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Dédicace
À mon père pour ses sacrices, pour toutes les bonnes choses qu'il m'a apprises.
À ma mère pour son aection et son amour.
À mon époux pour sa patience, son soutien et ses encouragements.
À ma soeur et mon frère bien aimés.
À mes chers Yassin et Ilef.
Abir
2
Abstract
The great risk associated with some structures subjected to earthquakes has created
the need of rigorous dynamic analysis that takes into account soil-structure interaction.
A key step of this analysis consists of estimating the dynamic response of the foundations
by calculating their impedance functions (i.e. dynamic stiness K and dashpots C). Of
course, one must starts by distinguishing the various types of pylons and foundations.
This report consists of three dierent parts. Firstly, all aspects of the considered pro-
blem are exposed. Also, an original bibliographical study about the state of knowledge
on the soil-structure interaction is presented ; particularly calculation of the impedance
functions while explaining the various concepts treated in this work. Secondly, the used
code and some theoretical concepts of modeling are indicated. This part contains essen-
tially numerical validation and some applications in order to evaluate the displacement
functions of strip footings. Three typical cases are considered. For each case, the adopted
mechanical characteristics correspond to a type of soil. The development of these applica-
tions allows studying the eect of the variation of the shear velocity versus the depth on
the values of the real and imaginary parts of the displacement functions. Finally, impe-
dances are applied to a tower under a transient wind loading to study their eect on the
dynamic response of the structure and consequently on the behaviour of the transmission
lines.
Résumé
Le grand risque associé à certaines structures lors des séismes a crée le besoin d'ana-
lyses dynamiques rigoureuses avec prise en compte de l'interaction sol-structure. L'éva-
luation de la réponse dynamique des fondations en considérant l'intéraction sol-structure
consiste à calculer les valeurs des amortissements et des rigidités dynamiques ou encore
les fonctions d'impédance de ces fondations. On commence par distinguer les diérents
types de pylônes et de fondations.
1 INTRODUCTION 1
1.1 Exposé de la problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Les diérents types de pylônes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Les diérents types de fondations des pylônes . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Objectif et oraganisation du rapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.1 Objectif de l'étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.2 Organisation du rapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
i
3 CALCUL DES IMPÉDANCES DES FONDATIONS FILANTES 40
3.1 Paramètres dynamiques du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.1.1 Module de cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.1.2 L'amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.2 Présentation du logiciel de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.2.1 Méthode des diérences nies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.2.2 Chargement dynamique appliqué à la fondation . . . . . . . . . . . 45
3.2.3 Éléments aux frontières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.2.4 Transmission de l'onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.3 Validation des calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3.1 Modèle de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3.2 Vérication de la transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.3.3 Résultats de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.4 Fonctions d'impédance d'une fondation lante
enfouie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.5 Fonctions d'impédance des fondations lantes sur un bicouche . . . . . . . 56
3.6 Comparaison des fonctions de déplacement obtenus avec Vs constante ou
variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.1 Caractéristiques géométriques du modèle de calcul . . . . . . . . . . 59
3.6.2 Calcul avec Vs constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.6.3 Calcul avec Vs variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.6.4 Comparaison des résultats obtenus pour des vitesses de cisaillement
constantes ou variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3.6.5 Inuence du type du sol choisi sur les fonctions de déplacement . . 74
ii
4.1.3 Charges appliquées au pylône . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.2 Résultats de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
A Travaux antérieurs 91
A.1 Contribution de Kausel : gures A.1, A.2, A.3 et A.4 . . . . . . . . . . . . 91
A.2 Contribution de Dominiguez : gures A.5 et A.6 . . . . . . . . . . . . . . . 91
A.3 Contribution de Gazetas : gures A.7 et A.8 . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
A.3.1 Fondation de forme quelconque : abaques des tableaux 2.7 et 2.8 . . 91
A.3.2 Fondation lante à la surface du sol : Figures A.7 et A.8 . . . . . . 91
iii
Table des gures
iv
2.11 Détermination des coecients d'amortissement-cz . . . . . . . . . . . . . . 32
2.12 Schéma d'une fondation supercielle lante . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.13 Fonctions de déplacement : partie réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.14 Fonctions de déplacement : partie imaginaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.15 Schéma d'une fondation profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
v
A.1 Vibration verticale Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
A.2 Vibration horizontale Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
A.3 Vibration de balancement Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
A.4 Vibration de torsion Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
A.5 Vibration verticale - Rigidité Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
A.6 Vibration verticale - amortissement Sieert1991 . . . . . . . . . . . . . . . 97
A.7 Vibration horizontale - coecient de rigidité . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
A.8 Vibration horizontale - coecient d'amortissement . . . . . . . . . . . . . . 98
A.9 Vibration verticale-fonctions de déplacement
99
A.10 Vibration horizontale-fonctions de déplacement
100
vi
Liste des tableaux
vii
Chapitre 1
INTRODUCTION
Le grand risque associé à certaines structures lors des séismes a crée le besoin d'ana-
lyses dynamiques rigoureuses avec prise en compte de l'interaction sol-structure. Dans cer-
tains cas, l'interaction sol-structure joue un rôle important dans l'analyse et la conception
des fondations et de ces structures. Les ingénieurs ont reconnu ce rôle et de nombreuses
1
études se sont focalisées sur certains aspects du domaine.
Les fondations des pylônes des lignes de transport d'énergie électrique sont requises
pour résister non seulement aux charges statiques, mais aussi aux charges dynamiques
sollicitant ces structures tel que le vent. Plusieurs approches ont été développées pour
caractériser les réponses des fondations vis à vis de ces charges.
L'évaluation de la réponse dynamique des fondations consiste à calculer les valeurs des
amortissements et des rigidités dynamiques ou encore les fonctions d'impédance de ces
fondations. On commence par distinguer les diérents types de pylônes et de fondations.
