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Les sécheresses

Introduction

1. Les régions soumises à des risques élevés

2. Vers une augmentation des risques ?

3. Adaptations et anticipations face aux risques 
de sécheresses
1. Les régions soumises à des risques élevés

1.1. Le bilan humain des grandes sécheresses
Par le passé, le risque naturel le plus meurtrier, et peut‐être 
en passe de le redevenir.

1.2. Géographie des régions à risques
‐ Les régions arides peuplées les plus exposées
‐ La carte de la variabilité interannuelle * et ses causes *
‐ Les ressources hydriques accessibles *
‐ Les formes d’adaptation au risque hydrique
Adaptation aux faibes ressources en eau :
Elevage extensif en zone aride
Le nomadisme menacé
2. Vers une augmentation des risques ?
 aridification / désertification
2.1. Les causes naturelles : les mécanismes de l’aridification
‐ Les migrations de la ZCIT *
‐ L’évolution des précipitations au cours du dernier siècle *

2.2. Les facteurs anthropiques à l’origine de la désertification
‐ L’extension des terres dégradées / Définition complétée de la
désertification *
‐ Les causes de la désertification – Lutte contre la désertification

2.3. Exemples de grandes sécheresses récentes : Russie, Australie,
Etats‐Unis, Portugal
2.1. Causes naturelles de l’aridification : mécanismes des 
changements climatiques en lien avec la ZCIT
2.1. Les causes naturelles : les mécanismes de l’aridification
2.2. La désertification : les facteurs anthropiques
2.2.

La lutte 
contre la 
désertification
2.3. 
Exemples de 
grandes 
sécheresses 
récentes :

Mise en 
évidence de 
la 
sécheresse 
russe de l’été 
2010
Australie 2009, année de tous les records
Un continent confronté 
aux CC
La sécheresse dans l’ouest américain (2013‐2015)
La sécheresse dans 
l’ouest américain 
(2013‐2015)
Portugal : les fortes chaleurs, facteur aggravant d’un incendie 
« incontrôlable » ‐ LE MONDE  18.06.2017 

Le Portugal est sous le choc. Des voitures calcinées, des corps brûlés étendus sur la 
route, des maisons réduites en cendres, des forêts dévastées, des champs 
calcinés… L’incendie qui a ravagé la commune de Pedrogao Grande, dans la région 
de Leiria, est « la plus grande tragédie que nous ayons connue ces dernières années 
sur le front des incendies de forêt », a déclaré le premier ministre portugais, Antonio 
Costa, samedi 17 juin. Au moins 62 personnes sont mortes et 62 autres blessées 
par les flammes.

Des températures record ces derniers mois
« Outre le manque d’entretien des forêts, il semble que les principaux ingrédients de 
“la règle du 30”, celle qui rend un incendie incontrôlable, étaient réunis : un taux 
d’humidité de moins de 30 %, des vents de plus de 30 km/h et des températures 
dépassant les 30 °C », explique au Monde le responsable de la campagne forestière 
de Greenpeace Espagne et Portugal, Miguel Angel Soto. « En montant, l’air chaud 
provoque des vents latéraux et des changements de direction imprévisibles qui 
rendent les flammes enveloppantes. Dans des conditions climatiques extrêmes 
comme celles que nous vivons, un incendie normal devient vite hors de contrôle. »
Portugal : les fortes chaleurs, facteur aggravant d’un incendie 
« incontrôlable » ‐ LE MONDE  18.06.2017 
Il faisait effectivement très chaud samedi. Les thermomètres frôlaient les 40 °C 
dans plusieurs régions de la péninsule ibérique. L’Espagne, placée en alerte 
canicule depuis le 14 juin, est affectée par une forte sécheresse alors que l’été 
n’a pas encore commencé. Car aux températures exceptionnelles de juin, 
s’ajoutent les températures élevées de mars, avril et mai et surtout de très 
faibles pluies durant l’hiver et le printemps, ce qui explique que la végétation 
présente déjà un important déficit d’humidité.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de 
sécheresses

