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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

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PAIX - TRAVAIL – PATRIE
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INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES TERTIAIRES ET INDUSTRIELLES (ISTTI)
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CYCLE DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN QUALITE-SECURITE- ENVIRONNEMENT (QSE)
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ANNEE ACADEMIQUE 2017 – 2018
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APPUI PEDAGOGIQUE AU COURS QSE 323 INTITULE:

DOCUMENT ANNEXE DU COURS

Par :

JANVIER 2018
1
LISTING

1) ARRÊTÉ CONJOINT N°005/MINEPDED/ MINCOMMERCE DU 24


OCTOBRE 2012 FIXANT LES CONDITIONS SPÉCIFIQUES DE GESTION
DES ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES AINSI QUE DE
L’ÉLIMINATION DES DÉCHETS ISSUS DE CES ÉQUIPEMENTS.

2) DECRET N° 2001/165/PM DU 08 MAI 2001 PORTANT MODALITES DE


PROTECTION DES EAUX DE SURFACE ET DES EAUX SOUTERRAINES
CONTRE LA POLLUTION

3) ARRETE CONJOINT N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE DU 24


OCTOBRE 2012 PORTANT REGLEMENTATION DE LA FABRICATION, DE
L’IMPORTATION ET DE LA COMMERCIALISATION DES EMBALLAGES
NON BIODEGRADABLES.

4) DECRET N° 2011/2584/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LE REGIME DE


PROTECTION DES SOLS ET DU SOUS-SOL

5) DECRET N°2011/2582/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LES MODALITES


DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE AU CAMEROUN

6) DECRET N° 2011/2583/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LA


REGLEMENTATION DES NUISANCES SONORES ET OLFACTIVES

7) DECRET N°2011/2581/PM DU 23 AOUT 2011 PORTANT


REGLEMENTATION DES SUBSTANCES CHIMIQUES NOCIVES ET/OU
DANGEREUSES

8) DECRET N° 2011/2585/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LA LISTE DES


SUBSTANCES NOCIVES OU DANGEREUSES ET LE REGIME DE LEUR
REJET DANS LES EAUX CONTINENTALES

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1) ARRÊTÉ CONJOINT N°005/MINEPDED/ MINCOMMERCE DU 24
OCTOBRE 2012 FIXANT LES CONDITIONS SPÉCIFIQUES DE GESTION
DES ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES ET ÉLECTRONIQUES AINSI QUE
DE L’ÉLIMINATION DES DÉCHETS ISSUS DE CES ÉQUIPEMENTS.

Le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du


Développement Durable,

Le Ministre du Commerce,

Vu la constitution ;

Vu la loi n° 89/027 du 29 décembre 1989 portant sur les déchets toxiques et


dangereux ;

Vu la loi n° 90/031 du 10 août 1990 régissant l’activité commerciale ;

Vu la loi n°96/03 du 04 janvier 1996 portant loi- cadre dans le domaine de la


santé ;

Vu la loi n° 96/12 du 05 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de


l’environnement ;

Vu la loi n°96/117 du 05 août relative à la normalisation ;

Vu la loi n°98/015 du 14 avril 1998 portant régime de l’eau ;

Vu la loi n° 98/015 du 14 juillet 1998 relative aux établissements classés


dangereux, insalubres ou incommodes ;

Vu la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux


communes ;

Vu la loi-cadre n° 2011/012 du 01 mai 2011 portant protection du


consommateur au Cameroun ;

Vu le décret n° 2011/2581/Pm du 23 août 2011 portant règlementation des


substances chimiques nocives et/ou dangereuses ;

Vu le décret n° 2011/409 du 09 décembre 2011 portant organisation du


gouvernement ;

Vu le décret n° 2011/409 du 09 décembre 2011 portant nomination d’un


premier ministre, Chef du gouvernement ;

Vu le décret n° 2011/410 du 09 décembre 2011 portant formation du


gouvernement ;

3
Vu le décret n° 2012/2809 du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de
collecte, de stockage, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement
et d’élimination finale des déchets,

ARRETENT :

CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Article premier.-(1) Le présent arrêté conjoint fixe les conditions spécifiques de


gestion des équipements électriques et électroniques ainsi que de l’élimination
finale des déchets issus de ces équipements.

(2) Il s’applique également à tous les composants, sous ensembles et produits


consommables faisant partie intégrante du produit au moment de la mise à rebut.

Article 2.- Au sens du présent arrêté les définitions suivantes sont admises :

Equipements électriques et électroniques : Les équipements fonctionnant


grâce à des courants électriques ou à des champs électromagnétiques, ainsi que
les équipements de production, de transfert et de mesure de ces courants et
champs, conçus pour être utilisé à une tension ne dépassant pas 1000 volts en
courant alternatif et 1500 volts en courant continu et qui relèvent des catégories
mentionnées à l’annexe I du présent arrêté.

Déchets d’équipements électriques et électroménagers : les déchets issus


d’équipements électriques et électroniques provenant des ménages ainsi que les
équipements qui, bien qu’utiliser à des fins professionnelles ou des besoins
d’associations, sont similaires à ceux des ménages en raison de leurs natures et des
circuits par lesquels ils sont distribués ;

Déchets d’équipements électriques et électroniques professionnels : les


déchets d’appareils électriques et électroniques issus de ce secteur ;

Producteur : toute personne physique ou morale qui fabrique, importe ou


introduit sur le marché national à titre professionnel des équipements électriques
ou électroniques, sauf si ces équipements sont vendus sous la seule marque d’un
revendeur. Dans ce cas, le revendeur est considéré comme producteur.

Distributeur : toute personne qui, quelle que soit la technique de distribution


utilisée, y compris par distribution à distance, fournit à titre commercial des
équipements électriques et électroniques à celui qui va les utiliser.

Article 3.- Sont exclus du champ d’application du présent arrêté :

- les équipements électriques et électroniques liés à la protection des intérêts


essentiels de sécurité de l’Etat ;

- les armes, les munitions et autres matériels de guerre, s’ils sont liés à des fins
exclusivement militaires.

4
Article 4.- (1) la fabrication, l’importation, la détention en vue de la vente et la
mise à la disposition du consommateur, des équipements électriques et
électroniques portés en annexe 1 sont soumises à l’obtention d’un visa technique
en vue de réguler, de réduire ou le cas échéant, d’interdire les équipements les
équipements non conformes aux dispositions des conventions internationales
relatives à la protection de l’environnement.

(2) le visa technique visé à l’alinéa 1 ci-dessus est délivré après étude d’un
dossier adressé à l’administration en charge de l’environnement comprenant les
pièces ci après :

- une demande timbrée ;

- un pro forma d’importation de l’équipement ou matériel ;

- une attestation d’inscription au registre de commerce ;

- une quittance de versement d’un montant de 50 000 FCFA délivrée par


l’agent comptable auprès du fonds national de l’environnement et du
développement durable.

CHAPITRE II : DE LA COLLECTE DES DECHETS D’EQUIPEMENTS ELECTRIQUES ET


ELECTRO – MENAGERS

Article 5.- (1) Les producteurs et distributeurs, les communes prennent des
mesures pour réduire les quantités de déchets d’équipements électriques et
électroniques éliminés avec les déchets ménagers non triés.

(2) lors de la vente d’un équipement électrique ou électronique ménager, le


distributeur reprend ou fait reprendre gratuitement pour son compte, les
équipements électriques ou électroniques usagés que lui cède le consommateur,
dans la limite de la quantité et du type d’équipement vendu.

(3) Pour chaque catégorie d’équipements qu’ils mettent sur le marché, les
producteurs doivent :

- soit pouvoir à la collecte sélective des déchets d’équipements électriques et


électroniques ménagers en mettant en place un système individuel de collecte
sélective des déchets approuvé par décision du ministre chargé de
l’environnement ;

- soit contribuer à cette collecte en versant une contribution financière à un


organisme détenteur d’un permis environnemental délivré par le ministre chargé
de l’environnement. cet organisme prend en charge, par convention passée
avec les communes, les coûts supplémentaires liés à la collecte sélective des
déchets d’équipements électriques et électroniques ménagers.

Article 6.- Les organismes visés à l’alinéa 3 de l’article 5 ci-dessus, ne peuvent


exercer les activités suscitées qu’après l’obtention d’un permis environnemental
délivré par le ministre chargé de l’environnement.

5
Article 7.- Les déchets d’équipements électriques et électroniques collectés
sont entreposés dans les conditions permettant d’assurer leur tri sélectif et leur
valorisation.

Article 8.- Les communes ou leurs groupements, les producteurs, les distributeurs
et les organismes agréés à cet effet, mettent en œuvre les actions appropriées
pour informer les utilisateurs d’équipements électriques et électroniques ménagers
:

- de l’obligation de ne pas mélanger les déchets d’équipements électriques et


électroniques avec les ordures ménagers non triés ;

- des systèmes de collecte mis à leur disposition ;

- des effets potentiels sur l’environnement et la santé humaine de la présence


de substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques.

