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Une région peut à la fois prendre beaucoup d’importance géostratégique tout comme elle
peut rester marginale. Dans le cas de l’Asie du Sud-Est, force est de constater qu’elle est
au cœur des rivalités entre puissances, elle constitue un passage obligatoire pour le
mer, de plus en plus contestées par les pays riverains. Cette région est aussi à la
imprégné les côtes et les îles de l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Brunei et les
fin des années 19401. Pour Bavelas, c’est la qualité de la structure de la communication
qui facilite la mise en place de buts communs atteignables lorsque les participants
l’ASEAN répond aux critères de base à la centralité. Ces trois critères sont la proximité,
morcelée par quelques montagnes mais presque tous les pays jouissent d’un accès à la
1
BAVELAS, Alex, « Communication patterns in task oriented groups », Journal of the
Acoustical Society of America, vol. 22, no. 6, 1950, pp. 725-730.
21
mer (nonobstant le Laos) favorisant les échanges commerciaux. Cette proximité à une
mer commune joue en faveur d’un regroupement bien que sa valeur stratégique peut
stressé les relations maritimes des pays. En termes de cohésion, deux facteurs ont
régionalisme. Le premier était la sécurité réalisée par un consensus mutuel sur la stabilité
régionale qui présupposait la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays voisins.
Le processus décisionnel de l’ASEAN fut basé sur les consultations et sur le consensus
au lieu d’une décision majoritaire qui pourrait affecter les affaires internes des pays
membres. Le second facteur, développé notamment durant les années 1990, était
Est sous l’organisation de l’ASEAN était perçue comme cruciale pour l’identité
d’ailleurs en Asie. L’intermédiarité devient non seulement une nécessité mais aussi une
grandes puissances mondiales (États-Unis, Chine, Japon et Russie) et peut-elle influer sur
2
PALMUJOKI, Eero, « ASEAN’s RTAs: Relevance to India », dans RAO, V.P. (dir.)
India and ASEAN, New Delhi, KW Publishers Pvt Ltd, 2011, pp. 117-128.
22
le cours du régionalisme dans la région, compte tenu de ses capacités limitées et les
contraintes institutionnelles3?
partagée parmi tous les États membres, elle crée des conditions pour une cohérence
accrue entre les États membres, qui à son tour, renforce la capacité de l’ASEAN pour
accéder aux ressources, définir l’ordre du jour, circonscrire les débats et façonner les
Cette centralité se traduit aussi par sa capacité à structurer le débat et gérer l’agenda des
discussions. L’ASEAN établit ses règles qui doivent être suivies par les participants
externes comme internes (ASEAN +6). Cette position lui procure une amplitude politique
qui ne porterait pas autant advenant une simple addition de pays au sein d’une
organisation sans buts et objectifs clairement définis (comme le BRICS par exemple). Un
des avantages à présider la centralité permet à l’ASEAN de dicter les règles à suivre et les
sujets à discuter. Il devient plus difficile pour un nouvel acteur de changer les règles dans
un groupe déjà établi. Ainsi, lorsque la Chine ou les États-Unis se joignent à l’Asian East
Summit, ils sont assujettis aux règles de l’ASEAN. Malgré son manque de puissance
comme une intersection inévitable dans une grappe de réseaux, et cette condition
d’intermédiarité permet à l’ASEAN d’exercer une influence sur les processus régionaux
3
CABALLERO-ANTHONY, Mely, « Understanding ASEAN’s Centrality: Bases and
Prospects in an Evolving Regional Architecture », The Pacific Review, vol. 27, no. 4,
2014, p. 564.