2
Figure 1.2 Pylône à chainettes et Pylône en V haubané
3
1.1.2 Les diérents types de fondations des pylônes
Les fondations servent de bases aux pylônes ou aux poteaux. Elles sont destinées
à assurer la stabilité de la superstructure en l'ancrant dans le sol. Les fondations des
pylônes sont uniques (monopodes) ou à raison d'un par pied (tétrapodes). Les gures 1.5
à 1.9 présentent les principaux types de fondations existant dans les lignes de transport
Gagneux1987 et ASCE1987.
4
Figure 1.7 Fondation à pieds séparés
5
1.2 Objectif et oraganisation du rapport
1.2.1 Objectif de l'étude
L'objectif principal de cette maîtrise est d'évaluer les fonctions d'impédance des
fondations lantes an de les utiliser lors d'une analyse du comportement dynamique
d'un pylône qui tient compte de l'interaction sol-structure.
Les objectifs spéciques consistent à :
Valider les calculs des impédances des fondations en confrontant les résultats
obtenus à certains résultats existants dans la littérature.
S'aligner à la réalité dans l'idéalisation des prols des sols en considérant des
modules de cisaillement variables avec la profondeur.
Implanter les impédances calculées à l'aide du logiciel "FLAC" aux pieds d'un
pylône à treillis modélisé en utilisant le logiciel "ADINA".
6
Chapitre 2
INTERACTION DYNAMIQUE
SOL-STRUCTURE :
TRAVAUX ANTÉRIEURS
7
Estimer la valeur et les caractéristiques de la charge dynamique appliquée ;
Déterminer les caractéristiques géotechniques et le prol du sol. A savoir, le mo-
dule de cisaillement G et le taux d'amortissement relatifs aux diérentes couches
du sol ;
Prédimensionner la fondation ;
Evaluer la réponse dynamique de la fondation prédimensionnée. Cette étape de
conception commence souvent par simplier le prol du sol servant de base à la
fondation, ensuite, il faut choisir la méthode de calcul de l'interaction dynamique
entre le sol et la structure. A ce propos, plusieurs formulations et programmes de
calcul ont été développés ;
Il reste à vérier si l'amplitude estimée dans les étapes précédentes est conforme
au critère de performance établie. S'il ne l'est pas, il faut répéter la procédure
jusqu'à satisfaction.
8
réel et l'autre imaginaire dépendants de la fréquence. Il s'agit des fonctions d'impédance
ou des fonctions de déplacement.
Une étude bibliographique approfondie a permis de dénombrer plusieurs références rela-
tives à l'estimation des fonctions d'impédance ou de déplacement qui ont fait l'objet de
plusieurs recherches analytiques, expérimentales et numériques. On commence par dénir
les fonctions d'impédance et de déplacement, on présentera par la suite les diérentes
méthodes d'évaluation de ces fonctions.
9
Figure 2.1 Modèlisation des fonctions d'impédance d'une fondation soumise à une
vibration verticale
Avec :
ω : pulsation
Ks : rigidité statique
10
K(ω) = Ks k(ω) : rigidité dynamique
Ks Bc(ω)
C(ω) = Vs
: amortissement
Vs : vitesse de propagation de l'onde de cisaillement
√
a0 = ωBVs
avec Vs = G
ρ
u̇ = iωu (2.5)
11
On obtient alors l'équation suivante :
Ks Bc(ω)
R = Ks [k(ω)]u + [ ]u̇ (2.6)
Vs
u(t)
F = (2.7)
P (t)
C'est une fonction de la fréquence qui peut s'écrire aussi sous la forme générale :
k1
f1 = (2.9)
k12 + k22
−k2
f2 = (2.10)
k12+ k22
f1
k1 = (2.11)
f12 + f22
−f2
k2 = (2.12)
f12+ f22
12
2.3.3 Méthodes d'évaluation des fonctions d'impédance ou de dé-
placement
Les techniques d'évaluation des fonctions d'impédance valables actuellement Se-
khar2002 et ElNaggar2004 englobent :
les méthodes analytiques basées sur les transformations par intégration :
Plusieurs solutions analytiques ont été rapportées dans la littérature. Les solutions
obtenues dièrent selon les conditions aux limites qui ont été adoptées pour la ré-
solution des équations diérentielles. Dans une première approche (Reissner Reiss-
ner1936, Sung Sung1953, Deleuze Deleuze1967), la répartition des contraintes est
supposée connue à la surface du demi espace. Les équations élastodynamiques
permettent d'en déduire la répartition des déplacements qui ne sont cependant
pas compatibles avec l'hypothèse d'une fondation rigide. Ce sont alors les valeurs
moyennes des déplacements qui sont prises en compte. La deuxième approche uti-
lisée par Veletsos et al. Veletsos1997 et Luco Luco1974, considère que les condi-
tions aux limites utilisées pour la résolution des équations élastodynamiques sont
mixtes. Elle suppose donc connue la répartition des déplacements sur la zone de
contact et préserve ainsi l'hypothèse d'une fondation rigide pour les mouvements
principaux de la fondation. Les méthodes analytiques ne sont pas valables pour
les fondations partiellement ou entièrement enterrées ;
les méthodes semi analytiques : fondées sur la formulation des éléments de fron-
tière. Ces méthodes nécessitent la discrétisation de l'interface sol-structures ;
la méthode des éléments nis dynamiques : la prise en compte de non linéarité,
géométrique ou matérielle, au niveau de la fondation interdit de procéder à l'éva-
luation des eorts en découplant les phénomènes d'évaluation des eorts de la
vérication de la capacité portante. Le problème global doit être traité en une
seule étape et le modèle doit inclure le sol, la fondation, l'interface avec le sol et
la superstructure. Si les méthodes par éléments nis permettent théoriquement
d'appréhender ces phénomènes, elles restent totalement inadaptées au dimension-
nement des ouvrages du fait de leur lourdeur de mise en oeuvre et des dicultés
13
pour modéliser correctement la propagation des ondes dans un milieu inni. Ces
méthodes restent limitées à des vérications d'une structure déjà dimensionnée et
font appel à des compétences et des moyens dont peu d'ingénieurs disposent. On
ajoutera de plus que les modèles de comportement requièrent un nombre impor-
tant de paramètres bien souvent inconnus au stade préliminaire de conception ou
diciles à mesurer. Velestos et Wei Veletsos1971 ont introduit des solutions nu-
mériques. On note aussi les contributions de Lysmer Lysmer1975, Luco Luco1982
et Gazetas Gazetas1985 ;
la méthode hybride : consiste à coupler les méthodes analytiques et les méthodes
des éléments nis.
