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Persévérer dans les épreuves

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12 juin 2013

Persévérer dans les épreuves. En Matthieu 24 et en Marc 13, Jésus a donné une vision
prophétique de la situation qui sera celle du monde juste avant son retour.

Aujourd’hui, nous voyons tout autour de nous nombre de circonstances qu’il avait
prédites. Mais Jésus a aussi donné aux croyants des indications pour survivre au sein de
ces situations.

La condition préalable de base peut se résumer en un mot : endurance.

Quoi qu’il soit souvent retranscrit différemment dans plusieurs traductions (“patience”,
“tenir bon jusqu’au bout/à la fin”, “persévérance”), la meilleure traduction univoque est
probablement celle d’endurance.

Jésus parle de la rupture des relations et de la persécution qui se répand


parmi les chrétiens
Pour commencer, regardons deux passages spécifiques. Dans chacun de ces exemples,
Jésus parle de la rupture des relations et de la persécution qui se répand parmi les
chrétiens.

Tout d’abord en Matthieu 24 :

Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira
(Matthieu 24:12)

Lorsque les gens deviennent iniques, leur amour disparaît également. Nous pensons
souvent que l’amour est libre et désinhibé, qu’il n’a pas besoin de loi ou de discipline.
Mais cette idée est fausse.

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L’amour et la discipline vont de pair. Lorsque la discipline et la loi sont rompues, l’amour
se refroidit.

Il est significatif que le mot “amour” dans ce passage soit agapè, qui représente
essentiellement l’amour des chrétiens.

Jésus ne parle pas de l’amour du monde qui se refroidira mais plutôt de celui des
chrétiens. C’est une situation beaucoup plus sérieuse.

Pour être sauvé : aller au bout du chemin


Après avoir prédit ce manque d’amour, Jésus rajoute une admonition au verset 13 :

Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. (Matthieu 24:13)

Pour être sauvé, nous devons aller jusqu’au bout du chemin et cela demandera de
l’endurance de notre part.

En Marc 13:12-13, nous lisons une prédiction et un avertissement similaire :

Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront
contre leurs parents, et les feront mourir. Vous serez haïs de tous, à cause de mon
nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.

Encore une fois, il nous est donné une image très sombre : la trahison, la déloyauté dans
les familles et les chrétiens haïs par tous les hommes.

Voilà pourquoi Jésus a dit que nous devions persévérer.

Ce que produit l’endurance


Certains versets parlent généralement de l’endurance et des épreuves auxquelles nous
devrons faire face, d’autres exposent des principes sur la façon de persévérer.

Tout d’abord Romains 5 :

Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur
Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans
laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la
gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l’affliction produit la persévérance, persévérance [endurance] la victoire dans
l’épreuve, et cette victoire l’espérance. (Romains 5:1-4)

L’endurance produit un caractère victorieux dans l’épreuve

En résumé, il s’agit de la formation de notre caractère. Nous pouvons nous réjouir (nous
vanter, nous glorifier et exulter) dans la tribulation parce que seule la tribulation produit
l’endurance. L’endurance, à son tour, produit un caractère éprouvé.

En Jacques 1:2, nous lisons :

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Nous devons louer Dieu du fait qu’il nous considère dignes des épreuves que nous
endurons, en gardant à l’esprit que la finalité de l’épreuve est toujours notre propre
bien.

Jacques continue en expliquant le fonctionnement de cet apparent paradoxe : il dit que si


nous traversons les épreuves et que nous tenons bon, cela forgera chaque sphère de
notre caractère et de notre personnalité. Cela fera de nous des chrétiens complets et
accomplis.

Éprouver notre caractère au sein de la communauté

L’un des terrains fondamentaux manifestes qui favorise le développement de notre


caractère, est celui de la communauté proche et engagée où nous nous réunissons
chaque semaine avec le même petit groupe de personnes. Lorsque nous partageons nos
vies dans ce contexte, il devient souvent fâcheusement évident que certains traits de
notre caractère n’ont jamais été traités. Si nous évitons de nous exposer aux autres, nous
pouvons nous abuser nous-mêmes sur les zones non éprouvées de notre caractère et
reculer à chaque fois que nous sommes confrontés à une épreuve qui met ces zones en
évidence.

Quelqu’un a dit que la communauté était “le toit enlevé et les murs abattus”. Nous ne
craignons pas d’ouvrir le toit parce que Dieu voit au travers de toutes façons mais il peut
devenir très inconfortable d’abattre les murs afin que nos compagnons chrétiens puissent
voir à l’intérieur. Il n’existe pas de meilleur terrain pour éprouver notre caractère chrétien
que la communion proche et engagée avec des croyants.

Les épreuves que nous devrons traverser


Matthieu 13 nous en donne aperçu très simple dans la parabole du semeur semant du
grain.

Dans cette parabole, Jésus parle de différentes sortes de terrains, chacun représentant
un différent type de personne qui entend la parole de Dieu.

