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KAIZEN
LE PRINCIPE DE L'AMELIORATION CONSTANTE
PREAMBULE
SOMMAIRE
Préambule
Kaizen, 5S et Muda
Gemba
Exemples de Kaizen
Kaizen contre Innovation
Les écueils ; Résistance au changement, Vouloir en faire trop...
Un mot sur les Poka-Yoké
Annexe : pourquoi améliorer ?
Analogie des alpinistes
Bibliographie
KAIZEN
Le Kaizen peut être initié de différentes manières. La plus commune est de changer
les opérations des exécutants pour rendre leur travail plus productif, moins fatiguant, plus efficace
et sûr. Pour assurer la collaboration des exécutants, ils sont invités à coopérer activement, à repenser
son travail avec l'aide de collègues ou le support d'un groupe Kaizen. Une autre démarche
est d'améliorer les équipements, notamment en installant des systèmes de dé trompeurs et /ou en
changeant la disposition des machines. La troisième voie est la révision des procédures. Toutes
ces alternatives peuvent se combiner en un plan plus ambitieux.
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La première étape conseillée est de revoir les standards et vérifier les performances actuelles
et estimer combien et comment les performances peuvent être améliorées. Quand cette étape
est franchie et les nouvelles performances stabilisées, réviser les standards.
La démarche Kaizen est contrôlée. Dans un contexte industriel, il est inconcevable que
n'importe qui puisse "bricoler" dans son coin les produits ou processus sous prétexte d'amélioration.
Je m'étonne souvent de la cohérence des méthodes japonaises, elles sont tout à la fois
une philosophie et des méthodes simples. Une de ces "méthodes" sont les 5S, cinq règles de base
pour la propreté et la discipline.
Propreté et discipline sont à la fois du Kaizen et des préliminaires aux améliorations futures.
Les 5S ne sont pas de simples règles d'hygiène, mais également un moyen de maintenance
élémentaire ainsi que les ferments d'améliorations futures.
ELIMINEZ MUDA
Un autre mot japonais, muda a fait son chemin jusqu'aux langues des industries occidentales.
Muda signifie gaspillage, mais ce mot intègre de plus vastes connotations. Toute opération
ne générant pas de valeur ajoutée est muda. Devoir chercher un outil non immédiatement disponible
est muda. Muda existe sous différents aspects qui doivent être éliminés:
Toutes les catégories de muda causent directement des pertes d'argent ou au moins la perte
d'opportunité d'améliorer efficacité et satisfaction client. Changer les pertes en profit en éliminant
les muda est un des moyens les plus simples pour améliorer les opérations. L'élimination
des gaspillages, l'un des nombreux aspects du Kaizen, ne requiert que peu d'efforts.
Allez au gemba, observez, trouvez le(s) muda et prenez des mesures pour l'éliminer.
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GEMBA
GEMBA est (encore) un mot japonais signifiant place réelle, c'est à dire où l'action a
lieu, où la valeur ajoutée se crée, là où le client obtient sa satisfaction.
Comme nous verrons plus loin, on peut améliorer indéfiniment, mais seul le Gemba
Kaizen, "on the real place", apportera des améliorations efficaces. En Production (dans
l'industrie), Gemba est souvent synonyme de "poste de travail", d'atelier.
Or, les ateliers ne sont pas toujours reconnus comme des lieux où se génère la valeur, car
d'autres secteurs tels la finance, le marketing, les ventes et le développement ont les
faveurs des directions.
Lors de la définition d'un plan d'action Kaizen, allez d'abord au gemba. Cherchez la
perception de la réalité du gemba, discutez avec les gens du gemba.
EXEMPLES DE KAIZEN
Le Kaizen n'est pas une méthode révolutionnaire, mais beaucoup plus un état d'esprit que
l'on met en place et que l'on fait vivre, par l'implication de l'ensemble du personnel.
Le Kaizen n'est pas une méthode en soi, car il utilise tous les outils de créativité et de
résolution de problèmes classiques. C'est beaucoup plus un environnement incitatif et formalisé.
