en couverture

afrique-occidentale française

«Faidherbe, Palmiers,Ballay »
une série rare et chère

Créée en 1895, l’Afrique-Occidentale

Française n’a eu ses propres
timbres qu’en 1906. A l’effigie d’un
militaire, le général Faidherbe, d’un
civil, le docteur Ballay, et d’un arbre,
ces émissions ont eu cours jusqu’en
1912 et, du fait de leur impression
en deux passages, présentent de
nombreuses variétés.
1

2a 2b

4a

3a

4b

3b 4c
5

Timbres magazine
24 Février 2013
E
n 1895, la conquête des
territoires qui constitue-
ront l’Afrique-Occiden-
tale Française est ter-
minée. L’A-OF est née.
Elle sera achevée en 1904 avec
le regroupement des six colonies
(Sénégal, Côte d’Ivoire, Dahomey,
Guinée Française, Mauritanie et
Haut-Sénégal et Niger) et perdu-
rera jusqu’en 1958 1.
En 1906, l’émission d’une série
de timbres-poste d’usage courant
Faidherbe-Palmiers-Ballay appe-
lés communément les Palmiers
assied la réalité de l’A-OF. Ces
timbres, bien que portant chacun
le nom d’une colonie, ont cours,
dans l’ensemble du territoire.
Deux grands colonisateurs, un
militaire et un civil, prêtent leur
effigie à cette série. Le général
Faidherbe, ancien gouverneur du
Sénégal, explorateur, redoutable
guerrier, mais véritable érudit,
humaniste et pacificateur figure
sur les petites valeurs faciales (de
1c à 15c).
Le docteur Noël Eugène Ballay,
explorateur, gouverneur de la
Guinée puis de l’A-OF, connu pour
ses valeurs égalitaristes se trouve
sur les fortes valeurs (1f à 5f).
Des palmiers ornent les valeurs
intermédiaires (de 20c à 75c).
La plupart des timbres sont émis
en 1906, la Guinée, quant à elle,
ne les imprimera qu’en 1907, peut
être parce qu’elle est la seule
colonie de l’A-OF à avoir bénéficié
d’une nouvelle série de timbres
après les Groupe : la série Berger
Pulas, émise en 1904. Des séries
de timbres-taxe furent associées
à l’émission Faidherbe-Palmiers-
Ballay mais ne seront pas abor-
dées dans cet article.
Quatre-vingt-seize valeurs com-
posent l’ensemble de la série :
quinze timbres chacun pour la
Côte d’Ivoire, le Dahomey et la
Guinée (1, 2, 4, 5, 10, 20, 25,
30, 35, 45, 50, 75c, 1, 2 et 5f) ;
seize timbres pour la Mauritanie
qui dispose d’un 40c en plus,
dix-sept pour le Haut-Sénégal et
Niger qui compte un 15c et un
40c en plus et dix-huit pour le
Sénégal qui en outre des 15 et
40c se voit doter par erreur d’un
second 2c à légende bleue qui
fut normalement mis en vente.
Réunir l’ensemble de ces timbres
est une entreprise relativement
difficile surtout si l’on cherche des
timbres neufs sans charnière au
centrage parfait.
Ces timbres furent imprimés en
feuilles de 75 sans millésime
composées de 3 panneaux de
25 ce qui permet de trouver des
paires inter-panneaux 2a et 2b
très prisées par les collection-
neurs anglo-saxons. Les bords de
feuilles comportent des bandes
imprimées dans la même couleur
que les timbres 3a et 3b.
De superbes variétés
De nombreux timbres existent
non dentelés, les catalogues ne
s’accordent pas complètement
sur les valeurs existantes (n’ayant
pas rencontré toutes les valeurs,
j’accepte toute information). Il
existe deux types de non-dente-
lés : les non-dentelés sans gomme
(la plupart des valeurs) 4a, 4b et
4c qui proviennent de feuilles
d’essais et des non-dentelés avec
gomme mis en vente régulière-
ment au bureau de poste 5.
Les timbres furent imprimés
en deux passages, tout d’abord
6a 6b
7a 7b
7c
7d
8
le timbre proprement dit puis
comme pour les timbres au type
Groupe, était apposé le nom de
la colonie dans un cartouche. Ce
procédé de fabrication entraîna 9a
inévitablement des variétés.
Variété mineure : une différence de
couleur dans la légende, carmin au
lieu de rouge, cette variété concerne
les 2 et 4c de Côte d’Ivoire et le 2c
du Sénégal 6a et 6b.
Variétés beaucoup plus inté- 9b
ressantes et bien plus rares, les
légendes déplacées 7a, 7b, 7c et
7d et les doubles légendes 8, la
aussi les catalogues ne s’accordent
pas complètement et il n’est pas
impossible de trouver des valeurs
non vues à ce jour. Enfin, il existe
des timbres sans légende, dentelés
9c
et non-dentelés., comme le 1c mis
en vente au Sénégal 9a, 9b et 9c.
La variété constante sur timbre
du Haut-Sénégal et Niger.
Les timbres de cette colonie