la méthode des éléments nis avec éléments de frontières : il s'agit de coupler
les éléments nis dans la structure et les éléments de frontière dans le sol. D'une
part, la modélisation de la structure du pylône ainsi que les chargements qui lui
sont appliqués, sont réalisés avec le code d'éléments nis, et d'autre part, il faut
procéder à l'analyse des contraintes dynamiques obtenues à partir des caracté-
ristiques des éléments de la structure modélisée à l'aide d'un code d'éléments de
frontière. Il est donc nécessaire de constituer une interface entre les deux codes
pour enchaîner les deux opérations précédentes.
14
et profonde) ;
La nature et le prol du sol.
Re : partie réelle,
Im : partie imaginaire,
r0 : le rayon de la fondation,
G : le module de cisaillement du sol,
a0 : la fréquence adimensionnelle.
15
ν Fonctions f1 et f2
16
Hypothèse ν kv cv
17
Mode ν ki ci a0
8Gr
Kh = (kh + ia0 ch ) (2.17)
2−ν
8Gr3
Kr = (kr + ia0 cr ) (2.18)
3(1 − ν)
8Gr2
Khr = (khr + ia0 chr ) (2.19)
2−ν
Leurs résultats gurent dans l'ouvrage de Sieert et Cevaer sous forme d'abaques
Sieert1991.
18
6. Contribution de Luco Luco1974 et Luco1982 :
Les études de Luco fournissent les fonctions d'impédance d'une fondation circulaire
sur un sol élastique stratié. Le sol est une couche reposant sur un demi espace
élastique. Luco donne les fonctions d'impédance relatives aux vibrations horizon-
tale, verticale et de balancement sous la forme établie par Veletsos et Wei. Ces
fonctions sont dénies pour certains cas en fonctions des paramètres adimension-
nels V s1 /V s2 , ρ1 /ρ2 , ν1 , ν2 , H/r0 . Les indices 1 et 2 correspondent respectivement
à la couche du sol et au milieu semi inni comme indiqué sur la gure 2.4.
En 1974, Kausel a discrétisé le sol par des éléments nis. Il s'agit d'une monocouche
d'épaisseur nie, Hs , reposant sur un substratum rigide. Les fonctions d'impédance
pour un mode de vibration j sont dénies par l'expression 2.20 :
les raideurs statiques KSj relatives à chaque mode de vibration sont dénies au
tableau 2.4. Le facteur d'amortissement utilisé dans les calculs est égal à 0.05.
19
Mode Raideurs statiques Ksj Domaine de validité
vertical 4Gr
1−ν
(1 + 1.28 Hrs ) Hs
r
>2
horizontal 8Gr
2−ν
(1 + r
2Hs
) Hs
r
>1
8Gr 3
balancement 3(1−ν)
(1 + r
6Hs
) 1< Hs
r
<4
16Gr 3
torsion 3
Hs
r
≥ 1.25
Table 2.4 Raideurs statiques d'une fondation sur monocouche d'après Kausel
8. Contribution de Gazetas
20
Mode Raideurs statiques
Vertical 4Gr
1−ν
[1 + 1.28 Hrs ][1 + D
2r
][1 + (0.85 − 0.28 Dr ) 1−D/H
D/Hs
s
]
Horizontal 8Gr
2−ν
[1 + r
2Hs
][1 + 2D
3r
][1 + 5D
4Hs
]
8Gr 3
Balancement 3(1−ν)
[1 + r
6Hs
][1 + 2D
r
][1 + 0.7D
Hs
]
Horizontal 0.40Ksh D
Balancement
16Gr3
Torsion 3
[1 + 2.67 Dr ]
Table 2.5 Raideurs statiques d'une fondation circulaire enfouie selon Gazetas
21
variable. L'utilisation de l'expression précédente nécessite la connaissance des raideurs
statiques. Les résultats de Dominiguez sont présentés sous forme d'abaques dont une
partie gure en annexes A.5 et A.6.
Vertical 19GB
4(1−ν)
[1 + 2D
5B
]
Horizontal 47GB
5(2−ν)
[1 + 9D
10B
]
35GB 3
Balancement 8(1−ν)
[1 + 5D
2B
]
26GB 3
Torsion 3
[1 + 51D
20B
]
Le cas des fondations rectangulaires enfouies a été étudié par Dominiguez et Rosset
domineg1978 par la méthode des éléments frontières. La fondation repose sur un sol semi
inni élastique homogène et isotrope. L'adhérence entre le sol et la fondation est parfaite.
On donne dans le tableau 2.6 domineg1978, les raideurs statiques fournies par Domini-
guez et Rosset domineg1978 pour une fondation de forme carrée. Elles sont fonction du
rapport d'enfouissement D/B (D est la profondeur).
22
Sieert1991. On note que pour tous les modes de vibration, les coecients de raideur
Kj décroient avec la fréquence. Cette décroissance augmente avec le rapport d'enfouisse-
ment. Les termes d'amortissement Cj , en mode de translation, varient légèrement avec la
fréquence pour chaque rapport d'enfouissement. Ils augmentent quand D/B augmente.
