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Épreuve blanche 1 web Option tout public DALF C1

Compréhension de l’oral

épreuve collective
40 minutes 25 points

Exercice 1 18 points PISTE 1

Vous allez entendre deux fois un document d’environ 6 minutes.


• Vous aurez 3 minutes pour lire les questions.
• Puis vous écouterez une première fois l’enregistrement
• Vous aurez ensuite 3 minutes pour commencer à répondre aux questions.
• Vous écouterez une deuxième fois l’enregistrement.
• Vous aurez encore 5 minutes pour compléter vos réponses.
La colonne à droite du questionnaire est un espace de brouillon que vous pouvez utiliser
librement pour prendre des notes. Cependant, seules les réponses portées dans la colonne de
gauche seront prises en compte lors de la correction.

Prise de
notes
1. D’après le présentateur, Hervé Gardette, pourquoi ne peut-on pas se
passer des élites ? 1 point
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2. Relevez deux exemples d’événements politiques majeurs cités par


le présentateur. 2 points
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3. La semaine de programmation spéciale s’appelle : 2 points


a. Pourquoi ne voyons-nous plus rien venir ?
b. Pourquoi ne sommes-nous plus dans l’avenir ?
c. Pourquoi ne voyons-nous plus l’avenir ?

4. Quels sont les métiers des trois invités présentés ? 2 points


a. Nathalie Loiseau
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b. Dominique Rousseau
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c. Manuel Cervera-Marzal
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5. D’après Manuel Cervera-Marzal, de qui provient généralement


la critique des élites ? 1 point
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6. D’après Nathalie Loiseau, quelle est la définition du mot « élite » ? 2 points


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7. D’après Dominique Rousseau, le mot « élite » est un : 2 points


a. mot-balise.
b. mot-analyse.
c. mot-valise.

8. Quelles sont les trois grandes catégories d’élite distinguées ? 2 points


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épreuve collective

9. D’après Nathalie Loiseau, peut-on faire partie du peuple et de l’élite ?


Pourquoi ? 2 points
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10. Quel point gêne Nathalie Loiseau ? 2 points


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Exercice 2 7 points PISTE 2

Vous allez entendre une seule fois plusieurs courts extraits radiophoniques.
Pour chacun des extraits :
• Vous aurez entre 20 secondes et 50 secondes pour lire les questions.
• Puis vous écouterez l’enregistrement.
• Vous aurez ensuite entre 30 secondes et 1 minute pour répondre aux questions.

Document 1

1. Comment la cyberattaque a-t-elle procédé pour rendre le blog de Brian Krebs


inaccessible ? 1 point
a. En submergeant le serveur.
b. En le déconnectant.
c. En coupant l’électricité.

2. Quelle mesure prouve l’importance de l’attaque ? 1 point


a. 200 gigabits par seconde.
b. 100 gigabits par seconde.
c. 100 gigabits par minute.

3. À quoi correspond le record en la matière de 300 gigabits par seconde ? 2 points


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Document 2

1. Quel est le slogan lancé en Côte d’Ivoire par le ministère de la Santé et de l’Hygiène
publique ? 1 point
a. Les médicaments de la rue, c’est la peur dans la rue.
b. Les médicaments de la rue, c’est la mort dans la rue.
c. Les médicaments dans la vue, c’est la mort dans la rue.

2. Pourquoi ce slogan ? 1 point


a. Pour relancer la lutte contre les faux médicaments.
b. Pour inciter à consommer plus de médicaments.
c. Pour consommer moins de médicaments.

3. Quelle serait la proportion de faux médicaments en Afrique ? 1 point


a. Entre 20 et 30 %.
b. Entre 30 et 50 %.
c. Entre 30 et 40 %.

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épreuve collective
Compréhension des écrits 50 minutes 25 points

Lisez le texte, puis répondez aux questions, en cochant ( ✓ ) la bonne réponse


ou en écrivant l’information demandée.