CHAPITRE III : DE L’EVACUATION, DU TRAITEMENT ET ELIMINATION FINALE DES


DECHETS D’EQUIPEMENTS ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES

Article 9.- L’évacuation et le traitement des déchets électriques et


électroniques professionnels issus de produits mis sur le marché incombe aux
utilisateurs sauf s’ils en ont convenu autrement avec les producteurs.

Article 10.- Le traitement sélectif, la valorisation et l‘élimination finale des


déchets d’équipements électriques et électroniques collectés sélectivement
doivent être réalisés dans les installations répondant aux exigences techniques
prévues aux annexes II et III du présent arrêté.

Article 11.- La valorisation des déchets d’équipements électriques et


électroniques prime sur leur destruction.

Article 12.- (1) Un registre national des producteurs et distributeurs


d’équipements électriques et électroniques est constitué par l’administration en
charge de l’environnement en collaboration avec les administrations
compétentes.

(2) Le registre visé à l’alinéa 1 ci-dessus recueille notamment les informations


que transmettent les producteurs en ce qui concerne les quantités d’équipements
électriques et électroniques qu’ils ont mis sur le marché et les modalités de
valorisation et d’élimination de ces déchets d’équipements.

CHAPITRE IV : DISPOSTIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES

Article 13.- La gestion des déchets électriques et électroniques confiée à un


opérateur agréé, fait l’objet d’un cahier des charges et d’un contrat approuvé
par l’administration en charge de l’environnement.

Article 14.- Les producteurs et distributeurs des équipements électriques et


électroniques ont dix huit (18) mois, à compter de la date de signature, pour se
conformer aux dispositions du présent arrêté.
6
Article 15.- Le présent arrêté sera enregistré, publié suivant la procédure
d’urgence, puis inséré au journal officiel en français et en anglais. /-

LE MINISTRE DU COMMERCE,
LE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE ET DU
DEVELOPPEMENT DURABLE.

2) DECRET N° 2001/165/PM DU 08 MAI 2001 PORTANT MODALITES DE


PROTECTION DES EAUX DE SURFACE ET DES EAUX
SOUTERRAINES CONTRE LA POLLUTION

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Décrète :

Chapitre I : Des dispositions générales

Article 1er : Le présent décret précise les modalités de protection des eaux de
surface et des eaux souterraines contre la pollution.

Article 2 : Au sens du présent décret et des arrêtés pris pour son application, les
définitions suivantes sont admises :

a) « assainissement » : système qui englobe la collecte, le transport et le


traitement des effluents pour en réduire ou annihiler la nocivité ;

b) « collecteurs » : conduites reliant les réseaux d’égouts aux emplacements


prévus ou prévisibles pour réaliser l’épuration des eaux usées ;

c) « déchet » : tout résidu d’un processus de production, de transformation ou


d’utilisation, toute substance ou tout matériau produit ou plus généralement, tout
bien meuble ou immeuble abandonné ou destiné à l’abandon ;

d) « déversement d’eaux usées » : introduction d’eaux usées dans une eau de


surface par canalisation ou par tout autre moyen à l’exception du ruissellement
naturel des eaux pluviales ;

e) « eaux de refroidissement » : les eaux qui sont utilisées dans l’industrie pour le
refroidissement en circuit ouvert et qui ne sont pas entrées en contact avec les
matières à refroidir ;

f) « eaux de surface » : les eaux de ruissellement, les cours d’eau, les eaux
stagnantes et plus généralement, les eaux de surface ordinaires et les eaux des
voies artificielles d’écoulement ;

g) « eaux de surface ordinaires » : les eaux des voies navigables, les eaux des
cours d’eau non navigables y compris leurs parcours souterrains, les ruisseaux,
rivières et marigots, même à débit intermittent en amont du point où ils sont classés
7
comme cours d’eau non navigables, les eaux des lacs, des étangs et autres eaux
courantes ou stagnantes à l’exception des eaux des voies artificielles
d’écoulement ;

h) « eaux souterraines » : les eaux d’infiltration et des nappes, et plus


généralement toute eau qui se trouve sous la surface du sol, dans la zone de
saturation en contact direct avec le sol ou le sous-sol ;

i) « eaux usées » :

- eaux polluées artificiellement ou ayant fait l’objet d’une utilisation, y compris


les eaux de refroidissement ;

- eaux de ruissellement artificiel d’origine pluviale ;

- eaux épurées en vue de leur rejet ;

j) « eaux usées agricoles » : les eaux usées provenant soit des exploitations
agricoles ou piscicoles, soit des établissements où sont gardés ou élevés des
animaux entraînant une charge polluante globale inférieure à un chiffre maximum
fixé par les règlements en vigueur et qui ne sont ni des jardins zoologiques, ni des
ménageries permanentes ; le mode de calcul de la charge polluante est fixé en
fonction du nombre d’animaux et des espèces auxquelles ils appartiennent ;

k) « eaux usées domestiques » :

- des eaux ne contenant que :

- des eaux provenant d’installations sanitaires ;

- des eaux provenant du nettoyage des bâtiments, tels qu’habitations,


bureaux, locaux où est exercé un commerce de gros ou de détail, salles de
spectacles, casernes, campings, prisons, établissements d’enseignement avec ou
sans internat, hôpitaux, cliniques et autres établissements où des malades non
contagieux sont hébergés et reçoivent des soins, bassins de natation, hôtels,
restaurants, débits de boissons, salons de coiffure ;

- des eaux de lessive à domicile ;

- des eaux de lavage des cycles non pourvus de moteurs et des cyclomoteurs ;

- des eaux de lavage de moins de dix (10) véhicules à moteur et de leurs


remorques par jour ;

- les eaux usées provenant des établissements de lavage de linge dont les
machines sont utilisées exclusivement par les clients ;

- ainsi que, le cas échéant, des eaux de pluies ;

- les eaux provenant d’usines, d’ateliers, de dépôts et de laboratoire occupant


moins de dix (10) personnes, sauf si l’autorité compétente, pour l’octroi de
8
l’autorisation de déversement, estime que ces eaux usées sont nuisibles aux
égouts et/ou au fonctionnement normal d’une station d’épuration des eaux usées
et/ou au milieu récepteur et qu’elles ne peuvent pas être classées comme eaux
usées domestiques ;

l) « eaux usées industrielles » : eaux usées autres que les eaux usées
domestiques et les eaux usées agricoles ;

m) « effluent » : tout rejet liquide ou gazeux d’origine domestique, agricole ou


industriel, traité ou non traité déversé directement dans l’environnement ;

n) « égouts publics » : voies publiques d’écoulement d’eau construites sous


forme de conduites souterraines, de rigoles ou de fossés en terre ou bétonnées à
ciel ouvert et affectées à la collecte des eaux usées ;

o) « gadoues » : le produit de la vidange d’une fosse sceptique ;

p) « inspecteur de l’eau » : agent assermenté de l’administration chargée de


l’eau ou des autres administrations concernées, chargé du contrôle de la qualité
des eaux, de la recherche, de la constatation et des poursuites en répression des
infractions aux dispositions de la loi portant régime de l’eau et de ses textes
d’application ;

q) « matières polluantes » : matières susceptibles d’entraîner une pollution ;

r) « paramètre » : caractéristique permettant de définir la qualité d’une eau de


surface ou souterraine et des eaux usées ;

s) « pollution » : rejet de substances ou d’énergie effectué dans les eaux


souterraines, dans les eaux de surface ordinaires ou dans les voies artificielles
d’écoulement directement ou indirectement et ayant des conséquences de
nature à mettre en danger la santé humaine ou l’approvisionnement en eau, à
nuire aux ressources vivantes et au système écologique, à porter atteinte aux
agréments ou à gêner d’autres utilisations légitimes des eaux ;

t) « rejet » : introduction de substances ou de matières dans les eaux


potabilisables, avec ou sans cheminement dans le sol ou le sous-sol ; il désigne soit
un déversement, soit un écoulement, soit un jet ;

u) « voies artificielles d’écoulement » : rigoles, fossés ou canaux affectés à


l’évacuation des eaux pluviales ou des eaux usées épurées.

Chapitre I: Des mesures générales de protection des eaux contre la pollution

Article 3 :

(1) Sont interdits, les déversements, écoulements, rejets, infiltrations,


enfouissements épandages, dépôts directs ou indirects dans les eaux, de toute
matière solide, liquide ou gazeuse et, en particulier, tout déchet industriel, agricole
ou atomique susceptible :

9
- D’altérer la qualité des eaux de surface ou souterraines ou des eaux de la mer
dans les limites territoriales ;

- de porter atteinte à la santé publique, à la faune et à la flore aquatiques ou


sous-marines et aux animaux ;

- de mettre en cause le développement économique et touristique des régions


;

- de nuire à la qualité de la vie et au confort des riverains.

