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Démarrer
en apiculture
Documenté et rédigé par le collectif Fincasil
DÉMARRER EN APICULTURE
Cet article est une introduction à l’apiculture et aux étapes pour s’installer en apiculture.
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Démarrer en apiculture
3.2 Mieux définir son projet pour choisir son échelle de production
Conclusion 24
Ressources utiles 25
Les autres contenus 26
Qui a écrit ce guide ? 28
Présentation de Fermes En ViE 29
DÉMARRER EN APICULTURE
INTRODUCTION
S’installer en apiculture...Qui ne s’est jamais laissé émerveiller par la danse des flammes
autour d’un feu ? Eh bien une colonie d’abeilles mellifères produit le même effet captivant
pour qui prend le temps de bien regarder de près ces fascinants êtres vivants. Si celles-ci se
sont retrouvées au cœur d’un flot médiatique ces dernières années, on évoque cependant
bien moins souvent les femmes et les hommes qui assurent leur présence et la production
de près d’un tiers du miel consommé en France. Cet article n’a pas l’ambition de vous
présenter de manière exhaustive cette activité passionnante : il existe autant de manières de
pratiquer l’apiculture que d’apiculteurs et apicultrices tant les possibilités sont multiples. Ses
deux principaux objectifs sont de rendre cette activité parfois idéalisée plus concrète et de
vous aider à cheminer dans votre projet d’installation en apiculture, en amenant quelques
réponses mais surtout beaucoup de questions que vous aurez à vous poser pour vous lancer
dans un projet épanouissant à votre échelle.
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DÉMARRER EN APICULTURE
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DÉMARRER EN APICULTURE
Souvent associée à l’écologie, l’apiculture jouit d’une image très positive et “naturelle” pour
une majorité d’entre nous. Cela explique en grande partie l’attirance qu’elle exerce sur de
nombreuses personnes en reconversion professionnelle et/ou non issues du milieu agricole.
Cela tombe bien car la production moyenne de miel en France est de 19 000 tonnes sur les
10 dernières années pour une consommation annuelle qui, d’après FranceAgriMer, s’élève
entre 40 000 et 50 0000 tonnes. Les importations emportent donc encore une belle part du
gâteau, et comme la tendance actuelle des consommateurs est de se tourner vers une
agriculture française, voire locale, on peut en déduire qu’il existe une réelle opportunité
pour de futurs apiculteurs et apicultrices. Car en plus du fait que le miel possède une
longue conservation et peut être décliné en de nombreux produits transformés (nougat,
pain d’épices, etc.), la demande pour les nombreux produits de la ruche (miel, propolis,
pollen, gelée royale, cire) est bien présente ainsi que pour les produits d’élevage (essaims,
reines, etc.). Ceci étant, la forte présence d’apiculteur·rices dans certains secteurs peut
parfois entraîner un phénomène de concurrence sur la commercialisation.
L’apiculture se distingue des autres filières agricoles sur divers aspects dont deux notables :
une représentation très importante d’amateur·rices dont l’apiculture n’est pas l’activité
principale et la possibilité d’absence de foncier à acheter ou à louer. Cependant il est
important de prendre conscience de la différence entre l’apiculture de loisir et l’apiculture
professionnelle. Le nombre de colonies minimum de 200 ruches pour être reconnue
agriculteur·rice à titre principal est conséquent, et cette charge de travail ne s’improvise pas
au quotidien (la mise en place de l’Activité Minimale d'Assujettissement (AMA) a ouvert
d’autres possibilités mais soyez patient·es les précisions vont arriver dans l’article). Il est
donc facile d'idéaliser cette belle profession, mais il faut garder à l’esprit qu’elle reste une
activité agricole très saisonnière et de ce fait, exigeante de la sortie d’hivernage en
mars-avril à la préparation de l’hivernage suivant en septembre-octobre.
Cette précision étant faite, reconnaissons que l’attrait pour cette activité est évident tant le
travail avec les abeilles est stimulant. De plus elle offre la possibilité de se rémunérer
convenablement. Les produits de la ruche bénéficient en effet d’une image plutôt positive
et saine auprès du public consommateur et les produits sont assez bien valorisés. Pour ce
qui est des compétences, pas d'inquiétude, de nombreuses solutions existent pour se
former avant de se lancer dans cette aventure pas toujours évidente mais passionnante.
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DÉMARRER EN APICULTURE
Une fois le pic de travail de mai-juin-juillet passé et la saison de production achevée, il ne faut
pas se relâcher. La saison suivante est déjà en jeu car il s’agit maintenant d’assurer une
bonne mise en hivernage de ses colonies, qui dépendra essentiellement de deux facteurs :
la gestion de l’acarien parasite Varroa destructor, et une quantité de réserves suffisante pour
assurer le ravitaillement des abeilles d’hiver pour les cinq mois à venir.
