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D’abord, respire.
Avant toute chose, respire.
Respire par le nez, sans fermer la bouche pour rester apaisé, respire profondément, avec
le ventre, le plus bas possible, et contracte tes abdominaux en fin d’expiration pour bien
te vider.
Remplis-toi de l’énergie vive avec l’inspiration, évacue l’énergie morte avec l’expiration.
Que ton expiration soit plus longue que ton inspiration.
Comme on fait un soupir.
Ensuite,
quand tu sauras respirer,
quand tu le sauras à chaque instant,
étant par ce moyen totalement présent à l’instant et à l’univers,
tu pourras philosopher…
DE LA PHILOSOPHIE
Philosophie:
Rien d'autre que l'art de bien vivre,
sans infamie.
Philosophie:
Rien d'autre que l'art d'être heureux dans l'adversité,
sans infamie.
DU VRAI DIEU
Ôte la barbe,
1
La robe,
Le front farouche,
Ne le vois-tu pas, maintenant?
En toi,
Dans la nature,
Dans le principe de vie?
Un Dieu,
Seul maître:
La Vie.
DE CE QU’EST L’INSTINCT
La grande erreur : les mauvais instincts.
Il n’est d’instinct que de bon.
2
Ce n’est pas Dieu qui sait ce qui est bon pour moi.
Ce sont mes instincts.
DE L’AMOUR
L’amour est le seul sens,
Et le seul but de la vie.
DE L'ÂME
Qui tu es vraiment,
C’est cela ton âme.
DE DIEU ET DU DIABLE
Si Dieu existe,
Il est dans ta bonté.
Si le Démon existe,
Il est dans ton vice.
DE LA JOIE
Sois digne,
Puis sois joyeux.
Méfie-toi du sérieux,
3
N'oublie pas de rire.
Oublie la honte,
Cette bonne à rien.
Le chagrin,
Ce tourmenteur.
La crainte,
Ce tyran.
Conserve la joie.
DU VERITABLE EGOISME
Occupe-toi de toi pour servir les autres,
Ne t'occupe pas des autres pour te servir, toi.
4
DE CE QUI NE L'EST PAS
Peux-tu obliger qui que ce soit à t'aimer?
Tu vois qu'il y a une force en chacun,
Qui empêche qu'on le soumette.
Travaille cette force!
Ton âme,
Ton corps,
Ce qui t'entoure.
La première t'appartient presque parfaitement,
Le deuxième plus qu’imparfaitement,
Ce qui t'entoure aucunement.
L’INDICE DE LA SAGESSE
Ni la beauté,
Ni la force,
Ni l'intelligence,
5
Ni le génie,
Ni le talent,
Ni le charme.
La sérénité.
Juge l'homme,
A l'aune de sa sérénité.
DE CE QU'EST LA VIE
Le destin qui dirige,
La volonté qui tente,
Le sort qui décide.
Quoi d'autre?
Tu as le choix:
Avoir peur des choses,
Ou en rire.
DE LA CONDUITE DE LA VIE
Puisqu'il est impossible que n'arrive que ce que tu veux,
Décide de vouloir ce qui t'arrive.
6
Ou sois malheureux.
Sois juste,
Ou souffre le mépris des hommes,
De ta conscience,
De la Vie.
DU BUT DE LA VIE
Sors de la vie,
Au plus proche de ton entrée:
Pur,
Sans honte,
Sans passion,
Sans haine,
Sans lâcheté.
DU TEMPS
Le passé,
Le présent,
Le futur.
D'un seul tu es certain.
Oublie le passé,
Lui ne t'oublie pas.
Prends garde!
Ne pas oublier le passé,
7
Te fait oublier l'avenir.
Chéris le passé,
Savoure l'instant,
Réjouis-toi de l'avenir.
DU DEVENIR
Etre ou ne pas être,
Là n'est point la question.
C'est devenir qu'il faut.
Tu es en devenir,
Tout peut arriver!
DU VRAI, DU REEL
Comme l'a dit l'Assassin,
Rien n'est vrai,
Tout est permis.
DE L'IMAGINATION
Ne sous-estime pas l'imagination.
L'âme n'en est que l'interprète.
8
DE LA MORT
La lumière sans l'obscurité?
Le haut sans le bas?
Le froid sans le chaud?
Le plein sans le vide?
L'eau sans l'air?
Le bien sans le mal?
La vie sans la mort?
Merci la mort.
Sans toi quelle vie?
Quelle liberté?
Vivre peu,
C'est déjà vivre.
Si la mort,
Est le retour au rien,
Avoir peur de la mort, c'est avoir peur du rien.
Si c'est le Paradis, sois heureux.
Si c'est l'Enfer, sois juste.
Tu vois qu'il n'y a rien a craindre.
9
DE LA MORT DES PROCHES
Après le premier instant,
le pleur est inutile,
impudique,
invivable.
Ta tâche, c'est de vivre!
DU SUICIDE
10
Face au tyran, un seul choix:
La soumission ou la mort.
Quelle est la plus belle?
