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Axe 2 Le changement climatique : approches historique et

géopolitique

Introduction :

En septembre 2022, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé


à la tribune de l’ONU « la paralysie » de la communauté internationale face aux
crises multiples menaçant le monde. Il qualifie le changement climatique de « guerre
suicidaire contre la nature » et appelle les gouvernements à faire de la crise
climatique une priorité absolue. Le changement climatique désigne une modification
significative de la moyenne météorologique sur une période d’au moins trente
ans. Il s’agit d’un phénomène ancien et naturel (la température moyenne varie depuis
au moins deux millions d’années ) car la Terre connaît des cycles avec l'alternance
régulière de périodes glaciaires et de périodes de réchauffement, dites interglaciaires
due à des causes naturelles, astronomiques et géophysiques jusqu’au milieu du
XIXème siècle.

Toutefois, à partir de 1850 un changement climatique contemporain d’un


type nouveau est apparu cette fois dû aux activités humaines qui modifient la
composition de l’atmosphère et les conditions climatiques. Il est vu comme
avènement de l’anthropocène. Aujourd’hui les prévisions pour 2100 du GIEC
indiquent une hausse des températures entre 2,7 et 4,4 degrés pour 2100 avec des
bouleversements majeurs pour les océans, le monde végétal et animal et finalement
l’homme lui – même.

Depuis les années 1970, le climat est devenu un enjeu géopolitique majeur qui
nécessite la mise en place d’une coopération internationale entre les États, les
entreprises et les habitants. Face à cette menace, le protocole de Kyoto entré en
vigueur en 2005 est le premier pas d’une gouvernance climatique mondiale.

Problématique : En quoi le changement climatique contemporain se distingue-t-il


des précédents ? Quels enjeux géopolitiques soulève-t-il ?

I Les fluctuations climatiques et leurs effets du Moyen Age au XIXè siècle

A.Comment écrire l’histoire du climat ?

Le climat s’intéresse aux conditions météorologiques moyennes observées sur


un tempslong. Basées sur des moyennes (minimum 30 ans), les données permettent
de définir un climat à partir destempératures, des précipitations, des circulations

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atmosphériques, des courants marins, de l’énergie solaire reçue parla Terre
(ensoleillement)...

L’histoire du climat est une science qui s’intéresse à la description, à l’analyse


des climats du passé qui sont reconstitués. Elle cherche aussi à comprendre les
différents impacts sur les sociétés ainsi que leurs adaptations. En France, le premier
historien du climat, c’est Emmanuel Le Roy Ladurie qui publie en 1967 « l’Histoire
du climat depuis l’An Mil ». L’histoire du climat mobilise de nombreuses disciplines
scientifiques : l’archéologie, la géographie, la biologie, les sciences
environnementales.

La reconstitution de l’histoire du climat se fait à partir de sources historiques


directes et indirectes qui remontent rarement au-delà de l’An Mil : les dates des
vendanges, le prix des céréales, les observations des moines sur la
floraison des arbres fruitiers, le niveau des lacs, des fleuves, des glaciers. Certaines
sources se cachent dans des documents de nature variées. Ainsi, les nombreuses
peintures du XVIIe s montrant les fleuves gelés en Europe, et notamment dans les
Provinces Unies, ont permis de mesurer l’impact du petit âge glaciaire sur les sociétés
européennes.

Les autres sources sont souvent issues des sciences environnementales : les
sédiments, les pollens ou encore les carottes glaciaires permettent d’écrire une
histoire du climat sur un temps long. Enfin, l’étude des cernes du bois (la
dendrochronologie) donne des informations sur les variations de températures à
l’échelle locale de manière très précise.

L’histoire du climat permet de mettre en évidence des alternances entre des


périodes chaudes, les petits optimums et des périodes plus froides, les petits âges
glaciaires.

