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La promotion des projets apicoles

comme source de moyens d’existence

Les projets apicoles présentent de nom- sud forment actuellement la base des in-
breux points d’entrée différents qui ren- dustries apicoles prospères.
forcent les moyens d’existence, comme,
par exemple, planter des arbres pour les ■ Ressources humaines: les
abeilles dans les programmes de planta- compétences, la formation et la
tion pour améliorer la pollinisation et aug- vulgarisation en matière
menter les récoltes, inciter les chasseurs d’apiculture

Apiculture et moyens d’existence durables


de miel à pratiquer l’apiculture, ou fabri- L’apiculture est une activité très répandue
quer et commercialiser les vins de miel, qui comporte un acquis existant très riche
ou les cosmétiques à base de cire en savoir local et en compétences. L’in-
d’abeille. Des projets apicoles sont mis en troduction d’un minimum d’information
œuvre dans de nombreux pays en déve- technique peut cependant contribuer à
loppement et reçoivent fréquemment le améliorer considérablement les récoltes
soutien des grandes organisations interna- de miel et de cire. Il existe de nombreuses
tionales, des gouvernements et des ONG. possibilités d’aider les chasseurs de miel
L’apiculture s’adapte facilement aux ou les apiculteurs à miser sur leurs res-
autres interventions et elle y est souvent sources pour augmenter leurs revenus par
incorporée lors de leur mise en œuvre. des méthodes plus efficaces de récolte et
Toutefois, un minimum de ressources est de transformation du miel, en récupérant
généralement indispensable. la cire d’abeille pour la vente et en fabri-
quant des produits secondaires.
■ Ressources naturelles: les espèces Souvent, les apiculteurs et les agents de
indigènes formation n’ont pas les documents de for-
Pour améliorer le potentiel de l’apicultu- mation qui conviennent – la plupart des
re, les projets apicoles plantent une végé- documents concernent les abeilles d’ori-
tation mellifère. Les abeilles domestiques gine européenne dans les zones de climat
indigènes se développent et se perpétuent tempéré. Souvent, la formation est théo-
bien dans les conditions locales aux- rique plutôt que pratique, et prescrit l’uti-
quelles elles sont mieux adaptées que les lisation d’un nouveau type de ruche sans
abeilles qu’on introduit. Les abeilles do- fournir de conseils pratiques et de suivi.
mestiques d’origine européenne qui ont Les nouveaux apiculteurs ont besoin
été introduites dans beaucoup de pays et d’une formation qui leur enseigne à tra-
les abeilles d’origine africaine qui ont été vailler avec les abeilles, produire du miel
introduites en Amérique centrale et du de qualité, séparer le miel de la cire, dé-

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canter la cire, fabriquer des produits se- emballages. La solution n’est cependant
condaires et confectionner des vêtements pas de faire tout simplement don des ma-
de protection et du matériel apicole. tériaux, mais plutôt d’apprendre les villa-
geois à fabriquer leur propre matériel,
trouver l’accès à des contenants et des
emballages adaptés, et au crédit pour se
les procurer.
Le matériel nécessaire à l’apiculture est
très rudimentaire: un simple seau en plas-
tic est l’outil le plus précieux. Certes,
l’expert en apiculture n’a pas beaucoup
de mérite à recommander l’utilisation de
seaux en plastic de qualité, munis d’un
couvercle et empilables, mais ils sont
utiles aux apiculteurs des régions les plus
reculées pour que le miel reste propre jus-
qu’au moment de la vente. La qualité du
miel est excellente quand il est récolté
dans des seaux propres et qu’on dispose
de coton ou de corbeilles pour le tamiser,
et de contenants pour faire fondre la cire
et mettre le miel et les autres produits en
pots.
Le matériel nécessaire à la récolte et la
transformation du miel et de la cire
FIGURE 28 Les apiculteurs éthiopiens appor-
tent leur miel au marché. Pour les apiculteurs d’abeille dépend des quantités à transfor-
des régions reculées, la principale contrainte mer et du type de produit traité. Dans cer-
est généralement l’insuffisance des moyens de taines régions, l’apiculture en ruches lo-
transport et de l’accès aux marchés. cales traditionnelles est pratiquée à gran-
de échelle et justifie la fourniture de maté-
■ Ressources matérielles: matériel et riel relativement sophistiqué pour la
transport transformation à grande échelle, capable
C’est principalement à cause de l’accès li- de traiter de grandes quantités de miel.
mité aux moyens de transport que les api- Dans une coopérative où il y a une unité
culteurs des régions reculées obtiennent de conditionnement du miel, on a souvent
les prix les plus bas pour leurs produits. besoin d’importer certains articles spé-
Les projets apicoles peuvent considéra- ciaux, comme les robinets adaptés aux
blement améliorer cette situation. Pour la contenants de miel, la gaze spéciale pour
population rurale, il est difficile de se pro- le filtrage du miel et les réfractomètres
curer du matériel, des contenants et des pour mesurer la teneur en eau.