(2) Sont notamment interdits, le rejet, le déversement ou le dépôt dans les eaux
de surface, dans les égouts publics ou dans les voies artificielles d’écoulement des
eaux :

- de tout déchet solide, même préalablement soumis à un broyage


mécanique, ainsi que des eaux ou autres fluides contenant de telles matières ou
substances ;

- des huiles, lubrifiants et autres matières résultant du nettoyage et de


l’entretien des véhicules à moteur, des machines à combustion et autres engins
similaires ;

- des gadoues ;

- des pesticides ;

(3) La liste des substances visées aux alinéas (1) et (2) ci-dessus peut, en tant
que de besoin, être précisée et complétée, après avis des administrations
concernées, par arrêté du ministre chargé de l’eau.

Article 4 : Tout dépôt de matières polluantes à un endroit pouvant être


entraînées par un phénomène naturel ou technologique dans les eaux de surface
ou souterraines, dans les égouts publics ou dans les voies artificielles d’écoulement
des eaux, est subordonné à l’autorisation préalable du Ministre chargé de l’eau.

Article 5 :

(1) Le ministre chargé de l’eau définit, en tant que de besoin, les règles
d’entretien des systèmes d’épuration individuels, ainsi que celles à suivre par les
organismes d’épuration, s’agissant particulièrement du nombre, de la capacité et
de l’implantation des installation d’épuration destinées à recueillir et à traiter les
gadoues.

(2) Les vidangeurs dûment agréés par l’administration chargée de l’eau sont
tenus d’éliminer les gadoues :

- soit en les remettant à un agriculteur, aux fins d’épandage selon les règles
définies par l’acte d’agrément ;
10
- soit en les remettant à une station d’épuration désignée à cette fin par un
organisme d’épuration.

Article 6 : Le ministre chargé de l’eau peut, en fonction des conditions


hydrogéologiques locales, fixer des prescriptions techniques particulières, pour
l’implantation et la construction des ouvrages d’assainissement individuel ou
collectif, notamment les latrines, les fosses septiques, les décanteurs-digesteurs,
puisards, les lits bactériens et les tranchées filtrantes drainées.

Article 7 : Tout système de collecte, d’épuration ou de traitement des eaux


usées doit être soumis à l’agrément du ministre chargé de l’eau.

Chapitre III : Des mesures spécifiques de protection des eaux contre certains
déversements

Article 8 : Sont soumis à autorisation préalable du ministre chargé de l’eau


après avis des autres administrations concernées, les déversements, écoulements,
rejets, infiltrations, enfouissements, épandages, dépôts directs ou indirects dans les
eaux des matières solides, liquides ou gazeuses quand ils garantissent l’innocuité et
l’absence de nuisances, compte tenu des caractéristiques de l’effluent et du
milieu récepteur.

Article 9 :

(1) L’acte accordant l’autorisation détermine les conditions générales et


sectorielles auxquelles sont subordonnés les déversements, écoulements, rejets,
infiltrations, enfouissement, épandages, dépôts directs ou indirects dans les eaux
des matières concernées, compte tenu de l’équilibre des écosystèmes
environnementaux.

(2) Il fixe également les conditions particulières devant être respectées par le
bénéficiaire de l’autorisation afin d’atteindre ou de maintenir la qualité de rejet et
du milieu récepteur conformément aux exigences définies à l’article 8 ci-dessus.

(3) L’acte d’autorisation précise, suivant les cas, les conditions relatives, entre
autres :

- à l’implantation des points de contrôle et des dispositifs de contrôle, au


fonctionnement correct des instruments de contrôle et à leur accessibilité ;

- à l’obligation de communiquer à l’autorité chargée de l’eau les résultats


mesurés dans les déversements et dans les eaux réceptrices, selon une régularité
déterminée ;

- aux périodes ou moments pendant lesquels les déversements sont autorisés ;

- à la séparation des différents types d’eaux usées dont le déversement est


autorisé, selon qu’il s’agit des eaux usées domestiques, pluviales, industrielles,
agricoles ou de refroidissement.
11
Article 10 :

(1) L’autorisation de déversement est délivrée pour une durée n’excédant pas
cinq (5) ans, par arrêté du ministre chargé de l’eau, après enquête et avis des
autres administrations concernées.

(2) Tout refus d’autorisation est motivé et notifié au demandeur.

Article 11 :

(3) Le Ministre chargé de l’eau peut, avant l’expiration de la durée pour


laquelle l’autorisation de déversement a été accordée, modifier les conditions de
déversement :

a) sur demande motivée du titulaire de l’autorisation ,

b) sur proposition des agents assermentés désignés et commissionnés à cet


effet, si une des caractéristiques des déversements est modifiée, ou si une des
conditions de l’autorisation n’est pas respectée par le titulaire de l’autorisation de
déversement ;

c) à la demande des tiers intéressés.

(4) Le titulaire d’une autorisation de déversement est tenu d’informer au


préalable et par écrit l’administration chargée de l’eau de tout changement des
caractéristiques ou des conditions de déversement telles que prévues dans l’acte
d’autorisation.

Article 12 :

(1) La demande d’autorisation de déversement est timbrée au tarif en vigueur


et adressée en quatre (4) exemplaires au ministre chargé de l’eau qui fait
procéder, aux frais du demandeur, à la vérification des éléments de la demande
par au moins deux (2) agents assermentés.

(2) Le dossier de demande d’autorisation de déversement comporte :

- les renseignements et documents prévus dans les annexes I et II du présent


décret ;

- tout renseignement complémentaire qui serait exigé par l’autorité chargée


de l’eau ;

- une quittance de 10 000 (dix mille) francs Cfa.

Article 13 :

(1) La demande de renouvellement de l’autorisation de déversement est


introduite (6) mois au moins avant la date d’expiration de l’autorisation en cours et
suit la même procédure que la demande initiale visée à l’article 12 ci-dessus.

12
(2) Une visite de recollement est effectuée dans un délai maximum de soixante
(60) jours après la date de réception de la demande de renouvellement par les
agents de contrôles assermentés désignés et commissionnés par le ministre chargé
de l’eau, pour vérifier l’application des dispositions de l’acte d’autorisation des
déversements.

(3) La vérification comporte, en tant que de besoin et aux frais du titulaire de


l’autorisation, les mesures effectuées sur l’effluent et la prise des échantillons
nécessaires des déversements, écoulements, rejets et des eaux réceptrices et leurs
analyses dans les laboratoires du ministère chargé de l’eau ou à défaut, dans les
laboratoires agréés par le ministre chargé de l’eau.

(4) Un procès-verbal de visite est rédigé à la diligence de l’administration


chargée de l’eau et envoyé au titulaire de l’autorisation de déversement qui peut,
dans un délai maximum de vingt (20) jours après la notification, adresser ses
observations sur ledit procès-verbal. Si les conditions du déversement sont jugées
conformes à celles prévues dans l’acte d’autorisation, le ministre chargé de l’eau
prononce le renouvellement de l’autorisation. Dans le cas contraire, le ministre
chargé de l’eau met en demeure le titulaire de l’autorisation de s’y conformer
dans un délai n’excédant pas trois (3) mois.

Article 14 : L’autorisation accordée peut être modifiée ou retirée soit à la


demande du titulaire ou des tiers intéressés, soit à l’initiative de l’Administration,
soit de plein droit dans le cas prévu par l’acte d’autorisation.

Chapitre IV : Des dispositions diverses et finales

Article 15 : Les personnes physiques ou morales propriétaires d’installations


raccordées aux réseaux d’égouts publics ou privés, aux voies artificielles
d’écoulement des eaux ou aux stations d’épuration des eaux usées, sont
assujetties au paiement d’une taxe d’assainissement, suivant les modalités fixées
par la loi des finances.

Article 16 : Un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement de l’eau et


de la normalisation fixe les normes et conditions de déversement des eaux usées.

Article 17 :

(1) Le contrôle des déversements visés par le présent décret est exercé sous
l’autorité du ministre chargé de l’eau, par des agents assermentés des
administrations chargées respectivement de l’eau, de la santé publique, de
l’environnement et le cas échéant de l’agriculture et de l’élevage, des pêches et
des industries animales.

(2) Il fait l’objet d’un procès-verbal régulier et signé, suivant le modèle figurant
à l’annexe III du présent décret.

Article 18 : Les propriétaires d’installations de déversement établies


antérieurement à la date de publication du présent décret doivent, dans un délai
maximum d’un (1) ans, prendre toutes les dispositions afin d’assurer au milieu

13
récepteur les caractéristiques conformes à la réglementation et aux normes en
vigueur.

