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DEMANDE DE
VALIDATION DES
ACQUIS DE
L’EXPERIENCE
DIPLÔME D'ÉTAT DE
MONITEUR ÉDUCATEUR
Ils constituent pour vous 2 documents de travail indispensables afin de faire aboutir votre
demande avec les meilleures chances de réussite.
Votre identité
• Vous-même
• Votre adresse
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
N° de dossier :
2
Sommaire
3
Attestation sur l’honneur
Certifie sur l’honneur l’exactitude des informations figurant dans le présent livret.
Fait à Sochaux…………………………….
le 15 12 2020………………………..
Signature
4
1 Vos motivations
Expliquez les raisons de votre démarche et de votre choix de diplôme par rapport à votre projet
professionnel ou personnel.
Je suis Aide Médico Psychologique depuis 2013 ; J’ai travaillé durant 6 ans dans un
foyer de vie/foyer d’accueil médicalisé pour adultes en situation de handicap mentale en
région parisienne. J’ai quitté mon emploi en août 2019 pour m’installer dans la région.
Le diplôme d’état de Moniteur Éducateur, est pour moi la suite logique de mon
parcours professionnel. Il légitimerait les savoirs, savoir-faire et savoir être que j’ai
acquis tout au long de mon parcours.
En effet, mon expérience en tant qu’Aide Médico Psychologique m’a permis
d’acquérir bon nombre de compétences telles que l’importance d ‘observer le
comportement et les actes des résidents avant d’intervenir, l’importance de connaitre
leur parcours et leur histoire de vie.
J’ai également appris comment élaborer et mettre en place un projet individuel
d’accompagnement, comment mettre en place une activité en lien ou non avec ce projet,
prenant en compte les capacités des résidents, leurs envies, leurs goûts et habitudes.
J’ai travaillé en étroite collaboration avec différents professionnels du secteur
médico-social (aide-soignant, psychiatre, moniteur éducateur, éducateur spécialisé,
psychomotricienne) cela m’a permis d’avoir une expérience plus complète grâce à cette
équipe pluridisciplinaire.
Le diplôme de Moniteur Éducateur me permettrait également d’accéder à un
poste plus en responsabilité, satisfaisant ainsi mon engagement.
Je pense donc avoir acquis les qualités requises pour travailler en tant que Moniteur
Éducateur.
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2 Vos expériences, salariées, non salariées, ou bénévoles
Présentez l’ensemble de votre parcours professionnel. Pour cela, inscrivez chacun des emplois que vous avez occupés jusqu’à ce
jour, y compris celui que vous occupez actuellement.
Les emplois que vous allez indiquer peuvent être ou non en rapport avec votre demande de validation des acquis de l’expérience.
Du
Au
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2.2 - Vos activités bénévoles
Présentez les fonctions bénévoles que vous avez éventuellement exercées, y compris celle(s) que vous exercez actuellement.
Ces fonctions peuvent être ou non en rapport avec votre demande de validation des acquis de l’expérience.
Du
Au
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3 Votre parcours de formation
3
Présentez l’ensemble de votre parcours de formation, ainsi que le(s) diplôme(s) obtenu(s). Pour cela, indiquez les principales
étapes de votre scolarité ainsi que les différentes formations que vous avez suivies par la suite (stages, formations suivies en cours
d’emploi, actions de formation continue, formations suivies dans le cadre d’un congé individuel de formation, …). Joignez les
attestations correspondantes.
Important : si vous possédez l’un des diplômes figurant sur le tableau de la page suivante, une partie du diplôme d’Etat de
moniteur éducateur vous est d’ores et déjà acquise. Reportez-vous à ce tableau pour connaître les domaines de compétences du
DE ME ainsi obtenus (il est inutile de remplir les rubriques correspondant à ces domaines de compétences au point 4 du présent
livret). Vous devez impérativement joindre une copie de votre diplôme dans ce dossier
9
Tableau de dispenses des unités de formation du DE ME
DF 1
Accompagnement
social et éducatif
spécialisé
DF 2
Participation à Dispense
l’élaboration et à la
conduite du projet
éducatif spécialisé
DF 3
Travail en équipe pluri- Dispense* Dispense Dispense
professionnelle
DF 4
Implications dans les Dispense
dynamiques
institutionnelles
* uniquement pour les candidats ayant préparé les secteurs d’activités « activités de soutien et d’aide à l’intégration » et « activités participant à la socialisation et au développement de
la citoyenneté »
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Tableau de dispenses des unités de formation du DE ME
La dispense d’une unité de formation entraîne la validation du domaine de compétence correspondant et donc la dispense des
épreuves de certification s’y rapportant.
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4 Description du contexte de vos expériences
3
Décrivez pour chacune des expériences dont vous tirerez des situations que vous
évoquerez dans la partie suivante le contexte de votre intervention :
Objectifs généraux du service de l’établissement, ou de l’action menée
Le public concerné par l’action
L’organisation générale …
Expérience 1 :
La structure
Adresse : Paris
Effectif : 50 résidents
Le foyer fait partie d’une association de parents à but non lucratif, créée en
1972 par des parents soucieux d’assurer l’avenir de leurs enfants. Elle est associée
à l’APEI de Paris et affiliée à l’UNAPEI.
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Composition de l’Association
- 1 Siège
- 3 Centres d’Accueil de Jour
- 4 Foyers d’Accueil Médicalisés
- 4 Foyers d’hébergements
- 5 Foyers de Vie
- 2 Maisons d’Acceuil Spécialisée
- 1 président
- 1 directeur Général
- 1 directeur Adjoint
- 1 directeur Administratif et Financier
- 20 Administrateurs
- 1 Secrétariat
- 1 Service de Comptabilité
Les établissements sont financés en prix de journée qui varient selon le type
d’établissement.
Les journées de présence au Foyer de chaque résident sont facturées chaque mois
par l’établissement à la Direction de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Santé 75
ou au Département d’origine du résident. Les résidents participent aux frais
d’hébergement, en reversant à la D.A.S.E.S. ou à leur Département une partie de
l’A.A.H. Qu’ils perçoivent, selon l'importance de leurs revenus.
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Ma structure
Le Foyer a été créé en 1988. Il est situé dans un quartier du sud de Paris. Il
dispose d’un environnement commerçant et de la proximité des transports en
commun.