B - Le « petit optimum médiéval » en Europe

Questions du Magnard + correction

L’optimum climatique médiéval correspond à une première phase de


réchauffement climatique, elle s’étend de 900 à 1300 environ. Qualifiée par les
scientifiques d’ « anomalie climatique médiévale », elle se caractérise par un climat
anormalement chaud : étés un peu plus chauds et hivers plus doux. Ce climat adouci
favorise de bonnes récoltes, a permis l’augmentation de la population, le
développement du commerce. Ce phénomène est particulièrement marqué dans
l’hémisphère nord mais n’empêche pas de fortes variations avec parfois des hivers
très rigoureux qui provoquent des famines. Cette période plutôt favorable à l’homme

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lui a permis de s’installer dans des régions aujourd’hui considérées comme ayant de
fortes contraintes sur la plan climatique comme le Groenland. En effet, les Vikings
ont pu coloniser le Groenland à partir de 985 dans ce contexte de réchauffement
climatique. [La présence viking disparaît au XVès , les historiens scandinaves
expliquent cette disparition par le refroidissement climatique.]

D’autre part, des cultures ont pu s’étendre dans certaines régions comme la
vigne dans le sud de l’Angleterre. Plus globalement, partout en Europe, les paysans
ont mis en exploitation de nouvelles terres ; la population a augmenté.

C - Le « petit âge glaciaire » en Europe

Le « Petit âge glaciaire » désigne une période de refroidissement relatif qui


touche l’Europe et l’Amérique du nord. Si l’existence d’un refroidissement de
l’ordre d’1 degrés fait l’objet d’un large consensus, le début du petit âge glaciaire fait
débat. Certains historiens comme Emmanuel Le Roy Ladurie le situent vers 1150 –
1200, d’autres le situent plutôt au XIVè siècle. La fin du petit âge glaciaire est établi
au milieu du XIXè siècle.

Il est caractérisé des hivers plus froids, plus neigeux, des étés souvent humides
et frais. Cet épisode correspond à une avancée des glaciers européens comme la mer
de glace dans les Alpes en France. Comme l’optimum médiéval, cette période a été
toutefois marquée par d’importantes variations internes.

Ce refroidissement a des conséquences sur les sociétés. En effet les crises de


subsistance sont plus importantes et fréquentes quand les étés sont froids et humides
( étés pourris) car ils ont des conséquences catastrophiques sur les moissons, les
récoltes sont très mauvaises ce qui provoque une augmentation du prix du blé mais
aussi des des famines. Certains hivers sont particulièrement froids comme à la fin du
XVII ès, en 1709 et en 1788 - 1789. La dernière grande famine en France prend place
après le « Grand hiver » de 1709 et fait 600 000 morts en France

Les années les plus froides ont été marquées par d’importantes crises de
subsistance (frumentaires) avec une hausse des prix du blé, disettes, etc., ayant
parfois entraîné des révoltes, notamment paysannes. La succession de mauvaises
années à la fin du XVIIIè s comme en 1788 et 1789 est l’une des causes du
mécontentement paysan. De plus, il existe en milieu urbain une forte dépendance du
prix du blé aux variations climatiques. Sur le temps court, elles ont pu jouer une
fonction d’accélérateur dans des événements politiques comme la Fronde en 1648 –
1649 voir la question 4 ou la Révolution française en 1789.

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On remarque aussi que « l’hyper-âge glaciaire » (environ 1580- 1650 :
période la plus froide de l’âge glaciaire) correspond aussi aux grandes chasses aux
sorcières dans les pays germaniques (les sorcières étant régulièrement accusées de
modifier le climat : des historiens voient une corrélation).
Les variations climatiques ne sont qu’un facteur parmi d’autres des évolutions
sociales. Les sociétés de l’époque moderne sont en Europe principalement agraires,
il ne faut pas sous-estimer l’impact du climat sur elles. Il ne faut pas non plus
l’amplifier et croire que climat expliquerait tout (déterminisme naturel).

Depuis 1850, selon Météo France, on observe une tendance très nette au
réchauffement climatique en accélération tout au long du XXè et XXIè siècle.
D’après le GIEC ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ),
la température globale de la terre a augmenté d’environ 1 degrés depuis l’époque
industrielle et ce réchauffement s’accélère. Son origine est humaine : cette
augmentation brutale de la température terrestre est due à la consommation
d’hydrocarbures pour les transports, l’industrie et l’agriculture notamment ce qui
rejette du CO2 dans l’atmosphère et renforce l’effet de serre.