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■ Ressources financières: le crédit ture et la protection des pollinisateurs. Il
Dans les sociétés les plus pauvres, le serait souhaitable qu’une ONG nationale
manque de crédit est une contrainte ma- représente les intérêts des apiculteurs, éta-
jeure pour quiconque se consacre à la blisse la communication entre les produc-
vente et à l’achat du miel. Les apiculteurs teurs et les négociants et facilite la com-
qui vendent leur miel veulent être payés mercialisation.
en espèces par les centres de collecte du Dans beaucoup de pays en développe-
miel ou les négociants du secteur privé; ment, il y a énormément à faire pour aug-
sinon, ils préfèrent vendre leur miel en pe- menter la vente du miel au détail, par
tites quantités au marché pour un rapport exemple en améliorant et en diversifiant
moindre mais immédiat. Les gens qui l’emballage, notamment lorsqu’il s’agit
achètent le miel ont besoin de l’accès au de petites quantités. Les initiatives de
crédit pendant la saison du miel. Faute de commercialisation comprennent la pro-
crédit, les quantités de miel disponibles à motion du miel dans les médias, l’interac-

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la vente sont dérisoires, les négociants ne tion entre les producteurs et les négo-
sont pas motivés et l’économie stagne. ciants pour augmenter la consommation
et les ventes du miel, et la création de
■ Ressources sociales: le soutien au liens avec les fournisseurs d’emballage.
secteur apicole et la commercialisa- La consommation du miel augmente avec
tion le niveau de vie; les gens ont envie
Dans les pays pauvres, des fonctionnaires d’acheter du miel quand il est bien pré-
du gouvernement sont chargés de la for- senté et que le produit leur inspire
mation et de la vulgarisation en matière confiance.
d’apiculture. Cependant, cette formation Le premier objectif d’une initiative de
est souvent inadaptée et l’accès au trans- commercialisation doit être de remplacer
port et autres ressources est inexistant. Il le produit importé, ce qui implique un
est indispensable que les politiques natio- emballage et une présentation du miel lo-
nales favorisent la promotion de l’apicul- cal aussi attrayants que ceux des marques

Planification de projet

• Définir le point d’entrée le plus efficace pour une intervention apicole –


par exemple, fournir l’assistance aux aspects techniques de l’apiculture,
ou à la commercialisation des produits.
• Vérifier que l’intervention prévue est adaptée à la population concernée.
• Reconnaître que les apiculteurs sont souvent la couche la plus pauvre de
la société locale et qu’ils vivent dans les régions les plus reculées; cibler
l’intervention sur eux.
• S’assurer que les groupes de producteurs auront l’accès aux marchés, si la
récolte de miel et de cire augmente.

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importées. Le miel ne sera exporté que offrir une formation technique. Les dona-
lorsque la demande locale sera satisfaite, teurs et les autorités locales sont proba-
car il est facile de se procurer du miel à blement satisfaits des résultats de ces pro-
bas prix sur le marché mondial. Dans cer- jets quand ils voient la performance
tains pays, les producteurs qui ont fait cer- convaincante des nouvelles ruches instal-
tifié leur miel ou cire d’abeille comme lées dans les nouveaux ruchers. Cepen-
produit organique ou produit conforme dant, une étude plus approfondie révèle
aux critères du commerce loyal, en tirent souvent que les ruches, qui appartiennent
un bon profit. Ce type de certification à une technologie récemment introduite,
peut aider les petits producteurs à trouver ne sont pas exploitées efficacement. Il est
un créneau de marché à des prix supé- indispensable de renforcer la formation et
rieurs. L’exportation du miel vers la Com- le suivi. L’apiculture est une activité sai-
munauté européenne nécessite l’avis d’un sonnière et il est difficile de l’apprendre
expert sur les règles commerciales et les dans une salle de classe. Dans tout projet
critères d’importation (Bradbear, 2001). de développement de l’apiculture, la
question à poser n’est pas « combien de
■ Evaluation des projets nouvelles ruches ont été distribuées? »
Beaucoup de projets apicoles ont consisté mais « les moyens d’existence de la po-
à distribuer des ruches et du matériel et à pulation ont-ils été renforcés? »

FIGURE 29 Beaucoup de projets d’apiculture ont introduit une technologie qui n’a pas survé-
cu au projet. Ici, un entrepôt rempli de matériel inutilisé est tout ce qui reste d’un projet qui dé-
pendait de matériel et de matériaux d’importation.

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Les interventions modestes telles les sable dès qu’on a besoin d’une pièce de
projets apicoles n’intéressent pas tou- rechange. La formation est souvent
jours les donateurs. Cependant, dans sans rapport avec les ressources et le
les sociétés pauvres, les grands projets savoir locaux.
apicoles appuyés par de gros capitaux Il n’est pas recommandé d’utiliser les
sont souvent voués à l’échec. Trop ruches à cadres si on ne trouve pas sur
nombreux sont les projets apicoles aux- place l’infrastructure pour en assurer la
quels un donateur plein de bonnes in- fabrication. L’apiculture en ruches à
tentions accorde un budget considé- cadres est pratiquée dans tous les pays in-
rable qui est inévitablement destiné en dustrialisés et beaucoup de projets ont
grande partie à l’achat du matériel. Le tenté d’introduire cette pratique dans les
matériel ainsi introduit est mal adapté pays pauvres. Il est indispensable que les
aux ressources disponibles, tel le maté- communautés possèdent les avoirs maté-
riel importé pour travailler le bois et fa- riels, humains, naturels et financiers pour

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briquer les ruches, qui devient inutili- mener à bien ce type d’apiculture.