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Le Foyer est composé d’un Foyer d’Accueil Médicalisé, d’un Foyer de Vie et d’un
C.A.J.
L’espace collectif est composé d’un salon et d’une cuisine équipée qui permet
à chacun de partager des moments collectifs favorisant la vie sociale et limitant le
repli sur soi. Le petit-déjeuner et le dîner hebdomadaire à l’étage sont pris dans ce
lieu. Les autres repas sont pris au réfectoire situé au rez-de-chaussée.
L’espace privé permet au résident de bénéficier d’un cadre pour son intimité.
Les chambres individuelles peuvent être meublées et décorées de façon
personnalisée.
Composition de l’établissement
Il compte 5 services :
La Direction
- Le Directeur :
Il représente le Foyer au sein de l’Association et participe à ces différentes instances.
Il est mandataire et garant de la bonne exécution du Projet Institutionnel et veille au
bon maintien de son application. Il gère les différentes charges du budget.
- Le Directeur Adjoint :
Il remplace la Directrice lors de ses absences. Il assure le contrôle des actions
menées au sein des équipes éducatives. Il anime les réunions de synthèse ainsi que
les réunions de coordination. Il organise et coordonne les différents emplois du
temps de l’équipe éducative et des surveillants de nuit.
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Le personnel médical et paramédical :
- Un médecin psychiatre :
Elle participe à la commission d’admission et aux réunions de synthèse. Elle reçoit
les résidents dans la perspective de leur synthèse et offre une permanence
hebdomadaire pour ceux nécessitant un soutien psychologique ponctuel. Elle assure
des entretiens avec les familles et est en rapport avec les médecins traitants et les
spécialistes extérieurs. Elle émet des avis concernant certains traitements médicaux.
- Deux psychologues :
*Un psychologue clinicien participe aux réunions de synthèse. Il rencontre en
individuel les résidents nécessitant un soutien psychologique ponctuel. Il assure des
entretiens avec les familles et le référent éducatif lors de rencontre avant synthèse. Il
vient fréquemment sur les unités de vie et lieux d’activité pour rencontrer de manière
informelle les résidents et les membres de l’équipe éducative.
*Un psychologue vacataire anime les réunions d’analyse des pratiques du personnel
éducatif. Ces réunions durent une heure et demie et sont mensuelles.
- Deux infirmières :
Elles assurent le suivi médical de chaque résident (préparation des médicaments,
soins, accompagnement aux rendez-vous médicaux…) Elles participent aux réunions
de synthèse. Elles sont les interlocutrices privilégiées des familles pour tout ce qui
relève du médical.
- Une psychomotricienne :
Elle assure des prises en charge en petit groupe ou en individuel. Elle participe aux
réunions de synthèse des résidents dont elle s’occupe.
Le personnel administratif :
- Deux cuisiniers.
- Un agent technique à l’entretien.
- Quatre agents de service interne à l’entretien des locaux.
- Deux agents de service interne lingères.
- Quatre surveillantes de nuit.
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L’équipe éducative :
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5
DESCRIPTION DE
VOTRE EXPERIENCE
ET DE VOS ACQUIS
PROFESSIONNELS
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5.1. – Situations en rapport avec le domaine de compétence 1 du DE ME
Compétences attendues :
Instaurer une relation
Aider à la construction de l' identité et au développement des capacités
Assurer une fonction de repère et d’étayage dans une démarche éthique
Animer la vie quotidienne de l’établissement ou du service
Concevoir et mener des activités de groupe
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La première étape est l’élaboration du menu. Ma collègue et moi en discutant avec
les résidents la veille durant leur réunion, nous faisons un tour de table afin que
chacun puisse donner une idée de repas. Nous nous aidons d’internet ou encore des
livres de recette de l’étage.
Je leur explique bien que pour une première fois nous n’allons pas élaborer le repas
dans son intégralité mais qu’ils choisiront, suite à un vote si nous préparons l’entrée,
le plat ou le dessert, le reste du repas sera préparé en cuisine.
Au début je demandais des conseils diététiques aux infirmières en leur présentant le
menu choisi. Elles me conseillaient d’éviter, surtout le soir certains aliments dont les
résidents sont friands, comme les frites ou la charcuterie. Elle me conseillait
également sur le régime particulier de Philippe qui est sans fibres et sans acides.
Il est pour moi important que les repas soient variés et équilibrés car la plupart des
résidents de l’étage ont tendance à prendre du poids. Je leur explique donc, lors de
leurs propositions, les conséquences que le surpoids peut avoir sur la santé.
Le jour du repas, les mardis, ma collègue ou moi, à tour de role, allons faire les
courses avec trois résidents, en effet, juridiquement, un professionnel ne peut pas
accompagner plus e trois résidents. Pour éviter que ce soit toujours les mêmes, un
planning photo a été mis en place avec les résidents lors de leur réunion. Pour
commencer, une liste de courses est établie, nous nous rendons ensuite au
supermarché du quartier où les employés connaissent bien les résidents ; choisir le
même magasin permet également aux résidents d’avoir des repères dans les rayons.
Cela à permis par la suite à Antoine de faire ses courses personnelles seul. Je leur
lis la liste des courses et nous passons de rayon en rayon afin qu’ils prennent le
nécessaire. Les courses nous permettent également de nommer les produits comme
les fruits ou légumes que nous voyons. Ils connaissent les noms des produits de
consommation courante et prennent plaisir à répondre à mes questions.
De retour au foyer, les résidents se lavent les mains avant de commencer. Cette
règle d’hygiène est acquise par quasi tous les résidents de l’étage, je n’ai donc pas à
la leur rappeler systématiquement ; je reste toutefois vigilente.
Avec ma collègue, nous coupons le groupe en deux, un groupe s’occupe de l’entrée
et/ou du dessert, et l’autre du plat. Les résidents choisissent où ils souhaitent
s’installer. Erick, très en retrait du groupe, a du mal à s’imposer. Nous devons donc
le solliciter. Connaissant ses envies et capacités, je lui propose de rejoindre le
groupe qui prépare le plat, où il y a plus de tâches. Il est autonome dans le fait de
cuisiner, lui proposer cette place le valorise. En ce qui concerne la cuisson, pour des
raisons de sécurité ma collègue et moi nous en occupons. Les résidents aiment
mélanger ou encore rajouter les épices pendant la cuisson, nous restons donc près
d’eux.
