Vous êtes sur la page 1sur 6

Mercredi 13 juillet 2022

Point de situation du 13 juillet 2022 :


Canicule

Episode caniculaire devenant intense entre dimanche et mardi prochain. Les températures baisseront
progressivement par l’ouest à partir de mardi, mercredi. Cet épisode devrait durer entre 7 et 10 jours.

Dans un premier temps, seul le sud de la France est concerné par des températures dépassant 35 degrés.
Entre jeudi et vendredi sur la moitié nord, les températures repasseront en-dessous de 30 degrés. Elles
repartiront à la hausse sur l’ensemble de la France à partir de samedi.

L’axe des températures les plus élevées s’étendra des Pyrénées au Pays de la Loire entre dimanche et lundi,
avec des températures nocturnes qui ne redescendront pas en-dessous de 20 à 25 degrés et des
températures la journée pouvant dépasser les 40 degrés en de nombreux endroits, et localement 42
degrés.

🟠 7 départements sont en vigilance orange, Gironde, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne,


Haute-Garonne, Ardèche, Drôme

Aujourd'hui mercredi

Les températures minimales ce matin sur les départements en vigilance jaune ou orange, étaient comprises
entre 15 et 20 degrés : elles ont été un peu plus basses que prévu près de la Garonne, entre 15 et 17 degrés.
Cet après-midi,les températures atteindront 35 à 38 degrés dans le Sud-Ouest et en basse vallée du Rhône
ainsi que du Centre-Val-de-Loire à la région parisienne. Ailleurs, on dépassera quasiment partout les 30
degrés.

Contexte météorologique

Un axe de hautes pressions puissant, situé entre le


Maroc, la France et les îles britanniques, favorise en ce
début de semaine un réchauffement progressif de la
masse d’air, par effet de compression.

Parallèlement, une dépression d’altitude actuellement


située au sud-ouest du Portugal, jouera un rôle dans
l’intensification de la vague de chaleur à compter de
dimanche.

Avec les courants de sud induits à l’avant, elle


favorisera la remontée progressive sur le pays d’air très
chaud en provenance du Maroc et de l’Espagne.
A quoi s’attendre ?

Jeudi : les températures minimales seront comprises entre 18 et 21 degrés sur les départements en
vigilance canicule. L'après-midi, si on observe une baisse relative des températures par le nord avec moins
de 35 degrés au nord de la Loire, on conserve des températures maximales très élevées dans le sud, souvent
en hausse par rapport à la veille. Elles sont supérieures à 35 degrés au sud de la Loire jusqu'en vallée du
Rhône et atteignent 38 à 40 degrés dans le Sud-Ouest et en basse vallée du Rhône.

Vendredi : sera en moyenne la journée la moins chaude de cet épisode d'un point de vue national, mais avec
des températures dépassant toujours les 35 degrés au sud du 45ème et des pointes possibles jusqu'à 40
degrés.
A partir de samedi, les températures repartent à la hausse sur tout le pays.

Dimanche et lundi, on pourrait dépasser ponctuellement les 40 degrés, notamment dans le Sud-Ouest.
Lundi sera une journée particulièrement chaude avec des températures entre 38 et 40 degrés dans le sud,
jusqu'au Centre-Val-de-Loire et la moyenne vallée du Rhône.

A partir de mardi sur le littoral atlantique un rafraîchissement devrait se mettre en place. Il progressera
vers l'est dans la journée de mercredi, repoussant les plus fortes températures plus à l'Est.

Restez informés et suivez l’évolution de la situation :

- Site vigilance météorologique : https://vigilance.meteofrance.fr


- Site Internet de Météo-France : https://meteofrance.com/
- Twitter : https://twitter.com/meteofrance | https://twitter.com/VigiMeteoFrance

Un épisode caniculaire intense et durable

La 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 a officiellement démarré ce mardi 12 juillet. Elle
sera particulièrement intense et durable, notamment sur les régions du Sud (Sud-Ouest et basse vallée du
Rhône).

Des records mensuels de températures seront approchés voire dépassés lors du pic de l’épisode, lundi 18
juillet dans le Sud-Ouest, Centre-Ouest et la basse vallée du Rhône. Cette journée pourrait d’ailleurs être
l’une des plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle de la France (record de l’indicateur thermique national
de 29.4 °C pour les journées du 25 juillet 2019 et du 5 août 2003). Les régions concernées par les
températures les plus élevées (Sud-Ouest, Centre-Ouest) seront d’ailleurs les mêmes que lors de la canicule
de juin dernier.

