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2009-2010

Réglementation touristique
et hôtelière
TS :Production –Commercialisation
S3-S4

InTC
Institut de tourisme et de commerce
1
Programme Annuelle ( semestre 1 et Semestre 2)
Réglementation touristique Mme LAHLALI

S1 
I. L’hôtellerie

1)le contrat d’hôtellerie

Definition, conclusion et exécution

Droits et obligations de l’hôtelier

Droits et obligations du client

Nullité et résiliation

2) les règles de construction et d’exploitation des établissements hôteliers.

3) la police de l’hôtellerie

Recherche et constatation des infractions

Les sanctions (administratives et pénales)

4) L’activité hôtelière et l’activité touristique

Conditions d’exploitation des établissements de tourisme

Les règles régissant l’activité hôtelière et touristique

Procédure de classement des établissements de tourisme.

5) les établissements hôteliers

Definition

Conditions et modalités d’exploitation

Normes et conditions de classement en catégorie

Modalités et conditions de l’agrément de gérant d’établissement hôtelier

Conditions et modalités d’établissement de la note statique des établissements hôtelier

Le panneau afférant à la catégorie des établissements hôteliers.

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II. L’agence de tourisme et de voyages

1) Activités de l’agence

2) Conditions de création et d’exploitation de l’agence

3) Conditions et modalités de création des succursales de l’agence

4) Le contrat de tourisme et de voyage

Obligations de l’agence

Sanctions

5) La commission nationale d’agrément des agences de tourisme et de voyages

III. Le guide de tourisme

Les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de guide de tourisme

IV. Utilisation et exploitation des plages

Règles générales d’utilisation et d’exploitation touristiques des plages

Conditions et modalités d’exploitation touristique des plages ouvertes à la baignade

V. Camping

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Conditions de création et d’exploitation des terrains de camping

VI. Protection du patrimoine

Conservation et classement des sites naturels et touristiques

Textes sur l’hôtellerie :


Site internet :www.joradp.dz pour télécharger les lois.

- Loi n° 99-01 du 06-01-1999, fixant les règles relatives à l’hôtellerie

(JO n°02 du 10-01-1985).

- Décret n°85-12 du 26-01-1985, définissant et organisant les activités hôtelières et


touristiques.( JO n°05 du 25 /01/1985).

- Décret exécutif n°2000 /46 du 01-03-2000, définissant les établissements hôteliers


et fixant leur organisation, leur fonctionnement ainsi que les modalités de leur
exploitation.(JO n°10 du 05-03-2000).

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- Décret exécutif n°2000 /130 du 11-06-2000, fixant les normes et les conditions de
classement en catégorie des établissements hôteliers.( JO n°35 du 18-06-2000).,
modifié par le décret n°05-457 du 24-11-2005. ( JO n°77 du 30-11-2005).

- Décret exécutif n°2000 /131 du 11-06-2000, fixant la composition et le


fonctionnement de la commission compétente chargée de l’étude des plans de
projets hôteliers.( JO n°35 du 18-06-2000).

- Décret exécutif n°2000 /132 du 11-06-2000, fixant les modalités et les conditions


de l’agrément de gérant d’établissements hôteliers. .( JO n°35 du 18-06-2000).

- Décret exécutif n°2000 /133 du 11-06-2000, fixant les conditions et modalités


d’établissement de la note statique des établissements hôteliers.( JO n°35 du 18-
06-2000).

- Décret exécutif n°2000 /134 du 11-06-2000, déterminant le panneau afférent à la


catégorie des établissements hôteliers.( JO n°35 du 18-06-2000).

- Décret exécutif n°06-325 du 18-09-2006, fixant les règles de construction et


d’aménagement des établissements hôteliers. ( JO n° 58 du 20 /09/2006).

- Arrêté du 26 février 2001 définissant les caractéristiques ainsi que la forme de


l’agrément du gérant d’établissement hôtelier p 13 (JO n° 18 du 28 mars 2001)

- Arrêté du 26 février 2001 définissant les caractéristiques ainsi que la forme de


l’autorisation d’exploitation de l’établissement hôtelier p 15. (JO n° 18 du 28
mars 2001)

- Arrêté du 27 décembre 2004 définissant les caractéristiques et les indications


portées sur le panneau de classement des établissements hôteliers ( JO n°7 du 23-
01-2005( p19)).

Textes sur l’agence de tourisme et de voyages 

- Loi n°99-06 du 04-04-1999, fixant les règles régissant l’activité de l’agence de


tourisme et de voyages ( JO n°24 du 07 /04/1999).

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- Décret exécutif n° 2000-47 du 01-03-2000 fixant les règles régissant l’activité de
l’agence de tourisme et de voyages( JO n°10 du 05/03/2000.)

- Décret exécutif n° 2000-48 du 01-03-2000 fixant les conditions et les modalités de


création et d’exploitation des agences de tourisme et de voyages. ( JO n°10 du
05/03/2000.)

- Décret exécutif n° 2000-49 du 01-03-2000 fixant les conditions et les modalités de


création des succursales d’agences de tourisme et de voyages( JO n°10 du
05/03/2000).

- Arrêté du 26 février fixant les caractéristiques des installations matérielles d’une


agence de tourisme et de voyages. p17,(JO n° 18 du 28 mars 2001)

Textes sur le guide de tourisme


-Décret exécutif n°06-24 du 21-06-2006 fixant les conditions et les modalités d’exercice de
l’activité de guide de tourisme (JO n°42 du 25/06/2006).

Textes sur l’utilisation et exploitation des plages :

-Loi n° 03-02 du 17-02-2003 fixant les règles générales d’utilisation et d’exploitation


touristique des plages (JO n° 11 du 09-02-2003).

-Décret exécutif n° 04-247 du 05/09/2004 fixant les conditions et les modalités d’exploitation
touristique des plages ouvertes à la baignade ( JO n°56 du 05/09/2004).

Textes sur le Camping


-Décret exécutif n°85-14 du 26-01-1985, fixant les conditions de création et d’exploitation
des terrains de camping ( JO n° 05 du 27-01-1985), modifié et complété par le décret exécutif
n°01-138 du 26/05/2001( JO n°30 du 27-05-2001).

Textes sur la protection du patrimoine


- Ordonnance n° 95-24 du 25 septembre 1995 relative à la protection du
patrimoine public et à la sécurité des personnes qui lui sont liées.( JO
n° 55 du 27 septembre 1995, p 3).

- loi 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine


culturel.(JO n°44 du 17 juin 1998 p 3).

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La réglementation touristique et hôtelière
Définition :

-c’est l’ensemble des textes juridiques ( législatifs et réglementaires) régissant le secteur du


tourisme . en d’autres termes l’activité touristique et hôtelière.

Avant de passer au différents textes réglementaires relatifs à ces activités il est important
d’expliquer deux éléments essentiels qui sont :

* La hiérarchie des textes en Algérie ( pyramide)

* La répartition des pouvoirs ainsi que le principe de séparation des pouvoirs.

1)Les textes :( de l’autorité publique)

Ce sont les sources écrites du droit. L’on dit encore la loi au sens large.

Tous les textes n’ont pas la même force ni la même valeur. Certains ont une
position de primauté, d’autre de subordonnés.

Il existe une véritable hiérarchie à respecter qui est la suivante :

«  Du plus important au moins important » :

* La hiérarchie des textes

1- La constitution :elle se place au sommet de la hiérarchie des textes ( la place


suprême) ,puisque c’est elle qui est à l’origine des autres organes normatifs.

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l’on justifie également cette place par le fait que traités, accords et conventions
internationaux inconstitutionnels ne peuvent être ratifiés (approuvés).

C’est la loi votée par le parlement et promulguée par le président de la


république et publié dans le journal officiel.

( Art . 168 de la constitution).

-Les lois organiques :elles ont pour objectif de compléter les lois


constitutionnelles en fixant :(les modalités d’organisations et des
fonctionnement des pouvoirs publics, la constitution énumère les domaines
dans lesquels peuvent intervenir de telles lois).

2) les traités :

ce sont des conventions (accords)qui lient deux ou plusieurs états.

A) Les traités internationaux :

La Constitution de 1996 proclame la suprématie du droit international ayant sa


source dans les traités par rapport au droit interne c'est-à-dire que les traités ont
une importance par rapport au droit interne algérien . Pour entrer en vigueur, les
traités doivent être ratifiés, en général par le Président de la République mais
lorsqu’il porte sur les matières les plus importantes (ex : lorsqu’il modifie une loi
constitutionnelle ou qui porte atteinte à la souveraineté de l’Etat), ils doivent être
ratifiés par une loi parlementaire ou par une loi référendaire( prendre avis du
peuple).

Le Conseil Constitutionnel, compte tenu de la position de suprématie de la


Constitution, doit s’opposer à la ratification d’un traité dont les dispositions
seraient contraires à la Constitution. La ratification d’un tel traité n’est donc
possible qu’après la révision de la Constitution. (par ex : Traité de Maastricht)

b)Le droit communautaire :

En se liant par les traités qui ont institués, la communauté européenne et notamment le
traité de Rome du 25 mars 1957 dont est issu l’U.E. L’Algérie s’est soumise à un droit
communautaire supranational susceptible de modifier progressivement son ordre juridique
interne. De telles modifications résultent des différents traités mais également des actes
émanant des institutions communautaires (droit dérivé).
En effet, le droit communautaire comporte l’harmonisation et le rapprochement des droits
des états membres.

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A ce titre les états membres sont obligés de modifier leur législations internes, afin de les
rendre conformes aux directives européennes, qui servent ainsi de modèle commun, le
droit communautaire modifie directement le droit algérien et le complète.

Les articles du traité et la communauté européenne s’intègrent directement dans le droit


national, avec une autorité supérieure à celle des lois nationales. Il existe donc à l’intérieur
du droit algérien un bloc législatif proprement communautaire.

1) - Les lois ordinaires : « loi au sens strict »

a) Le domaine de la loi :
La loi au sens strict est un texte voté par le Parlement. Elle peut être définie comme une
règle générale et abstraite destinée à régir non pas des cas particuliers mais une série de cas
semblables susceptibles de se présenter. C’est une règle permanente qui s’applique du jour de
son entrée en vigueur jusqu’à son abrogation (annulation). la loi fixe notamment les garanties
fondamentales accordées aux citoyens dans l’exercice des libertés publiques, la nationalité, les
successions, les régimes matrimoniaux (légal, séparation des bien), la détermination des
crimes et délits et l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement de l’impôt(selon la
constitution).

b) Le vote de la loi :

L’initiative des lois appartient au Premier Ministre et on parle dans ce cas de projet de loi
mais également aux députés et sénateurs et l’on parle dans ce cas de proposition de loi.
Chaque texte est déposé indifféremment au bureau du Sénat ou de l’A.N. où il est examiné
par une commission spéciale sur la base d’un rapport établit par l’un de ses membres. Si le
gouvernement qui est le maître de l’ordre du jour le décide, il va mettre le texte en discussion.
Après débat général, le texte est examiné dans sa rédaction initiale, le gouvernement et les
parlementaires peuvent à ce stade présenter des modifications au texte en discussion : ce sont
les amendements.

Ensuite, le texte est voté article par article sauf si le gouvernement impose tout ou partie
du texte en discussion, c’est-à-dire le vote bloqué qui écarte les amendements. Par ailleurs, le
gouvernement peut engager sa responsabilité devant l’A.N. sur le vote d’un texte. Dans ce
cas, le texte est considéré comme adopté sauf si une motion de censure est déposée par 1/10ème
des députés dans les 24h qui suivent et qu’elle est votée à la majorité des membres composant
l’A.N.

La loi est définitivement adoptée lorsqu’elle est votée dans les mêmes termes devant le
Sénat et l’A.N. Sinon s’établit une navette entre les 2 assemblées. Après 2 lectures
(délibérations) ou une si le gouvernement déclare l’urgence ce dernier peut provoqué la
réunion d’une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte commun. Cette
commission est composée de 7 députés et 7 sénateurs. Si elle réussit à élaborer un texte

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commun, le gouvernement peut décider de le soumettre au vote des 2 assemblées. Si elle n’a
pas pu aboutir à un accord, la navette reprend pour une lecture complète à l’issue de laquelle
le gouvernement peut demander à l’A.N. de statuer définitivement.

A côté des lois parlementaires la Constitution dans prévoit de soumettre au référendum


tout texte portant sur l’organisation des pouvoirs publics ou sur la ratification de traités
importants et on parle dans ce cas de lois référendaires.

c) L’application de la loi :

Une fois adoptée pour entrer en vigueur, la loi doit être promulguée et publiée.

1-La promulgation :

C’est un décret du Président de la République qui atteste l’existence et la régularité de


la loi. Il ordonne par ce décret sa publication et son exécution. A partir de la promulgation, la
loi devient exécutoire mais ne peut être exécutée car elle n’est pas encore connue des
citoyens.

2-La publication :

C’est l’opération qui porte la loi à la connaissance des citoyens. Elle se fait par
l’insertion au journal officiel des lois et décrets (J.O.). Elle est obligatoire partout en France 1
jour franc après sa publication au J.O. Le principe connaît cependant quelques exceptions :
l’entrée en vigueur d’une loi peut être avancée et on procèdera par affichage mais il est
beaucoup plus fréquent qu’elle soit retardée ; c’est le cas lorsque le législateur a
expressément fixé une date ou bien lorsqu’il a prévu d’attendre la publication des décrets
d’application.

3-L’obligation d’observer la loi :

A partir du moment où la loi a été régulièrement publiée, elle devient obligatoire pour
tous (« Nul n’est sensé ignoré la loi »), elle pourra être exécutée si nécessaire grâce à divers
procédés de contraintes (ex : peine d’amende ou d’emprisonnement en cas d’infraction à la loi
pénale). Toute loi a donc semble-t-il un caractère impératif mais ce principe va comporter
quelques exceptions.

-Quelques lois sont susceptibles de dispenses consenties en faveur d’un individu soit par le
Président de la République (ex : mariage entre proches parents) soit par un magistrat : le
Procureur de la République qui peut accorder une dispense d’âge pour le mariage (âge mini.
18ans).

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-Des conventions privées c’est-à-dire des contrats peuvent déroger à certain nombre de lois
civiles. Le code civil indique clairement que toutes les lois n’ont pas la même force
obligatoire. Il convient donc de distinguer les lois impératives et supplétives.

Les lois impératives s’imposent en toute circonstance, on ne peut écarter leur


application, c’est le cas pour toutes les lois pénales et pour un certain nombre de lois civiles
(par ex : lois fixant le mariage ou la filiation).

Les lois supplétives par contre peuvent être écartées par les conventions des parties.
On pourrait douter de l’utilité de ce genre de lois mais en réalité cette utilité est capitale car à
défaut de conventions, le législateur supplée au silence des contractants d’où leur appellation
de lois supplétives.

4-L’abrogation :

C’est l’abolition de la loi. Seule une loi peut en abroger une autre. L’abrogation est
expresse lorsqu’elle est prévue dans un texte formel qui abroge la loi ancienne. Elle peut être
totale ou partielle. L’abrogation est tacite lorsqu’elle ne résulte pas d’un texte formel mais de
l’incompatibilité qu’il y a entre la nouvelle loi et l’ancienne. Leur application simultanée étant
irréalisable, on choisira la plus récente. Par contre, la désuétude ou l’établissement d’un usage
contraire n’entraîne pas l’abrogation de la loi.

d) Les conflits de la loi dans le temps :

1-Le principe de non rétroactivité :

Lorsqu’une loi en vigueur est abrogée par une loi nouvelle, il faut déterminer le
domaine d’application dans le temps des 2 lois successives. La réponse nous est donnée dans
l’art 2 du code civil, « la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a pas d’effet rétroactif ».
« Elle n’a pas d’effet rétroactif » signifie qu’elle ne s’applique pas aux situations juridiques
déjà réglées sous la loi ancienne. « la loi ne dispose que pour l’avenir » signifie qu’à partir du
moment où la nouvelle loi entre en vigueur, elle ne régit que les situations juridiques en cours
ou bien celles qui naîtront postérieurement.

