Vous êtes sur la page 1sur 80

Mémoire de fin d’études

Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie


de l’APSAH
Année universitaire

2020/2021

Place du renforcement musculaire dans la prévention des


blessures d’épaule du jeune nageur : enquête auprès de clubs
sportifs de nageurs répartis en France

Soutenu en 2021 par


Benjamin ALZINGRE
Mémoire dirigé par
Madame FAUCHER
Cadre formateur à l’IFMK de l’APSAH
Remerciements

Je remercie ma directrice de mémoire Mme Faucher, cadre formateur à l’IFMK de l’APSAH


pour son soutien, sa bienveillance et sa rigueur dans le suivi de ce travail écrit.

Je remercie Mr Rouzier, cadre formateur à l’IFMK de l’APSAH pour ses conseils et son
expertise dans l’utilisation du logiciel Sphinx iQ 2.

Je remercie Mme Verger, documentaliste à l’IFMK de l’APSAH pour m’avoir aidé à trouver de
la bibliographie afin de réaliser ce travail écrit.

Je remercie Mme Chandler, professeur d’anglais à l’IFMK de l’APSAH pour son aide à la
traduction du résumé en anglais.

Je remercie les nombreux clubs sportifs de nageurs sollicités d’avoir acceptés de participer à
mon enquête.

Je remercie chacun des nageurs d’avoir pris le temps de répondre à mon enquête.

Enfin, je remercie ma famille et mes amis pour leur immense soutien tout au long de mes
études et dans l’élaboration de ce mémoire.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Droits d’auteurs

Cette création est mise à disposition selon le Contrat :


« Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de modification 3.0 France »
disponible en ligne : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Charte anti-plagiat

La Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale délivre sous


l’autorité du Préfet de région les diplômes du travail social et des auxiliaires médicaux et sous
l’autorité du Ministre chargé des sports les diplômes du champ du sport et de l’animation.
Elle est également garante de la qualité des enseignements délivrés dans les dispositifs de
formation préparant à l’obtention de ces diplômes.
C’est dans le but de garantir la valeur des diplômes qu’elle délivre et la qualité des dispositifs
de formation qu’elle évalue que les directives suivantes sont formulées à l’endroit des
étudiants et stagiaires en formation.
Article 1 :
Tout étudiant et stagiaire s’engage à faire figurer et à signer sur chacun de ses travaux,
deuxième de couverture, l’engagement suivant :
Je, soussigné Benjamin ALZINGRE
atteste avoir pris connaissance de la charte anti plagiat élaborée par la DRDJSCS NA
– site de Limoges et de m’y être conformé.
Et certifie que le mémoire/dossier présenté étant le fruit de mon travail personnel, il ne
pourra être cité sans respect des principes de cette charte.
Fait à Limoges, Le jeudi 6 mai 2021
Suivi de la signature (manuscrite).

Article 2 :
« Le plagiat consiste à insérer dans tout travail, écrit ou oral, des formulations, phrases,
passages, images, en les faisant passer pour siens. Le plagiat est réalisé de la part de l’auteur
du travail (devenu le plagiaire) par l’omission de la référence correcte aux textes ou aux idées
d’autrui et à leur source ».
Article 3 :
Tout étudiant, tout stagiaire s’engage à encadrer par des guillemets tout texte ou partie de
texte emprunté(e) ; et à faire figurer explicitement dans l’ensemble de ses travaux les
références des sources de cet emprunt. Ce référencement doit permettre au lecteur et
correcteur de vérifier l’exactitude des informations rapportées par consultation des sources
utilisées.
Article 4 :
Le plagiaire s’expose aux procédures disciplinaires prévues au règlement intérieur de
l’établissement de formation. Celles-ci prévoient au moins sa non présentation ou son retrait
de présentation aux épreuves certificatives du diplôme préparé.
En application du Code de l’éducation et du Code pénal, il s’expose également aux poursuites
et peines pénales que la DRJSCS est en droit d’engager. Cette exposition vaut également
pour tout complice du délit.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Vérification de l’anonymat

Mémoire DE Masseur-Kinésithérapeute
Session de juin 2021
Attestation de vérification d’anonymat

Je soussigné Benjamin ALZINGRE


Etudiant de 4ème année

Atteste avoir vérifié que les informations contenues dans mon mémoire respectent strictement
l’anonymat des personnes et que les noms qui y apparaissent sont des pseudonymes (corps
de texte et annexes).
Si besoin l’anonymat des lieux a été effectué en concertation avec mon Directeur de mémoire.

Fait à : Limoges
Le : jeudi 6 mai 2021

Signature de l’étudiant (manuscrite)

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Table des matières

Introduction : ............................................................................................................................. 1

1. Cadre théorique : .................................................................................................................. 2


1.1. Généralités sur l’épaule : ............................................................................................... 2
1.1.1. Anatomie de l’épaule : ............................................................................................. 2
1.1.2. L’articulation gléno-humérale et ses caractéristiques : ........................................... 3
1.1.3. Anatomie fonctionnelle : .......................................................................................... 4
1.1.4. Muscles de l’épaule : ............................................................................................... 4
1.2. Généralités sur la natation : ........................................................................................... 5
1.2.1. La place de la natation en France : ......................................................................... 5
1.2.2. Catégories d’âge dans le milieu de la natation : ..................................................... 5
1.2.3. Biomécanique de la nage : ...................................................................................... 5
1.2.4. Biomécanique du crawl : ......................................................................................... 6
1.3. Le jeune nageur dans sa globalité : ............................................................................... 7
1.3.1. Développement de l’enfant : ................................................................................... 7
1.3.2. Inventaire des blessures d’épaule possibles : ......................................................... 8
1.3.3. Les caractéristiques de l’épaule du nageur : ........................................................... 9
1.3.4. Les traitements : .................................................................................................... 10
1.3.5. Définition de la douleur : ....................................................................................... 11
1.4. Une démarche de prévention : .................................................................................... 11
1.4.1. La prévention : ...................................................................................................... 11
1.4.2. Intérêts d’un programme de prévention : .............................................................. 12
1.4.3. Facteurs de risques : ............................................................................................. 13
1.4.4. Facteurs de risques liés à l’utilisation des plaquettes : ......................................... 15
1.4.5. Généralités sur l’hygiène de vie du jeune nageur : ............................................... 16
1.5. Le bilan diagnostic masso-kinésithérapique : .............................................................. 16
1.5.1. Description du bilan diagnostic masso-kinésithérapique : .................................... 16
1.5.2. Tests validés pour l’examen de l’épaule : ............................................................. 17
1.6. La rééducation chez le jeune nageur : ......................................................................... 18
1.6.1. Les objectifs du renforcement musculaire : ........................................................... 18
1.6.2. Les moyens du renforcement musculaire : ........................................................... 19
1.6.3. Applications d’exercices réalisables en milieu sec : .............................................. 19
1.7. Bases de données et mots-clés de recherche : ........................................................... 23

2. Problématique : .................................................................................................................. 24
2.1. Question de recherche : .............................................................................................. 24

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
2.2. Objectifs et hypothèses : ............................................................................................. 24
2.2.1. Objectif de ce travail : ............................................................................................ 24
2.2.2. Hypothèses de départ : ......................................................................................... 24

3. Matériels et méthodes : ...................................................................................................... 25


3.1. Population ciblée : ....................................................................................................... 25
3.2. Les critères d’inclusions et les critères d’exclusion : ................................................... 25
3.3. Méthode d’investigation : ............................................................................................. 25
3.3.1. Elaboration du questionnaire : .............................................................................. 25
3.3.1.1. But du questionnaire : ..................................................................................... 25
3.3.1.2. Phase de test : ................................................................................................ 26
3.3.2. Présentation du questionnaire : ............................................................................ 26
3.3.3. Diffusion : .............................................................................................................. 32
3.3.3.1. Mode de diffusion : ......................................................................................... 32
3.3.3.2. Calendrier de diffusion : .................................................................................. 32
3.3.4. Recueil et traitement des données : ...................................................................... 33

4. Résultats : .......................................................................................................................... 34
4.1. Résultats bruts : tri à plat : ........................................................................................... 34
4.1.1. Tri à plat des données personnelles : ................................................................... 34
Figure 5. Répartition garçon/fille au sein des clubs de sportifs. ...................................... 34
4.1.2. Tri à plat de la partie « données liées aux entrainements » : ................................ 35
4.1.3. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux compétitions » : .................................. 38
4.1.4. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux entrainements » : ................................ 40
4.1.5. Tri à plat de la partie « Entrainement hors-bassin » : ........................................... 44
4.1.6. Tri à plat de la partie « Sport(s) pratiqué(s) autre que la natation » : .................... 45
4.1.7. Tri à plat de la partie « Intégration de la prévention auprès des jeunes nageurs » :
........................................................................................................................................ 46
4.2. Tris croisés :................................................................................................................. 48

5. Discussion : ........................................................................................................................ 53
5.1. Comparaisons avec la littérature : ............................................................................... 53
5.2. Intérêts de l’étude : ...................................................................................................... 53
5.3. Limites de l’étude : ....................................................................................................... 54
5.4. Perspectives de l’enquête : .......................................................................................... 54

Conclusion : ............................................................................................................................ 55

Références bibliographiques .................................................................................................. 56

Annexes ................................................................................................................................. 60

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Table des illustrations :

Figure 1. Le complexe articulaire de l’épaule. .......................................................................... 3

Figure 2. Les muscles de la coiffe des rotateurs (9). ............................................................... 4

Figure 3. Classification des facteurs de risques intrinsèques et extrinsèques modifiables et


non-modifiables. ..................................................................................................................... 14

Figure 4. Arbre directionnel réalisé à la main puis numérisé. ................................................ 31

Figure 5. Répartition garçon/fille au sein des clubs de sportifs. ............................................. 34

Figure 6. Répartition de l’âge. ................................................................................................ 35

Figure 7. Ancienneté dans le club sportif. .............................................................................. 35

Figure 8. Fréquence d’entrainement dans une semaine. ....................................................... 36

Figure 9. Durée d’une séance d’entrainement. ...................................................................... 36

Figure 10. Les nages pratiquées en bassin et leurs fréquences. ........................................... 37

Figure 11. Répartition en pourcentages des matériels utilisés lors des entrainements. ........ 37

Figure 12. Les caractéristiques des plaquettes de natation utilisées par les jeunes nageurs.
................................................................................................................................................ 38

Figure 13. Prévalence de la participation à des évènements compétitifs. ............................. 38

Figure 14. Type de compétition. ............................................................................................. 39

Figure 15. Apparition de douleurs après compétition(s). ........................................................ 39

Figure 16. Localisation(s) des douleurs apparues après compétition(s). ............................... 39

Figure 17. Apparition de douleurs après entrainement(s). ..................................................... 40

Figure 18. Localisation(s) des douleurs apparues après entrainement(s). ............................ 40

Figure 19. Disparition(s) des douleurs liées aux entrainements ou pas. ................................ 41

Figure 20. Durée des douleurs disparues à ce jour. .............................................................. 41

Figure 21. Durée des douleurs n’ayant pas disparues à ce jour. ........................................... 42

Figure 22. Proportion de jeunes nageurs ayant un traitement pour les douleurs (terminé ou
en cours). ............................................................................................................................... 43

Figure 23. Type de traitement. ............................................................................................... 44

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Figure 24. Proportion de jeunes nageurs pratiquant des exercices hors-bassin. .................. 44

Figure 25. Type(s) d’exercice(s) pratiqué(s) lors de l’entrainement hors-bassin. .................. 45

Figure 26. Pratique d’un sport autre que la natation. ............................................................. 45

Figure 27. Information quant au(x) risque(s) de blessure(s) possible(s). ............................... 46

Figure 28. Sensibilisation à la prévention (acteurs et plateforme). ........................................ 46

Figure 29. Intérêt de la prévention. ........................................................................................ 47

Figure 30. Présence de professionnel(s) de santé lors de certains entrainements. .............. 47

Figure 31. Tableau de croisement de la question entrainement hors-bassin et douleurs liées


aux entrainements. ................................................................................................................. 48

Figure 32. Tableau de croisement de la question douleurs liées aux entrainements et


utilisation des plaquettes de natation. .................................................................................... 49

Figure 33. Tableau de croisement de la question douleurs liées aux entrainements et


utilisation des plaquettes de natation (2). ............................................................................... 50

Figure 34. Tableau de croisement de la question informations quant aux risques de


blessures et douleurs liées aux entrainements. ..................................................................... 51

Figure 35. Apparition de douleurs après entrainement chez la population féminine. ............. 51

Figure 36. Apparition de douleurs après entrainement chez la population masculine. .......... 52

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Introduction :

La natation est une discipline olympique gérée par la Fédération française de natation (FFN).
Elle permet aux individus de se déplacer dans l’eau sans autre force propulsive que leur
énergie corporelle. Quel que soit le type de nage, les êtres humains doivent être capables de
combiner l’équilibre, la respiration et le mouvement.
Dans cette discipline, on reconnait 4 types de nages en fonction du travail des membres
supérieurs et des membres inférieurs. Ainsi on distingue des nages alternatives (crawl, dos)
et des nages simultanées (brasse, papillon).
De nos jours, en France, la prévention prend une place importante. Elle comprend toutes le
mesures mises en œuvre pour éviter l’apparition, l’aggravation ou l’extension de pathologies.
Dans le milieu de la natation à pratique intensive, les blessures sont courantes (2). Etant moi-
même nageur, cela m’a permis de développer un intérêt pour la prévention dans le cadre des
blessures du nageur. Lors de mes années au lycée, j’ai pu participer à des séances
d’entrainement avec une sensibilisation à la prévention des blessures possibles dans le milieu
de la natation.
Communément, la natation est considérée comme un sport non traumatisant comportant peu
de risques. En effet dans l’eau, la poussée d’Archimède allège les contraintes mécaniques sur
les articulations. Cependant, les blessures de surmenage et de surentrainement sont bel et
bien fréquentes. Elles concernent les membres supérieurs en majorité (complexe de l’épaule).
En 2006, selon une étude publiée par Sherwin (1), plus d’un tiers des nageurs souffriront un
jour d’une épaule.
Ceci est plus que valable chez le jeune ! Effectivement, dans tous les sports, la spécialisation
de l’enfant est de plus en plus précoce. D’après la FFN, deux tiers des licenciés avaient moins
de 18 ans. Une adaptation de l’entrainement et une prise en compte du développement devrait
être faite chez l’enfant. La pratique de la natation à un niveau intensif provoque une asymétrie
musculaire (2), induisant le stress des structures capsulo-ligamentaires. Ainsi, nous pouvons
nous interroger sur l’existence de programmes de renforcement musculaire dans la prévention
des blessures d’épaule chez le jeune nageur.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 1


Licence CC BY-NC-ND 3.0
1. Cadre théorique :

Dans le cadre théorique sont présentés les différents éléments nécessaires pour comprendre
et expliciter l’intérêt de cette étude.
L’anatomie de l’épaule et la traumatologie du sport en lien avec cette articulation ainsi que le
lien avec la natation seront décrites.
Diverses généralités liées à la natation et à ses caractéristiques seront présentées.
Ensuite, la démarche de prévention et ce qu’elle induit sera explicitée.
Enfin, seront mis en évidence le bilan diagnostic masso-kinésithérapique et la rééducation
associée qu’il engendre.
En outre, ces multiples aspects seront mis en lien avec les problématiques rencontrées au
niveau de l’épaule du jeune nageur.

1.1. Généralités sur l’épaule :

1.1.1. Anatomie de l’épaule :

L’épaule constitue l’union entre le thorax et la partie libre du membre supérieur.


Le membre supérieur a pour vocation la fonction de préhension distale. Pour assurer ce travail
de préhension, il faut veiller à ce que toutes les structures proximales soient stabilisées.
Le complexe de l’épaule axé vers la mobilité doit donc être stabilisé.
Pour ce faire, 5 articulations mécaniquement liées et fonctionnant dans des conditions
variables sont sollicitées (3).

