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géopolitique
Introduction :
Depuis les années 1970, le climat est devenu un enjeu géopolitique majeur qui
nécessite la mise en place d’une coopération internationale entre les États, les
entreprises et les habitants. Face à cette menace, le protocole de Kyoto entré en
vigueur en 2005 est le premier pas d’une gouvernance climatique mondiale.
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atmosphériques, des courants marins, de l’énergie solaire reçue parla Terre
(ensoleillement)...
Les autres sources sont souvent issues des sciences environnementales : les
sédiments, les pollens ou encore les carottes glaciaires permettent d’écrire une
histoire du climat sur un temps long. Enfin, l’étude des cernes du bois (la
dendrochronologie) donne des informations sur les variations de températures à
l’échelle locale de manière très précise.
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lui a permis de s’installer dans des régions aujourd’hui considérées comme ayant de
fortes contraintes sur la plan climatique comme le Groenland. En effet, les Vikings
ont pu coloniser le Groenland à partir de 985 dans ce contexte de réchauffement
climatique. [La présence viking disparaît au XVès , les historiens scandinaves
expliquent cette disparition par le refroidissement climatique.]
D’autre part, des cultures ont pu s’étendre dans certaines régions comme la
vigne dans le sud de l’Angleterre. Plus globalement, partout en Europe, les paysans
ont mis en exploitation de nouvelles terres ; la population a augmenté.
Il est caractérisé des hivers plus froids, plus neigeux, des étés souvent humides
et frais. Cet épisode correspond à une avancée des glaciers européens comme la mer
de glace dans les Alpes en France. Comme l’optimum médiéval, cette période a été
toutefois marquée par d’importantes variations internes.
Les années les plus froides ont été marquées par d’importantes crises de
subsistance (frumentaires) avec une hausse des prix du blé, disettes, etc., ayant
parfois entraîné des révoltes, notamment paysannes. La succession de mauvaises
années à la fin du XVIIIè s comme en 1788 et 1789 est l’une des causes du
mécontentement paysan. De plus, il existe en milieu urbain une forte dépendance du
prix du blé aux variations climatiques. Sur le temps court, elles ont pu jouer une
fonction d’accélérateur dans des événements politiques comme la Fronde en 1648 –
1649 voir la question 4 ou la Révolution française en 1789.
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On remarque aussi que « l’hyper-âge glaciaire » (environ 1580- 1650 :
période la plus froide de l’âge glaciaire) correspond aussi aux grandes chasses aux
sorcières dans les pays germaniques (les sorcières étant régulièrement accusées de
modifier le climat : des historiens voient une corrélation).
Les variations climatiques ne sont qu’un facteur parmi d’autres des évolutions
sociales. Les sociétés de l’époque moderne sont en Europe principalement agraires,
il ne faut pas sous-estimer l’impact du climat sur elles. Il ne faut pas non plus
l’amplifier et croire que climat expliquerait tout (déterminisme naturel).
Depuis 1850, selon Météo France, on observe une tendance très nette au
réchauffement climatique en accélération tout au long du XXè et XXIè siècle.
D’après le GIEC ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ),
la température globale de la terre a augmenté d’environ 1 degrés depuis l’époque
industrielle et ce réchauffement s’accélère. Son origine est humaine : cette
augmentation brutale de la température terrestre est due à la consommation
d’hydrocarbures pour les transports, l’industrie et l’agriculture notamment ce qui
rejette du CO2 dans l’atmosphère et renforce l’effet de serre.
1. Une prise de conscience lente et tardive du rôle des activités humaines dans le
changement climatique
Dès 1958, le scientifique américain Keeling fait le lien entre les activités
humaines et la concentration de carbone dans l’atmosphère.
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Cette lutte contre le changement climatique est à l’origine d’une gouvernance
mondiale qui s’est mise en place dès le début des années 1970 sous l’égide de l’ONU.
Cette prise de conscience internationale du changement climatique a été permise par
le rapport Meadows en 1972. En 1972, à Stockholm, la première conférence des
Nations Unies sur l’Environnement créé le programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE). La première conférence mondiale sur le climat se tient en
1979 ; le changement climatique y est reconnu pour la première fois comme étant un
grave problème de portée mondiale.
Le premier traité sur le climat est signé en 1992 lors du sommet de la Terre à
Rio ; l’objectif est de stabiliser l’émission des GES d’origine humaine dans
l’atmosphère à un niveau qui empêche toute interférence dangereuse sur le climat. Ce
traité met en place la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) qui est complétée par des protocoles négociés lors des COP,
conferences of parties, qui réunissent tous les ans les pays signataires de la CCNUCC
à partir de 1995.
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Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples :
- il entraîne la fonte des glaciers et la dilation des océans ce qui amène à une
élévation du niveau de la mer avec un recul du littoral et la disparition d’îles.
Tout cela a des conséquences sur les hommes : problèmes sanitaires (essor de
maladies comme le chikungunya), problèmes agricoles (baisse des rendements, recul
des terres agricoles) et pénuries alimentaires, pénuries d’eau, destruction
d’infrastructures et de zones d’habitation. Sans changement, l’augmentation du
niveau de la mer sera de près de 30 cm en 2050 et de 80 cm à 1 m en 2100.
