensemble ; pour un travail approximatif, utiliser les ½ φ ensemble. Pour
les recherches, il est insensé d’utiliser l’intervalle 1φ car cela est trop
large d’intervalle pour obtenir des données utiles. S’il y a trop de tamis à
utiliser, il faut débuter avec un poids plus large (50 à 70 gr) ; pour 4 ou 6
tamis un poids initial de 20 gr suffit;

 Ranger les tamis sélectionnés en colonne, chaque tamis s’emboite dans


le précédent et peut recevoir un autre tamis au-dessus de lui. Le plus
grossier au-dessus et le pan en- dessous de la colonne ; si la colonne est
trop longue pour être fixée sur la tamiseuse, elle devra être tamisée en
deux série au maximum (½ φ), en commençant par les plus grossières;

 Verser l’échantillon sur le tamis supérieur de la série et serrer


soigneusement le couvercle pour éviter les vibrations latérales des tamis;

 Mettre la tamiseuse en marche en armant la minuterie sur 10 ‘(standard


time). L’analyse granulométrique est basée sur les notions de la
statistique, il faut donc des mesures standard pour toutes les analyses ;
consulter le manuel d’emploi de la machine pour le réglage de la
minuterie, l’amplitude, l’intensité, etc. Si le tamisage doit être effectué
en série, enlever la première série sur la tamiseuse; prendre le matériel
se trouvant dans le pan, le renverser soigneusement sur le tamis
supérieur de la deuxième série (être sûr qu’il y a un pan en dessous de la
série); placer à nouveau la série sur la tamiseuse et procéder au
tamisage;

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 Ramener les tamis (joindre les deux séries: du pan jusqu’au plus grossier
des tamis) sur la plaque pesante qui est connectée au CSW-20;

 Dans le PC, aller au programme <balans ver 2>;

 Dans la boite de dialogue (titrée « Grain Size Analysis Programm ») qui


apparaît:
1. cliquer sur « Open excel » pour ouvrir le fichier excel;
2. revenir dans la boite de dialogue et cliquer sur « Start balans
input » pour mettre la balance en service;
3. cliquer sur « Bruto total sieves » pour avoir le poids total de
l’échantillon;
4. dans la boite de dialogue qui apparaît, cliquer sur OK puis
vérifier la colonne des tamis en supprimant les tamis non
utilisés pendant l’analyse;
5. cliquer sur « Send » (envoyer);
6. dans la boite de dialogue qui apparaît, cliquer sur OK puis
enlever le tamis supérieur et cliquer sur « Sample weight et
Send »; suivre les instructions des boites de dialogues
successives en enlevant un par un les tamis de la colonne
placée sur la balance;
7. à la fin cliquer sur « Save excel file » pour sauvegarder le
fichier excel contenant les résultats de l’analyse effectuée;
8. cliquer sur « End » (fin).

Si l’échantillon contient quelques graviers (matériels plus grossiers que 2 mm)

Pour obtenir un échantillon représentatif de la fraction de gravier, il est


nécessaire au départ d’avoir un échantillon beaucoup plus grand (0.5 à 2 Kg au
plus).Dans ce cas, placer tout l’échantillon sur le tamis de 2 mm et tamiser à la
main. Pesez le poids total de gravier retenu, et le poids total du sable passant à
travers. Ceci permet d’obtenir le pourcentage du gravier dans l’échantillon.

Tamiser la quantité entière de gravier à la main avec des tamis à la large


maille que possible. Pour les cailloux trop grossiers, un ensemble de fil de
diamètre approprié est construit, les cailloux passent à travers

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longitudinalement et sont comptés. Le nombre de cailloux incapable de passer


par chaque tamis est alors pesé. Examinez et pesez tous les cailloux de cette
manière.

Diviser la quantité totale du sable à 30, à 70 gr et tamiser comme


expliquer ci-haut. Maintenant, nous avons tamisé seulement une petite
fraction de la quantité totale de sable dans l’échantillon. Pour calculer, il est
nécessaire de multiplier chaque fraction tamisée de sable par un facteur de
division, qui est (1) tout le poids du sable dans l’échantillon (obtenu en
première opération où le gravier a été séparé) divisé par (2) le poids du sable
diviser qui a été tamisé réellement.

Exemple : nous commençons avec un échantillon de 1500gr dont 600gr de


gravier et 900gr de sable. Nous examinons toutes les fractions de gravier et
105gr de la fraction de sable. Le facteur de division est donc 900/105 ou 8.571.
Chaque fraction de sable doit être multipliée par 8.571 pour donner le poids de
cette fraction dans l’échantillon original entier ; ces poids sont alors cumulés
avec les poids et les pourcentages de gravier calculés comme d’habitude.

Taille Poids × fact. Poids %


tamis (8.571) cum. cum.