Le concept KAIZEN est générique pour tout un ensemble d'activités qui peuvent être désignées
sous "Kaizen", donc amélioration;
Le SMED, TPM, le zéro-défaut, Les Poka-Yoké, le juste à temps, tout cela signifie
améliorations et donc en un sens constitue du Kaizen.
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En complément de lecture sur ce point, voir l'article consacré au débat Innovation de rupture
contre innovation incrémentale.
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Alors que le Kaizen avance à petits pas, utilise le savoir-faire et beaucoup de bon sens
commun, l'innovation avance à grands pas et cherche des sauts technologiques. Kaizen est basé sur
l'effort, alors que l'innovation est basée sur l'investissement. Kaizen reconsidère constamment
le processus pour en vérifier les résultats face aux objectifs, tandis que l'innovation recherche
les résultats. Ceux-ci sont-ils lents à venir ou jugé hors d'atteinte ? Tout le processus pourrait être
changé.
CONCLUSION
Les bénéfices des principes du Kaizen sont multiples. Les solutions privilégient le bon sens
commun, des approches à faibles coûts, le réajustement permanent. Les améliorations deviennent
possibles et la dynamique est impulsée. Il n'est pas toujours nécessaire d'obtenir l'approbation
de la direction pour opérer les changements.
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La démarche d'amélioration doit être formalisée, pour éviter que dans leur
enthousiasme créatif, les acteurs ne prennent des initiatives dont ils ne peuvent
mesurer toutes les conséquences, à l'insu des spécialistes et responsables.
Si le système prévoit une forme de récompense, il faut être très clair sur les motifs
d'un rejet d'idée, qui paraîtra toujours injuste à son auteur.
Les agents des méthodes doivent trouver leur place dans ce système, eux dont
le métier est précisément d'améliorer en permanence...
QUELQUES ECUEILS.
La Résistance au changement
Il n'est pas trop difficile d'introduire des nouveautés dans une organisation, mais
en conserver et en maintenir la dynamique l'est assurément. Une des raisons de l'échec est
la résistance au changement, changer sa routine confortable. Comme les changements
ont longtemps été imposés par la hiérarchie et destinés à gagner plus "sur le dos" des ouvriers,
ceux-ci nécessitent informations, entraînement et surtout de la confiance dans le nouveau
système. Et quel meilleur moyen pour gagner l'adhésion des acteurs au projet que de les faire
participer ?
EN FAIRE TROP...
Bien qu'on ne puisse pas fixer de critères absolus pour évaluer l'intérêt d'une amélioration
proposée, il peut être déroutant d'entendre que l'ajout d'un "élément de confort" sur un poste de
travail relève du Kaizen. Bien sûr, il faut soigner l'ergonomie des postes, mais il faut bien
s'entendre aussi sur le champ d'action de la démarche Kaizen, car toute action n'est pas
justifiable simplement parce qu'accompagnée du mot magique.
Le cadre formel doit en principe veiller aux dérives. Le recours à des outils simples
d'analyse et d'aide à la décision tels que les diagrammes de Pareto et le QQOQCP peuvent se
révéler forts utiles.
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Afin de pallier ces faiblesses inhérentes à l'humain, il convient d’équiper les postes
de travail de dispositifs anti-erreurs. Ces dispositifs ou dé trompeurs peuvent se présenter sous
différentes formes :
Se sont souvent des "bricolages" (au sens noble du terme) astucieux qui permettent
de déceler, éviter une erreur.
Quelques exemples :
Une pièce ne peut être libérée que si l'opération à surveiller a bien déclenché un contact
(séquentiel).
Un système de gabarits retient les pièces à la géométrie non conforme (dimensionnel).
Un système de piges rend impossible le montage d'un outil à l'envers (asymétrie).
La mise en place d'un Poka-Yoké est souvent faite dans le contexte du Kaizen; à un
problème révélé, l'analyse livre les causes et le système Poka-Yoké les supprime.
ANNEXE
POURQUOI AMELIORER ?
A la "Belle époque" le prix de vente d'un bien était fixé en suivant le raisonnement
additionnel classique;
La Valeur Ajoutée se définit pour l'instant comme la valeur de l'élaboration des produits.
Ce raisonnement ne peut désormais s'appliquer que dans les secteurs faiblement concurrentiels
où le constructeur maîtrise encore le Prix de Vente.