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Les puissances et la centralité de l’Asie du Sud-Est
entre puissances. Au 19e siècle, les Anglais et les Français se concurrençaient pour y
trouver des routes vers l’intérieur chinois, d’où la colonisation du Myanmar (Birmanie)
par l’Angleterre et le Vietnam, Laos, Cambodge par la France. Seule la Thaïlande, État
l’Espagne les Philippines et le Portugal le Timor. Au 20 e siècle, les États-Unis font leur
d’Indochine mais surtout directe avec celle du Vietnam. Cette crainte, connue sous le
nom de la Théorie des dominos, allait même pousser les Américains à confronter
directement les Chinois en Corée. Du milieu du 19e siècle jusqu’à la fin de la guerre
Selon Egrink et Van Der Outten, l’« actif le plus important de l’ASEAN est sa capacité à
influencer la stabilité géopolitique jusqu’à maintenant et dans les années à venir malgré
les pressions des grandes puissances d’avoir un accès économique et logistique privilégié
en Asie du Sud-Est [...]. En d’autres termes, l’Asie du sud-est est plus un théâtre potentiel
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pour la rivalité géopolitique »4. Équilibrisme souhaité ou nécessaire, l’ASEAN doit éviter
la satellisation par une puissance. Fredéric Lasserre évoque un ralliement des nations du
sud-est asiatique autour des règles établies au sein de la Convention des Nations Unies
sur le droit de la mer pour faire contrepoids à l’argument chinois que des « droits
historiques » lui permet d’y installer des bases militaires5. C’est pourquoi l’ASEAN
intégrer Washington et Beijing dans les institutions régionales. « Ceci est réalisable tant
que les relations sino-américaines restent stables et qu’aucun des deux pays choisissent
d’étendre leur sphère d’influence en Asie-Pacifique »6. À la lueur des agissements récents
Australie et même un accès au Vietnam, force est de constater que les deux grandes
puissances ne se font pas de quartier et vise à maintenir leur présence en Asie du Sud-Est.
Aucune des deux puissances ne laissera le champ libre à l’autre, vaut mieux miser sur
l’équilibre des puissances plutôt que d’encourager une militarisation incontrôlée qui reste
à tout moment de déraper et pousser les pays du sud-est asiatique à choisir un camp.
Plusieurs puissances, mais pas toutes, désirent accentuer la centralité de l’Asie du Sud-
Est chapeautée par l’ASEAN, compte tenu de leur faiblesse militaire. Non seulement
visent-elles à limiter la puissance chinoise par le biais de cette organisation mais aussi
4
EGBRINK, Fenna et Frans-Paul VAN DER OUTTEN, « ASEAN and Strategic Rivalry
among the Great Powers of Asia », Journal of Current Southeast Asian Affairs, no. 3, p.
138.
5
LASSERRE, Frédéric, « Les Frontières et les limites maritimes en mer de Chine
méridionale: arguments légaux et dynamiques des revendications » dans MOTTET, Éric,
Frédéric LASSERRE et Barthélémy COURMONT (dir.) Géopolitique de la mer de
Chine méridionale. Eaux troubles en Asie du Sud-Est, Québec, PUQ, 2017, pp.15-41.
6
HO, Benjamin, « The Future of ASEAN Centrality in the Asia-Pacific Regional
Architecture », Yale Journal of International Affairs, vol. 11, 2016, p. 82.
25
combler leur propre manque de puissance par le biais d’une coopération plus étroite avec
l’ASEAN. Par exemple, le Japon et l’Inde sont sans doute les puissances asiatiques qui
leur faiblesse militaire dans la région. L’ASEAN est toujours le moteur derrière le
depuis que son leadership économique est contesté par la Chine. En ce qui concerne
l’Inde, sa capacité militaire est limitée à l’Océan indien et elle doit prioritairement
conclure des ententes bilatérales avec les pays craintifs de la Chine (États-Unis, Vietnam
moyens pour faire face aux défis de sécurité résultant de la redistribution du pouvoir en
Asie. Coincée entre les puissances américaines et chinoises du G2, l’Inde réactive les
charmes du non-alignement envers l’Asie du Sud-Est. « Ce que nous voyons ici est la
Asie du Sud-Est. Comme étant la plus faible des grandes puissances, l’Inde a peut-être
plus à gagner que quiconque en ayant une ASEAN forte et unie »7.