Les régions du Sud-Ouest pourraient connaître une longue série de températures maximales supérieures à
35 °C (7 à 10 jours), par endroits équivalente à celle observée en août 2003.
Analogies avec d’autres canicules historiques à l’échelle nationale:

● Durée de l’épisode: entre les canicules de 2019 (6 jours) et août 2003 (15 jours)
● Intensité maximale de l’épisode: approximativement le même niveau que juillet 2019 et août
2003.
● Sévérité de l’épisode (intensité cumulée sur la durée) : équivalente à celle de 2018, moindre
que celle de 2003.
● Régions concernées par les températures maximales de l’épisode: les mêmes que pour la
canicule de juin 2022.

Conseils et gestes simples à adopter par tous pour se protéger des fortes chaleurs

Les autorités sanitaires rappellent par ailleurs les principaux conseils pour se protéger et protéger
son entourage, en particulier les plus fragiles et pour adopter les bons réflexes en cas de fortes
chaleurs :

- Boire de l’eau régulièrement et rester au frais


- Ne pas boire d’alcool
- Éviter les efforts, en particulier aux heures les plus chaudes de la journée
- Rester extrêmement vigilant en cas de baignade pour éviter les risques de noyades
- Passer plusieurs heures par jour dans un lieu frais
- Rafraîchir son habitation
- Manger en quantité suffisante
- Donner et prendre des nouvelles de ses proches
- En cas d’urgence ou de malaise, appeler le 15.

Gestion sanitaire d’une vague de chaleur et rôle de Météo-France

Parmi les différents types de vagues de chaleur, une canicule est une période de chaleur intense et
durable, de jour comme de nuit, sur une période prolongée (supérieure à 3 jours en général). Elle
correspond au niveau orange de la vigilance météorologique.

Ces épisodes sont susceptibles de constituer un risque sanitaire pour les populations, en premier lieu
pour les personnes particulièrement fragiles ou vulnérables (personnes âgées, femmes enceintes,
nourrissons, personnes sans abri ou mal logées, ou encore travailleurs exposés à la chaleur, etc.).

Depuis 2004, le phénomène canicule est intégré au dispositif de Vigilance Météorologique. Un


système de critères (indices bio-météorologique IBM) à l’échelle départementale a été défini avec les
acteurs de la santé (Santé publique France notamment) en s’appuyant sur les impacts sanitaires
constatés des fortes températures (maximales et minimales).

La vigilance canicule est basée sur le dépassement des seuils IBM départementaux pour les indices
bio-météorologiques des températures minimum et des indices bio-météorologique des
températures maximum pour chaque département pour le jour courant et les 2 jours suivants.

Une analyse fréquentielle effectuée par Santé Publique France et Météo-France sur 30 ans de
données quotidiennes de surmortalité et de différents indicateurs météo a permis de définir ces
indicateurs comme étant les plus pertinents pour identifier une canicule ayant un impact sur la santé.
Cette analyse a été effectuée suite à la canicule de 2003 sur 14 villes pilotes. Une fois les seuils
définis sur ces villes pilotes, ils ont été étendus à l’ensemble du territoire en se fondant sur des
considérations climatologiques. Ces seuils d’alerte départementaux sont réévalués régulièrement par
Santé Publique France et Météo-France après chaque vague de chaleur aux effets significatifs.

En lien étroit avec les acteurs de la Santé, les prévisionnistes de Météo-France confrontent leur
expertise sur la situation météorologique prévue (et notamment son impact en termes de
températures) avec ces référentiels pour estimer le niveau de vigilance canicule adapté et anticiper
l’impact sur l’exposition et la santé de la population.

Qu’est ce qu’une vague de chaleur ?

Le terme « vague de chaleur » est un terme générique qui désigne une période au cours de laquelle les
températures sont anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs. Il n'existe pas de
définition universelle du phénomène : les niveaux de température et la durée de l'épisode qui
permettent de le caractériser varient, selon le risque sanitaire pour les populations, les régions du
monde ou encore les domaines considérés. Une vague de chaleur recouvre différentes situations : les
pics de chaleur intense pendant un ou deux jours, des épisodes persistants de températures élevées, des
canicules avec une chaleur intense le jour comme la nuit pendant plusieurs jours consécutifs.