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Hélas pour les producteurs, et heureusement pour le consommateur, ces temps sont
révolus.
Par les productions massives, la diffusion des biens, la mondialisation, une clientèle
exigeante..., les constructeurs dans la plupart des domaines se disputent désormais âprement
chaque part de marché.
Le raisonnement change; comme désormais le Prix de Vente est une donnée non
maîtrisable par le constructeur, mais imposée par le Marché, il faut recourir à un raisonnement
soustractif :
A prix de vente constant, la baisse du prix d'achat augmente la marge, ceci est
généralement du ressort des services achats.
Mais à coûts d'achat constants, une action visant à réduire les coûts d'élaboration (désignée
par valeur ajoutée) procure plus de marge et/ou un avantage concurrentiel.
Il faut se souvenir que :
EXPLICATIONS :
Chaque constructeur choisit ses matériaux, ses machines, travaille à sa façon, conçoit ses
produits et oriente sa propre stratégie commerciale.
Il peut y avoir autant de manières de produire qu'il y a de constructeurs, mais chacun
ne dispose toujours que de 24 heures dans un jour, 60 minutes par heure, seul le temps
est véritablement commun à tous...
Si entre les concurrents les structures sont comparables, l'utilisation efficace du temps est
déterminante.
Prenons un exemple : un stylo-feutre est constitué d'un capuchon plastique, d'un corps
métallique et d'un morceau de feutre imbibé d'encre. Chaque élément séparément
possède une valeur intrinsèque très relative (que faire d'une capsule seule ?), mais le fait
d'avoir assemblé ces divers éléments a conféré au nouvel élément une valeur toute autre !
La V.A est la valeur d'élaboration du produit, dans notre cas l'assemblage du stylo-
feutre.
Traditionnellement c'est sur "nécessaire" (comprenez inévitable) que l'on insiste. Alors
que nécessaire ou non, le mal reste le mal !
Dans "le Lean management", Dirk BÖSENBERG & Heinz METZEN [BOS94] (traduit
de l'allemand) livrent une analogie pertinente;
"Les alpinistes en tant que sportifs incarnent le mieux l'état du régime minceur. (…) Le parallèle
entre les vertus de l'alpiniste et celles des principes de travail dans le régime minceur (Lean) est
étonnant."
Idées-forces sur les petits pas maîtrisés :
Cette image est particulièrement adaptée me semble-t-il, car le but à atteindre, "le sommet"
est généralement bien identifié et défini par les directions d'entreprises.
La météo "le marché" est incertain ; visibilité réduite, changements inattendus, problèmes
non identifiés, mauvaise anticipation, choix malencontreux…
BIBLIOGRAPHIE
[BOS94] "le Lean management", Dirk BÖSENBERG & Heinz METZEN, éditions
d'organisation, Paris, 1994,223p,ISBN : 2-7081-1405-0
NAKAMURA Hiromichi, "comment rendre une usine frugale en dix-huit mois, le cas
d'aluminium Fuji, Masson, Paris, 1991, 165p
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KAIZEN, LE 5S
Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke ou la technique des 5S fait partie intégrante de la vie
des entreprises japonaises qui mettent en oeuvre l`amélioration continue. Pour eux, il s`agit
de la première des techniques de management à mettre en oeuvre sur le chemin de la Qualité totale.
Seule est compliquée la prononciation de ces cinq mots japonais, qui ont été traduits chez
nous par : débarras, rangement, nettoyage, ordre et rigueur. Les 5S sont dépourvus de jargon
technique et s`adressent à tout le monde non seulement à une poignée d`experts.
Vous savez tous que la qualité ne peut pas s`épanouir dans des ateliers sales et encombrés
d`objets, dans des bureaux ou en vrac s`amoncellent des dossiers. Cette technique utilise 5 opérations
pour maîtriser ces conditions:
Seiri ou Débarras; trier, garder strictement le nécessaire sur le poste et se débarrasser du reste.
Lutter contre le penchant naturel de l`être humain d`accumuler.
Seiton ou Rangement; bien aménager, réduire les gestes inutiles. Une place pour chaque
chose, chaque chose à sa place.