Les fermes urbaines, des potagers au cœur des villes


En parallèle du mouvement grandissant des Incroyables Comestibles, en France et au
niveau mondial, les fermes urbaines commencent à coloniser les terrains en attente
d’aménagement, les toits terrasses des immeubles et même les surfaces verticales.
L’objectif ? Revenir en ville à une consommation locale, responsable et saine.
Le schéma des villes-béton et des campagnes-terre nourricière serait-il en train d’évoluer ?
Les frontières entre ces deux mondes jusqu’alors bien distincts s’effacent, et la Nature version
culture réinvestit petit à petit le cœur des villes, même les plus grandes. Certes, cultiver son
propre petit potager est une grande tendance depuis une dizaine d’années pour les citadins en
manque de rapport à la terre, mais le concept des fermes urbaines vise, lui, à produire à grande
échelle une nourriture locale et saine pour tous les citadins. Dans une volonté de « savoir ce que
l’on mange et d’où ça vient », il s’agit de redonner la priorité aux circuits courts, tout en végéta-
lisant le maximum de surfaces libres en villes. Considérant qu’en 2050, 80 % des habitants de
cette planète habiteront en zone urbaine, que « chaque seconde, 26 m2 de terres agricoles françaises
disparaissent et que l’autonomie alimentaire de Paris est de 3 jours », c’est bien de l’avenir de l’hu-
manité dont il s’agit, purement et simplement.

Les fermes urbaines, des fermes innovantes


Ces fermes urbaines se développent là où la ville le leur permet : espaces verts, toits des
immeubles, jardins familiaux et partagés, jardins pédagogiques dans les écoles, parkings, friches
industrielles, entreprises... En somme, cette nouvelle ère est celle de la démocratisation de la
culture, et d’un retour à une consommation ultra-locale en lien avec la biodiversité. Il s’agit donc
d’approvisionner les restaurants et magasins d’alimentation locaux, remunicipaliser la restau-
ration collective, et donc « revenir à une cuisine traditionnelle à partir de produits bruts, améliorant
la qualité gustative et nutritionnelle des repas […]. » Ainsi, la « reconstruction de la souveraineté
alimentaire régionale par le développement de l’agriculture urbaine » est-elle en marche.

Des fermes urbaines : pour une vie meilleure, pour le respect de la planète
Pourquoi importer des productions de légumes et de fruits communs venus d’ailleurs quand on
peut les cultiver près de leur lieu de consommation ? L’ultra-local, c’est l’assurance d’un meil-
leur aliment, d’une consommation responsable encourageant un bilan carbone faible après
transport des marchandises, et d’une sensibilisation à l’écologie : une meilleure qualité de vie
en somme. La biodiversité en ville, c’est aussi le respect de la faune et de la flore, remis au centre
des préoccupations contre la pression foncière (ou en équilibre avec elle). En inscrivant de nou-
veaux espaces agricoles dans les Plans Locaux d’Urbanisme, les villes préservent et améliorent
leur paysage et donc leur cadre de vie… et plaident en faveur d’une meilleure alimentation. Sur
le modèle de Dijon en Côte-d’Or, pensons « Ma planète, mon assiette et moi » !

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Des fermes urbaines, pour démocratiser la culture et l’alimentation bio


Dans ces fermes urbaines, différentes techniques de cultures sont testées et mises en place
(culture hors-sol, permaculture, hydroponie…). Des innovations bienvenues pour prendre le
relais des sols des champs de nos campagnes qui sont épuisés, assassinés par 50 ans de pratiques
intensives et de produits chimiques. Cultiver en ville est donc un acte militant. Et les produc-
tions maraîchères biologiques sont donc une évidence : les fermes urbaines sont estampillées
« sans pesticides » !