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■ Etudes de cas

Etude de cas d’un apiculteur indépendant:Gladstone Solomon, à Tobago


Mon grand-père était un petit producteur de cacao indépendant, et l’agriculture m’a
toujours attiré. Mais, comme je n’ai pas appris à manier le coutelas et la houe, j’ai dû
chercher une activité moins exigeante. Un matin, j’observais une abeille en train de se
poser sur une fleur couverte de rosée et j’y ai vu un signe du destin. A cet instant, j’ai
su que j’allais devenir apiculteur.
Un cours d’introduction d’une durée de trois jours au Centre de formation des
agriculteurs à Trinidad a été mon premier contact avec l’apiculture. J’ai ensuite
consolidé ma formation par des stages pratiques à l’Unité d’apiculture de Tobago au-
près des deux apiculteurs les plus expérimentés de l’île. Par la suite, je me suis lancé
dans l’apiculture avec deux ruchettes à nucléus.
Je lis tout ce que je trouve sur le sujet et j’ai pris contact avec le plus grand
nombre possible d’apiculteurs. Un apiculteur britannique qui a visité l’île à plu-
sieurs reprises a particulièrement été de bon conseil, non seulement à mon égard,
mais aussi à l’égard de la communauté apicole de l’île, qui forme un groupe homo-
gène et dynamique: la Société apicole de Tobago.
Ma femme Sharon et moi-même gé-
rons maintenant approximativement 70
colonies et commercialisons le miel
(avec ou sans les rayons), la cire
d’abeille, le pollen et – le dernier-né de
notre ligne de produits – les savons
confectionnés à la main à base de cire
d’abeille et de miel. Nos trois fils ga-
gnent leur argent de poche en partici-
pant aux diverses activités de l’entrepri-
se.

Juillet 2001

FIGURE 30 Gladstone Solomon en train de


récolter son miel.

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Etude de cas d’un projet en faveur des apiculteurs en Ouganda:
Joy Mugisha, le fonds de l’UWESO/UK
Notre premier projet se situait dans le district de Luweso, une région fortement dé-
vastée par la guerre civile. Au début de 1995, les participants ont reçu une formation
sur la production du miel et de la cire d’abeille, le matériel leur a été fourni et un
centre de transformation du miel a été créé. Le projet est maintenant autonome.
D’ordinaire, un administrateur de projet qualifié appartenant à l’ONG Uganda
Women’s Effort to Save Orphans (UWESO) fournit la formation, les conseils, et le
matériel d’essai aux familles qui ont été sélectionnées par la filiale de l’UWESO
pour s’occuper des orphelins. Les apiculteurs développent les ruches dont le nombre
augmente progressivement, de sorte qu’au bout de deux ou trois ans, chaque famille
gère environ 30 ruches. Chaque ruche produit normalement deux récoltes de miel et
de cire par année, qui sont remises au centre de collecte de l’UWESO et vendues à

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des entreprises locales pour les marchés locaux et d’exportation. Le bénéfice peut at-
teindre environ 1 400 dollars EU par an – nettement supérieur au niveau du revenu
annuel moyen des familles en milieu rural.
Le coût d’un tel projet est de l’ordre de 140 000 dollars pour la société de gestion,
y compris les coûts de l’administrateur du projet, du matériel et du centre de collec-
te et de transformation. Si 150 familles réussissent à augmenter leur revenu annuel
de 1 400 dollars EU, le profit engendré par le simple investissement de 140 000 dol-
lars EU atteint l’incroyable montant d’environ 210 000 dollars EU par an ! Même si
certaines familles produisent moins que d’autres, le rendement financier justifie am-
plement le montant de l’investissement.
Juillet 2001

FIGURE 31 Le centre de collecte du miel et de la cire d’abeille de l’UWESO, à Lyantonde, en


Ouganda.

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Exemple de projet de la FAO – Irak: besoin en assistance technique
En 1995, l’Association des apiculteurs irakiens a demandé l’aide de l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les membres de l’As-
sociation ont exprimé leur inquiétude à l’égard de la haute mortalité dans les colo-
nies d’abeilles domestiques en Irak.
Dans les années 70 et 80, les apiculteurs irakiens pratiquaient une forme d’api-
culture sophistiquée, qui dépendait en grande partie de matériel et de stocks
d’abeilles d’importation. L’application des sanctions des Nations Unies en 1991 y a
mis fin. Les apiculteurs ne pouvaient plus importer la cire gaufrée nécessaire à l’api-
culture en ruche à cadres. Faute de cire d’abeille et du matériel pour fabriquer la ci-
re gaufrée, ils ont été contraints d’utiliser du matériel contaminé, ce qui a favorisé la
propagation des maladies chez les abeilles. Compte tenu de l’isolement de l’Irak, les
apiculteurs ne se sont pas rendus compte de la rapidité de l’évolution de la maladie
et ignoraient les méthodes de lutte en vigueur, notamment celles concernant l’aca-
rien prédateur Varroa.
La FAO a fournit l’assistance technique pour aider à identifier et à lutter contre les
maladies des abeilles domestiques et les acariens et à soutenir la fabrication locale de
stocks frais de cire gaufrée.