Au-delà des forces militaires, les ententes économiques jouent aussi un rôle de
7
MOHAN, C. Raja, « An Uncertain Trumpet? India’s Role in Southeast Asian Security
», India Review, vol. 12, no. 3, 2013, pp. 134–150.
26
conditionnalités qui avantageaient les économies développées (Japon, États-Unis,
n’imposons pas les règles, la Chine les écrira à notre place dans la région. Nous serons
alors exclus »8. Depuis la 2e guerre mondiale, les États-Unis ont imposé au reste du
mondiale du commerce, Fond monétaire international et Banque mondiale) et, signe des
temps, son retrait du PTP constitue un premier repli sur la définition des normes du
commerce mondial.
Le retrait américain du PTP donna à la Chine des coudées franches pour imposer ses
coup, affaiblissait la capacité américaine d’imposer ses normes à travers l’Asie et le reste
qui mine l’influence américaine dans le monde se réfugiant dans une guerre de
Certains observateurs ont souligné que ce retrait américain affaiblit les États-Unis et
qui a fait la gloire des États-Unis et demandent au président Trump de reconsidérer cette
décision9. Malgré l’absence américaine, les 11 pays signataires du PTP ont baissé les
plus périphérique.
8
« The Transpacific Partnership can help the US counter China’s expansion », The
Washington Post, 22 janvier 2015.
9
https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-02-23/trump-says-u-s-re-entering-
pacific-trade-deal-a-possibility.
27
Centralité économique
Néanmoins, force est de constater que l’Asie du Sud-Est est devenue une centralité. « Si
la centralité apporte une plus grande intégration intrarégionale, elle devrait aussi produire
spécialisation accrue et une plus grande productivité, un capital plus libre et des flux de
travail plus fluides, une plus grande concurrence et moins de revenus rentiers »10.
Les économies du sud-est asiatique sont les plus intégrées au monde où la valeur des
transocéanique international qui transite dans la mer méridionale de Chine12. À elle seule,
la Chine exporte près d’un trillion de dollars par cette mer, ce qui constitue 40% du total
des exportations chinoises, mais plus important encore pour les pays de l’Asie du Sud-Est
(Vietnam 86%, Indonésie 85%, Thaïlande 74% et Singapour 66%). L’Asie du Sud-Est est
aussi une région hautement impliquée dans le transport maritime car la Chine, le Japon et
mondiales et une grande quantité de pièces provient des chaines de valeur implantées en
10
PETRI, Peter A. et Michael G. PLUMMER, « ASEAN Centrality and the ASEAN-US
Economic Relationship », Policy Studies, no. 69, 2014, p. 13.
11
United Nations Conference on Trade and Development, Key Statistics and Trends in
International Trade, 2016, p. 20.
http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditctab2016d3_en.pdf.
12
https://chinapower.csis.org/much-trade-transits-south-china-sea/.
28
pour une valeur excédant 35 milliards US par année. Une grande partie est acheminée
industrielle en 2010, une zone de libre-échange (AFTA pour ASEAN Free Trade Area) en
2010 – étendue quatre années plus tard à l’Asie-Pacifique (FTAAP pour Free Trade Area
to the Asia-Pacific), et enfin une véritable communauté économique (AEC pour ASEAN
Tandis que les pays au sein de l’ASEAN déployaient leur propre réseau sur des bases
bilatérales, y compris avec des acteurs extrarégionaux, les 10 États membres ainsi que
Australie) ont décidé d’élargir et de renforcer leur coopération économique. Les ministres
des affaires économiques des 16 pays se réunissent d’abord au mois d’août 2012 pour
futur accord englobent les transferts de biens et de services, les droits de propriété
polarise aujourd’hui l’intérêt de plusieurs États de la région depuis que Donald Trump a
13
ABAD, Luis, Ngozika AMALU, Kenichi KITAMURA, Ramona LOHAN et Alex
SIMLABWI, The Malaysian Semiconductor Clusters, Institute of Strategy &
Competitiveness, Harvard Business School, mai 2015, p. 20.