2-Des exceptions à la règle de la non rétroactivité :

Ce n’est pas une règle constitutionnelle, le législateur peut donc faire des lois
expressément rétroactives. Les lois pénales plus douces s’appliquent aux situations déjà
réglées par la loi ancienne en supprimant par exemple un infraction ou en diminuant une
peine.

3-L’effet immédiat de la loi nouvelle :

En principe, les situations juridiques en cours verront leurs effets instantanément


modifiés par la loi nouvelle entrée en vigueur. L’exception est qu’en matière contractuelle, la
loi ancienne va continuer à régir les effets de contrats en cours jusqu’à leur terme sans tenir

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compte de l’entrée en vigueur de la loi nouvelle. Toutefois, une loi impérative et
expressément rétroactive s’appliquera aux contrats en cours à compter de son entrée en
vigueur.

Processus d’élaboration d’adoption et d’application de la loi ordinaire

(constitution de 1996)

I. INITIATIVE
Article 119 et 120 Gouvernement Assemblée populaire nationale
« projet de (APN)  «  Proposition de loi »
loi »

Proposition des lois recevables si elles sont


Adoption par conseil
déposées par 20 députés.
des ministres après
avis du conseil d’Etat

Dépôt sur le bureau de l’APN

Etude par Commission Parlementaire compétent

II. DISCUSSION Discussion générale


Discussion par articles
Amendements éventuels

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III. VOTE
Adoption Rejet

Discussion et délibération sur Rejet ou désaccord avec l’APN


projet ou proposition de loi par sur le texte du projet ou
Conseil de la Nation (CN) proposition de loi

Adoption à la majorité Constitution d’une commission


des 3 /4 des membres du paritaire pour examiner les
dispositions du texte du projet ou
proposition de loi objet du
désaccord.

Texte soumis au vote des deux


chambres.(aucun amendement
n’est autorisé sauf accord du
gouvernement)

Adoption par les deux


chambres Rejet par les deux chambres :le texte est
retiré par le gouvernement

Projet ou proposition devient loi

Promulgation : le Président de la République signe le décret de promulgation, ce qui donne à la loi force
exécutoire
Publication : Au journal officiel ,ce qui rend la loi obligatoire pour tous .
Application : Elle nécessite souvent des précisions supplémentaires par décrets et arrêtés.

4)Les règlements :

A côté du pouvoir législatif qui est exercé dans notre tradition constitutionnelle par le
Parlement, les autorités réglementaires qui appartiennent au pouvoir exécutif ont le droit
d’élaborer et de publier des textes obligatoires. La Constitution attribue ce pouvoir
réglementaire au Président de la République et au Premier Ministre qui l’exercent par voie de
décrets. Par ailleurs, les ministres dans le cadre de leurs attributions, les présidents de conseil
régional et général, le préfet au sein du département et le maire dans la commune vont prendre
des règlements appelés les arrêtés.

Comme pour les lois, l’abrogation d’un règlement peut être expresse ou tacite. Enfin, du
fait de leur place dans la hiérarchie des textes, les règlements doivent être conformes aux lois,
aux traités et à la Constitution.

Les ordonnances :

1-Définition :

Le gouvernement peut pour l’exécution de son programme et dans un délai limité


demandé au Parlement de l’autoriser à prendre des mesures qui relèvent du domaine de la loi.

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Ce sont les ordonnances de l’art.38 de la Constitution. Ce moyen est utilisé par le
gouvernement qui veut obtenir des mesures rapides sans discussion au Parlement.

2-Procédure :

Le Parlement grâce à une loi d’habilitation autorise le gouvernement à prendre des


mesures relevant du domaine de la loi législatif pendant une période déterminée. Ces mesures
seront ultérieurement ratifiées par le Parlement grâce à une loi de ratification. Si le Parlement
ratifie les ordonnances, elles acquièrent une valeur législative (loi ordinaire), si le Parlement
ne les ratifient pas elles seront traitées comme des règlements.

 Répartition des pouvoirs en algerie :


Il y a trois pouvoirs  à retenir:

- Le pouvoir législatif

- Le pouvoir exécutif

- Le pouvoir judiciaire

Mais ce qui nous intéresse c’est les deux premier pouvoir :

 Le pouvoir législatif : ( le parlement)

-C’est les règles émanant du parlement .

Le peuple exerce le pouvoir législatif par l’intermédiaire de l’assemblé Populaire Nationale 


( l’APN) ;

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Le parlement est composé de deux chambres :

-L’APN ( l’Assemblé populaire Nationale)

- Le Conseil de la Nation ( CN) autrement dit le Sénat .

L’APN (L’Assemblé National Populaire) CN ( Conseil de la nation )


- Il est composé de : - Il est composé de Sénateurs
(députés) élu par le peuple au Elus pour les (2 /3) au suffrage direct
suffrage universel direct pour 5 ans. et secret parmi et par les membres de
Sa mission : l’assemblé populaire communales
- Crée les règles dans leur principe (APC) et de l’assemblé populaire de
( c’est la fonction de la loi ). wilaya ( APW)
- Voter les lois ( pouvoir législatif) - Désignés pour 1 /3 par le président de
- Contrôle l’action du gouvernement la république parmi les personnalités
( approbation du programme soumis et compétences nationales :dans le
par le chef de gouvernement) et la domaine scientifique, culturel,
politique générale du gouvernement professionnel, économique et social.
par des questions écrites ou orales. - La composition du CN est
renouvelable par moitié tous les 3
ans.

 Le Pouvoir Exécutif :

-Pouvoir reconnu au chef de l’Etat ( le Président de la République) et au chef du


Gouvernement, vices premiers ministres , ministres consistant à assurer
l’exécution des lois et à promouvoir politique générale du pays.

-C’est les actes émanant de l’exécutif appelés « règlements »

 Le gouvernement : ( pouvoir exécutif)

- Veille à l’exécution des lois

- Signe les décrets exécutifs approuvés par le président de république.

- Crée des règlements qui les rendent applicable et que l’on appelle «  les
textes d’application » règlements d’application des lois ( par décrets exécutifs,
présidentiels, arrêtés ministériels , arrêtés des Walis des présidents d’APC.)

c'est-à-dire créer des règles de droit par décrets ou arrêtés.

- Légiférer par voie d’ordonnance

- A le pouvoir de promulguer la loi .

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 Le Pouvoir Judiciaire :

Autorité reconnue aux tribunaux de juger les conflits ou contestations juridiques et de


réprimer les infractions à la loi.

C’est les arrêts de la justice et jugements.

 Principe de la séparation des pouvoirs :


Théorie élaborée au 18 ème siècle exprimée par « Montesquieu » qui consiste à séparer les
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire afin de prévenir les abus du pouvoir en confiant
l’exercice de celui-ci à plusieurs organes chargés chacun d’une fonction différente de
telle manière que chacun ne puisse dominer les autres ; indispensable à la liberté des
citoyens, la déclaration universelle des droits de l’homme affirme que :

«  Toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n’est pas déterminée, n’a point
de constitution ».

En d’autres termes , en empêchant le pouvoir exécutif d’empiéter sur le pouvoir législatif


et sur le pouvoir judiciaire et vis versa .

L’hôtellerie :
Elle est régit par une 1 loi, 8 décrets,2 arrêtés.

Le contrat d’hôtellerie :

on va étudier les points suivants d’après la loi n°99-01 fixant les règles relatives à l’hôtellerie
ainsi que les textes réglementaires ( voir arrêtés du 26 février 2001).

- Définition, conclusion et exécution

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- Droits et obligations de l’hôtelier

- Droits et obligations du client

- Nullité et résiliation

Définition, conclusion et exécution :


Définition : l’art 7 de la loi 99-01

«  Tout contrat par lequel l'hôtelier, agissant dans le cadre de son activité, s'engage à titre
onéreux, à loger temporairement le client, sans que ce dernier ne puisse élire domicile, à
garder ses biens déposés dans l'établissement hôtelier et à lui fournir, éventuellement, les
prestations accessoires, en contrepartie de l'acceptation par le client des prescriptions du
règlement intérieur et du paiement d'un prix fixé en fonction de la qualité de la prestation »  

Conclusion du contrat d’hôtellerie : ( art. 8-art. 13)

- Le client peut conclure lui-même le contrat d'hôtellerie ou mandater une tierce personne,
physique ou morale.  

- Le contrat d'hôtellerie est réputé conclu lorsque l'une des parties accepte, de façon
expresse, l'offre faite par l'autre partie. Aucune forme n'est prescrite pour un tel contrat.  

 L'hébergement dans le cadre du contrat d'hôtellerie :

- doit être (quotidien, hebdomadaire ou mensuel).

 Durée du contrat d’hôtellerie :

- Le contrat conclu pour une durée déterminée, prend fin au terme convenu. Dans ce cas, le
client est tenu de libérer les lieux à la date fixée, sauf accord contraire convenu entre les deux
parties.  

- Le contrat conclu pour une durée approximative est réputé conclu pour une durée
déterminée. Le terme de ce contrat est fixé par référence à la date la plus avancée de la durée
déterminée. Au sens du présent article, la location faite à la semaine représente une durée de
sept (7) jours et la location faite au mois représente une durée de vingt huit (28) jours. 

- Le contrat d'hôtellerie conclu pour une durée indéterminée est réputé conclu sur une base
quotidienne.

Exécution du contrat d’hôtellerie :


1) Droits et obligations de l'hôtelier :

Droits de l’hôtelier : ( art.14-19)


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- Exiger une avance au moment de la réservation.  
- retenir tout objet apporté par un client à titre de garantie au paiement du montant
réclamé en contrepartie des prestations fournies. Toutefois, l'hôtelier n'est pas habilité
à retenir ces objets Si on lui fournit une garantie suffisante pour le recouvrement des
sommes réclamées ou Si un montant équivalent est déposé auprès d'un tiers accepté de
commun accord, ou par une institution officielle.  
- vérifier les objets qui lui sont remis en dépôt et peut exiger qu'ils soient placés dans
un réceptacle fermé ou scellé
- refuser tous objets encombrants du client ou ceux dont il s'estime incapable d'en
assurer la protection.  
- refuser un client lorsque celui-ci:

 n'accepte pas les prix pratiqués par l'établissement hôtelier;


 -est porteur d'objets encombrants ou accompagné d'un animal;
 a déjà fait l'objet d'une expulsion de l'établissement hôtelier;
 -n'est pas porteur d'un document officiel prouvant son identité.

Obligations de l’hôtelier ( art. 20 à 29) :

- Assurer au client une jouissance paisible dans tous les lieux de l'établissement
hôtelier.  
- comportement courtois envers sa clientèle, et de le tenir informé (obligation
d’information) du règlement intérieur de l'établissement hôtelier.  
- honorer l'ensemble de ses engagements, et sa responsabilité est également engagée
même en cas de négligence.
- garantir la sécurité du client, de ses effets personnels ainsi que des objets qu'il a
déposés dans l'établissement hôtelier et ses dépendances. L'hôtelier est responsable de
toute détérioration, destruction, ou vol survenu dans l'établissement hôtelier sauf en
cas:

1) de faute du client ou des personnes qui l'accompagnent, qu'ils soient à son service ou
visiteurs ;

2) d'un évènement imprévisible ou d'un cas de force majeure qui ne peuvent lui être imputés ;

3) de la détérioration résultant de' la nature de l'objet.

- il est responsable du préjudice résultant des blessures subies par le client ou de sa mort
causées par un évènement survenu dans l'établissement au sein duquel il est hébergé, ses
dépendances ou tout autre endroit placé sous sa responsabilité.

- L'hôtelier est responsable de tout préjudice résultant de cas de décès du client ou de


toute lésion causée par la consommation d'aliments ou de boissons fournis au client .

- L'hôtelier est tenu d'accepter en dépôt les effets du client tels que papiers importants,
objets de valeur, valeurs, espèces monnayées dans les coffres de l'établissement hôtelier
contre remise d'un reçu mentionnant l'identité du déposant, la nature et éventuellement la
valeur de l'objet déposé ainsi que l'heure et la date du dépôt.  

18
- L'hôtelier est tenu de recevoir dans son établissement tout client, sans distinction de race, de
sexe ou de religion.  

Droits et obligations du client :

Les droits du client : ( Art.30 à 33)

- Le client a le droit à une jouissance paisible au sein de l'établissement hôtelier.

-   le client a le droit de refuser toute prestation ne correspondant pas à celle proposée


initialement par l'hôtelier et sur laquelle il a porté son choix

- Aucune somme n'est due par le client si l'hôtelier a été informé de l'annulation des
réservations au plus tard;

 - à midi du jour où doivent être occupés les lieux pour un séjour ne dépassant pas
deux (2) jours.
 - un jour avant la date à laquelle les lieux doivent être occupés pour un séjour allant
de trois (3) à sept (7) jours; 
 - trois (3) jours avant la date à laquelle il est prévu que les lieux soient occupés
lorsque la durée du séjour est supérieure à sept (7) jours.   

- Lorsque la réservation concerne un groupe de chambre dont le nombre est supérieur à 20


% de la capacité d'hébergement globale de l'établissement hôtelier, aucune somme ne sera
due par le client si l'hôtelier a été informé de l'annulation au plus tard : 

 - deux (2) jours avant la date d'occupation des lieux pour un séjour ne dépassant pas
deux (2) jours ; 
 - trois (3) jours avant la date d'occupation des lieux pour un séjour allant de trois (3)
à sept (7) jours ; 
 - sept (7) jours avant la date d'occupation des lieux pour une durée de séjour
supérieure à sept (7) jours.   *

- Aucune somme se sera due par le client pour la période restante, lorsqu'il quitte les lieux
avant le terme du contrat, Si l'hôtelier a été informé des intentions du client au plus tard : 

 - à midi le jour du départ pour un contrat où il ne reste pas plus de deux (2)jours à
courir; 
 - un (1) jour avant la date de départ pour un contrat où il ne reste pas plus de sept (7)
jours à courir; 
 - trois (3) jours avant la date de départ pour un contrat qui a encore plus de sept (7)
jours à courir.   

Les obligations du client ( Art.35 à 40) :

o Occuper les lieux «  en bon père de famille »


o Paiement des différentes prestations fournies

19
o Informer l’hôtelier de toute détérioration, de destruction ou vol de ses objets
dont il est propriétaire
o Le client est tenu de respecter le règlement intérieur de l'établissement
hôtelier.
o Le client est tenu de s'informer des prix, des modalités de paiement, et de tout
autre renseignement en relation avec les prestations qu'il serait amené à
solliciter de l'établissement hôtelier.   
o Respecter la durée du séjour fixée lors de la réservation

la nullité et la résiliation du contrat d'hôtellerie

20
( art 41à 45)

La nullité :

Si le contrat d’hôtellerie comporte lors de sa conclusion des infractions aux


dispositions de la présente loi est sanctionné de nullité.( nullité relative ou
absolue).

La résiliation :

Il y a résiliation  avec information préalable:

 Lorsque l'une des parties ne respecte pas les termes du contrat. l'autre partie
est fondée à résilier le contrat conclu. en informant au préalable l'autre
partie.  
   Lorsqu'à la suite de circonstances imprévisibles ou insurmontables, l'hôtelier
se trouve dans l'incapacité de fournir au client l'habitation convenue,
 L'hôtelier est fondé à résilier le contrat dans les cas suivants:

- Comportement indécent du client; 

- Maladie contagieuse du client, légalement constatée; 

- lorsque le client introduit dans l'établissement hôtelier à l'insu de l'hôtelier


toute personne non couverte par le contrat ou tout animal ; 

- lorsque le client introduit dans l'établissement à l'insu de l'hôtelier tout


produit toxique ou dangereux, arme et matériel interdits.   