Ils mettent ensuite la table, prennent leurs médicaments et nous nous installons à
table afin de passer un bon moment. Ils sont tous très contents et fiers de manger ce
qu’ils ont préparé. A peine installés, ils nous demandent déjà ce qu’ils prépareront le
mardi suivant.
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Mon intervention et ses adaptations :
Sylvie :
Sylvie, est une dame âgée de 64 ans présentant une trisomie 21. De nature
solitaire elle a un fort caractère, a peu de contact avec les autres résidents avec qui
elle peut se montrer agressive verbalement et physiquement. Par contre elle
recherche constamment un lien avec l’éducateur. Sylvie est toujours partante pour
les activités manuelles, qu’elle réalise très rapidement et avec peu de soin. Par son
comportement, elle peut provoquer des protestations de la part des autres. Par
exemple elle va prendre toutes les pommes de terre à éplucher et les garder près
d’elle. Les résidents vont lui faire la réflexion mais Sylvie n’en fait qu’a sa tête et ne
leur répondra pas. J’interviens donc et explique à Sylvie qu’il faut partager, que
chacun à un rythme différent mais que tout le monde peut participer. Je reste ferme
et bienveillante avec elle afin qu’elle comprenne mais ne la brusque pas pour autant
afin qu’elle ne cesse pas l’activité. Si les tensions ne s’apaisent pas, je peux lui
demander d’aller en cuisine chercher tel ou tel ustensible Sylvie est très serviable et
apprécie ces petites missions. Je fais donc diversion face au conflit latent ou révélé
tout en la valorisant.
Budget :
Lorsque nous avons commencé cette activité, nous n’avions aucune idée du budget
dont nous disposions et pratiquions l’activité toutes les semaines. Puis la directrice
nous a dit en réunion générale qu’elle était contente que cette activité remporte un tel
succès auprès des résidents et de l’équipe mais qu’il n’y avait pas de budget propre
à la préparation du repas. Il a été inclus dans le budget alimentation du foyer et nous
nous sommes basés sur le prix que les cuisiniers avaient pour un repas, soit 2,50 €
par personne. Pour l’unité de vie où je travaille qui comprend onze résidents et deux
éducatrices, il est équivalent à 32,5 € ; lorsqu’un mardi nous dépassions cette
somme, le mardi d’après nous ne faisions pas le repas dans son intégralité afin
d’équilibrer le budget.
Evolution et bilan :
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techniques, comment ils se servaient d’un économe, d’un couteau… Aujourd’hui,
nous réalisons l’ensemble du repas. Les résidents se sont bien approprié cette
activité. La plupart sait comment équilibrer un repas.
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Action collective numéro 2 :
Nous choisissons les boules en fonction de leur poids. Lorsque c’est à Anne
de jouer, elle me demande quelle boule elle doit choisir et je la guide en fonction de
la couleur plutôt que du chiffre, moins visible.
Nous occupons deux pistes, l’une à côté de l’autre. Les résidents tout comme
les éducateurs sont fiers lorsqu’ils ont réalisé un strike ou un spare. C’est l’occasion
de se féliciter, de s’encourager aussi. Il règne une bonne ambiance. La partie
terminée, les résidents demandent qui a gagné et le classement est donné par mon
collègue ou moi. C’est rarement la même personne qui gagne à chaque fois et à ce
jeu, ce ne sont pas toujours les éducateurs qui font le plus gros score. Les réactions
des résidents sont différentes selon leur façon d’aborder le sport. Isabelle va se
concentrer sur son score qui va lui convenir et elle va féliciter le ou la gagnante. Pour
Caroline et Martine, lesquelles n’ont pas la notion des chiffres, elles vont affirmer
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qu’elles ont gagné. Je leur explique qu’elles ont bien joué mais que la personne qui a
fait le plus gros score est Eric, par exemple. Elles vont un peu insister ; leur réaction
peut s’expliquer par le fait qu’elles font toutes les deux parties de l’association
sportive et sont habituées à participer à des compétitions avec remise de coupes et
de médailles. Je leur rappelle que l’activité bowling proposée dans ce contexte n’est
pas un tournoi.
Budget
Dans le cadre des activités de week-end, ce sont les résidents qui paient leur
sortie ; argent qui peut être soit géré par eux soit par leurs éducateurs, selon leur
projet individualisé. Concernant les accompagnateurs, leurs dépenses font partie du
compte « sorties ». Une partie de bowling avec la location de chaussures coûte
environ 7 €. Or, comme il s’agit d’une activité sportive, l’association sportive participe
à ce budget. Tous les ans, une demande écrite est faite à l’association sportive ; une
participation de 5 € par personne, à hauteur de 360 € par an est accordée. Le
remboursement se fait sous forme de chèque sur justificatif.
Evolution et bilan
Cette activité peut servir pour certains à une meilleure intégration dans le
collectif. Contrairement à la première action collective qui concerne un groupe déjà
créé (les résidents appartiennent au même étage), ce groupe a un intérêt commun :
le bowling, qu’ils partagent avec des résidents qu’ils ne côtoient pas forcément
quotidiennement et cela permet de créer des liens.
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A partir d’une situation donnée, décrivez votre manière de procéder pour
développer les capacités des personnes accompagnées. Décrivez une
situation où vous avez constaté que des personnes accompagnées s’étaient
appropriées les savoir-faire que vous aviez souhaité leur transmettre et une
situation où cette transmission des savoirs ne s’est pas effectuée. Analysez les
raisons pouvant expliquer cette différence de résultat.
Les objectifs sont que les usagers aient une représentation concrète de
l’argent, en soient responsables et gèrent leur budget. Jusque-là, c’était l’éducateur
qui avait l’argent et le donnait lorsque le résident le lui demandait pour faire des
achats. Une fois l’achat fait, le résident donnait alors le justificatif et rendait la
monnaie, qu’il comptait avec l’éducateur. L’argent était ensuite remis dans la caisse
de l’étage. Pour les résidents ne faisant pas leurs courses seul, l’éducateur leur
donnait l’argent lors du passage en caisse et le résident lui remettait la monnaie tout
de suite.
