Étude Sur Jean de Sperati

PERIODES CLASSIQUES 1 & 2 LES FAUSSAIRES
PERIODE SEMI MODERNE FAUX JEAN DE SPERATI
PERIODES CLASSIQUES 1 & 2

PERIODE SEMI MODERNE
LES FAUSSAIRES
JEAN DE SPERATI
Présentation 50.1
Présentation réalisée par Jean Jacques DIEUZY

Adhérent à l’APS (Association Philatélique de Senlis)
Jean Jacques DIEUZY – 60 550 VERNEUIL EN HALATTE jjdieuzy@orange.fr
PERIODE SEMI MODERNE FAUX LES FAUX TIMBRES
LES FAC-SIMILES
Un faux timbre est un timbre fabriqué par un faussaire pour tromper les
collectionneurs ou pour tromper les services postaux.
Il ne faut pas confondre les faux timbres avec les réimpressions
officielles qui gardent leur pouvoir d’affranchissement mais qui sont
différentes de l’émission originale.
Plusieurs facteurs permettent de savoir si le timbre examiné est
authentique ou faux et ce au niveau : papier, méthode d’impression,
dessin, mais aussi au niveau des réparations : regommage, dentelure,
surcharge fausse, oblitération fausse, … Le catalogue SCOTT, entre
autres, donne de bonnes descriptions des types de papiers, de gommes,
de méthodes d’impression, de dentelure, … et mentionne si des faux ou
des réimpressions non officielles existent.
Il existe, au 20e siècle, un commerce florissant de timbres faux appelés

alors fac-similés qui sont des copies ou des reproductions aussi
identiques que possible à la source originale en termes de dessin,
d’échelle, de couleur et d’autres caractéristiques.
ET SEMI MODERNE FAUX LES FAUX TIMBRES
LES FAC-SIMILES
Depuis 1848, il a existé, dans tous les pays, des dizaines de faussaires,
voire des centaines, qui ont produit aussi des faux timbres.
Cette industrie du faux timbres a perduré jusque dans les années 60 ou
plusieurs sociétés de vente (par la poste) offraient des timbres faux en
mentionnant (sur l’emballage) qu’il s'agissait de fac-similés.
Ce module présente
Jean de SPERATI François FOURNIER
Jean de SPERATI (Giovanni

DESPERATI), né le 14 Octobre 1884
à Pistoia en Italie (Toscane) et décédé
le 27 Avril 1957 à Aix-les-
Bains en France), a été un faussaire
Italien qui a exercé en France.
Jean de SPERATI, spécialisé dans la

réalisation de faux timbres-poste de
collection, est considéré comme un des
maîtres en la matière : ses créations sont
recherchées et atteignent des prix
respectables, néanmoins bien inférieurs
à ceux des timbres authentiques.

L’HISTOIRE
Le père de Giovanni DESPERATI est comptable dans une usine. La

mère et les deux frères (dont un photographe) tiennent un commerce
de faux timbres de collection, nommé BORSA FILATELICA TOSCANA.
La fréquentation d'un cousin, ouvrier papetier, initie Giovanni
DESPERATI à la connaissance du papier.
À la suite d'une perquisition de la police, la
famille DESPERATI déménage rapidement
à Lucques. Par la suite, elle vit à Pise et à
Turin avant d'émigrer en France et de
s'installer à Paris.
C'est vers 1909 que Giovanni

DESPERATI francise son identité et devient
Jean de SPERATI.
Déjà spécialiste des faux timbres dans l'affaire
familiale de falsification en Italie, il devient un
maître en France.
L’HISTOIRE
Le marchand de timbres Jean CIVIDINI lui

commande une reproduction d'un timbre rare de
la Côte de l'Or britannique (GHANA) et l'envoie à
Max THEIR, un Expert Berlinois, qui le renvoie en le
déclarant authentique.
À partir de cette expérience, Jean de SPERATI crée
des faux de timbres classiques à forte cote que ses
commanditaires revendent en trompant les experts
des maisons d'enchères d'Europe et les acheteurs.
La « philatélie d'art », activité nommée par Jean de SPERATI, utilise

principalement la phototypie (ou photocollographie)
comme technique d'impression. Elle lui permet d'utiliser ses
connaissances en photographie et en imprimerie et de reproduire
autant la lithographie que la taille-douce. Il utilise parfois du papier
authentique repris des bords de feuilles, voire en décolorant des
timbres de faible valeur pour utiliser le papier et la gomme.
L’HISTOIRE
En 1930, afin de rester discret, Jean de

SPERATI emménage à Aix-les-Bains,
en Savoie, avec sa femme (épousée en
1914) et sa fille (née en 1924).
La Seconde Guerre mondiale lui amène

un surcroît de commandes des
marchands de timbres dont les clients
achètent des timbres de forte valeur, plus
faciles à cacher que d'autres biens
précieux.

