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2020/2021
Je remercie Mr Rouzier, cadre formateur à l’IFMK de l’APSAH pour ses conseils et son
expertise dans l’utilisation du logiciel Sphinx iQ 2.
Je remercie Mme Verger, documentaliste à l’IFMK de l’APSAH pour m’avoir aidé à trouver de
la bibliographie afin de réaliser ce travail écrit.
Je remercie Mme Chandler, professeur d’anglais à l’IFMK de l’APSAH pour son aide à la
traduction du résumé en anglais.
Je remercie les nombreux clubs sportifs de nageurs sollicités d’avoir acceptés de participer à
mon enquête.
Je remercie chacun des nageurs d’avoir pris le temps de répondre à mon enquête.
Enfin, je remercie ma famille et mes amis pour leur immense soutien tout au long de mes
études et dans l’élaboration de ce mémoire.
Article 2 :
« Le plagiat consiste à insérer dans tout travail, écrit ou oral, des formulations, phrases,
passages, images, en les faisant passer pour siens. Le plagiat est réalisé de la part de l’auteur
du travail (devenu le plagiaire) par l’omission de la référence correcte aux textes ou aux idées
d’autrui et à leur source ».
Article 3 :
Tout étudiant, tout stagiaire s’engage à encadrer par des guillemets tout texte ou partie de
texte emprunté(e) ; et à faire figurer explicitement dans l’ensemble de ses travaux les
références des sources de cet emprunt. Ce référencement doit permettre au lecteur et
correcteur de vérifier l’exactitude des informations rapportées par consultation des sources
utilisées.
Article 4 :
Le plagiaire s’expose aux procédures disciplinaires prévues au règlement intérieur de
l’établissement de formation. Celles-ci prévoient au moins sa non présentation ou son retrait
de présentation aux épreuves certificatives du diplôme préparé.
En application du Code de l’éducation et du Code pénal, il s’expose également aux poursuites
et peines pénales que la DRJSCS est en droit d’engager. Cette exposition vaut également
pour tout complice du délit.
Mémoire DE Masseur-Kinésithérapeute
Session de juin 2021
Attestation de vérification d’anonymat
Atteste avoir vérifié que les informations contenues dans mon mémoire respectent strictement
l’anonymat des personnes et que les noms qui y apparaissent sont des pseudonymes (corps
de texte et annexes).
Si besoin l’anonymat des lieux a été effectué en concertation avec mon Directeur de mémoire.
Fait à : Limoges
Le : jeudi 6 mai 2021
Introduction : ............................................................................................................................. 1
2. Problématique : .................................................................................................................. 24
2.1. Question de recherche : .............................................................................................. 24
4. Résultats : .......................................................................................................................... 34
4.1. Résultats bruts : tri à plat : ........................................................................................... 34
4.1.1. Tri à plat des données personnelles : ................................................................... 34
Figure 5. Répartition garçon/fille au sein des clubs de sportifs. ...................................... 34
4.1.2. Tri à plat de la partie « données liées aux entrainements » : ................................ 35
4.1.3. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux compétitions » : .................................. 38
4.1.4. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux entrainements » : ................................ 40
4.1.5. Tri à plat de la partie « Entrainement hors-bassin » : ........................................... 44
4.1.6. Tri à plat de la partie « Sport(s) pratiqué(s) autre que la natation » : .................... 45
4.1.7. Tri à plat de la partie « Intégration de la prévention auprès des jeunes nageurs » :
........................................................................................................................................ 46
4.2. Tris croisés :................................................................................................................. 48
5. Discussion : ........................................................................................................................ 53
5.1. Comparaisons avec la littérature : ............................................................................... 53
5.2. Intérêts de l’étude : ...................................................................................................... 53
5.3. Limites de l’étude : ....................................................................................................... 54
5.4. Perspectives de l’enquête : .......................................................................................... 54
Conclusion : ............................................................................................................................ 55
Annexes ................................................................................................................................. 60
Figure 11. Répartition en pourcentages des matériels utilisés lors des entrainements. ........ 37
Figure 12. Les caractéristiques des plaquettes de natation utilisées par les jeunes nageurs.
................................................................................................................................................ 38
Figure 19. Disparition(s) des douleurs liées aux entrainements ou pas. ................................ 41
Figure 21. Durée des douleurs n’ayant pas disparues à ce jour. ........................................... 42
Figure 22. Proportion de jeunes nageurs ayant un traitement pour les douleurs (terminé ou
en cours). ............................................................................................................................... 43
Figure 35. Apparition de douleurs après entrainement chez la population féminine. ............. 51
Figure 36. Apparition de douleurs après entrainement chez la population masculine. .......... 52
La natation est une discipline olympique gérée par la Fédération française de natation (FFN).
Elle permet aux individus de se déplacer dans l’eau sans autre force propulsive que leur
énergie corporelle. Quel que soit le type de nage, les êtres humains doivent être capables de
combiner l’équilibre, la respiration et le mouvement.
Dans cette discipline, on reconnait 4 types de nages en fonction du travail des membres
supérieurs et des membres inférieurs. Ainsi on distingue des nages alternatives (crawl, dos)
et des nages simultanées (brasse, papillon).
De nos jours, en France, la prévention prend une place importante. Elle comprend toutes le
mesures mises en œuvre pour éviter l’apparition, l’aggravation ou l’extension de pathologies.
Dans le milieu de la natation à pratique intensive, les blessures sont courantes (2). Etant moi-
même nageur, cela m’a permis de développer un intérêt pour la prévention dans le cadre des
blessures du nageur. Lors de mes années au lycée, j’ai pu participer à des séances
d’entrainement avec une sensibilisation à la prévention des blessures possibles dans le milieu
de la natation.
Communément, la natation est considérée comme un sport non traumatisant comportant peu
de risques. En effet dans l’eau, la poussée d’Archimède allège les contraintes mécaniques sur
les articulations. Cependant, les blessures de surmenage et de surentrainement sont bel et
bien fréquentes. Elles concernent les membres supérieurs en majorité (complexe de l’épaule).
En 2006, selon une étude publiée par Sherwin (1), plus d’un tiers des nageurs souffriront un
jour d’une épaule.
Ceci est plus que valable chez le jeune ! Effectivement, dans tous les sports, la spécialisation
de l’enfant est de plus en plus précoce. D’après la FFN, deux tiers des licenciés avaient moins
de 18 ans. Une adaptation de l’entrainement et une prise en compte du développement devrait
être faite chez l’enfant. La pratique de la natation à un niveau intensif provoque une asymétrie
musculaire (2), induisant le stress des structures capsulo-ligamentaires. Ainsi, nous pouvons
nous interroger sur l’existence de programmes de renforcement musculaire dans la prévention
des blessures d’épaule chez le jeune nageur.