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faire ses courses mais qu’elle ne devait pas acheter plus que necessaire. En effet,
lorque nous l’accompagnons Servane, a tendance à remplir le caddie avec trois gels
douche, deux dentifrices ou encore trois boites de café . Nous devions donc lui
expliquer qu’il n’était pas nécessaire d’en prendre autant , et nous la rassurions en lui
disant qu’elle en aurait suffisamment pour tenir jusqu’aux prochaines courses.
Servane ne sait ni lire , ni écrire et n’a pas la notion de l’argent. Avant son départ au
magasin je lui rappelle à plusieurs reprise la liste de course établie, elle pouvait
prendre trois articles pas plus. A son retour Servane, était très frustrée car elle se
sentait restreinte dans ses choix. Elle nous le faisait savoir à travers ses pleurs au
retour des courses. Nous en avons donc discuté en réunion d’équipe et avons
décidé que nous allons de nouveau l’accompagner lors de ses achats, nous avons
sur évalué ses capacités à y aller seule.
J’ai pris un temps avec Servane afin de lui expliquer qu’elle n’irait plus faire ses
courses seule, elle semblait déçue je lui ai également expliqué que nous allions
changer l’heure du départ en course afin qu’elle dure plus longtemps ; cela l’a
rassurée.
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5.2. – Situations en rapport avec le domaine de compétence 2 du DE ME
Compétences attendues :
Observer, rendre compte et contribuer à l’évaluation des situations éducatives
Participer à la mise en œuvre d’un projet éducatif
Situation N° 1 :
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Au premier abord, Laura se présente comme quelqu’un d’autonome ; elle sait
ce qu’elle veut et l’exprime, elle est active et dynamique. Lors de la réunion avec
l’équipe éducative du 2ème étage, qui a été l’occasion d’échanger des informations,
les éducateurs nous ont dit que Laura gérait seule sa toilette, qu’ils n’intervenaient
pas. Or, elle avait des plaques rouges sur le cou qui revenaient après chaque
traitement prodigué après la douche. La grand-mère de Laura, qui l’a élevée et
s’occupe de tous ses accompagnements médicaux, a pris rendez-vous chez le
dermatologue qui leur a dit que les plaques étaient dues à un mauvais rinçage ; sa
grand-mère lui a dit se savonner le cou uniquement les jours où elle se faisait un
shampooing et les rougeurs ont disparu. Quelques jours plus tard, d’autres sont
apparues au niveau de la poitrine et des aisselles ; c’est Laura qui m’a alertée. J’ai
lui ai demandé si je pouvais assister à sa toilette et l’aider au rinçage. Elle a accepté
et j’ai pu évaluer le problème : elle met une telle quantité de gel douche que l’eau ne
suffit pas à l’ éliminer complètement. Je l’ai aidée en lui tenant le pommeau de
douche et en lui disant de frotter avec la main. J’en ai parlé à mes collègues et leur ai
fait part de la nécessité d’un apprentissage.
Laura participe activement à la vie collective. Elle effectue les tâches, elle
s’implique dans les réunions et n’hésite pas à donner son avis, à formuler des
demandes. D’un tempérament directif, elle peut parfois avoir tendance à ordonner
plutôt qu’à proposer. Lorsque je lui fais la remarque, elle répond « je propose ».
Sociable, Laura a beaucoup d’amis mais elle souffre beaucoup dans ses relations
aux autres, au point de les dégrader. Elle peut aussi s’opposer, voire être agressive
lorsqu’elle est contrariée. Peu de temps après son installation au 3ème, j’apprends par
la veilleuse de nuit lors de ma prise de service le dimanche matin que Laura et
Marine se sont disputées la veille au soir, à cause de la télécommande de la
télévision. Elles se sont insultées et Marine a donné un coup de pied à Valérie,
n’osant pas s’en prendre à Laura. La veilleuse leur a confisqué l’objet du litige et leur
a dit qu’elles verraient ça avec l’éducatrice du matin. Pareil incident ne s’était jamais
produit à l’étage. Après le petit déjeuner, j’ai fait une petite réunion avec les trois
résidentes concernées. Chacune avait sa version ; je leur ai dit que ce comportement
était inadmissible, que cela ne devait pas se reproduire, qu’il y avait d’autres moyens
de régler le choix d’un programme télévisé, qu’on en reparlerait en réunion. Marine a
affiché un profil bas et s’est excusée auprès de Valérie. J’ai ensuite pris Laura à part
dans le bureau car elle disait que ce n’était pas sa faute, que c’était Marine qui avait
la télécommande. Lorsque j’ai quelque chose à dire à Laura, je lui parle calmement,
afin de ne pas nourrir son agressivité.
Objectifs à développer :
1 – Développer l’autonomie de Laura à travers son argent de poche et ses
déplacements extérieurs.
2 – Poursuivre le travail sur la pudeur (pouvant être lié à l’angoisse de la solitude…)
3 – Surveiller son poids et lui proposer une activité physique.
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Moyens pour les réaliser :
En tant que référente, je dois veiller au suivi de son projet éducatif spécialisé,
selon la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale visant à
accompagner les établissements et services médico-sociaux dans une recherche
permanente de la qualité de l'accompagnement. L’un des outils de cette loi est la
nomination d’un référent et garant de la réalisation de ce projet.
J’ai fait une photocopie que l’on garde à l’étage avec tous les projets des résidents.
J’ai repris les points lors de notre réunion d’équipe hebdomadaire avec mes
collègues.
Quant au 2ème point, sur la pudeur, cela n’a pas marché. Malgré mes
sollicitations de fermer la porte de sa chambre lorsqu’elle s’habille, elle ne le fait pas ;
si c’est moi qui pousse la porte, elle la rouvre aussitôt. Elle ne tire jamais ses rideaux
et allume toutes les lumières. Sa grand-mère a également essayé, en vain. Cela doit
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la rassurer. Laura nous explique qu’elle ne veut simplement pas fermer la porte de
sa chambre. Nous respectons donc son choix ; et lui en reparlons de temps en
temps.
