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Lycée Ambatolampy

TERMINAL S.
Année scolaire: 2020-2021
Mr Lauréat
. .

Arithmétique .

I Division euclidienne
I.1 Définition
Soient a un entier relatif et b un entier relatif non nul.

• On appelle division euclidienne de a par b, l’opération qui au couple (a, b) associe au


couple (q, r) tel que:
a = bq + r, a ≤ r < |b|
a: diviseur, b: dividende, q: quotient, r: reste
Exemple: La division euclidienne de 114 par 8:
114 = 8 × 14 + 2

• Effectuer la division euclidienne de a par b, c’est déterminer les entiers q et r appelé


respectivement quotient et rèste de la division euclidienne.

Remarques:

- Lorsque (a, b) ∈ N × N∗ , le couple (q, r) ∈ N × N, on dit qu’on a efectué une division


euclidienne dans N

- Si 0 ≤ a < b, alors q = 0 et r = a

- Si r = 0, a est un multiple de b et q le quotient exacte de a et b.

I.2 Théorème
Soient a un entier relatif et a0 un entier relatif non nul.
a et a0 ont le même reste dans la division euclidienne par b si et seulement si la différence
a − a0 est un multiple de b.

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II Système de numération
II.1 Chiffres d’un système de numération de base b (b > 0)
• Définition:
On appel un chiffre d’un système de numération de base b toutes entiers naturels
strictement inférieur à b représenté à l’aide d’un seul symbole.
Nous noterons Cb l’ensemble des chiffres de numération de base.

• Exemples:
C2 = {0, 1}
C3 = {0, 1, 3}
C10 = {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9}
C13 = {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, α, β, γ}

II.2 Ecriture d’un entier naturel dans un système de num´’eration


• Avec une convention d’écriture, toute entier naturel N peut être représenté d’une façon
unique à l’aide d’une suite finie de chiffre de Cb .

• Si N a pour écriture N = (an an−1 · · · a1 a0 )b dans le système de numération de base b.


Alors N = an bn + an−1 bn−1 + · · · + a1 b1 + a0

II.3 Changement de base


• Passage d’une base b non décimale à la base 10.
Exemple: Ecrire dans le système décimale N = (21012)3
(21012)3 = 2 × 34 + 1 × 33 + 0 × 32 + 1 × 31 + 2
(21012)3 = 194

• Passage d’une base décimale à à une base non décimale.


Exemple: Ecrire dans le système de numération binaire l’entier 45

45 2
22 2
1 11 2
0 5 2
1 2 2
1 1 2
0 0
1
45 = (101101)2

2
• Passage d’une base non décimale à à une base non décimale.
On utilise la base 10 comme base intermédiaire.
Exemple: Ecrire (101101)2 dans le système de numération de base 3.

– Ecriture de (101101)2 dans la base 10:


(101101)2 = 1 × 25 + 0 × 24 + 1 × 23 + 1 × 22 + 0 × 21 + 1
(101101)2 = 45
– Ecriture de 45 dans la base 3:
45 3
15 3
0 5 3
0 1 3
2 0
1

45 = (1200)3
D’où (101101)2 = (1200)3

III Divisibilité dans Z


III.1 Définition et vocabulaire
Soient a un entier relatif non nul et b un entier relatif.
On dit que a divise b s’il existe un entier k tel que: b = k × a.
On dit que a est un diviseur de b ou que b est un multiple de a ou que b est divisible
par a.

III.2 Propriétés
P1 ) ∀a ∈ Z∗ , a|a

P2 ) Si a|b et b 6= 0, alors |a| ≤ |b|. Ainsi tout entier non nule fini admet un nombre fini de
diviseurs.

P3 ) Si a|b et b|a, alors a = b ou a = −b.

P4 ) Si a|b et b|c, alors a|c.

P5 ) Si a|b et a|c, alors a|λb + µc, où (λ, µ) ∈ Z2

P6 ) Théorème de Gauss: Si c|ab alors c|a ou c|b

Remarques:

3
- ∀a ∈ Z, a|a, −a|a, 1|a et −1|a

- L’ensemble des diviseurs de a est noté D(a) ou Da

- L’ensemble des diviseurs commun de a et b est noté D(a, b) ou Da ∩ Db

III.3 Ensemble nZ, n ∈ N


Définition:
Soit n un entier naturel.
nZ = {x ∈ Z : n|x} est l’ensemble de mutiples de n dans Z.