Article 19 : Des arrêtés du ministre chargé de l’eau fixent, en tant que de


besoin, les modalités d’application du présent décret qui sera enregistré et publié
suivant la procédure d’urgence, puis inséré au journal officiel en français et en
anglais.

Le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
Peter MAFANY MUSONGE

3) DECRET N° 2011/2585/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LA LISTE DES


SUBSTANCES NOCIVES OU DANGEREUSES ET LE REGIME DE LEUR
REJET DANS LES EAUX CONTINENTALES

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Décrète :

Chapitre I : Des dispositions générales

Article 1er : Le présent décret fixe la liste des substances nocives ou


dangereuses et détermine le régime de leur rejet dans les eaux continentales.

Article 2 : Pour l’application du présent décret, les définitions ci-après sont


admises :

- Eaux résiduaires : eaux usées industrielles et domestiques.

- Milieu récepteur : ensemble des lieux où sont déversées les eaux usées.

- Milieu sensible : lacs, étangs, estuaires et eaux côtières eutrophisées ou en


voie de le devenir.

- Milieu peu sensible : eaux maritimes ou toutes eaux peu susceptibles d’être
affectées par le déversement des eaux usées.

- Paramètres conventionnels : demande biochimique en oxygène sur 5 jours


(DBO5), Demande Chimique en oxygène (DCO), Matières en suspensions (MES),
Huiles et Graisses (H + G), Potentiel Hydrogène (pH), température et coliformes
fécaux.

- Paramètres non conventionnels : phosphore total, azote total ou azote


Kjeldahl (NTK).

- Paramètres ou contaminants toxiques : substances nuisibles à l’environnement


ou d’une toxicité reconnue.

- Réseau d’égouts : système ramifié de canalisations souterraines reliant les


multiples points de production (branchement particulier, avaloir d’eau pluviale...).

14
Chapitre II : De la liste des substances nocives ou dangereuses interdites

Article 3 : Sont interdits le rejet, le déversement, le dépôt, l’immersion ou


l’introduction de manière directe ou indirecte dans les eaux continentales
camerounaises, les substances nocives ou dangereuses, ci-après : Chlordane,
aidrine, dieldrine, endrine, heptachlore, hexachlorobenzène, mirex, toxaphène
chlordecone, lindane, polychlorobiphényles, DDT (1-1-1 Trichloro-2,2-bis (4-
chlorophényl) éthane).

Article 4 : La liste des substances énumérée ci-dessus peut être complétée en


tant que de besoin par arrêté du ministre chargé de l’environnement
pour se conformer aux conventions internationales sur
l’environnement.

Article 5 : Tout déversement des eaux résiduaires dans les égouts publics obéit
à la réglementation en vigueur.

Chapitre III : De la liste des substances nocives ou dangereuses soumises à


autorisation préalable

Article 6 : Sont soumis à autorisation préalable, le rejet, le déversement, le


dépôt, l’immersion ou l’introduction de manière directe ou indirecte
dans les eaux continentales camerounaises, des substances nocives
ou dangereuses ci- après produites au Cameroun : Ammonium (NH4),
amonium (NH14) ; antimoine, antrazine, argent, arsenic, baryum,
béryllium, bore, cadmium et ses composés chrome, cobalt, cuivre,
étain, fer, le plomb, les composés du plomb, mercure, les composés
du mercure, molybdène, nickel, sélénium, sulphide (Hé25, tellure,
thallium, titatie, uranium, vanadium, zinc.

Article 7 : La liste des substances mentionnée à l’article 6 ci-dessus est arrêtée


sans préjudice dés dispositions des différentes conventions
internationales ratifiées par le Cameroun en la matière. Elle peut être
complétée en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé de
l’environnement.

Article 8 : Le déversement ou l’introduction des eaux usées dans un milieu


récepteur est soumis à l’obtention d’une autorisation de déversement
délivrée par l’administration compétente, après avis conforme du
ministre chargé de l’environnement

Chapitre IV : Disposition diverses, transitoires et finales

Article 9 : les unités en cours d’exploitation et/ou en cours de fonctionnement


disposent d’un (1) an à compter de la date de signature du présent
décret pour se conformer à ses dispositions.

Article 10 :

(1) Tout exploitant d’un établissement dont les activités sont soumises aux
dispositions du présent décret, est tenu de procéder au minimum une
15
fois par mois à un échantillonnage de ses eaux usées pour s’assurer de
leur conformité aux nomes,

(2) L’analyse des échantillons se fait par un laboratoire agréé.

(3) Les résultats des analyses des échantillons ci-dessus sont consignés dans un
registre.

Article 11 : Les contrevenants aux dispositions du présent décret s’exposent aux


sanctions prévus par la législation en vigueur.

Article 12 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent


décret.

Article 13 : Le ministre chargé de l’environnement est chargé de l’application


du présent décret qui sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis
inséré au Journal officiel en français et en anglais./-

Yaoundé, le 23 août 2011

Le Premier ministre, Chef du gouvernement,

(é) Philémon YANG

4) DECRET N° 2011/2584/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LE REGIME DE


PROTECTION DES SOLS ET DU SOUS-SOL

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Décrète :

Article 1er : Le présent décret fixe les modalités de protection des sols et du
sous-sol.

Article 2 : Pour l’application du présent décret, les définitions suivantes sont


admises :

- Distribuer : approvisionner le commerce, transporter, entreposer ou vendre


des pesticides ou des engrais ou des produits chimiques quels qu’ils soient.

- Effet néfaste sur l’environnement : tout effet qui est nocif ou qui rend
l’environnement dangereux pour la vie humaine, animale ou végétale.

- Engrais : toute substance ou matière contenant un ou plusieurs éléments


nutritifs des plantes reconnus et utilisés comme tels dans le but de favoriser la
croissance et la production des plantes.

- Engrais en vrac : engrais distribué sans emballage ou sous une forme non
conditionnée.

- Engrais composé : engrais contenant au moins deux éléments nutritifs dans sa


composition chimique.

16
- Engrais préparé sur mesure : engrais mélangé, préparé d’après des
spécifications individuelles fournies par le consommateur.

- Etiquette : indication de tout ce qui se trouve sur la forme écrite, imprimée ou


graphique sur l’emballage immédiat ou lors d’un message spécifique à un engrais.

- Exploitant : personne physique ou morale occupée à des activités


commerciales et/ou industrielles qui peuvent aboutir à la dégradation des sols.

- Fabriquer : préparer, composer, créer les ingrédients actifs, ajouter de


substances, mélanger, formuler, emballer ou réemballer, étiqueter ou traiter de
quelque façon que ce sait l’ingrédient actif dans le but de le vendre.

- Organisme nuisible : toute espèce, souche ou biotype de végétal ou


d’animal, ainsi que l’agent pathogène, nuisible aux végétaux et produits
végétaux.

- Pesticide : toute substance ou association de substance destinées à


repousser, détruire ou combattre les ravageurs, les vecteurs de maladies et
d’espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se
montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage,
le transport ou la commercialisation des produits alimentaires, agricoles, du bois et
des produits forestiers non ligneux.

- Plan d’eau : toute partie du territoire occupée ou pouvant être occupée


comprenant la mer, un fleuve, une rivière, un ruisseau, un lac, un marécage ou un
marigot.

- Produit chimique : produit obtenu par procédés ou combinaison chimique.

- Produit frelaté : produit qui contient une quelconque substance délétère ou


nocive en quantité suffisamment importante pour le rendre nuisible à la vie des
plantes, aux animaux, aux humains, à la vie aquatique, au sol ou à l’eau quand il
est utilisé en accoré avec le mode d’emploi sur l’étiquette.

- Publicité : offre de vente et d’utilisation de pesticides par la presse écrite ou


électronique, des panneaux d’affichage, des présentations, des cadeaux, des
démonstrations ou le bouche à oreille.

- Paillage : technique d’agriculture qui consiste à couvrir les jeunes plantes de


paille ou de fumier, pour empêcher l’évaporation et autres parasites.

- Terre arable : partie superficielle du sol propice à la pratique de l’agriculture.

- Zone d’érosion : partie de terre où, du fait de la nature des sols ou des
conditions de leur occupation, de l’absence de couvert végétal ou de haie, de
leur déclivité, les pratiques agricoles et les autres activités humaines favorisent la
dégradation des sols.

Chapitre II : Des conditions particulières de protection des sols et du sous-sol.

17
Section I : De la protection contre l’érosion et la désertification

Article 3 : Toute activité relative à l’exploitation des sols s’effectue de manière à


éviter au à réduire l’érosion du sol et la désertification.

Article 4 :

(1) Est interdite, l’exploitation des zones à haut risque d’érosion.