au type Faidherbe et Palmier ●●●
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afrique-occidentale française
● ● ● existent avec une variété
10c Palmier normal. constante, l’absence d’accent sur
10a HT 10b HT le premier « E » du mot Sénégal
Sénégal Sénégal 10a, 10b, 10c et 10d. Cette variété
normal. sans accent. 10d Palmier sans accent. affecte un timbre par feuille, elle
se situe case 6 pour le 1c, case 12
pour le 2c, case 29 pour le 4c, case
74 pour le 15c, le 50c case 33,
le 75c case 63 sur une partie du
tirage d’après le catalogue Yvert. Le
catalogue Maury quant à lui situe
la variété pour l’ensemble des
timbres au type « Faidherbe » à la
case 29. Cela n’est en tout cas pas
possible pour le 10cts (voir photo),
ce timbre avec la variété tenant à
normal coin de feuille ne pouvant
11a correspondre à la case 29 11.
Il est intéressant de trouver ces
variétés tenant à timbre normal.
Le même type de variété existe
sur les fortes valeurs du Sénégal
au type Ballay, 1 ou 2 accents
absents.
Défauts d’impression :
Des variétés peuvent apparaître
suite à des défauts d’impression :
11b 25c du Sénégal empâté, le « E »
du mot « POSTES » se transfor-
mant quasiment en « I » 12 ; 50c
du Sénégal avec le cadre brisé 13.
Surcharge spécimen :
Il était de coutume d’adres-
ser à l’Union postale universelle
(UPU) des timbres surchargés
« Specimen ». Ces timbres étaient
envoyés aux différentes admi-
11c 11d
nistrations postales adhérentes
afin qu’elles puissent reconnaître
les timbres des autres membres
et détecter le cas échéant les
affranchissements frauduleux.
Série de Guinée avec surcharge
« Specimen » 14.
45 entiers postaux
12 13 14a Quarante-cinq modèles diffé-
rents d’entiers postaux ont été
émis dans les 6 colonies (voir
tableau 15). Certains sont rares,
14b voir rarissimes ; ainsi la carte
postale avec réponse payée du
Haut-Sénégal et Niger bien que
livrée dans la colonie n’a pas été
retrouvée à ce jour. Globalement
les entiers oblitérés sont assez
14c difficiles à trouver :
Timbres magazine
26 Février 2013
◆ Carte-lettre d’Abomey
(Dahomey) du 10 octobre 1911
pour Cotonou (arrivée le lende-
main 11/10/1911) 16 ;
◆ Enveloppe de Satadougou
(Haut-Sénégal et Niger) du
16 novembre 1912 pour Paris
17. Ajout d’un timbre au type
Palmier à 25c pour le tarif des
lettres recommandées (35c).
◆ Carte postale à 5c de Save
(Dahomey) du 24 janvier 1915
pour Porto-Novo 18.
◆ Enveloppe à 25c neuve de
Guinée 19.
Des usages postaux
variés
Les Palmiers ont couvert plu-
sieurs tarifs, aussi il est possible
de trouver les mêmes timbres
dans différentes utilisations. Cet
article est loin d’être exhaustif, il
montre néanmoins certaines uti-
lisations courantes et d’autres qui
le sont un peu moins.
Les petites valeurs de 1 à 4c ser-
vaient à l’affranchissement des
imprimés, ces timbres sont quasi
introuvables sur document, il arrive
néanmoins de les rencontrer sur
des cartes postales en affranchis-
sement composé comme sur cette
carte de Gaoua (Haut-Sénégal et
Niger) du 7 juin 1911 (tarif des
cartes postales de moins de 5 mots
pour la France et les colonies) 20.
Le tarif à 5c
Ce tarif correspond à l’affranchisse-
ment d’une carte postale de moins
de 5 mots pour la France et ses
colonies. Il était courant au début
du siècle d’envoyer des cartes pos-
tales, de plus les collectionneurs de
cartes étaient nombreux et donc
les coloniaux en poste souvent
sollicités. C’est le tarif postal le plus
facile à trouver :
◆ Carte postale de la Côte d’Ivoire
pour Pékin, adressée à un télé-
graphiste colonial, elle bénéficie
du tarif franco-colonial 21.
◆ Carte postale du Sénégal pour
Marseille, oblitération du cachet
maritime « Bordeaux à Buenos
Ayres » 22.
 Tableau des entiers existants
Faciale Côte d’Ivoire Dahomey Guinée Ht-Sénégal Mauritanie Sénégal
carte postale 5cts oui oui oui oui non oui
carte avec réponse payée 5 + 5cts oui oui oui non non oui
carte postale 10cts oui oui oui oui oui non
carte avec réponse payée 10 + 10cts oui oui oui oui oui non
carte-lettre simple 10cts oui oui oui oui oui oui
carte lettre avec réponse 10 + 10cts non non oui non non non
enveloppe 5cts non oui oui oui oui oui
enveloppe (116 x 76 mm)
10cts oui non non non non oui

