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FI CHE TOX I C OLOG I QUE N° 120 FT no 120 - Édition 2004 (*)

Aldéhyde acétique
Fiche établie par les services techniques et médicaux de l’INRS

O
réactions de polymérisation, condensation et
CH3 C Caractéristiques addition. Il peut être oxydé ou réduit facile-
H ment.
Il se polymérise facilement, en particulier en
Utilisations [1, 2] présence d’acides ou de bases. La réaction est
Numéro CAS exothermique et peut causer une élévation
N° 75-07-0 L’aldéhyde acétique est essentiellement uti- dangereuse de pression dans les récipients
lisé en synthèse organique, notamment pour la fermés. La polymérisation aboutit notamment,
Numéro CE (EINECS) fabrication de l’acide acétique, de l’anhydride selon les conditions, au paraldéhyde (trimère
N° 200-836-8 acétique et du 1-butanol. liquide qui bout à 125 °C à pression atmosphé-
Il peut également intervenir dans les indus- rique) ou au métaldéhyde (tétramère solide qui
Numéro INDEX tries des parfums, matières plastiques, colo- fond à 246 °C).
N° 605-003-00-6 rants... L’aldéhyde acétique s’oxyde facilement à
l’air avec formation d’acide acétique, anhydride
Synonymes acétique et acide peroxyacétique instable qui
Acétaldéhyde Propriétés physiques [1 à 8] peut exploser spontanément.
Ethanal L’aldéhyde acétique peut réagir violemment
avec de nombreux produits : produits oxydants,
L’aldéhyde acétique est un liquide incolore, halogènes, ammoniac, aminés, alcools,
mobile, très volatil, d’odeur fruitée agréable, cétones, phénols, anhydrides d’acides, sulfure
perceptible à l’odorat à des teneurs de l’ordre d’hydrogène, cyanures...
de 0,05 ppm. Cette odeur devient piquante et Il se décompose à des températures supé-
suffocante à forte concentration. rieures à 400 °C, formant principalement du
Il est miscible à l’eau et à la plupart des sol- méthane et de l’oxyde de carbone.
vants organiques. À l’état pur, l’aldéhyde acétique n’est pas
corrosif vis-à-vis des métaux usuels.
Ses principales caractéristiques physiques Toutefois, il peut se produire une attaque par
sont les suivantes : l’acide acétique qui se forme lors de son oxy-
Masse molaire : 44,05 dation. Par ailleurs, avec le cuivre, l’aldéhyde
Point de fusion : - 123,5 °C acétique peut former des composés explo-
Point d’ébullition : 20,16 °C à la pression sifs.
atmosphérique
F+ - Extrêmement Xn - Nocif Densité (D24 0 ) : 0,7780 Récipients de stockage
inflammable Densité de vapeur (air = 1) : 1,52
Indice d’évaporation (acétate de n-butyle = 1): 49,1
ACÉTALDÉHYDE Tensions de vapeur : L’aldéhyde acétique est généralement
44 kPa à 0 °C stocké dans des récipients en acier inoxydable
279,4 kPa à 50 °C réfrigérés à une température inférieure à 20 °C
R 12 – Extrêmement inflammable. 1014 kPa à 100 °C ou sous pression sous atmosphère inerte
R 40 – Effet cancérogène suspecté – Points d’éclair (azote).
preuves insuffisantes. en coupelle fermée : - 38 °C Les contacts avec le cuivre, ses alliages et
R 36/37 – Irritant pour les yeux et les voies en coupelle ouverte : - 50 °C les caoutchoucs sont proscrits.
respiratoires. Température d’auto-inflammation : 165 °C
Limites d’explosivité dans l’air (% en volume) :
S 16 – Conserver à l’écart de toute flamme Limite inférieure : 4 Valeurs limites
ou source d’étincelles – Ne pas fumer. Limite supérieure : 60,5 d’exposition professionnelle
S 33 – Éviter l’accumulation de charges
électrostatiques.
S 36/37 – Porter un vêtement de protection et Propriétés chimiques [1 à 8] Des valeurs limites indicatives de moyenne
des gants appropriés. d’exposition pondérée (8h /jour;40h /semaine)
et des valeurs limites indicatives d’exposition
200-836-8 – Étiquetage CE. L’aldéhyde acétique est un produit très réac-
tif susceptible de donner lieu à de nombreuses (*) Mise à jour partielle de l’édition 1991.
