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LE GUIDE

DE L’APPRENANT

Avec le système éducatif universitaire actuel visant plus de


compétences pour l’apprenant, ce guide est proposé pour lui permettre
de parfaire sa connaissance aboutissant aux compétences. Celui-ci
n’est pas un syllabus, mais un document d’orientation.
Par ce document, l’apprenant apprend à :

 maitriser les risques divers en travaillant au laboratoire de chimie, ainsi


que les précautions à prendre pour la protection ultime. Par
extrapolation, les appliquant dans le secteur de sa formation ;
 L’utilisation correcte des matériels de laboratoire ;
 Les fonctions organiques ;
 Les manipulations utiles, qui correspondent aux techniques du domaine
pétrolier.

CHAP I SECURITE AU LABORATOIRE


SECTION
L’ATTITUDE PREVENTIVE
1

Dès son entrée dans le laboratoire, la sécurité doit être une préoccupation
constante du technicien. Il veillera à respecter certaines règles
élémentaires pendant les trois temps de la manipulation :

AVANT LA MANIPULATION
Règles à respecter dans l’ordre énoncé :

1- Connaître les produits que l’on doit utiliser pour appliquer les règles de
sécurité et éviter les accidents.
2- Réfléchir au mode opératoire : découpage en plusieurs séquences et
organisation temporelle, calculs préliminaires...
3- S’équiper du matériel de protection (blouse, lunettes, hotte…) et
s’assurer de l’existence des moyens de secours.
4- Bien organiser le travail : disposition du matériel et des réactifs sur le
plan de travail, mise en route des appareils...

PENDANT LA MANIPULATION

• Suivre scrupuleusement le protocole opératoire.


• Manipuler avec soin et attention sans souiller les produits et la zone de
travail.
• Ranger les réactifs et le matériel après chaque séquence de
manipulation.
• Porter les moyens de protection individuelle au bon moment.

APRES LA MANIPULATION

• Ranger les produits en veillant au bon état de l’étiquetage.


• Ne jeter dans les canalisations que les produits autorisés.
• Ranger le matériel et nettoyer la zone de travail.
• Terminer par le lavage des mains après avoir ôté la blouse.

SECTION 2 RISQUES CHIMIQUES

Classés en trois types :


1. LES RISQUES D’ALTERATION DE LA SANTE :

Les produits en cause sont nombreux et leurs effets dépendent non


seulement de leur nature mais aussi de la dose et de la voie d’administration.
• les produits toxiques entraînent des risques graves aigus ou
chroniques voire la mort lorsqu’ils sont absorbés. Exemples :
• les produits irritants piquent les yeux, la gorge, le nez ou la peau
avec des symptômes de chaleur, de rougeur, de douleur. Exemples :
• les produits corrosifs détruisent brutalement les tissus humains et
peuvent attaquer d’autres matières. Exemples :
• les produits allergisants déclenchent par contact répété une réaction
anormale du système immunitaire (prurit, éruptions cutanées, asthme …).
Exemples :
• les produits cancérogènes favorisent l’apparition de cancers.
Exemples :
• les produits tératogènes agissent sur l’embryon en induisant des
malformations.
Exemples :

2. LES RISQUES D’INCENDIE

L’incendie est une combustion qui se développe généralement d’une manière


désordonnée et sans que l’on puisse la contrôler. Un feu se déclare et se
propage si les 3 éléments du triangle du feu sont réunis :

(Et produits contenant


l’élément oxygène : nitrates,
chlorates, peroxydes…)

• Le combustible est un corps chimique ou naturel qui a la propriété de brûler


ou de se consumer.
Les substances inflammables ou combustibles sont caractérisées par
leur point éclair : température à laquelle une substance donne des
vapeurs qui peuvent s’enflammer.
- point éclair < 0°C (et point ébullition < 35°C): substance extrêmement
inflammable. Exemple :
- point éclair < 21°C : substance très inflammable
- 21°C < point éclair < 55°C : substance inflammable
• Le comburant est un corps chimique ou naturel capable d’entretenir la
combustion grâce à l’oxygène qu’il contient.
• La source d’énergie est une source de chaleur qui provoque le
démarrage du feu.

3. LES RISQUES D’EXPLOSION

Lorsqu’un combustible se trouve finement dispersé dans l’air sous forme de


gaz, de vapeurs, de poussières ou d’aérosols, sa combustion peut être
extrêmement vive et rapide. C’est l’explosion ne se produisant que si 2
éléments sont réunis : un mélange explosif et une source d’énergie qui
amorce la réaction et le triangle du feu est alors reconstitué. Le mélange
explosif est obtenu lorsque la concentration dans l’air de la substance
combustible est comprise entre deux valeurs : la limite inférieure d’explosivité
(LIE) et la limite supérieure d’explosivité (LES). Audessous de la LIE et au-
dessus de la LES il n’y a pas de possibilité d’explosion.

Exemple :

En matière de risques chimiques, une grande attention olfactive et l’utilisation


de détecteurs munis d’alarme type analyseur d’oxygène sont conseillés en
plus des nombreuses règles de travail : flacons bouchés, pas d’exposition
des produits au soleil, utilisation en petite quantité, appareils connectés à la
terre…

Ces risques correspondent à la possibilité pour le technicien de


contracter certaines maladies infectieuses et parasitaires au cours des
analyses sur les produits biologiques humains et animaux.

PRECAUTIONS TECHNIQUES A APPLIQUER :

Porter des gants et des lunettes à protection latérale pendant les


Opérations de pipetage, de transvasement entre deux récipients,
d’homogénéisation surtout automatique, de centrifugation…
Éliminer le matériel souillé dans de l’eau de javel, ou dans un
Sac à autoclave

Désinfecter le plan de travail après usage.