23
2.3.6 Fondations de forme quelconque
24
Figure 2.6 Fondation à la surface d'un milieu homogène semi inni
Figure 2.8 Fondation à la surface d'un sol reposant sur un substratum rocheux
25
Figure 2.9 Fondation enfouie dans un sol reposant sur un substratum rocheux
26
Rigidité dynamique k = k × k(w)
Vertical.z Kz = 2GL
1−ν
(0.73 + 1.54χ0.75 ) Kz = 4.54GB
1−ν
Kz = kz ( BL , ν, a0 )
avec χ = Ab
4L2
Horizontal.y Ky = 2GL
2−ν
(2 + 2.5χ0.85 ) Ky = 9GB
2−ν
Ky = Ky ( BL , a0 )
Horizontal.x Kx = Ky − 0.75−ν
0.2
GL(1 − BL ) Kx = Ky Kx ≃ 1
3.6GB 3
Rotation , rx Krx = G 0.75 L 0.25
I ( B ) (2.4
1−ν bx
+ krx = 1−ν
krx ≃ 1 − 0.20a0
0.5 BL )
ν ≃ 0.5 : kry ≃ 1 −
0.25a0 ( BL )0.3
Table 2.7 Rigidités statiques et dynamiques d'une fondation à la surface du sol Gaze-
tas1985
3.4Vs
VLa = (2.23)
π(1 − ν)
27
Figure 2.10 Détermination des coecients de rigidité-kz
28
Type de vibration Coecient d'amortissement radiatif
torsion ct avec e
Ct = (ρVs Jb )e ct (L/B; a0 )
Gazetas Sieert1991 a traité le cas des fondations lantes sur un milieu semi inni
élastique, homogène et isotrope (voir annexes A.9 et A.10). Les fonctions d'impé-
dance ont été développées par une méthode analytique d'équations intégrales réso-
lues numériquement. Les raideurs statiques des mouvements de translation d'une
fondation de longueur innie reposant sur un milieu semi inni sont nulles. Quant
au mode de balancement, la raideur statique est donnée par l'équation 2.24.
29
Fondation partiellement ou entièrrement enfouie
Rigidité dynamique
k emb = kemb .kemb (w)
Mode de vibra- rigidité statique kemb Coecient de rigidité dynamique
tion kemb (w) pour 0 < a0 ≤ 2
Tot. enterrée :
kz,embz,sur = [1 − 0.09( D
B
)3/4 a20 ]
Dans un tranchée
Vibration verti- kz,emb = kz,sur [1+ 21
1 D
B
(1+1.3χ)]× kz,tre ≃ kz,sur [1 + 0.09( D
B
)3/4 a20 ]
cale z
[1 + 0.2( AAwb )2/3 ] Part. enterrée : estimée par inter-
polation entre les deux
√
Vibration hori- ky,emb = kz,sur (1 + 0.15 DB
× [1 + ky,emb et kx,emb sont fonction de
zontale y ou x 0.52( Bh ALw2 )0.4 ] L D
,
B B
et d
B
pour chaque valeur de
a0
Rotation, rx krx,emb = krx,sur × (1 + 1.26 D [1+ krx,emb = krx,sur
√ B
d d −0.2 B
( )
B B L
])
Rotation, ry kry,emb = kry,sur (1 + 0.92( Ld )0.5 × kry,emb = kry,sur
[1.5+( Ld )1.9 ×( Ld )1.9 ×( Dd )−0.6 ])
Couplage kxry,emb ≃ 13 dkx,emb kxry,emb ≃ kyrx,emb ≃ 1
translation-
rotation
(x, ry)(y, rx) kyrx,emb ≃ 13 dky,emb
Torsion kt,emb = kt,sur × [1 + 1.4(1 + BL )× kt,emb ≃ kt,sur
( Bd )0.9 ]
30
31
Figure 2.11 Détermination des coecients d'amortissement-cz
[ ]
πGB 2 ln(3 − 4ν) 2
Ksr = 1+[ ] (2.24)
2(1 − ν) π
Gazetas Sieert1991 a étudié la variation des fonctions d'impédance avec les co-
32
ecients de Poisson. De point de vue fréquence, les parties réelles des fonctions
d'impédance croissent et atteignent un pic quand a0 augmente. Les parties imagi-
naires augmentent linéairement avec a0 .
Gazetas a aussi étudié le cas des fondations lantes reposant sur un monocouche
d'épaisseur Hs . Il propose avec Roesset Sieert1991 les expressions consignées dans le
tableau 2.11 pour les raideurs statiques. Le comportement dynamique des fondations
lantes est décrit par des abaques dans le manuel des fonctions d'impédance. Ces
fonctions sont présentées sous forme de fonctions de déplacement adimensionnelles
F.
Le tableau 2.11 des rigidités statiques n'est pas nécessaire pour l'utilisation de
courbes de fonctions de déplacement.
vertical 1.23G
1−ν
[1 + 3.5 HBs ] 1≤ Hs
B
≤ 10
horizontal 2.1G
2−ν
[1 + 2 HBs ] 1≤ Hs
B
≤8
πGB 2
balancement 2(1−ν)
[1 + B
5Hs
] 1≤ Hs
B
≤3
33
Par rapport aux fondations lantes reposant sur un milieu semi inni, les fonctions
de déplacement présentent des pics qui se traduisent par des creux dans les fonc-
tions d'impédance. Ils correspondent à des fréquences de résonance de la couche.
Le demi espace homogène et la monocouche reposant sur un substratum rigide sont
deux idéalisations de prols de sol. Gazetas et al. Sieert1991 ont étudié le com-
portement des fondations lantes en utilisant un modèle de sol plus général : une
couche de sol de module de cisaillement G1 sur un demi espace de module de ci-
saillement G2 . Il était nécessaire d'introduire le paramètre G1 /G2 dans les études
paramétriques des fonctions de déplacement.
En utilisant la méthode des éléments frontières, Huh Sieert1991 a étudié le cas
d'une fondation lante sur un monocouche reposant sur un substratum rigide. Les
fonctions de déplacement obtenues par Huh dans le cas d'une vibration verticale
sont présentés sur les gures 2.13 et 2.14.
