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A.

Introduction :
Généralité :
1. Que fait un technicien ou un technologue de laboratoire ?
Un technicien ou un technologue de laboratoire est une personne qui s'acquitte des
tâches pratiques et concrètes dans un laboratoire. Il peut travailler dans différents
milieux, notamment dans les soins de santé, en milieu industriel, dans le secteur de
la recherche et dans les établissements d'enseignement. Il peut travailler dans une
vaste gamme de domaines, comme la médecine, la biologie, la chimie,
l'électronique, la géologie et les sciences de l'environnement. Aux fins de ce
document, on a supposé que le technicien ou le technologue de laboratoire travaille
principalement à l'intérieur, dans les conditions qui prévalent normalement dans un
laboratoire.

2. Les principaux risques pour la santé et la sécurité du technicien ou du


technologue de laboratoire :
Le technicien ou le technologue de laboratoire travaille dans divers milieux. Certains
d'entre eux, comme les hôpitaux et les industries chimique, minière et
pharmaceutique, peuvent présenter des risques particuliers, que le technicien ou le
technologue de laboratoire doit connaître.
Les principaux risques pour la santé et la sécurité du technicien ou du technologue de
laboratoire sont notamment :

• Exposition aux matières chimiques toxiques, corrosives et inflammables –


risques chimiques.
• Risque d’absorption ou de contact – brûlures chimiques, dermatite
• Risque d’inhalation – gaz, métaux lourds
• Risque d’ingestion – manger en milieu de travail ou ne pas pratiquer une
bonne hygiène des mains avant les pauses.
• Manipulation de gaz comprimes.
• Manipulation de sang, de liquides organiques et de tissus pouvant contenir
des agents infectieux – risques biologiques. Les blessures par piqures
d'aiguilles constituent une préoccupation particulière.
• Incendies mettant en cause des matières inflammables et de l'équipement
électronique.
• Risques physiques comme ceux présentés par les matières radioactives, les
stérilisateurs à rayonnement ultraviolet et les lasers.
• Utilisation de matières cryogéniques (ultra-froides) comme l'azote liquide et
la glace sèche (glace carbonique).
• Travail dans des positions contraignantes et le travail en position
debout pendant de longues périodes – blessures au dos et aux bras.
• Lésions dues aux mouvements répétitifs.
• Travail avec de l'équipement et des instruments électriques – risques
électriques.
• Utilisation de pompes, tubulures et systèmes à vide.
• Risques de chutes, trébuchements et glissades lorsque des liquides sont
répandus ou que les espaces de travail sont encombrés.
• Coupures et lacérations avec du verre brisé.
• Brûlures et ébouillantements causés par du matériel chaud ou des fournaises.
• Travail en isolement.

3. Travailler en sécurité
En fonction des résultats de l’évaluation des risques, des mesures de prévention
adaptées doivent être identifiées. En application des principes généraux de
prévention, elles visent en priorité à éviter les risques et à intégrer la prévention dès
la conception des locaux et des situations de travail. À défaut, les mesures
de protection collective doivent être privilégiées.
Elles peuvent porter sur :

• L’organisation du travail : répartition des tâches afin d’éviter le travail


dans la précipitation, élaboration et diffusion de mesures de prévention
du risque biologique (procédure de décontamination du matériel, liste
des opérations à réaliser sous PSM, procédures à suivre en cas d’AES…),
procédures de nettoyage et de désinfection des postes et des locaux,
procédures d’élimination des déchets infectieux, formation du
personnel…
• L’aménagement des locaux et des postes de travail : séparation des zones
de travail exposées au risque biologique des zones non-exposées, respect
des mesures de confinement, choix de revêtements et de matériaux
adaptés (sols antidérapants…), éclairage adapté aux tâches réalisées,
installation de dispositifs de ventilation et d’assainissement de l’air…
• L’équipement de travail : achat en priorité de matériel de prélèvement à
sécurité intégrée, de matériel à usage unique, élaboration de procédures
d’entretien et de maintenance du matériel…
• En complément, une attention particulière doit être portée :
• au respect des mesures d’hygiène individuelle et collective : installation
de postes de lavage des mains distincts des paillasses dans les salles
techniques, distributeur de savon, vestiaires permettant de séparer
vêtement de ville/tenue de travail…
• au port d’EPI adaptés : gants, surchaussures, lunettes et appareil de
protection respiratoire.
Après connaître tous ces risques, il faut être précaution, c'est pour ça les
pictogrammes de sécurité sont inventés.
4. Les pictogrammememes de sécurité :
En laboratoire, différents symboles sont couramment utilisés pour signaler un danger
potentiel. Il est important d'en connaitre la signification afin de prendre les
précautions nécessaires pour manipuler les substances ou le matériel de façon
sécuritaire.
Les pictogrammes jouent un rôle important dans la sécurité sur le lieu de travail. La
signalisation vous permet enfin de voir directement ce qui est autorisé ou non, où
vous devez prévoir une protection et si vous devez être attentif à certains risques.
Et dans l'image si dessous une illustration sur les pictogrammes :

On trouve les pictogrammes de sécurité sur l'étiquette du produit, il faut la lire très
bien pour éviter les dangers ; on trouve aussi le nom du produit, la formule, les
propriétés physicochimiques et les risques particuliers du produit ; Il y a trois types de
phrases sur une étiquette d'un produit :
• Phrase de risques : R1…
• Phrase de sécurité : S1…
• Phrase de stockage et de manipulation des produits : F1…