FIGURE 32 Fabrication de cire gaufrée


fraîche en Irak.

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Exemple de projet de la FAO – St Vincent et les Grenadines:
la nécessité de soutenir le secteur apicole

Le Ministère de l’agriculture de St Vincent a réalisé que les agriculteurs locaux


avaient besoin de diversifier leur production au delà de celle de la banane. En 1996,
ils ont demandé l’aide de la FAO pour encourager les agriculteurs à se lancer dans
l’apiculture. Cette aide garantissait l’apport de quantités suffisantes de stocks
d’abeilles pour assurer la pollinisation des nouvelles cultures fruitières, et permettait
aux agriculteurs d’engendrer des revenus à partir de l’apiculture.
L’aide de la FAO a ciblé le renforcement des capacités: formation apicole du per-
sonnel du ministère, création de ruchers de démonstrations pour les agriculteurs,
élaboration d’un programme de formation, incitation des fabricants locaux à fabri-
quer du matériel apicole et proposition de politiques en faveur de la protection de

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l’industrie apicole. Actuellement, St Vincent jouit du rare privilège de posséder des
stocks d’abeilles exempts de maladies.

FIGURE 33 Confection de vêtements pour l’apiculture à St Vincent.

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Exemple de projet de la FAO – Afghanistan:
assistance aux personnes les plus démunies
Traditionnellement, l’apiculture a toujours été une composante active de l’agricultu-
re afghane, qui possède de nombreuses cultures fruitières et oléagineuses auxquelles
la pollinisation par les abeilles est indispensable. La guerre qui sévit actuellement en
Afghanistan a entraîné des restrictions dans les déplacements, et la destruction des
ressources et des perspectives de création de moyens d’existence. Malgré la pénurie
de ressources, l’apiculture demeure un moyen d’existence possible en raison de la
disponibilité des abeilles et du matériel qui peut être fabriqué localement.
La FAO a formé des apiculteurs et des apicultrices. Etant donné que l’apiculture
n’oblige pas à quitter l’enceinte de l’espace familial, le régime taliban a autorisé les
femmes afghanes à pratiquer cette activité. Non seulement elles récoltent le miel,
dont la valeur alimentaire est précieuse dans les circonstances actuelles, mais elles
apprennent aussi à fabriquer des pommades pour la peau et autres produits secon-
daires appréciés des populations qui vivent dans l’austérité et l’isolement. Hommes
et femmes ont reçu une formation concernant la fabrication du matériel nécessaire à
la pratique de l’apiculture en ruches à cadres, de sorte qu’ils continuent d’exercer
leur activité sans avoir recours à des intrants extérieurs.

FIGURE 34 Formation d’apiculteurs en Af-


ghanistan: dans la première partie du cours,
les futurs apiculteurs confectionnent leur
propre voile de protection.

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Etude de cas: des apiculteurs handicapés – développement
des industries agricoles

Il est particulièrement difficile pour les personnes handicapées de gagner un revenu


qui suffise à leurs besoins. Pendant la plus grande partie de leur vie, elles sont dé-
pendantes de la famille qui les soigne et de la société qui les entoure. Dans les com-
munautés pauvres, où les ressources ne sont jamais disponibles en quantité suffisan-
te, les personnes handicapées sont fréquemment marginalisées et oubliées, et elles
perdent confiance.
Une ONG à Maurice a démontré qu’il peut en être autrement. Elle a formé à
l’apiculture à un grand nombre de personnes handicapées du pays et a créé un réseau
de producteurs communautaires. En 1997, sur l’Île de Rodrigues, Craft Aid a créé un
rucher modèle dans son département du miel. Il assure la formation en matière de

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compétences organisationnelles pour la fourniture de matériel, matériaux et infor-
mation aux apiculteurs et achète l’excédent de miel et de cire pour la transformation
et la vente. Le département emploie neuf personnes, dont plus de la moitié sont han-
dicapées: il cible les touristes et les marchés du détail étrangers sélectionnés, aux-
quels il vend le miel et les autres produits dont la qualité est conforme aux normes
internationales les plus strictes. Il a gagné des médailles au prestigieux Salon inter-
national du miel tenu à Londres chaque année en novembre: la formation, la pro-
duction et les ventes ont une bonne rentabilité.
Craft Aid a récemment fait part de son expérience dans une publication intitulée
Small enterprise development, disponible sur le site web de la FAO; pour davantage
de détails, consulter le site web de Craft Aid.

