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L’exercice d’un droit ne procure pas un pouvoir absolu, au point de nuire à autrui.

En effet, le
contraire serait un abus de droit. , tout particulièrement en matière fiscale. En effet, de
nombreux contribuables ont recours aux montages fiscaux pour réaliser des économies
d’impôts. Cependant, cette pratique est souvent qualifiée d’abus de droit par l’administration
fiscale Les actes à caractère fictif, ou abus de droit par simulation, dans le but de tromper
l’administration pour se soustraire à l’impôtLes actes ayant pour motif d’éviter ou de réduire
les charges fiscales

L’acte anormal de gestion est une théorie difficile à définir. De manière


générale, un acte pourra être qualifié d’acte anormal de gestion lorsque l’entreprise renonce
à une recette qu’elle aurait normalement dû percevoir ou engage des dépenses qu’elle
n’aurait pas dû accomplir, le tout en favorisant un tiers et ce sans contrepartie.

L’existence d’un acte de gestion

Tous les actes accomplis ne peuvent pas être appréhendés par l’administration fiscale.
En effet, il est nécessaire que l’acte accompli s’inscrive dans la gestion de
l’entreprise.

En conséquence, un acte qui serait totalement étranger à l’entreprise ne pourrait pas


être contesté sous le fondement de l’acte anormal de gestion.

Exemple :

Un dirigeant qui procéderait à la cession de son appartement à un prix


nettement inférieur au marché. Cet acte ne saurait constituer un acte de
gestion.

La diminution de la base imposable de l’entreprise pour qualifier l’acte


anormal de gestion

La diminution de la base imposable de l’entreprise est susceptible de prendre deux


formes.

Premièrement, il peut s’agir de dépenses non nécessaires à l’activité de l’entreprise.


Le caractère excessif des dépenses réalisées est également pris en compte pour
justifier un acte anormal de gestion.

Exemple :

Le dirigeant d’une société de fabrication de téléviseurs décide d’acheter de


l’équipement de chasse. Cette dépense n’est, à l’évidence, pas en lien avec
l’activité de l’entreprise et ne pourrait être sérieusement justifiée pour les
besoins de l’activité.
Deuxièmement, l’acte anormal de gestion peut être constitué dès lors que
l’entreprise renonce à des recettes qu’elle aurait dû normalement percevoir, cette
renonciation n’étant pas justifiée par les besoins de l’entreprise.

Exemple :

Une entreprise inscrit un local professionnel à son bilan. Deux ans plus tard, le
frère du dirigeant décide de monter sa propre entreprise. Pour l’aider à démarrer
son activité, le dirigeant décide de louer gratuitement le local professionnel à
l’entreprise de son frère. Les deux entreprises n’ayant aucun lien entre elles, la
location gratuite constitue une renonciation à recettes pouvant être remise en
cause au titre de l’acte anormal de gestion.

On constate que dans ces différentes situations, l’acte anormal de gestion a pour
conséquence de diminuer le résultat imposable.

Acte anormal de gestion : la favorisation d’un tiers

L’acte de gestion ayant diminué la base imposable doit profiter à un tiers à


l’entreprise. L’atteinte à l’intérêt de l’entreprise doit être intentionnelle, une simple
erreur de gestion portant atteinte à cet intérêt ne saurait suffire à caractériser un acte
anormal de gestion.

La notion de « tiers » suppose que ce n’est pas l’entreprise elle-même qui bénéficie
de l’acte.

Acte anormal de gestion : l’absence de contrepartie à l’acte

Pour être qualifié d’acte anormal de gestion  l’avantage accordé à un tiers ne doit pas


avoir de contrepartie.  Il arrive en effet que l’entreprise accorde un avantage en
contrepartie d’un autre, cette situation n’est pas représentative d’un acte anormal de
gestion.

Exemple :

L’entreprise renonce à une partie de certaines recettes et le bénéficiaire s’engage


à devenir caution de cette dernière. Cette renonciation à recettes possède une
contrepartie qui s’inscrit dans l’intérêt de l’entreprise.

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