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L’état des

LGBT-phobies
chez les
jeunes,
aujourd’hui en EMBARGO DE DIFFUSION :
France LUNDI 9 MAI 2022 À 16H

Avril 2022

Contacts BVA Opinion


Christelle CRAPLET - Directrice de clientèle
Maud BELLOIR - Chargée d’études senior

Étude réalisée par pour


Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet le 21 avril
2022.
Recueil

Echantillon de 1583 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans


et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée
quotas appliqués
aux variables aux variables
suivantes suivantes
: sexe, âge, : sexe,
CSP du chef âge etetCSP
de famille de du chef de famille.
la personne interrogée,
Echantillon
après stratification par région et catégorie d’agglomération

Les rappels indiqués proviennent de l’étude réalisée en 2020:

Sondage BVA pour Le Refuge, L’homophobie chez les jeunes – Septembre 2020
Note de lecture

2
A l’heure où le premier quinquennat d’Emmanuel Macron s’achève, quel bilan peut-on tirer de son action en matière de lutte contre les LGBT-
phobies ? La situation s’est-elle améliorée ? Les personnes LGBT+ sont-elles mieux acceptés que par le passé ? Les comportements LGBT-phobes
sont-ils toujours aussi présents, que ce soit au sein de la société dans son ensemble ou dans le cercle plus fermé de la famille ? Quelles sont les
attentes des Français vis-à-vis de l’Etat pour les années à venir ?

Des Français plus nombreux que par le passé à estimer que la situation des personnes LGBT+ s’améliore :
l’amorce d’une dynamique positive ?

Les Français se montrent toujours partagés quant à l’acceptation des personnes LGBT+ au sein de la société : la part de ceux jugeant que
leur situation s’est améliorée au cours des cinq dernières années (46%) est, en effet, égale à celle de ceux considérant qu’elle est
restée identique ou qu’elle s’est même dégradée (respectivement 37% et 9%, soit 46% au total). Néanmoins, il faut noter que les
premiers sont bien plus nombreux qu’il y a deux ans (39%; + 7 pts) ; des résultats à mettre en relation avec la mise en œuvre des récentes lois
(PMA, interdiction des thérapies de conversion) et qui signifient, peut-être, le début d’une réelle amélioration à leurs yeux.

D’ailleurs, cette tendance se confirme dans l’ensemble des sphères de vie observées : dans le monde du travail (40% perçoivent une
amélioration; + 5 pts par rapport à 2020), dans le monde sportif (36%; + 8 pts) et à l’école (34%; + 9 pts). Toutefois, dans ces deux derniers
domaines, la situation reste tout de même fragile : si plus d’un tiers des Français estime qu’il y a eu une amélioration, 42% n’ont, quant à eux,
pas vu d’évolution (que ce soit dans le monde du sport ou à l’école) et un Français sur dix pense même que les personnes LGBT+ y
sont moins bien acceptées qu’auparavant.

Des propos homophobes ou transphobes toujours aussi répandus

Comme en 2020, les deux tiers des Français déclarent avoir déjà entendu des propos homophobes ou transphobes : 48% affirment
même avoir fait face à cette situation plusieurs fois (- 3 pts). Si les agressions verbales semblent se faire un peu plus rares que par le passé
(23% ; - 8 pts), elles sont pour autant loin d’être inexistantes puisqu’un quart des répondants en a été témoin. Les agressions physiques
constituent toujours, elles aussi, une réalité préoccupante : 11% des Français déclarent avoir déjà assisté à ce type de situation.

Le terme « PD » est, quant à lui, toujours banalisé : plus de trois quarts des interrogés l’ont déjà entendu (76%), et pour la grande majorité,
plusieurs fois (64%).
Les comportements de rejet des parents à l’égard de leur enfant LGBT+ sont globalement condamnés mais une
minorité non négligeable de Français cautionne encore certaines attitudes

Dans un contexte où les actes LGBT-phobes semblent diminuer au sein de la société, mais croître au sein du cercle familial (Rapport annuel de
l’association SOS Homophobie), les Français se montrent globalement sévères quant aux comportements extrêmes des parents vis-à-
vis de leur enfant LGBT+ : par exemple, 84% ne comprennent pas que ces derniers puissent le bannir du domicile familial et 83% qu’ils refusent
tout contact avec lui.