34
Figure 2.14 Fonctions de déplacement : partie imaginaire
35
2.3.8 Fondations profondes
36
Type de vibration Rigidité dynamique Coecient
d'amortissement
Ep A Ep A
Vertical Kv = R
(fv1 ) cv = Vs
(fv2 )
Ep I Ep I
Horizontal Ku = R3
(fu1 ) Cu = R2 Vs
(fu2 )
Ep I Ep I
Rotation Kψ = R
(fψ1 ) Cψ = Vs
(fψ2 )
Ep I Ep I
Couplage horz-rot Kc = R2
(fc1 ) Cc = RVs
(fc2 )
Gp J Gp J
Torsion Kη = R
(fη1 ) Ct = Vs
(fη2 )
37
ν Epieux / Gsol Coecients de rigidité Coecients d'amortissement
p p
fψ1 fc1 fu1 ful fψ2 fc2 fu2 fu2
0.25 10000 0.2135 -0.0217 0.0042 0.0021 0.1577 -0.0333 0.0107 0.0054
0.40 10000 0.2207 -0.0232 0.0047 0.0024 0.1634 -0.0358 0.0119 0.0060
0.25 10000 0.1800 -0.0144 0.0019 0.0008 0.1450 -0.0252 0.0060 0.0028
0.40 10000 0.1857 -0.0153 0.0020 0.0009 0.1508 -0.0271 0.0067 0.0031
Cette forme a été développée par Nogami, Novak et Aboul Ellas Nogami1978pour des
pieux dans un sol stratié. Elle est applicable sous réserve de vérier les hypothèses
suivantes :
La section transversale du pieu est constante en fonction de la profondeur ;
Le sol est homogène ou le module de cisailement transversal G possède un prol
parabolique en fonction de la profondeur ;
Les pieux sont encastrés en tête ;
Les pieux peuvent être ottants ;
Les deux types d'amortissement cités précédemment sont considérés.
On distingue cinq facteurs d'interaction dans le cas de groupe de pieux chargés transver-
salement (trois relatifs aux déplacement et deux à la rotation) qui sont fonctions du type
de conditions en tête et du type de chargement. Les facteurs d'interaction dans le cas de
pieux chargés transversalement dépendent de l'espacement entre les pieux, de la longueur
des pieux, de la rigidité relative sol-pieux et de l'angle que fait la direction du chargement
avec la direction de la ligne joignant les pieux Nogami1979.
39
Chapitre 3
40
3.1 Paramètres dynamiques du sol
L'évaluation des fonctions d'impédance ou de déplacement est essentiellement basée
sur la détermination des caractéristiques dynamiques du sol. Deux paramètres essentiels
peuvent être retenus pour décrire le comportement dynamique d'un sol : le module de
cisaillement "G" et l'amortissement. De ce fait, G doit être mesuré correctement. Ce
paramètre permet de déterminer la fréquence naturelle d'un dépôt de sol qui s'avère très
utile dans une analyse d'interaction sol-structure.
G = ρVs2 (3.1)
41
Figure 3.1 Evolution de la contrainte de cisaillement en fonction de la déformation
√ 2 ′
sable à grains arrondis 2626 (2.17−e)
ρ(1+e)
σ 1/4 0.35 ≤ e ≤ 0.85
√ 2 ′
sable à grains angu- 1797 (2.97−e)
ρ(1+e)
σ 1/4 0.60 ≤ e ≤ 1.30
leux
′ 1/4
till (111 − 51e)σ 0.30 ≤ e ≤ 0.80
42
type de sol Vs (m/s) indice de vide e
1/4
argile (76.24 − 31.28e)OCRk/2 σm ? ≤ e ≤ 1.30
1/4
argile et silt (73.03 − 33.86e)OCRk/2 σm 0.40 ≤ e ≤ 1.40
3.1.2 L'amortissement
L'amortissement des ondes dans le sol est dû en général à ses caractéristiques de
viscosité, au frottement et au développement de la plasticité. Cependant, les sols modéli-
sés numériquement n'incluent pas la viscosité directement. Celle-ci peut être par exemple
remplacée par un terme d'amortissement de Rayleigh qui consiste à construire une ma-
trice d'amortissement [C] proportionnelle aux matrices de masse [M] et de rigidité [K]
Paul2005. Le principal avantage de cette formulation est qu'elle conduit à une matrice
d'amortissement diagonale dans la base des modes propres réels du système. Des coe-
cients d'amortissement diérents peuvent être dénis pour chaque couche de sol et chaque
élément de structure.
43
avec le matériau constitutif du modèle. Puisqu'aucune matrice n'est formée, des calculs
importants peuvent être eectués sans conditions excessives de mémoire.
2 √
∆tβ = ( 1 + λ2 − λ) (3.2)
ωmax
ωmax : fréquence propre maximale du système ;
44
λ : fraction de l'amortissement critique à cette fréquence.
ωmax et λ sont estimées automatiquement dans FLAC par les expressions suivantes :
2
ωmax = (3.3)
∆td
∆tcrit A
∆td = = (3.4)
2 2Vp ∆xmax
Vp : la vitesse primaire de l'onde, A : surface de la sous maille triangulaire et ∆xmax :
la longueur maximale d'une maille (mesurée sur la diagonale).
0.4β
λ= (3.5)
∆td
Pour faire une analyse dynamique d'un problème donné dans FLAC, il y a trois
aspects importants à considérer :
le chargement dynamique et les conditions aux limites
l'amortissement
la transmission des ondes dans le modèle
Dans la suite, chacun de ces aspects est traité séparément pour expliquer leurs prises en
compte dans ce mémoire.
ωB 2πf
a0 = = (3.6)
Vs Vs
45
B est la demi-largeur de la fondation et Vs est la vitesse des ondes de cisaillement
qui se propagent dans le sol.
46
Ces frontières présentent l'avantage d'être facile à mettre en oeuvre. Elles constituent des
absorbeurs parfaits des ondes plane à incidence normale. Quand l'incidence est inclinée,
l'absorption est imparfaite. Dans le but de surmonter ce problème, Rosset et et Ettouney
rosset1977 recommandent de placer les frontières absorbantes au moins à 5 fois la plus
grande dimension de la structure. Les frontières absorbantes présentent l'avantage d'être
indépendantes de la fréquence donc elles peuvent être utilisées lors des analyses transi-
toires dans le domaine temporel.