3.1. Des conséquences économiques croissantes
‐ La gestion ordinaire d’un risque modéré *
‐ Menaces sur les productions agricoles et risques accrus de 
pénuries alimentaires associés
‐ Les autres secteurs de l’économie potentiellement touchés : 
les exemples chinois et des Etats Unis *
‐ Augmentation des risques d’incendies 
‐ Modifications des écosystèmes contribuant à renforcer les 
sécheresses : l’exemple de la déforestation de la forêt 
amazonienne *
La gestion ordinaire d’un risque modéré (France, été 2015)
3‐1 La sécheresse bloque le Mississippi, artère de 
l'économie américaine / Le Monde.fr | 28.11.2012

La sécheresse va‐t‐elle paralyser le transport fluvial aux Etats‐Unis ? Le Mississippi, principale artère du 
pays, approche de son plus bas niveau historique. Le trafic des bateaux, déjà fortement ralenti, pourrait 
devenir purement et simplement impossible dans les prochaines semaines, avertit un collectif de 
sénateurs, d'élus à la Chambre des représentants et de responsables industriels, qui presse Barack
Obama de déclarer l'état d'urgence pour débloquer des solutions.
Les Etats‐Unis ont connu cet été leur pire sécheresse depuis un demi‐siècle, avec des conséquences 
dramatiques pour l'agriculture. C'est aujourd'hui toute l'économie qui est fragilisée. Du Nord du 
Minnesota au golfe du Mexique, le large Mississippi traverse tout le pays sur 4 000 kilomètres. C'est sur 
ses eaux que sont convoyées environ 60 % des exportations nationales de céréales, 22 % du pétrole et 20 
% du charbon. Si rien n'est fait, le fleuve risque d'être impropre à la navigation sur certaines portions à 
partir du 10 décembre. Or des biens d'une valeur totale de 7 milliards de dollars transitent par le fleuve 
entre décembre et janvier.
Les armateurs ont commencé à alléger le chargement des bateaux pour s'adapter à la baisse de 
navigabilité du fleuve – une baisse de capacité coûteuse. Et les chargeurs cherchent des moyens de 
transport alternatifs : le rail et les transporteurs routiers voient leurs carnets de commande s'envoler.
Si la Maison Blanche décrétait l'état d'urgence, le Corps des ingénieurs pourrait être contraint 
d'accroître le débit du Missouri. Il pourrait aussi engager, sans passer par les procédures fédérales d'appel 
d'offres, des travaux de destruction de rochers immergés qui compliquent la navigation sur le Mississippi 
en période de basses eaux.
Autant de débats qui pourraient obliger  les Etats‐Unis à repenser une partie de leur infrastructure économique, 
alors que les épisodes de sécheresse sont appelés à se multiplier sous l'effet du changement climatique.
3.1 ‐ La déforestation entraîne une 
réduction des pluies, menaçant 
l'Amazonie de sécheresses répétées ‐
LE MONDE | 06.09.2012