J’ai également constaté qu’en peu de temps, Laura avait pris 5 kilos ; sa
grand-mère s’en est aussi aperçue. Elle ne fermait plus ses pantalons. Sa grand-
mère voulait l’emmener chez une diététicienne, j’en ai parlé à l’infirmière qui m’a
répondu qu’elle n’était pas grosse, ce qui est aussi mon avis, donc n’avait pas besoin
de régime mais devait faire attention. Après en avoir discuté avec Laura et sa grand-
mère, nous avons décidé de favoriser le sport et de l’inscrire à un club de natation où
elle se rend tous les mardis, avec deux résidentes de l’étage. Son poids s’est par la
suite stabilisé et Laura apprécie cette nouvelle activité sportive.
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1) Comment vous avez évalué la situation et les besoins de la personne et
élaboré des propositions à partir de l'évaluation de votre action.
2) De quelle manière vous avez mis en œuvre votre accompagnement dans le
cadre du projet éducatif en prenant en compte la personne aidée au sein de
son environnement interne et externe à l'institution.
Situation N° 2 :
1) Annie présente une trisomie 21, elle a 52 ans. Elle est au foyer et CAJ
depuis l’ouverture, c’est-à-dire depuis 27 ans. Son père est médecin retraité et sa
mère femme au foyer. Annie a 3 frères, 2 sœurs et de nombreux neveux et nièces.
La famille est très importante pour elle.
Ce sont ses parents qui ont décidé de son entrée au foyer et au CAJ, mais
elle-même dit ne plus s’y plaire. Elle le manifeste par des crises de larmes à son
retour de week-end et dit « j’en ai marre de ça ». Elle demande souvent quand elle
part chez elle.
J’ai été la référente d’Annie , lorsque je travaillais à son étage. Cela m’a
permis de créer une relation avec elle, basée sur l’écoute et la confiance. J’ai reçu
ses parents en entretien lors de la préparation de sa synthèse et était leur
interlocutrice privilégiée, comme le stipule le projet d’établissement à propos de la
fonction de référent éducatif. Annie était très contente que je revienne travailler à son
étage, même si je ne suis plus sa référente. Lorsque je vois qu’elle a une baisse de
moral, je lui propose un entretien dans le bureau où je l’incite à s’exprimer et où elle
trouve une écoute attentive. Je peux également lui proposer de téléphoner à ses
parents, ce qui lui rend le sourire.
Pour lui changer les idées, je lui propose des jeux de société avec un petit
groupe, ce qu’elle apprécie. La connaissant bien, je sais qu’elle peut passer des
larmes au rire en une fraction de seconde. Pour atteindre ce but, j’utilise l’humour et
la maladresse dans certaines actions, ce qui la fait beaucoup rire. Elle a d’ailleurs un
rire communicatif.
J’ai remarqué que lorsque je l’appelais et n’étais pas dans son champ de
vision, elle ne répondait pas. J’en ai parlé à la directrice, l’infirmière et à ses parents,
32
qui avaient fait le même constat. Des examens ORL ont permis de diagnostiquer des
difficultés d’audition ; Annie a eu des appareils auditifs qui ont amélioré sa
compréhension et ses relations avec son entourage.
D’autre part, ses parents et l’équipe éducative ont remarqué depuis à peu près
un an qu’elle était de plus en plus difficile quant à l’alimentation. Elle trie de plus en
plus ses aliments. Mes collègues et moi en avons discuté en réunion d’équipe et
décidé de tenir une liste des aliments qu’elle mangeait. Nous avons également
constaté qu’elle mangeait de moins en moins et avait perdu du poids. Ses parents,
sur les conseils du médecin psychiatre de l’établissement ont pris rendez-vous avec
un psychiatre du centre Lejeune. Ma collègue les a accompagnés et Annie a pu
s’exprimer, ce qui lui a fait du bien mais elle a refusé de prendre le traitement
médical, à base d’antidépresseur et d’anxiolytique qui lui a été prescrit.
Objectifs :
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Moyens :
1 – Depuis des années, Annie n’est pas suivie par un stomatologue, mais il faut tenir
compte de son appréhension de tout ce qui relève du médical et nous avons sollicité
ses parents afin qu’ils prennent un rendez-vous chez un dentiste.
2 – Annie est une personne plutôt intravertie et en même temps, elle a très envie de
communiquer et a besoin de parler. Lui trouver un lieu de parole régulier pourrait lui
être bénéfique. Le psychiatre se propose de trouver un psychologue qu’Annie
pourrait rencontrer régulièrement, une ou deux fois par mois.
3- L’année dernière, Annie a perdu beaucoup de poids. Pendant les vacances, elle a
regrossi, faire en sorte qu’elle ne maigrisse pas. Elle pourrait profiter d’un petit-
déjeuner amélioré ; lui proposer du fromage, par exemple
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5.3. – Situations en rapport avec le domaine de compétence 3 du DE ME
Compétences attendues :
S’inscrire dans un travail d’équipe
Elaborer, gérer et transmettre de l’information
Nadine, présente une trisomie 21, âgée de 60 ans, portait des appareils auditifs
depuis plusieurs années mais malgré cela avait des difficultés à entendre et a fini par
ne plus vouloir les mettre. Après un rendez-vous avec l’O.R.L., il s’est avéré que son
audition avait baissé et que le port des appareils n’était plus utile. Face à cette
personne malentendante, pour continuer à communiquer avec elle, j’ai du m’adapter.
Au début, lorsqu’elle était de dos et que je l’appelais, elle ne se retournait pas et ça
me rappelait sa surdité. Je me mets donc face à elle et je parle doucement en
articulant bien. J’ai remarqué que parler fort ne servait à rien ; Nadine semble lire sur
les lèvres et elle répond en chuchotant, ce qui me permet de voir si elle a compris.
Son audition est difficile à évaluer, Nadine étant quelqu’un qui n’aime pas être
brusqué et qui prend son temps pour agir et réagir. Il est étonnant qu’elle puisse lire
sur les lèvres alors qu’elle n’en a jamais fait l’apprentissage. On peut donc penser
qu’elle entend un peu. D’ailleurs, son comportement est différent en fonction de
l’interlocuteur. Lors de sa synthèse, pour certains professionnels, Nadine est sourde,
pour d’autres pas totalement.