29
annoncé le retrait des États-Unis du PTP. À Beijing on a accueilli avec enthousiasme la
décision américaine car elle offre de sérieuses chances aux négociations en cours sur le
situations économiques très hétérogènes selon les pays, la zone a connu un taux de
croissance très élevé entre 2003 et 2007 (entre 5,5% et 6.5% sur les 5 ans). Elle connait
conséquence, le produit intérieur brut (PIB) de l’ASEAN est passé « d’un peu moins de 1
800 milliards de dollars américains en 2003 à plus de 2 550 milliards en 2007. Au cours
de cette même période, le PIB par habitant est passé de 12 000$ à 15 500$, faisant reculer
la pauvreté dans la région »14. En 2018, le PIB de la région frise les trois trillions de
14
MOTTET, Éric et Bruno JETIN, « L’Asie du Sud-Est et les chaînes de valeur », dans
ARÈS, Mathieu et Éric BOULANGER (dir.), Christophe Colomb découvre enfin l’Asie.
Intégration économique, chaînes de valeur et recomposition transpacifique, Québec,
Athéna Éditions, 2016, p. 171.
30
Dans son voyage au 18e sommet régional de l’ASEAN tenu à Bali en 2011, Hillary
pivot asiatique, mais reconnaissait de facto l’effet structurant incontournable que pose
Créée le 8 août 1967, l’ASEAN représente une organisation assez atypique dans le
informelle. En effet, bien que son siège soit situé à Jakarta, l’ASEAN ne s’incarne dans
Bruxelles. Initialement créée pour combattre le communisme, elle repose aujourd’hui sur
sécuritaire. Le modèle de coopération au sein de l’organisation est lui aussi tout à fait
» quels pays ont atteint les objectifs en entreprenant les réformes adéquates. Ce système
repose sur le processus de public shaming et se révèle assez efficace car les États ne
souhaitent pas être identifiés comme les « mauvais élèves » de la région. Peu de mesures
par le Brunei (1984), le Vietnam (1995), le Myanmar et le Laos (1997) puis le Cambodge
(1999). En 1997, l’association s’est étendue à trois autres pays (la Chine, le Japon et la
31
Corée du Sud) pour former l’ASEAN+3. En 2005, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et
l’Australie concluent à leur tour un partenariat avec l’organisation qui devient l’ASEAN
+6.
problèmes d’un secteur spécifique (piraterie par exemple) et établir la mise en place
action collective et atteindre ses objectifs déclarés. Par contre, ces réseaux peuvent aussi
rencontre ministérielle de l’ASEAN à Phnom Penh en juillet 2012, elle fut incapable
notamment en mer, et comment elle envisage les régler au sein du cadre régional. Cet
militarisation de la région15.
sécuritaires: le premier étant l’émergence de la Chine et c’est pourquoi elle s’est joint au
Traité d’amitié et de coopération en 2003. Le second est le pivot asiatique des États-Unis
qui vise un réengagement dans la région. Nier qu’une telle stratégie est censée contenir
une émergence de la Chine indispose certains pays asiatiques, comme les Philippines, qui
15
CABALLERO-ANTHONY, 2014, pp. 563-584.