-Le client est fondé à résilier le contrat d'hôtellerie dans les cas suivants: 
 comportement indécent de l'hôtelier à son égard ou touchant à son honneur et à sa
dignité ou dérogeant aux usages de la profession; 
 lorsque l'établissement hôtelier n'assure pas la jouissance paisible des lieux ;
 lorsque l'hôtelier s'était engagé pour des prestations de services  qu'il n'est pas en
mesure de fournir;
 lorsque l'hôtelier fournit des services de qualité inférieure à ceux correspondant à la
catégorie de l'établissement hôtelier.

DES REGLES LIEES A LA CONSTRUCTION ET L'EXPLOITATION DES ETABLISSEMENTS


HOTELIERS

21
   règles de construction des établissements hôteliers

( Art.46 à 51)

pour construire un établissement hôtelier on doit respecter certaines procédures :

Toute personne physique ou morale doit :

 avant d’avoir l’autorisation préalable de construction il faut que les plans


du projet hôtelier soit approuver par une commission compétente institué
auprès du ministère du tourisme.
 Après réunion de cette commission elle donne 3 types de réponses dans un
délai de 2 mois à compter de la date de réception du dossier : soit

1) Réponse + : Décision d’acceptation et les modifications à apporter


2) Réponse - : Décision de rejet
3) Absence de réponse : les plans sont réputés approuvés

Après cela on peut commencer les travaux de construction mais au cours de ces travaux des
agents habilités de l’administration du tourisme vont les contrôler et vérifier leur conformité
aux plans approuvés et aux règles de l’urbanisme et de construction .

En cas de non- conformité le maitre de l’ouvrage doit arrêter les travaux et doit se conformer
à elles dans un délai qui ne dépasse pas 3 mois .et si après ce délai il n’y ya pas conformité :

- il lui sera dressé un procès verbal et poursuivi judiciairement afin d’arrêter les
travaux jusqu'à la réalisation des modifications nécessaires.
- Le ministre du tourisme peut en cas d’urgence sur décision arrêter immédiatement les
travaux et saisir la juridiction compétente dans un délai de 48 heures .

La commission compétente chargée de l’étude des plans de projets hôteliers :

( décret exécutif n°2000- 131 du 11 juin 2000)

En application des dispositions de l’art 47 de la loi 99-01, ce décret fixe la composition, le


fonctionnement de cette « commission » :

Mission de la commission :( art 2) :

- Elle prononce la conformité des plans de construction, de modification,


d’aménagement ou de démolition des projets hôteliers aux règles de construction et
d’aménagement touristique :
- Aux normes de classement
- Aux instruments de l’aménagement et de l’urbanisme

22
Composition ( art 3) :

Cette commission est présidée par un représentant du ministre chargé du tourisme

Elle se compose de 7 organes :

 représentant du ministre chargé de l’urbanisme


 représentant du ministre chargé des collectivités locales
 représentant du ministre chargé des travaux publics
 représentant du ministre chargé de l’environnement
 directeur chargé du développement au ministère chargé du tourisme
 Directeur général de l’agence nationale du développement touristique
 Directeur général de l’établissement national des études touristiques.

cette commission peut faire appel à toute personne compétente ( par ses
connaissances techniques) susceptible d’éclairer ses délibération .

Désignation des membres : ( art 4)

- Par arrêté ministériel (ministre chargé du tourisme) pour un mandat de 3 ans


renouvelable

Réunion : ( art 5)

Cette commission se réunit tous les 2 mois de l’année et plus si nécessaire sur
convocation de son président.

Secrétariat : ( art 6)

- Il est assuré par les services de la direction du développement du ministère chargé du


tourisme.

Décisions :

Elles sont prises à la majorité simple des membres présents dans un délai de 2 mois à
compter de la date de réception du dossier.

En cas d’égalité des voix : celle du président est prépondérante.

Règlement intérieur :

La commission élabore un règlement intérieur approuvé par le ministre chargé du


tourisme.

23
Règles d'exploitation des établissements hôteliers  

( Art 52 à 68)

Chaque établissement hôtelier est tenu de respecter les règles suivantes :

- l'obtention préalable d'une autorisation délivrée par l'administration chargée du


tourisme dans un délai ne dépassant pas trente (30) jours à compter de la date de
dépôt de la demande.   
- souscrire une assurance tous risques liés à l'activité et à l'exploitation hôtelières.  
- classement en catégories conformément à des normes et modalités définies par voie
réglementaire. 
- Si le propriétaire de l'établissement hôtelier ne dispose pas des qualifications requises
pour gérer son établissement, il est tenu de désigner un gérant agréé par
l'administration chargée du tourisme.
- Afficher de façon lisible le prix des prestations et taxes, ainsi que le règlement
intérieur de l'établissement, notamment au niveau de la réception et des chambres. Ils
sont tenus de déclarer aux autorités concernées les prix des prestations qu'ils
pratiqueront au cours de l'année.
- tenir des fiches d'identification des clients. Ces fiches sont présentées à toute
réquisition des services de sécurité.  
- transmettre mensuellement à l'administration chargée du tourisme, une note
statistique retraçant notamment le nombre de clients, leur nationalité et la durée de
leur séjour.
- établir des factures indiquant la nature ou les codes des différentes prestations, le
numéro d'ordre qui doit apparaître sur l'original et la copie ainsi que le nom, la
classification et le numéro d'immatriculation au registre de commerce de
l'établissement. 
- se soumettre aux inspections des agents légalement habilités et de leur permettre
l'exercice de leurs fonctions sans aucune entrave de quelque nature que ce soit.   
- se conformer aux prescriptions des règles d'hygiène, de salubrité publique, de sécurité
et de protection contre l'incendie.

24
- Ne pas employer à quelque titre que ce soit, toute personne de mauvaises mœurs ou
ayant été condamnée à une peine d'emprisonnement sauf dans le cas où cette dernière
a été réhabilitée.  
- faire subir à leur personnel au moins deux (2) fois par an, une visite médicale.    
- installer une enseigne extérieure lumineuse indiquant la nature de l'activité de
l'établissement, et un panneau afférant à leur catégorie déterminé par la
réglementation.   
- La façade extérieure des établissements hôteliers doit être obligatoirement éclairée de
nuit,
- affecter des stands ou des vitrines dans les lieux accessibles au public destinés à
l'exposition des échantillons des différents produits de l'artisanat, des cartes et des
photographies des sites touristiques existant à travers le territoire national
- mettre, à la disposition du client, un registre de réclamations, visible, coté et paraphé
par l'administration chargée du tourisme.
- Tout gérant d'un établissement hôtelier est tenu d'aviser l'administration chargée du
tourisme par lettre recommandée au plus tard un mois à l'avance de la fermeture
éventuelle de son établissement, du motif et de la durée de celle-ci.  

Les caractéristiques et la forme de l’autorisation d’exploitation de


l’établissement hôtelier

( Arrêté du 26 février 2001 définissant les caractéristiques ainsi que la forme de


l’autorisation d’exploitation de l’établissement hôtelier JO n° 18 du 28 mars
2001).

- Le modèle de l’autorisation est annexé dans l’article 2 du présent arrêté


- Elle est confectionnée à partir d’un papier cartonné , d’une couleur blanche ( art 3)

*L’autorisation d’exploitation est divisée en deux parties ( Art 4) :

Une partie délivrée à l’exploitation de l’E Une partie conservé au niveau de la


H structure qui a délivré cette autorisation
Elle contient ( art 5) : Elle contient ( art 5) :

- Les visas - Le numéro de l’autorisation


- Le numéro de l’autorisation - Le nom de l’EH
- Le nom de l’EH - Siège social
- Son siège social - Les nom et prénoms du propriétaire
- Les nom et prénoms du propriétaire de l’EH et ceux de la personnes apte
de l’EH et ceux de la personnes ayant professionnellement
les aptitudes professionnelles
requises, les cas échéant.

25
DE LA POLICE DE L'HOTELLERIE

( art 69à 96) 

Qui constate les infractions ?

- Les inspecteurs du tourisme ( sous serment)


- Les agents de contrôle économique
- Les officiers et les agents de la police judiciaire

- En cas d'entraves à l'exercice de leurs missions, les inspecteurs mentionnés ci-dessus,


recourt à la force publique.
- - La constatation d'une infraction doit donner lieu à l'établissement d'un procès-
verbal dans lequel l'agent verbalisateur, relate avec précision, les faits dont il a
constaté l'existence et les déclarations qu'il a recueillies.
- Le procès-verbal est signé par l'agent verbalisateur et par l'auteur de l'infraction.
- En cas de refus de signature du contrevenant, ce procès-verbal fait foi, jusqu'à
preuve du contraire et n'est pas soumis à confirmation. Le procès-verbal est transmis,
selon le cas, au procureur de la République territorialement compétent ou à l'autorité
chargée du tourisme, dans un délai n'excédant pas huit (8) jours.  

Les sanctions administratives  

26
Toute infraction aux dispositions de la présente loi donne lieu aux sanctions
administratives ci-après :

- l'avertissement;

- le déclassement ;

- le retrait provisoire de l'autorisation ;

- le retrait définitif de l'autorisation.

Les sanctions sont prononcées et notifiées aux établissements hôteliers par l'autorité
chargée du tourisme ayant délivré l'autorisation

Avertissement Déclassement Retrait provisoire de Retrait définitif de


l’autorisation l’autorisation
- non respect des lorsque les pour une durée lorsque l'hôtelier n'a pas
engagements caractéristiques de n'excédant pas six (6) respecté les conditions
professionnels; l'établissement hôtelier mois est prononcé : fixées lors du retrait
ne correspondent plus provisoire de
- de prononciation d'une aux exigences de la - après deux l'autorisation et ce, après
décision de justice pour catégorie dans laquelle il avertissements ; mise en demeure;
le motif d'inexécution a été classé.
partielle et injustifiée des - lorsque les conditions - en cas de récidive aux
engagements contractuels prévues pour la infractions prévues pour
envers les clients ou les délivrance de le retrait provisoire;
partenaires. l'autorisation ne sont plus
remplies ; - en cas de faute ou
manquement graves à ses
- lorsque le contrevenant obligations
n'a pas respecté les professionnelles ;
usages de la profession.
Le retrait provisoire peut - lorsque l'hôtelier a été
être assorti de conditions mis en état de faillite
à satisfaire par l'hôtelier. conformément à la
législation en vigueur;

- en cas de fraude fiscale;

- en cas de prononciation
d'une décision de justice
pour le motif
d'inexécution totale de
ses engagements
contractuels envers ses
clients ou ses
partenaires.  

Dispositions pénales  

27
- L'exercice illégal de l'activité hôtelière est puni :Amende de cinquante mille dinars
(50.000 DA) à deux cent mille dinars (200.000 DA) et d'un emprisonnement d'un (1) à six
(6) mois ou de l'une de ces deux peines seulement. En cas de récidive, la sanction est portée
au double.

- Quiconque construit, modifie, aménage ou démolit un établissement hôtelier sans


l'accord préalable de l'administration chargée du tourisme, tel, est puni d'une amende de
cinquante mille dinars (50.000 DA) à cent mille dinars (100.000 DA) et d'un emprisonnement
d'un (1) à six (6) mois ou de l'une de ces deux peines seulement.

- Quiconque procède à la mise en exploitation d'un établissement hôtelier sans


l'autorisation préalable de l'administration chargée du tourisme, est puni d'une
amende de cinquante mille dinars (50.000 DA) à cent mille dinars (100.000 DA) et
d'un emprisonnement d'un (1) à six (6) mois ou l'une de ces deux peines seulement.

- Quiconque aura affiché dans son établissement une catégorie autre que celle à
laquelle il a été classé, tel, est passible d'une amende de cinquante mille dinars (50.000 DA).
En cas de récidive, l'amende est portée au double, le contrevenant est également passible d'un
emprisonnement d'un (1) à six (6) mois.

- Quiconque, de mauvaise foi, donne des indications inexactes en vue de l'obtention de


l'approbation ,est puni conformément aux dispositions du code pénal.

- Le défaut d'immatriculation hôtelier au registre de commerce expose l'hôtelier aux


sanctions prévues par la législation en vigueur.

- Le défaut d'affichage du prix des prestations par l'établissement hôtelier, est puni d'une
amende de dix mille dinars (10.000 DA) # quarante mille dinars (40.000 DA).  En cas de
récidive et sans préjudice des sanctions administratives, l'amende est portée au double.

- Sans préjudice des sanctions administratives, tout établissement hôtelier qui ne contracte
pas une assurance couvrant les risques liés à l'exploitation, est puni des sanctions prévues
par la législation des assurances en vigueur.

  - Quiconque aura entravé les agents légalement habilités dans l'exercice de leurs
fonctions est puni, conformément aux dispositions du code pénal.

- Tout refus de lit ou de chambre vide à un client, dûment constaté par les agents habilités
à cet effet, expose le gérant de l'établissement hôtelier à une amende de dix mille dinars
(10.000 DA) à cinquante mille dinars (50.000 DA).

- Toute infraction d’absence de registre de commerce , est puni d'une amende de dix mille
dinars (10.000 DA) à cinquante mille dinars (50.000 DA). En cas de récidive, l'amende est
portée au double.

28
- celui qui ne transmet pas mensuellement la note statique est passible d'une amende de
dix mille dinars (10.000 DA) à cinquante mille dinars (50.000 DA). En cas de récidive,
l'amende est portée au double.

- l’absence de factures des prestations est passible d'une amende de cinq mille dinars
(5.000 DA) à dix mille dinars (10.000 DA).

- non respect des règles d’hygiènes, de salubrité publique , de sécurité , protection contre
l’incendie est punies d'une amende de cinq mille dinars (5.000 DA) à dix mille dinars
(10.000 DA). En cas de récidive, l'amende est portée au double, le contrevenant est passible,
en outre, de l'emprisonnement d'un (1) à trois (3) mois ou de l'une de ces deux peines
seulement.

- L'hôtelier qui n’a pas d’enseigne lumineuse et n’indique pas la nature de l’activité et
l’absence de panneau de catégorie est puni d'une amende de cinq mille dinars (5.000 DA) à
dix mille dinars (10.000 DA).

- si on avise pas l’administration du tourisme par lettre recommandée 2 mois à l’avance


de la fermeture de l’EH est puni d'une amende de vingt mille dinars (20.000 DA) à cinquante
mille dinars (50.000 DA).

- L'occupation abusive, par le client, des lieux au delà de la période telle que prévue dans
le contrat d'hôtellerie, est punie d'une amende de vingt mille dinars (20.000 DA) à cinquante
mille dinars (50.000 DA) et d'une peine d'emprisonnement d'un (1) à six (6) mois ou de l'une
de ces deux peines seulement.  

L’activité hôtelière et l’activité touristique


(Décret n° 85-12 du 26 janvier 1985 définissant et organisant les activités
hôtelières et touristiques, p. 62.)

L’activité hôtelière 
Définition :

«  toute utilisation, à titre onéreux, d’infrastructure publique ou privée,


destinée à l’hébergement ainsi que la fourniture des prestations qui lui

29
sont liées. cette infrastructure se compose d’établissements
d’hébergement, définis par les articles ci- dessous, qui sont loués à une
clientèle effectuant un séjour d’une semaine à un (1) mois mais qui n’y
élit pas domicile ».

Les établissements hôteliers ( d’hébergements) sont:( Art 3 à 11)

- L’hôtel
- Le motel ou relai
- Le village de vacances
- L’auberge
- La pension
- Le chalet
- Le meublé de tourisme
- Le terrain de camping
- Le gite d’étape.

L’activité touristique
Définition : ( art.3)

« Toute utilisation, à titre onéreux, d’infrastructure destinée à la


fourniture aux clients de la nourriture et des boissons de toute nature
avec ou sans spectacles et ne comprenant aucune forme d’hébergement ».