SECTION MESURES DE
3 PROTECTIONS

A FAIRE A NE PA
- S’informer et réfléchir avant d’agir : lire les - Porter d
INDIVIDUELLE
PROTECTION

étiquettes des produits, éloigner les produits pouvant


- inflammables de source de chaleur, manipuler - Porter de
les produits volatils sous la hotte, orienter ongle. E
- correctement les tubes ouverts. - ou le pas
Porter une blouse en coton à manches longues, des sacs
peu inflammable. rangés.
- -
Attacher les cheveux longs ou porter une coiffe. Manger,
Mettre des lunettes de protection lors de risques chewing
- - un acide
de projections.
Mettre des gants appropriés lors de la brutal de
- - projectio
manipulation de produits biologiques, irritants,
corrosifs, toxiques ou nocifs. (En cas de plaies, Verser b
- poser au préalable des pansements). - dans un
Porter un masque facial pour les produits Poser un
- dangereux et volatils. sur le pla
Pipeter les produits en adaptant une propipette de prote
- sur la pipette.
Utiliser des dispensettes et pipettes
- automatiques.
Organiser son plan de travail et rester concentré.
- Se laver les mains à l’issue du travail pratique.
Signaler tout incident ou accident au professeur.
- Repérer les postes de coupure des fluides (eau, - Approch
PROTECTION
COLLECTIVE

gaz, électricité). inflamma


- S’assurer de la présence d’un dispositif - ou sourc
d’aération efficace. produits
- Stocker les réactifs dangereux en petite quantité. - irritants à
Maintenir les flacons fermés. travail. M
- Manipuler les produits volatils sous hotte. volatils e
Ranger les produits toxiques dans une zone
- fermée après utilisation.
Nettoyer les paillasses, éteindre tous les
- appareils électriques, fermer tous les robinets
(eau, gaz…) en fin de manipulation.
-

- Récupérer dans des bidons spéciaux les produits - Eliminer


L’ENVIRONNEMENT
PROTECTION DE

dangereux pour l’environnement : ménagèr


acides et bases qui doivent être métaux e
neutralisés avant leur évacuation, halogénu
solvants organiques dans des bidons composé
métalliques, solvants chlorés à l’écart solvants
-
des autres solvants organiques. chlorés,
Seul les produits ne présentant pas de toxicité ou pesticide
pour certains très dilués peuvent être évacués neutralis
avec les eaux usées.

SECTIO CONDUITE À TENIR EN CAS SECTIO L


N4 D’ACCIDENT N5 PR

ACCIDENTS MESURES D’URGENCE Une étiquette doit


figurer sur le récipient d’origine de tout
Produit chimique et sur chacun de ses emballages
successifs de
Projections Laver à l’eau pendant 15
de produits min sous le robinet
chimiques
sur la peau Transvasement et
Laver l’œil à l’eau froide de
Projections pendant 15 min, paupière reconditionnement.
dans l’oeil ouverte, avec un rince œil
ou sous le robinet
Projections Enlever le vêtement ayant
sur les reçu des projections ; laver
vêtements abondamment à l’eau
pendant 15 min
Brûlures
par flamme : - Laver la zone atteinte A
- cas de sous l’eau froide pendant
brûlure 15 min et la recouvrir d’un
mineure pansement sec et stérile -
Etouffer les flammes avec
- cas où les
une couverture anti-feu, C
vêtements puis refroidir la partie du
prennent feu
corps atteinte sous l’eau
froide E

Laver abondamment la
Coupure coupure à l’eau et au
savon ou à l’antiseptique,
retirer tout corps étranger,
puis, recouvrir d’un
pansement stérile.
Choc Coupe
électrique
r immédiatement le
courant. Ne pas toucher la
victime
Intoxication Ouvrir immédiatement les
par le gaz fenêtres et évacuer le
laboratoire
Eteindre le gaz, étouffer les
flammes avec une toile
Début métallique ou une
d’incendie couverture anti-feu. Si
nécessaire, utiliser
l’extincteur du laboratoire
(il contient une mousse
inerte, un liquide
ignifugeant et, de l’eau non
Cette étiquette bien apparente, rédigée en français, doit indiquer : le
nom et l’adresse du fabriquant, du distributeur ou de l’importateur.
(B) l’identité du produit (nom chimique ou nom commercial).
(C) un ou deux symboles noirs sur fond orange correspondant aux dangers
les plus importants
(D) les propriétés dangereuses du produit qui sont énoncées par des
phrases types numérotés .

.
SECTION PICTOGRAMMES -
6 SYMBOLES DE DANGER
Seules ou en mélange, ces Possibi
substances peuvent exploser sous irrévers
certaines conditions de même d
température, de frottement, de unique,
choc… par inha
Ex : acétylène, nitrates… absorpt
explosent seuls ; éther, xylène, cutanée
certaines poussières de métaux T et T+ organiq
et de bois…explosent par
chauffage Eviter le
Prendre les précautions consult
nécessaires pour éviter malaise
l’explosion.
F+ = Extrêmement inflammable Xn : Pr
Substances spontanément altératio
inflammables. introduc
Point d’éclair < 0°C et à Ex : pyr
point d’ébullition < 35°C. potassi
Ex : éther éthylique Eviter Eviter to
le contact avec l’air. compris
et cons
F = Facilement inflammable de mala
Point d’éclair < 21°C irritation
Ex : acétone des voi
Empêcher la formation de Ex : sol
mélanges gaz-air et éviter tout Ne pas
contact avec des sources éviter to
d’allumage. et les y
médeci
Peut embraser des produits Avertit d
combustibles ou amplifier un biologiq
feu existant, rendant son potentie
extinction difficile. Ex : acide Ex : org
nitrique concentré (≥70%), eau morts, s
oxygénée, permanganate de tissus, s
potassium solide… microor
Eviter
effractio
création
Tenir à l’écart des substances médeci
combustibles. être con
Destruction des tissus vivants, des Substan
matériaux et équipements au l’enviro
contact de ces produits. pour la
Ex : acides et bases forts, nitrate l’atmos
d’argent solide… nuisible
mercure
Ne pas respirer les vapeurs et N En forte
éviter le contact avec la peau, phosph
les yeux et les vêtements. matière
Eviter le
Porter des équipements
l’enviro
adaptés (lunettes, gants…)
Sectio PHRASES R et quelques
n7 combinaisons

R1. Explosif à l'état sec.


