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MATHÉMATIQUES

3e BCD
TOME 4: FONCTIONS

Jean-Claude BREMER
Bernard FELTEN
Thierry HILD
Jean-Paul MERTZ

en collaboration avec la
Commission nationale de l’Enseignement
secondaire classique – Mathématiques
MATHÉMATIQUES 3E BCD

Élaboré conformément au programme luxembourgeois par un groupe de travail du SCRIPT / MENJE,


composé de :

Jean-Claude BREMER, Bernard FELTEN, Thierry HILD, Jean-Paul MERTZ

© Le présent ouvrage et son contenu sont la propriété intellectuelle du Ministère de l’Éducation nationale,
de l’Enfance et de la Jeunesse du Grand-Duché de Luxembourg. L’ouvrage est publié en tant que Ressource
Éducative Libre (REL) et peut dès lors être gratuitement utilisé, adapté et distribué, dans un but non
lucratif et sous condition que la source soit indiquée. Cette simple licence ne constitue en aucun cas une
renonciation quelconque du Ministère à ses droits d’auteur sur l’ouvrage.

Rédaction : Jean-Claude BREMER, Bernard FELTEN, Thierry HILD, Jean-Paul MERTZ


Mise en page : Thierry HILD, Jean-Paul MERTZ
Illustrations : Bernard FELTEN
Couverture : Hannah STELMES (élève de 1CE au LGE en 2019-20)
Images : shutterstock.com (Illizium, Crazy nook, Elena Almazova-Dolzhenko, Elena100,
Jonathan_Densford, Milkovasa)

Éditeur : SCRIPT, Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation pédagogiques et


technologiques

Imprimé au Grand-Duché de Luxembourg

Imprimerie

ISBN : 978-99959-1-190-4
N° interne :
ESC /
Chers élèves,
Chers enseignants

Vous tenez en mains un tome du manuel de mathématiques pour les classes de 3e B, C et


D de l’enseignement secondaire classique luxembourgeois. Le manuel est subdivisé en six
tomes, chacun ayant la même structure interne : les activités, puis le cours et enfin les
exercices.

Dans la partie cours, ce symbole indique qu’une activité en guise


d’introduction est disponible pour la notion respective. Les activités sont
choisies de manière à permettre à l’élève de découvrir en autonomie ou en
petits groupes de nouvelles notions ou propriétés.

Les exercices ont été choisis de manière à ce que l’élève ait l’occasion de bien s’entraîner
sur une nouvelle notion tout en se basant sur les exemples-types de la partie cours Leur
grand nombre laisse à l’enseignant la possibilité de garder des exercices pour des devoirs
à domicile. De nombreux exercices permettent d’appliquer les notions abstraites à des
situations de la vie courante et de mettre ainsi l’élève dans une situation de « problem-
solving ».

Chaque exercice est muni d’un code-couleur (par ordre croissant de


difficulté : vert, bleu, rouge) ainsi que d’une, deux ou trois araignées
indiquant son niveau de difficulté.

Les exercices précédés de ce symbole peuvent être résolus entièrement à


l’aide de la calculatrice, qui pourra servir notamment pour résoudre une
équation, une inéquation ou un système d’équations. Pour ces exercices, la
détermination d’une stratégie de résolution est plus importante que les
techniques de résolution.

Les codes QR qu’on peut trouver dans le manuel mènent vers les
applications GeoGebra respectives. Ces applications permettent d’animer
les illustrations géométriques. Pour certains exercices, il est possible de
visualiser la ou les solution grâce au curseur.

Sur le site edumathe.script.lu le lecteur peut trouver les applications GeoGebra, les
réponses et les solutions aux exercices, des documents en complément aux différents
chapitres du programme ainsi que les versions pdf des manuels incluant les liens menant
directement vers ces documents. Pour certains exercices on peut trouver une application
GeoGebra qui permet de suivre pas à pas la résolution de l’exercice en cochant une à une
les cases des check-box.
Remerciements
Les auteurs de ce manuel remercient en première ligne leurs familles pour leur patience durant les longs
mois consacrés à la rédaction, à la mise en page et aux relectures. Leurs remerciements vont également à la
cinquantaine de professeurs de mathématiques de tous les lycées du pays pour leurs contributions
constructives après avoir testé avec leurs élèves les différents chapitres du nouveau cours. Merci aussi aux
collaborateurs du SCRIPT pour leur disponibilité. Un très grand merci à Sabine pour son efficacité dans la
relecture. Sans l’aide de toutes ces personnes, ce manuel n’existerait pas.

Mise en garde

Toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé ou avec une circonstance existante ou
ayant existé serait le fruit d’un pur hasard et sans aucune volonté des auteurs.
« Les mathématiques sont le langage avec lequel Dieu créa l’Univers »

Galileo Galilei
né en 1564 à Pise et décédé le 8 janvier 1642 à Florence,
mathématicien, physicien et astronome
Fonctions – Table des matières 7

Fonctions

Activités 10
1 Calixte dans le train 11
2 Distance de freinage 12
3 Tour de Luxembourg et tour d’Europe 13
4 Fonction ou pas fonction ? 14
5 En route vers le tableau de variation 15
6 Galerie des fonctions de référence 17
7 Prix d’une course de taxi 27
8 Les tirs francs de Clemens 28
9 Lentille mince 29
10 Population de la Petite-Brutopie 31
11 Les logarithmes, ce sont des exposants ! 33

Cours 36
1 Notion de fonction 37
1.1 Définition d’une fonction 37
1.2 Domaine et image d’une fonction 39
1.3 Fonctions réelles à variable réelle 41
1.4 Détermination du domaine d’une fonction par le calcul 42
1.5 Représentation graphique d'une fonction 43
1.6 Racines d'une fonction 45
2 Résolution graphique d'équations et d'inéquations 46
2.1 Résolution graphique d’équations 46
2.2 Résolution graphique d’inéquations 47
2.3 Ramener une (in)équation à une (in)équation avec membre droit nul 48
2.4 Avantages et désavantages de la résolution graphique 49
3 Sens de variation d'une fonction 50
3.1 Fonctions croissantes, décroissantes, monotones 50
3.2 Taux de variation d’une fonction 51
3.3 Maximum, minimum, extremum 53
3.4 Tableau de variation 55
8 Fonctions – Cours

4 Parité d’une fonction 56


4.1 Définition de la parité 56
4.2 Utilité de la parité 57
5 Périodicité d’une fonction 58
5.1 Définition de la périodicité 58
5.2 Utilité de la périodicité 59
6 Fonctions de référence 60
6.1 La fonction identique 60
6.2 La fonction valeur absolue 61
6.3 La fonction carré 62
6.4 La fonction cube 63
6.5 La fonction inverse 64
6.6 La fonction racine carrée positive 66
6.7 Les fonctions cosinus et sinus 67
6.8 La fonction tangente 69
7 Quelques types importants de fonctions 71
7.1 Fonctions affines et linéaires 71
7.2 Fonctions avec valeur absolue : équations et inéquations 72
7.3 Fonctions quadratiques 77
7.4 Fonctions homographiques 87
7.5 Fonctions exponentielles 92
7.6 Fonctions logarithmiques 93
7.7 Résumé des différents types de fonctions 95
8 Opérations sur les fonctions 97
8.1 Opérations arithmétiques 97
8.2 Composition 98
9 Réciproque d'une bijection 103
9.1 Surjections, injections et bijections 103
9.2 Réciproque d'une bijection 107
9.3 Problèmes-type autour de la réciproque et de l’image 111

Exercices 114
10 Fonctions – Activités

Activités
Fonctions – Activités 11

1 Calixte dans le train


a. Calixte est assis dans un train qui parcourt une distance de 120 km à vitesse
constante. Compléter le tableau suivant. Rappel :
vitesse x (en km/h) 20 40 60 80 100 distance
vitesse =
temps
temps y (en h)

b. Proposer une formule pour calculer y à l’aide de x. y = ___________________


Le temps y dépend donc de la vitesse x. Plus précisément : à chaque vitesse x
correspond un seul temps y. On note alors y = f(x), et on dit que y est l’image (Abbild)
de x par f.

La « machine » f qui à chaque vitesse x associe l’unique temps correspondant y


s’appelle une fonction, et on dit que « y est fonction de x ».
x
c. Calculer l’image par f de la vitesse x dans les cas suivants :
L’image de x = 10 km/h par f est y = f(10) = ______________. fonction f
(la « machine »)
L’image de x = 30 km/h par f est y = ___________________.
y = f(x) (y est appelé
L’image de x = 250 km/h par f est y = ___________________. image de x par f)

d. Pour quelles valeurs de la vitesse x le calcul du temps y a-t-il un sens ?


_____________________________________________________________________________________________

L’ensemble des x tels que f(x) a un sens s’appelle le domaine de f et se note Dom f.

On a donc : Dom f = __________.


e. Pour quelle vitesse x a-t-on besoin d’un temps y = 0,6 h ? x = __________________________
On dit que la valeur x trouvée est un antécédent de y = 0,6 par f.

En général, lorsqu’on a y = f(x), on dit que x est un antécédent (Urbild) de y par f.

Ainsi : f(20) = ______, donc ______ est un antécédent de ______ par f.


f. Marquer les couples (x;y) du
tableau dans a. comme points
sur la figure ci-contre. Relier
ensuite les points marqués
(sans tracer de segments !).
On obtient alors une courbe :
l’ensemble des points
( x ; f ( x )) , avec x ∈Dom f . Cette
courbe s’appelle courbe représentative de la fonction f.
12 Fonctions – Activités

2 Distance de freinage
Corisande roule dans sa voiture à la
vitesse constante x (en km/h) quand
un feu situé à 40 m se met soudain au
rouge. Corisande se met à freiner.
Deux phases sont à distinguer :

• Pendant la phase de réaction, la


voiture continue à rouler à la
vitesse x.

• Pendant la phase de freinage, la


voiture subit une décélération
(Verlangsamung), qui dépend
entre autres de l’état de la route,
de l’état des pneus et de la
puissance des freins.
On appelle f(x) la distance totale de
freinage jusqu’à l’arrêt complet sur route sèche et g(x) la distance totale de freinage
jusqu’à l’arrêt complet sur route mouillée. On a obtenu pour Corisande les courbes
représentatives de f et g ci-contre.
a. On considère d’abord le freinage sur une portion de route sèche.
1. Déterminer l’image par f de x = 50 km/h, puis l’image de x = 70 km/h. Pour
chacune des deux vitesses : Corisande s’arrêtera-t-elle à temps ?

2. Déterminer la vitesse maximale (en km/h) pour que Corisande s’arrête à temps.

b. Ensuite, on considère le freinage sur une portion de route mouillée.


1. Déterminer la vitesse maximale (en km/h) pour que Corisande s’arrête à temps.

2. Déterminer le(s) antécédent(s) de y = 30 m. Quelle est la signification concrète de


ce(s) antécédent(s) ?

3. Déterminer l’augmentation (en pourcents) de la distance totale de freinage


lorsque la vitesse passe de 45 km/h à 90 km/h (c.-à-d. augmente de 100 %).
Fonctions – Activités 13

3 Tour de Luxembourg et tour d’Europe


a. Voici un exemple de relation entre deux ensembles A (localités) et B (lycées).
A Diekirch AL B
Echternach LCD

Luxembourg LCE

Rodange LGL

S’agit-il d’une fonction ? Justifier. ________________________________________________________


b. Voici un exemple d’une fonction f, de A = Dom f = {Paris;Amsterdam;Bruxelles;Metz}
dans B = {Allemagne;Belgique;France;Pays-Bas}.
A= Paris Allemagne B
Dom f
Amsterdam Belgique

Bruxelles France

Pays-Bas
Metz
f

1. Justifier pourquoi f est une fonction.

2. Compléter :
Image de « Paris » par f : ____________ Image d’« Amsterdam » par f : __________
Image de « Bruxelles » par f : ____________ Image de « Metz » par f : __________
3. Encercler sur la figure l'ensemble formé par les images de tous les éléments de
Dom f. Cet ensemble, inclus dans B, est appelé image de f et se note Im f.
Ici, Im f = { ____________________________________________________________ }.
Antécédent(s) de « Allemagne » par f : __________________________________
Antécédent(s) de « Belgique » par f : __________________________________
Antécédent(s) de « France » par f : __________________________________
Antécédent(s) de « Pays-Bas » par f : __________________________________
4. En général :
Combien d'images peut posséder un x de Dom f ? ______________________________
Combien d'antécédents peut posséder un y de B ? ______________________________
Combien d'antécédents peut posséder un y de Im f ? ______________________________
14 Fonctions – Activités

4 Fonction ou pas fonction ?


Pour représenter graphiquement une fonction de A ⊆  dans B ⊆  , on dessine les
points M( x ; y ) dans un repère du plan, avec x ∈ A et y =f ( x )∈ B .

a. La courbe suivante peut-elle être la représentation graphique d'une fonction de


A ⊆  dans B ⊆  ? Justifier.

b. Soit f la fonction représentée par la courbe ci-dessous. On utilise la convention qu’un


point plein () fait partie de la courbe de f, tandis qu’un point creux () n’en fait pas
partie.
Compléter, en se référant à la figure :

Image de −2 : f(−2) = _______________

Image de 1 : ____________________

Image de 2 : ____________________

Dom f = ________________________

Antécédent(s) de y = –3 : ___________

Antécédent(s) de y = 3 : ____________

Antécédent(s) de y = 6 : ____________

Im f = _________________________
Fonctions – Activités 15

5 En route vers le tableau de variation


Voici la courbe représentative d’une fonction f.

a. Compléter :
Dom f = _______________
Im f = _______________
b. Remplir le tableau ci-dessous de la façon suivante :
1. Dans la ligne « x », écrire toutes les valeurs de x où le sens de variation de f change
de « croissant » en « décroissant » ou vice-versa.
2. Dans la ligne « f(x) », écrire les valeurs f(x) pour tous les x de la ligne « x ».
3. Dans la ligne « f(x) », écrire une flèche  dans chaque intervalle sur lequel f est
croissante et une flèche  dans chaque intervalle sur lequel f est décroissante.
4. En-dessous de chaque valeur f(x), écrire le mot MAX si la valeur est la plus grande
de son voisinage et le mot MIN si la valeur est la plus petite de son voisinage.
x −1 3

f(x)

Le tableau ci-dessus, qui résume le comportement de f, est appelé tableau de


variation de f.
16 Fonctions – Activités

c. Lorsque f(x) est la plus grande valeur prise par f sur un voisinage de x, on dit que f
atteint en x un maximum local de valeur f(x). Lorsque f(x) est la plus grande valeur
prise par f sur tout le domaine de f, on dit que f atteint en x un maximum global de
valeur f(x). Ici donc :
f atteint un maximum en x = _______, de valeur f(x) = _______. De quel type (local ou

global) de maximum s'agit-il ? ___________

f atteint un maximum en x = _______, de valeur f(x) = _______. De quel type (local ou

global) de maximum s'agit-il ? ___________

Lorsque f(x) est la plus petite valeur prise par f sur un voisinage de x, on dit que f
atteint en x un minimum local de valeur f(x). Lorsque f(x) est la plus petite valeur
prise par f sur tout le domaine de f, on dit que f atteint en x un minimum global de
valeur f(x). Ici donc :
f atteint un minimum en x = _______, de valeur f(x) = _______. De quel type (local ou

global) de minimum s'agit-il ? ___________

f atteint un minimum en x = _______, de valeur f(x) = _______. De quel type (local ou

global) de minimum s'agit-il ? ___________


Fonctions – Activités 17

6 Galerie des fonctions de référence


La fonction identique : f ( x ) = x

• Domaine Dom f = __________.

• Parité

• Tableau de variation
Décrire la courbe de f : ______________________________________________________
En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Courbe

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _________.
18 Fonctions – Activités

La fonction valeur absolue : f ( x ) = x

La fonction valeur absolue f est définie par : f ( x=


) x= {x , si x ≥ 0
− x , si x < 0
.

Par exemple : | 5 | = _______; | −9 | = ______________; | 0 | = _______.

• Domaine Dom f = __________.

• Parité

• Tableau de variation

Décrire la courbe de f pour x ≥ 0 : _________________________________________________


Décrire la courbe de f pour x < 0 : _________________________________________________
En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Courbe

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _________.
Fonctions – Activités 19

2
La fonction carré : f ( x ) = x

• Domaine Dom f = __________

• Parité

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation de f entre x1 et x2 (avec x1 ≠ x 2 ) :

τ f ( x1 , x 2 ) =

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ [0; +∞[ ? __________

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ ]−∞;0] ? __________

En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Tableau de valeurs (pour x ≥ 0) et courbe

x 0 0,5 1 1,5 2 3

f(x)

Nom de la courbe : __________________

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe :

Im f = _________
20 Fonctions – Activités

3
La fonction cube : f ( x ) = x

• Domaine Dom f = __________

• Parité

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation de f entre x1 et x 2 (avec x1 ≠ x 2 ) :

τ f ( x1 , x 2 ) =

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ [0; +∞[ ?


__________

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ ]−∞;0] ?

__________
En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Tableau de valeurs (pour x ≥ 0) et courbe

x 0 0,5 1 1,5 2

f(x)

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe :

Im f = _________
Fonctions – Activités 21

La fonction inverse : f ( x ) = 1
x

• Domaine Dom f = __________

• Parité

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation de f entre x1 et x 2 (avec x1 ≠ 0, x 2 ≠ 0 et x1 ≠ x2 ) :

τ f ( x1 , x 2 ) =

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ ]0; +∞[ ? __________

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x 2 ∈ ]−∞;0[ ? __________

En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Tableau de valeurs (pour x > 0) et courbe

x 0 0,25 0,5 1 2 3 4 5

f(x) ||

(courbe : à dessiner sur la page suivante)


22 Fonctions – Activités

Nom de la courbe : __________________

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _________

• Comportement de f(x) aux bornes du domaine et asymptotes


Compléter le tableau de valeurs suivant, qui donne quelques valeurs de f(x) lorsque x
s’approche de +∞, resp. −∞.
x −∞ ← ... −1000 −100 −10 −1 0 1 10 100 1000 ... → +∞

f ( x ) = 1x ___ ← ... || ... → ___

Que peut-on dire de la courbe de f lorsque x s’approche de +∞, resp. −∞ ?

Compléter le tableau de valeurs suivant, qui donne quelques valeurs de f(x) lorsque x
s’approche de 0.
x −0,1 −0,01 −0,001 ... → 0 0 0 ← ... 0,001 0,01 0,1

f ( x ) = 1x ... → ___ || ___ ← ...

Que peut-on dire de la courbe de f lorsque x s’approche de 0 ?