Les établissements touristiques : ( art.14 à 23)

- Les restaurants
- Les libres services
- Les snack-bars
- Les bars
- Les cafés
- Les salons de thé ou glaciers
- La restauration rapide
- Le night club
- Le dancing, le cabaret.

Conditions d’exploitation des établissements de tourisme

30
( art.25 à 32)
Le propriétaire ou le gérant de l’un de ces établissements doit :

- Installer une enseigne lumineuse extérieure ( indiquant nature et


catégorie)
- La façade doit être éclairée la nuit
- Afficher les tarifs de location des chambres et de consommation des
nourritures et des boissons (au niveau de la réception et de caisse ainsi
que les chambres et salles de restauration)
- Faire subir à l’ensemble du personnel une visite médicale d’embauche et
une visite annuelle de contrôle
- Respecter les règles d’hygiène, de salubrité publique et de sécurité
- Disposer d’un registre de réclamations, visible, coté, paraphé et contrôlé
mensuellement par les services de la direction de wilaya chargée du
tourisme
- Adresser mensuellement à la direction de wilaya chargée du tourisme des
fiches statiques indiquant : ( la nationalité du touriste, son âge, son sexe,
sa profession et la durée de son séjour)
- Dépôt des effets et objets de valeurs des voyageurs et /ou touristes dans
les coffres des établissements d’hébergements contre un reçu
- Facturation de toutes prestations de services fournies par les
établissements de tourisme.

Règles régissant l’activité hôtelière et touristique

( art.33 à 41)

Les exploitants des établissements de tourisme sont tenus de :

- Garantir la sécurité des clients et de leurs biens ;


- Disposer de personnels vêtus d’une tenue professionnelle adéquate et
propre lors de leur service ;
- Ne pas dévoiler d’information sur l’identité de leurs clients sauf pour les
services de sécurité ;
- Se soumettre aux inspections des agents de contrôle ou d’agents
légalement habilités et de leur présenter tout document lié à l’objet de
leur activité ;
- Souscrire une assurance tous risques ;
31
- Exiger lors d’une réservation des arrhes non recouvrables ;
- Interdire l’introduction d’animaux et de toutes nourritures ou boissons
étrangère à l’établissement ;
- Rompre le contrat de prestation en cas de comportement indécent du
client, de refus de paiement à terme, de maladie grave ou contagieuse
et /ou de perturbation du fonctionnement normal de l’établissement ;
- Le droit de privilège sur les effets apportés par le client.

Pour les clients :

- Les clients doivent s’informer des prix et modalités de paiement et de


renseignement en relation avec les prestations à solliciter ;
- Accepter et honorer les notes de prestations demandés et fournies ;
- Libérer les lieux lors de l’expiration ou de rupture du contrat ;
- Refuser toute prestation ne correspondant pas à celle déclarée dans les
annonces publicitaires des établissements de tourisme et pour lesquelles
le client a porté son choix.

Procédure de classement des établissements de tourisme :


( art.42 à 44)

- Pour les hôtels et restaurants catégorie ( 1et 2) (4 et 5) étoiles : c’est la


commission nationale de classement qui se prononce sur les demandes de
leur classement.
- Cette commission étudie les recours.

Composition de la commission nationale de classement :

- Ministre chargé du tourisme ou son représentant , président ;


- Représentant du ministre de l’intérieur et des collectivités locales
( protection civile)
- Représentant du ministre chargé de la santé publique
- Représentant du ministre chargé du commerce
- Représentant de l’union nationale des petits commerçants et artisans
- Représentant de la chambre nationale de commerce.

Composition de la commission de classement de wilaya :

32
Elle se compose du :

- Wali ou son représentant ( président)


- Directeur chargé du tourisme,
- Directeur chargé du commerce,
- Directeur de la santé publique
- Directeur représentant de la protection civile
- Directeur de l’union nationale des petits commerçants et artisans
- Directeur de la chambre de commerce.

Contrôle et sanctions

( art 45à 47)

Contrôle :

- L’inspection des établissements de tourisme en matière d’exploitation et


de la qualité de prestations de services est exercée par les agents de
l’administration du tourisme à n’importe quelle heure de la journée et de
la nuit sans avis préalable
- Si ces agents constate tout manquement aux dispositions du présent
décret ils adressent un rapport aux autorités du tourisme et à l’intéressé.
- Dés réception du rapport, les autorités du tourisme mettent en demeure le
contrevenant de se conformer aux prescriptions dans un certain délai.

Sanctions :
Si le contrevenant ne donne aucune suite, il sera sanctionné par le wali
jusqu’à la réalisation de l’objet de la mise en demeure.

Ces sanctions consistent  en :

- La fermeture provisoire de l’établissement pour une durée de (2 mois)

33
- Le déclassement de l’établissement
- La fermeture définitive prononcée par le juge compétant après saisine
par le wali.

Les établissements hôteliers

( décret exécutif n° 2000-46 du 1er Mars 2000 définissant les


établissements hôteliers et fixant leur organisation, leur
fonctionnement ainsi que les modalités de leur exploitation)

Définition de l’établissement hôtelier : ( art 2)

« Tout établissement qui exerce une activité hôtelière »

Activité hôtelière :

«  toute utilisation, à titre onéreux, d’infrastructure destinée


principalement à l’hébergement ainsi que la fourniture des
prestations qui lui sont liées .cette infrastructure se compose
d’établissements d’hébergements, qui sont loués à une clientèle
effectuant un séjour d’une semaine à 1 mois, mais qui n’y élit pas
domicile ».

34
Les établissements hôteliers : (Art 3) sont :

1) Les hôtels
2) Les motels ou relais
3) Les villages de vacances
4) Les résidences touristiques
5) Les auberges
6) Les pensions
7) Les chalets
8) Le meublé du tourisme
9) Les terrains de camping
10) le gîte d’étape

1) l’hôtel : structure d’hébergement aménagé pour le séjour et ,


éventuellement pour la restauration des clients.

Classement des hôtels : il y a 6 catégories :

- 1ére catégorie :5 étoiles


- 2 ème catégorie : 4 étoiles
- 3 ème catégorie : 3 étoiles
- 4 ème catégorie : 2 étoiles
- 5 ème catégorie : 1 étoile
- 6 ème catégorie : sans étoile ( non classé)

2) Le motel ou relais :

Structure d’hébergement construite en dehors des agglomérations,


directement accessible d’une route ouverte à la circulation des véhicules
à moteur.

Caractéristiques :

- 10 chambres au minimum
- Offre à sa clientèle 3 repas principaux de la journée
- Disposer d’une aire de stationnement ou d’un garage privé

35
- Station d’essence ou être situé prés d’une station.

Classement : 2 catégories

3) Le village de vacances :

« Ensemble de structures d’hébergement construites en dehors des


agglomérations et offrant des logements pavillonnaires constitués par
des petits appartements familiaux ».

Caractéristiques :

- Offrir 3 repas par jour à sa clientèle


- Installations sportives et culturelles et un dispensaire opérationnel, un
centre commercial et une station d’essence.

Classement : 3 catégories

4) La résidence touristique :

«  Infrastructure d’hébergement située en dehors des agglomérations et


dans les lieux communs par leur aspects naturels spécifiques et
présentant un hébergement doté d’appartements meublés ».

Caractéristiques :

- Offrir à sa clientèle les moyens de distraction de sport, d’animation et de


commerce.

Classement : en 3 catégories

36
5) L’auberge :

« Infrastructure d’hébergement située en dehors des agglomérations et


comporte au minimum 6 chambres et assure le service petit déjeuner ».

Classement : en 2 catégories.

6) La pension :

- Comporte 5 à 15 chambres
- Offre au moins le petit déjeuner
- Elle peut offrir les repas ou permettre à sa clientèle d’en préparer
- Elle est classé en 1 catégorie.

7) Le chalet :

Structure destinée à une clientèle fréquentant les stations balnéaires


et /ou de montagne, avec ou sans ameublement, et offerte en location au
jour, à la semaine, au mois ou à la saison.

Classement : 2 catégories

8) Le meublé du tourisme :

- Le nombre de chambres n’excède pas 10


- Est offerte en location pour une durée maximale d’un 1 mois
- Il est constitué : ( de villas, d’appartements ou de chambres meublés).

Classement : 1 catégorie

37
9) Le terrain de camping :

«  Espace aménagé pour assurer régulièrement le séjour de touristes


dans :

- Des équipements légers apportés par eux ou fournis sur place,


- Des caravanes tractées ».

Classement :3 catégories

Le camping libre ou individuel, dans les aires naturelles de camping, est


autorisé par décision du président l’APC territorialement compétent.

10) Le gîte d’étape :

Il est établi sur le parcours d’un critère touristique en vue de permettre le


repos des touristes de passage.

- Elle doit comprendre au moins : d’une salle commune pour la cuisine et


la restauration, une chambre ou salle et une installation sanitaire
convenable.

Classement : 1 seule catégorie

Les conditions d’exploitation des établissements hôteliers

( art 14 à 28)

Pour exploiter un établissement hôtelier il faut avoir une « autorisation


d’exploitation » délivrée par les autorités compétentes.

38
En ce qui concerne :

- Les établissements hôteliers de 2 à 5 étoiles : l’autorisation


d’exploitation est délivrée par le ministre chargé du tourisme
- Pour les autres catégories ( 1 et Sans étoile) : l’autorisation est délivrée
par le directeur ou l’inspecteur de wilaya chargé du tourisme agissant
sur délégation de pouvoir du ministre chargé du tourisme.
- La demande d’autorisation d’exploitation est adressée en 3 exemplaires
aux autorités concernées.

 Si la demande émane d’une personne morale :

Il faut mentionner :

- (La dénomination sociale, la forme juridique, le montant et la réparation


du capital, l’adresse du siège social et l’état civil et domicile du ou des
représentants légaux).

- La demande d’autorisation doit être accompagnée des pièces suivantes :

 Pour les personnes physiques :

( 1 extrait de naissance du demandeur et du gérant, 1 extrait du


casier judiciaire bulletin n°3 datant de moins de 3 mois, une copie
certifiée conforme du titre de propriété de l’établissement hôtelier
ou copie conforme à l’acte de location ou de gérance, un constat
d’huissier de justice déterminant les dimensions et la situation de
l’EH, une copie de l’autorisation de construction, une copie de
l’acte de classement de l’EH s’il y a lieu, l’attestation d’assurance
contre les conséquences pécuniaires, de la responsabilité civile et
professionnelle, la justification que le demandeur satisfait aux
conditions d’aptitude ou de la personne de la collaboration
permanente et effective, l’engagement notarié de faire respecter par
sa clientèle les valeurs et les bonnes mœurs publiques, un rapport
prévisionnel d’activité).

39
 Si la demande émane de personnes de nationalité étrangère :

- Elle doit en plus, produire un extrait du casier judiciaire n°3, émanant


des autorités judiciaires de leurs pays d’origine délivré depuis moins de 3
mois.

 Pour les personnes morales :

(Statuts de la personne morale, l’ampliation de la délibération au cours


de laquelle ont été désignés le président et éventuellement le directeur
général ou le gérant à moins que ceux-ci ne soient statuaires, leur acte
de naissance, justification que le directeur général ou le gérant
statuaire satisfont aux conditions d’aptitude, s’ils ne répondent pas à
ces conditions, la personne morale doit bénéficier de la collaboration
permanente et effective d’une personne physique répondant à ces
conditions, l’attestation d’assurance contre les conséquences
pécuniaires de la responsabilité civile et professionnelle, l’engagement
notarié de faire respecter par sa clientèle les valeurs et les bonnes
mœurs publiques, un rapport prévisionnel d’activité).

Les autorités citées ci-dessus sont habilitées à consulter :

- Les organes de sécurité de l’état


- Et si nécessaire les autres administrations et institutions de l’état.

Réponse des autorités: doivent répondre dans un délai qui ne dépasse


pas 30 jours à compter de la réception de la demande d’autorisation.

Cas de refus de l’autorisation :

- Si les conditions nécessaires à sa délivrance ne sont pas remplies ;


- Si l’enquête menée par les services de sécurité est rendue défavorable ou
lorsqu’il y a objection d’une administration ou d’une institution de l’état.
- Si le demandeur a déjà fait objet d’une fermeture définitive de
l’établissement.

40
La décision de refus :

- Elle doit être motivée et notifiée au demandeur par lettre recommandée


avec accusé de réception.
- Le demandeur peut en cas de refus de la demande introduire «  un
recours écrit » dans un délai d’un 1 mois à compter de la notification du
refus auprès du ministre chargée du tourisme, en vue ;
- Soit de présenter de nouveaux éléments d’informations ou de
justifications à l’appui de sa demande ;
- Soit d’obtenir un complément d’examen

La décision accordant l’autorisation :

Lorsqu’il s’agit d’une personne Lorsqu’il s’agit d’une personne


physique :il faut mentionner morale :

- Le numéro de l’autorisation, - la dénomination et la raison


- Le nom et prénom du titulaire sociale
- L’adresse du siège de l’EH - la forme juridique
- l’adresse du siége social
- les noms et prénoms du ou des
représentants légaux et de la
personnes détenant l’aptitude
professionnelle le cas échéant.

41
Tout engagement survenant ultérieurement dans les éléments de la demande
d’autorisation, doit sous peine de sanction, être porté à la connaissance des
autorités prévues , qui peuvent elles mêmes prendre un arrêté modificatif.

- L’autorisation est incessible et intransmissible, mais en cas de décès du


propriétaire, les ayants- droit peuvent poursuivre l’exploitant à charge
pour eux de se conformer aux dispositions du présent décret dans un délai
n’excédant pas 1 mois à compter de la date du décès.

- Le titulaire de l’autorisation de l’EH doit entrer en activité dans le délai


maximale de 6 mois à compter de la date de sa délivrance :

S’il ne rentre pas en activité dans ce délai, l’autorité lui ayant délivré
l’autorisation est tenue de le mettre en demeure de commencer
l’exploitation de l’EH dans un délai de 6 mois. S’il persiste, l’autorité
prononce le retrait de l’autorisation.

Les modalités d’exploitation des établissements hôteliers

( art 29 à 36)

Les exploitants des EH sont tenus de :

- Garantir la sécurité des clients et de leurs biens


- Disposer de personnel d’aspect physique net et vêtus d’une tenue
professionnelle adéquate et propre lors de leur service
- Ne pas dévoiler des informations sur l’identité de leurs clients sauf pour
les services de sécurité
- Se soumettre aux inspections des agents de contrôle ou habilités et de leur
présenter tout document lié à l’objet de leur activité.
- Afficher les tarifs ( de location des chambres et de consommation
d’aliments et de boissons)à l’entrée de l’EH, aux bureaux de réception et
de caisse, dans les chambres et les salles de restauration.
- Respecter les règles d’hygiènes, de salubrité et de sécurité

42
- Disposer d’un registre de réclamations ( visible, coté, paraphé) et
contrôlé mensuellement par les services de la direction de wilaya chargée
du tourisme
- Le dépôt des effets et des objets de valeur des clients dans les coffres des
EH contre un reçu
- Facturation de chaque prestations fournies.

43
Normes et conditions de classement en catégorie des
EH

(Décret exécutif n° 2000-130 du 11 juin 2000 modifié par le


décret exécutif n° 05-457 du 24 novembre 2005 fixant les
conditions de classement en catégories des établissements
hôteliers).

Les demandes de classement des EH sont adressées :

Selon le cas :

- Au ministre du tourisme
- Ou au wali territorialement compétent

Les documents accompagnées à la demande de classement :

- Les photographies des lieux


- Les copies conformes des plans de projets hôteliers, approuvés par la
commission compétente chargée de l’étude des plans de projets hôteliers
- Une copie conforme de l’autorisation d’exploitation
- Une copie conforme de certificat de conformité aux règles de sécurité et
de lutte contre l’incendie, délivré par les services de la protection civile,
- Une copie conforme du certificat de conformité aux règles d’hygiène et de
salubrité, délivré par les services de la santé.
- L’état nominatif du personnel d’exploitation avec ses diplômes, ses
qualifications et expériences professionnelles.