R2. Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d’autres
sources d’ignition. R3. Grand risque d'explosion par le choc, la
friction, le feu ou d’autres sources d'ignition.
R4. Forme des composés métalliques explosifs très sensibles.
R5. Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.
R6. Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.
R7. Peut provoquer un incendie.
R8. Favorise l'inflammation des matières combustibles.
R9. Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
R10. Inflammable.
R11. Très inflammable.
R12. Extrêmement inflammable.
R13. Gaz liquéfié extrêmement inflammable.
R14. Réagit violemment au contact de l'eau.
R15. Au contact de l'eau dégage des gaz très inflammables.
R16. Peut exploser en mélange avec des substances
comburantes.
R17. Spontanément inflammable à l'air.
R18. Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air
inflammable/explosif.
R19. Peut former des peroxydes explosifs.
R20. Nocif par inhalation.
R21. Nocif par contact avec la peau.
R22. Nocif en cas d'ingestion.
R23. Toxique par inhalation.
R24. Toxique par contact avec la peau.
R25. Toxique en cas d'ingestion.
R26. Très toxique par inhalation.
R27. Très toxique par contact avec la peau.
R28. Très toxique en cas d'ingestion.
R29. Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.
R30. Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.
R31. Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.
R32. Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.
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R33. Danger d'effets cumulatifs.
R34. Provoque des brûlures.
R35. Provoque de graves brûlures.
R36. Irritant pour les yeux.
R37. Irritant pour les voies respiratoires.
R38. Irritant pour la peau.
R39. Danger d'effets irréversibles très graves.
R40. Possibilité d'effets irréversibles.
R41. Risques de lésions oculaires graves.
R42. Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
R43. Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
R44. Risque d'explosion si chauffée en atmosphère confinée.
R45. Peut causer le cancer.
R46. Peut causer des altérations génétiques héréditaires.
R47. Peut causer des malformations congénitales.
R48. Risques d'effets graves pour la santé en cas d'exposition
prolongée.
R49. Peut causer le cancer par inhalation.
R50. Très toxique pour les organismes aquatiques.
R51. Toxique pour les organismes aquatiques.
R52. Nocif pour les organismes aquatiques.
R53. Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R54. Toxique pour la flore.
R55. Toxique pour la faune.
R56. Toxique pour les organismes du sol.
R57. Toxique pour les abeilles.
R58. Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement.
R59. Dangereux pour la couche d'ozone.
R60. Peut altérer la fertilité.
R61. Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.
R62. Risque possible d’altération de la fertilité.
R63. Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes
pour l’enfant. R64. Risque possible pour les bébés nourris au lait
maternel.

COMBINAISON DES PHRASES R

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R14/15. Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des
gaz très inflammables.
R15/29. Au contact de l'eau dégage des gaz toxiques et très
inflammables.
R20/21/22. Nocif par inhalation, contact avec la peau et ingestion.
R23/24/25. Toxique par inhalation, contact avec la peau et par
ingestion.
R26/27/28. Très toxique par inhalation, contact avec la peau et par
ingestion.
R36/37/38. Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.
R39/23/24/25. Toxique : danger d'effets irréversibles très graves
par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R39/26/27/28. Très toxique : danger d'effets irréversibles très
graves par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R40/20/21/22. Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation,
par contact avec la peau et par ingestion.
R42/43. Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et par
contact avec la peau. R48/20. Nocif : risque d'effets graves pour la
santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R48/21. Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas
d'exposition prolongée par contact avec la peau.
Section PHRASES S et quelques
8 combinaisons

S1. Conserver sous clé.


S2. Conserver hors de portée des enfants.
S3. Conserver dans un endroit frais.
S4. Conserver à l'écart de tout local d'habitation.
S5. Conserver sous... (Liquide approprié à spécifier par le
fabricant).
S6. Conserver sous… (Gaz inerte à spécifier par le fabricant).
S7. Conserver le récipient bien fermé.
S8. Conserver le récipient à l’abri de l'humidité.
S9. Conserver le récipient dans un endroit bien ventilé.
S10. Maintenir le produit humide.
S11. Eviter le contact avec l'air.
S12. Ne pas fermer hermétiquement le récipient.

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S13. Conserver à l'écart des aliments et boissons y compris ceux
pour animaux.
S14. Conserver l'écart des… (Matières incompatibles à indiquer
parle fabricant).
S15. Conserver à l'écart de la chaleur.
S16. Conserver à l'écart de toute source d'ignition. Ne pas fumer.
S17. Tenir à l'écart des matières combustibles.
S18. Manipuler et ouvrir le récipient avec prudence.
S19. Ne pas manger et ne pas boire pendant
l’utilisation. S20. Ne pas manger et ne pas boire
pendant l'utilisation.
S21. Ne pas fumer pendant l'utilisation.
S22. Ne pas respirer les poussières.
S23. Ne pas respirer les gaz/vapeurs/fumées/aérosols.
S24. Eviter le contact avec la peau.
S25. Eviter le contact avec les yeux.
S26. En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et
abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste.
S27. Enlever immédiatement tout vêtement souillé ou
éclaboussé. S28. Après contact avec la peau, se laver
immédiatement et abondamment avec a) eau b) eau et
savon.
S29. Ne pas jeter les résidus à l'égout.
S30. Ne jamais verser de l'eau dans ce produit.
S33. Eviter l'accumulation de charges électrostatiques.
S34. Eviter le choc et le frottement.
S35. Ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en
prenant toute précaution d'usage.
S36. Porter un vêtement de protection approprié.
S37. Porter des gants appropriés.
S38. En cas de ventilation insuffisante, porter un appareil
respiratoire approprié.
S39. Porter un appareil de protection des yeux, du visage.
S40. Pour nettoyer le sol ou les objets souillés par ce produit,
utiliser... (À préciser par le fabricant).
S41. En cas d'incendie et/ou d'explosion, ne pas respirer les
fumées.
S42. Pendant les fumigations/pulvérisations, porter un appareil
respiratoire approprié.