16mm 150 _ 150 10.0


Gravier
8mm 80 _ 230 15.3

4mm 140 _ 370 24.7

2mm 230 _ 600 40.0

Sable 1mm 52 446 1046 69.8

0.5mm 30 257 1303 87.0

0.25mm 18 150 1458 97.3

0.125mm 5 42 1500 100.0

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III. Analyse par sédimentation


Celle-ci se fait en phase humide, il s’agit donc d’une décantation basée sur la
pesanteur et la loi de Stokes. C’est la méthode la plus prisée d’analyse
granulométrique pour les sédiments fins tels que les silts et les argiles. La loi de
Stokes définit la vitesse de sédimentation d’un grain comme proportionnelle à
la différence entre la densité du grain et la densité du fluide, au carré du
diamètre du grain et comme inversement proportionnelle à la viscosité du
milieu.

III.1. Principe de sédimentation

III.1.1. Loi de Stokes

V= 2  g  ( p1 p2 )  r 2 où V = vitesse de sédimentation = ( hauteur) t


h
9  ( temps)

g= accélération gravitaire 980cm sec 2

! Equateur 978cm sec 2

p1  Densité des grains 2.65 gr cm 3

p 2  Densité du fluide 1.00 gr cm 3

  viscosité(en cP)

 sec or 1dyne force   1gr  cm sec 2


dyne
1 Poise = 1
cm 2

cm sec
= 1gr    1gr cm  sec
sec 2 cm 2

D’où 1centipoise (cP)= 10 2 gr cm  sec

L’eau à 0°c 1.787 cP

5°c 1.518 cP

15°c 1.139 cP

20°c 1.0147 cP

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25°c 0.8904 cP (ceci correspond à notre situation)

40°c 0.6529 cP

100°c 0.2818 cP
1
r = rayon de la particule qui équivaut à d (d= diamètre)
2

Pour une densité de grain, de fluide, pour une latitude, pour une température
2 g ( p1  p 2 )
on peut calculer une constante C=
9 10 2 

V= C. r 2

Exemple : pour le quartz (2.65 gr / cm 3 ) dans l’eau (1 gr / cm 3 ) à 25°c la densité de


l’eau= 0.99701gr / cm3 et (µ= 0.8904 cP), au Congo (g= 978cm / sec2 )

2 978(2.65  0.99701) cm gr cm  sec 1


C=   3 
9 102  0.8904 2
sec cm gr cm  sec

2  978 1.65299
= 102
9  0.8904

= 4.0347 104 cm1  sec1

III.2. Utilisation de la loi de Stokes en essai de sédimentation

 grains fins, en pratique < 32µm (tamis à eau)

 croquis

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 calculer des valeurs h, t pour d= 25, 20, 15, 10, 5, 2 µm


Exemple : (fonction de la valeur d’une colonne habituelle et h 25 > h 20 > h 15 > h
10 > h 5 > h 2 ) pratique de l’essai en séquence.

h t d

24 cm 6′20″ 25µm

21 cm 8′40″ 20µm

16 cm 11′45″ 15µm

12 cm 19′50″ 10µm

8 cm 52′52″ 5µm

4 cm 2h45′ 2µm

III.3. Pratique de l’essai


 Prendre la solution renfermant des grains inférieurs à 32µ et la placer
dans une colonne;
 Remplir la colonne avec un volume précis (1 L);
 Secouer vigoureusement en utilisant un bouchon en caoutchouc ou la
main à l’orifice de la colonne;
 Arrêter ± 10 secondes (temps nécessaire pour que les courants soient
remplacés par l’effet de gravité) avant le démarrage de l’essai et
positionner la colonne pour l’essai ;
 Ouvrir le robinet et prendre un échantillon de 50ml et laisser le niveau
descendre jusqu’à 25cm ;
Calculer % < 32µm dans l’échantillon avec poids G0
P 32 [Poids (séchage four à 105°C) – Poids cuvette –Poids sel peptisant]
P32  100
% < 32µm = le comparer avec % > 32µm obtenu par
G0
tamisage; s’il y a trop d’écart, il faut soit modifier le poids initial en considérant
G0= P>32+P<32 soit choisir entre les valeurs de l’une ou l’autre méthode, celles
que vous estimez être plus exactes. Si vous considérez les pourcentages

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obtenus par tamisage comme étant exacts, alors vous devez donc diminuer
chaque valeur des pourcentages, obtenus dans la sédimentation, par rapport à
l’écart. Et augmenter, par rapport à l’écart, les valeurs fournies par tamisage si
vous optez pour les valeurs de la sédimentation;
 Après (6′et 10″), faites descendre le niveau de 25 à 24 cm en ouvrant le
robinet et à 6′et 20″ prélever 50 ml d’échantillon
P25  100
% < 25µm = et descendre à 22cm
G0
 Après (8′et 30″), faites descendre le niveau de 22 à 21cm et à 8′et 40″
prélever 50ml
P20  100
% < 20µm = et descendre à 17cm
G0