44
La commission nationale de classement en catégorie des EH

Elle est crée auprès du ministre chargé du tourisme

Composition :

- Le directeur chargé des activités hôtelière au ministère du tourisme

( président)

- Le représentant du ministre chargé du commerce


- Le représentant du ministre chargé de l’intérieur ( DG. De la protection
civile)
- Le représentant de la santé
- Le DG de l’agence nationale de développement du tourisme

45
- Le représentant de la fédération nationale de l’hôtellerie et de la
restauration

Secrétariat de la commission :

- Elle est assurée par les «  services de la direction des activités hôtelières
au ministère du tourisme.

Fonctionnement de la commission nationale :

- Elle peut faire appel, si c’est utile, à titre consultatif, à toute personne
qui, par ses connaissances techniques ou son expérience, est en mesure de
l’éclairer dans ses délibérations
- Après avis de cette commission, le ministre du tourisme prononce, par
arrêté , le classement en catégories des EH suivants :

1. Les hôtels ( 2- 3- 4 -5 étoiles)


2. Les villages de vacances ( 3 étoiles)
3. Les résidences touristiques ( 3 étoiles)
4. Les terrains de camping ( 3 étoiles)

La commission de wilaya de classement en catégories des


établissements hôteliers « commission de wilaya »
46
Création :

- Elle est crée auprès du « wali »

Composition :

- Le directeur du tourisme de wilaya ou le chef d’inspection du tourisme,


selon le cas ( président)
- Le directeur du commerce de wilaya
- Le directeur de la protection civile de wilaya
- Le directeur de la santé de wilaya
- Le représentant du directeur général de l’établissement national des
études touristiques
- Le représentant de la fédération nationale de l’hôtellerie et de la
restauration

Le wali territorialement compétent prononce par arrêté, après avis de la


commission de wilaya, le classement en catégories des EH suivants :

1) Les hôtels ( catégories «  sans étoiles et 1 étoile)


2) Les villages des vacances ( 1 et 2 étoiles)
3) Les résidences touristiques ( 1 et 2 étoiles)
4) Les terrains de camping ( 1 et 2 étoiles)
5) Les motels et relais ( 1 et 2 étoiles)
6) Les auberges ( 1 et 2 étoiles)
7) Les chalets ( 1 et 2 étoiles)
8) Les pensions : la catégorie unique
9) Les meublés du tourisme : la catégorie unique
10) Les gites d’étape : la catégorie unique

Secrétariat de la commission de wilaya :

47
Il est assuré par les services de la direction du tourisme de wilaya
ou de l’inspection du tourisme de wilaya .

Cette commission peut faire appel si nécessaire, à titre consultatif,


à toute personne qui , par ses connaissances techniques ou son
expérience, est en mesure de l’éclairer dans ses délibérations.

Fonctions de la commission nationale et les commissions de wilaya :

- Donner son avis sur ( la conformité des demandes de classement des E.H
aux normes correspondantes
- Le reclassement dans une catégorie supérieure ou le déclassement dans
une catégorie dans une catégorie inférieure des E.H
- Donner son avis dans un délai de 45 jours à compter de leur saisine sur
la base : ( du dossier technique de l’E.H préparé par leur secrétariats
respectifs, du rapport d’inspection effectuée par les services compétents
du ministère chargé du tourisme, des documents justificatifs de( l’art 3)du
présent décret .

Modalités et conditions de l’agrément de gérant


d’établissement hôtelier

- L’agrément du gérant d’établissement hôtelier est délivrée à tout candidat


remplissant les conditions de diplômes, de qualification ou d’expérience
professionnelles conformes aux conditions relatives à la norme de
classement correspondante
- La demande de l’agrément de gérant d’E.H doit être transmise par le
propriétaire de l’établissement en trois( 3) exemplaires à l’administration
du tourisme accompagnée des documents suivants :

( 4 photos d’identité, 1 extrait de naissance, un extrait du casier


judiciaire n° 3 ou son équivalent pour le candidat de nationalité
étrangère de moins de 3 mois, un engagement sur l’honneur du respect
des usages de la profession, les copies conformes des diplômes ou de

48
tous documents attestant de la qualification ou de l’expérience
professionnelles, un certificat de nationalité, une copie du permis de
travail pour le gérant de nationalité étrangère délivré par les autorités
compétentes ).

- L’agrément est délivré par arrêt du ministre du tourisme, dans un délai ne


dépassant pas 1 mois à compter de la date de dépôt de la demande.
- Il est retiré dans les mêmes formes.

Les caractéristiques et la forme de l’agrément du gérant


d’établissement hôtelier

( Arrêté du 26 février 2001 définissant les caractéristiques et la forme


de l’agrément du gérant d’établissement hôtelier).

- Cet agrément est confectionné à partir d’un papier cartonné ,d’une


couleur blanche.

- Il est devisé en 2 parties :

49
Une partie est délivrée au propriétaire de l’établissement hôtelier elle
contient : ( les visas, le numéro de l’agrément, le nom de l’établissement
hôtelier, son siège social et sa catégorie de classement, les nom et
prénoms du propriétaire de l’établissement et ceux du gérant).

Une partie est conservée au niveau de la structure qui a délivré


l’agrément contient : (le numéro de l’agrément, le nom de l’établissement
hôtelier, son siège social et sa catégorie de classement, les nom et
prénoms du propriétaire et ceux du gérant).

Conditions et modalités d’établissement à la note statique


des établissements hôteliers 

( Décret exécutif n° 2000-133 du 11 juin 2000 fixant les conditions et


modalités d’établissement de la note statique des établissements
hôteliers).

50
Définition :

«  c’est le document sur lequel doivent être portés notamment le nombre


de clients, leur nationalité et la durée de leur séjour »

- Tout exploitant d’un établissement hôtelier, régulièrement autorisé, classé


ou non classé, est tenu de transmettre aux services extérieurs du ministère
du tourisme la note statique dument remplie au plus tard la première
semaine du mois suivant.

Le panneau afférant à la catégorie des établissements


hôteliers

( Décret exécutif n° 2000-134 du 11 juin 2000 déterminant le panneau


afférent à la catégorie des établissements hôteliers)

Définition :

«  c’est la plaque installée à l’entrée principale de l’établissement hôtelier


indiquant sa catégorie de classement »

- Ce panneau est délivré sur présentation de l’arrêté de classement délivré


par l’établissement des études touristiques ( ENET).

51
Les caractéristiques et les indications portées sur les
panneaux de classement des établissements hôteliers

(Arrêté du 27 décembre 2004 fixant les caractéristiques et les indications


portées sur les panneaux de classement des établissements hôteliers)

- Les caractéristiques et les indications de ce panneau est fixée par arrêté


du ministre du tourisme comme suit :

Pour les indications :

Configuration : plaques murales rectangulaires ;

Dimensions : 20 x 30 cm ;

Support : en céramique ;

Couleur : fond en «  bleu clair » et typographie en « jaune d’or ».

Pour les indications :

- Au centre : le signe symbolisant le type d’établissement hôtelier,


universellement reconnaissable

52
- En haut :le nombre d’étoiles attribué à l’établissement hôtelier pour
indiquer sa catégorie, et le millésime de l’année de classement ;
- En bas : la dénomination du type de l’établissement hôtelier, en langue
arabe et anglaise.

Ce panneau doit être placé à l’entrée principale et doit être visible de


jour et éclairé de nuit.

Il doit être apposé sur le coté droit de l’entrée de l’établissement à 15 cm


du cadre de la porte et à 160 cm du sol.

L’agence de tourisme et de voyages

53
L’agence de tourisme et de voyages est régis par une 1 loi, 3 décrets
exécutifs et 1 arrêté

les règles régissant l’activité de l’agence de tourisme et de voyages 

( Loi n°99-06 du 4 avril 1999 fixant les règles régissant l’activité de l’agence de
tourisme et de voyages).

( Décret exécutif n°2000-48 du 1er mars 2000 fixant les conditions et les modalités de
création et d’exploitation des agences de tourisme et de voyages).

Définition de l’agence de tourisme et de voyages : ( art 3)

« toute entreprise commerciale qui exerce de façon permanente une activité


touristique consistant à vendre, directement ou indirectement, des circuits et des
séjours individuels ou en groupes ainsi que tous services s’y rattachant » .

Propriétaire d’agence :  «  toute personne physique ou morale légalement


propriétaire d’une agence de tourisme et de voyages ».

Agent : «  toute personne physique habilitée et agréée, pour gérer une agence de
tourisme et de voyages, qu’elle soit propriétaire, associée ou employée pour le compte
d’un tiers ».

Les activités de l’agence de tourisme et de voyages : ( art 4 )

- L’organisation et la vente de voyages, de circuits touristiques et de séjours


individuels ou en groupes ;
- L’organisation d’excursions et de visites guidées dans les villes et les sites et
monuments à caractère touristique, culturel et historique ;
- L’organisation des activités de chasse, de pêche et de manifestations artistiques,
culturelles et sportives et la tenue de congrès et de séminaires en complément de
l’activité de l’agence ou à la demande des organisateurs ;
- Mettre à la disposition des touristes, un service d’interprètes et de guides ;
- L’hébergement ou la réservation de chambres dans les établissements hôteliers ainsi
que la fourniture des services qui lui sont liés ;
- Le transport touristique et la vente de titre de transport de tout ordre ;

54
- La vente de billet de spectacles et des manifestations culturelles, sportives ou autre ;
- L’accueil et l’assistance des touristes durant leur séjours ;
- L’accomplissement pour le compte des clients, des formalités d’assurance pour toute
forme de risques qui découlent de leur activité touristique ;
- La représentation d’autres agences locales ou étrangères en vue de fournir en leur
nom et place les différents services ;
- La location de voitures avec ou sans chauffeur ainsi que le transport de bagages, la
location de caravanes et autres matériels de camping.

Les conditions de création et d’exploitation de l’agence de tourisme et de voyages :

( art 6 à 13)

Pour créer une agence de tourisme et de voyages il faut d’abord :

- Obtenir une licence d’exploitation délivrée par le ministre chargé du tourisme après
avis de la commission nationale d’agrément des agences de tourisme et de voyages
- La licence d’exploitation est délivrée aux personnes qui satisfont aux conditions
suivantes :

a) Aptitude professionnelle en rapport avec l’activité touristique( attestée par : 

- soit un diplôme d’études supérieures en tourisme ou en hôtellerie ;

- soit un diplôme de l’enseignement supérieur et une ancienneté de 3 années


consécutives dont une année en qualité de cadre ou assimilé dans le domaine
touristique ;

- soit un diplôme de technicien supérieur en hôtellerie et une ancienneté de 3


années consécutives dans le domaine touristique ;

- soit une ancienneté de 10 années dont 5 années en qualité de cadre ou


assimilé dans le domaine touristique )

55
ou désigner toute autre personne de son choix «  agent » ( le nom de cet agent
doit figurer sur la licence) s’il n’a pas cette aptitude ;

b) Etre de bonne moralité ;


c) S’engager à faire respecter les valeurs et les mœurs publiques par son
personnel et par sa clientèle ;
d) Jouir de la capacité juridique ;( être âgé de plus de 19 ans)
e) Jouir de ses droits civils et civiques ;
f) Disposer d’installations matérielles appropriées ;
g) Disposer d’une caution financière destinée à couvrir les engagements pris par
l’agence ;
h) Ne pas être déjà titulaire d’une licence d’exploitation d’agent de tourisme et
de voyages.

- L’agence de tourisme et de voyages dument agréés peut ouvrir une ou plusieurs


succursales sur le territoire national.
- La licence d’agence de tourisme et de voyages est incessible et intransmissible :

( en cas de décès du propriétaire, ses ayants droit ( héritiers) peuvent poursuivre


l’exploitation, sous réserve pour eux d’en informer le ministère chargé du tourisme
dans un délai qui ne dépasse pas (2 mois) et de se conformer aux dispositions de la
présente loi, dans un délai n’excédant pas douze 12 mois à compter de la date du
décès.

- l’agence de tourisme et de voyages doit préalablement porter à la connaissance du


ministère chargé du tourisme, par lettre recommandée, la suspension de ses activités.
dans ce cas, l’agence est tenue d’honorer tous les engagements pris vis-à-vis des
tiers.
- Toute suspension d’activité non déclarée dans un délai de six (6) mois entraine le
retrait de la licence.
- L’agence ne peut procéder à l’arrêt temporaire de son activité qu’en cas de force
majeure. Tout arrêt temporaire de l’activité est soumis à l’accord du ministère chargé
du tourisme .
- Le propriétaire de l’agence est tenu de déclarer, au ministère du tourisme, dans un
délai n’excédant pas 1 mois, le décès, la démission ou l’exclusion de l’agent ou le
changement d’un associé. Par suite, il est tenu de désigner, dans un délai ne
dépassant pas 2 mois, un nouvel agent qui doit être agréer par le ministère du
tourisme.
- L’agence de tourisme et de voyages dont les activités n’ont pas été engagées dans les
12 mois suivant la date d’octroi de la licence, peut se voir retirer, par le ministère
chargé du tourisme, ladite licence.

Les documents accompagnés à la demande de licence :

La demande de licence doit être accompagnée des documents suivants : ( art 6 du


décret)

56
Pour les personnes physiques :

( un extrait de naissance du demandeur et celui de la personne répondant aux


conditions d’aptitude le cas échéant ;- un extrait du casier judiciaire n°3 datant de
moins de 3 mois du demandeur et à la personne apte, une copie certifiée du titre de
propriété ou de location d’un local à usage commerciale, un constat d’huissier de
justice déterminant les dimensions et la situation du local ;- un devis descriptif de son
projet d’aménagement ;- les documents certifiant la constitution de la caution
financière ;- l’attestation d’assurance contre les conséquences pécuniaires de la
responsabilité civile et professionnelle ;- la justification que le demandeur ou la
personne qu’il présente à cet effet, satisfont aux conditions d’aptitudes ;-l’engagement
notarié de faire respecter par sa clientèle les valeurs et les bonnes mœurs publiques ;-
une étude de marché faisant ressortir la rentabilité de l’agence ;- le rapport d’activité
de l’agence et son plan de charges prévisionnel ;- l’état prévisionnel de recrutement
du personnel ;- le contrat de travail notarié entre le propriétaire de l’agence et
l’agent de voyages, le cas échéant ;- le permis de travail pour l’agent de voyages
lorsque celui-ci est de nationalité étrangère).

Pour les personnes morales :

( - les statuts de la personne morale, l’ampliation de la délibération au cours de


laquelle ont été désignés le président et , éventuellement, le directeur général ou le
gérant, à moins que ceux-ci ne soient statuaires, ainsi que leur acte de naissance, les
documents certifiant la constitution de la caution financière, la justification que le
directeur général ou le gérant statuaire satisfont aux conditions d’aptitude ;

un extrait du casier judiciaire n°3 datant de moins de 3 mois du demandeur et à la


personne apte, une copie certifiée du titre de propriété ou de location d’un local à
usage commerciale, un constat d’huissier de justice déterminant les dimensions et la
situation du local ; la preuve de l’existence du capital- ;- l’attestation d’assurance
contre les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile et professionnelle -
l’engagement notarié de faire respecter par sa clientèle les valeurs et les bonnes
mœurs publiques ;- une étude de marché faisant ressortir la rentabilité de l’agence ;-
le rapport d’activité de l’agence et son plan de charges prévisionnel- le contrat de
travail notarié entre le propriétaire de l’agence et l’agent de voyages, le cas
échéant ;- le permis de travail pour l’agent de voyages lorsque celui-ci est de
nationalité étrangère).

