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Cohabs est une entreprise de co-living basée à Bruxelles, plus précisément dans la
commune d'Ixelles, Avenue Louise. Cette start-up aux ambitions nationales et internationales
est unique de par son activité et sa façon de générer des revenus. En effet, nous gérons des
colocations de 12 à 22 personnes dans un cadre haut de gamme, je détaillerais ce modèle un peu
plus bas. La gestion de ces bâtiments est totalement internalisée : achat, rénovation, décoration,
gestion des maisons habitées jusqu’à l’éventuelle vente. A chaque étape de ce processus Cohabs
se dégage un pourcentage de revenus. Pour des raisons de confidentialité je ne pourrais pas
rentrer dans le détail de ces pourcentages ni sur les fonctionnements légaux de la juridiction
tentaculaire du groupe.
Aujourd'hui, Cohabs c'est plus de 450 chambres dans 35 maisons à Bruxelles, une
trentaine de chambres à New-York dans 3 maisons, 2 ouvertures de maison à Paris pour
Décembre 2021. Par ailleurs, des projets avec des responsables sur place sont déjà lancé à
Luxembourg et à Madrid. L’entreprise est une start-up passé dans une dynamique de Scale-up
qui est en expansion continue depuis le début de l’année 2021. Il y a actuellement 16 chantiers en
cours dans le monde. Pourtant l’entreprise est composée de moins de 35 employés dont Malik et
Youri Dauber ainsi que François Samyn les 3 fondateurs respectivement COO, CEO et CFO de
Cohabs. Ils détiennent plus de la moitié de l’entreprise à eux 3 ce qui permet une flexibilité et
créé une atmosphère incroyable pour une entreprise de ce calibre. Un grand open-space sur une
des plus grande avenue de Bruxelles où CEO et nouveau stagiaire mangent et travaillent à la
même table.
Le prix de ces chambres varie entre 650€ et 1290€ par mois chez Cohabs. La moyenne du
secteur étant de 850€ par mois pour la location de la chambre et l’accès aux services énumérés
plus haut.
Elo est la formule de base qui se rapproche le plus de nos concurrents tels que Colonies ou
encore Coliv. Ici, des chambres individuelles de 15-20 mètres carré avec ou sans salle de bain
privative et un accès à tous nos services de base. Le prix des chambres Elo varie entre 650€ et
900€ par mois.
Osa est la formule haut de gamme : internet de meilleure qualité, maison très spacieuse avec des
équipements haut de gamme (machine de sport, vélo à disposition). Les chambres sont plus
spacieuses et peuvent être destinées à des couples avec enfants. L'équipe de ménage change les
draps de lit toutes les deux semaines. Les prix varient entre 950€ et 1290€ par mois.
Cohabs travaille également sur une troisième offre, l’offre Silver qui serait dédiée aux personnes
âgées, une colocation/maison de retraite accessible avec les services à la personne d'une maison
de retraite classique mais avec la création d’une communauté tout ceci dans le style Cohabs.
La valeur ajoutée de cette entreprise vient aussi de l’importance de mon département : Customer
Experience, géré par Laure Bommart, qui s’efforce tous les jours de répondre aux problèmes de
nos membres mais aussi d’organiser des événements uniques avec eux. Cette communauté
Cohabs est omniprésente, les gens se connaissent d’une maison à l’autre puisque chaque mois
des événements sur plusieurs thèmes sont organisés. Grâce à l’application Cohabs ils peuvent
aussi communiquer entre locataires mais aussi entre maisons.
Concernant la culture d’entreprise elle est développé suivant un MANTRA autour des valeurs de
respect, d’inclusion, de bienveillance et de respect de l’environnement. De plus, chaque nouvel
employé de Cohabs doit, en intégrant l’entreprise, vivre au moins 6 mois dans une maison pour
s’imprégner au maximum de l’expérience que l’on propose. J’ai eu la chance de suivre ce
processus et sans cette étape je n’aurais jamais été autant impliqué et efficace dans mon travail.