En décrivant comment une partie du grain tombe sur le côté du chemin et est dévoré par
les oiseaux avant de pouvoir entrer en terre et comment une autre partie tombe sur un
sol rocailleux et plein de ronces, Jésus explique le type de personne représenté par
chacune de ces situations.

Chaque fois que quelqu’un entend le message qui concerne le royaume et ne le


comprend pas, le diable vient arracher ce qui a été semé dans son cœur. Tel est
celui qui a reçu la semence “au bord du chemin”. (Matthieu 13:19)

Le groupe des pierres et le groupe des épines


Le grain ne pourra jamais entrer dans la vie de ce type de personne, il restera sur le sol
jusqu’à ce qu’un oiseau vienne et s’en empare.

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Jésus continue en décrivant deux types de personnes qui ont reçu le grain et
commencent à produire du fruit.

Cependant, en définitive, le fruit ne devient rien de bon parce qu’elles ont échoué aux
épreuves auxquelles elles ont été soumises.

Le premier groupe de personnes est celui où se trouvent des “endroits pierreux”, le


second est le groupe qui a des “épines”.

Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la
parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n’a pas de racines en lui-même, il
manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à
cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence
parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et
la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.
(Matthieu 13:20-22)

La première épreuve est celle de la persécution et la seconde celle de la


prospérité
Pour le dire plus simplement, il y a deux sortes d’épreuves : lorsque la vie est trop difficile
et lorsqu’elle est trop facile.

La première épreuve est celle de la persécution et la seconde celle de la prospérité.

Certaines personnes ne résistent pas à la persécution, d’autres ne résistent pas à la


prospérité.

Certaines personnes s’en tirent bien lorsqu’elles sont persécutées, mais dès que Dieu les
bénit avec une belle maison, deux voitures et un bateau, elles se laissent beaucoup plus
absorber par les choses de ce monde que par le Royaume de Dieu.

D’autres personnes reçoivent la Parole avec joie, parlent en langues, donnent leur
témoignage partout, prophétisent, elles baignent dans les bénédictions de Dieu. Mais,
quelques mois plus tard, elles sont portées disparues parce que le temps de l’opposition
est arrivé et elles se sont tout simplement découragées.

La vérité est que nous devons endurer les deux types d’épreuves.

Nous serons mis à l’épreuve par les tribulations mais aussi par la réussite, et nous
devrons tenir bon dans les deux cas.

Permettez-moi de vous faire quelques suggestions concernant la manière biblique


d’atteindre l’endurance.

1. Tenir un engagement ferme


La première façon est de s’engager sans réserve et avec un total dévouement pour
Jésus-Christ.

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C’est la manière dont devrait commencer toute marche chrétienne normale. Voici deux
exhortations scripturaires pour les nouveaux convertis.

La première qui se trouve en Actes 11:23, rapporte ce qu’a dit Barnabas au groupe de
nouveaux chrétiens dans la ville d’Antioche :

Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu la grâce de Dieu, il s’en réjouit, et il les exhorta
tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur. (Actes 11:23)

L’expression-clé “d’un cœur ferme”, indique qu’il faut vraiment conditionner son esprit à
s’attacher au Seigneur, sans restriction.

Si vos amis ne le font pas, vous le faites.

Même si votre famille ne le fait pas, vous le faites.

Voilà la fermeté de cœur dont nous avons besoin.

Puis, en Actes14:22, nous retrouvons Barnabas et Paul exhortant de nouveaux convertis


d’une façon similaire :

Fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant
que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de
Dieu. (Actes 14:22)

Lorsque les gens viennent au Seigneur

Les nouveaux convertis doivent savoir qu’il n’y a pas d’autre manière pour entrer dans le
royaume de Dieu que par les tribulations.

Je comprends la notion de “royaume de Dieu” dans deux sens : il y a le futur royaume de


Dieu, que Jésus amènera et établira mais il y a également celui où nous entrons et
vivons maintenant.

Et il nous faut passer par maintes tribulations pour entrer dans une mode de vie du
royaume. Nous serons mis sous pression dans chaque domaine de notre vie.

Lorsque les gens viennent au Seigneur, il en va de notre devoir envers eux de les avertir
que s’ils veulent entrer dans ce mode de vie du Royaume, ce sera au travers de
tribulations et d’oppositions.

Il n’est pas juste de dire aux nouveaux convertis que, s’ils viennent à Jésus, tous leurs
problèmes vont être résolus.

Le fait est qu’en tant que chrétiens, ils auront des problèmes dont ils ne soupçonnaient
même pas l’existence avant.

Un engagement ferme envers le Seigneur Jésus-Christ sera nécessaire pour


endurer ces épreuves.

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2. Se fixer sur les choses éternelles
Le deuxième principe concernant l’endurance se trouve en Hébreux 11:27 et se réfère à
Moïse qui, ayant grandi en Egypte, était destiné à hériter du trône en tant que fils de la
fille de Pharaon.

Il avait de l’instruction, de la fortune et jouissait de privilèges sociaux, en fait, tout ce que


le monde pouvait offrir.

Mais à l’âge de quarante ans, il tourna le dos à tout cela, s’enfuit d’Egypte et passa les
quarante années suivantes à garder des moutons aux fins fonds du désert.