La frontière absorbante annule les contraintes provenant des ondes de façon que :
où σint et τint sont les contraintes normales et tangentielles incidentes et σext et τext
sont les contraintes appliquées à la frontère. D'après Lysmer et Kuhlemeyer kulysmer1969,
les contraintes extérieures, exercées par les amortisseurs, s'écrivent :
σ = −ρVp vn (3.9)
τ = −ρVs vt (3.10)
47
Frontières consistantes
L'absorption plus ecace d'énergie exige l'utilisation des éléments liés à la fréquence.
Ce type d'éléments aux frontières est valable quelque soit l'angle d'incidence des ondes.
Cependant, il ne peut être employé que dans des analyses dans le domaine fréquentiel.
λ
∆l ≤ (3.12)
10
48
3.3 Validation des calculs
3.3.1 Modèle de calcul
On eectue ici le calcul des fonctions d'impédance des fondations supercielles lantes,
supposées rigides et non pesantes, reposant sur un sol élastique homogène et isotrope, de
densité ρ=2000 Kg/m3 , de module de cisaillement G=1.92×108 N/m2 qui correspond à
une vitesse de cisaillement de 310 m/s, de coecient de Poisson ν = 0.4, de taux d'amor-
tissement ξ = 0.05, de largeur 40m et de hauteur 30m. La gure 3.2 montre la grille,
la fondation et les frontières du modèle. Le maillage est composé d'une grille de 80 x
60 mailles de dimensions 0.5 × 0.5 chacune. La fondation de largeur 4m est modélisée
par des éléments structuraux de type poutre. Des frontières visqueuses sont situées aux
limites de la grille.
49
La base est rendue rigide en liant les noeuds des éléments poutres modélisant la
fondation ensemble. Par exemple, dans le cas d'une vibration verticale, on xe les degrés
de liberté de translation horizontale et de rotation et on lie les degrés de liberté de
translation verticale de la fondation ensemble. Par conséquent, la fondation possède dans
chaque cas de calcul un seul degré de liberté. Pour avoir une fondation non pesante, la
densité adoptée pour les éléments structuraux est très faible. Pour que le pas de temps
soit celui du sol, le module d'Young de la fondation est faible. Ce choix n'inuence pas
les valeurs des fonctions de déplacement.
Deux cas de calculs sont considérés : le cas d'une vibration verticale et celui d'une vibration
horizontale. On évalue dans chaque cas la partie réelle et la partie imaginaire des fonctions
de déplacement.
50
adimensionnelle a0 . Les indices v et h correspondent respectivement à un chargement
vertical et à un chargement horizontal. Les indices 1 et 2 désignent respectivement les
parties réelles et imaginaires des fonctions de déplacement.
Les résultats obtenus avec FLAC sont en accord avec ceux de Huh et al. (gures 3.3 et
3.4) surtout pour des valeurs plus élevées de ao (la digitalization des courbes est aussi
une source d'écart). On rappelle que dans les calculs de Huh et al., le sol est un mono-
couche reposant sur un substratum rocheux qui empêche la propagation des sollicitations
à l'inni. Par conséquent, les composantes des fonctions de déplacement présentent des
pics dus à la réexion des ondes. Ces uctuations sont plus prononcées pour des basses
fréquences vu que la longueur d'onde est plus importante. Dans notre modélisation le sol
est assimilé à un milieu semi-inni grâce à la présence des éléments aux frontières aux
limites du modèle. Les diérences sont peut être dues aussi au facteur d'amortissement
qui est constant dans les calculs de Huh et al. alors qu'il est fonction de la fréquence dans
notre cas.
51
Figure 3.3 Fonctions de déplacement : vibration verticale
52
Figure 3.4 Fonctions de déplacement : vibration horizontale
53
Figure 3.5 Fonctions de déplacement : Chargement vertical
54
Figure 3.6 Fonctions de déplacement : Chargement horizontal
55
3.5 Fonctions d'impédance des fondations lantes sur
un bicouche
Le but ici est d'étudier l'inuence du fait de considérer que la fondation repose sur
un sol formé de deux couches de natures diérentes sur la variation des fonctions de dé-
placement et par conséquent d'impédance. Les couches sont de hauteur 7.5m chacune. La
couche supérieure est telle que Vs = 200 m/s, ν = 0.33, ρ = 1800 Kg/m3 et ξ = 0.05. Ces
caractéristiques correspondent à un sol granulaire. La couche en bas correspond à un sol
cohérent. Ses caractéristiques sont telles que Vs = 100m/s, ν = 0.45, ρ = 1600 Kg/m3 et
ξ = 0.05.
An de comparer les résultats obtenus pour le sol bicouche avec ceux d'un seule
couche, sur les gures 3.7 et 3.8, on présente les parties réelles et imaginaires des fonctions
de déplacement d'un bicouche, d'un sol granulaire monocouche de hauteur 15m et d'un
sol cohérent monocouche aussi de hauteur 15m.
Dans le cas d'une vibration horizontale (gure 3.8), les valeurs des parties réelles et
imaginaires des fonctions de déplacement sont presque égales aux valeurs de la couche
supérieure. On peut donc conclure que la modélisation de la couche supérieure uniquement
aurait pu être susante pour la détermination des valeurs des fonctions de déplacement.
Dans le cas où la vibration est verticale (gure 3.7), on constate clairement l'inuence
de la couche inférieure sur les valeurs des parties réelles et imaginaires. Son eet est plus
important à basses fréquences. Entre 3 et 9Hz, l'impact de la couche du sol cohérent sur
la partie réelle des fonctions de déplacement est inverse. A partir de 5Hz, les valeurs de la
partie imaginaire sont presque égales à celles de la couche supérieure. Pour des fréquences
situées entre 0.5 et 5Hz, l'énergie dissipée (F2v ) dans le bicouche est inférieure à celle
dissipée si le sol était purement granulaire, elle est supérieure à celle dissipée dans un sol
purement cohérent.
56
Figure 3.7 Fondation sur bicouche : Vibration verticale
57
Figure 3.8 Fondation sur bicouche : Vibration horizontale
58
3.6 Comparaison des fonctions de déplacement obtenus
avec Vs constante ou variable
L'objectif de cette section est de déterminer les parties réelles et imaginaires des
fonctions de déplacement d'une fondation supercielle reposant sur un sol homogène de
de largeur 20m et de hauteur 15m. Les calculs sont menés dans deux situations diérentes
selon que la vitesse de cisaillement du sol est indépendante ou variable avec la profondeur.