 Après (11′et 35″), faites descendre le niveau de 17 à 16cm et à 11′et 45″


prélever 50ml de l’échantillon
P15  100
% < 15 µm= et descendre à 13cm
G0

 Après (19′et 40″), faites descendre le niveau de 13 à 12cm et à 19′et 50″


prélever 50ml
P10  100
% < 10µm = et descendre à 9cm
G0

 Après (52′et 42″), faites descendre le niveau de 9 à 8cm et à 52′et 52″


prélever 50ml
P5  100
% < 5µm = et descendre à 5cm
G0

 Après (2h 45′ – 10 sec), faites descendre le niveau de 5 à 4cm et à 2h 45′


prélever 50ml
P2  100
%<2µm =
G0

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III.4. L’essai complet en parallèle (6 ….éventuellement 12 colonnes)

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III.5. Evaluation des précisions autres que les erreurs de pesage


a. Température

T 17° 18° 19° 20° 21° 22° 23° 24° 25°

C 3,307.10 4 3,392.10 4 3,479.10 4 3,566.10 4 3,654.10 4 3,744.10 4 3,835.10 4 3,926.10 4

25
27,64µ 27,28µ 26,90µ 26,60µ 26,30µ 25,92µ 25,69µ 25,38µ 24,98µ
6′20″
24
21
22,09µ 21,82µ 21,54µ 21,26µ 21,07µ 20,78µ 20,49µ 20,29µ 20,00µ
8′40″
20

16
16,49µ 16,37µ 16,12µ 16,00µ 15,75µ 15,62µ 15,36µ 15,23µ 14,97µ
11′45″
15

12
11,04µ 10,90µ 10,76µ 10,63µ 10,50µ 10,37µ 10,25µ 10,13µ 9,79µ
19′50″
10

8
5,51µ 5,44µ 5,36µ 5,33µ 5,25µ 5,67µ 5,13µ 5,06µ 4,98µ
52′52″
5

4
2,61µ 2,53µ 2,51µ 2,49µ 2,46µ 2,42µ 2,40µ 2,37µ 2,28µ
2h45′
2

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b. Densité des matériaux et du fluide

Ex : En considérant que la densité du fluide vaut 1gr/cm3 et reste invariable;


à 25°c, → Si ∆d= 1,6  C= 3,905.104 (6′20″  24cm)
24cm
 3,905 104 cm 1  sec 1 r 2
380 sec

24 104 
 r2
38 105 104  1  3,905 sec sec1

24 108   2
 r2  d= 25,44µ et r= 12,72µ
38.105  3,905

→ Si ∆d= 1,5  C= 3,661.104

24.108. 2
5
 r2 d= 26,26µ et r= 13,13µ
38.10 .3,661

→ Si ∆d= 1,65  C= 4,027.104

24.108. 2
5
 r 2 d= 25.04µ et r= 12,52µ
38.10 .4,027

h t D1 D2 ∆D C (à 25°c) diamètre

24cm 6′20″ 2.65 1 1.65 4,027.104 25,04µ

24cm 6′20″ 2.60 1 1.60 3,905.104 25,44µ

24cm 6′20″ 2.50 1 1.50 3,661.104 26,26µ

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c. Procédure d’échantillonnage

c.1. temps nécessaire de l’échantillonnage

5sec pour descendre 1cm et 10sec pour échantillonner 50ml

Démarrer Démarrer Fin de


descente échantillonnage l’échantillonnage
remplir50ml
 1cm
 

-10 -5 Temps +5 sec

Exemple : calcul de d pour 25µm (24cm, 6′20″)

→ ∆d= 1,6  C=3,905.104 (25°c)

 24cm en 6' 15"

24 108
 4  2  r2 d= 25,60µ
375 10  3,905

 24cm en 6' 25"

24 108
 4  2  r2 d= 25,26µ
385 10  3,905

Donc on échantillonne 50ml de suspension représentatif pour tout <


25,60µm mais aussi une petite partie entre 25,26 et 25,60µm n’est plus dans
25,60  25,26
l’échantillon. En pratique…
2

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c.2. système d’échantillonnage

En pratique, le plan d’échantillonnage n’est pas un niveau infinitésimal fin


mais plutôt une zone :(voir schéma)

Une épaisseur de 15mm induit une erreur par rapport au niveau théorique (à
2
2 h d 
diviser ∆diamètre moitié trop fin, moitié trop grossier) : v=c.r  c   
t 2
h 1
d 2
t c

h t h 1 h 15mm ∆diamètre
2. 2.
t c t c

24cm 6′20″ 24,98µ 24,24µ 0,7µ


21cm 8′40″ 20,00µ 19,27µ 0,7µ
16cm 11′45″ 14,97µ 14,28µ 0,7µ
12cm 19′50″ 9,79µ 9,33µ 0,5µ
8cm 52′52″ 4,98µ 4,50µ 0,5µ
4cm 2h45′ 2,28µ 1,84µ 0,4µ