Des initiateurs de tous bords pour remettre le potager au cœur des villes
Citoyens lambda, associations environnementales ou professionnelles, tous les passionnés sont
à l’œuvre depuis quelques années pour remettre le potager au cœur des villes. Jusqu’alors en
phase d’expérimentation, les fermes urbaines apparaissent aujourd’hui comme une solution
probante pour nourrir les 9 milliards d’êtres humains qui peupleront la planète en 2050. Parmi
les grands noms de ce mouvement, Yohan Hubert, le concepteur de la première ferme urbaine
parisienne, également auteur du livre Cultiver ses légumes hors-sol – Guide pratique du potager pro-
ductif en ville, aux éditions Ulmer. Il a développé la première exploitation 100 % bio sur le toit
d’un centre commercial de Paris, et pas n’importe lequel : les très chic galeries Lafayette Hauss-
mann ! Soit 1 000 m3 de culture verticale. Son rêve : « Redonner à l’urbain un outil pour s’alimenter,
expérimenter et s’organiser en sortant de la dépendance des grands groupes alimentaires… Et revenir au
jardinage d’il y a 40 ans en s’éloignant de la dimension productive ».
Les initiatives ne cessent de se multiplier de toutes parts : à Paris, on référence par exemple
des fermes urbaines sur le toit de la Cité de la Mode et du Design (par l’association Vergers Ur-
bains), sur le toit de l’école AgroParisTech, dans le collège Henri Matisse dans le XXe arrondisse-
ment, dans la rue d’Aboukir au cœur du IIe avec des cultures en bacs, dans la cour de la brasserie
FR/AME dans le XVe, avec un potager et un verger de plus de 600 m2…
Partout en France, les projets poussent comme des champignons : la ville d’Albi, très active dans
le mouvement des Incroyables Comestibles, vise l’autosuffisance alimentaire d’ici 2020 ; depuis
2009, la ville de Pau a mis à disposition un terrain de 5 hectares pour promouvoir une agricul-
ture locale et de qualité en milieu urbain, et constitue aujourd’hui une plate-forme maraîchère
comprenant même des parcelles d’autoproduction et d’autoconsommation de légumes pour les
Palois…
Des architectes et designers se passionnent aussi pour de nouvelles constructions incluant des
surfaces végétalisées et cultivables, mettant les propriétaires et locataire au cœur du mouve-
ment : Édouard François, par exemple, avec sa tour de la biodiversité M6B2 à Paris XIIIe.
Et c’est à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire le schéma alimentaire de
demain. D’ailleurs, l’idée des fermes locales est avant tout un mouvement citoyen et participatif,
comme le prouve le mouvement des Incroyables Comestibles, dont l’objectif majeur est d’aller
à contre-courant des grandes multinationales, de sortir de la dépendance du système agro-
alimentaire mondial, et de favoriser la renaissance des fermes locales, justement. Renseignez-
vous auprès de votre mairie, des associations… Vous découvrirez peut-être près de chez vous
une de ces fermes à mi-chemin entre low-tech et high-tech !
Claire Lelong Le Hoang, « L’avenir de l’agriculture ? », www.deco.fr, 12 août 2016.

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épreuve collective
1. Quels sont les trois buts des fermes urbaines ? 3 points
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2. Selon l’auteur, les fermes urbaines sont-elles un investissement uniquement à court terme ?
Citez le texte. 2 points
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3. « reconstruction de la souveraineté alimentaire régionale par le développement


de l’agriculture urbaine ». Que souligne l’article ici ? 2 points
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4. a. Pour la journaliste, contre quoi luttent indirectement ces fermes urbaines ? Citez le texte. 1 point
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b. Quelle image donnée dans l’article illustre cela ? 1 point
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5. « Des fermes urbaines pour démocratiser la culture et l’alimentation bio » :


dans cette phrase, par quoi pourrait-on remplacer le verbe « démocratiser » ? 2 points
a. individualiser.
b. populariser.
c. réorganiser politiquement.

6. Pourquoi cultiver en ville est-il un acte militant ? 2 points


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7. Vrai ou faux ? Cochez ✓ la case correspondante et justifiez votre réponse en citant le texte. 4 points

Vrai Faux
a. C
 es potagers au cœur de la ville ne sont pas pour autant garantis sans aucun produit
chimique.
Justification : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
b. Ce schéma de fermes urbaines rencontre une croissance rapide.
Justification : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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8. a. Qu’entend-on par « initiateurs de tous bords » ? 2 points
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b. Qui sont–ils ? Citez le texte. 1 point
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9. Quels corps de métier s’enthousiasment pour les fermes urbaines ? 2 points


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10. Qu’encourage la journaliste ? 3 points


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épreuve Individuelle
Production écrite 2 heures 30 25 points

1. Synthèse de documents
Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ (+/- 20 mots).
Pour cela, vous dégagerez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous les
regrouperez et les classerez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les
présenterez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.

Attention :
− vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre deux
résumés bout à bout ;
− vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent dans les
documents, ni faire de commentaires personnels ;
− vous pouvez bien entendu réutiliser les mots-clés des documents, mais non
des phrases ou des passages entiers ;
− le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice.
Dans le cas de non respect, on appliquera une correction négative : 1 point de moins par tranche
de 20 mots en plus ou en moins.

Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de signes placés entre deux espaces.
« c’est-à-dire » = 1 mot ; « un bon sujet » = 3 mots ; « je ne l’ai pas vu depuis avant-hier » = 7 mots).

Texte 1
Les Français ont toujours un désir de politique
La politique est morte, vive la politique ! C’est en substance la conclusion que l’on pourrait tirer
des résultats du sondage réalisé par l’institut Viavoice pour La Croix à l’occasion de la publication
d’une grande enquête de trois semaines sur les rapports pour le moins complexes et ambigus que
les Français entretiennent avec la politique.
Alors que la participation électorale ne cesse, scrutin après scrutin, de décliner et qu’études et
baromètres témoignent de la défiance grandissante de nos compatriotes à l’égard des partis et
de leurs représentants, les Français sont loin de se détourner de la politique. Au contraire. Non
seulement ils s’y intéressent toujours très majoritairement mais une part significative d’entre
eux manifeste encore le désir de s’engager et de peser sur le débat public.
Des conclusions surprenantes qui constituent un socle très puissant en faveur d’une « réinven-
tion de la politique », constate le président de Viavoice, François Miquet-Marty. Dans un contexte
de rejet massif des appareils politiques et de désillusion à l’égard de nos dirigeants, on aurait pu
penser en effet que la politique n’intéressait plus qu’une minorité de Français. Or, le sondage
montre qu’une forte majorité d’entre eux – 60 % – s’y intéresse toujours. Ils sont même 67 %,
soit les deux tiers, à déclarer s’intéresser aux débats de fond sur « les grands enjeux de l’avenir de
la France et des Français ». Et 73 % en parlent avec leurs proches, famille, amis ou collègues. [...]
Il y a donc toujours un désir de politique et [...] la volonté d’engagement reste également intacte.
Mais celle-ci cherche aujourd’hui de nouveaux moyens d’expression. Les Français préfèrent
signer une pétition en ligne que manifester, participer à des consultations citoyennes plutôt que
faire la grève, adhérer à des mouvements nouveaux ou participer à des débats spontanés [...]
qu’adhérer à un parti traditionnel. « Il y a un souhait manifeste de dépasser les partis et de faire de

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la politique autrement par le biais d’une démocratie plus participative et plus citoyenne. Une démocratie
horizontale plus que verticale », confirme Aurélien Preud’Homme.
De nouvelles formes d’engagement qui passent aussi par un renouvellement des personnes
et des pratiques. Organiser davantage de référendums et dépasser le clivage gauche-droite
apparaissent selon eux comme les meilleurs moyens d’améliorer la vie politique. Par ailleurs,
39 % font confiance pour cela aux nouvelles générations de dirigeants et 38 % aux mouvements
citoyens.
La vie politique est en train d’évoluer et les partis politiques traditionnels apparaissent d’une
certaine façon disqualifiés pour porter le changement. Même l’organisation de primaires qui
donne pourtant aux citoyens le pouvoir de choisir leur candidat à la présidentielle ne convainc
pas. De façon surprenante, 54 % des personnes interrogées jugent qu’elles n’améliorent pas la
vie politique. Ils s’y intéressent, ils sont prêts à y participer mais elles ne sont plus jugées suffi-
santes pour apporter le renouvellement souhaité.
Céline Rouden, La Croix, 23 mai 2016.

Texte 2
La révolution numérique transforme la politique
La rénovation de la vie politique passe-t-elle par la révolution numérique ? Pour les spécialistes
des nouvelles technologies, la question ne se pose même plus. Le développement du très haut
débit, la multiplication des smartphones, l’accroissement des capacités de stockage (Big data)
et l’ouverture des données publiques (Open data) sont déjà en train de transformer totalement
le système.
Et d’autant plus radicalement que le contexte culturel a changé. « Les gens sont mieux formés,
instruits. Ils veulent s’exprimer et échanger les informations »,souligne Henri Isaac, vice-président
de l’université Paris Dauphine et président du think tank Renaissance numérique, créé en 2007.
Une évolution de fond dont les politiques ont encore du mal à mesurer les conséquences. « Pour
beaucoup, le numérique, c’est créer un site web et communiquer sur les réseaux sociaux, constate Henri
Isaac. Mais les nouveaux outils sont en train de transformer la politique elle-même. »
Deux mots résument cette reconfiguration : transparence et participation. Tangui Morlier fait
parti de l’équipe de Regards Citoyens, un site lancé en 2009 pour suivre au plus près la construc-
tion des lois : connaître l’intervention de son député ou sénateur, comprendre, grâce à la com-
munauté des internautes, le sens des amendements…« L’écriture de la loi est beaucoup plus pas-
sionnante qu’on ne le croit explique-t-il. Dans notre esprit, il s’agit de montrer la densité du travail
législatif, loin de l’image d’hémicycle au trois-quarts vide que renvoie la télévision. »