Paul Draper
Craft Aid
Port Mathurin
Ile de Rodrigues
Maurice
pdraper@intnet.mu

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Quelques termes d’apiculture

Abeilles domestiques Espèces d’abeilles appartenant au genre Apis. Elles ont toutes un
comportement très social et sont grandes productrices de miel.
Agent pollinisateur Les abeilles jouent le rôle d’agents pollinisateurs quand elles
transfèrent le pollen d’une fleur à l’autre. Outre les insectes,
les autres agents qui favorisent le transfert du pollen sont le
vent, la gravité, les oiseaux chercheurs de nectar et les
chauves-souris.
Alvéole Compartiment hexagonal en cire, l’unité de base du rayon.
Chaque abeille se développe dans une alvéole. Le miel et le

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pollen y sont stockés.
Apiculture La science et l’art de l’élevage et du soin des abeilles.
Apis Le genre auquel appartiennent les abeilles domestiques.
Apis cerana Une espèce asiatique d’abeille domestique qui reste à l’inté-
rieur de la ruche.
Apis dorsata Abeille domestique géante indigène d’Asie.
Apis florea Une espèce d’abeille domestique originaire de certaines ré-
gions d’Asie et du Moyen-Orient. Elle fait son nid à ciel ou-
vert et ne peut pas être élevée en ruche.
Apis mellifera L’abeille domestique indigène d’Afrique, d’Europe et du
Moyen-Orient. Les races d’origine européenne ont été intro-
duites en grande quantité dans d’autres régions, y compris
les Amériques, l’Asie, l’Australasie et le Pacifique. Les races
d’origine africaine ont été introduites en Amérique du Sud et
se sont répandues en Amérique centrale et aux Etats-Unis.
Approche des Approche des moyens d’existence durables Une façon
moyens d’éxistence d’aborder les objectifs, la portée et les priorités du développe-
durables ment ; une démarche de compréhension de la vraie nature de
la pauvreté et de mise en œuvre et d’évaluation des interven-
tions visant à réduire la pauvreté.
Barre supérieure Une barre de bois sur laquelle les abeilles construisent leurs
rayons dans une ruche à barres supérieures.
Batik Une technique pour produire des dessins sur un tissu en appli-
quant de la cire sur les parties du tissu que l’on veut protéger
de la teinture.
Butin Les plantes à leurs qui fournissent le nectar et le pollen aux
abeilles.

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Butineuse Une ouvrière qui collecte le pollen, le nectar, l’eau ou la pro-
polis pour la colonie.
Cadre Un cadre de bois rectangulaire dans lequel est placée une
feuille de cire gaufrée. Les cadres sont suspendus parallèle-
ment à l’intérieur de la ruche.
Chasse au miel Pillage du miel dans les colonies d’abeilles sauvages.
Cire d’abeille Cire produite par les abeilles, secrétées par des glandes spé-
ciales situées sous l’abdomen, et utilisée pour fabriquer le
rayon.
Cire gaufrée Une mince feuille de cire gravée du schéma hexagonal des
rayons. Une feuille de cire gaufrée est placée dans chaque
cadre de bois et sert de base aux abeilles pour la fabrication de
leurs rayons: ce procédé permet d’accélérer la construction
des rayons. Sans la cire gaufrée, les abeilles ne construiraient
pas nécessairement leurs rayons dans la direction qui
convient à l’apiculteur.
Colonie Les abeilles domestiques sont des insectes sociables; elles vi-
vent en colonies, jamais seules. Chaque colonie d’abeilles
contient une reine qui est la mère de toute la colonie, quelques
centaines de faux-bourdons et des milliers d’ouvrières.
Commerce loyal Les organismes de bienfaisance liés au développement ont
convenu de normes internationales du commerce loyal pour
les denrées produites dans les pays pauvres. Les pays
membres coopèrent pour attribuer des marques et des labels
de commerce loyal aux produits qui satisfont les exigences du
commerce loyal. Elles concernent la liberté d’association, les
conditions de travail, le niveau des salaires et le travail des en-
fants. Outre le miel et la cire, les autres produits concernés
sont le café, le chocolat, le jus d’orange, le thé, le sucre et les
bananes.
Couvain Tous les stades de l’abeille immature: les œufs, les larves et
les pupes.
Développement Développement qui répond aux besoins du présent sans
durable compromettre la capacité des générations futures à répondre
à leurs propres besoins, selon la définition formulée par la
Déclaration de Rio sur l’environnement et le développe-
ment, au Sommet de la Terre organisé par les Nations Unies
en 1992.
Diversité Le nombre d’espèces végétales et animales dans une région.
Extracteur La centrifugeuse dans laquelle le miel est extrait des alvéoles
du rayon.

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Faux-bourdon Une abeille mâle. Les faux-bourdons ne font aucun travail
dans la ruche: ils ont pour seule fonction de fertiliser la reine.
Miel Nectar ou sève de plante ingérée par les abeilles qui en font
un concentré et l’entreposent dans les rayons.
Miel avec morceaux
de rayons Voir Portions de gâteaux de miel.
Miel cristallisé Miel dans lequel une partie du sucre a cristallisé.
Miel organique Qualifie généralement le miel exempt de résidus de pesti-
cides, engrais, traitements chimiques ou métaux lourds.
Mélipone Une sous-famille à laquelle appartiennent toutes les abeilles
mélipones.
Moulage à cire perdue Une technique permettant de fabriquer un objet en le coulant
avec du métal en fusion. Le modèle est créé en cire et recou-
vert d’une coquille en argile. Le modèle en cire recouvert d’ar-