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à court terme dans l’air des locaux de travail L’aldéhyde acétique est fortement irritant Chronique [12, 13, 16 à 19]
ont été établies pour l’aldéhyde acétique. pour la peau et les muqueuses. Chez la souris,
la concentration atmosphérique produisant Les effets à terme de l’aldéhyde acétique sur
• France : une réduction de 50 % du rythme respiratoire l’arbre respiratoire ont été étudiés chez le ham-
100 ppm, soit 180 mg/m3 (VME) est comprise entre 2845 et 2932 ppm (avec l’al- ster, le rat et la souris.
déhyde formique, le même effet est obtenu Chez le hamster, aucun effet n’est observé
• États-Unis (ACGIH) : entre 3,1 et 5,3 ppm). Après une exposition après une exposition à 390 ppm, 6h/j, 5j/sem,
25 ppm (TLV-STEL-C) massive à des vapeurs ou des aérosols d’al- pendant 90j. Des altérations discrètes (hyper-
déhyde acétique, une trachéobronchite plasie et métaplasie) de l’épithélium respira-
• Allemagne (Valeurs MAK) : hémorragique et un œdème alvéolaire sont toire nasal sont notées à partir de 1340 ppm.
50 ppm, soit 91 mg/m3 observés chez les animaux autopsiés. Au-delà, les effets sont plus nets ; ils prédomi-
Les principaux signes de l’intoxication sys- nent au niveau des voies aériennes supé-
témique par l’aldéhyde acétique sont des rieures (lésions inflammatoires, foyers de
Méthodes de détection troubles hémodynamiques et une dépression nécrose, hyperplasie et métaplasie des épithé-
et de détermination dans l’air du système nerveux central. À fortes doses, liums respiratoires nasal, laryngé et trachéal).
apparaissent des atteintes polyviscérales. Des lésions inflammatoires bronchoalvéo-
• Prélèvement par pompage de l’atmosphère À faible dose, l’aldéhyde acétique entraîne laires et une hyperplasie de l’épithélium respi-
sur tube de gel de silice imprégné de 2,4-dini- une libération de catécholamines. Cet hyper- ratoire sont également obtenues après des
trophénylhydrazine (DNPH). adrénergisme est responsable d’effets instillations intratrachéales répétées d’aldé-
Désorption par l’acétonitrile. Dosage par inotrope, chronotrope et bathmotrope positifs hyde acétique.
chromatographie liquide haute performance, au niveau du myocarde, ainsi que d’une vaso- Chez le rat, des signes d’irritation des
détection UV [9, 10]. constriction périphérique. Cliniquement, à une muqueuses nasales ont été observés dès
• Prélèvement par pompage de l’atmosphère tachycardie initiale succèdent rapidement une 400 ppm, 6h/j, 5j/sem, pendant 4 semaines. À
sur tube XAD2® imprégné de 2-(hydroxymé- poussée hypertensive et une bradycardie plus fortes concentrations, apparaissent des
thyl)pipéridine. Désorption par le toluène avec réflexe ; la survenue de troubles de l’excitabi- lésions inflammatoires, une hyperplasie et une
60 minutes aux ultrasons. Dosage par chroma- lité cardiaque est possible. À forte dose, l’al- métaplasie des épithéliums nasal et laryngé (à
tographie en phase gazeuse, détection par déhyde acétique agit directement au niveau de partir de 1000 ppm) et trachéal (à partir de
ionisation de flamme (FID) [11]. la musculature vasculaire et du myocarde : il 2200 ppm). Lorsque l’exposition est prolongée
produit une vasodilatation et un effet inotrope (28 mois), des foyers d’hyperplasie et de méta-
négatif dont la traduction clinique est un col- plasie de l’épithélium olfactif sont notés dès
lapsus cardiovasculaire. 750 ppm, une métaplasie squameuse avec
Chez la souris, l’administration intrapérito- kératinisation de l’épithélium nasal à partir de
néale d’aldéhyde acétique produit une ataxie 1500 ppm, une rhinite et une sinusite à la plus
Risques et une diminution de l’activité motrice à
200 mg/kg, un coma dès 275 mg/kg. L’aldéhyde
forte concentration seulement (3000 ppm au
début, puis diminution progressive jusqu’à
acétique produit une libération massive et une 1000 ppm en fin d’étude), une métaplasie squa-
Risques d’incendie déplétion en noradrénaline du système ner- meuse kératinisée de l’épithélium laryngé aux
veux central. Il interfère avec le métabolisme deux plus fortes doses.