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Pour la première fois, un projet de loi vient de faire l’expérience de la participation citoyenne.
Cet automne, durant trois semaines, 21 000 internautes ont fait part de leur réflexion ou ont voté
l’une des mesures de la loi sur la République numérique, actuellement en examen au parlement.
« La ministre Axelle Lemaire a pris un risque qu’il faut saluer », se réjouit Henri Isaac qui juge le
bilan de cette expérience très positif.
Sur le plan local, la ville de Rennes a joué un rôle d’avant-garde en ouvrant largement ses don-
nées, suivie des grandes métropoles comme Lyon ou Paris, permettant ainsi aux citoyens d’exer-
cer un contrôle et de participer autrement à la construction de politiques publiques, à partir de
données aussi variées que l’emplacement des sanisettes ou le nombre et les lieux des accidents
de vélo.
« Nous ne sommes qu’au début d’un mouvement que les élus ont besoin de comprendre » assure le
responsable de Renaissance numérique, qui a publié en avril un document de synthèse et treize
propositions pour la démocratie à l’heure du numérique.
Bernard Gorce, La Croix, 9 juin 2016.

Titre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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2. Essai argumenté
Sujet : Ayant participé à une conférence sur le thème de la ville intelligente, vous êtes
convaincu(e) que c’est une opportunité de repenser et d’améliorer la relation de la collectivité
avec ses citoyens. Vous interpelez par courrier le maire de votre agglomération pour lui signifier
son manque d’initiative dans ce domaine et lui faire preuve de vos propositions pour l’avenir.
(minimum 250 mots).

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Production orale 30 minutes 25 points

Consigne :
Tirez deux sujets au sort parmi les sujets proposés et choisissez celui qui vous convient le mieux.
À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué, et vous le
présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera
une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4
maximum).
Attention :
Les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploi-
ter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous
devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous soient propres
afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à
un simple compte rendu des documents.
L’usage de dictionnaires monolingues français / français est autorisé.

Sujet 1
Thème de l’exposé : Faut-il continuer à enseigner le latin et le grec au collège ?
Document 1 Le latin et le grec rajeunissent
Alors que la réforme du collège, attendue pour septembre, risque d’affaiblir l’enseignement
du latin et du grec, de nombreuses voix s’élèvent pour affirmer que ces langues anciennes ont
aujourd’hui encore toute leur place dans la formation des jeunes.
« Je ne sais pas, Athéniens, quel effet mes accusateurs ont pu avoir sur vous. » Un doigt qui parcourt
à bon rythme le texte original, en grec ancien, Vinush lit à voix haute L’Apologie de Socrate. Puis
il traduit en français ce passage de l’œuvre de Platon, déjà abordé en classe, avant d’en livrer un
commentaire.
L’enseignant, Augustin d’Humières, l’aiguillonne avec bienveillance, lui demande de préciser le
sens de tel ou tel mot. L’élève de terminale S n’a pas le temps de s’exprimer que déjà certains de ses
camarades soufflent la réponse, complices.
Et pourtant, quand ils sont entrés au lycée Jean-Vilar de Meaux (Seine-et-Marne), ces douze
jeunes gens, aujourd’hui en terminale, n’avaient encore jamais étudié les langues anciennes.
Beaucoup, comme Vinush, avaient entendu parler du cours de grec lorsque, collégiens, ils bénéfi-
ciaient d’un soutien scolaire dispensé par d’anciens élèves d’Augustin d’Humières. « Aujourd’hui,
ce sont eux qui, à leur tour, se rendent dans les collèges des alentours pour jouer les ambassadeurs », salue
le professeur.
Ce qu’ils disent à leurs pairs pour les convaincre de choisir en seconde le latin et/ou le grec ? Que
ces langues s’avèrent, comme le dit Yanis, « très utiles pour comprendre des termes scientifiques et
aborder les symboles en mathématiques », que « l’analyse des mots et la recherche de leurs fonctions
ressemble à une résolution de problème ». Que cette attention à la langue, cette progression mot à
mot, permet « d’être plus au clair » avec la grammaire et la syntaxe du français, comme le fait valoir
Guillaume. Que « les notions de liberté et de démocratie sont nées en Grèce », poursuit le jeune homme.
Alors, oui, pour Guillaume, les langues anciennes demeurent bel et bien « intemporelles ». Et
qu’on ne vienne pas dire à sa camarade Bruscilla – qui étudie latin et grec à raison de cinq heures
par semaine – qu’elles sont réservées aux élites. « C’est Jean-Vilar, ici, pas Henri-IV ! », s’esclaffe-
t-elle.
Reste malgré tout une question récurrente, qui traverse les débats autour de la réforme du collège,
attendue pour septembre (lire les repères) : faut-il accorder une place prépondérante à la dimen-
sion purement linguistique de cet enseignement ?