Exemple: 3Z = {...; −9; −6; −3; 0; 3; 6; 9; ...}

Propriétés:
Soit n un entier naturel et soit x et y deux entiers reatifs.

P1 ) nZ 6= ∅

P2 ) n ∈ nZ, 0 ∈ nZ

P3 ) Si x ∈ nZ, alors −x ∈ nZ

P4 ) Si x ∈ nZ, alors ∀y ∈ nZ, x + y ∈ nZ

IV Nombres premiers
IV.1 Définition
Un nombre premier est un entier naturel qui admet exactement deux diviseurs: 1 et lui-
même.

Exemple: Les six premiers nombres premiers sont: 2, 3, 5, 7, 11, 13.

Remarque: 0 et 1 ne sont pas des nombres premiers.

IV.2 Caractérisation
Théorème: Un entier naturel√N est premier si et seulement si il n’admet aucun diviseur
premier inférieur ou égale à N .

Exemples:

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• 489 est-il un nombre premier? √
Nombres premiers inférieurs ou égaux a 489:
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19
3|489 donc 489 n’est pas premier.

• 293 est-il un nombre premier? √


Nombres premiers inférieurs ou égaux a 293:
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17
2 - 293, 3 - 293, 5 - 293, 7 - 293, 11 - 293, 13 - 293, 17 - 293 donc 292 est premier.

IV.3 Crible d’Eratosthène


L’algorithme suivant, dû à Eratosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.), permet de déterminer les
nombres premiers inférieurs à un nombre donné n.

• On représente dans un tableau les entiers naturels successifs compris entre 2 et n.

• Le nombre 2 est premier. On barre tous les multiples de 2 autre que 2.

Liste des nombres premiers inférieurs à 100


61 2 3 64 5 66 7 68 69 6 10
11 6 12 13 6 14 6 15 6 16 17 6 18
19 6 20
6 21 6 22 23 6 24 6 25 6 26 6 27 6 28
29 6 30
31 6 32 6 33 6 34 6 35 6 36 37 6 38 6 39 6 40
41 6 42 43 6 44 6 45 6 46 47 6 48 6 49 6 50
6 51 6 52 6 54 6 55 6 56 6 57 6 58
53
59 6 60
61 6 62 6 63 6 64 6 65 6 66 67 6 68 6 69 6 70
71 6 72 73 6 74 6 75 6 76 6 77 6 78
79 6 80
6 81 6 82 83 6 84 6 85 6 86 6 87 6 88
89 6 90
6 91 6 92 6 93 6 94 6 95 6 96 97 6 98 6 99 6 100

IV.4 Décomposition d’un entier en produit de facteurs premiers


Théorème: Tout entier naturel non premier N peut se décomposer d’une façon unique
sous la forme:
N = pα1 1 pα2 2 ...pαnn
où p1 , p2 , ...pn sont des entiers premiers deux à deux distincts et α1 , α2 , ...αn sont des eniers na-
turels non nuls.

Exemple: Décomposons 16 758 e produit de facteur premier.


Pour décomposer un entier, on effectue des divisions successives par des nombres premiers dans
l’ordre croissants.

5
16758 2
8379 3
2793 3
931 7
133 7
19 19
1
On a donc 16758 = 2 × 32 × 72 × 19

Diviseurs d’un entier N :

• Si N = pα1 1 pα2 2 ...pαnn , pi 6= pj , αi 6= 0, alors tout diviseur d de N peut s’ecrire sous la forme
d = px11 px22 ...pxnn avec 0 ≤ xi ≤ αi

• Si N = pα1 1 pα2 2 ...pαnn , pi 6= pj , αi 6= 0, alors N possède (α1 + 1)(α2 + 1)...(αn + 1) diviseurs.

Exemple: Trouver le nombre de diviseurs de 120 puis determiner tous ces diviseurs.