II Le climat, enjeu des relations internationales

Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes


https://www.youtube.com/watch?v=T4LVXCCmIKA

II. Les enjeux géopolitiques du changement climatique.

Le changement climatique contemporain, inédit par ses causes et son


ampleur devient un enjeu géopolitique : source de tensions, il nécessite aussi la mise
en place d’une coopération internationale, en tant que phénomène global. La mise en
place de cette réponse mondiale se heurte cependant à plusieurs difficultés.

A. Quels sont les enjeux géopolitiques du changement climatique ?

1. Une prise de conscience lente et tardive du rôle des activités humaines dans le
changement climatique

Exposé sur la prise de conscience lente du changement climatique

Dès 1958, le scientifique américain Keeling fait le lien entre les activités
humaines et la concentration de carbone dans l’atmosphère.

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Cette lutte contre le changement climatique est à l’origine d’une gouvernance
mondiale qui s’est mise en place dès le début des années 1970 sous l’égide de l’ONU.
Cette prise de conscience internationale du changement climatique a été permise par
le rapport Meadows en 1972. En 1972, à Stockholm, la première conférence des
Nations Unies sur l’Environnement créé le programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE). La première conférence mondiale sur le climat se tient en
1979 ; le changement climatique y est reconnu pour la première fois comme étant un
grave problème de portée mondiale.

Exposé sur le GIEC


Le GIEC, groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est
créé en 1988 dans le cadre du Programme des Nations Unies sur l’Environnement
(PNUE). Il dresse l’état des lieux des connaissances scientifiques sur le changement
climatique, ses causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade. Il
publie des rapports à destination des chefs d’États et du grand public. En 2007, le
GIEC a obtenu le Prix Nobel de la Paix avec Al Gore, ancien vice - président des
États-Unis. Les travaux du GIEC ont établi scientifiquement en 2013 le lien entre les
activités humaines et le réchauffement climatique. Le GIEC a permis d’informer sur
le changement climatique et de faire reculer le climatosceptisme notamment dans les
PED.

Climatoscepticisme : attitude de rejet des thèses scientifiques sur le changement


climatique

Le premier traité sur le climat est signé en 1992 lors du sommet de la Terre à
Rio ; l’objectif est de stabiliser l’émission des GES d’origine humaine dans
l’atmosphère à un niveau qui empêche toute interférence dangereuse sur le climat. Ce
traité met en place la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) qui est complétée par des protocoles négociés lors des COP,
conferences of parties, qui réunissent tous les ans les pays signataires de la CCNUCC
à partir de 1995.

2. Un changement climatique avec des impacts majeurs

Exposé sur le changement climatique

Le changement climatique entraîne une hausse des températures de 2 degrés


d’ici 2050 et entre 2,7 à 4,4 degrés d’ici 2100. Il y a une corrélation entre
l’augmentation de la concentration des GES ( principalement le dioxyde de carbone
(CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) dans l’atmosphère et la
hausse des températures. Les émissions de GES sont liées aux transports, à l’habitat,
à la production de ciment, à la production d’électricité, à la déforestation, à la
combustion d’énergies fossiles, aux activités industrielles et agricoles.

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Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples :

- il porte atteinte aux précipitations soit à la hausse : inondations, soit à la baisse :


sécheresse et désertification. Le GIEC estime que 800 millions à 3 milliards de
personnes pourraient souffrir de pénurie d’eau chronique en raison de sécheresse.

- il se traduit par une hausse de la fréquence et de l’intensité des phénomènes


climatiques extrêmes : canicules, tempêtes, cyclones, inondations. 1 milliard de
personnes pourraient vivre dans des zones côtières à risque d’inondation en 2050
notamment en Asie de l’Est.

- il entraîne la fonte des glaciers et la dilation des océans ce qui amène à une
élévation du niveau de la mer avec un recul du littoral et la disparition d’îles.

- Il entraîne la fonte de la banquise

- Il induit également une perte de la biodiversité et une acidification des océans.