D - Valeurs de Cohabs
Cohabs travaille sur plusieurs axes d’amélioration dans une perspective inclusive et
écologique. En voici quelques exemples :
· Accueil des réfugiés : Nous travaillons avec l’association SINGA et nous sommes en
train de développer notre propre fondation puisque nous accueillons une vingtaine de
réfugiés dans nos maisons. Nous prévoyons dans nos plans financiers, une chambre par
maison à moitié prix qui est payé par SINGA afin d'accueillir une personne réfugiée. Cela
lui offre un logement gratuit d’une part mais aussi une opportunité d’intégration rare dans
la communauté Cohabs. Cette initiative est une vraie réussite. Nous allons pouvoir loger
de plus en plus de réfugiés et leur intégration est vraiment visible.
Le 14 juin dernier je suis arrivé chez Cohabs, ma mission avait été définie assez
clairement par mon maître de stage Nicolas Minjauw : le supporter dans sa tâche de Property
Manager en gérant les problèmes et la maintenance de tous les jours dans les maisons. Je prenais
la suite de Matthieu qui était plus jeune que moi et qui avait réalisé un bon travail ces 6 derniers
mois. J’ai donc commencé mon stage dans une équipe de 5 personnes avec 3 niveaux de
hiérarchie ; Nicolas Minjauw le Property Manager, Matthieu et moi en tant que stagiaires enfin
Nicolas Tronel et Edison Perez en Maintenance Manager étant sur le terrain toute la journée.
Cette période de formation et de découverte a duré 3 semaines puisque début juillet Matthieu a
fini son stage et a quitté l’entreprise. Cette période de 3 semaines a été une vraie transition pour
moi, je n’avais jamais travaillé sur un ordinateur ni dans un bureau et j’ai dû m’adapter à
beaucoup d’outils informatiques que je ne connaissais pas :
Ces outils informatiques nous permettaient de gérer une batterie d’équipements tangibles qu’il
fallait aussi apprendre à installer, mettre à jour et réparer.
La quantité d’information que je devais enregistrer chaque jour était vraiment importante.
Après le départ de Matthieu j’ai pris la responsabilité d’un certains nombres de tâches ;
· La plus importante étant la réponse aux tickets générés par les membres suite à des
incidents dans les maisons Cohabs. La réponse des tickets n’est que la première étape
d’un processus bien complexe puisque je devais aussi régler ces incidents. Nicolas Tronel
et Edison Perez résolvent 70% des problèmes des maisons, il me suffit juste d’indiquer la
maison, la chambre et une courte description du problème dans leur To-Do liste pour que
le problème soit résolu. Mais parfois j’ai besoin de l’intervention de techniciens
spécialisés : chauffagiste, électricien, plombier, réparateur d’électroménager, déboucheur,
couvreur, technicien expert en châssis. Tous ces partenariats doivent être maintenus,
mis en concurrence et gérés pour pouvoir avec des intervention efficace et rapide, un
travail qui m’incombe. Certains incidents concernant les appareils connectés nécessitent
mon intervention pour être réglés. Il faut parfois contacter directement les fournisseurs
d’un service si ce dernier a montré une défaillance : Internet, ramassage des poubelles,
Velux exutoire de fumée. La simple résolution des tickets représente une charge de travail
conséquente, surtout que ceux-ci arrivent la majorité du temps hors des heures de travail,
il faut tout de même y répondre…
· La deuxième responsabilité que j’ai eu est la maintenance proactive, étant donné que la
réponse aux tickets est une maintenance réactive. La maintenance proactive concerne les
certains appareils que nous installons dans les maisons Cohabs à savoir des chaudières
tous les ans, les adoucisseurs d’eau tous les ans, les extincteurs tous les ans, les systèmes
centraux incendies tous les ans, les systèmes centraux de ventilation tous les deux ans,
des « Fire Ball » et trousse de sécurité tous les 5 ans. De plus, les sonnettes et serrures
connectées sont à vérifier chaque semaine et à maintenir si elles sont déconnectées au
bout de batterie. Ces maintenances doivent être réalisées avec certaines entreprises tel
que BWT, Vaillant, Alfa Prevent puis à planifier pour la prochaine fois. C’est un travail
parfois répétitif surtout lorsqu’il faut le faire pour 35 unités mais il est indispensable pour
des raisons de sécurité et pour ne pas être noyé sous des tickets de problème de
chaudière.
· De plus, une responsabilité de management m’a été transmise. En effet comme je l’ai
spécifié Matthieu était plus jeune et mon manager m’a legué une gestion totale de Nicolas
Tronel et Edison Perez les deux Maintenance Manager. Je devais aussi gérer le cleaning
hebdomadaire des maisons qui est réalisé par une entreprise externe. La mise à jour de
l’emploi du temps de l’équipe de ménage était à faire chaque semaine. C’est une des
tâches que j’ai préféré et dans laquelle je me suis senti le plus à l’aise.