Dans le cadre théorique sont présentés les différents éléments nécessaires pour comprendre
et expliciter l’intérêt de cette étude.
L’anatomie de l’épaule et la traumatologie du sport en lien avec cette articulation ainsi que le
lien avec la natation seront décrites.
Diverses généralités liées à la natation et à ses caractéristiques seront présentées.
Ensuite, la démarche de prévention et ce qu’elle induit sera explicitée.
Enfin, seront mis en évidence le bilan diagnostic masso-kinésithérapique et la rééducation
associée qu’il engendre.
En outre, ces multiples aspects seront mis en lien avec les problématiques rencontrées au
niveau de l’épaule du jeune nageur.
Les mouvements de l’épaule se réalisent dans 3 plans (3 degrés de liberté) ; ces mouvements
sont la flexion, l’extension, l’abduction, l’adduction et les rotations médiale et latérale. Dans les
mouvements de grande amplitude, les articulations collaborent ensemble. Par exemple, dans
le cadre des mouvements d’élévation de 180°, 60° se font à partir de l’articulation scapulo-
thoracique et 120° à partir de l’articulation gléno-humérale (8).
La mobilité fonctionnelle du complexe de l’épaule est une association de mouvements
analytiques qui déterminent un cône de révolution irrégulier.
Par rapport au rôle fonctionnel du membre supérieur, les mobilités prioritaires vont être la
flexion, l’abduction et la rotation latérale (9).
La flexion est assurée par le muscle deltoïde (faisceau claviculaire) et par le muscle grand
pectoral (chef claviculaire). Les muscles principaux de l’extension sont le grand dorsal et le
deltoïde (faisceau épineux).
L’abduction est assurée par le deltoïde (surtout le faisceau acromial) et par le supra-épineux.
Les muscles de l’adduction sont le grand rond, le grand dorsal et le grand pectoral (3).
La rotation médiale est possible grâce aux muscles grand dorsal, grand rond, grand pectoral
et le subscapulaire. La rotation latérale est assurée par l’infra épineux et le petit rond. Les
La natation désigne l’action de nager (10), cette discipline regroupe plusieurs activités comme
le plongeon, la nage synchronisée ou encore la nage en eaux libres.
En avril 2019, en France, selon Gilles Sezionale (11), président de la FNN (Fédération
Française de Natation), on compte 4,5 millions à 12 millions de pratiquants de cette discipline.
Dans cette interview, le baromètre RLSF (Rénovons Le Sport Français) publié par la FNN
dévoile des chiffres clés sur la pratique de la natation. Ainsi, on comptabilise, en France, 600
000 adhérents dans 1300 clubs différents (dont 315 000 licenciés à la FNN). Parmi ces
licenciés, 53% sont des femmes et 47% sont des hommes. De plus, 25% d’entre eux
participent à des compétitions.
La FNN classe les nageurs en 5 catégories d’âge avec pour les 4 premières un décalage d’un
an pour les hommes. Par exemple ; « Avenirs », moins de 10 ans pour les jeunes filles et 11
ans et moins pour les jeunes garçons. Ensuite, on retrouve dans l’ordre croissant « Jeunes »,
« Juniors » et puis « Seniors ». Après l’âge de 25 ans, les nageurs entrent dans la catégorie
« Maitres ». Cette catégorie est divisée en plusieurs sections : C1,C2,C3 et ect, sans limite
d’âge, à 25 ans, les nageurs sont considérés en C1 et tous les 5 ans, ils évoluent de classe.
A noter, que pour « Maitres », il n’y a plus de différence d’âge entre les 2 sexes.
Un tableau détaille toutes ces catégories et les âges correspondants (Annexe 1).
En natation, la biomécanique consiste en l’étude des forces qui agissent sur le corps et les
mouvements du nageur. Dans cette discipline, quel que soit le type de nage pratiquée, le corps
tout entier est mobilisé. Un effort coordonné de l’ensemble du corps est nécessaire pour rendre
Le crawl est la nage la plus pratiquée lors des entrainements. Cette nage peut être
décomposée en plusieurs phases qui varient de 2 à 3 phases selon les auteurs.
En 2012, Ian McLeod (13), préparateur physique et kinésithérapeute diplômé a publié un guide
recommandé par de nombreux nageurs professionnels. Dans ce guide « Natation – Anatomie
et mouvement » est décrit le crawl de manière analytique. Ainsi, on note 2 phases principales
dans la décomposition de cette nage :
- Phase propulsive
- Phase de dégagement.
Albert Haddad et al (14), eux décrivent 3 phases (Annexe 2) :
- Phase de traction : cette phase débute lorsque la main entre dans l’eau, l’épaule est
en position de flexion maximale et d’abduction. Le bras est dans l’alignement de la
ceinture scapulaire grâce à la rotation du haut du tronc. Un mouvement de traction en
adduction et en extension d’épaule est alors réalisé. Ainsi est faite une prise d’appui
sous l’eau. L’épaule est antériorisée et une rotation médiale commence à se mettre en
place.
- Phase de poussée : le bras termine son adduction, la rotation médiale est importante
et une extension du coude se met en place. La propulsion est alors achevée.
- Phase de retour aérien : cette phase commence avec la sortie de la main de l’eau,
l’épaule est en position d’adduction, d’extension et de rotation médiale. Pour permettre
le retour du bras, le nageur fléchit le coude et l’épaule, il amène ensuite le bras en
abduction et accomplit une rotation latérale. Le haut du tronc se retrouve tourné vers
le bras en phase de retour. Cette phase se termine lorsque la main est entrée dans
Le concept « d’épaule du nageur » a été décrit en 1974 par Kennedy et Hawkins (25). L’épaule
du nageur est caractérisée par l’apparition de douleurs. Celles-ci commencent par apparaitre
durant la pratique de la natation. Elles sont notées uniquement voire immédiatement après
l’entrainement. Cependant cette « épaule » peut s’aggraver au point d’affecter les activités
extra sportives. Par la suite, ces douleurs apparaissent au repos de jour comme de nuit.
Pour réduire celles-ci, le nageur va stopper la natation entrainant ainsi une amélioration de
l’état de santé.
Malgré tout, si une reprise du sport est faite sans que la coiffe des rotateurs ne soit
spécifiquement ré-entrainée, les douleurs réapparaitront.
Les nageurs compétitifs nagent en moyenne 10 à 14km par jour et ce 5 à 7 fois par semaine.
Cela correspond au minimum à 9900 mouvements d’épaule (jusqu’à 16500 pour les femmes)
par jour (26).
