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Université Pédagogique d’Etat d’Arménie Kh.

Abovian

Université Pédagogique d’Etat d’Arménie Kh. Abovian

Département des Langues Etrangères

Chaire de l’enseignement des Langues Etrangères

PRESENTATION

Thème ------ Jardin à la française ------

Nom / Prénom de l’étudiant------Liana Sahakyan--------

Enseignant(e)-------------G. Yesayan-------------

Faculté ------- Faculté des Kultura----------

Année---- I----
Jardin à la française

Le jardin régulier ou jardin classique est un jardin avec des garnitures et des agréments,


expression du classicisme dans l'art des jardins, autrement dit la recherche de la perfection
formelle, d'une majesté théâtrale et d'un goût du spectacle.
Son vocabulaire esthétique, végétal et sa statuaire sont directement inspirés des jardins du
nord de l'Italie. Mais, dotés en général d'une superficie plus grande, ils font entrer le paysage
dans le jardin tout en conservant le souci de la perfection formelle : terrassés, réguliers,
souvent linéaires, faisant une large place aux jeux d'eau, ils comportent des aménagements
lourds (hydraulique des canaux et bassins, orangeraie, pavillons) et font montre d'une taille
savante des végétaux (l'art topiaire utilisée depuis l'époque romaine).
Le jardin classique culmine au XVIIe siècle avec la création pour Louis XIV des jardins de
Versailles qui deviennent une référence pour les cours d'Europe.
Le classicisme s'exprime également dans l'horticulture, Jean-Baptiste de La Quintinie initie
un art de la taille fruitière et des techniques de culture sur couche qui marqueront
durablement les jardins de production. Mais le terme « jardin classique » n'est retenu que
pour les jardins d'agrément

Les lois de composition[modifier 

Le dessin des parterres et l'emploi des surfaces d'eau venant s'intégrer aux compartiments de
verdure sont les premiers exemples de ce qui constitue l'esprit du jardin classique :

 le plan est géométrique et exploite pleinement les avancées de l'optique, de même les
élévations végétales sont taillées, formant des murs et des topiaires ;
 une terrasse surélevée le domine et provoque chez le visiteur l'envie de découvrir par
degrés le jardin ; plus les parterres sont proches de l'habitation, plus ils sont soignés ;
 un axe perspectif passe par les appartements. Sur cet axe le jardin s'ordonne
symétriquement ;
 la théâtralité s'exprime par la surprise, le marcheur doit découvrir de nouvelles
perspectives ou des endroits cachés, les terrasses sont étudiées selon des profils qui
masquent des parterres nouveaux, etc. Les bosquets contiennent des salles discrètes ;
 le spectaculaire culmine dans des jeux d'eau, les fontaines, jets, rideaux d'eau dont la
complexité est à son apogée ;
 le symbolisme des jardins renaissants est simplifié et limité à des références
mythologiques : les allées sont rythmées par des statues à l'antique ;
 le jardin ne change pas durant l'année.
Il faut par contre rappeler que la quasi-totalité de ces éléments étaient déjà présents et
amplement utilisés d'un d'autres styles de jardins ( romain, classique italien, renaissance
italienne ) et que par conséquent le seule réelle innovation apportée par le style à la française
aux précédants est l'adoption d 'un schéma structuré autour d'un grandieux axe de
perspective centrale qui se prolonge presque à l'infini dans le paysage naturel environnant.
C'est donc sa structuration et les dimensions inusuelles qui font l'originalité du jardin à la
française par rapport à d'autres styles.
Dans ce sens seulement les jardins respectant ces caractéristiques ( comme dans les jardins le
plus exemplaires de Vaux-le-Vicomte et Versailles ) peuvent être définis à la française. Les
autres (comme plusieurs de ceux listés ci-dessous ) ne peuvent pas l'être.