· Un des aspects qui me plait le plus dans mon travail est l’ouverture de maison, depuis le
début de mon stage j’ai ouvert 5 maisons. Le département Property a un rôle très
important dans cette étape puisque nous devons nous assurer que la maison est prête pour
l’arrivée des membres, nous devons réaliser une batterie de test technique, créer des
contrats avec différents fournisseurs, installer certains appareils. Ce processus se présente
sous forme de liste, la maison ouvre uniquement si toutes les cases de la liste sont
cochées. Ce travail s’effectue sur les chantiers et c’est une ambiance que j’apprécie tout
particulièrement et qui change du quotidien au bureau même si j’ai la chance d’être
souvent dans les maisons pour diverses raisons.
· Enfin à la fin de chaque mois un document était à remplir, un Excel qui classe et analyse
tous les tickets/incidents que nous avons reçu le mois passé. Ce document classe les
tickets par catégorie, sous-catégorie, niveau d’importance, qui les a solutionnés, s'ils ont
été résolu avant ou après la date limite. (J’assigne à chaque ticket un niveau d’importance
qui détermine si nous devons le régler en 24 heures, 48 heures, 1 semaine ou 2 semaines).
Toutes ces informations nous permettent d’identifier les problèmes les plus récurrents, les
maisons qui ouvrent le plus de tickets, mais aussi notre moyenne de temps de résolution
de tickets, de première réponse, l’efficacité de nos partenaires et tout cela dans le but de
nous améliorer.
B- La passation
En août, après plus d’un mois de travail acharné et de qualité au sein du département
Property, Nicolas Minjauw m’annonce qu’il va passer à 2 jours de travail par semaine puisqu’il
veut reprendre sa formation de pilote d’avion qu’il avait arrêté pendant la période du COVID-19.
En réalité à partir de ce moment-là j’ai repris les rênes du département et mon maître de stage
était présent en cas de question en me laissant de grosses responsabilités. Avec du recul, je me
suis rendu compte que c’était sûrement un test pour évaluer ma capacité à devenir Property
Manager.
A peine deux mois après le début de mon stage un vrai changement s’est opéré dans beaucoup
d’aspects de mon travail. Mes responsabilités sont devenues plus importantes, lorsque quelqu’un
avait une question pour le Property Manager c’est à moi que l'on s'adressait. Le regard des
employés sur moi a aussi changé, je n’étais plus un stagiaire, de même pour Youri, Malik et
François, les trois fondateurs qui ont misé sur moi. Mes tâches ont évoluées, ou plutôt se sont
accumulées puisque personne ne pouvait faire ce que je faisais à ma place, je n’avais pas de
stagiaire mais Nicolas n’était plus là donc je devais faire son travail en plus ! Ce dernier
consistait au développement stratégique du département Property, à la gestion de tous les
contrats d’énergie (gaz, eau, électricité) et aussi à la gestion du Property Management à New-
York et son implémentation à Paris. Des projets bien plus intéressants que ce que j’avais
l’habitude de traiter mais qui demandaient beaucoup plus d’expertise que je n’avais pas encore
acquise. Ces nouvelles tâches ont fait explosé ma charge de travail qui est devenue, très vite,ma
préoccupation numero une. Très peu de temps libre, un stress quasiment-constant et une pression
de ma hiérarchie assez difficile à gérer. Mais de l’autre côté je savais qu’il y avait quelque chose
à aller chercher, une opportunité qui ne se présente pas tous les jours à saisir. Alors j’ai travaillé,
j’ai mis ma vie sociale entre parenthèse et j’ai relevé les défis que l'on me donnait.
C’était la meilleure chose à faire, début septembre Nicolas Minjauw m’annonce qu’il quittera
définitivement l’entreprise et que je serais, si je le veux bien, le nouveau Property Manager de
Cohabs et qu’il m’offre, à la fin de mon stage, un CDI. C’était tout ce que je voulais. Je ne
pourrais pas assez remercier Nicolas et Cohabs de m’avoir fait confiance. Je suis aussi conscient
que l'organisation pour le traitement de mes tâches n'était pas idéale et c’est mon prochain défi :
Structurer mon travail, me dégager du temps pour moi, réussir à prioriser mes objectifs et
recruter un stagiaire.