L’aldéhyde acétique est un liquide extrême- de divers neuromédiateurs de manière com- Chez la souris, l’exposition à des concentra-
ment inflammable (point d’éclair = - 38 °C en plexe ; il semble tout à la fois favoriser la pro- tions croissantes (750 à 4000 µg/l) d’aldéhyde
coupelle fermée) dont les vapeurs peuvent for- duction de substances dotées d’un effet acétique, pendant 10 jours, est responsable
mer des mélanges explosifs avec l’air, dans les dépresseur et diminuer l’activité morphinomi- d’une diminution de l’activité motrice, d’une
limites de 4 à 60,5 %. En outre, il réagit vivement métique de certains opiacés endogènes. ataxie, d’une hypothermie et d’une perte de
avec de nombreux produits (cf. « Propriétés In vitro, l’aldéhyde acétique se lie de poids. À l’arrêt du traitement apparaît un syn-
chimiques »). manière covalente avec diverses structures drome de sevrage (agitation, tremblements,
Les agents d’extinction préconisés sont les nucléophiles intrahépatocytaires ; il bloque piloérection, convulsions) que la réintroduc-
suivants : dioxyde de carbone, poudres chi- les principales fonctions mitochondriales. Il tion de l’aldéhyde acétique guérit. L’exposition
miques, mousses spéciales pour liquides augmente la glycogénolyse, diminue la néo- prolongée à l’aldéhyde acétique augmente les
polaires. En général, l’eau n’est pas recom- glucogénèse et l’oxydation des acides gras. concentrations intracérébrales en noradréna-
mandée. On pourra toutefois l’utiliser pour En raison de la forte réactivité de l’aldéhyde line, dopamine et sérotonine chez la souris, en
éteindre un feu peu important ou pour refroidir acétique, une prise massive serait probable- salsosinol (produit de la condensation de la
les récipients exposés au feu. ment nécessaire pour que les concentrations dopamine et de l’aldéhyde acétique) chez le
En raison de la toxicité des vapeurs émises, atteintes au niveau du foie soient élevées et rat : ces effets pourraient au moins partielle-
les intervenants seront équipés d’appareils pour qu’apparaissent des effets hépato- ment expliquer le phénomène de dépendance.
de protection respiratoire autonomes et iso- toxiques. En pratique, l’administration orale L’administration répétée d’aldéhyde acé-
lants. de 1579 mg/kg ou intrapéritonéale de tique produit une stéatose et diverses anoma-
397 mg/kg ne produit aucune lésion hépatique lies fonctionnelles hépatiques, de multiples
chez le rat. altérations structurales et fonctionnelles pan-
L’intoxication aiguë par l’aldéhyde acétique créatiques, une inhibition de la synthèse pro-
Pathologie - Toxicologie produit une hypophosphatémie chez le lapin. téique et de la respiration mitochondriales
Cet effet n’est probablement que la consé- myocardiques, chez le rat.
quence de l’hyperadrénergisme.
Toxicité expérimentale Dans divers systèmes, in vitro et/ou in vivo, Génotoxicité [2, 12, 14, 20 à 23, 37 à 40]
d’autres effets de l’aldéhyde acétique ont été
Aiguë [2, 12 à 16] mis en évidence : diminution des sécrétions L’aldéhyde acétique est responsable d’alté-
pancréatiques endocrines (insuline) et exo- rations de l’ADN et de mutations chez
La DL50 par voie orale est de 1930 mg/kg crines, inhibition de l’absorption digestive de Escherichia coli. En revanche, aucun effet
chez le rat. glucose, augmentation de la sécrétion acide mutagène n’a été mis en évidence chez
La CL50 pour une exposition de 4h est de gastrique, blocage présynaptique de la trans- Salmonella typhimurium.
