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Contribution à la caractérisation en contrôle

non-destructif ultrasonore de défauts de soudures


bout-à-bout en acier carbone : élaboration d’une
procédure complète automatisée au diagnostic
Nathalie Kopp

To cite this version:


Nathalie Kopp. Contribution à la caractérisation en contrôle non-destructif ultrasonore de défauts
de soudures bout-à-bout en acier carbone : élaboration d’une procédure complète automatisée au
diagnostic. Autre. Université Paul Verlaine - Metz, 1999. Français. �NNT : 1999METZ004S�. �tel-
01749121�

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iJ. * it -.. I I
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Laboratoirr
InterfacesComposantset M
UNIVERSITEDE
Centre Lorrain d'Optique et d'Eler
METZ

THESE

présentéeà I'Université de Metz pour I'obtention du diplôme de


DOCTEUR de l'Université de METZ

Spécialité: Electroniq ue
Ecole Doctorale: PROMEMA

CONTRIBUTION A LA CARACTERISATIONEN CONTROLE


NON DESTRUCTIFULTRASONOREDE DEFAUTSDE SOUDURES
BOUT-A-BOUT EN ACIER FAIBLEMENT ALLIE.
ELABORATION D'UNE PROCEDURED'AIDE AUTOMATISEE
AU DIAGNOSTIC

par
Nathalie KOPP

Soutenuele 4 mai 1999

Aprèsavis de:

N{M G. CORNELOUP Professeurà I'Universitéd'Aix-MarseilleII Rapporteur


A. CORNET Professeurà l'E.N.S.A.I.S.de Strasbours Rapporteur

Devantla commissiond'examenforrnéede:

tvIME M. LUMBRERAS Professeurà l'Université de Metz Directeur de thèse


T!{M D FLOTTE Ingénieurde rechercheà l'Institut de Soudure Responsablede thèse
G CORNELOUP Professeurà I'Universitéd'Aix-MarseilleII Rapporteur
A . CORNET Professeurà I'E.N.S.A.I.S.de Strasbourg Rapporteur
B LEPLEY Professeurà I'Universitéde Metz Examinateur
D. Examinateur
..M Examinateur

022 420703 0 57070NIETZ - France


Tél: 03 81 75 96 00 : Fax: 03 87 75 96 0l
_ ''v', |vP\,|g

laÈbÈftdifr
et IV
InterfacesComPosants
Centre Lorrain d'OPtique et d'Ele
UNIVERSITEDE
METZ

THESE

à I'Universitéde Metzpourl'obtentiondu di
présentée
DOCTEURde l'UniversitédelvETZ

Spécialité:Electronique
Ecole Doctorale: PROMEMA

CONTRIBUTION A LA CARACTERISATION EN CONTROLE


NON DESTRUCTIFULTRASONORE DE DEFAUTSDE SOUDURES
BOUT-A-BOUTEN ACIER FAIBLEMENT ALLIE.
ELABORATION D'UNE PROCEDTJRED'AIDE AUTOMATISEE
AU DIAGNOSTIC

par
NathalieKOPP

le 4 mai 1999
Soutenue

Après avis de:

G. CORNELOUP Professeurà I'Université d'Aix-Marseille II


Rapporteur
MM
A.CORNETProfesseuràl'E.N.S.A.I.S.deStrasbourg Rapporteur

Devant la commissiond'examenformée de:

Professeurà I'Université de Metz Directeurde thèse


MME M LUMBRERAS
Ingénieurde rechercheà I'Institut de Soudure Responsable de thèse
MM D. FLOTTE
Professeurà I'Université d'Aix-Marseille II Rapporteur
G. CORNELOUP
Professeurà I'E.N.S.A.I.S.de Strasbourg Rapporteur
A. CORNET
Professeurà I'Université de Metz Examinateur
B. LEPLEY
Responsable D.C.N.D. à I'Institut de Soudure Examinateur
D. CHAUVEAU
Professeurà I'UniversitéHenri Poincaré Examinateur
M. NADI
de Nancy I

lrcn,t-clors, Supé|ec.2, rue E. Belin- 57070M8T2. France


Tél: 03 87 75 96 00; Fax: 03 E7 75 96 01
Sommaire

Sommaire

Remerciements..........

Introduction générale

PÉambule: Des méthodes menuellesà I'automatisetion....... ..........7


I . I n t r o d u c t i o. .n. . . . . . . . . . .... . .7
2. La problématiquedu contrôleultrasonore . ... 8
3 . L e s l i m i t e sd u c o n t r ô l em a n u e l . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
....

Chapitre I: Classification des défauts de soudure à I'aide du contrôle non destructif


l0
I . l . U n p e ud ' h i s t o i r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . .l.0
I. 2. Classification par reconnaissance de modèle .............. II
I. 3. Méthodesnon statistiques ........21
I. 4.Conclusion........... --.............--..25

Chepitre II: Le recommlndetion IS. US. 319.21- 2d'édition - Procfiure Cescade......26


II. l. Eû.rde préparatoire ................26
ll. 2. Larecommandation IS. US. 3 19.21- 2d"édition- Juin 1995.......... ............3l
II. 3. Le documentB - La procfiure "Cascade" ..-.-....-.....34
II. 3. I. Corditions d'utilistion de Ia procéùtre Cascade-.-- .--........35
II. 3. 2. La præéùtre Cascade.... 38
.-....-...-......-
II.4.Conclusion ..........49

50
Chapitre III: Aspects theoriques du contrôle non destructif ultrasonore.......................
ru. l.Introduction.............. ...........50
lll 2. Le contrôlenon destructifpar ultrasonsdesassemblages soudés............. .....50
III. 2. I. Principe du contrôle ultrasonore -.-.. 50
III. 2. 2. Naturedes ondesultrasonores ............... ...-.....5l
III. 2. 3. In prùtction dcs ultrasons.. -........52
III. 2. 1. Propriëtésdesondesultrasonore.t-..-....-...... ..--57
III. 3. I*s principalesméthodesde contrô1e.............. --...6l
lII. 4 Les défautsinternesaffectantles constructionssoudées ..........65

Chapitre IV: Etude exlÉrimentale et automatisation des quatre premières étapesde


la procédureCascade ....................69

IV. I Contrôledeséprouvettes - Acquisitionde signauxultrasonores


représentatifs............69
Ir'. l. I. Leséprouvettesétudiées.--.'.......... ..-.....-....-'....-
69
Ir'. I. 2. Configurationdu contrôle """"""" 72

-I
Sommaire

IV. I. 3. Le systèmeexpërimental -.-...............73


-
IV. I. 4. Visualisationdes rénltats Imagerie ultrasonore .............79
IV. I. 5. Posl-traitementsousenvironnement MUSTIG ...................
80
LV.2. Classificationselonles quatrepremièresétapesde la procédureCascade.................. 83
-
IV. 2. I. Exemplede classification d'une fiswre longitudinale enfinition Etqe 2.......... 83
IV. 2. 2. Cas d'un defout en racine: exemplede classification d'un mærquede
pënëlration- Etape2............... ....85
IV. 2. 3. Exemple de classifcation d'un excèsde pénétration - Etqe -t ..............
..............90
IV. 2. 4. Etudede Ia notion de "rugosité"d'un écho- Etqe 4......--....... .........91
IV. 3.Conclusion ...........95

Chapitre V: Classification des nids de soufilures et des fissuresramifiées - Etape 5 de


la procédureCascade ....................96
V. l. Introduction........ ....................96
V. 2. Une premièreapproche ..........96
V. 3 Etude comportementaledes ultrasons sur un nid de soufilures et sur une fissure
ramifiée (ou fortementrugueuse) ......98
V. 3. I. Casùt nidde soufflures.. .................- 98
V. 3. 2. Cas de lafismre rmtifiée oufortement rugueuse -....--..-.... 102
V. 3. 3. Premiersrésultats.... ...... 105
V. 4. Recherche de paramètres représentatifs......... ......... 106
V. 4. I. Etudecomportementale .................. 107
V. 1. 2. Méthde de suivi des échos de defaut... ............ 109
V. 4. 3. Premierpar@nètre:ëtudedes vuiations d'antplitude (ôA)......... ..-... I I6
V. 4. 4. Secondparænètre: étude des variations ùt nombre de pics détectés durs I'écho
de defaut(6N).......... .................. I I8
V. 5. Resultatset discussion. ........I 19
V.5. I . P r é s e n t a t i o n d e s r é s 1 t a t s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .I.I.9.
V. 5. 2. Discassion .... 123
V. 6. Evolution du développement informatique des paramètres .....125
V. 7.Conclusion .........126

Conclusion générale... 127

Référencesbibliographiques...... 130

Annexes

-2-
Remerciements

Remerciements

Ce travail a *é effectué au sein du laboratoire Développement Contrôles Non


destructifs(D.C.N.D.) de I'Institut de Soudure à Ennery, en collaborationavec le groupe
Capteurs du Laboratoire Interfaces, Composantset Microélectronique (L.I.C.M.) du Centre
Lorrain d'Optique et d'Electroniquedes Solides(C.L.O.E.S.)de I'Université de Metz.

Tout d'abord, je remercieMonsieur Daniel Chauveaupour m'avoir accueillieau sein


du laboratoire DéveloppementContrôles Non destnrctifs.
Ma profonde reconnaissance va à mon directzur de thèse, Madame Martine
que je tiers à remercier pour I'aide constante
Lumbreras, Professeurà I'Université de lô/te|z.-
qu'elle m'a apporteependantcettethèse.
Je remercie tout particulièrernentMonsieur Didier Flotté, mon responsablede these à
I'Instinrt de Soudure, qui m'a prodigué tout au long de ce travail une aide precieuse.Son
soutien et sesconseilsm'ont permis de mener à bien ma recherche.
Je remercie Monsieur Bernard Lepley, Professeurà I'Université de Metz, et Directeur
du L.I.C.M. de m'avoir accueilliedanssonéquipe.
J'exprime toute ma gratitude à Monsieur Glles Corneloup, Professeurà I'Université
d'Aix-Marseille II, et Monsieur Alain Corneg Professeurà I'Ecole Nationale Supérieuredes
et Industriesde Strasbourg,qui ont acceptéla tâchede rapporteursde cette these.
Enfin, je remercieMonsieur MustaphaNadi, Professeurà I'Université Henri Poincaré
de Nancy, qui s'est tenu au courant de mon travail depuis mon annéede D.E.A., d'avoir
acceptéde faire partie du jury.
D'une manière générale,je tiens à remercier l'équipe du laboratoire D.C.N.D., le
personneldu Centre André Leroy de I'Institr.rtde Soudure,et l'équipe du L.I.C.M., pour leur
contribution à une ambiancede travail agréable.

-3-
Introduction générale

Introductiongénérale

Depuis quelques dizaines d'années, des équipes de recherche travaillent sur la

caractérisationpar contrôle non destructif ultrasonore de défautsr détectésdans des soudures


en acier faiblement alliéz,type d'acier le plus couramment utilisé en milieu industriel. Leur
but est de determiner des caractéristiques propres à chaque nature de défauq qui permettraient
grandes
de différencier les défautsentre eux, et de les regroupersous forme de classes.Deux
classes de défauts sont définies à ce jour: les défauts volumiques et les défauts non
volumiques. Cette distinction est primordiale lors d'un contrôle afin de pouvoir réparer toute
zone d'une soudure affectee par la presence d'un défaut non volumique, géneralernent
inacceptablesuivant les codesapplicablesaux constructionssoudees'
La recommandationIS. US. 3lg.2l - 2d" édition, incluse dans la nonne européenne
pleine
EN 1713, définit une métrode de contrôle manuel par ultrasons des soudures à
pénétration, dans laquelle est decrite la procédure Cascade comme une série de cinq tests
non
successifs qui permet de classer les défauts détectes en défauts volumiques ou
mars
volumiques. Celle-ci doit être utilisée lors des contrôlesréglementairesdepuis le l"
1999
Afin de donner aux contrôles une notion de répétabilité, et de diminuer de façon
rendre
considérable le temps d'interprétation des résultats, on cherche, aujourd'hui, à
automatiquela classificationdes défauts.
L'Lnstitut de Soudure,qui a contribué à l'élaboration de la recommandationIS. US.
dans
3lg.Zl,@mmence I'adaptation au contrôle automatiquede ce document,en I'intégrant
Contrôles Non
un nouvel outil de chantier, développépar le laboratoire Développement
destnrctifsà Ennery en partenariatavecun fabricant de matériel ultasonore.
Le but de notre travail est de realiser une aide au diagnostic, la plus automatisee
lors
possible,permettantau contrôleur de conclure quant à la nature d'une indication détectee
allié.
d'un contrôleautomatiqueréalisésur une soudurebout-à-bouten acierfaiblement

t en annexe I
Votr glo*tir"
t eltié: vob pa-agraphe ll' 2' Docurnenl A
A.i.r ftibl.--l

-4-
lntroduction générale

Cette aide au diagnostic doit s'adapter à chaque configuration d'examen étudiée et,
pour cela, nécessiteI'intervention, la plus minime possible,de I'operateur.Il doit existerune
interactivité importanteentre I'homme et sa machine. De plus, I'opérateur doit pouvoir, à
chaque instant, suivre l'évolution de I'analyse réalisée par le système.En aucun cas, le
systèmene devra prendreune décision,ou fournir un diagnostic,sansque celui-ci n'ait été
prealablement validé par I'opérateur. Nous avons donc choisi de travailler sur une
automatisationétape par étape de la procédure Cascade.Ainsi, à chaque niveau, I'opérateur
poura vérifïer le résultat du diagnostic offert par le système,et dans le pire des cas, conclure
à I'existence d'un doute, plutôt que de donner un résultat erroné.
Plusieurs conditions, imposéespar la recommandationIS. US.319.21, ont dû être
considéréesavant de commencer notre étude. D'une part, la caractérisationrepose sur une
étude de signaux ultrasonores redresses filtres, qui ont I'avantage d'être facilement
exploitables dans le domaine temporel. D'autre par! les configurations d'examen (choix des
traducteurs,des accà par rapport au cordon de la soudure, des anglesd'incidence, etc.) sont
limitées.

Notre travail se découpe en cinq chapitres. Le chapitre I presente un état de I'art


@ncernantles différentes méthodesde caractérisationdes défautsde soudure.
Dans le chapitre II, nous presentonset analysonsla recommandationIS. US. 319.21 -
2& édition, et plus particulierement le documentB. Celui-ci définit la procédureCascadequi
perïnet à un opérateur de classer une indication détectée en défaut volumique ou non
volumique.Cetteprocédureest la basede notretravail.
Nous abordons,dans le chapitre III, les aspectstheoriquesdu contrôle non destnrctif
ultrasonore. Nous traitons ainsi des ondes ultrasonores, des traducteurs, des principales
méthodesde contrôle, et enfin des défauts susceptiblesd'apparaîtredans des cordons de
soudures.
La suite de notre étude est répartie sur deux chapitres. Dans le chapitre IV, nous
présentonsles conditions expérimentales,les défauts éUdiés, et les outils utilisés. De plus,
nous traitons les quatrepremièresétapesde la procédureCascade.Ainsi, nous appliquonsla
procédureà vingt-septdéfauts,nousexposonsles différentstraitementsappliquésaux signaux
ultrasonores afrn de diagnostiquer automatiquement la nature des défauts, et les resultats
obtenus.

-f-
lntroduction générale

Dans le chapitre V, nous traitons du cas particulier des défautsde type fissure ramifiee

ou fortement rugueuse,et de type nid de soufflures. En effet, sanle la cinquième et derniàe


étape de la procédure Cascade permet, théoriquement, de différencier ces deux types de
défauts.Mais cette distinction est délicate, même pour un opérateurexpérimentéeffectuant un
contrôle manuel traditionnel. Nous avons donc commencé par analyser le comportement
theorique des echosultrasonoresréflechis sur ces deux types de défautslors d'un déplacement
du traducteur perpendiculaire au cordon de Ia soudure. A partir de cette étude, nous avons
testé plusieurs méthodes perïnettant de caractériserefficacement les deux types de défauts
concernés. Nous presentonsensuite la validation de ces tests, effectuée sur douze défauts
réels.

-6-
Préambule

Desméthodesmanuellesà I'automatisation
Préambule:

1. lntroduction

Afrn d'éloigner tout risque d'endommagementou de danger, les assemblagessoudes

doivent subir des contrôles en fabrication ou en service. Lors de ces contrôles, on va chercher
à prouver la présenceou non de défauts dans le cordon de la soudureet étudier leur nocivité.
Le but de cettetâcheest de determinersi I'assemblageest sain (c'est-à-diresansdéfauts),s'il
comporte des défauts dits acceptables (pouvant être laisses dans la piece sans aucun risque),
ou si au contraire il doit subir une reparatiorçou mêrneêtre rejeté.

"Caractériserune indication" signifie:


- Ia localiser dansl'épaisseur de la stntcture,
- t'identifier (en défaut volumique ou non volumique, ou donner sa nature si cela est

possible),
- enfin, la dimensionner(longueur et si possiblehauteur).

La première et la troisième phasesont toujours presenteslors d'une caractérisatiorqet


il existe déjà plusieurstechniquesefFrcaces.La phased'identification, quant à elle, reste plus
délicate.Pourtant,ladistinction entre les défautsvolumiques(inclusions,soufÏlures,...)et les
défautsnon volumiques(fissures,manquesde fusion,...) ne doit pas laisserde doute. Il est
trà important en effet de pouvoir faire la différence entre une fissure et une inclusion, la
fissure risquant de se propager dans I'assemblage,contrairement à I'inclusion. C'est cette
notion d'évolution dans le temps, entre autres, qui rend les défauts non volumiques
dangereux. Ceux-ci doivent donc être soigneusement caractérisés,puis, si nécessaire,
élimines.

La méthode de contrôle et de caractérisationutilisée dans ce travail est le contrôle


ultrasonore.

a
Préambule

2. La probtématiquedu contrôle ultrasonole

La première est d'obtenir


Le contrôle ultrasonore des soudurescomporte deux étapes.
et d'avoir la certitude que ce
un signal quel que soit le défaut présentdans I'assemblage,
de compacité,et non de la structure
signat correspondeffectivement à la présenced'un défaut
caractéristiques du défaut à partir du
ou de la geométrie. La seconde est de determiner les
signal ultrasonorerenvoyé par ce dernier'

de I'echo reçu est


La problématique du contrôle reside dans le fait que I'amplitude
que la taille physique de la discontinuité
affecteepar de nombreux facteurs d'influence autres
prise comme seul critère pour dimensionner
réflechissante,et ne saurait, en conséquence,être
liés soit ru système défaut-soudure-
ou identifier un défaut. Les facteurs d'influence sont
groupes' les facteufs sur lesquels
piece, soit aux conditions opératoires.On en distingue deux
proprietes physiques du métal), et
un operateur ne peut pas agir (état de surface, géométrie,
certainemesure(tout ce qui dépend
les facteurs sur lesquelsun opérateurpeut agir dans une
conditions d'étalonnage' le mode
de l'instrumentation, le mode de couplage, les
d' enregistrernentou I'opératzur lui-même)'

3. Les limites du contrôle manuel

sur la pière, il est fait


Lors d'un contrôle manuel par contact direct du traducteur
êfe sufftsammentimportante pour qu'il
usaged'un milizu de couplagedont la viscosité doit
inclinéesou verticales' En raison de la
se maintiennede façon satisfaisantesur des parois
une variation d'épaisseurde
pressionappliquéepar I'opérateursur le traducteur,on observe
de r'énergie acoustiquetransmise dans le
cette lame de coupragequi provoque une variation
de la probôilité de detection des
matériau contrôlé. Cette situation entraîne une variation
réflecteurs.

manuelest inégulière, et il est


La trajectoireimpriméeau traducteurlors d'un contrôle
lorsquela fatigue de I'opérateur
possibleque le pas de déplacementdeviennetrop important
plus égal à la moitié du diamètredu faisceau)'
s,accen[re (theoriquement,le pas doit être au

-E-
Preambule

En dehors de la qualité de la procédure à partir de laquelle un contrôle manuel est


réalisé, I'effrcacité de celui-ci est également liee à la qualification et à I'expérience
professionnellede I'agent de contrôle. Les équipementsutilises ainsi que les conditions de
travail jouent égalementun rôle importantvis-à-vis de la qualité d'un examen.

Enfin, quelle que soit la qualification d'un opérateur, celui-ci peut être exposé, apres
plusieurs heures de travail, à une certaine fatigue ou lassitude qui provoque une baisse de
I'attention. Celle-ci peut conduire à I'omission de signaux de défauts,et donc en fait à une
non detection de ces derniers.

Certains de ces problernes peuvent être resolus par la mecanisation puis


I'automatisation du contrôle, en partiorlier les limites dues au mouvernentdu traducteur et au
traitement des données. En effet, l'aptitude de I'homme à évaluer le contenu d'une seule
indication dans un signal relativement complexe est grande mais cependant limitee par
rapport à I'ensemble des informations provenantd'un même défaut. L'utilisation de systèmes
mecanisesavec enregistrement des resultats et traitement ditréré de ceux-ci prêente donc un
grand intérêt dans I'identification des défauts.

Un système de contrôle automatique convenablementconçu poura pallier dans une


certaine mesure au manque de fidélité et de reproductibiliæ du contrôle manuel, mais
cependantne pourra pas rivaliser avec I'intelligence humaine puisqu'il ne trouvera pas de
solutions nouvelles aux difficultes imprévues qu'il pouna rencontrer lors d'une opération de
contrôle.

-9-
Ch4itre I

Ghapitrel: Classification
desdéfautsde soudureà l'aidedu contrôle
non destructifultrasonore

l. 1. Un peu d'histoire...

Déjà à la fin des années1950, G. Chanty et A. Nouvet [] presententune étude visant


à identifier la nature des défauts détectespar ultrasons dans des constnrctionssoudées.Ils y
decrivent pour chaque type de défauts les caractéristiquesde leur echo (fron! allure et
amplitude), ainsi que l'évolution de l'écho presentantI'amplitude mærimale lorsque le
traducteur subit une rotation autour du défaut, celui-ci étant pris comme centre de rotation
(figure I-l et annexe 2). De cette façoq ils râlisent une prernière distinction entre les
manques de pénétration, les soufflures isolees et groupées, et les inclusions isolées et en
chapelet(tableau I- I ).

\_-/
Pos2OnÛ pos3
r.
Pos.l \
\Traducteur
Figure I-l:
Evolution ùt traùtcteur autour fu defaut lll

Cette étudea beaucoupmarquéle contrôleultrasonorepuisqu'ellea servi de baseplus


tard à l'élaboration de codes concernant la caractérisation des défauts de soudures. Entre
autres,elle a été un des points de départ de la recommandationIS. US. 319.21- 1"" édition

[2] (critèredu mouvementorbital).

Depuis cette première étude, de nombreux chercheurstentent d'automatiser la


caractérisationdesdéfauts,ou du moins de faire apparaîtredes paramètresreprésentatifsafin
de fournir une aide au diagnostic.

-10-
ChâpitreI

Nahre des défeue Traits caracterigiques des echos Rotrtion tspilsscur Etd d€ Regtagp Oôservations
d€ h sondr de l'éprou- surfec€
autour du YetlÊ
défaÉ pris
coûllne
cenlre
frour altue rmplitude mm hrissancet Amplrlrcr-
tioos'
Manques de rude effilée |rnportâote L'écho l0 bon l0 [æ défaut est
penéûaùon disparait 20 bon I
l0 rectiligpe et
totalement dans I'axe de
POUrl|lre Ia soudure.
rotation de L'allure de
+5" l'écho est
aoalogue à
celle que
I'on obtient
sur le coin
d'une tôle
Sou-fflures isolées dcntelé quelque faible L'écho l0 bon 5 l0
Peu subsiste 20 bon 5 lo
élargie 30 passable 5 lo
grcupées raide quelque faible L'écho l0 bon 5 l0
P€U subsiste L'allure de
élargie l'écho est
Inclusions isolées dentelé quelque faible L'écho l0 bon 5 l0 pratiquement
p€u subsiste 20 bon 5 l0 la même
élugie ma$ son pour uo nid
amplitude de soufflures
vtrie et tmportânt et
Prss€ Pù pour une
plusieurs inclusion
maxtma au isolée
cows de la
rotaton
€t la ltgeur du pied de écho est 30 passable 5 l0
chryelel rmportlntt

'Domré sans unite

Tobleaa I-I:
CaractéristiEtes des échos représentattfs fu différents Ws de defauB Ul

1.2. Classification par rtæonnar:ssancede modèle

Dà 1976,J.L. Rose et collaborateurs[3, 4, 5] montrent qu'il est possiblede trouver


des paramètresreprésentatifsde certains types de défauts. Pour cel4 des défauts artificiels
sont crééspar électroérosiondans des éprouvettes.Ils sont ensuiterepartis selon cinq classes
(flrgureI-2):
- défautstriangulaires droits (une desfaces est parallèle à la surface),
- défautstriangulairesinclinés,
- défautscylindriques,
- défautsrectangulaires,
- défautselliptiques.

- ll -
CbapitreI

Type I Tlpe 2: Défaut triangulaire incliné Type3: Défautcylin&ique

Type 4: Défaut rectangulaire Type5:

Figure I-2:
Nature desdéfautsutificiels étudiés[3J

Quatreparamètres,
déduitsde rapportsd'amplitudeset d'une différencede tempsde
parcours,sontalorsextraitsdessignauxobtenuspar transmission
sur lesdéfauts(figure I-3):
- AUAr2:paramètred'inclinaison,
- A4lA3: paramètrede tranchant(woque le caractàepointr du défaut),
- A3lAl: p.ramètrede surfacecylindrique,
- Tl. paramètrede surfacepointue.

- OndesÉFactéeslongitudinaleset uansversalesde I vers 2:

Contributionen ondes Conribution en ondes


longitudinales transversales

Figure I-3:
Principed'acquisitiondesdannées[31

-t2-
ChapitreI

Cependant dans leurs publications, les auteurs ne donnent aucune explication sur
I'origine des echos utilises. Mais ils montrent tout de même que les paramètres trouves
s'avèrent suflisants pour permettre la classification de dix défauts selon les cinq classes
prédéfinies.

Par la suite, J.L. Rose [6] développe cette technique sur vingt-trois défauts toujours
artificiels. Huit paramètres significatifs sont utilises, dont le kurtosis (ou degré

d'aplatissement)qui seraexploité par nombre d'auteurs 17,8, 9, 10, I ll. Afin de réaliserune
étudede faisabilité en vue de la classificationde défauts réels, J. Rosecompare les routines de
reconnaissancede modèle suivantes:
- schémade classification par distanceminimale (conceptdu plus proche voisin),
- analysediscriminantede Fisher,
- réseaud' apprentissageadaptatif.

Il en ressort une certaine efficacité de la classification par distance minimale pour


trouver des défauts de type poinhr unique (93 % de rârssite) ou par paquet. Cependant,
I'analyse discriminante de Fisher donne de meilleurs resultats pour les paquets de défauts
lisses.

Entre 1986 et 1993, S.F. Burch et collaborateurs[7, 8, 9] et C.G. tilindsor et


collaboratzurs[0, I l] pounuivent dans cette voie. Le but de S.F. Burch et mllaborateurs [7]
est dansun premier temps de faire une discrimination sur une quarantainede défauts entre les
fissureslissesou rugueuseset les défautsplus béninstels que les porositésou les inclusions.
Sur six paramètresexploites, trois s'avèrent relativement efficaces pour séparer ces deux
grands types de défauts (lOOo/ode réussitesur quarante défauts): AM (rapport d'amplitudes
entre deux incidences de contrôle), KU (kurtosis) et SP (sphéricité ou distribution
tridimensionnellesphérique)(tableauI-2).

-13-
ChapitreI

Défauts(quantiæ) Rapportd'amplitudes Kurtosis Sphéricité


(AM) (KU) (sP)
Fissureslisses(13) Bas Haut Le plus bas
Fissuresrugueuses (13) Haut Bas Intermédiaire
(l
Inclusions l) Haut Haut Bas
Porosites(2) Haut Bas Haut

Tableaa I-2:

Discrimination entre les quatre types de défouts réels en utilisant


Iespuænètres sélectionnés 14

Ils ont réussi à classersoixante-dix défauts de la manière suivante:


- fissures,
- défautsvolumiques simPles,
- défautsvolumiques multiples [8].

Cependan! la distinction entre flrssuresrugueuses et porosites (deux echantillons étudiés


seulement)n' estpas significative.

D'après les resultats donnes par les auteurs (tableau I-3), la méthode semble
satisfaisanteà condition de connaître la nature du défaut (figure I-a).