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épreuve individuelle
Le pédagogue Philippe Meirieu en doute. Ce qui compte, à ses yeux, c’est la modernité des textes
anciens, « qui véhiculent l’essentiel des questions que se posent les jeunes aujourd’hui, celles des ori-
gines, de la rivalité mimétique, de l’identité, de l’amour et de la mort... et dont faute de mieux, ils vont
chercher l’expression dans une littérature de pacotille ou du cinéma gore ». Dans un esprit assez proche
de celui de la réforme, il considère que l’enseignement de la civilisation est indispensable à tous,
tandis que l’apprentissage de la langue doit être réservé aux seuls volontaires.
Denis Peiron, Béatrice Bouniol, La Croix, n°40398, « Événement », 23 janvier 2016.

Document 2 Avec latin-grec, ou sans ?


La réforme du collège entre en vigueur. Elle continue à susciter des débats, et aussi des mouvements de
grève, comme aujourd’hui, chez les enseignants. Au premier rang des changements controversés, les
enseignements du grec et du latin. Scandaleusement supprimés, constatent leurs partisans. Maintenus
et même étendus, proclame le ministère. Pareille annulation-extension est évidemment un exploit
dialectique. Mais c’est surtout, depuis des mois, une pomme de discorde.
Cette expression vient des Grecs, et fait allusion à la vengeance de la déesse Eris (« Discorde ») :
furieuse de n’avoir pas été invitée à la noce de Thétis et Pelée, Discorde jeta une pomme d’or avec
cette inscription : Pour la plus belle. Son geste ne manqua pas de provoquer quantité de remous, dont
la guerre de Troie, l’Iliade, l’Odyssée et finalement une large part de la culture européenne sont autant
d’effets secondaires.
Vous commencez à voir le problème. Ou bien vous n’avez pas entendu parler des Grecs et de leurs
mythes, vous ne savez pas ce qu’une pomme vient faire dans cette querelle, vous vivez sans percevoir
la présence des Anciens à tous les coins de la langue. Ou bien tout cela vous est familier, vous repérez
la profondeur de champ historique du moindre terme quotidien, vous savez que Grecs et Romains ne
gisent pas dans un cimetière oublié mais habitent nos dictionnaires de langues vivantes, nos cartes
mentales, nos débats intellectuels et politiques.
Les discussions en cours portent en fin de compte sur le meilleur moyen de se souvenir de cette
présence : est-ce en apprenant des langues mortes – mot à mot, pas à pas – afin de traduire soi-même
des bribes d’Homère ou de Cicéron ? Ou bien est-ce en lisant des traductions, en découvrant par
d’autres biais les cultures antiques, même sans jamais manipuler grammaires ni dictionnaires ? Deux
livres récents répondent de façon divergente.