En 2009, Wolf et al (27) ont enquêté sur une équipe de natation universitaire pendant 5 saisons
et ont constaté que 71% des athlètes se sont blessés sur cette période. De plus, 35,4% de
ces blessures sont localisées à l’épaule.
Le traitement va être dans un premier temps composé d’une rééducation fonctionnelle. Son
objectif premier va être de soulager et contrôler la douleur. Cela implique un repos de l’épaule
sans que celui-ci soit strict. Généralement, le nageur diminue considérablement voire arrête
ses activités de natation pendant 3-4 semaines.
L’intervention d’un masseur-kinésithérapeute peut permettre une modification des activités du
nageur afin d’éviter une aggravation des douleurs et donc des blessures du complexe de
l’épaule.
Selon Arnaud Tixier et al (2 ;16), le traitement consiste à une réduction des douleurs par le
biais du massage et de la cryothérapie, 25 minutes en glaçage, ce pendant les 15 premiers
jours.
Un traitement complémentaire type antalgique peut être proposé en complément à la
physiothérapie.
Ensuite parmi les techniques qui trouvent une place primordiale dans la rééducation pour
soulager ce complexe qu’est l’épaule, on retrouve :
- Les étirements (ils sont réalisés notamment pour rétablir l’équilibre entre les muscles
agonistes et les muscles antagonistes).
- Les mobilisations du rachis (techniques de gain articulaire).
- Renforcement musculaire
- Rééducation proprioceptive (qui a pour objectif d’amener le nageur vers une situation
de protection musculo-articulaire automatisée lors des gestes à la nage).
Selon l’International Association for the Study of Pain (IASP), « la douleur est définie comme
une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion existante ou
potentielle ». Une activité physique tel que l’entrainement en natation peut être à l’origine de
sensations douloureuses (29).
Les microtraumatismes engendrent une douleur aiguë, qui est intense mais souvent brève.
Avec la poursuite des activités, la douleur peut persister (au-delà de 3 mois) et est dite
chronique. La douleur chronique est généralement liée à des modifications dégénératives du
système musculo-squelettique. En l’occurrence, ici il va s’agir du complexe de l’épaule du
jeune nageur (30).
1.4.1. La prévention :
Selon Knobloch et al (33), nager plus de quatre fois par semaine multiplie le risque de
blessures des épaules par 4. Pendant le pic de croissance de l’adolescence, la modification
du rapport longueur musculaire/longueur osseuse et la diminution de la souplesse
prédisposent aux blessures si un programme d’étirements n’est pas réalisé.
D’après une étude basée (34) sur l’interview de 97 entraineurs, seulement 54% des nageurs
de moins de 10 ans et 26% des maitres pratiquent un programme d’exercices à sec, contre
83% des 11-14 ans, 93% des 15-18 ans et 86% des 19-25 ans (Annexe 4).
Un programme de prévention devrait être appliqué au plus tôt et adapté au développement de
l’enfant. L’objectif étant de maintenir la correction des troubles de l’épaule.
Un vaste programme d’étirements, d’entrainements d’endurance et de renforcements
musculaires s’ouvrent aux jeunes nageurs avec des perspectives agréables.
Le renforcement musculaire rend les muscles plus performants engendrant ainsi de meilleures
performances lors des entrainements et des compétitions.
Ainsi le complexe de l’épaule est d’ailleurs moins prédisposé aux blessures. Les exercices que
nous pouvons proposer sont à sec (hors du milieu aquatique).
En outre, ces exercices ne concernent pas seulement le complexe de l’épaule. Ils doivent
également faire travailler et donc renforcer tout le membre supérieur et le rachis.
Dans cette étude, la prévention des blessures d’épaule demeure notre objectif principal. Pour
mettre en place un protocole de prévention efficace, l’analyse des facteurs de risques est
primordial. D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un facteur de risque est « tout
attribut, caractéristique ou exposition d’un sujet qui augmente la probabilité de développer une
maladie ou de souffrir d’un traumatisme » (35). On distingue 2 catégories de facteurs de
risques : les facteurs de risques intrinsèques, liés au jeune nageur et les facteurs de risques
extrinsèques, liés à son environnement.
Certains peuvent être modifiables et d’autres ne peuvent l’être. Ici, il s’agira d’intervenir sur les
facteurs de risques modifiables par un tiers.
Le tableau qui suit est un tableau que j’ai réalisé à partir de nombreuses bibliographies (36-
40 ; 22 ; 16 ; 12).
Les plaquettes de natation sont utilisées pour renforcer les membres supérieurs. Les points
d’appuis augmentent la résistance de la main lorsqu’elle se déplace dans l’eau au cours des
différentes phases de nage(s). Le nageur ressent une propulsion supérieure à ce que ferait
une main sans matériel (22).
Cependant l’utilisation de ces plaquettes doit être minutieuse. En effet, si la main attrape ou
s’allonge à un angle incorrect, la résistance apportée par l’eau augmentera la résistance de la
plaquette sur des points d’appuis différents de ceux initiaux. La charge accrue imposée par la
plaquette sur le membre supérieur (notamment sur les épaules) peut majorer les risques de
douleurs et donc de blessures de l’épaule.
De ce fait, lors des entrainements en bassin, une utilisation limitée de ces plaquettes est
conseillée, allant jusqu’à une interruption de leurs utilisations s’il y a une apparition de douleurs
d’épaule.
De plus, il existe plusieurs modèles de ces plaquettes, les plus larges augmenteront la
résistance dans l’eau tandis que les plus petites permettent de réduire le risque de blessures
et sont plus simples à utiliser (Annexe 9).
La coiffe des rotateurs est composée de plusieurs muscles ; il existe différents tests permettant
de tester chacun de ces muscles. Ces tests sont sensibles (90%) mais peu spécifiques (50%).
Ils mettent en évidence une perte de force liée à la douleur due à une lésion du tendon lors de
contractions isométriques.
Ainsi sont faites, une évaluation de la force du supra épineux (Test de Jobe), une évaluation
de la force de l’infra épineux et du petit rond (Test de Patte), une évaluation de la force du
subscapulaire (manœuvre de Gerber) et enfin une évaluation de la force de la longue portion
du biceps (Palm-up test) ; (Annexe 5).
Au début, ces tests peuvent seulement provoquer des douleurs mais dans des cas avancés
(lésions de tendons relativement importantes voire des ruptures), nous pouvons noter la
faiblesse de certains muscles, le plus souvent le supra épineux.
D’après l’étude menée par Olivier et al (20), 36% des nageurs répondraient positivement à un
test de conflit. De ce fait, l’utilisation de test des conflits permettent d’aiguiller un peu plus le
diagnostic lésionnel.