Fonctions – Activités 23

La fonction racine carrée positive : f ( x ) = x

• Domaine Dom f = __________

• Parité

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation de f entre x1 et x 2 (avec x1 ≥ 0, x 2 ≥ 0 et x1 ≠ x2 ) :

τ f ( x1 , x 2 ) =

Quel est le signe de τ f ( x1 , x2 ) pour x1 , x2 ∈ [0; +∞[ ? __________

En déduire le tableau de variation de f.

f(x)

• Tableau de valeurs et courbe

x 0 0,5 1 2 3 4 5 6 9

f(x)

• Image
Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _______
24 Fonctions – Activités

Les fonctions cosinus et sinus

• Domaine Dom cos = _______; Dom sin = _______

• Parité

• Périodicité

• Domaine d’étude

• Tableaux de variation (sur le domaine d’étude)


En raisonnant sur le cercle trigonométrique, établir les tableaux de variation des
fonctions cos et sin sur leur domaine d’étude :
x x

cos x sin x

• Tableaux de valeurs et courbes


π π π π 2π 3π 5π
x 0 6 4 3 2 3 4 6 π

cos x

sin x

Compléter les courbes par périodicité.

• Image
Déterminer l’image de cos et celle de sin à partir des courbes :
Im cos = _______; Im sin = _______
Fonctions – Activités 25

La fonction tangente : f ( x ) = tan x

• Domaine Dom f = _________________________

• Parité

• Périodicité

• Domaine d’étude

• Tableaux de variation (sur le domaine d’étude)


En raisonnant sur le cercle trigonométrique, établir le tableau de variation de la
fonction tan sur son domaine d’étude :
x

tan x
26 Fonctions – Activités

• Tableau de valeurs et courbe


π π π π
x 0 6 4 3 2

tan x

Compléter la courbe par périodicité.

• Image
Déterminer l’image de tan à partir de la courbe : Im tan = _________
Fonctions – Activités 27

7 Prix d’une course de taxi


Le prix d’une course de taxi se compose d’un montant fixe, appelé prise en charge, et d’un
montant proportionnel au prix par km parcouru. Un client a payé 31,5 € pour un trajet de
11 km ; un autre client a payé 49 € pour 18 km.
a. On note m le prix par km et t la prise en charge. Déterminer m et t.

b. On note y = f(x) le prix à payer pour un trajet de x km. On a :

f(x) = ___________________________
Tracer la courbe représentative de f.

c. Où retrouve-t-on m et t sur le graphique ?


28 Fonctions – Activités

8 Les tirs francs de Clemens


a. Clemens est en train d’exécuter un tir franc. Quelle question peut-on se poser ?

b. À quelle courbe ressemble la trajectoire (Flugkurve) du ballon ? _________________


c. Ouvrir le fichier GeoGebra associé au code QR en marge. Le but est de déterminer si
le tir est réussi.
1. À l’aide des curseurs, déterminer les valeurs de a, b et c de telle sorte que la
courbe de P(x) décrive aussi bien que possible la trajectoire du ballon, c.-à-d.
passe « aussi bien que possible » par les centres des différentes positions du
ballon.
a = _________; b = _________; c = _________
2. Selon le modèle obtenu, peut-on affirmer que le tir est réussi ? Pour répondre, on
peut déplacer le point A sur la trajectoire jusqu’à ce qu’il se trouve à la même
hauteur que le centre M du panier, ensuite on peut calculer la distance entre A et
M, à l’aide des coordonnées de A et M. On donne de plus les diamètres du ballon
(0,24 m) et du panier (0,45 m).

d. Répéter le c. avec les autres fichiers GeoGebra associés aux codes QR en marge.
Pour tirsfrancs2.ggb : a = _________; b = _________; c = _________

Pour tirsfrancs3.ggb : a = _________; b = _________; c = _________

Pour tirsfrancs4.ggb : a = _________; b = _________; c = _________

e. Les fonctions trouvées ci-dessus sont des exemples de fonctions quadratiques.


Proposer une forme générale pour une fonction quadratique f :
f(x) = _______________________
Fonctions – Activités 29

9 Lentille mince
Une lentille mince, p.ex. dans une caméra, transforme un objet [AB] en un objet [A'B'] selon
les principes suivants :

• Tout rayon de lumière entrant et perpendiculaire à la lentille, p.ex. le (1) de la figure,


est dévié de façon à passer par un point fixe F, appelé foyer de la lentille.

• Tout rayon de lumière sortant et perpendiculaire à la lentille, p.ex. le (2) de la figure,


est passé par un point fixe F', qui est le symétrique du foyer F par rapport à la lentille.

• Tout rayon de lumière passant par le centre de la lentille, p.ex. le (3) de la figure, n’est
pas dévié.

Soient d la distance de la lentille au foyer (distance focale), x (> d) la distance de l’objet à


la lentille et y la distance de la lentille à l’image de l’objet (cf. figure).
a. Prendre d = 2 cm. Utiliser deux fois le théorème de Thalès, dans les triangles hachurés.
En déduire y en fonction de x, écrire ensuite y = f(x). Préciser le domaine de f.
30 Fonctions – Activités

b. Mettre f(x) sous la forme f=


(x) k + v , avec k, u et v à préciser (cette écriture de f
x −u
s’appelle forme canonique).
Fonctions – Activités 31

10 Population de la Petite-Brutopie
a. Le 1er janvier à 0 : 00 d’une certaine année (qu’on prend comme année 0), la Petite-
Brutopie (pays imaginaire) compte 4 millions d’habitants. Chaque année, sa
population augmente de 2 %.
Compléter le schéma.
année 0 année 1 année 2 année 3

·______ ·______ ·______ …

b. Compléter (en utilisant éventuellement le schéma) :

Population après une année : _______________________________________________

Population après deux années : _______________________________________________

Population après trois années : _______________________________________________

(…)
Population après x années : _______________________________________________ (*)
c. Compléter, en utilisant la formule (*) :

Population il y a 5 années : _______________________________________________

Population il y a 10 années : _______________________________________________

Population après 18 mois : _______________________________________________

Population le 1er février de l’année 0 : _______________________________________________


32 Fonctions – Activités

d. À l’aide la formule (*), compléter le tableau et la figure ci-dessous (les valeurs y sont
à arrondir à un chiffre derrière la virgule).
année x −50 −25 0 10 20 30 40 50

population y (en millions)

e. Comme la population y est une fonction de l’année x, on note y = f(x). On a donc :


f(x) = _______________________
Une telle fonction est un exemple de fonction exponentielle.
Chaque fonction exponentielle possède une base. Pour l’exemple, la base est ______.
f. Dom f = __________
g. Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _________
Fonctions – Activités 33

11 Les logarithmes, ce sont des exposants !


a. Compléter le tableau ci-dessous, sachant que y est l’exposant qu’il faut donner à 2
pour obtenir x.
nombre x 1 2 4 8 16 32 0,5 0,25

exposant y de 2
pour obtenir x,
c.-à-d. log 2( x )

On appelle cet exposant y le logarithme en base 2 du nombre x, et on note


y = log 2( x ) .
b. Compléter, sans utiliser une calculatrice :

=
log 2(1) __=
_ ; log 2(2) __=
_ ; log 2(4) __=
_ ; log 2(8) ___=
; log 2(16) ___=
; log 2(32) ___

= =
log 2(0,5) ____ =
; log 2(0, 25) ___ 1
_ ; log 2 1024 (
____ )
log 2 ( 2 ) = ___________________________________________________________________________

log 2 ( 32 ) = ___________________________________________________________________________

c. En général, on appelle logarithme en base a de x, et on note log a ( x ) , l’exposant qu’il


faut donner à a pour obtenir x. Dans le cas a = 10, on note log au lieu de log 10 .

Compléter, sans utiliser une calculatrice :

= =
1. log 6 (36) ________________ , car 6 ____ ________________

2. log(10 000) = ________________ , car ________________

3. ()
log 3 1 = ________________ , car ________________
9

4. log ( 1 ) = ________________ , car ________________


216

5. log 12(1) = ________________ , car ________________

6. log 2( −8) ________________ , car ________________


34 Fonctions – Activités

d. Comme l’exposant y est une fonction de x, on note y = f ( x ) . On a donc :

f ( x ) = log 2( x ) (exemple de fonction logarithmique)

Représenter graphiquement la fonction f, à l’aide du tableau dans a.

e. Dom f = __________. Justifier.

f. Déterminer l’image de f à partir de la courbe : Im f = _________


36 Fonctions – Cours

Cours
Fonctions – Cours 37

1 Notion de fonction
1.1 Définition d’une fonction

Exemple introductif 1

Dans un devoir en classe, on associe à chacun des six élèves d’une classe une unique note.

élèves Pit f 1
notes
2
Pierre ...
42
Petra
43

Peter 44
45
Pedro 46
...
Piotr 60

La note y dépend ainsi de l’élève x. On dit que la note y est une fonction de l'élève x, et
on note y = f(x). Dans l’exemple :
f(Pit) = 43 f(Pierre) = 44
f(Petra) = 46 f(Peter) = 42
f(Pedro) = 44 f(Piotr) = 46

Exemple introductif 2

Aux États-Unis, on mesure la température en degrés Fahrenheit (°F), en Europe en


degrés Celsius (°C). À chaque mesure x en °F, on associe l’unique mesure correspondante
y en °C à l’aide de la formule suivante :

y = 5x − 160
9

La mesure y dépend ainsi de la mesure x. On dit que la mesure y est une fonction de la
mesure x, et on note y = f(x). Par exemple :

°F) −160 °C ≈ −17,8 °C


f (0=
9
f (32 °F) =0 °C

f (212 °F)= 100 °C


38 Fonctions – Cours

Définitions : fonction, image

Soient A et B deux ensembles quelconques.


On dit que la grandeur y est fonction de la grandeur x lorsqu'on peut associer à chaque
valeur x ∈ A une unique valeur y ∈ B . On note souvent y = f ( x ) , et on appelle y l’image
(Abbild) de x par f.
La lettre f désigne alors la « machine » qui associe x à y. Cette « machine » est appelée
fonction de A dans B.

f
x y = f(x)

A B
x x

fonction f pas de
(la « machine »)
fonction
(car x est associé
… à plusieurs y)
y = f(x) (y est appelé y1 y2 y3
image de x par f)

Exemples

• On peut associer à chaque arbre x d'une forêt sa hauteur y. Ainsi, la hauteur y est
fonction de l'arbre x, et on peut écrire y = f(x).

• On peut associer à chaque quantité de lait achetée x son prix y. Ainsi, le prix y (en €)
est fonction de la quantité x (en litres), et on peut écrire y = f(x). Si on connaît le prix
d’un litre, p.ex. 0,90 €, on peut exprimer f(x) par une formule : y = f(x) = 0,9·x.

• On peut associer à chaque point M du plan son symétrique


orthogonal M' par rapport à un axe donné d. Ainsi, le
symétrique M' est fonction du point M, et on peut écrire
M' = sd(M).
La symétrie orthogonale sd est une fonction du plan dans le
plan 1.

• La correspondance qui à chaque professeur x associe ses élèves y n’est pas une
fonction, puisqu’un professeur a plusieurs élèves.

1 Les fonctions du plan dans le plan sont souvent appelées transformations du plan.
Fonctions – Cours 39

1.2 Domaine et image d’une fonction

Définitions : domaine, ensemble de départ et ensemble d’arrivée

Soient A et B deux ensembles quelconques, et soit f une fonction de A dans B.


L'ensemble A est appelé domaine ou ensemble de départ de la fonction f et se note
Dom f, tandis que l'ensemble B est appelé ensemble d'arrivée de la fonction f. Autrement
dit :

=Dom f {=
x tels que f ( x ) a un sens} A

Exemples

a. Soit f ( x ) = 0,9x . On peut calculer f ( x ) pour chaque nombre réel x.

On a donc Dom f =  .

Cependant, si on sait que f ( x ) désigne p.ex. le prix de la quantité de lait x (le prix d’un
litre étant 0,9 €), le domaine de la fonction f se réduit à [0; +∞[ (ensemble des
nombres positifs ou nuls), parce que la quantité de lait ne peut pas être négative.

b. Soit f ( x ) = 4 . On peut calculer f ( x ) pour chaque nombre réel x, sauf pour 0 (parce
x
qu’on ne peut pas diviser par 0).
*
f =
On a donc Dom=  \ {0} .

Définitions : image (ou ensemble-image) d'une fonction, antécédent

Soient A et B deux ensembles quelconques, et soit f une fonction de A dans B.


On appelle image (ou ensemble-image) de la fonction f, et on note Im f, le sous-ensemble
de B formé par les images de tous les éléments de A = Dom f :

{y =
Im f = f ( x ), avec x ∈ Dom f } ⊆ B (le symbole ⊆ signifie « inclus dans »)

Tout x ∈ A qui vérifie f ( x ) = y pour un y ∈ B donné s’appelle antécédent (Urbild) de y.


40 Fonctions – Cours

Exemple de domaine et d'image

Voici un exemple d’une fonction f, de A = Dom f = {Paris ; Amsterdam ; Bruxelles ; Metz}


dans B = {Allemagne ; Belgique ; France ; Pays-Bas}.

A= Paris Allemagne B
Dom f
Amsterdam Belgique
Im f
Bruxelles France

Pays-Bas
Metz
f

Domaine de f : Dom f = A = {Paris ; Amsterdam ; Bruxelles ; Metz}.

Image de x = « Paris » par f : y = f(« Paris ») = « France ».


De même : f(« Amsterdam ») = « Pays-Bas »; f(« Bruxelles ») = « Belgique »; f(« Metz ») = « France ».

Image de f : Im f = {« Belgique »;« France »;« Pays-Bas »} ⊆ B (le symbole ⊆ signifie « inclus dans »).

y = « Allemagne » n’a aucun antécédent (c’est la raison pour laquelle « Allemagne » n’est pas dans Im f).
y = « Belgique » possède le seul antécédent x = « Bruxelles ».
y = « France » possède les deux antécédents x = « Paris » et x = « Metz ».
y = « Pays-Bas » possède le seul antécédent x = « Amsterdam ».

Cet exemple illustre que :

• Chaque x ∈Dom f possède une seule image par f dans B (par définition d'une
fonction).

• Chaque y ∈ B possède aucun, un ou plusieurs antécédents par f dans Dom f.

• Chaque y ∈Im f possède au moins un antécédent par f dans Dom f (par définition de
Im f).
Fonctions – Cours 41

1.3 Fonctions réelles à variable réelle


Lorsque l’ensemble de départ (domaine) et l’ensemble d’arrivée d’une fonction sont des
sous-ensembles de  , on parle de fonction réelle à variable réelle.

À partir de maintenant, on entendra dans ce chapitre, sauf mention contraire, par fonction
une fonction réelle à variable réelle.

 
f
x y = f(x)

A = Dom f B

schéma général d’une fonction réelle à variable réelle de A dans B ( A ⊆  et B ⊆  )

Exemple

La fonction f définie sur  par f ( x ) = x 3 − 3x 2 + 4 x − 7 est une fonction réelle à variable


réelle. On l’appelle une fonction polynomiale de degré 3.

Conventions importantes

• Lorsque le domaine d'une fonction f n’est pas précisé par des informations
complémentaires, on pose Dom f= {x ∈ tels que f ( x ) a un sens} .
• Lorsque l'ensemble d'arrivée B d'une fonction n’est pas précisé par des informations
complémentaires, on pose B =  .
42 Fonctions – Cours

1.4 Détermination du domaine d’une fonction par le calcul

Exemples de détermination du domaine par le calcul

) x 2 + 1 (fonction polynomiale)
a. f ( x=

x 2 + 1 a un sens, quel que soit x ∈ .

{x ∈  tel que f ( x ) a un sens} =


D'où : Dom f = .

b. f ( x ) = 1
x −1
1 a un sens ⇔ x − 1 ≠ 0 ⇔ x ≠ 1 .
x −1
D'où : Dom f = {x ∈  tel que f ( x ) a un sens} =  \ {1} = ]−∞;1[ ∪ ]1; +∞[ .
c. f ( x=) x +2

x + 2 a un sens ⇔ x + 2 ≥ 0 ⇔ x ≥ −2 .

D'où : Dom f = {x ∈  tel que f ( x ) a un sens} = [ −2; +∞[ .

Règles pour déterminer un domaine

• À défaut d’informations complémentaires, le domaine de toute fonction polynomiale


est  .

• Tout dénominateur doit être différent de 0.

• Tout radicande doit être positif ou nul.


Fonctions – Cours 43

1.5 Représentation graphique d'une fonction


Chaque couple ( x ; y ), avec x ∈ Dom f et y =
f ( x ) , peut être représenté graphiquement
dans un repère du plan par le point M( x ; y ) . Il est ainsi possible de représenter
graphiquement une fonction.

Définition : courbe représentative d'une fonction

La courbe représentative (ou graphe cartésien) C f d'une fonction f dans un repère du


plan est l'ensemble des points M( x ; f ( x )) tels que x parcourt Dom f :

Cf
= {M( x ; y ), avec x ∈ Dom f =
et y f ( x )}

(l’équation y = f ( x ) est une équation cartésienne de C f )

Il existe de nombreuses courbes qui ne sont pas la représentation graphique d’une


fonction. La courbe sur la figure ci-dessous p.ex. ne représente aucune fonction, puisque
le réel x aurait dans ce cas deux images, à savoir y1 et y2.
44 Fonctions – Cours

La représentation graphique d'une fonction f permet de lire l’image d’un réel x, le(s)
antécédent(s) d’un réel y, le domaine Dom f (sur l’axe des x) et l’ensemble-image Im f (sur
l’axe des y).

Exemple

Soit f la fonction représentée ci-dessous.

On utilise la convention qu’un point plein () fait partie de la courbe de f, tandis qu’un
point creux () n’en fait pas partie.
Lecture graphique de quelques images et
antécédents :

Le réel x = −2 admet l’image y = −3.

Le réel x = 3 n’admet pas d’image (3 ∉ Dom f).

Le réel y = 4 admet le seul antécédent x ≈ 1,8.

Le réel y = −2 admet les deux antécédents x1 ≈ −2,4


et x2 ≈ 0,4.

Le réel y = −5 n’admet aucun antécédent


(−5 ∉ Im f).

Lecture graphique du domaine et de l’ensemble-


image :

Dom f = [ −3,5 ; 2[
Im f = [ −4 ;5[
Fonctions – Cours 45

1.6 Racines d'une fonction

Définition : racine d'une fonction

On appelle racine d'une fonction f tout réel u dans Dom f tel que f(u) = 0, c.-à-d. tout
antécédent de 0 par f.

Graphiquement, les racines de f sont les abscisses des points d'intersection de C f et de

l'axe des x.

Exemple 1

La fonction représentée ci-dessus possède les trois racines u1, u2 et u3.

Exemple 2

La fonction représentée ci-dessus possède les racines −3 et 1.


46 Fonctions – Cours

2 Résolution graphique d'équations et


d'inéquations
2.1 Résolution graphique d’équations

Méthode

Les solutions de l'équation f ( x ) = g( x ) sont les abscisses des points d'intersection de


C f et C g .

Exemple

D’après le graphique :
f ( x ) = g( x )
⇔ x = x1 ∨ x = x 2 ∨ x = x3
S = { x1 ; x 2 ; x3}

Cet exemple exhibe déjà un problème de la résolution graphique : il faut supposer que le
graphique montre tous les points d’intersection de C f et C g .

Cas particulier : équation dont le membre droit est 0


Les solutions de l'équation f(x) = 0 sont les racines de f.
Fonctions – Cours 47

2.2 Résolution graphique d’inéquations

Méthode

Les solutions de l'inéquation f ( x ) > g( x ) sont les abscisses des points de C f situés au-

dessus des points de même abscisse de C g .