(2) Un arrêté du préfet pris sur proposition des services techniques


territorialement compétents, délimite les zones à haut risque d’érosion et en
détermine les modalités de sécurisation.

Section II : De la protection contre la perte des terres arables

Article 5 : est interdite toute activité qui dégrade ou modifie la qualité et/ou la
structure des terres arables ou contribue à la perte de ces terres.

Article 6 : Est tenue de se conformer aux normes nationales et internationales,


toute personne physique ou morale qui utilise les engrais, les pesticides ou produits
chimiques.

Article 7 : L’utilisation intensive des engrais dans une exploitation agricole est
subordonnée à une évaluation préalable de l’état physique et chimique du sol.

Article 8 : Outre les conditions prévues par la réglementation en vigueur au


Cameroun, la distribution des engrais, pesticides ou produits chimiques, est
subordonnée, à l’apposition d’une étiquette comportant les indications ci-après :
le poids net du contenu de l’emballage ; ma marque ou nom du produit ; le nom
et l’adresse du fabricant ou du distributeur agréé ; les spécifications relatives à la
qualité et à la garantie ; les indications concernant le degré de toxicité du produit
; les risques sur la santé publique et l’environnement ; le principe actif du produit ;
la notice d’utilisation du produit.

Article 9 : Toute personne physique ou morale, privée ou publique qui possède


une exploitation agricole et pratique une utilisation intensive des engrais et/ou
pesticides ou des appareil de conditionnement du sol, est tenue de mener de
façon régulière une évaluation de leurs impacts sur l’environnement,
conformément à la réglementation en vigueur.

Article 10 : Toute personne physique ou morale désireuse de fabriquer ou de les


engrais et/ou les pesticides sur le territoire national, est tenue de réaliser une étude
d’impact environnemental, conformément à la réglementation en vigueur.

Chapitre III : De la liste des engrais, pesticides et autres substances chimiques


soumis à autorisation

Article 11 :

18
(1) La liste des engrais, pesticides et autres substances chimiques soumis aux
dispositions du présent décret est celle dont l’utilisation est autorisée par la
réglementation en vigueur.

(2) Sont interdits, tons autres produits chimiques ne figurant pas sur la liste
homologuée, sauf pour des besoins de recherche.

Article 12 :

(1) Les insecticides, les rongicides, les fongicides, les herbicides et le bromide de
méthyle du Code douanier N°2093 30 ; 2903 3000 ; 3808 10 ; 3808 20 ; 3808 30 ; 3808
40 ; 3808 90 qui contiennent les substances appauvrissant la couche d’ozone,
telles que réglementées par le Protocole de Montréal, sont conjointement
contrôlés par les ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture.

(2) Le contrôle prévu à l’alinéa 1 ci-dessus concerne les engrais et/ou les
pesticides non conformes aux dispositions des Protocoles de Montréal et du
Carthagène, des Conventions de Bale, Bamako, Rotterdam, Stockholm et de Rio
sur la biodiversité. Il a pour but :

 d’éviter l’importation, la production et/ou l’utilisation sur le territoire national,


de engrais et/ou des pesticides non conformes aux dispositions réglementaires ;
 de veiller à la prévention de l’importation, de la production, de la
distribution et/ou de l’utilisation sur le territoire national des engrais contenant des
substances nocives ou des propriétés nuisibles, même utilisées à des doses
prescrites et pouvant atteindre au développement des plantes, à la santé
humaine et animale et à l’environnement.

Chapitre IV : Des quantités autorisées et des modalités d’utilisation des engrais,


pesticides et autres substances chimiques

Article 13 : les quantités autorisées et les modalités d’utilisation des engrais, des
pesticides et autres substances chimiques, sont celles fixées par la réglementation
en vigueur.

Chapitre V : Dispositions diverses et finales

Article 14 :

(1) Toute violation des dispositions du présent décret passible des sanctions
prévus par la loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de
l’environnement, la loi n° 2003/007 du 10 juillet 2003 régissant les activités du sous-
secteur engrais au Cameroun et la loi n° 2003/003 du 21 avril 2003 portant
protection phytosanitaire.

(2) Toutefois, la transaction et l’arbitrage prévus dans la loi-cadre susvisée,


peuvent être appliqués en tant que de besoin

Article 15 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent


décret.

19
Article 16 : Les ministres chargés de l’environnement, de l’agriculture, des
domaines, des mines et du développement technologique et des forêts, sont
chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera
enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis inséré au Journal officiel en
français et en anglais./-

Yaoundé, le 23 aout 20011

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement,

(é) Philémon YANG

5) DECRET N°2011/2582/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LES MODALITES DE


PROTECTION DE L’ATMOSPHERE AU CAMEROUN

Le Premier Ministre, chef du gouvernement, Décrète :

Chapitre I : Dispositions générales

Article 1er : le présent décret fixe les modalités de protection de l’atmosphère

Article 2 : les dispositions du présent décret sont applicables à toutes les sources
d’émissions polluantes dans l’atmosphère.

Article 3 : pour l’application du présent décret, les définitions ci-après sont


admises :

- Air ambiant : partie de l’atmosphère à l’extérieur des bâtiments à laquelle le


public a accès.

- Meilleurs pratiques de gestion : activités mesurés et méthodes y compris les


procédures de fonctionnement et d’entretien et les actions liées qui sont
raisonnables et économiquement faisables pour une activité particulière dans le
but de contrôler ou de réduire l’émission de polluant atmosphérique contrôler
dans l’air ambiant.

- Nouvelle source fixe : toute source stationnaire neuve ou transformée qui


commence à fonctionner à la date de signature du présent décret.

- Permis environnemental : autorisation d’exercer une activité conforme à la


réglementation environnementale en vigueur.

- Polluant atmosphérique contrôlé : tout polluant émis dans l’air ambiant qui
figure à l’article 4 du présent décret.

- Source mobile : le véhicule à moteur, engin portatif ou tout autre dispositif


susceptible d’émettre un polluant atmosphérique contrôlé.

- Source stationnaire : bâtiment, structure ou installation qui émet ou qui est


susceptible d’émettre un polluant atmosphérique contrôlé.

20
- Source stationnaire existante : source stationnaire qui fonctionne à la date de
signature du présent décret.

- Unité de combustion : chaudière, incinérateur, générateur, moteur à


combustion interne, foyer toute autre machine thermique qui brûle des
combustibles et émet des polluants atmosphériques.

Chapitre II : Des polluants atmosphériques contrôlés

Article 4 : sont considérés comme polluants atmosphériques contrôlés

1. les polluants atmosphériques radioactifs (krypton, radon) ;

2. les polluants gazeux et poussières (acides chlorhydriques (HCL), monoxyde


de carbone (CO), mercaptan ; dioxyde de carbone (CO2) ; composés
organiques volatiles (COV) ; benzène (C6H6) ; oxyde d’azote (NO2) ; protoxyde
d’azote (N2O ; smogs photochimiques ; métaux et métalloïdes ; fluors et polluants
fluorés ; méthane (CH4) ; matières en suspensions (MES) ; plomb (Pb) ; soufre ;
anhydre sulfureux (H2S) ; dioxyde de soufre (SO2)

3. les chlorofluorocarbones (CFC);

4. les polluants organiques persistants (POPs)

5. les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO) énumérées dans les


annexes du Protocole de Montréal de 1987 et ses amendements ;

6. les émissions mercurielles.

Article 5 :

(1) Les stations de mesure et de contrôle de la qualité de l’air destiné à assurer


le respect des prescriptions définies à l’article 21 de la loi n°96/12 du 5 août 1996
portant loi cadre à la gestion de l’environnement sont implantées dans les sites où
la pollution est présumée supérieure aux valeurs limites fixées.

(2) Les sites d’implantations mentionnés à l’alinéa 1 concernent ceux :

- où la santé et l’environnement font l’objet d’une protection particulière ;

- qui sont susceptibles de donner une représentation valable de la pollution de


l’air sur une grande parcelle du territoire.

(3) un arrêté conjoint des ministres en charge de l’installation, de


fonctionnement et de contrôle des mesures de la qualité de l’air.

Article 6 :

(1) les informations et les données recueillies dans les stations de contrôle sont
transmises trimestriellement au ministre en charge de l’environnement pour une
large diffusion le cas échéant.
21
(2) Les mesures en station s’effectuent soit en continu, soit par échantillonnage
aléatoire. Ces mesures doivent être assez nombreuses pour permettre au ministre
une bonne détermination du niveau de pollution. Elles peuvent être complétées
par l’utilisation d’une modélisation ou par des mesures par moyens mobiles.

Article 7 :

(1) des zones de protection spéciales peuvent être instituées par décret pris, sur
proposition du préfet territorialement compétent, lorsque le niveau polluant
observé se situe en deçà du seuil minimum de la qualité fixé par la réglementation
ou au regard de certaines circonstances propres à en aggraver la dégradation.