17000 ppm (30600 mg/m3) chez le hamster, mission neuromusculaire. L’extrapolation de L’aldéhyde acétique est mutagène pour
13000 ppm (24000 mg/m3) chez le rat et ces données expérimentales à l’homme Saccharomyces cerevisiae. Il induit des aberra-
1500 ppm (2700 mg/m3) chez la souris. semble actuellement hasardeuse. tions chromosomiques et des échanges de
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chromatides sœurs dans divers végétaux compagne d’une diminution de l’activité déshy- Les lipoprotéines humaines de basse den-
supérieurs. drogénase cytosolique) et de l’éventuelle expo- sité (LDL), incubées avec de l’aldéhyde acé-
De même, il augmente la fréquence des aber- sition simultanée à d’autres substances chi- tique avant d’être réinjectées au donneur, sont
rations chromosomiques, des micronoyaux et miques (le disulfirame, la cyanamide calcique, catabolisées plus rapidement. Ceci pourrait
des échanges de chromatides sœurs dans l’aminocyclopropanol… sont de forts inhibi- expliquer, au moins partiellement, les dyslipi-
divers systèmes de cellules de mammifères en teurs des aldéhydes-déshydrogénases). démies observées chez les alcooliques.
culture, y compris les lymphocytes humains. L’aldéhyde acétique est susceptible de se lier L’introduction d’aldéhyde acétique (0,001 %)
In vivo, il augmente la fréquence des spontanément avec de nombreuses sub- dans des cultures de moelle osseuse inhibe la
échanges de chromatides sœurs au niveau des stances endogènes pourvues de sites nucléo- formation de colonies par les cellules souches
cellules médullaires chez la souris et le ham- philes (hémoglobine, enzymes et autres pro- de la lignée rouge ; un effet semblable n’appa-
ster. Il diminue l’extractabilité de l’ADN de la téines, nucléotides, glutathion, catéchola- raît qu’à une concentration de 0,03 % pour les
muqueuse nasale chez le rat ce qui est en mines). De même, il peut être neutralisé par précurseurs des granulocytes. La supplémen-
faveur de la formation de ponts ADN - pro- divers dérivés soufrés (S-adénosylméthionine, tation des cultures en acide folinique ou en
téines. N-acétylcystéine, thiamine...) et la vitamine C. pyridoxine ne produit qu’une réversion partielle
de ces effets toxiques.
Cancérogénèse [12, 18, 19, 24, 25]
Cancérogénèse [2, 12]
La cancérogénicité a été étudiée chez le rat Toxicité sur l’homme
par inhalation et chez le hamster par inhalation Au cours d’une enquête épidémiologique, 9
et par instillation intratrachéale. Aiguë [2, 12, 15, 33] cas de cancers ont été découverts dans une
Chez le rat, l’aldéhyde acétique a induit des usine, dont la principale activité était la diméri-
adénocarcinomes (dès 750 ppm, 6h/j, 5j/sem, L’exposition de volontaires, à 50 ppm d’aldé- sation de l’aldéhyde acétique. Les principaux
pendant 28 mois) et des épithéliomas spinocel- hyde acétique, pendant 15 minutes, n’a produit produits employés, en outre, étaient le 3-hydroxy-
lulaires (à partir de 1500 ppm) des fosses qu’une irritation oculaire modérée. À 200 ppm, butyraldéhyde, les aldéhydes butyrique et croto-
nasales. pendant 15 minutes, une conjonctivite transi- nique et des homologues supérieurs. Le nombre
Chez le hamster, il a augmenté l’incidence toire apparaît. Au-delà, des lésions cor- total de sujets exposés n’est pas indiqué, mais
des cancers laryngés (exposition à des néennes sont notées. Des signes d’irritation l’auteur précise que l’incidence des cancers était
concentrations diminuant progressivement de des voies aériennes supérieures sont surve- significativement élevée. Cinq des tumeurs
2500 à 1650 ppm, 7h/j, 5j/sem, pendant 52 sem). nus chez tous les volontaires exposés à étaient bronchiques, deux étaient buccales.
L’instillation intratrachéale d’aldéhyde acé- 134 ppm pendant 30 minutes. Tous les malades étaient fumeurs. La polyexpo-
tique n’a pas produit de tumeur dans cette La perfusion intraveineuse d’une solution à sition et la caractérisation trop succincte de la
espèce. L’inhalation d’aldéhyde acétique a 5 % d’aldéhyde acétique, à raison de 20,6 à population étudiée rendent impossible l’évalua-
augmenté la fréquence des tumeurs trachéo- 82,4 mg/minute, pendant 36 minutes, a été res- tion de la responsabilité de l’aldéhyde acétique.