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gile est cuit au four pour durcir l’argile et faire fondre la cire.
La cire est alors vidée et remplacée par le métal en fusion.
Moyen d’existence La manière de gagner sa vie.
Nectar Un liquide sucré secrété par les fleurs. C’est une solution
aqueuse contenant divers types de sucres.
Nid Lieu qui abrite une colonie d’abeilles et où elles vivent sur un
ou plusieurs de leurs rayons.
Nucléus Une petite colonie d’abeilles créée par un apiculteur à par-
tir d’une ou plusieurs colonies existantes; il sert à accroître
les abeilles dans la colonie ou à élever des reines et des
abeilles.
Passage d’abeilles L’espace qui doit être suffisamment large pour que les
abeilles puissent y passer et y travailler, par exemple, le pas-
sage entre deux rayons parallèles ou entre un rayon et la paroi
de la ruche.
Pollen Substances fines comme des grains de poussière, qui sont les
cellules reproductives mâles des plantes à fleurs. Collecté par
les abeilles comme source alimentaire.
Pollinisation Le transfert du pollen depuis l’anthère de la fleur au stigmate
de la même ou d’une autre fleur.
Pollinisation croisée Le transfert de pollen entre les fleurs de plantes différentes de
la même espèce. Les plantes qui ne sont pas capables d’auto-
pollinisation dépendent de la pollinisation croisée pour pro-
duire les graines. Beaucoup de cultures dépendent de la polli-
nisation croisée par les insectes.
Portions de Morceaux de rayons qui contiennent du miel et qui sont mis
gâteaux de miel en vente avec le miel dans les rayons.

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Propolis Résine des plantes collectées par les abeilles et qu’elles utili-
sent pour sceller les fissures et les fentes dans la ruche.
Rayon Structure de cire faite d’alvéoles dans lesquelles les abeilles
élèvent leur progéniture et entreposent leurs aliments.
Réfractomètre Un instrument utilisé pour mesurer l’index de réfraction du
miel, à partir duquel on peut calculer la teneur en eau et la
concentration en sucre du miel.
Reine Le parent femelle de la colonie, la seule femelle sexuellement
développée.
Ruche Tout contenant fourni par l’homme pour que les abeilles y
fassent leur nid.
Ruche à cadres Une ruche qui contient des cadres.
Ruche à cadres fixes Une ruche dans laquelle les abeilles construisent leur nid et
dont les rayons sont fixés à la paroi de la ruche. Il est impos-
sible de les enlever sans les casser.
Ruche à cadres mobiles Une ruche qui contient des cadres. Les abeilles sont invi-
tées à construire leurs rayons dans ces cadres. Les cadres
permettent d’ôter les rayons de la ruche pour les examiner
et les recycler.
Ruche à barres Une ruche qui contient des barres supérieures. Les abeilles
supérieures construisent des rayons parallèles suspendus à une rangée de
barres supérieures; cette méthode permet à l’apiculteur d’ôter
individuellement les rayons de la ruche pour les examiner ou
en récolter le miel, comme dans les ruches à cadres.
Ruche de technologie Une ruche simple, bon marché, fiable et facilement répa-
rudimentaire rable.
Ruche en écorce Une ruche faite d’écorce d’arbre.
Ruche fixe Un des nombreux types de ruches destinées à l’élevage des
abeilles.
Ruche locale Une ruche faite de matériaux locaux, souvent à cadres fixes.
Ruche traditionnelle C’est le nom donné à la ruche fabriquée conformément à la
tradition locale. La plupart des ruches traditionnelles sont des
ruches à cadres fixes.
Rucher Emplacement où se trouve un certain nombre de colonies.
Vêtements protecteurs Vêtements qui protègent les apiculteurs contre les piqûres des
abeilles.

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Renseignements supplémentaires:
sites web, publications, vidéos et CD
■ L’approche des moyens d’existence durables
Ashley, C. et Carney, D. 1999. Sustainable livelihoods: lessons from early expe-
rience. DFID, Londres.
Chambers, R. et Conway, G.R. 1992. Sustainable rural livelihoods: practical
concepts for the twenty-first century. Document de travail de l’IDS, Institut des
Etudes du développement, Université d’Essex, Brighton, Royaume-Uni.

■ La pollinisation

Beekeeping and sustainable livelihoods


Delaplane, K. et Mayer, D. 2000. Crop pollination by bees. CABI, Wallingford,
Royaume-Uni.
Free, J.B. 1999. Pollination in the tropics. Beekeeping & Development, 50: 10–11;
51: 6–7; 53: 4–5.
Roubik, D.W. 1995. Pollination of cultivated plants in the tropics. Bulletin des ser-
vices agricoles de la FAO No. 118. FAO, Rome.
Sommeijer, M. et De Ruitjer, A. 2000. Insect pollination in greenhouses. Hilvaren-
beek, Centre de recherche sur la pollinisation par les insectes et l’apiculture, Uni-
versité d’Utrecht, Pays-Bas.

■ Vidéo
Partap, U. 2001. Warning signals from the Apple Valleys. 31 minutes. PAL/VHS.