Pour ce qui est de la lutte contre le varroa, il existe de nombreuses solutions, des traitements
par de la chimie de synthèse à la lutte biotechnique (provoquant une rupture de ponte)
couplée à l’utilisation d’acides organiques (oxalique principalement). Le déparasitage de la
colonie n’est pas réglementairement obligatoire, mais essentiel pour maintenir les colonies
en état de produire. L’absence totale de gestion du taux d’infestation du parasite conduira
systématiquement à de fortes mortalités en sortie d’hiver.
Pour l’intérêt général, la détection de l’un de ces organismes dans la colonie doit
obligatoirement être suivie d’une déclaration aux autorités avec le déclenchement
d’une mise sous surveillance du rucher (par arrêté préfectoral).
Le PPP
Tout savoir sur notre mode de appartient à
financement du foncier ceux qui se lèvent
tôt,
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DÉMARRER EN APICULTURE
Pour devenir apiculteur·trice aucune formation n’est obligatoire (sauf si l’on veut accéder à
certaines aides présentées ci-dessous), cependant il est nécessaire d’acquérir des
compétences techniques suffisantes avant de se lancer. Bien qu’il soit possible de découvrir
l’apiculture (de loisir) au travers de lectures, de cours en ruchers écoles ou par la gestion de
quelques ruches à la maison, un candidat à l’installation doit s’orienter préférentiellement
vers un parcours qui le formera au mieux au métier d’apiculteur : formation longue et/ou une
ou plusieurs saisons sur une exploitation apicole. Le développement et la gestion d’un rucher
conséquent pendant plusieurs années peuvent également permettre une montée en
compétences progressive pour qui souhaiterait basculer à terme vers une activité principale
d’apiculteur·rice.
Les centres de formations offrent une diversité de solutions pour se former selon vos besoins
et possibilités. Il existe des formations en apiculture longues ou courtes, en alternance,
diplômante ou qualifiante qui permettent de consolider ses connaissances sur l’activité
apicole et la gestion d’entreprise. Plusieurs Centres de Formation Professionnelles et de
Promotion Agricole (CFPPA) proposent des formations longues telles que le BPREA
Apiculture (Brevet Professionnel de Responsable d’Entreprise Agricole) qui ouvre l’accès à la
Dotation Jeune Agriculteur ou le CS Apiculture (Certificat de Spécialisation).
Un grand nombre de structures proposent également des formations en apiculture courtes
thématiques : CFPPA, syndicats, ANERCEA, etc.
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DÉMARRER EN APICULTURE
3.2 Mieux définir son projet pour choisir son échelle de production
Pour devenir apiculteur, la construction de votre projet passe par plusieurs étapes. La
première est de définir le plus précisément possible :
● Ce que vous voulez (type de productions, transformation, travailler seul, etc.),
● Ce que vous ne voulez pas (passer du temps pour la commercialisation, porter des
ruches, etc.),
● Ce que vous avez déjà (compétences, matériel, cheptel, etc.).
Une fois les grandes lignes du projet définies, il vous faudra ensuite passer par :
● L’élaboration de votre stratégie de développement de cheptel,
● La construction de votre calendrier d’installation, de formations et d’investissements,
● La création d’une étude de marché pour déterminer vos circuits de
commercialisation,
● Le chiffrage de votre projet et les financements possibles
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DÉMARRER EN APICULTURE
Pour créer ou reprendre une activité agricole et notamment pour devenir apiculteur, il
vous faudra choisir votre statut social, juridique et fiscal. Ces statuts vont dépendre du
dimensionnement de votre activité, d’où l’importance de bien le mettre en chiffre
auparavant. Voici quelques éléments de base sur ces statuts.
Le statut juridique que vous allez choisir pour devenir apiculteur peut prendre différente
forme et sera encore une fois à choisir en fonction du dimensionnement de votre activité.
Les différents statuts qu’on retrouve en apiculture sont les mêmes que pour d’autres
activités agricoles : l’Entreprise Individuelle (EI), l’Entreprise Agricole à Responsabilité
Limitée (EARL), la Société à Responsabilité Limitée (SARL), la Société Civile d’Exploitation
Agricole (SCEA), le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC), etc. Le statut
d’Entreprise Individuelle reste le format le plus simple pour démarrer une activité, à savoir
qu’il est ensuite possible d’évoluer dans les statuts au fur et à mesure de l’évolution de
l’activité.
Le statut fiscal va dépendre du statut juridique choisi mais aussi de la taille de son
exploitation et des perspectives de développement envisagées. Sans rentrer dans le détail,
ce qu’il faut retenir est que le régime fiscal correspond au mode d’imposition de
l’entreprise. Comme tout agriculteur·trice il s’agira de choisir entre le micro BA ou le réel.
La spécificité du micro BA est que le bénéfice imposable est égale à la moyenne des
recettes hors taxes des 3 dernières années diminuées d’un abattement de 87% (mais
possible uniquement si elle ne dépasse pas 85 800 € HT actuellement). Ce régime est
particulièrement intéressant pour des activités agricoles où la marge est relativement
élevée, ce qui est souvent le cas en apiculture.
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4Combien gagne-t-on en
apiculture et combien cela
coûte ?