32
critiquent à leur tour la militarisation de la région. Finalement, les différends territoriaux
en mer de Chine méridionale sont devenus une préoccupation majeure pour les questions
entre l’insistance américaine sur l’intérêt commun avec l’ASEAN sur l’accès libre et
divisé le débat entre les réalistes et les constructivistes sur les facteurs qui déterminent les
interactions étatiques en Asie du Sud-Est. Les constructivistes avancent que la base sous-
jacente de la coopération entre les pays de l’ASEAN est due à leur perception de la
région en tant que communauté où les États partagent une identité, une culture et des
normes communes. À l’inverse, les réalistes soutiennent que les forts sentiments
d’insécurité résultant du manque de légitimité des États ont fourni un terreau fertile pour
principalement des coquilles rhétoriques, lesquelles donnent une forme mais peu de
substance aux arrangements nationaux et internationaux. Les réalistes pensent qu’au sein
16
SEBASTIAN, Leonard C., « Indonesia’s Dynamic Equilibrium and ASEAN Centrality
» dans KENKYUJO, Bōeichō Bōei (dir) The NIDS International Symposium, Tokyo, The
National Institute for Defense Studies, 2014, p. 14.
33
et de leur expérience pratique dans le traitement des problèmes et des défis
qui empêche non seulement les tensions internes d’escalader en conflit armé, mais
Dans l’élaboration de leur politique étrangère, il arrive parfois que certains pays du sud-
Par exemple, sur l’aspect sécuritaire, le rapprochement du Vietnam avec les États-Unis et
l’Inde vise à contenir son rival principal (Chine) en mer méridionale sans toutefois attirer
les remontrances des autres pays sud-est asiatiques. Idem pour les questions économiques
puisque seulement quatre pays de l’Asie du Sud-Est ont signé le PTP. Bref l’ASEAN
joue un rôle structurant mais elle ne constitue pas une prison qui limite les actions
Au-delà de l’ASEAN
puisque les organisations régionales ont certes des effets structurants mais il faut aussi
prendre en considération les acteurs non-étatiques qui tissent des réseaux de plus en plus
17
BATABYAL, Anindya, « ASEAN, India and Southeast Asian Security: A Critical
Overview », dans Rao, p. 159.
34
influents18. Les sociétés civiles sud-est asiatiques, les syndicats, la culture et l’identité
régionale forgent aussi cette centralité qui poussent les gouvernements respectifs des pays
sans trafic humain (encore très présent) ou bien en établissant des normes partagées.
s’effectue sans cadre institutionnel bien défini »19. Ainsi il serait faux d’attribuer à
d’appartenance régionale peut s’étendre par une alliance d’associations nationales qui
luttent pour des buts communs. Ainsi, « la nature de la relation entre la libéralisation et
la répartition spatiale des activités économiques […] se traduit par une plus grande
[régionaux] »20. Des groupes de pression ou la société civile peut utiliser les organisations
d’appartenance sud-est asiatique et que cette identité reste encore à construire. Puisque la
non-ingérence demeure la façon d’opérer dans cette région, on voit mal comment
18
HE, Kai, « A Strategic Functional Theory of Institutions and Rethinking Asian
Regionalism. When Do Institutions Matter ? », Asian Survey, vol. 54, no.
6, novembre/décembre 2014, pp. 1184-1208.
19
BOISSEAU DU ROCHER, Sophie et Françoise NICOLAS, « Entre Asie orientale et
Asie-Pacifique : la centralité de l’ASEAN à l’épreuve de la puissance ? », Revue
Interventions économiques [En ligne], no. 55, 2016, mis en ligne le 29 juin 2016,
consulté le 04 avril 2018.
20
VYRYNEN, Raimo, « Regionalism: Old and New », International Studies Review, no.
5, 2003, p. 36.
35
Les échanges économiques structurés par l’ASEAN ne développent pas une identité
proprement dite et ce sont d’autres acteurs qui forgent et forgeront ce régionalisme. Les
panacée pour gérer les conséquences d’un monde de plus en plus interdépendant est
largement vue comme un processus vertical et horizontal multicouches dans laquelle les
organisation internationale »21. C’est pourquoi les sociétés civiles, la culture ou bien les
acteurs non-étatiques ont encore un rôle à jouer pour répondre aux pathologies de la
21
RULAND, Jurgen, « Southeast Asian Regionalism and Global Governance:
"Multilateral Utility" or "Hedging Utility" ? », Contemporary Southeast Asia, vol. 33, no.
1, 2011, p. 85.
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