Nous pouvons donc noter l’existence du signe et test d’impingement de Neer et Welsh, du test
de Hawkins et du test de Yocum (Annexe 6).
Une évaluation de la scapula devrait également être réalisée, la scapula étant intimement liée
au fonctionnement de l’épaule. La dyskinésie de la scapula est évaluée par une observation
des mouvements de la scapula lors d’un mouvement d’élévation du membre supérieur (24).
En assurant un bon fonctionnement, la scapula devrait accomplir un mouvement fluide et
maintenir un centrage gléno-huméral stable (45).
Le renforcement musculaire comprend l’ensemble des moyens utilisés pour améliorer la force
musculaire et ses différentes composantes. Il a pour objectif de maintenir et d’améliorer les
capacités du muscle d’un point de vue énergétique (systèmes des filières énergétiques),
physiologique (composants du muscle) et biomécanique (47).
En fonction de l’objectif recherché, différentes modalités de la force musculaire sont
recherchées (travail de l’endurance, travail de la vitesse, travail de la force musculaire
maximale). Ainsi pour un renforcement musculaire optimal, 2 types d’adaptations devraient
apparaitre : une augmentation de la force musculaire et une hypertrophie du muscle ciblé (56).
Le terme de préparation physique est quant à lui réservé au domaine sportif et va englober les
techniques d’entrainement visant à augmenter une ou plusieurs qualités physiques (force,
vitesse, puissance, endurance) dans une optique de performance en compétition ou alors bien
dans la prévention des blessures (48).
En kinésithérapie, il est essentiel au rétablissement du mouvement dans de nombreux cas. Il
nécessite de la part du kinésithérapeute une connaissance solide de l’anatomie et de la
physiologie du muscle.
En résumé, le renforcement musculaire en rééducation ou encore dans la prévention des
blessures ne consiste pas seulement à appliquer des protocoles de façon stricte, mais doit
être le plus possible personnalisé. Il s’agit de « cas par cas » car cela dépend de la physiologie
de l’individu mais également du type et de l’intensité de son entrainement.
Afin de rétablir la force normale de la coiffe des rotateurs et de rééquilibrer les couples
rotateurs médiaux/rotateurs latéraux, divers moyens sont mis en œuvre (50). Ceci passe par
des programmes d'exercices supervisés spécifiques à la coiffe des rotateurs en utilisant des
poids relativement légers (1 ou 1,5 kg jusqu'à un maximum de 2,5 kg) et un grand nombre de
répétitions (60 à 80 répétitions par série) visant un gain en endurance pour le bon placement
de la tête humérale, plus qu'en force qui elle est assurée par les muscles longs. Ces exercices
peuvent être effectués sur une base quotidienne ou tous les 2 jours. Ce renforcement
musculaire peut également se faire à l’aide de résistances élastiques progressives avec
bandes ou tubes, où la coordination du mouvement actif est facilitée par la proprioception, ce
qui est primordial pour l’épaule du nageur. Il faut naturellement choisir la résistance élastique
adéquate. Le mouvement se fait dans les amplitudes articulaires maximales, on détermine la
longueur de la bande. La résistance développée par l’élastique permet d’effectuer des
répétitions gestuelles durant plusieurs séries de 1’30 à 2 mn. En effet, il est important de
privilégier l’endurance de la coiffe plutôt que le travail de force (2).
La latéralisation des scapulas est engendrée par une insuffisance musculaire et est atténuée
par le renforcement en endurance des fixateurs (trapèzes et rhomboïdes) (60).
Il est important de préciser que la natation est un sport ou les membres supérieurs fonctionnent
en chaine semi-fermée voire fermée. Ainsi parmi le panel d’exercices proposés par les
kinésithérapeutes ou les entraineurs, des exercices sollicitant ces chaines devraient être
intégrés (51).
Par la suite, nous détaillerons les exercices réalisables en milieu sec avec le jeune nageur afin
d’améliorer la performance ou encore prévenir les blessures.
Les exercices ci-dessous ont étés décrits par des masseurs kinésithérapeutes du sport
(Rouyer Nathalie, Tixier Arnaud, Loubiere Matthieu, Barette Gilles et Dufour Xavier).
Assouplissement du rachis :
Position de départ : en décubitus ventral, les bras tendus le long du corps, les avant-bras en
pronation (paumes des mains dirigées vers le sol) ou en supination (la supination permet de
recruter les rotateurs latéraux d’épaule, cela participe ainsi au recentrage actif de la tête
humérale).
Action : monter les bras vers le plafond en serrant les scapulas.
Position de départ : en décubitus ventral, la tête est dirigée vers le sol. Les bras sont
perpendiculaires au corps, les avant-bras sont fléchis.
Action : élever les membres supérieurs en serrant les scapulas.
Position de départ : en décubitus ventral, les membres supérieurs sont tendus vers l’avant
en flexion maximale, poings fermés, dirigés vers le sol (en pronation), la tête est dirigée vers
le sol.
Action : monter les membres supérieurs vers le plafond.
Position de départ : assis jambes tendues, le dos bien droit. Un élastique est placé aux
pieds, un bâton passé au niveau des poignées de l’élastique.
Action : en maintenant la position érigée, le nageur effectue un mouvement de tirage en
ramenant le bâton à la poitrine, coudes hauts.
Position de départ : en quadrupédie, le visage dirigé vers le sol, le rachis en position neutre,
les scapulas serrées.
Action : tout en gardant les coudes tendus, pousser avec les membres supérieurs pour
écarter les scapulas. En progression, lever les genoux pour rester en appui sur les pieds et
mettre des coussins instables sous les mains.
Exercice n°1 : renforcement des érecteurs du rachis en décubitus, jambes fléchies, le rachis
lombaire et les épaules sont plaqués au sol, les membres supérieurs le long du corps, les
paumes tournées au plafond (en supination) et la tête dirigée vers le plafond, menton fléchi.
Tenir la position le plus longtemps possible.
Exercice n°2 : renforcement des érecteurs du rachis debout contre un mur, les bras sont
tendus vers le plafond, les avant-bras en pronation, les pieds en avant du mur, les genoux
légèrement fléchis, le rachis dans son entier est plaqué.
En glissant le long du mur, baisser les bras pour arriver dans la position du chandelier
(mains au niveau des oreilles), et maintenir le contact du rachis, des épaules, des bras, des
avant-bras et des mains avec le mur. Tenir la position le plus longtemps possible.
Position de départ : debout, les pieds sont légèrement écartés, les genoux sont légèrement
fléchis, le bassin est verrouillé, les scapulas sont serrées, la tête est reculée pour faire un
double menton, coudes à 90° de flexion et collés aux corps. Un élastique est tendu entre les
deux paumes qui sont face à face.