Le jeu te déplait?
La porte est ouverte.
Vivre mal,
A quoi bon?
Même si tu le combats,
Plains le méchant,
Car le malheur est son lot.
11
Tu cherches le sage?
Trouve l'heureux.
Tu cherches le méchant?
Trouve le malheureux.
Heureux le sage,
Malheureux le vil.
DU BONHEUR
Tu as un Dieu en toi,
La Vie.
Rien de ce qui ne la concerne,
Ne te donnera le bonheur.
Auprès de la sérénité,
Siège le bonheur.
Amour et joie,
Sont la fin de l'homme.
Hors cela,
Le malheur.
DE LA SOUFFRANCE
Que tu la craignes ou non,
La douleur t'attend.
Il est plus glorieux d'en rire.
DES EPOUVANTAILS
La pauvreté,
12
La souffrance,
La mort,
L'enfer.
DE L'ENFER ET DU PARADIS
Crois-tu en l'Enfer?
Au Paradis?
Ainsi tu les places après la mort?
Qui en est revenu pour le dire?
L'enfer...
Epouvantail pour vertu peureuse.
DU BIEN ET DU MAL
La douceur amollit,
La rudesse fortifie.
Le bien fait le mal,
Et le mal fait le bien.
13
Le bien ou le mal que tu fais,
Ce n'est pas Dieu qui te les rendra.
C'est toi même, tout de suite.
DE LA PUNITION, DU PARDON
N'est-il pas déjà puni, l'injuste,
D'être un injuste?
Le lâche,
D'être un lâche?
Le pardon,
La punition,
Pour quoi faire?
Combat la récidive, éduque,
Oublie le reste.
DE LA SAGESSE ET DE LA FOLIE
Folie,
Ou sagesse.
Le reste est pis-aller.
Que la sagesse,
Soit le tremplin de ta folie.
14
DU PLAISIR ET DE L'INTEGRITE
Préfère le plaisir à tout, si tu veux,
Sauf à l'abjection.
DE LA SERVITUDE
Diogène, le plus libre des hommes,
Etait esclave.
Les plus esclaves des hommes peuvent paraître les plus libres,
Ne l'oublie pas.
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DE LA NATURE HUMAINE
Ni loup,
Ni mouton,
Berger!
Qu'indifférence ou rire,
Soient ta réponse à l'insulteur.
On t'insulte.
Quel rapport avec ton honneur?
Mais on te frappe.
En souffres-tu?
Oui?
Peux-tu t'en défendre?
Non?
Laisse, ris, ôte un peu de poids à la chose.
DE LA COLERE
Sache que c'est toi,
Ou ta colère qui parle.
Si tu ne peux la supprimer,
Pointe ta colère sur toi.
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Accepte ta colère, si tu veux,
Mais ne te laisse pas dominer par elle.
DES PASSIONS
Ta colère,
Ta honte,
Ton envie,
Ta crainte?
Aucune n'est Tienne,
Tu es à Toutes!
DE LA PUDEUR
Tu t'esclaffes,
Ou tu montres le derrière.
Tu rougis,
Ou tu montres le devant.
Tu pleures,
Ou tu montres pire.
DE LA SOBRIETE
Mange peu,
Bois peu,
Dors peu,
Travaille peu,
Fornique peu.
DE L'APPETIT
17
Mange délicieusement,
Celui qui est affamé.
DE LA NOURRITURE
La nourriture,
Que l'industrie n'a point pervertie,
Est la bonne.
En vue de la santé,
Bois le solide,
Et mange le liquide.
Quand tu manges,
Ne fais rien d'autre.
La façon,
De manger et de boire,
Est plus importante,
Que toute révélation.
La nourriture,
Est remède pour vivre.
DU NECESSAIRE ET DU SUFFISANT
N'aie crainte,
L'air, l'eau, le fruit, le sommeil, l’abri, suffisent au corps.
Rien de plus.
18
La misère n'est qu'un leurre.
L'air,
L'eau,
Le fruit,
Le gîte,
Le sommeil,
Le reste ensuite.
DE LA LOI
La loi du plus fort,
Est la loi.
DE L'INVINCIBILITE
On peut mutiler ton corps,
Pas ta dignité.
DE LA BARBARIE
Regarde la boucherie,
La barbarie.
Quelle réponse à cela?
Sinon la joie,
Malgré tout.
19
La parole,
Ne vaux pas l'acte.
Ecoute l'Ancien:
«La parole n'est que l'ombre de l'acte.»
DU BON INTERET
Sur ton intérêt,
Siège ton Maître.
DES TALENTS
Il y a mieux que le talent.
Prends-garde que ton talent,
Ne t'éloigne de ce mieux.
DE L'IMPOSSIBLE BUT
Inabordable est le but.
Dois-je abandonner le combat,
Comme un lâche?
DU TRAVAIL
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Méprise tout travail,
Qui ne te rend meilleur.
DE LA CRITIQUE
Réserve-toi tes pointes.
DU LIBRE CHOIX
On a toujours le choix:
Mourir,
Ou résister.