Seiso ou Nettoyage; le nettoyage régulier devient l`occasion d`inspection pour détecter tôt
les anomalies.
Shitsuke ou Rigueur; surveiller l`application des règles pour remplacer les mauvaises
habitudes par de bonnes.
KAIZEN, LA DÉFINITION
Les spécialistes l'ont déjà dit lorsque nous pensons qualité totale nous devons voir
amélioration continue. Les Japonais utilisent très souvent le mot kaïzen qui voudrait dire
" kaï = étudier et zen = améliorer ". Le kaïzen est un processus d'améliorations concrètes, réalisées
dans un laps de temps très court par une équipe multidisciplinaire.
Ce qu'il y a de merveilleux avec le kaïzen c'est qu'il nous aide à changer notre façon de penser
et d'agir à plusieurs niveaux dans nos opérations.
ATTITUDE CONVENTIONNELLE
Je fabrique. Tu brises. Il répare. Nous nous disputons. Vous inspectez et triez. Ils gèrent
et décident. On regarde le produit. On trie le bon du mauvais. On augmente les contrôles.
ATTITUDE NOUVELLE
Nous sommes tous responsables du travail à effectuer ** l'équipe **. L'équipe regarde
le procédé. L'équipe améliore le procédé. L'équipe diminue la variation.
Dans un premier temps kaïzen nous permet de revoir nos processus, nos procédés actuels
et de viser la performance maximale possible à court terme.
Et de s'impliquer personnellement.
EN RÉSUMÉ LE KAÏZEN
QUAND ? Immédiatement.
La valeur ajoutée (VA) est une notion cruciale pour la performance en entreprise.
Simplement nous pouvons dire qu'une opération à valeur ajoutée est une opération qui transforme
ou modifie un produit en ce qui est vendu au consommateur.
Par exemple, si vous vendez du pain toutes les opérations qui auront permis à la farine d'être
transformée en pain seront des opérations à valeur ajoutée.
Même si l'essentiel demeure la valeur ajoutée nos actions ont tout intérêt à être porté sur
la réduction voir l'élimination de la non-valeur ajoutée (NVA) si nous voulons des résultats
intéressants et lucratifs à très court terme.
Pourquoi ? Simplement parce que les spécialistes estiment que dans les entreprises
conventionnelles il y a près de 95% des opérations qui sont des opérations à valeur non ajoutée.
C'est ce que les entreprises de classe mondiale ont réussi modifiant à leur avantage le ratio
valeur ajoutée et non-valeur ajoutée.
En pratique, il s'agit d'éliminer ou de réduire des opérations qui coûtent des sous à l'entreprise
sans pour autant ne rien changer au produit vendu au consommateur. Ces principaux éléments qui
n'apportent rien à notre client et qui nous coûtent si chers sont appelés du gaspillage et les spécialistes
en reconnaissent sept sources principales :
Quand nous voulons augmenter la rentabilité sans trop investir, il faut concentrer nos efforts
sur cette non-valeur ajoutée car elle seule peut garantir des changements qui rapporteront sans
affecter nullement notre produit Nous pourrons le faire à partir de toutes sortes d'outils qui existe
sur le marché (kaïzen, 5S, TPM...etc.)
Le kaïzen est un processus d'améliorations concrètes, réalisées dans un laps de temps très
court par une équipe multidisciplinaire. Ce qu'il y a de merveilleux avec le kaïzen c'est qu'il nous aide
à changer notre façon de penser et d'agir à plusieurs niveaux dans nos opérations.
Nous parlerons d’un outil, utilisé lors d'activité kaïzen, qui a la capacité d’agir sur les
7 principales sources de GASPILLAGE (ou de non-valeur ajoutée) bien connues et si présentes dans
nos entreprises :
Les cellules s’attaquent directement, en reconcevant les postes de travail, à plusieurs sources
de non-valeur ajoutée (NVA) mentionnées précédemment:
Nous regarderons un outil très apprécié des coordonnateurs (facilitateurs) de projet Kaïzen.
LE TABLEAU D'AFFICHAGE qui :
Identifie une situation à améliorer et reflète le changement souhaité. Le tableau est affiché bien
en vue dans un endroit accessible au travail. Le tableau a recours aux cartes pour faire circuler
l'information basée sur des faits.