Météo-France suit l’évolution, à l’échelle de la France, de l’indicateur thermique national (température


moyenne à l’échelle de la France), indicateur né en 1947. Une vague de chaleur à l’échelle de la France
est caractérisée par un indicateur thermique national qui est :

- est supérieur ou égal à 25.3°C au moins 1 jour durant l'épisode ;


- resté supérieur à 23.4 °C pendant au moins 3 jours ;
- toujours supérieur à 22.4°C sur la durée de l’épisode.

Sur la base de cette définition, on recense 44 vagues de chaleur à l’échelle de la France depuis 1947. La
dernière vague de chaleur recensée officiellement a eu lieu en juin 2022. Les vagues de chaleur
recensées depuis 1947 à l’échelle nationale ont été sensiblement plus nombreuses au cours des
dernières décennies. Sur les 35 dernières années, elles ont été 3 fois plus nombreuses que sur les 35
années précédentes. Le nombre de jours de vagues de chaleur a été multiplié par 9.

Sur les 44 vagues de chaleur recensées par Météo-France depuis 1947, 25 ont débuté en juillet. La
vague de chaleur de juillet 2019, exceptionnelle par son intensité équivalente à la canicule d'août 2003,
avait notamment concerné la moitié nord du pays où des records absolus de température avaient été
battus. La température avait dépassé 40 °C souvent pour la première fois depuis le début des mesures,
atteignant parfois localement 43 °C le 25. Les vagues de chaleur de juillet 1983, juillet 2016 ou encore
juillet 2018 avaient elles été remarquables par leur durée (plus de 15 jours, jusqu’à 23 jours en 1983).

La vague de chaleur de 1947 (23 juillet - 04 août) fut elle la plus intense du XXe siècle et fut marquée par
des températures supérieures à 40 °C sur une large partie du pays.

Légende : l’intensité maximale, exprimée en °C,


désigne la température maximale atteinte par
l’indicateur thermique national (moyenne de 30
stations représentatives de la France métropolitaine)
au cours de l’épisode. La taille des bulles représente la
“sévérité de l'événement”, qui caractérise l’intensité
cumulée sur l’épisode. La sévérité sera d’autant plus
élevée que l’épisode sera intense sur une longue durée.
Rappel | Juillet 2019 : une vague de chaleur historique

La vague de chaleur de juillet 2019, du 21 au 26 juillet 2019, est la dernière vague de chaleur
recensée pour un mois de juillet, en France. Elle fut relativement courte (6 jours) mais elle s'est
distinguée par une intensité exceptionnelle.

Avec une température moyenne de 29,4 °C sur le pays, le 25 juillet a été la journée la plus chaude
enregistrée en France, ex æquo avec le 5 août 2003. De même, avec une moyenne de 21,4 °C, la nuit
du 24 au 25 a été la plus chaude observée en France depuis le début des mesures devant le 14 août
2003 avec une moyenne de 21,3 °C.

Des records absolus tous mois confondus


ont été battus tant pour les minimales que
pour les maximales, notamment sur le
Centre-Ouest du pays, l’Île de France et au
nord de la Seine. Sur le nord de la France, le
thermomètre a dépassé 40 °C souvent
pour la première fois depuis le début des
mesures, voire localement 43 °C le 25.

Rappel | Août 2003 : une canicule d’une intensité exceptionnelle

Du 02 août au 17 août 2003, la France est frappée par une canicule historique. Sur un ensemble de 180
stations météorologiques représentatives des villes françaises, la moitié d’entre elles a battu leur record
absolu de température maximale. Certains records établis lors de cette canicule, sont aujourd’hui
toujours valides: c’est le cas en Bretagne, sur la façade Ouest, dans le Sud-Ouest et dans le Centre-Est.

Dès le 04 août les deux tiers du pays sont concernés par des températures supérieures à 35 °C. La barre
des 40 °C est franchie dans 15 % des stations, y compris en Bretagne ce qui n'était encore jamais arrivé
depuis le début des mesures de température.

Un record national de température maximale était alors établi à Conqueyrac (30) le 12 août avec 44.1
°C, finalement battu 16 ans plus tard le 28 juin 2019 avec 46.0 °C à Vérargues (34).

Département relations presse et réseaux sociaux


Météo-France
presse@meteo.fr
01 77 94 71 32

Vous aimerez peut-être aussi