■ Ressources en ligne
Livelihoods Connect du DFID: http://www.livelihoods.org.uk
Expériences et enseignements inter-organisations: Forum FAO/DFID sur les ap-
proches aux moyens d’existence durables (disponible à http://www.fao.org/do-
crep/x7749e/x7749e01.htm)
Fonds international du développement agricole (FIDA): http://www.ifad.org/po-
verty
Overseas Development Institute (ODI): http://www.oneworld.org/odi.nrp.htmlnet
FAO: http://www.fao.org/waicent/faoinfo
Service des moyens d’existence durables du Programme des Nations Unies pour le
développement: http://www.undp.org/sl/index.htm

59
■ Les abeilles dans le monde
Crane, E. 1999. The world history of beekeeping and honey hunting. Duckworth,
Londres, Royaume-Uni.
O’Toole, C. et Raw, A. 1999. Bees of the world. Cassell, Londres.
Michener, C.D. 2000. The bees of the world. Johns Hopkins University Press,
Londres.
Velthuis, H. 1997. The biology of stingless bees.Université d’Utrecht, Utrecht,
Pays-Bas et Université de Sao Paulo, Sao Paulo, Brésil.
Winston, M. 1991. The biology of the honeybee. Harvard University Press, Boston,
Mass., Etats-Unis.

■ Vidéos
Al-Alawi, H.B.S. 1996. The documentary: honeybees in Oman. 45 minutes.
PAL/VHS.
Kasterberger, G. 1999. The magic trees of Assam. 51 minutes. PAL/VHS/NTSC.
Kasterberger, G. 2000. Defence strategies of giant honeybees. 23 minutes.
PAL/VHS/NTSC.

■ CD-ROM
Freitas, B.M. 1999. A vida das abelhas. Université fédérale de Ceara, Fortelaza,
Brésil (en portugais).

■ Le miel
Gonnet, M. & Vache, G. 1989. A taste of honey. Apimondia Publishing House, Bu-
carest.
Sawyer, R. 1988. Honey identification. Cardiff Academic Press, Cardiff, Royau-
me-Uni,
Sommeijer, M., Beetsma, J., Boot, W., Robberts, E.J. et De Vries, R. 1997. Pers-
pectives for honey production in the tropics. NECTAR,Utrecht, Pays-Bas.

■ La cire d’abeille
Battershill, N., Constable, D., Crouch, L., Duffin, L. et Pinder, P. 1996. Beeswax
crafts. Search Press, Tunbridge Wells, Royaume-Uni.
Millington, D. 1992. Traditional methods of candle making. IT Publications,
Londres.

■ Les autres produits des abeilles


D’Albore, G.R. 1997. Textbook of melissopalynology. Apimondia Publishing Hou-
se, Bucarest.

60
■ La fabrication des produits à valeur ajoutée
Bianchi, E.M. 1990. Control de calidad de la miel y la cera. Bulletin 68/3 des ser-
vices agricoles de la FAO, Rome (en espagnol).
Krell, R. 1996. Value-added products from beekeeping. Bulletin 124 des services
agricoles de la FAO, Rome, Italie (aussi disponible à: http://www.fao.org/do-
crep/w0076e/w0076e00.htm).
Riches, H.R. 1997. Mead: making, exhibiting and judging. Bee Books New and
Old, Charlestown, Royaume-Uni.
White, E. 1995. Soap: seventy tried and true ways to make modern soap with
herbs, beeswax and vegetable oils Valley Hills Press, Starkville, Etats-Unis.

■ Vidéo
Wendorf, H. 1999. Beekeeping in development. 81 minutes. PAL/VHS.

Beekeeping and sustainable livelihoods


■ L’apithérapie
Kaal, J. 1991. Natural medicine from honeybees. Kaal’s Printing House, Amster-
dam, Pays-Bas.
Riches, H. 2001. Medical aspects of beekeeping. HR Books. Northwood, Royau-
me-Uni.

■ CD-ROM
Cherbuliez, T. et Domerego, R. 2001. Médecine des abeilles. Commission perma-
nente d’apithérapie d’Apimondia. Rome. (en anglais, français et espagnol).

■ Ressource en ligne
Commission permanente d’apithérapie d’Apimondia: http://www.apitherapy.com

■ L’apiculture en bref: comment s’y prendre


Aidoo, K. 1999. The Saltpond hive. Beekeeping & Development, 50: 6–7.
Clauss, B. 1991. Zambian beekeeping handbook. Division de l’apiculture du dé-
partement des forêts, Ndola, Zambie.
Collins, P. et Solomon, G. 1999. Compte rendu du premier congrès d’apiculture
des Caraïbes, 1998. Société apicole de Tobago et la Chambre d’assemblée de To-
bago, Trinidad et Tobago.
Cornejo, L.G. 1993. Apicultura práctica en América Latina. Bulletin 105 des ser-
vices agricoles de la FAO (en espagnol).
DFID. 2000. Bees for wealth and health: Wambui finds out. Ministère de l’agricul-
ture et du développement rural, Nairobi.
Matsuka, M., Verma, L.R., Wongsiri, S., Shrestha, K.K. et Partap, U. 2000. Asian

61
bees and beekeeping. IBH Publishing Company Ltd. New Delhi, Inde et Oxford,
Royaume-Uni.
Ministry of Agriculture. 1991. Beekeeping handbook. Gaborone. Botswana.
Sakho, K. 1999. Sustainability in Senegal: the Vautier hive. Beekeeping & Deve-
lopment 51: 3–5.