Ces cartes ("Post-it" de couleur) sont collées par n'importe qui sur un tableau de grandeur
adéquate (3` X 6`) sur un mur localisé dans un endroit stratégique (corridor, cafétéria, salle
de conférence, ...) identifiant comme entête les grandes étapes du processus étudié.
A. Regrouper les cartes de fait (jaunes) décrivant de diverses façons un même problème
et reformuler clairement une carte (synthèse) de fait (jaune).
B. Regrouper les cartes de solutions (grises) décrivant de diverses façons une même idée
et reformuler clairement une carte (synthèse) de solution (grise).
À partir de ces données, nous pouvons établir un tableau de suivi des idées d'améliorations :
2. Déterminer à partir des cartes de faits et solutions d'un problème des idées d'améliorations
(Brainstorming).
4. Faire le suivi des actions réalisées, c'est-à-dire pour chacun des idées mises à l'essai, indiquer :
résultats concluants (C), résultats peu concluants (PC) et idées non-viables (N).
5. Porter au tableau les idées à évaluer plus tard (moyen et long terme) que l'on traitera au besoin
après avoir pris action sur les idées "Mises à l'essai".
CONCLUSION
En plus des avantages déjà énumérés j'ai découvert, aussi étrange que cela puisse paraître,
que LE TABLEAU D'AFFICHAGE permet à tous de se débarrasser des problèmes
et des solutions déjà emmagasiner (souvent depuis très longtemps ) dans notre cerveau. Ceci
nous libère de ces éléments omniprésents tout en sachant qu'ils sont notés et que nous
y reviendrons plus tard. Ceci libère donc le personnel pour qu'il puisse entamer le processus
kaïzen étapes par étapes sans idées préconçues.
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Un plein d'essence,
Peut-être un lavage de vos vitres ?
Peut-être une vérification d'huile ?
Souvent vous aurez à demander et même attendre pour avoir ces services,
Ceci comme dans la plupart des autres stations de services,
Ceci à un rythme «tranquille» sans trop d'excitation.
Maintenant dans le même domaine regardons de quoi aurait l'air une entreprise de classe
mondiale ou si vous aimez mieux de classe exceptionnelle.
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Lors des grands prix de course automobile le poste de ravitaillement en formule #1 exécute
en moins de 10 secondes les activités suivantes :
Un plein d'essence,
Un changement des quatre pneus,
Une revue de la suspension,
Le pilote n'a pas besoin de demander quoi que ce soit tout est fin prêt,
Ceci pour gagner cette épreuve de compétition ou chaque seconde compte,
Ceci à un rythme d'enfer ou tout a été prévu.
C'est exactement la même chose dans nos entreprises à nous de choisir ce que nous voulons
être. Mais avons-nous encore le choix avec l'ouverture des marchés, la mondialisation,
les concurrents qui nous arrivent de partout à travers le monde ? Devenir de classe internationale n'est
ce pas la seule façon à long terme d'assurer notre survie ?
Le kaïzen est un outil parfaitement adapté à cette réalité qu'est la compétition féroce que
se livre les entreprises. Le principe est simple revoir dans un premier temps nos processus,
nos procédés actuels et viser la performance maximale possible à court terme.
Rapidement à votre première activité kaïzen vous réaliserez que beaucoup de possibilités
existent à chaque poste de travail pour améliorer vos performances dès que vous acceptez de revoir
vos façons d'opérer en impliquant votre personnel.
Souvent appelé groupe partenaires exécutants ces personnes associées, tous sur le même
niveau, exécutent chacune une partie du travail ciblé durant une brève période (environ deux
semaines).
Ces personnes vont d'abord défricher les façons de faire puis analyser, essayer, modifier
et finalement implanter des idées d'amélioration. La beauté de cette activité réside dans le fait
que l'équipe réalisera par elle-même le travail de A à Z.
Où sont ces mercenaires dont toute entreprise a déjà besoin? Là tout près de vous.
Quelqu'un a déjà dit que la puissance de cinq personnes réunis pour résoudre un problème
est équivalente à la capacité de résolution d'un génie.