enveloppe (123 x 96 mm) 10cts non oui oui non oui oui
enveloppe (147 x 112mm) 10cts oui oui oui oui non oui
enveloppe 25cts non oui oui oui non non

15
17
16

18

19

◆ Carte postale de Kouroussa

(Guinée) pour Koulikoro (Haut- 20
Sénégal et Niger), cachet de 21
transit de Bamako 23.
Le tarif à 10c
Trois usages différents corres-
pondent au tarif à 10c : la lettre
simple pour la France, la carte pos-
tale de plus de 5 mots pour la
France ou l’étranger.
◆ Lettre simple de Carimama
(Dahomey) du 7 décembre 24a
1911 pour Paris, cachet d’arri-
vée à Paris le 10 janvier 1912. 23
Carimama est situé dans le
Haut-Dahomey, cette lettre
a été expédiée par le lieute-
nant Mahaut en poste à Dosso
22
(Territoire du Niger) 24.
◆ Télégramme expédié de Dakar
en France, tarif de la lettre
simple 25. 25
◆ Carte postale de plus de 24b
5 mots de Siguiri (Guinée) du
26 décembre 1907 pour Bamako
(Haut-Sénégal et Niger) ; tarif
franco-colonial, à noter l’utilisa-
tion d’un entier britannique qui
n’a évidemment aucun pouvoir
d’affranchissement 26. ●●●
26