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Signé en 2015 après quatre ans de négociation, l’accord de Paris (COP 21) qui
a réuni 195 pays marque un tournant important. Les pays reconnaissent l’urgence
climatique et s’accordent pour limiter le réchauffement de la planète entre 1,5° et 2° à
la fin du siècle. Pour ce faire, chaque État s’engage sur les objectifs nationaux à
mettre en œuvre à partir de 2020. Dans les négociations, les pays en développement
agissent pour faire prévaloir le principe de la dette climatique qu’ont contracté les
pays développés à leur égard : la réduction des émissions de CO2 à laquelle ils
souscrivent ne doit pas être un obstacle à leur développement et doit s’accompagner
de transfert de technologies propres et de financements vers les pays en
développement.
- des engagements de la part de chaque pays pour réduire les GES, des règles pour
contrôler les efforts entrepris (rapports intermédiaires),
- des solutions pour financer durablement la lutte et l’adaptation au changement
climatique des pays en voie de développement. Un Fonds vert pour le climat est
créée ; les pays développés s’engagent à aider les pays des Sud à hauteur de 100
milliards par an pour les aider à assurer leur transition.
- un agenda des solutions regroupant les initiatives des acteurs non gouvernementaux.
La COP25 tenue à Madrid en 2019 s’est achevée sur un semi – constat d’échec,
les États – Unis, la Chine et l’Inde revenant partiellement sur leurs engagements
climatiques. Il semble donc impossible de susciter au sein de la communauté
internationale un consensus efficace.
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Les discussions internationales reflètent l’évolution géopolitique et
scientifique. Le multilatéralisme des années 1990 a permis le succès du protocole de
Kyoto alors que l’unilatéralisme actuel constitue un frein comme l’a montré l’attitude
des EU durant la présidence de Bush, de la Chine et de l’Inde lors de la COP 26 à
Glasgow en 2021.
L’absence de sanctions en cas de non respect des accords est aussi une limite
comme la lenteur de la mise en application : protocole de Kyoto devait être mis en
œuvre en 1997 mais il a fallu attendre 2005 pour qu’il soit ratifié. L’examen des
engagements de l’accord de Paris est prévu en 2023 – 2025. La gouvernance
climatique reste donc à construire. La réticence voire le refus des plus grands
pollueurs limite les efforts : EU et Chine pour le protocole de Kyoto, EU et Russie
pour l’accord de Paris, Chine et Inde pour la COP26 en 2021.
1. Des impacts plus forts dans les pays en développement que dans les pays
développé
Les pays développés sont confrontés à des choix politiques, notamment lié à la
pression de la société civile incarnée par le combat de Greta Thunberg et d’autres
ONG comme Greenpeace. Pour certains, les pays développés anciennement
industrialisés sont responsables du dérèglement climatique. En conséquence, ils ont
une dette envers les pays en développement qu’ils doivent aider à assurer une
transition écologique. Cela pose la question d’une justice climatique. Mais en 2019,
seulement 79 milliards ont été attribués au pays en développement contre les 100
milliards prévus lors des accords de Paris.
Pour les pays en développement rapide, les émissions de gaz à effet de serre
sont en forte augmentation. Malgré tout, la Chine s’est engagée à atteindre la
neutralité carbone pour 2060.
Pour les pays les moins avancés, la transition économique et énergétique reste
très difficile faute de moyens alors que ces pays sont souvent les plus touchés par les
conséquences du changement climatique.
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2. Une multiplication des acteurs
Lors des COP, les débats font intervenir les acteurs de la lutte contre le
changement climatique : ONG, communautés locales, des jeunes comme Greta
Thunberg. En Europe, des associations de citoyens et d’ONG exercent une pression
croissante sur les dirigeants : marche du siècle en mars 2019, des grèves du climat
organisées par les lycéens. En France des ONG ont saisi le tribunal administratif de
Paris qui a condamné l’État pour inaction climatique en 2021. Le gouvernement
français avait jusqu’à la fin de 2022 pour compenser le dépassement des émissions de
GES de la période 2015-2018.
Les entreprises sont aussi de plus en plus mobilisées mais pratiquent le
greenwashing comme Coca – cola, une FTN à l’origine d’une grande pollution
plastique qui est un des sponsors de la COP 27.
Conclusion du II
L’absence de sanctions en cas de non respect des accords est aussi une limite
comme la lenteur de la mise en application : protocole de Kyoto devait être mis en
œuvre en 1997 mais il a fallu attendre 2005 pour qu’il soit ratifié. L’examen des
engagements de l’accord de Paris est prévu en 2023 – 2025. La gouvernance
climatique reste donc à construire. La réticence voire le refus des plus grands
pollueurs limite les efforts : EU et Chine pour le protocole de Kyoto, EU et Russie
pour l’accord de Paris, Chine et Inde pour la COP26 en 2021.
Conclusion :
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Face au changement climatique actuel, un modèle original de gouvernance
mondiale a émergé, même si il est fragile. Les États doivent dépasser leur cadre
national pour résoudre un problème global. Comme le dit le climatologue François-
Marie Bréon « tout cela prend du temps, alors qu’il est urgent d’agir. »
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