Nadine est aussi très gestuelle et je me suis mise à faire comme elle. Ce
mode de communication convient pour tout ce qui est du langage courant, quotidien.
Lorsque j’ai des informations à lui transmettre, j’utilise l’écriture ; Nadine sait lire et
écrire, ce qui facilite les choses. Cependant Nadine aime se faire prier pour lire et
surtout écrire. Un jour, alors que j’étais en train d’écrire une note sur ordinateur, elle
s’est installée à côté de moi. Voyant son intérêt, je lui ai proposé d’écrire sur
ordinateur. Elle a accepté et par ce biais, elle a pu exprimer des choses
particulières ; je lui ai proposé de tenir un journal et cela a bien fonctionné. Au début,
elle avait besoin d’aide pour trouver les lettres sur le clavier, puis avec le temps elle
s’est débrouillée seule. Toutefois, Nadine continuait à m’appeler. J’ai compris qu’elle
recherchait mon intérêt. Nadine n’est pas une personne facile d’accès ; elle choisit
avec qui elle veut entrer en relation et a tendance à rejeter les personnes nouvelles
en se montrant indifférente. Elle peut aussi, lorsqu’elle est contrariée, exprimer de la
colère et jeter ses chaussons ou son sac à main à travers la pièce. Face à ce
comportement, je la calme en m’approchant d’elle, en lui parlant et en lui touchant
doucement le bras. Avec le temps, de la patience et en lui proposant des choses, j’ai
pu gagner sa confiance et établir avec elle une relation privilégiée.
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Un jour, un médecin inscrit sur une liste établie par le procureur de la
République s’est présenté pour établir un certificat pour le renouvellement de la
tutelle de Nadine. Apparemment, le courrier envoyé pour prévenir de la venue du
médecin n’est pas arrivé à temps. Le directeur-adjoint m’a prévenue lors de son
arrivée et j’ai informé Nadine et l’ai préparée rapidement. Je lui ai demandé où elle
souhaitait que l’entretien ait lieu et elle m’a répondu dans sa chambre. En tant
qu’éducatrice référente, j’ai reçu le médecin avec Nadine. J’ai précisé au médecin,
Nadine était atteinte de surdité. Dans sa chambre, lieu sécurisant pour elle, elle a pu
montrer ses objets personnels, notamment des photos de sa mère décédée, de son
ami au foyer… Nadine a pris l’initiative de la parole, ce qui est étonnant de sa part,
d’habitude face à une personne qu’elle ne connaît pas, elle est plutôt timide. Nadine
me regardait souvent pour chercher mon approbation.
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Décrivez une situation pour laquelle vous avez été à l’initiative d’une
réflexion collective au sein d’une équipe pluri-professionnelle. Précisez
les raisons qui vous ont incité à proposer cette réflexion commune.
Expliquez l’aboutissement de votre démarche.
Lorsque je suis arrivée au 3ème étage, une chose m’a frappée ; le rapport à la
nourriture et la prise de poids de certains résidents. Je me suis dit qu’il y avait
vraiment quelque chose à travailler sur le sujet tout en ne sachant pas comment m’y
prendre.
J’ai pointé la trop grande richesse des repas pris au réfectoire ainsi que ceux
cuisinés sur les étages et également la trop grande fréquence des goûters et de
l’activité pâtisserie (tous les vendredis, le samedi et le dimanche).
J’ai également demandé pourquoi les résidents n’étaient pesés que par les
médecins, c’est-à-dire tous les six mois en moyenne. Il n’y a qu’un pèse-personne au
foyer, à l’infirmerie et d’après l’infirmière il n’est pas très précis car vétuste. Nous
nous sommes dit que peser les résidents une fois par mois serait judicieux.
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Lors de cette commission restauration, il a été décidé de mettre en place le
menu «de confort », c’est-à-dire un menu unique (sauf pour les régimes particuliers),
moins riche, qui permettrait de supprimer les régimes hypocalorique et hypo lipidique
et d’éviter l’évolution des surcharges pondérales et la montée du taux de cholestérol
comme constaté d’année en année. La diététicienne a pu constater les bienfaits de
ce menu pendant 5 ans dans une MAS et un foyer de vie. Cela permettrait de
reconsidérer les repas comme un plaisir et permettrait d’autres relations et
comportement au-delà des frustrations.
Suite à ces réunions, nous avons informé les résidents des décisions prises
lors des réunions d’étage. Ils se sont sentis concernés et beaucoup se sont
impliqués. Certains nous rappellent qu’il faut qu’ils se pèsent. La plupart a
conscience de l’enjeu que ça représente.
Par la suite j’ai constaté que la plupart des résidents ont stabilisé leur poids.
Bien sûr, il y a toujours des situations à surveiller, mais elles sont moins nombreuses.
Lorsque cela concerne un résident de mon étage, j’informe mes collègues en faisant
une note pour attirer leur attention et leur demander d’être particulièrement vigilantes
quant à la quantité et de ne pas le resservir. Ce procédé a été repris par mes
collègues, il permet d’informer un plus grand nombre d’éducateurs que par
transmission orale. Il y a une réelle attention de la part de tous pour essayer de
limiter la prise de poids.
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Décrivez votre manière de procéder lorsque la situation nécessite d’être
reprise par d’autres professionnels et les raisons qui vous poussent à
estimer que la situation doit être reprise par d’autres professionnels.
J’ai noté cette situation dans le cahier de liaison de l’étage ainsi que dans le
cahier infirmerie et j’en ai parlé à la directrice le lendemain. La directrice en a parlé
lors de leur réunion de cadres, qui comprend la directrice, le directeur-adjoint, le chef
de service du CAJ, le médecin psychiatre, le psychologue et l’infirmière. Il en est
ressorti qu’une réunion aurait lieu afin de faire un point global sur la situation de
Caroline.
Suite à cette réunion, il a été décidé que l’infirmière allait prendre rendez-vous
avec un neurologue du centre Lejeune, afin de déterminer s’il y avait un risque que
Caroline soit atteinte d’une maladie de type Alzheimer. L’infirmière m’a alors
demandé de rédiger un compte-rendu, qu’elle remettrait au médecin, ce que j’ai fait
après avoir réuni les observations de mes collègues lors de notre réunion d’équipe.