Action : écarter les avant-bras en maintenant les coudes serrés au corps.
Renforcement du subscapulaire :
Position de départ : même position que pour l’exercice de renforcement des rotateurs latéraux
d’épaule, mais un objet est tenu entre les mains.
Action : serrer l’objet sans écarter les coudes.
Le travail de ce muscle doit être réalisé car il est coaptateur de la tête humérale dans sa glène
au cours de l’élévation.
Position de départ : épaule en abduction au-delà de 90°, coude tendu en position neutre.
Action : le jeune nageur réalisé une abduction, coude tendu, jusqu’à 90° d’élévation.
- Une récupération des amplitudes articulaires passives qui passe par la correction des
défauts de fonctionnements des articulations gléno-humérale et acromio-claviculaire.
Cela permet une récupération de la mobilité et une diminution de la pression et des
forces de frottements dans l’espace sous acromial ; entrainant ainsi une diminution des
douleurs.
- Une restauration de la fonction stabilisatrice de la coiffe des rotateurs.
Les recherches pour trouver des articles traitant sur l’ensemble du sujet ont été effectuées sur
les banques de données type Science Direct ; Scopus ; PubMed ; Google Scholar ; Pedro et
Kinedoc. Les revues francophones dans le champ de la kinésithérapie utilisées sont
Kinésithérapie Scientifique ; Kinésithérapie la revue ; Journal de Traumatologie du Sport et
EMK Kinésithérapie Médecine-physique-Réadaptation.
Pour avoir des articles supplémentaires, des recherches ont été réalisées dans quelques
bibliothèques (BFM de Limoges et Médiathèque Emile Zola à Montpellier). Des mémoires de
kinésithérapie des années antérieures ont également été consultés.
L’objectif de ce travail est de repérer les blessures d’épaule possibles ainsi que leurs
incidences et conséquences chez le jeune nageur.
Ensuite il s’agit de comprendre par quels moyens ces blessures peuvent être évitées ou tout
au minima réduire leurs incidences en jouant sur les facteurs de risques modifiables
(intrinsèques et extrinsèques).
Enfin, savoir si l’intégration d’un kinésithérapeute au sein des équipes de nageurs pourrait être
pertinente dans la prévention de ces blessures par le biais de programmes de prévention
spécifiquement ciblés en fonction des spécificités du jeune nageur (âge, type(s) de nage
pratiquée, antécédents de blessures).
Les populations étudiées sont des jeunes nageurs pratiquant dans des clubs de natation sur
toute la France. Ces jeunes nageurs ont entre 10 et 18 Ans.
Avant d’envoyer le questionnaire aux clubs sportifs, celui-ci a été envoyé à certains de mes
collègues étudiants en masso-kinésithérapie afin de connaitre leur ressenti et avis quant à la
construction de celui-ci. Il a également été envoyé à 2 collègues nageurs pendant de
nombreuses années et ayant fait des compétitions à niveau national (mais n’entrant pas dans
les critères d’inclusions du fait de leur âge supérieur à 18 ans).
Les retours ont été positifs, les questions semblaient simples et claires, les liens fonctionnaient.
La réalisation du questionnaire met environ 5 minutes.
- 2) « Quel âge avez-vous ? ». Les âges proposés vont de 10 à 18 ans, lors de la mise
en place de cette étude, nous avons convenus que l’âge minimal retenu était 10 ans.
En effet, en dessous de cet âge, le recul et l’expérience ne peuvent être suffisants pour
la compréhension des questions. Cependant une proposition « autre » est faite en cas
d’âge ne rentrant pas dans cette liste.
La deuxième partie concerne les données liées aux entrainements, elle se compose de 7
questions.
- 7) « Quel est le type de nage que vous pratiquez en bassin ? ». Les 4 nages sont
proposées et il est possible de cocher plusieurs réponses.
- 8) « Quel est le type de nage que vous pratiquez majoritairement ? ». Les modalités
de réponses sont les mêmes que la précédente, sauf que pour celle-ci le jeune nageur
sélectionne la ou les nages qu’il pratique le plus dans une séance d’entrainement.
- 10) « Si vous utilisez des plaquettes de natation, précisez : » (Annexe 9). Cette
question apparait si et seulement si la case « plaquettes de natation a été cochée à la
précédente. Les plaquettes de natation pourraient avoir une corrélation avec les
potentielles blessures de l’épaule, en effet, mal utilisées, elles peuvent avoir un impact
sur le membre supérieur et sur le complexe de l’épaule. Les réponses proposées sont :
- Petite taille (elles ne recouvrent que le haut de la main/surface des doigts)
Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 27
La troisième partie concerne les douleurs pouvant être liées aux compétitions, elle se compose
de 4 questions.
- 11) « Avez-vous déjà participé à des évènement(s) de type compétition(s) ? ». 2
réponses possibles : soit oui soit non. Si « oui » coché, les questions suivantes de
l’onglet « compétition(s) » s’afficheront. Dans le cas inverse, le jeune nageur ira
directement à l’onglet suivant « douleurs liées aux entrainements ».
- 12) « A quel niveau ? ». Cette question s’affichera si la case « oui » a été cochée
précédemment, les propositions sont au nombre de 4 (international, national, régional,
championnat).
La quatrième partie s’intéresse aux douleurs qui apparaissent suite aux entrainements. Cette
partie est composée de 9 questions.
- 15) « Au cours de votre pratique, avez-vous déjà ressenti des douleurs liées aux
entrainements ? ». 2 réponses possibles : oui ou non. Si la case « non » est cochée,
on passe directement à l’onglet suivant « entrainement hors-bassin ». Si case « oui »
cochée, les questions suivantes apparaissent (16 à 21) :
- 16) « Précisez la(les) localisation(s) : ». Les réponses possibles vont être les mêmes
que la précédente question « précisez la(les) localisations » de l’onglet « compétition ».
- 18) « Combien de temps ces douleurs d’épaule ont-elles durées ? ». Cette question et
la suivante sont associées. Celle-ci apparait si la case « épaule » a été sélectionnée
dans la question « précisez la(les) localisations ». Notre travail portant sur les douleurs
d’épaule, nous avons choisi de dissocier ces douleurs des autres afin d’avoir des
données précises quant à l’incidence et la durée de celles-ci. 14 réponses sont
possibles : 2 semaines, 1 mois, 2 mois …, 1 an, plus d’un an. L’écart entre les réponses
est mensuel (sauf pour la première et la dernière) car cela permet d’avoir des données
assez précises.