Ces défis sont en cours, j'ai réussi, depuis le départ de Nicolas, à mieux travailler, structurer
certains processus qui me prenaient beaucoup de temps. J’ai pris du recul sur mon travail et
j’arrive à gérer mon travail de tous les jours (day-to-day work) beaucoup plus efficacement pour
me pencher sur des projets bien plus passionnant. Je suis même arrivé à reprendre une idée
d’entreprise que je voulais créer en collaboration avec mon ancien coordinateur de mémoire et
nous avançons chaque semaine un peu plus sur cette idée, j’en suis très fier et Cohabs m’a
vraiment aidé à réduire ma charge de travail et à la structurer. Des top manageurs m’ont donné
des conseils, ont pris de leur temps pour moi, l’entreprise a été indulgente à certains moments
lorsque c’était nécessaire. De plus mon rôle et mon importance ayant évolué dans l’entreprise
mon salaire s’est vu augmenter significativement, un beau signe de confiance.
Pour conclure, la triple fonction de Nicolas Minjauw (Property Manager chez Cohabs, en
formation de pilote d’avion et jeune papa) ne lui a pas permis d’être assez présent pour me
former. De plus, la jeunesse de Matthieu ajouté au fait qu’il a subi un accident qui lui a valu 10
jours de congés a fait de mon début de stage une expérience assez compliqué puisque j’étais dans
un univers très dynamique, sans forcément pouvoir suivre le rythme par manque de tâches.
Cependant après le départ de Matthieu, Nicolas Minjauw est parti deux semaines en vacances et
toutes les responsabilités du Département Property me sont tombés dessus malgré mes lacunes.
Et c’est à ce moment-là que mon expérience a vraiment commencé.
Un autre échec que j’ai subi au cours du début de ce stage concernait mon intégration sociale
dans l’entreprise, en effet je me sais assez introverti dans les nouveaux cercles sociaux. De plus
étant un peu laissé de côté par mon département j’étais livré à moi-même et j’ai eu beaucoup de
mal à m’intégrer. C’est grâce à mes prises de responsabilités et à partir du départ de Nicolas
Minjauw que j’ai commencé à me sentir très à l’aise dans l’entreprise ; particulièrement grâce à
Laure et Camille, mes deux collègues au Community avec qui mes liens professionnels se sont
grandement développés. En effet, nous n'étions plus que trois au département Customer
Experience. De plus la confiance de François, Malik et Youri (les 3 fondateurs) exprimée à
travers plusieurs réunions à 4 m’ont vraiment fait sentir important pour Cohabs.
Enfin, je voudrais remercier Nicolas Minjauw et Matthieu pour le début de mon stage, en effet
leur situation respective n’était pas facile à gérer et la finalité est heureuse pour moi en grande
partie grâce à eux.
Après le départ de Nicolas Minjauw, j’ai pris les commandes du département Property
avec beaucoup d’attentes de la part de ma hiérarchie. Toute la subtilité de ma situation était
d’arriver à gérer le travail que je faisais en tant que Stagiaire Property Manager et les tâches qui
incombaient au Property Manager. En d’autres termes, réussir à faire avancer des gros projets tel
que la création du département Property à Paris, la structuration de celui de New-York, les
analyses énergétiques dans toutes les villes avec la flambée des prix du gaz tout en réglant la
totalité des problèmes de toutes les maisons belges, leurs ouvertures (mon travail de tous les
jours). Sans oublier le management d’une équipe de 2 personnes sur le terrain 5 jours sur 7.
Malgré mes expériences passées je n’étais pas du tout prêt à endosser ce rôle, cependant
je n’avais pas le choix et je suis fier de pouvoir dire que depuis 3 mois je règle une centaine
d’incidents chaque semaine en structurant les « To-Do » listes pour mes deux employés, que je
m’occupe d’une quantité de dossiers tellement impressionnante que je ne pourrais pas l’énumérer
ici, que j’ai préparé l’ouverture des deux premières maisons de Paris, j’ai formé deux stagiaires
qui vont partir à New York en janvier, et que j’ai acquis une vraie expertise sur les questions
énergétiques.