Parmi le complexe articulaire de l’épaule, on retrouve 3 articulations vraies : l’articulation gléno-


humérale (ou scapulo-humérale), l’articulation sterno-costo-claviculaire et l’articulation
acromio-claviculaire. On retrouve également 2 espaces de glissements : l’articulation sous-
deltoïdienne (bourse séreuse) et l’articulation scapulo-thoracique (4).
La principale articulation de ce complexe étant l’articulation gléno-humérale du fait de sa
stabilité et de sa grande mobilité par rapport à ses voisines.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 2


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Figure 1. Le complexe articulaire de l’épaule.

1.1.2. L’articulation gléno-humérale et ses caractéristiques :

L’articulation gléno-humérale est une articulation synoviale de type sphéroïde (3 degrés de


liberté). Diverses structures participent à la stabilité de l’articulation gléno-humérale.
La stabilité statique est assurée par le labrum, ce fibrocartilage augmente la surface et la
profondeur de la glène humérale, il améliore ainsi la congruence articulaire (6).
Cette même stabilité est renforcée par des systèmes capsulo-ligamentaires et musculaires.
Les moyens d’union passifs comprennent le ligament coraco-huméral, composé de 2
faisceaux et les ligaments gléno-huméraux, qui sont au nombre de 3.
Les moyens d’union actifs sont composés par les muscles aussi bien intrinsèques
qu’extrinsèques. Les principaux muscles sont connus sous le nom de « coiffe des rotateurs ».
Il s’agit des muscles supra-épineux, infra-épineux, subscapulaire, petit rond et la longue
portion du biceps (7). On retrouve également les muscles stabilisateurs de la scapula ; ils
permettent l’orientation de la glène par rapport à la tête humérale. Parmi eux, le dentelé
antérieur, le trapèze (notamment les faisceaux moyen et inférieur), les rhomboïdes et le
muscle élévateur de la scapula (5). La scapula est un os plat, plaqué contre la partie
postérieure du thorax. Elle participe au bon fonctionnement du complexe de l’épaule en
assurant une base stable pour l’activation de la coiffe des rotateurs.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 3


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Figure 2. Les muscles de la coiffe des rotateurs (9).

1.1.3. Anatomie fonctionnelle :

Les mouvements de l’épaule se réalisent dans 3 plans (3 degrés de liberté) ; ces mouvements
sont la flexion, l’extension, l’abduction, l’adduction et les rotations médiale et latérale. Dans les
mouvements de grande amplitude, les articulations collaborent ensemble. Par exemple, dans
le cadre des mouvements d’élévation de 180°, 60° se font à partir de l’articulation scapulo-
thoracique et 120° à partir de l’articulation gléno-humérale (8).
La mobilité fonctionnelle du complexe de l’épaule est une association de mouvements
analytiques qui déterminent un cône de révolution irrégulier.
Par rapport au rôle fonctionnel du membre supérieur, les mobilités prioritaires vont être la
flexion, l’abduction et la rotation latérale (9).

1.1.4. Muscles de l’épaule :

La flexion est assurée par le muscle deltoïde (faisceau claviculaire) et par le muscle grand
pectoral (chef claviculaire). Les muscles principaux de l’extension sont le grand dorsal et le
deltoïde (faisceau épineux).
L’abduction est assurée par le deltoïde (surtout le faisceau acromial) et par le supra-épineux.
Les muscles de l’adduction sont le grand rond, le grand dorsal et le grand pectoral (3).
La rotation médiale est possible grâce aux muscles grand dorsal, grand rond, grand pectoral
et le subscapulaire. La rotation latérale est assurée par l’infra épineux et le petit rond. Les

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 4


Licence CC BY-NC-ND 3.0
muscles rotateurs médiaux sont plus puissants que les rotateurs latéraux (4). De ce fait, la
force en rotation interne est plus importante que celle en rotation latérale.

1.2. Généralités sur la natation :

1.2.1. La place de la natation en France :

La natation désigne l’action de nager (10), cette discipline regroupe plusieurs activités comme
le plongeon, la nage synchronisée ou encore la nage en eaux libres.
En avril 2019, en France, selon Gilles Sezionale (11), président de la FNN (Fédération
Française de Natation), on compte 4,5 millions à 12 millions de pratiquants de cette discipline.
Dans cette interview, le baromètre RLSF (Rénovons Le Sport Français) publié par la FNN
dévoile des chiffres clés sur la pratique de la natation. Ainsi, on comptabilise, en France, 600
000 adhérents dans 1300 clubs différents (dont 315 000 licenciés à la FNN). Parmi ces
licenciés, 53% sont des femmes et 47% sont des hommes. De plus, 25% d’entre eux
participent à des compétitions.

1.2.2. Catégories d’âge dans le milieu de la natation :

La FNN classe les nageurs en 5 catégories d’âge avec pour les 4 premières un décalage d’un
an pour les hommes. Par exemple ; « Avenirs », moins de 10 ans pour les jeunes filles et 11
ans et moins pour les jeunes garçons. Ensuite, on retrouve dans l’ordre croissant « Jeunes »,
« Juniors » et puis « Seniors ». Après l’âge de 25 ans, les nageurs entrent dans la catégorie
« Maitres ». Cette catégorie est divisée en plusieurs sections : C1,C2,C3 et ect, sans limite
d’âge, à 25 ans, les nageurs sont considérés en C1 et tous les 5 ans, ils évoluent de classe.
A noter, que pour « Maitres », il n’y a plus de différence d’âge entre les 2 sexes.
Un tableau détaille toutes ces catégories et les âges correspondants (Annexe 1).

1.2.3. Biomécanique de la nage :

En natation, la biomécanique consiste en l’étude des forces qui agissent sur le corps et les
mouvements du nageur. Dans cette discipline, quel que soit le type de nage pratiquée, le corps
tout entier est mobilisé. Un effort coordonné de l’ensemble du corps est nécessaire pour rendre

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 5


Licence CC BY-NC-ND 3.0
le déplacement le plus optimal possible. Pour répondre à cet objectif, les muscles assurent 2
fonctions principales : mobiliser ou stabiliser les différentes parties du corps lors du
mouvement dans le milieu aquatique. La locomotion aquatique est davantage assurée par les
muscles du membre supérieur ; ils permettent l’initiation du mouvement entrainant l’élaboration
du déplacement. La puissance de propulsion générée par les membres supérieurs est
transmise aux membres inférieurs par le biais du tronc. D’où l’intérêt, lors des entrainements
de travailler chacune des parties du corps.
Lors de l’entrainement des nageurs, le crawl est la nage la plus répandue mais c’est également
celle qui engendre le plus de douleurs au niveau des épaules (12).

1.2.4. Biomécanique du crawl :

Le crawl est la nage la plus pratiquée lors des entrainements. Cette nage peut être
décomposée en plusieurs phases qui varient de 2 à 3 phases selon les auteurs.
En 2012, Ian McLeod (13), préparateur physique et kinésithérapeute diplômé a publié un guide
recommandé par de nombreux nageurs professionnels. Dans ce guide « Natation – Anatomie
et mouvement » est décrit le crawl de manière analytique. Ainsi, on note 2 phases principales
dans la décomposition de cette nage :
- Phase propulsive
- Phase de dégagement.
Albert Haddad et al (14), eux décrivent 3 phases (Annexe 2) :
- Phase de traction : cette phase débute lorsque la main entre dans l’eau, l’épaule est
en position de flexion maximale et d’abduction. Le bras est dans l’alignement de la
ceinture scapulaire grâce à la rotation du haut du tronc. Un mouvement de traction en
adduction et en extension d’épaule est alors réalisé. Ainsi est faite une prise d’appui
sous l’eau. L’épaule est antériorisée et une rotation médiale commence à se mettre en
place.
- Phase de poussée : le bras termine son adduction, la rotation médiale est importante
et une extension du coude se met en place. La propulsion est alors achevée.
- Phase de retour aérien : cette phase commence avec la sortie de la main de l’eau,
l’épaule est en position d’adduction, d’extension et de rotation médiale. Pour permettre
le retour du bras, le nageur fléchit le coude et l’épaule, il amène ensuite le bras en
abduction et accomplit une rotation latérale. Le haut du tronc se retrouve tourné vers
le bras en phase de retour. Cette phase se termine lorsque la main est entrée dans

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 6


Licence CC BY-NC-ND 3.0
l’eau. D’ailleurs c’est à ce moment que le nageur respire en tournant la tête du côté du
bras qui est en phase aérienne.

1.3. Le jeune nageur dans sa globalité :

1.3.1. Développement de l’enfant :

Le développement de l’enfant repose sur 2 phénomènes : la croissance et la maturation.


L’organisme est sous la dépendance de facteurs génétiques et environnementaux
relativement nombreux. L’enfance représente ainsi une étape de transformation qui l’amènera
progressivement vers l’âge adulte (15).
La croissance chez l’enfant n’est pas régulière, elle progresse par phases. L’entrainement doit
donc être adapté à l’âge de l’enfant. Pour une même distance parcourue en natation, les plus
jeunes effectuent plus de mouvements que leurs ainés.
L’apprentissage débute dès 6 ans grâce à la maturation du système nerveux (16). D’après
Jacqueline Fagard (17), chercheuse au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique),
à l’âge de 6 ans, la majorité des couches de toutes les aires corticales sont plus ou moins
myélinisées. Il s’agit de la formation de gaines de myéline autour des fibres nerveuses,
augmentant ainsi l’efficience de la transmission de l’influx nerveux. Lorsque l’axone devient
myélinisé, la vitesse de conduction de l’influx nerveux passe d’environ 2 mètres par seconde
à 50 mètres par seconde (18).
Durant ce premier apprentissage, l’enfant assimile l’immersion, l’équilibration et la respiration
pour ensuite apprendre les techniques de nage, de départ et de virage. D’ailleurs c’est le
moment opportun pour travailler la coordination des ceintures.
A 10 ans, le système vestibulaire (situé dans l’oreille interne) arrive à maturité, les membres
inférieurs commencent à s’enraidir. Pour contrer cela, la mise en place d’étirements par
l’entraineur est primordiale (17).
Au cours de la puberté qui constitue en une accélération de la croissance ; ont lieu une
modification de la coordination, du tonus, de la posture, de l’amplitude et de la vitesse. Avec
un entrainement rigoureux et performant, l’enfant peut apparaitre sur la liste espoir.
Au cours de l’adolescence, un programme de préparation physique pourrait être mis en place.
Ce programme fait également office de programme de prévention car l’entrainement devient
similaire avec celui de l’adulte.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 7


Licence CC BY-NC-ND 3.0
1.3.2. Inventaire des blessures d’épaule possibles :

L’enfant étant en plein développement, ses caractéristiques physiologiques diffèrent avec


celles de l’adulte, son entrainement est contrôlé par des professionnels tels que les
entraineurs.
Les blessures en natation seraient souvent dues au surentrainement et au surmenage, celles-
ci occasionnent des microtraumatismes répétés.
Sabater Frédéric, doctorant LIBM (Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité)
définit le surmenage et le surentrainement comme des notions liées à une accumulation de
stress durant l’entrainement (ou en dehors) entrainant une diminution des capacités optimales
du nageur. Le surmenage correspond à une diminution sur le court terme tandis que le
surentrainement concerne le long terme (19).
D’après Capaci et al (12), les douleurs musculo-squelettiques varient au travers des
différentes nages. En effet, les douleurs d’épaule sont prédominantes chez les crawleurs
tandis que celles des genoux sont plutôt typiques des brasseurs. Les rachialgies existent
quelle que soit la nage pratiquée.
La recherche bibliographique des blessures du nageur permet de mettre en évidence la
prépondérance des blessures de l’épaule. En effet, elles constituent la première plainte du
nageur. Selon les études réalisées, 35% à 70% des nageurs sont ou seront atteints d’une
pathologie de l’épaule (22).
D’après Arnaud Tixier, spécialiste de la performance, la principale pathologie rencontrée est
due à une bursite, en lien avec un conflit sous acromial ; il s’agit de la tendinopathie du supra
épineux et du biceps (2).
Selon Stocker (1995) et al (15), la fatigue musculaire en est la cause. Olivier (2008) et al (20),
observent un déséquilibre entre le rapport des rotateurs médiaux et des rotateurs latéraux
chez les nageurs (en moyenne 1,9 contre 1,3 chez le sédentaire). Ceci favorisant l’amplitude
en rotation médiale d’épaule.
D’après une autre étude réalisée par Tate et al (21), dans un premier temps, les douleurs
d’épaule sont liées à la diminution des amplitudes articulaires, à la déficience du trapèze
moyen, à la déficience du subscapulaire et à l’hypo-extensibilité du grand dorsal. En outre, à
long terme, l’exiguïté du petit pectoral et la diminution de l’endurance des muscles
stabilisateurs de l’épaule peuvent survenir.
L’élévation et la sagittalisation de la scapula (mouvement autour d’un axe quasi vertical de
rotation qui porte le corps de la scapula dans un plan sagittal) place le dentelé antérieur en
position d’insuffisance. Ce dernier n’assure plus le centrage articulaire ce qui favorise la
translation antérieure de la tête humérale.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 8


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Lors de la brasse, on constate plutôt des douleurs de l’articulation acromio-claviculaire liées
à l’élévation antérieure et à l’adduction de l’épaule.
Tous ces phénomènes occasionnent des contraintes de cisaillement au cours de la nage,
une facilitation des conflits scapulo huméraux et donc des douleurs pouvant altérer les
performances des nageurs. La succession de ces évènements peut entrainer également un
enroulement des épaules par antéposition et rotation médiale de la tête humérale, la
latéralisation et l’élévation des scapulas.
Ces lésions peuvent être entrainées par une erreur en qualité ou quantité de l’entrainement,
des fautes techniques (mauvaise utilisation des bras par exemple), une mauvaise utilisation
des équipements, ou un déséquilibre métabolique (troubles lipidiques, hyperuricémie (excès
d’acide urique dans le sang)).
Chez les jeunes nageurs, des apophysites de croissance peuvent être retrouvées au niveau
de l’insertion du long biceps (23).
Une problématique du contrôle de la scapula peut entrainer des positionnements scapulaires
anormaux ou encore des dysfonctionnements dynamiques (Annexe 3). Ces problématiques
prennent le nom de dyskinésies de la scapula et peuvent être source de douleurs dans le
cadre de l’épaule du jeune nageur (24).

1.3.3. Les caractéristiques de l’épaule du nageur :

Le concept « d’épaule du nageur » a été décrit en 1974 par Kennedy et Hawkins (25). L’épaule
du nageur est caractérisée par l’apparition de douleurs. Celles-ci commencent par apparaitre
durant la pratique de la natation. Elles sont notées uniquement voire immédiatement après
l’entrainement. Cependant cette « épaule » peut s’aggraver au point d’affecter les activités
extra sportives. Par la suite, ces douleurs apparaissent au repos de jour comme de nuit.
Pour réduire celles-ci, le nageur va stopper la natation entrainant ainsi une amélioration de
l’état de santé.
Malgré tout, si une reprise du sport est faite sans que la coiffe des rotateurs ne soit
spécifiquement ré-entrainée, les douleurs réapparaitront.
Les nageurs compétitifs nagent en moyenne 10 à 14km par jour et ce 5 à 7 fois par semaine.
Cela correspond au minimum à 9900 mouvements d’épaule (jusqu’à 16500 pour les femmes)
par jour (26).
En 2009, Wolf et al (27) ont enquêté sur une équipe de natation universitaire pendant 5 saisons
et ont constaté que 71% des athlètes se sont blessés sur cette période. De plus, 35,4% de
ces blessures sont localisées à l’épaule.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 9


Licence CC BY-NC-ND 3.0
Une autre étude portant sur 80 jeunes athlètes de haut niveau indique que 91% d’entre eux
avaient présentés des douleurs d’épaule (28).
Cependant, il est important de ne pas oublier l’influence d’autres facteurs tels que les
déséquilibres métaboliques ou encore l’équilibre mobilité/stabilité du rachis. En effet l’épaule
étant une articulation en lien avec le rachis, une pathologie de celle-ci peut être due à des
défauts du rachis (cyphose, scoliose, déséquilibre du bassin ..).
Pour pouvoir déterminer le type et l’origine de la douleur, l’interrogatoire devrait être minutieux
et détaillé. Le nageur jeune présente souvent des antécédents comme une poussée de
croissance récente et/ou une augmentation du nombre d’entrainements et de compétitions
(22).