- 19) « Combien de temps ces douleurs ont-elles durées (genoux, mains …) ? ». Cette
question apparait si le jeune nageur a coché des localisations autre que l’épaule. Les
réponses possibles sont les mêmes que précédemment. Ce choix a été fait pour garder
les mêmes échelles et pour que lors de l’interprétation, cela soit homogène.
- 20) « Depuis combien de temps ces douleurs d’épaule durent-elles ? ». Cette question
et la suivante ont exactement les mêmes modalités que les 2 précédentes sauf qu’elles
sont conjuguées au présent. En effet, si elles apparaissent cela signifie que les
douleurs n’ont pas disparues à ce jour.
- 23) « De quel type de traitement s’agit-il ? ». Cette question n’apparait que si la réponse
est positive à la précédente ; 4 réponses sont possibles : médical, kinésithérapique,
les 2, autre.
L’avant dernier onglet « sports pratiqués autre que la natation » est composé de 2 questions.
- 27) « Pratiquez-vous régulièrement un autre sport ? ». 4 réponses sont possibles (non ;
oui, 1 fois par semaine ; oui, de 2 à 3 fois par semaine ; oui, plus de 4 fois par semaine).
- 30) « Comment avez-vous été informé ? ». Cette question apparait si la réponse est
positive à la précédente, 6 réponses sont possibles : par l’entraineur, par les collègues,
par le médecin, par le kinésithérapeute, par Internet et autre. Il est possible de cocher
plusieurs cases.
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A partir de recherches sur Internet, il a été trouvé un annuaire regroupant de très nombreux
clubs de natation sur le site Internet de la FNN : https://www.ffnatation.fr/annuaire/clubs,
consulté le 6 mai 2021.
Plus de 1200 clubs répartis à travers toute la France y sont répertoriés.
Sur chacune des pages des clubs apparaissent les caractéristiques privées des clubs.
On retrouve les activités du club (voir Figure ci-dessous), les contacts du correspondant affilé
au club en question et parfois le lieu d’exercice du club (piscines et leurs caractéristiques telles
que les dimensions du bassin).
La diffusion du questionnaire a été faite au préalable à des clubs ayant comme activité la
natation (précisé si oui ou non sur les caractéristiques individuelles du club dans l’annuaire).
Après sélection de nombreux clubs répartis à travers toute la France (environ 200 clubs
retenus) et récolte de leurs adresses mails correspondantes dans la partie « contact du
correspondant » la diffusion s’est faite via ces mails.
Le recueil des données se fait avec le logiciel Sphinx iQ 2. Grâce à un accès en ligne, il est
possible de suivre les réponses et l’état d’avancement du questionnaire.
Ces liens sont disponibles sur smartphone ou ordinateur chez soi, ce qui facilite l’accès et le
traitement de ces données.
Sphinx iQ 2 permet de traiter automatiquement les données grâce à des figures (tableaux,
diagrammes, graphiques …).
Il est également possible de connaitre les taux de réponses, les moyennes, les médianes, les
valeurs minimales, les valeurs maximales et les écarts-types à chaque question.
Ensuite, le logiciel permet de réaliser des tris croisés, il présente les résultats de variables que
l’on sélectionne de manière manuelle en fonction d’une autre variable nommée « variable
identifiée ». Cela affiche la significativité de chaque croisement.
Nb
Un garçon 75
Total 215
215 réponses ont été recueillies. Néanmoins, après application du critère d’inclusion qu’est
l’âge (jeune nageur entre 10 et 18 ans) ; l’analyse des données se fera auprès de 160 jeunes
nageurs.
Vous êtes :
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Un garçon 54
Total 160
Nb
10 ans 6
11 ans 3
12 ans 6
13 ans 11
14 ans 18
15 ans 34
16 ans 24
17 ans 34
18 ans 24
Autre 55
Total 215
La population étudiée étant les jeunes nageurs qui ont un âge entre 10 ans et 18 ans, les 55
autres sont exclus. Ainsi, les figures qui suivront concerneront les individus compris dans les
critères d’inclusion. Ces jeunes nageurs sont au nombre de 160.
En excluant les 55 nageurs ne faisant pas partie de l’échantillon, la moyenne d’âge se situe
à 15,4 ans.
Nb
Moins de 2 ans 3
De 2 à 4 ans 19
Total 160
Nb
Total 160
Le nombre de séances hebdomadaire demeure élevé pour la plupart des jeunes nageurs.
109 (68,2%) pratiquent la natation 5 fois ou plus par semaine.
Nb
Moins de 30 minutes 0
De 30 minutes à 1 heure 5
Plus de 2 heures 29
Total 160
Quel est le type de nage que vous pratiquez en bassin ? 150 137 139 148
On constate dans un premier temps que la part entre les 4 nages est à peu près équilibrée. La
nage pratiquée majoritairement est le crawl qui représente plus de la moitié des résultats
(53,6%). Ensuite, viennent respectivement le papillon (19,1%), le dos (15,7%) et enfin la brasse
(11,6%).
Figure 11. Répartition en pourcentages des matériels utilisés lors des entrainements.
Quel(s) matériel(s) utilisez-vous pendant les séances d'entrainement en bassin ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Pull-buoy 156
Pull kick 21
Planche(s) 136
Palmes longues 33
Tuba(s) 133
Ballon géant 1
Balles 7
Elastiques 89
Frites aquagym 3
Plateforme d’équilibre 0
Aucun 0
Total 160
Figure 12. Les caractéristiques des plaquettes de natation utilisées par les jeunes nageurs.
Si vous utilisez des plaquettes de natation, précisez :
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Grande taille (elles recouvrent l’intégralité de la main, voire même au-delà). 107
Sans trous 32
Total 134
L’utilisation des plaquettes de natation demeure élevée (83,8%) ; les plaquettes de grande
taille sont les plus utilisées (79,9%).
Nb
Oui 157
Non 3
Total 160
La très grande majorité des répondants a déjà participé à des compétitions (98,1%).
A quel niveau ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
International 22
National 89
Régional 115
Championnat 74
Total 157
On peut observer que les répondants participent à différents évènements ; les plus
représentés étant les compétitions à niveau régional (73,2%). Près de la moitié des répondants
ont déclarés avoir participé à des championnats (47,1%) et à des compétitions au niveau
national (56,7%).
Nb
Oui 105
Non 52
Total 157
La prévalence de douleurs après compétition demeure élevée ; près de deux tiers (66,9%) des
jeunes nageurs les ont ressenties.
Nb
Epaule 94
Mains 1
Cou 29
Dos 47
Genoux 34
Pieds 7
Après analyse de ces données, on constate que sur les 105 jeunes nageurs (66,9%) ayant
exprimé des douleurs après compétitions, 94 (89,5%) d’entre eux ont exprimé avoir des
douleurs à l’épaule.