- On décompose 120 en facteurs premiers: 120 = 23 ×3×5. On a alors: (3+1)(1+1)(1+1)=16.


Il y a donc 16 diviseurs de 120.
– Les 16 diviseurs de 120 sont donc:
D120 = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 15, 20, 24, 30, 40, 60, 120}

IV.5 Nombres premiers et divisibilité


Théorème: Soit p un nombre premier et a un entier relatif. Si a n’est pas divisible par p alors
a et p sont premiers entre eux.

Remarque: En particulier deux nombres premiers distincts sont premiers entre eux.

V Congruence modulo n: (n ∈ N)
V.1 Définition
Soit x et y deux entiers relatifs.
On dit que x congru à y modulo n si n divise y − x. On écrit alors x ≡ y[n] ou x ≡ y(modn)

x ≡ y[n] ⇔ n|x − y

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V.2 Propriétés
P1 ) ∀x ∈ Z, x ≡ x[n]

P2 ) ∀x ∈ Z, ∀y ∈ Zx ≡ y[n] ⇔ x ≡ y[n]

P3 ) ∀x ∈ Z, ∀y ∈ Z, ∀z ∈ Z, x ≡ y[n] et y ≡ z[n] ⇒ x ≡ z[n]. La relation de congruence


modulo n est transitive.

P4 ) Soient x1 , x2 , y1 , y2 des éléments


 de Z.
 x1 + x2 ≡ y1 + y2 [n]
x1 ≡ y1 [n] et x2 ≡ y2 [n] ⇒ x1 .x2 ≡ y1 .y2 [n]
xp1 ≡ y1p [n], p ∈ N∗

P5 ) ∀x ∈ Z, ∀y ∈ Zx ≡ y[n] ⇔ x et yont le même rèste pour la division euclidienne par n .

Remarques:
Attention, la relation de congruence n’est pas compatible avec la division ni avec la racine carrée.
Par exemple 44 ≡ 8[6] , mais on ne peut pas diviser par 4 pour affirmer que 11 est congru à 2
modulo 6.
ou encore 4 ≡ 16[12] , mais on ne peut pas prendre la racine carrée pour affirmer que 2 est
congru à 4 modulo 12.
On ne pourra en aucun cas simplifier dans une congruence comme on simplifie dans une égalité:
Une congruence du type 2a ≡ 2b[n] ne pourra pas être simplifiée par 2.

VI PPCM-PGCD
VI.1 PPCM de deux entiers relatifs
Définition
Soit a et b deux entiers relatifs non nuls.
Le plus petit commun mutiple de a et b, noté ppcm(a; b), est le plus petit élément de aN∩bN.

Exemple:

• Les multiples strictement positifs de 9 sont: 9; 18; 27; 36; ...

• Les multiples strictement positifs de 12 sont: 12; 24; 36; 48; ...

Donc ppcm(9; 12) = 36

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Propriétés:
Soit a et b deux entiers relatifs non nuls.

• ppcm(1, a) = a.

• Si a divise b, alors ppcm(a; b) = b

• Les multiples communs à a et b sont les multiples de ppcm(a; b).

• ∀k ∈ Z, ppcm(ka; kb) = |k| × ppcm(a; b)

Remarque: ppcm(a; b) = ppcm(b; a) = ppcm(|a|; |b|) donc on se ramènera en général à a et b


positifs.

VI.2 PCGD de deux entiers relatifs


Définition
Soit a et b deux entiers relatifs non tous nuls.
Le plus grand commun diviseur de a et b, noté pgcd(a; b), est le plus grand élément de
D(a; b).

Exemple:
D(12)={-12; -6; -4; -3; -2; -1; 1; 2; ;3; 4; 6; 12}
D(15)={-15; -5; -3;-1; 1 ;3; 5; 15}
D(12;15)={-3;-1; 1 ;3}
Donc le pgcd(12; 15) = 3

Propriétés:
a et b sont deux entiers naturels non nuls.

