Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours:
3
- La température ressentie par l’occupant dépend de celles des parois et de l’air
ambiant. C’est la température résultante :
TR= (Ti+Tr)/2
- Selon l’activité de la personne et son habillement, si l'environnement (TR ,Hr, Va) ne
permet pas le dégagement de la chaleur métabolique, le corps réagit en transpirant,
l'évaporation a lieu à la surface de la peau et elle est favorisée par la circulation d’air :
Métabolisme de repos (environ 100 W)
Métabolisme de travail (juqu’à 800W)
- L’air sec absorbe la vapeur d'eau plus rapidement qu'un air humide. Donc le
dégagement de la chaleur par évaporation est favorisé (l’air chaud et humide est
désagréable). L’humidité recommandée est :
Hr= 30 à 70%
- Le flux thermique humain se répartit pour
différentes températures ambiantes comme montré
sur la figure.
- Pour un travail de bureau (en moyenne 120
watts) et une température ambiante de 20°C, le
rayonnement en représente 72 W (a), la convection
25 W (b, ) et l'évaporation 22 W (c ).
- L'évaporation augmente fortement pour des
températures ambiantes élevées. A 37°C, c'est-à-dire
la température du corps humain, Le corps doit 4
évacuer toute la chaleur par évaporation.
- Diagramme de confort tenant compte de l’habillement et de l’activité pour une
vitesse de l'air de 0,1 m/s et une humidité relative normale de 30 à 70 % env.
Température opérative idéale en fonction de l'habillement et du métabolisme. Les valeurs notées dans les
ovales, et correspondant pour chacune à une zone du graphique (blanc ou hachuré) représentent l'écart de
température (par rapport à la température opérative idéale) pour laquelle le PPD=10% d’insatisfaits. Par
exemple pour 1 clo et 1met, la température opérative idéale est d'environ 23°C, et la zone usuellement
5
considérée comme confortable (PPD=10%) correspond à l'intervalle [21°C;25°C].
6
- on peut définir une plage de confort hygrothermique dans le diagramme (TR,Hr)
suivant:
8
COMPORTEMENT THERMIQUE D’UN LOCAL
- Il dépend :
- Conditions climatiques du lieu d’implantation (ensoleillement, Ta, vent et humidité);
- Plans d’architecture (orientations, détails de la structure interne,… );
- Bâtiments et arbres voisins produisant de l’ombre;
- Surfaces réfléchissantes voisines : eau, sable,… ;
- Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond;
- Matériaux de construction : nature des matériaux, compositions et épaisseurs des
murs, toits, plafonds, plancher et cloisons, et leurs emplacements;
- Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit;
- Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température
des locaux non conditionnés, plancher sur sol ou sur vide;
- Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage,
type de store, dimensions des auvents et saillies;
- Portes : emplacement, type, dimension, fréquence des ouvertures;
- Occupants : activités et nombre, durée d’occupation du local;
- Eclairage : type, puissance et durée d’allumage;
- Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale, durée de
fonctionnement;
- Emplacement et type d’équipements (chauffage, climatisation et ventilation) et du
réseau de distribution des fluides caloporteurs;
- Conditions intérieures du local à maintenir (température et humidité relative) ;
- Destination des locaux : habitat, bureau, hôpital, magasin, atelier,… ;
9
10
DONNÉES CLIMATIQUES DE MARRAKECH
Température ( °C ) 40
30
Tmax
20
Tmin
10
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
8
7
Irradiation Journalière ( kWh/m² )
6
5
4
Global
3
2 Diffus
1
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
12
- Effet de l’orientation de la paroi.
10
8
Irradiation ( kWh/m² )
Sud
6 Ouest
Nord
4 Horiz
Est
2
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
13
COEFFICIENT DE DEPERDITION MOYEN D’UN BATIMENT
- Il est calculé en régime stationnaire
- Il permet de calculer les flux qui seraient transférés si les températures intérieures et
extérieures étaient constantes et égales aux températures moyennes pendant la période
considérée.
- Cette approximation est assez bonne pour le calcul des besoins en chauffage lorsque les
gains solaires et les apports de chaleur internes sont faibles.
- il est utilisé pour le dimensionnement du système de chauffage et pour apprécier le
degré d’isolation du bâtiment.
- C’est un coefficient qui est utilisé dans la réglementation thermique en Europe (France
( RT2005), Belgique, Suisse,…) où les besoins de chauffage sont importants.