Des jardiniers architectes


L'organisation du jardin à la française est fixée par l'important ouvrage d'Antoine Joseph
Dezallier d'Argenville : La Théorie et la pratique du jardinage, où l'on traite à fond des beaux
jardins appelés communément les jardins de propreté (1709 ; 1713 ; 1732), [lire en ligne .
Jacques Boyceau, sieur de la bauderie (ca 1560–1633) est le premier à conceptualiser le style
français dans son Traité du jardinage selon les raisons de la nature et de l'art publié en 1638 ;
il définit et dessine parterres, pelouses, bosquets et autres ornements. Son influence est
durable à travers les jardins du Palais du Luxembourg, des Tuileries et Saint-Germain-en-
Laye.
Claude Mollet jardinier d'Henri IV, Louis XIII et Louis XIV publie Théâtre des plans et
jardinages, contenant des secrets et des inventions incognuës à tous ceux qui jusqu’à présent
se sont meslez d’escrire sur cette matière (1652), réalise au château d'Anet un jardin à
l'italienne, et André Mollet son fils diffuse le style en Hollande et en Grande-Bretagne,
initiant le jardin « à la française » que toute une école de jardinier reproduisent et améliorent
dans toute l'Europe : en premier lieu André Le Nôtre et Pierre Desgotz, Claude Desgots, Jean-
Charles Garnier d'Isle, René Carlier, Jean-Baptiste Robillon…)
André Le Nôtre appartenait à l'Académie d'architecture : formés au dessin d'architecture, les
concepteurs de jardins français du XVIIe siècle laissent transparaître la prédominance
architecturale, toutefois le jardin classique correspond à une période d’accélération de
l'horticulture que les classiques maîtrisaient parfaitement.
Le jardin français est l'écrin ou le décor de la demeure, à la différence des jardins antiques et
arabo-andalous qui étaient des jardins habités en continuité avec la demeure. Le jardin est
dessiné comme un édifice, en une succession de pièces que le visiteur parcourt, soumis à des
surprises, des repos et des perspectives, des lumières et des ombres, des allusions et des
illusions...
Le vocabulaire architectural utilisé dans la description du jardin à la française traduit les
intentions du dessinateur. On y parle de salles, de chambres ou de théâtres de verdure. On se
déplace entre des murs de charmilles ou le long d'escaliers d'eau. On recouvre le sol
de tapis de pelouse brodés de buis, les arbres sont taillés en rideau le long des allées.
Les hydrauliciens utilisent toutes les ressources de la gravité, les terrasses permettent des
circuits complexes, des escaliers d'eau. Les bassins qui jouent le rôle de miroirs prennent des
proportions considérables. Dans le bosquet du Marais à Versailles, le paysagiste de Louis
XIV, André Le Nôtre dispose des tables de marbre blanc et rouge pour servir des buffets.
L'eau en s'échappant fabrique des carafes, des verres et des vases virtuels qui imitent le
cristal4.
Les escaliers sont confortables, les volées réservent des repos d'où le marcheur découvre des
points de vue.
On a beaucoup trop simplifié l'opposition des jardins à l'anglaise qui sont des jardins de
peintres et des jardins classiques qui sont des jardins de metteurs en scène, en réduisant le
jardin "à la française" à un jardin de lignes droites opposé à un jardin à l'anglaise ou rien n'est
orthogonal. Ils appartiennent tous à une génération de jardins décor, les seconds expriment
une sensibilité préromantique alors que les premiers sont encore marqués par l'ordonnance et
le goût du jeu de la renaissance.

La perspective corrigée
Le jardin à la française évolue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle en jardin rococo où les
espaces ouverts disparaissent et où se multiplient les folies de jardin et les décors champêtres.
Le goût des chinoiseries, de l'exotisme, des pastorales bucoliques grandit sous le règne de
Louis XV, le jardin chinois ignorant la symétrie devient à la mode, reproduit des paysages.
Lentement, les jardins intègrent un style préromantique sous Louis XVI. La fin du jardin à la
française accompagne la fin du centralisme monarchique absolu, qu'il exprimait ; aussi tôt
qu'avant la révolution, les jardins anglo-chinois ont des temples de la fraternité.
Au XIXe et XXe siècles a lieu un « renouveau », les paysagistes Henri et Achille
Duchêne diffusant à travers la planète le jardin classique théâtral. Leur manière est fignolée,
distanciée, la répétition des grands parterres, des symétries et des surfaces d'eau ordonnées
montre une maîtrise remarquable du style qu'ils adaptent à des sites incroyablement divers.
Lentement, ils contribuent à l'évolution d'un style majestueux, incorporant des espaces
irréguliers à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui sonne la fin des jardins fastueux. La
renaissance du jardin à la française donne lieu à de magnifiques réalisations, comme le jardin
du Schloss Linderhof par Carl von Effner, majestueux et concentré, allant au-delà du
pastiche, dans un cadre exceptionnel.
Adolphe Alphand intègre, au parc Borély, à Marseille - dans l'axe du château - un jardin à la
française du XIXe siècle et un parc, à l'anglaise, autour d'un lac avec cascade.
Parmi les contemporains, une rare réalisation de jardin grandiose « à la française » est celle du
décorateur Jacques Garcia, au jardin du château du Champ-de-Bataille. Ce jardin se déploie
sur un axe ascendant, comme au Palais royal de la Granja de San Ildefonso ; le grand miroir
d'eau - la lumière - se découvre comme ultime étape d'une ascension qui comporte un
véritable parcours. Comme les classiques, Jacques Garcia donne une dimension symbolique
modernisée à son jardin, avec des éléments maçonniques et allégoriques. Le nuances
végétales y sont riches, parfois exotiques, mais ne s'imposent pas à l'avant-plan. Cette
création démontre combien la majesté des proportions et la théâtralité dominent le visiteur, y
compris quand le soin du détail est présent.
Le jardin classique, théâtral et majestueux, est un style de jardin impressionnant qui suscite
toujours une forte attraction touristique et un sentiment d'harmonie, on s'y sent à l'exact
opposé de l'intimisme du Généralife, qui fut pourtant à l'origine de l'admiration des princes
de la renaissance italienne pour l'art des jardins