On procède de manière analogue pour les inéquations f ( x ) ≥ g( x ) , f ( x ) < g( x ) et


f ( x ) ≤ g( x ) .

Exemple 1

Soient f et g les fonctions définies sur  respectivement par f ( x ) = x 3 − 3x + 1 et

g( x ) = x 2 − x + 1 .

En admettant que le graphique montre tous les points d’intersection de C f et C g , on


observe :

f ( x ) > g( x ) ⇔ x ∈ ]−1;0[ ∪ ]2; +∞[ f ( x ) ≥ g( x ) ⇔ x ∈ [ −1;0] ∪ [2; +∞[

f ( x ) < g( x ) ⇔ x ∈ ]−∞; −1[ ∪ ]0;2[ f ( x ) ≤ g( x ) ⇔ x ∈ ]−∞; −1] ∪ [0;2]

Cas particulier : inéquation dont le membre droit est 0

Les solutions de l'inéquation f(x) > 0 sont les abscisses des points de C f situés au-dessus
de l'axe des x.

On procède de manière analogue pour les inéquations f(x) ≥ 0, f(x) < 0 et f(x) ≤ 0.
48 Fonctions – Cours

Exemple 2

2
Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) =
− x + 4x − 3 .

En admettant que le graphique montre tous les points d’intersection de C f et (Ox ) , on

observe :
f ( x ) > 0 ⇔ x ∈ ]1;3[ f ( x ) ≥ 0 ⇔ x ∈ [1;3]
f ( x ) < 0 ⇔ x ∈ ]−∞;1[ ∪ ]3; +∞[ f ( x ) ≤ 0 ⇔ x ∈ ]−∞;1] ∪ [3; +∞[

2.3 Ramener une (in)équation à une (in)équation avec membre


droit nul
On peut ramener toute (in)équation à une (in)équation avec membre droit égal à 0.

Exemple

On reprend les fonctions f et g de l’exemple 1 du 2.2, définies sur  respectivement par


f ( x ) = x 3 − 3x + 1 et g( x ) = x 2 − x + 1 .

On pose h( x ) = f ( x ) − g( x ) = ( x 3 − 3x + 1) − ( x 2 − x + 1) = x 3 − x 2 − 2x .

L’inéquation f ( x ) > g( x ) se ramène alors à h( x ) > 0 . Pour la résoudre graphiquement, il


suffit de tracer une seule courbe (celle de h), au lieu de deux (celles de f et g). La courbe
de h ci-dessous confirme que l’ensemble de solutions est ]−1;0[ ∪ ]2; +∞[ .
Fonctions – Cours 49

2.4 Avantages et désavantages de la résolution graphique


La résolution graphique permet de trouver des solutions en évitant de faire des
calculs, surtout lorsque la résolution algébrique est très longue, voire impossible.
La résolution graphique permet en général de trouver seulement des valeurs
approchées des solutions.
À vrai dire, la résolution graphique n’est possible que pour x appartenant à un
intervalle borné de la forme [a; b] , puisqu’on ne peut pas dessiner la courbe complète
d’une fonction sur un intervalle non borné. D’où le risque de rater des solutions, par
un mauvais choix de [a; b] .

On considère p.ex. les fonctions f et g définies sur  respectivement par


f ( x ) = x 3 − 3x + 1 et g( x ) = 3 x2
2
− 12 x + 1 . En représentant les courbes de f et g comme
sur la figure ci-dessous, on rate la solution x = 2,5 de l’équation f ( x ) = g( x ) .
50 Fonctions – Cours

3 Sens de variation d'une fonction


3.1 Fonctions croissantes, décroissantes, monotones

Définitions : fonction strictement croissante, fonction strictement décroissante

Une fonction f est dite strictement croissante sur un intervalle I ⊆ Dom f (la courbe de
f « monte ») si et seulement si :

∀x1 , x 2 ∈ I ; x1 < x 2 ⇒ f ( x1 ) < f ( x 2 ) (f conserve l’ordre)

Une fonction f est dite strictement décroissante sur un intervalle I ⊆ Dom f (la courbe
de f « descend ») si et seulement si :

∀x1 , x 2 ∈ I ; x1 < x 2 ⇒ f ( x1 ) > f ( x 2 ) (f inverse l’ordre)

fonction strictement croissante sur I fonction strictement décroissante sur I

Une fonction strictement croissante f Une fonction strictement décroissante f


« conserve l’ordre » : lorsque les « inverse l’ordre » : lorsque les valeurs de
valeurs de x augmentent, les valeurs de x augmentent, les valeurs de f(x)
f(x) augmentent. diminuent.

Remarque :
La fonction f est dite croissante, resp. décroissante, sur I lorsque :

∀x1 , x 2 ∈ I ; x1 < x 2 ⇒ f ( x1 ) ≤ f ( x 2 ) , resp. ∀x1 , x 2 ∈ I ; x1 < x 2 ⇒ f ( x1 ) ≥ f ( x 2 )


Fonctions – Cours 51

Définition : fonction strictement monotone

Une fonction f est dite strictement monotone sur I ⊆ Dom f si et seulement si elle est
soit strictement croissante sur I, soit strictement décroissante sur I.
Remarque :
La fonction f est dite monotone sur I si et seulement si elle est soit croissante sur I, soit
décroissante sur I.

3.2 Taux de variation d’une fonction

Définition : taux de variation

Soit f une fonction, et soient x1 et x 2 deux réels distincts de Dom f.


f ( x 2 ) − f ( x1 )
Le nombre , c.-à-d. la pente de la droite ( M1M2 ) , avec M1( x1 ; f ( x1 )) et
x 2 − x1
M2( x 2 ; f ( x 2 )) , est appelé taux de variation de f entre x1 et x 2 et se note τ f ( x1 , x2 ) .

Théorème : lien entre sens de variation et taux de variation

La fonction f est strictement croissante sur un intervalle I ⊆ Dom f si et seulement si :


f ( x 2 ) − f ( x1 )
∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ; τ f (=
x1 , x 2 ) >0
x 2 − x1

La fonction f est strictement décroissante sur un intervalle I ⊆ Dom f si et seulement si :


f ( x 2 ) − f ( x1 )
∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ; τ f (=
x1 , x 2 ) <0
x 2 − x1

f est strictement croissante sur I, car la pente de f est strictement décroissante sur I, car la pente de
chaque droite (M1M2) est positive. chaque droite (M1M2) est négative.
52 Fonctions – Cours

Preuve
 f est strictement croissante sur I
⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ;( x1 < x 2 ∧ f ( x1 ) < f ( x 2 )) ∨ ( x1 > x 2 ∧ f ( x1 ) > f ( x 2 ))
(car f conserve l’ordre)
⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ;( x 2 − x1 > 0 ∧ f ( x 2 ) − f ( x1 ) > 0)
∨ ( x 2 − x1 < 0 ∧ f ( x 2 ) − f ( x1 ) < 0)

f ( x 2 ) − f ( x1 )
⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ; >0
x 2 − x1
(car un quotient de réels de même signe est positif)

 f est strictement décroissante sur I


⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ;( x1 < x 2 ∧ f ( x1 ) > f ( x 2 )) ∨ ( x1 > x 2 ∧ f ( x1 ) < f ( x 2 ))
(car f inverse l’ordre)
⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ;( x 2 − x1 > 0 ∧ f ( x 2 ) − f ( x1 ) < 0)
∨ ( x 2 − x1 < 0 ∧ f ( x 2 ) − f ( x1 ) > 0)

f ( x 2 ) − f ( x1 )
⇔ ∀x1 , x 2 ∈ I , avec x1 ≠ x 2 ; <0
x 2 − x1
(car un quotient de réels de signes différents est négatif) 
Remarque
Pour que f soit strictement croissante sur I, il est essentiel que le taux de variation
τ f ( x1 , x2 ) soit positif, quels que soient x1 et x2 dans I (avec x1 ≠ x2 ).
Considérons p.ex. la fonction f définie sur
I= − x 2 + 4x − 3 .
 par f ( x ) =

Le taux de variation de f entre x1 =


−1 et x 2 =
4 est
égal à :
f (4) − f ( −1) −3 − ( −8)
τ f ( −1;4) = = =
1>0
4 − ( −1) 5
La figure illustre que cette existence d’un taux de
variation positif ne prouve nullement que f est
strictement croissante sur  (tout au plus peut-on
dire que f n’est pas décroissante sur  ).
Fonctions – Cours 53

3.3 Maximum, minimum, extremum

Définitions : maximum (local), minimum (local), extrémum

Soit f une fonction, et soit a ∈Dom f . On dit que :

• f atteint un maximum (local) en a, de valeur f(a), si et seulement si f(x) ≤ f(a), pour


tout x voisin de a.

• f atteint un minimum (local) en a, de valeur f(a), si et seulement si f(x) ≥ f(a), pour


tout x voisin de a.
Par extremum d'une fonction, on entend soit un minimum, soit un maximum.

f atteint un maximum de valeur f(a) en a, car f atteint un minimum de valeur f(a) en a, car
f(x) ≤ f(a), pour tout x dans le voisinage I de a. f(x) ≥ f(a), pour tout x dans le voisinage I de a.

Les définitions ci-dessus sont assez vagues. Voici, à titre d’information, des versions plus
précises :

• f atteint un maximum (local) en a, de valeur f(a), si et seulement s'il existe un


intervalle I de centre a tel que f(x) ≤ f(a), quel que soit x ∈ I ∩ Dom f ;

• f atteint un minimum (local) en a, de valeur f(a), si et seulement s'il existe un


intervalle I de centre a tel que f(x) ≥ f(a), quel que soit x ∈ I ∩ Dom f .

Définitions : maximum global; minimum global

Soit f une fonction, et soit a ∈Dom f . On dit que :

• f atteint un maximum global en a, de valeur f(a), si et seulement si on a f(x) ≤ f(a),


pour tout x dans Dom f.

• f atteint un minimum global en a, de valeur f(a), si et seulement si on a f(x) ≥ f(a), pour


tout x dans Dom f.
54 Fonctions – Cours

Exemple 1

La fonction f définie sur  x1 ; x5  et représentée ci-dessous admet un minimum (local)


f ( x1 ) en x1 , un maximum (local et global) f ( x2 ) en x2 , un minimum (local et global)
f ( x3 ) en x3 , un maximum (local) f ( x 4 ) en x 4 et un minimum (local) f ( x5 ) en x5 .

Cet exemple illustre qu’un maximum (resp. minimum) global est toujours aussi un
maximum (resp. minimum) local, mais que la réciproque est en général fausse.

Exemple 2

2
Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) =
− x + 4x − 3 .

La figure suggère que f atteint un maximum


= global en x 2,=
de valeur f (2) 1 .

Preuve de cette conjecture :

( − x 2 + 4 x − 3) − 1 =
∀x ∈  ; f ( x ) − f (2) = − x 2 + 4x − 4 =
−( x 2 − 4 x + 4) =
−( x − 2)2 ≤ 0

Donc, on a ∀x ∈  ; f ( x ) ≤ f (2) , c.-à-d. f atteint un maximum global en x = 2 , de valeur


f (2) = 1 .
Fonctions – Cours 55

3.4 Tableau de variation

Exemple

La fonction f représentée ci-dessus, définie sur [−1;3], est :

• strictement croissante sur [−1;0];

• strictement décroissante sur [0;2];

• strictement croissante sur [2;3].


Ce comportement de f est résumé par le tableau de variation suivant de f :
x −1 0 2 3

f(x)  9   8
−8 −7
MIN MAX MIN MAX

Principes du tableau de variation

Le tableau de variation d’une fonction f contient dans la 1re ligne (celle des x) :

• les bornes du domaine de f;

• les abscisses où f atteint un extrémum.


La 2e ligne contient les valeurs f(x) pour les x de la 1re ligne, le sens de variation de f et
l’indication des extrema de f (MAX, resp. MIN).
56 Fonctions – Cours

4 Parité d’une fonction


4.1 Définition de la parité

Définition : fonction paire Définition : fonction impaire

Une fonction f est dite paire lorsque Une fonction f est dite impaire lorsque :
x ∈ Dom f ⇔ − x ∈ Dom f x ∈ Dom f ⇔ − x ∈ Dom f
(c.-à-d. Dom f est symétrique par (c.-à-d. Dom f est symétrique par
rapport à 0) rapport à 0)
et ∀x ∈ Dom f ; f ( − x ) =f ( x ) et ∀x ∈ Dom f ; f ( − x ) =− f ( x )

Autrement dit : Autrement dit :


Une fonction f est paire si et seulement si Une fonction f est impaire si et seulement
C f admet (Oy) comme axe de symétrie. si C f admet O comme centre de
symétrie.

Exemples

a. f ( x ) = 3 x − 5 x − 1
4 2
2 2 2
Dom f =  , qui est symétrique par rapport à 0.

∀x ∈  ; f ( − x ) = 3 ( − x )4 − 5 ( − x )2 − 1 = 3 x 4 − 5 x 2 − 1 = f ( x )
2 2 2 2 2 2
La fonction f est donc paire, et C f est symétrique par rapport
à (Oy).

De manière générale, toute fonction polynomiale ne


comportant que des monômes de degré pair est paire (ce qui
justifie d'ailleurs le terme « fonction paire »).
Fonctions – Cours 57

b. f ( x ) = 1 x 5 − 5 x 3 − 1 x
8 8 4
Dom f =  , qui est symétrique par rapport à 0.

∀x ∈  ; f ( − x ) =1 ( − x )5 − 5 ( − x )3 − 1 ( − x ) =− 1 x5 + 5 x3 + 1 x =− f (x)
8 8 4 8 8 4
La fonction f est donc impaire, et C f est symétrique par rapport à O.

De manière générale, toute fonction polynomiale ne comportant que des monômes


de degré impair est impaire (ce qui justifie d'ailleurs le terme « fonction impaire »).

) x 4 − 5 x3
c. f ( x=
3
Dom f =  , qui est symétrique par rapport à 0.

∀x ∈  ; f ( − x ) = ( − x )4 − 5 ( − x )3 = x 4 + 5 x 3 ,
3 3
expression différente à la fois de f ( x ) et de − f ( x )

Il semble donc que la fonction f ne soit ni paire, ni


impaire. Le contre-exemple x = 1 montre que c’est
effectivement le cas :

f (1) =− 2 ∧ f ( −1) =8 , c.-à-d. f ( −1) ≠ f (1) ∧ f ( −1) ≠ − f (1)


3 3

De manière générale, toute fonction polynomiale comportant à la fois des monômes


de degré pair et des monômes de degré impair n'est ni paire, ni impaire.
Remarque importante : La plupart des fonctions ne sont ni paires, ni impaires.

4.2 Utilité de la parité


Lorsqu'une fonction f est paire ou impaire, il suffit de l'étudier sur la partie de Dom f située
dans  + (ou dans  − ), c.-à-d. sur Dom f ∩  + . L'étude complète de f sur Dom f pourra
se faire ensuite grâce à la symétrie de C f .
58 Fonctions – Cours

5 Périodicité d’une fonction


5.1 Définition de la périodicité
En trigonométrie, on a vu que sin( x + 2π) =
sin x , cos( x + 2π) =
cos x , tan( x + π) =
tan x et
cot x , pour chaque x dans les domaines respectifs. Les valeurs des fonctions
cot( x + π) =
sin, cos, tan et cot se répètent donc à intervalles réguliers. De telles fonctions sont
appelées fonctions périodiques.

Définition : fonction périodique

Une fonction f est dite périodique de période p (avec p > 0) si et seulement si :


x ∈ Dom f ⇔ x + p ∈ Dom f

et
∀x ∈ Dom f ; f ( x + p) =f ( x )

Exemple de fonction périodique (de période p)


Fonctions – Cours 59

5.2 Utilité de la périodicité


Il suffit d'étudier une fonction périodique de période p sur un intervalle de longueur p. On
obtient ainsi un morceau de la courbe représentative de la fonction. En translatant ce
morceau de p, 2p, 3p, … unités vers la gauche et la droite, on obtient la courbe complète.

Exemple

On définit la fonction f sur  par=


f ( x ) sin(2x ) + cos(3x ) .

Cette fonction est périodique de période 2π. En effet, quel que soit x dans  :
f ( x + 2π)
= sin[2( x + 2π)] + cos[3( x + 2π)]
= sin(2x + 4π) + cos(3x + 6π)
= sin(2x ) + cos(3x )
= f (x)

Donc f est bien périodique de période 2π.

Pour construire C f , il suffit de débuter sur un intervalle de longueur 2π, p.ex. [ −π;π ] .

On obtient alors le morceau marqué en gras sur la figure ci-dessous. Par translations
 2π  −2π 
=
successives de ce morceau suivant les vecteurs p   et
= − p   , on obtient la
 0  0 
courbe complète.
60 Fonctions – Cours

6 Fonctions de référence
6.1 La fonction identique

f (x) = x
• Domaine Dom f =  .
• Parité

La fonction f est impaire, car {


Dom f est symétrique par rapport à 0
∀x ∈  : f ( − x ) =− x =− f ( x )
.

La courbe de f est donc symétrique par rapport à O.

• Tableau de variation
La courbe de f est la droite d’équation réduite y = x. Cette droite, qui passe par l'origine
et admet la pente 1, s’appelle la première bissectrice (la « diagonale » passant par
les 1er et 3e quadrants).
On obtient donc le tableau de variation suivant :
x −∞ +∞
f(x) 
• Courbe

• Image La courbe de f suggère que Im f =  .


Fonctions – Cours 61

6.2 La fonction valeur absolue

f (x) = x
La fonction valeur absolue f est définie par : f ( x=
) x= {
x , si x ≥ 0
− x , si x < 0
.

Par exemple : | 5 | = 5; | −9 | = 9; | 0 | = 0.

• Domaine Dom f =  .

• Parité

La fonction f est paire, car {


Dom f est symétrique par rapport à 0
∀x ∈  : f ( − x ) = | − x | = | x | = f ( x )
.

La courbe de f est donc symétrique par rapport à (Oy).

• Tableau de variation

Par définition de la valeur absolue, on a : f ( x ) = {x , si x ≥ 0


− x , si x < 0
.

Pour x ≥ 0, la courbe de f est ainsi une demi-droite issue de l’origine et de pente 1, et


pour x ≤ 0, il s’agit d’une demi-droite issue de l’origine et de pente −1.
On obtient donc le tableau de variation suivant :
x −∞ 0 +∞
f(x)  0 
MIN

• Courbe

• Image f =
La courbe de f suggère que Im = + [0; +∞[ .
62 Fonctions – Cours

6.3 La fonction carré

f (x ) = x2
• Domaine Dom f =  .

• Parité
Dom f est symétrique par rapport à 0
La fonction f est paire, car  2 2 .
∀x ∈  : f ( − x ) = ( − x ) = x = f ( x )

La courbe de f est donc symétrique par rapport à (Oy).

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation, ∀x1 , x2 ∈  , x1 ≠ x2 :


1
f ( x 2 ) − f ( x1 ) x 22 2
( x 2 − x1 )( x 2 + x1 )
− x1
τ f (=
x1 , x 2 ) = = = x1 + x 2
x 2 − x1 x 2 − x1 x 2 − x1
1

) x1 + x 2 > 0 : f est croissante sur [0; +∞[ .