bronchiques induites par le benzo[a]pyrène. ponsable d’une accélération des rythmes car-
diaque et ventilatoire. L’administration d’étha- Effets sur la reproduction [12]
Effets sur la reproduction [12, 26, 27] nol à un sujet traité par un inhibiteur des aldé-
hydes-déshydrogénases produit une intoxica- II n’y a pas de données publiées sur les effets
In vitro, l’aldéhyde acétique inhibe la syn- tion par l’aldéhyde acétique dont les manifes- de l’aldéhyde acétique sur la reproduction des
thèse de testostérone dans des préparations tations sont une vasodilatation périphérique individus exposés. Pour certains auteurs, l’al-
de testicules de souris, de rats et de chiens. Les intense prédominant au niveau de la face et du déhyde acétique est au moins partiellement
effets de l’aldéhyde in vivo n’ont pas été étudiés. cou, une hypotension artérielle, une tachycar- responsable du syndrome d’alcoolisme fœtal.
L’administration d’aldéhyde acétique à des die sinusale, des céphalées, des sensations
rates et des souris gestantes a produit des vertigineuses, des sueurs et des vomisse-
effets fœtotoxiques et tératogènes (malforma- ments. Chez les sujets athéromateux, la sur-
tions touchant principalement le crâne et les venue d’un accident anoxique cardiaque ou
membres).` cérébral est possible.
Les projections oculaires ou cutanées de Réglementation
solutions concentrées, les inhalations mas-
Toxicocinétique - Métabolisme sives ou les ingestions d’aldéhyde acétique Hygiène et sécurité du travail
[12, 16, 28, 29 à 32] semblent n’avoir fait l’objet d’aucune publica-
tion. À concentrations élevées, l’aldéhyde
La rétention d’aldéhyde acétique dans les acétique doit être considéré comme un caus- 1° Règles générales de prévention
voies respiratoires de volontaires, exposés à tique. D’après les données expérimentales et des risques chimiques
des concentrations atmosphériques comprises celles exposées ci-dessus, l’intoxication sys-
entre 0,1 et 0,8 mg/m3, varie entre 45 et 70 %. témique se manifesterait probablement par un Articles R. 231-54 à R. 231-54-17 du Code du
L’absorption n’a pas été précisément quantifiée. coma, des troubles hémodynamiques et à travail (décret n° 2003-1254 du 23 décembre
La distribution de l’aldéhyde dans l’organisme fortes doses une atteinte polyviscérale. 2003 – J.O. du 28 décembre 2003).
est mal connue. Dans le sang, il est surtout lié
aux hématies. Il semble traverser aisément la Chronique [34 à 36]
barrière hémoméningée. Le passage transpla- 2° Aération et assainissement
centaire, démontré chez la souris, est rapide. Les effets systémiques à terme de l’aldéhyde des locaux
Les hépatocytes sont le principal site du acétique n’ont pas fait l’objet de publication de
métabolisme de l’aldéhyde acétique. Il y est cas cliniques ou d’études épidémiologiques. - Articles R. 232-5 à R. 232-5-14 du Code du
oxydé en acide acétique par des aldéhydes- Plusieurs auteurs de monographies signa- travail (modifiés par le décret n° 2003-1254 du
déshydrogénases NAD-dépendantes, princi- lent des dermatoses irritatives et allergiques, 23 décembre 2003 – J.O. du 28 décembre
palement celles de faible Km, localisées au des bronchopneumopathies chroniques dans 2003).
niveau des mitochondries. Leur activité dépend les populations humaines exposées profes- - Circulaire du ministère du Travail du 9 mai
de facteurs génétiques (beaucoup d’orientaux sionnellement, sans préciser leurs sources. 1985 (non parue au J.O.).
ont un déficit en aldéhyde-déshydrogénase de In vitro, l’aldéhyde acétique (25 µg) est toxique - Arrêtés des 8 et 9 octobre 1987 (J.O. du 22
faible Km), physiologiques (la gestation dimi- pour les hépatocytes d’individus alcooliques. octobre 1987) et du 24 décembre 1993 (J.O. du 29
nue l’activité de l’enzyme mitochondriale), dié- Ces effets sont prévenus par un traitement des décembre 1993) relatifs aux contrôles des ins-
tétiques (un régime pauvre en protéines s’ac- sujets par la vitamine B6 avant le prélèvement. tallations.
