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1.1.1.1 Le raffinage
La caractéristique commune de l’ensemble de ces produits réside dans leur provenance : le
raffinage pétrolier. Ce dernier consiste à fractionner, par des opérations de distillations et autres
opération de traitement, le pétrole brut en de nombreuses coupes pétrolières qui sont ensuite plus
ou moins traitées, selon l’usage du produit recherché.
Figure 1: Schéma simplifié de raffinage
Une fois le pétrole brut séparé en différentes coupes, ces dernières peuvent être utilisés
directement ou recombinées entre elles pour obtenir un produit fini répondant à un certain
nombre de spécifications édictées par la réglementation telles la teneur en benzène, la tenue au
froid, l’indice d’octane.
Les essences : utilisées dans le moteur à allumage commandé par étincelle, ils doivent présenter
des propriétés physiques qui permettent leur pulvérisation dans l’air (par injection) avant
l’introduction dans la chambre de combustion. En outre, la nécessité d’assurer un
fonctionnement satisfaisant des automobiles dans des conditions atmosphériques extrêmement
variables (depuis − 20 °C jusqu’à + 40 °C) implique des spécifications de volatilité des essences
distinctes selon les saisons. Enfin, le moteur à essence exige que son carburant présente une forte
résistance à l’auto-inflammation exprimée par l’indice d’octane.
Des carburants plus simples que les essences peuvent également être utilisés dans les moteurs à
allumage commandé. Ce sont :
— le gaz naturel (GNV ; V pour véhicule), stocké à l’état gazeux sous une pression de 200 bar ;
— les gaz de pétrole liquéfiés (GPL), maintenus à l’état liquide sous une pression d’environ 10
bar et délivrés à l’état gazeux dans le moteur.
Ces deux produits, bien qu’encore peu diffusés, présentent un grand intérêt, car leur emploi
génère de faibles émissions de polluants. Leur mise en œuvre est un peu plus complexe que celle
des essences.
Les fuels : utilisés comme combustibles dans les fours et foyers industriels, ou comme
carburants pour les gros moteurs Diesel (navires, groupes électrogènes), ses caractéristiques
primordiales sont la viscosité, la teneur en soufre et en produits extrêmement lourds (asphaltées)
dont la combustion très difficile risque de générer de fortes émissions de particules solides,
incompatibles avec la législation antipollution.
Le gazole : à l’inverse des essences, il doit présenter une forte tendance à l’auto inflammation
puisque le principe de fonctionnement du moteur Diesel repose sur l’inflammation du carburant
injecté sous haute pression dans l’air préalablement comprimé. La qualité du gazole s’exprime
ainsi par l’indice de cétane qui n’influe pas directement sur les performances du moteur mais
agit plutôt sur l’agrément d’utilisation (démarrage à froid, bruit, émissions de polluants, etc.).
Une autre caractéristique essentielle du gazole est sa tenue au froid puisque la formation en son
sein de cristaux de paraffine, à des températures hivernales (0 à − 20 °C), risquerait d’obstruer le
filtre disposé sur le circuit d’alimentation. Le raffineur ajuste l’indice de cétane et les
caractéristiques à froid du gazole en agissant sur la nature et la composition des bases
constitutives et en incorporant certains additifs fluidifiants ou procétane.