Devenir du jardin français


Le jardin à la française évolue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle en jardin rococo où les
espaces ouverts disparaissent et où se multiplient les folies de jardin et les décors champêtres.
Le goût des chinoiseries, de l'exotisme, des pastorales bucoliques grandit sous le règne de
Louis XV, le jardin chinois ignorant la symétrie devient à la mode, reproduit des paysages.
Lentement, les jardins intègrent un style préromantique sous Louis XVI. La fin du jardin à la
française accompagne la fin du centralisme monarchique absolu, qu'il exprimait ; aussi tôt
qu'avant la révolution, les jardins anglo-chinois ont des temples de la fraternité.
Au XIXe et XXe siècles a lieu un « renouveau », les paysagistes Henri et Achille
Duchêne diffusant à travers la planète le jardin classique théâtral. Leur manière est fignolée,
distanciée, la répétition des grands parterres, des symétries et des surfaces d'eau ordonnées
montre une maîtrise remarquable du style qu'ils adaptent à des sites incroyablement divers.
Lentement, ils contribuent à l'évolution d'un style majestueux, incorporant des espaces
irréguliers à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui sonne la fin des jardins fastueux. La
renaissance du jardin à la française donne lieu à de magnifiques réalisations, comme le jardin
du Schloss Linderhof par Carl von Effner, majestueux et concentré, allant au-delà du
pastiche, dans un cadre exceptionnel.
Adolphe Alphand intègre, au parc Borély, à Marseille - dans l'axe du château - un jardin à la
française du XIXe siècle et un parc, à l'anglaise, autour d'un lac avec cascade.
Parmi les contemporains, une rare réalisation de jardin grandiose « à la française » est celle du
décorateur Jacques Garcia, au jardin du château du Champ-de-Bataille. Ce jardin se déploie
sur un axe ascendant, comme au Palais royal de la Granja de San Ildefonso ; le grand miroir
d'eau - la lumière - se découvre comme ultime étape d'une ascension qui comporte un
véritable parcours. Comme les classiques, Jacques Garcia donne une dimension symbolique
modernisée à son jardin, avec des éléments maçonniques et allégoriques. Le nuances
végétales y sont riches, parfois exotiques, mais ne s'imposent pas à l'avant-plan. Cette
création démontre combien la majesté des proportions et la théâtralité dominent le visiteur, y
compris quand le soin du détail est présent.
Le jardin classique, théâtral et majestueux, est un style de jardin impressionnant qui suscite
toujours une forte attraction touristique et un sentiment d'harmonie, on s'y sent à l'exact
opposé de l'intimisme du Généralife, qui fut pourtant à l'origine de l'admiration des princes
de la renaissance italienne pour l'art des jardins
Principaux jardins à la française
 Parc du château de Versailles
 Parc du Thabor à Rennes
 Château de Vaux-le-Vicomte
 Château de Champs-sur-Marne
 Château de Chantilly
 Château de Meudon
 Parc de Saint-Cloud
 Parc de Sceaux
 Jardin du Luxembourg à Paris
 Jardin des Tuileries à Paris
 Château de Saint-Germain-en-Laye
 Château de Pignerolle près d'Angers
 Château de Hautefort en Dordogne (jardins à la française et parc à l'anglaise)
 Pavillon de Galon à Cucuron (jardins à la française contemporain composé de plantes
provençales)
 Potager du château de la Roche-Guyon du château de La Roche-Guyon
 Château de Breteuil
 Château de Josselin
 Château de Villandry
 Jardin de l'Évêché de Castres par André Le Nôtre en 1616
 Château de Cormatin
 Château de Beaumesnil
 Château de Lunéville
 Château de Louvois
 Jardins du Manoir d'Eyrignac
 Parc du Château de la Brède (Bosquet de Montesquieu)
 Jardin du Château de Grenouillon en Deux-Sèvres
 Château de Maintenon
Jardins de la Fontaine

Bibliographie

 Dominique Garrigues, Jardins et jardiniers de Versailles au Grand Siècle, Éditions Champ


Vallon, 2001 Aperçu [archive] disponible sur Google Livres
 Geneviève Bresc-Bautier, Les fontaines à bassin et à vasque dans les jardins français de la
fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, p. 369-375, dans Bulletin monumental, 2017,
tome 175-4 (ISBN 978-2-901837-69-5)
Glossaire
Parc-այգի

Fleur-ծաղիկ

Banc-նստարան

Arbre-ծառ

Guère-պատերազմ

Avion-ինքնաթիռ

Fenetre-պատուհան

Musee-թանգարան

Memorial-հուշարձան

Volontaire-կամավոր

Palissade-ցանկապատ

Heure-ժամանակ

Carrière – կարիերա

rédiger – նախագծել

génération – սերունդ

Soldat – զինվոր

alcoolique – ալկոհոլիկ

revenir – վերադառնալ

fort – ուժեղ

lute-պայքար

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