57
Réponse :

Le ministre chargé du tourisme est tenu de répondre dans un délai de 6 mois à


compter de la réception de la demande de licence.

La licence peut être refusée notamment :

- Si les conditions nécessaires à sa délivrance ne sont pas remplies ;


- Si l’enquête menée par les services de sécurité est rendue défavorable ou lorsqu’il y a
objection d’une administration ou d’une institution de l’état ;
- Si le demandeur a déjà fait l’objet de retrait définitif d’une licence d’agence de
tourisme et de voyages.

La décision de refus doit être motivée et notifiée par le ministre du tourisme au demandeur
par lettre recommandée avec accusé de réception

En cas de refus de la demande de licence, le demandeur peut introduire un  « recours écrit »
auprès du ministre du tourisme, en vue :

- Soit de présenter de nouveaux éléments d’informations ou de justifications, à l’appui


de sa demande ;
- Soit d’obtenir un complément d’examen

Toutefois la demande de recours doit parvenir au ministre du tourisme dans un délai


d’un 1 mois à compter de la notification du refus. Dans ce cas le ministre soumet le
demande de recours à l’avis préalable de la commission nationale d’agrément des
agences de tourisme et de voyages.

Les mentions de l’arrêté accordant la licence :

Lorsqu’il s’agit d’une personne physique :

L’arrêté accordant la licence mentionne( le numéro de cette dernière, les nom et


prénom du titulaire et l’adresse du siège de l’agence s’il s’agit d’une personne
physique ainsi que ceux de la personne détenant l’aptitude professionnelle, le cas
échéant).

Lorsqu’il s’agit d’une personne morale :

L’arrêté accordant la licence mentionne la ( dénomination, la raison sociale, la


forme juridique et l’adresse du siège social, les noms et prénoms du ou des

58
représentants légaux ainsi que ceux de la personne détenant l’aptitude
professionnelle, le cas échéant).

Remarque :

Tout changement survenant ultérieurement dans les éléments de la demande de


licence doit, sous peine de sanction, être porté à la connaissance du ministre du
tourisme qui peut le soumettre pour avis à la commission prévue ci- dessus, ou
prendre de lui-même un arrêté modificatif.

- Le titulaire de la licence est tenu d’entrer en activité dans le délai maximal de 6 mois
à compter de la date de sa délivrance. Lorsqu’il n’entre pas en activité dans le délai,
l’administration du tourisme est tenue de le mettre en demeure de commencer
l’exploitation de l’agence dans un délai de 6 mois. Lorsqu’au terme de ce délai celui-
ci n’a pas obtempéré , le ministre du tourisme prononce par arrêté, le retrait de la
licence dans les mêmes formes que son obtention.

Conditions et modalités de création des succursales de l’agence de tourisme et de


voyages

(Décret exécutif n°2000-49 du 1er mars 2000 fixant les conditions et les modalités de
création des succursales d’agences de tourisme et de voyages)

(Art 2 à 5)

- Seules les agences de tourisme et de voyages dument agréées peuvent ouvrir une ou
plusieurs succursales sur le territoire national.
- L’ouverture d’une ou plusieurs succursales doit faire objet d’une autorisation
préalable délivrée par le ministre chargé du tourisme, après avis de la commission
nationale d’agrément des agences de tourisme et de voyages.
- La demande d’ouverture d’une succursale doit être adressée par le titulaire de la
licence d’agence de tourisme et de voyages, en 3 exemplaires au ministre chargé du
tourisme.
- A cette demande doivent être annexés :

(un extrait de naissance de la personne chargée de diriger la succursale, l’ensemble


des documents justifiant que la personne chargée de diriger la succursale possède
l’aptitude professionnelle, un extrait du registre de commerce de l’agence , une copie
certifiée conforme au titre de propriété ou de location à usage commercial, une
attestation de réévaluation de la caution financière et d’extension de l’assurance de
responsabilité civile et professionnelle concernant les activités de la succursale, un

59
extrait du casier judiciaire n° 3 de moins de 3 mois de la personne chargé de diriger
la succursale ).

Le contrat de tourisme et de voyages

( loi 99-06

( art 14 à 48)

Definition : 

«  tout accord entre l’agent et le client comportant la description des prestation


fournies, les droits et obligations des parties notamment en matière de prix, des
modalités de paiement, de calendrier, de révision éventuelles des prix, ainsi que les
modalités de résiliation ou d’annulation du contrat ».

- Les prestations servies avec contrepartie par l’agence font objet d’un contrat.
- Le contrat de tourisme et de voyages doit être constaté par la délivrance d’un titre
établi par l’agence, précisant les droits et obligations respectifs des parties et qui est
accepté par le client.
- La perte du titre n’affecte ni l’existence ni la validité du contrat de tourisme et de
voyages.
- Le prix convenu entre les parties n’est révisable que lorsque cette clause est prévue au
contrat.

Les obligations de l’agence :

60
1) Prendre l’ensemble des mesures et précautions susceptibles de sécuriser le
client et ses biens, qu’elle accepte de prendre en charge.
2) Souscrire une assurance couvrant sa responsabilité civile et professionnelle ;
3) Présenter l’attestation d’assurance à toute inspection des agents habilités ;
4) Se soumettre au contrôle des agents habilités à leur disposition les documents
liés à son activité ;
5) Elle Est responsable de tout préjudice subi par le client en raison de
l’inexécution totale ou partielle de ses obligations, ainsi que tout autre
préjudice occasionné par tout prestataire de services auquel l’agence a
recours lors de l’exécution des prestations, objet du contrat ;
6) Les agences étrangères non agréées en Algérie ne peuvent exercer une
quelconque activité commerciale à caractère touristique sur le territoire
national, que par l’intermédiaire d’une agence de tourisme et de voyages
algérienne agréée ;
7) Elle doit disposer d’une dénomination commerciale propre, différente de celle
des autres agences ;
8) Elle s’engage à présenter périodiquement, au ministère du tourisme, les
informations et statistiques relatives à son activité.
9) Elle est tenue de porter le numéro de sa licence sur tous contrats
commerciaux, factures, avis, publications et tous documents d’information et
de promotion ;
10) Elle est tenue d’employer des guides touristiques agrées par le ministère du
tourisme à fin d’accompagner les touristes lors de leurs visites aux musées ,
monuments et sites historiques et de leur prodiguer les explications
nécessaires.

Recherche et constatation des infractions

Les personnes habilitées à rechercher et à constater les infractions ( art 28) :

- Les inspecteurs du tourisme ;


- Les agents du contrôle économique ;
- Les officiers et agents de la police judiciaire

Le procès-verbal :

La constatation d’une infraction donne lieu à l’établissement d’un procès-verbal

Dans lequel l’agent verbalisateur, légalement habilité, relate avec précision tous les
faits dont il a constaté l’existence et toutes les déclarations qu’il a reçues.

- Le procès-verbal est signé par l’agent verbalisateur et par l’auteur de l’infraction. En


cas de refus de signature du contrevenant, ce procès- verbal fait foi jusqu’à preuve du
contraire, et n’est pas soumis à confirmation.
- Il est transmis, selon le cas, à l’administration chargée du tourisme et/ou à la
juridiction compétente dans un délai n’excédent pas 1 mois.

61
Les sanctions

( art 30 à 48)

Toute infraction aux dispositions de la présente loi donne lieu à des sanctions
administratives ou des sanctions pénales.

Les sanctions administratives ( art 30 à 33) :

Sans préjudice des poursuites pénales, toute infractions aux dispositions de la


présente loi donne lieu à l’une des sanctions administratives ci- après :

- L’avertissement ;
- Le retrait provisoire de la licence ;
- Le retrait définitif de la licence

L’avertissement :est prononcé en cas ;

- De non respect établi des règles de la profession par l’agence ;


- De prononciation d’un jugement de justice pour le motif d’inexécution partielle et
injustifiée des engagements contractuels envers les clients ou avec les partenaires ;
- Défaut de se conformer aux dispositions des articles(24 -25- 26 et 27) (absence de
dénomination commerciale propre, non présentation périodique d’information ou
statistiques relatives à l’activité au ministère du tourisme, si elle ne porte pas de
numéro de sa licence sur tous les documents, s’il elle n’emploie pas de guides
touristiques agrées).

Le retrait provisoire de la licence pour une durée n’excédent pas 6 mois  :


62
- après deux avertissements ;
- lorsque les conditions prévues à l’article 7 pour la délivrance de la licence ne sont pas
remplies.
- Le retrait provisoire peut être assorti de conditions à satisfaire par l’agent.

Le retrait définitif de la licence :

- Lorsque l’agent n’a pas obtempéré aux conditions fixées lors du retrait provisoire de
la licence, et ce , après une mise en demeure ;
- En cas de récidive aux infractions prévues pour le retrait provisoire après une mise en
demeure ;
- En cas de défaut de se conformer aux dispositions de l’article 9 ;
- En cas de faute ou de manquement professionnel graves à ses obligations
professionnelles ;
- Lorsque l’agence à été mise en faillite ;
- En cas de fraude fiscale et douanière ou d’infraction à la réglementation des changes
dument constatée par l’administration habilitée ;
- En cas de prononciation d’une décision de justice pour le motif d’inexécution totale de
ses engagements contractuels envers ses clients ou ses partenaires ;
- Lorsque le propriétaire de l’agence ou l’agent se rend coupable d’altérations,
destructions, spoliations, vols ou contrebande du patrimoine national et historique ou
d’atteinte aux espaces et espèces naturels, ou lorsqu’ils prêtent assistance à l’un de
ses préposés pour l’exécution de ces actes ;
- En cas de condamnations pénale infamante du propriétaire de l’agence.

Sanctions pénales : ( art 34 à 45)

Toute infraction aux dispositions de la présente loi donne lieu à des sanctions
prononcées par la juridiction compétente. ( voir art 34 à 45 de la présente loi)

En général , la sanction est puni :

- D’une amende et d’un emprisonnement selon le cas


- Ou l’une de ces deux peines
- En cas de récidive, l’amende est portée au double .

La commission nationale d’agrément des agences de tourisme et de voyages

63
( Décret exécutif n°2000-47 du 1er mars 2000 fixant l’organisation et le
fonctionnement de la commission nationale d’agrément des agences de tourisme et
de voyages)

Missions de la commission :

- Examiner et donner un avis sur les demandes de création et d’exploitation des


agences de tourisme et de voyages et de leurs succursales qui lui sont soumises par le
ministre du tourisme
- Elle est chargée :
- De formuler des recommandations relatives aux sanctions administratives ;
- De donner son avis sur les textes régissant les activités relatives à sa compétence ;
- D’étudier toute question particulière et susciter toute mesure relative aux formalités et
à la mise en place d’infrastructures et de moyens liés aux agences de tourisme et de
voyages.

Composition de la commission :

- Un directeur chargé des agences de tourisme et de voyages au ministère chargé du


tourisme, président ;
- Du directeur des affaires juridiques au ministère du tourisme ;
- D’un représentant du ministre chargé des transports ;
- D’un représentant du ministre du commerce ;
- D’un représentant du ministre chargé des collectivités locales ( direction générale de
la sureté nationale) ;
- D’un représentant du directeur général de l’office national du tourisme ;
- De deux 2 représentants de la fédération nationale des agences de tourisme et de
voyages ;

Le secrétariat de la commission :

Il est assuré par les services du ministère du tourisme.

- La commission peut faire appel à toute personne qui, en raison de sa compétence ,


peut l’éclairer dans ses délibérations.

Désignation de ses membres :

Ils sont désignés par arrêté du ministre du tourisme, sur proposition des autorités dont
ils relèvent pour une période de 3 ans renouvelable.

Les membres de la commission ne perçoivent aucune indemnité en contrepartie de


leur mandat.

64
Cette commission élabore son règlement intérieur et le soumet au ministre du
tourisme, pour approbation.

Réunion de la commission :

Elle se réunit sur convocation de son président en session ordinaire au moins 4 fois
par an. Elle peut se réunir autant de fois que nécessaire en session extraordinaire à la
demande de son président. Le président de la commission fixe l’ordre du jour des
réunions ;les convocations individuelles, accompagnées de l’ordre du jour, sont
adressées aux membres de la commission 15 jours avant la date de la réunion. Ce
délai peut être réduit pour les sessions extraordinaires sans être inferieur à 8 jours.

La commission ne peut valablement délibérer que si les deux tiers au moins de ses
membres sont présents.

Les décisions sont prises à la majorité simple des voix des membres présents. En cas
de partage égal des voix celle du président est prépondérante.

Avis de la commission :

- Un avis favorable ;
- Un avis défavorable motivé

Les délibérations de la commission sont consignées sur des procès- verbaux inscrits
sur un registre spécial coté et paraphé.

Les procès- verbaux des délibérations, signés par les membres de la commission
nationale, sont transmis, dans les 15 jours, au ministre du tourisme.

65
Le guide de tourisme

( décret exécutif n°06-224 du 21 juin 2006 fixant les conditions et les modalités
d’exercice de l’activité de guide de tourisme)

Definition :

D’après l’article 2 du présent décret :

«  est guide de tourisme toute personne physique qui accompagne des touristes
nationaux ou étrangers, à titre permanent ou saisonnier, contre rémunération, à
l’occasion de circuits touristiques, voyages organisés ou excursions dans les

66
véhicules de transport en commun, sur la voie publique, dans les musées, les
monuments historiques, les sites historiques et parcs culturels ».

Conditions et modalités d’exercice de l’activité de guide de tourisme

- L’activité de guide est organisée en deux catégories :

Le guide de tourisme national le guide de tourisme local


- Autorisé à exercer ses activités sur - Autorisé à exercer ses activités sur le
l’ensemble du territoire national. territoire d’une ou de deux wilayas.

Conditions d’acquisition de l’agrément pour l’exercice de l’activité de


guide de tourisme :

- Etre âgé de 21 ans, au moins ;


- Etre apte physiquement à exercer les activités de guide de tourisme ;
- Jouir de ses droits civils et civiques ;
- Avoir une qualification professionnelle dans le domaine.

la qualification professionnelle :

Pour le guide de tourisme national Pour le guide de tourisme local


- Avoir un diplôme d’études supérieur
dans les domaines suivants :
( histoire, art, archéologie, tourisme, - avoir un diplôme de technicien
sciences de la nature, architecture). supérieur dans le domaine.
- La maîtrise en plus de l’arabe, de - La maîtrise en plus de l’arabe , d’une
deux ou plusieurs langues étrangères. langue étrangère au moins).

67
Modalités d’exercice de l’activité de guide de tourisme :

L’exercice de l’activité de guide de tourisme est soumise à l’obtention préalable d’un


agrément auprès du ministère du tourisme, et l’inscription au registre de commerce.

A ce titre, toute personne désirant obtenir un agrément est tenue de transmettre une
demande au ministère chargé du tourisme ( administration centrale ou direction du
tourisme de wilayas) accompagnée des documents suivants :

 ( 04) photos d’identité ;


 Un extrait d’acte de naissance ;
 Un acte du casier judiciaire ( bulletin n°3)daté de moins de (3) mos ;
 Les documents justifiant la qualification professionnelle.

Réponse des services compétents du ministère du tourisme :

- Ils doivent répondre au postulant dans un délai de (03) mois à compter de la date de
réception de la demande d’agrément.

- Réponse positive ( acceptation) :donne l’agrément

- Cas de refus de l’agrément :

 Si le postulant ne remplit pas les conditions requises ;


 S’il a déjà fait objet d’un retrait définitif d’agrément.

68
Le refus doit être :

- motivée et notifiée( par les services compétents au demandeur par lettre


recommandée avec accusé de réception).