■ Vidéos
Agriculture man ecology. 1995. Bees, beekeeping and ecological agriculture. 23
minutes. PAL/VHS.
Clauss, B. 1995. African honeybees: how to handle them in top-bar hives. 22 mi-
nutes. PAL/VHS.
Keystone Foundation. 2000. Honey hunters of the Blue Mountains. 30 minutes.
PAL/VHS.
Wendorf, H. 1999. Beekeeping in development. 81 minutes. PAL/VHS.

■ La promotion de l’apiculture en tant que source de moyens d’existence


Bradbear, N. 2001. Honey market eco-protectionism? Beekeeping & Development
59: 1.
Bradbear, N., Fisher, E. & Jackson, H. 2002. Sustainable strengthening liveli-
hoods: exploring the role of beekeeping in development. Bees for Development,
Troy, Royaume-Uni. ISBN 1 898807 01 9.
Kevan, P. 1996. The Asiatic hive bee: apiculture, biology and role in sustainable
development in tropical and subtropical Asia. Enviroquest Ltd, Ontario, Canada.

■ Vidéo
Wendorf, H. 1999. Beekeeping in development. 81 minutes. PAL/VHS.

■ Etudes de cas
Apiculteurs handicapés – développement des industries agricoles
Craft Aid. 2001. Small enterprise development (disponible à www.fao.org et à
http://www.eucis.com/fmr.erfate.htm)
Duggan, M.R. & Draper, P. 2001. Craft Aid à Rodrigues: les abeilles et les per-
sonnes handicapées. Beekeeping & Development 58: 6–7.

62
Organisations d’apiculteurs

■ Apimondia
Apimondia est la fédération mondiale des associations d’apiculteurs. Le congrès
Apimondia, qui a lieu tous les deux ans, est l’événement international le plus im-
portant pour quiconque s’intéresse à quelque aspect que ce soit de l’apiculture.
Apimondia publie un journal trimestriel, Apiacta, qui contient des articles sur la re-
cherche effectuée sur les abeilles, et de l’information sur tous les aspects de l’api-
culture. Pour des renseignements supplémentaires, contacter:
Apimondia
Corso Vittorio Emanuele II, 101
00186 Rome
Italie

Beekeeping and sustainable livelihoods


Télécopieur: +39 06685 2287
Courrier électronique: apimondia@mclink.it
Site web: www.apimondia.org

■ Asian Apiculture Association (AAA)


AAA organise une conférence en Asie tous les deux ans, en alternance avec le
congrès d’Apimondia, et gère un réseau d’apiculteurs asiatiques. Pour des rensei-
gnements supplémentaires, contacter:
Asian Apiculture Association
Honeybee Science Research Centre
UniversitéTamagawa
Machida-Shi
Tokyo 194 8610
Japon
Télécopieur: +81 427 398 854
Courrier électronique: HSRC@agr.tamagawa.ac.jp

63
■ Bees for Development (BfD)
Bees for Development est une ONG basée au Royaume-Uni, qui assiste les apicul-
teurs des pays en voie de développement. Bf D organise la formation, fournit l’in-
formation et publie le journal international Apiculture et Développement. Pour des
renseignements supplémentaires, contacter:
Bees for Development

Troy
Monmouth NP25 4AB
Royaume-Uni
Télécopieur: +44 (0)16007 16167
Courrier électronique: busy@planbee.org.uk
Site web: www.planbee.org.uk

■ Illustrations
Toutes les photos © Nicola Bradbear.

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IL A TOUJOURS EXISTÉ DES PERSONNES DANS LA COMMUNAUTÉ QUI
FONT L’ÉLEVAGE DES ABEILLES. Les abeilles pollinisent une grande
variété de fleurs et de plantes et, ce faisant, fournissent la graine de
la prochaine récolte. Les services de pollinisation sont une source
importante de revenus dans les pays industriels, et ils sont de plus
en plus prisés partout où l’agriculture commerciale est pratiquée.
Cependant, plus concrètement, une colonie d’abeilles assure la
nourriture et le revenu de la famille. Le miel et la cire trouvent des
marchés faciles dans la communauté. Le miel est à la base de toute
une série d’édulcorants, de boissons, de médicaments et
d’aliments, et une ruche bien gérée peut produire 30 kg de miel ou
plus par année. La cire est une matière première largement utilisée
dans la fabrication des bougies, des encaustiques et autres
produits. L’apiculture peut être pratiquée partout où les abeilles
peuvent butiner – en ville ou à la campagne. Personne n’est jamais
trop vieux pour apprendre à travailler avec les abeilles.

ISBN 92-5-205074-4 ISSN 1813-6001

9 789252 050742
TC/M/Y5110F/1/12.04/1000

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