Vous savez tous ceux qui ont déjà participé à un kaïzen ont déjà vu la démonstration de cette
affirmation. Tout ceci est si simple que l'on à peine à y croire. Donc il ne reste plus qu'à l'essayer.
Former une équipe de personnes d'origine variée (multidisciplinaire) en suivant ce modèle:
Une équipe partenaires exécutants dépose entre vos mains la puissance de deux génies.
Si l'on estime votre chance de trouver un génie dans la population à environ une sur 10,000 vous avez
là une solution de rechange des plus intéressantes.
KAIZEN, LE GASPILLAGE
Une notion cruciale en kaïzen est la non-valeur ajoutée ou si vous aimez mieux le gaspillage.
Plus vous réduirez la non-valeur ajoutée et plus la proportion de vos opérations à valeur ajoutée sera
grande. Ainsi vos bénéfices augmenteront.
Vous gagnez 10 millions à loterie. Vous avez le chèque en main et le gardez à la maison
pendant une année. Vous perdez l'intérêt offert par les institutions financières. Donc pour 10 millions
à 10% vous avez perdu $1,000,000.
Le niveau d'inventaire maintenu constant dans nos usines c'est ça le chèque que nous gardons
à la maison et qui nous fait perdre de l'argent, des intérêts. Les inventaires, ce sont des sommes
importantes qui dorment partout dans nos usines pas seulement dans nos entrepôts. Quand
il y a beaucoup d'inventaire sur le plancher, ça veut dire beaucoup de choses.
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Mais pourquoi, si tout ceci est vrai, les entreprises continuent-elles à avoir de gros inventaire ?
Parce que les stocks masquent les problèmes donc au lieu de s'occuper rapidement des petits
problèmes on les cache en augmentant les inventaires jusqu'à ce que le problème devienne assez gros
pour que ça vaille la peine qu'on s'en occupe. Logique non ? Peut-être mais certainement très coûteux.
Des lots les plus petits possibles pour enrayer la surproduction et être le plus près possible
dans le temps de la demande réelle du client.
Des lots plus nombreux, ayant peu de temps d'attente entre les postes rendant inutile
l'accumulation.
Il faut tout mettre en œuvre pour rendre les problèmes plus visibles ainsi l'on pourra
les corriger plus rapidement dès leur apparition et éviter de les voir grossir.
KAIZEN, LA PLANIFICATION
Comment réaliser dans un laps de temps très court avec une équipe réduite des améliorations
concrètes qui permettront de toucher votre PASSÉ (en éliminant le gaspillage), votre PRÉSENT
(en optimisant vos activités), et votre FUTUR (en intégrant cet outil dans vos opérations).
Comme dans tout bon projet d'abord la PLANIFICATION :
Déterminer les membres de support, des consultants externes pour les premiers kaïzen puis
garder à l'esprit de former des employés à l'interne pour rapidement prendre charge des kaïzen
Déterminer les membres de l'équipe kaïzen, libérés totalement de leur fonction pour deux
semaines. L'équipe kaïzen aura besoin de salles de réunions près des opérations, les repas seront pris
sur place, des plans à l'échelle du secteur étudié seront nécessaires.
Voilà pour la première étape, simple non? Ne cherchez pas de midi à quatorze heures
des explications détaillées à ce qui est écrit faites le simplement faites le maintenant. Vous verrez
pourquoi les explications détaillées ne servent à rien dans ce genre d'activités où les résultats doivent
être atteints rapidement.
KAIZEN, LE PRÉ-KAIZEN
Le kaïzen est un processus d'amélioration différent des processus traditionnels qui
spécialisent chacune des phases d'amélioration. Une équipe non spécialisée s'occupera de réaliser
toutes les étapes du kaïzen.
La deuxième étape d'un kaïzen, le pré-kaïzen est l'étape d'analyse de la situation actuelle.
En kaïzen l'analyse de la situation actuelle se fait en creusant, creusant et creusant de façon
à transformer les opinions et les données cueillies en faits.
Dans un kaïzen d'une durée de dix jours, deux journées doivent être consacrées à la
sensibilisation des membres de l'équipe soit à :
L'explication aux membres des principes kaizen :
La théorie (classe mondiale, valeur ajoutée, gaspillage).