- Il ne tient pas compte de l’inertie thermique du bâtiment, ce qui est le cas du modèle
dynamique. Adapté aux habitats légers.
- Le calcul simplifié du bilan thermique moyen sur le bâtiment, s’écrit :
14
- DEPERDITIONS THERMIQUES D’UN BATIMENT
- elles se produisent dès lors qu’on a une température différente entre le local chauffé à
une température donnée et son environnement immédiat.
Extérieur
Extérieur
Comble
perdu HT
HDl
HV HU HDs
HDs HDs
HU
HDl
HDl
Local non HU HDs
chauffé
LNC HS
Sol, Vide
sanitaire, Sous-sol
non chauffé
15
* Déperditions par transmission par les parois HT :
- Directement vers l’extérieur HD : composées de déperditions surfaciques HDs,
linéiques HDl et ponctuelles HDp (déperditions dues aux ponts thermiques) à
travers l’enveloppe.
- Vers les locaux non chauffés (LNC) HU
- Vers le sol HS
* Déperditions par renouvellement d’air Hv : proportionnelles au débit d’air
introduit dans le bâtiment. 1
U Ti Te
e
Rsi Rse
i
Q = U A (Ti – Te) (W) A
i λi
R Rs
U : coefficient de transmission surfacique du flux à travers la paroi. si
e
A : surface de la paroi de transmission du flux.
Ti, Te : températures intérieure et extérieure. l1 l2
e1 e2
Q = ψ L (Ti – Te) (W)
L Te
: coefficient de transmission linéique du flux de chaleur. Ti
L : longueur du pont thermique.
1
U
ei
R si R se
i λi
et pour l’été :
he=13,5 W/m²°C hi=8 W/m²°C
- Pour un climat chaud, on peut adopter pour toute l’année les valeurs recommandées
par ASHRAE :
17
he=17 W/m²°C hi=8,3 W/m²°C
- Les fenêtres comportent de nombreux ponts thermiques. Pour simplifier le calcul des
déperditions, on détermine en premier lieu les aires du vitrage et du cadre, puis on
calcule approximativement le coefficient de transmission thermique global d'une
fenêtre, Uf par:
AvUv AcUc Lvc
Uf
Av Ac
- Uv est le coefficient de transmission thermique du vitrage
- Av est l'aire du vitrage (partie transparente)
- Uc est le coefficient de transmission thermique du cadre
- Ac est l'aire du cadre
- Lv est le périmètre total des vitrages;
- ψc le coefficient de transmission thermique linéique du cadre du vitrage.
18
- Déperditions surfaciques HDs : HDs = U A
- Déperditions linéiques HDl : HDl = L
LCLNC LNCext
- Déperditions ponctuelles HDp : HDp =
LC LNC
- Déperditions directement vers les LNC, HU: Ti Tu Te
U1, A1 U2, A2
QLCLNC = U1 A1 (Ti – Tu)
QLNCext = U2 A2 (Tu – Te)
Pièce à
pollution
Pièce spécifique
principale
- On obtient donc des déperditions par renouvellement d’air qui sont proportionnelles à
la différence de température entre l’air du local et l’air extérieur.
- Pour estimer les charges de chauffage sur une période donnée, il faut définir la
différence de température à prendre entre l’intérieur et l’extérieur durant cette période.
- Cette différence doit être représentative des ambiances intérieure et extérieure sur la
période considérée.
21
Méthode des Degrés - Jours
- C’est une méthode simple pour l’estimation des charges, si la température intérieure et
les gains internes sont pratiquement constants. Donc le système de conditionnement
d’air doit fonctionner durant toute la période considérée (Saisons de chauffage et de
climatisation).
- La température de base du bâtiment, est définie par :
Qgain=η(Qs+ Qi)=Kt(Ti-Tb)
- Les gains solaires et internes, sont la moyenne sur la période considérée.
- Kt est le coefficient de perte global du bâtiment (W/K) à calculer de :
Kt = HT+Hv
- Donc : Tb=Ti-Qgain/ Kt
- Il y a besoin de chauffer uniquement si Te est inférieur à Tb. La charge de chauffage
est donc :
Qch= Kt(Tb-Te(t))+
- Si Kt et Tb sont constants sur une période donnée, la charge de chauffage sur cette
période (par exemple un mois) est :
Φch= Kt ∫ (Tb-Te(t))+dt (J ou kWh)
- En pratique, l’intégrale est approximée par une sommation sur une courte période (un
mois par exemple). Si la température moyenne journalière de l’extérieur Te,m est
utilisée, alors le nombre de degrés-jours de chauffage sur un mois est :
DDch(Tb) = (1 jour) ∑mois(Tb-Te,m)+ (K.jours) 22
- La sommation est à faire sur toute la période considérée (saison de chauffage).