1.3.4. Les traitements :

Le traitement va être dans un premier temps composé d’une rééducation fonctionnelle. Son
objectif premier va être de soulager et contrôler la douleur. Cela implique un repos de l’épaule
sans que celui-ci soit strict. Généralement, le nageur diminue considérablement voire arrête
ses activités de natation pendant 3-4 semaines.
L’intervention d’un masseur-kinésithérapeute peut permettre une modification des activités du
nageur afin d’éviter une aggravation des douleurs et donc des blessures du complexe de
l’épaule.
Selon Arnaud Tixier et al (2 ;16), le traitement consiste à une réduction des douleurs par le
biais du massage et de la cryothérapie, 25 minutes en glaçage, ce pendant les 15 premiers
jours.
Un traitement complémentaire type antalgique peut être proposé en complément à la
physiothérapie.
Ensuite parmi les techniques qui trouvent une place primordiale dans la rééducation pour
soulager ce complexe qu’est l’épaule, on retrouve :
- Les étirements (ils sont réalisés notamment pour rétablir l’équilibre entre les muscles
agonistes et les muscles antagonistes).
- Les mobilisations du rachis (techniques de gain articulaire).
- Renforcement musculaire
- Rééducation proprioceptive (qui a pour objectif d’amener le nageur vers une situation
de protection musculo-articulaire automatisée lors des gestes à la nage).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 10

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Enfin, si les douleurs d’épaule continuent malgré un minimum de 6 mois de repos et de
rééducation, une intervention chirurgicale est proposée. Les modalités de ce traitement vont
dépendre des causes des douleurs. Le chirurgien choisit soit de réaliser une décompression
sous-acromiale (s’il existe des preuves arthroscopiques d’érosion), soit une capsulorraphie
(re-tension articulaire dans le cadre d’une épaule hyper-laxe douloureuse), soit un
débridement arthroscopique (réalisé dans le cas d’une épaule conflictuelle). Ce débridement
peut consister en un acromioplastie, une suture d’un ou plusieurs tendons.

1.3.5. Définition de la douleur :

Selon l’International Association for the Study of Pain (IASP), « la douleur est définie comme
une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion existante ou
potentielle ». Une activité physique tel que l’entrainement en natation peut être à l’origine de
sensations douloureuses (29).
Les microtraumatismes engendrent une douleur aiguë, qui est intense mais souvent brève.
Avec la poursuite des activités, la douleur peut persister (au-delà de 3 mois) et est dite
chronique. La douleur chronique est généralement liée à des modifications dégénératives du
système musculo-squelettique. En l’occurrence, ici il va s’agir du complexe de l’épaule du
jeune nageur (30).

1.4. Une démarche de prévention :

1.4.1. La prévention :

Selon le dictionnaire Larousse, la prévention est « l’ensemble de moyens médicaux et médico-


sociaux mis en œuvre pour éviter l’apparition, l’aggravation ou l’expansion de maladies ou
leurs conséquences à long terme ». En 2006, l’HAS (Haute Autorité de Santé) cite « la
prévention consiste à éviter l’apparition, le développement ou l’aggravation de maladies ou
d’incapacités » (31).
Dans le cadre du jeune nageur, il va s’agir d’une prévention ciblée pour éviter l’apparition de
douleurs d’épaules. L’OMS distingue 3 grandes approches de la prévention : la prévention
primaire, la prévention secondaire et la prévention tertiaire. Chacun de ces niveaux
correspondent à différents états de la maladie.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 11

Licence CC BY-NC-ND 3.0


La prévention primaire a pour objectif d’empêcher l’apparition de pathologies et elle prend en
compte les conduites individuelles à risques. Ici, il va s’agir donc d’identifier les facteurs de
risques, qu’ils soient intrinsèques au jeune nageur ou extrinsèques.
La prévention secondaire se veut de diminuer la prévalence d’une pathologie dans une
population. Elle comprend les actes destinés à agir au tout début de la pathologie afin de
limiter son évolution. Il s’agit également de faire disparaitre les facteurs de risques encore
présents (32).
La prévention tertiaire intervient lorsque la maladie est installée, l’objectif va être de diminuer
la prévalence des incapacités chroniques ou encore des récidives. Dans cette prévention, on
intègre une triple dimension : sociale, médicale et psychologique.
Ici, il convient de privilégier la prévention primaire car elle agit en amont de la maladie. En
effet, elle a pour objectif d’éviter l’apparition de blessures d’épaule en agissant sur les
éventuels facteurs de risques.

1.4.2. Intérêts d’un programme de prévention :

Selon Knobloch et al (33), nager plus de quatre fois par semaine multiplie le risque de
blessures des épaules par 4. Pendant le pic de croissance de l’adolescence, la modification
du rapport longueur musculaire/longueur osseuse et la diminution de la souplesse
prédisposent aux blessures si un programme d’étirements n’est pas réalisé.
D’après une étude basée (34) sur l’interview de 97 entraineurs, seulement 54% des nageurs
de moins de 10 ans et 26% des maitres pratiquent un programme d’exercices à sec, contre
83% des 11-14 ans, 93% des 15-18 ans et 86% des 19-25 ans (Annexe 4).
Un programme de prévention devrait être appliqué au plus tôt et adapté au développement de
l’enfant. L’objectif étant de maintenir la correction des troubles de l’épaule.
Un vaste programme d’étirements, d’entrainements d’endurance et de renforcements
musculaires s’ouvrent aux jeunes nageurs avec des perspectives agréables.
Le renforcement musculaire rend les muscles plus performants engendrant ainsi de meilleures
performances lors des entrainements et des compétitions.
Ainsi le complexe de l’épaule est d’ailleurs moins prédisposé aux blessures. Les exercices que
nous pouvons proposer sont à sec (hors du milieu aquatique).
En outre, ces exercices ne concernent pas seulement le complexe de l’épaule. Ils doivent
également faire travailler et donc renforcer tout le membre supérieur et le rachis.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 12

Licence CC BY-NC-ND 3.0


En effet, la position des scapulas peut varier en fonction de l’hypercyphose dorsale et le déficit
en extension. Cette position des scapulas entraine un défaut des fixateurs. Ainsi
l’assouplissement du rachis est primordial afin de faciliter le travail de ces mêmes fixateurs.
Les exercices que nous pouvons utiliser dans le cadre du programme de prévention ont été
proposés par Nathalie Rouyer et al (16). Ces auteurs ont travaillé sur la prévention des troubles
morphostatiques du jeune nageur. Leurs travaux furent publiés et divisés en quatre parties
(chacun des parties étant publiée dans un numéro mensuel, répartis sur plusieurs mois). Pour
lutter contre l’enroulement des épaules dû à la rétraction du grand pectoral, la réalisation
d’étirements analytiques de celui-ci est nécessaire.

1.4.3. Facteurs de risques :

Dans cette étude, la prévention des blessures d’épaule demeure notre objectif principal. Pour
mettre en place un protocole de prévention efficace, l’analyse des facteurs de risques est
primordial. D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un facteur de risque est « tout
attribut, caractéristique ou exposition d’un sujet qui augmente la probabilité de développer une
maladie ou de souffrir d’un traumatisme » (35). On distingue 2 catégories de facteurs de
risques : les facteurs de risques intrinsèques, liés au jeune nageur et les facteurs de risques
extrinsèques, liés à son environnement.
Certains peuvent être modifiables et d’autres ne peuvent l’être. Ici, il s’agira d’intervenir sur les
facteurs de risques modifiables par un tiers.
Le tableau qui suit est un tableau que j’ai réalisé à partir de nombreuses bibliographies (36-
40 ; 22 ; 16 ; 12).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 13

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 3. Classification des facteurs de risques intrinsèques et extrinsèques modifiables et
non-modifiables.
Facteurs de risques intrinsèques Facteurs de risques extrinsèques

- Antécédents de blessures - Nombre d’heures de


- Laxité du complexe de pratique
Non modifiables l’épaule - Charge d’entrainement
- Genre - Niveau de compétition
- Age - Fatigabilité du nageur
- Crampes - Type de nage
- Facteurs métaboliques
(troubles lipidiques)
- Troubles morphologiques
articulaires (type
d’acromion, genoux)
- Endurance cardio- - Surcharge d’entrainement
respiratoire (volume, intensité,
- Force musculaire sollicitation de l’épaule)
- Déséquilibre du rapport - Fautes techniques
Modifiables entre les rotateurs médiaux (mauvaise utilisation du
et les rotateurs latéraux bras)
d’épaule - Equipements
- Fatigue musculaire - Formation des jeunes
- Souplesse du complexe de nageurs et des entraineurs
l’épaule quant aux potentiels
- Instabilité de l’articulation facteurs de risques
gléno-humérale - Hygiène de vie
- Tendinites (alimentation, sommeil).
- Stress psychologique
- Respiration unilatérale (en
crawl)

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 14

Licence CC BY-NC-ND 3.0


La surcharge d’entrainement entraine une non récupération (due au manque de temps) des
tissus et donc une non adaptation de l’organisme à la charge d’entrainement (41).
Les fautes techniques et un équipement inadapté entrainent une augmentation de la charge
sur les tissus et les structures anatomiques péri-articulaires (les tendons des muscles et leurs
enveloppes, les bourses séreuses, les ligaments et la capsule articulaire).
L’instabilité de l’articulation gléno-humérale apparait suite à un dysfonctionnement des
stabilisateurs statiques ou encore une fatigue et/ou une faiblesse des stabilisateurs
dynamiques.
Le genre est une composante à intégrer car lors de l’adolescence, on observe une
augmentation de la masse musculaire chez l’homme tandis que chez la femme, il s’agira d’un
développement de la masse grasse.
Enfin, l’âge doit être inclus également car les pics de croissance ont tendance à favoriser
l’apparition de blessures. En effet, d’après DiFiori et al (42), des lésions de surcharge liées à
la croissance peuvent apparaitre. Les cartilages de croissance s’avèrent plus sensibles aux
blessures et lors des phases de croissance on retrouve des ostéochondrites disséquantes et
des ostéochondroses (23) (Annexe 3).

1.4.4. Facteurs de risques liés à l’utilisation des plaquettes :

Les plaquettes de natation sont utilisées pour renforcer les membres supérieurs. Les points
d’appuis augmentent la résistance de la main lorsqu’elle se déplace dans l’eau au cours des
différentes phases de nage(s). Le nageur ressent une propulsion supérieure à ce que ferait
une main sans matériel (22).
Cependant l’utilisation de ces plaquettes doit être minutieuse. En effet, si la main attrape ou
s’allonge à un angle incorrect, la résistance apportée par l’eau augmentera la résistance de la
plaquette sur des points d’appuis différents de ceux initiaux. La charge accrue imposée par la
plaquette sur le membre supérieur (notamment sur les épaules) peut majorer les risques de
douleurs et donc de blessures de l’épaule.
De ce fait, lors des entrainements en bassin, une utilisation limitée de ces plaquettes est
conseillée, allant jusqu’à une interruption de leurs utilisations s’il y a une apparition de douleurs
d’épaule.
De plus, il existe plusieurs modèles de ces plaquettes, les plus larges augmenteront la
résistance dans l’eau tandis que les plus petites permettent de réduire le risque de blessures
et sont plus simples à utiliser (Annexe 9).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 15

Licence CC BY-NC-ND 3.0


1.4.5. Généralités sur l’hygiène de vie du jeune nageur :

Après une compétition ou un entrainement, le sommeil est primordial pour la récupération


musculaire. Durant celui-ci, la production d’hormones de croissance qui favorise la
reconstruction et le développement du tissu musculaire se fait. En outre, il permet le
relâchement musculaire, la reconstitution du stock énergétique et l’élimination des déchets
accumulés dans l’organisme (43).
Lors d’une séance d’entrainement, un jeune nageur de compétition peut dépenser jusqu’à
1000 kcal/h.
Ainsi, une adaptation du régime alimentaire lié à la dépense énergétique doit être faite. En
effet, si le jeune nageur ne dispose pas suffisamment de ressources pendant l’effort, le risque
de blessures est majoré (l’organisme va puiser dans ses propres réserves musculaires). Ces
mêmes blessures engendrant une diminution de la performance au fil des entrainements.
Ceci est valable également pour l’hydratation, une perte d’eau s’effectue durant l’effort. Si les
muscles se retrouvent mal hydratés, le risque de blessures augmente. De plus, la récupération
après l’effort sera moins bonne (44).
Pour une meilleure prévention des blessures, les clubs sportifs mettent en place un suivi
médico-sportif adapté. Le jeune nageur aura également tout intérêt à être attentif à son
hygiène de vie.

1.5. Le bilan diagnostic masso-kinésithérapique :

1.5.1. Description du bilan diagnostic masso-kinésithérapique :

Pour commencer, connaitre la localisation de la douleur et sa description est primordial.


Les douleurs décrites sont souvent compatibles avec des tendinopathies de la coiffe des
rotateurs. Il s’agit de la cause la plus fréquente de douleurs de l’épaule du nageur.
Enfin, il est important de connaitre le type et l’horaire de la douleur.
L’examen débute par un bilan morphologique pour mettre en évidence des éventuels conflits,
des dysfonctionnements d’origine musculaire ou encore ligamentaire. Un examen des
courbures du rachis est conseillé afin d’avoir un bilan précis. La position des scapulas est
objectivée avec un mètre ruban qui mesure la distance entre les points clés des scapulas et
les épineuses des vertèbres (16).
Ensuite, il se poursuit par un examen palpatoire visant à rechercher des points douloureux.
L’état cutané-trophique et vasculaire doit être également fait (rougeurs, chaleur). Une

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 16

Licence CC BY-NC-ND 3.0


sensation de chaleur sur l’avant ou le coté de l’épaule peut indiquer une éventuelle blessure
de l’épaule. Les tendinites par exemple peuvent s’accompagner de rougeurs et de chaleur.
La vérification des amplitudes articulaires de la ceinture scapulaire globale est réalisée par
goniométrie. Ceci dans des mouvements précis dans un seul plan de l’espace. Puis les
mobilités de la ceinture scapulaire spécifique sont également vérifiées (sterno-claviculaire et
acromio-claviculaire). Les mobilités articulaires des articulations sus et sous-jacentes (rachis
cervical, coude et main) devraient être vérifiées afin d’éliminer tout déficit provenant de celles-
ci. L’évaluation musculaire (57) est faite par analogie au testing (évaluation qualitative).
La force musculaire des rotateurs latéraux et des rotateurs médiaux est évaluée, le plus
souvent par un appareil de mesure isocinétique (49).