 Les forêts humides ne sont pas seulement des réservoirs de biodiversité et de carbone : elles 
contribuent aussi largement à alimenter en pluie les régions tropicales. En mêlant des observations 
satellite à des simulations numériques, des chercheurs britanniques sont parvenus à évaluer cette 
contribution. Leurs résultats, publiés jeudi 6 septembre dans la revue Nature, prévoient une forte chute 
des précipitations dans le bassin amazonien si la déforestation s'y poursuit au rythme actuel.
 En 2007, une étude publiée dans Geophysical Research Letters avait déjà suggéré qu'une réduction de 
40 % de la superficie de la forêt amazonienne pourrait déclencher un basculement irréversible du 
climat régional vers des conditions arides.
 Dans la même ligne, mais avec d'autres éléments de preuve, les travaux de M. Spracklen indiquent 
pour leur part qu'une poursuite de la déforestation de l'Amazonie au rythme actuel conduirait sur ce 
bassin, à l'horizon 2050, à une baisse moyenne de 12 % des précipitations pendant la saison humide, et 
de 21 % pendant la saison sèche.
 Les conséquences de cette superposition d'effets "aridifiants" – déforestation et réchauffement –
"pourraient être énormes", poursuit Luiz Aragao. En termes écologiques, mais aussi économiques.
 D'abord, ce double effet "aurait un impact sévère sur ce qui resterait de forêt, menant possiblement à des 
conditions trop sèches pour lui permettre de persister", détaille Simon Lewis. Une spirale de déclin 
s'enclencherait alors et, même à penser que la déforestation pourrait cesser complètement, le massif 
forestier serait condamné à long terme.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses
3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la 
biomasse
‐ Le bel avenir des méthodes agroécologiques : l’exemple du Burkina Faso *
Une conquête historique pour l’autonomie alimentaire
Dès le début des années 80, Pierre Rabhi sensibilise de nombreux burkinabès aux 
techniques agroécologiques. Il développera le centre agroécologique de Gorom Gorom
situé en pleine zone sahélienne pour former des milliers de paysans et techniciens entre 
1985 et 1988. A l’époque le Président Thomas Sankara, très attaché à l’objectif 
d’autosuffisance alimentaire, le convoque à Ouagadougou pour lui confier les manettes 
du développement agricole du pays. L’agroécologie allait donc pouvoir devenir le fer de 
lance d’une nouvelle politique agricole, mais l’assassinat du président en 1987 mettra 
soudainement fin à cet élan. Cependant, les germes lancés il y a trente ans ont bel et bien 
poussé dans les champs burkinabès. Aujourd’hui, Terre et Humanisme entretient des 
relations fortes avec les associations locales issues de ce mouvement.

Dans ce pays en proie à une forte aridification, l’agroécologie constitue à la fois une 
réponse à la dégradation de l’environnement et un facteur clefs pour la reconquête de 
l’autonomie alimentaire des populations. Basée sur la réappropriation des semences 
paysannes et de la biodiversité cultivée, elle propose une alternative viable aux 
monocultures de rente et aux OGM très développés au Burkina Faso.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses
3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse
Le bel avenir des méthodes agro‐écologiques : l’exemple du Burkina Faso *
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses
3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse

‐ Le bel avenir des méthodes agro‐écologiques : l’exemple du Burkina Faso *

Définition de l’agroécologie (terre‐humanisme)

L’agroécologie considère le respect de la terre nourricière et la souveraineté 
alimentaire des populations sur leurs territoires comme les bases essentielles à 
toute société équilibrée et durable. Elle est un ensemble de pratiques, une 
science et un art réconciliant l’écologie et l’agronomie, l’humanité et toute 
forme de vie. Son objet ne consiste pas uniquement à prendre soin du sol, de la 
plante, de l’animal ou de l’être humain, mais aussi de considérer l’ensemble des 
éléments de l’écosystème et des systèmes sociaux et de veiller à la qualité de 
leurs interrelations. En ce sens, l’agroécologie est un équilibre harmonieux 
mêlant, agriculture et écologie, quantité et qualité, activités humaines et 
biodiversité, philosophie et techniques, écosystèmes et systèmes sociaux.

https://terre‐humanisme.org/agroecologie/agroecologie‐philosophie
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses

3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse

‐ Anticiper l’augmentation des 
risques d’incendies : 
le cas des forêts méditerranéennes *

Climat et habitat attisent les risques de feux dans les forêts méditerranéennes
LE MONDE | 07.08.2013 à 13h37 • | Par Pierre Le Hir
Près de 8 000 hectares calcinés entre le 26 juillet et le 3 août en Espagne, sur l'île de 
Majorque et dans les provinces de Caceres, Guadalajara, Zamora et Avila. Plus 4 000 
hectares consumés le 27 juillet en Grèce, dans l'archipel du Dodécanèse, et près de 2 000 
hectares le même jour dans la région d'Héraklion. Et 1 700 hectares partis en fumée le 1er
août au Portugal dans le bassin du Douro...
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses

3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse
Climat et habitat attisent les risques de feux dans les forêts méditerranéennes
Chaque été, la forêt méditerranéenne paie un lourd tribut au feu. Dans les cinq pays 
européens les plus vulnérables (Portugal, Espagne, France, Italie et Grèce), 500 000 
hectares en moyenne sont ravagés tous les ans par les flammes. 
Sur tout le pourtour méditerranéen, les modèles scientifiques annoncent un risque 
d'incendie accru dans les prochaines décennies sous l'effet d'un double phénomène. 
D'une part, le réchauffement climatique, marqué par des sécheresses plus intenses et plus 
rapprochées. D'autre part, la pression urbaine, qui s'accompagne de l'exode rural et du 
recul des terres cultivées, laissées en friche, puis reconquises par la forêt.

Les collines provençales donnent aussi un bon aperçu des liaisons dangereuses entre 
habitations et forêts. Il ne s'agit pas, ici, d'emprises aussi vastes que l'extension urbaine de 
Marseille ou d'Aix‐en‐Provence. Mais d'un résidentiel diffus, disséminé parmi les pins et les 
chênes. Des maisons se sont nichées sous les frondaisons. Des villages, hier protégés par 
des champs, côtoient la pinède. Et l'obligation de débroussailler dans un rayon de 50 m est 
inégalement respectée.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses

3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse
Climat et habitat attisent les risques de feux dans les forêts méditerranéennes
Une récente étude recensant les feux de forêt depuis cent trente ans dans la province 
espagnole de Valence a mis en évidence que leur nombre a été multiplié par deux depuis le 
début des années 1970, en moyenne annuelle, et les surfaces carbonisées par huit. Cela, 
en raison de la chute de la population rurale et du développement du couvert boisé.

Avec l'accroissement de la densité démographique sur la façade méditerranéenne, le 
risque est démultiplié.

D'autant, que si l'aire méditerranéenne a appris à vivre avec le feu qui a façonné ses 
paysages au fil des siècles, la montée vers le nord des incendies, sous l'effet d'un climat 
plus chaud et plus aride, met en péril des régions qui n'y sont pas préparées.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses

3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse
En Afrique du Sud, vent de panique au Cap menacé d’être privé d’eau
Après trois ans de sécheresse la deuxième ville d’Afrique du Sud pourrait se retrouver sans 
eau dans les prochaines semaines. Le Monde.fr avec AFP Le 24.01.2018

La sécheresse vire au scénario catastrophe dans la métropole sud‐africaine du Cap. D’ici 
au 12 avril, les robinets pourraient être à sec et les habitants contraints de faire la queue 
pour recevoir leur ration quotidienne d’eau, sous la protection de la police. « Je suis trop 
inquiet pour l’envisager », assure Farrel Cohen, qui gère le Metropolitan Golf Club aux allées 
grillées par le soleil. « Personne ne sait à quoi s’attendre. Les gens se précipitent dans les 
supermarchés pour acheter de l’eau », précise‐t‐il.
3. Adaptations et anticipations face aux risques de sécheresses

3.2.  La nécessité d’une optimisation des ressources en eau et de la biomasse
En Afrique du Sud, vent de panique au Cap menacé d’être privé d’eau
Car la ville a beau avoir réduit de moitié sa consommation d’eau de 1,1 milliard de litres 
par jour en 2016 à environ 586 millions de litres actuellement, ses efforts restent 
largement insuffisants. 

En prévision du « jour zéro », les forces de l’ordre sont mobilisées. Mercredi 24 janvier, la 


police a présenté à la municipalité un plan d’action d’urgence, avec déploiement des 
forces de l’ordre à chaque point de distribution d’eau et surveillance des réserves.

« La question qui me taraude, c’est comment éviter l’anarchie quand le “jour zéro” va 


arriver ? », s’inquiète la dirigeante de la province du Cap‐Occidental, Helen Zille. « Si 
chaque famille envoie une personne chercher l’eau qui lui est attribuée, environ 5 000 se 
retrouveront à chaque point de distribution tous les jours. Ça va être un cauchemar 
logistique », a‐t‐elle noté sur le site d’information Daily Maverick.

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