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S43. En cas d'incendie, utiliser… (Moyen d'extinction à préciser par
le fabricant. Si l'eau augmente les risques, ajouter : « ne jamais
utiliser d'eau »).
S44. En cas de malaise, consulter un médecin (si possible lui
montrer l’étiquette). S45. En cas d'accident ou de malaise,
consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer
l'étiquette).
S46. En cas d'ingestion, consulter immédiatement un médecin et
lui montrer l'emballage ou l’étiquette.
S47. Conserver à une température ne dépassant pas…°C (à
préciser par le fabricant).
S48. Maintenir humide avec… (Moyen approprié à préciser par le
fabricant).
S49. Conserver uniquement dans le récipient d'origine.
S50. Ne pas mélanger avec… (À spécifier par le fabricant).
S51. Utiliser seulement dans les zones bien ventilées.
S52. Ne pas utiliser sur de grandes surfaces dans les locaux
habités.
S53. Eviter l'exposition. Se procurer les instructions spéciales
avant l'utilisation. S54. Obtenir l'autorisation des autorités de
contrôle de la pollution avant de rejeter vers les stations
d'épuration des eaux usées.
S55. Epurer avec les meilleures techniques disponibles avant de
rejeter à l’égout ou dans l'environnement aquatique.
S56. Ne pas rejeter à l'égout ou dans l'environnement, éliminer ce
produit dans un centre agréé de collecte des déchets.
S57. Utiliser un confinement approprié pour éviter toute
contamination du milieu ambiant, S58. Eliminer ce produit comme
déchet dangereux.
S59. Consulter le fabricant/fournisseur pour des informations
relatives à la récupération/au recyclage.
S60. Eliminer le produit et son récipient comme déchet dangereux.
S61. Eviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions
spéciales/ la fiche de données de sécurité.
S62. En cas d’ingestion ne pas faire vomir. Consulter
immédiatement un médecin et lui montrer l’emballage ou
l’étiquette.
S63. En cas d’accident par inhalation, transporter la victime hors
de la zone contaminée et la garder au repos.

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S64. En cas d’ingestion, rincer la bouche avec de l’eau (seulement
si la personne est consciente).

COMBINAISON DES PHRASES S


S1/2. Conserver sous clé et hors de portée des enfants.
S3/7/9. Conserver le récipient bien fermé dans un endroit frais bien
ventilé.
S20/21. Ne pas manger, ne pas boire et ne pas fumer pendant
l'utilisation.
S24/25. Eviter le contact avec la peau et les yeux.
S36/37. Porter un vêtement de protection et des gants
appropriés. S36/37/39. Porter un vêtement de protection
approprié, des gants et un appareil de protection des yeux/du
visage.
S7/49. Conserver uniquement dans le récipient d'origine à une
température ne dépassant pas... °C (à préciser par
le fabricant).

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CHAPITRE II LES MATERIELS
A. Verrerie usuelle

1. Tube à essais

Le tube à essais est utilisé pour les réactions faisant intervenir de


petites quantités de réactifs. Un tube à essais peu recevoir un
bouchon et être chauffé1 à condition d’être en Pyrex.

2. Bécher

Le bécher est utilisé pour :


- stocker une solution (avant un prélèvement par exemple),
- faire quelques réactions chimiques,
- faire certains dosages (pH-métriques notamment).

Bien que gradué, le bécher ne peut pas servir pour mesurer


précisément un volume de liquide (graduations indicatives). Il
peut être chauffé à condition d’être en Pyrex.

3. Erlenmeyer

L'erlenmeyer remplit à peu près les mêmes fonctions que le


bécher à la différence que sa forme évite les projections. Il est
donc préféré au bécher pour :
- conserver provisoirement des produits chimiques volatils,
- réaliser des réactions chimiques avec des composés volatils ou
lorsque la réaction peut se révéler fortement exothermique, -
faire certains dosages (volumétriques notamment).

Bien que gradué, l'erlenmeyer ne peut pas servir pour mesurer


précisément un volume de liquide (graduations indicatives). Un
erlenmeyer peut recevoir un bouchon et être chauffé à condition d’être en
Pyrex.

4. Verre à pied

1Doctorant Jean Baptiste KABUDI


Doctorant Jean Baptiste KABUDI
Le verre à pied n’a pas de fonction bien définie. Il peut être utilisé :
- pour récupérer des liquides,
- comme « poubelle » pour les eaux de rinçage d’une burette graduée,
d’une pipette jaugée, d’une sonde pH-métrique ou conductimétrique.

Parfois gradué, le verre à pied ne peut pas absolument servir pour mesurer
un volume de liquide (graduations très indicatives). Il ne peut pas être
chauffé.

B. Verrerie pour mesurer

1. Eprouvette graduée

L'éprouvette graduée permet de mesurer le volume d’un


liquide avec une précision moyenne (environ 0,5 mL). Il faut
choisir une éprouvette dont le volume est le plus proche du
volume à mesurer. La lecture d’un volume nécessite des
précautions particulières2.

2. Burette graduée

La burette permet de verser et de mesurer des volumes


(cumulés) précis de solution. Elle est principalement
utilisée dans les dosages volumétriques, pH-métriques
et conductimétries. Sa préparation nécessite un protocole
particulier3.

3. Pipette graduée

La pipette graduée permet de mesurer de petits volumes


de liquide avec une précision moyenne. On l’utilise dans
la préparation des solutions, avec une propipette (poire

2 : voir le chapitre « Manipulations élémentaires ».


Doctorant Jean Baptiste KABUDI
aspirante) ou un pipeteur, pour prélever la solution mère,
selon un protocole particulier4.

4. Pipette jaugée

La pipette jaugée permet de mesurer avec précision de petits volumes


de liquides (celles couramment utilisées sont de 2,0 mL, 5,0 mL, 10,0
mL et 20,0 mL). Elle possède 1 trait ou 2 traits de jauge. On l’utilise
dans la préparation des solutions, selon un protocole particulier5,
pour prélever la solution mère (avec une propipette ou un pipeteur).