La revue des cas vécus.
Les principaux outils utilisables.
La revue sommaire du processus à étudier, il s'agit de faire le schéma des principales
étapes du processus étudier.
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La visite des lieux, schéma en main avec des «Post-it» deux couleurs pour la collecte
des problèmes et des solutions.
A définir les catégories, il s'agit de regrouper les produits ou les processus en famille
A déterminer pour chaque étape son contenu en valeur ajouté (VA) ou non-valeur
ajoutée (NVA). Il faut déterminer en fait si l'étape contient des déplacements (NVA), des attentes
(NVA), de l'entreposage (NVA), de l'inspection (NVA), des opérations (VA)…etc.
A dessiner le flux des produits pour chacune des catégories sur le schéma. Pour ce faire il,
faut avoir un plan à l'échelle (du local et de l'équipement ) et tracer le flux sur ce plan en indiquant
l'entrée et la sortie des produits fabriqués.
A calculer pour chacune des étapes :
Les distances parcourues,
Les temps requis,
Les capacités de production, le nombre de pièces pouvant être produites dans un quart
de travail.
A calculer pour chacune des catégories :
Le temps de cycle,
Le ratio VA / NVA.
Les premiers cinq jours sont consacrés à bien connaître la situation dans son ensemble sans
penser à des solutions immédiates. Il est primordial à cette étape d'amasser des données écrites
vérifiables. Il est normal au départ d'obtenir des opinions mais rapidement il faut commencer
la cueillette de données pour en arriver à établir des faits à partir desquels il sera possible de se
donner des cibles d'amélioration.
KAÏZEN, L'AMÉLIORATION
Les chroniques précédentes traitaient des étapes préparatoires du kaïzen (la planification
et le pré-kaïzen) qui bien complétées garantiront la réussite de l'étape suivante l'amélioration.
Les cibles d'amélioration en kaïzen doivent être d'une totale évidence c'est à dire précises
et agressives (des améliorations de l'ordre de 50%).
Par la suite garder vous au moins une journée pour faire l'étude de la situation nouvelle. Pour
cela vous devrez revoir tout ce que vous aviez mesuré lors du pré-kaïzen:
Revoir les étapes.
Revoir les catégories.
Revoir le contenue des étapes.
Revoir les plans (à l'échelle) et le flux.
Revoir les distances et temps des étapes.
Revoir la capacité de production des étapes principales.
Revoir le temps de cycle des étapes.
Revoir le ratio VA/NVA.
Faire l'étude des suggestions du tableau d'affichage (au moins celles à être traitées
immédiatement).
Finalement faire la présentation des résultats à toute la haute direction (avec l'équipe complète).
Vous serez vous-même surpris par les résultats. Vous devez retenir que les équipes viseront votre
cible et quand ils l'auront atteint ils s'arrêteront. À vous de fixer les objectifs pour ne pas qu'ils
s'arrêtent trop vite.
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KAIZEN, LE POST-KAIZEN
Le post-kaizen est la poursuite immédiate des activités kaizen par une petite équipe réduite
et interne au site étudié. Des gens directement concernés tel que, le directeur de production,
un coordonnateur ou un employé de la ligne, une personne de la maintenance sans oublier
le responsable du suivi de chantier.
Vous devez nommer un responsable « suivi de chantier » ayant participé au kaizen qui sera
libéré à plein temps durant environ trois mois. Ce volontaire, intéressé aura une bonne connaissance
du processus étudié. Il héritera dès le départ de tous les projets d’amélioration identifiés lors
du kaïzen. Sa première tâche sera de faire la revue de chacun des projets pour s’assurer que tous
les éléments suivants ont été clairement définis :
Le sujet du projet.
Le problème identifié.
L’amélioration proposée.
Le résultat visé.
La ressource principale.
Le délai de réalisation (qui doit être de moins de trois mois).