(2) le périmètre de chaque zone est déterminé en fonction du risque de


dépassement des valeurs limites de polluants contrôlés.

Chapitre III : Du fonctionnement des sources d’émission

Article 8 :

(1) la mise en fonction de toute nouvelle source fixe est subordonnée à


l’obtention d’un permis environnemental

(2) un arrêté du ministre chargé de l’environnement précise les modalités


d’obtention, de suspension et de retrait dudit permis.

Article 9 :

(1) sauf indication contraire du ministre en charge de l’environnement, en


concertation avec les autres administrations compétentes, toutes unité de
combustion fixe doit respecter les limites d’émission atmosphérique suivant les
normes en la matière fixé par l’organisme chargé de la normalisation et de la
qualité.

(2) pour chacune des catégories d’industrie listée dans l’annexe du présent
décret, le ministre en charge de l’environnement prend un arrêté fixant les limites
d’émission des polluants atmosphériques contrôlés.

Article 10 :

(1) tout exploitant de source fixe est tenu d’appliquer les meilleures pratiques
de gestion pour contrôler et/ou réduire l’émission potentielle de polluants
atmosphériques contrôlés.

(2) les exploitants dans le secteur d’oléoducs ou de gazoducs mettent en


application des pratiques spécifiques de contrôles d’émission de polluant
atmosphérique de manière à respecter les limites d’émission de polluant
atmosphérique de manière à respecter les valeurs limites prévues par la
réglementation en vigueur.

Article 11 :

22
(1) tout exploitant de source fixe tient à jour les documents indiquant la
conformité aux limites d’émission de polluant atmosphérique contrôlé. Ces
documents sont conservés dans les fichiers de la source fixe pour une période
d’au moins dix (10) ans.

(2) les registres de contrôle ou de surveillance sont présentés à toutes


réquisitions des agents assermentés de l’environnement.

Article 12 : Il est interdit de bloquer, démonter, ou rendre inefficace un appareil


de contrôle d’émission installé sur une source d’émission, sous peine de sanctions
prévue par la législation en vigueur.

Chapitre IV : Dispositions diverses, transitoires et finales

Article 13 : les unités en cours d’exploitation et/ou en cours de fonctionnement


disposent d’un délai de trois (3) ans à compter de la date de signature du présent
décret pour se conformer à des dispositions.

Article 14 : le présent décret qui abroge toutes les dispositions antérieures


contraires, sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis sera inséré
au journal officiel en français et en anglais. /-

Fait à Yaoundé le 23 août 2011

Le Premier ministre, Chef du gouvernement,

(é) Philémon YANG

Annexe : liste des industries susceptibles de polluer l’atmosphère

1. Métaux brut et exploitation des minerais de fer

2. Brasseries

3. Cimenteries

4. Exploitation et production du charbon

5. Fonte du cuivre

6. Industrie laitière

7. Fabrication de teinture

8. Industrie de la galvanisation

9. Fonderies

10. Traitement des fruits et des légumes


23
11. Installations industrielles

12. Production du fer et de l’acier

13. Fonte du plomb et du zinc

14. Exploitation des forêts et préparation du bois

15. Scieries

16. Boucheries et traitement de viande

17. Fabrication d’engrais

18. Exploitation (à terre) du pétrole et du gaz

19. Formulation des pesticides

20. Fabrication des pesticides

21. Fabrication des produits pétrochimiques

22. Raffinage du pétrole

23. Imprimeries

24. Usines de pâtes à papiers

25. Production du sucre

26. Tannage et fabrication du cuir

27. Industries textiles

28. Usines (nouvelles) d’électricité thermique

29. Usines (existantes et modifiées d’électricité thermique)

30. Fabrication des huiles végétales

31. Industries de la préservation du bois

32. Toutes autres industries identifiées par le ministère en charge de


l’environnement, après consultation des administrations compétentes.

6) DECRET N° 2011/2583/PM DU 23 AOUT 2011 FIXANT LA


REGLEMENTATION DES NUISANCES SONORES ET OLFACTIVES

Le premier ministre, chef du gouvernement, Décrète :

24
Article 1er: Le présent décret porte réglementation des nuisances sonores et
olfactives.

Article 2 : Pour l’application du présent décret, les définitions suivantes sont


admises

- Action : toute activité portant sur les immeubles, les établissements industriels,
commerciaux, artisanaux agricoles, les véhicules, les unités fixes ou tout autre type
d’opération qui peut créer des sons et /ou des odeurs susceptibles de porter
atteinte à la santé publique et à l’environnement, y compris tout projet d’ activité
d’exploitation des sols et du sous-sol, de construction, de modification ou de
démolition d’installation existantes, ainsi que d’autres activités qui débouchent sur
un changement significatif dans les impacts des sons ou des odeurs.

- Installation existante : tout dispositif ou toute unité fixe ou mobile susceptible


d’être générateur d’atteinte à l’environnement, quelque soit son propriétaire ou
son affectation en activité avant la date d’entrée en vigueur du présent décret.

- Odeur : émission dans l’air de gaz provenant d’une source fixe ou mobile
perçue par l’appareil olfactif et ayant un caractère nocif, malsain ou
incommodant.

- Son : toute vibration acoustique ayant un niveau d’intensité et de durée


susceptible de nuire à la santé publique ou qui interfère de manière excessive
avec la jouissance de la vie ou de la propriété au voisinage de sa source.

- Bruit particulier : l’une des composantes du bruit ambiant qui peut-être


attribué à une source particulière.

- Bruit résiduel : ensemble constitué de bruits habituels extérieurs et intérieurs


dans un lieu donné en dehors du bruit particulier.

- Bruit ambiant : bruit résultant de l’action de toutes les sources de bruit dans un
endroit donné à un moment donné.

- Émergence : différence entre le niveau de bruit ambiant, comportant le bruit


particulier en cause et celui du bruit résiduel constitué par l’ensemble des bruits
habituels, extérieurs et intérieurs, dans un lieu donné, correspondant à
l’occupation normale des locaux et au fonctionnement normal des équipements.

- Décibels : unité utilisée pour exprimer le rapport du logarithme décimal entre


deux niveaux d’intensités d’ondes sonores différentes de zéro. Elles expriment aussi
la pression acoustique par comparaison à une pression de référence de 20 micro
pascal, qui peut être le seuil de perception ou seuil d’accessibilité.

Article 3 :

(1) Les dispositions du présent décret s’appliquent à tous types de bruits, y


compris les activités ou les travaux bruyants et gênant le voisinage, les
établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes, les bruits produits à

25
l’intérieur des mines et carrières, les chantiers de travaux publies et privés ainsi que
les sources mobiles.

(2) Les valeurs limites exprimées en décibels des émergences sont définies par
l’organisme chargé de la normalisation et de la qualité.

Article 4 :

(1) Les dispositions du présent décret s’appliquent également à toutes les


odeurs pouvant produire des nuisances olfactives ayant pour composés chimiques
les composés organiques volatiles (les alcools et phénols, les aldéhydes et
cétones, les acides organiques, les esters, les terpènes, les amines, les composés
benzéniques, les hydrocarbures non cycliques, les mercaptans et soufrés réduites),
l’ammoniac et l’hydrogène sulfuré.

(2) Les valeurs limites des émissions odorantes dont la concentration est mesuré
par des capteurs (nez électroniques) ou via des méthodes d’analyse physico-
chimiques et olfactométriques, sont définies par l’organisme chargé de la
normalisation et de la qualité.

Article 5 : Les installations- non assujetties aux études d’impact environnemental


se conforment aux normes réglementaires applicables aux émissions des sons et,
des odeurs de leurs secteurs d’activité.

Article 6 : Sont interdits, les activités ou les travaux bruyants, gênant le voisinage
au-delà des valeurs d’émergence et périodes prévues par l’organisme chargé de
la normalisation et de la qualité.

Article 7 : Sont interdites les émissions d’odeurs gênant le voisinage, en tout lieu,
au-delà des valeurs d’émission fixées par l’organisme chargé de la normalisation
et de la qualité,

Article 8 : Lorsque les valeurs limites fixées par les normes de pollution sonores et
olfactives ne sont pas respectées, les communes prennent des mesures telles que,
la mise en demeure, la pose des scellés et la suspension des activités de
l’établissement pollueur, pour faire cesser les nuisances,

Article 9 :

(1) Les installations existantes disposent d’un délai d’un (1) an à compter de la
signature du présent décret pour se conformer à ses dispositions.

(2) Toutefois, le ministre chargé de l’environnement peut accorder à la


demande de l’exploitant, une prorogation ne pouvant pas excéder cinq (5) ans
pour la catégorie d’opérations qui sont soumises à une étude d’impact
environnemental.