Le verset dit de Moïse :

C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se
montra ferme, comme voyant celui qui est invisible (Hébreux 11:27)

Le monde invisible doit être pour nous plus réel que le visible
Voilà l’essence même de l’endurance: voir celui qui est invisible. La foi est la faculté qui
nous rend capables de voir ce qui est invisible.

Elle est liée aux choses que l’on ne voit pas, “la conviction des choses qu’on ne voit pas”
(Hébreux 11:1).

Si nous devons tenir bon, le monde invisible doit être pour nous plus réel que le
visible.

Sinon, nous nous attacherons au système du monde et nous tournerons le dos à la


réalité invisible du royaume de Dieu.

En 2 Corinthiens 4:17-18, nous lisons :

Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de
toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux
choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont
passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:17-18)

Demandez au Saint-Esprit de vous faire vivre la réalité de la Bible


Il est important de voir que l’affliction fait juste aboutir le plan de Dieu pour nous, tant que
nous gardons nos yeux fixés sur les choses invisibles.

Les choses invisibles sont éternelles et ne changent pas.

Passez du temps avec votre Bible. Lisez-la, méditez-la, vivez en elle, croyez ce qu’elle
dit, demandez au Saint-Esprit de vous en faire vivre la réalité.

Elle deviendra bientôt si tangible pour vous qu’aucune chose de ce monde ne pourra
vous tenter d’être déloyal à Jésus-Christ.

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3. Ne pas abandonner
En plus de la nécessité d’avoir un engagement ferme pour le Seigneur et de garder nos
yeux fixés sur les choses invisibles, il existe un troisième principe: si vous échouez,
n’abandonnez pas.

L’une des astuces les plus habiles du diable est de dire “tu es un raté. Il vaudrait mieux
que tu laisses tomber parce que Dieu t’a déjà laissé tomber.”

Ne le croyez pas, c’est un menteur.

Dans le Psaume 37, David a écrit :

L’Éternel affermit les pas de l’homme, Et il prend plaisir à sa voie ; S’il tombe, il
n’est pas terrassé, Car l’Éternel lui prend la main. (Psaume 37:23-24)

Dieu vous tient la main

Rappelez-vous que si vous échouez, vous ne serez pas complètement terrassé, parce
que le Seigneur vous tient la main.

David le savait. Même s’il était tombé de manière tragique dans l’affaire de Bethsabée,
Dieu lui a pardonné et l’a restauré.

Il fut capable de dire, “même si tu tombes, n’abandonne pas, Dieu te relèvera”.

Dans le Nouveau Testament, il y a un homme qui est tombé aussi. Son nom était Pierre.
Jésus a parlé à Pierre, sachant qu’il allait le renier trois fois :

Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le
froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu
seras converti, affermis tes frères. (Luc 22:31-32)

Jésus n’a pas prié pour que Pierre ne le renie pas mais pour que sa foi ne défaille pas.

Jésus a dit à Pierre : “Même si tu me renies, ta foi ne défaillira pas. Tu tomberas mais tu
te relèveras.”

De la même manière, si vous tombez, tendez juste la main par la foi et laissez le
Seigneur vous relever. N’abandonnez pas : le Seigneur ne vous a pas abandonné.

4. Garder le regard fixé sur le prix


Le quatrième principe consiste à se rappeler de la remise des prix.

Tous les problèmes de la vie ne sont pas réglés dans le présent. Certaines choses
subsistent pour l’avenir.

Paul écrit son témoignage de foi de sa cellule de prison :

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J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. (2 Timothée
4:7)

Ces trois choses sont inséparables.

Si vous voulez garder la foi, il vous faut combattre le combat. La foi est un combat.

Vous ne pouvez pas éviter le combat et garder la foi. Vous devez combattre le combat
pour achever la course.

Paul a fait les trois : il a combattu le combat, il a achevé la course et il a gardé la foi.

À partir de là, il a attendu la remise des prix.

La fidélité et la fermeté avec lesquelles vous aurez servi

Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me le


donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui
auront aimé son avènement. (2 Timothée 4:8)

Paul était dans l’attente d’un jugement et d’une probable exécution aux mains d’un
législateur extrêmement injuste. Mais il a dit : “ce n’est pas mon dernier mot. Il y aura un
autre jour du jugement- un jour de remise des prix- et le Juge sera parfaitement juste.”

Certains d’entre nous seront très surpris de voir à qui sera attribuée la médaille d’or.

Elle ne sera pas basée sur la vitesse à laquelle nous aurons couru, mais plutôt sur la
fidélité et la fermeté avec lesquelles nous aurons servi.

Si nous voulons réussir l’épreuve, nous en sortirons comme de l’or purifié par le feu.

Au service du Maître Jésus,

Derek Prince

Adapté d’un article dans ‘New Wine’, ‘L’endurance dans la tribulation’, mai 1980

Pour une étude plus approfondie, nous vous recommandons les livres de Derek Prince :
Un caractère à toute épreuve et L’épreuve

8/8

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