- Donc le besoin en chauffage sur cette période est :
23
- Températures moyennes à Marrakech
Moy. Nomb.
Moyen. Nom
tempér. Tempér. Tempér. jours Nomb.
tempér. bjour Précip
MOIS minim minimale maximale tempér. jours
maximale s de [mm]
a absolue absolue dépasse pluie
[°C] gel
[°C] 32°C
Janvier 4 18 -2 28 2 0 25 2
Février 6 20 -5 31 1 0 27 3
Mars 9 23 0 38 0 1 33 3
Avril 11 26 2 39 0 6 30 3
Mai 14 29 7 44 0 11 15 2
Juin 17 33 9 46 0 20 7 1
Juillet 19 38 12 49 0 28 2 0
Août 20 38 14 47 0 27 2 0
Septembre 17 27 8 44 0 11 10 1
Octobre 14 28 4 38 0 8 22 2
Novembre 9 24 0 35 0 1 30 2
Décembre 6 19 -2 27 1 0 30 3
Année 12 28 -5 49 4 117 233 22
24
AMELIORATION DU CONFORT THERMIQUE
- La réduction des déperditions (hiver) et des apports (été) par une bonne combinaison de
l’isolation thermique et de l’inertie de l'enveloppe.
- La ventilation doit être minimale tout au long de la journée en hiver et le jour en été, par
contre elle doit être maximale la nuit en été.
- Le contrôle des gains solaires par la mise en place de dispositifs de protection solaire,
l'utilisation de vitrages spéciaux et de systèmes qui réorientent les rayons solaires.
25
Stratégies à adopter lors de la conception d’un bâtiment :
- Stratégie d’hiver
26
- Stratégie d’été
27
Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM)
Source :
- Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM), version
simplifiée, Guide RTCM.pdf, www.amee.ma/fr/publications.
consommation énergétique :
Total 33%.
Tertiaire 7%
Résidentiel 26%
31
32
33
Simulations thermiques et analyse paramétrique
- L’objectif de ces simulations est d’améliorer significativement les performances
thermiques des bâtiments cibles par rapport à la situation actuelle, considérée comme
référence.
- Pour cela, une série de simulations thermiques ont été réalisées sur des bâtiments de
référence à l’aide du logiciel TRNSYS.
- Sept bâtiments de référence sont choisis pour faire l’objet de simulations thermiques :
> bâtiments résidentiels : 2 collectifs (économique et semi standing) et une villa
individuelle de type économique ;
> bâtiments tertiaires : un hôtel, un hôpital, une école et un bâtiment administratif.
- L’analyse paramétrique énergétique consiste à simuler l’impact de certains paramètres
du bâtiment de référence, un par un, sur les besoins annuels de chauffage et de
climatisation du bâtiment dans différentes zones climatiques. Les paramètres simulés
sont :
> isolation des murs (3 ou 4 variantes d’épaisseur d’isolation);
> isolation des toitures (3 ou 4 variantes d’épaisseur d’isolation).
> isolation des planchers bas (3 ou 4 variantes d’épaisseur d’isolation)
> isolation des fenêtres (3 ou 4 variantes de fenêtres).
> protection solaire des vitrages (3 ou 4 variantes de vitrage «Facteur Solaire ‘’FS’’ »)
> protection solaire des fenêtres (3 ou 4 variantes d’auvents et 3 ou 4 variantes de
débords latéraux) 34
> orientation du bâtiment (2 orientations différentes)
> 5 à 10 combinaisons des paramètres précédents les plus caractéristiques.
-Le nombre total de simulations est supérieur à 400 simulations. En plus les simulations
ont été effectuées avec des conditions intérieures de 24ºC et 26ºC pour la climatisation et
20ºC pour le chauffage.
- Les figures suivantes montrent quelques résultats de la simulation.
- TGBV=Le ratio de la surface totale des fenêtres (incluant cadres) au total brut des
surfaces de murs extérieures.
35
- Pour les combinaisons, le code par exemple (462,451,930) est interprété comme suit :
36
- En tenant compte des surcoûts d’investissement d’une part et des simulations
thermiques d’autre part, Les spécifications techniques minimales des performances
thermiques peuvent être exprimées, pour chaque zone climatique et chaque type de
bâtiment, de deux manières.