Au cours de votre pratique, avez-vous déjà ressenti des douleurs liées aux
entrainements ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Oui 136
Non 24
Total 160
La prévalence de douleurs après entrainement est très élevée (85%). Cela représente 18,1%
de douleurs ressenties par les jeunes nageurs en plus par rapport aux compétitions.
Nb
Epaule 123
Mains 6
Cou 29
Dos 52
Genoux 49
Pieds 12
Total 136
On peut observer que parmi les 136 jeunes nageurs (85%) ayant exprimé des douleurs suite
aux entrainements, 123 (90,4%) sont concernés par les douleurs à l’épaule.
Nb
Oui 95
Non 41
Total 136
95 répondants ont déclaré que leurs douleurs avaient disparues tandis que 41 ont encore des
douleurs à ce jour.
Figure 22. Proportion de jeunes nageurs ayant un traitement pour les douleurs (terminé ou
en cours).
Pour ces douleurs, avez-vous eu un traitement ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Non 74
Total 136
Les 136 jeunes nageurs interrogés pour cette question sont ceux qui ont répondus une
réponse positive aux douleurs après les entrainements. Plus de la moitié des répondants
(54,4%) n’ont pas eu de traitement pour la prise en soin de ces douleurs après les
entrainements.
Nb
Médical 4
Kinésithérapeute 35
Les 2 18
Autre 5
Total 62
Les 62 individus interrogés pour cette question sont ceux qui ont répondus positivement
concernant le(s) traitement(s) qu’il soi(en)t en cours ou terminé(s). Parmi ces 62 jeunes
nageurs, 53 (35 + 18) ont eu un traitement kinésithérapique. Pour 18, le traitement
kinésithérapique était associé à un traitement médical.
Nb
Oui 141
Non 19
Total 160
Lesquels ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Assouplissement du dos 59
Total 141
Nb
Non 100
Total 160
37,5% des répondants ont déclarés pratiquer un autre sport en plus de la natation. Le tableau
détaillant la liste de ces sports n’a pas été intégrée car plus de 30 sports différents ont été
cités. Parmi eux, les plus cités sont la course à pied (individuelle ou en club), le vélo, la
musculation, le triathlon et la marche rapide à pied.
Nb
Oui 112
Non 48
Total 160
Le taux de sensibilisation aux blessures liées à la pratique de la natation des jeunes nageurs
est de 70%.
Nb
Par le médecin 55
Par le kinésithérapeute 50
Par Internet 23
Autre 7
Total 112
La sensibilisation aux blessures liées à la pratique de la natation est réalisée par des
professionnels ; elle se fait par les entraineurs majoritairement (89,3%). Cette sensibilisation
est également réalisée par des professionnels de santé, on retrouve le médecin (49,1%) et le
kinésithérapeute (44,6%).
Y verriez-vous un intérêt ?
Taux de réponse : 100,0%
Nb
Oui 41
Non 7
Total 48
Les jeunes nageurs interrogés par cette question sont ceux qui ont émis une réponse négative
à la question « Avez-vous été informés des risques de blessures ».
Nb
Oui 26
Non 134
Total 160
Afin de mettre en évidence un lien ou pas entres plusieurs variables, un tri croisé entre ces
variables a été réalisé. Cette partie est exécutée à partir des données liées aux entrainements.
Tri croisé entre les douleurs liées aux entrainements et la réalisation d’exercices lors de
l’entrainement hors-bassin :
Sur les 160 jeunes nageurs interrogés concernant la réalisation d’entrainements hors-bassin,
136 ont déclaré réaliser un entrainement hors-bassin composé de renforcements musculaires
ciblés et/ou d’étirements.
Sur ces 136, 120 (88,2%) expriment ressentir des douleurs liées aux entrainements malgré la
réalisation d’un entrainement hors-bassin.
Parmi ces 160 jeunes nageurs, 24 ont répondu ne pas faire d’entrainement hors-bassin ; parmi
eux, 21 (87,5%) expriment des douleurs liées aux entrainements.
Figure 32. Tableau de croisement de la question douleurs liées aux entrainements et utilisation
des plaquettes de natation.
%
Douleurs_liees_aux_entraineme Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff
Obs
nts . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt .
.
Pour ce tri croisé, nous retiendrons principalement l’utilisation des grandes plaquettes de
natation. En effet, la résistance étant plus grande que pour les plus petites, le risque de
blessures sur les épaules est majoré.
Sur les 134 jeunes nageurs qui ont déclaré se servir des plaquettes de natation lors des
séances d’entrainements, 107 en utilisent de grande taille (elles recouvrent l’intégralité de la
main voire même au-delà). Parmi ces 107 individus, 98 expriment des douleurs liées aux
entrainements, cela représente 91,6%.
En ciblant la localisation de ces douleurs liées aux entrainements à l’épaule, on retrouve une
prévalence de 90 jeunes nageurs exprimant des douleurs à l’épaule sur les 98 (91,8%).
%
Douleurs_liees_aux_entraineme Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff
Obs
nts . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt .
.
100
Non 0 0% 0 0% 0 0% 0 0% 0
%
26 répondants ont déclaré ne pas utiliser de plaquettes de natation lors des entrainements ;
parmi eux, 17 ont déclaré avoir ressenti des douleurs d’épaule liées aux entrainements. Cela
représente 65,4%. La prévalence est moins élevée que pour les jeunes nageurs utilisant des
plaquettes de natation de grande taille (91,8%).
Figure 34. Tableau de croisement de la question informations quant aux risques de blessures
et douleurs liées aux entrainements.
Pour ce tri croisé, nous nous sommes intéressés à la prévalence des douleurs liées aux
entrainements chez les jeunes nageurs sensibilisés à la prévention des blessures contre ceux
qui n’ont pas étés sensibilisés.
112 répondants (70%) ont été sensibilisé et parmi eux, 100 (89,3%) ont déclaré avoir ressenti
des douleurs liées aux entrainements. 12 (10,7%) n’ont pas de douleurs.
Pour les 48 qui n’ont pas étés sensibilisés, la prévalence de douleurs est de 75% (36).
12 (25%) n’ont pas ressenti de douleurs suite aux entrainements.
Comparaison de la prévalence des douleurs liées aux entrainements chez les filles et les
garçons :
Sur les 160 répondants, 106 sont des filles et 54 des garçons. 93 filles (87,7%) ont déclaré
avoir des douleurs dont 81 (87,1%) concernent les épaules.
Pour les garçons, les douleurs sont ressenties chez 43 (79,6%) d’entre eux et 42 (97,7%)
concernent les épaules.
L’épaule est la région la plus touchée dans la carrière des nageurs, cela va de 35 à 70% selon
les différentes études sorties à ce jour.