1.5.2. Tests validés pour l’examen de l’épaule :

La coiffe des rotateurs est composée de plusieurs muscles ; il existe différents tests permettant
de tester chacun de ces muscles. Ces tests sont sensibles (90%) mais peu spécifiques (50%).
Ils mettent en évidence une perte de force liée à la douleur due à une lésion du tendon lors de
contractions isométriques.
Ainsi sont faites, une évaluation de la force du supra épineux (Test de Jobe), une évaluation
de la force de l’infra épineux et du petit rond (Test de Patte), une évaluation de la force du
subscapulaire (manœuvre de Gerber) et enfin une évaluation de la force de la longue portion
du biceps (Palm-up test) ; (Annexe 5).
Au début, ces tests peuvent seulement provoquer des douleurs mais dans des cas avancés
(lésions de tendons relativement importantes voire des ruptures), nous pouvons noter la
faiblesse de certains muscles, le plus souvent le supra épineux.
D’après l’étude menée par Olivier et al (20), 36% des nageurs répondraient positivement à un
test de conflit. De ce fait, l’utilisation de test des conflits permettent d’aiguiller un peu plus le
diagnostic lésionnel.
Nous pouvons donc noter l’existence du signe et test d’impingement de Neer et Welsh, du test
de Hawkins et du test de Yocum (Annexe 6).
Une évaluation de la scapula devrait également être réalisée, la scapula étant intimement liée
au fonctionnement de l’épaule. La dyskinésie de la scapula est évaluée par une observation
des mouvements de la scapula lors d’un mouvement d’élévation du membre supérieur (24).
En assurant un bon fonctionnement, la scapula devrait accomplir un mouvement fluide et
maintenir un centrage gléno-huméral stable (45).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 17

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Enfin pour compléter l’examen clinique, une évaluation de la laxité des articulations doit être
faite. En effet, chez la plupart des nageurs, une augmentation légère à modérée de la laxité
est constatée (46). Celle-ci peut provoquer une instabilité symptomatique pour laquelle le
nageur se plaint d’une subluxation de la tête humérale ou d’un déplacement de l’épaule.

1.6. La rééducation chez le jeune nageur :

1.6.1. Les objectifs du renforcement musculaire :

Le renforcement musculaire comprend l’ensemble des moyens utilisés pour améliorer la force
musculaire et ses différentes composantes. Il a pour objectif de maintenir et d’améliorer les
capacités du muscle d’un point de vue énergétique (systèmes des filières énergétiques),
physiologique (composants du muscle) et biomécanique (47).
En fonction de l’objectif recherché, différentes modalités de la force musculaire sont
recherchées (travail de l’endurance, travail de la vitesse, travail de la force musculaire
maximale). Ainsi pour un renforcement musculaire optimal, 2 types d’adaptations devraient
apparaitre : une augmentation de la force musculaire et une hypertrophie du muscle ciblé (56).
Le terme de préparation physique est quant à lui réservé au domaine sportif et va englober les
techniques d’entrainement visant à augmenter une ou plusieurs qualités physiques (force,
vitesse, puissance, endurance) dans une optique de performance en compétition ou alors bien
dans la prévention des blessures (48).
En kinésithérapie, il est essentiel au rétablissement du mouvement dans de nombreux cas. Il
nécessite de la part du kinésithérapeute une connaissance solide de l’anatomie et de la
physiologie du muscle.
En résumé, le renforcement musculaire en rééducation ou encore dans la prévention des
blessures ne consiste pas seulement à appliquer des protocoles de façon stricte, mais doit
être le plus possible personnalisé. Il s’agit de « cas par cas » car cela dépend de la physiologie
de l’individu mais également du type et de l’intensité de son entrainement.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 18

Licence CC BY-NC-ND 3.0


1.6.2. Les moyens du renforcement musculaire :

Afin de rétablir la force normale de la coiffe des rotateurs et de rééquilibrer les couples
rotateurs médiaux/rotateurs latéraux, divers moyens sont mis en œuvre (50). Ceci passe par
des programmes d'exercices supervisés spécifiques à la coiffe des rotateurs en utilisant des
poids relativement légers (1 ou 1,5 kg jusqu'à un maximum de 2,5 kg) et un grand nombre de
répétitions (60 à 80 répétitions par série) visant un gain en endurance pour le bon placement
de la tête humérale, plus qu'en force qui elle est assurée par les muscles longs. Ces exercices
peuvent être effectués sur une base quotidienne ou tous les 2 jours. Ce renforcement
musculaire peut également se faire à l’aide de résistances élastiques progressives avec
bandes ou tubes, où la coordination du mouvement actif est facilitée par la proprioception, ce
qui est primordial pour l’épaule du nageur. Il faut naturellement choisir la résistance élastique
adéquate. Le mouvement se fait dans les amplitudes articulaires maximales, on détermine la
longueur de la bande. La résistance développée par l’élastique permet d’effectuer des
répétitions gestuelles durant plusieurs séries de 1’30 à 2 mn. En effet, il est important de
privilégier l’endurance de la coiffe plutôt que le travail de force (2).
La latéralisation des scapulas est engendrée par une insuffisance musculaire et est atténuée
par le renforcement en endurance des fixateurs (trapèzes et rhomboïdes) (60).
Il est important de préciser que la natation est un sport ou les membres supérieurs fonctionnent
en chaine semi-fermée voire fermée. Ainsi parmi le panel d’exercices proposés par les
kinésithérapeutes ou les entraineurs, des exercices sollicitant ces chaines devraient être
intégrés (51).
Par la suite, nous détaillerons les exercices réalisables en milieu sec avec le jeune nageur afin
d’améliorer la performance ou encore prévenir les blessures.

1.6.3. Applications d’exercices réalisables en milieu sec :

Les exercices ci-dessous ont étés décrits par des masseurs kinésithérapeutes du sport
(Rouyer Nathalie, Tixier Arnaud, Loubiere Matthieu, Barette Gilles et Dufour Xavier).

Assouplissement du rachis :

L’hypercyphose dorsale (déformation de la colonne vertébrale entrainant une accentuation de


la courbure dorsale) et le déficit en extension ont une incidence sur la position des scapulas.
Il est nécessaire de retrouver l’extension dorsale pour faciliter le travail des fixateurs.
Position de départ : en quadrupédie, en appui sur les mains ou sur les avant-bras.
Action : à l’inspiration, on réalise la flexion du rachis cervico-dorso-lombaire (« dos rond »). À
Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 19

Licence CC BY-NC-ND 3.0


l’expiration, c’est l’extension rachidienne qui est effectuée (« dos creux »).

Étirement du grand pectoral :

Pour lutter contre l’enroulement des épaules, la réalisation d’étirements analytiques


maintenus 20 secondes est proposée.
Position de départ : le jeune nageur est debout, le membre à étirer totalement collé au mur et
perpendiculaire au tronc.
Action : le jeune nageur doit reculer l’épaule controlatérale au mur, tout en maintenant le
contact du membre supérieur avec le mur, au cours d’une expiration lente et complète.

Élévation, bras le long du corps : renforcement des trapèzes supérieurs :

Position de départ : en décubitus ventral, les bras tendus le long du corps, les avant-bras en
pronation (paumes des mains dirigées vers le sol) ou en supination (la supination permet de
recruter les rotateurs latéraux d’épaule, cela participe ainsi au recentrage actif de la tête
humérale).
Action : monter les bras vers le plafond en serrant les scapulas.

Élévation, bras en chandelier : renforcement des trapèzes moyens et rhomboïdes :

Position de départ : en décubitus ventral, la tête est dirigée vers le sol. Les bras sont
perpendiculaires au corps, les avant-bras sont fléchis.
Action : élever les membres supérieurs en serrant les scapulas.

Élévation, bras en Y : renforcement des trapèzes inférieurs :

Position de départ : en décubitus ventral, les membres supérieurs sont tendus vers l’avant
en flexion maximale, poings fermés, dirigés vers le sol (en pronation), la tête est dirigée vers
le sol.
Action : monter les membres supérieurs vers le plafond.

Tirage à l’élastique : renforcement des trapèzes moyens et rhomboïdes :

Position de départ : assis jambes tendues, le dos bien droit. Un élastique est placé aux
pieds, un bâton passé au niveau des poignées de l’élastique.
Action : en maintenant la position érigée, le nageur effectue un mouvement de tirage en
ramenant le bâton à la poitrine, coudes hauts.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 20

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Renforcement du dentelé antérieur :

Position de départ : en quadrupédie, le visage dirigé vers le sol, le rachis en position neutre,
les scapulas serrées.
Action : tout en gardant les coudes tendus, pousser avec les membres supérieurs pour
écarter les scapulas. En progression, lever les genoux pour rester en appui sur les pieds et
mettre des coussins instables sous les mains.

Renforcement des érecteurs du rachis :

Exercice n°1 : renforcement des érecteurs du rachis en décubitus, jambes fléchies, le rachis
lombaire et les épaules sont plaqués au sol, les membres supérieurs le long du corps, les
paumes tournées au plafond (en supination) et la tête dirigée vers le plafond, menton fléchi.
Tenir la position le plus longtemps possible.

Exercice n°2 : renforcement des érecteurs du rachis debout contre un mur, les bras sont
tendus vers le plafond, les avant-bras en pronation, les pieds en avant du mur, les genoux
légèrement fléchis, le rachis dans son entier est plaqué.
En glissant le long du mur, baisser les bras pour arriver dans la position du chandelier
(mains au niveau des oreilles), et maintenir le contact du rachis, des épaules, des bras, des
avant-bras et des mains avec le mur. Tenir la position le plus longtemps possible.

Renforcement des rotateurs latéraux d’épaule :

Position de départ : debout, les pieds sont légèrement écartés, les genoux sont légèrement
fléchis, le bassin est verrouillé, les scapulas sont serrées, la tête est reculée pour faire un
double menton, coudes à 90° de flexion et collés aux corps. Un élastique est tendu entre les
deux paumes qui sont face à face.
Action : écarter les avant-bras en maintenant les coudes serrés au corps.

Renforcement du subscapulaire :

Position de départ : même position que pour l’exercice de renforcement des rotateurs latéraux
d’épaule, mais un objet est tenu entre les mains.
Action : serrer l’objet sans écarter les coudes.

Renforcement du biceps brachial :

Le travail de ce muscle doit être réalisé car il est coaptateur de la tête humérale dans sa glène
au cours de l’élévation.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 21

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Position de départ : même position que pour l’exercice de renforcement des rotateurs externes
d’épaule, mais l’élastique est fixé au pied homolatéral et tenu dans la main de ce même coté
Action : avant-bras en supination, réaliser une flexion de l’avant-bras sur le bras (cela vient
tirer l’élastique, qui est maintenu par le pied).

Renforcement du supra-épineux, associé aux élévateurs de l’épaule (deltoïdes antérieur,


moyen et postérieur) :

Position de départ : épaule en abduction au-delà de 90°, coude tendu en position neutre.
Action : le jeune nageur réalisé une abduction, coude tendu, jusqu’à 90° d’élévation.

Renforcement global des membres supérieurs sur plan instable :

Le travail proprioceptif des membres supérieurs permet de limiter la survenue de blessures.


Chez le nageur, l’épaule est sans cesse soumise à l’instabilité de l’eau. Le renforcement des
membres supérieurs en chaînes cinétiques fermées ou bien sur plan instable est donc
primordial, car il met en synergie des groupes musculaires agonistes et antagonistes.

Les exercices de renforcement musculaire devraient être inclus dans le programme de


rééducation proposé par le kinésithérapeute. Tout ceci en interdisciplinarité avec les
entraineurs ou encore les médecins qui suivent les jeunes nageurs.
Cependant, dans ce même programme, des étirements, des mobilisations actives ou encore
du massage devraient être effectués.

Renforcement de la coiffe des rotateurs par la méthode CGE :

Thierry Marc, président de la SFRE (Société Française de Rééducation de l’épaule) a


développé la méthode CGE (Concept Global d’Epaule). Cette méthode est aujourd’hui utilisée
par plusieurs kinésithérapeutes, elle intègre le renforcement musculaire des muscles de la
coiffe des rotateurs (62). Elle permet de traiter les différentes pathologies de l’épaule. Elle est
basée sur 2 principes :

- Une récupération des amplitudes articulaires passives qui passe par la correction des
défauts de fonctionnements des articulations gléno-humérale et acromio-claviculaire.
Cela permet une récupération de la mobilité et une diminution de la pression et des
forces de frottements dans l’espace sous acromial ; entrainant ainsi une diminution des
douleurs.
- Une restauration de la fonction stabilisatrice de la coiffe des rotateurs.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 22

Licence CC BY-NC-ND 3.0


1.7. Bases de données et mots-clés de recherche :

Les recherches pour trouver des articles traitant sur l’ensemble du sujet ont été effectuées sur
les banques de données type Science Direct ; Scopus ; PubMed ; Google Scholar ; Pedro et
Kinedoc. Les revues francophones dans le champ de la kinésithérapie utilisées sont
Kinésithérapie Scientifique ; Kinésithérapie la revue ; Journal de Traumatologie du Sport et
EMK Kinésithérapie Médecine-physique-Réadaptation.
Pour avoir des articles supplémentaires, des recherches ont été réalisées dans quelques
bibliothèques (BFM de Limoges et Médiathèque Emile Zola à Montpellier). Des mémoires de
kinésithérapie des années antérieures ont également été consultés.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 23

Licence CC BY-NC-ND 3.0


2. Problématique :

2.1. Question de recherche :

Le renforcement musculaire permet-il de prévenir les blessures d’épaule chez le jeune


nageur ?

2.2. Objectifs et hypothèses :

2.2.1. Objectif de ce travail :

L’objectif de ce travail est de repérer les blessures d’épaule possibles ainsi que leurs
incidences et conséquences chez le jeune nageur.
Ensuite il s’agit de comprendre par quels moyens ces blessures peuvent être évitées ou tout
au minima réduire leurs incidences en jouant sur les facteurs de risques modifiables
(intrinsèques et extrinsèques).
Enfin, savoir si l’intégration d’un kinésithérapeute au sein des équipes de nageurs pourrait être
pertinente dans la prévention de ces blessures par le biais de programmes de prévention
spécifiquement ciblés en fonction des spécificités du jeune nageur (âge, type(s) de nage
pratiquée, antécédents de blessures).

2.2.2. Hypothèses de départ :

Au commencement de ce travail, 2 hypothèses de départ ont été émises :

Hypothèse 1 : La mise en place de programmes de prévention intégrant des renforcements


musculaires permettrait une réduction voire une disparition des blessures d’épaule chez le
jeune nageur.

Hypothèse 2 : L’apparition de douleurs d’épaule pourrait être liée à une surcharge


d’entrainement (fréquence et temps des séances d’entrainement par semaine).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 24

Licence CC BY-NC-ND 3.0


3. Matériels et méthodes :

3.1. Population ciblée :

Les populations étudiées sont des jeunes nageurs pratiquant dans des clubs de natation sur
toute la France. Ces jeunes nageurs ont entre 10 et 18 Ans.

3.2. Les critères d’inclusions et les critères d’exclusion :

Critères d’inclusion : Critères d’exclusion :


- Jeune nageur entre 10 et 18 ans - Age inférieur à 10 ans et supérieur à
- Clubs de natation (Annexe 7) 18 ans
- Présence de douleurs d’épaule - Clubs natation synchronisée,
(antécédents de douleurs d’épaule natation artistique, natation en eaux
ou encore présentes à ce jour) libres, water-polo
- Pas de douleurs d’épaule (aucun
antécédents ou de douleurs
actuelles)

3.3. Méthode d’investigation :

3.3.1. Elaboration du questionnaire :

3.3.1.1. But du questionnaire :

Le questionnaire permet de mener une enquête de manière standardisée. L’objectif de celui-


ci est de recueillir l’incidence des blessures d’épaule et de les confronter avec la bibliographie.
Il s’agira également de comprendre comment les séances d’entrainements se déroulent
généralement pour les jeunes nageurs.
En outre, une confrontation serait faite entre les jeunes nageurs ayant des blessures d’épaule
et leurs séances (réalisation de renforcements musculaires, équipements utilisés).
Ce questionnaire a été réalisé sur le logiciel Sphinx iQ 2, ce logiciel permet de rédiger des
questionnaires, les envoyer via les liens, recueillir les résultats et de les analyser de manière
automatique (analyse quantitative et qualitative).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 25

Licence CC BY-NC-ND 3.0


3.3.1.2. Phase de test :

Avant d’envoyer le questionnaire aux clubs sportifs, celui-ci a été envoyé à certains de mes
collègues étudiants en masso-kinésithérapie afin de connaitre leur ressenti et avis quant à la
construction de celui-ci. Il a également été envoyé à 2 collègues nageurs pendant de
nombreuses années et ayant fait des compétitions à niveau national (mais n’entrant pas dans
les critères d’inclusions du fait de leur âge supérieur à 18 ans).
Les retours ont été positifs, les questions semblaient simples et claires, les liens fonctionnaient.
La réalisation du questionnaire met environ 5 minutes.