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IV. Présentation des résultats


Actuellement la présentation des résultats est simplifiée grâce à des
ordinateurs. Comme des données analytiques sont maintenant obtenues
facilement sous forme électronique, la représentation graphique des données
de taille des grains par la courbe de fréquence et la courbe cumulative ainsi
que le calcul des paramètres statistiques sont également disponibles dans des
logiciels (Excel.xls).

Exemple : Nous analysons un échantillon de sable de l’aéroport de N’djili.


Nous pesons au départ 20gr de cet échantillon, après la préparation, nous
obtenons 17,42gr et nous procédons au tamisage. Les données de cette
analyse sont reprises dans le tableau suivant :

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La représentation graphique de ces données analytiques produit :

Frequency distribution
25
20
15

Mass %
10
5
0
2000 1500 1000 500 0
-5
Sieve opening (µm)

Cumulative frequency distribution

100
Cumulative mass %

80

60

40

20

0
10000 1000 100 10
Log particle diameter (µm)

Histogram

25

20
Volume%

15
sable…
10

0
12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
Particle size (µm)

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L’on peut toutefois, procéder manuellement : sur la feuille de présentation,


on dispose 4 colonnes de la manière suivante : les mailles des tamis, les poids,
les pourcentages individuels et les pourcentages cumulés. Ces données
obtenues par l’analyse granulométrique peuvent être présentées de
différentes manières. Toutes ces méthodes emploient, la taille des grains en
abscisse (axe horizontal) et la fréquence de pourcentage en ordonnée (axe
verticale). Ces données peuvent être directement représentées en mm (échelle
logarithmique) ou en unités phi (φ) (échelle arithmétique). L’échelle de phi
(phi=-log2mm), conçu par Krumbein, est un moyen beaucoup plus pratique de
présenter les données que si les valeurs sont exprimées en mm.

1. l’Histogramme : il donne pour chaque diamètre de grains en abscisse,


le poids de sédiment correspondant en ordonné. Il doit se construire
« en marches d’escalier » en dessinant des rectangles dont largeur sur
l’axe des abscisses correspond à l’intervalle qui sépare un tamis à son
voisin et dont la longueur (sur l’axe des ordonnées) correspond au % en
poids de sédiment retenu sur chaque tamis. Il est utile pour tracer la
distribution des sédiments sur une carte ou coupe stratigraphique, car
la hauteur des colonnes peut être plus facilement comparée par œil
que si les données ont été tracées en courbes cumulatives.

2. Courbe cumulative, ordonnée en échelle arithmétique : elle est la plus


couramment utilisée. Sur une feuille de papier, comme abscisse, on a la
taille des grains en mm (échelle semi-log) et en unités phi (échelle
arithmétique) ; les particules grossières sont représentées vers la
gauche. En ordonnée, l’échelle est arithmétique allant de 0 à 100%.On
trace une courbe cumulative à partir des indications de pourcentages
cumulés, en pointant exactement sur la verticale d’un tamis le
pourcentage cumulé correspondant. Tracer une courbe en joignant
tous ces points, on obtient ainsi la courbe en forme de « S » (typique
pour une distribution log normale) lorsque l’échantillon est
correctement analysé. L’avantage de cette courbe est que tous les
paramètres statistiques peuvent être lus exactement, on peut ainsi
comparer les échantillons quantitativement à la médiane, l’asymétrie
etc. La forme de la courbe est indépendante des tamis utilisés. Son

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inconvénient est qu’il est difficile à l’œil non averti de regarder la


courbe et de l’interpréter à un coup d’œil, elle n’est pas picturale ; mais
aussi, si l’intervalle de tamis est large, le dessin de la courbe entre les
points de données est soumis à des erreurs considérables.

3. Courbe cumulative, ordonnée en échelle de probabilité : la plupart des


sédiments ont tendance à l’approche de la courbe de probabilité
normale dans leur distribution de fréquence de taille, en d’autres
termes, la plupart des particules sont regroupées sur une taille donnée,
avec de moins en moins de matériel sur chaque côté de la taille.
Comme la courbe cumulative d’un sédiment suit la distribution log-
normale, la distribution de probabilité symétrique est tracée sur un
papier de probabilité. Le résultat est une ligne parfaitement droite dont
la position dépend de la taille moyenne des particules et dont la pente
dépend du triage (classement). Cela se produit parce que l’échelle de
probabilité est très condensée dans sa partie centrale (30 à 70%) et très
élargi aux extrémités (en deçà de 10 et au-delà de 90%), ainsi se
redresse la courbe en forme de « S » qui résulterait si les coordonnées
arithmétiques étaient utilisées. Ainsi la loi de probabilité normale est
très précieuse pour l’étude de l’origine des sédiments. Il est possible de
lire les paramètres statistiques avec beaucoup plus de précision, en
raison de la facilité d’interpolation et d’extrapolation. C’est donc la
courbe qui doit être utilisée pour la détermination de tous les
paramètres.

