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TEXTE :

Au village, une petite minoterie commença de fonctionner. Les femmes qui jusque-là moulaient l’orge chez elles ne tardèrent pas à prendre
l’habitude d’y aller. Seule la vieille épouse de Bouchaïb continuait de moudre ses céréales à la maison. Elle trouvait, disait-elle, plus de goût à la
farine qu’elle produisait elle-même.

-Mais tu te fatigues, objectait le Vieux.

– Oh non ! Ça me maintient en forme, au contraire. Regarde donc les autres : elles vieillissent plus vite que moi parce qu’elles ont de moins en
moins à faire. Et quand elles s’installent chez leur mari en ville, elles restent enfermées, grossissent à force d’inactivité et de mangeaille
graisseuse, et elles tombent malades. Je plains ces époux qui se ruinent à payer des médecins et des médicaments. Que ne les ont-ils donc pas
laissées tranquilles ici !

— Chacun a son point de vue. Le tien n’est pas dénué de sens. Mais ces femmes se vantent de vivre mieux en ville qu’ici. Là-bas, elles portent de
l’or. N’as-tu pas vu qu’elles ressemblent à des bijouteries ambulantes ? Si un voleur les dépouillait, ce serait un homme riche.

— Tout ça. c’est du tape-à-l’œil, dit la vieille.

— Du tape-à-l’œil ? Hé ! C’est de l’or sonnant et trébuchant. Je te répète que ces parvenues portent sur elles de vraies fortunes. As-tu, toi, un
seul bijou en or ?

— Non.

— Eh bien ! Tu vois la différence.

— Non, je ne vois pas. Je suis mieux ainsi. Pourquoi m’exhiber comme une moins-que-rien ? C’est de la vanité, de l’ostentation, que sais-je ? Je
n’ai jamais eu que des bijoux en argent pur. C’est noble et c’est berbère. D’ailleurs, j’ai des pièces rares qui valent plus cher qu’un bijou en or
tout neuf Mes parures ont une histoire tandis que ce que portent ces parvenues, comme tu dis, n’en a aucune. Est-ce vrai ?

I. ETUDE DE TEXTE
1. a) De quelle œuvre le texte est-il extrait ? …………………………………

b) Qui en est l’auteur ? …………………………………

c) Dans quelle ville marocaine est-il né ? …………………………………

d) Citez une autre œuvre du même auteur. ……………………………………

2. En vous basant sur votre lecture de l’œuvre, répondez à ces deux questions :

a) Dans quelle région du Maroc se trouve le village où le Vieux couple vit ?

b) Dans quelle langue Bouchaïb écrit-il son long poème ?

3. Pourquoi l’épouse de Bouchaïb continue-t-elle de moudre ses céréales chez elle ? (1 pt)

4. Le Vieux Bouchaïb se soucie pour la santé de sa femme. Relevez du texte un énoncé qui le montre.

5. Dîtes si les affirmations suivantes sont « vraies » ou « fausses » :

Affirmations vraie fausse


a) La vieille pense que les femmes qui
vivent en ville sont en bonne santé.
b) Selon Bouchaïb, ces femmes prétendent
mieux vivre en ville.
c) La femme de Bouchaïb porte des bijoux
en or.
d) Les bijoux de la vieille ont une histoire.
6. En parlant des femmes qui vivent en ville, la vieille utilise un vocabulaire : (valorisant-dévalorisant-neutre ).

Recopiez la bonne réponse. ……………………………………………….

7. « Et quand elles s’installent chez leur mari en ville, elles restent enfermées. »

Remplacez le mot souligné dans la phrase par un équivalent.

8. « Pourquoi m’exhiber comme une moins-que-rien ? »

La figure de style employée dans cet énoncé est .(une métaphore- une métonymie-une comparaison).

9. Bouchaïb et sa femme préfèrent vivre à la campagne plutôt qu’en ville.Partagez-vous leur choix ?

L ETUDE DE TEXTE (10 points) :


1. a) Il Etait une Fois un Vieux Couple Heureux ;

b) Mohamed Khaïr-Eddine ;

c) Tafraout ;

d) Ce Maroc ; Agadir ; Moi, l’Aigre … (0,25 pt x 4)

2. a) Au Sud du Maroc (dans la région de Taroudant) ;

b) la langue « berbère » ou (en Amazigh) (0,5 pt x 2)

3. Elle trouvait plus de goût à la farine qu’elle produisait elle-même. (1 pt)

4. « — Mais tu te fatigues, objectait le Vieux. » pt)

5. a) fausse ;

b) vraie ;

c) fausse ;

d) vraie (0,5 pt x 4)

6. dévalorisant. (1 pt)

7. Et lorsqu’elles s’installent….. Accepter toute formulation correcte. (1 pt)

8. Une comparaison. (1 pt)

9. Accepter toute réaction convenablement justifiée. (1pt) ..

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