Tout cela a des conséquences sur les hommes : problèmes sanitaires (essor de
maladies comme le chikungunya), problèmes agricoles (baisse des rendements, recul
des terres agricoles) et pénuries alimentaires, pénuries d’eau, destruction
d’infrastructures et de zones d’habitation. Sans changement, l’augmentation du
niveau de la mer sera de près de 30 cm en 2050 et de 80 cm à 1 m en 2100.

B. La difficile mise en place d’une gouvernance mondiale.

1. A Kyoto, la mise en place des outils

Exposé sur le protocole de Kyoto

En 1997, la COP3 débouche sur la signature du protocole de Kyoto qui a


imposé aux pays industrialisés (37 pays) de réduire leurs émissions de GES de 5.2 %
par rapport à 1990 sur la période 2008 à 2012. Il est entré en vigueur tard, 2005, car
les États - Unis ne l’ont pas ratifié et la Russie a longtemps négocié. Ses résultats sont
très inégaux selon les États. Prolongé en 2012, la Russie, le Japon, la Nouvelle-
Zélande et le Canada se sont désengagés. Cela reflète les difficultés de la coopération
sur le climat comme lors de la COP15 à Copenhague en 2009 où les pays émergents
disent ne pas pouvoir appliquer les exigences de ces accords internationaux.

2. La COP 21 de Paris, tournant international ?

Exposé sur la COP 21 et l’accord de Paris

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Signé en 2015 après quatre ans de négociation, l’accord de Paris (COP 21) qui
a réuni 195 pays marque un tournant important. Les pays reconnaissent l’urgence
climatique et s’accordent pour limiter le réchauffement de la planète entre 1,5° et 2° à
la fin du siècle. Pour ce faire, chaque État s’engage sur les objectifs nationaux à
mettre en œuvre à partir de 2020. Dans les négociations, les pays en développement
agissent pour faire prévaloir le principe de la dette climatique qu’ont contracté les
pays développés à leur égard : la réduction des émissions de CO2 à laquelle ils
souscrivent ne doit pas être un obstacle à leur développement et doit s’accompagner
de transfert de technologies propres et de financements vers les pays en
développement.

Les grandes décisions de cet accord sont :

- des engagements de la part de chaque pays pour réduire les GES, des règles pour
contrôler les efforts entrepris (rapports intermédiaires),
- des solutions pour financer durablement la lutte et l’adaptation au changement
climatique des pays en voie de développement. Un Fonds vert pour le climat est
créée ; les pays développés s’engagent à aider les pays des Sud à hauteur de 100
milliards par an pour les aider à assurer leur transition.
- un agenda des solutions regroupant les initiatives des acteurs non gouvernementaux.

L’accord de Paris représente donc après le protocole de Kyoto le deuxième


accord parvenant à unir l’ensemble des nations de la planète autour d’un projet de
réduction des émissions de CO2 et cela est vu comme une grande avancée. C’est
cependant un accord fragile à cause du retrait des États – Unis en 2017 puis de
l’Australie en 2018. Depuis 2021, les États – Unis sont revenus dans l’accord de
Paris.

3. Les COP 25 et 26, des accords a minima ?

Exposé sur les COP 25 et 26

La COP25 tenue à Madrid en 2019 s’est achevée sur un semi – constat d’échec,
les États – Unis, la Chine et l’Inde revenant partiellement sur leurs engagements
climatiques. Il semble donc impossible de susciter au sein de la communauté
internationale un consensus efficace.

En dépit de la mobilisation très forte de la société civile dont la jeune activiste


suédoise Greta Thunberg est devenue le symbole, les négociations sur le climat
semblent s’enliser. La COP 25 s’est conclue sur un accord a minima et son ambition
slogan « Time for Action » est resté lettre morte.

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Les discussions internationales reflètent l’évolution géopolitique et
scientifique. Le multilatéralisme des années 1990 a permis le succès du protocole de
Kyoto alors que l’unilatéralisme actuel constitue un frein comme l’a montré l’attitude
des EU durant la présidence de Bush, de la Chine et de l’Inde lors de la COP 26 à
Glasgow en 2021.