Semences immortelles
Le Bon Air latin – où interviennent dix-sept personnalités, sous l’égide (c’est le bouclier de Zeus...)
de l’association Le latin dans les littératures européennes – insiste sur l’idée que la langue française
ne demeure elle-même que grâce au souffle interne du latin. Le perdre équivaudrait à nous perdre.
« Le latin seul fait des Français en France », affirmait l’écrivain André Suarès en 1911. Les partisans du
maintien de son enseignement ne reprennent pas obligatoirement ce propos à leur compte, mais tous
pensent, comme autrefois le critique Ferdinand Brunetière (1849-1906), que « le latin ne sera jamais
pour nous une langue étrangère ».
Gilles Siouffi et Alain Rey, qui traitent De la nécessité du grec et du latin, en disent presque autant, mais
en un tout autre sens. Avec une grande clarté, ils expliquent en effet comment grec et latin ne sont pas
des langues mortes, mais plutôt des semences immortelles, qui ne cessent de travailler du dedans nos
phrases et nos savoirs. Ils plaident donc pour qu’on reconnaisse leur présence active, mais sans forcé-
ment s’accrocher aux heures de cours de manière crispée. Voilà qui relance la discorde... car comment
garder vraiment féconds ces ferments grecs et latins, si les langues ne sont plus pratiquées que par de
rares experts vite coupés du monde ?
On l’aura compris : vivre sans grec ni latin est évidemment possible. Exactement comme vivre sans
musique, sans littérature, sans philosophie, sans pensée... Tellement moins bien.
Roger-Pol Droit, Le Monde, Monde des livres, Chroniques Figures libres, 9 septembre 2016.

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épreuve Individuelle
Sujet 2
Thème de l’exposé : Faut-il supprimer les notes scolaires à l’école ?
Document 1 Faut-il supprimer les notes scolaires jusqu’en 6e ?
Le jury de la conférence sur l’évaluation des élèves suggère de supprimer les notes jusqu’à la
fin de la 6e.
La ministre de l’Éducation qui a reçu son rapport, vendredi 13 février, continue d’exclure une
telle éventualité.

Faut-il revoir la notation à l’école ?


Avant même le lancement, à l’automne, de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, la
ministre de l’Éducation répétait à l’envie qu’il était hors de question d’envisager une suppression
de la notation.
Le président du jury, le physicien Étienne Klein, lui aussi, voulait à tout prix éviter que le débat
ne se focalise sur cette question binaire et à ses yeux purement stérile  : pour ou contre les notes ?

La note, un indicateur incomplet mais précieux


Il faut croire que les personnels et usagers de l’école chargés avec lui d’émettre des pistes de
réforme en ont décidé autrement. On trouve ainsi dans le rapport remis, vendredi 13 février, à
la ministre une préconisation adoptée à une très large majorité (27 pour, 4 contre) et visant à
« généraliser l’abandon de la note chiffrée » au cours des trois premiers cycles de la scolarité, jusqu’à
la fin de la classe de 6e. En cause, notamment, le caractère souvent injuste et démotivant de ce type
d’évaluation.
Les membres du jury opposés à cette suppression ont essayé de faire valoir que mettre « un E ou
un ‘non acquis’ ou un feu rouge ou un smiley qui pleure » produit sur l’élève « à peu près le même effet
qu’une mauvaise note ». Et que la notation fournit « un indicateur certes incomplet mais utile, voire
précieux ».
La note participe d’une « verticalité symbolique » que le statut républicain de l’école « réclame »
ont-ils encore plaidé. Mais leurs arguments n’ont, semble-t-il, guère porté.

Des annonces en avril


Ce qui est sûr, c’est que, sur cette question, la ministre n’a pas changé d’avis. « Il n’a jamais été
question de supprimer les notes », a-t-elle martelé, après s’être vu remettre le rapport.
La ministre présentera en avril les « fondations » de l’évaluation future des élèves, « une évalua-
tion positive des acquis des élèves, qui leur indique ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas encore, ce qu’ils
savent faire et ce qu’ils ne savent pas faire, et comment faire pour qu’ils le sachent ».
Pour aller dans cette direction, le jury souhaite que « la place et le rôle de la notation soient semblables
dans tous les établissements et écoles du territoire national ». Il s’agirait, propose-t-il, de décliner les
orientations nationales dans les projets d’établissement.