L’opposition s’avère, toutefois, légèrement moins importante lorsqu’il s’agit du refus d’accepter que leur enfant soit LGBT+ (71%) ou qu’il ait un
ami ou un compagnon LGBT+ (77%) : c’est donc un Français sur cinq (19%) qui peut comprendre qu’on n’accepte pas l’orientation sexuelle de son
enfant, signe qu’il reste encore de nets progrès à accomplir pour que ces enfants soient pleinement acceptés.

L’indulgence est encore plus élevée à l’égard des parents qui s’opposent à la transition de leur enfant : si 54% dénoncent cette attitude, plus d’un
quart des Français disent comprendre ce comportement (29%). Sur ce sujet, une forte sensibilisation reste encore à faire pour faire évoluer les
mentalités.

Des attentes toujours prononcées vis-à-vis de l’Etat

S’ils sont moins nombreux qu’en 2020 à estimer que l’Etat doit s’impliquer davantage dans la lutte contre les LGBT-phobies (43% ; - 6 pts), en
écho à leur sentiment que la situation s’améliore au niveau de la société, les Français se montrent toutefois toujours très favorables à son
implication. 75% jugent, notamment, que le gouvernement doit soutenir la mise en place de dispositifs d'accueil spécifiques pour les
jeunes rejetés par leurs parents en raison de leur orientation sexuelle et/ou identité de genre, une proportion plutôt similaire à celle observée il
y a deux ans (77% ; - 2 pts).

Plus de deux tiers des Français assurent également que l’Etat doit accroître ses actions de lutte au sein du milieu scolaire (67%) ; domaine
où la situation peine à s’améliorer, comme nous l’avons vu précédemment. Si les actions mises en place doivent, certes, avant tout être destinées
aux écoliers/élèves, le corps enseignant doit, pour beaucoup, également être mis à contribution dans cette démarche (67%).

Les deux tiers des Français (65%) souhaitent également que l’on puisse sensibiliser les enfants à ce sujet dès le plus jeune âge, alors même que le
Président s’y était récemment opposé. Mais cette proportion est toutefois en baisse depuis l’an dernier, l’opposition à cette idée gagnant du
terrain (21%; +4).
En France, pensez-vous qu’aujourd’hui, les personnes LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et
asexuelles) sont mieux, moins bien ou ni mieux ni moins bien acceptées qu’il y a cinq ans…
Base : 1583 Français âgés de 18 ans et plus

Rappels Sept. 2020


Mieux*

Dans la société française dans son ensemble 46% 9% 37% 8% 39%


Moins de 35 ans : 51%

Dans le monde du travail 40% 8% 41% 11% 35%

CSP+ : 47%

Dans le monde sportif 36% 10% 42% 12% 28%


Hommes : 39%

A l’école 34% 11% 42% 13% 25%


18-24 ans : 42%

Mieux Moins bien Ni mieux, ni moins bien Ne se prononce pas

*ATTENTION : le libellé de la question a été légèrement modifié entre 2020 et 2022. En 2020, il était le suivant : « En France, pensez-vous qu’aujourd’hui, les
6 personnes homosexuelles ou transidentitaires / transgenres sont mieux, moins bien ou ni mieux ni moins bien acceptées qu’il y a trois ans… ».
Vous est-il déjà arrivé de…
Base : 1583 Français âgés de 18 ans et plus

Rappels
% Oui
Sept. 2020

Entendre des personnes s’insulter en employant 64% 12% 18% 6% 66% des
le mot « PD » 76% 78%
Catégories socio-professionnelles supérieures : 71% - Moins de 35 ans : 69% -
Hommes : 68%
Français
souhaitent
Entendre des propos homophobes ou 48% 18% 27% 7%
que l’on
66% 65%
transphobes condamne
Revenus mensuels ≥ 3000€ : 54% - BAC+2 en plus : 51%
plus
sévèrement
Voir des personnes LGBT+ se faire agresser 10% 13% 71% 6%
verbalement* 23% 31% les propos
Moins de 35 ans : 16% - Agglomérations de 100 000 hab. et plus : 12% homophobes
et
Voir des personnes LGBT+ se faire agresser
4%
84% 5%
transphobes
physiquement* 7% 11% 12%
Moins de 35 ans : 8% - Catégories socio-professionnelles inférieures : 6%

Oui, plusieurs fois Oui, une fois Non, jamais Ne se prononce pas

7 *ATTENTION : le libellé a été légèrement modifié entre 2020 et 2022.