• pgcd(a, 1) = 1; pgcd(a, 0) = a; pgcd(a, a) = a

• si a divise b, alors pgcd(a, b) = a

• ∀k ∈ Z, pgcd(ka; kb) = k × pgcd(a; b)

• Si a = bq + r avec 0 ≤ r < |b|, alors pgcd(a; b) = pgcd(a; a − bq)

Remarque: pgcd(a; b) = pgcd(b; a) = pgcd(|a|; |b|) donc on se ramènera en général à a et b


positifs.

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Algorithme d’Euclide
C’est un moyen permettant de trouver le pgcd de deux entiers relatifs.
a = bq + r et 0 ≤ r < b.
Considérons la division euclidienne de a par b :
• Si r = 0 alors b divise a et pgcd(a, b) = b.
• Si r 6= 0, alors pgcd(a, b) = pgcd(b, r)
– Si r divise b et pgcd(b, r) = r.
– Si r ne divise pas b alors on recommence avec b et r.
Disposition pratique:

qi q q1 q2 q3 · · · qn−1 qn
a b r r1 r2 · rn−2 rn−1
ri r r1 r2 r3 · rn 0
pgcd(a; b) = rn
Théorème:
Soit a et b deux entiers naturels non nuls.
Lorsque b ne divise pas a, le pgcd de a et b est le dernier reste non nul obtenu par
l’algorithme d’Euclide.

Relation entre PPCM et PGCD:


Soit a et b deux entiers relatifs non nuls, alors on a:

pgcd(a; b) × ppcm(a; b) = |a| × |b|

VI.3 Théorème de Bézout


Si a et b sont deux entiers naturels non nuls dont leur pgcd = d, alors il existe deux entiers
relatifs u et v tels que:
a.u + bv = d
a et b sont premiers entres eux si et seulement si il existe deux entiers relatifs u et v tels que

a.u + b.v = 1

VI.4 Théorème de Gauss


Soit a, b et c trois entiers relatifs non nuls.
Si a divise b.c et b premiers entre eux, alors a divise c.

Définition:
Deux entiers naturels non nuls sont dits premiers entre eux lorsque leur PGCD est 1.

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VII Résolution de l’équation ax + by = c (Équations dio-
phantiennes)
Pour que cette équation admet des solutions dans Z × Z; il suffit que le pgcd(a; b) est un diviseur
de c.
Désormais on suppose que a et b sont premiers entres eux.

Méthode:
Si (x0 ; y0 ) est une 
solution particulière de ax + by = c alors toutes les solutions de ce système
x = −b.k + x0
sont données par: où k ∈ Z
y = a.k + y0

VIII Anneau Z/nZ


VIII.1 Classe modulo n
Définition:
Soit a un entier relatif.
On appelle classe de a modulo n qu’on note cl(a) = ȧ = ā l’ensemble des entiers relatifs x
vérifie a ≡ x[n].
cl(a) = ȧ = ā = {x ∈ Z : x ≡ a[n]}. Ainsi, x ∈ ȧ ⇔ ∃k ∈ Z : x = nk + a

Egalité de deux classes modulo n


ȧ = ȧ0 ⇔ a ≡ a0 [n]

VIII.2 Ensemble Z/nZ, n ∈ N


Définition:
Z/nZ = {x̄; x ∈ Z}

Théorème:
∀x ∈ Z, ∃!r ∈ {0; 1; 2; ...; n − 1} : x̄ = r̄

¯ 1}
Conséquence: Z/nZ = {0̄; 1̄; 2̄; ...; n −

Opérations dans Z/nZ On définit sur Z/nZ une addition ⊕ et une multiplication ⊗ par:
Pour tout entiers relatifs x et y on a:

x̄ + ȳ = x ⊕ y
x̄ ⊗ ȳ = x.y

Exemples de tables d’addition et multiplication:


Addition et multiplication dans Z/2Z :

10
⊕ 0̄ 1̄ 2̄ ⊗ 0̄ 1̄ 2̄
0̄ 0̄ 1̄ 2̄ 0̄ 0̄ 0̄ 0̄
1̄ 1̄ 2̄ 0̄ 1̄ 0̄ 1̄ 2̄
2̄ 2̄ 0̄ 1̄ 2̄ 0̄ 2̄ 1̄

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