D’autre part, le père de Caroline étant dans un état de santé précaire, le psychologue
a proposé à Caroline des entretiens hebdomadaires afin qu’elle puisse exprimer son
inquiétude et son angoisse.
Dans cette situation, qui pour moi dépasse le cadre éducatif, il était important
d’en faire part à l’équipe pluridisciplinaire. J’ai d’ailleurs trouvé un soutien dans la
façon dont ces professionnels se sont mobilisés. Cela nous a permis, à mes
collègues et moi-même de ne pas se sentir isolés dans notre travail.
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Décrivez la manière dont vous prenez en compte et vous transmettez les
informations qui vous parviennent de votre structure, de la personne aidée ou
de son environnement. Précisez les outils de communication que vous avez
utilisé.
Lorsque je prends mon service le matin, j’ai un bref échange oral avec les
surveillantes de nuit. En effet, elles partent lorsque les éducateurs arrivent. Je me
rends dans la salle des éducateurs pour lire les informations laissées dans le cahier
de nuit. Cela me permet de savoir s’il y a eu des situations particulières (par exemple
un résident qui n’a pas dormi de la nuit, un autre qui a beaucoup toussé…) Le soir,
mes transmissions avec les veilleuses se font principalement à l’oral. Elles arrivent
une demi-heure avant notre départ et passent dans les étages. Je leur donne les
éléments permettant de prendre le relais. Je leur signale si un résident est absent et
peut aussi leur faire part d’évènements ayant eu lieu pendant la journée qui
pourraient expliquer pourquoi un résident est triste, angoissé ou malade. Je peux
transmettre des informations dans le cahier, il y en a un par étage dédié aux
surveillantes de nuit.
Dans la salle des éducateurs, se trouve également des panières par étage
dans lesquelles la direction, secrétaire et d’autres membres de l’équipe
pluridisciplinaire laissent des informations à l’attention des éducateurs (notes ciblées,
libres ou de service) et également du courrier pour les résidents.
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peuvent également faire l’objet d’une note écrite afin de garder une trace. J’en fais
plusieurs copies que je transmets à la direction et en mets une dans le dossier
éducatif du résident.
Avec les familles et/ou tuteurs des résidents, les échanges se font
principalement à l’oral soit lorsqu’ils viennent au foyer, soit par téléphone s’ils ont une
information à transmettre à l’équipe. Je peux également les contacter par téléphone
si j’ai une demande particulière (par exemple, achat de vêtements ou choix de séjour
en vacances adaptées).
Avec les collègues des autres étages, les échanges se font essentiellement à
l’oral et parfois à l’écrit par notes internes. Nous nous voyons lors du dîner pendant
la semaine, dans le réfectoire situé au rez-de-chaussée. Ce moment me permet de
ne pas être isolée au sein de mon étage, d’être informée des situations des autres
résidents et de ne pas être « enfermée » avec mon binôme avec lequel je travaille
étroitement.
Le foyer utilise depuis peu une plateforme collaborative qui réunit l’ensemble de nos
cahiers de transmissions.
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5.4. – Situations en rapport avec le domaine de compétence 4 du DE ME
Compétences attendues :
Etablir une relation professionnelle avec les partenaires
Situer son action dans le cadre des missions de l’institution et de son projet
Veille professionnelle : s’informer et se former pour faire évoluer ses pratiques
J’ai travaillé sept ans au foyer. Il fait partie d’une association de parents à but non
lucratif, créée en 1972 par des parents soucieux d’assurer l’avenir de leurs enfants.
J’ai d’abord commencé par faire des remplacements dans toutes les unités du foyer,
ce qui a été très formateur pour moi et m’a permis de développer mes capacités
d’adaptation. J’ai ensuite été embauchée en CDI au 3ème étage, une unité du foyer
de vie qui compte onze résidents. Les résidents se rendent au CAJ du lundi au
vendredi, de 10h à 16h30, où ils font des activités avec les éducateurs.
Les éducateurs accompagnent les résidents dans tous les actes de la vie
quotidienne (toilettes, repas, etc.) en veillant à faire avec eux et non à leur place. Les
éducateurs veillent à s’inscrire dans la bonne distance à avoir dans la relation d’aide
à la personne accueillie tout en restant dans une démarche empathique.
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avec l’ensemble du personnel afin de limiter le phénomène de toute puissance. C’est
également lui qui rédige le compte-rendu de synthèse.
- les réunions d’équipe de l’étage qui ont lieu une fois par semaine. Elles permettent
de réfléchir à des situations problématiques et à partager nos observations. C’est sur
ce temps de réunion que se préparent les synthèses. Le directeur-adjoint participe à
cette réunion environ une fois par mois.
- les réunions de synthèse qui concernent les résidents accueillis à mon étage, en
présence de l’équipe pluridisciplinaire, c’est-à-dire le directeur-adjoint, le chef de
service du CAJ, l’infirmière, le médecin psychiatre, le psychologue, le référent du
CAJ et l’équipe éducative du foyer. Elles ont lieu tous les dix huit mois pour chaque
résident.
- les réunions de référent : peuvent être proposées pour un résident face à une
situation problématique telle qu’une phase de dépression, de violence répétée… le
référent éducatif peut demander une réunion afin de réfléchir en équipe
pluridisciplinaire. La composition de l’équipe est la même que lors de la réunion de
synthèse.
- les réunions de coordination de l’équipe éducative. Elles ont lieu une fois par mois
et sont animées par le directeur-adjoint et l’ensemble du personnel éducatif. Ces
réunions concernent l’organisation du foyer (transferts, fêtes, argent des résidents et
du fonctionnement, formations…)
- les réunions des résidents : chaque unité de vie organise une fois par semaine une
réunion avec les résidents. Ils y abordent les sujets qu’ils veulent ; il y a un temps de
parole pour tous. Les éducateurs donnent des informations (départ ou arrivée d’un
résident ou d’un membre du personnel, fête, élaboration du menu à l’étage, etc.).