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3° Prévention des incendies Protection de la population  Prendre toutes dispositions pour éviter
et des explosions l’accumulation d’électricité statique.
Décret du 29 décembre 1988 relatif à cer-
- Articles R. 232-12 à R. 232-12-22 du Code du taines substances et préparations véné-  Conserver l’aldéhyde acétique à l’abri de
travail. neuses (articles R. 5149 à R. 5170 du Code de l’oxygène de l’air afin d’éviter la formation de
- Articles R. 232-12-23 à R. 232-12-29 du Code la santé publique), décret du 29 décembre 1988 peroxydes explosifs.
du travail (décret n° 2002-1553 du 24 décembre relatif à certaines substances et préparations
2002 – J.O. du 29 décembre 2002). dangereuses (J.O. du 31 décembre 1988) et cir-  Étiqueter les récipients correctement.
- Décret 96-1010 modifié du 19 novembre 1996 culaire du 2 septembre 1990 (J.O. du 13 octobre Reproduire l’étiquetage en cas de fractionne-
(J.O. du 24 novembre 1996) relatif aux appareils 1990) : ment des emballages.
destinés à être utilisés en atmosphère explo- - étiquetage (cf. 6°).
sible.  Prévoir à proximité, à l’extérieur des locaux,
des équipements de protection, notamment
des appareils de protection respiratoire auto-
4° Valeurs limites d’exposition Transport nomes et isolants.
professionnelle
Se reporter aux règlements suivants :
- Circulaire du 13 mai 1987 modifiant et com- Manipulation
plétant la circulaire du ministère du Travail du 1° Transport terrestre national et
19 juillet 1982 (non parues au J.O.). international (route, chemin de fer, Les prescriptions relatives aux locaux de stoc-
voie de navigation intérieure) kage sont applicables aux ateliers où est mani-
pulé l’aldéhyde acétique. En outre :
5° Maladies de caractère ADR, RID, ADNR : Acétaldéhyde
professionnel N° ONU : 1089  Instruire le personnel des risques présentés
Classe : 3 par l’aldéhyde acétique, des précautions à
Articles L. 461-6 et D. 461-1 et annexe du Groupe d’emballage : II observer et des mesures à prendre en cas
Code de la sécurité sociale : déclaration médi- d’accident. Les procédures spéciales en cas
cale de ces affections. d’urgence feront l’objet d’exercices d’entraîne-
2° Transport par air ment.

6° Classification et étiquetage - IATA.  Entreposer dans les locaux de travail des


quantités relativement faibles de produit et, de
a) de l’aldéhyde acétique pur : toute manière, ne dépassant pas celles néces-
Arrêté du 20 avril 1994 (J.O. du 8 mai 1994) et 3° Transport par mer saires au travail d’une journée.
arrêté du 9 novembre 2004 (J.O. du 18 novembre
2004) qui prévoient la classification suivante : - IMDG.  Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en
Extrêmement inflammable, R 12 appareil clos toute opération industrielle qui
Cancérogène Cat. 3, R 40 s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à
Irritant, R 36/37 leur source d’émission, ainsi qu’une ventila-
tion générale des locaux. Prévoir également
b) des préparations contenant de l’aldé-
hyde acétique : Recommandations des appareils de protection respiratoire pour
certains travaux de courte durée à caractère
- Arrêté du 21 février 1990 modifié (J.O. du 24 exceptionnel ou pour des interventions d’ur-
mars 1990). En raison de la nocivité, de la grande réacti- gence.
vité chimique et de l’inflammabilité de l’aldé-
hyde acétique, des mesures de prévention et  Contrôler fréquemment et régulièrement la
7° Entreprises extérieures de protection sévères s’imposent lors du stoc- teneur de l’atmosphère en aldéhyde acétique.
kage et de la manipulation de cette substance.
Arrêté du 19 mars 1993 (J.O. du 27 mars 1993)  Éviter le contact du produit avec la peau et
fixant en application de l’article R. 237-8 du Code les yeux. Mettre à la disposition du personnel
du travail la liste des travaux dangereux pour des vêtements de protection, des gants (par
lesquels il est établi par écrit un plan de préven- I - Au point de vue technique exemple en caoutchouc butyle) et des lunettes
tion. de sécurité. Ces effets seront maintenus en
bon état et nettoyés après usage.