Si x1 , x2 ∈ [0; +∞[ , on a τ f ( x1 , x 2=

En utilisant de plus la parité, on obtient donc le tableau de variation suivant :


x −∞ 0 +∞
f(x)  
0
MIN

• Tableau de valeurs (pour x ≥ 0) et courbe (pour laquelle on utilise la parité)

x 0 0,5 1 1,5 2
f(x) 0 0,25 1 2,25 4

La courbe de f est appelée une parabole.


Celle-ci est ouverte vers le haut et admet le
sommet O(0;0) ainsi que l’axe de symétrie
(Oy).

• Image
La courbe de f suggère que
f =
Im = + [0; +∞[ .
Fonctions – Cours 63

6.4 La fonction cube

f ( x ) = x3
• Domaine Dom f =  .
• Parité
Dom f est symétrique par rapport à 0
La fonction f est impaire, car  3 3 .
∀x ∈  : f ( − x ) =( − x ) =− x =− f ( x )
La courbe de f est donc symétrique par rapport à O.

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation, ∀x1 , x2 ∈  , x1 ≠ x2 :


1
2 2
f ( x 2 ) − f ( x1 )x 23 − x13 ( x 2 − x1 )( x 2 + x 2 x1 + x1 )
τ f (=
x1 , x 2 ) = =
x 2 − x1 x 2 − x1 x 2 − x1
1

) x12 + x1 x 2 + x 22 > 0 : f est croissante sur [0; +∞[ .


Si x1 , x2 ∈ [0; +∞[ , on a τ f ( x1 , x 2=

≥0
En utilisant de plus la parité, on obtient donc le tableau de variation suivant :
x −∞ +∞
f(x) 

• Tableau de valeurs (pour x ≥ 0) et courbe (pour


laquelle on utilise la parité)

x 0 0,5 1 1,5 2
f(x) 0 ≈ 0,1 1 ≈ 3,4 8

La courbe de f est appelée une cubique.

• Image La courbe de f suggère que Im f =  .


64 Fonctions – Cours

6.5 La fonction inverse

f (x) = 1
x
• Domaine Dom f =  * = ]−∞;0[ ∪ ]0; +∞[ .
• Parité
Dom f est symétrique par rapport à 0
La fonction f est impaire, car  * 1 1 .
∀x ∈  : f ( − x ) =− x =− x =− f ( x )
La courbe de f est donc symétrique par rapport à O.
• Tableau de variation
Calcul du taux de variation, ∀x1 , x2 ∈  * , x1 ≠ x2 :
x −x 1
1 − x1 1 2
f ( x 2 ) − f ( x1 )
x2 x1x2 − ( x 2 − x1 )
τ f (=
x1 , x 2 ) = = = 1
= − 1
x 2 − x1 x 2 − x1 x 2 − x1 x1 x 2 ( x 2 − x1 ) x1 x 2
1

Si x1 , x2 ∈ ]0; +∞[ , on a τ f ( x1 , x 2 ) = − 1 < 0 : f est décroissante sur ]0; +∞[ .


x1 x 2

>0
En utilisant de plus la parité, on obtient donc le tableau de variation suivant :
x −∞ 0 +∞
f(x)  || 

• Tableau de valeurs (pour x > 0) et courbe (pour laquelle on utilise la parité)

x 0 0,25 0,5 1 2 3 4
f(x) || 4 2 1 0,5 ≈ 0,3 0,25

La courbe de f est appelée une


hyperbole. Celle-ci admet le
centre de symétrie O(0;0).

• Image
La courbe de f suggère que
Im f =  * .
Fonctions – Cours 65

• Comportement de f(x) aux bornes du domaine et asymptotes


Le tableau de valeurs suivant donne quelques valeurs de f(x) lorsque x s’approche
de +∞, resp. −∞.
x −∞ ← ... −1000 −100 −10 −1 0 1 10 100 1000 ... → +∞
f(x) 0 ← ... −0,001 −0,01 −0,1 −1 || 1 0,1 0,01 0,001 ... → 0

On constate que, si x devient de plus en plus grand (« x tend vers +∞ ») ou de plus en


plus petit (« x tend vers −∞ »), f(x) s’approche de plus en plus de 0, c.-à-d. la courbe de
f s’approche de plus en plus de (Ox).
On dit alors que la droite (Ox) est une asymptote horizontale (A.H.) à la courbe de f.

Le tableau de valeurs suivant donne quelques valeurs de f(x) lorsque x s’approche


de 0.
x −0,1 −0,01 −0,001 ... → 0 0 0 ← ... 0,001 0,01 0,1
f(x) −10 −100 −1000 ... → −∞ || +∞ ← ... 1000 100 10
On constate que, si x s’approche de plus en plus de 0 (« x tend vers 0 »), f(x) devient
de plus en plus grand (si l’approche de 0 se fait par des valeurs supérieures à 0) et de
plus en plus petit (si l’approche de 0 se fait par des valeurs inférieures à 0), c.-à-d. la
courbe de f s’approche de plus en plus de (Oy).
On dit alors que la droite (Oy) est une asymptote verticale (A.V.) à la courbe de f.
66 Fonctions – Cours

6.6 La fonction racine carrée positive

f (x) = x
• Domaine f
Dom = [0; +∞[ .
• Parité
La fonction f n'est ni paire, ni impaire, puisque Dom f n'est pas symétrique par rapport
à 0.

• Tableau de variation

Calcul du taux de variation, ∀x1 , x2 ∈ [0; +∞[ , x1 ≠ x2 :


1
f ( x 2 ) − f ( x1 ) x 2 − x1 x + x1 x 2 − x1
τ f ( x1 , x 2 )
= = ⋅ 2
= >0
x 2 − x1 x 2 − x1 x 2 + x1 ( x 2 − x1 )( x 2 + x1 )
1
f est donc croissante sur [0; +∞[ .
On obtient donc le tableau de variation suivant :
x 0 +∞
f(x) 0 
MIN

• Tableau de valeurs et courbe

x 0 0,5 1 2 3 4 5 6 9
f(x) 0 ≈ 0,7 1 ≈ 1,4 ≈ 1,7 2 ≈ 2,2 ≈ 2,4 3

La courbe de f est une branche de parabole.

• Image f
La courbe de f suggère que Im = [0; +∞[ .
Fonctions – Cours 67

6.7 Les fonctions cosinus et sinus

• Domaine Dom cos= = Dom sin , d’après le chapitre de trigonométrie

• Parité
On se sert de propriétés vues dans le chapitre de trigonométrie.

La fonction cos est paire, car { Dom cos est symétrique par rapport à 0
∀x ∈  : cos( − x ) =cos x
.

Sa courbe est donc symétrique par rapport à (Oy).

La fonction sin est impaire, car {Dom sin est symétrique par rapport à 0
∀x ∈  : sin( − x ) =− sin x
.

Sa courbe est donc symétrique par rapport à O.

• Périodicité

La fonction cos est périodique de période 2π, car { x ∈ Dom cos ⇔ x + 2π ∈ Dom cos
∀x ∈  : cos( x + 2π) =cos x
.

De même, la fonction sin est périodique de période 2π.

• Domaine d'étude

Par périodicité, il suffit d'étudier cos et sin sur un intervalle de longueur 2π, par
exemple sur [ −π;π ] . Par parité, on peut même se limiter à une moitié de [ −π;π ] . On
obtient ainsi, en choisissant p.ex. la « moitié positive », le domaine d'étude E = [0;π ] .

• Tableaux de variation (sur E)


Par lecture du cosinus et du sinus sur le cercle trigonométrique, on obtient les
tableaux de variation suivants sur E :
x 0 π x 0 π π
2
1 1
cos x  −1 sin x 0   0
MAX MIN MAX

• Tableaux de valeurs (pour x ∈ E) et courbes (pour x ∈ E)

x 0 π π π π 2π 3π 5π π
6 4 3 2 3 4 6
cos x 1 ≈ 0,87 ≈ 0,71 0,5 0 −0,5 ≈ −0,71 ≈ −0,87 −1

sin x 0 0,5 ≈ 0,71 ≈ 0,87 1 ≈ 0,87 ≈ 0,71 0,5 0


68 Fonctions – Cours

Courbe de la
fonction cos :

Courbe de la
fonction sin :

• Courbes (pour x ∈ ) :
Les courbes complètes s’obtiennent par symétrie par rapport à (Oy), resp. O
 2π  −2π 
(exploitation de la parité), puis par les translations de vecteurs p   et − p  
0
   0 
(exploitation de la périodicité).

Les courbes obtenues s’appellent des sinusoïdes.


• Lien géométrique entre les courbes de cos et sin

On observe sur la figure que C cos s’obtient à partir de C sin par la translation de
 − π 
vecteur t  2  . On retrouve ainsi la formule ∀x ∈  : cos( π2 − x ) =sin x .
 0 
• Image [ −1;1] =
Les courbes de cos et sin suggèrent que Im cos = Im sin .
Fonctions – Cours 69

6.8 La fonction tangente

• Domaine
2 { }
Dom tan =  \ π + kπ / k ∈  , d’après le chapitre de trigonométrie

• Parité
On se sert d’une propriété vue dans le chapitre de trigonométrie.

La fonction tan est impaire, car {


Dom tan est symétrique par rapport à 0
∀x ∈ Dom tan : tan( − x ) =− tan x
.

Sa courbe est donc symétrique par rapport à O.

• Périodicité

La fonction tan est périodique de période π, car {x ∈ Dom tan ⇔ x + π ∈ Dom tan
∀x ∈ Dom tan : tan( x + π) =tan x
.

• Domaine d'étude

Par périodicité, il suffit d'étudier tan sur un intervalle de longueur π, par exemple sur
 − π ; π  . Par parité, on peut même se limiter à une moitié de  − π ; π  . On obtient
 2 2   2 2 

ainsi, en choisissant p.ex. la « moitié positive », le domaine d'étude E = 0; π  .


 2 
• Tableau de variation (sur E)
Par lecture de la tangente sur le cercle
trigonométrique, on obtient le tableau de
variation suivant sur E :
x 0 π
2

tan x 0  ||

• Tableau de valeurs et courbe (pour x ∈ E)

x 0 π π π π
6 4 3 2

tan x 0 ≈ 0,58 1 ≈ 1,73 ||


70 Fonctions – Cours

• Courbe (pour x ∈ Dom tan)


La courbe complète s’obtient par symétrie par rapport à O (exploitation de la parité),
 π  −π
puis par les translations de vecteurs p   et − p   (exploitation de la
0
   0 
périodicité).

• Asymptotes verticales à la courbe de tan

Les droites verticales d’équation x = π,x= −π,x= 3π , x =− 3π , ... (en général :


2 2 2 2
x= π + kπ, avec k ∈ ) sont des asymptotes verticales à la courbe de tan. Sur la figure,
2
elles sont marquées en pointillé. La courbe ne coupe pas ces asymptotes, car
π + kπ ∉ Dom tan .
2
• Image La courbe de tan suggère que Im tan =  .
Fonctions – Cours 71

7 Quelques types importants de fonctions


7.1 Fonctions affines et linéaires

Définitions : fonction affine; fonction linéaire

Une fonction f est dite affine lorsque f ( x=


) ax + b , où a et b sont des réels fixés.
Une fonction f est dite linéaire lorsque f ( x ) = ax , où a est un réel fixé.

La représentation graphique d'une fonction affine est


toujours une droite.
Domaine Dom f =  .

Image Im f =  (sauf si a = 0 ).

Remarques

• Toute fonction linéaire est également affine (il suffit de prendre b = 0 ). Mais une
fonction affine n’est en général pas linéaire.

• Dans le cas d’une fonction linéaire, la droite qui représente f passe par l’origine.

• Dans le cas d’une fonction linéaire, f(x) est proportionnel à x.

Exemples

a) Pour un voyage en train, on paie une prise en charge égale à 5 €, ainsi que 0,22 € par
kilomètre parcouru. Le prix f(x) d'un trajet de x km vaut donc :
f(x) = 0,22x + 5
Comme f(x) s'écrit sous la forme ax + b (ici a = 0,22 et b = 5), f est une fonction affine.
b) Un litre d'essence coûte 1,08 €. Le prix f(x) d'une quantité de x litres vaut donc :
f(x) = 1,08 x
Comme f(x) s'écrit sous la forme ax (ici a = 1,08), f est une fonction linéaire (et donc
aussi affine).
c) Pour a = 1 et b = 0, on retrouve la fonction identique (qui est ainsi affine et linéaire).
Cas particulier : les fonctions constantes
La fonction f définie par f ( x ) = b , où b est un réel
fixé, est appelée fonction constante. C'est une
fonction affine (avec a = 0 ). Sa courbe est la droite
horizontale d’équation réduite y = b .
72 Fonctions – Cours

7.2 Fonctions avec valeur absolue : équations et inéquations

Équations et inéquations avec une seule valeur absolue


Sur la droite réelle, la valeur absolue d’un nombre est égale à la distance entre O et le point
qui représente le nombre.

a =−k ∨ a =k si k > 0

a =k ⇔ a =0 si k =0
impossible si k < 0
Interprétation graphique (pour k > 0) :

Sur la droite réelle, il existe deux points situés à la distance k de O, à savoir A1 d’abscisse
k et A2 d’abscisse −k.

 −k < a < k si k > 0  −k ≤ a ≤ k si k > 0


 
a < k ⇔ impossible si k ==0 et a ≤ k ⇔ a 0 = si k 0
impossible si k < 0 impossible si k < 0
Interprétation graphique (pour k > 0) :
Sur la droite réelle, l’ensemble des points dont la distance à O est inférieure à k est le
segment  A2 A1  .

a < −k ∨ a > k si k > 0 a ≤ −k ∨ a ≥ k si k > 0


 
a > k ⇔ a ≠ 0 si k = 0 et a ≥ k ⇔ toujours vrai si k = 0
toujours vrai si k < 0 toujours vrai si k < 0
Interprétation graphique (pour k > 0) :
Sur la droite réelle, l’ensemble des points dont la distance à O est supérieure à k est la
réunion de la demi-droite à droite de A1 et de la demi-droite à gauche de A2 .
Fonctions – Cours 73

Exemples

1 x=
−1 3 ; 1 x −1 < 32 ; 1 x −1 > 32
2 2 2 2

Résolution algébrique
1 x −1 = 3 ⇔ 12 x − 1 =− 32 ∨ 12 x − 1 =32 ⇔ 12 x =− 12 ∨ 12 x =52 ⇔ x =−1 ∨ x =5
2 
 2
a k= 3 >0
2
S= {−1;5}
1 x −1 < 3 ⇔ − 32 < 12 x − 1 < 32 ⇔ − 12 < 12 x < 52 ⇔ −1 < x < 5
2 
 2
a k= 3 >0
2
S= ]−1;5[
1 x −1 > 3 ⇔ 12 x − 1 < − 32 ∨ 12 x − 1 > 32 ⇔ 12 x < − 12 ∨ 12 x > 52 ⇔ x < −1 ∨ x > 5
2 
 2
a k= 3 >0
2
S= ]−∞ ; − 1[ ∪ ]5; + ∞[
Résolution graphique

La représentation graphique de la fonction f définie par f ( =


x) 1 x −1
2
est la ligne brisée

bleue qui coupe la droite ∆ ≡ y =32 en deux points A et B.

Les abscisses des points A et B sont les solutions de l’équation, donc :


1 x −1
2
=32 ⇔ x =−1 ∨ x =5 ; S ={−1;5}

La ligne brisée bleue est située en-dessous de ∆ entre les points A et B. Par conséquent :
1 x −1
2
< 32 ⇔ −1 < x < 5 ; S = ]−1;5[

De même :
1 x −1
2
> 32 ⇔ x < −1 ∨ x > 5; S = ]−∞ ; − 1[ ∪ ] 5; + ∞[
74 Fonctions – Cours

Équations et inéquations avec plusieurs valeurs absolues (seulement pour


section B)
Distance de deux points sur la droite réelle
Avec A ( x A ) et B ( x B ) , on a AB = x B − x A = x A − x B .

AB =3 = −2 − ( −5) AC =6 = 1 − ( −5) AD =11 = 6 − ( −5)

Exemple 1

2 ⋅ x − 2 = x + 1 ( *)
Interprétation graphique

L’ensemble des points M ( x ) tels que x vérifie l’équation ( * ) ci-dessus est l’ensemble
des points M ( x ) situés sur une droite graduée tels que 2 ⋅ AM =
BM , où A ( 2) et B ( −1) .

Sur la figure ci-dessus, on observe que les points M1 (1) et M2 (5) conviennent, car :
AM1 = 1 ; BM1 = 2 et 2 AM1 = 2 ⋅ 1 = 2 = BM1
AM2 = 3 ; BM2 = 6 et 2 AM2 = 2 ⋅ 3 = 6 = BM2
Résolution algébrique

=x −2 { x − 2 si x − 2 ≥ 0
=
− x + 2 si x − 2 < 0 {x − 2 si x ≥ 2
− x + 2 si x < 2

=x +1 { x + 1 si x + 1 ≥ 0
=
− x − 1 si x + 1 < 0 {x + 1 si x ≥ −1
− x − 1 si x < −1
On distingue 3 cas à l'aide d'un tableau.
1°) Si x < −1 , alors
= x − 2 − x + 2 et
= x + 1 −x − 1
2°) Si −1 ≤ x < 2 , alors x − 2 =− x + 2 et x + 1 = x +1
3°) Si x ≥ 2 , alors= x − 2 x − 2 et= x +1 x +1
x −∞ −1 2 +∞
2 x −2 = x +1 2 x −2 = x +1 2 x −2 = x +1
⇔ 2( − x + 2) =− x − 1 ⇔ 2( − x + 2) =x + 1 ⇔ 2( x − 2) =x + 1
⇔ −2x + 4 = − x − 1 ⇔ −2x + 4 = x + 1 ⇔ 2x − 4 = x + 1
⇔ − x =−5 ⇔ −3x =−3 ⇔ x=  5
∈[2; +∞[
=⇔ x 5
 =⇔ x 1

∉]−∞ ;−1[ ∈[ −1;2[
S1 =
∅ {1}
S2 = S3 = {5}
S = S1 ∪ S 2 ∪ S3 = {1;5}
Fonctions – Cours 75

Résolution graphique

Posons : f ( x ) = 2 x − 2 − x + 1 .
x −∞ −1 2 +∞
f (x) 2 ( − x + 2) − ( − x − 1 ) 2 ( − x + 2) − ( x + 1 ) 2 ( x − 2) − ( x + 1 )
= −x + 5 = −3x + 3 = x −5
Points anguleux de C f : A ( −1; f ( −1) ) = A ( −1;6 ) ; B ( 2; f ( 2) ) = B ( 2; − 3) .
Points d'intersection de C f avec ( Ox ) : P1 (1;0) ; P2 (5;0) .