3.3.2. Présentation du questionnaire :

Le questionnaire se compose de 30 questions réparties en 7 catégories : « données


personnelles », « données liées aux entrainements », « douleurs lors des compétitions »,
« douleurs lors des entrainements », « l’entrainement hors-bassin », « le(s) sport(s) pratiqué(s)
autre(s) que la natation », « intégration de la prévention auprès des jeunes nageurs ».

La première partie du questionnaire permet de connaitre quel type de population intègre


l’échantillon. Elle se compose de 2 questions fermées permettant une analyse quantitative des
données.
- 1) « Vous êtes : garçon/fille ». Cette question permet dans un premier temps de faire
une analyse statistique de la proportion de garçons et de filles au sein des clubs
sportifs. De plus, le genre entraine une différence dans l’approche auprès des jeunes
nageurs car les caractéristiques physiologiques ne sont les mêmes entre les hommes
et les femmes.

- 2) « Quel âge avez-vous ? ». Les âges proposés vont de 10 à 18 ans, lors de la mise
en place de cette étude, nous avons convenus que l’âge minimal retenu était 10 ans.
En effet, en dessous de cet âge, le recul et l’expérience ne peuvent être suffisants pour
la compréhension des questions. Cependant une proposition « autre » est faite en cas
d’âge ne rentrant pas dans cette liste.

La deuxième partie concerne les données liées aux entrainements, elle se compose de 7
questions.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 26

Licence CC BY-NC-ND 3.0


- 4) « Depuis combien de temps pratiquez-vous au sein du club ? ». Ici 3 propositions
sont faites : moins de 2 ans, de 2 à 4 ans, 5 ans et plus.

- 5) « A quelle fréquence vous entrainez-vous ? (nombre(s) de séance(s) en bassin par


semaine) ». 6 propositions au choix : 1 fois par semaine, 2 fois par semaine, 3 fois par
semaine, 4 fois par semaine, 5 fois par semaine, plus de 5 fois par semaine. Les
réponses sont dans un ordre croissant de 1 à 5, ce choix a été fait afin d’avoir des
données précises quant au nombre d’entrainements réalisés par semaine par les
jeunes nageurs.

- 6) « Quel temps consacrez-vous à une séance d’entrainement en bassin ? ». Cette


question est intimement liée à la précédente car elle permet de savoir le temps
consacré à une séance d’entrainement. Si la fréquence (nombre de séances) est
élevée, le temps hebdomadaire consacré va également lui être exponentiel. Les
réponses proposées sont au nombre de 5 et vont de 30 minutes à plus de 2 heures
(avec un battement de 30 minutes supplémentaires à chaque réponse proposée).

- 7) « Quel est le type de nage que vous pratiquez en bassin ? ». Les 4 nages sont
proposées et il est possible de cocher plusieurs réponses.

- 8) « Quel est le type de nage que vous pratiquez majoritairement ? ». Les modalités
de réponses sont les mêmes que la précédente, sauf que pour celle-ci le jeune nageur
sélectionne la ou les nages qu’il pratique le plus dans une séance d’entrainement.

- 9) « Quel(s) matériel(s) utilisez-vous pendant les séances d’entrainement en bassin ? »


(Annexe 8). Pour cette question, le nombre de réponses proposées est de 13, les
matériels ont été sélectionnés parmi ceux revenant le plus dans la bibliographie.
Plusieurs réponses peuvent être cochées. Les propositions sont : pull-buoy, pull kick,
planche(s), palmes courtes, palmes longues, tuba(s), ballon géant, balles, élastiques,
frites aquagym, plateformes d’équilibre, plaquettes de natation et aucun.

- 10) « Si vous utilisez des plaquettes de natation, précisez : » (Annexe 9). Cette
question apparait si et seulement si la case « plaquettes de natation a été cochée à la
précédente. Les plaquettes de natation pourraient avoir une corrélation avec les
potentielles blessures de l’épaule, en effet, mal utilisées, elles peuvent avoir un impact
sur le membre supérieur et sur le complexe de l’épaule. Les réponses proposées sont :
- Petite taille (elles ne recouvrent que le haut de la main/surface des doigts)
Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 27

Licence CC BY-NC-ND 3.0


- Grande taille (elles recouvrent l’intégralité de la main, voire même au-delà)
- Avec des petits trous
- Sans trous
Il est possible pour le jeune nageur de cocher plusieurs réponses.

La troisième partie concerne les douleurs pouvant être liées aux compétitions, elle se compose
de 4 questions.
- 11) « Avez-vous déjà participé à des évènement(s) de type compétition(s) ? ». 2
réponses possibles : soit oui soit non. Si « oui » coché, les questions suivantes de
l’onglet « compétition(s) » s’afficheront. Dans le cas inverse, le jeune nageur ira
directement à l’onglet suivant « douleurs liées aux entrainements ».

- 12) « A quel niveau ? ». Cette question s’affichera si la case « oui » a été cochée
précédemment, les propositions sont au nombre de 4 (international, national, régional,
championnat).

- 13) « Avez-vous déjà eu des douleurs après compétition ? ». La question n’apparaitra


que si la case « oui » a été cochée à la première question de l’onglet « compétition ».
Les réponses possibles sont soit oui soit non.

- 14) « Précisez la(les) localisation(s) : ». Cette question est la dernière de l’onglet


« compétition » et n’apparait que seulement si la réponse « oui » a été cochée à la
question précédente. Ainsi pour que cette question apparaisse, il faut que le jeune
nageur ait déjà participé à des compétitions et qu’il ait déjà eu des douleurs suite à ces
compétitions. Il est possible de cocher plusieurs cases et les réponses possibles sont :
épaule, mains, cou, dos, genoux et pieds.

La quatrième partie s’intéresse aux douleurs qui apparaissent suite aux entrainements. Cette
partie est composée de 9 questions.
- 15) « Au cours de votre pratique, avez-vous déjà ressenti des douleurs liées aux
entrainements ? ». 2 réponses possibles : oui ou non. Si la case « non » est cochée,
on passe directement à l’onglet suivant « entrainement hors-bassin ». Si case « oui »
cochée, les questions suivantes apparaissent (16 à 21) :

- 16) « Précisez la(les) localisation(s) : ». Les réponses possibles vont être les mêmes
que la précédente question « précisez la(les) localisations » de l’onglet « compétition ».

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 28

Licence CC BY-NC-ND 3.0


- 17) « Ces douleurs ont-elles disparues ? ». 2 réponses sont possibles, soit une réponse
positive qui fera apparaitre 2 questions qui seront conjuguées au passé alors que s’il
s’agit d’une réponse négative elles seront conjuguées au présent. Ceci dit le sens de
la question reste le même ainsi que les réponses possibles.

- 18) « Combien de temps ces douleurs d’épaule ont-elles durées ? ». Cette question et
la suivante sont associées. Celle-ci apparait si la case « épaule » a été sélectionnée
dans la question « précisez la(les) localisations ». Notre travail portant sur les douleurs
d’épaule, nous avons choisi de dissocier ces douleurs des autres afin d’avoir des
données précises quant à l’incidence et la durée de celles-ci. 14 réponses sont
possibles : 2 semaines, 1 mois, 2 mois …, 1 an, plus d’un an. L’écart entre les réponses
est mensuel (sauf pour la première et la dernière) car cela permet d’avoir des données
assez précises.

- 19) « Combien de temps ces douleurs ont-elles durées (genoux, mains …) ? ». Cette
question apparait si le jeune nageur a coché des localisations autre que l’épaule. Les
réponses possibles sont les mêmes que précédemment. Ce choix a été fait pour garder
les mêmes échelles et pour que lors de l’interprétation, cela soit homogène.

- 20) « Depuis combien de temps ces douleurs d’épaule durent-elles ? ». Cette question
et la suivante ont exactement les mêmes modalités que les 2 précédentes sauf qu’elles
sont conjuguées au présent. En effet, si elles apparaissent cela signifie que les
douleurs n’ont pas disparues à ce jour.

- 21) « Depuis combien de temps ces douleurs durent-elles (genoux, mains …) ? ».

- 22) « Pour ces douleurs, avez-vous eu un traitement ? ». 2 propositions possibles : soit


oui soit non.

- 23) « De quel type de traitement s’agit-il ? ». Cette question n’apparait que si la réponse
est positive à la précédente ; 4 réponses sont possibles : médical, kinésithérapique,
les 2, autre.

L’onglet suivant concerne l’entrainement hors-bassin, il est composé de 2 questions.


- 25) « Lors de l’entrainement hors-bassin, pratiquez-vous des exercices ? ». 2 réponses
possibles : soit oui soit non.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 29

Licence CC BY-NC-ND 3.0


- 26) « Lesquels ». Cette question apparait si la réponse est positive à la précédente, il
est possible de cocher plusieurs cases et les modalités proposées sont : renforcement
musculaire des membres supérieurs, renforcement musculaire des membres
inférieurs, renforcement musculaire du tronc (dorsaux et abdos), assouplissement du
dos, étirements des membres supérieurs et étirements des membres inférieurs.

L’avant dernier onglet « sports pratiqués autre que la natation » est composé de 2 questions.
- 27) « Pratiquez-vous régulièrement un autre sport ? ». 4 réponses sont possibles (non ;
oui, 1 fois par semaine ; oui, de 2 à 3 fois par semaine ; oui, plus de 4 fois par semaine).

- 28) « Le(s)quel(s) ? ». Il semble intéressant de connaitre les autres activités réalisées


autre que la natation car cela pourrait prédisposer à d’éventuelles blessures (ou du
moins majorer les risques).

Le dernier onglet concerne la partie « prévention », il est composé de 4 questions nous


permettant de recueillir des données quant à l’information sur la prévention.
- 29) « Avez-vous été informés des risques de blessures possibles liées à l’entrainement
et/ou à la compétition ? ». Il s’agit d’une question fermée avec comme réponses
oui/non.

- 30) « Comment avez-vous été informé ? ». Cette question apparait si la réponse est
positive à la précédente, 6 réponses sont possibles : par l’entraineur, par les collègues,
par le médecin, par le kinésithérapeute, par Internet et autre. Il est possible de cocher
plusieurs cases.

- 32) « Y verriez-vous un intérêt ? ». La question n’apparait que si la réponse est négative


à la première question de cet onglet. Si après analyse des résultats, un grand nombre
de réponses « oui » est remarqué, un guide de bonnes pratiques pourrait être préparé
et ainsi permettre une mise en place de la prévention.

- 33) « Des professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute ou autres) sont-ils


présents au cours de certains entrainements ? ». 2 propositions possibles : oui ou non.
Cette dernière question permet de savoir si des professionnels de santé interviennent
dans les clubs auprès des jeunes nageurs.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 30

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 4. Arbre directionnel réalisé à la main puis numérisé.
Cet arbre est un schéma visuel pouvant aider à la compréhension du questionnaire, la
direction que celui-ci prend en fonction des réponses entrées par la population étudiée.
Quelles que soient les réponses cochées, tous les onglets apparaitront et seront plus ou
moins développés en fonction des réponses sélectionnées.

L)
ü
ed s) de-
Fr urc_
(+
J, jÔ É'l
9)
I
)
Arbra nel
ctet:lstcn "a*fe {

'e-5?3
V jsl,L

d v
W
)

\ j6 tl
)
e )

-js-e) «
t6" ,t
t\ do: r
t? tf
i\
--j:)
e3Â:Ü
o*'*M" tL
æ)
eSl

\Lâ5)À-/
CLtl
+ ryOt
5e)-\L\-,â+).
cui non^
§8) ) æ)
"L )"
(}w ftÔn
h) 3e)
\/
(\. rsaJt si \\ ?3)
" :)l dGnS lt
Ë

l* + €-
h

LiÔt'rCnJ
psrurlh^P)r"§et te
5 *6'
Cxeff§$e- # L)L,L
^ilrl
1 !
L

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 31

Licence CC BY-NC-ND 3.0


3.3.3. Diffusion :

3.3.3.1. Mode de diffusion :

A partir de recherches sur Internet, il a été trouvé un annuaire regroupant de très nombreux
clubs de natation sur le site Internet de la FNN : https://www.ffnatation.fr/annuaire/clubs,
consulté le 6 mai 2021.
Plus de 1200 clubs répartis à travers toute la France y sont répertoriés.
Sur chacune des pages des clubs apparaissent les caractéristiques privées des clubs.
On retrouve les activités du club (voir Figure ci-dessous), les contacts du correspondant affilé
au club en question et parfois le lieu d’exercice du club (piscines et leurs caractéristiques telles
que les dimensions du bassin).
La diffusion du questionnaire a été faite au préalable à des clubs ayant comme activité la
natation (précisé si oui ou non sur les caractéristiques individuelles du club dans l’annuaire).
Après sélection de nombreux clubs répartis à travers toute la France (environ 200 clubs
retenus) et récolte de leurs adresses mails correspondantes dans la partie « contact du
correspondant » la diffusion s’est faite via ces mails.

3.3.3.2. Calendrier de diffusion :

Date de diffusion aux 60 premiers clubs : 24 mars 2021.


Date de diffusion aux 140 clubs suivants (200 clubs sollicités au total) : 30 mars 2021.
Première relance pour 50 clubs parmi les 60 premiers sollicités le 24 mars 2021 (ceux ayant
déjà répondu ou abandonnés n’ont pas étés sollicités à nouveau) : 30 mars 2021.
Deuxième relance pour 177 clubs : 6 avril 2021.
Fréquence de vérification de l’avancement du questionnaire : journalière grâce à un lien
hypertexte.
Date de clôture du questionnaire : 9 avril 2021.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 32

Licence CC BY-NC-ND 3.0


3.3.4. Recueil et traitement des données :

Le recueil des données se fait avec le logiciel Sphinx iQ 2. Grâce à un accès en ligne, il est
possible de suivre les réponses et l’état d’avancement du questionnaire.
Ces liens sont disponibles sur smartphone ou ordinateur chez soi, ce qui facilite l’accès et le
traitement de ces données.
Sphinx iQ 2 permet de traiter automatiquement les données grâce à des figures (tableaux,
diagrammes, graphiques …).
Il est également possible de connaitre les taux de réponses, les moyennes, les médianes, les
valeurs minimales, les valeurs maximales et les écarts-types à chaque question.
Ensuite, le logiciel permet de réaliser des tris croisés, il présente les résultats de variables que
l’on sélectionne de manière manuelle en fonction d’une autre variable nommée « variable
identifiée ». Cela affiche la significativité de chaque croisement.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 33

Licence CC BY-NC-ND 3.0


4. Résultats :

4.1. Résultats bruts : tri à plat :

Au 9 avril 2021, 215 réponses ont été recueillies.

4.1.1. Tri à plat des données personnelles :

Figure 5. Répartition garçon/fille au sein des clubs de sportifs.


Vous êtes :
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Un garçon 75

Une fille 140

Total 215

215 réponses ont été recueillies. Néanmoins, après application du critère d’inclusion qu’est
l’âge (jeune nageur entre 10 et 18 ans) ; l’analyse des données se fera auprès de 160 jeunes
nageurs.
Vous êtes :
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Un garçon 54

Une fille 106

Total 160

On peut observer que l’échantillon est à prédominance féminine.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 34

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 6. Répartition de l’âge.

Quel âge avez-vous ?