DE LA PEUR
Toute crainte est fausse.
DE L'ETRANGER
Nulle part n'est étranger,
Le citoyen du monde.
DE L'INSTANT
L'âme joyeuse,
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Donne l'instant joyeux.
DE L'INIMITIE
Ne sois l'ennemi de personne.
Si tu n'y peux rien,
Laisse être ton ennemi.
D'ETRE SOI-MEME
Sois toi-même,
Ou connais le mal être.
Sois toi-même.
Viendront tes amis,
Iront tes ennemis.
DE L'ESPRIT ET DE LA MATIERE
L'esprit domine la matière,
Et la matière domine l’esprit.
La matière alourdit l'esprit,
Et l’esprit alourdit la matière.
DE L'IMPORTANCE DE L'HABIT
L'habit fait le moine.
Triste ou joyeux,
Comme il est, il te rend.
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DU SERIEUX
Esclave de ton sérieux.
Voilà ce que tu es!
Frère de l'eau,
De la terre,
De l'air,
Du feu.
DES ILLUSIONS
L'illusion n'a d'intérêt,
Que comme tromperie,
Ou comme curiosité.
Prends garde de devenir cette curiosité:
L'homme qui ne trompe que lui-même.
23
Un objet se présente a toi.
Change de point de vue,
Reste-t-il cohérent?
DES SOPHISMES
Qu'est-ce qu'un sophisme?
Une proposition mineure, liée à une majeure,
Donne une conclusion fausse.
Il se donne beaucoup de mal, le Commentateur,
Pour expliquer que ces dites propositions,
N'étant pas situées sur le même niveau,
Ne sauraient être liées.
Zénon d'Elée,
Par de fiers sophismes,
Réfutait le mouvement.
Fier Zénon,
Ta propre langue, quand tu l'a fièrement crachée
à la face du Tyran,
N'a-t-elle pas dû suivre un fier mouvement,
Pour aller de ta fière bouche à la sienne immonde?
Ou serait-ce qu'elle a dû parcourir avant,
la moitié de la distance, puis la moitié encore...?
Les mouvements de ta langue ne valaient-ils pas mieux,
que ses paroles ?
DES SCEPTIQUES
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Ne pas croire en ce qu'on voit,
Mais bien vouloir croire que l'on voit...
Ne pas savoir comment on entend,
Mais bien vouloir croire que l'on entend...
Ne va pas plus loin!
Ne croire en rien,
Pour être sûr de ne pas se tromper,
N'est-ce pas se tromper déjà?
Tu ne crois en rien?
Quel intérêt?
Tu ne crois en rien?
Où est ton bonheur?
Laisse la physique,
La métaphysique,
La rhétorique,
La dialectique,
La logique.
Garde l'Ethique,
L’amour,
Et la pulsion !
A quoi me sert,
L'idée de chose?
La chose en soi?
Ne puis-je manger la pomme,
Sans la savoir en soi?
25
Dieu seul connaît la chose en soi.
Quand à l'homme, qu'il l'oublie!
Aristote, Platon,
De grands sages?
Avec de tels actes!?
DE LA SCIENCE
La science est le premier fléau.
Le deuxième fléau,
C’est l’anti-science :
La religion.
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Le but est la vie bonne.
L'inspiration,
L'âme,
Le corps,
L'action.
Dans cet ordre.
Le but ultime:
L'improvisation perpétuelle!
La pulsion à l’œuvre !
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DE L’ANALOGIE VEGETALE
La plante comme l'homme,
La racine comme l'estomac,
La terre comme l'aliment,
La pluie comme l'eau.
DE LA VERTU
Y aurait-il bonheur,
Hors la vertu?
Non, soit.
Mais hors le plaisir ?
DE L’EPURE
Choisis le plus court chemin.
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Le rugueux vêtement,
Fortifiera ton corps.
Va pieds nus,
Dès que tu le pourras.
DE LA SEULE PHILOSOPHIE
Philosopher:
Bien manger, (manger de peu)
Bien travailler, (travailler de peu)
Bien vivre. (vivre de peu)
Supporter le froid l'hiver,
Le chaud l'été.
DU PARADIS
Le Paradis n’est pas pour après.
Il est dans l’instant.
DU BIEN ET DU MAL
Par quoi remplacer le bien et le mal ?
Par l’amour et la haine ?
DU SENS DE LA VIE
La vie n’a aucun sens, aucun but.
Elle n’est que la conséquence d’un hasard heureux peaufiné par le temps.
Si elle est belle, s’il faut la glorifier, il ne sert à rien de lui chercher un but.
Si ce n’est l’amour.
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Vivre, c’est évoluer, devenir.
DU CHRISTIANISME
Le christianisme dit :
Aime ton prochain, par égoïsme.
(Pour aller au paradis).
Nous disons :
Aime-toi, par égoïsme pour ton prochain.
DE LA CIVILISATION
L’homme « civilisé ».
Comprendre : L’homme « domestiqué ».
DE LA RESPIRATION
Respire l’instant,
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