Défaut Valeurs des paramètres


Type lClasse Rapportd'amplitudes Sphericiæ
(Alvf) (SP)
Fissures (44):
- lisses bas haut bas
- rugueuses moyen moyen moyen
- trèsrugueuses haut bas moyen
Volumiquesimple(16)
- ponctuel haut haut haut
- court haut haut moyen
- allongé haut haut bas
Volumiquemultiple(10) haut bas haut

Tableau I-3:

Discrimirntion de défauts pu utilistion de trois paronètres l8l

-14-
ChapitreI

+ Fissures
o Volwniques simples
x Volwniques muhiples

AM

a
o

CO

?" c
o,
oo oo
at'
.
a+

. .t..

Figure I-4:
Representation des valeurs despuotrètres pour chaqte defaut l8l

En 1990 [9], un quatrième paramètrevient s'ajouter à AÙ! KU et SP. il va pernettre


de distinguer les défauts de type simple des défauts composites,c'est-à-dire présentantà la
fois une composantevolumique et une composanteplane (figure I-5). Le principe de ce
paramètrereposesur une énrdedu pouvoir réflechissantdes défautsselon I'angle d'incidence
du faisceauultrasonore.Il permetd'identifier la présencede deux composantesdans le signal
ultrasonoreobtenu sur des défauts composites.Une distribution fréquentielle (histogramme)
est calculeesur les valeurs de variations d'amplitude obtenuespar angle ultrasonore sur tous
les points du défaut. Ce paramètre correspond alors au kurtosis (quatrierne moment) de la
forme de I'histogriunme,et est appeléKM.

Sur la figure I-5, on voit que les défauts de type compositeforment un groupe assez
bien séparé,tandis que les groupesreprésentantles autresdéfaus s'interpénètrent.

-15-
ChapitreI

KU
+ Fissures
*
l.trf r t +t o Volumiques simples
I Volumiques muhiples
ll .o+\D+ $o I Fissure / Volumique
.'Lh o+
I o o
,**t*
o
loo
'o
+

+
1t
'Fr'lrï
+
+

ar t
.'

KM

Figure I-5:
desvaleursde KM pæ rapprt à cellesde KU montrott la sépuation
Représentation
entre les défauts composites et les anttresdefauts l9l

En 1989,C.G. Windsor et collaborateurs[0] associentles paramètresutilises par S.F.


Burch et collaborateursà un réseaude neuronesde Hopfield. Ils travaillent alors avec quatre-
vingt-trois défautsrépartis en quatreclasses:
- fissureslisses(35),
- inclusions( l7),
- porosites(10),
- fissuresrugueuses(21).

Ils montrent que les performances du réseau de neurones de Hopfield sont


comparablesà cellesobtenuesavec la techniquede classificationpar distanceminimale, mais
restent inférieures à celles obtenuesavec des réseauxde neuronesplus avancés,tels que les
réseauxauto-adaptatifs.

-16-
ChapitreI

Quatre ans plus tard I l], l'étude est poursuivie à partir des mêmesparamètressur I 12
B-scans* obtenus sur soixante-six défauts selon deux incidences distinctes, mais par des
méthodesdifférentes.

rRemarque: on appelle B-scan une vtte en coupe de I'interaction du front d'onde avec le

réflecteur dans un plan passant par la direction de propagation de I'a><edu faisceau


ultrasonoreet perpendiculaireà I'ore de la soudure.

Les auteurscherchentcette fois-ci à comparerentre elles les méthodessuivantes:


- méthodea. moyennaged'image,
- methodeb. étude de la distribution de I'intensité de I'image par rapport à son centre

de gravité,
- méthode c: filtrage de I'image du défaut par superposition et déplacement d'une

image à petite échelle creeeartificiellement au préalable,


- methode d. reseaude neurones (perceptron multicouches),
- methodee: concept du plus prochevoisin.

Les résultatsobtenussont les suivants:


- sur cent-soixanteimagesgénéréesartificiellement:
- méthode a: 50,6 o/ode bonne classification,
- méthodec: 98,1 oZ de bonne classification,
- méthoded: 78,1o/ode bonneclassification,
- sur cent-douzeimagesréelles:
- méthodee.94,4 o/ode bonneclassifrcation,
- méthoded'.94yo de bonneclassification.

En fait, il est montré que les techniquesbaséessur l'analysede I'image sont tout aussi
effrcaces que celles baséessur des analyses de paramètres.Elles évitent surtout le lourd
passagede I'extraction des paramètres.

- 1 7-
Chapitret

En 1991, A. McNab et I. Dunlop |l2l étudienteux aussiI'application de techniques


d'intelligence artificielle [3] à la classificationdes défauts.Les essaissont realiséssur des
défautslissessimulés.Quatreclasses[4] sont définies:
- défauts ponctuels,
- défauts linéaires,
- défauts non volumiques,
- défautsvolumiques.

Ils comparentdeux méthodesde classificationde formesutiliséesà partir d'images B-


scansdont les résultatsseront traités par réseaude neurones:
- I'analysepar la meilleureestimation:celle-ci donne 100% de bonne classification;
- I'analyse par triangulation (calcul du nombre d'occurrenc€s pour chaque type de

triangle formé par trois points de données,les triangles sont différencies par la valeur de leurs
anglesinternes):celle-ci donne IOOoÂde bonne classification également.

ll s'agit ici de methodesde classification de formes de défautsà partir d'images et qui


sont indépendantesd'une rotatioq d'une translation ou encore d'une éventrelle modification
de l'échellede I'image.

Des travaux ultérieurs [5] complètent l'étude par la comparaisonde trois techniques
avec la techniquede triangulation:
d'extractionsupplémentaires
- méthode par "@uches d'oignon" (OL): étude de la décomposition d'une image

tridimensionelle selon plusieurs sphères concentriques, chacune d'elles contenant une


proportionde points de données[6],
- méthodede la constantedesmoments3D (MI) [7],
- représentationtétraédrique(TR): même techniqueque la triangulatioq mais avec un

tétraèdre(énrdetridimensionnelle),
- triangulation(TA) [l8].

Après les avoir testées sur des défauts simulés, il ressort que la représentation
tétraédriquedonne les plus mauvais résultats,alors que les méthodesdites par "couches
d'oignon" et de la ænstante des moments3D offrent de trà bons resultats(figure I-6).

- lE-
Ch4itre I

E Oignon
O Momeît
 Triangle
X Tét-aèdre

Proportionde
données

0l o2 03 ot 05 06 o7 08 09 r0

Figure I-6:
Pourcentagede classificationpour les quatreteclmiquesd'extraction deryonètres
par rqport à desproportiotts de données[I5l

[9] montrenten 1993qu'un reseaude neuronesassociéà


C.H. Chenet collaborateurs
la distribution de Wigner ou à la decompositionen ondelettespeut donner de meilleurs
resultatsqu'uneméthodeassociee
au conceptdu plus prochevoisin.En effet, ils obtiennent"
surtrois classesde défautsartificiels(à fond plag à coupecirculaireet à coupeangulaire):
- 66,7o/ode reussitepar la classificationparméthodedu plusprochevoisin,
- 83,37ode réussitepar le reseaude neuronesassociéà la distributionde Wigner,
- 100% de réussitepar le réseaude neuronesassociéà la décomposition
en ondelettes.

Cependantils precisentaussiquedesessaissupplémentaires
seraientnécessaires
pour
confirmerlesperformances
de cesdeuxtechniques.

Enfin, en 1996,A. Manastaet M. Sunseri[20] associentun réseaude neuronesà une


de Fisherpourclasser135défautsréelsentroisclasses:
analysediscriminante
- fissures,
- inclusions
multiples,
- porosités.

- 19-
ChapitreI

A I'origine ils sélectionnent vinS-quatre paramètres deduits de I'echodynamique


les seize
transversalr représentatifdu défaut. Mais grâce à I'analyse discriminante de Fisher,
paramètres les plus significatifs sont retenus pour le traitement. Les résultats de la
classification,donnésdansle tableauI-4, sont plus que concluants(94,8Yode réussite).

Type de défaut Fissure lnclusion Porosité


a

Fissure 42 0 J

Inclusion 0 43 2
Porosité 0 2 43

Tahleaa I-4:

Résltats de Ia classification qrès ænlyse discrimirwûe de Fisher l20l

*Remarque: on appelle e.chodynamiquetransversal la courbe enveloppe de I'ensemble des


la
echos d,un réflecteur résultant d'un déplacementdu traducteur perpendiculaireà l'æ<ede
soudure.

En conclusion, la classification des défauts de soudures par technique de


reconnaissancede modèle est un sujet de recherchedepuisplus d'une vingtaine d'années.Les
premien resultatsconcluantsobtenuspar J.L. Rose [3] ont eté depuis largement exploites- Ils
une
ont servi de base pour les analysesstatistiquesqui ont suivi. La méthode a pu montrer
de
certaine effrcacité sur des défauts artificiels et a pu alors être adaptee sur des classes
défauts réels. Cependan! les resultas alors obtenus demandentparfois confirmation sur des
plus, les
éprouvettessupplémentairesvu le petit nombre de défauts etudies par classe. De
realisés,
auteursne fournissent que rarement la configuration selon laquelle les essaisont eté
I'acquisition
alors que les resultats qu'ils montrent peuvent être sensiblesaux paramètresde
(problèmede "rusticité" du système).

pouvoir être
Cette méthode demande donc encore beaucoup de ravail avant de
ne
adaptee sur une configuration de chantier. D'ailleurs, toutes les publications citées
stade
montrentaucuneapplicationdirecte.Cette méthoderestedonc encorepour I'instant au
de l'étude.

-20-
ChapitreI

l. 3. ltéthodes nott stafrstiques

En 1976, I.N. Ermolov et collaborateurs

[21] présentent deux méthodes qui pourraient


permettre de distinguer les défauts volumiques et
les défautsnon volumiques, la première baséesur
une variation de la fréquence des ultrasons et la
secondesur une variation de I'angle d'incidence
du contrôle. Ils définissent ainsi un premier
paramètre appelé facteur de forme obtenu lors
d'une première étude où la fréquence f est
maintenue constante et I'incidence i variable. A
_l
partir de la valeur de ce facteur, qui correspond I t-Àl
en fait au rapport des signaux reçus en réflexion Iu
directe du défaut sur celui reçu de la face opposee
par méthode tandem (figure I-7), les défauts
Figure I-7:
sphériquespeuvent être séparésdes défauts non
Détermirntion ûtfacteur deforme pour
volumiques (on retrouvera ce concept dans I'IS.
des défauts volumiEtes (a)
US. 3lg.2l - 2& edition t32l) Sur cent-cinquante
et non volumiEtes (b)I2ll
défauts reels testes, sept seulement sont mal
classés,et il s'agit pour chaque cas d'un défaut
composite.
Leur second paramèFe est la réponse frequentielle obtenue sur le défaut avec une
incidence constanteet une fréquence variable. Les auteurs distinguent alors trois classesde
défautsen fonction de I'allure de la courbe:
- caractéristiquefréquentielle constânteou décroissantemonotone. défaut volumique

(figure I-8),
- caractéristique frequentielle croissante monotone: défaut non volumique orienté

au faisceauultrasonore(FrgureI-9.1 et I-9.4),
perpendiculairement
- caractéristiquefréquentiellenon monotoneet présentantdesmo<imaet desminima
au faisceau
alternantpériodiquement:défaut non volumique non orienté perpendiculairement
ultrasonore(fîgurel-9.2,1-9.3,I-9'5 et I-9'6)

-21-
ChâpitreI

Les auteursn'expliquent pas les résultatsobtenusen fonction de la nature des défauts


et ne donnent pas de resultatsconcernantla fiabilité de la méthode.

E 3
Figure I-g:

Figure I-E: de signow réflëchisur


Spectrogrænmes
dc sigrwn réfléchissur
Spectrogrænmes un défautde typfisnre 12Il

desdéfautsde typeinclusion12ll

En 1983, H. Seiger et J. Wagner l22l présententune technique permettant de


distinguer les défauts non volumiques isolés et les défautsvolumiques par analyse du spectre
en fréquencæf23, 241. Leur expérienceest d'abord realisée sur des défauts artificiels avant
d'être validee sur vingt-neuf défauts naturels(flrssures,manquesde fusion et inclusions). Leur
technique repose sur l'étude du spectre en fréquence:celui-ci est d'abord divisé en cinq
bandesde 300 kHz chacune,puis I'amplitude maximale du spectredans chaque bande est
relevée. La caractérisationdes défauts est réalisée par étude des rapports entre toutes les
amplitudesrelevées(figure l-10).

-22-
ChapitreI

Figure I-10:
Principe de la méthde pu division ùt spectre enfréqtence l22l

Ils font en fait une sélection des données qui permet d'augmenter la vitesse de la
classification en ne considérantque certainesinformations du spectre.Les resultatsmontrent
qu'il est possible de différencier les défauts non volumiques isoleset les défautsvolumiques à
condition toutefois d'éliminer les cas limites (figure I-l l).

Valeur
caractéristique

40

50

20

to

-Défauts volumiques
. Défautsnonvolumiques
Figure I-Il:

Caractéristiques des défauts testés- Classification - a. sur les vingt-neuf défauts rangés par
orùe croiswrt; b. première élimirntion de cas limiles (les valeurs les plus faibles pour les
défauts non volumiques et les plus élevéespour les défauts volumiques); c. seconde
élimination des cas limites (selon Ie mêmeprincipe que b.) l22l

- 2 3-
Chapitret

D'autrestravauxse sontbasessur l'étudede l'échodynamique


afin de caracteriserles
défaueselonleur nature.

Ainsi, en 1984, O. Ganglbauer et


collaborateurs [25] définissent pour
distinguer les grands défauts plats des
autres défauts, quatre paramètres déduits
directernent de la forme de
I'echodynamique: le temps de montée
(ERT), le temps de descente @FT), la

duree de I'echo (EPD) et la duree de son


psec
plateau(EPL) (figure l-12). Letr méthode,
testée sur des défauts artificiels, peut en
EFT

fait donner une indication supplémentaire


EPD
lors d'une classification, mais est
Figure I-12:
insuflisante à elle seule.
Puamètres tirés de l'échdywmirye l25l

A I'heure actuelle, G. Krug et collaborateurs [26] continuent de penser que grâce à


l'étude de la forme de I'echodynamique, il sera bientôt possible de distinguer les défauts
sphériques des autres défauts, mais n'ont pas encore presenté de résultats neufs sur cette
classifrcation.

Le phénomènede difiraction sur les bords de fissures est utilisé depuis plusieurs
annéespour tenter de distinguer les fissuresdes petits défauts.Tout d'abord, D. De Vadder et
M. Dosso l27l en 1984 qui présententleurs resultats obtenus sur des défauts artificiels, puis
plus proche de nous, L. Paradis et collaborateurs[281. Les premiers montrent la relation de
dérivation qui existe enûe les echosde petits défauts et ceux de bords de fissures.Les seconds
appliquentce résultat sur des images B-scansde défauts réels afin de valider la méthode.
Cette étapeest toujours en cours.

- 2 4-
- 13:01
28104199 chapitreI

Une dernière technique repose sur I'exploitation de la phasedu signal et l'étude des
pôles et des zéros de sa fonction de transfert. Des premiers essaissont dffits par N. Mercier

en 1986 129,3Of, qui travaille alors sur des cibles circulaires.Les resultatsmontrent que la
caractérisationdes cibles à partir des répartitions des zéros n'est pas simple, mais certaines
tendances semblent se dessiner. Les positions des zeros paraissent être des paramètres
s'adaptant bien aux méthodes de reconnaissanc€de forme qui pourraient aboutir à une
classificationde ciblesou de défauts.En 1993 [31], N. Mercier montre,avec J.F. De Belleval
et P. Lanceleur, que la distribution des zéros varie considérablementen fonction de la forme
de la cible, de I'angle d'incidence et de la distancecible-traducteur.Leur but est actrellement
d'appliquer cette méthodeà la reconnaissanced'images obtenuessur des défauts.

l. 4. Conclusion

Les travaux realises dans le domaine de la caractérisation par ultrasons des défauts
dans les constructions soudées ne p€rm€tt€nt pas de classer les defauts d'une façon
suffisamment fiable pour pouvoir rendre cette classification automatisable dans une
configuration de chantier. En effe! la plupart des travaux concluantsont été réalisessur des
défauts artificiels, ou bien sur un trop petit nombre d'echantillolxi, ou en@re uniquement
dans des conditions de laboratoire inadaptablesau cas du chantier. De plus, certains types de
défauts posenttoujours problème. C'est le cas des nids de soufflures et des fissuresramifiées
ou rugueuses,qui sont diffrcilement discernablesentre eux. C'est pourquoi il faut utiliser une
méthode de classification qui tienne compte de ces imperatifs fondamentaux. Nous avons
choisi de travailler d'après la méthode de classification proposeepar la recommandationIS.
US. 3lg.2l-2d'édition, que nous exposonsdansle chapitresuivant.

-25-
Cbapitretr

Ghapitre ll: La recommandation ts. us. 319.21- 2d" édition


ProcédureCascade

ll. 1. Etude prépantoire

Avant d'arriver à la recommandation IS. US. 319.21 l32l telle que nous la
connaissons aujourd'hui, des études importantes ont eté nécessairespour adapter des
techniquesde contrôle sur des assembl4gesplus ou moins complexesafin d'en identifier les
i ndications detectées.

En premierlieu est éditée,en mai 1977,la premièreéditionde I'IS. US. 319.21 l2l
intitulee "Recommandations concernant le contrôle manuel par ultrasons des soudures à
pleine pénétration". Dans ce documen! élaboré par I'Instiart de Soudure, sont données des
recommandations nécessairesau bon deroulernent d'un contrôle ultrasonore réalisé sur des
assemblagessoudesà pleine pénétrationd'épaisseurssupérieuresou égalesà l0 mm, dont la
température est inférieure ou égale à 80"C et dans de.s nuances d'acier carbone (types
constnrctions d'usage général (NF A 35.501), chaudières et appareils à pression (NF A
36.205), appareils à pression à basseternperature(NF A 36.208) ou ûryauteries de nuances
analogues)ou dans des aciers faiblement alliés (type tôles chaudièreset appareils à pression
(NF A 36.206)comprenantI'acier 5o/oCr - 0,5yoMo). L'examen de ces assemblages
soudés
avec des métaux d'apport à stnrctureausténitiqueou austéno-ferritiqueest exclus.

sur les points suivants:


Ainsi, le documentdonnedesrecommandations
- la prépuation dcs pièces: état de surface du métal de base, état de surface de la

soudure,et méthodede déterminationde l'ære des soudures;


- Ie choix des natériels et des ptonètres d'exonen: fonctions nécessaires de

I'appareil à ultrasons,caractéristiquesdes palpeursen fonction de la zone contrôlée (métal de


baseou soudure),propriétésdu milieu de couplage;
- les blocs d'étalonrnge, de référence et de trærsfert: forme, caractéristiques

dimensionnelles:

-26 -
ChryitreII

- Ie réglage des puænètres d'exmnen ùt métal de base et de la souùtre: echelle de

profondeur (basede temps), sensibilité d'examen (puissanceet amplification);


- les conditioru d'exécation de I'exunen ùt métal de base et de la souùre: type

d'ondes utilisées et configuration en fonction du positionnement des défauts recherchés


(transversauxou longitudinaux) et de l'épaisseur de I'assemblage;
- la cuactéristion d'une indication: localisatiorl évaluation de son pouvoir

réflechissan! longueur, distinction entre défaut volumique et non volumique par le critère du
mouvementorbital (évolution de I'amplitude du pouvoir réfléchissantlorsque le palpeur subit
une rotation autour du défaut, celui-ci étant pris comme centre de rotation), condition de
continuité de deux défauts;
- Ia conùtite ùt contrôle pu ultrasons: opérations préliminaires nécessaires,examen

en lui-même, présentationdes resultats.

Dens le "Manuel pour I'examen paf, ultrasons des soudures" (197E) de I'Instifut
International de la Soudure[33] apparaissentdes méthodesd'identification de signaux:
- le critère du mouvement orbital est repris pour séparer les défauts volumiques des

défauts non volumiques;


- l'énrde de la sensibilité directionnelle (paragrapheII. 3. 2.) permet quant à elle de

distinguer les manquesde fusion;


- une méthode est donnéepour différencier un écho dû à une surépaisseurexcessivede

la soudure et un défaut non volumique éventuel se trouvant dans la zone thermiquement


affectee.Il s'agit de la techniqueappeleeplus tard méthodede I'effet de coin à 45";
- les manquesde penétration,les excà de penétratiorqet les denivellations des bords

sont caractériséspar I'etude des temps de parcoursde leurs échosen ondestransversales.

Remarque. toutes ces techniqu€s, mis à part le critère du mouvement orbital (manque de
fiabilité), seront reprisesplus tard dans l'IS. US. 3lg.2l - 2& edition en tant que méthodes
discriminantes.

- 2 7-
Ch4itre tr

plusieurs projets se développentensuite afin d'étudier plus en détail le comportement

de l'écho ultrasonoreobtenu sur un défaut en fonction de sa nahrre.En 19E6,T.H. Nguyen et


collaborateurs [34] présententun système d'aide à la caractérisationd'indications detectees
manuellementpar ultrasons.Ils exploitent plusieurs paramètreset tirent certainesconclusions
qu' ils qualifient de "partielles".
- Ie relevé des mæbna de l'écho en fonction des coordonnéesdu palpeur par la prise

en compte du parcourssonoreet de I'amplitude de I'echo: par exemple,si I'indication est en


bord de chanfrein, alors il y a de fortes chancespour que ce soit un collage;
- les formes des échos statiqtes (forme, front de montée, pied de I'echo): un défaut

multi-facià donne un ttho dechiqueté;


- Ie comportement dynanique des échos: un facià non volumique engendre un

echodynamiqueen forme de Plateau;


- Ia réflectivité corwentionnelle (défime par les auteurs comme I'angle de rotation Ûotal

du palpeur centré sur I'aplomb du réflectetr potr une décroissancede SV/o de I'amplitude
malrimale): si I'angle est inférieur à l0o, alors, par convention, le défaut est non volumique
(critère du mouvementorbital);
- le diagronme de réflectivité: si le diagramme est unidirectionnel, c'est-àdire si les

amplitrdes les plus importantes sont obtenues pour un même angle d'incidence, il y a de
fortes chancespour que le défaut soit non volumique.

Remarque:On retrouveradans I'IS. US. 3lg.2l - 2& edition la plupart de ces paramètres.

Finalemen! le systèmedonne des resultats plus que satisfaisantspuisque, après avoir


été développé sur des défauts simulés, sept défauts réels sur huit (deux inclusions, quatre
fissures, un manque de penétration et un manque de fusion) ont bien eté catactérises.Les
autzurs ne précisent pas la naû.rredu défaut mal classé'

Au débutdesannées1990[35], D. Chauveauprâsentele bilan d'une étudede cinq ans


rréaliséedans le cadre d'un vaste programmede recherchelancé par I'Institut de Soudure
.'Evaluation des défauts et de leur nocivité dans les constnrctionssoudées". Vingt-
intitulé
quatre organismes ou sociétes participaient au projet. Un des objectifs était d'établir de

-28-
ChâpitretI

nouvelles procéduresde contrôle visant à mieux identifier la nature des défauts de soudure,et
determiner leur hauteur.

D. Chauveaumontre que le critère du mouvement orbital a ses limites: par exemple,


appliqué aux extrémités des défauts, il est satisfaisantpour classerdes manques de fusion et
de penétrationen défaut non volumique, mais il subit un echec lorsqu'il s'agit de classerdes
fissures(43% d'entre elles sont considéréescomme des défautsvolumiques) et des inclusions
(70% d'entre elles sont considéréescomme des défauts non volumiques). Nous pouvons
expliquer ce resultat par la présenced'un phénomènede diffraction en extrémité de fissure
qui genere une onde sphérique d'amplitrde importante qui pant laisser supposer I'existence

d'un bord arrondi caracteristique d'un défaut volumique. Une autre direction de recherche est
donc empruntée.

Pour la première fois, I'expression de "procédure Cascade"est employée. En fai! il


s'agit d'une procâlure d'identification des défauts internesde souduresprenant en compte, en
cascade,les paramètressuivants:
- la valeur du pouvoir réflechissant(etapes1,2 et3),
- le nombre de desequilibresdans le diagramme directionnel (étape3),
- la forme de I'echo de défaut (étape4),
- I'aspect et la forme des echoset temps dynamiques* (étape5).

tRemarque: on appelle temps dynamique la courbe representantles variations du temps de

parcoursd'un écho en fonction du deplacementdu traducteur.

Les défaus en racine sont traites uniquement par I'exploitation de leurs temps
dynamiques,ce qui donne un taux de réussitede9'lo/o.
Les défauts débouchant en surface peuvent être traites par etude du comportement
dynamiqueou par d'autresméthodesde contrôlenon destructifplus simplesd'utilisation.Les
ondesrampantespeuvent aussis'avérer utiles dans ce cas.

Finalement,I'auteur donne les résultatssuivants:la procédureCascadea permis de


classer,de manièremanuelle,150 défautsen trois catégories(fissures,défautsvolumiqueset

-29 -
Chapitretr

défruts non volumiques) avæ 75Yode réussite. Si seulement deux classessont considérées
(défauts volumiques et défauts non volumiques), alors un resultat de l@7o de réussite est
atternt.

En 1995, les résultatsobtenus lors de cette étude sont intégrés à la recommandation


IS. US. 3tg.2t - 2d"édition.

En 1997,B. Brion et collaboratzurs[36] font appliquer sucoessivernen!d'une manière


manuelle, la procédure Cascade par quatre operatanrs sur quatorze défauts réels, dont cinq
défauts composites(ceux-ci ne facilitant pas la caractérisation)(tableau II.l). Ils cherchentà
étudierles performancesde I'IS. US. 319.21.

Bloc Défaût Radio OpératerA QdmteurB QpératemC QéræwD


ét4e crætère éæe cractàe âæc cæactère eæ€ canctèrc
n"l lnclusion lw J lw 3 NV J lw 4 V
Fissure lw J NV 5 NV J lw 5 V
lnclusion lw 3 NV 3 lw 3 lw 4 V
lrtlanque de lw 5 NV ) }w ) V 5 V
oénétration
n"2 Nid de V 3 lw ) V 5 V a
lw
soufflures
Manquede t.{\/ J Ifr' 4 V 3 tw ) V
pénétration
Collage V J tw 3 NV ) V 4 V
lnclusions lw 5 V ) V J lw 5 V
alirnées
Nid de v-tw J tw 2 NV J lw J fry
soufflures
Manque de t{v 2 tw J }.I\/ 5 V 2 NV
frsion
Fissure t{v 3 NV ) Isr' J tw ) V
Nid de V ) lw ) V 5 v ) V
soufflures
Nid de V ) tw ) V 5 V f V
soufflures
Nid de V 5 V 5 V ) lw ) V
souffftnes
NV: non vohmique

Tableau II-I:
Résultats de l'application de la procédare CascadesTrrquatorze défauts réels
pu quatre opérateurs 136l

-30-
Chpitre II

Ils tirent alors les conclusionssuivantes:


- les deux premiers criteres de la procedure,c'est-à-dire le pouvoir réflechissantet la

réflectivité directionnelle, donnent de très bons résultatset sont faciles à mettre en æuvre;
- pour les indications dont la caractérisationnecessitele passagepar toutes les étapes

de la procédureCascade,le temps de contrôle peut s'en trouver allongé;


- le comportementdynamique des echos est diffrcile à evaluer par des operateursnon

entraînés;
- les meilleurs resultats(80% de réussite)ont eté obtenuspar les opérateursayant reçu

une formation prâlable.

En considérantces resultats,les auteursconsidèrentla méthodecomme satisfaisante.

tt.2. La Fæommandationrs. US. 319.21- * Uition - Juin 1gg5

La recommandationIS. US. 3lg.2l - 2e édition, incluseaujourd'hui dans la norme


européenneEN 1713, a eté élaboreeà partir de la premiere edition de 1977 en tenant compte
des normes europeennesen preparation, de I'arrêté du 24 mars l97E [3fl ainsi que des
travaux accomplis par des commissions rârnissant des experts français et élrangers dans le
domeine de le détection et de la ceractérisetion menuelle par ultresons des défeuts dans
les assemblagessoudes.