5. Fiole jaugée

La fiole jaugée permet de mesurer un volume avec une bonne précision.


(celles couramment utilisées sont de 50,0 mL, 100,0 mL et 200,0 mL,
mais il en existe aussi de 500,0 mL et de 1000,0 mL). Elle est utilisée,
selon un protocole particulier6, pour la préparation de solutions de
concentrations données :
- par dissolution,
- par dilution
C. Autre verrerie

1. Agitateur en verre

L’agitateur en verre est une simple baguette de verre utiliser pour


agiter ou homogénéiser un mélange. On l’utilise aussi pour la
filtration simple.

2. Ballon à fond rond

3 : voir le chapitre « Techniques de dosage ».


4 : voir le chapitre « Préparation des solutions ».
5 : idem.
6 : idem.
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Le ballon est utilisé lorsqu’il est nécessaire de faire chauffer un
milieu réactionnel pendant une certaine durée (le ballon est
alors placé dans un chauffe ballon électrique). A noter :
- un ballon peut être « bicol » ou « tricol » de manière à
être inséré dans des montages plus complexes,
- on peut faire tenir un ballon à fond rond sur un plan de
travail à l’aide d’un support appelé « valet »,
- certains ballons sont « rodés », c'est-à-dire prévus pour s’emboîter
sur une autre pièce de verrerie.

3. Ampoule à décanter

L’ampoule à décanter est principalement utilisée dans


les extractions par solvant. Elle permet de séparer
deux liquides non miscibles puis de les récupérer. Son
utilisation nécessite un protocole particulier7.

4. Réfrigérant droit

Le réfrigérant droit est principalement utilisé dans les


montages de distillation fractionnée ou
d’hydrodistillation . Il sert à refroidir et à condenser
8

les vapeurs par un courant d’eau froide. Le condensat


est recueilli, par gravité, à la sortie du tube. A noter
que la partie haute peut être « rodée ».

5. Réfrigérant à boules

Le réfrigérant à boules est principalement utilisé dans


le montage du chauffage à reflux9. Monté verticalement au-dessus d’un
ballon, il permet de refroidir et de condenser toutes les vapeurs qui se
forment lors du chauffage. Par gravité, le condensat retombe dans le
milieu réactionnel et évite ainsi les pertes de matière. A noter que la partie
basse peut être « rodée ».

7
8
9Doctorant Jean Baptiste KABUDI
Doctorant Jean Baptiste KABUDI
6. Colonne de Vigreux (ou colonne à distiller)

La colonne de Vigreux est utilisée dans le montage de


distillation fractionnée. Son rôle est d’assurer la
séparation de deux liquides miscibles portés à
ébullition en purifiant progressivement, au cours de la
montée, les vapeurs du liquide le plus volatil. A noter
que les parties basses et hautes peuvent être rodées.

7. Entonnoir

L’entonnoir permet de verser un liquide dans un flacon


à col étroit en évitant les pertes. Il est aussi utilisé dans
les montages de filtration.

8. Cristallisoir

Le cristallisoir est un récipient en verre épais qui permet de


stocker une importante quantité d'eau. Il sert souvent de cuve à
eau pour recueillir des gaz par déplacement. Il ne peut pas être
chauffé.

9. Verre de montre (ou coupelle)

Un verre de montre sert à entreposer de petites quantités de solides à l’état


divisé. Il est utilisé lors de la pesée de ces petites quantités. Il ne
peut pas être chauffé.

10. Fiole à vide

Principalement utilisée pour la filtration sous vide


(associée alors à un entonnoir Büchner), la fiole à vide
est un erlenmeyer en verre épais disposant d'une
ouverture latérale. Elle est reliée par un tuyau épais à
une trompe à eau chargée d'y créer un vide partiel.

11. Ampoule de coulée

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Dans le cas d’une réaction fortement exothermique,
l’ampoule de coulée est utilisée pour verser un réactif au
goutte à goutte, limitant ainsi les risques d’emballement
(voire d’explosion). A noter que les parties hautes et basses
peuvent être rodées.

12. Tube à dégagement

Il s'agit d'un tube de verre généralement coudé s'adaptant à l'ouverture


d'un tube à essais (par l’intermédiaire d’un bouchon) et permettant soit de
recueillir les gaz formés, soit de diriger ces gaz vers un autre milieu
réactionnel.

13. Tête de colonne

La tête de colonne est utilisée dans les montages de


distillation ou d’hydrodistillation. C’est une pièce de verre
s’adaptant verticalement sur un ballon ou une colonne de
Vigreux et, latéralement, sur un réfrigérant droit.
A noter que la partie supérieure peut recevoir un thermomètre.

D. Accessoires divers

1. Propipette

La propipette s'adapte sur une pipette jaugée ou graduée et


sert à y créer une dépression. Cette dépression permet au
liquide pipeté de monter dans la pipette. Elle permet

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ensuite de maintenir le liquide puis de le laisser couler.
L’utilisation d’une propipette obéit à un protocole particulier10.

2. Pipeteur

La fonction et le principe du pipeteur sont les mêmes que ceux de la


propipette. Son utilisation obéit à un protocole particulier11.

3. Entonnoir Büchner

L'entonnoir Büchner (généralement en porcelaine) associé à un joint


conique (pour assurer l'étanchéité) est placé dans l'encolure d'une
fiole à vide lors d'une filtration sous vide.

4. Trompe à eau

Utilisée lors d'une filtration sous vide, elle s'adapte sur un robinet
d'eau froide et permet de créer, lorsque l'eau y circule, une dépression
dans la fiole à vide à laquelle elle est reliée.

5. Pissette

La pissette, principalement utilisée avec de l’eau


distillée, permet : - de rincer la verrerie,
- de rincer les électrodes et les sondes (pH-mètre,
conductimètre…),
- de compléter les fioles jaugées jusqu’au trait de jauge.