Taux de réponse : 100,0%

Nb

10 ans 6

11 ans 3

12 ans 6

13 ans 11

14 ans 18

15 ans 34

16 ans 24

17 ans 34

18 ans 24

Autre 55

Total 215

La population étudiée étant les jeunes nageurs qui ont un âge entre 10 ans et 18 ans, les 55
autres sont exclus. Ainsi, les figures qui suivront concerneront les individus compris dans les
critères d’inclusion. Ces jeunes nageurs sont au nombre de 160.
En excluant les 55 nageurs ne faisant pas partie de l’échantillon, la moyenne d’âge se situe
à 15,4 ans.

4.1.2. Tri à plat de la partie « données liées aux entrainements » :

Figure 7. Ancienneté dans le club sportif.


Depuis combien de temps pratiquez-vous au sein du club ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Moins de 2 ans 3

De 2 à 4 ans 19

5 ans et plus 138

Total 160

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 35

Licence CC BY-NC-ND 3.0


On constate que la majorité des répondants ont une expérience de minimum 5 ans dans la
pratique de la natation dans un club sportif.

Figure 8. Fréquence d’entrainement dans une semaine.

A quelle fréquence vous entrainez-vous ? (nombre de séances en bassin par semaine)


Taux de réponse : 100,0%

Nb

1 fois par semaine 1

2 fois par semaine 7

3 fois par semaine 18

4 fois par semaine 25

5 fois par semaine 34

Plus de 5 fois par semaine 75

Total 160

Le nombre de séances hebdomadaire demeure élevé pour la plupart des jeunes nageurs.
109 (68,2%) pratiquent la natation 5 fois ou plus par semaine.

Figure 9. Durée d’une séance d’entrainement.


Quel temps consacrez-vous à une séance d'entrainement en bassin ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Moins de 30 minutes 0

De 30 minutes à 1 heure 5

De 1 heure à 1 heure et 30 minutes 16

De 1 heure et 30 minutes à 2 heures 110

Plus de 2 heures 29

Total 160

On peut constater à partir de cette figure et de la précédente que le temps consacré


hebdomadairement par les jeunes nageurs aux entrainements est relativement élevé pour un
grand nombre. 86,9% des répondants pratiquent à chaque séance 1H30 à 2H ou plus.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 36

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 10. Les nages pratiquées en bassin et leurs fréquences.

Les nages pratiquées en bassin :

Crawl Brasse Dos Papillon

Quel est le type de nage que vous pratiquez en bassin ? 150 137 139 148

Quel est le type de nage que vous pratiquez majoritairement ? 143 31 42 51

On constate dans un premier temps que la part entre les 4 nages est à peu près équilibrée. La
nage pratiquée majoritairement est le crawl qui représente plus de la moitié des résultats
(53,6%). Ensuite, viennent respectivement le papillon (19,1%), le dos (15,7%) et enfin la brasse
(11,6%).

Figure 11. Répartition en pourcentages des matériels utilisés lors des entrainements.
Quel(s) matériel(s) utilisez-vous pendant les séances d'entrainement en bassin ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Pull-buoy 156

Pull kick 21

Planche(s) 136

Palmes courtes 135

Palmes longues 33

Tuba(s) 133

Ballon géant 1

Balles 7

Elastiques 89

Frites aquagym 3

Plateforme d’équilibre 0

Plaquettes de natation 134

Aucun 0

Total 160

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 37

Licence CC BY-NC-ND 3.0


On observe que certains matériels sont présents presque systématiquement lors des
entrainements (plus de 83% des jeunes nageurs les utilisent pour s’entrainer). On retrouve le
pull-buoy (97,5%) suivi dans un ordre décroissant par la planche (85%), les palmes courtes
(84,4%), les plaquettes de natation (83,8%) et le tuba (83,1%).

Figure 12. Les caractéristiques des plaquettes de natation utilisées par les jeunes nageurs.
Si vous utilisez des plaquettes de natation, précisez :
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Petite taille (elles ne recouvrent que le haut de la main/surface des doigts 72

Grande taille (elles recouvrent l’intégralité de la main, voire même au-delà). 107

Avec des petits trous 82

Sans trous 32

Total 134

L’utilisation des plaquettes de natation demeure élevée (83,8%) ; les plaquettes de grande
taille sont les plus utilisées (79,9%).

4.1.3. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux compétitions » :

Figure 13. Prévalence de la participation à des évènements compétitifs.


Avez-vous déjà participé à des évènements de type compétition(s) ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 157

Non 3

Total 160

La très grande majorité des répondants a déjà participé à des compétitions (98,1%).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 38

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 14. Type de compétition.

A quel niveau ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

International 22

National 89

Régional 115

Championnat 74

Total 157

On peut observer que les répondants participent à différents évènements ; les plus
représentés étant les compétitions à niveau régional (73,2%). Près de la moitié des répondants
ont déclarés avoir participé à des championnats (47,1%) et à des compétitions au niveau
national (56,7%).

Figure 15. Apparition de douleurs après compétition(s).

Avez-vous déjà eu des douleurs après compétition ?


Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 105

Non 52

Total 157

La prévalence de douleurs après compétition demeure élevée ; près de deux tiers (66,9%) des
jeunes nageurs les ont ressenties.

Figure 16. Localisation(s) des douleurs apparues après compétition(s).


Précisez la(les) localisation(s) :
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Epaule 94

Mains 1

Cou 29

Dos 47

Genoux 34

Pieds 7

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 39

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Total 105

Après analyse de ces données, on constate que sur les 105 jeunes nageurs (66,9%) ayant
exprimé des douleurs après compétitions, 94 (89,5%) d’entre eux ont exprimé avoir des
douleurs à l’épaule.

4.1.4. Tri à plat de la partie « douleurs liées aux entrainements » :

Figure 17. Apparition de douleurs après entrainement(s).

Au cours de votre pratique, avez-vous déjà ressenti des douleurs liées aux
entrainements ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 136

Non 24

Total 160

La prévalence de douleurs après entrainement est très élevée (85%). Cela représente 18,1%
de douleurs ressenties par les jeunes nageurs en plus par rapport aux compétitions.

Figure 18. Localisation(s) des douleurs apparues après entrainement(s).


Précisez la(les) localisation(s) :
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Epaule 123

Mains 6

Cou 29

Dos 52

Genoux 49

Pieds 12

Total 136

On peut observer que parmi les 136 jeunes nageurs (85%) ayant exprimé des douleurs suite
aux entrainements, 123 (90,4%) sont concernés par les douleurs à l’épaule.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 40

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 19. Disparition(s) des douleurs liées aux entrainements ou pas.

Ces douleurs ont-elles disparues ?


Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 95

Non 41

Total 136

95 répondants ont déclaré que leurs douleurs avaient disparues tandis que 41 ont encore des
douleurs à ce jour.

Figure 20. Durée des douleurs disparues à ce jour.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 41

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Les 2 tableaux ci-dessus détaillent la durée des douleurs liées aux entrainements qui
ont disparues à ce jour. Parmi les 95 jeunes nageurs qui n’ont plus de douleurs à ce
jour, 85 ont localisé leurs douleurs aux épaules, 66 jeunes nageurs ont exprimé des
douleurs aiguës (<3 mois) tandis que 19 étaient concernés par des douleurs
chroniques (>3 mois).

Figure 21. Durée des douleurs n’ayant pas disparues à ce jour.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 42

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Les 2 tableaux ci-dessus détaillent la durée des douleurs qui n’ont pas
disparues à ce jour. Parmi les 41 jeunes nageurs qui ont des douleurs à ce
jour, 38 ont localisé leurs douleurs aux épaules, 12 des jeunes nageurs ont
exprimé des douleurs aiguës tandis que 26 étaient concernés par des
douleurs chroniques.

Figure 22. Proportion de jeunes nageurs ayant un traitement pour les douleurs (terminé ou
en cours).
Pour ces douleurs, avez-vous eu un traitement ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Non 74

Oui et il est terminé 37

Oui mais il est en cours 25

Total 136

Les 136 jeunes nageurs interrogés pour cette question sont ceux qui ont répondus une
réponse positive aux douleurs après les entrainements. Plus de la moitié des répondants
(54,4%) n’ont pas eu de traitement pour la prise en soin de ces douleurs après les
entrainements.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 43

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 23. Type de traitement.

De quel type de traitement s'agit -il ?


Taux de réponse : 100,0%

Nb

Médical 4

Kinésithérapeute 35

Les 2 18

Autre 5

Total 62

Les 62 individus interrogés pour cette question sont ceux qui ont répondus positivement
concernant le(s) traitement(s) qu’il soi(en)t en cours ou terminé(s). Parmi ces 62 jeunes
nageurs, 53 (35 + 18) ont eu un traitement kinésithérapique. Pour 18, le traitement
kinésithérapique était associé à un traitement médical.

4.1.5. Tri à plat de la partie « Entrainement hors-bassin » :

Figure 24. Proportion de jeunes nageurs pratiquant des exercices hors-bassin.


Lors de l'entrainement hors-bassin, pratiquez-vous des exercices ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 141

Non 19

Total 160

La grande majorité des jeunes nageurs (88,1%) pratiquent un entrainement hors-bassin.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 44

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 25. Type(s) d’exercice(s) pratiqué(s) lors de l’entrainement hors-bassin.

Lesquels ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Renforcement musculaire des membres supérieurs 132

Renforcement musculaire des membres inférieurs 122

Renforcement musculaire du tronc (dorsaux et abdos) 119

Assouplissement du dos 59

Etirements des membres supérieurs 90

Etirements des membres inférieurs 93

Total 141

On peut constater que les entrainements hors-bassin sont majoritairement composés de


renforcements musculaires. Sur la part de renforcements musculaires, 93,6% concernent les
membres supérieurs, 86,5% concernent les membres inférieurs et 84,4% le tronc. Les
étirements trouvent leur place dans plus de 60% des entrainements hors-bassin chez les
jeunes nageurs.

4.1.6. Tri à plat de la partie « Sport(s) pratiqué(s) autre que la natation » :

Figure 26. Pratique d’un sport autre que la natation.


Pratiquez-vous régulièrement un autre sport ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Non 100

Oui,1 fois par semaine 34

Oui, De 2 à 3 fois par semaine 19

Oui, Plus de 4 fois par semaine 7

Total 160

37,5% des répondants ont déclarés pratiquer un autre sport en plus de la natation. Le tableau
détaillant la liste de ces sports n’a pas été intégrée car plus de 30 sports différents ont été
cités. Parmi eux, les plus cités sont la course à pied (individuelle ou en club), le vélo, la
musculation, le triathlon et la marche rapide à pied.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 45

Licence CC BY-NC-ND 3.0


4.1.7. Tri à plat de la partie « Intégration de la prévention auprès des jeunes
nageurs » :

Figure 27. Information quant au(x) risque(s) de blessure(s) possible(s).


Avez-vous été informés des risques de blessures possibles liées à l'entrainement
et/ou à la compétition ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 112

Non 48

Total 160

Le taux de sensibilisation aux blessures liées à la pratique de la natation des jeunes nageurs
est de 70%.

Figure 28. Sensibilisation à la prévention (acteurs et plateforme).

Comment avez-vous été informés ?


Taux de réponse : 100,0%

Nb

Par l’entraineur 100

Par les collègues 14

Par le médecin 55

Par le kinésithérapeute 50

Par Internet 23

Autre 7

Total 112

La sensibilisation aux blessures liées à la pratique de la natation est réalisée par des
professionnels ; elle se fait par les entraineurs majoritairement (89,3%). Cette sensibilisation
est également réalisée par des professionnels de santé, on retrouve le médecin (49,1%) et le
kinésithérapeute (44,6%).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 46

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 29. Intérêt de la prévention.

Y verriez-vous un intérêt ?
Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 41

Non 7

Total 48

Les jeunes nageurs interrogés par cette question sont ceux qui ont émis une réponse négative
à la question « Avez-vous été informés des risques de blessures ».

Figure 30. Présence de professionnel(s) de santé lors de certains entrainements.


Des professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute ou autres) sont-ils présents
au cours de certains entrainements ?

Taux de réponse : 100,0%

Nb

Oui 26

Non 134

Total 160

La présence de professionnels de santé au cours de certains entrainements est relativement


faible avec 26 (16,3%) réponses positives.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 47

Licence CC BY-NC-ND 3.0


4.2. Tris croisés :

Afin de mettre en évidence un lien ou pas entres plusieurs variables, un tri croisé entre ces
variables a été réalisé. Cette partie est exécutée à partir des données liées aux entrainements.

Tri croisé entre les douleurs liées aux entrainements et la réalisation d’exercices lors de
l’entrainement hors-bassin :

Figure 31. Tableau de croisement de la question entrainement hors-bassin et douleurs liées


aux entrainements.

Calculs effectués sur la strate : Critères inclusion âge

Douleurs_liees_aux_entrainements Oui Non Total

Entrainement_hors-bassin_exercices Eff. % Obs. Ecart Eff. % Obs. Ecart Eff. % Obs.

Oui 120 85,1% 21 14,9% 141 100%

Non 16 84,2% 3 15,8% 19 100%

Total 136 85% 24 15% 160

Sur les 160 jeunes nageurs interrogés concernant la réalisation d’entrainements hors-bassin,
136 ont déclaré réaliser un entrainement hors-bassin composé de renforcements musculaires
ciblés et/ou d’étirements.
Sur ces 136, 120 (88,2%) expriment ressentir des douleurs liées aux entrainements malgré la
réalisation d’un entrainement hors-bassin.
Parmi ces 160 jeunes nageurs, 24 ont répondu ne pas faire d’entrainement hors-bassin ; parmi
eux, 21 (87,5%) expriment des douleurs liées aux entrainements.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 48

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Tri croisé entre les douleurs liées aux entrainements et l’utilisation des plaquettes de natation :

Figure 32. Tableau de croisement de la question douleurs liées aux entrainements et utilisation
des plaquettes de natation.

Calculs effectués sur la strate : Critères inclusion âge


Petite taille Grande taille
(elles ne (elles
recouvrent recouvrent
Utilisation_plaquettes_natations Avec des
que le haut de l’intégralité de Sans trous Total
petits trous
la la main, voire
main/surface même au-
des doigts delà).

%
Douleurs_liees_aux_entraineme Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff
Obs
nts . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt .
.

52,1 83,8 62,4 23,9 26 100


Oui 61 98 73 28
% % % % 0 %

64,7 52,9 52,9 23,5 100


Non 11 9 9 4 33
% % % % %

24,6 10 36,5 10,9 29


Total 72 82 28% 32
% 7 % % 3

Pour ce tri croisé, nous retiendrons principalement l’utilisation des grandes plaquettes de
natation. En effet, la résistance étant plus grande que pour les plus petites, le risque de
blessures sur les épaules est majoré.
Sur les 134 jeunes nageurs qui ont déclaré se servir des plaquettes de natation lors des
séances d’entrainements, 107 en utilisent de grande taille (elles recouvrent l’intégralité de la
main voire même au-delà). Parmi ces 107 individus, 98 expriment des douleurs liées aux
entrainements, cela représente 91,6%.
En ciblant la localisation de ces douleurs liées aux entrainements à l’épaule, on retrouve une
prévalence de 90 jeunes nageurs exprimant des douleurs à l’épaule sur les 98 (91,8%).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 49

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 33. Tableau de croisement de la question douleurs liées aux entrainements et utilisation
des plaquettes de natation (2).

Calculs effectués sur la strate : douleur d'épaule entre 10 et 18 ans


Petite taille Grande taille
(elles ne (elles
recouvrent recouvrent
Utilisation_plaquettes_natations Avec des
que le haut de l’intégralité de Sans trous Total
petits trous
la la main, voire
main/surface même au-
des doigts delà).

%
Douleurs_liees_aux_entraineme Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff % Eca Eff
Obs
nts . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt . Obs. rt .
.