Elle concernele contrôle menuel par ultrasons des soudurcs à pleine pénétration.
Elle se compose de trois documents disûncts qui sont le document d le document B et le
documentC. Chacunde ces documentstraite d'une partiedu contrôled'un assemblage
soudé.

o Iæ document A: les methodes ultrasonores génerales de contrôle de fabrication des


soudesles plus communémentutilisées y sont décrites,et avant tout I'objet et le
assernblages
domained'applicationde la recommandation.Ainsi, il est dit que I'application du document
se limite à I'examenmanueld'assemblages
soudésd'épaisseurssupérieuresou égalesà 8 mm
(10 mm dans la première édition), dont la températureest inférieure ou égale à 60" (80" dans

- 31 -
ChapitreI

Ia première edition) et dans des nuances d'acier presentant une atténuation ultrasonore
relativement faible (par exemple: aciers de constnrction non allies, aciers pour chaudiereset
appareils à pression, appareils à pression à basse température ou tuyauterie de nuances
analogues;aciers faiblement allies type tôles chaudièreset appareils à pression comprenant
I'acier 5Yo Cr - O,syo Mo; acier fortement allié pour chaudière type ZIÛCVD MB9.l
contenant8 à9/o de chrome).
Sont exclus:
- I'examen des assemblagessoudesavec des métaux d'apport à stnrcture austénitique

ou austéno-ferritique,
- I'examen des assernblagessoudes dont le métal de base est austenitique ou austéno-

ferritique dans la mesure où ceux-ci presentent une atténuation forte ou produisent une
dispersionimportante du faisceau.

De la même façon que dans la premiere editiorL ûousles besoins au bon deroulement
du contnôle (renseignementsspecifiques necessairesavant d'effecûrer le contrôle, conditions à
remplir par le personnel, I'appareillage et les traducteurs, les blocs d'étalonnage et de
référence, les paramètresd'examen, les conditions d'exécution, l'évaluation de I'indication
ultrasonore et enfin la prêentation des resultats) sont specifies en fonction du type de
I'assernblagecontrôlé (bout-à-bout de plaques ou de ûrbes, de stnrcûue en T, par piquage
traversant, en stnrcture en L, par piquage posé, cruciforme, ou @mportant des næuds dans
une structure tr,rbulaire).

La recommandationspecifie quatre niveaux d'examen. Chacun donne une probabilité


différente de detectiondes défauts:
- niveau l: niveau économique d'examen conférant une probabilité modérée de

détectiondes défauts;
- niveau 2. niveau moyen d'examen conférant cependantune probabilité élevee de

détectiondes défauts;
- niveau 3: niveau élevé d'examen assurantla probabilitéla plus élevéede détection

desdéfautsdans des conditions normales;


- niveau 4: niveau d'examen dont les caractéristiquesspecifiquesne sont pas définies

dans la recommandation et doivent faire I'objet d'un mode opératoire ecrit, établi
spécialementmais tenantcomptedesrèglesgénéralesde la recommandation.

-32-
ChryitreII

CHOTX DE T.A METHODE D'EVALUATION

EVALUATION BASEE EVALUATION BASEE EVALUATION BASEE


STJRL'AMPLITI,JDE STJRL'AMPLITUDE SIJR L'AMPLITUDE
MAXIMTJM MAXIMIJM MÆflMI.JM
+ LONGUEUR + CT.A.SSIFICATION + CI-A^SSIFICATION
+ LONGUELJR + LONGUEI.JR
+ TIAUTETJR

CIÂSSIFICATION VNV
(DocumcntB)

IIAUTEUR si NV
(DocumentC)

CONTROLE DE TÂQUALME APTITUDE A L'EMPI,OI

V volwqw

Figure II-l:
Choix de Ia méthde d'évaluation des indications - Docament A I2l

Trois méthodesd'évaluationdes défautssont permises(figure II-l).


- une évaluationbaseesur I'amplitr.rdedu signalde I'indication et sur sa longueur,
- une évaluation basée sur I'amplitude du signal de I'indication, sa classification

(volumiqueou non volumiquepar desméthodesdécritesdansle documentB) et sa longueur,


- dansle cas particulierde I'aptitudeà I'emploi, la méthodeprecédenteseracomplétee

par une appreciation de la hauteur du défaut (document C), si celui-ci a eté classé non
volumiquepar les méthodesdécritesdansle documentB.

JJ
ChapitreII

o Le document B. celui-ci donne une méthode de classification des défauts en défauts


volumiques ou non volumiques. Il seradétaillé dans le paragrapheII. 3..

o Iæ document C. aprèsavoir classéles défautsdétectés,il peut être necessaired'y appliquer


des critères afrn de determiner si leur présence est acceptableou non dans I'assemblage
soudé. Ceci concerne uniquement les défauts ayant eté trouvê comme des défauts non
volumiques lors de I'application du docrrmentB. Les criteres d'acceptabilité sont basessur la
longueur, la profondeur et la hauteurdes réflecteurs,c'est-à-dire leur dimensionnement.

11.3.Le document B - La prccédurc "Cascade"

PAS DE CLIq,SSIFICATION

Figure II-2:
Principe de Ia procëùtre Cascade

Le documentB est la partiede I'IS. US. 319.21qui permetau contrôleurde classeren


défauts volumiques ou non volumiques les défauts daectes. La technique repose sur une
procéduredite Cascadequi est une successionde tests (figurell-2). Après chaquetest réalisé
sur l'écho de défaut, il est possible,soit de concluredirectementsur le caractèrevolumique

-34-
ChryitreII

ou non du défaut,soit de passerau test suivant.Cependantplusieurscasde figures sont à


distingueravantd' appliquercetteprocédure.
Le principecompletde cetteprocédureestpresentéen figuresII-7 et II-8.

IL 3. f. Conditions d'utilisetion de le procédure Cascade

Comme on peut le voir sur la figure II-3, trois cas distinctsd'application de la


procédureCascadesont considéres.Chacunest relatif à la localisationen profondeurde
I' indicationdetectee.

Déful dc fcæ
D:feut dc co,qæitc

Figure II-3:

Conditions d'application de la procédure Cascqde

-35-
Ch4itre II

o Classification des défauts internes, c'est-à-dire situés au moins à 5 mm de chacune des


faces non ereséesde I'essemblage (figure tr-4):
La classification par la procédure Cascade est applicable directement sur une
indication interne, à condition toutefois d'avoir vérifié au prealable qu'elle n'était pas
poncûrelle.

Figure II-1:
Cas des defauts internes

Remarque: une indication ponctuelle est une indication dont la longueur est inférieure ou
égaleà celle figurant dans le tableau II-2.

Profondanrde P<40mm 40mm<P<l00mm P> 100mm


I'indication
Longueur 5mm 1 0m m It/o de la profondeur
de I'indication

Tablcaa II-2:
Défi ni tion d' une indication ponctuelle

Si I'indication est détermineeponctuelle, alors on se doit d'éttrdier son pouvoir


réfléchissant.Si celui-ci est supérieurou égal à la Courbe Amplitude Distance (C.A.D.)
(annexe3), I'indication doit faire l'objet de la classificationpar la procédureCascade.Si

celui+i est inférieur à la C.A.D., I'indication est considereecommeétant volumique.

o Classification des défauts superliciels situes à moins de 5 mm de le face de palpage


(figureII-5):
Avant d'appliquer la procedure de classification, il est indispensablede faire une
discrimination entre les indications dues à un défaut de geométrie, dit "de forme", et une
indication due à un défaut de compacité. Celle-ci peut être réalisée par I'utilisation de

-36-
Ch4itre II

méthodesdiscriminantesultrasonorestelles que la méthodede I'effet de coin (annexe4) ou la


méthode des ondes rarnpantes(annexe 5). Lorsque cette discrimination s'avère difFrcile à
réaliser par ultrasons, I'opérateur doit bénéficier des informations recueillies lors de
I'application d'autres procédesde contrôle non destructif, si ceux-ci ont déjà été effectues.
Dans le cas contraire, il peut demander que soit realisé localement un contrôle par ressuage
etlou par magrrétoscopie.Il est enfin égalernentpossible de demander une mise en forme
appropriee de la surépaisseurde la soudure au droit de la zone suspecte afin de rendre
possible la mise en æuvre d'une des méthodesdiscriminantesultrasonores.

Figure II-5:
Casdesdéfautssaperficielsà moinsde 5 mmde laface deplPge

pç5 lors qu'il aura eté etabli que I'indication correspondbien à un défaut de

compacité,saclassificationdevraêtre effectuee:
- par examenvisuel,magnétoscopie pour un défautdébouchant,
ou ressuage
- par la procédureCascadepourun défautsous-jacent.

o Clessificrtion des défeuts superficielssituésà noins de 5 mm de la fece opposeeà la


fece de pdpege (figure II-6):

Face envers inaccessible

Figure II-6:

Cas des défauts situésà moins de 5 mm de laface opposéeà laface de palpage

- 3 7-
Ch4itre tI

De la même façon que precédemment,une discrimination défaut de forme / défaut de


compacité est nécessaire.Les mahodes discriminantes ultrasonorespouvant être ernployées
sont la méthode de I'onde longitudinale à 0" (annexe 6), la méthode des ondes transversales
(annexe 7) et la méthode des ondes rampantes en racine (annexe 5). Lorsque cette

discrimination s'avère difficile à realiser par ultrasons,I'arasagelocal du cordon côté face de


palpage est conseillé. L'operatanr devra benéficier des informations recueillies lors du
contrôle radiographique, dans la mesure où celui-ci aura déjà été effectué. Dans le cas
contraire et à condition que cela soit techniquement realisable, il conviendra de proceder
localementà cet examenau droit de la zone douteuse.
Dà lors qu'il rura été établi que I'indication coffespond bien à un défar* de

compacité, celui-ci sera classé en défaut non volumique, à moins de démontrer le contraire
par une techniquecomplémentaire.

IL 3. 2. La procédure Cescede

La procédure Cascadepermet de classer en défaut volumique ou non volumique une


indication détectee. Elle resulte de I'application successive de plusieurs critères

discriminatoires(figures II-7 et tr-8):


- le pouvoir réfléchissan! ou amplinrde de l'écho,
- la réflectivité directionnelle, ou étude du pouvoir réflechissanten fonction de I'angle

d'incidence et la direction du faisceauultasonore,


- I'allure de l'écho, ou sa forme,
- le comportementdynamique de l'écho, ou son comporternentlors du deplacementdu

traducleur sur le défaut.

La procédures'interromptdèsque I'un descritèresest satisfait.

La classificationpasseainsi par les cinq étapessuivantes.


- étape l: évite de prendre en compte les indications peu réfléchissantes,
- etape2: considère comme des défauts non volumiques toutes les indications

fortementréfléchissantes,

-3E-
Chqitre II

- étape3: caractériseles manquesde fusion sur chanfrein, les manquesde fusion entre

passes,ou les collages inclusionnaires,


- étape4. caractérisecertainesinclusions,
- étape5: caractériseles fissuresramifiées ou fortement rugueuses.

Ouelqlresremarques:
- La procédurecodifie une approcheindustrielle et définit desvaleurs seuils en decibels (dB),

soit par rapportà la C.A.D., soit entre différentesincidencesde contrôle.


Rappel: Gas : 2O log (I{drÆIdt, avec FI61amplitude mæcimaled'un premier écho, et FIaz
amplitude mærimaled'un secondecho.

- L'étude d'un écho se fait toujours par rapport à un echo de référenceobtenu sur un trou de

diamètre 1,5 mm ou 3 mm (norme européennepour c€ dernier).

- Le niveau d'évaluation ainsi que le diamère du trou du bloc de réference à uûliser sont

définis dans les documents contracûrels. Les valeurs seuils à utiliser dépendent du diamètre
des trous de référence. Si ces trous sont de diamère 1,5 mm, on utilisera les valeurs seuils
mentionnéessur la figure II-7, s'ils sont de diamètre3 mm, on prendracelles de la figure tr-8.

- Les défauts hybrides (ou composites),c'est-à{ire resultantde I'associationd'un manquede

fusion et d'une inclusioq sont caractérises en défauts non volumiques par la procédure
Cascade.

- Hd : CAD - 6 dB signifie que I'indication de défaut est de 6 dB moins réfléchissanteque la

référence,soit deux fois moins réflechissante(par exemple, le gain correspondantGr obtenu


sur la référenceétant de 20 dB, le gain correspondantGd obtenusur le défaut est de 26 dB).

- Par convention,une valeur seuil négativeindique que I'indication est moins réflechissante

que la référence,et une valeur seuil positive indique que I'indication est plus réflechissante
que la référence.

- Pour toutes les étapes,les valeursde seuil ont été déterminéesexpérimentalement[35] par

étudestatistiqueportantsur de nombreuxdéfauts.

-39-
Ch4itre II

SI S2 S3 ls4l E1

Nivceu CAD CAD ^tld = 9 dB


VARIAL
déval'-tion +tdB -2iIB ^I{d = 15 dB

Hd >S3ct
Hdr- Hdil > s4
Ilgcde:
- E I Fæhodynmique trmsversal
- CAD: Courbe Amplitde Distance
- Hd: rmplitude de I'echo de
I'indicatim
- Hdnrax: amplitrde mrximale de
I'echo de I'indication
- Hdi: anplitude d'rm écho de
I'indicarion pour rme seconde
incidence

rnirilE.r
déchiqpcÉou
muftblc
ct
æhodynæi$Ebævcnd
olacc VARIAL

DEFAUT VOLUMIQUE

l/ (Sl = niveau d'évaluation): le nivcau d'évaluatiqr est fixé dans les documents cqttraotuals, o'esl-à{ire ç'il n} a
pas dc classificstim si I'arnplinrde de I'echo est ædessous de cette valeur (sauf sPccification cmtraire dans les
documents cqthacuels).

2/ (52 = CAD + t dB): si locho dc défaut est dcux fois ct dcmi plus Éflechissant $rc la CAD prise comme Éfércilcc,
l€ défaut cst cltss€ m-volumiqle.

3/ (S3 - CAD - 2 dB): si le pouvoir Éflechissant atteint au moins 807o de Ia CAD pdse comme référsncc et s'il existe
un désequilibre de reflectivité égal au moins à 34 alon le défaut esl classé not-volumique
- avec 34 = 9 dB pour les ondes transverseles à 4 MFlz'
- avero 54 : l5 dB entr€ une incidencc en ondes trarsversales et unc incidence €n ondes longitudinales. Les
incideaces i de contrôle utilisées sotrÎ séparé€s d'au moins 10". Les comPsraisons doiveot être effectuées
sædblco.ût 'lræ la m€mc zm du défrut.

4 & 5i Prise en compte des comporternents les plus ginalisans. Le diagnostic doit être r€dqdsût Pour au moins 2
inciderrccs de cqrrôlc.

5/ Si léchod),Émrçe n'est pas VARIAL, lc défaut est classe volumiçe (VAROUL' CI,OCHE)'

Rernarqlc importante: tes wl€ûrs m€ntimlécs srr la pésente figure smt à utiliser lorsquc les ochoa de éfércDoe
sqrt ôterrus sur des gâtératriccs d\m diamètre de 1,5 mm.

Figure II-7:
Procéùtre Cascade- 15. US. 319.21pour un diænètreùt trou de référenceëgal à 1,5 mm

-40-
Ch4itre II

SI s2 s3 ts4 ET

Niveru CAD CAD ÂHd=9dB


+6dB -6dB VARIAL
dévaluation ^Hd: 15dB

PÀS DE CI.ASSIFICATION

Hd >s3d
lHd*- Hdil> s4
- E I Echodynanique bursversal
- CAD: Couôc AmpliMe Dislance
- Hd: uplihrde de l'écho d€
I'indicdilra
- Hdmo<: unpliûrde maximale de
l'echo de I'indicerioa
- Hdi: mpliurde d'rm écho de
I'indication pour une seconde
incidcnce

rmiçee déûiquaé ou
nnrltiple
6
éôodpamiçe trarsversal
classe VA.RIAL

DEFAUT VOLUMIQUE

l/ (Sl : nivcau dévaluation): lc nivcau d'évduation €st fixé dans les dæuments qontactucls, c'cstddirc quil nl a
pas dc classilication si tamplitudc de I'echo est endcssous de cette valcur ($uf spécification contraire dans les
documcnts conhactucls).

2l (52: CAD + 6 dB): si l'€cho dc dcfatrt est dcux fois plus Éflcchissant quc la CAD prisc cdiln€ ÉferÊncc, lc
défaut est clasÉ non-volumique.

3/ (S3 : CAD - 6 dB): si lc pouvoir Éflechissant attcint su moins la moitié de la CAD prisc commc Éfércncc et s'il
existe un desquilibre dc É0ectivia égal au moins à 54 alors le défaut cst classc non-volumique
- avoc 54 = 9 dB pour lcs ondes transvcrsalesà 4 MlIz'
- avcc M = I 5 dB cntre une incidenccen ondes transversaleset une incidenccen ondes longitudinalcs.Les
incidencesi de contrôle utilisées sont séparéesd'au moins 10". Les comParaisonsdoivent être effectuées
scnsiblcmentdansla mêrnc zonc du défaut-

4 & 5/ his cn cdnptc dcs cqnporlcmcnts lcs plus Érdisans. Lc diagnostc dcit €ûc redondant pour su moins 2
incidcnces dc contôlc.

5/ Si I'echodynamiquc n'ost pas VARIAL, le défaut cst classevolumiquc (VAROUL, CLOCTIE).

Remarqueimportantc:lcs valcursmentionnéessur la pésente figurc sont à utiliser lorsquc lcs échosdc Éflience
sont obtcnus sur dcs gcncratriccs d'un diamètrc dc 3 mm.

Figure II-E:

Procédure Cascade- /S. US. 319.21pour un diamètre du trou de rëférence égal à 3 mm

-41-
Ch4itre n

Note: la procédure que nous avons utilisee dans notre travail et qui est decrite dans la suite
correspondà un trou de référencede diamètre 3 mm, conformernentaux nonnes européennes.

o Critère du pouvoir rétléchissant- Etepes I et 2:


Dans le cas de faibles amplitudes,on admet qu'une indication moins réfléchissante
que le niveau d'évaluation n'est pas significative.
Dans le cas de fortes ampliardes, on admet qu'une indication deux fois plus

réfléchissanteque la C.A.D. resultede la présenced'un défautnon volumique.

Cette étape va permettre de classer les défauts non volumiques type fissure ou manque
de fusion qui sont trà bien orientes par rapport au faisceau ultrasonore (défatts
perpendiculairesau faisceau). En effet, une grande quantité de l'énergie émise sera réfléchie
vers le faducteur (figure II-9).

Figure II-9:

Cas d'un défaut non volumiEte orienté perpendianlairement aufaisceau ultrasonore

o Critère de le éIlectivité directionnelle - Etape 3:


Le principe de cette étape repose sur le fait qu'un défrut volumique va réflechir une
quantitéd'énergie équivalentedans toutes les directions,alors que le défaut non volumique,
comme on I'a déjà précisépour l'étape 2, réfléchit une grandequantitéd'énergie selon une
seuledirection.Un exempleest donnéen figure II-10'

Deux conditions devront être réunies pour pouvoir conclure à la presenced'un défaut

non volumique:
- le pouvoir réflechissantatteintau moins le seuil 53,
- il existeun deséquilibred'au moins 9 dB entre deux incidencesde contrôle si celui-
ou d'au moins 15 dB entre une incidencede contrôle
ci est effectuéen ondestransversales,

-42-
Chryitretr

effechlee en ondes transversaleset une autre effectuée en ondes longitudinales droites. Le


terme incidence de contrôle regroupe I'angle de réfraction, I'accà et le mode de travail
(demi-bondt ou bondt).

tRernarque: le contrôle au demi-bond est une technique dans laquelle le trajet de I'onde

ultrasonore est direct entre le point d'incidence et le réflecteur, sansréflexion intermédiaire,


alors que le contrôle au bond utilise une réflexion intermrÉdiairesur le fond de la piece.

Conditionsd' application:
- il faut toujours utiliser, pour les différens passageseffectues, des traducteurs de

fréquences trà voisines,


- la difference entre les incidences de contrôle doit être au moins égale à 10",
- la comparaison des pouvoirs réfléchissantsdoit être effectrée sur la zone la plus

réfléchissante de I'indication obtenue avec les incidences de contrôle utilisées, et n'a de


signification que si les echosrencontrésssnl rtniqueset proviennentbien du même réflecteur.

Pæitim I Pæitim2

c/o o/o

100 100

t0 80

60 60

40 zl0

:\ CAD: l € ,
20 20

0 0
020û60E0100 20 4 60 80 100
nrn fitrn

EcUograffne obtenu en Pcltim I Ecbograrnmeôtenu en pæition 2

Figure II-10:
pour un defaut
Exempled'applicationdu critèrede la réflectivitédirectionnelle
non volumiquesar chanfrein

-43-
ChryitreII

o Critère de I'aspect de l'écho stetique - Etape 4:


Compte-tenu des valeurs des pouvoirs réflechissantsrencontres(ni trop forts, ni trop
faibles) et de l'équilibre des réflectivités rencontréesentre toutes les incidences, si l'écho
statique est unique et propre, le défaut analysé est considérécomme volumique. Dans le cas
contraire, on passeà l'étape 5.
Un exemple d'écho statiqueunique et propre est donné en figure tr-l l.

Figare II-11:
kho statiEre uniEte et propre

Remarque: il est clair que I'aspect de l'écho dépend du couple traducteur - appareil à
ultrasons.C'est pourquoi il est imperatif de comparer visuellernent I'aspect de I'echo obtenu
sur I'indication avec celui de l'écho obtenu sur la génératrice de trou du bloc de référence
(castype d'un échounique et propre).

Il est ainsi possible de distinguer les défauts volumiques de type soufllures ou


inclusions.

o Critère du comportement de l'échodynamique trensversal - Etepe 5:


Si l'écho statiquen'est pas unique et propre, il est forcémentunique et dechiqueté
(figure II-12) ou multiple(figure II-13 et II-14)-

-44-
ChapitreII

Remarque:I'analyseprend en compte,non seulementI'enveloppede la courbe,mais aussiles


comportementsdynamiquæ des echosau sein de cette enveloppe.

Figure II-12:
kho statiEte uniEte et déchiqueté

Figure II-13:
khos slatiquesmultiples- Sansparcours sonoreaffecté

-45-
ChapitreII

Figure II-11:
khos statiquesmultipleset déchiquetés- Pucours sonoreaffecté: I2 mm

A cette dernière étape, les comportements dynamiques observes peuvent être classes
en quatre types:

- CLOCHE (figure II-15): un écho unique se déplacedans une enveloppe en forme de

cloche;

Figure II-15:

Comportemen t échdywn i que CLOC H E

-46-
ChapitreII

- pLATEAU (figure II-16): une échouniquese déplaceselonune enveloppeélargie


unezoned'amplitudeplusou moinsconstante;
presentant

Figure II-16:

Comportement échdynantique P I'ATEAU

- VAROUL (figure II-17): des échos multiples, d'amplitudes différentes se déplacent


en cloche se
indépendamment et à des instants pouvant être différents, les enveloppes
semblent rouler
recoupentet globalement I'enveloppe resultante est variable, mais les echos
au sein de chaqueenveloppe,d'où I'appellation VAROUL;

Figure II-17:
Comportementéchdynotrique VAROUL

-47-
Cheitre II

- VARIAL (figure II-18): des echosmultiples d'amplitudes différentes apparaissentde

façon aléatoire; les couôes echodynamiques individuelles, lorsqu'elles peuvent êre


observées,sont assimilablesà des clochestrès étroites,ce qui donneI'impressionde montées
et descentesbrutales des échos.

Figure II-IE:

Comportement échdYtwnirye YAN AL

L'eppellation VARIAL a une influence importante en terme de classilication


indication volumique / indication non volumique. C'est pourquoi, en cas d'hésitation
VAROUL / VARI/{I4 il est préféreble d'exprimer un doute plutôt qu'une conclusion

erronée.

Le diagnostic à retenir pour une incidence de contrôle est le comportement

echodynamiquele plus pénalisantrencontré lors du balayageeffectué sur toute la longueur de


I'indication.
Si le comportement echodynamique de I'indication est de type VARIAL pour au

moins deux incidencesde conrôle, alors on peut conclure à la présenced'un défaut non
volumique (a priori, les deux incidencesretenuescorrespondentà celles ayant donné lieu aux
pouvoirs réflechissantsles plus forts). Dans le cas où une seule incidence donne lieu à un
comportementéchodynamiquede type VARIAL, il peut être fait appel pour conclure à une
ou à desexamenscomplémentaires.
incidencesupplémentaire

-4E-
Ch4itre II

conduisentà conclureà la presenced'un


échodynamiques
Les autrescomportements
défautvolumique(CLOCHE:volumiquesimple;VAROUL: volumiquemultiple)-
A ce staded'applicationde la procédure,il ne peut pas y avoir de comportement
échodynamiquede type PLATEAU car ce défautauradéjàétéclassécommenon volumique
dà lespremièresétapesde la classification'

Cetteultime étapepermetfinalementde distinguerlesdéfautsnon volumiquestels que


les fissuresramifiéesou fortementrugueusesdesdéfautsvolumiquesmultiplestels que des
nidsde soufflures.

11.1.Conclusion

La recommandationIS. US. 3lg.2l proposeune méthodede classification des défauts


selon leur nature volumique ou non volumique, déjà utilisée sous forme manuelle sur
chantier. Les quatre premières rttapessont parfaiternent définies par la procédure et ne doivent
pai poser de problernes à un operateur. La cinquième étape introduit une notion visuelle qui
peut permettre de séparer les nids de soufllures et les fissures ramifiées. Cependant cette
distinction visuelle reste délicateà apprecieret nécessiteque I'opérateursoit expérimenté.
Aussi, afrn de pallier à ce problerne de discrimination, nous avons cherché à définir
des paramêtres representatifs du comportement des ondes ultrasonores sur les défauts
concernés.

-49-
Chapitre III

Ghapitre lll: Aspects théoriques du contrôle non destructif


ultrasonore

lll.1. lntroduction

Dans le chapitre précédent,nous avons présentéla procédureCascadeutilisée pour la


caractérisationdes défauts dans les souduresbout-à-bout en acier faiblement allié. Dans ce
chapitre, nous présentonsles principes du contrôle non destructif ulûasonore, les difÏérentes
conditions expérimentales possibles et leurs réponses, puis nous decrivons la nature des
différents défauts pouvant apparaîtredans les souduresétudiées.

trt.2. Le conttôle non destructif par ultrasons des assemôlages soudés

m.2.1. Principe du contrôle ultrasonore

Les ondes ultrasonores sont des vibrations mecaniques qui se propagent dans les
milieux élastiques tels que les solides ou les fluides. Certaines modifications des
la
caractéristiquesdu milieu de propagation,telles que des défauts de compacité, pernrrbent
progression de I'onde sonore en entraînant des phénomènes divers tels que réflexion,
réfraction ou atténuation.

Le principe du contrôle par ultrasonsest donc d'analyser,à I'aide d'instrumentsde


le
mesureappropriés,les perturbationsque subit une onde ultrasonorequi se propagedans
un
milieu testé, tout en sachantque I'origine de ces perturbations n'est pas nâ:essairement
la
défaut de compacité, mais peut être liee à de multiples facteurs tels que la geométrie de
pièce,I'habileté de I'opérateur,la qualité du matériel,etc. La principalediffrculté de mise en
anomalie de
Guvre de ce procédéréside donc dans I'interprétationdes signauxissus d'une
propagation,de façon à en déterminerI'origine'

-50-
Chæitrem

Les frequencesultrasonoresutilisées dépendentessentiellementdes caractéristiquesdu


matériau contrôlé et des dimernions des discontinuites recherchées.Dans le cas du contrôle
industriel des matériaux métalliques, elles sont généralementcomprises entre I MtIz et 15
MHz. La générationest obtenueen exploitant les phénomènesde piézo-électricité.

L'utilisation des ultrasons pour le contrôle non destnrctif des matériaux met en jeu un
certain nombre de phenomàes qui seront successivementabordes:
- la nature des ondeset leurs proprietés,
- la productiondesultrasons,
- leur propagationdansle matériar.rconsidéré,
- les phénomènes
de réflexioq réfractiott,...

m.2.2. Neture desondesultresonores

Dans les solides isotropes (mêmes caractéristiquesélastiques dans toutes les


directions), on dérnontrequ'il existe deux modes de propagationde volume des ondes
élastiquesavecdesvitessesdéfinies:
- Ie dcplacementwts cisillement qui correspondaux ondeslongitudinalesou de
dont la vitessede propagationestdonneepar la formule:
compression,

CL=
p(l+u[l - b)

avec E: module d'élasticité ou de Young du matériau contrôlé,


u: le coeffrcient de Poissondu matériaucontrôlé,
p: la massevolumiquedu matériaucontrôlé.

Cesondesexistentpour tous les étatsphysiques:solide,liquide et gazeux.