Stockage
 Prévoir l’installation de douches et de fon-
 Stocker l’aldéhyde acétique à l’air libre ou taines oculaires.
dans des locaux spéciaux, frais, munis d’une
Protection de l’environnement ventilation, à l’abri de toute source d’ignition  Interdire l’emploi d’air ou d’oxygène com-
ou de chaleur (rayons solaires, flammes, étin- primé pour effectuer le transvasement ou la
Installations classées pour la protection de celles...) et à l’écart de tout produit incompa- circulation du liquide.
l’environnement, Paris, Imprimerie des Journaux tible (cf. propriétés chimiques). Le sol des
Officiels, brochure n° 1001 : locaux sera incombustible, imperméable et  Ne pas procéder à des travaux sur et dans
- n° 1430, liquides inflammables, définition formera cuvette de rétention, afin qu’en cas des cuves et réservoirs contenant ou ayant
- n° 1431, liquides inflammables (fabrica- de déversement accidentel, le liquide ne contenu de l’aldéhyde acétique, sans prendre
tion industrielle) puisse se répandre au-dehors. les précautions d’usage [41].
- n° 1432, liquides inflammables (stockage
en réservoirs manufacturés)  Se conformer, pour le matériel électrique, y  Ne pas rejeter d’aldéhyde acétique à l’égout.
- n° 1433, liquides inflammables (installa- compris l’éclairage, à la réglementation en
tions de mélange ou d’emploi) vigueur.  En cas de fuite ou de déversement acciden-
- n° 1434, liquides inflammables (installa- tel, récupérer le produit avec un matériau
tions de remplissage ou de distribution).  Interdire de fumer. absorbant non combustible, puis laver à
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grande eau la surface ayant été souillée. Si le complété d’explorations fonctionnelles respi- diatement la peau à grande eau pendant 15
déversement est important, évacuer le person- ratoires (courbe débit-volume) dont les résul- minutes. Lorsque la zone contaminée est éten-
nel en ne faisant intervenir que des opérateurs tats pourront être comparés à ceux des exa- due et/ou s’il apparaît des lésions cutanées,
entraînés munis d’un équipement de protec- mens ultérieurs. consulter un médecin.
tion.
 Lors des visites périodiques, l’interroga-  En cas de projection oculaire, laver immé-
 Conserver les déchets imprégnés de pro- toire et l’examen clinique rechercheront parti- diatement et abondamment, à l’eau 15 minutes.
duit dans des récipients clos, spécialement culièrement une irritation oculaire, respira- Dans tous les cas, consulter un ophtalmolo-
prévus à cet effet. L’aldéhyde acétique pourra toire ou cutanée, une allergie cutanée ou res- giste.
être détruit dans un incinérateur. Dans tous piratoire et une affection respiratoire chro-
les cas, traiter les déchets dans les conditions nique. S’ils découvrent des anomalies, les  En cas d’inhalation massive de vapeurs ou
autorisées par la réglementation (traitement données cliniques seront complétées, par les d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée
dans l’entreprise ou dans un centre spécia- examens complémentaires que le médecin du (en prenant des précautions pour la protection
lisé). travail estimera nécessaires. Les explorations des intervenants) et faire transférer en milieu
fonctionnelles respiratoires pourront être sys- hospitalier par une ambulance médicalisée. En
tématiquement répétées à intervalles régu- attendant les secours, déshabiller la victime et
liers. commencer une décontamination cutanée et
II - Au point de vue médical oculaire à l’eau. Pratiquer, s’il y a lieu, des
 Lors d’accidents aigus, demander dans tous manœuvres de réanimation. Une surveillance
les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoi- médicale prolongée est toujours nécessaire.
 À l’embauchage, éviter d’exposer les per- son régional ou de services de secours d’ur-
sonnes présentant une maladie respiratoire gence médicalisés.  En cas d’ingestion, quelles que soient la
chronique, une dermatose des parties décou- quantité et la concentration du produit, ne pas
vertes en poussée ou des antécédents d’aller-  En cas de contamination cutanée ou vesti- tenter de faire vomir et faire hospitaliser dans
gie à l’aldéhyde acétique. Si l’exposition doit mentaire, retirer les vêtements souillés (et ne les plus brefs délais en milieu de réanimation
être régulière, l’examen clinique sera utilement les réutiliser qu’après nettoyage). Laver immé- par une ambulance médicalisée.

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INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ (INRS)


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