L’équipe post-kaizen doit par la suite faire la présentation des résultats du kaizen
et des projets d’amélioration choisis à tous les employés de l'usine. L’équipe devra aussi prendre
l’engagement de tenir régulièrement le personnel informé de l’avancement des travaux. Pour ce faire
une affiche genre thermomètre, dont l’échelle indique le nombre de projet à réaliser avec une ligne
rouge démontrant la progression au fur et à mesure qu’un projet est complété, ferait très bien l’affaire.
Si vous vous demandez comment faire mieux voici une piste que les champions ont
découverte. En maintenant une petite équipe permanente sur le site vous pourrez comme eux,
à la manière kaizen, aller plus loin, continuer d'optimiser vos opérations, parfaire vos activités
et surtout inventer de nouvelles façons de faire, grâce à la matière grise des utilisateurs.
Je suis d'accord avec vous le nom est bizarre, poka-yoke mais heureusement il existe
des synonymes anti-erreur, garde-fou, détrompeur …etc. Idéal pour les tâches et les actions
répétitives qui souvent accaparent les opérateurs. Ils libèrent les personnes des tâches monotones
reprises pour s'assurer que le travail a été bien fait. Ce sont souvent simplement des bricolages
astucieux qui permettent de déceler, de signaler, d'empêcher, de prévenir, d'éviter les erreurs
ou de contrôler l'opération répétitive.
Sachant que les erreurs peuvent être évitées en intégrant dans les procédés de production
des poka-yoke regardons des exemples pratiques de ces moyens simples mais très efficaces pour
éliminer les défauts :
Les bornes des prises de courant qui guide dans le bon sens l'installation du fil car l'une
des bornes du fil d'un appareil est plus grosse que l'autre. Grâce à ce mécanisme aucune possibilité de
mal branché un appareil électrique.
L'alarme de la laveuse à linge qui sonne dès que le cycle est terminé permettant à la personne
qui effectue la tâche d'être avisé sans avoir à venir voir régulièrement si la laveuse est arrêtée.
Le mécanisme qui arrête automatiquement la sécheuse de fonctionner lorsque l'on ouvre
la porte éliminant ainsi le risque de blessure.
Les vis qui utilisent les tournevis à tête carré empêchant (comme les vis à tête plate) que
le tournevis glisse hors de la vis lors d'un serrage.
Les jets d'air à pression contrôlée, qui sur une chaîne de montage, souffle sur chacune
des boîtes pour éliminer celles à demi remplies ou vides.
Le compteur qui permet d'enregistrer nos coups au golf et ainsi éviter les erreurs attribuables
à notre mémoire.
Les listes de vérifications pour s'assurer que tous les points d'une tâche ont été exécuté
et ce dans l'ordre voulu.
Les systèmes qui bloquent tous les tiroirs d'une filière dès l'ouverture d'un tiroir évitant que
le cabinet ne renverse.
Des moyens simples et efficaces qui peuvent garantir à 100% la conformité de certaines
caractéristiques d'un produit en plus d'éliminer le travail monotone et ennuyeux pour
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le personnel. Comment commencer? Demander à votre personnel comment éliminer les inspections
des principales défectuosités rencontrées dans vos productions.
Il est toujours captivant de voir la réaction des gens lorsque l'on fait l'énumération
des principes de base de l'amélioration continue. C'est du déjà vu, c'est du connu, c'est juste
la logique, c'est de l'acquis, ce n'est pas riche… à chaque fois les gens attendent de nouvelles
révélations et sont toujours déçus d'entendre le même refrain. Pour eux, ce sont des choses trop
évidentes qu'ils se font dire maintes et maintes fois.
Faut apprendre à marcher avant de courir. Il faut connaître et appliquer les principes de base
de l'amélioration continue avant de rechercher les notions avancées. Dans son livre, Jazz
Leadership, Max DePree disait : "La complexité est une distraction, même si elle est normale dans
la vie de l'organisation c'est la sobriété et la simplicité, tant personnelle qu'organisationnelles,
qui nous donnent la chance de contrer cette distraction."
Regardons ces principes de base qui sont peut-être latents chez vous :
Ces principes de base de l'amélioration sont pour la plupart connus de tous. N'attendez plus
des révélations nouvelles et commencez immédiatement à agir vous verrez alors se révéler les images
d'amélioration continue dans chacun de vos gestes quotidiens.