Je pense pouvoir dire que mes résultats en deuxième partie de stage sont vraiment un
grand succès, j’aurais pu faire mieux bien entendu mais je suis fier de moi et je sais que ma
hiérarchie ne regrette pas de m'avoir fait confiance.
Au cours de cette deuxième partie de stage j’ai pu développer plusieurs compétences tel
qu’une grande capacité d'adaptation. De nouvelles missions m’étaient confiées tous les jours,
aucune journée ne se ressemblaient et au moins une fois par semaine un incident urgent venait
chambouler tout mon emploi du temps et celui de mes deux employés : Nicolas Tronel et Edison.
De plus au milieu du stage avec le départ de Nicolas Minjauw mon supérieur direct a
changé sans réelles phase de transition, mon poste et mes responsabilités ont aussi évolué
mon rapport aux autres dans une entreprise s’est vu aussi chamboulé. (De plus,en milieu de
stage, mon supérieur direct a changé sans une réelle phase de transition. Mon poste et mes
responsabilités ont évolué ainsi que mon rapport aux autres dans l'entreprise.)
Le développement de mon adaptabilité est allé de pair avec ma compétence à prioriser mes
missions. Un poste comme celui que j’ai exercé m’a exposé à tellement de travail et de missions
différentes qu’il est indispensable de savoir quelle tâche est la plus importante et laquelle je peux
remettre au lendemain. Si l'on ne fait pas ça, deux options s’offrent à nous ; délivrer un travail de
mauvaise qualité ou arrêter de dormir et de vivre pour autre chose que le travail.
J’ai aussi développé une vraie compétence de management, j’ai su prendre du temps pour mon
équipe, aujourd’hui nous sommes très proches, tous très reconnaissant les uns envers les autres,
j’ai négocié des augmentations pour les deux, je ne leur refuse jamais un jour de congé, je sais
être très flexible et ils me le rendent bien avec un travail de qualité et ils ne disent jamais non
pour une intervention qui termine un peu plus tard que prévu. De plus ce ne sont pas des
employés de bureau, ce sont des ouvriers que je manage du bureau, il m’a fallu prendre du temps
sur le terrain avec eux et leur montrer que moi aussi je savais travailler avec mes mains, j'ai
vraiment montré que nous étions au même niveau et c’est la raison du succès de notre
collaboration. A savoir que Nicolas Tronel à 20 ans et que Edison a presque 50 ans et a du mal à
parler français et que les deux sont dans l’entreprise depuis plus longtemps que moi ; pas facile
de se faire respecter en tant que petit stagiaire parisien qui débarque, LE plus grand succès de
cette expérience sans hésitation.
J’ai aussi dû travailler sur ma capacité à communiquer efficacement avec mes collègues. En
effet je suis quotidiennement amené à faire remonter des informations à d’autres départements
comme le Community, le Project ou la Tech. D’un autre coté ces départements me demandent
beaucoup de « services » puisque je gère les deux seuls employés travaillant à plein temps pour
Cohabs sur le terrain. J’ai aussi souvent des questions à poser à tous les départements et plus
particulièrement à la Finance. J’ai dû apprendre à synthétiser les informations que je transmet, à
savoir dire non lorsqu’on me demande quelque chose et à utiliser toutes les ressources que j’ai à
ma disposition avant de poser une question. J’ai dû aussi apprendre à soigner la structure de mes
mails, mais aussi à m’adresser à mes collaborateurs externes de la bonne manière ce qui n’est pas
toujours simple lorsque j’ai besoin de quelque chose en urgence par exemple.
Une des capacités qu'il faut que j’améliore est la façon dont je présente mon travail. J’ai été
amené et je le serai encore plus à présenter mon travail à ma hiérarchie, par exemple je dois faire
une présentation tous les mois à Laure pour lui montrer comment se passe la situation du
Property. Tous les 3 mois je fais la même chose avec Le département Product, Décoration et
Project. Je dois aussi faire des présentations sur l’implantation du département Property à New-
York et Paris aux trois fondateurs. L’année prochaine je serai le responsable du projet de
réduction de consommation énergétique dans nos maisons et à ce titre je devrais faire des
présentations mensuelles aux fondateurs et aux responsables de chaque départements, à moi de
m’améliorer pour refléter que le travail que je fais est de qualité.