B. Partie théorique :
1. Exemple :
Sigma Aldrich Sodium Hydroxide Pellets
▪ Le nom: Sodium hydroxide.
▪ La formule: HNaO.
▪ Le pictogramme de danger : Corrosif (C).
▪ Mentions de danger :
• H314 Provoque des brûlures de la peau
et des lésions oculaires graves.
• H412 Nocif pour la vie aquatique,
entraîne des effets néfastes à long terme.
▪ Conseils de prudence :
• P264 Se laver soigneusement la peau
après manipulation.
• P273 Éviter le rejet dans l'environnement.
• P280 Porter des gants de protection/ des vêtements de protection/ un
équipement de protection des yeux/ du visage protection.
• P301 + P330 + P331 EN CAS D'INGESTION : rincer la bouche. NE PAS
faire vomir.
• P303 + P361 + P353 EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU (ou les
cheveux) : Enlever/Retirer immédiatement tout produit contaminé
• Vêtements. Rincer la peau à l'eau/se doucher.
• P304 + P340 EN CAS D'INHALATION : emmener la victime à l'air frais et
la maintenir au repos dans une position confortable pour respirer.
• P305 + P351 + P338 EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX : rincer avec
précaution à l'eau pendant plusieurs minutes. Retirer lentilles de
contact, si elles sont présentes et faciles à faire. Continuez à rincer.
• P310 Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin.
• P321 Traitement spécifique (voir les instructions complémentaires de
premiers secours sur cette étiquette).
• P363 Laver les vêtements contaminés avant réutilisation.
• P405 Magasin fermé à clé.
• P501 Éliminer le contenu/récipient dans une installation d'élimination
des déchets agréée.
▪ Propriétés physicochimiques :
• Point du fusion : 318 ⁰C
• point d'ébullition : 1930 ⁰C
• masse molaire : 40,00 g/mol
• masse volumique : 2,1300 g/cm³
Après avoir connu toutes les règles et lire les étiquettes des produits maintenant on
passe à la manipulation.

2. Les verreries :
Les termes « verrerie de laboratoire » désignent les
différents instruments et récipients en verre utilisés
dans les laboratoires pour réaliser des expériences
chimiques ou biologiques. Il en existe plusieurs
types. On distingue :

• La verrerie ordinaire : elle donne une


information très approximative (ordre de
grandeur) du volume
• La verrerie de précision : elle offre une
estimation du volume avec une précision
plus ou moins grande selon la verrerie.
Concernant la verrerie de précision, il est important
de distinguer:

• La verrerie graduée : elle donne une


estimation du volume avec une précision
limitée
• La verrerie jaugée : elle seule permet d’avoir
une mesure très précise des volumes.

C. Partie pratique :
1. Pourquoi doit-on mettre une blouse dans un laboratoire de chimie ?
La blouse de chimie permet ensuite de protéger ses vêtements ; Elle doit pour cela
être fermée et correctement boutonnée. En travaux pratique de chimie, on manipule
de nombreux produits qui sont parfois très salissants ou corrosifs. Le port de la blouse
empêche donc des accidents fâcheux sur les vêtements. De nombreux réactifs de
chimie sont responsables de tâches indélébiles ou de tâches pouvant laisser des traces
sur les vêtements fragiles.

2. Que devez-vous faire dans les circonstances suivantes ?


a) Les vêtements d'un étudiant prennent feu : Si les vêtements d'un étudiant
s'enflamment, celui-ci se dirigera immédiatement vers la source d'eau la plus proche,
ou coucher celle-ci par terre, l'envelopper d'une couverture spécialement destinée à
cet usage ; surtout ne pas courir
b) Des produits chimiques sont projetés dans vos yeux :
• Attention tout d'abord à ne jamais frotter l'œil atteint, il faut bien se laver les
mains et immédiatement et sans délai rincer abondamment les yeux pendant
au moins 15 minutes, au mieux avec du sérum physiologique ou sinon, à l'eau
du robinet.
• Moins vous perdez de temps à rincer, après avoir reçu le produit, mieux c'est.
• Essayez si possible de garder les yeux ouverts, mais ne forcez pas en tirant sur
les paupières si vous n'y arrivez pas. Faites-le au moins un quart d'heure et
jusqu'à ressentir un mieux.
• En revanche, ne mettez jamais de produit acide dans l'espoir de neutraliser
une base (ou inversement) car vous ne feriez qu'aggraver très nettement
votre cas.
• Ne couvrez pas non plus l'œil à l'aide d'un pansement ou d'un bandage.

A. Quelle est la différence entre la pipette graduée et la


pipette jaugée et laquelle est la plus précise ?
• La pipette jaugée présente un ou deux traits de jauge.
Elle est destinée à prélever un volume donné de solution
avec une grande précision.
• La pipette graduée permet de mesurer le volume prélevé
avec toutefois moins de précision.

D. Conclusion :
Le personnel des laboratoires est exposé à des produits chimiques dangereux tout
autant qu'à des germes pathogènes. Il est donc primordial qu'il ait une bonne
connaissance des effets toxiques de ces produits, de leurs voies d'exposition et des
risques que comportent leur manipulation et leur stockage.
Les sources :
1) Les sites :
• Insr.fr
• bioperoxil.u-bourgogne.fr
• cchst.ca
• alloprof.qc.ca
• futura-sciences.com
• chimactiv.agroparistech.fr
• doctissimo.fr
• superprof.fr

2) Les documents :
• Safety data sheet Sigma-Aldrich.
• RÈGLES DE SÉCURITÉ AU LABORATOIRE DE BIOCHIMIE (Par Olivier Leogane,
conseiller en gestion du risque chimique, DPS-SST, U de M)

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