On note que les caractéristiques mécaniques décrits ultérieurement correspondent à des
sols typiques.
59
Figure 3.9 modèle de calcul avec Vs variable
60
Figure 3.11 Cartographie du déplacement Uy
61
Résultats de calcul dans le cas d'une vibration verticale
62
Résultats de calcul dans le cas d'une vibration horizontale
63
3.6.3 Calcul avec Vs variable
Dans une couche sol, la vitesse des ondes de cisaillement augmente avec la profondeur
(eq. 3.13). Cette augmentation est directement reliée à l'augmentation de la contrainte
′
eective (σ )1/4 . Pour simplier, la vitesse des ondes de cisaillement dans une couche de
sol est généralement normalisée par une contrainte de 100 KPa pour éliminer l'eet de la
profondeur hardin.
′
σ 1
Vs = Vs1 ( )4 (3.13)
100
Pour des raisons de simplication, on considère que le sol est non saturé avec σ =
′
σ (σ = ρZ , Z est la profondeur du sol).
On envisage trois cas de calcul. Chaque cas correspond à un type de sol. Le premier
est un sol argileux dont Vs1 = 100m/s, ν = 0.45 et ρ = 1600kg/m3 . Le deuxième est un
sol sableux, ses caractéristiques sont telles que Vs1 = 200m/s, ν = 0.33 et ρ = 1800kg/m3 .
Le troisième est un sol granulaire grossier de Vs1 = 300m/s, ν = 0.33 et ρ = 2000kg/m3 .
Chaque sol est divisé en cinq couches de hauteur 3m chacune. Vs est constante pour
chacune de ces couches. Sa valeur correspond à la valeur moyenne au milieu de la couche.
La gure 3.14 montre les diérentes valeurs de la vitesse de cisaillement en fonction de
la profondeur "z". Étant donné que le module de cisaillement "G" est lié à la vitesse
de cisaillement par la formule 3.1, la variation des valeurs de "G" est illustrée par la
deuxième gure du graphique 3.14.
64
Figure 3.14 Variation de la vitesse et du module de cisaillement
65
Les fonctions de déplacement, dans le cas où la vitesse de cisaillement est constante,
sont présentées sur les gures 3.15 et 3.16. Chaque gure renferme trois courbes qui
correspondent à trois types de sols diérents. La gure 3.15 correspond à une vibration
verticale alors la gure 3.16 correspond à une vibration horizontale.
D'après la gure 3.15, on remarque que pour des faibles fréquences (a0 < 0.5), les courbes
de la partie réelle des fonctions de déplacement sont écartées l'une de l'autre. Les valeurs
de la partie imaginaire (gure 3.16)du sol argileux sont légèrement diérentes des valeurs
des deux sols granulaires. Quand la fréquence adimensionnelle a0 est presque égale à 0.6,
les valeurs de la partie imaginaire des fonctions de déplacement augmentent pour consti-
tuer un pic relatif à la première fréquence propre des ondes de cisaillement (gures 3.15
et 3.16). Les trois courbes des parties imaginaires sont identiques à partir de a0 = 2.5.
Les graphiques correspondant à un sol argileux montrent des valeurs légèrement infé-
rieures. Ceci est peut être du au coecient de poisson qui est égal à 0.45 alors qu'il est
égal à 0.33 pour les deux autres types de sol.
66
Résultats de calcul dans le cas d'une vibration verticale
67
Résultats de calcul dans le cas d'une vibration horizontale
68
3.6.4 Comparaison des résultats obtenus pour des vitesses de ci-
saillement constantes ou variables
La comparaison des résultats obtenus avec une vitesse de cisaillement constante et
ceux obtenus avec une vitesse variable permet d'aboutir aux conclusions suivantes :
Dans tous les cas, à basses fréquences, les parties réelles F1v et F1h des fonctions
de déplacement sont plus importantes avec un module de cisaillement variable. Ce qui
se traduit par une déformation plus grande. Par conséquent, le sol est moins rigide.
Les valeurs des parties imaginaires F2v et F2h pour un sol de module de cisaille-
ment constant sont inférieures aux valeurs de ces paramètres dans le cas d'un sol avec
G variable. On déduit alors que dans le premier cas, l'énergie dissipée est sous estimée
et l'amortissement est plus important. En termes d'impédances, à basses fréquences,
l'amortissement par radiation est nul. On a alors des faibles valeurs de l'amortissement
dans ce domaine qui reètent l'énergie perdue par amortissement interne (par hystéré-
sis).
69
deux à deux. C'est-à-dire avec G variable et G constant an de quantier la diérence
due à la variation ou non des vitesses de cisaillement. On considère seulement le cas
d'une vibration horizontale, le cas d'une vibration verticale est présenté en annexe du
rapport.
Dans le cas d'un sol sableux (gure 3.17), l'écart maximal dans le calcul de F1h est
de 54.16%, l'écart minimal est égale à 3.29%. Pour F2h , le maximum est de 58.82%,
le minimum est 7.05%. l'écart maximal dans le calcul de la partie réelle des fonctions
de déplacement d'un sol argileux (gure 3.18) est égale à 50.22%, l'erreur minimale est
de 8.59%. Pour la partie imaginaire, l'écart maximal est de 53.59%, le minimum est de
16.23%. Finalement pour le sol granulaire grossier (gure 3.19), l'écart maximal dans le
calcul de F1h est de 55.83%, l'écart minimal est égale à 16.23%. Pour F2h , le maximum
est de 61.73%, le minimum est 0.03%.