4. Courbe de fréquence : la courbe de fréquence représente, en


substance, un histogramme lissé dans lequel une courbe en forme de
cloche prend la place du graphique à barres discontinue. Son seul
avantage est surtout sa valeur picturale, car aucun des paramètres
statistiques ne peut être lu pour cela. Bien que strictement picturale,
elle donne une image bien meilleure que l’histogramme, car elle est
indépendante de l’intervalle de tamis utilisé. Mathématiquement, elle
est la dérivée première de la courbe cumulative, et est ainsi obtenue en
mesurant les pentes des tangentes à la courbe cumulative. Pour la
construire, il suffit de tracer une ligne en joignant le milieu des marches

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(sur l’histogramme) et en faisant disparaître les angles. La courbe ainsi


interpolée devient une courbe de fréquence.

5. Diagramme ternaire : la base de la classification granulométrique des


sédiments est le diagramme ternaire, sur lequel sont tracées les
proportions de sable (matériel compris entre 2 et 0.625mm), de silt
(0.625≤ matériel ≥ 0.004mm) et d’argile (matériel < 0.004mm), suivant
les indications du diagramme ternaire. Selon les proportions relatives
de ces trois constituants, des groupes texturaux importants sont définis
(voir figures suivantes). Notons que les noms de ces groupes texturaux
diffèrent selon les auteurs et selon les différentes disciplines
scientifiques.

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V. Interprétation des résultats


V.I. Paramètres statistiques de la taille des grains

Pour l’évaluation des séries d’échantillon, il est probablement préférable de


comparer les courbes directement par les yeux. Mais ceci est gênant et en plus
pas très quantitative car il est souvent difficile de décider si la courbe A
représente un échantillon de mieux trier ou plus fine que la courbe B, ou à quel
point sont les différences. Pour résoudre ce problème, on a recours à diverses
mesures statistiques qui décrivent quantitativement certaines caractéristiques
de ces courbes ; ces valeurs peuvent être exploitées et certaines combinaisons
de valeurs peuvent être le signe indicatif de différents environnements
sédimentaires.

Il existe deux méthodes de base de l’obtention de paramètres statistiques.


La méthode la plus couramment utilisée consiste à tracer la courbe cumulative
de l’échantillon et de lire le diamètre représenté par différents pourcentages
cumulés (comme, quelle est la taille des grains correspondant à la barre de 25%
du sédiment, cela signifie que 25% des grains sont plus grossiers que ce
diamètre). Dans cette méthode, des résultats beaucoup plus précis sont
obtenus si l’on trace la courbe cumulative sur papier de probabilité, en raison
de la précision supérieur de l’extrapolation et de l’interpolation. La deuxième
méthode, appelée la méthode des moments, est beaucoup plus compliquée
mais mathématiquement facile à opérer avec l’ordinateur. Elle est expliquée à
la fin de cette section.

1. Mesures de la valeur centrale de la distribution

Il est souhaitable d’avoir une mesure qui va dire, l’échantillon A est plus
grossier que l’échantillon B. Cependant, ce n’est pas aussi facile que ça paraît,
car il ya beaucoup de différentes mesures de la valeur centrale. En utilisant une
seule mesure, l’échantillon A pourrait être plus grossier ; en utilisant une autre
mesure, l’échantillon B peut être grossier. Le choix de la mesure à utiliser doit
être donc fait en fonction de la question à résoudre.

1.a. Mode (mo) : c’est le diamètre correspondant au point d’inflexion sur la


courbe cumulative (seulement si elle a une échelle de fréquence arithmétique).
Elle correspond au plus haut point sur la courbe de fréquence ; elle correspond

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donc à la dimension moyenne du plus grand nombre des grains. Plusieurs


formules ont été développées pour la détermination du mode, mais aucune
d’elles n’est satisfaisante. La seule façon que le mode peut être déterminé est
de lire le point maxima sur l’histogramme. Un histogramme présentant un,
deux ou plusieurs maxima est dit unimodal, bimodal ou plurimodal. A un
histogramme unimodal correspond une courbe de fréquence effilée qui
caractérise un bon classement. Au contraire, des histogrammes bi ou
plurimodaux montrent un mauvais triage des matériaux; les causes sont
multiples : mélanges de divers apports détritiques, courants turbides, etc.