Article 10 : Sont exclues du champ de l’application du présent décret, les


activités et installations particulières de la défense nationale,

26
Article 11 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent
décret,

Article 12 : Les ministres chargés de l’environnement, des mines et des


établissements classés, de l’industrie, de la recherche, de la santé publique, des
collectivités territoriales, des travaux publics, des transports, du développement
urbain, des finances, sont chacun en cc qui le concerne, chargés de l’application
du présent décret qui sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis
inséré au Journal officiel en français et en anglais.

Yaoundé, le 23 août 2011

Le premier ministre, chef du gouvernement,

(e) Philémon YANG

7) DECRET N°2011/2581/PM DU 23 AOUT 2011 PORTANT


REGLEMENTATION DES SUBSTANCES CHIMIQUES NOCIVES ET/OU
DANGEREUSES

Le Premier Ministre, chef du gouvernement, Décrète :

Chapitre I : Dispositions générales

Article 1er : Le présent décret porte réglementation des substances chimiques


nocives et/ou dangereuses.

Article 2 : Le ministère en charge de l’environnement identifie les substances


chimiques nocives et/ou dangereuses en respect des conventions internationales
ratifiées par le Cameroun.

Chapitre II : Des obligations des fabricants et importateurs

Section I : Des régimes de l’interdiction et de l’autorisation préalable

Article 3 : Sont interdits, la production, l’importation, le transit et la circulation sur


le territoire nationale, des produits figurant à l’annexe A du présent décret et tous
les produits figurant à l’annexe A de la convention de Stockholm.

Article 4 : Sont soumis à autorisation préalable de l’administration en charge de


l’environnement, la production, l’importation, le transit et la circulation sur le
territoire national des produits figurant à l’annexe B du présent décret.

Article 5 : La liste des substances chimiques prévues par le présent décret peut
être modifiée par arrêté du ministre en charge de l’environnement, après avis des
administrations compétentes..

Section II : Des conditions de délivrance de l’autorisation préalable

Article 6 :
27
(1) La production, l’importation, le transit, et la circulation sur le territoire
national des substances chimiques prévues à l’article 4 du présent décret sont
soumis à la délivrance d’une autorisation préalable par l’administration en charge
de l’environnement.

(2) L’autorisation de production est délivrée sur présentation d’un dossier


adressé au ministre chargé de l’environnement, comprenant les pièces ci-après :

- Une demande timbrée au tarif en vigueur, indiquant les noms, prénoms,


nationalité, profession et adresse du postulant ou sa raison sociale s’il s’agit d’une
personne morale ;

- Une copie des statuts de la structure ;

- Une attestation d’immatriculation au registre du commerce et du crédit


mobilier ;

- Une copie de la carte du contribuable ;

- Un certificat d’imposition datant de moins de trois (3) mois ;

- Une copie certifiée conforme des diplômes en relation avec la chimie, des
deux (2) principaux responsables de la structure ;

- L’attestation de présentation des originaux des diplômes en relation avec la


chimie et le curriculum vitae des deux (2) principaux responsables de la structure ;

- La liste des activités réalisées dans le passé par le postulant ;

- Le plan de situation des locaux qui tiennent lieu de siège social ;

- La liste des moyens matériels dont dispose l’opérateur, pouvant servir dans le
cadre de son activité ;

- Une attestation de domiciliation bancaire ;

- Une quittance de versement dont le montant est fixé par la loi de finances.

(3) L’autorisation d’importation est délivrée sur présentation d’un dossier


adressé au ministre chargé de l’environnement, comprenant les pièces ci-après :

- Une demande timbrée au tarif en vigueur, indiquant les nom, prénom,


nationalité, profession et adresse du postulant ou sa raison sociale s’il s’agit d’une
personne morale ;

- Une pièce justificative de l’inscription au fichier des importateurs ;

- Une copie des statuts de la structure ;

- Une attestation d’immatriculation au registre du commerce et du crédit


mobilier ;
28
- Une copie de la carte du contribuable ;

- Un certificat d’imposition datant de moins de trois (3) mois ;

- Le plan de situation des locaux qui tiennent lieu de siège social ;

- La liste des moyens matériels dont dispose l’opérateur, pouvant servir dans le
cadre de son activité ;

- Une attestation de domiciliation bancaire ;

- Une quittance de versement dont le montant est fixé par la loi de finances.

(4) L’autorisation de transit ou de circulation est délivrée sur présentation d’un


dossier adressé au ministre chargé de l’environnement, comprenant les pièces ci-
après :

- Une demande timbrée au tarif en vigueur, indiquant les nom, prénom,


nationalité, profession et adresse du postulant ou sa raison sociale s’il s’agit d’une
personne morale ;

- Une copie des statuts de la structure ;

- Une attestation d’immatriculation au registre du commerce et du crédit


mobilier ;

- Une copie de la carte du contribuable ;

- Un certificat d’imposition datant de moins de trois (3) mois ;

- Le plan de situation des locaux qui tiennent lieu de siège social ;

- La liste des moyens matériels dont dispose l’opérateur, pouvant servir dans le
cadre de son activité ;

- Une attestation de domiciliation bancaire ;

- Une quittance de versement dont le montant est fixé par la loi de finances.

Article 7 :

(1) L’administration en charge de l’environnement dispose d’un délai de trente


(30) jours à compter de la date de dépôt du dossier pour donner suite à la
demande d’autorisation sus-visée.

(2) Le silence de l’administration à l’expiration du délai de trente (30) jours


prévu à l’alinéa 1 ci-dessus vaut implicitement acceptation.

Article 8 : L’importateur, le fabricant ou le distributeur des substances chimiques


informe le ministre chargé de l’environnement, par écrit, trois (03) mois avant la
cessation de son activité sur le territoire national.
29
Article 9 :

(1) Tout fabricant, importateur ou distributeur des substances chimiques


communique au ministre chargé de l’environnement les informations modifiant
et/ou complétant de façon substantielle le dossier préalablement déposé.

(2) Tout importateur, fabricant ou distributeur des substances chimiques ayant


obtenu une autorisation dans le cadre du présent décret, est tenu de conserver
les documents relatifs aux informations prévues à l’alinéa 1 ci-dessus pendant une
période de dix (10) ans au moins, à compter de la date de saisine du ministre
chargé de l’environnement.

Article 10 :

(1) Le ministre chargé de l’environnement établit un inventaire initial de


substances chimiques importées, fabriquées ou utilisées pour un but commercial.

(2) Seules les substances chimiques inventoriées à l’alinéa 1 ci-dessus sont


obligatoirement enregistrées.

Section III : Du fonctionnement et de la commercialisation des substances


chimiques, nocives et/ou dangereuses

Article 11 : Tout importateur, tout fabricant de substances chimiques, soumet


chaque année au ministre en charge de l’environnement, sur formulaire
spécifique, un rapport sur les quantités et la qualité desdites substances.

Article 12 : Tous les produits chimiques doivent être fabriqués, utilisés, transportés
et éliminés de manière à minimiser les risques sur la santé publique et
l’environnement.

Article 13 :

(1) Tout importateur ou fabricant de produits chimiques nocifs et/ou dangereux


libellé ou marque correctement sur les emballages, les caractéristiques desdits
produits afin qu’ils puissent être utilisés sans danger pour la santé publique et
l’environnement.

(2) Tout libellé ou étiquette des produits chimiques dangereux comprend les
informations ci-après :

- Le nom commercial du produit ;

- L’identité du produit chimique et le lot ;

- Le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du fournisseur, du distributeur et


de l’importateur ;

- Les avertissements de danger appropriés ;

- La nature des risques spéciaux associés à l’usage de ces produits ;


30
- Les précautions de sécurité ;

- Les renseignements toxicologiques indiquant les données supplémentaires sur


la sécurité du produit ;

- La classification assignée dans le système établi par l’autorité compétente.

(3) L’étiquetage ou marquage est placé en évidence, lisible, durable et a une


taille adéquate.

(4) L’emballage des substances se conforme aux dispositions ci-après :

- Empêcher toute déperdition du contenu, exception faite pour les dispositifs


réglementaires de sécurité ;

- Eviter que l’emballage et la fermeture ne soient attaqués par le contenu, ni


être susceptible de former avec ce dernier des combinaisons nocives ou
dangereuses ;

- Les fermetures doivent être hermétiques, solides et fortes.

Article 14 :

(1) Chaque type de substances chimiques nocives et/ou dangereuses est


entreposé de manière à protéger la santé publique et l’environnement.

(2) Lesdites substances chimiques sont stockées dans les endroits appropriés
afin de limiter leur dispersion dans l’atmosphère, les eaux et les autres milieux
récepteurs.