Dans le cadre de notre étude incluant 160 jeunes nageurs ; 58,75% (94) ont déclaré avoir déjà
ressenti des douleurs d’épaule suite à une compétition. Ce pourcentage monte jusqu’à 76,9%
(123) pour les douleurs d’épaule suite aux entrainements.
Les répondants confirment à travers cette étude que les épaules sont en première ligne (les
autres articulations étant moins touchées).
Pour la majorité des jeunes nageurs, le temps de pratique hebdomadaire demeure élevé.
1H30 à 2H d’entrainement par séance ou plus, 5 fois par semaine ou plus. Le crawl étant la
nage la plus pratiquée (53,6%), les épaules sont soumises à des contraintes élevées.
Les douleurs ne sont pas automatiquement soumises à un traitement, plus de la moitié des
jeunes nageurs n’ont pas eu de traitement pour les douleurs liées aux entrainements, cela
représente 54,4% (74 sur les 136). Pour ceux ayant eu accès à un traitement, celui-ci est de
nature kinésithérapique pour 53 d’entre eux.
La sensibilisation à la prévention des blessures potentielles prend une place importante au
sein des clubs sportifs ; 112 répondants sur les 160 (70%) ont déclaré avoir été informés. 100
(89,3%) l’ont été par le biais des entraineurs.
L’intégration de professionnels de santé au cours de certains entrainements est faible, 134
jeunes nageurs ont répondu négativement.
Dans la continuité de cette étude, il serait intéressant d’intégrer un plus grand nombre de
nageurs n’utilisant pas de plaquettes de natation et non sensibilisés aux blessures liées aux
entrainements.
Nous pourrions découvrir les différences et les points communs dans la manière de prévenir
les blessures d’épaule.
Il serait aussi intéressant de mener des entretiens auprès des professionnels des clubs sportifs
afin d’obtenir des données complémentaires sur le contenu de l’entrainement hors-bassin.
Une étude comparant la prévalence des blessures d’épaule dans plusieurs clubs sportifs avec
ou sans intégration de professionnels de santé au cours des entrainements pourrait être
pertinente afin d’expliciter un éventuel apport de la kinésithérapie (et ainsi obtenir des données
qualitatives).
La prévention des blessures du jeune nageur représente un enjeu majeur au sein des clubs
sportifs de natation.
Le masseur-kinésithérapeute est un acteur important dans le parcours du soin du nageur afin
de faire perdurer « l’état de fraicheur » de l’épaule le plus longtemps possible.
De par les résultats au questionnaire, on peut observer que la prévalence des blessures
d’épaule chez les jeunes nageurs demeure élevée.
L’enquête a montré que malgré la mise en place d’un entrainement hors-bassin composé de
renforcements musculaires et /ou d’étirements pour la majorité des jeunes nageurs, les
douleurs restent importantes.
Une meilleure compréhension de l’influence des facteurs de risques chez les jeunes nageurs
est nécessaire. Cela passe par des propositions d’intervention de traitement et/ou de
prévention agissant sur ces mêmes facteurs de risques.
La mise en place d’une équipe pluridisciplinaire semble un moyen efficace pour développer
des stratégies de prévention.
La pratique du sport à niveau intensif entraine des modifications structurelles et provoque une
fragilisation des différentes structures mises en jeu.
Ces remaniements sont le fruit d’une adaptation du corps à l’effort.
Les nageurs sont à la recherche de performance sportives, cela passe par le dépassement de
soi. Or la performance peut amener à un dépassement au point d’engendrer des blessures.
Il semblerait intéressant de mener une étude expérimentale en incluant la notion de
dépassement de soi et les performances sportives qu’il engendre (et les potentielles blessures
également).
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rotateurs de l’épaule. Kinesith Rev 2020;20(218): 20-5.
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l’épaule (CGE). Kinesith Scient 2008 ; 492 ; 61-63.
Annexe 3. Définitions des pathologies pouvant apparaitre lors des phases de croissance
Le test de Jobe : Ce test évalue la force du supra épineux ; le bras est situé en élévation de
90° dans le plan de la scapula, coude en extension. L’épaule est en rotation médiale, pouces
dirigés vers le sol. Le patient doit s’opposer à une pression exercée par le thérapeute vers le
bas.
Test de Patte : Ce test évalue la force de l’infra épineux et du petit rond. Le jeune nageur est
assis ou debout, l’épaule est placée à 90° d’abduction dans le plan de la scapula, coude fléchi
à 90°. Un maintien est fait au niveau du coude. Le patient doit réaliser une rotation latérale
contre la résistance du thérapeute.
Test de Gerber : Ce test évalue la force du subscapulaire. L’épaule est placée en rotation
médiale avec le dos de la main plaqué au niveau des vertèbres lombaires. Le patient doit
décoller la main du dos contre la résistance du thérapeute. Une rotation médiale douloureuse
ou déficitaire rend impossible la réalisation de ce test.
Palm up test : Ce test évalue la force de la longue portion du biceps. L’épaule est placée en
flexion vers l’avant, coude en extension, paume de la main dirigée vers le plafond. Le
thérapeute applique une résistance dirigée vers le sol et le patient doit s’opposer à celle-ci.
Test de Hawkins : Ce test recherche un conflit sous acromial. L’épaule est placée à 90° de
flexion, le coude est fléchi à 90°. Lors de la réalisation de ce test, le thérapeute amène l’épaule
en rotation médiale maximale.
Plateforme d’équilibre
Introduction : In 2011/2012, two-thirds of the licensees of the French Swimming Federation in all
disciplines were under 18 years of age. The intensive practise of swimming causes many injuries,
especially as the child is in full musculoskeletal development. The shoulder is by far the most
affected part of the body in the young swimmer.
Objective : This study seeks to know how the prevention of shoulder injuries is carried out and
implemented in swimming sports clubs.
Materials and methods : We carried out a survey by questionnaire intentend for young swimmers
in swimming sports clubs. This study is a quantitative survey carried out by a questionnaire of 30
questions. The questionnaire collected 215 answers ; 160 of which were form young swimmers.
The results were collected by the software Sphinx iQ 2.
Results : The results explain the prevalence of shoulder pain related to intensive swimming
practises ; this ranges from 58,75% following competitions to 76,9% following training. The rate of
awareness of swimming related injuries among young swimmers is 70%. The survey reveals that
the presence of health professionals during training is relatively low with 16% of positive responses.
Conclusion : This study would benefits from a larger study to obtain representative results. It would
be interesting to include more health professionals in sports clubs and to etablish new prevention
strategies. Finally, we can think that the implementation of muscle strenghtening is not sufficient to
obtain beneficial effects for young swimmers.