S = {1;5}
76 Fonctions – Cours

Exemple 2

2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 ≤ 0

2x − 8 = {
2x − 8 si x ≥ 4
−2x + 8 si x < 4

6 + 3x = {
6 + 3x si x ≥ −2
−6 − 3x si x < −2

Résolution algébrique
x −∞ −2 4 +∞
2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 ≤ 0 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 ≤ 0 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 ≤ 0
⇔ −2x + 8 − ( −6 − 3x ) + 4 x − 1 ≤ 0 ⇔ −2x + 8 − ( 6 + 3x ) + 4 x − 1 ≤ 0 ⇔ 2x − 8 − ( 6 + 3x ) + 4 x − 1 ≤ 0
⇔ 5x ≤ −13 ⇔ − x ≤ −1 ⇔ 3x ≤ 15
⇔ x ≤ − 13
5
⇔ x ≥ −1 ⇔ x ≤5
S1 =  −∞ ; − 13
5
 S2 = [ −1;4] S3 = [ 4;5]

5 [
S = S1 ∪ S 2 ∪ S3 =  −∞ ; − 13  ∪ −1;5]

Résolution graphique
Posons : f ( x ) = 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1
x −∞ −2 4 +∞
f (x) 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1 2x − 8 − 6 + 3x + 4 x − 1
= −2x + 8 − ( −6 − 3x ) + 4 x − 1 = −2x + 8 − ( 6 + 3x ) + 4 x − 1 = 2x − 8 − ( 6 + 3x ) + 4 x − 1
= 5x + 13 = −x + 1 = 3x − 15
Points anguleux de C f : A ( −2; f ( −2) ) = A ( −2;3) ; B ( 4; f ( 4 ) ) = B ( 4; − 3)
Points d'intersection de C f avec ( Ox ) : P1 − 13
5 ( )
;0 ; P2 (1;0) ; P3 (5;0)

5 [
S =  −∞ ; − 13  ∪ 1;5]
Fonctions – Cours 77

7.3 Fonctions quadratiques

Définition : fonction quadratique

Une fonction f est dite quadratique lorsque f ( x ) = ax 2 + bx + c , où a, b et c sont des réels


fixés (avec a ≠ 0).

Exemple

− x 2 + 4 x − 5 est une fonction quadratique, avec a =


f (x) = −1, b =
4 et c =
−5 .

Cas particulier : f ( x ) = ax 2

On a vu que la fonction de référence « carré » g définie par g( x ) = x 2 admet comme


courbe une parabole de sommet O(0;0) et ouverte vers le haut.
Celle-ci se trace facilement à l’aide des deux points (0;0) et (1;1) (points d’ancrage) et du
cadre rectangulaire noir.
La courbe de f ( x )= ax 2= a ⋅ g( x ) s'obtient à partir de celle de g( x ) = x 2 en gardant les
abscisses et en multipliant les ordonnées par a. Les points d’ancrage (0;0) et (1;1)
deviennent donc (0;0) et (1;a), et le cadre rectangulaire noir devient le cadre
rectangulaire bleu.

Les figures ci-dessus suggèrent que la courbe de f ( x ) = ax 2 est encore une parabole de
sommet O. En outre, celle-ci est ouverte vers le haut si a est positif et vers le bas si a est
négatif.
78 Fonctions – Cours

Théorème : mise sous forme canonique d'une fonction quadratique

Soit f la fonction quadratique définie par f ( x ) = ax 2 + bx + c .

Il existe alors des réels u et v tels que :


) a( x − u)2 + v
∀x ∈ ; f ( x=

L’expression a( x − u)2 + v est appelée forme canonique de f.

Preuve

( ) − 4∆a .
2
Dans le chapitre sur le second degré, on a vu que ax + bx + c= a x + b
2
2a
D’où :

( ) − 4∆a =
2
a x+ b
f (x) = 2
− b et v =
a( x − u) + v , avec u = −∆ 
2a 2a 4a
Comment trouver la forme canonique d’une fonction quadratique ?

La forme canonique d’une fonction quadratique se trouve facilement en appliquant la


2
méthode du complément quadratique au trinôme ax + bx + c .

Exemple

Soit f la fonction quadratique définie par f ( x ) = 2x 2 + 6 x + 7 (a = 2 ; b = 6 ; c = 7) .

f ( x ) = 2x 2 + 6 x + 7

⇔ f ( x )= 2( x 2 + 3x + 72 )

2[( x 2 + 2 ⋅ 32 ⋅ x + ( 32 ) ) − ( 32 ) + 72 ] (le compl. quadratique de x + 3x est ( 32 ) )


2 2 2 2
⇔ f (x) =

⇔ f ( x ) = 2[( x + 32 )2 + 54 ]

⇔ f ( x ) = 2( x + 32 )2 + 52 (forme canonique de f)
Fonctions – Cours 79

Théorème : courbe représentative d’une fonction quadratique

Soit f la fonction quadratique de forme canonique f ( x ) = a( x − u)2 + v .


2
Il existe alors un repère dans lequel la courbe C f possède l’équation Y = aX (appelée

équation réduite de C f ). De plus :

• La courbe de f est une parabole, qui est ouverte vers le haut si a > 0 , et vers le bas si
a<0.

• La parabole C f admet le sommet S (u; v ) .

• La parabole C f admet l’axe de symétrie d ≡ x =


u.

Preuve
Grâce à la forme canonique, une équation de la courbe de f est :
2 2 2
y = a( x − u) + v ⇔ y − v = a( x − u) ⇔ Y = aX , avec {X= x − u
Y= y − v
Les formules X = x − u et Y = y − v traduisent le passage dans un nouveau repère.
L’origine de celui-ci est le point S tel que X=
S
Y=S
0 , c.-à-d. S (u; v ) .
 
L’équation Y = aX dans ( S , i , j ) montre que la courbe de f est une parabole de
2

sommet S et d’axe de symétrie (SY), ouverte vers le haut si a > 0 , et vers le bas si
a<0. 
80 Fonctions – Cours

Exemple

Soit f la fonction quadratique définie par f ( x ) = 2x 2 + 6 x + 7 .

( )
2
D’après l’exemple précédent, sa forme canonique est : f ( x ) = 2 x + 32 + 52 .

 X= x + 32
( )
2
f ( x ) − 52= 2 x + 32
Équation réduite :  ⇔ Y= 2X 2 , avec  5
.
=y Y= y − 2

La courbe de f est donc une parabole de sommet S ( − 32 ; 52 ) (qui est l’origine du nouveau
repère) et ouverte vers le haut.

Tableau de valeurs, dans le nouveau repère ( S , i , j ) :
X 0 ±0,5 ±1 ±1,5
Y 0 0,5 2 4,5

Représentation graphique :


Pour accélérer la représentation graphique, il suffit de placer, dans ( S , i , j ) , les points
d’ancrage initiaux (0;0) et (1;1) ainsi que le cadre rectangulaire noir. En gardant les
abscisses et en multipliant les ordonnées par 2, on obtient les nouveaux points d’ancrage
(0;0) et (1;2) ainsi que le cadre rectangulaire bleu.
Fonctions – Cours 81

Théorème : sommet et axe de la parabole associée à une fonction quadratique

Soit f la fonction quadratique définie par f ( x ) = ax 2 + bx + c .

La parabole représentative de f admet le sommet S − b ; f − b


2a 2a( ( )) ainsi que l’axe de
symétrie d ≡ x =− b .
2a
Preuve

( ) − 4∆a =a( x − u) + v , avec u =− 2ba et v =− 4∆a .


2
On a vu que ax + bx + c =a x + b
2 2
2a
D’après le théorème précédent, C f est une parabole de sommet S (u; v ) , c.-à-d.

( )
S − b ; − ∆ , et d’axe de symétrie d ≡ x =
2a 4a
u, c.-à-d. d ≡ x =− b . Comme S ∈ C f , il
2a

4a ( )
faut avoir − ∆ = f − b .
2a

Exemple

On donne la parabole d’équation y = 2x 2 − 3x − 4 (a =


f (x) = 2;b =
−3 ; c =
−4) .

( )
Son sommet est S 3 ; − 41 , et son axe de symétrie est d ≡ x =
4 8
3.
4

( ) ( ) − 3 ⋅ 34 − 4 =− 418 
2
− b =
− −3 =
3 ; f 3 =2 ⋅ 3
2a 2⋅2 4 4 4
82 Fonctions – Cours

Équations paramétriques du 2e degré (seulement pour section B)

Schéma récapitulatif (équation du second degré)

ax 2 + =
bx + c 0 ( a , b, c ∈  , avec a ≠ 0 )
∆= b2 − 4ac ( discriminant )

S = −b ( somme des racines )


a
P= c ( produit des racines )
a

∆<0 Pas de solutions réelles

∆ =0 − b =
Une solution réelle double x 0 = S
2a 2
S <0 la solution est négative

S= 0 la solution est nulle

S >0 la solution est positive

∆>0 =
Deux solutions réelles distinctes b − ∆ et x
x1 −= −b + ∆
2a 2 2a
P <0 les deux solutions sont de signes contraires

S <0 la solution négative est la plus grande en valeur absolue

S >0 la solution positive est la plus grande en valeur absolue

P= 0 une des deux solutions est nulle, l’autre est égale à S

S <0 l’autre solution est négative

S >0 l’autre solution est positive

P >0 les deux solutions sont de même signe

S <0 les deux solutions sont négatives

S >0 les deux solutions sont positives


Fonctions – Cours 83

Exemples

2
a. x + x + 1 =0 ∆ = −3 < 0
L’équation n’admet pas de solutions réelles. S=∅

2
b. x + 6 x + 9 =
0 ∆ =0 S =−6 < 0

L’équation admet une solution double négative égale à S = −3 . S= {−3}


2

2
c. x = 0 ∆ =0 S =0
L’équation admet une solution double nulle. S = {0}

2
d. x − 4 x + 4 =
0 ∆ =0 S= 4 > 0

L’équation admet une solution double positive égale à S = 2 . S = {2}


2

2
e. x + x − 2 = 0 ∆ =9>0 P =−2 < 0 S =−1 < 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes, de signes contraires.
La solution négative est la plus grande en valeur absolue.

2
f. x − x − 2 =0 ∆ =9>0 P =−2 < 0 S= 1 > 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes et de signes contraires.
La solution positive est la plus grande en valeur absolue.

2
g. x + 2x = 0 ∆ =4 >0 P =0 S =−2 < 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes.
Une solution est nulle, et l’autre est négative et vaut S = −2 . S= {−2; 0}

2
h. x − 2x = 0 ∆ =4 >0 P =0 S= 2 > 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes.
Une solution est nulle, et l’autre est positive et vaut S = 2 . S = {0; 2}

2
i. x + 3x + 2 =0 ∆= 1 >0 P= 2 > 0 S =−3 < 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes négatives.

2
j. x − 3x + 2 =0 ∆= 1 >0 P= 2 > 0 S= 3 > 0
L’équation admet deux solutions réelles distinctes positives.
84 Fonctions – Cours

Exemple d’équation paramétrique du second degré

Déterminer en fonction de m ∈  le nombre et le signe des solutions éventuelles de


l'équation
( m − 1) x 2 + 2mx − 1 =0 (E )
Solution
a=
m−1 ; b =
2m ; c =
−1
1°)a =0 ⇔ m =1
( E ) ⇔ (1 − 1 ) x 2 + 2 ⋅ 1x − 1 = 0 ⇔ 2x−
1 =0 ⇔ x = 12
équation du 1er degré
S = { 12}
2°)a ≠ 0 ⇔ m ≠ 1
2
∆= b2 − 4ac= ( 2m ) − 4 ⋅ ( m − 1) ⋅ ( −1=
) 4m2 + 4m − 4
Pour déterminer le nombre de solutions, il suffit de déterminer le signe de ∆.
Le signe de ∆ est le signe du trinôme du second degré 4m2 + 4m − 4.
2 2
Discriminant de 4m + 4m − 4 : δ= 4 − 4 ⋅ 4 ⋅ ( −4 )= 16 + 64= 80
m 1 = −42−⋅480 = −4−84 5
= −1−2 5
< 0 ; m 2 = −1+2 5
>0

Produit des racines du trinôme : P= c= −1 = 1 . Valeur critique : m= 1.


a m−1 1−m
Somme des racines du trinôme : S =− ab =− m2m =2m . Valeurs critiques :=
−1 1−m
m m 1.
0,=
|−1 |:2( >0)
Calcul auxiliaire: 2 < 5 < 3 ⇔ 1 < −1 + 5 < 2 ⇔ 1
2
< −1+2 5
<1
Tableau récapitulatif:
−1− 5 −1+ 5
m −∞ 2
0 2
1 +∞
∆ + 0 − − − 0 + || +
P + + + + + + + || −
S − − − 0 + + + || −
Nombre de
2 1 0 0 0 1 2 1 2
solutions
Signe des 2 solutions 1 solution 1 solution 2 solutions 1 solution 2 solutions
solutions négatives négative positive positives positive de signes
contraires
(la plus
grande en
valeur absolue
est négative)
Fonctions – Cours 85

Interprétation graphique

Résoudre l’équation ( m − 1) x 2 + 2mx − 1 =0 revient à déterminer les racines de la

fonction f définie par f ( x ) =( m − 1) x 2 + 2mx − 1 .

m ∈  −∞; −1 − 5  : deux solutions négatives m = −1 − 5 : une solution négative


 2  2

m ∈  −1 − 5 ; −1 + 5  : aucune solution m = −1 + 5 : une solution positive


 2 2  2

m ∈  −1 + 5 ;1  : deux solutions positives m = 1 : une solution positive


 2 
86 Fonctions – Cours

m ∈ ]1; +∞[ : deux solutions de signes contraires


(la plus grande en valeur absolue est négative)
Fonctions – Cours 87

7.4 Fonctions homographiques

Définition : fonction homographique

Une fonction f est dite homographique lorsque f ( x ) = ax + b , où a, b, c et d sont des réels


cx + d
fixés, avec c ≠ 0 et ax + b non multiple de cx + d .

Exemple

f ( x ) = 2x + 3 est une fonction homographique, avec a = 2, b = 3, c = 4 et d = −5 .


4x − 5

=
Cas particulier : f ( x ) k (avec k ≠ 0)
x
On a vu que la fonction de référence « inverse » g définie par g( x ) = 1 admet comme
x
courbe une hyperbole de centre O(0;0) et d’asymptotes (Ox) et (Oy).
Celle-ci se trace facilement à l’aide des deux points (0;0) et (1;1) (points d’ancrage) et du
cadre carré noir.

La courbe de f ( x )= k= k ⋅ g( x ) s'obtient à partir de celle de g( x ) = 1 en gardant les


x x
abscisses et en multipliant les ordonnées par k. Les points d’ancrage (0;0) et (1;1)
deviennent donc (0;0) et (1;k), et le cadre carré noir devient le cadre rectangulaire bleu.

Les figures ci-dessus suggèrent que la courbe de f ( x ) = k est encore une hyperbole de
x
centre O et d’asymptotes (Ox) et (Oy).
88 Fonctions – Cours

Théorème : mise sous forme canonique d'une fonction homographique

Soit f la fonction homographique définie par f ( x ) = ax + b .


cx + d

Il existe alors des réels u et v ainsi qu’un réel non nul k tels que :

∀x ∈ Dom=
c { }
f  \ − d ; f ( x=
) k +v
x −u

L'expression k + v est appelée forme canonique de f.


x −u
Preuve
Effectuons la division polynomiale de ax + b par cx + d :
ax + b cx + d

− ax − ad a
c c

b − ad
c
D'où, quel que soit x ∈Dom f :
ax + b = (cx + d ) ⋅ a + (b − ad ) |:(cx + d ) ( ≠ 0, car x ∈ Dom f )
c c

ax + b a b − ad
c
⇔ = +
cx + d c cx + d
bc −ad 1
⇔ f ( x )= a + c ⋅ 1c
c cx + d
c

bc −ad

f ( x )= a + c d
2

c x+
c

bc −ad

⇔ f ( x )= a + c2
c x − (− d )
c

En posant u = − d ,v =
a et k =
bc − ad , on obtient la forme canonique de f :
c c c
2

f=
(x) k +v 
x −u
Remarque :

La preuve montre que u = − d (racine du dénominateur) et v = a (rapport des


c c
coefficients de x).
Fonctions – Cours 89

Exemple

Soit f la fonction homographique définie par f ( x ) =3x (a =


3;b =
0;c =
−2 ; d =
4) .
−2x + 4
Méthode 1 : division polynomiale
3x −2x + 4
− 3x + 6 − 32
6

D'où, quel que soit x ∈ Dom f =


 \ {2} :
1
3x =− 3 + 6 ⋅ − 2
−2x + 4 2 −2x + 4 − 1
2

⇔ f ( x ) =− 3 + −3 (forme canonique de f)
2 x −2
Méthode 2 : astuce

f (x) = 3x
−2x + 4

− 32 ( −2x )
⇔ f (x) =
−2x + 4

− 32 ( −2x + 4 − 4)
⇔ f (x) =
−2x + 4

− 32 ( −2x + 4) + 6
⇔ f (x) =
−2x + 4

− 32 ( −2x + 4) 6 ⋅ −2
1
⇔ f (x) = +
−2x + 4 −2x + 4 − 1
2

⇔ f ( x ) =− 3 + −3 (forme canonique de f)
2 x −2
90 Fonctions – Cours

Théorème : courbe représentative d’une fonction homographique

Soit f la fonction homographique de forme canonique f=


(x) k +v .
x −u

Il existe alors un repère dans lequel la courbe C f possède l’équation Y = k (appelée


X
équation réduite de C f ). De plus :

• La courbe de f est une hyperbole.

• L’hyperbole C f admet le centre de symétrie Ω(u; v ) .

• L’hyperbole C f admet les asymptotes δ =


≡ x u et δ ' =
≡ y v.

Preuve
Grâce à la forme canonique, une équation de la courbe de f est :

y
= k + v ⇔ y −=
x −u
v k ⇔Y
x −u
= k , avec
X
X= x − u
Y= y − v {
Les formules X = x − u et Y = y − v traduisent le passage dans un nouveau repère.
L’origine de celui-ci est le point Ω tel que X= Ω
Y=

0 , c.-à-d. Ω(u; v ) .

L’équation Y = k dans ( Ω , i , j ) montre que la courbe de f est une hyperbole de
X
centre Ω et d’asympotes (ΩX) et (ΩY).
 
Or (ΩX =) ≡ Y 0 dans ( Ω , i , j ) , donc (ΩX ) ≡ y = v dans ( O , i , j ) .
 
De même (ΩY )= ≡ X 0 dans ( Ω , i , j ) , donc (ΩY ) ≡ x = u dans ( O , i , j ) . 
Fonctions – Cours 91

Exemple

3x , avec Dom f  \ 2 .
Soit f la fonction homographique
= définie par f ( x ) =
−2x + 4
{}

D’après l’exemple précédent, sa forme canonique est : f ( x ) =− 3 + −3 .


2 x −2

3 −3 ⇔ =  X= x − 2
f (x) + =
Équation réduite :  Y −3 , avec  3.
=y
2 x −2 X Y= y + 2

( )
La courbe de f est donc une hyperbole de centre Ω 2; − 3 (qui est l’origine du nouveau
2
repère), d’asymptote verticale (ΩY) et d’asymptote horizontale (ΩX).