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À partir de 200 ruches vous aurez le statut de chef·fe d’exploitation, il est alors
possible de demander une aide à l’installation (nationale ou régionale). L’aide
nationale, la Dotation Jeune Agriculteur (DJA), concerne les personnes de
moins de 40 ans ayant la Capacité Professionnelle Agricole (CPA) et va de 10
000 à 40 000 € selon le lieu et le projet. L’aide régionale varie selon les
régions, en Hauts-de-France par exemple, il s’agit de l’ARSI qui peut s’élever à
12 000 €.
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CONCLUSION
Vous l’aurez compris, il est compliqué de vous apporter des chiffres clairs et précis (en un
article comme en cent) pour prévoir votre installation : chaque projet est unique et par
conséquent les chiffres très variables selon vos choix.
Ce qu’il est important de garder en tête avant de vous lancer, c’est que l’image souvent
idéalisée de cette profession nécessite d’être éprouvée à la réalité des exigences
professionnelles et des aléas environnementaux fréquents. Il est essentiel d’acquérir des
compétences techniques et de l’expérience car ce métier requiert de plus en plus de
technicité : lutte contre le varroa, nécessiter d’être en capacité de renouveler et maintenir un
cheptel sain et performant, réagir au mieux en cas d’absence de miellée ou de disette, etc.
Ne vous inquiétez pas, des apiculteurs·trices expérimenté·e·s et des structures
d'accompagnement sauront vous guider dans ce projet stimulant d’installation en
apiculture.
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Quelques
ressources utiles
Des sites internet :
● Les démarches pour déclarer son rucher :
● La fédération nationale des Associations pour le Développement de l’Apiculture
● Le site du Groupement des Producteurs de Gelée Royale
● Le site internet des différentes Associations pour le Développement de l’Apiculture
dont les missions principales sont de :
○ Développer la technicité et l’autonomie de la filière apicole,
○ Susciter, encourager et accompagner les projets de développement et
d’installation apicoles,
○ Sensibiliser sur les enjeux apicoles dans l’objectif de maintenir un
environnement favorable à l’abeille,
○ Représenter la filière régionale auprès des structures agricoles et des services
administratifs.
Des livres :
● Le traité Rustica de l’apiculture détaillant avec précisions la conduite d’une ruche au
cours de l’année
● L’élevage des reines de Gilles Fert pour celles et ceux qui s’intéressent aux différentes
étapes de l’élevage (choix de la race, méthodes d’élevage, production de gelée royale)
● Maladies des abeilles, Samuel Boucher
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Les
contenus
FEVE
Vous avez apprécié ce guide ?
Ca tombe bien, FEVE vous donne du grain à moudre avec d’autres ressources susceptibles de vous
intéresser !
et les articles de notre blog sur des sujets aussi diversifiés que l’élevage, des présentations et
retours d’expérience de fermes collaboratives ainsi que nos premiers résultats de l’étude des besoins
de porteur·ses de projet agricole!
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Qui a
écrit ce
guide ?
Clémence Marescot - Jeune accompagnatrice
installation-transmission dans une ADEAR, j’ai pour
projet de m’installer en collectif sur une ferme
diversifiée. Plutôt attirée par l'arboriculture, mes petites
expériences (stages et personnelles) en apiculture
m'amèneront à filer des coups de main à notre futur
apiculteur !
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Qui
sommes
nous ?
Comme un symbole, la FEVE est une plante de la famille
des légumineuses, d’origine très ancienne, et dont la
propriété est de fixer l’azote atmosphérique grâce à des
petites nodosités sur ses racines, lieux d’intenses
symbioses avec les micro-organismes du sol. Grâce à ce
rôle fondamental dans le grand cycle de l’azote, les fèves,
ainsi que les autres membres de la famille des
légumineuses, jouent le rôle d’engrais vert, participant à
une diminution des intrants nécessaires aux cultures. Les
synergies développées avec les champignons et bactéries
du sol participent activement à la vie du sol, qui nourrit et
protège les fèves ainsi que les autres cultures.
Les fermes que nous déployons répondent à une même logique : s’inscrire dans leur
écosystème, fonctionner avec les autres, privilégier les synergies afin de fonctionner
de manière plus collaborative, plus saine, et plus juste pour les hommes et
l’environnement.
Plus concrètement que propose Fermes En ViE face aux enjeux de l’installation ?
● FEVE facilite l’accès au foncier en faisant appel à l’épargne citoyenne pour financer la
reprise de fermes. Nous mettons ainsi les terres à disposition de porteur·ses de projet
via un bail rural environnemental avec option d’achat ;
● FEVE accompagne également les porteur·ses de projet dans leur projet d’installation -
en particulier sur les aspects juridiques et humains - en collaboration avec les acteurs
départementaux et régionaux ;
● Enfin FEVE favorise la mise en relation entre porteur·ses de projet qui recherchent des
associés avec lesquels mutualiser un bout de terrain, d’activité ou de vie..!
Vous souhaitez en savoir plus sur nos services et discuter de votre projet d’installation, vous
pouvez prendre rendez-vous avec nous dès aujourd’hui!
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Notre mode
d’action
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