- Ie déplacement wts dilatation (nr compression qui correspond aux ondes

transversalesou de cisaillemen! et dont la vitessede propagationest donneepar la formule:

2 p ( l+ u )

- 51 -
ChapitreIII

ou

"' =,Jt
@

avec G: module de Coulomb ou de rigidité du matériau contrôlé,


p: la massevolumique du matériau contrôlé'
Les ondes transversalesn'existent que pour les solides car le module de Coulomb est

nul pour les liquideset les gaz.

Dans certaines configurations, il peut aussi exister des ondes de surface dont les plus

couramment utilisées en contrôle non destnrctif sont les suivantes:


- les ondes de Rayleigh: elles n'affectent qu'une épaisseur de I'ordre de deux
I'une de
longueursd'onde à la surfacede la piece.Elles sont la combinaisonde deux ondes,
même vitesse et
compressionet I'autre de cisaillement dephaseede nlL, qui se propagentà la
0,9.CT-
dans la même direction. La vitessede propagationde ces ondesest d'environ
- les ondes de Lamb: elles existent dans les matériaux de faible épaisseur,c'est-à-
le resultat de
dire de I'ordre de la longueur d'onde Elles peuvent être considéréescomme
varie suivant la
deux ondes longinrdinales et de dzux ondes transversales. Leur vitesse
Elles sont surtout
fréquence et l'épaissanr: il s'agit d'un mode de propaggtion dispersif.
utilisees dans le cas destôles minces'

m.2.3. La production des ultrasons

de convertir
D,une manière générale,on appelle transducteurtout systèmequi permet
(par exernplemecanique)'
une forme d'éneryie (par exemple électrique) sousune autre forme
de transformer l'énergie
Les uansducteurs ultrasonores couramment utilisés permettent
(ultrasons)' Ces mêmes
électrique délivrée par un générateur en énergie acoustique
- énergieélectrique'
transducieurspermettentla conversioninverseenergieacoustique

-52-
ChapitreIII

Les transducteurssont basessur le phénomènede la piézo-électricité.Des éramiques

fenoélecriques polariséestelles que le titanate de baryum sont utilisées, ou de plus en plus


' ''
souven! des céramiquespiézo-composites. "i
't,t yr)/" i{''

o l-cs carectéristiques d'un traducteur:

Il est généralementconstitué:
- d'une ceramique connectéeà un système électronique émeffeur-récepteur,appelee

transducteur,
- d'un supportqui joue un rôle d'amortisseur,
- d'une lame "quart d'onde" qui adapteI'impédance de la ceramiqueà celle du moyen

de couPlage,
- d'un boîtier de Protection.
longitudinales dans le
Selon sa construction, il peut générer des ondes transversalesou
matériautesté.

par safr{uence de resonance


Il estcaractérisé (figure m-l).
et par sabandepassante

R*: rendementmorimum

0,5R'

Fréquence
F,iF ,F,
:<+:
Bande
passante

Figure III-1:

Exemple de rëponsefréquentielle d'un capteur [38]

suivant une
La céramique étant excitée par une impulsion électrique, elle vibre

sinusoideamortie en fonction du temps (figure [ll-2)'

-53-
ChapitreItr

a. Traducteurnol b. Traductcurn?

Figure III-2:
Rëponsesde trmsàtcteurs [39J

On trouve des traducteurs plus ou moins amortis suivant leur conception. Il convient
donc, en fonction de I'application, de choisir un traducteur adaptéau contrôle que I'on veut
de
effectuer. Dans le cas du contrôle des soudures en acier faiblement allié, des traducteurs
frequence centrale comprise entre 2 lvIIIz et 5 MtIz et moyennement amortis sont
généralementutilises.

o Lc chemp ecoustique:

Figure III-3:

Cha np sonore créé par un trûrsàtcteur el


pression ultrasonore moyenne enfonction de la distqnce

-54-
ChapitreIU

Le calcul du champ acoustique(détermination de la pressionacoustiquedans I'espace)


peut s'effectuer en appliquant le principe de Huygens [40] selon lequel l'émetteur est assimilé
à une infinité de sources ponctuelles qui émettent des ondes sphériques (cette approche
perïnet d'écrire la pression acoustiqueen un point donné comme la somme des pressions
produites par chaque source secondaire). En faisant I'hypothàe du cas monochromatique

avec toutes les sources en phase, avec une longueur d'onde dans le transductzur trà petite
devant son diamètre D, et en utilisant un émetteur plan et circulaire, nous présentonsles
expressionsdes champscrées.

On distingue deux zones(figures Itr-3):


- une zone appeleechemp proche, ou z)ne de Fresnel: elle est défrnie comme etant la

zone du faisceauacoustiqued'un traducteur plan situee à proximité de celui-ci, dans laquelle


se produisent de nombreusesinterférencesentraînant de fortes variations d'amplitude mais
pratiquement sans divergence. Sa longueur N est égale à la distance entre l'émetteur et le
dernier manimum de la pressionacoustique.
L'amplitude de la pressionacoustiquemaximum sur I'ane est:

p(z)=2po
sin =zr,sinfin
#
avec k--2rclï\,
Po: pressionsur la surfacedu fransducteur,
a: rayon du transducteur,
l.: longueurd'onde,
z: distancesur I'a>redu faisceau.
Cette partie du faisceaun'est normalementpas exploitée pour le contrôle.

- une zone appelée champ éloigné, ou zone de Fraunhofer, définie comme étant la

zone du faisceau acoustique d'un ûaducteur plan sinree au-delà du champ proche, et où
I'intensité decroît en fonction inverse du carré de la distance à l'émetteur. Cette zone est
caractériseepar une divergencedu faisceau.
L'expressionde la Pressionest:

P ( r , z , t )= P o
ît,(?)sin(<r,r-fr2)

-))-
Ch4itre III

avec r: distancepar rapport à I'ore du faisceau,


Po:pressionsur la surfacede l'émetteur,
z. distancepar rapport à l'émetteur,
a. rayon de l'émetteur,
À: longueurd'onde,
co:pulsation de I'onde émise (a:Zrf),
y: distancesur l'æcedu faisceau,

ct: angle de divergencedu faisceau(sina:p/z),


J1:fonction de Besseld'ordre l,
l+:;rllL.

En posantsina:r/2, on obtient:

'r(|,'t'!") sin(ro
I - Iz)
P(r, z,t) = Po?' "
2z Éasina

- kaz
Po; est la pressionacoustiquesur I'a><e.

Dans un plan perpendiculaire à la direction de propagation, la repartition energetique


se fait donc sous forme de tache circulaire. La tache c€ntrale contient la majeure partie de
l'énergie: c'est le lobe principal (figure III-4), le plus intéressant,et celui que nous avons
utilisé pour le conûôle. Les autrestachescorrespondentaux lobes latéraux.

Figure III-4:
Lobes d'émission principal et secondaires

Dans la zone de Fraunhofer, la pressionacoustiquedécroît en llz et diverge. L'angle

de divergenceest I'angle entreI'axe et le lieu où l'énergieacoustiques'annule,soit pour:


J1(kasinct):0.

-56-
ChapitreIII

On obtient sincr = 1,22!-,


' premier zéro de la fonction de Besseld'ordre l.
2a"
La connaissance de cet angle est importante pour un opérateur. il lui permet
d'expliquer la presencede certains échos,dus à la geométrie de la piece comme, par exemple,
la racine de la soudure,et qui ne sont pas des échosdus à un défaut.

m.2.4. Propriétes des ondes ultrasonores

lII. 2.4. l. L'atténuationdu faisceauulÛasonore


Dans le cas des ondes longinrdinales et transversales,et si I'onde est harmonique
(entretenuemonochromatique),la pression ultrasonoreP et I'amplitude A du mouvement de

la particule sont reliéespar la formule suivante:


P:pcroA

avec p: la massevolumique du matériau'

c. la vitessede propagationde I'onde dans le matériau,


o. la pulsationde I'onde ernise.

acoustique
L'impédance du milizuéudiéestdonnéparla formule:
caractéristique
z:pc.
On peut définir l'énergie E d'une onde ultrasonorepar:

E=i;=Lza'A'

En raison de I'absorption (frottement interne des moléculeset conduction de chaleur),

de la diffusion et de la divergence du faisceau,on observe une atténuationde I'amplitude du


faisceauultrasonore.L'énergie du faisceaudans un plan parallèle au traducteur décroît avec
la distancesuivant la formule classiqued'atténuation:
E" = \e-b

avec fr: énergieinitiale,

Ç: énergieà la distancez de l'origine,


k: coeffrcient d'atténuation, qui dépendde nombreux facteurs.

- 5 ' l-
ChapitreItr

Dans notre cas, pour les aciers faiblement allies contrôles, le coefficient d'atténuation

est fonction du carré de la fréquence.

\t.2. 4.2.
o Incidence normale à I'interface:
l.orsqu'une onde ultrasonorese propagedans un matfiau et atteint une interface sous
incidence nulle, l'énergie acoustiquese repartit comme le montre la fïgure III-5.

avecE, : E, + E,

Figure III-5:

Réputition de I'énergie pour une ircidence normole

Une partie de l'énergie est transmisedans le milieu 2 (q), et le reste est réfléchi dans
le milieu I (E,) Ce sont les impédancesacoustiquesdes milieux I et 2 qui déterminent les
proportions d'énergie transmiseet réflechie.
On a:
A,
_Zt-22
Ai Zr+2,

avec d: amplitudede I'onde réfléchie,

d: amplitudede I'onde incidente.

4_ 22,
'1 4+2,

avec ,\: amplitudede I'onde transmise'

-58-
Ch4itre m

Si on considère que les énergies sont proportionnelles au carré des ampliûrdes, on


obtient:
E , _ (Z' - Zr)'
Ei (2, + Zr)z

avec E,: énergiede I'onde réfléchie,


E;: énergiede I'onde incidente.

Comme l'énergie de I'onde incidente est la somme des énergiesdesondes réfléchies et


transmises,on a donc:
E, _Ei-g, _ 4ZrZ,
=
Ei Ei (2, + Zr)'

avec Fn.énergiede I'onde transmlse.

plus la différence des impedancesacoustiquesest importante, plus l'éneryie réflechie


par réflexion sachant
est importante. cette proprieté est fondamentaledans le cas du confiôle
qu'une grande majorité des défauts qui affectent les assernblagessoudesest constituée d'air
I'acier-
ou de gaz dont I'impédance acoustiqueest négligeablepar rapport à celle de
Si les impedanc€sacoustiquessont égales,il n'y a pas d'onde réflechie'

r Incidencc oblique à I'interfece:

Figure III-6:

Incidenceoblique à l'interface

-59-
CIr4itre III

Lorsqu'une onde ultrasonore plane rencontre sous une incidenceoblique la surface de

séparationde deux milieux (figure m-6), on observe:


- une conversion de mode dans les parties réfléchie et transmise: celle-ci s'explique

par le fait que l'æ<ede vibration du reseaucristallin sur la surfacede séparationdes milieux
fait un angle avec celle-ci et peut être decomposéen une vibration normale et une vibration
tangentielle qui donnent respectivementnaissanceà une onde longinrdinale et à une onde
transversale.
- une réfraction des ondes sonores dans la partie transmise.c'est un phénomèneque

I'on observe lorsque la vitesse de propagation d'une onde subit une variation et que cette
onde forme un angle d'incidence non nul avec I'interface. Cette variation de vitesse
s'accompagned'un changementde direction-

On a:
sincr, _ sincr,
Vt V2

avec ct,: angled'incidencedansle milieu l,


V1: vitessedesondesdansle milieu l,
cr2:angle de réfraction dansle milieu 2,
Vr: vitessedes ondesdans le milietr 2.

En plus des phénomènesde réflexion et de réfraction, l'énergie se répartit dans les


différents types d'ondes réfractées et réflechies. Dans le cas d'une interface entre deux
milieux isotropes et homogènes, cette repartition obéit aux équations de Knott [40]:
lorsqu'une onde plane incidente, de directions de propagation et de polarisation connues,
arrive sur une interface plane séparantdeux milieux élastiquesdifférents, on peut déterminer
complètementles ondesréfléchies et transmisesen appliquant l'équation de propagationet en
tenant compte des conditions aux limites. Ces conditions consistent en la continuité du
déplacement(ou de la vitesse) et en la continuité des contraintes lorsque I'on franchit la
frontière séparantles deux milieux.

-60-
ChryitreItr

Itr.3. Les principalesméthodesde contrôle

o Méthode par réflexion

a) Cas d'trne pièce saine


Oxuns LoNGITUDINALES Orvons TRANwERSALES
sur pièce non soudée sur pièce soudée

.-- Traducteur

au bond d'émission
7f*no

Traducteur
d'émission
aE*ho
Echode hd-'.

au l/2 bond

b) Cas d'unepièce avecdéfaut


Ouors LoNcITLTDINALES
sur pièce non soudée
O.Traùrctew

au bond

Traducteur
,..Erho d'ernission
Echode fond
Echo de
défaut
\

'e

Figure III-7:
Principe de lo méthde par réflexion

-61-
ChapitreIII

Un seul traducteurjoue le rôle d'émetteur et de récepteur.Les ondes ultrasonoressont


émises de façon impulsionnelle. Entre deux émissions, le traducteur reçoit les ondes
réfléchies.
En figure III-7 est présentéle principe du contrôle par réflexion d'une pièce saine et
d'une piece comportant un défaut. Pour chaque cas de figure, on donne une étude en ondes
longitudinales à 0" (cas simple) et en ondes transversalesréfractées(cas du contrôle des
soudures).
Pour permettre le positionnement dans la pièce des indications détectées, un
aalonnage en distanc€de l'appareil ultrasonoredoit être prealablementeffectué.

a) Cas d'une pièce saine


Le faisceau ultrasonore traverse la pièce et "rebondit" sur le fond. Dans le cas des
ondes longitrdinales, le faisceau est réflechi entièrementvers le faducteur d'où la détection
d'un écho de fond de forte ampliurde. L'échogramme presenteun echo d'ernission et un écho
de fond. Dans le cas des ondes transversales,au bond comme au demi-bond, en général, le
faisceau n'est pas réfléchi dans la direction du traducteur et aucun écho n'est détecté.
L' echogrammepresentesimplement I' echo d' émission.

b) Cas d'une piece avec défaut


Lorsqu'un défaut est present dans la pièce contrôlée, le faisceau est réfléchi par le
défagt. Un echo de défaut apparaîtdonc à un temps de parcourscorrespondant:
- dans le cas des ondes longinrdinales à 0", à la position p de I'indication dans

l'épaisseur de la piece. Selon la taille du défaut, une partie du faisceaupeut atteindre le fond
de la pièce et se réfléchir vers le traducteur:l'échogrammepresenter4en plus de l'écho
d'émissionet de l'écho de fond, un echode défautsitué à la distancep de l'écho d'émission.
- dans le cas des ondes transversalesau bond' à une position dr+dz' La position du

défaut dansl'épaisseurest ensuitedonnéepar la relation:


p: e - d2.cosa

avec e: épaisseurde la Pièce,


a: angled'incidence.
au demi-bond,à une position d3. La position du
- dans le cas des ondestransversales

défaut dansl'épaisseurest alors donnéepar la relation.


p : d3.cosct.

-62-
Ch4itre III

Dans ces deux derniers cas, I'echogramme présente un echo de défaut et un écho

d'émission.
Bien que le parcourssonore soit plus important au bond, I'amplitude de l'écho de
défaut est plus importante qu'au demi-bond puisque dans ce cs, I'orientation est

préférentielle, c' est-à-di re perpendiculaireau faisceau.

Cette méthode permet de détecter un défaut à condition que celui-ci renvoie


suffisamment d'énergie vers le traducteur. En effet, dans le cas où la surface réfléchissante
n'est pas perpendiculaireà la direction de propagationde l'onde, I'onde réflechie peut ne pas
revenir au traductzur, I'indication réflechissantene serapas detectee.
L'énergie sonore peu! d'autre part, être entièrement absoôee par la stnrcture du
matériau.

Dens notrc étude, la méthode prr Éflexion est eppliquée eu contrôle des

soudurcs bout-à-bout en ecier friblement ellié dens une configuretion eutometique lYGc
plusieurs traducteurs disposant d'angles d'incidence différents, et se déplaçant en
créneaux de pert et d'autre de la soudure.

o Méthode per trensmisston


L'objet de cette méthode est de detecter les discontinuitesinternesde la matière, sans
les localiser dans l'épaisseur de la piece, en mesurant les variations de I'énergie acoustique
transmise à travers le matériau contrôlé. Cette énergie transmise est partiellement ou
totalement intercepté€lorsqu'un défaut de compacitéde la matiere s'interpose sur le trajet du
faisceauultrasonore.

Cette techniqueest utiliséeaussidansle but de déterminerI'atténuationd'un matériau


par rapport au matériaude référenceavant de procéderau contrôle.

Le principe de la méthode par transrnissionest donné en figure 38 dans le cas des


ondes longitrdinales à 0" (cas simple) et des ondes transversalespour une pièce saine et une
pièceavecdéfaut.

-63-
ChâpitreIII

a) Cas d'unepiècesaine
Orons LoNcITIJDINALES OXNNS TRANSYERSALES
sur pièce non soudée sur piècesoudée
Emetteur (E)

SiFal rçu par R Signal reçu par R


Echo de
Echo de
tratrsmts$on
_____t
ÙrnsE|s$dr
_.-\_l

+ 0
e-):

Récepteur (R)

b) Cas d'unepiece avecdéfaut


Oxors IrNGITLTDINALES OxprS TRANSVERSALES
sur pièce non soudée sur pièce soudée
Emetteur @)

Signal reçu par R Signal reçu par R

R
Echo de
fansmrssron
amoindri par la
Réceptew (R)
presence d'une
inhomogénéité

Figure III-8:
Principe de la méthde pdr transmission

Cette fois-ci deux traducteurs sont utilisés, le premier comme émetteur du faisceau
ultrasonore,et le secondcomme récepteur.Ici, la présenced'un écho dit de transmission
suffisantsupposeI'absencede défaut.Par contre,I'absenceou une diminution sensiblede cet
écho peut provenir,hormis le cas d'un manquede couplage:
- d'une atténuationimPortante,
- de la présenced'un défaut,
- d'une déviationdu faisceaudue à une structureparticulière'

-u-
Chryire tII

Dens notre crs, cette méthodee été utitiséeune fois pour chaquepieceet chaque
treducteur efin de déterminer I'atténuation de I'acier contrôlé prr rrpport au bloc de
référence.

til.1. Les défauts internes affætant les constructions soudées

soudédoit offrir desgarantiesminimalesde securitéet de resistance


Tout assemblage
agx conditionsnonnalesd'utilisatioq que ce soit pour une nouvelle installationou une
installationdéjàen service.
Les défautsde fabricationsontdesdéfautsqui apparaissent lors de I'exéctrtiond'une
de celleci. Leur orientationpeut être longinrdinale,
soudureou au coursdu refroidissernent
c'est-à-dire
c'est-àdire suivantun 6:(eparallèleà I'ace de la soudure,ou bien transversale,
perpendiculaire à ce dernier.Ils peuventnuire à la bonnetenuede I'assemblage en service.

D'une façongénérale,ils peuventpresenterlesrisquessuivants:


- amoroede ruPture,
- amoindriss€ment
de la section,
- risquede fuite,
- risquede corrosion.
De plus, une concentrationvolumétriquede défautstrop importantepeut gêner la
de défautsplusgraves'
détectionou la caractérisation

La norme NF EN 26520 [4ll établit une classification des défauts de soudure en six
group€squi sont:
- Groupe l: les fissures,
- Groupe2: les cavités,
- Groupe3: les inclusionssolides,
- Groupe 4: les manquesde fusion et les manquesde pénétration,
- Groupe 5: les défauts de forme,
- Groupe 6. les défautsdivers n'appartenantà aucun desgroupescites ci-dessus-

Les groupes5 et 6 ne seront pas abordésdansce chapitre.En effet, il s'agit de défauts


externeset, normalement,le contrôte ultrasonoren'est pas destiné à détecterce type de
défauts.

-65-
Cheirc m

o Group€ 1: les fissures

Les fissures sont des dechiruresdu metal qui peuvent se produire au cours du refroidissement
ou sousI'effet de contraintes.
On distingueprincipalement:
- lesfisntres longitudirnle,s.'fissuresdont la direction principale est voisine de celle de

l'æ<ede la soudure;
- Ies fissares trærsttersles.' fissures dont la direction est sensiblement perpendiculaire

à l'æ<ede la soudure;
groupesde fissures issuesd'un mêmepoint;
- Iesfissuresrcryonrumtes.'
- les réseaux de fssures mubrées: ensembles de fissures groupées d'orientation

quelconque;
- Ies fissares ronifiées: ensembles de fissures reliées entre elles qui se présentent sous

forme d'arborescenceet qui sont à distinguer d'un réseaude fissuresmarbréeset de fissures


rayonnantes.

o Groupe 2: les cevites

Ce terme s'applique à deux types de défauts:


- les soufflures ou cavites formées par du ou des gaz.
- les retassuresou cavitesdues au retrait du métal au moment de la solidification.

On distingue principalement:
- les soufrIuresryhéroïdales.'soufflures de forme sphérique;
- les nids de souflIures.' groupes de soufÏlures;
- lessouffluresallongëes.'soufllures non sphéroldalesimportantesdont la plus grande

dimensionest approximativementparallèleà I'o<e de la soudure;


- les soufrlures vermiculaire.s.' soufllures en forme de "galerie de ver" resultant du

cheminementdes gaz.La forme et la position de ces soufllures sont déterminéespar le mode


en arêtesde poissonet
de solidificationet I'origine desgaz; ellessont généralementdisposées
groupéesen nids;
- les retasntres.

-66-
ChryitreItr

o Groupe3: lesinclusionssolides
dansla massede métal
Les inclusionssolidessont descorpssolidesétrangersemprisonnes
fondu.
Cesinclusionscomprennent:
- Iesinclusionsde laitier: résidude laitier emprisonnédansla massede métalfondu;
on peutrencontrersuivantleur répartitiondesinclusionsde laitier alignees(ou en chapelet),
isolées,ou autres;
- Iesinclusionsdefw: residu de flux ernprisonnédans la soudure;suivant le cas, il
peuts'agir d'inclusionsalignées(ou en chapelet),isolées,ou autres;
dansle métalfondu en coursde
- Iesinclusionsd'oryde: oxydemétalliqueernprisonné
solidification;
dansla masse
- Ies inclusiorc métalliEtes: particulesde metal étrangeremprisonnées
cuivreou deÛoutautremétal.
de métalfondu;il peuts'agir de tungstène,
Le type d'inclusionsoliderencontrédansunesouduredépenddu procedéde soudageutilisé.

o Groupe 4: les mrnquet de fusion et les mrnquec de pénétretion


Un manquede fusion est un manquede liaison entre le metal deposéet le metal de baseou
entredeuxcouchescontigutbde métal déposé.
Il y a lieu de distinguer:
- le mutque de fusion latéralqui intéresseles bordsà souder,
- le manquede fusionentrePasses,
- le manquede fusionà la racinede la soudure.

Un manquede pénétrationest une absencepartiellede fusion desbords à souder,laissant


subsisterun intersticeentrecesbords.

En ultrasons,les défeuts sont classésen deux familles:


- les défauts non volumiques, qui risquent d'engendrer les problèmes présentés

precédemmenÇ et qui sont trÈs dengereur; il s'egit des fissures, des nenques de
fusionr...
- les défauts volumiques, qui presentent peu de risque d'évoluer dans le temps, et

qui sont souvent toléres; il s'agit des soulllures, des inclusions,...

-67-
Ch4itre ttr

Les critèresd'acceptationdes défautsdansles souduressont imposespar les codes


(CODAP - Code Français de Constnrctiondes Appareils à Pression,RCCM - Règles de
Conceptionet de ConstnrctiondesMatérielsMecaniquesdesIlots Nuclâires). Généralement,
refuses.En ce qui concerneles défauts
les défautsnon volumiquessont catégoriquement
ainsi queleur
volumiques,il faut prendreen compteleur longueuçleur pouvoirréflechissant,
densitéavantde conclure.

-6E-
Ch4ite IV

Ghapitre lV: Etude expérimentaleet automatisationdes quatre


premièresétapesde la procédureCascade

Nous avons analysé la procédure Cascadepour realiser une série d'algorithmes de

traitement perm€ttant de fournir à un contrôleur une aide au diagnostic.


Dans ce chapitre, nous exposons la procédure développeepour les quatre premières
étapes. Chaque étape est automatisée séparément.Le diagnostic correspondant aux trois
premièresétapesrepose sur des representationsgraphiques,baséessur l'amplitrde des echos
detectes, qui permettent à I'operateur de prendre une decision. Dans la quatriàne étape, une
analyse des echos est né;essaire; elle compare la forme de I'echo de défaut à un echo de
référence.Cette étr.rdede la rugosité de I'echo permet de determiner si I'on obtient un écho
unique €t propre.

tV. 1. Contrôle des éprouvettes - Acquisition de signaux ultrasonorcs


représentatifs

W. l. l. Lcaéprouvettcrétudiées

L'Institut de Soudure a mis à notre disposition un lot de trente-cinq éprouvettes


soudéescomprenant différentes sortes de défauts types reels implantes volontairement dans
tes éprouvettes.Il s'agit pour la plupart de piecesen acier caôone avec chanfrein en X ou en
V soudéesà l'électrode enrobee. Leur épaisseur est de 25 mm et leur larganr suffieure ou

égale à cinq fois l'épaisseurde chaquepartie soudée(figure IV-l). Dans la plupart de ces
éprouvettes,trois défauts ont été implantés.
Une partie des éprouvettesa été sélectionnéepour constituer la population de défauts
suivante:
- 3 fissureslongitudinales,
- I I manquesde fusion,
- 7 manquesde çÉnétration,
- 2 excà de Pénétration,
- 3 nids de soufilures,
- I fissureramifiée.

-69-
Chæitre IV

Afin de disposer d'un plus gand nombre d'echantillons, des éprouvettes


ont dû êtrerealisées.Ainsi sontvenuss'ajouterà la liste précâlente:
supplémentaires
- 7 nidsde soufllures,
- 7 fissuresramifiées,
- 2 blocs percesde plusieurstrous de diamètresdifférents@ntenusdansun certain
périmètre;ils serontutilisesafin de simulerdesnidsde soufÏIures.

Les piecesutilisées pour notre éhrdesont regroupéesdans le tableau IV-I.

Nature des defauts Eprouvettesdéjà existantes Eprouvettesrealisées


pour notre enrde
Réf. piec,e N" défaut Réf. piece N" ddaut
Fissures A2 1,2
longitudinales B7 23
Manquesde fusion A6 8,9, l0
Btz.l 32,33,34
cl0 8 7 , 8 8 ,8 9
cll 90,92
Manques de B16 41,42,43
penétration Bt7 44
824 55,56,57
Excà de B.29 65,66
pénétration
Fissuresramifiées Dr7 l19 E3 7,8
F3 7,8
F4 1 0 ,l l , 1 2
Nids de soufÏlures C3 74,75,76 EI 1,2,3
F2 4, 5, 5b,6
Nids de soufllures sl
simules S2

Tahleaa IV-I:

Récqitulatif despièces utilisées potr notre étude

En figure IV-l est donnél'exemple d'une éprouvettecontenanttrois nids de soufllures


implantésdansune soudureà chanfreinen V.

- 7 0-
ChapitreIV

Figure IV-I:
Eprouvette El - Nids de souflIures.

Les éprouvettes réalisées specifiquement pour l'étude ont aussi eté soudées à
l'électrode enrobée à I'Instinrt de Soudure. L'implantation des nids de soufflures a été
râlisee en mouillant l'électrode utilisee. L'eau ainsi introduite lors du soudagea pour effet
de faire apparaîtredes bulles lors des passessuivantes.Les fissuresramifiées, quant à elles,
sont le résultat de I'implantation d'une tige de cuivre entre deux passesde soudage. Un
mélange eutectique fer/cuivre se forme aux joints de grains. Celui-ci, fragile, se fissure
pendantle refroidissement.La fissure ainsi cr#ee a une forme ramifiee. Il est à noter que c€
type de défaut n'est pastoujours visible lors d'un contrôle radiographique.

Un premier contrôle non destructif par radiographie a été effectué sur chaque
éprouvette afin de vérifier I'implantation des défauS. Un contrôle manuel ultrasonore est
venu compléter ce premier examen.Lorsque la presencedes défautsattendusa eté constatée,
le contrôle automatiqueest réalisé.Dans le cas contraire, la piece est reprise en soudage.