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 en couverture
afrique-occidentale française
27
●●● ◆ Carte postale du Sénégal, cachet
« Paquebot » arrivée à Bruxelles
le 1er février 1910.
◆ Tarif des cartes postales pour
l’étranger 27.
28 ◆ Carte postale de Dakar (Sénégal)
pour l’étranger (Belgique), l’ex-
péditeur a essayé de bénéficier
d’un tarif imprimé, refusé à l’arri-
vée. Carte taxée à 10c du double
de l’insuffisance 28.
Le tarif à 15c
Le 1er mai 1910 la lettre du deu-
xième échelon dans le tarif franco-
colonial passe de 20 à 15c. Le
29 timbre au type Faidherbe émis sans
grande utilité en 1906 au Sénégal
et au Haut-Sénégal et Niger à 15c
trouve un usage seul sur lettre.
◆ Lettre du deuxième échelon
de Port-Étienne (Mauritanie)
pour la France affranchie à 15c
29. A noter que les lettres de
Mauritanie sont peu courantes.
Le tarif à 20c
Ce tarif correspond à la lettre du
deuxième échelon dans le tarif
franco-colonial jusqu’à la baisse à
30 15c le 1er mai 1910 (voir plus haut) ;
à partir de cette date, 20c corres-
pondent au troisième échelon de
poids. C’est l’usage principal du
20c Palmier.
◆ Lettre de Bignona (Sénégal) du
troisième échelon pour Paris 30.
Le tarif à 25c
Ce tarif correspond à la lettre simple
31 pour l’étranger. C’est l’utilisation
principale du 25c Palmier.
◆ Lettre simple de Dakar (Sénégal)
du 4 novembre 1907 pour le
Royaume-Uni 31.
32
34
33
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◆ Lettre simple d’Assinie (Côte
d’Ivoire) du 25 novembre 1908
pour l’Allemagne (affranchis-
sement à l’aide d’un timbre
Palmier à 20c et d’un Faidherbe
à 5c 32.
◆ Lettre simple d’Aboisso (Côte
d’Ivoire) du 16 février 1911 pour
la Suisse 33.
A noter qu’au Sénégal et au Haut-
Sénégal et Niger un tarif local pré-
sentait certaines différences avec le
tarif franco-colonial. Ainsi pour les
lettres circulant à l’intérieur de ces
deux colonies la taxe de recomman-
dation n’était que de 15c au lieu de
25c. Exemple ce pli recommandé
de Saint-Louis (Sénégal) affranchi à
25c (10c de port + 15c de taxe de
recommandation soit 25c) ; usage
particulier du timbre à 25c 34.
Le tarif à 30c
Ce tarif correspond à la lettre du
troisième échelon pour la France
et colonies jusqu’au changement
du 1er mai 1910. Autre tarif rare :
celui de la carte postale de moins
de 5 mots recommandée
◆ Carte postale d’Aboisso (5c +
25c, taxe de recommandation ;
total 30c) 35a et 35b.
Le tarif à 35c
Il s’agit essentiellement de la lettre
simple recommandée pour la
France.
◆ Lettre d’Ouagadougou (Haut-
Sénégal et Niger) du 6 juillet
1909 pour la France. Utilisation
du timbre à 35c prévue à cet
effet 36.
◆ Lettre d’Abomey (Dahomey) du
24 août 1911 37.
◆ Carte postale recomman-
dée d’Ouidah (Dahomey) du
13 décembre 1907 pour l’Alle-
magne, rare utilisation du 35c
(carte postale pour l’étranger 35a
10c + taxe de recommandation, 35b
25c) 38a et 38b.
Divers exemples d’affranchisse-
ments au-delà de 35c.
De multiples combinaisons sont
possibles en fonction des différents
échelons de poids combiné avec
des taxes de recommandation :
◆ 40c : lettre du deuxième échelon
recommandée de Dakar Sénégal
pour la France (tarif du 1er mai
1910 15c + 25c) 39.
36 37
3
◆ 45c : lettre de Rufisque (Sénégal)
pour Paris affranchie avec un 45c
seul sur lettre (tarif du 1er mai
1910 (lettre du troisième éche-
lon 20c + taxe de recommanda-
tion 25c) 40.
◆ 50c : lettre simple recommandée
de Conakry (Guinée) du 29 mai
1907 pour l’Allemagne (25c +
25c) 41 ; lettre simple recom- 38a 38b
mandée de Siguiri (Guinée) du
25 mai 1905 pour le Royaume-
Uni, la lettre est affranchie
avec des timbres issus de trois
émissions différentes (un 35c
Palmier, un 10c Berger Pulas
et un 5c Groupe (25c de port
+ 25c de taxe de recomman-
dation) 42 ; lettre recomman- 39
dée de Rufisque (Sénégal) du
21 août 1912 pour Londres
40
(affranchissement à 50c (lettre
pour l’étranger 25c + taxe de
recommandation 25c) ; le des-
tinataire n’ayant pas été trouvé, ●●●