6. Mortier et pilon

On les utilise pour broyer des


corps solides.

7. Entonnoir à solide

L'entonnoir à solide permet d'introduire une poudre dans une


fiole jaugée, par exemple lors d'une dissolution. Dans ce cas,
pour être sûr que toute la poudre est bien tombée dans la fiole, il

10
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faut rincer à l'eau distillée l'entonnoir en récupérant l'eau de rinçage
dans la fiole.

8. Creuset

Un creuset est un récipient en matériau réfractaire ou en


porcelaine capable de résister à de fortes températures. On peut y
réaliser des réactions très exothermiques ou y déposer des métaux en
fusion.

9. Compte-gouttes

Le compte-gouttes permet d'introduire un liquide goutte à


goutte dans un milieu réactionnel.

10. Bec Bunsen

Un bec Bunsen est un brûleur à gaz utilisé pour chauffer de


petites quantités de liquide. Son utilisation obéit à des règles précises11.

12. Pince en bois

Les pinces en bois permettent de manipuler la


verrerie chaude. Elles sont donc tout indiquées
pour chauffer le contenu d'un tube à essai au bec
Bunsen.

13. Chauffe ballon électrique

Le chauffe-ballon est, comme son nom l'indique, un appareil


électrique qui permet de chauffer les ballons. Il se présente
généralement sous la forme d'un cylindre (ou parfois d'un
rectangle) sur la surface duquel on aurait creusé une demi-sphère. Il est
utilisé pour les montages, notamment à reflux.

14. Support élévateur

11
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Support souvent utilisé dans les montages de chimie et dont on peut
régler la hauteur.

15. Valet

Support spécifique destiné à maintenir un ballon à fond rond sur un plan

horizontal.

16. Agitateur magnétique

L'agitateur magnétique permet d'homogénéiser un mélange


de façon automatique. Ainsi, il est très utile pour les
agitations qui durent longtemps : - préparation d'une
solution à partir d'un composé solide qui se dissout difficilement,
- dosages conductimétriques ou pH-métriques.
Le barreau aimanté se met dans le récipient qui contient le mélange à
homogénéiser et le récipient se met sur l'agitateur. Une tige dont
l'extrémité est aimantée permet de retirer le
barreau aimanté du mélange.

17. Potence

Ossature principale d'un montage de chimie. Les


différentes pièces de verrerie sont maintenues à
l'aide de pinces, elles-mêmes fixées sur une ou
plusieurs potences à l'aide de noix de serrage.

18. Noix

La noix de serrage permet de fixer à une potence une pince métallique


supportant de la verrerie dans un montage de chimie.

19. Pince

En métal et parfois recouvertes d'une matière plastique


pour protéger la verrerie, les pinces permettent de tenir les
différentes parties d'un montage de chimie pour en assurer la stabilité.

21. Spatule

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La spatule permet de prélever un solide en poudre fine, en
copeaux, etc… , de manière à éviter le contact direct entre
la peau et le solide.

22. Bouchon

Les bouchons sont de diamètre et de hauteur variable afin d'en


disposer pour une verrerie nombreuse. Ils s'adaptent sur les tubes à
essais, les erlenmeyers, les ballons... Certains bouchons ont un (ou
plusieurs) trou(s) et peuvent ainsi recevoir un (ou plusieurs) tube(s). C'est
la cas lorsque l'on souhaite adapter un réfrigérant à air sur un tube à essais
ou un erlenmeyer.

CHAPITRE III LES REACTIFS


SECTION 1 Acides et bases

 Acides et bases de Brønsted


Johannes Brønsted (1923) définit les acides et les bases de
la manière suivante :
— un acide est une espèce chimique capable de libérer un
proton;
— une base est une espèce chimique capable de capter un
proton.
Deux espèces chimiques AH et A– forment un couple acide/base si et
seulement si elles vérifient la demi-équation :
AH(aq) = A(–aq) + H+
Quelques exemples :
— eau/ion hydroxyde : H2O = HO– + H+
— ion hydronium/eau : H3O+ = H2O + H+
— acide acétique/ion acétate : CH3COOH = CH3COO– + H+

 COUPLES ACIDE/BASE
L’eau peut être aussi bien acide que base, on dit que c’est un
ampholyte, ou encore une espèce amphotère.
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Il existe d’autres définitions des acides et bases, notamment la théorie
d’Arrhénius : une base est une espèce capable de céder un ion
hydroxyde, ou la théorie de Lewis basée sur les doublets d’électrons
libres. Une même espèce chimique peut être classée différemment dans
ces différentes théories.
 Réaction acidobasique
Une réaction acidobasique a lieu entre l’acide d’un couple et la base d’un
autre :
co A = A
up 1 1
le H –
A1
H/ +

A1
: H
+
co H = A
up + 2

le H
A2 +
H/
A 2– A
: 2

A A
1 1
H –

+ +

A A
2 2
– H
On utilise une flèche simple → pour une réaction totale, et une flèche
double pour une réaction équilibrée.

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Exemples :
1) la dissociation du chlorure d’hydrogène (HCl, un acide gazeux
soluble dans l’eau) dans l’eau est une réaction totale :
co H = Cl

up C
le l +
HC H
+
l/C
l– :
co H = H
+
up 3
le + O
H3 +
O +
H
/H 2

2O O
:
H Cl
C → –
l +
+ H
3
H O
2 +
O

2) la dissociation de l’ammoniaque (NH3, une base gazeuse soluble


dans l’eau, son acide conjugué est l’ion ammonium) dans l’eau est une
réaction équilibrée :
cou H = N
+
ple H
NH4 + 4
+
+
/N N
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H3 : H
3

cou H = H
ple 2 O

H 2O O
/H +
O– : H
+

N N
H H
3 4
+
+ +
H
H O
2 –
O
Couple H2O/HO : H2O = HO– + H+ couple H3O+ /H2O : H+ +

H2O = H3O+
2 H2O HO– + H3O+

1. MODE OPERATOIRE
- prendre un tube à essais ;
- mettre dix millilitres d’eau dans l’un de tubes à essais ;
- ajouter dix cristaux de HCL ;
- agiter pendant une minute ;
- laisser au repos le mélange ;
- après 2minutes, faite la lecture et donne la conclusion de ce mélange.
QUESTIONS SUBSIDIAIRES
1. Pourquoi après avoir laissé au repos le mélangée HCL n’est pas
observable à l’œil nu ?
2. Comment peut-on récupérer le HCL dans ce mélange ?