52,8 84,9 64,2 23,6 23 100


Oui 56 90 68 25
% % % % 9 %

100
Non 0 0% 0 0% 0 0% 0 0% 0
%

23,4 37,7 28,5 10,5 23


Total 56 90 68 25
% % % % 9

26 répondants ont déclaré ne pas utiliser de plaquettes de natation lors des entrainements ;
parmi eux, 17 ont déclaré avoir ressenti des douleurs d’épaule liées aux entrainements. Cela
représente 65,4%. La prévalence est moins élevée que pour les jeunes nageurs utilisant des
plaquettes de natation de grande taille (91,8%).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 50

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Tri croisé entre les douleurs liées aux entrainements et la sensibilisation des jeunes nageurs :

Figure 34. Tableau de croisement de la question informations quant aux risques de blessures
et douleurs liées aux entrainements.

Calculs effectués sur la strate : Critères inclusion âge

Douleurs_liees_aux_entrainements Oui Non Total

Informations_risques_de_blessures Eff. % Obs. Ecart Eff. % Obs. Ecart Eff. % Obs.

Oui 100 89,3% +S 12 10,7% - S 112 100%

Non 36 75% -S 12 25% +S 48 100%

Total 136 85% 24 15% 160

Pour ce tri croisé, nous nous sommes intéressés à la prévalence des douleurs liées aux
entrainements chez les jeunes nageurs sensibilisés à la prévention des blessures contre ceux
qui n’ont pas étés sensibilisés.
112 répondants (70%) ont été sensibilisé et parmi eux, 100 (89,3%) ont déclaré avoir ressenti
des douleurs liées aux entrainements. 12 (10,7%) n’ont pas de douleurs.
Pour les 48 qui n’ont pas étés sensibilisés, la prévalence de douleurs est de 75% (36).
12 (25%) n’ont pas ressenti de douleurs suite aux entrainements.

Comparaison de la prévalence des douleurs liées aux entrainements chez les filles et les
garçons :

Figure 35. Apparition


de douleurs après
entrainement chez la
population féminine.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 51

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Figure 36. Apparition
de douleurs après
entrainement chez la
population masculine.

Sur les 160 répondants, 106 sont des filles et 54 des garçons. 93 filles (87,7%) ont déclaré
avoir des douleurs dont 81 (87,1%) concernent les épaules.
Pour les garçons, les douleurs sont ressenties chez 43 (79,6%) d’entre eux et 42 (97,7%)
concernent les épaules.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 52

Licence CC BY-NC-ND 3.0


5. Discussion :

5.1. Comparaisons avec la littérature :

L’épaule est la région la plus touchée dans la carrière des nageurs, cela va de 35 à 70% selon
les différentes études sorties à ce jour.
Dans le cadre de notre étude incluant 160 jeunes nageurs ; 58,75% (94) ont déclaré avoir déjà
ressenti des douleurs d’épaule suite à une compétition. Ce pourcentage monte jusqu’à 76,9%
(123) pour les douleurs d’épaule suite aux entrainements.
Les répondants confirment à travers cette étude que les épaules sont en première ligne (les
autres articulations étant moins touchées).
Pour la majorité des jeunes nageurs, le temps de pratique hebdomadaire demeure élevé.
1H30 à 2H d’entrainement par séance ou plus, 5 fois par semaine ou plus. Le crawl étant la
nage la plus pratiquée (53,6%), les épaules sont soumises à des contraintes élevées.
Les douleurs ne sont pas automatiquement soumises à un traitement, plus de la moitié des
jeunes nageurs n’ont pas eu de traitement pour les douleurs liées aux entrainements, cela
représente 54,4% (74 sur les 136). Pour ceux ayant eu accès à un traitement, celui-ci est de
nature kinésithérapique pour 53 d’entre eux.
La sensibilisation à la prévention des blessures potentielles prend une place importante au
sein des clubs sportifs ; 112 répondants sur les 160 (70%) ont déclaré avoir été informés. 100
(89,3%) l’ont été par le biais des entraineurs.
L’intégration de professionnels de santé au cours de certains entrainements est faible, 134
jeunes nageurs ont répondu négativement.

5.2. Intérêts de l’étude :

Ce travail nous a permis d’appréhender la méthode d’initiation à la recherche. Nous avons


découvert comment s’articule la mise en place de la prévention des blessures d’épaule au sein
des clubs sportifs de natation.
Au travers de la bibliographie, nous avons pu identifier différentes stratégies de mise en place
de la prévention auprès des jeunes nageurs ; ainsi que les moyens utilisés pour parvenir à
une éventuelle réduction des risques de blessures d’épaule.
L’échantillon étant conséquent, le questionnaire nous permet de constater que la prévalence
des douleurs d’épaule est relativement élevée.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 53

Licence CC BY-NC-ND 3.0


A partir des questions 25 et 26, nous pouvons penser que l’application de renforcements
musculaire ne limitent pas les blessures d’épaule.

5.3. Limites de l’étude :

- Biais dans la formulation des questions : Pendant la construction du questionnaire, il


était voulu que celui-ci soit simple dans la compréhension des questions ; la population
ciblée étant des jeunes nageurs entre 10 et 18 ans.
De ce fait, certaines réponses mériteraient d’être approfondies. Il serait intéressant
d’acquérir une meilleure connaissance des renforcements musculaires (types et
réalisation(s)) et du type de prévention appliquée pour les jeunes nageurs (contenu,
mise en œuvre).
- Biais dans l’exploitation des résultats : Pour une meilleure significativité et exhaustivité
dans l’analyse des données, la comparaison de groupes d’un nombre d’individus à peu
près équivalent aurait pu être mise en place. Par exemple pour le tri croisé entre les
douleurs liées aux entrainements et la sensibilisation des jeunes nageurs, les 2
groupes ne sont pas équivalents (112 répondants sensibilisés comparés à 48
répondants non sensibilisés). Ainsi les résultats sont moins représentatifs.

5.4. Perspectives de l’enquête :

Dans la continuité de cette étude, il serait intéressant d’intégrer un plus grand nombre de
nageurs n’utilisant pas de plaquettes de natation et non sensibilisés aux blessures liées aux
entrainements.
Nous pourrions découvrir les différences et les points communs dans la manière de prévenir
les blessures d’épaule.
Il serait aussi intéressant de mener des entretiens auprès des professionnels des clubs sportifs
afin d’obtenir des données complémentaires sur le contenu de l’entrainement hors-bassin.
Une étude comparant la prévalence des blessures d’épaule dans plusieurs clubs sportifs avec
ou sans intégration de professionnels de santé au cours des entrainements pourrait être
pertinente afin d’expliciter un éventuel apport de la kinésithérapie (et ainsi obtenir des données
qualitatives).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 54

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Conclusion :

La prévention des blessures du jeune nageur représente un enjeu majeur au sein des clubs
sportifs de natation.
Le masseur-kinésithérapeute est un acteur important dans le parcours du soin du nageur afin
de faire perdurer « l’état de fraicheur » de l’épaule le plus longtemps possible.
De par les résultats au questionnaire, on peut observer que la prévalence des blessures
d’épaule chez les jeunes nageurs demeure élevée.
L’enquête a montré que malgré la mise en place d’un entrainement hors-bassin composé de
renforcements musculaires et /ou d’étirements pour la majorité des jeunes nageurs, les
douleurs restent importantes.
Une meilleure compréhension de l’influence des facteurs de risques chez les jeunes nageurs
est nécessaire. Cela passe par des propositions d’intervention de traitement et/ou de
prévention agissant sur ces mêmes facteurs de risques.
La mise en place d’une équipe pluridisciplinaire semble un moyen efficace pour développer
des stratégies de prévention.

La pratique du sport à niveau intensif entraine des modifications structurelles et provoque une
fragilisation des différentes structures mises en jeu.
Ces remaniements sont le fruit d’une adaptation du corps à l’effort.
Les nageurs sont à la recherche de performance sportives, cela passe par le dépassement de
soi. Or la performance peut amener à un dépassement au point d’engendrer des blessures.
Il semblerait intéressant de mener une étude expérimentale en incluant la notion de
dépassement de soi et les performances sportives qu’il engendre (et les potentielles blessures
également).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 55

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Références bibliographiques

1. Sherwin SW, Laskovski JR . Swimmer's shoulder. Section of Orthopaedic surgery


and rehabilitation medicine. Medscape 2017.

2. Tixier A. L’épaule du nageur. Évaluation, rééducation et prévention des blessures


d'épaule en natation. Kinesither Sci 2012;35:5-15.

3. Kamina P. Précis d’anatomie clinique, Tome 1. Paris : Maloine ; 2005.

4. Kapandji, AI. Anatomie fonctionnelle : le membre supérieur, 6ème édition. Paris :


Maloine ; 2011.

5. Avers D, Brown M, Hislop H. Le bilan musculaire de Daniels et Worthingham. Issy-


les-Moulineaux : Elsevier Masson ; 2015.

6. Beauthier JP, Lefevre P. Traité d’anatomie de la théorie à la pratique palpatoire-


membre supérieur et ceinture scapulaire. Boeck Université ; 1991.

7. Berthe A. Le complexe de l’épaule : Etude anatomique descriptive et incidences bio-


mécaniques. Ann Kinesith 1978 ;5 : 499-521.

8. Blaimont, P, Taheri A. Biomécanique de l'épaule : de la théorie à la clinique. Paris :


Springer ; 2006.

9. Srour F, Evelinger S, Dufour X, Cerioli A. Point d’anatomie : focus sur la coiffe des
rotateurs de l’épaule. Kinesith Rev 2020;20(218): 20-5.

10. Association française des hémophiles, Fédération Française de Natation. La natation.


Brochure natation, septembre 2017.

11. Rénovons Le Sport Français. Interview par le RLSF de Sezionale Gilles, président de
la Fédération Française de Natation (FFN), 20 avril 2019. [En ligne] disponible sur :
https://renovons-le-sport-francais.com/barometre-federation-francaise-de-natation/
(consulté le 3 mai 2021).

12. Capaci K, Ozcaldiran B, Durmaz B. Musculoskeletal pain in elite competitive male


swimmers. Pain Clinic 2002;14(3):229-34.

13. McLeod I. Natation-Anatomie et mouvements. Vigot ; 2012.

14. Haddad A, Lellouche H, Middleton P. Actualité rhumatologique en médecine du


sport : La pathologie rhumatismale du nageur. Issy-les-Moulineaux : Elsevier
Masson ; 2010 : 71-87.

15. Stocker D, Pink M, Jobe FW. Comparison of shoulder injury in collegiate and
master’s- level swimmers. Clin J Sport Med 1995;5(1):4-8.

16. Rouyer N. Prévention des troubles morphostatiques du jeune nageur. Kinesither


Scient 2014;553:35-8.

17. Fagard J. Le développement des habiletés de l’enfant : Coordination bimanuelle et


latéralité. Paris : CNRS Editions ; 2001. 387 p.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 56

Licence CC BY-NC-ND 3.0


18. Magnusson D, Casaer PJM. Longitudinal research on individual development :
present statuts and future perspectives. Cambridge Univ Press ; 2006. 266 p.

19. Sabater F. Le surentrainement. Université Jean Monnet - Maison de l’Université. [En


ligne]. Disponible sur : https://actifs.univ-st-etienne.fr/fr/ressources/ils-parlent-de-
nous/fiches-pratiques/le-surentrainement.html (consulté le 3 mai 2021).

20. Olivier N, Quintin G, Rogez J. The high level swimmer articular shoulder complex.
Ann Readapt Med Phys 2008;51(5):342-7.

21. Tate A, Harrington S, Buness M, Murray S, Trout C, et al. Investigation of In-Water


and Dry-Land Training Programs for Competitive Swimmers in the United States. J
Sport Rehabil 2015;24: 353-62.

22. Tixier A. L’épaule du nageur de haut niveau. Profession Kiné 2015 ; 47.

23. Maillard B, Delvaux F, Croisier JL, Desprechins B, Ferrara MA, Simoni P, Kaux JF.
L’ostéochondrite disséquante. J Traumatol Sport 2018; 35 : 25-39.

24. Borloz S, Graf V, Ziltener JL. Dyskinésie de l’omoplate. Rev Med Suisse 2012 ; Vol
8 ; 2422-2428.

25. Kennedy JC, Hawkins MD, Krissof WB. Orthopaedic manifestations of swimming. Am
J Sports Med 1978;6(6).

26. Peixoto G. Swimmer’s shoulder in young athlete: Rehabilitation with emphasis on


manual therapy and stabilization of shoulder complex. Manual Ther 2011:16:510-15.

27. Wolf B, Ebinger A, Lawler M, Britton C. Injury patterns in division I collegiate


swimming. Am J Sports Med 2009;37(10):2037e42.

28. Sein M, Walton J, Linklater J, Appleyard R, et al. Shoulder pain in elites


wimmers:primarily due to swim-volume-induced supraspinatus tendinopathy. British J
Sports Med 2010;,44(2),105-113.

29. Haute Autorité de la Santé. Douleur chronique : reconnaître le syndrome douloureux


chronique, l’évaluer et orienter le patient. Consensus formalisé, décembre 2008.
Saint-Denis : HAS ; 2006. [En ligne] disponible sur : Haute Autorité de Santé -
Douleur chronique : reconnaître le syndrome douloureux chronique, l'évaluer et
orienter le patient (has-sante.fr)

30. Société d’étude et de traitement de la douleur, Ministère de la santé et de la
protection sociale. La douleur en questions. Paris : DGS ; 2004.

31. Haute Autorité de Santé. Définition de la prévention. Saint-Denis : HAS ; 2006. [En
ligne] disponible sur : https://www.has-sante.fr/jcms/c_410178/fr/prevention (consulté
le 3 mai 2021).

32. Rapport Flajolet. La prévention : définition, notions générales sur l’approche française
et comparaisons internationales. Annexe 1. Ministère de la Santé et des Solidarités
mai 2001. 89 p. [En ligne] disponible sur : 5Flajolet_Annexe1_Vfinale (solidarites-
sante.gouv.fr) (consulté le 3 mai 2021).

33. Knobloch K, Yoon U, Kraemer R, Vogt PM. [200 - 400 m breaststroke event dominate
Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 57

Licence CC BY-NC-ND 3.0


among knee overuse injuries in elite swimming athletes. Sportverletz Sportschaden
2008 ;22(4):213-9.

34. Krabak B.J. Comparison of Dry-Land Training Programs Between Age Groups of
Swimmer’s. Am Acad Phys Med Reahab 2013; 5:303-9.

35. Organisation Mondiale de la Santé. Facteurs de risques. [En ligne] disponible sur :
https://www.who.int/topics/risk_factors/fr/ (consulté le 3 mai 2021).

36. Hill L, Collins M, Posthumus M. Risk factors for shoulder pain and injury in
swimmers : a critical systematic review. Phys Sports Med 2015;43(4):412-20.

37. O’Donnell CJ, Bowen J, Fossati J. Identifying and managing shoulder pain in
competitive swimmers. Phys Sports Med 2005;33(9).

38. Pierron G, Leroy A, Chanussot J-C, Aspects particuliers de la biomécanique de


l’épaule. Ann Kinesith 1987;14(9) :443-51.

39. Tessaro M, Granzotto G, Poser A, Plebani G, Rossi A. Shoulder pain in competitive


teenage swimmers and it’s prevention : a retrospective epidemiological cross
sectional study of prevalence. Int J Sports PhysTher 2017;12(5):798.

40. Robert L, Hugon A. Présence de facteurs de risque de douleur d’épaule chez les
jeunes nageurs de compétition. Bachelor de sciences en physiothérapie. Lausanne :
Haute Ecole de Santé Vaud, 2006, 71 p.

41. Brunet-Guedj E, Brunet B, Luciani JF. Pathologie d’hyperutilisation de l’épaule du
sportif en cours de croissance. Lettre Rhumatol 2011; 376.

42. DiFiori JP, Benjamin HJ, Brenner J, et al. Overuse injuries and burnout in youth
sports : a position statements from the American Medical Society for Sports Medicine.
Br J Sports Med 2014 ;48(4):287-8.

43. Pla R. Les limites de la performance en natation : entre facteurs innés et influences
des stratégies d’entrainement. Sciences du sport, de la motricité et du mouvement
humain. Université Paris Descartes, 2018, 204 p.