-7t-
Ch4itre IV

IV. 1.2. Configurationdu contrôle

Le contrôle des piècessoudéescomportantles défautsétudiésest realisé selon le


qu'uneseuleface
documentA de I'IS. US. 319.21(méthodeparréflexion),en ne considérant
d'accà, nousmettantainsidanslesconditionsde chantierlespluscontraignantes.
de définir un niveaud'évaluationet un
Afin d'effecû.rerle contrôle,il est nécessaire
niveau d'examen.Les différentsniveaux d'évaluationdes indicationsréflechissantes
nous
sont donnéspar le documentA (figure II-l). Dans celui-ci, nous suivrons la méthode
d'évaluation de niveau2 du contrôlede la qualité.Dansle casde défautsnon volumiques,
nousne chercheronspasà daerminer la hauteurdesindicationscorr€spondantà cesdéfauts.
Le niveaude I'examen,défini normalementau prealablepar les partiescontractantes
au contrôle,seraausside niveau2: il s'agit du niveaud'examenle plus courammentutilisé
qui offre une probabilitééleveede daection desdéfauts.Deux anglesd'incidencedifférents
sont utilises pour l'émission du faisceau ultrasonore, et quatre balayagesdoivent être
effectues(deux balayagesde chaquecôté du cordon de la soudure)(figure fV-2). Dans le
cadrede ce travail,seulsles défautslongitudinauxsontetudies.

2 anclescr. et a,-- 4 balarases- 2 côtcs I et 2

Figure IV-2:

Configuration ùr controle de souùtres boutà-bout avec un niveau d'exnnen de classe 2.

Afrn d'optimiser la détectiondes indicationset d'accroîtrela quantitéd'informations


utilisables, un balayage supplémentaireavec un troisième angle est réalisé de chaque côté.
Ainsi, six contrôles sont effectuespar zone étudiee: un contrôle à 45", 60" et 70" (incidences
de contrôle usuelles)de chaquecôté de la scudure.

- 7 2-
ChapitreIV

IV. 1.3. L€ systèmeexpérimental

o La chaîne d'acquisition

La figure IV-3 montre I'ensembledu systèmed'acquisition.

b)
Figure IV-3:
Le systèmed'acquisition - a) Ie système,b) le porte-traducteur

Le but de cette étude est de trouver une méthodede classificationdesdéfauts de


souduresqui doit être adaptableau contrôleautomatiquesur site,et non pas rester un
outil de laboratoire.C'est pourquoi les conditionsd'utilisation du systèmede contrôle
automatiquedeséchantillonssont choisiesde manièreà se rapprocher au maximum des
conditionsde chantier.

- t5 -
ChâpitreIV

La figure IV4 donneI'architecturede la chaînede mesure.Le systèmede contrôle


estcomposéde plusieursélémentsdistinctsquenousallonsdécrire.
automatique

PERIPHERIQUES MECANISME

lmprimante

E/R CAN E/S

EIR: Emission/Reception
CAN: Conv€rtisseur Analogique-Numériqu
E/S: Entrées/Sorties

Systèmeporte-traducteur/
traducteur ultrasonore

Figure IV-4:
Archilecture de Ia chaîne de mesure

- La cuve à immersion: l'éprouvette examinee y est déposée; la cuve est ensuite

remplie d'eau, qui assurela fonction de couplant entre le traducteuret l'éprouvette (figure
rv-3).

- Les traducteurs ultrasonores: afin d'être fidèles aux conditions de chantier, nous

avons utilisé des traducteurs de type MWB à ondes transversales,de fréquence 4 MFIz
(Krautkrâmer).

- Le rystème robotisé trois æes. il est commandé par ordinateur via une carte

d'indexage (E/S) et assurele déplacementdu traducteursur la tôle, comme le montre la


figure IV-5, afin de sonder la soudureen totalité. Ainsi, le traducteurse déplaceselon un axe

-74-
ChapitreIV

incrémentéselonI'axe X. La valeurde l'incrémentsur X


debalayageY avecun déplacement
a eté choisie égaleà I mm: cettevaleur correspondau plus petit incrémentgénéralement
utilisésur site.Le pasd'acquisitionsur I'axe Y, quantà lui, a étéchoisiégalà 0,5 mm: ceci
permetd'obtenirune résolutionimportantedansle senstransversaldu défautafin de pouvoir
effectuer convenablementpar la suite les traitements nécessaires,tout en faisant un
compromisentrecetteresolutionet la taille du fichier à traiter.La longueurdu déplacement
estadaptéeen fonctionde I'angledu traducteuret de l'épaisseurde la tôle.

Traducteur ultrasonore

Déplacement
longitudinal

Déplacementtransversal

Figure IV-S:
Déplacementda trdncteur sar I'échantillon

- Le systèmeporte-traùtcteur: un systèmemécaniquetient le traducteur en place sur

le dessusde la pièce (figure fV-3).

- Une carte ultrasonore IPR 90 @uro Physical Acoustics) (E/R) qui génère les

ultasons, et une cmte de rrumérisatior STR 8100 (Sonix) (CAN). Cette dernière dispose
d'une bande passantede 50 MFIz et d'une fréquencede numérisationmærimalede 100 MtIz.
Lors de la configuration de I'acquisition, la fréquence de numérisation est determinee en
fonction de la base de temps choisie pour pouvoir capturer la totalité de I'echo étudié. Dans
notre cas, cette fréquence était généralement égale à 6,25 MI{z. En theorie, d'après le

- 7 5-
ChapitreIV

théorème de Shannon, la fréquence de numérisation à utiliser aurait dû être d'au moins 8


MFIZ. Mais expérimentalement le dispositif de contrôle utilisé ne permet pas de travailler
avec cette fréquence. Il aurait fallu que les fenêres de numérisation soient plus longues, ce
que le logiciel d'acquisition imposé ne nous donne pas.Notre choix a donc été limité par les
possibilites offertes par le système.Le nombre de points d'acquisition étant inférieur à ce que
I'on aurait obtenu en prenant une frfuuence de 8 MfZ, il peut se produire une légère erreur
dans I'appréciation de I'amplitude de I'echo étudié. Cette erreur est acceptabledans le cas de
notre travail. Toujours lors de la configuration, il a *é nécessairede choisir le gain
satisfaisant pour le confrôle. Ceci demande la connaissancede deux informations. La
premiere information conoernele gain theorique (sansatténuation)à utiliser lors des mesures.
La secondeinformation correspondà l'évaluation de I'atténuation de la piece contrôlée.
Nous avons vu que les mesuresdes amplitudes des signaux se font par rapport aux
Courbes Amplitude-Distance (C.A.D.) effecnréessur le bloc de référence.La déærmination
de ces C.A.D., expliquee en annexe 3, permet de définir les gains à utiliser lors du contrôle
pour comparerfacilement un écho avec Ia C.A.D. correspondante.Cette comparaisonest faite
en fonction du parcours sonorejusqu'à I'indication réflechissantede défaut (c'est-à-dire sa
localisation dans l'épaisseur) et du mode d'accès du faisceau ultrasonore (au bond ou au
derni-bond). Ainsi, la valeur du gain de contrôle est d'abord choisie de telle sorte que la
valeur de I'amplitude lue sur l'écran de visualisationdu signal correspondedirectementàxYo
de la C.A.D., 100 %odelaC.A.D. se trouvantau milieu de l'écran (figure IV-6)

Amplitude ' 2OOYoDE LA C A.D

- xOÂ DE LA C.A.D.
- 100Yoon LAC.A.D

- 50 Yoor.LAC.A.D.
- 33VoDELAC.A.D.

0 YooeLAC.A.D.
Tempsde parcours

Figure IV-6:
Configuration de l'ffichage des signaux ultrasonores

- 7 6-
ChapitreIV

Cette valeur de gain doit ensuite être modifiée en fonction de I'atténuation mesurée
sur la pièce à contrôler par rapport au bloc de référenceutilisee pour les C.A.D.. Pour cela on
compare un écho de fond obtenu par transmission sur le bloc de référence avec un écho
obtenu, par la même méthode et correspondant au même parcours sonore, sur la pièce
contrôlee à travers une zone de métal fondu: on fixe I'echo obtenu sur le bloc de référenceà
80 Yode la hauteur de l'écran de visualisation en faisant varier la valeur du gain. Sanschanger
le réglage, on passealors sur la pièce à contrôler, et on ajuste le gain pour que le nouvel écho
obtenu atteigne à son tour 80 Yo de la hauteur de l'écran. La différence entre les deux gains
utilises correspond à I'atténuation mesuréedans la piece à contrôler par rapport au bloc de
référence. Si sa valeur absolue est supérieure à 2 dB, la valeur de I'atténuation doit être
ajoutee au gain déterminéprecédemmentpour la configuration du contrôle.

- le logiciel d'acquisition: il s'agit du logiciel *POLYSCAN', développé par I'Institut

de Soudure il y a quelques années, qui est un outil de chantier. Ce logiciel permet de


configurer les paramètresde contrôle et de procéder aux acquisitions. Il s'agit d'un système
d'imagerie ultrasonoredéveloppépar le laboratoire de contrôles non destructifs dans le but de
répondre aux besoins suscites au fil de ses études. Basé sur un microordinateur de type
compatible AT, c'est un système intégré qui repond aux exigences formulées par ses
utilisateurs:
- capacitéd'acquisition:le logiciel permetla saisiedes amplitudescrêtes,destempsde

vol correspondantset du signal ultrasonoresur 512 points muimum, ceci jusqu'à 32 Mo de


données,
- suivi de l'acquisition: pendantla phased'acquisition,I'opérateurvisualisele signal

et la constitution de la cartographieC-scanen temps réel,


- post-traitement:le logiciel de base assurele traitement des acquisitions par le biais

de fonctions classiquestelles que les visualisationsde types C-scanet B-scaq coupes,€tc.

Toutes les conditions opératoires nécessairesau contrôle sont sauvegardéesdans le


fichier avec les donnéesd'acquisition. En exemple, la figure IV-7 présenteles conditions
opératoiresutilisées pour le conûôle d'une soudure bout-à-bout en acier carbone de 25 mm
d'épaisseur.

-77-
ChapitreIV

VERSION POLYSCAN : V2.O0

FICHIER D'ACQUISITION : b1645d43 DATE: 28l11/96

] - . C O N DI T I O N S OPERATOIRES FICHIER: b1545d


AFFAIRE:ME 551 OPERÀTEUR : nathalie koPP
REFERENCE PIECE:b15 REFERENCE ZONE:
MATIERE:acier carbone ACCES: d
PREPARATIoN : soudure bout - à-bout EPAISSEUR: 25.39 mm
COMMENTAIRES:

MODE TRÀVAIL: cont.act TYPE DTONDES:OT


COUPLAGE:eau ANGLE REFRÀCTION: 45o
COLONNE D|EAU: 0 VITESSE US:3255 m/s
TRADUCTEITR:mwb45 FREQ:4 MHz DIÀMETRE:
DIST FOCALE (eau): ZI: 22:

2. REGI,AGE DES MOTEURS


FICHIER : PCIDX ÀxE x A)(E Y AXE Z

NB PAS PÀR MM 80 80 80
coURsE MAXI (mm) 500 600 200
VITESSE DEMARRÀGE (mm/S) 10 l-u o
VITESSE NoMINALE (mm/s) 40 40 n
ACCELERÀTIoN (mm/E/it ) 10 10 10

3. CYCLE ET ACQUISITION
CYCLE : bl-6450v ÀxE x AXE Y AXE Z

IDECATÀGE ORTGTNE
(mm) o o
IAXE DE BAI,AYAGE 0 1

laxe rwcnuMEtITÀL L o
lcounse DE DEPLACEMENT(mm) 90 60
Ipes o'AceursrrroN (mm/10o) 100 100

Al'lPLITIJDE CÀRTE SFT4001C. :0 AMP ET TEMPS FEN 1 POLYSCOPE


TEMPS CARTE SFT4OO1C. .. .. AMP ET TEMPS FEN 2 POLYSCOPE .ô
ÀMPLITIJDE PCAD . :0 TOFT POLYSCOPE .

FICHIER PÀLETTE :PALETTE


t. : 0 5 10 20 35 50 7O 85 100
R V B : I o 0 0 o o oI o o o o e r I o 0 5 3 o o | 0 0 5 3 6 3 I 6 3 0 0 0 0 | e r o o s : | 6 3 5 3 0 0 I 5 3 6 3 6 3 |

4. REGLÀGE EI'RO PHYSICAL ACOUSTICS ULTRÀPAC II


RECURRENCE : 1000 HZ SYNCHRO : External + MODE : E/R
AMPLITLTDE : 400 V GAIN : 31 dB ATTENUATION : 0 dB
FILTRE : Large bande AMORTISSEMEM| : 3920 Û

5. REGI,AGE NIJMERISEUR STR81OO F': 6.25 MHz


RET:8 GÀIN:2000 OFF:2286 FIL:V1 SYNC: SOF NOR
ORG Fl : 33 2 LG F1 : l-26 SYNC F1 : 1 SEUIL F1:28
ORG F2:417 LG F2 : l-03 SYNC F2 : 0 SEUIL F2:169
ORG FS:0 LG FS:207 SYNC FS:1 SEUIL FS r 19

Figure IV-7:
Exemplede conditionsopératoires- POLYSCAN

7E
Ch4itre IV

Remmque: lors de contrôles automatiques sur site, les élémens inspectes ne sont bien
évidement pas placesdansune cuve, mais le mode de couplageest identique puisqu'il s'agira
toujours d'une lame d'eau, et la mécanique supportant les traducteurs sera identique ou de
conceptionvoisine à celle que nous avonsutilisée.

IV. l. 4. Visualisation des résultats - Imagerie ultrasonore

Comme nous I'avons vtt précédemment,le traducteur ultrasonore est déplacé sur la
pièce selon un balayage Y perpendiculaire à I'axe de la soudure, et un déplacement X
parallèle à I'alcede la soudure.Pour chaqueposition du traducteur corespondant à la position

de coordonnées(+,y:) sont enregistres I'amplitude maximale de I'echo compris dans une


fenêtre de mesure, le temps de parcours corespondant à cette amplitude maximale, et le
signal ultrasonore,ou A-scan, reçu (sur 509 points dans notre cas). Une cartographiede type
C-scan en amplitude est alors râlisee. Elle represente une vue de dessus du pouvoir
réflechissant des indications detectéessur la zone contrôlee-

Configurationd'examen A-scan

ff

Figure IV-8:
Principedu C-scan

- 7 9-
ChapitreIV

Le principe de la visualisation de type C-scan est donné en figure IV-8. On place une
fenêtre de mesuresur le signal A-scan. La position de cette fenêtre est determineepar la znne
de la soudure (en profondeur) qui doit êre examinée, et dans laquelle des défauts sont
recherchés.Ainsi, si par exempleon désirecontrôler le volume de la soudureau demi-bond,
on placera la fenêtre entre le ternps de parcours (ou la position) correspondant à I'echo
d'émission et au parcours coffespondantau fond de la pièce. Si par contre on recherchedes
défauts en racine, la fenêtre sera placée sur I'intervalle de temps durant lequel on pourrait
avoir un écho de fond. Lorsqu'un écho apparaît dans cette fenêtre, les valeurs de son
amplitude morimale et du ternps de parcours correspondant sont sauvegardées.Pour créer la
cartographie C-scan, on alfiche alors, pour chaque position du traducteur et donc pour chaque
A-scan, un point de couleur correspondantà la valeur de I'amplitude ma:cimalesauvegardée
précédemment(un exemplede C-scanest visible figure IV-10).
L'amplitude du pouvoir réflechissantest codeedeV/o à20U/o par rapport à la C.A.D..
De la même manière, on peut consfiuire un C-scan où chaquepoint de couleur code
un temps de parcours.

fV. 1. 5. Post-traitement sousenvironnement MUSTIG

MUSTIG (Multidimensional Signal Treatment Interactive Graphical), développé par


le C.N.R.S. et I'tnstitut National Polytechniquede Grenoblesur un brevet C.N.RS., est un
outil de développement graphique, interactif et multidimensionnel pour le traitement du
signal. Un programme en Mustig se présentesous la forme d'un graphe de dépendance
constnrit à I'aide d'un éditeur graphique simple et puissant: ce glaphe peut être calculé à
n'importe quel moment, en totalité ou partiellement, ce qui permet de tester rapidement un
nouvel algorithme.Il s'agit donc d'une successionde "macros" s'imbriquant les unesdans les
autres sans limitation. Les résultats sont mis en page sous forme d'images. Si le graphe est
modifié, les résultats en aval de la modification sont effaces et seule la partie modifiee est
recalculee. De plus, il est possible d'interfacer Mustig avec des programmes eldernæ en
langageC.
La figure IV-9 montreun exemplede grapheMUSTIG.

-E0-
ChapitreIV

Ouverture d'un fichier, lecture et exploitation de certainesdonnees

nom fichier: Ouverture du fichier

frum: calcul de la

Figure IV-9:

Exemple de grqhe MUSTIG: ouverture d'unfichier de donnéesd'acEtisition

Mustig a été choisi pour mettre en place rapidement, puis valider des algorithmes de
traitementde signauxultrasonoresutiles à l'étude des acquisitionsréaliséesavec le système
sousenvironnementPOLYSCAN.

-El-
ChapitreIV

Ainsi, tous les fichiers de donnéesultrasonoresont été transférésde la station


d'acquisitionvers une stationde travail afin d'y être dépouillés.Aprèsouvertureet lecture
desfichiers d'acquisition,les cartographiesde type C-scanont été recrééessousle nouvel
environnementpour servir de base à l'étude. A partir de là, la sélection des signaux
intéressantsa été réalisée manuellementpar utilisation d'un curseur positionné sur la
cartographie,et une fenêtre "zoom" a permis d'isoler l'écho du réflecteur éfudié, un
déplacement
du curseurentraînantle changement
instantané
d'écho.

E*rt"] Angle: 45
chemind'accès: Epaisseun ZS.4
I-ton nGr*G..qoirr

LE C-SCAN
v60 Pointrélectionné:
50 }(= 36 mm
40 V' 3
=1 mm

30
20
t0
0
0 20 40 60 80x
amplitude
0 -j' 'iffi; '' 200

A-SCAN SELECTÏON}IE

ol50
E
f
ËJ00
E
"so
0
l0 2030 40506070 8090100110120130

A-SCAN ZOOXE

Taille de le ten8tre:
Début ttï
100 105 I l0 I 15
Parcourssonotelnul Longueur: til

Figure IV-10:
Image de contrôlepour Ia sélectiondu signal ultrasonorevoulu

-82-
ChapitreIV

de basepermettantde sélectionnerles échosà


La figure IV-10 estune representation
étudier.Nousavonsentièrementrealisécetteimageà I'aide de MUSTIG.

lV. 2. Classification selon les quatre premières éfapes de la procédure


Cascade [42]

IV.2.1. Eremplede classificationd'une fissurelongitudinaleen finition - Etape2

Nous avons cherchéà classerune fissure longitudinale(défaut non volumique)


localiséeau niveaude la finition de la soudurede la pièceA2. La figure ry-l I montreles
informationsobtenuessur le défauten étudiantles resultatsd'un contôle radiographiqueet
d'un contrôleultrasonoremanuel.

D c Type:fissurelongitudinale
Situation:enfinition
Longueur:25 mm
E Abscisse:25 mm

FigureIV-II:
FprouvetteA2 - Défmt I

En figure IV-12 sontdonnésles C-scansobtenussur la piècepour chaqueincidenceet


chaqueaccès,à savoir:
- à 45", accèsC;
- à 45", accà D;
- à 60", accèsC;
- à 60o,accèsD.
De par les dimensionsde l'éprouvette,les contrôlesà 70o n'ont pas été réalisés
(manquederecul).

-83-
ChapitretV

45",accèsC 45", accèsD


t4o
40

30 30

?0 ?0

t0 l0

0 0
60 80 020106080
amplitude v amPlitude Y
Û Æ, ::?&Êir ', 200 0 æ i:':.';#:-. -.jil 200

60",accèsC 60o,accèsD
x80 x80
?0 70
60 60
50 50
40 40
30 30
?0 ?0
t0 l0
0 0
020{06080 02010 60 80
amPlitude Y amplitude v
0 G ,:ffiF-r:i' -'.il 200 û E} .dæEs;.. eil 200

Figure IV-12:
C-scans- EprouvetteA2 - Défaut I

Ici, les C-scanspermettentde conclurerapidementsur la naturevolumiqueou non du


défautdétecté.En effet pour une incidencede 45o,que ce soit du côté C ou du côtéD de la
soudure, à plusde 200oÂde la C.A.D. (fîgure
une indicationréfléchitle faisceauultrasonore
rv-13).

lso .l Fenêtre
100
s01
ol
l 0 ? 0 3 0 4 0 5 0 6 0 ? 0 8 0 9 01 0 0 1 1 0 1 2 0 1 3 0

Figure IV-13:
A-scancorrespondont
à Ia position (x:24, y:16) du C-scqnenregistréà 45" accèsD

-84-
ChapitreIV

Le parcourssonore de l'écho de cette indication et la distanceentre le traducteur et le

cordon de soudure,donnéepar la cartographie,permettentde localiser cette indication vers le


milieu de la finition de la soudure.
D'après la procédure Cascade, on peut conclure dès la seconde l'étape que

I'indication Éflechissante correspond à un défaut non volumique.

pV. Z. 2. Cas d'un défaut en racine: exemple de classification d'un manque de

pénétration - Etape 2

La figure IV-14 montre le défaut étudié: il s'agit d'un manque de pénétration (défaut

non volumique) en racine.

Type: manquede pénétration


Situation:en racine
I-ongueur:22,5 mm
Abscisse:220

Figure IV-11:
Eprouvette B16 - Défaut 43

La difficulté de classification de ce type de défaut est due à sa localisation. En effet,

avant même de chercher à savoir si I'indication réflechissante correspond à un défaut


volumique ou non volumique, il est nécessaired'établir la preuve que I'on n'est pas en train
d'analyserun écho dû à la racine de la soudure.Dans la recommandationIS. US. 319-21,11
est dit que dans un tel cas, il faut faire appel à une methode discriminante. Certaines
méthodessont énuméréesdansle documen! mais il est possibled'utiliser d'autres techniques.
Ainsi, dans le cas d'un contrôle realisé avec un systèmeautomatique,on peut faire l'étude
des temps dynamiques afin de distinguer les échosde défaut des échosdus à la geométriede
la piece. Cette méthode ne pouvant pas être adapteeau contrôle manuel, elle n'apparaît pas
dansla liste fournie par le documentB de la recommandationIS. US. 319.21.Elle a eté mise
au point par D Chauveaufin des annéesl98O [35]. Son avantageest qu'elle utilise les
signaux déjà acquis,et évite un contrôle supplémentaire'

-85-
ChapitreIV

r Lc critère du tempsdynamique: définition


D'une manièregénérale,on appellecourbe temps dynamique la courbet(d) pour
au pic d'amplitudemaximalede l'écho de
laquellet estle tempsde parcoursconespondant
du traducteurselonun æ(e.Cettecourbefait apparaîtrel'évolution
défautet d le déplacement
du traducteur.Dansle casde la
du tempsde parcoursd'un échoen fonctiondu déplacement
discriminationecho de geométrie/ echode défau! le deplacernentdu traducteurest parallèle
à la soudure(déplacementlongitudinat) afin d'examinerl'évolution d'un écho détectéen
racinesur la longueurde celle-ci.Commele montrela figure IV-15, on peut observerles
phénomènes
suivants:
- apparitiond'une"cuvette":il s'agit d'une zoneoù le ternpsde parcoursa diminué:le
faisceauultrasonores'estréfléchisur un obstacleavantd'atteindrela racine;cettediminution
peut êtredue,par exemple,à un manquede matièrelocalisé(manquede pénétration),ou à la
presenced'une fissureou d'un manquede fusion;
- apparitiond'un "chapeau":il s'afdt d'une zoneoù le tempsde parcoursa atrgmenté;
d'un excèsde matière(excèsde pénétration).
peutêtredue à la presence
cetteaugmentation

Tempsde parcours
MANQUEDE MATIERE

Ternpsde parcours
ExcÈs DE MATIERE

Figure IV-15:
Etudede Ia courbeéchdynmrique longitudinaleenfotrction
de la géométrieda cordonde soudareen racine

-86-
ChapitreIV

o Iæ critère du temps dynamique: application à la discrimination écho de racine / écho


de défaut
Nousprésentons
I'applicationde cetteméthodeau défaut43 de l'éprouvetteBl6.
Un contrôlede la zonede la piècecomprenantle manquede pénétrationa été réalisé
pour chaqueangled'incidence.D'aprèsles différentescartographies
obtenues,on remarque
une indicationfortementréfléchissante
lors de I'examenà 45" de I'accèsC. Les résultats
obtenussontdonnésenfigureIV-16.

Ficùier Angle: 45
CNremind'accès: Epaisseur Zb.4

LE C-SCAN
x60 Poinl rélec{ionné:

50 )<= 39 mm
40 f= zE
mm

30
20
10
0
0?0406080
,
amplitude
0 -.: JÉ1æ, :..s.lII 200

A-SCAX SELECTIOÙIIE

r[o
Ë.roo
E
tso

0
l 0 2 0 3 0 4 0 5 0 6 07 0 0 09 0l 0 0 l l 0 l ? 0 1 3 0
5(more

A-SCAltZOOXE

Taille de h fenÊtre
100
0 Début: tr*l
Prrcourr sonme Longueur: til

Figure IV-16:
Imagede contrôlepour la sélectionù signal ultrasonorevoulu
Casd'un manquedepënétrationen racine- PièceBI6, defaut43- 45",accèsC

-87-
ChapitreIV

Sur la cartographieC-scan,on observeplusieurs zones de forte amplitude. Il va s'agir


de vérifier si toutes ces z)nes sont dues à la presenced'un défaut ou bien à la geométrie de la
racine de la soudure. Une macro a donc été realisee sous MUSTIG afin d'étudier, sous
différentes representations,la courbe temps dynamique obtenue à partir de la position du
curseur sur la carûographie,ce dernier ayant été positionné auparavant à une position
correspondant à I'amplinrde de l'écho de I'indication morimale (plusieurs ma:rima sont
possibles). Tous les temps de parcours correspondantaux marima de l'écho de I'indication

ont été représentésen fonction du déplacement du traducteur le long de la soudure. Les


resultaæobtenussont donnésen figure IV-17.
Sur la couôe echodynamique(paragrapheL 2.) en figure IV-17-a nous remarquons
qu'un écho est reçu par le traducteur sur tout le déplacement le long de la soudure.
L'amplitude représentéesur la courbe échodynamiqueest variable. Dans tous les cas, il est
évident que l'étude de cette seule courbe est insuffrsante pour pouvoir discerner le défaut
presenten racine.
En étudiant la courbe temps dynamique (figure IV-17-b). Nous observons ce que
précédemment nous avons appelé une cuvette sur un déplacement d'une trentaine de
millimètres entre les positions 3l mm et 59 mm. D'aprà le critère du temps dynamique,
celle-ci est due à la presenced'un défaut au niveau de la racine.
Les représentationsdonnéesen figure IV-17-c et IV-17-d sont assezsignificatives. Il
s'agit de la représentationdes A-scans en fonction du déplacement du traducteur. Nous
retrouvons en abscissele déplacementdu traducteur,et en ordonneeest representéle parcours
sonore. Nous avons placé les A-scans les uns à côté des autres verticalement au fur et à
mesure du déplacement longitudinal du traducteur. Dans un cas, I'amplitude est en relief
(figure IV-17-c), c'est-à-direque les pics d'amplitude sont visibles sur un troisième a:<e,et

dans I'autre, elle est codee en couleur (figure IV-17-d): chaque couleur correspond à une
valeur de I'amplitude. On voit tres nettement sur ces deux representations,la diminution du
temps de parcours@rrespondantà l'écho de l'indication réfléchissantepar rapport à celui de
la racine.
Si nous superposons les courbes dynamiquas, nous constatons que la cuvette
correspondà une zone où I'amplitude du signal réflechi est supérieureà 200 %odela C.A.D..
Nous pouvons donc conclure: nous sommes ici en présence d'un défaut non
volumique localiséà la racine.

-88-
ChapitreIV

150
lû0
50
0
0 5 1 0 1 5 2 0 ? 5 3 0 3 s 40 45 50 55:6065 ?0 ?5 80 t5 90
Dérlicement lnml :
longitudihal
a) Echodynamique

0,
o
106
E
o
6 104
102
100
5 10 15 ?0 25 3,035 40 45 50 55:60 65 70 ?5 80 85 90
Déplacenentluml :
b)Temps dynamiquelongittidinal

" Défaut
- - Racine

c)Tempsdvnamiquelonuitudinal- en relief
ReprÉsentatibn
desA-scansenfonctiondu déplacement :
::

en couleur
ReprÉsentatibn
d)Temps dvnamiquelonqitJdinal-
desA-scansenfonctiondu déplacement :

Figure IV-17:

Etude des temps dynamiques* correspondont aux coordonnées (39, 28)


da C-scan obtemt sur Ia pièce 816 - defaut 43

tLes repésentations c et d peuvent être considéréescotnme des representationsde type Bscarl terme en cours de normalisation.