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2. MODE OPERATOIRE
- Prendre un tube en essais ;
- Ajouter dix millilitres d’eau et 5 millilitres de HN3 ;
- Laisser au repos le mélange pendant 2 minutes ;
- Observer le mélange et interpréter le résultat.

QUESTIONS SUBSIDIAIRES
1. Identifier le HN3 et donner ses différentes utilisations.
2. Est-il possible de séparer ce mélange et comment ?
A. pH de solutions aqueuses
Définition du pH et exemples
Le pH (“potentiel hydrogène”) d’une solution, défini par Søren
Sørensen en 1909, s’écrit :

où H3O+ est l’ion hydronium, ou oxonium, aussi appelé “proton hydraté”


puisqu’il s’agit d’un proton (H+) attaché à une molécule d’eau.
La concentration [H3O+] est donnée en mol.L−1, et comme indiqué
dans la note préliminaire la concentration unitaire C0 est omise.
Une solution aqueuse est dite :
— neutre si son pH vaut 7, i.e. [H3O+]= 10−7 mol.L−1 (à 25◦C);
— acide si son pH est inférieur à 7, i.e. [H3O+]> 10−7 mol.L−1 (à
25◦C); — basique si son pH est supérieur à 7, i.e. [H3O+]< 10−7
mol.L−1 (à 25◦C). Quelques exemples :
Acide Neutre Basique
jus de citron eau pure eau
(∼ 2) (pH 7 à minérale
25 C)

vinaigre (∼ 4) sang (7,4) savon


sucs Javel
gastriques (∼
2)
acide lait de
chlorhydrique magnésium

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B. Mesure du pH
Les indicateurs colorés de pH sont des composés organiques prenant
une teinte différente selon le pH du milieu. Quelques gouttes
d’indicateur ajoutées dans une solution indiquent si son pH est supérieur
ou inférieur à la “zone de virage” correspondant au changement de
teinte (dans cette zone la couleur est la somme des deux teintes). Voici
quelques exemples :
N Teinte acide Z T
o o ei
m n nt
e e
d b
e as
v iq
i u
r e
a
g
e

On peut aussi citer des indicateurs naturels comme le jus de chou


rouge et ses multiples changements de teinte :

p 0 3 4 7 9 1
H – – – – 3
– 4 6 8 1 –
2 2 1
4
T r r v bl v j
e o o i e er a
i u s o u
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n g e l u t n
t e e e
e t

Le papier pH est un buvard fin imbibé de plusieurs indicateurs colorés,


fournissant ainsi une échelle de teintes.
Enfin, au laboratoire, un pH-mètre fournit une mesure précise de pH :
∆pH = 0,005. Il s’agit d’une mesure indirecte

MODE OPERATOIRE
- Prendre des produits consommables ;
- Extraire leurs jus ;
- Prendre 5 tubes à essais ;
- Mettre dans les5 tubes à essais le jus séparément ;
- Ajouter dans chaque tubes l’indicateur coloré ;
- Observer la coloration.

QUESTIONS SUBSIDIAIRES
1. Quel est le type d’indicateur qui est utilisé ?
2. Quel est la nature des jus dans les tubes à essais ?

1 2 3 4 5

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CHAPITRE IV: TECHNIQUES D’EXTRACTION
1. Introduction

L’extraction est utilisée pour extraire sélectivement un ou plusieurs


composés d’un mélange initial, sur la base de propriétés chimiques ou
physiques.
L’homme utilise des colorants, des parfums, des arômes, et des extraits
de produits naturels depuis la haute Antiquité, par différentes techniques:
• La filtration: Depuis les temps préhistoriques, l’homme utilise un
lit de sable ou de mousse pour rendre une eau boueuse (pleine de
boue) limpide (claire et transparente).
• Le pressage: Consiste à exercer une pression sur une orange pour
obtenir le jus, ou à écraser des fleurs pour extraire les arômes.
• L’enfleurage: Est une forme d’extraction utilisée en parfumerie. Il
repose sur le pouvoir d’absorption d’une huile essentielle par les corps
gras. Par exemple, les fleurs fragiles sont posées sur des cadres
enduits de graisse animale très pure et inodore qui absorbe le parfum des
fleurs au contact; en fin de séchage, les graisses sont imprégnées de
substances odorantes.

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• La décoction: Cette méthode est très ancienne. Elle consiste à
chauffer la racine ou l’écorce d’une plante avec de l’eau; jusqu’à ce
que cette dernière soit bouillante et les constituants se dissolvent.
• L’infusion: Elle consiste à verser de l’eau bouillante sur des
plantes (les feuilles ou les fleurs) finement broyées puis les laisser
tremper pour dissoudre leurs principes actifs.
• La macération: Consiste à laisser séjourner à froid un solide dans
un liquide pour en extraire les constituants solubles dans ce liquide.
• L’extraction par solvant: C’est un procédé qui permet d’extraire
des composés qui ne peuvent pas l’être avec de l’eau.
• L’entraînement à la vapeur ou l’hydro distillation: Cette
technique date de l’Egypte ancienne. Elle consiste à extraire les
parfums des plantes (huiles parfumées ou huiles essentielles) par de la
vapeur d’eau.
Nous ne pourrons appliquer que les méthodes d’extraction par hydro
distillation ou bien par solvants, l’enfleurage étant trop long et coûteux
en matière première (pour un litre d’absolu de jasmin, il faut compter un
tonne de fleurs).
2. Définitions
L’extraction consiste à transférer un composé d’une phase à une autre:
• D’une phase liquide à une autre phase liquide.
• D’une phase solide à une phase liquide.
C’est une opération qui consiste à séparer certains composés d’un
organisme (animal ou végétal) selon diverses techniques.
3. Intérêt de l’extraction
Le but de l’extraction est d’isoler une ou plusieurs molécules à partir
d’un organisme. Ainsi, la découverte de nouveaux médicaments peut
passer par l’étude de ces substances naturelles et si une molécule se
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trouve être performante dans un domaine précis, elle pourra faire l’objet
d’une commercialisation sous forme de médicament.