Repenser le statut de l’erreur


Il préconise aussi de pratiquer l’évaluation sommative – destinée à valider un parcours – « de
façon régulière mais moins fréquente que l’évaluation formative », qui « peut être utilisée tout au long du
processus d’apprentissage, avec pour seuls objectifs d’aider l’élève à apprendre ce qu’il ne sait pas encore, à
acquérir ce qui lui manque, à encourager sa progression, à valoriser ses efforts ».
Ce qui suppose de repenser le statut de l’erreur, « trop souvent perçue comme une faute morale »,
glisse Étienne Klein.
Denis Peiron, La Croix, 13 février 2015.

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épreuve individuelle

Document 2Supprimer les notes en classe réduirait les inégalités sociales


Une étude du CNRS tend à montrer que l’évaluation par compétences plutôt qu’avec des notes
chiffrées favorise les apprentissages, notamment en mathématiques.

La suppression partielle des notes peut-elle permettre à l’ascenseur social de redémarrer ? Dans
une France si attachée à la note sur 20, une telle conclusion apporterait une pierre dans le vif
débat qui oppose défenseurs et détracteurs du système classique d’évaluation des élèves. Or, c’est
précisément ce que montre une étude du CNRS qui vient d’être divulguée. Noyés dans l’actualité
liée à la mobilisation des jeunes contre le projet de loi travail, ses résultats sont passés relative-
ment inaperçus. Pourtant, ils tendent à montrer – et c’est une première – que la suppression des
notes en classe peut avoir des effets positifs sur les apprentissages. Et permettre de réduire les
inégalités de réussite liées à l’origine sociale.
L’expérimentation a été conduite dans 70 collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours, dans
des classes allant de la 6e à la 2de. Au total, près de 6 000 élèves y ont participé. L’étude, supervisée
par Pascal Huguet, directeur de recherche au CNRS, s’est, elle, concentrée sur la classe de 3e, dans
trois disciplines : mathématiques, français et histoire-géographie.
Les consignes données aux établissements étaient claires : pas de notes en classe. Celles-ci ne
pouvaient être maintenues qu’en fin de trimestre dans les bulletins scolaires, à titre d’indicateurs
parmi d’autres pour informer les familles. « Il s’agit de limiter leur usage, qui nous paraît excessif
dans le système actuel », explique Alain Diger, doyen des inspecteurs pédagogiques de l’académie.
Un modèle alternatif a été mis en place : l’évaluation par compétences. Les professeurs déter-
minent les compétences sur lesquelles les élèves ont à travailler. Leur acquisition est régulière-
ment évaluée en classe sur une échelle de quatre niveaux : non maîtrisé, partiellement maîtrisé,
maîtrisé et très bien maîtrisé.

Tous les élèves ont progressé


Rien de révolutionnaire. Voilà près de dix ans que l’Éducation nationale s’attelle à développer
cette logique, sans trouver de véritable écho sur le terrain tant les résistances sont importantes.
C’est donc très prudemment, et sans supprimer les notes, que la ministre de l’Éducation natio-
nale, a cherché à donner un coup d’accélérateur à cette évolution de fond. Dans les futurs bulletins
scolaires transmis aux parents – à la fin de chaque trimestre et de chaque cycle (CE2, 6e, 3e) – figu-
rera, aux côtés des moyennes, un bilan de l’acquisition du socle commun de connaissances et de
compétences, ce bagage que tout élève doit maîtriser à l’issue du collège.
L’étude du CNRS tend à avaliser cette tendance. Deux groupes d’élèves ont été évalués – l’un non
impliqué dans le projet, l’autre expérimental – à deux moments de l’année : au début, au moyen
de tests standardisés, et à la fin, par le biais des résultats au brevet. C’est en mathématiques que
les résultats sont les plus prometteurs. Dans cette discipline, l’écart entre élèves issus de classes
sociales favorisées et défavorisées a été – réduit de moitié (6 points de différence dans le premier
groupe contre 3 points dans le groupe expérimental). « Ce n’est pas rien !, souligne Pascal Huguet.
Cette différence, voilà des années que l’école républicaine tente de la réduire à grands coups de réformes,
et pourtant la France reste championne des inégalités. En une année scolaire, on n’a pas inversé la
machine, mais manifestement, voilà une méthode qui semble permettre à l’ascenseur social de redémar-
rer. Peut-être pas de monter au 10e étage, mais au moins au 5e... »

Aurélie Collas, Le Monde, France, 16 mars 2016.

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