Comprenez-vous que les parents d’un enfant LGBT+ …
Base : 1583 Français âgés de 18 ans et plus

% Oui % Non

S'opposent à la transition, c'est-à-dire le changement de genre, de


8% 21% 21% 33% 17% 29% 54%
leur enfant transgenre
Moins de 35 ans : 12% - Hommes : 10%

N'acceptent pas que leur enfant soit LGBT+ 5% 14% 20% 51% 10% 19% 71%
Moins de 35 ans : 9% - Hommes : 6%

Refusent que leur enfant ait un ami ou un compagnon LGBT+ 4% 8% 21% 56% 11% 12% 77%
Moins de 35 ans : 6% - Hommes : 5%

2%
Refusent tout contact avec leur enfant LGBT+ 6%
17% 66% 9% 8% 83%

3%
Bannissent leur enfant LGBT+ du domicile familial 4% 16% 68% 9% 7% 84%
Hommes : 4% - Catégories socio-professionnelles inférieures : 4%

2%
Soient violents avec leur enfant LGBT+ 3%
13% 73% 9% 5% 86%
Moins de 35 ans : 4%

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout Ne se prononce pas

8
D’après ce que vous en savez, estimez-vous que l’Etat s’implique suffisamment en matière de lutte contre les LGBT- phobies ?
Base : 1583 Français âgés de 18 ans et plus

% L’Etat s’implique Oui, plutôt % L’Etat ne s’implique pas


suffisamment 30% suffisamment
40% (+3)* 43% (-6)*
Rappel Sept. 2020 : 37% Rappel Sept. 2020 : 49%

• Moins de 35 ans : 52%


• Île-de-France : 47%
• Revenus mensuels ≥ 3000€ : 47% Oui tout à fait • Revenus mensuels ≤ 1500€ : 51%
10% • Catégories socio-professionnelles
• Catégories socio-professionnelles
supérieures : 45% inférieures : 49%
• Femmes : 45%
• Hommes : 45%
• Province : 44%
• 50 ans et plus : 44%
• BAC et plus : 42%

Non, plutôt pas


32%

Ne se prononce pas
17%

Non pas du tout


11%

*ATTENTION : le libellé de la question a été légèrement modifié entre 2020 et 2022. En 2020, il était le suivant : « D’après ce que vous en savez, estimez-vous que
9 l’Etat s’implique suffisamment en matière de lutte contre l’homophobie et la transphobie ? ».
Pour chacune des opinions suivantes, dites-moi si vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du
tout ?
Base : 1583 Français âgés de 18 ans et plus
% % Pas
D’accord d’accord
L'Etat doit soutenir la mise en place de dispositifs d'accueil
spécifiques pour les jeunes rejetés par leurs parents en raison de leur 32% 43% 7% 5% 13% 75% 12%
orientation sexuelle et/ou identité de genre* Femmes : 35% (-2)* (-2)*

Il faut développer les actions de sensibilisation de lutte contre les


LGBT-phobies auprès du corps enseignant
26% 41% 11% 8% 14% 67% 19%
Femmes : 30%

L'Etat doit s'impliquer plus fortement dans la lutte contre les LGBT-
phobies en milieu scolaire*
25% 42% 13% 6% 14% 67% 19%
Revenus mensuels ≤ 1500€ : 31% - Agglomérations de 100 000 hab. et plus : 29% - (-4)* (+1)*
Femmes : 27%

Les propos LGBT-phobes doivent être plus sévèrement condamnés


qu'aujourd’hui*
30% 36% 12% 6% 16% 66% 18%
Revenus mensuels ≤ 1500€ : 36% - Femmes : 33% - Province : 31%
(-7)* (+1)*

Il faut sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à la lutte contre
les LGBT-phobies*
28% 37% 12% 9% 14% 65% 21%
Femmes : 33%
(-8)* (+4)*

L'État s'implique suffisamment dans la lutte contre les LGBT-phobies


chez les jeunes* 8% 30% 34% 10% 18% 38% 44%
(+6)* (-8)*

Les entreprises s’impliquent suffisamment dans la lutte contre les


LGBT-phobies au sein de leur organisation* 8% 23% 34% 16% 19% 34% 43%
(+3)* (-7)*
Catégories socio-professionnelles supérieures : 11%

Tout à fait d'accord Plutôt d'accord Plutôt pas d'accord


*ATTENTION : le libellé a été légèrement modifié entre 2020 et 2022.
** Évolution vs. Sept. 2020 Pas d'accord du tout Ne se prononce pas
10

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