Tableau de valeurs, dans le nouveau repère ( Ω , i , j ) :
X 0 ±0,5 ±1 ±2 ±4 ±6
Y || 6 3 1,5 0,75 0,5

Représentation graphique :


Pour accélérer la représentation graphique, il suffit de placer, dans ( Ω , i , j ) , les points
d’ancrage initiaux (0;0) et (1;1) ainsi que le cadre carré noir. En gardant les abscisses et
en multipliant les ordonnées par −3, on obtient les nouveaux points d’ancrage (0;0) et
(1;−3) ainsi que le cadre rectangulaire bleu.
92 Fonctions – Cours

7.5 Fonctions exponentielles

Définition : fonction exponentielle

Soit a un réel strictement positif et différent de 1 fixé.


La fonction f définie sur  par f ( x ) = a x s’appelle fonction exponentielle de base a.

x
Le domaine de la fonction exponentielle de base a est  , parce que a se calcule pour
chaque x dans  .

• Dans le cas a > 1, la fonction exponentielle de base a est strictement croissante sur 
(« croissance exponentielle »).

• Dans le cas 0 < a < 1, la fonction exponentielle de base a est strictement décroissante
sur  (« décroissance exponentielle »).

Exemples

() ( ) ( ) (a= )
x x
f ( x )= 8 a= 8 > 1 f ( x )= 3 3 ∈]0;1[
3 3 8 8

Tableaux de valeurs :
x −2 −1 0 1 2 x −2 −1 0 1 2

() ()
x x
8 0,1 0,4 1 2,7 7,1 3 7,1 2,7 1 0,4 0,1
y= y=
3 8
Fonctions – Cours 93

7.6 Fonctions logarithmiques


Dans le tableau suivant, le nombre y est l’exposant qu’il faut donner à 2 pour obtenir x.
nombre x 1 = 20 2 = 21 4 = 22 8 = 23 16 = 24 32 = 25 0,5 = 2−1 0,25 = 2−2
exposant y de 2
pour obtenir x 0 1 2 3 4 5 −1 −2
( y = log ( x ) )
2

On appelle cet exposant y le logarithme en base 2 du nombre x, et on note y = log 2( x ) .

Définition : logarithme en base a

On appelle logarithme en base a de x (avec a > 0 et a ≠ 1), et on note log a ( x ) , l’exposant


qu’il faut donner à a pour obtenir x.

Cas particulier : Si a = 10 , on note log( x ) au lieu de log 10( x ) (logarithme décimal).

Exemples

=
a) log 6
car 62 36
(36) 2,= =
b) log(10 car 104 10 000
000) 4,=

()
c) log 3 1 =
9
1 =
−2, car 3−2 =
3
2
1
9 16( )
d) log 2 1 = −4
−4, car 2 = 1 =
2
4
1
16

x
e) = car 120 1
log 12(1) 0,= f) log 2( −8) n’existe pas, car 2 > 0 , quel
que soit x; on n’obtient donc jamais −8.

Comme l’exposant y est une fonction du nombre x, on note


= y f=
( x ) log a ( x ) . Une telle
fonction est appelée fonction logarithmique. Voici la représentation graphique de log 2 .
94 Fonctions – Cours

Définition : fonction logarithmique

Soit a un réel strictement positif et différent de 1 fixé.

La fonction f définie sur ]0; +∞[ par f ( x ) = log a ( x ) s’appelle fonction logarithmique en
base a.

Cas particulier : Si a = 10 , on note log au lieu de log 10 (fonction logarithme décimal).

Le domaine de la fonction logarithmique en base a est ]0; +∞[ , parce que chaque puissance
de a est un réel positif.
Exemples

f ( x )= log 8 ( x ) (a= 8 > 1) f ( x )= log 3 ( x ) (a= 3 ∈]0;1[)


3 8
3 8
Tableaux de valeurs :
x 0,1 0,5 1 2 4 6 x 0,1 0,5 1 2 4 6

y = log ( x ) −2,3 −0,7 0 0,7 1,4 1,8 y = log ( x ) 2,3 0,7 0 −0,7 −1,4 −1,8
8 3
3 8

Théorème : résolution d’une équation dont l’inconnue se trouve dans un exposant

Soient a et b deux réels positifs, avec a ≠ 1 . On a :


a x = b ⇔ x = log a (b)

Preuve
x
Dans l’équation a = b , x est l’exposant qu’il faut donner à a pour obtenir b.
Autrement dit : x = log a (b) . 

Exemple
d'après le théorème
|:5 précédent
5 ⋅ 1,04 x =⇔
10 1,04 x =
2 ⇔ x=
log 1,04 (2) ≈ 17,67
Fonctions – Cours 95

7.7 Résumé des différents types de fonctions


Nom Expression Courbe Remarques

fonction f (x) = x fonction impaire


identique Dom f = 

fonction valeur f (x) = x fonction paire


absolue Dom f = 

2 fonction paire
fonction carré f (x) = x
Dom f =  Représentation
graphique : parabole de
sommet O(0;0) et d’axe
(Oy).

3
fonction cube f (x) = x fonction impaire
Dom f = 

fonction inverse f ( x ) = 1x fonction impaire


*
Dom f =  \ {0} =  Représentation
graphique : hyperbole
de centre O(0;0) et
d’asymptotes (Ox) et
(Oy).

fonction ni paire, ni
fonction racine f (x) = x
impaire
carrée positive Dom f = [0;+∞[
Représentation
graphique : branche de
parabole.

fonctions f ( x ) = cos x cos : fonction paire, de


cosinus et sinus Dom f =  période 2π

f ( x ) = sin x sin : fonction impaire,


Dom f =  de période 2π
96 Fonctions – Cours

Nom Expression Courbe Remarques

fonction f ( x ) = tan x fonction impaire, de


tangente
2 {
Dom f =  \ π + kπ , } période π

avec k ∈ 

fonction impaire
fonction linéaire f ( x ) = ax
Représentation
Dom f = 
graphique : droite qui
passe par l’origine.

y = f(x) est
proportionnel à x.

Représentation
fonction affine f ( x=
) ax + b
graphique : droite de
Dom f = 
pente a et d’ordonnée à
l’origine b.
2 Représentation
fonction f ( x ) = ax + bx + c
graphique : parabole de
quadratique ou
2
f ( x ) = a( x − u ) + v (figure (
sommet S − b ; f − b
2a ( 2a ))
pour
b
Dom f =  a > 0) et d’axe d ≡ x =− .
2a

fonction f ( x ) = ax +b
cx +d Représentation
homographique Dom f =  \ − d { c} (figure
graphique : hyperbole
de centre Ω(u; v ) et
ou pour
d’asymptotes
f ( x ) = v + x k−u k > 0)
δ ≡=x u et δ ' ≡=y v.
Dom f =  \ {u}

x Situations typiques :
fonction f (x) = a
accroissement en
exponentielle de Dom f = 
pourcents constant
base a
(p.ex. intérêts) ou
diminution en
pourcents constante
(a > 1) (0 < a < 1)
(p.ex. radioactivité)

fonction f ( x ) = log ( x ) log ( x ) (logarithme en


a a
logarithmique de
Dom f= ]0;+∞[ base a de x) est
base a
l’exposant qu’il faut
donner à la base a pour
obtenir x, p.ex. :
5
=
log (32) 5,=
car 2 32
2
(a > 1) (0 < a < 1)
Fonctions – Cours 97

8 Opérations sur les fonctions


8.1 Opérations arithmétiques

Définitions : opérations arithmétiques sur les fonctions

Soient f et g deux fonctions, et soit λ un réel. On définit :

• la fonction somme f + g par ∀x ∈ Dom f ∩ Dom g :( f + g)(=


x ) f ( x ) + g( x ) ;

• la fonction produit par un réel λ f par ∀x ∈ Dom f :(λ f )( x ) =λ f ( x ) ;

• la fonction produit f ⋅ g par ∀x ∈ Dom f ∩ Dom g :( f ⋅ g)( =


x ) f ( x ) ⋅ g( x ) ;

• la fonction inverse 1 par ∀x ∈ Dom g tel que g( x ) ≠ 0 : 1 ( x ) = 1 ;


g g ()
g( x )
f f f (x)
• la fonction quotient par ∀x ∈ Dom f ∩ Dom g tel que g( x ) ≠ 0 :  ( x ) = .
g  g g( x )

Exemples

a. Soient f ( x ) = 3 − x , g( x ) = x et λ =−3 ∈ .
Dom f = ]−∞;3] ; Dom g = [0; +∞[ ; Dom f ∩ Dom g = [0;3] ; g( x ) = 0 ⇔ x = 0 . D'où :
∀x ∈ [0;3] ; ( f + g)( x )= f ( x ) + g( x )= 3− x + x
∀x ∈ ]−∞;3] ;( −3 f )( x ) = −3 f ( x ) = −3 3 − x
2
∀x ∈ [0;3] ; ( f ⋅ g)( x ) = f ( x ) ⋅ g( x ) = 3− x x = (3 − x )x = − x + 3x

g ()
∀x ∈ ]0; +∞[ ; 1 =
(x) =1
g( x )
1
x
f f (x) 3− x
∀x ∈ ]0;3] ;  (=
x) =
g
  g (x) x
|⋅ x 3
b. Soit g( x ) = 13 Dom g =  ; g( x ) = 0 ⇔ 13 = 0 ⇔ 1 = 0: impossible
*
x x

g ()
D'où : ∀x ∈  * ; 1 ( x )= 1 =
g( x )
1 = x3 .
1
x3
Attention :

g ()
Après avoir trouvé l’expression 1 ( x ) = x 3 , on pourrait croire que le domaine de 1 est
g
 . Il n’en est rien, puisque le domaine est déjà déterminé avant tout calcul d’une

g ()
expression. Et comme g(0) n’existe pas, 1 (0) n’existe pas non plus : le domaine de 1
g
n’est donc pas  .
98 Fonctions – Cours

8.2 Composition

Définition : fonction composée

Soit f une fonction de Dom f dans B, et soit g une fonction de Dom g dans C.

{x ∈  / x ∈ Dom f ∧ f ( x )∈ Dom g}
Soit A =

La fonction de A dans C définie en associant à chaque réel x ∈ A le réel g [ f ( x )] ∈ C


s’appelle composée de f et g, se note g  f et se lit « g rond f ». On a donc :
∀x ∈ A;(g  f )( x ) =g [ f ( x )]

Dom f B
A
Dom g
f
f(x) = y
x

g f
g

g [ f ( x )] = g( y )

On notera que g  f est bien une fonction de A dans C.

En effet, puisque x ∈ A, on a x ∈ Dom f ∧ f ( x )∈ Dom g . On peut donc calculer g [ f ( x )] ,


quel que soit x ∈ A .
Remarques :

• La composée de f et g (en allemand : Verkettungsfunktion) est la fonction obtenue en


enchaînant f et g, c.-à-d. en appliquant d'abord f à une valeur x, puis g à la valeur
obtenue f(x) (cf. schéma).

• L'opération qui aux fonctions f et g associe la fonction g  f est appelée composition


(Verkettung) des fonctions.

• Attention à l'ordre! Dans g  f , on applique d'abord f, puis g. Cette notation à


première vue illogique se justifie par le fait que l'application de la fonction f avant la
fonction g nécessite le calcul de l’expression g [ f ( x )] , où la lettre « g » précède la
lettre « f ».
Fonctions – Cours 99

Exemples

a. Soient f ( x ) =
3x + 2 et g( x ) =
−5x − 1 . On a : Dom f= = Dom g .

g  f est définie si et seulement si x ∈ Dom f =∧


 f ( x )∈ Dom g =
.

D'où : Dom g  f =  .

∀x ∈ ;( g  f )( x ) =g[ f ( x )] =g(3x + 2) =−5(3x + 2) − 1 =−15x − 11

f  g est définie si et seulement si x ∈ Dom g =


 ∧ g( x )∈ Dom f =
.

D'où : Dom f  g =  .

∀x ∈ ;( f  g)( x ) =f [ g( x )] =f ( −5x − 1) =−


3( 5x − 1) + 2 =
−15x − 1

=
b. Soient 2
f ( x ) x= et g( x ) x . On a : Dom f=  ∧ Dom g= [0; +∞[ .
g  f est définie si et seulement si :
x ∈ Dom f=  ∧ f ( x )∈ Dom g= [0; +∞[
2
⇔ x ∈ ∧ x ≥0

toujours vrai

D'où : Dom g  f =  .
2 2
∀x ∈ ;( g  f )( =
x ) g[ f ( x=
)] g( x = ) x= |x|

f  g est définie si et seulement si :


g [0; +∞[ ∧ g( x )∈ Dom =
x ∈ Dom = f 
⇔ x ≥ 0 ∧ x ∈

toujours vrai

D'où : Dom f  =
g [0; +∞[ .
∀x ∈ [0; +∞[ ;( f  g=
)( x ) f [ =
g( x )] f = x )2 x
( x ) (=

Comme on a obtenu ( f  g)( x ) = x , on pourrait croire que le domaine de f  g est  .


L’étude a cependant établi que Dom f  =
g [0; +∞[ . Il est donc en général faux de
déterminer le domaine d'une composée à partir de son expression finale!
100 Fonctions – Cours

1 . On a : Dom =
=
c. Soient f (x) x et g( x )
=
x −3
f [0; +∞[ et Dom =
g  \ {3} .

g  f est définie si et seulement si :


x ∈ Dom =
f [0; +∞[ ∧ f ( x )∈ Dom =
g  \ {3}
⇔ x ≥0∧ x ≠3
⇔ x ≥0∧ x ≠ 9

D'où : Dom g=
f [0;9[ ∪ ]9; +∞[ .
1
∀x ∈ [0;9[ ∪ ]9; +∞[ ;( g  =
f )( x ) g[= ( x)
f ( x )] g=
x −3

f  g est définie si et seulement si :


x ∈ Dom =g  \ {3} ∧ g( x )∈ Dom =
f [0; +∞[
⇔ x ≠ 3∧ 1 ≥ 0
x −3
⇔ x ≠ 3∧ x −3 > 0
⇔ x ≠ 3∧ x >3

D'où : Dom f  =
g ]3; +∞[ .
∀x ∈ ]3; +∞[ ;( f =
g)( x ) f [=
g( x )] f =( )
1
x −3
= 1
x −3
1
x −3

Propriétés de la composition

Soit E un sous-ensemble de  , et soit F l’ensemble de toutes les fonctions de E dans E,


muni de la composition ο. Les propriétés suivantes sont vérifiées :

St L’opération  est interne dans F (ou bien : F est stable par  ) :

∀f , g ∈ F : g  f ∈ F (la composée de deux fonctions est encore une fonction)

A L'opération  est associative :


∀f , g , h ∈ F :(h  g) =
f h  ( g =
f ) h g  f

N L'opération  possède un élément neutre, à savoir la fonction identité id, définie par
id( x ) = x :

∀f ∈ F : f =  f f (si on compose f avec id, on garde f)


id id =

Remarque : non-commutativité de la composition


La composition des fonctions n'est pas une opération commutative. En effet, les exemples
précédents montrent qu'on a en général :
g f ≠ f  g
Fonctions – Cours 101

Exemple de non-commutativité

Chaque weekend, Éthaniel rend visite à sa tante Augustine (A) et son oncle Bérenger (B),
avec une certaine somme x € en poche.
La tante Augustine lui donne toujours 100 €, tandis que l’oncle Bérenger double ses
avoirs. Lequel des scénarios est plus avantageux pour Éthaniel : aller chez A, puis chez B,
ou alors aller chez B et puis chez A ?
Solution
Lorsqu’Éthaniel se présente avec x € chez A, il sort avec x + 100 € . Lorsqu’il se présente
avec x € chez B, il sort avec 2x € .
On note f ( x ) =
x + 100 et g( x ) =
2x .

x
Fortune d’Éthaniel s’il rend d’abord visite à A : ( + ⋅ 2 = 2x + 200 = ( g  f )( x ) .
100)
= f (x)

= g[ f ( x )]

Fortune d’Éthaniel s’il rend d’abord visite à B : 2x + = 100 ( f  g)( x ) ≠ ( g  f )( x ) .


= g( x )

= f [ g( x )]

Il est donc plus avantageux pour Éthaniel de se rendre d’abord chez A, puis chez B.

Exemple de décomposition d’une fonction en composée de fonctions usuelles

Soit f (=
x) f  5 ; +∞  .
2x − 5. On a: Dom=
 2 
Pour calculer f(x), on calcule d'abord 2x − 5 , et ensuite la racine carrée (positive) de
2x − 5 . Schéma :

Ainsi, la fonction f s’écrit comme composée de deux fonctions de référence. Plus


) 2x − 5 (fonction affine) et h( y ) =
précisément, avec g( x= y (fonction racine carrée
positive), on peut écrire :
f = h g

Vérification :

∀x ∈  5 ; +∞  ; f =
(x) 2x =
− 5 h(2x −=
5) h[ g(=
x )] (h  g)( x )
 2 
102 Fonctions – Cours

Les fonctions usuelles à utiliser dans les exercices sont :

• les fonctions affines : f ( x=


) ax + b

• la fonction valeur absolue : f (x) =| x |

• les fonctions quadratiques : f ( x ) = ax 2 + bx + c

• la fonction cube : f (x ) = x3

• les fonctions homographiques : f ( x ) = ax + b


cx + d
• la fonction racine carrée positive : f (x) = x

• les fonctions trigonométriques : =f ( x ) cos


= x , f ( x ) sin
= x , f ( x ) tan x

• les fonctions exponentielles : f (x) = ax

• les fonctions logarithmes : f ( x ) = log a ( x )


Fonctions – Cours 103

9 Réciproque d'une bijection


9.1 Surjections, injections et bijections

Définition : surjection

Une surjection de A dans B est une fonction de A dans B telle que chaque élément de B
possède au moins un antécédent dans A.

A B
a 1

b 2

c 3

d
f 4

e
f est une surjection de A dans B

de tout élément de A part exactement
une flèche et en tout élément de B arrive
au moins une flèche.

Définition : injection

Une injection de A dans B est une fonction de A dans B telle que chaque élément de B
possède au plus un antécédent dans A.

A B
a 1

b 2

c 3

d
f 4

5
f est une injection de A dans B

de tout élément de A part exactement
une flèche et en tout élément de B arrive
au plus une flèche.
104 Fonctions – Cours

Définition : bijection

Une bijection de A dans B est une fonction de A dans B telle que chaque élément de B
possède exactement un antécédent dans A.

A B
a 1

b 2

c 3

d
f 4

f est une bijection de A dans B



de tout élément de A part exactement
une flèche et en tout élément de B arrive
exactement une flèche.
Fonctions – Cours 105

Exemple de surjection Exemple d’injection

La fonction f de  dans [0; +∞[ définie La fonction f de [0; +∞[ dans  définie

par f ( x ) = x 2 est une surjection de  par f ( x ) = x 2 est une injection de [0; +∞[
dans [0; +∞[ . dans  .

En effet, chaque y ∈ [0; +∞[ admet au En effet, chaque y ∈ admet au plus un


moins un antécédent x par f dans  . antécédent x par f dans [0; +∞[ .