Recours :

- Le demandeur peut en cas de refus de la demande introduire un recours écrit auprès


du ministre chargé du tourisme dans un délai de 2 mois à compter de la notification
du refus, accompagné de nouveaux éléments d’information ou de justification, en vue
d’obtenir un complément d’examen.
- Le ministre doit se prononcer dans le mois qui suit la réception de la demande de
recours.

L’agrément du guide de tourisme est :

- personnel et révocable

- incessible ( ne se vend pas à d’autres)

- et ne peut faire l’objet d’aucune forme de location.

Durée de l’agrément :

- Il est accordé pour une durée indéterminée .


- Après que le guide soit agrée, il s’inscrit sur  « le registre des guides de tourisme »,
ouvert auprès du ministère du tourisme.
- Apres inscription au registre des guides de tourisme on lui remet une carte
d’inscription au registre dite : « carte de guide de tourisme ».

Cette carte contient :

- La catégorie de guide exercée 


- Nom, prénom et adresse du guide
- Numéro d’ordre correspondant à celui du registre.

69
La commission d’agrément des guides de tourisme

Composition : ( art.17)

- Le représentant du ministre chargé du tourisme, ( président) ;


- Le représentant du ministre de la défense nationale ( commandement de la
gendarmerie nationale) ;
- Le représentant du ministre de l’intérieur et des collectivités locales ( direction
générale de la sureté nationale) ;
- Le représentant du ministre de l’agriculture et du développement rural ( direction
générale des forêts) ;
- Le représentant du ministre chargé de la culture ;
- Le représentant du ministre chargé de l’enseignement supérieur ;
- Le représentant du ministre chargé de la formation professionnelle ;
- Le représentant du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise et de
l’artisanat ;
- Le directeur général de l’office national du tourisme.

La commission peut se faire assister par toute personne qui, en raison de ses
compétences, peut l’éclairer dans ses délibérations.

Secrétariat :

- Assuré par les services de la direction chargée des activités touristiques au ministère
du tourisme.

Membres : ( art 18)

- Désignés par arrêté du ministre du tourisme pour un mandat de 3 ans renouvelable.

Missions : ( art 19)

- Etudier et donner un avis sur les demandes d’agrément de guides de tourisme.

70
- Etudier et donner son avis sur tout dossier de retrait d’agrément de guide de tourisme
soumis par le ministre chargé du tourisme.
- Examiner toute question liée à l’activité de guide de tourisme, qui lui est soumise par
le ministre du tourisme.

Réunion :

- Elle se réuni sur convocation de son président :

En session ordinaire : 04 fois par an au moins

En session extraordinaire : autant de fois que nécessaire à la demande de son


président.

- Les convocations, accompagnées de l’ordre du jour des réunions sont adressés à ses
membres au moins 15 jours avant la date de réunion. Ce délai est réduit pour les
sessions extraordinaires sans être inferieur à 08 jours.

Délibérations :

Valable avec la présence d’au moins les 2/3( deux tiers) de ses membres.

Les délibérations sont consignées sur des procès-verbaux inscrits sur un registre
spécial et signés par ses membres et transmis au ministre du tourisme dans un délai de
8 jours.

Décisions :

- Elles sont prises à la majorité simple des voix


- En cas de partage des voix ( d’égalité) : celle du président est prépondérante.

Avis de la commission : donne soit

- Un avis favorable
- Ou un avis défavorable motivé.

71
72
Droits et obligations du guide de tourisme ( règles) :

- S’acquitter de ses obligations envers ses clients selon les prescriptions du présent
décret et selon les usages de la profession.
- Fournir la meilleure qualité de service.
- Respecter les lois et règlements de l’activité.
- Inscrire l’ensemble des opérations qu’il exécute, sur un registre côté et paraphé par
les services compétents du ministère du tourisme ( ce registre doit être conservé pour
une période d’au moins( 5 )ans, et présenté à tout agent habilité à effectuer des
contrôles).
- Dans l’exercice de son activité, le guide doit porter en permanence sa carte.
- Il doit être muni d’un registre de réclamations mis à la disposition des touristes, côté
et paraphé par les services compétents du ministère du tourisme.
- Représenter les agences de tourisme et de voyages et les opérateurs dans le tourisme,
qui font appel à ses services, auprès des touristes et voyageurs dans
l’accomplissement des formalités de voyages et d’accès aux services intéressant leurs
déplacements et leurs séjours.
- Fournir les commentaires et les explications aux touristes sur les lieux ou régions
visités.
- Organiser le divertissement des touristes et de s’assurer de la préparation et du bon
déroulement des opérations dont il a la charge.
- Choisir les itinéraires à l’intérieur des localités en fonction de critères touristiques et
mettre à la disposition de ses clients et expositions d’artisanat et sites classés
patrimoine mondiale.
- Le guide doit observer les règlementations spécifiques lors des visites de musées et
monuments historiques, sites de la guerre de libération national et parcs naturels et
culturels ou solliciter des agents spécialisés dans ce cadre.
- Il est interdit à tout guide de tourisme :

 D’organiser des visites d’établissements de sa propre initiative sans la demande


préalable et expresse des touristes qu’il accompagne ;

73
 D’intervenir dans les transactions entre les touristes et les propriétaires
d’établissements, (il peut assister ses clients en tant qu’interprète).
 Il s’interdit toutes actions, actes et attitudes allant à l’encontre des intérêts du pays ou
contribuant à lui nuire.

- Adresser trimestriellement à l’administration du tourisme une fiche statique

( indiquant le nombre de touristes et les lieux visités).

- Se soumettre aux contrôles des agents habilités de l’administration du tourisme et de


tout autre agent légalement habilité, et de leur présenter tout document lié à l’objet de
son activité.
- Accès gratuit aux ( musées, monuments, sites et parcs culturels et historiques situés
dans sa zone d’activité.

 En cas de décès du titulaire de l’agrément ou de renonciation à l’exercice de son


activité :

- le ministre du tourisme prononce « l’annulation de l’agrément », cette mention doit


être portée au registre des guides de tourismes.

Les sanctions prononcées pour le guide de tourisme

( sanctions administratives)

( art 36)

Il y a trois sortes de sanctions administratives :

- L’avertissement ;
- Le retrait provisoire de l’agrément ;
- Le retrait définitif de l’agrément.

L’avertissement Le retrait provisoire de l’agrément Le retrait définitif de l’agrément.

( pour une durée n’excédant pas


(6)mois, assorti de conditions à

74
satisfaire par le guide )

- Non respect des règles et - Après deux ( 2) - Lorsque le guide n’a pas
usages de la profession avertissements obtempéré aux conditions
- Non respect de ses - Décision de justice pour fixées lors du retrait
obligations motif d’inexécution provisoire et ce, après
- Lorsque le guide de partielle et injustifiée des mise en demeure.
tourisme n’a pas justifié, engagements convenus - En cas de récidives aux
pendant une période avec la clientèle. infractions prévues pour
d’une année, d’une le retrait provisoire de
activité professionnelle l’agrément et ce après
avérée. mise en demeure.
- En cas de décision de
justice pour inexécution
totale des engagements
convenus avec la
clientèle.
- Si le guide à contribuer à
des actes qui vont à
l’encontre de l’intérêts du
pays ou à lui nuire.
- Si le guide loue son
agrément.
- Si le guide est coupable
d’altération, destruction,
spoliation, vol ou
contrebande des sites
historiques et parcs
culturels ou d’atteinte aux
espaces et espèces
naturels, ou lorsqu’il
prête assistance à l’un de
ses clients pour
l’exécution de ces actes.
- En cas de condamnation à
une peine infamante.

Camping

( décret n°85-14 du 26 /01/1985, fixant les conditions de création et d’exploitation


des terrains de camping, modifié et complété par le décret exécutif n°01-138 du
26/05/2001)

(Décret exécutif n°2000-46 du 01/03/2000, définissant les établissements hôteliers et


fixant leur fonctionnement ainsi que les modalités de leur exploitation( art 12))

75
Définition ( art 2) :

«  le terrain de camping est un espace aménagé dans le but d’assurer, de manière


régulière et dans un but commercial, le séjours des campeurs dans :

- Des équipements légers apportés par eux ou fournis sur place ;


- Des caravanes tractées ».

Qui a le droit de proposer de recevoir des campeurs ?

Toute personne physique ou morale dont le terrain leur appartient ou dont elle a la
jouissance, en remplissant certaines conditions de création et d’exploitation d’un ou
plusieurs terrains de camping à travers le territoire national, dans le respect de la
législation et la réglementation en vigueur.

Conditions de création d’un terrain de camping :( art 5)

- La création d’un terrain de camping est subordonnée à l’obtention d’une


« autorisation préalable », délivré par le wali territorialement compétent, prise sous
la forme d’un arrêté motivé prescrivant les aménagement à effectuer, après
consultation des services habilités dans un délai de (2mois), soit (3mois) à compter de
la date du dépôt du dossier à l’APC.
- La demande d’autorisation de création d’un terrain de camping doit être adressée au
wali territorialement compétent par l’intermédiaire du président de l’APC.
- On doit joindre à cette demande un dossier comprenant les pièces suivantes

( voir art 7) ex : ( le plan de situation, plan d’aménagement du terrain, une fiche de
renseignement mentionnant : ( nom et prénom et adresse du demandeur, statut
sociale, superficie, nature juridique du terrain ( propriété, jouissance),mode
d’alimentation en eau potable, mode d’évacuation des eaux usées et ordures
ménagères, l’éclairage, mode d’évacuation médicale et mode de clôture, type et mode
d’installation communes et de lutte contre l’incendie, disposition d’entretien de
boisement…).

- Le président de l’APC délivre un récépissé et transmet après consultation de ses


services techniques le dossier complet au wali accompagné de son avis dans un délai
d’1 mois à compter de la date de dépôt du dossier.

76
La création des terrains de camping est interdite ( art 3) :

- Sur l’emprise des routes et voies publiques


- Sur les rivages de la mer
- Dans un rayon inférieur à 500 m d’un monument ou site historique classé ou en voie
d’être classé
- A l’intérieur des périmètres de protection d’après la loi n°83-17 ( 16-07-1983)
- Sur les terrains ou la pratique du camping peut porter atteinte à l’environnement ou à
la sécurité des personnes.

Conditions d’exploitation des terrains de camping :

Sous réserve que le demandeur achève les travaux d’aménagement prescrits par
l’arrêté d’autorisation de création, délivré par le wali territorialement compétent , la
mise en exploitation d’un terrain de camping est elle aussi subordonnée à l’obtention
d’une autorisation préalable délivrée par l’administration du tourisme et ce après
avoir fourni une demande accompagnée de pièces administratives (2, 3 étoiles).

Le camping libre ou individuel, dans les aires naturelles de camping, est autorisé par
décision du président de l’APC territorialement compétent ( 1 étoile).

Obligations du propriétaire d’un terrain de camping :

77
- Le terrain de camping doit être signalé au public par des panneaux de signalisation
réglementaire et être muni, à son entrée, d’un panonceau de classification ;
- Afficher obligatoirement le règlement intérieur-type élaboré par le ministre du
tourisme.
- Souscrire une assurance incendie
- Prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer l’entretien, le nettoyage
ainsi que la surveillance du terrain de camping.

Classement en catégorie du terrain de camping :

Le terrain de camping est classé en trois 3 catégories ( 1, 2, 3 étoiles).

78
Exploitation des plages

( loi n°03-02 du 17 février 2003 fixant les règles générales d’utilisation


et d’exploitation touristiques des plages)

Les plages ouvertes à la baignade :

C’est des espaces de détente et de loisirs .

L’ouverture d’une plage à la baignade est autorisé par arrêté du wali territorialement
compétent. Cet arrêté doit être notifié aux assemblés populaires communales ( Apc),
aux autorités concernées et doit être porté à la connaissance des estivants par les
différents moyens d’information. Leur accès est gratuit et doit être clairement afficher
par des panneaux publicitaires installés par les services de la commune.

Conditions d’ouverture des plages à la baignade :

- Disposer de matériel nécessaire pour l’utilisation et ne présenter aucun danger pour


les estivants.
- Elle doit être délimitée ( en parties et superficies) et disposer d’un plan
d’aménagement déterminant les zones d’occupation, les infrastructures, les
équipements et les différents usages.
- Ne pas être prés de domaines militaires ou publics réservés aux besoins de la défense
nationale.
- Elle doivent comporter :

 une voie d’accès aménagé et signalée, afficher clairement des panneaux


publicitaires installés par les services communaux à cette fin ;
 un parking aménagé et éloigné des lieux de baignade et de détente ;
 d’installations sanitaires adéquates ;
 des agents de sécurité et de soin d’urgence, et les équipements appropriés,
 les installations liées à l’exploitation des plages.

Conditions et modalités d’exploitation des plages

79
L’exploitation d’une plage se fait par la voie de « la concession » selon un cahier des
charges fixant les caractéristiques techniques, administratives et financières de la
concession.

Cette concession est attribuée à toute personne physique ou morale qui s’engage à
respecter un cahier des charges.

Les établissements hôteliers à proximité ont la priorité en ce qui concerne la


concession.

La concession est assortie d’une convention de concession signée, pour le compte de


l’état par le wali territorialement compétent et le concessionnaire ou le président de
l’Apc concernée ;

A partir de la, cette plage peut être exploiter par un ou plusieurs concessionnaires.

Les obligations de l’état dans le cadre de la concession : ( art 29)

 la délimitation et le balisage des zones de baignade,


 l’installation visible des mats de signalisation à trois couleurs : rouge, orange
et vert en nombre insuffisant,
 la mise en place de postes de premiers soins et de postes de secours d’urgence
de la protection civile dotés de moyens suffisants et opérationnels,
 la présence d’une ou de plusieurs sections des corps de sécurité.

Obligations du concessionnaire

( art 24,27, 31, 32)

 il est tenu de procéder personnellement à l’exploitation de la plage,


objet de la concession,
 se conformer au plan d’aménagement de la plage
 veiller à la tranquillité, à la sécurité et à la quiétude des estivants ;
 disposer de personnels qualifiés en nombre suffisant ;

80
 entretenir un poste de premiers soins ;
 conserver en bon état tout le matériel nécessaire à la bonne
exploitation de la plage ;
 tenir la plage concédée en état de propreté ;
 procéder à l’enlèvement des déchets et des objets de toute nature
nuisibles au bon aspect de la plage ou dangereux pour les estivants ;
  afficher le prix des prestations fournies aux estivants ;
 veiller à la protection et au respect des mats de signalisation fixant la
délimitation et le balisage des zones de baignade ;
 il lui est interdit l’extraction ou l’enlèvement de sable, de gravier et de
pierres .

Obligations des Apc

( art 33)

- la désinfection et la désinsectisation régulière des plages,


- la multiplication des points de ramassage des déchets,
- l’aménagement et le déblayage des voies d’accès aux plages

81
Remarque :

- Toute pratique de jeux et /ou de sports collectifs doit avoir lieu dans les aires
réservées à cet effet sans déranger ou porter atteinte aux estivants. Toute interdiction
doit être affichée visiblement sur des panneaux comportant les conditions, les
modalités et les horaires de pratique des jeux et sports ;
- L’utilisation d’embarcation, qu’elle soit à moteur ou à voile et d’autres engins
nautiques, es interdite à moins de (100) mètres de l’espace réserver à la baignade.
- Des passages spécifiques sont réserves à la circulation des embarcations et engins
nautique quelque soit leur tonnage et la baignade est interdite à l’intérieur de ces
passages.
- La pratique de la pêche sous-marine est interdite aux abords des plages durant la
saison estivale.
- L’équitation sur toutes ses formes, à titre individuel ou collectif, est interdite sur les
plages aux heures de présence des estivants.

Dispositions pénales

Constatation des infractions

Qui constate ?

- Les officiers et agents de police judiciaire,


- Les inspecteurs du tourisme,
- Les inspecteurs des prix et des enquêtes économiques,
- Les inspecteurs du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes,
- Les inspecteurs de l’environnement.