-89-
ChapiFeIV

I\|.2.3. Eremple de classification d'un excèsde pénétration - Etape 3

Le défaut étudié ici est un excèsde pénétration en racine (défaut non volumique). Sa
descriptionest donnéeen figure IV-I8.

Type:excesdepenéfration
Situation:enracine
l,onguew:13mm
Abscisse: 132

Figure IV-18:
Eprouvette 829 - Défaut 65

Le défaut se trouvant en racine, il est nécessairede suivre la même procédureque dans


le paragrapheprécédent.
Nous retrouvons en figure ry-19 les courbes échodynamiqueset temps dynamiques
representativesde ce défaut. Le pouvoir réflechissant le plus important a eté relevé pour le
contrôle à 45" par I'accès C. D'après la courbe temps dynamique correspondante,nous
pouvons déterminer la partie de l'échodynamique qui correspond à la zone affectée par le
défaut (même méthode que dans le paragrapheprecédent).Nous avons donc bien localisé un
défaut au niveau de la racine. Maintenanq il s'agit de determiner sa nature: est-ceun défaut
volumiqueou un défautnon volumique ?
D'après l'échodynamiqueobtenu à 45o par I'accès C, le maximum d'amplitude de
l'écho de défaut n'atteint pas 200 %ode la C.A.D.. Nous ne pouvons donc pas conclure
directementà l'étape 2 dela procédureCascade.
Par contre, I'amplitude maximale de l'écho est supérieureau seuil 53 utilisé par
l'étape 3 de la procédure,c'est-à-dire 50%ode la C.A.D.. De plus, aprèsétude des résultats
des différents contrôles, il s'avère que l'écho de défaut disparaît totalementpour un examen à
60" par I'accà D (figure fV-19). Ce resultat est observablesur les courbesechodynamiqueet
tempsdynamique:l'écho de défaut ayantdisparu,aucunemesured'amplitude et de temps de
pnrcours sonore n'est possible dans le fenêtre de mesure. Ce cas répond aux conditions
imposeespar l'étape 3:
- I'amplitude de l'echo de I'indication atteintbien le seuil 53 @aragrapheII. 3. 3.),
- il existeun déséquilibred'au moins 9 dB entredeux incidencesde contrôlesséparées

d'au moins10".

-90-
Chapite IV

4s"-ACCESC 60'-ACCESD

a) Echodynamiques
longitudinaux
150 150
100 t00
50 50
0 tl
0 5 1 0 l s z 0 ? 5 3 0 3 5 4 0 : 4 55 0 5 5 6 0 5 5 ? 0 ? 5 S 0 E 5 0 5 l0 15 20 25 30 35 I0 45 50 s5 60 65 i0 75 80 85

b) Tempsdynamiques
longitudinaux

100 54
106
52
101
102 50 -
0 5 l0 1520 25 30 3s 40:4550 5s 50 65 ?0 75 00 85 0 5 1 0 1 5 2 0 2 s 3 0 3 5 1tç0 50 55 60 55 70 75 80 85

104
50

105 52

t08
54

0?01[:6080
rsegÆ" ,i:ffi ilurz
<->i
"a-+:

DEFAUT

Figure IV-19:

Etude des échodynamiqueset des temps dynamiques du defaut 65 de la pièce 829

Nous pouyons maintenant donc conclure: nous sommes ici en présence d'un

défaut non volumique en racine.

[V.2.4. Etudede la notionde "rugosité"d'un écho- Etape4

Si l'étude des amplitudesdes échosdétectésdurantles trois premièresétapesde la


procédureCascade,n'a pas permisla classificationdu défaut,nous devonsalors étudierla
forme de ceséchos.D'aprèsl'étape quatre,que nous allonsprésentermaintenant,si l'écho
étudiéestuniqueet propre,I'indicationestclasséedirectementen défautvolumique.

-9t-
ChapitreIV

L'automatisation de ceffe étape nécessitela détermination d'un paramètre que nous


appellerons la "rugosité" d'un écho. Nous allons en fait comparer le nombre de ma<ima
deteclésdans l'écho étudié avec celui d'un écho, représentatifd'un défaut volumique, obtenu
sur une génératricede trou. L'écho obtenu sur cette génératriceest unique et propre, et sert
d'écho de référencepour cette étapede la procédure.
Nous avons ainsi réalisé, sous MUSTIG, une macro qui detecte les mærima presents
dansun echo et détermineleur nombre. Le principe de cette macro est donné en figure IV-20.

nombrede maxi= 0

Amplitude(A)

A(t)
A(t+l) inter(Q=A(t)-A(t-l)
inter(t+1) = A(t+l ) - A(t)
A(t-l)
inter(t)>
et

Parcourssonore(t)

nombrede maxi=
nombrede maxi+ 1

Figure IV-20:
Principe de la dtétectionde mæimq

Aprà avoir placéun seuilde 5 %oà partirde zéro(en Yode la C.A.D.) sur le signal
afin de ne considérerque les echosintéressants
et suflisammentimportants,I'amplitudede
aveccellequi le précède(A(t-l)) et cellequi
chaquepointA(t) de l'échoétudiéestcomparée

- 9 2-
ChapitreIV

(A(t+l) Dansle casoù un point correspond


lui succède à un maximumde l'écho,les deux
conditionssuivantessontréunies.
- la différencedesamplitudes
A(t) - A(t-l) estsupérieureou égaleàzéro,
- la différencedesamplitudes
A(t+l) - A(t) estinférieureà zéro.

Nous appliquonsd'abordce principeà un échoobtenusur un trou de diamètre3 mm


situéà l0 mm de la surfaced'un bloc de référence.Le signalreçu estprésentéen figure [V-
2l.La figure IV-22 montreun agrandissement
de l'écho correspondant
au trou, sur lequel
nous avonslancéla recherchedes maxima.Ici, deux maximasont détectéssur un écho
conventionnellement
dit uniqueet propre.

25
150
t0
100
l5


0r
1û 20 30 40 50 60
0

Figure IV-21: Figure IV-22:


A-scanobtenuà 45" sur un trou Mæcimadétectéssur I'écho
de diamètre3 mm correspondontau trou

Nous considéronsensuite le cas d'un écho détecté dans une des éprouvettes
contrôlées.Il s'agit du défaut7 de la pièceE3, qui correspond
à unefissureramifiée.D'après
les acquisitions
réalisées,
il n'a pasété possiblede classerle défautplus tôt, lors destrois
étapesprécédentes.
En figurelY-23 est donnéle A-scanqui doit êtreanalysé.
Noussommes
ici enprésenced'un échode défautmultiple.

Sur la figure IV-24, nous pouvonsvoir que dix mar<imaont été détectéspar le
programme(le derniern'apparaîtpasen rougecar il estsuperposé
au dernierpic visiblesur
l'échogramme).

- 9 3-
ChapitreIV

t{0
Zone de
t20
150 défaut
t00
100 Echo de 00

5û fond 50
/
{0
0
20 40 60 8 0 1 0 û 1 2 0 ?0

Figure IV-23: Figure IV-24:

A-scanobtenusur le défaut7 -PièceE3 Mæcimadétectés


sur l'écho
correspondontau défaut 7 -PièceE3

Trou de référence Défaut7- PièceE3


Nombre de maxima détectés 2 10
dansl'écho

TableauIV-2: Nombredemaximadétectés
dansun écho

Les résultatsde l'étudesontreprisdansle tableauIV-2. Nouspouvonsconstaterqu'il


existeun rapportde cinq entrele nombrede maximadétectésdansle casdu trou de référence
et celui du casdu nid de soufflures.Nousconsidérerons,
enrèglegénérale,quetout échodont
le nombrede maximadétectésseraplus importantquedansle casdu trou de référencedevra
être considérécommen'étantpas uniqueet propre.Une marged'erreurde I'ordre de un
maximumsupplémentaire,
pourraêtre prise en compte.Cela etantdit, lorsquel'écho étudié
est multipleou uniqueet déchiqueté,
la différencedu nombrede maximaest suffisamment
pourqu'aucundouten'existe.
importante

Dansle cas étudiéici, nous pouvonsconclure,sansdifficulté,que l'écho n'est pas


uniqueet propre.La classificationde cetteindicationne peutdoncpasencorese faire à cette
étapede la procédureCascade.
Il va falloir étudierla cinquièmeet dernièreétapede la
procédure
pourpouvoirconclure.

Aucundesdéfautsanalysésdansle cadrede cetteétuden'a pu êtreclassédirectement


lors de cetteétape.

-94-
- 12:50
2ElO4/99 chapitreIV

|V.3. Conclusion

permettentde classerune grande


Les quatrepremièresétapesde la procédureCascade
majoritédesdéfautsrencontrésdansles soudures.Les étapes1,2 et 3 reposentsur une étude
des amplitudesdes echosdetectes.De ce faiq une fois que les echosintéressants
ont eté
automatiserles différentstestsne poseaucunediffrculté.En fait, pour læ trois
sélectionnes,
desdonnéessuffisentpour faire un diagnostic.II
premièresétapes,quelquesrepresentations
de prendreen comptela forme
n'en estpasde mêmepour l'étape4, puisqu'ilestnécessaire
de l'écho, et non plus son amplitude.Pour cel4 nousavonsintroduitune notion de rugosiæ
de I'echo qui permetde comparerI'echo detectéavocun echouniqueet proprede réference.
Toute la population de défauts (soit vingt-sept défauts)regroupantdes fissures
longitudinales,des manquesde fusion, des manquesde pénétrationet des excès de
pénétration,a pu êtreclasseeavecsuccà par applicationdespremièresétapesde la procédure
Cascade.Il reste maintenantà mettre en place, à l'étape 5, une techniqueautomatisable
permettantde distinguerles deux derniersgrandstypes de défautsque sont les nids de
soufllureset les fissuresramifiées.

-95-
Chapite V

ChapitreV: Glassificationdes nids de soufflureset des fissures


ramifiées- Etape5 de la procédureGascade143,4, 451

V. 1. lntroduction

La dernière étape de la procédure Cascadedoit permettre de faire la différence entre


deux types de défauts: les nids de soufflures et les fissures ramifiées. Ceux-ci n'ont pas pu
être classespar les premières étapes car leurs échos, multiples ou uniques et déchiquetes,
presententdes amplitudes faibles dans toutes les directions.
Cette distinction est pourtant tres importante. En effet, nous avons déjà montré que les
défauts non volumiques pouvaient nuire à la bonne tenue d'un assemblageen service, alors
que les défauts volumiques sont souvent acceptes (parfois sous conditions). Les fissures
ramifiées, de par leur forme, représententun risque reel qu'il est nécessaired'éliminer.
Toutefois, en cas de doute, il est préférable de ne pas conclure, plutôt que de faire un
mauvaisdiagnostic.

V.2. Une premièreaqPrcche

Avant même de chercher à déterminer des paramètresautomatisablespermettant de


distinguer une fissure ramifiée d'un nid de soufllures, nous n'avons pu que constater le
manqued'éprouvettescomprenantces types de défauts.Nous avons donc lance la fabrication
de nouvelles éprouvettes où ont eté implantes des défauts réels lors du soudage. Cette
démarche demandant des délais relativement importants (commande des tôles en acier
carbone,réception des tôles brutes par un contrôleur expérimentéafin de vérifier I'absence
d'inhomogénéitesdans le métal, découpage,soudage,contrôles radiographiqueet ultrasonore
manuel), nous avons decidé de tester différents matériaux dans lesquels nous pourrions
simuler la présencede nids de souffluresplus facilement,afin d'étudier le comportementdu
faisceauultrasonoresur ce type de défaut.

- 9 6-
ChapitreV

- résineà inclusion,
- cire,
- mastic,
- colle.

La première étape de cette étude fut de tenter un contrôle dans une pièce saine de
chaquematériau.Dès ce stade,nous avonspu constaterque ce n'était pas la peine d'aller plus
loin en raison de I'atténuation importante que presentaientces matériaux. En effeg le signal
reçu par le traducteur (idurtique à ceux utilises pour le contrôle réel) était d'amplitude très
faible et inutilisable efficacement. De plus, certains de ces matériaux comportaient de
nombreuses soufllures créées lors du durcissement. Cette étude fut donc rapidement
abandonnée.

Afin de mettre au point l'étude du comportement des ultrasonssur des défauts, nous
avons voulu fabriquer des défauts"idéaux". Ceci n'a été possibleque dans le cas du nid de
soufflures (paragraphe tV. l. l.). Un exemple de piece est donné en figure V-1. Les
dimensionsdespiecesont eté choisiessufftsantesafin d'éviter les effets de bord.

Trous de diamètres
différentset
inferieurs à 2 mm

Figure V-1:
Pièce SI

Nous avons ensuiteanalyséle comportementd'un faisceauultrasonore sur les défauts


déjà existants.

-97-
Chapite V

V.3. Etude compoftementale des ultrasons sur un nid de soulflures ef sur une
fibsure nmifiée (ou fortement rugueuse)

Lorsqu'une pièce comprenantun nid de souffIuresou une fissure ramifiée est


contrôlée,le signal de défaut reçu est, dansles deux cas, de type unique et déchiquetéou
multiple. Si I'amplitude des échosobservésne remplit pas une des conditionsdes trois
premièresétapesde la procédureCascade,une étudestatiquede l'écho de défautne sufÏïra
paspour conclure.Nousdevonsdoncéfudierle comportement
dynamiquede l'écho, c'est-à-
dire son évolution lors d'un déplacementdu traducteur.Ce dernier se fera selon un axe
perpendiculaireà I'axe de la soudureafin d'étudierle défautdanssa hauteur.

V. 3. 1. Casdu nid de soufllures

Un nid de souffluresestun défautcomposéd'un groupede plusieurspetitessoufflures


comprisesdansun certainpérimètre.LorsqueI'on placele traducteurd'un côtédu cordonde
la soudure,le faisceauultrasonoreseréfléchitsur chaquesoufflure"visible" de cetteposition.
IJne successionde petits pics apparaîtsur l'écho detecté.Nous obtenonsainsi un écho
multiple ou uniqueet déchiqueté,selonI'espaceexistantentreles soufflures.En figure V-2
estmontréun échoultrasonoreobtenuau demi-bondà 45" sur une piècepercée(figure V-l)
simulantun nid de souffluresimportant(pièceSl - figure V-l).

150

100

50 l\
À j r,È**_*___.
0
l0 l5 20 25 30 35

Figure V-2:
kho obtenuwr Ia pièce SI simulantun nid de soufiIures

-98-
ChapitreV

Exceptionnellement la fréquence de numérisation utilisée lors de cette acquisition est


de 25 MI{a ce qui a permis d'obtenir une résolution importante du signal en parcours sonore.

Lorsque I'on déplace le traducteur perpendiculairementà I'axe de la soudure, les


échos multiples, d'amplitudes différentes, se déplacent indépendammentet à des instants
pouvant être différents. Chaque echo semble rouler au sein de son enveloppe en forme de
cloche. En faiq chaque cloche resulte de la réflexion d'une partie du faisceau sur une
soufflure. Toutes les enveloppes se recoupent et, globalement, I'enveloppe résultante est
variable.Ce type de comportementest dit VAROUL (figure II-17).

La figure V-3 montre, en thârrie, le comportement du faisceau uhasonore et de


I'echo obtenu sur un nid de soufflures lorsque le traducteur est deplacé sur la pièce
perpendiculairement à I'axe de la soudure. Nous allons maintenant décrire les résultats
obtenussur le nid de soufilures "idéal" que nous avons fabriqué.

-Â1 Echo de défaut

Figure V-3:

Comportementdafaisceau ultrasonore et de I'ëcho obtenuflr un nid de soufrlures

En figure V-4 sont montrées les courbes échodynamique et temps dynamique

obtenuessur la pièce Sl. En fait, la courbe échodynamiquereprésentela courbe enveloppe


desdifférentesclochesqui évoluentau cours du déplacementdu traducteur.L'associationde
cette courbe avec la courbe temps dynamique permet de confirmer la theorie du
comportement du faisceau sur le type de défaut étudié ici. Sur la courbe échodynamique
différents sommetssont visibles. Chaque pente de la courbe temps dynamique correspondà
l'évolution du parcourssonorede l'écho de la soufllure la plus réfléchissante.
Chaquerupture

de pente montre la position du traducteur pour laquelle un autre écho de soufÏlure est devenu

-99 -
ChapiûeV

le nouveau maldmum de l'écho de défaut, et donne le parcours sonore correspondantà ce


dernier.

Courbe échodynamique
transversale

temps dynamique
fransversale

Figure V-4:
et tempsdynamiqueobtenuessur la pièce SI.
Courbeséchodynamique
Nid dÊsoufilures "idéal"

de ce côtédu défaut.Le secondtrou


Dansnotreexemple,cinq trous sontobservables
observése trouveà une distanceplus courtedu traducteursur I'arcedu faisceauultrasonore
que le premier(diminution du temps de parcoursvisible sur la courbetemps dynamique),
du tempsdeparcours).
alorsquele quatrièmeestplus éloigné(augmentation

Cesrésultatspermettentde mieux comprendrece qui sepasselorsqu'un faisceau


ultrasonorevient se réfléchir sur un nid de soufllures.Comme nous ayonsutilisé un nid
de soulllures "idéalisé", il sera difficile dans la réalité d'obtenir des résultats aussi
Notamment,dans un vrai nid de soufïlures,il y a disparité de forme
caractéristiques.
(sphéricité,...) et de taille. Il sera difficile d'obtenir des courbestelles que nous venons
de les présenter. D'autre part, la base de temps utilisee lors d'un contrôle est plus
longue, et donc, avec notre système,la fréquencede numérisation est plus faible. Par
conséquent,la résolution de I'acquisition est moins importante, et contribue à la
différencedesresultats.

-100-
ChapitreV

L'exemple du défaut I de la pièce El (figure V-5) est donné en figure V-6.


L'acquisitionétudiéea etéenregisféeà 60oaubonddu côtéC.

rt
D v Type:nid de soufflures
':rjj)
Situation:à mi-épaisseur

F E

Figure V-5:
Défmt I - PièceEI - Niddc soufflures

80

60

40 150

2r 100
50
0
01û2030105060 0
x t 0 2 0 3 0 4 0 5 0 6 0 ? 08 0 9 01 0 0 1 1 0 1 2 0 1 3 0
0 G-. :iil 200

a) C-soan b) A-scan correspondantà la position du


curseursur le C-scan

150 65
100 60
50 55
0 50
l0 20 30 40 50 01020304050

c) Courbe échodynamiquetransversale d) Courbe tempsdynamiquetransversale

Figure V-6:
Courbesobtenuessar le defmt I de la pièce EI - Nid de soufflures

Les courbes dynamiques ne sont vreiment pas aussi significatives que celles
obtenues sur la pièce percee. La courbe temps dynamique présente bien quelques

-101-
ChryitreV

ruptures de pentg mais ellessont plutôt faibles. En fait, il est plutôt diflicile d'extraire
de cesresultatsdesinformations exploitables.

V. 3. 2. Cas de la fissure ramifiee ou fortement rugueuse

Une fissure ramifitb est un ensemblede fissuresreliéesentre elles qui se présentesous


forme d'arborescence.Les fissures rugueusessont des fissures orientées selon une direction
principale mais dont la surface est suffisamment rugueusepour presenterune successionde
petites facettes orientées différemment. Dans les deux cas, le faisceau ultrasonore va se
réflechir sur ces facetteset engendrerle phénomènesuivant: desechosmultiples d'amplitudes
différentes semblent apparaître de façon aléatoire. Les courbes echodynamiques, prises
indépendammentles unes des autres, lorsqu'elles peuvent être observées,sont assimilablesà
des cloches très étroites. Celles-ci correspondentà chaque petite facette réfléchissantede la
fissure, et leur largeur dépend de I'orientation des facettes. La variation de ces cloches
étroites lors du déplacementdu traducteur donne l'impression de montées et de descentes
brutalesdes echos.Ce type de comportementdynamique est dit VARIAL (figure II-18).

La figure V-7 montre, en théorie, le comportement du faisceau uhasonore et de


I'echo obtenu sur une fissure ramifiee lorsque le traducteur est déplacé sur la piece
à I'axe de la soudure.
perpendiculairement

EchodynamiQr"\
Echo de défaut
\
| .,\.-

,j ,j\/[,^.,

Figure V-7:
Comportementdufaisceauultrasonoreet de I'écho obtemtnr unefissureramifiée

-toz-
ChapitreV

Pour ce type de défaut, nous n'avons pas pu fabriquer une éprouvette possédantun
défaut "idéal". Nous avons réalisé une série d'éprouvettesselon différents procédes,mais sans
obtenir de résultatssatisfaisants.Par consequen! nous n'avons pas pu réaliser une simulation
efficace.

Nous avons effectué les essaissuivants:


a) nous avons fait c:user des pièces, selon différentes orientations, par

refroidissementà l'aznte liquide. Les deux morceauxont ensuiteété soudes(figure V-E).


Lors du contrôle manuel par ultrasons, l'écho de défaut obtenu comprenait toujours
deux pics correspondant aux deux extrémites du défaut. La presence de ces deux pics peut
s'expliquer par le phénomènesuivant: lors de la reconstitution de la piece, il existe un certain
jeu entre les deux morceaux; lors du soudage,ce jeu diminue, le gaz est expulsé, et il y a

création de soufllures aux deux extrémitésdu défaut.

Point cassé
-

cassé
^-.Point

cassé
^-.Point

Figure V-8:
puis ressoudées
Piècescassées,

b) nous avons fait percer des piècesde telle sorte que tous les trous soient tangents
et sousdifférentes inclinaisons(frgure V-9).

-103-
ChapitreV

de I'echoultrasonorepouvaitêtre
Lors du contrôle,il s'est avéréquele comportement
assimiléà celui obtenusur un nid de soufflures.Ceci estdû à la réflexiondu faisceausur des
surfacessphériques.

Trous tangents
|,r/

Trous tangents

\"./

Trous tangents
\,--

Figure V-9:
Piècespercées

Nous avons donc etudié uniquement les éprouvettescontenantdes défauts réels. Les
courbesmontréesen figure V-l I ont eté obtenuessur le défaut 7 dela piece E3 (figure V-10).
Il s'agit d'une fissure ramifiée obtenueen insérantune tige de cuivre dans le cordon lors du
soudage(paragrapheIV. 1. l.).

D c
Type:fissureramifiée
\
I
à mi-épaisseur
Situation:
F E

Figure V-10:
Défaut 7 - PièceE3 - Fissurerænifée

-104-
ChapitreV

150
1û0 i

50
: ir
0
1020 30 40 50 60 70 8û 90 100ll0 120130
0 ffi;. i,Etr 200

a) C-scan b) A-scancorrespondant
à la positiondu
curseursur le C-scan

150
55
r00
50 50
0 45
I l0 1214t6 1820 I l0 l2 l4 161820

c) Courbe échodynamiquetransversale d) Courbetempsdynamiquetransversale

Figure V-11:
Courbes obtenuessur le défaut 7 de Ia pièce E3 - Fissure ramifiée

Comme pour le cas du nid de souffluresvu précédemment,les courbesobtenuesne


nous apportent pas d'informations significatives qui permettraientde reconnaîtrela nature du
défaut. Seule une rupture de pente importante est visible, ce qui montre qu'un pic domine
dans l'écho de défaut pendant presque tout le déplacement.Mais ceci reste propre à cet
exemple.

V.3. 3. Premiersrésultats

A ce stadede l'étude,I'idée de baseconcernantla discriminationentreun nid de


soufflureset une fissureramifiéereposesur une étudedescourbesdynamiquesobtenuessur
cesdeux types de défauts.Or, commenous le constatonsen observantet en analysantles

-105-
ChapitreV

courbeséchodynamiqueset temps dynamiquesobtenuessur chacunde ces défauts (figures V-


6 et V-l l), il est plutôt difficile de se faire une opinion sur la nature des défauts I de la pièce
El et 7 dela pièce E3. En effet, non seulementon ne retrouve pas, dans le cas du nid de
soufflures, les résultatsattendusaprès l'étude du nid de soufflures idéal appartenantà la pièce
percée Sl, mais, en plus, la distinction entre les différentes courbes dynamiques
correspondantà ces deux défauts est tres diffrcile. Dans les deux cas, on observe une courbe
échodynamique variable et un temps dynamique présentant quelques légères ruptures de
pentes.Ces dernièresconfîrment toutefois la présenced'échos de défaut multiples, ou uniques
et déchiquetes.

L'étude statique des courbes echodynamiques et temps dynamiques ne permet


donc pas de distinguer les fissures ramifiees ou fortement rugueuses des nids de
soulllures.

V.4. Recherchede paramèfres représentatifs

Cette première analyseaura cependantpermis de bien cerner les tendancesd'évolution


d'un écho de défaut lorsque le faisceau ultrasonore balaie le volume occupé par une fissure
ramifiée ou un nid de soufllures.Ceci a permis de dégagerune autre direction de recherche
pour trouver des paramètres représentatifs de ces deux types de défauts. Cette analyse,
dans un secondtemps à une réflexion sur I'application des phénomènesultrasonores
associrâe
presentsaux interfaces(les unes planes et les autres sphériques)dansle cas de ces deux types
de défauts,nous a incités à éfudier les deux notions suivantes.
- la variation de I'amplitude des différents pics formant les échos de défaut durant le

déplacementdu traducteur (ôA),


- la variation du nombre de pics formant les échosde défaut durant le déplacementdu

traducteur(ôN).

Remarque:afin de faciliter la détectiondes pics composantl'écho de défaut et l'étude du


comportementde ceux-ci, nous avons augmentéle gain utilisé lors des acquisitionsréalisées

-106-
ChapitreV

sur despiècescomprenantdesfrssuresramifiées(trois pièces,soit six défauts)et desnids de


soufllures(deux pieces,soit six défauts).Commenousavonsdécidéd'étudier desrapports
d'amplitudes,et non pasdesamplitudesbrutes,lesproportionssontconservées.

V. 4. l. Etude comportementale

Un nid de souflluresest constituéde plusieurssouflluresplus ou moins rapprochées.


renvoienttoujoursau moinsune fois une partie de
Celles-ci,de par leur forme sphérique,
l'énergie émisevers le traducteur,et ceci quelle que soit la positiondes soufflureset du
traducteur(figure V- I 2).

Echo de défaut
Pos. I

Echo de défaut
Pos.2
Pos.2

Figure V-12:

Evolution théoriEte d'un ëcho de nid de scntffluresentre deuxpositions ùt traùtcteur

Donc, lorsquele traducteurse déplacesur la pièce perpendiculairement


au cordon de

soudure,on doit observerdes variationsen amplituderégulièreset peu importantesde chaque


pic formant l'écho de défaut. De la même façon, comme le faisceau se réflechit sur les

-107-
ChapitreV

soufflures les unes après les autres, le nombre de pics détectésdans l'écho de défaut doit
varier progressivement.

Par contre, ces hypothèsesne doivent pas être applicables aux fissures ramifiées ou
fortement rugueuses,sauf dans des cas très particuliers. D'apres la forme de ce type de
défaut, les variations des amplitudes des pics formant les echos de défaut sont fonction de
I'orientation des facettes constituant les fissures (figure V-13): les facettes ne sont bien
orientéespar rapport au traducteur et au faisceau incident que pendanttrès peu de temps lors
du déplacement du traducteur. Les amplitudes vont donc varier brutalement et les pics
détectesdisparaîtretout aussibrutalement.

Echo de défaut
Pos. I
Pos. I

Echo de défaut
Pos.2
Pos.2

Figure V-13:

Evolution théoriqued'un écho defissure ramifiée entre deuxpositions du traducteur

C'est à partir de ces deux hypothèses que nous avons décidé d'étudier les deux
paramètresque nous avons appelesôA et ôN.