1.b. Médiane (Md) : la moitié des particules en poids est plus grossière que
la médiane et l’autre moitié plus fine. C’est le diamètre correspondant à la
barre de 50% sur la courbe cumulative et peut être soit en φ ou mm (Mdφ ou
Mdmm). L’avantage est qu’elle est de loin la mesure la plus couramment utilisée
et la plus facile à déterminer. L’inconvénient est qu’elle n’est pas affecté par les
extrêmes de la courbe ainsi, elle ne reflète donc pas la valeur centrale des
sédiments (surtout asymétriques). Pour les sédiments bimodaux, elle est
presque sans valeurs et son utilisation n’est pas recommandée.

1.c. Taille moyenne (Tm ou Mz) (Folk) : la meilleur mesure pour déterminer
la valeur centrale est la taille moyenne, donnée par la formule Tm=
(16  50  84 )
. Elle correspond de très près à la moyenne calculée par la
3
méthode des moments, est encore plus facile à trouver ; elle est de beaucoup
plus supérieur à la médiane car elle est basée sur trois points et donne une
meilleure vue d’ensemble. Ce sera la mesure standard de la valeur centrale.

2. Mesures d’uniformité

Plusieurs mesures sont disponibles pour mesurer l’uniformité ou le triage (le


classement) des sédiments. En règle générale, plus une grande partie de la
courbe entre dans le coefficient de classement, plus la mesure est meilleur.

2.a. Coefficient ou indice de classement de Trask (So) : est employé


Mm25
seulement avec des valeurs en mm et est donné par . La plupart des
Mm75
sables de plage ont un So variant entre 1,3 à 1,5. Dans le passé, c’était presque
la seule mesure de classement utilisée, mais son utilisation diminue parce

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qu’elle ne mesure le classement que dans la partie centrale de la courbe. Elle


devrait être abandonnée.

2.b. Déviation des quartiles de phi ( QD ) : est l’analogue exacte de So mais
(75  25 )
adaptée pour l’échelle de φ, et est donnée par . Cette mesure, comme
2
So, ne donne pas une bonne indication du classement parce qu’ils indiquent
seulement le classement au milieu de la courbe et ignorent les extrémités, où
les différences entre les échantillons sont les plus marquées. Donc ces mesures
ne devraient plus être employées.

(84  16 )
2.c. Ecart-type ou déviation standard (  G ) : est donné par . Il est
2
très proche de l’écart-type des statisticiens mais est obtenu en lisant deux
valeurs sur la courbe cumulative au lieu de procéder par un calcul prolongé.
Cette mesure de triage représente le 68% de la distribution centrale, elle est
ainsi meilleure que QD mais pas aussi bonne que  I . Si un sédiment a  G de
0,5  , cela signifie que deux-tiers (68%) des grains font partie de l’unité 1  ou
de 1 catégorie de Wentworth portée sur la moyenne c’est-à-dire la moyenne
équivaut à ± un écart-type.

2.d. Déviation standard inclusive (  I ) (Folk) : donnée par la formule  I =


84  16 95  5
 . Cette formule inclut 90% de la distribution et est la meilleure
4 6.6
mesure globale de triage. C’est simplement la moyenne (1) de l’écart-type
calculée entre 16 et 84 , et (2) de l’écart-type calculée entre  5 et 95 ; puisque cet
intervalle (de 5 à 95%) représente 3.30  , l’écart-type est trouvé en tant que
(95  5 )
. Les deux sont simplement ramenés à une moyenne ensemble (ce qui
3.30
explique pourquoi les deux dénominateurs sont multipliés par 2). Notez que
l’écart-type ici est une mesure se calculant en unités phi de l’échantillon, d’où
le symbole de  doit toujours être attaché à la valeur de  I .

La mesure des valeurs de triage pour un grand nombre de sédiments a fourni


l’échelle de triage ci-dessous :

 I < 0,35  Très bien trié


0,35 <  I < 0,50  Bien trié

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0,50 <  I < 0,71  Moyennement bien trié


0,71 <  I < 1  Moyennement trié
1 < I < 2 Peu trié
2 < I < 4 Très peu trié
 I > 4 Extrêmement peu trié

Le meilleur triage atteint par les sédiments normaux est d’environ 0.2-0.25  , et
les sables de dunes et plages du Texas atteignent environ 0.25-0.35  . Le fleuve
du Texas dépose une gamme jusqu’ici mesurée entre 0.4-2.5  , et la plaine
inondable introduite à la pipette ou les vases et les argiles néritiques font une
moyenne d’environ 2-3.5  . Les sédiments extrêmement peu triés, tels que les
coulées de boues, les boues glaciaires, etc., ont des valeurs de  I avoisinantes
de 5 à 8 et même 10  .