Enfin comme vous l’avez compris, la quantité de travail que j’avais à charge était très
importante, j’ai été énormément challengé sur mon organisation, j’ai essayé plusieurs
techniques. Aujourd’hui je pense avoir trouvé la bonne technique ; je prends 2 à 3 jours de
télétravail pour avancer sur les dossiers importants et pouvoir me focaliser dessus des demi-
journées sans être dérangé. De plus tous les deux jours je fais une nouvelle liste de tâches à
réaliser, de dossier sur lesquels je dois avancer, tout ça de façon manuscrite puisqu’avec le flux
d’information qui arrive il est bien plus pratique de tout noter pour ne pas oublier. Une des
menaces de ce genre de rythme est l’interruption, je m’explique ; vous faites quelque chose
d’important, une information arrive vous répondez tout de suite au mail, au ticket mais une
troisième information arrive et c’est là que vous oubliez la première que vous faisiez. Nicolas
Minjauw m’a beaucoup sensibilisé à cela et je lui en suis bien reconnaissant pour le temps que je
gagne chaque semaine.
Face à une charge de travail inédite pour moi, propre à une grande partie des employés
d’une start-up en pleine expansion, j’ai eu beaucoup de mal à faire la part des choses entre mon
travail et ma vie personnelle. Dans une culture d’entreprise très forte et je dois avouer assez
intrusive (appel des collègues ou réception de tickets des membres le week-end ou le soir) je me
suis vite retrouvé à travailler chez moi en rentrant du bureau et à faire des sessions de travail le
week-end. Ce processus a commencé à partir du départ de mon manager, plus ou moins 3 mois
après le début de mon stage. J’ai donc dû m’éloigner des activités que j’avais pris l’habitude de
faire auparavant. Étant donné que j’étais loin d’être le seul des employés de Cohabs à avoir cette
routine je me disais que c’était normal de travailler 70-80 heures par semaine dans cette
entreprise. Malheureusement mon poste et ma situation ont vraiment accentué la charge de
travail et la fatigue. C’est à ce moment que Laure, qui était devenue ma nouvelle manageuse
directe, mais aussi Chloé de qui j’étais assez proche dans mon travail, m’ont conseillé de prendre
plus de temps pour moi et d’apprendre à lâcher du leste par rapport à ma réactivité concernant les
tickets. Pour illustrer mes propos je peux dire qu’en septembre j’ai répondu à peu près à 300
tickets en 15 minutes en moyenne. C’est lorsque j’ai présenté ce chiffre que Laure s’est inquiété.
Elle m’a fourni des solutions et un soutien sur certaines tâches. J’ai donc, à partir d’octobre,
développé une dernière compétence ; ma capacité à prendre du recul sur mon travail, de par
mes anciennes expériences professionnelles je suis un grand amateur de « rush » ou encore
d’urgence dans le travail et chez Cohabs ce n’est vraiment pas ce qu’il manque, mais
malheureusement j’avais tendance à me créer une pression inutile et fatigante à la longue. En
m’efforçant de prendre de la distance et de savoir apprécier mes moments de temps libre je me
suis rendu compte que j’y gagnais vraiment et je suis devenu plus efficace. Aujourd’hui j’arrive à
prendre des week-end de libre, passer des soirées avec mes amis ou ma copine sans tout le temps
regarder mes mails ou répondre à mes tickets. Pour conclure même si je travaille sur moi ma
gestion vie professionnelle / vie privée a été un échec de mon stage pendant quelque mois, je suis
admiratif de certains de mes collègues qui ont énomément de recul sur3 leur travail, il faut aussi
reconnaitre que ma mission de « client-facing » couplée à une grosse dépendance au « day-to-
day » n’a vraiment pas aidé.
Avant d’intégrer Cohabs j’avais fait deux expériences en restauration, mon stage ouvrier à la
pizzeria Vauban à Antibes et mon stage de fin de Bachelor au restaurant Dans le Noir ? à Paris.
J’étais vraiment passionné par ce monde, l’ambiance, le rythmes, les missions, la pression tout
me plaisait dans la restauration, mon stage au restaurant Dans le Noir ? en tant qu’assistant
manager m’avait donné beaucoup de responsabilités et au début de ma recherche de stage à
l’étranger j’avais cherché dans le monde de l’hôtellerie-restauration à l’étranger. Je voulais
trouver un poste de manager dans un hôtel de luxe. Malheureusement la situation sanitaire dans
le monde à créé un certain protectionnisme et hôtels ou restaurants, majoritairement de tourisme,
que je ciblais étaient en grande difficulté, ils n’engageaient pas et encore moins des étrangers.