-108-
ChapitreV

V. 4.2.lVléthode de suivi des échosde défaut

Le principe de la méthodede suivi des échosde défaut lors du déplacementdu


traducteursur le défautestprésentéen figure V-14.

n'N
DeDlacementdu traducteur

PosmoN pu Pos.n
TRADUCTEUR

Ecuo DE DEFALnJdL-

(eIcs)
1v1çrçny14
DETECTES 1r

succEsslFs
Survt nes MÆilMA DETEcTESENTREDElrx DEPI-A'cEMENTS

Pos.i Parcours sonore

Pos.i+l

Figure V-14:
Principe de la méthde de suivi deséchosde defaut

En premierlieu, nousavonsdû isolerl'écho de défautétudiéen plaçanttoujoursune


fenêtre,définie par un nombrede points compris entre I et 509, sur la zone du parcours

-109-
ChapitreV

sonore du A-scan affectee par l'écho de défaut. Ainsi, sur une echelle "parcours sonore",
l'écho se rapproche de I'origine quand le fraducteur va vers le défaut, et inversement se
déplace dans I'autre sens quand le traducteur s'éloigne du défaut: la fenêtre doit
comprendre toute la zone, en parcours sonore, couverte durant tout le déplacement du
traducteur où un echo de défaut est observable. Nous ne considéneronsdonc maintenant
que le déplacement correspondant à cette fenêtre.
De plus, le parcours sonore ne sera plus exprimé en millimètres ou en
microsecondes,mais en nombre de points dans la fenêtre de mesure.

Nous avons ensuite repris I'algorithme développépour l'étape quatre de la procedure


Cascade (étude de la rugosité - paragraphe tV. 2. 4.) afin de detecter tous les pics (ou
ma><ima)qui composent l'écho de défaut, et de déterminer leur amplitude et leur parcours
sonore.Nous avons dès lors toujours travaillé avec ces derniers, au lieu de considérertous les
points constituantl'écho de défaut.

Il a alors fallu réaliser le traitement permettant d'isoler chaque pic détecté, et de le


suivre durant le déplacement(étude du comportement échodynamiquede chaque mærimum
detecte). Celui-ci a été développé, puis validé sous MUSTIG. Son principe repose sur une
étude de l'évolution des parcours sonores des morima en fonction du déplacernent du
traducteuret de I'angle d'incidenceutilisé lors du contrôle(figure V-15).

Remarque importante: afin de pouvoir effech,rerune comparaison des echos obtenus sur
tous les défauts, quelles que soient leur taille et leur nature, nous avons fait en sorte de
comparer des échos de signaux obtenusavec un pas en profondeur sur le défaut proche de I
mm (figure V-15). Pour un défaut "idéal" plan vertical, connaissantI'angle d'incidence
utilisé, nous en avons déduit les différents pas des acquisitions à exploiter au niveau de la
surface de la piece contrôlee. Ainsi, nous avons travaillé avec un pas, en surfacæ,de I mm à
45", 2 mm à 60o et 3 mm à 70o, ceci ne posant aucun problème puisque les contrôles ont été
réalisésà I'origine avecun pas d'acquisitionde déplacementdu traducteurde 0,5 mm.

- ll0-
ChapitreV

Déplacernent
' du traduct€ur
\--\ N
/

Posn Posn+l
^

dr*1 < do

Figure V-|5:
Déterminationùt pas desacquisitionsexploitées

Nous avons d'abord étudié visuellement l'évolution du parcourssonore des différents


pics formant I'echo de défaut lorsque le traducteur s'éloigne ou se rapproche du cordon de

soudurecomprenantle défaut étudié.


Ainsi, quelle que soit la nature du défaut étudié, lorsque le traducteur se rapproche de
celui-ci, le parcours sonore 4 de I'echo de défaut, ainsi que de chaque pic le composant,
diminue (figure V-15). De même, lorsque le traducteur s'en éloigne, ces parcours sonores
augmentent. Ces résultats peuvent être confirmés par la réalisation des courbes temps
dynamiquestransversaux(figures V-6 et V-l l).

Pour pouvoir suivre l'évolution d'un pic particulier de I'echo lors du déplacementdu
traducteur, nous avons dû déterminer des valeurs caractérisant l'évolution des parcours
sonoresen fonction de I'angle d'incidence utilisé lors du contrôle. Ainsi, en étudiant les
parcourssonoresdes maxima obtenusautomatiquement(sousMUSTIG), et en analysantles

déplacementsdes pics visuellement (sous MUSTIG), nous avons réussi à associer les pics
selon le principe exposéci-dessous.
Pour chaque écho de défaut, les parcours sonores de chaque maximum détecté sont
comparésavec ceux des mêmes maxima de l'écho obtenu pour la position suivante du
traducteur. Grâce à l'étude des cinq pieces (paragrapheV. 4.), nous avons alors determiné
statistiquementdes valeurs correspondantaux écarts  en nombre de points du parcours

- lll -
ChapitreV

sonore maximum et minimum possible pour un même pic lorsqu'il évolue avec le
déplacementdu traducteur. Ces résultatssont regroupésdans le tableauV-1.

Angled'incidence Limites de la variationdesparcourssonor€sd'un mêrnepic atrseind'un


echode défautente deuxpositionsdu traducteur
(en nombrede points)
45" 0<^<5
60" 4<^<8
70" 6<L<12

Tableau V-1:

Seuils permettant d'isoler les pics d'un écho de defaut lors ùt déplacementùt traducteur

Ces seuils étant détermines,nous avonsalors pu isoler les pics et les associerentre eux
sur tout le déplacementdu traducteur. Nous avons ainsi réalisé une macro sous MUSTIG
permettântde déterminer l'évolution des pics. Celle-ci comprend deux étapes:
- la première permet de détecterdansun écho (i) les pics qui étaient déjà présentsdans

l'echo precfient (i-l), de noter leur amplitude et leur parcours sonore (figure V-16): on
compare les parcours correspondantau même pic entre etu( pour sélectionneçdans I'echo (i),
ceux qui remplissentles conditionsexposéesdansle tableauV-l;
- la secondeétapeconsisteà rechercherdansl'écho (i-l) les amplitudeset les parcours

sonoresdes pics correspondantà ceux retenusà partir de l'étude de I'echo (i) (figure V-17):
on compare les parcours entre eux pour sélectionnerceux qui remplissent en valeur absolue,
les conditionsdonnéesdansle tableauV-1.

Les resultatssortent alors sous forme de vecteursqui sont transférésautomatiquement

sousEXCEL, puis representéssousforme d'un tableau (tableau V-2).

-tt2-
ChapitreV

=1ànombrede

Pourj=1ànombre

inter[][] = parcours_Echo2[]- parcours-Echo1[ ]

angle_incidence= angle_incidence= =
angle_incidence

Si 6<inter[][j!12

sortie[i]= parcours_Echo2fi]

j =j + 1

l=l+1

Figure V-16:
Algorithmede traitementpermettûrt l'assæiation despics ùr secondécho
par rqpport &t premier

-l13-
ChapitreV

Pourj=1ànombrede
picsévoluantsde Echo2
trouvésprécédemment
du premier

interfl]U] [] - sortiefi-1
= parcours_Echo1 ]

i angle_incidence= angle_incidence= angle_incidence=

final[i]= parcours_Echo1
[]

i= j+ 1

l=l+1

Figure V-17:
Algorithmede traitementpermettættl'associationdespics ùt premier écho
par rapport au second

- ll4 -
ChapitreV

:oord t4 52 t0 t8 16 t4 12 l|l t8 36 !t 32 30 2A
t 3 I 5 ù D f
f
7.06
to
25.88
l2 to
30.59 12.55
15 10
t3.33 5.49
1t æ
2.75 t.u
la 4T s
76.86 ô6.67 15.29 8.63
lr 24 b
t4.9 98.82 t5.æ
t( B z9 'l
82.35 1 1 5 2 9 50.98 t.49
,1 t4
107..15 t4.9
s t1 ts s E
41.57 106.67 159.2. 127.U )8.82
t7 F 3l
15/.65 176.47 118./l3
$ p F f5
,7.U 187.45156.08 t6.08
{7 tû
/6.08 23.53
s $ t0 i2 55
1 1 6 . 0 8168.63 1 1 3 . 7 3 29.8 't7.8
ff 5E s0 TÀ
1 1 4 . 5 11Æ.24 47.06 14.9 9 4 1 i.4s)
s ;8- Ë1 tt 15 rg
1?o78 10.98 12.91 10.2 11.76 9.41
s
10.98
$1 x ffi
35.49 71.37]3.73
tt *t ro
-fi.47
15.æ 10.98
t3 f5 7ô
14.12 't4.129.41
ri 7 ??
æ.53 12.55 7.U
T1
10 98
r8 n t4
18 ()4 7 U 102
I 73 18
1 1 . 7 65.49 )41
81
627
86
627
,7
t.4s) t.49
ET
(-w

Tableau V-2:

Evolution despics détectésdans l'écho de defout étudié sur le déplacementùt traùtcteur


d'ondes transversales à 15" - Cos du defaut 6 de la pièce F2: nid de soufflures

-l15-
ChapitreV

Nous trouvons dans ce tableau les informations suivantes:


- coord: cela correspondaux coordonnéesdu traducteur durant I'acquisition, ou plutôt

au numéro du pas d'acquisition correspondantà sa position sur la pièce; ici, ces coordonnées
vont de deux en deux car I'acquisitionavait un pin d'acquisitiond'origine de 0,5 mm, et a été
realisee avec un traducteur à 45"; comme nous voulons un pas d'acquisition de I mm, nous
avons donc exploité un signal sur deux;
- p: il s'agit du nombre de mæ<imaou pics détectésdans l'écho de défaut pour la

position considérée;
- les lignes grises: le parcours sonoredes pics détectés;
- les lignes blanches:I'amplitude des pics detectes.

Si nous lisons le tableau dans le sens vertical, nous pouvons voir les pics détectésau
sein de l'écho de défaut pour une position fixe. Par exemple,pour la première coordonnée
(54), trois mærima ont eté détectés correspondant aux parcours sonores 7 (7,O6yo), l0
(25,88Yo)et 12 (3O,1OYI).
Maintenant si nous lisons ce même tableau dans le sens horizontal, nous pouvons

suivre l'évolution des pics en fonction du déplacementdu traducteur. C'est à partir de ce


resultat que nous avonspu énrdier les paramètresôA et ôN définis précédemment.

Nous avons donc réussi à isoler chaquemæ<imumde l'écho lors du déplacementdu


traducteur en fixant un pas d'acquisition constant pour chaque incidence. En étudiant pour
chaque incidence l'évolution des parcours sonores, nous avons réussi à extraire des seuils
permettantd'associerun pic obtenu pour une position du traducteurà celui qui lui correspond

dansl'écho obtenu pour la position suivante.L'isolation des pics a alors été représentéesous
forme de tableauxsousEXCEL. Chaqueligne de ces tableauxnous donne l'échodynamique
et le tempsdynamiquepour un mo<imumdonné.

V. 4. 3. Premier paramètre: étude desvariations d'amplitude (ôA)

Nous avons cherché à étudier les variations de I'amplitr.rde des pics detectés en
fonction du déplacementdu traducteur (figure V-18). Ces variations sont relevées sur les
lignesblanchesdestableauxEXCEL (amplitudedespics détectés)établispour chaquedéfaut.

- 116-
Chapite V

Nous avonscalculéles rapportsdes amplitudesde chaquepic déteAéentredeux positions


où le défautestobservé.
du traducteur,et cecisurtout le déplacement
consécutives

nrN
Denlacerrsrtdu traducteur
r-J- ,

PoSMON DU Pos.n
TRADUCTEUR

MÆG{A (ncs)
DETECTES 1r

IsoLEl'ENr DE cIIAQ(Æ PIc coNSTITUANTDE LtscHo DE DEFAUTsuR Tour LE


DEPI^ACEMENT DU TRADUCTEI.JRPARETI]DE DESTEMPSDE PARCOT]RS.
ECHODYNAMIQUE DE CIIAQIJEPIC

PIc N"I
-==
... e ... e
J 1
9

PIc N"2
=;q=
+

A+

Plc Noq

ôA:
DITERIIM{ATIONDE
ûr pose:
ÂA: A* / A*-u
64: lNtrmbrê . 100
de(+dB<ÂA<6dB)/ Nonùrededeplacerruts)

Figure V-IE:
Principe de déterminotiondc 6A

-tl7-
Chæiûe V

ôA estdéfini par la relationsuivante.


. 100
64: (Nombrede ÂA importants/Nombrede déplacements)
pourun mêmepic entredeuxpositionssuccessives
obtenues
avecAA: rapportdesamplitudes
(figureV-l8).
du traducteur

Afin de définir la notionsde grandeurde ÂA" trois seuilsdifférentsont étéchoisis:


- variationsd'amplitudeÂA supérieures
à 4 dB,
- variationsd'amplitr"rde à 6 dB,
ÂA supérieures
- variationsd'amplitudeÂA comprises
entre4 dB et 6 dB.
dansle paragraphe
Les resultatsobtenusserontprésentes V. 5..

V.4.4. Secondparamètre: étude des variations du nombre de pics détectésdans l'écho


de défaut (ôN)

nr Déplacernentdu traducteur

Posmouou Pos.I Pos.i Pos.i+l Pos.n


TRADUCTET]R

114çrsvlq(ercs)
DETECTES

NotvgRg or
-ill- -,h'
PICSDETECTES P =4
I
Pt î.l . = 5

DETERMINANoTT Ot ôN:
On pose:
ÀP= P;*1-Pi
61i = ((Nombrede ÂP>2)/ Nombrede deplacements)100

Figure V-19:
Principe de déterminationde 6N

- l 1 8-
ChapitreV

En figure V-19 est montré le principe de détermination du secondparamètreque nous


avons appelé ôN, et qui representele nombre de variations "brutales" du nombre de mærima
détectéspar écho de défaut sur tout le déplacementdu traducteur où le défaut est observable.
Pour ce second paramètre,nous nous sommes intéressésau nombre de pics détectés
par echo de défaut observépour une position du traducteur,et à l'évolution de celui-ci lors du
déplacement du traducteur. Nous avons alors determiné la différence entre le nombre de
maxima détectés lors de deux déplacementsconsécutifs, et celq sur tout le déplacement.
Nous avons ensuite étudié le nombre de fois où cette différence était supérieure ou égale à
deux, c'est-à.dire le nombre de fois où plusieurs pics apparaissentou disparaissentsur tout le
déplacement du ffaducteur.

ôN est défini par la relation suivante:


ôN: [(Nombre de ^P>2) / Nombre de déplacements).IO0|
avec ÂP: différence du nombre de pics détectés entre deux positions successives du
traducteur (figure V- I 9).

Les résultatsobtenussontexposésdansle paragraphe


suivant.

V. 5. Résultats ef discussion

V. 5. l. Présentationdesrésultats

Nous avons contrôlé douze défauts reels. six fissures ramifiées, ou fortement
et six nidsde soufïlures.
rugueuses,

Commepour cette étude le gain du contrôlea été augmenté,nous en avons tenu


certainspicsd'amplitudetrop faible,que
en négligeant
comptelorsde I'analysedesrésultats,
nous considéronsêtre du bruit. Ainsi, apresobservationdes tableauxde regroupementdes
morim4 nousavonschoisi une valeur de seuil égaleà l5olo.nousavons,en effet, constaté
quelespicsdontI'amplituden'atteintjamais15Yon'apportaient
rienà l'étude.

cettevaleurde seuil est propreà notreétudepuisqu'elledépenddu gain utilisé


Remarque.
pour le contrôle(paragraphe
V. 4.).

- l19-
ChapitreV

Lors de la détermination des valeurs des paramètres,nous avons donc appliqué deux
testssupplémentairessur les amplitudes:
- pour ôA. toutes les variations brutales d'amplitude de pics dont le pouvoir

réfléchissantne dépassepas la valeur l5 oZ sontnégligées;


- pour ôN: tous les pics dont I'amplitude ne dépassejamais la valeur 15 yo lors du

déplacementdu traducteuront eté négligés.


Ainsi, les paramètrestraités ont été calculéspour des pics disposantd'une amplitude
relativement importante.

Nous avons étudié les résultatsobtenus à partir de différentesvaleurs de seuil pour ôA


(paragrapheV. 4. 3.). Les resultatsobtenussont regroupesdans le tableau V-3.

Fichiers Nafure* nb dépl AAXdB ôA{ {<ÂA_<6dBôA44 ^A>6dB ôA6


e345c7 varial l3 l0 76.92 6 46.15 4 30.77
f47Ocll varial t2 t4 tt6.67 6 50 8 66.67
f47OclZ varial 15 23 153.33 ) JJ.JJ l8 t20
f470c10 varial l5 34 226.67 ll /J.JJ 23 153.33
R70c8 varial l3 t7 t30.76 ) 38.46 t2 92.3
R7Oc7 varial l5 t9 t26.67 I 53.33 1l 73 33

el60cl varoul 16 10 62.5 I 50 2 12.5


e160c2 varoul t7 7 4l l8 4 23.53 5 r7.65
el60d3bis varoul l5 4 26.67 a
J 20 I 6.67
n4sdsb varoul l4 20 t42.85 5 35.7| l5 to7.t4
f245d6 varoul l3 19 1 4 6l.5 5 38.46 l4 107.69
n45ds varoul 15 9 60 0 0 9 60
* Varial: fissure ramifiée Varoul: nid de soufflures

Tableau V-3:

Résultatsobtemtspour 6A rur douzedéfauts réels étudiés

Dans ce tableau,nous retrouvons:


- le nom des fichiers d'acquisition, dans lequel sont indiqués le nom de la pièce

contrôlée,I'angle d'incidence utilisé, I'accès depuis lequel le contrôle a été réalisé, et le


numérodu défautétudié.

-120-
ChapitreV

- le type de comportementthéorique étudié: VAROUL ou VARIAL selon la nature du

défaut étudié,
- le nombre de déplacements(nb dépl) effectuéspar le traducteur,et pendant lequel un

écho de défaut est observé,


- le nombre de cas où la variation d'amplitude est supérieureou égale à 4 dB, et ôfu

correspondant
- le nombrede casoù la variation d'amplitude est compriseentre 4 dB et 6 dB inclus,

et ôAa6 correspondant,
- le nombre de cas où la variation d'amplitude est supérieureou égale à 6 dB, et ôA6

correspondant.

Le tableauV4 donne les résultatsobtenuspour ôN sur les douzemêmesdéfauts.

Fichier Défaut nb dépl nb var nb pics > 2 ôN


e345c7 varial l3 J 23.08
f470cl I varial t2 5 41.67
f470cl2 varial l5 7 46.67
f470cl0 varial l5 8 53.33
R70c8 varial l3 5 38.46
R70c7 varial l5 6 40

el60cl varoul l6 J 18.75


el60c2 varoul t7 6 35.29
el60d3bis varoul l5 J 20
f24sdsb varoul t4 J 21.42
n4sd6 varoul l3 J 23 07
n4sds varoul l5 2 13.33
* Varial: fissure ramifiée Varoul: nid de soufflures

Tableau V-4:

Résultatsobtemtspotr ôN szr douzedéfauts réels étudiés

A partir des tableaux V-3 et Y-4, nous avons représentéles paramètresôA et ôN,

obtenussur chaquefrchier d'acquisitiontraité, dansun plan (ôd ôN).

-l2r-
ChapitreV

Commenousavonstestédifférentsmodesde calculde ô,\ nousdonnons,en figures


V-20,V-21 etY-22, touteslesdistributions
depointsobtenues.

- Etudedesvariationsd'amplitudesupérieures
ou égalesà 4 dB (figureV-20).

60

50

40

ôN 30
. Fissuresramifiées- VARIAL
20 , Nids de souffiures- VAROUL

10

ôA

Figure V-20:
Rësultatobtenupour M supérieurou égal à 4 dB

- Etudedesvariationsd'amplitudecomprisesentre4 dB et 6 dB (figureV-21),

60

50

40

ôN 30
. Fissuresramifiées- VARIAL
. Nidsde soufflures- VAROUL
20

10

0
40
ôA

Figure V-21:
Résultatobtenupour M comprisentre4 dB et 6 dB

-r22-
ChapitreV

- Etudedesvariationsd'amplitudesupérieures
ou égalesà 6 dB (figure V-22),

. Fissuresramifiées- VARI.AL
1 Nids de souffiures- VAROUL

100
ôA

Figure V-22:
Résultatobtenupour M supérieurou ëgal à 6 dB

V. 5. 2. I)iscussion

Si nous observonsles différentesreprésentations


montréesen figures V-20, V-21 et V-
22, nous observonsqu'une série de points se regroupe dans le coin supérieur droit des
graphiques, et ceci quelle que soit la méthode de calcul de ôA. Nous retrouvons les
hypothèsesproposéesau début de ce chapitre. En fait, le comportementVARIAL des échos
de défaut obtenus sur une fissure ramifiée se caractérise par un nombre de variations
d'amplitudesrelativementimportanteset un nombrede variationsdu nombre de pics détectés
importants.La fissure ramifiée idéale, c'est-à-dire présentantun écho de défaut variant d'une
manièrecomplètementaléatoire, ressortirait dans le coin supérieurdroit. Le nid de soufÏlures
idéal, dont l'écho de défaut ondulerait parfaitementlors du déplacementdu traducteur,
apparaîtraitdans le coin inférieur gauche(nous n'avons pas représentéici les résultatsobtenus
sur la pièce Sl, car ses conditions de contrôle diffèrent de celles utilisées pour les défauts
réels).

-123-
ChapitreV

Seul un point correspondantau défaut 7 de la pièce E3 est mal regroupé. En fait, une
étude dynamique manuelle des échos obtenussur le défaut fait ressortir un comportementde
type VAROUL, normalement attribué à un nid de soufllures. Lors d'un contrôle manuel
traditionnel,I'opérateurauraitconclu à la présenced'un défautvolumique.
Seule une coupe de la pièce au niveau du défaut aurait pu permettre d'expliquer la
raison de I'obtention d'un tel résultat. En effeg I'analyse de la radiographie realisée sur
l'éprouvettene donnepas d'indication satisfaisante.
Nous sommes donc ici en présenced'un défaut qui, quelle que soit la méthode
utilisée, manuelle ou automatique, sera classé en défaut volumique par la procédure
cascade.

Les résultatsobtenus sur les autres défauts montrent que I'exploitation d'un seul des
deux paramètresétudiés n'est pas suffisante pour conclure. En effet, bien qu'il semble
possiblede définir un seuil de distinction pour ôN (ôN : 3'l), il arrive qu'un nid de soufflures
presenteune valeur de ôN proche de ce seuil. Mais la valeur de ôA obtenue sur ce même
défau! est plutôt basseet permet de classerle défaut en défaut volumique. De la même façon,
certains nids de soufllures présententdes valeurs de ôN faibles. Mais leurs valeurs de ôA
étant élevees,leur classification en défaut volumique est possible.
Lors de l'étape cinq de la procédure Cascade, pour pouvoir conclure quant à la
nature non volumique d'un défaut, il est nécessaired'obtenir, pour un écho de défaut
considéré,une valeur éleveepour ôN et pour ôA.

Si nous comparonsles résultatsobtenuspour les trois valeurs de ÂA et en négligeant


le point du défaut 7 de la piece E3, nous constatons que le meilleur regroupement est
obtenu pour ÂA supérieur ou égal à 4 dB. Les deux autres cas, cependant,donnentdes
résultatscorrects.Cela permet de contrôler un premier résultat obtenu avec une
condition portant sur ÂA donnée, par une étude réalisee âvec une autre condition
portant sur Â4.

Nous avons pu déterminer les valeurs limites de paramètresôA et ôN pour une


condition donnéede AA, définissantainsi une zone caractéristiquedes fissures ramifiées. Ces
valeurs sont donnéesdans le tableau V-5.

-124-
ChapitreV

Conditionssur ÂA ôA ôN
^A>4dB > 100 >37
4dB<AA<6dB >30 >37
^A>6dB >65 >_37

Tableaa V-5:
Limites de Iq zone de classification desfissures ramifées

Le retour d'expérience sur chantier permettrad'affiner ces valeurs.

La procédure Cascade classe les défauts en recherchant les échos ayant un


comportement de type VARIAL. Elle dit que si un comportementVARIAL est observé, le
défaut est classéen défaut non volumique, sinon il sera classéen défaut volumique. Dans le
cas de nos douze défauts, cinq présententun comportement dynamique de leur écho de type
VARIAL, et sont classésen défauts non volumiques. Les sept défauts restants sont donc
classésen défautsvolumiques.

Les résultats obtenus avec la classification eutomatique, en considérant les seuils


du tableau V-5, sont donc les suivants:
- onze défauts sur douze ont été classésavec succès,soit 91167Yo de réussite;
- cinq fissures ramifiees sur six ont été classéesavec succès, soit 83,33 o/o de

réussite;
- six nids de soulllures sur six ont été classésavec succès,soit 100 %ode réussite.

De plus, nous avons obtenu une concordance exacte entre la classification


manuelle et la classificationautomatique.

V.6. Evolution du développementinformatique des Paramètres

Après avoir déterminé et validé une première fois ces paramètresde façon semi-
automatique (détection sous MUSTIG, représentationsous EXCEL), nous avons voulu les
automatiserentièrementsous MUSTIG, en évitant ainsi la phased'établissementdestableaux
présentésdans le paragrapheprécédent.Cela a été realisé pour le paramètreôA. Les resultats

-125-
ChapitreV

obtenus sont identiques à ceux obtenus grâce à la méthode semi-automatique.Par contre,


I'automatisationde ôN n'a pas été possible sous MUSTIG. En effet, cet outil n'est pas
initialement prévu pour procéder à des calculs sur des tableaux (la déterminationde ôA
reposeuniquement sur des étudesde vecteurs).Nous nous sommesdonc assezvite retrouvés
bloqués.
L'automatisation sous MUSTIG n'a donc pas eté possible. Mais I'intégration sous
VISUAL Cr-r des algorithmes de traitement déterminéspendantcette étude dans un logiciel
destinéau chantier est en æurs.

V.7. Conclusion

Nous avons trouvé deux paramètres,ôA et ôN, qui permettentde déf,rnirune zone de
classification des défauts dont le comportement dynamique des échos est de type VARIAL,
c'est-à-dire les fissuresramifiées ou fortement rugueuses.Ces deux paramèfes ont été déduits
du comportementdes échos ultrasonoresobtenus par la réflexion du faisceauultrasonore sur
le défaut lors du déplacementdu traducteur sur la pièce contrôlée. Grâce à ceux-ci, nous
avons pu regrouper entre eux six nids de soufllures sur les six étudiés, et cinq fissures
ramifiées sur les six étudiées.La fissure qui a eté mal classéeprésente,en contrôle manuel, un
comportement dynamique de nid de soufflures. Elle serait donc aussi mal classée par un
opérateur lors d'un contrôle classique.Nous obtenons donc une concordanceexacte entre la
classificationmanuelleet la classificationautomatique.

-126-
Conclusion

générale
Gonclusion

Notre travail, destiné au développementd'une aide automatiséeau diagnostic


permettant la classification de défauts détectés dans les soudures bout-à-bout en acier
faiblement allié, traduit la procédure Cascade, appartenant à la recommandation IS. US.
3lg.2l - Ze édition. Cette procédure comporte cinq étapes successivesqui permettent de
classerles défautsdétectésen défautsvolumiques ou en défautsnon volumiques.
Ce travail se décomposeen deux phases:la première concernela classificationde
défauts tels que les fissures longitudinales, les manquesde fusion ou les soufÏlures, qui sont
classesen appliquant successivementles quatre premièresétapesde la procédure Cascadesur
leurs signaux. La secondephaseconcerne la distinction particulière entre les défauts de type
fissure ramifiée ou fortement rugueuse,généralementinacceptables,et ceux de type nid de
soufflures. Celle-ci est traitee par la cinquième et dernièreétapede la procédure.

Lps pngwRES ETAPES


DELA PROCEDURE
CASCMB
Pour chaque étape de la procédure Cascade,nous avons mis en place une méthode
automatiquepermettantde classerun défaut selon sa naturevolumique ou non volumique.
Nous avons appliqué les quatre premières étapes de la procédure Cascade sur une
population de vingt-sept défauts réels regroupantdes ftssureslongitudinales, des manquesde
fusion, des manques de pénétration et des excès de pénétration, et nous avons classé avec
succèsla totalité de ces échantillons.
Les trois premièresétapesreposentsur une étude des amplitudes des échos détectes.
Après avoir sélectionné les échos intéressants(première étape), des représentations
judicieusessuffrsentpour faire un diagnostic.

Grâce à la détermination du parcours sonore de l'écho considéré, nous pouvons


localiser la position du défaut dans le cordon de soudure, et choisir la méthode de
classificationà utiliser.