3. Mesures de coefficient d’obliquité ou d’asymétrie

Les courbes peuvent être semblables dans la taille moyenne et dans le


triage mais l’une peut être symétrique et l’autre asymétrique. L’obliquité
mesure le degré d’asymétrie aussi bien que le « signe », c’est-à-dire, si une
courbe a une queue asymétrique du côté gauche ou du côté droit.

3.a. L’asymétrie de quartile de phi (Skewness, Skq) : il est trouvé par


 25  75  2Md 
. Une valeur (+) indique que les particules fines sont
2
prépondérantes (la courbe de fréquence montre une queue vers la droite) et
une valeur (-) indique que les particules grossières sont en excès (une queue
vers la gauche). L’inconvénient de cette mesure est qu’elle ne mesure
l’asymétrie que seulement dans la partie centrale de la courbe, et est ainsi très
peu sensible ; aussi, elle est considérablement affectée par le triage et n’est
donc une mesure pure de l’asymétrie.

3.b. Graphic Skewness ou asymétrie graphique : comme le Skq, le graphic


16  84  2(50 )
skewness (SkG) est donnée par une formule; peut être employée
84  16
(Inman). Celle-ci mesure le déplacement de la médiane depuis la moyenne des
points 16 et 84 (voir figure ci-dessous), exprimée comme une fraction de l’écart-

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type ; ainsi la mesure est géométriquement indépendante du triage. La


dérivation suit :

Considérons X le point milieu


des valeurs de 16 et 84 , trouvé
par ( 16 + 84 )/2; dans ce cas
(1+3)/2 ou 2  . Et la distance
A, est le déplacement de la
médiane ( 50 ) à partir du point
milieu X. La mesure
A
d’asymétrie SkG est alors

16  84
mais A=  50 et
2

84  16
 ainsi le
2
dégagement des fractions
16  84  2(50 )
donne
84  16

1  3  2(1.5)
Dans ce cas,
(3  1)

d’où SkG =+0.50

3.c. Inclusive Graphic Skewness ou asymétrie graphique inclusive (SkI)


(Folk) : la mesure d’asymétrie présentée ci-dessus couvre seulement le 68% de
la partie centrale de la courbe. Puisque la plupart d’asymétrie se produit sur les
extrémités de la courbe, ce n’est pas assez représentatif comme mesure. Un
paramètre statistique bien meilleur, qui inclut le 90% de la courbe, est
l’asymétrie graphique inclusive. Elle est donnée par la formule :
16  84  250 5  95  250
 Cette formule fait simplement la moyenne de
2(84  16 ) 2(95  5 )
l’asymétrie obtenue en utilisant les points 16 et 84 avec la moyenne obtenue en
utilisant les points  5 et 95 , les deux étant déterminées par exactement le

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même principe. C’est la meilleur mesure d’asymétrie à utiliser parce qu’elle


détermine l’asymétrie des extrémités de la courbe, pas seulement de la partie
centrale, et les extrémités sont justement les lieux où se trouvent les
différences les plus critiques entre les échantillons. En outre, elle est
géométriquement indépendante du triage de l’échantillon.

Puisque dans la formule d’asymétrie, la mesure de la diffusion de phi se


produit tous les deux dans le numérateur et le dénominateur, la valeur de SkI
est un nombre pur sans unité et ne devrait donc pas être associée avec le  . Les
valeurs d’asymétrie devraient toujours être enregistrées avec un signe + ou-
afin d’éviter une possible confusion. Les courbes symétriques ont SkI =0.00 ;
celles ayant un excès de matériel fin (une queue vers la droite) ont l’asymétrie
positive, celles ayant un excès de matériel grossier (une queue vers la gauche)
ont une asymétrie négative. Plus les valeurs d’asymétrie par de 0.00, plus grand
est le degré d’asymétrie. Des limites verbales ont été suggérées :

SkI de +1 → +0.3 : très asymétrique vers les fins (strongly fine-skewed)


SkI de +0.3 →+0.1 : asymétrique vers les fins (fine-skewed)
SkI de +0.1→ -0.1 : moyennement symétrique (near-symmetrical)
SkI de -0.1→ - 0.3 : asymétrique vers les grossiers (coarse-skewed)
SkI de -03 → -1 : très asymétrique vers les grossiers (strongly coarse-skewed)
Les limites mathématiques absolues de la mesure sont de +1.00 à -1.00, et
peu des courbes ont des valeurs de SkI au-delà de +0.80 et -0.80.