L’HISTOIRE
Cependant, en 1942, Jean de SPERATI est contraint de se découvrir

lorsqu’un colis de faux timbres rares Allemands à destination de
Lisbonne (Portugal) est saisi par les Douanes Françaises.
Croyant les timbres authentiques, l‘Administration Française accuse Jean
de SPERATI de n'avoir pas déclaré leur valeur réelle et veut le faire
condamner pour fraude fiscale via une tentative d‘évasion fiscale.
Jean de SPERATI croit pouvoir se défendre en

avouant que ce sont des faux timbres, mais
dans un rapport d‘Expert du 04 janvier 1944, le
criminologue Edmond LOCARD (créateur du
premier laboratoire de police scientifique)
certifie l'authenticité des timbres et évalue le
colis à 223 400 francs, bien plus que ce que
croyaient les Douanes Françaises.

L’HISTOIRE
Pour éviter sa ruine que causerait cette

amende de 223 400 francs, Jean de SPERATI
présente au tribunal toutes les preuves de ses
techniques.
Le tribunal l'acquitte pour l'accusation de
fraude fiscale et le condamne à une petite
amende pour avoir gêné le travail des
douaniers.
Cependant, après la guerre, en 1952, une instance est engagée contre

Jean de SPERATI par la Chambre Syndicale des Négociants en
Timbres-poste pour production de faux timbres de collection et le
tribunal le condamne pour escroquerie.
La Cour d'Appel, devant laquelle Jean de SPERATI s'est pourvu,
confirme en 1952, le premier jugement et le condamne à deux ans de
prison que son âge lui épargne.
PERIODE SEMI MODERNE JEAN DE SPERATI
FAUX TIMBRES FAUX FRANCAIS
T7 Authentique T7 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)

T7 oblitéré - 1 Franc Vermillon (France 1849)
Faux pour tromper les collectionneurs du faussaire Jean de SPERATI.
Hormis la couleur, le dessin est proche du timbre authentique.
Tous les timbres de SPERATI porte au dos les mentions
SPERATI REPRODUCTION
T18 Authentique T18 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)
T18 oblitéré - 1 Franc Carmin (France 1853)

Faux pour tromper les collectionneurs du faussaire Jean de SPERATI.
Hormis la couleur qui est plus proche d'un T17 (80c rose), le dessin est
superbe et c’est un des plus beaux et rares des faux de Jean de SPERATI.
T18 Authentiques
T18 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)

T1 Tête bêche Faux de SPERATI Estampillé

(Vente : 475€)

FAUX TIMBRES FAUX ESPAGNE
T199 (210€) T18 (50€) T32 (110€) T27 (125€)
Exemple de
Timbres Espagnols
Faux de SPERATI
Il ne s’agit pas de cotes
mais de coûts
approximatifs recensés
sur des ventes aux
T7 (100€) T114 (200€)
enchères Ebay
FAUX TIMBRES FAUX ESPAGNE
T199 (200€) T32 (275€)
Exemple de Timbres Espagnols non estampillés

Faux de SPERATI
Il ne s’agit pas de cotes mais de coûts approximatifs recensés sur des
ventes aux enchères Ebay

FAUX TIMBRES FAUX VATICAN
VATICAN (270€)
Exemple de Timbres
ITALIE- ETAT DE L’EGLISE VATICAN BAJOCCHI
Faux de SPERATI Estampillé (Type A)
Il ne s’agit pas de cotes mais de coûts approximatifs recensés sur des
ventes aux enchères Ebay
FAUX TIMBRES FAUX SUISSE
USA (270€)
Exemple de Timbres SUISSE

Faux de SPERATI
Il ne s’agit pas de cotes mais de coûts approximatifs recensés sur des ventes aux enchères Ebay

FAUX TIMBRES FAUX USA
Exemple de
Timbres USA
Faux de SPERATI
Il ne s’agit pas de cotes mais de
coûts de vente sur Ebay
USA (600€)

FAUX TIMBRES FAUX GHANA
Cotes de l’Or (€)

FAUX TIMBRES FAUX ETRANGERS

FAUX L’HISTOIRE
Aujourd’hui, les créations de Jean de SPERATI sont collectionnées et

vendues sur le marché philatélique en toute connaissance de cause.
Une partie provient de l'achat, en 1954,
par la British Philatelic Association,
des épreuves, du stock de timbres et du matériel de Jean de SPERATI.
Les épreuves étant déjà marquées par le faussaire, l'association
Britannique marque et numérote de manière visible les timbres.
Après recensement et étude, les pièces sont vendues aux membres de la
BPA et de la Royal Philatelic Society London.
Parmi les pièces les plus recherchées, se trouvent trois albums en cuir
dans lesquels Jean de SPERATI
présentait ses œuvres aux clients potentiels.
Une des feuilles présente les 18 timbres classiques (créée avec le même
matériel que la feuille de 18 qu'il avait présenté à Edmond LOCARD).
Le dernier cahier conservé intact a été acheté 31200 Livres
sterling (environ 45000 €) lors de la 9eme vente dispersant la collection
de Gawaine BAILLIE, organisée à Londres en Janvier 2007.
LA BIBLIOGRAPHIE
De nombreux articles et ouvrages, se