C’est également lors de cette réunion que les éducateurs expliquent aux résidents
leurs droits et devoirs (livret d’accueil, contrat de séjour, Conseil de la Vie Sociale…)
- les réunions d’analyse des pratiques : un psychologue clinicien anime ces réunions
réservées au personnel éducatif. La direction a opté pour un psychologue extérieur
afin de garantir la confidentialité de ce qui s’y dit. Trois groupes participent à ces
réunions l’un est constitué des éducateurs du CAJ et les deux autres des éducateurs
du foyer, selon notre roulement de week-end, soit un groupe de dix éducateurs. J’y
participe une fois par mois. Lors de ces réunions, ce sont les éducateurs qui
amènent les sujets. Cela nous permet d’échanger sur des problématiques de tous
ordres. Le rôle du psychologue est de faciliter les échanges et d’amener des pistes
de réflexion.
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- le compte « fournitures éducatives » qui comprend toutes les dépenses liées à
l’étage (jeux, décorations, cadeaux d’anniversaires des résidents, etc.)
- le compte « sorties » qui concerne les dépenses des éducateurs lors de sorties
payantes avec les résidents (cinéma, expositions, bowling…) mais également les
sorties au restaurant de l’étage ou sorties exceptionnelles.
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Le Conseil de la Vie Sociale vise à rendre effective la participation des
usagers aux décisions qui définissent le cadre institutionnel (son fonctionnement, ses
projets). J’ai été membre du CVS en tant que représentante des salariés du foyer et
secrétaire. L’ordre du jour se décline en plusieurs points ; il est élaboré avec la
présidente du CVS, représentante des résidents du foyer de vie et le président-
adjoint du CVS représentant des familles et des représentants légaux.
J’ai également été amenée à accompagner une stagiaire auxiliaire de vie qui a fait
un stage de quinze jours dans l’établissement et également, en collaboration avec
mon binôme qui était M.E., le suivi d’une stagiaire M.E. C’est un bon moyen de
réfléchir à ma pratique professionnelle. C’étaient des expériences enrichissantes car
elles m’ont permis de confronter mon travail à un regard extérieur et m’ont obligé à
analyser mes pratiques, prendre du recul..
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Décrivez une ou des situations ou vous avez été amené à solliciter
l’intervention d’autres acteurs ou à être sollicités par eux, à travailler en
partenariat avec d’autres acteurs ? (décrivez votre rôle et celui de votre structure
dans cette action de liaison)
Sa mère est décédée il y a un an. Odile n’a montré aucun signe de tristesse,
ni versé aucune larme mais je savais que même si elle ne le montrait pas, cela
signifiait un grand changement dans sa vie : passer désormais tous ses week-end au
foyer alors qu’elle allait passer un week-end sur deux chez sa mère. Donc, depuis un
an mes collègues et moi avons assisté à une recrudescence de son agressivité qui
se caractérisait par une approche physique auprès de certains résidents. Elle pouvait
s’approcher et lever le bras sans toutefois frapper et sans dire un mot. Elle est plus
dans l’intimidation que dans la violence.
Elle veut sans doute faire peur et y réussit. Odile peut aussi donner
discrètement des coups de pieds à une résidente. Lorsque j’assiste à ce genre de
scène j’interviens en demandant à Odile d’arrêter, ce qu’elle fait immédiatement.
Lorsque je la reprends, sa seule réponse est de sourire.
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place de certains projets. Ces parents, soucieux de pouvoir se rendre utile ont
demandé à la direction comment ils pourraient apporter leur aide, de façon bénévole,
à la vie de l’institution et aux résidents sans famille.
Lors d’une réunion, il fut proposé que ces bénévoles pourraient renforcer
l’accompagnement d’une sortie, par exemple au théâtre.
Concrètement, cela signifiait un éducateur plus un bénévole plutôt que deux
éducateurs. La proposition fut adoptée par les bénévoles et le personnel éducatif. Il
m’est arrivé de faire appel à un bénévole lorsque j’ai organisé une sortie en bateaux-
mouches le soir avec les résidents de l’étage et ma collègue. Bien que nous soyons
deux, avec huit résidents dont une personne épileptique non stabilisée, en termes de
sécurité, l’encadrement devait être renforcé.
J’ai donc contacté Mme E, la responsable des bénévoles qui nous a
accompagné et ce fut un moment d’échange convivial. C’est aussi un moment où les
parents peuvent nous voir en situation de travail et par là comprendre peut-être, un
peu plus la nature éducative de notre travail.
Enfin, depuis 3 ans, les bénévoles organisent des week-end, dans la Sarthe
où l’association possède une maison de campagne. Les éducateurs et les résidents
la connaissent bien, des transferts y sont organisés tous les ans. Là, le cadre est
différent. Un couple de parents de résidents part en week-end, du vendredi après-
midi au dimanche après-midi avec trois résidents et pour ceux qui le souhaitent, leur
propre enfant. Plusieurs groupes ont été formés. L’objectif était d’offrir à des
résidents qui n’ont plus de famille, de retrouver une ambiance conviviale, voire
familiale, en tout cas, en petit groupe, de leur permettre de sortir de la collectivité.
J’ai trouvé cette idée très intéressante de la part des bénévoles qui s’impliquaient
dans ce projet. Ma participation a été d’informer les parents des habitudes des
résidents. Au départ, plusieurs réunions ont eu lieu avec les parents, le directeur-
adjoint, les résidents concernés et un éducateur de l’étage. Au préalable, j’allais avec
les résidents acheter de quoi goûter, gâteaux et boissons et nous faisions de cette
réunion un moment convivial avec les résidents, afin de les présenter aux parents et
permettre aux parents de les connaitre un peu plus. En amont, j’avais rédigé un
compte-rendu présentant brièvement les goûts, habitudes, désirs et centres d’intérêt
des résidents ainsi que leurs capacités dans les gestes de la vie quotidienne. Ce
travail de préparation me semble indispensable si l’on souhaite que tout ce passe le
mieux possible. Dans ce cadre précis, la direction, qui met à leur disposition les
véhicules de l’établissement, informe les familles ou tuteur des résidents et leur
demande de signer une autorisation écrite.
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TABLEAU DE
SYNTHESE DES
DOCUMENTS
ANNEXES
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Page de référence1
N° Nature du document
1 Indiquez le numéro (ou les numéros) de page du présent livret à laquelle ce document se réfère.
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