De plus mon expérience dans la restauration était particulière, en effet, je n’avais pas la
qualité de serveur puisque je ne l’avais été que très occasionnellement. Cet aspect m’a fermé un
certains nombres de portes.
J’ai donc dû, dans ma recherche de stage, faire un pas en arrière et chercher dans un autre
domaine, un mardi matin je suis donc allé sur le Carrer center de l’IESEG sans trop d’espoir et je
suis tombé assez rapidement sur cette offre de Intern in Property Management. La dimension
terrain me plaisait puisque je redoutais de devoir travailler assis dans un bureau. Je ne l’avais
jamais fait et je ne voulais surtout pas en faire l’expérience. J’ai envoyé ma candidature pour le
poste en expliquant honnêtement ma situation. Nicolas Minjauw m’a répondu par mail dans
l’heure en me proposant un entretien l'après midi. L’entretient s’est très bien passé, il m’a décrit
un stage qui me plaisait et le jeudi j’ai fait un deuxième entretient avec Laure qui s’est très bien
passé également. Laure étant une ancienne IESEG la connexion s’est faite rapidement. Pour finir,
le vendredi Nicolas Minjauw m’a appelé pour me dire que j’étais pris.
Aujourd’hui la suite pour moi est chez Cohabs, cette entreprise m’a fait confiance, ils
m’ont beaucoup donné et réciproquement. Le département Property est entre mes mains, j’ai
trouvé un stagiaire (de l’IESEG !) qui arrive le 3 janvier. Je suis, en cette fin d’année, en train de
réfléchir à l’organigramme de mon département et je vais possiblement recruter un deuxième
stagiaire puisque le nombre de bâtiments ne cesse d’augmenter et certains d’entre eux ont
vraiment besoin d’entretien puisqu’ils ont maintenant 3-4 ans.
La stabilité et l’indépendance financière que m’apporte Cohabs est aussi très importante
pour moi, c’est de toute évidence une donnée que je prends en considération. J’ai aussi appris
lors de ce stage que ma rémunération était centrale pour moi.
De plus, le fait d’être aux commandes d’un département dans une entreprise qui croît
comme Cohabs est très intéressant en termes d’évolution professionnelle. La dimension de
grandir avec l’entreprise rentre en jeu et c’est très excitant. En effet plusieurs options s’offriront
à moi si je reste dans l’entreprise, grandir à Bruxelles au département Property ou Costumer
Experience. Le poste de Head of Property Management me tente beaucoup et c’est un vrai
objectif, cela consiste en la gestion des Property Manager des différentes villes, un tel poste sera
ouvert lorsque Paris et New-York attendrons 150 chambres chacune. Je pourrais aussi vouloir
m’installer dans une autre ville pour totalement gérer son lancement ou gérer le département
Property dans une ville plus mature. De belles opportunités que j’ai hâte de saisir.
Enfin, le poste de Property Manager est un poste que l’on retrouve dans toutes les agences
immobilières ce qui m’ouvre d’autres opportunités dans d’autres entreprises pour la suite.
Ce stage chez Cohabs m’a beaucoup appris sur ma capacité de travail mais aussi sur moi-
même. J’ai acquis des compétences d’organisation, de présentation, de communication, j’ai aussi
appris à sortir de ma zone de confort pour faire face aux problèmes du quotidien, j’ai aussi acquis
des compétences de manageur. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même ; quel type de de
manageur je serais, comment je gère ma vie professionnelle et ma vie personnelle et aussi ce qui
est vraiment important pour moi dans mon travail (rémunération, reconnaissance). J’ai aussi
sécuriser mon futur avec une forte expérience de Property Manager, qui regroupe des
compétences que toutes les agences immobilières recherchent et rechercheront encore
longtemps.
Aujourd’hui je suis bien installé en Belgique et chez Cohabs, la prochaine étape est
l’arrivée de mon stagiaire et peut être d’un deuxième, réussir à garder l’atmosphère très soudée
que j’ai au sein de mon département malgré l’arrivée de nouvelles têtes. A long terme j’espère
arriver à continuer à montrer ma valeur et m’ouvrir des opportunités de nouveau postes, en
Belgique ou à l’étranger.