4. Mesures de Kurtosis ou de l’angulosité

Dans la courbe normale de probabilité, définie par la formule de Gauss,


l’intervalle de diamètre de phi entre les points  5 et 95 devraient être
exactement 2.44 fois l’intervalle de diamètre de phi entre les points  25 et  75 . Si
la courbe témoin trace une ligne droite sur le papier de probabilité (c’est-à-
dire, si elle suit la courbe normale), ce rapport sera respecté et nous disons
qu’elle a le kurtosis normal (1.00). Le départ à une ligne droite changera ce
rapport et le kurtosis est la mesure quantitative utilisée pour décrire ce départ
à la normalité. Ce paramètre mesure le rapport entre le triage dans les
extrémités de la courbe et le triage dans la partie centrale. Si la partie centrale

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est mieux triée que les extrémités, la courbe est dite excessivement
leptokurtique ; si les extrémités sont mieux triées que la partie centrale, la
courbe est dite platykurtique. Les courbes fortement platykurtiques sont
souvent bimodales avec des quantités en proportions égales de deux modes ;
celles-ci présentent une courbe de fréquence faite de deux pointes, avec le
fléchissement au milieu des deux crêtes expliquant son caractère platykurtique.
La mesure de kurtosis utilisée ici est le kurtosis graphique, K G (Folk) donnée par
95  5
la formule K G = . Pour les courbes normales, K G =1 ; les courbes
2.44(75   25 )
leptokurtiques ont K G supérieur à 1 (par exemple une courbe avec K G = 2 a
exactement une diffusion deux fois aussi grande dans les extrémités qu’elle
devrait avoir pour sa diffusion  25 -  75 , par conséquent elle est plus pauvrement
triée dans les extrémités que dans la partie centrale ; les courbes
platykurtiques ont K G inférieur à 1 (dans une courbe avec K G =0.7, les
extrémités ont seulement 0.7 la diffusion qu’elles devraient avoir un écart  25 -
 75 donné. Le kurtosis, comme l’asymétrie, implique un rapport de diffusion par
conséquent il est sans unité. Les limites verbales suivantes sont suggérées :

K G < 0.67 Très platykurtique

0.67< K G < 0.90 Platykurtique

0.90< K G < 1.11 Mésokurtique

1.11< K G < 1.50 Leptokurtique

1.50< K G < 3 Très leptokurtique

KG > 3 Extrémement leptokurtique

Les limites mathématiques absolues de la mesure sont de 0.41 à l’infini


(pratiquement) ; cependant, peu d’échantillons analysés tombent au-delà de la
gamme de 0.60 à 5.

La distribution des valeurs de K G dans les sédiments normaux est elle-même


biaisée, puisque la plupart des sédiments ont environ 0.85 à 1.4, pourtant
quelques valeurs aussi élevées 3 ou 4 ne sont pas rares. Ainsi pour tous les
graphiques des analyses statistiques (calcul de la moyenne, de l’écart-type ou
du kurtosis, etc.), la distribution du kurtosis doit être normalisée en employant

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la transformation K G / (1+ K G ). En utilisant le kurtosis transformé (écrit K ' G ),


une courbe normale a une valeur de 0.5, et la plupart des sédiments tombent
entre 0.4 - 0.65.

V.II. Caractérisation des distributions de fréquence

Pour la caractérisation des distributions de fréquence de la taille des


sédiments, les limites suggérées ci-haut devraient être suivies. Pour les limites
de la taille, se référer au diagramme ternaire.

Ces diverses mesures statistiques peuvent être tracées les uns contre les
autres pour voir comment, par exemple, des valeurs d’asymétrie peuvent être
liées à la taille moyenne (bien que géométriquement indépendantes, dans
l’ensemble d’échantillons donné, les deux valeurs peuvent montrer une
certaine corrélation). Elles peuvent être tracées sur les cartes récentes de
sédiment et être comparées pour montrer la variation régionale des mesures,
et fournissent un indice à l’identification des environnements anciens.

Des distributions de fréquences d’autres ensembles de données peuvent


être statistiquement analysées de la même manière comme la granulométrie.
Les mesures de la taille moyenne, de l’écart-type, de l’asymétrie et de
l’angulosité (kurtosis) utilisées ici peuvent être employées pour n’importe quel
type de donnée et dans n’importe quel domaine de science. Les limites
verbales pour l’asymétrie et l’angulosité suggérées ici peuvent également être
employées pour des données dans n’importe quel autre domaine, mais les
limites verbales sur la taille et l’écart-type sont naturellement inapplicables.

V.III. La méthode des moments

C’est une méthode informatique (non graphique) d’obtention des valeurs,


dans lesquelles chaque grain dans le sédiment affecte la mesure. Elle donne
une image plus vraie que les méthodes graphiques, qui se fondent seulement
sur quelques lignes choisies de pourcentages. Par exemple, la médiane est
obtenue graphiquement en lisant simplement le diamètre à la ligne de 50% de
la courbe cumulative, et n’est pas du tout affectée par le caractère du reste de
la courbe; mais les moyennes, calculées par la méthode des moments, sont
affectées par la distribution au-dessus de chaque partie de la courbe.

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