43a

41

43b

42 Timbres magazine
Février 2013 29
 en couverture
afrique-occidentale française

la lettre a été retournée à son 25c). La lettre est affranchie

expéditeur (nombreux cachets
au verso) 43a et 43b.
44a ◆ 65c : lettre recommandée du
deuxième échelon d’Ouidah
(Dahomey) pour Neustadt en
Allemagne. (tarif : lettre du deu-
xième échelon pour l’étranger
40c + taxe de recommandation
avec un 50c Palmier et un 15c
Groupe collé au dos ; la lettre
a emprunté le cargo mixte SS
Afrique, au départ de Matadi
le 20 juillet et arrivé le 8 août
1913 Bordeaux 44a et 44b. ■
Pierre Rohmer

Utilisation de timbres dans des colonies

différentes
Chaque colonie émettait ses propres timbres mais ces
émissions avaient cours sur l’ensemble de l’A-OF, ainsi un
timbre de Guinée utilisé au Sénégal et un timbre du Sénégal
utilisé au Haut-Sénégal et Niger.

44b

Des lettres à caractère philatélique

Il existe des lettres à caractère
philatélique qui sont bien sûr
moins intéressantes que le
courrier courant, car elles sont
souvent sur-affranchies et ne
correspondant pas à un tarif
postal en vigueur :
- lettre recommandée de
Porto-Novo (Dahomey) du
24 mars 1913 à destination de
1 l’Allemagne, la lettre comporte
quatre timbres de l’émission
de 1912 (Groupe surchargé),
bien qu’ayant circulé la lettre
n’est pas au tarif 1.
- lettre recommandée de
Porto-Novo (Dahomey) du
25 février 1911, la lettre en
papier épais est adressée
au club philatélique de
Wiesbaden. Elle devait
vraisemblablement contenir
une commande de timbres-
poste, l’affranchissement à 1f
2 permettait d’envoyer une lettre
recommandée du quatrième
échelon pour l’étranger (95c),
il y a donc 5c de trop 2.
- lettre recommandée de
Rufisque du 30 août 1913
pour Prague (en Bohème,
qui faisait à l’époque partie
de l’empire austro-hongrois)
affranchie avec un 5f Ballay
seul sur lettre 3. Bien que
philatélique, la lettre reste
rare, les timbres au type
Ballay étant peu courant sur
3
documents.
L’utilisation des timbres-poste en tant que
timbres-taxe en Mauritanie :
Le territoire de la Mauritanie fut créé par décret du 18 octobre
1904. Avant cette date, la Mauritanie faisait partie du Sénégal
et en utilisait les timbres. Son existence postale propre résulte
de l’arrêté N° 607 du 3 juillet 1906 portant sur l’organisation
des postes et télécommunications en Mauritanie. La Mauritanie
fut donc dotée de la série Faidherbe, Palmiers, Ballay comme
les cinq autres territoires de l’A-OF. Néanmoins elle ne fut pas
dans l’immédiat approvisionnée en timbres taxes.
Le gouverneur général de l’A-OF par intérim recommanda
de remplacer les timbres taxes par des timbres ordinaires
surchargés d’un « T » dans un triangle afin de les distinguer
des timbres apposés par l’expéditeur. Cette « directive » résulte
d’une lettre adressée le 30 août 1906 au commissaire général
en Mauritanie. Il donnait ainsi naissance aux huit premiers
timbres taxes. Le ministère des colonies étant informé de
cette disposition donna ordre de son abrogation afin d’éviter
les spéculations sur ces « timbres taxes provisoires ». Cette
abrogation fut signalée aux bureaux de poste par une lettre du
10 décembre 1906. On estime que vu le faible courrier existant
à l’époque en Mauritanie, seules quelques dizaines de lettres
ont réellement été taxées (fragment avec un 5c taxe 1. En
revanche, de nombreux plis de complaisance ont été réalisés
avec des taxes sans rapport avec le montant théorique à
recouvrer 2.
1
2

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30 Février 2013