4. Les COP 27 et 28, de réelles avancées ?

Exposé sur les COP 27 et 28

L’absence de sanctions en cas de non respect des accords est aussi une limite
comme la lenteur de la mise en application : protocole de Kyoto devait être mis en
œuvre en 1997 mais il a fallu attendre 2005 pour qu’il soit ratifié. L’examen des
engagements de l’accord de Paris est prévu en 2023 – 2025. La gouvernance
climatique reste donc à construire. La réticence voire le refus des plus grands
pollueurs limite les efforts : EU et Chine pour le protocole de Kyoto, EU et Russie
pour l’accord de Paris, Chine et Inde pour la COP26 en 2021.

C. Le changement climatique, un phénomène global, des réponses inégales.

1. Des impacts plus forts dans les pays en développement que dans les pays
développé

Face aux enjeux de la transition énergétique, économique et environnemental,


les pays sont dans des situations très inégales :

Les pays développés sont confrontés à des choix politiques, notamment lié à la
pression de la société civile incarnée par le combat de Greta Thunberg et d’autres
ONG comme Greenpeace. Pour certains, les pays développés anciennement
industrialisés sont responsables du dérèglement climatique. En conséquence, ils ont
une dette envers les pays en développement qu’ils doivent aider à assurer une
transition écologique. Cela pose la question d’une justice climatique. Mais en 2019,
seulement 79 milliards ont été attribués au pays en développement contre les 100
milliards prévus lors des accords de Paris.

Pour les pays en développement rapide, les émissions de gaz à effet de serre
sont en forte augmentation. Malgré tout, la Chine s’est engagée à atteindre la
neutralité carbone pour 2060.

Pour les pays les moins avancés, la transition économique et énergétique reste
très difficile faute de moyens alors que ces pays sont souvent les plus touchés par les
conséquences du changement climatique.

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2. Une multiplication des acteurs

Exposé sur Greta Thunberg


Exposé sur Dernière Rénovation et Extinction rebellion
Exposé sur Jancovici et The Shift Project

Lors des COP, les débats font intervenir les acteurs de la lutte contre le
changement climatique : ONG, communautés locales, des jeunes comme Greta
Thunberg. En Europe, des associations de citoyens et d’ONG exercent une pression
croissante sur les dirigeants : marche du siècle en mars 2019, des grèves du climat
organisées par les lycéens. En France des ONG ont saisi le tribunal administratif de
Paris qui a condamné l’État pour inaction climatique en 2021. Le gouvernement
français avait jusqu’à la fin de 2022 pour compenser le dépassement des émissions de
GES de la période 2015-2018.
Les entreprises sont aussi de plus en plus mobilisées mais pratiquent le
greenwashing comme Coca – cola, une FTN à l’origine d’une grande pollution
plastique qui est un des sponsors de la COP 27.

Greenwashing : méthode de marketing consistant à communiquer auprès du public


en utilisant des arguments écologiques. Le but est de donner une image
écoresponsable de l’entreprise.

3. Les freins à la lutte contre le changement climatique

Exposé sur les freins contre le changement climatique

Conclusion du II
L’absence de sanctions en cas de non respect des accords est aussi une limite
comme la lenteur de la mise en application : protocole de Kyoto devait être mis en
œuvre en 1997 mais il a fallu attendre 2005 pour qu’il soit ratifié. L’examen des
engagements de l’accord de Paris est prévu en 2023 – 2025. La gouvernance
climatique reste donc à construire. La réticence voire le refus des plus grands
pollueurs limite les efforts : EU et Chine pour le protocole de Kyoto, EU et Russie
pour l’accord de Paris, Chine et Inde pour la COP26 en 2021.

Conclusion :

L’étude de l’histoire du climat a donc permis de mettre en évidence des cycles


de réchauffement (Optimum médiéval) et de refroidissement comme le petit âge
glaciaire qui a frappé l’Europe jusqu’au XIXe siècle. Ces périodes ont obligé les
sociétés à s’adapter et à modifier leurs rapports avec le milieu dans lequel elles
vivent.

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Face au changement climatique actuel, un modèle original de gouvernance
mondiale a émergé, même si il est fragile. Les États doivent dépasser leur cadre
national pour résoudre un problème global. Comme le dit le climatologue François-
Marie Bréon « tout cela prend du temps, alors qu’il est urgent d’agir. »

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