Ainsi p.ex. y= 4 ∈ [0; +∞[ admet les deux Ainsi p.ex. y= 4 ∈ admet le seul
antécédents x = 2 et x = −2 dans  . =
antécédent x 2 dans [0; +∞[ , et
y =−1 ∈  n'admet aucun antécédent
dans [0; +∞[ .

Interprétation graphique Interprétation graphique


Une fonction f de A dans B est une Une fonction f de A dans B est une
surjection de A dans B si et seulement si injection de A dans B si et seulement si
chaque droite horizontale d ≡ y = k , avec chaque droite horizontale
k ∈ B , coupe la courbe de f en au moins d ≡ y k , avec k ∈ B , coupe la courbe de f
=
un point. en au plus un point.
Pour une surjection, chaque point de la Pour une injection, chaque point de la
partie verte (sur l’axe des y) correspond partie verte (sur l’axe des y) correspond
donc à au moins un point de la partie donc à au plus un point de la partie rouge
rouge (sur l’axe des x). (sur l’axe des x).
106 Fonctions – Cours

Exemple de bijection

La fonction f définie par f ( x ) = x 2 est une bijection de [0; +∞[ dans [0; +∞[ .

En effet, chaque y ∈ [0; +∞[ admet exactement un antécédent x par f dans [0; +∞[ .

Ainsi p.ex. y= 4 ∈ [0; +∞[ admet le seul antécédent


= x 2 dans [0; +∞[ .

Interprétation graphique
Une fonction f de A dans B est une bijection de A dans B si et seulement si chaque droite
d ≡ y k , avec k ∈ B , coupe la courbe de f en exactement un point.
horizontale =

Pour une bijection, chaque point de la partie verte (sur l’axe des y) correspond à
exactement un point de la partie rouge (sur l’axe des x).
Fonctions – Cours 107

9.2 Réciproque d'une bijection

Définition : réciproque d'une bijection

Soit f une bijection de A dans B.


La fonction de B dans A obtenue en associant à chaque y ∈ B son unique antécédent par f

dans A est notée f −1 et s'appelle la réciproque de f. On a donc :

∀y ∈ B , ∀x ∈ A; f −1( y ) = x ⇔ y = f ( x )

A f B
x1 y1

x2 y2

x3 y3

x4 y4

f −1
La réciproque d'une bijection f est ainsi la fonction qui inverse l'effet de f.

La bijectivité de f est essentielle pour l'existence de la fonction f −1 : un y qui n'admet pas

d'antécédent par f n'admet pas d'image par f −1 , et un y qui admet plusieurs antécédents

par f admet plusieurs images par f −1 . Dans les deux cas, f −1 n'est pas une fonction.

Théorème : bijectivité d'une réciproque

La réciproque d'une bijection de A dans B est une bijection de B vers A. On a de plus :


( f −1 )−1 = f

Autrement dit : la réciproque de f −1 est f. On dit alors que f et f −1 sont réciproques l'une
de l'autre.
Preuve
Le théorème résulte du schéma précédent et de la définition de la réciproque. 
108 Fonctions – Cours

Théorème : symétrie des courbes d'une bijection et de sa réciproque

Dans un repère orthonormé, les courbes représentatives d'une bijection et de sa


réciproque sont symétriques l'une de l'autre par rapport à la première bissectrice (c.-à-d.
la droite d ≡ y =
x ).

Preuve

Soit f une bijection de Dom f vers Im f, et soit f −1 sa bijection réciproque. On a :


∀a ∈ Dom f , ∀b ∈ Im f ; M( a; b ) ∈ C f
⇔ b=f (a), par définition de C f
−1 −1
⇔ f ( b) =
a , par définition de f C
f −1
⇔ M '(b; a)∈ C , par définition de C
f −1 f −1

D'où le théorème, puisque les points M(a; b) et M '(b; a) sont bien symétriques l'un
de l'autre par rapport à la droite d ≡ y =
x. 
Fonctions – Cours 109

Propriété fondamentale des bijections réciproques

Soit f une bijection de A dans B, et soit g une bijection de B dans A.

Les bijections f et g sont réciproques l'une de l'autre si et seulement si g  f = id A et

f  g = id B , c.−à−d. si et seulement si :
∀x ∈ A; g [ f ( x )]= x ∧ ∀y ∈ B ; f [ g( y )]= y

Exemples

a. La fonction f de [0; +∞[ dans [0; +∞[ définie par f ( x ) = x et la fonction g de [0; +∞[

dans [0; +∞[ définie par g( x ) = x 2 sont réciproques l'une de l'autre, parce qu'on a :

( x) (=
x)
2
∀x ∈ [0; +∞[ ; g[ =
f ( x )] g= x

∀y ∈ [0; +∞[ ; f [ g( y )] ( )
= f y=
2
y=
2
y= y (comme y ≥ 0, on a bien y= y )

b. La fonction f de ]0; +∞[ dans  définie par


f ( x ) = log 2( x ) (logarithme en base 2) et la fonction g

de  dans ]0; +∞[ définie par g( x ) = 2x


(exponentielle de base 2) sont réciproques l'une de
l'autre, parce que par définition des logarithmes :
log ( x )
∀x ∈ ]0; +∞[ ; g=
[ f ( x )] g[log
= 2
( x )] 2=
2 x

∀y ∈ ; f [ g(=
y )] f =( )
2 y log 2 =
2y y ( )
c. De manière générale, les fonctions log a et expa (a > 0 ∧ a ≠ 1) sont réciproques l’une
x
de l’autre : expa transforme x en a , et log a permet de retrouver l’exposant x à
x
partir de a (cf. schéma).
110 Fonctions – Cours

≠1
−1
Remarque importante : f
f

Si x est un réel non nul, les notations x


−1
et 1 désignent toutes les deux l’inverse de x.
x

La situation est différente avec les fonctions : les fonctions f −1 (réciproque de la bijection

f) et 1 (fonction inverse de f) ne sont pas identiques. Par exemple, si f est la fonction de


f

[0; +∞[ dans [0; +∞[ définie par f ( x ) = x 2 , alors f −1 est la fonction racine carrée positive,

tandis que 1 est la fonction définie sur ]0; +∞[ par 1 =


f f
(x) =()
1 1 .
f (x) x2
Fonctions – Cours 111

9.3 Problèmes-type autour de la réciproque et de l’image

I) Soit f : A → B une fonction donnée par sa courbe, avec A et B donnés. Étudier


graphiquement si f est une bijection de A dans B. Dessiner, le cas échéant, la courbe
de la réciproque de f.

À l’aide de la courbe de f, on détermine si f est bijective. Si c'est le cas, on trace la courbe


de f −1 dans un repère orthonormé à l'aide du théorème de symétrie (cf. p.108).

II) Soit f une fonction définie sur un domaine A donné. Déterminer Im f par le calcul.

(1) On cherche les antécédents x dans A d'un y quelconque fixé dans  , c.-à-d. on
résout dans A l'équation f ( x ) = y avec l'inconnue x et le paramètre (c.-à-d. la
donnée) y ∈ .

(2) À l’aide du (1), on détermine Im f : il s’agit de l'ensemble de tous les y ∈ qui ont
au moins un antécédent dans A.

Exemple

f : [2; +∞[ →  , f ( x )= y= 3x − 6

(1) On cherche les antécédents x de y ∈ fixé. On a :

f (x) = y L'inconnue est x , tandis que y est un nombre donné (paramètre).


2
⇔ 3x − 6 =y |( ) (équation irrationnelle en x )
2
⇔ 3x − 6 = y ∧ y ≥ 0
2
⇔ 3x = y + 6 ∧ y ≥ 0
2
y
⇔ x= +2∧ y ≥ 0
3
Discussion :
Si y < 0 : y n'a aucun antécédent (à cause de la condition y ≥ 0 ).
2 2
y y
x
Si y ≥ 0 : y a un seul antécédent x, à savoir = + 2 (comme + 2 ≥ 2 , cet
3 3
f
antécédent appartient bien à Dom = [2; +∞[ ).
(2) Puisque seuls les y ∈ [0; +∞[ possèdent un antécédent dans [2; +∞[ , on a
f
Im = [0; +∞[ .
Pour une représentation graphique de f, Dom f et Im f : cf. page 113.
112 Fonctions – Cours

III) Soit f une fonction définie sur un domaine donné A. Étudier, par le calcul, si f est une
bijection de A dans Im f. Déterminer, le cas échéant, la réciproque de f.

(1) On cherche les antécédents x dans A d'un y quelconque fixé dans  , c.-à-d. on
résout dans A l'équation f ( x ) = y avec l'inconnue x et le paramètre (c.-à-d. la
donnée) y ∈ .

(2) À l’aide du (1), on détermine Im f : il s’agit de l'ensemble de tous les y ∈ qui ont
au moins un antécédent dans A.
(3) Si f est une injection de A dans  , on écrit que f est une bijection de A dans Im f. 2.
Si f n’est pas une injection de A dans  , on écrit que f n’est pas une bijection de A
dans Im f, et on s’arrête là.

(4) Le cas échéant, on écrit l’expression de f −1 , qui est celle de l'antécédent de y


trouvé dans (1).

2 Dans le cas où Im f ≠  , si l’on remplace l’ensemble d’arrivée  par Im f, on obtient en fait une nouvelle
fonction, et il faudrait alors donner à celle-ci un autre nom que f. Cependant, comme en général aucune
confusion n’est à craindre, on continue d’utiliser f.
Fonctions – Cours 113

Exemple

f : [2; +∞[ →  , f ( x )= y= 3x − 6 (même fonction que pour le problème-type II)

(1) On reprend la discussion apparue dans le (1) de l’exemple du problème-type II :


Si y < 0 : y n'a aucun antécédent.
2 2
y y
x
Si y ≥ 0 : y a un seul antécédent x, à savoir = + 2 (comme + 2 ≥ 2 , cet
3 3
f
antécédent appartient bien à Dom = [2; +∞[ ).
(2) f
D’après la discussion du (1) : Im = [0; +∞[ .
(3) Comme chaque y dans  admet au plus un antécédent dans [2; +∞[ , f est une
injection de [2; +∞[ dans  . Par conséquent, f est une bijection de [2; +∞[ dans
f
Im = [0; +∞[ .
(4) La réciproque f −1 de f est la bijection de [0; +∞[ dans [2; +∞[ définie par :
2
y
∀y ∈ [0; +∞[ : f −1( =
y ) unique antécédent de=
y +2
3
2
) x +2.
À l'aide de la variable habituelle x, on obtient : f −1( x=
3
2
) x + 2 , on
Si on essayait de déterminer Dom f −1 à partir de l'expression f −1( x=
3
trouverait Dom f −1 =  au lieu de Dom f −=
1
[0; +∞[ . Cette « méthode a posteriori » est
donc à éviter!
114 Fonctions – Exercices

Exercices
1 Notion de fonction 115
1.1 Définition d’une fonction 115
1.2 Domaine 115
1.3 Lecture graphique 117
1.4 Utilisation de la calculatrice 121
2 Résolution graphique d’équations et d’inéquations 122
3 Sens de variation et extrema 124
3.1 Lecture graphique 124
3.2 Lecture graphique avec calculs 134
3.3 Calculs 139
4 Parité d’une fonction 141
5 Périodicité d’une fonction 145
6 Quelques types importants de fonctions 146
6.1 Fonctions affines 146
6.2 Fonctions avec valeur absolue 148
6.3 Fonctions quadratiques 149
6.4 Problèmes d’optimisation 155
6.5 Équations du second degré avec un paramètre (section B) 160
6.6 Fonctions homographiques 164
6.7 Fonctions exponentielles et logarithmiques 168
7 Composition de fonctions 171
8 Réciproque d’une bijection 173
115 Fonctions – Exercices

1 Notion de fonction
1.1 Définition d’une fonction
Exercice 1 
Déterminer dans chacun des cas suivants si les relations données sont des fonctions.
Justifier la réponse.
a. À chaque humain, on associe son jour de naissance.
b. À chaque jour de l’année, on associe les humains qui sont nés ce jour.
c. À chaque élève d’un lycée, on associe ses professeurs.
d. À chaque professeur d’un lycée, on associe ses élèves.
e. Lors d’une course de 1000 mètres, on associe à chaque instant la fréquence cardiaque
d’un athlète.
f. À chaque élève on associe la note qu’il a obtenue à l’examen de fin d’études en
mathématiques.
g. À chaque homme, on associe son groupe sanguin.
h. À chaque groupe sanguin, on associe les hommes qui ont ce groupe sanguin.

1.2 Domaine
Exercice 2 
Dans chacun des cas suivants, déterminer le domaine de définition de la fonction f.
2
a. f ( x ) x= −1 − 5x
2= 2 − x + x2
b. f ( x ) 3
c. f ( x )
4 − x2 x 2 − 2x − 1

d. f ( x ) = 1 e. f ( x ) =
2x − 1 −2x
f. f ( x ) =
3 2
x + 2x − 5x − 6 1− x

2
g. f ( x ) =−6 x 2 + 17 x − 5 h. f ( x ) = x − 9 i. f ( x ) = 2x − 5
x 2 + 3x + 9 3 − 4x

j. f ( x ) = 2x − 5 k. f ( x ) = 4 − x ⋅ 2x − 1 l. f ( x ) = 4 − x − 2x − 1
3 − 4x

m. f ( x ) = 1 n. f ( x ) = 1 o. f ( x ) 1
( x2 − 5)
2 2 2
( x 2 − 5) x −5
116 Fonctions – Exercices

Exercice 3 
Dans chacun des cas suivants, déterminer le domaine de définition de la fonction f.

a. f ( x ) =−1 b. f ( x ) 5 − 4x
1− x 1 − x2

c. f ( x ) 5 − 4x
= d. f ( x ) x2 − 4
1 − x2 − x 2 + 2x − 3

e. f ( x ) = x2 − 4 f. f ( x ) − x 2 − 2x + 3
− x 2 + 2x − 3 − x 2 + 2x + 15

g. f ( x ) =− x 2 − 2x + 3 h. f ( x ) x
2 3
− x + 2x + 15 x +8

i. f ( x ) = x j. f (x) = x 3 − 13x − 12
3
x −8

k. f ( x ) = − x 3 + 2x 2 + 5x − 6 l. f ( x ) = x3 − 1 ⋅ x3 + 1

Exercice 4 (révision) 
Dans chacun des cas suivants, déterminer le domaine de définition de la fonction f.

a. f ( x ) 4 − x2
= b. f ( x ) 4 − x2
x2 − 1 x2 − 1

c. f ( x ) 5 − 3x
= d. f ( x ) 5 − 3x
1 − 4x 1 − 4x

e. f ( =
x) 2x 3 − 5x 2 − x + 6 f. f ( =
x) 2x 2 − 3x − 14
− x 2 + x + 12

3
g. f ( x ) = x − 1 h. f ( x ) = − x 2 − x 4
8 − x3

i. f ( x ) = 2x 2 − 3x − 14 j. f ( x ) = x 2 − x 4 ⋅ x 3 − 27
8
x 2 + 7 x + 12

k. f ( x ) −3x 3 + 14 x 2 − 7 x − 4 x2 − 4
= l. f ( x )
−2x 2 + 3x + 2 − x 4 + 8 x 2 − 15
117 Fonctions – Exercices

1.3 Lecture graphique


Exercice 5 
Voici les courbes représentatives de neuf fonctions (chaque fonction est appelée f). Pour
chacune d’elles, déterminer Dom f et Im f .

a. b. c.

d. e. f.

g. h. i.
118 Fonctions – Exercices

Exercice 6 
Parmi les courbes suivantes, quelles sont celles qui représentent une fonction ? Justifier
la réponse.
Parmi celles qui représentent une fonction, déterminer graphiquement le domaine de
définition et l’ensemble des images.
N.B. Les points marqués à l’aide d’un petit disque bleu ont des coordonnées entières.

a. b.

c. d.

e. f.

g. h.
119 Fonctions – Exercices

Exercice 7 (Fernand et Grégoire sur le « crosstrainer ») 


On a représenté à l’aide des courbes représentatives de deux fonctions f et g la puissance
en W (Watt) de deux athlètes, Fernand et Grégoire, qui se sont entraînés pendant 15
minutes sur un « crosstrainer ».

a. Quelle est la signification concrète de f ( 6 ) = 300 ?

b. Combien de fois, Grégoire a-t-il eu une puissance de 300 W ? Justifier la réponse.


c. Quelle est la signification concrète de : 250 possède quatre antécédents par f ?
d. Pendant combien de temps (en min et s) la puissance développée par Fernand a-t-elle
été supérieure à 250 W ?
e. Déterminer Im f et Im g .
f. De combien de W, la puissance développée par Fernand dépassait-elle celle développée
par Grégoire à l’instant t = 6 min ?
g. Pendant combien de temps la puissance développée par Fernand dépassait-elle celle
développée par Grégoire ?
120 Fonctions – Exercices

Exercice 8 (emprunter de l’argent coûte de l’argent) 


Anatole veut emprunter 100000 € et rembourser cette somme en 20 ans. Sur le graphique
ci-dessous, on a représenté la somme totale qu’Anatole devra rembourser en 20 ans en
fonction du taux d’intérêt (0,01 = 1 % ; 0,02 = 2 % ; … ; 0,10 = 10 % ; …).

a. À l’aide de la courbe représentative, déterminer la somme qu’Anatole doit


rembourser en 20 ans, si le taux vaut 0 %, 2 %, 4 %, 6 %, 8 % et enfin 10 %.
b. En 20 ans, Anatole a remboursé 140000 €.
Déterminer, à l’aide de la courbe représentative, le taux d’intérêt appliqué.

Exercice 9 
Dessiner dans chacun des cas suivants une courbe représentative possible de la
fonction f.

a. [ −3;3] ; f (0) =
Dom f = 1 ; f (1 ) =
0

b. [ 4;4] ; f ( −4 ) =f ( 4 ) =2 ; les antécédents de 0 sont − 2 et 1


Dom f =−

c. Dom f =]−5;4[ ; f ( −2) =


1 ; f ( 3) =−2 ; les antécédents de − 1 sont − 4, − 1 et 1

d. f
Dom= ]0;4] ; f (=
1) 0 ; − 2 admet exactement 3 antécédents

e. Dom f =]−3;4[ ∪ ]4;6[ ; f ( −1) =−1 ; f (5) =


1; 0 admet exactement deux
antécédents

f. ] 3;1] ∪ ]2;5] ; f ( −2) =2 ; 3 admet exactement 3 antécédents


Dom f =−
121 Fonctions – Exercices

1.4 Utilisation de la calculatrice


Exercice 10 
Compléter les tableaux de valeurs suivants à l’aide de la calculatrice en donnant les
valeurs arrondies à 0,01 près.
x −3 −2 −1 0 1
a.
= ( x ) 3xx+−24
y f=

x 0 0,25 0,5 0,75 1


b. 2
= ( x ) 2x x−+33x + 1
y f=

x −5 −2,4 3
4
π 3,2 ⋅ 102
c. 3
y=f (x) =
− x + 2x + 3

x −2 −0,8 2
3
3π 1,3 ⋅ 103
d.
2
y f ( x=
= ) 2x + 1 − 3x

Exercice 11 

Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) =x 3 − 2x 2 + 1 .

a. Pour chacun des points proposés, dire s’il appartient à C f . Justifier la réponse.