- L’approche globale dite performancielle, où Les spécifications sont exprimées en
termes d’exigences minimales en besoins annuels de chauffage et de climatisation, par
rapport à des températures intérieures de référence (20°C pour le chauffage et 26°C
pour la climatisation).
- La vérification de ces spécifications nécessite le recours à un outil de simulation
détaillé tel que TRNSYS ou ENERGYPLUS.
- L’approche simplifiée dite prescriptive où les spécifications techniques sont exprimées,
pour chaque type de bâtiments chaque zone climatique, sous forme de coefficients
maximaux de transmission thermique (U en W/m2.K) des murs, de la toiture, des
fenêtres et des planches bas, en fonction du rapport de la surface des ouvertures vitrées
à la surface brute de la façade (ROM ou WWR).
- Cette méthode impose aussi systématiquement la mise en œuvre de protections solaires
(SHGC) lorsque les surfaces vitrées sont grandes, afin de réduire la puissance
frigorifique installée ou les gains thermiques en été.
- L’utilisation de vitrages teintés, réflectifs ou spéciaux est exigée lorsque les protections
solaires extérieures ne peuvent être envisagées ou sont insuffisantes.
FS*=SHGC=Le facteur solaire des baies vitrées est la quantité d’énergie solaire,
exprimée en pourcentage (%), que l’on retrouve derrière les baies vitrées associées 37
à
leurs protections solaires architecturales extérieures et/ou à de la nature des vitrages
I- Spécifications techniques de la réglementation thermique dans les bâtiments
résidentiels
- Approche performancielle :
Besoins spécifiques thermiques annuels maximaux de chauffage et de climatisation en
kWh/m2/an
- Approche prescriptive
Ces spécifications peuvent être exprimées selon l’approche prescriptive, en fonction des
zones, comme indiqué dans le tableau ci-après. En ce qui concerne la résistance
thermique minimale des planchers bas, l’obligation se limite aux dalles constituant le sol
des espaces climatisés ou chauffés seulement. Les dalles sur le sol doivent être isolés avec
une épaisseur d’isolation thermique ayant la résistance thermique (valeur R) tel que
présentée dans le tableau suivant. Les résistances thermiques présentées dans ce tableau
sont exclusivement pour le matériau d’isolation et devraient exclure expressément films
d’air intérieur ainsi que la résistance thermique du sol et d’autres composantes de la
dalle. Les planchers bas sur pilotis exposé à l’air extérieur seront traités comme les
38
toitures.
-
39
-Le respect des exigences de la réglementation thermique proposée pour les bâtiments
résidentiels devrait permettre une réduction significative des besoins thermiques en
chaleur et en froid par rapport à la situation de référence, comme le montre le
graphique ci-après.
40
-En termes relatif, l’application de la réglementation thermique devrait permettre des
gains allant, selon les zones, de 40% à 65% par rapport à la situation de référence,
comme le montre le graphique ci-après.
41
II- Spécifications techniques de la réglementation thermique dans le secteur tertiaire (les
établissements touristiques, les hôpitaux, les établissements scolaires et les bureaux
administratifs).
- Approche performancielle :
- Besoins spécifiques thermiques annuels maximaux de chauffage et de climatisation
dans le secteur tertiaire en kWh/m2/an
- Approche prescriptive
Ces spécifications peuvent être exprimées selon l’approche prescriptive, en fonction des
zones, comme indiqué dans le tableau ci-après. En ce qui concerne la résistance
thermique minimale des planchers bas, l’obligation se limite aux dalles constituant le sol
des espaces climatisés ou chauffés seulement. Les dalles sur le sol doivent être isolés avec
une épaisseur d’isolation thermique ayant la résistance thermique (valeur R) tel que
présentée dans le tableau suivant. Les résistances thermiques présentées dans ce tableau
sont exclusivement pour le matériau d’isolation et devraient exclure expressément films
d’air intérieur ainsi que la résistance thermique du sol et d’autres composantes de la
42
dalle. Les planchers bas sur pilotis exposé à l’air extérieur seront traités comme les
toitures.
-
43
- Les simulations thermiques montrent que les gains en besoins thermiques pour le
chauffage et la climatisation dans les bâtiments administratifs varient selon les zones
climatiques de 52% à 74% par rapport à la situation de référence, comme le montre le
graphique suivant :
44