consacrant uniquement à l’aspect
philatélique, ont été publiés sur Jean de
SPERATI, mais aucun auteur ne s‘est
vraiment intéressé à la biographie de
l'homme hormis Lucette BLANC-
GIRARDET dans son ouvrage
« L’homme qui copiait les timbres »
(Édition PACHAFT/2003/128 pages).
Cette ouvrage essaye de faire connaître la vie de Jean de SPERATI et de

percevoir les motivations de l'artiste au travers d'archives familiales, de
documents et de témoignages, ainsi que par l'analyse des comptes-rendus des
procès intentés en Italie et en France.
Cet ouvrage a pour but de mieux comprendre celui qui, en créant la « Philatélie
d'Art » aurait aimé que la profession d'expert en philatélie soit réglementée.
PERIODE SEMI MODERN FAUX JEAN DE SPERATI
LA BIBLIOGRAPHIE
Cette biographie très complète, qui a

demandé six années de travail, a été
récompensée par un Prix d'Honneur,
un Grand Prix et une médaille de
Vermeil à la 7eme Exposition de
Littérature Philatélique à Toronto en
Octobre 2005.
C'est donc un ouvrage de référence
complet et dont toutes les sources ont
été vérifiées.
Cet ouvrage permet d'avoir un autre regard que celui des « Experts » sur cet
homme, condamné par la Justice, non pour contrefaçon mais pour escroquerie
envers les Experts.
Après le procès de Paris, les timbres lui ont été rendus par la Justice, preuve
s'il en est qu'il n'a pas été condamné comme faussaire, sinon les timbres
auraient été détruits.
FAUX LA BIBLIOGRAPHIE
Quelques exemples d’articles et

d’ouvrages, se consacrant à
l’aspect philatélique, qui ont été
publiés sur Jean de SPERATI.

FAUX
Certificat
d’Expertise de
C.CALVES &
A.JACQUART
concernant un
timbre n°18
Faux de
SPERATI.

FAUX
C’ETAIT
SPERATI
L’HOMME QUI COPIAT
LES TIMBRES
Diverses sources m’ont aidées dans cette réalisation :
Experts comme CALVES
-Informations publiées sur sites Internet comme Ebay, Catawiki, … (ventes aux enchères), articles de
Roberto LOPEZ (Revue philatélique « Rhône Philatélie » en Suisse).
-Ouvrage « L’homme qui copiait les timbres » de Lucette BLANC -GIRARDET
Présentation : APS 06/02/2020.

(à partir de 1848 à 1900)
MERCI A TOUS
DE VOTRE
ATTENTION

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PERIODE SEMI MODERNE FAUX JEAN DE SPERATI

PERIODES CLASSIQUES 1 & 2

Présentation réalisée par Jean Jacques DIEUZY

Il existe, au 20e siècle, un commerce florissant de timbres faux appelés

Jean de SPERATI (Giovanni

Jean de SPERATI, spécialisé dans la

Jean Jacques DIEUZY – 60 550 VERNEUIL EN HALATTE jjdieuzy@orange.fr

Le père de Giovanni DESPERATI est comptable dans une usine. La

C'est vers 1909 que Giovanni

Le marchand de timbres Jean CIVIDINI lui

La « philatélie d'art », activité nommée par Jean de SPERATI, utilise

En 1930, afin de rester discret, Jean de

La Seconde Guerre mondiale lui amène

Jean Jacques DIEUZY – 60 550 VERNEUIL EN HALATTE jjdieuzy@orange.fr

Cependant, en 1942, Jean de SPERATI est contraint de se découvrir

Jean de SPERATI croit pouvoir se défendre en

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Pour éviter sa ruine que causerait cette

Cependant, après la guerre, en 1952, une instance est engagée contre

T7 Authentique T7 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)

T18 Authentique T18 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)

T18 oblitéré - 1 Franc Carmin (France 1853)

T18 Faux de SPERATI Estampillé (Vente : 500€)

T1 Tête bêche Faux de SPERATI Estampillé

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T199 (210€) T18 (50€) T32 (110€) T27 (125€)

T199 (200€) T32 (275€)

Exemple de Timbres Espagnols non estampillés

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Exemple de Timbres SUISSE

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Cotes de l’Or (€)

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Aujourd’hui, les créations de Jean de SPERATI sont collectionnées et

De nombreux articles et ouvrages, se

Cette ouvrage essaye de faire connaître la vie de Jean de SPERATI et de

Cette biographie très complète, qui a

Quelques exemples d’articles et

Jean Jacques DIEUZY – 60 550 VERNEUIL EN HALATTE jjdieuzy@orange.fr

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Présentation : APS 06/02/2020.

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