70
Figure 3.17 Sol argileux : Vibration horizontale
71
Figure 3.18 Sol sableux : Vibration horizontale
72
Figure 3.19 Sol granulaire grossier : Vibration horizontale
73
3.6.5 Inuence du type du sol choisi sur les fonctions de dépla-
cement
An d'étudier l'inuence du choix du type de sol sur les valeurs des fonctions de
déplacement, on a tracé la variation des parties réelles et imaginaires sur les gures 3.20
et 3.21 en fonctions de la vitesse de cisaillement du sol. Chaque courbe correspond à
une fréquence de calcul qui varie entre 0.4 et 45Hz. Les vitesses Vs1 varient entre 100
m/s(sol argileux) et 300 m/s (sol granulaire grossier). On considère uniquement le cas
d'une vibration verticale de la fondation.
On constate que lors du passage d'un sol argileux de Vs1 =100m/s à un sol granulaire
n de vitesse Vs1 =200m/s, l'inuence est plus claire que lorsque la vitesse augmente de
200m/s à 300m/s qui correspond à un sol granulaire grossier.
74
Figure 3.20 Inuence du type de sol sur les fonctions de déplacement Fv
75
Figure 3.21 Inuence du type de sol sur les fonctions de déplacement Fv × G
76
Chapitre 4
INFLUENCE DE L'INTÉRACTION
SOL-STRUCTURE SUR LE
COMPORTEMENT DYNAMIQUE
D'UN PYLÔNE
77
déduites des courbes des fonctions de déplacement déterminées en utilisant FLAC.
En exploitant les résultats des gures 3.15 et 3.16, les équations 2.11 et 2.12 per-
mettent de déterminer les valeurs des impédances.
78
Pour un sol (argileux) dont Vs1 =100m/s
Kv = 2.9 × 107 N.m−1 et Cv = 0.12 × 107 N.s.m−1
Khy = 1.8 × 107 N.m−1 et Chy = 0.60 × 107 N.s.m−1
Khx = 1.8 × 107 N.m−1 et Chx = 0.60 × 107 N.s.m−1
Pour un sol (sableux) dont Vs1 =200m/s
Kv = 9 × 107 N.m−1 et Cv = 0.36 × 107 N.s.m−1
Khy = 5.8 × 107 N.m−1 et Chy = 0.29 × 107 N.s.m−1
Khx = 5.8 × 107 N.m−1 et Chx = 0.29 × 107 N.s.m−1
79
Figure 4.2 Charge du vent turbulent
80
Rz (N ) Ry (N ) Rx (N )
La diérence vis à vis de l'utilisation des appuis rigides est d'autant plus impor-
tante que le sol est déformable. En eet l'inuence des impédances est plus prononcée
pour un sol argileux (Vs1 = 100 m/s) que pour un sol granulaire (Vs1 = 200 m/s et 300
m/s ).
On constate d'après les valeurs obtenues que l'utilisation des impédances au lieu
81
des appuis xes aux pieds du pylône inuencent les réactions de manières signicatives.
Néanmoins, une étude plus approfondie est nécessaire pour conclure au sujet de l'impact
de la prise en compte de l'interaction dynamique sol-structure sur le comportement des
pylônes et par conséquent les lignes de transport de l'énergie électrique. En eet, dans
notre cas de calcul, le pylône considéré n'est pas élancé. Pour ramener les fréquences
propres du système à celle de la force excitatrice, on a introduit une masse en tête du
pylône augmentant ainsi son poids.
82
4.3 Conclusion
L'étude bibliographique de l'interaction dynamique sol-structure en général et des
impédances en particulier a permis de faire un bilan de l'état des connaissances sur les
notions utilisées dans ce rapport et de distinguer les diérents types de pylônes ainsi que
leurs fondations.
La mise en place des éléments aux frontières aux limites du modèle dans FLAC a
permis d'éviter les problèmes de réexion des ondes dans le sol. Ces éléments présentent
l'avantage de faciliter la modélisation d'un milieu semi inni tel que le sol en cas de
chargements dynamiques.
Plusieurs cas de calculs ont été considérés. On a pu calculer les fonctions de dé-
placement des fondations à la surface du sol ou enfouies dans celui-ci. On a pu aussi
déterminer les impédances d'une fondation sur un sol monocouche ou bicouche.
Le calcul des fonctions de déplacement est établi dans le domaine temporel tout
en faisant varier la fréquence de l'excitation. Les résultats sont présentés sous forme
adimensionnelle simple à manipuler.
83
des parties réelles et imaginaires des fonctions de déplacement sont plus importantes.
Les valeurs des impédances avec G variable sont inférieures à celles avec G constante.
Ceci veut dire que le sol est moins rigide, les déformations sont plus grandes, l'amor-
tissement est plus faible et que l'énergie dissipée est plus importante.
Le pylône utilisé pour étudier l'eet de l'interaction sol structure est un cas par-
ticulier qui pourrait être généralisé en considérant une structure plus élancée et plus
rigide.
Dans cette étude, on s'est limité au cas des fondations lantes et on a utilisé des
impédances calculées par mètre linéaire et multipliées par la largeur de la fondation. Il
demeure plus intéressant de considérer le cas des fondations isolées en passant à une
modélisation 3D notamment quand une structure a plusieurs fondations ponctuelles.
Pour faire suite à ce travail, les diérents types de fondations des pylônes peuvent
être étudiés. On pourrait aussi considérer le cas de comportements non linéaires dus à
l'arrachement des fondations.
84
1
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90
Annexe A
Travaux antérieurs
91
Figure A.1 Vibration verticale Sieert1991
92
Figure A.2 Vibration horizontale Sieert1991
93
Figure A.3 Vibration de balancement Sieert1991
94
Figure A.4 Vibration de torsion Sieert1991
95
Figure A.5 Vibration verticale - Rigidité Sieert1991
96
Figure A.6 Vibration verticale - amortissement Sieert1991
97
Figure A.7 Vibration horizontale - coecient de rigidité
98
Figure A.9 Vibration verticale-fonctions de déplacement
99
Figure A.10 Vibration horizontale-fonctions de déplacement
100
Annexe B
101
Figure B.1 Sol argileux : Vibration verticale
102
Figure B.2 Sol sableux : Vibration verticale
103
Figure B.3 Sol granulaire grossier : Vibration verticale
104