( rôle : vérifier les mesures de protection, d’aménagement et d’exploitation des plages


et leur conformité).

Le constat se fait sous forme de procès-verbal, dans lequel l’agent verbalisateur relate
avec précision les faits constatés et les déclarations reçues. Il est signé par l’agent et
le l’auteur de l’infraction .

82
Ce procès sera transmis ,selon le cas, au wali territorialement compétent et /ou à la
juridiction compétente dans un délai ne dépassant pas 15 jours à compter de la
constatation de l’infraction .

Les sanctions 

Sanctions administratives et judiciaires :

- Une première mise en demeure envoyé par le wali territorialement compétent au


contrevenant qui ne respecte pas obligations du cahier de charges ;
- Une deuxième mise en demeure s’il ne coopère pas dans la semaine qui suit la
notification de la première mise en demeure

83
- Non respect des engagements du cahier des charges , retrait de la concession sans
préjudices des poursuites judiciaires
- Le contrevenant peut avoir recours à la justice.

Sanctions pénales :

Amende et emprisonnement ou de l’une de ces peines.

En cas de récidive la peine est portée au double.

( Par exemple : toute exploitation touristique des plages sans obtention du droit de
concession est punie :

- D’un emprisonnement de 3 mois à 1 année


- Et d’une amende allant de cent mille dinars( 100 .000DA) à trois cent mille dinars
( 300.000 DA) .
- Ou l’une de ces peines).

84
Protection du patrimoine

( loi n° 98-04 du 15 juin 1998 relative au protection du patrimoine culturel)

Définition du patrimoine culturel de la nation : ( art 2)

« tous les biens culturels immobiliers, mobiliers existant sur et dans le sol des immeubles du
domaine national, appartenant à des personnes physiques ou morales de droit privé, ainsi que
dans le sous-sol des eaux intérieures et territoriales nationales légués par les différentes
civilisations qui se sont succédées de la préhistoire à nos jours .

Et les biens culturels immatériels produits de manifestations individuelles et collectives


sociales qui s’expriment depuis des temps immémoriaux à nos jours ».

La composition des biens culturel : ( art 3)

- Les biens culturels immobiliers ;

- Les biens culturels mobiliers ;

- Les biens culturels immatériels.

1) La protection des biens culturels immobiliers

85
Définition : ( art 8)

«  les biens culturels immobiliers comprennent :

- Les monuments historiques ;

- Les sites archéologiques ;

- Les ensembles urbains ou ruraux

Monuments historiques Sites archéologiques Ensembles urbains ou


ruraux
-Toute création architecturale -Les espaces bâtis ou non bâtis - c’est des ensembles
isolée ou groupée d’une qui n’ont pas de fonction active immobiliers urbains ou ruraux
civilisation donné, d’une et qui témoignent des actions de tels que les :
évolution significative et d’un l’homme ou des actions ( les casbahs, médinas ,
événement historique. conjugués de l’homme et de la ksours,
nature, y compris les sous-sols villages et agglomérations)
-Sont aussi concernés, les y afférents et qui ont une valeur traditionnels caractérisés par
œuvres monumentales historique, archéologique, leur prédominance de zone
architecturales( de peinture, de religieuse, artistique, d’habitat, et qui par leur
sculpture, d’art décoratif, de scientifique, ethnologique ou homogénéité et leur unité
calligraphie arabe, les édifices anthropologique. architecturale, artistique ou
ou ensembles monumentaux à -Il s’agit notamment, (des sites traditionnel qui justifie la
caractère religieux, militaire, archéologiques, y compris les protection, la restauration, la

86
civil, agricole ou industriel, les réserves archéologiques, et les réhabilitation et la mise en
structures de l’époque parcs culturels). valeur.
préhistorique, monuments Les réserves archéologiques :
funéraires, cimetières, grottes, c’est les espaces où n’ont pas
abris sous-roche, peintures et encore été effectuées des
gravures rupestres, les prospections, des investigations
monuments commémoratifs, et qui peuvent contenir des sites
les structures ou les éléments et monuments qui n’ont été ni
isolés )ayant un rapport avec identifiés, ni recensés, ni
les grands événements de inventoriés. Elles peuvent
l’histoire nationale. receler en sous-sol des vestiges
et posséder, à ciel ouvert des
structures archéologiques .

Régimes de protection des biens culturels immobiliers :


Ils sont soumis à l’un de ces régimes soit :

- L’inscription sur l’inventaire supplémentaire ;

- Le classement ;

- La création en  « secteurs sauvegardés ».

1) L’inscription sur l’inventaire supplémentaire :

- Quels sont les biens culturels immobiliers qui peuvent être inscrits sur la liste de
l’inventaire supplémentaire ?

Sont ceux qui présentent un intérêt du point de vue de l’histoire, de l’archéologie, des
sciences, de l’ethnographie, de l’art ou de la culture appelant une préservation.

Procédures et modalités d’inscription :

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- Elle est assurée par des spécialistes qualifiés dans chacun des domaines concernés.

- L’inscription sur la liste de l’inventaire supplémentaire est prononcée, par arrêté du


ministre chargé de la culture, après avis de la commission nationale des biens
culturels pour les biens immobiliers d’intérêt national sur sa propre initiative ou à
l’initiative de toute personne y ayant intérêt.

- Elle peut être aussi prononcée par arrêté du wali, après avis de la commission des
biens culturels de la wilaya concernée , pour les biens culturels immobiliers ayant une
valeur significative au niveau local à l’initiative du ministre de la culture, des
collectivités locales ou toute personne ayant intérêt.

- Cet arrêté doit être affiché au siège de la commune de lieu de situation de


l’immeuble pendant deux (2) mois consécutifs.

- Le propriétaire d’un bien culturel immobilier inscrit sur la liste de l’inventaire


supplémentaire ne peut procéder à aucune modification ( réparation, remise en l’état )
de ce biens sans avoir obtenu l’autorisation préalable du ministre de la culture et de

l’ avis technique des services chargés de la culture.

2) Le classement des biens culturels immobiliers

- C’est une mesure de protection définitive ;

- Ils sont soumis au classement par arrêté du ministre de la culture , après consultation
et avis de la commission nationale des biens culturels, sur sa propre initiative ou de
toute personne y ayant intérêt.

- L’arrêté de classement s’étend aux immeubles bâtis ou non bâtis situé dans une zone
de protection qui consiste en une relation de visibilité ( dont la distance est fixée à un
minimum de 200m) et peut être étendu ( sous appréciation du ministre de la culture)
afin d’éviter la destruction des perspectives monumentales comprises dans cette zone
entre le monument historique et ces abords desquels il est inséparable.

- Le ministre de la culture peut à tout moment ouvrir par voie d’arrêté une instance de
classement des monuments historiques.

- Toute modification doit faire objet d’une autorisation préalable des services du
ministère de la culture.

- Si le classement n’intervient pas dans les deux ( 2) ans qui suivent cette notification
d’instance de classement cesse de s’appliquer .

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3) La création en «  secteurs sauvegardés »

- Sont érigés en secteur sauvegardés, les ensembles immobiliers urbains ou ruraux

- Les secteurs sauvegardés sont crées et délimités par décret pris sur rapport conjoint
des ministres de la culture, de l’intérieur, des collectivités locales et de
l’environnement , de l’urbanisme et de l’architecture après avis de la commission
nationale des biens culturels .

- Les secteurs sauvegardés sont dotés d’un plan permanent de sauvegarde et de mise en
valeur tenant lieu de plan d’occupation des sols approuvé selon le cas soit par décret
exécutif ( pour les secteurs sauvegardés de plus de 50 milles habitants)ou par arrêté

(Pour moins de 50 milles habitants) .

Les voies d’intégration des biens culturels immobiliers propriété privée dans le
domaine public de l’état

- Par voie d’acquisition amiable ;

- Par voie d’expropriation pour cause d’utilité public par l’état en vue d’assurer la
protection et la sauvegarde en ce qui concerne les biens immobiliers classés ou
proposés au classement dans les cas suivants : 

*refus du propriétaire de se conformer aux prescriptions et servitudes imposées par


la mesure de protection ;

*lorsque le propriétaire se trouve dans l’impossibilité d’entreprendre les travaux


prescrits, même dans le cas d’une aide financière de l’état ;

*lorsque l’occupation ou l’utilisation du bien culturel est incompatible avec les


exigences de la conservation et que le propriétaire oppose un refus de remédier à
cette situation ;

*lorsque le partage de l’immeuble porte atteinte à l’intégrité du bien culturel et a


pour effet d’en modifier le parcellaire.

- Par l’exercice du droit de préemption de l’état : toute aliénation à titre onéreux ou


gratuit d’un bien culturel immobilier classé, proposé au classement, inscrit sur la
liste de l’inventaire supplémentaire ou compris dans un secteur sauvegardé peut
donner lieu à l’exercice du droit de préemption (faculté pour une personne de se

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substituer à l’acheteur lors d’une vente immobilière, priorité, privilège, primauté…)
par l’état. L’aliénation ( transfert d’une chose ou d’un droit d’une personne à une
autre) , fait de perdre un bien)quelque soit son propriétaire , est soumise à
l’autorisation préalable du ministre de la culture.

- Par acte de donation.

La protection des biens culturels mobiliers

Définition : art 50

« les biens culturels mobiliers comprennent :

- Le produit des explorations et des recherches archéologiques, terrestres et


subaquatiques ;

- Les objets d’antiquité tels ( qu’outils, poteries, inscriptions, monnaies, sceaux,


bijoux, habits traditionnels, armes et restes funéraires ;

- Les éléments résultant du morcellement des sites historiques ;

- Le matériel anthropologique et ethnologique ;

- Les biens culturels liés à la religion, l’histoire des sciences et techniques, l’histoire
de l’évolution sociale, économique et politique ;

- Les biens d’intérêt artistique tels que :

*peintures et dessins, fait entièrement à la main sur tout support en toutes matières ;

*estampes originales, affiches et photographies en tant que moyen de création


originale ;

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*assemblages et montages artistiques originaux, en toutes matières, productions de
l’art statuaire et de la sculpture, en toutes matières, objets d’art appliqué dans des
matières tels que ( le verre, la céramique, le métal, le bois,…etc. ;

- les manuscrits et incunables, livres, documents ou publications d’intérêts spécial ;

- les objets d’intérêt numismatique ( médaille et monnaies) ou philatélique ;

- les documents d’archives, y compris les enregistrements de textes, les cartes et autre
matériel cartographiques, les photographies , les films cinématographies, les
enregistrements sonores et les documents lisibles par machine ».

- Quand les biens culturels mobilier présentent un intérêt du point de vue ( de l’histoire,
de l’art, de l’archéologie, de la science, de la religion et des techniques qui
représentent la richesse culturelle de la nation ) peuvent être proposés :

Au classement ou classés, inscrits sur l’inventaire supplémentaire par :

* Ce qui représente la richesse culturelle de la nation =«  arrêté du ministre de la


culture » après avis de la commission national des biens culturels, sur sa propre
initiative ou à la demande de toute personne y ayant intérêt.

- Lorsque le bien culturel mobilier a une valeur significatif du point de vue historique,
artistique ou culturel à l’échelle locale= ils peuvent faire objet d’une inscription sur
la liste de l’inventaire supplémentaire, par arrêté du wali après avis de la commission
de la wilaya concernée.

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L’arrêté de classement :

Il doit mentionner :

- la nature du bien culturel mobilier protégé ;

- Son état de conservation ;

- Sa provenance ;

- Son lieu de dépôt ;

- L’identité et l’adresse du propriétaire, du possesseur ou du détenteur ainsi que toute


information pouvant aider à son identification.

L’arrêté de classement est notifié par le ministre de la culture au propriétaire privé ou


public.

L’inscription sur la liste de l’inventaire :

- Cette inscription met à la charge des détenteurs, ( propriétaire, affectataire ,ou


dépositaire d’un bien culturel mobilier ) personnes publiques ou privées, une
obligation «  d’entretien et de garde » et d’une obligation de  «  protection et de
conservation »   du bien culturel mobilier.

- Tout manquement aux obligations liées à la jouissance d’un bien culturel mobilier
classé entraine la suppression de jouissance par arrêté du ministre du classement du
bien culturel mobilier et à son intégration dans les collections nationales .

- Le ministre de la culture se réserve le droit de visite et d’investigation par des hommes


de l’art habilités à cet effet en vue de la sauvegarde et la conservation du bien culturel
mobilier classé. ( art 57)

- Le ministre de la culture peut rechercher les biens culturels mobiliers identifiés qui
n’ont pas encore fait l’objet d’une mesure de protection et exercer toute mesure
conservatoire utile.

- Toute personne détentrice d’un bien culturel mobilier susceptible d’être classé doit
faciliter toutes investigations ou recherches d’origine dudit objet et fournir tous
renseignements utiles le concernant.

- Le transfert de ces biens classés ou inscrits sur la liste de l’inventaire supplémentaire


pour des motifs de réparation , restauration ou autre opération nécessaire à leur
conservation doit s’effectuer avec l’autorisation préalable des services compétents du
ministère de la culture.

- Le transfert temporaire à l’étranger pour des motifs de réparation, de restauration,


d’identification …doit être soumis à l’autorisation expresse du ministre de la culture.

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- Les biens culturel mobiliers inscrits sur la liste de l’inventaire supplémentaire, classé
ou proposés au classement appartenant aux personnes physiques ou morales de droit
privé peuvent faire objet d’aliénation sur le territoire national sans oublier bien sur
d’informer le ministre de la culture.

- Le ministre peut acquérir le bien par voie amiable.

- L’exportation des biens culturels mobiliers protégés est interdite à partir du territoire
national mais n’est pas interdite l’exportation d’un bien culturel protégé dans le cadre
des échanges culturels ou scientifiques ou en vue de participer à la recherche dans un
cadre universel, elle est autorisée, exclusivement par le ministre de la culture.

- Les biens culturels archéologiques ne peuvent faire l’objet de transactions


commerciales lorsque ces biens proviennent de fouilles clandestines ou
programmées, de découvertes fortuites anciennes ou récentes, sur le territoire
national ou dans les eaux intérieures et territoriales nationales. Ces biens relèvent
du domaine national.

- Dans le cadre de commerce d’antiquités, peuvent être acquis licitement les biens
meubles archéologiques ou historiques protégés lorsque la législation des états où ce
bien est acquis le permet.

- Le déclassement d’un bien culturel mobilier peut intervenir selon les formes et
procédures ayant présidé à son classement lorsque l’objet ou l’œuvre d’art est
détruit à la suite de catastrophe naturelle ou d’accident provoquant la destruction
totale et irréversible du bien culturel, ou par le fait d’une guerre.

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Les biens culturels immatériels

Définition : ( art 67)

«  c’est une somme de connaissances, de représentations sociales, de savoir, de savoir-faire,


de compétences, de techniques, fondés sur la tradition dans différents domaines du
patrimoine culturel représentant les véritables significations de rattachement à l’identité
culturelle détenus par une personne ou un groupe de personnes.

Il s’agit des domaines suivants :

( les chants traditionnels et populaires, les hymnes, les mélodies, le théâtre, la


chorégraphie, les cérémonies religieuses, les arts culinaires, les expressions littéraires
orales, les récits historiques, les contes, les fables, les légendes, les proverbes….).

- La protection des biens immatériels a pour objet l’étude, la sauvegarde et la


conservation des expressions et matériaux culturels traditionnels .elle concerne :

( l’étude des matériaux recueillis par des scientifiques et institution spécialisées


pour approfondir la connaissance , la sauvegarde de l’intégrité des traditions en
évitant leur déformation lors de leur transmission et diffusion…etc. (voir art 68)

- Les biens culturels identifiés par les personnes qualifiés et concernées , font l’objet
d’une banque de données établie par le ministre de la culture.

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