44. Menuet JJ. Athlé demi-fond, prévention, nutrition, hygiène du sport, conseils ; mars
2016. [En ligne]. Disponible sur : athlétisme demi fond, conseils nutrition,
alimentation, entraînements et courses | Medecine du sport conseils

45. Allegrucci M, Whitney SL, Irrgang JJ. Clinical implications of secondary impinge-
ment of the shoulder in freestyle swimmers. J Orthop Sports Phys Ther 1994;
20(6):307-18.

46. Pichon H. Examen clinique de l’épaule douloureuse chronique. Corpus médical 306b.
Faculté de médecine de Grenoble - Université Joseph Fourier : 2003 ; 8 p.

47. Deslandes R, Gain H, Hervé J-M, Hignet R. Principes du renforcement musculaire :


applications chez le sportif. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Kinésithérapie
Médecine Physique Réadaptation, 26-055-A-10, 2003.

48. Bellaud E, Bertucci W, Bellaud J. Le renforcement musculaire en rééducation.


Kinesither Cahiers 2003 ; 17-18 : 69-77.
Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 58

Licence CC BY-NC-ND 3.0



49. Danieli F. Cinématique de l’épaule et ratio rotateurs médiaux/rotateurs latéraux.
Diplôme d’Etat de Masso-Kinésithérapie. Rennes : Institut de formation en masso-
kinésithérapie de Rennes, 2011. 50 p.

50. Vautrain M. Quelle rééducation musculaire pour les épaules conflictuelles, revue de
la littérature. Diplôme d’Etat de Masso-Kinésithérapie. Dijon : Institut de formation en
masso-kinésithérapie de Dijon, 2010. 47 p.

51. Forthomme B, Crielaard JM, Croisier JL. Rééducation de l’épaule du sportif :


Proposition d’une fiche d’évaluation fonctionnelle. J Traumatol Sport 2006;23(3):193-
202.

52. Batalha NM, Raimundo AM, Thomas-Carus P, et al. (2013). Shoulder rotator cuff
balance, strength, and endurance in young swimmers during a competitive season. J
Strength Conditioning Res 2013;27(9), 2562-2568.

53. Farpour-Lambert N. Sport pendant la croissance : quelle est la bonne dose ?
Hôpitaux universitaires de Genève, mars 2018.

54. Tercier S, Ambresin AE, Gojanovic B. Médecine du sport chez les adolescents : qui a
parlé de simples blessures ? Rev Med Suisse 2018;14:1346-51.

55. Chollet D. Approche scientifique de la natation sportive. Paris : Editions Vigot ; 1997.
p. 389.

56. Sturbois X, Francaux M, Brisy V, Caritat AK, Sturbois G. Evaluation des jeunes
nageurs belges francophones ; Sciences et Sport (1991) 6 ; 73-83. Elsevier Paris.

57. Borstad, J. Measurement of pectoralis minor muscle length: validation and clinical
application. J Orthop Sports Phys Ther 2008;38(4) :169-74.

58. Bonnafous S, Lenoir-Salfati M. Arrêté du 2 septembre 2015 relatif au diplôme d’Etat


de masseur-kinésithérapeute. Journal Officiel n°0204. Santé-Protection sociale-
Solidarité. 2 sept 2015 ; 134 p.

59. Wanivenhaus F, Fox AJS, Chaudhury S, Rodeo SA. Epidemiology of injuries and
prevention strategies in competitive swimmers. Sports Health 2012;4(3):246-51.

60. Léone M, Bongbélé J, Lavoie J-M. Rétrospective et prospective de l’évaluation de la
puissance aérobie maximale en natation. Staps 1987 ; 8(15) ;5-16.

61. Ministère des Sports, INSEP, Grand réseau INSEP, Agence nationale du sport. Livret
pour sportifs et entraineurs en période de confinement. Avril 2020.

62. Marc T. Coiffe des rotateurs : De la rééducation des abaisseurs au concept global de
l’épaule (CGE). Kinesith Scient 2008 ; 492 ; 61-63.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 59

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexes

Annexe 1. Catégories d’âges

Annexe 2. Les différentes étapes du crawl

Annexe 3. Définitions des pathologies pouvant apparaitre lors des phases de croissance

Annexe 4. Temps de pratique hebdomadaire en piscine et distance parcourue par catégorie


d’âge

Annexe 5. Les tests de la coiffe des rotateurs

Annexe 6. Les tests de conflits

Annexe 7. Critères d’inclusion des clubs sportifs

Annexe 8. Présentation des différents matériels d’entrainement

Annexe 9. Présentation des différents modèles de plaquettes de natation

Annexe 10. Références Internet des images

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 60

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 1. Catégories d’âges :

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 61

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 2. Les différentes étapes du crawl : Les 3 phases explicitées ci-dessous sont les
mêmes que celles décrites par Albert Haddad et al.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 62

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 3. Définitions des pathologies pouvant apparaitre lors des phases de
croissance :

Ostéochondrites disséquantes : il s’agit d’une nécrose de l’os sous chondral et du cartilage


sous-jacent. Dans les stades avancés, un fragment de l’os peut se détacher et se retrouver
libre dans l’articulation en question, cela entraine alors des blocages. Cette pathologie
touche davantage les adolescents de sexe masculin et est retrouvée dans les cadres
d’activités physiques intenses.
Ostéochondroses : ce sont des lésions micro-traumatiques d’hyperutilisation spécifiques de
l’épaule du sportif en cours de croissance. Elles atteignent le plus souvent des structures
fragiles du squelette immature. Ces lésions touchent le cartilage conjugal proximal de
l’humérus, la glène, le trochiter et exceptionnellement l’extrémité distale de la clavicule, ceci
entre 11 et 16 ans.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 63

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 4. Temps de pratique hebdomadaire en piscine et distance parcourue par
catégorie d’âge :

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 64

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 5 : Les tests de la coiffe des rotateurs : Lors de l’utilisation de ces tests, le
thérapeute recherche 2 éléments : la douleur, signe d’une inflammation et la perte de force,
signe d’une amyotrophie ou encore d’une rupture du tendon.

Le test de Jobe : Ce test évalue la force du supra épineux ; le bras est situé en élévation de
90° dans le plan de la scapula, coude en extension. L’épaule est en rotation médiale, pouces
dirigés vers le sol. Le patient doit s’opposer à une pression exercée par le thérapeute vers le
bas.

Test de Patte : Ce test évalue la force de l’infra épineux et du petit rond. Le jeune nageur est
assis ou debout, l’épaule est placée à 90° d’abduction dans le plan de la scapula, coude fléchi
à 90°. Un maintien est fait au niveau du coude. Le patient doit réaliser une rotation latérale
contre la résistance du thérapeute.

Test de Gerber : Ce test évalue la force du subscapulaire. L’épaule est placée en rotation
médiale avec le dos de la main plaqué au niveau des vertèbres lombaires. Le patient doit
décoller la main du dos contre la résistance du thérapeute. Une rotation médiale douloureuse
ou déficitaire rend impossible la réalisation de ce test.

Palm up test : Ce test évalue la force de la longue portion du biceps. L’épaule est placée en
flexion vers l’avant, coude en extension, paume de la main dirigée vers le plafond. Le
thérapeute applique une résistance dirigée vers le sol et le patient doit s’opposer à celle-ci.

Annexe 6 : Les tests de conflits :

Signe et test d’impingement de Neer et Welsh : Ce test recherche un impingement


(syndrome d’accrochage sous acromial entre les muscles de la coiffe des rotateurs et l’arc
coraco-acromial). Le thérapeute bloque la scapula du patient pendant qu’il amène le bras en
élévation vers l’avant associée à une rotation médiale maximale. Ce test est positif s’il y a une
apparition de douleur chez le jeune nageur et/ou une limitation d’amplitude de l’épaule testée.

Test de Hawkins : Ce test recherche un conflit sous acromial. L’épaule est placée à 90° de
flexion, le coude est fléchi à 90°. Lors de la réalisation de ce test, le thérapeute amène l’épaule
en rotation médiale maximale.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 65

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Le test de Yocum : Ce test recherche un conflit antéro-médial d’épaule ou encore la présence
d’une bursite sous acromiale. Le patient amène la main du coté testé sur son épaule opposée
(coté sain). Le patient doit lever le coude vers le plafond sans lever l’épaule testée.

Annexe 7 : Critères d’inclusion des clubs sportifs :

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 66

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 8. Présentation des différents matériels d’entrainements :

Pull-buoy Pull kick Planche de natation

Palme(s) courte(s) Palme(s) longue(s) Tuba

Plateforme d’équilibre

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 67

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Le pull-buoy est un petit flotteur utilisé lors des entrainements. Il se place entre les jambes afin
de faire travailler les muscles des membres supérieurs et les muscles du dos (dorsaux et
abdominaux). Pour renforcer le travail, on peut le placer au niveau des chevilles avec un
élastique, cela évite tout battement de jambe. On peut également coupler son utilisation avec
des plaquettes de natation.
Le pull kick est un matériel de natation ayant 2 modes d’utilisation : pull-buoy et planche. Il
peut s’utiliser pour travailler les membres supérieurs puis les membres inférieurs (ou
inversement).
Les palmes présentent des spécificités en fonction du travail souhaité. Les palmes courtes
permettent de garder une bonne fréquence au niveau des jambes car les muscles sont moins
sollicités que lors de l’utilisation des palmes longues.
Les palmes longues sollicitent davantage les muscles car elles attrapent beaucoup plus d’eau ;
elles permettent de travailler davantage les cuisses.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 68

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 9. Présentation de différents modèles de plaquettes de natation : Les figures ci-
dessous montrent différents modèles de plaquettes de natation. Les plus larges recouvrent
l’entièreté de la main et offrent une résistance plus importante que les plus petites (finger
paddles). Les plus petites ne couvrent que le haut de la main voire seulement les doigts. Elles
accentuent l’appui au niveau des doigts et permettent d’améliorer la technicité du geste en
recherchant un appui avant optimal. En outre, elles développent la force et soulagent les
tensions au niveau des épaules. Les plus larges permettent un renforcement des muscles des
membres supérieurs, des muscles du dos et des muscles de la poitrine.
Les plaquettes, quelles que soient leurs tailles peuvent avoir des trous, ils permettent de laisser
passer l’eau (entrainant une diminution de la résistance) ce qui augmente la fluidité du geste.

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 69

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Annexe 10. Références Internet des images :

Pull-buoy : https://www.casalsport.com/fr/cas/pull-buoy-de-natation (consulté le 3 mai 2021).

Pull kick : https://www.swiminn.com/natation/arena-pull-kick/24633/p (consulté le 3 mai


2021).

Planche de natation : https://www.decathlon.fr/p/planche-natation-piscine/_/R-p-3689


(consulté le 3 mai 2021).

Palmes courtes : https://www.decathlon.fr/p/palmes-natation-courtes-speedo-biofuse-fitness-


fins-gris-bleu/_/R-p-X8281100 (consulté le 3 mai 2021).

Palmes longues : https://www.decathlon.fr/p/palmes-natation-longues-trainfins/_/R-p-3621


(consulté le 3 mai 2021).

Tuba de natation : https://www.decathlon.fr/p/tuba-frontal-de-natation-taille-s/_/R-p-149028


(consulté le 3 mai 2021).

Plateforme d’équilibre : https://www.unisports-france.com/fr/materiel-d-entrainement-pour-la-


natation-et-pour-la-preparation-physique-du-nageur-et-kick-trainer-strechcordz/19-
plateforme-travail-equilibre-et-musculaire.html (consulté le 3 mai 2021).

Plaquettes de natation Image 1 : https://www.amazon.fr/YJZQ-Ajustable-Plaquette-


%C3%89quipement-am%C3%A9liorer/dp/B07TDKHWRF (consulté le 3 mai 2021).

Plaquettes de natation Image 2 :


https://www.sailfish.com/fr/produits/accessories/equipement-natation/finger-paddles
(consulté le 3 mai 2021)

Plaquette de natation Image 3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plaquettes_de_natation (consulté


le 3 mai 2021).

Plaquettes de natation Image 4 : https://www.amazon.fr/Ruiting-Paire-Silicone-Natation-


Palmes/dp/B07G99NLM3 (consulté le 3 mai 2021).

Catégories d’âges : https://www.macsnatation.fr/en-savoir-plus/les-categories-6297 (consulté


le 3 mai 2021).

Benjamin ALZINGRE | Mémoire de fin d’études | IFMK APSAH | 2020/2021 70

Licence CC BY-NC-ND 3.0


Place du renforcement musculaire dans la prévention des blessures d’épaule du jeune
nageur : enquête auprès de clubs sportifs de nageurs répartis en France

Introduction : En 2011/2012, deux tiers des licenciés de la Fédération Française de Natation,


toutes disciplines confondues avaient moins de 18 ans. La pratique de la natation de manière
intensive occasionne de nombreuses blessures. En effet, l’enfant est en plein développement
musculo-squelettique. L’épaule est de loin la partie du corps la plus touchée chez le jeune nageur.
Objectif : Cette étude cherche à connaitre comment se déroule la prévention des blessures
d’épaule et sa mise en œuvre au sein des clubs sportifs de natation.
Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une enquête par questionnaire destinée aux jeunes
nageurs des clubs sportifs de natation. Cette étude est une enquête quantitative réalisée par un
questionnaire de 30 questions. Le questionnaire a récolté 215 réponses dont 160 de jeunes
nageurs. Les résultats sont recueillis par le logiciel Sphinx iQ 2.
Résultats : Les résultats explicitent la prévalence des douleurs d’épaule liée à la pratique intensive
de la natation ; cela va de 58,75% suite aux compétitions jusqu’à 76,9% suite aux entrainements.
Le taux de sensibilisation aux blessures liées à la pratique de la natation des jeunes nageurs est
de 70%. L’enquête révèle que la présence de professionnels de santé au cours des entrainements
est relativement faible avec 16% de réponses positives.
Conclusion : Cette étude mériterait d’être approfondie par une étude de plus grande envergure
pour obtenir des résultats représentatifs. Il semblerait intéressant d’inclure davantage les
professionnels de santé dans les clubs sportifs et d’établir de nouvelles stratégies de prévention.
Enfin, nous pouvons penser que la mise en place des renforcements musculaires n’est pas
suffisante pour obtenir des effets bénéfiques pour les jeunes nageurs.

Mots-clés : blessures, épaule, jeune nageur, prévention, renforcement musculaire

Place of muscle strengthening in the prevention of young swimmers’ shoulder injuries :


Survey of sports clubs for swimmers in France

Introduction : In 2011/2012, two-thirds of the licensees of the French Swimming Federation in all
disciplines were under 18 years of age. The intensive practise of swimming causes many injuries,
especially as the child is in full musculoskeletal development. The shoulder is by far the most
affected part of the body in the young swimmer.
Objective : This study seeks to know how the prevention of shoulder injuries is carried out and
implemented in swimming sports clubs.
Materials and methods : We carried out a survey by questionnaire intentend for young swimmers
in swimming sports clubs. This study is a quantitative survey carried out by a questionnaire of 30
questions. The questionnaire collected 215 answers ; 160 of which were form young swimmers.
The results were collected by the software Sphinx iQ 2.
Results : The results explain the prevalence of shoulder pain related to intensive swimming
practises ; this ranges from 58,75% following competitions to 76,9% following training. The rate of
awareness of swimming related injuries among young swimmers is 70%. The survey reveals that
the presence of health professionals during training is relatively low with 16% of positive responses.
Conclusion : This study would benefits from a larger study to obtain representative results. It would
be interesting to include more health professionals in sports clubs and to etablish new prevention
strategies. Finally, we can think that the implementation of muscle strenghtening is not sufficient to
obtain beneficial effects for young swimmers.

Keywords : injuries, shoulder, young swimmer, prevention, muscle strengthening

Vous aimerez peut-être aussi