-t21 -
Conclusion

Ainsi, dans le cas le plus simple de défauts détectésdans le volume du cordon de


soudure, des représentationsgraphiques de type C-scan mettent en évidence les indications
disposant d'un pouvoir réfléchissant très important, et permettent de classer les défauts en
défauts non volumiques. Dans le cas de défauts localisés au niveau de la finition ou de la
racine de la soudure, il est indispensablede vérifier que l'écho obtenu correspondbien à un
défau! et non pas à la géometrie de la piece. Nous avons alors choisi d'appliquer le critère du
temps dynamiquequi permet de s'assurerde la naturede I'indication réfléchissanteétudiée,
par étude du parcours sonore de l'écho détecté par rapport à un déplacementdu traducteur
parallèle à la soudure.Ceci constitue la secondeétape.
Lors de la troisième étape, dans le cas où le pouvoir réfléchissant de I'indication
détectée est moins important, nous avons représenté, puis comparé les courbes
échodynamiquesobtenuespour deux incidences de contrôle différentes. Si nous constatons
une différence de pouvoir réflechissantsuflisamment importante entre ces deux incidences,le
défaut est classéen défaut non volumique. Sinon, il faut passerà la quatrièmeétape.
L'automatisation de cette quatrième étape a nécessité un traitement différent. Le
diagnostic repose en effet, cette fois-ci, sur I'allure de l'écho de défaut. Nous avons donc
introduit une notion de rugosité de I'echo qui permet de comparer l'écho étudié avec un écho
de référence unique et propre, obtenu sur une génératrice de trou de référence. Nous
considérons que tout écho, dont la rugosité est similaire à celle obtenue sur l'écho de
référence, est considéré comme etant unique et propre. Le défaut correspondantest alors
classé en défaut volumique. Dans le cas contraire, il faut passerà la cinquiàne et dernière
étape,qui constitue la secondephasede notre travail.

ETAPEDE
LA ChrQUEl.,æ cesCanp
LA PROCEDURE
D'après cette dernière étape de la procédureCascade,il faut faire la différence entre

des échosprovenantd'un défaut de type fissure ramifiée, et d'autres provenantd'un défaut de


type nid de soufflures. Ceffe distinction est délicate à réaliser lors d'un contrôle manuel
traditionnel, même pour un contrôleur expérimenté.Nous avons donc cherché à déterminer
des paramètrescaractéristiquesde ces deux types de défaut permettantde faire une distinction
efïicace.
Pour cela"nous avons d'abord étudié le comportementdynamiquetheorique des échos

ultrasonores obtenus par réflexion sur les défauts lors d'un déplacement du traducteur

-128-
Conclusion

perpendiculaire au cordon de soudure. A partir des courbes échodynamique et temps

dynamique, nous avons essayéde mettre en évidence un comportement caractéristique de


chaque défaut. Ce comportement n'est facilement visible que pour un défaut idéal. Par
conséquent, après analyse de ce même comportement sur des défauts réels, nous avons
cherché et trouvé deux nouveaux paramètres, ôA (nombre de variations "brutales" de
l'amplitude des marima detectes dans les echos de défaut sur tout le déplacement du
traducteur où le défaut est observable) et ôN (nombre de variations "brutales" du nombre de
mærima detectéspar écho de défaut sur tout le déplacementdu traducteur où le défaut est
observable), qui permettent de définir deux zones de classifïcation des défauts. La
representation graphique ôN en fonction de ôA nous donne une zone bien déterminée
correspondantaux défautsassociésà un comportementdynamique de type VARIAL (fissures
ramifiées), qui sont à éliminer. Cette zone correspondà une valeur élevéesimultanéede ôA et
ôN. Ce travail a été effectué suivant trois conditions initiales légèrementdifférentes, donnant
des resultats très proches. D'après ces trois conditions, nous avons determiné des valeurs
simultanéesde seuil pour ôA et ôN concernant la znne "VARIAL". D'autre parl I'emploi

successifde deux conditions permet de confirmer de manière sûre un diagnostic.


Nous avons pu regrouper entre eux six nids de soufllures sur les six éfudies, et cinq
fissures ramifiées sur les six étudiees.La fissure qui a eté mal classeeprésente,en contrôle
manuel, un comportementdynamique de nid de soufïlures. Elle serait donc aussi mal classée
par un opérateurlors d'un contrôle manuel réglementaire.
Nous avons donc obtenu une concordanceexacteentre la classification manuelle et la
classification automatique.

Ainsi, nous avons cherché et trouvé les paramètressignificatifs de chaque étapede la


procédureCascade,permettantde réaliser I'automatisationcomplètede ces étapes.

L'intégration sous VISUAL C# des algorithmes de traitement déterminés pendant

notre étudedansun nouvel outil de chantier est en cours.

-r29-
Réferencesbibliographiques

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- -
146l Norme française NF A 09-300. Essais non destructifs Ultrasons Vocabulaire.
AFNOR. Décembre1987.

-r33-
Armexe I

ANNEXE1

Glossaire[46]

- Absorption: Diminution de la pression acoustique due à la conversion de l'énergie

acoustiqueen énergiethermique.
- Amortisseur: dispositif lié au transducteur de façon à augmenter mécaniquement

I'amortissementde sa vibration.
- Amplitude d'écho: hauteurmaximalede I'enveloppedesoscillationsformant l'écho.
- Angte critique: angle d'incidence au-delàduquel il n'y a plus réfraction pour un mode de

propagationdonné.
- Angle de divergence: angle formé, dans le champ éloigné, par la normale à I'interface et

I'ore du faisceauacoustiqueincident.
- Angle de réflexion: angle au point d'incidence formé par la normale à I'interface et I'axe

du faisceauacoustiqueréfléchi.
- Angle de réfraction: angle au point d'incidenceformé par la normale à l'interface et I'axe

du faisceauacoustiqueréfracté.
- Appareil de contrôle par ultrasons: appareilpermettantI'alimentation d'un ou plusieurs

traducteurs et la réception, à gain variable, des signaux recueillis par ceux-ci en vue du
contrôle par ultrasons.
- Appareitlage de contrôle par ultrasons: ensembleconstituépar I'appareil de contrôle par

ultrasons, le ou les traducteurs, les câbles de liaison et, éventuellement, les appareils
annexes.
- Atténuation: Diminution de la pressionacoustiquepar absorptionet diffusion.
- Basede temps: circuit électroniquepermettantd'obtenir sur le dispositif de visualisationde

I'appareil de contrôle ultrasonore une échelle calibrée en temps ou en millimètres de


paræurs sonore.
- Bloc d'étalonnage: bloc de dimensionsdonnéeset de propriétésphysiquesconnuesservant

à l'étalonnageet à la vérification de I'appareillagede contrôlepar ultrasons.


funexe I

- Bloc ou pièce de référence: pièce servant à régler I'appareillage de contrôle par ultrasons

en vue d'un contrôlespécifique.


- Bruit de fond: signauxparasitesdus à I'appareillagede contrôlepar ultrasons.
- Champ éloigné - Zone de Fraunhofer: zone du faisceauacoustiqued'un traducteurplan

situé au-delà du champ proche, dans laquelle la pression acoustique décroît de façon
monotone avec la distance.
- Champ proche: zone du faisceau acoustiqued'un traducteur plan situé à proximité de

celui-ci, dans laquelle, par suite des interférences,la pression acoustiquene décroît pas de
façon monotone avec la distance. Sa limite correspondà la position du dernier maximum de
la pressionacoustique.
- Contrôle automatique. technique de contrôle dans laquelle le déplacementrelatif du

traducteur à la pièce soumise au contrôle par ultrasons est mécaniséet où des dispositifs
spéciauxassurenttout ou une partie de I'analyse des signaux.
- Contrôle en demi-bond: technique de contrôle dans laquelle le trajet de I'onde ultrasonore

est direct entre le point d'incidence et le réflecteur, sansréflexion intermédiaire.


- Contrôle en un bond: techniquede contrôle dans laquelle le trajet de I'onde ultrasonore

entre le point d'incidence et le réflecteur utilise une réflexion sur une surface.
- Contrôle manuel: technique de contrôle dans laquelle I'opérateur déplacemanuellementle

traducteur et assureI'interprétation des signaux.


- Contrôle par contact: techniquede contrôle dans laquellele traducteurest appliquésur la

surfacede contrôlepar I'intermédiaired'un milieu de couplage.


- Contrôle par réflexion: technique de contrôle dans laquelle sont utilisés les échos obtenus

par réflexion de I'onde ultrasonore sur toute solution de continuité, telle que fltssure,
inclusion,etc.
- Contrôle par transmission: technique de contrôle dans laquelle I'onde ultrasonore est

recueillie et observéeaprèsavoir traverséla pièce soumiseau contrôle.


- Conversion de mode: transformationdu mode de vibration par réflexionou réfraction.
- Couplant ou milieu de couplage: produit permettantd'assurerla liaison acoustiqueentre le

traducteur et la pièce soumiseau contrôle.


- Courbe de correction amplitude / distance (C.A.D.): courbe tracéeà I'aide de réflecteurs

identiques,situés à différentes profondeurs dans la matériau, permettantde tenir compte de


la variationd'amplitudeen fonction desparcoursultrasonores.
Annexe I

- Défaut: anomalie non acceptabled'après les critères préciséspar une norTne,un code, ou

une spécification.
- Diffraction: phénomènemodifiant la répartition de la pression acoustiqueprovoqué par la

présencede zones,de dimensionsde I'ordre de la longueur d'onde, siègesde variations


localesdes caractéristiquesacoustiques.
- Diffusion: diminution de la pression acoustique due à des phénomènes de réflexion,

diffraction ou réfraction au sein d'un matériau donné.


- Divergence du faisceau acoustique: dans le champ éloigné, élargissementdu faisceau

acoustiqueen fonction de la distanceau traducteur.


- Echo: vibration ultrasonore réfléchie par un réflecteur et, par abusde langage,le signal qui

de type A (aspectde
en résulteet qui est visualisésur l'écran de I'appareil en représentation
l'écho : forme du signalvisualisésur l'écran de I'appareil de contrôlepar ultrasons).
- Echodynamique. courbe enveloppe de I'ensemble des échos d'un réflecteur résultant du

déplacementdu traducteur.
- Echo de fond: écho provenant de la réflexion sur la surface opposée à la surface de

contrôle.
- Echo multiple. écho résultant de réflexions multiples.
- Effet de bord: phénomènerésultant de la diffraction des ondes ultrasonorespar les bords

d'un réflecteur et donnantdes indications ultrasonoresspécifiques.


- Faisceau acoustique ou ultrasonore: zone de I'espacedans laquelle se propageune onde

ultrasonore.
- Fenêtre de mesure ou porte de sélection: intervalle de temps réglable pendant lequel les

signaux sont pris en compte. Il peut être matérialisé sur le systèmede visualisation par un
créneaude sélection.
- Impédance acoustique: rapport de la pression acoustique à vitesse de déplacement des

particules. Pour un matériau parfaitement élastiqueet une onde de compressionplane, elle


est égaleau produit de la massevolumique par la vitessede propagation.
- Impulsion (ultrasonore): vibration (ultrasonore) présentant un nombre très réduit

d'oscillations.
- Incidence normale: attaque d'une interface par un faisceau acoustique sous un angle

d'incidencenul.
AnnexeI

- Incidence oblique: attaque d'une interface par un faisceauacoustiquesous un angle

d'incidencenon nul.
- Indication ultrasonore: information, obtenuelors d' un contrôle,résultantde la présence

d'un réflecteur.
- Interface: limite entre deux milieux ayant des propriétésacoustiquesdifférentes.
- Longueur d'onde: distance minimale, dans la direction de propagation d'une onde

périodique, entre deux points où les vibrations sont en concordancede phase.


- Onde transversale ou de cisaillement: onde dans laquelle la direction d'oscillation est

perpendiculaireà la direction de propagation.


- Onde longitudinale ou de compression: onde dans laquelle la direction d'oscillation est

parallèle à la direction de propagation.


- Onde plane: ondedanslaquelleles surfacesd'ondessont desplansparallèles.
- Onde ultrasonore - ultrasons: onde associéeà une vibration élastique se propageantà la

suite d'une excitation locale, dont la fréquence est située au-delà du domaine audible pour
I'homme.
- Parcours ultrasonore: terme habituellement employé lors de I'utilisation d'un seul

traducteur pour définir la distance, mesurée le long du trajet ultrasonore, entre le point
d'incidence et le réflecteur.
-Piêzo électricité: propriété qu'ont certains corps cristallins de se déformer sous I'action

d'une chargeélectrique, et réciproquement,par réarrangementdes ions positifs et négatifs.


- Point d'émergence du traducteur: point d'intersection de I'o<e du faisceau acoustique

avec la surfacedu traducteur.


- Point d'incidence. point d'intersection de I'axe du faisceauacoustiqueavec I'interface

considérée.
- Réflecteur: toute discontinuité pouvant provoquer une réflexion de I'onde ultrasonore.
- Réflexion. changementde direction de propagation de I'onde ultrasonore dans le milieu

d'incidenceau niveaud'une interface.


- Réfraction: Changementde direction de propagationd'une onde ultrasonorelorsqu'elle

traverseune interface entre deux milieux dans lesquelsles vitessesde propagation de I'onde
sont différentes.
Annexe I

- Reprrésentation de type A ou A-scan: visualisation du signal ultrasonore dans laquelle

I'abscisse représente le temps de parcours de I'onde ultrasonore et I'ordonnée son


amplitude.
- Représentation de type B ou B-scan: dans un contrôle par réflexion, visualisation des

indications ultrasonores situées sur la surface engendréepar I'axe du faisceau acoustique


lors de son deplacementrelatif.
- Représentation de type C ou C-scan: visualisation des indications ultrasonoresprésentes

dansun volume contrôlépar projectionde celles-cisur une surfaceparallèleà la surfacede


contrôle.
- Représentation de type D ou llscan: visualisation des indications ultrasonoresprésentes

dans un volume contrôlé par projection de ces indications sur une surface orthogonale à la
surface de contrôle.
- Surface de contrôle: surfacede la pièce à partir de laquelle est effectuéele contrôle.
- Temps dynamique: courbe représentantles variations du temps de vol en fonction du

déplacementdu traducteur.
- Temps de parcours. temps correspondantau parcours de I'onde ultrasonore entre le point

d'incidence sur la pièce et le réflecteur.


- Temps de vol: temps écoulé entre l'émission ultrasonore et la réception d'un signal d'écho

ou d'un signaltransmis.
- Traducteur: dispositif contenant en particulier un ou plusieurs transducteursdestiné à

l'émission etlou à la réception des ondesultrasonores.


- Trajet ultrasonore: chemin parcouru par une onde ultrasonoredansun matériau.
- Transducteur: élément actif du traducteur permettantla conversiond'énergie électrique en

énergie acoustique,et réciproquement.


Annexe2

ANNEXE2

Critèredu mouvementorlcital

Son principe reposesur I'analyse de la réflectivité des défautsou de leur extrémités


lorsque le traducteur d'ondes longitudinalesou transversalesobliques décrit un mouvement
orbital autour du défaut ou des sesextrémités,en prenantcelui-ci ou celles-ci comme centre
de rotation(figure 2-l).

Hd*: okervé
derniermaximurn

Figure 2-7:

Principe ùr critère du mouvementorbital

de I'amplitude ÀHd de l'écho est inférieureà 6 dB, le défautest


Si la décroissance
considérécomme volumique.
de I'amplitude AHd de l'écho est supérieureou égaleà 6 dB, le
Si la decroissance
défaut est considérécomme non volumique.
Annexe3

ANNEXE3
- Distance
de traé d'uneCourbeAmplitude
Principe (C.A.D.)

Le principe de trace d'une Courbe Amplitude-Distance(C.A.D.) consisteà visualiser

sur l'écran de I'appareil ultasonore des echosde réflexion obtenussur des trous de référence
situés à des profondeurs croissantesavec un gain (G0) constant. Cette courbe représentele
lieu des sommetsdes échosde référenced'amplitude FL
Si un ma<imum est observé,on ajusteracelui-ci à80 % de la hauteur de l'écran.
Si la C.A.D. ne présentepas de maximum, I'amplitude de référenceFf, obtenue sur le
trou situé à la profondeur la plus faible de la cale de référenceconsidérée,sera réglée à 80 yo
de la hauteurde l'écran.
La figure 3-l montre le principe du trace des C.A.D. à partir d'un bloc de référence
d'épaisseur25 mm.

0
0246810 0246810

Avec maximum Sansmaximum

Figure 3-1
Principe ùt tracé d'une CourbeAmplitude-Distance
Annexe4

ANNEXE4

Méthodede I'effetde coin

Objet: Différencier les échos dus à une surépaisseurexcessivedes échos dus à un défaut non
volumique situé au raccordement.

Comme indiqué sur la figure 4-1, lorsqu'une indication est observée,par exemple
dansla zone de raccordementB, la méthode consisteà comparer,pour les positions d'examen
I et 3 représentées(figure 4-2), les amplitudes des échos obtenus au bond* avec une
incidencede 45".

tRemarque: le contrôle au demi-bond est une technique dans laquelle le trajet de I'onde

ultrasonore est direct entre le point d'incidence et le réflecteur, sansréflexion intermédiaire,


alors que le contrôle au bond utilise une réflexion intermédiaire sur le fond de la pièce.

Lorsque I'indication observée ne correspond qu'à un raccordement brutal de la


surépaisseursur les matériaux de base,on constatesuccessivement:
- la présenced'un écho le plus souvent de moyenne ou forte amplitude pour les

positionsd'examenI etz (figure 4-l),

Pos.l: H>CAD-xdB Pos.2: H>CAD-xdB

d'=d" et IrMBÈI2NA H> CAD-x dB signifie que I'indication


déteotée est plus réfléchissante quo la
éf&€ûc€ diminueede x dB.

Figure 4-I:

Méthode de l'ffit dc coin à 45" - Premier cas sansdefaut


Annexe4

- la presenced'un échode moyenneou forte amplitudepour la positiond'examenl,


et I'absencede tout échoou la présenced'un tres faible échopour la position d'examen3
(figure 4-2).

Pos.I

Pos.l: H>CAD-xdB Pos. 3: H<niveau


d'évaluation
drfd'zmais I'MBæIrNB

Figure 4-2:
Méthodede I'effet de coin à 45" - Secondcassansdéfaut

Lorsque I'indication observée correspond réellement à un défaut non volumique au


raccordement(fissure ou manquede fusion), on constate(figure 4-3):
- la présenced'un echo généralementde forte amplitude pour la position d'examen I

et du défautnon volumiquedébouchantou sous-


dû à I'influence conjuguéede la surépaisseur
jacent,
- la presenced'un echo égalementde forte amplitude pour la position d'examen 3 dû

au seul effet de coin provoqué par le défaut non volumique et la surfacede la tôle.

Pos.l:H>CAD Pos.3:H>CAD

dr*drrnaisI,MB=IrNB

Figure 4-3:

Méthode de l'effet de coin à 45" - Présenced'un défaut


Annexe5

ANNEXE5

Méthodedes ondesrampantes

Principe des ondesrampantes

L'obtention d'une onde rampanteest réaliséeà partir d'un traducteur d'angle dont
I'incidence du faisceauest légèrementinférieure à la valeur du premier angle critique. Le
lobe latéral supérieurdu faisceaud'ondes longitudinales, qui fait un angle voisin de 90" avec
la normal au point d'émergence,constitueun faisceaud'ondes rampantes.
Un traducteur d'ondes rampantes génère également dans le matériau une onde
transversale,dont I'angle de réfraction est voisin de 32". Dans ces conditions et comme
indiqué en figure 5-1, I'angle d'incidence de ces ondes sur la surface opposee au matériau
supposéparallèle à la face d'examen, seraégalementde 32o.
Lors de la réflexion du faisceau,il se produira une conversionde mode qui, pour cette
valeur d'angle d'incidence, donneralieu à une onde transversaleréfléchie sous un angle de
32o mais de faible intensité, et à une onde longitudinale réfléchis sousun angle d'environ 77"
mais de forte intensité. Le lobe latéral inférieur de ce faisceaud'ondes longitudinales qui fait
un angle voisin de 90o avec la normale au point d'incidence, constitueun faisceaud'ondes
rampantes.

Figure 5-1:

Génération d'ondes rampantes en racine


Armexe5

Application dans le cas des défautssuperficiels situésà moins de 5 mm de la face de palpage

Généréessur de courtes distancesdans les couches superficielles d'un matériau, ces


ondes, contrairement aux ondes de surface (ou de Rayleigh), ne sont pas perturbéespar les
chargesacoustiquesde surface (projections de soudage,couplant...) (figure 5-2).

Traductsurbi-élémentsd'ondesrampantes
U,
r'

Aucun écho de défaut

Figure 5-2:
Principe des ondes ratnpættes: cas d'une soudare saine

En revanche,lorsqu'un défaut de compacitédu type fissureaffecte I'une des zonesde


raccordementcôté face de palpage, il peut être détecté par réflexion, lorsque le traducteur
d'ondes rampantesse trouve dansson voisinage immédiat (voir figure 5-3).

,. Traducteurbi-élémentsd'ondesrampantes
r'

Présence
d'unéchodedéfaut
Figure 5-3:

Principe des ondes rænpqntes: cas d'une soudure comportant unefissure crurqccordement

Toute indication dépassantCAD - 6 dB doit être considéréecomme un défaut non


volumique.
Annexe 5

Application dans le cas des défautssuperficielssituésà moins de 5 mm de la face opposéeà


la face de palpage

Les ondes rampantespeuvent être exploitées pour discriminer la présenced'un défaut


non volumique débouchantsur la surfaceopposée,non accessible,à la surface de palpage
d'un bourreletde pénétration(manquede fusion, fissureen racined'une soudure,...).
Si le point de réflexion de I'onde transversaleincidente se trouve au voisinage de la
racine de la soudure, les défauts de compacité autres que les défauts de forme convexes
(comme le bourrelet de pénétration) pourront être détectés et se traduiront par un écho

d'amplitude supérieureà CAD - 6 dB (figure 5-a).

a) Soudure saine ou comportant un excès de pénétration

b) Soudure comportant un défaut en rzrclne

\oeruut

Figure 5-4:
Méthode des ondes rampantes en racine
Annexe6

ANNEXE6

à 0"
Méthodedesondeslongitudinales

a) Mesure de reference
monoou bi-éléments
Traducteur

A
B

b) Manque de penetration ouvert


Traducteurmonoou bi-éléments

it' f Ai
^t
C
/ h\
t
A+"A
I Ll/

c) Manque de fusion du talon en racine


monoou bi-éléments
Traducteur

^t
t,/ r Ai

bi^cY
'12\+o
^t

Figure é1:
Méthode des ondes longitudinales d 0"
Annexe6

Baséesur la mesuredu parcoursultrasonore,cetteméthodedoit permettred'etablir,


le profil transversalet longinrdinalde la soudure,non seulement
avecla précisionnécessaire,
au-dessusde la zone douteuse,mais égalementde part et d'autre de
perpendiculairement
celle-ci,envuede comparaisons.
de la
Le traducteurd'ondeslongitudinalesà 0" seradisposésur la soudureau-dessus
il pourra ête
zone douteuse(figure 6-l). Afin d'optimiser le couplagetraducteur-soudure,
la surépaisseur.
d'aplanirou d'araserlocalement
nécessaire
Annexe7

ANNEXE7

Méthodedesondestransversales

Basée sur la mesure du parcours ultrasonore selon I'axe du faisceau d'ondes


transversalesentre le point d'émergencedu traducteuret I'indication observée,cette méthode,
lorsqu'appliquee avec soins, doit permettre de différencier les échos de bourrelets de ceux
issusd'un défautde compacité.

Simple quant à son principe, cette méthode est toutefois délicate d'application et
nécessite de déterminer expérimentalement au préalable de façon précise la valeur du
parcourssonorep.6colnm€indiqué en figure 7-1.

Figure 7-1:

Mesare du parcours sonore sur un coin

Cette opération ayant été effectuée, la discrimination des défauts en raclne sera
réaliséeen déplaçantle traducteur d'ondes transversalesparallèlementà I'axe de la soudure et
à une distancevoisine de dç par rapport à cet axe.

Dans le cas d'un bourrelet de pénétrationrégulier et satisfaisant,on observedes deux


côtés de la soudure la presence d'un écho unique et propre apparaissantà un parcours
supérieurà p,6(figure7-2).
;
t
_' I
I
I Annexe7

Pro

ï Figure 7-2:
Casd'une souùtre sainecomportættun boutelet depénétration

Dans le cas d'un excès de pénétration, on observe des deux côtés de la soudure la
présence d'un écho pouvant être de forte amplitude unique et propre apparaissant à un
parcours supérieur à p.o, mais plus important que pour un bourrelet de pénétration régulier et
normal (figure 7-3).

P.o

Figure 7-3:
Casd'une souùtre comportantun excèsdepënétration

Dans le cas d'un défaut de compacité en racine, on peut observer les échogrammes
représentéssur la figure 7-4. Tout écho d'amplitude supérieureau niveau d'évaluation et
apparaissantà un parcoursinférieur ou égal à prs pour une position de traducteur voisine de dn
doit être considérécomme un défaut dansla mesureoù I'on observe:
- l'échogrammede type A accèsI et II,
- l'échogrammede type B accèsI et II,
- l'échogramme de type A accès I et l'échogramme de type B accès II ou

réciproquement,
- l'échogrammede type C accèsI ou II.
Annexe7

ou ou
cpp

Figure 7-4:
Casd'une souùtre comportantun defauten racine
Contribution à la caractérisationen contrôle non destructif ultrasonore
de défauts de
souduresbout-à-bout en acier faiblement altié. Elaboration d'une procédure
d,aide au
diagnostic.

La recommandation IS US 31927 - 2"o"Edition,inclusedansla normeeuropéenne EN


l7l3' définit une méthodede contrôlemanuelpar ultrasonsdessoudures
à pleinepénétration,
dans laquelleest décrite la procédureCascadecomme une série de cinq
tàstssuccessifsqui
permetde classerles défautsdétectésen défautsvolumiquesou non volumiques
Afin de donner aux contrôlesune notion de répétabilité,et de diminuer
de façon
considérablele temps d'interprétation des résultats,on cherche, aujourd'hui,
à rendre
automatiquela classificationdes défauts
Le but de notre travail est de réaliserune aide interactiveau diagnostic
la plus
automatisée possible
Notre travail se développeen deux phases:la premièreconcerneles quatre
premières
étapes de la procédure Cascade. Pour les trois premières étapes, nous
avons trouvé des
représentations graphiquescaractéristiques;tandis que pour la quatrième étape,nous avons
étudiéla rugositéde l'écho de défaut par rapportà un échode référence Les
vingt-septdéfauts
réelsétudiésont étéclassésavecsuccès.
La cinquième et dernière étape concerne la distinction entre les f,rssures
ramifiées
(comportementVARIAL), défauts généralementinacceptables,et les
nids de soufflures
(comportementVARoUL) Cette distinctionautomatiquen'avaitjamais
été faite. Nous avons
cherchéet trouvé deux paramètressignificatifsqui ont permis de classer,
sansambiguïté,les
défautsréelsétudiés.

Mots clés. contrôle non destructif - ultrasons - Soudure Acier faiblement allié
de défauts- Fissuresramifiées- Nids de soufflures
caractérisation

Contribution to the characterization of flaws detected in carbon steel


butt welds by
ultrasonicnon destructivetesting. Elaboration of a help to sentenceprocedure.

The secondeditionof the guidelineIS. US. 3lg2l hasbeenissuedin 1995.


The part B
of this document("Cascade"procedure)hasbeenproposedas a draft fbr european
standardand
issuedas the EN l7l3 europeanstandardwithoutmain modificationsThis document
definesa
methodof characterizationfor ultrasonicmanualweld testing,in which the "Cascade',procedure
is describedas a succession
of five stepsallowingto classifithe detectedflaws in volumetric
or
non volumetricflaws
In order to ensure the repeatabilityand to decreasesignificantly
the time of
interpretation,
nowadaysthe researchers try to developan automatedflaw classificationbasedon
the"Cascade" procedure
The aim of our study is to realize an interactive help to sentence
the type of flaw
automatedas fbr as possible
our work has been divided in two phases.the flrst one concernsthe four
first stcpsof the
"Cascade"procedure For the three flrst steps,rv'e
have fbund significativegraphics,rvhercasfbr
thc fburth stcp, rve have studied the tlaw echo "roughness" in compa.iro-n
*it1, the refèrence
echo "roushness" 1'he twenty-sevenstudiedflaws have beenclassifiedsucessfully
The flfih last step concerns the discrimination between the rough cracks
(corresponding
to the VARIAI- pattern),generally unacceptable,and the clusteredpoàsities
(correspondingto
the VAROI.IL pattern). This automated discrinrinationhad not already
been realized.We have
searchedfor an eflcient algorithp and floundtwo featureswhich have
allowed to classify the
real studiedtlaws without any anrbiguitv

KelfyAlds Non destrucrivetesting [Jltrasonic- weld - carbon steel - Flarv characterization-


Rouehcracks- Clusteredporosities
S.C D.Ll. llËîZ . 5s61ron TechnoPole

r illlillllllrilillllilllilll
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