4. Types d’extraction
Il existe plusieurs méthodes d’extraction dont certaines ont été
développées par les artisans parfumeurs bien avant l’essor de la chimie
moderne.
4. 1. Enfleurage
Il consiste à extraire naturellement le parfum des fleurs grâce à
l’absorption effectuée par les corps gras. Il existe deux types
d’enfleurage: à chaud et à froid selon la résistance de la plante à la
chaleur. Cette méthode est particulièrement employée lorsque l’hydro
distillation dénature les molécules à extraire.
• Enfleurage à chaud (macération): consiste à faire infuser les fleurs ou
autres éléments odorants dans des matières grasses, huiles ou graisses,
préalablement chauffées. Les mélanges obtenus sont ensuite filtrés à
travers des tissus afin d’obtenir des onguents parfumés.
• Enfleurage à froid: Les fleurs les plus fragiles qui ne supportent pas la
chaleur sont disposées sur des châssis de verre enduit de graisse et
renouvelées tous les 3 à 7 jours selon les espèces. Lorsque le parfumeur
considère que la graisse est saturée, elle est grattée et mélangée à un peu
d’alcool pour obtenir des pommades ou bien épuisée par de l’alcool. On
obtient alors un liquide nommé l’absolu (Fig. 1).

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Figure 1. Enfleurage de pétales de rose.
Le principe est assez simple:
Les molécules odorantes étant des composés volatils, au lieu de les
laisser s’échapper dans l’air, elles sont captées par la graisse qui a la
propriété de les dissoudre. Lors de l’ajout de l’alcool les molécules
organiques passent dans ce solvant.

TP A REALISER A DOMICILE,

Prendre cinq substances au choix, réaliser cinq méthodes de


séparations, puis amener les produits des résultats.

4. Extraction par solvant

Elle consiste à faire passer, par solubilisation, la substance à extraire dans


un solvant.
Celui-ci peut être de l’eau, mais généralement il s’agira d’un solvant
organique: éthanol, cyclohexane, éther de pétrole, toluène, etc. Dans
l’extraction par solvant, les plantes sont mélangées à un solvant. Les
composés à extraire étant emprisonnés dans la cellule par la membrane
cellulaire, il faudra donc des solvants capables de la traverser. En plus, il
arrive que des traces de solvant soient présentes dans les molécules à
extraire ou bien dans la matière végétale après traitement.
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L’extraction par solvant fait intervenir trois étapes.
• La mise en contact du solvant avec la substance contenant le
composé à extraire:
Elle peut se faire directement par le solvant d’extraction ou en faisant
intervenir d’abord l’eau. On fait alors agir le solvant sur une décoction,
une infusion ou une macération.
• La décantation: Est réalisée à l’aide de l’ampoule à décanter. En
fonction de la nature du solvant utilisé et en particulier de sa densité par
rapport à celle de l’eau (1,00), la phase organique à récupérer se situera
au-dessus ou en dessous.
• Le séchage et la filtration: Afin d’éliminer le peu d’eau susceptible
d’avoir été retenue dans la phase organique, on fait agir un déshydratant.
On filtre ensuite pour ne recueillir que la phase organique exempte d’eau.
Généralement, on veut ensuite évaporer le solvant pour récupérer
l’extrait seul, il faudra donc aussi que le solvant soit volatil (température
d’ébullition faible).
Le choix du solvant obéit à trois critères et nécessite la connaissance
d’un paramètre physique caractéristique de ce solvant.
• L’état physique du solvant: Le solvant doit être liquide à la
température et à la pression où l’on réalise l’extraction.
• La miscibilité du solvant: Le solvant doit être non miscible à la
phase qui contient initialement le composé à extraire.
• La solubilité: Le composé à extraire doit être très soluble dans le
solvant. C’est-à dire, beaucoup plus soluble dans le solvant que dans le
milieu où il se trouve initialement (milieu aqueux en général).
• La densité du solvant: Il est nécessaire de connaître ce paramètre
car c’est lui qui détermine si la phase organique, contenant le composé à

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extraire, se trouve au dessus ou en dessous de la phase aqueuse dans
l’ampoule à décanter.
Les solvants d’extraction doivent être aussi:
• Facilement éliminés après extraction et donc avoir un point
d’ébullition bas. Leur point d’ébullition doit être le plus éloigné possible
de celui des produits à extraire.  Inertes chimiquement vis-à-vis de la
solution à extraire.
• Peu toxiques que possible.
Tableau 1: Avantages et inconvénients de quelques solvants
d’extraction.
Solvants Tempér De Avantag Inconvé
ature nsit es nients
d’ébullit é
ion (°C)
Cyclohexa 81 0,7 Peu Facileme
ne 8 toxique nt
inflamm
able
Dichloro- 83 1,2 Peu Modéré
1,2-éthane 6 inflamma ment
ble toxique,
vapeurs
irritantes
Dichlorom 40 1,3 Facile à Forme
éthane 4 éliminer des
émulsion
s, nocif
Ether 35 0,7 Facile à Très
éthylique 1 éliminer inflamm
able
Hexane 69 0,6 Facile à Très
6 éliminer inflamm
able
Pentane 36 0,6 Facile à Très
3 éliminer inflamm
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able
Toluène 111 0,8 Peu Inflamm
7 toxique able
Trichloréth 87 1,4 Ininflam Modéré
ylène 6 mable ment
toxique

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