Chapitre III : Dispositions diverses, transitoires et finales

Article 15 : Les unités en cours d’exploitation et/ou en cours de fonctionnement


disposent d’un délai d’un (1) an à compter de la date de signature du présent
décret, pour se conformer à ses dispositions.

Article 16 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent


décret.

Article 17 : Les ministres chargés de l’environnement, de l’agriculture, des


établissements classés, des forêts et de la faune, de l’industrie, de l’eau, de
l’énergie, de la recherche, de la santé publique, de l’eau, de l’énergie, de la
recherche, de la santé publique, des pêches, des transports, du commerce et des
finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent
décret qui sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence, puis inséré au
Journal officiel en français et en anglais.

Yaoundé, le 23 août 2011


Le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
Philémon YANG

31
ANNEXE A :Liste des substances chimiques nocives et/ou dangereuses
interdites de fabrication et d’importation

32
Annexe B : Liste des substances chimiques nocives et/ou dangereuses
soumises à autorisation préalable

33
8) ARRETE CONJOINT N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE DU 24
OCTOBRE 2012 PORTANT REGLEMENTATION DE LA FABRICATION,
DE L’IMPORTATION ET DE LA COMMERCIALISATION DES
EMBALLAGES NON BIODEGRADABLES.

Le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du


Développement Durable,

Le ministre du commerce,

Vu la constitution ;

Vu la loi n°90/031 du 10 août 1990 régissant l’activité commerciale ;

Vu la loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de


l’environnement ;

Vu la loi n°98/015 du 14 juillet 1998 relative aux établissements classés


dangereux, insalubres ou incommodes ;

Vu la loi n° 2004/002 du 21 avril 2004 régissant la métrologie légale au


Cameroun ;

34
Vu la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux
communes ;

Vu la loi-cadre n° 2011/012 du 06 mai 2011 portant protection du


consommateur au Cameroun ;

Vu le décret n¨°99/818/PM du 09 novembre 1999 fixant les modalités


d’implantation et d’exploitation des établissements classés dangereux, insalubres
ou incommodes ;

Vu le décret n°2005/1928/Pm du 03 juin2005 fixant les caractéristiques


métrologiques des produits préemballés ou assimilés et les modalités de leur
contrôle ;

Vu le décret 2008/064 du 04 février 2008 fixant les modalités de gestion du fonds


national de l’environnement et du développement durable ;

Vu le décret n° 2011/408 du 09 décembre 2011 portant organisation du


gouvernement ;

Vu le décret n°2011/408 du 09 décembre 2011 portant nomination d’un


premier ministre, Chef du gouvernement ;

Vu le décret n° 2011/410 du 09 décembre 2011 portant formation du


gouvernement ;

Vu le décret n02012/2809/Pm du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri,


de collecte, de stockage, de transport, de récupération, de recyclage, de
traitement et d’élimination finale des déchets,

ARRETENT :

CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Article 1. Le présent arrêté conjoint porte réglementation de la fabrication, de


l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables ;

Article 2.- Au sens du présent arrêté, les définitions suivantes sont admises :

Dégradable : état d’une matière ou d’un produit susceptible de subir une


modification de se propriétés d’origine, due à la rupture chimique des
macromolécules formant ce produit quelque soit le mécanisme de rupture de la
chaine.

Non biodégradable : 2tat d’une matière ou d’un produit qui ne peut être
décomposé sous l’action des champignons et des micro-organismes présents
dans le milieu.

Plastique : matière synthétique composée essentiellement de macromolécules


susceptible d’être modelée ou moulée généralement à chaud et sous pression.

35
Granulée : grains de polymère utilisés pour la fabrication des plastiques non
biodégradables.

Verre : matière vitreuse dure, fragile et translucides formée de silicates alcalins


et de stabilisants.

Emballage : tout objet quelque soit la nature des matériaux dont-il est
constitué, destiné à contenir et à protéger les marchandises, à permettre leur
manutention et leur acheminement du producteur au consommateur.

Métal : corps conducteur de l’électricité et de la chaleur, en général


malléable, ductile et réfléchissant la lumière.

Article 3.- (1) Tout fabricant, importateur ou distributeur des emballages non
biodégradables autorisé est responsable de la gestion de ses déchets.

(2) Il prévoit des mesures visant à limiter la production et ç promouvoir le


recyclage, la réutilisation et d’autres formes de valorisation des déchets issus de
ces emballages.

Article 4.- (1) La fabrication, l’importation et la commercialisation ou la


distribution des emballages non biodégradables sont soumises à l’obtention d’un
permis environnemental préalable en vue d’assurer la traçabilité de leur
récupération, recyclage et/ou destruction de façon écologiquement rationnelle.

(2) Le permis environnemental visé à l’alinéa 1 ci-dessus est délivré par le


ministre chargé de l’environnement.

Article 5.- (1) Tout fabricant importateur ou distributeur des emballages non
biodégradables élabore et met en œuvre un plan de gestion de ses déchets ainsi
qu’u mécanisme de suivi y relatif.

(2) Le plan de gestion des déchets d’emballages non biodégradables tient


compte des orientations de la stratégie Nationale de la Gestion des déchets. Il
définit notamment :

- les zones où les postulants au permis environnemental ou leurs partenaires sont


tenus d’assurer les opérations de tri, de collecte, de transport, d’élimination finale
ou de valorisation des déchets d’emballages non biodégradables ;

- les circuits, la fréquence, les horaires et les modalités et les modalités de


collecte de leurs déchets.

(3) Le fabricant, l’importateur ou le distributeur des emballages non


biodégradables fourni trimestriellement un rapport de la mise en œuvre de son
plan de gestion des déchets d’emballages non biodégradables à l’administration
en charge de l’environnement.

Article 6.- Tout fabricant, importateur ou distributeur des emballages non


biodégradables met en place un système de consigne pour faciliter la

36
récupération desdits emballages en vue de leur recyclage, valorisation ou
élimination finale.

CHAPITRE II : DE LA FABRICATION, L’IMPORTATION ET LA COMMERCIALISATION


DES EMBALLAGES NON BIODEGRADABLES

SECTION I : DES EMBALLAGES PLASTIQUES

Article 7.- (1) Sont interdits, la fabrication, l’importation, la détention et la


commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non
biodégradables à basses densité inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur (1
micron vaut 1/1000 mm) ainsi que les granulés servant à leur fabrication.

(2) La production, l’importation, la détention, la commercialisation des


emballages plastiques non biodégradables de plus de 60 microns et les granulés
servant à leur fabrication sont soumises à l’obtention d’un permis environnemental
visé à l’article 4 ci-dessus.

Article 8.- (1) Les indications relatives à l’épaisseur, la formulation, la


biodégradabilité ou non, le nom et l’adresse précis du fabricant figurent sur les
emballages plastiques fabriqués ou importés conformément à la règlementation
en vigueur.

(2) Les indications visées à l’alinéa 1 ci-dessus clairement visibles et facilement


lisibles pour faciliter l’identification et la classification.

Article 9.-Il est formellement interdit de brûler les plastiques à l’air libre, de les
jeter dans la nature ou de procéder à leur enfouissement.

SECTION II : DES EMBALLAGES EN VERRE OU EN METAL

Article 10.- (1) Tout fabricant, importateur ou distributeur des emballages en


verre ou en métal met en place un système de récupération, de reprise, de
collecte, de réutilisation et de revalorisation de ces déchets d’emballages dans
des conditions écologiques rationnelles.

(2) Le système visé à l’alinéa 1 ci-dessus est approuvé par décision du ministre
en charge de l’environnement.

Article 11.- tout fabricant, importateur ou distributeur des produits


commercialisés ou distribués dans des emballages en verre ou en métal met en
place un système de récupération, de collecte, de réutilisation et de revalorisation
de ces déchets d’emballages dans des conditions écologiquement rationnelles.

(2) Tout fabricant ou importateur des produits commercialisés ou distribués


dans des emballages en verre ou en métal revalorise ou recycle à concurrence
de 80% au moins des quantités fabriquées ou importées dans le respect de la
règlementation en vigueur.

CHAPITRE III : DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES

37
Article 12.- (1) Tout fabricant, importateur ou distributeur des emballages non
biodégradables dispose, à compter de la date de signature, d’un délai de dix huit
(18) pour se conformer aux dispositions du présent arrêté.

(2) passé le délai mentionné à l’alinéa 1 ci-dessus, les administrations


compétentes procéderont aux contrôle, à la saisie et à la destruction des
emballages non biodégradables aux frais du promoteur.

Article 13.- Les administrations en charge de l’environnement et du commerce


sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l’application du présent
arrêté.

Article 14.- Le présent arrêté sera enregistré, publié suivant la procédure


d’urgence, puis incéré au journal officiel en français et en anglais. /-

LE MINISTRE DU COMMERCE,

LE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE ET DU


DEVELOPPEMENT DURABLE

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