A ( −1; − 2) ; B (3;11) ; C ( 32 ; − 38 ) ; D ( − 34 ; − 64 ) (
35 ; E 2 ;2 2 − 3) ; F ( − 3 ; − 3 3 − 5)

b. Donner les coordonnées de quatre autres points de C f .

Exercice 12 

Soit f la fonction définie sur  par f ( x ) =x 5 + 8 x 4 − 20x 3 + 7 x 2 + 66 x − 40 . Combien f


admet-elle de racines entières ? Justifier la réponse.

Exercice 13 
Déterminer, à l’aide de la calculatrice et de la courbe
représentative, les valeurs arrondies à 0,01 près des
trois racines x1 , x 2 et x3 de la fonction

x  f ( x ) = x 5 + 6 x 4 + 3x 3 − 17 x 2 + 8 x + 4
dans l’intervalle [ −4,5;1,5] .
122 Fonctions – Exercices

2 Résolution graphique d’équations et


d’inéquations
Exercice 14 
Voici la courbe représentative
C f de la fonction f définie sur

[ −1;10] .
a. Déterminer Im f .

b. Déterminer l’image de 0.
c. Déterminer le nombre de
solutions de l’équation
f ( x ) = 2 . Justifier la
réponse.
d. Déterminer le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = −3 . Justifier la réponse.
e. Déterminer les racines de f.
f. Déterminer les antécédents de 1.
g. Déterminer le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = 12 x .
h. Déterminer l’ensemble des solutions de l’inéquation f ( x ) > 2 .
123 Fonctions – Exercices

Exercice 15 
Voici la courbe représentative C f de la fonction f définie sur [ −3;4] .

a. Déterminer Im f .

b. Déterminer le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = 4 . Justifier la réponse.

c. Déterminer l’image de 1.
d. Déterminer les racines de f.
e. Déterminer les antécédents de 1.

f. Déterminer l’ensemble des solutions de l’inéquation f ( x ) > 0 .

g. Déterminer l’ensemble des solutions de l’inéquation f ( x ) > 3 .

h. Déterminer le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = − x .


124 Fonctions – Exercices

3 Sens de variation et extrema


3.1 Lecture graphique
Exercice 16 (température à Schengen) 
Sur le graphique ci-dessous, on a représenté la température extérieure en degrés Celsius
en fonction du temps en h lors d’une belle journée d’été à Schengen.

a. Quelle était la température à 0 h 00 ? à 24 h 00 ?


b. À quelle(s) heure(s), la température était-elle égale à 30°C ?
c. La santé de Jean Tousse n’est pas des meilleures. Il ne peut sortir que lorsque la
température est entre 20°C et 25°C. Pendant combien de temps a-t-il pu sortir?
d. La courbe ci-dessus représente une fonction f. Déterminer Dom f et Im f .

e. Déterminer le minimum de f sur Dom f ainsi que l’heure à laquelle celui-ci est atteint.

f. Déterminer le maximum de f sur Dom f ainsi que l’heure à laquelle celui-ci est atteint.

g. Dresser le tableau de variation de la fonction f.


125 Fonctions – Exercices

Exercice 17 (réfrigérateur en panne) 


Sur le graphique ci-dessous, on a représenté la température en degrés Celsius en fonction
du temps dans un réfrigérateur après une panne d’électricité.

a. Quelle est la température maximale dans le réfrigérateur et combien de temps après


la panne est-elle atteinte ?
b. Dresser le tableau de variation de la fonction f.
c. Combien de temps après la panne d’électricité, le courant est-il rétabli ? Justifier la
réponse.
d. Quelle est la température dans ce réfrigérateur lorsqu’il fonctionne normalement ?
e. Combien de temps après le rétablissement du courant, la température descend-elle
en dessous de 10°C ?
f. Est-ce qu’on peut encore consommer un poisson 3 h après la panne d’électricité,
sachant qu’il est pourri si la température est supérieure à 14°C pendant plus de
30 min ? Justifier la réponse.
126 Fonctions – Exercices

Exercice 18 (pouls d’Anatole et de Bertrand sur le tapis roulant) 


Sur le graphique ci-dessous, on a représenté le pouls en pulsations/min en fonction du
temps en minutes de deux élèves, Fernand (courbe orange) et Grégoire (courbe bleue),
qui courent pendant 9 min sur un tapis roulant à une vitesse de 15 km/h, puis récupèrent
une fois l’effort terminé. À l’instant t = 0 , le pouls de Fernand vaut 60 et celui de Grégoire
80 (pouls à l’instant t = 0 : pouls au repos ; Ruhepuls).

a. Quel est le maximum du pouls de Grégoire, et quand ce maximum est-il atteint ?


b. À quels instants le pouls de Fernand atteint-t-il 120 pulsations/min ?
c. À quels instants le pouls de Grégoire atteint-t-il 120 pulsations/min ?
d. Dresser les tableaux des variations des fonctions f et g.
Exercice 19 
Dans chacun des cas suivants dessiner une courbe représentative possible de la fonction
f à partir de son tableau de variation et donner Dom f et Im f .
x −3 −1 3 5
a.
f ( x ) −1  4  0  2

x −5 −3 0 2
b.
f (x) 4  2  0  2

x −4 −2 0 2 4
c.
f (x) 0  2  0  2  0

x −5 −1 0 1 3
d.
f ( x ) −2  −3  −5  3  1
127 Fonctions – Exercices

Exercice 20 (hauteur d’une colonne d’eau dans divers récipients en fonction du


temps) 
Les six récipients A, B, C, D, E et F ci-dessous ont la même hauteur de 30 cm et la même
capacité de 5 litres. On les remplit successivement, en utilisant un robinet à débit constant
de 0,25 litre par seconde. Les graphiques 1,2,3,4,5 et 6 représentent la hauteur de la
colonne d’eau dans le récipient en fonction du temps écoulé depuis le début du
remplissage. Retrouver pour chaque récipient le graphique correspondant en recopiant
Récipient A BC DEF
et en complétant le tableau suivant : .
Représentation graphique

A B C D E F

1 2 3

4 5 6
128 Fonctions – Exercices

Exercice 21 (distance parcourue par 6 cyclistes en fonction du temps) 


Sur les six graphiques A, B, C, D, E et F ci-dessous, on a représenté la vitesse en km/h en
fonction du temps en min de 6 cyclistes différents qui ont roulé chacun pendant 60
minutes. Les représentations graphiques 1, 2, 3, 4, 5 et 6 sur la page suivante représentent
la distance parcourue en fonction du temps. Retrouver pour chaque cycliste la courbe
représentative en recopiant et en complétant le tableau suivant :
Cycliste A BC DEF
.
Représentation graphique

A B

C D

E F
129 Fonctions – Exercices

1 2

3 4

5 6
130 Fonctions – Exercices

Exercice 22 (Casimir et les six récipients) 


Les six récipients ci-dessous ont la même hauteur de 30 cm et la même capacité de 5 litres.
On les remplit successivement, en utilisant un robinet à débit constant de 0,25 litre par
seconde. Pour chacun d’eux, Casimir a dessiné une courbe qui représente la hauteur de la
colonne d’eau en cm dans le récipient en fonction du temps écoulé en secondes depuis le
début du remplissage. Expliquer pourquoi chacune des courbes représentatives de
Casimir est fausse.
A B C

D E F
131 Fonctions – Exercices

Exercice 23 (Casimir et les six cyclistes) 


Sur chacun des six graphiques ci-dessous, on a représenté en bleu la vitesse en km/h en
fonction du temps en h de 6 cyclistes différents qui ont roulé chacun pendant 1 heure. Sur
chaque courbe représentative, Casimir a ajouté en orange la courbe représentative de la
fonction qui exprime la distance parcourue en km en fonction du temps en h. Expliquer
pourquoi chacune des courbes représentatives de Casimir est fausse.

A B

C D

E F
132 Fonctions – Exercices

Exercice 24 

Voici la courbe représentative C f de la fonction f définie sur [ −4;5] .

a. Déterminer le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = k , où k est un nombre réel


quelconque. Justifier la réponse.

b. Déterminer un réel λ tel que l’équation f ( x ) = λ admet exactement deux solutions


négatives distinctes. Justifier la réponse.

c. Déterminer un réel ϕ (lire « fi ») tel que l’inéquation f ( x ) < ϕ admet un ensemble de


solutions de la forme ]a ; b[ ∪ ]c ; d[ avec a < b < c < d ; a , b, c , d ∈ [ −4;5] . Justifier la
réponse.

Exercice 25 
Dessiner une courbe représentative possible de la fonction f vérifiant simultanément les
conditions suivantes :

• Dom f = ]−5;5] ;
• l’image de 0 est −2 et celle de 1 est 0 ;

• f admet un maximum en x 0 = 3 ;
• f est strictement décroissante sur ]−5; − 2] ;
• f est strictement croissante sur [ −2;0] ;
• −2 admet exactement 2 antécédents par f.
133 Fonctions – Exercices

Exercice 26 
Dans chacun des cas suivants, f est une fonction définie sur [0;1] . Dire de chacune des
affirmations suivantes si elle est vraie ou fausse. Justifier la réponse.

a. Si f est strictement croissante sur [0;1] , alors f ( 0) < f (1) .

b. Si f ( 0) < f (1) , alors f est strictement croissante sur [0;1] .

c. Si f ( 0) > f ( 12 ) et f (1) > f ( 12 ) , alors f admet un minimum en 1.


2

d. Si f admet un minimum global en 1,


2
alors f ( 0) ≥ f ( 12 ) et f (1) ≥ f ( 12 ) .

e. Si f est strictement croissante sur [0;1] et si f ( 0) > 0 , alors f (1) > 0 .

f. Si f est strictement décroissante sur [0;1] et si f ( 0) > 0 , alors f (1) < 0 .

Exercice 27 
Dans chacun des cas suivants, f est une fonction définie sur [0;1] . Dire de chacune des
affirmations suivantes si elle est vraie ou fausse. Justifier la réponse.

a. Si f est strictement croissante sur 0; 12  et strictement décroissante sur  12 ;1 , alors
il existe un x ∈ [0;1] tel que f ( x ) > 0 .

b. Si f est strictement croissante sur 0; 12  et strictement décroissante sur  12 ;1 , alors

f admet un maximum global en 1.


2

c. Si f ( 0) = 0 et f (1) = 1 , alors il existe un x ∈ [0;1] tel que f ( x ) = 12 .

d. S’il existe un x ∈ [0;1] tel que f ( x ) > 0 , alors il existe un deuxième réel x ' ∈ [0;1] ,
avec x ' ≠ x , tel que f ( x ') > 0 .
134 Fonctions – Exercices

3.2 Lecture graphique avec calculs


Exercice 28 (chute libre) 
Lorsqu’on néglige la résistance de l’air, la hauteur de chute (Fallhöhe) y, en fonction du
temps x est donnée par la fonction f définie par f ( x ) = 12 ⋅ a ⋅ x 2 où a est un réel strictement
positif.

a. Déterminer a, sachant qu’après une chute de 3 s, la hauteur de chute vaut 44,15 m.

Pour la suite des calculs, on prend a = 9,81 .

b. Calculer la valeur arrondie à 0,01 m près d’une chute qui dure 2,5 s, ainsi que la valeur
arrondie à 0,01 s près d’une chute de 90 m.
c. Montrer que le temps et la hauteur de chute ne sont pas des grandeurs
proportionnelles.
En négligeant la résistance de l’air, la vitesse y atteinte après une chute de x secondes est
donnée par la fonction g définie par g ( x )= b ⋅ x , où b est un réel strictement positif.

d. Déterminer b, sachant qu’après une chute de 3 s, la vitesse atteinte vaut 29,43 m/s,
puis représenter graphiquement la fonction g. Pour la suite des calculs, on prend
b = 9,81 .

e. Déterminer la valeur arrondie à 0,01 près en m/s, puis en km/h, de la vitesse atteinte
après une chute de 25 m.
135 Fonctions – Exercices

Exercice 29 (le choc pour Éthaniel) 


Préliminaires
L’administration des contributions (Steueramt) publie le barème de l’impôt
(Steuertabelle) sur le revenu qui indique l’impôt correspondant à chaque échelon de
revenu (Einkommensstufe) et à chaque classe d’impôt. La structure du barème de l’impôt
sur le revenu est déterminée par les quatre paramètres suivants :

• détermination d’un revenu minimum exonéré (steuerfreier Grundbetrag),

• fixation du taux maximum,

• progressivité de l’impôt,

• étendue des échelons.


La progressivité de l’impôt permet d’adapter l’effort de chaque citoyen à l’importance de
ses revenus. Le revenu est divisé en échelons successifs auxquels on applique des taux
croissants. Cette progressivité permet d’imposer plus fortement les revenus élevés. Dans
son programme électoral, un parti politique propose le modèle unique pour chaque
contribuable suivant :
Revenu minimum exonéré : 20000 €.
Taux minimum : 5 %.
Progressivité de l’impôt : 10 % par échelon.
Étendue d’un échelon: 10000 €.
Nombre d’échelons: 5, à savoir :

(0 € − 20000 € ; 20000 € − 30000 € ;30000 € − 40000 € ; 40000 € − 50000 € ; ≥ 50000 €)


Ci-dessous se trouve la courbe représentative qui exprime l’impôt dû en fonction du
revenu imposable.
136 Fonctions – Exercices

Exemple de calcul
Une personne a un revenu annuel imposable de 55000 €.
Impôt à payer :

 ⋅ 5 % +
10000  ⋅ 15 % +
10000  ⋅ 25 % +
10000 5000
 ⋅ 35 %
30000−20000 40000−30000 50000−40000 55000−50000

= 500 + 1500 + 2500 + 1750

= 6250 €

Travaux à faire
a. Calculer l’impôt dû de Jacquelin, sachant qu’il a un revenu annuel imposable de
48000 €.
b. Déterminer le revenu annuel imposable de Tonton, sachant qu’il a payé 2875 €
d’impôts.
c. Daoud propose une 6e tranche à 45 % pour les riches à partir de 120000 €. Combien
d’impôts Éthaniel devrait-il payer en plus si la mesure de Daoud était appliquée,
sachant qu’il a un revenu annuel imposable de 300000 € ?

Exercice 30 

La figure ci-dessous montre la courbe représentative de la fonction f définie sur I = [ −3;1]


4 3 2
par f ( x ) =
− x − 3x + x + 4 x + 1 . Montrer par un calcul que f n’est ni croissante ni
décroissante sur I.
137 Fonctions – Exercices

Exercice 31 
Voici la courbe représentative de la
fonction f définie sur [ −3;4] par

− 18 x 3 + 13 x 2 + 12 x − 1 .
f (x) =
a. Le point A ( −1; − 1) appartient-il à
C f ? Justifier la réponse.

b. Déterminer les valeurs arrondies


à 0,01 près des racines de f.
c. Déterminer un réel qui admet
exactement un antécédent par f,
ainsi que la valeur arrondie à 0,01
près de cet antécédent.

d. Le réel − 11
10
admet-il exactement deux antécédents par f? Justifier la réponse.

Exercice 32 (Casimir et le cycliste) 


Sur le graphique ci-dessous, on a représenté en orange (traits pleins) la distance en km en
fonction du temps en h d’un cycliste qui a roulé pendant 1 heure. Sur le même graphique,
Casimir a ajouté en bleu (traits pointillés) la courbe représentative de la fonction qui
exprime la vitesse en km/h en fonction du temps en h.
a. Expliquer pourquoi la courbe représentative de Casimir est fausse.
b. Déterminer la fonction correcte f qui exprime la vitesse en km/h en fonction du temps
en heures et représenter graphiquement f.
138 Fonctions – Exercices

Exercice 33 (deux récipients, même hauteur, même volume, même débit) 
Les deux récipients ci-contre ont la même
hauteur de 20 cm et la même capacité de
10 litres. On les remplit simultanément,
en utilisant deux robinets à débit constant
de 0,5 litre par seconde.
a. Représenter, pour chaque récipient,
la courbe représentative de la fonction qui exprime la hauteur de la colonne d’eau en
fonction du temps.
b. Déterminer l’instant (à 1 s près) où la différence entre les hauteurs des colonnes d’eau
dans les deux récipients est maximale, ainsi que l’écart maximal à 1 mm près.
Exercice 34 (deux feux rouges) 
Une avenue a une longueur de 1200 m. Deux rues la croisent. Les deux carrefours sont
munis de feux. Le premier est à 300 m du début de l’avenue. Il reste rouge durant 20
secondes et vert durant 40 secondes. Le deuxième est à 800 m. Il reste rouge durant 50
secondes et vert durant 30 secondes. Un motard se trouve au début de l’avenue lorsque
les deux feux passent au rouge. Le diagramme ci-dessous « modélise » la situation. Les
traits rouges correspondent aux périodes durant lesquelles le feu de signalisation est
rouge et les traits verts pointillés correspondent aux périodes durant lesquelles le feu de
signalisation est vert.

a. Montrer que le motard peut passer les deux feux au vert s’il roule à 50 km/h.
b. Un deuxième motard arrive 50 secondes plus tard au début de l’avenue. Montrer qu’il
ne peut pas passer les deux feux au vert s’il roule à 72 km/h.
c. Lequel des deux motards traverse l’avenue le plus vite ? On suppose qu’après l’arrêt
à un feu rouge le deuxième motard roule de nouveau avec sa vitesse constante lorsque
le feu passe au vert ; on ne tient donc pas compte de la phase d’accélération dans cet
exercice.
d. Déterminer l’ensemble des vitesses avec lesquelles le motard doit rouler pour passer
les deux feux au vert s’il arrive au début de l’avenue lorsque les deux feux passent au
rouge. On suppose que la vitesse minimale vaut 25 km/h.
139 Fonctions – Exercices

Exercice 35 

Voici la courbe représentative de la fonction f définie sur [ −3;4] par

f ( x )= 1 x3 2
− 12 x − 2x + 1 .
3

a. La droite d ≡ y = x + 1 coupe C f en trois points A, B et C , comme indiqué sur la figure


ci-dessus. Déterminer les valeurs exactes des coordonnées de A, B et C .

b. Déterminer l’équation réduite d’une droite d' dont la pente vaut −1 et qui coupe C f

en exactement un point. Justifier la réponse à l’aide d’un calcul.

c. Déterminer l’équation réduite d’une droite d'' qui coupe C f en exactement deux

points. Justifier la réponse à l’aide d’un calcul.

3.3 Calculs
Exercice 36 

Dans chacun des cas suivants, f est une fonction définie sur [0;1] . Dire de chacune des
affirmations suivantes si elle est vraie ou fausse. Justifier la réponse.
a. Si f ( x ) = x 2 − x + 1 , alors τ f ( 0;1) = 0 .

b. Si τ f ( 0;1) = 0 , alors f ( 0) = f (1) .

c. Si τ f ( 0;1) > 0 , alors f est strictement croissante sur [0;1] .

d. Si f est strictement décroissante sur [0;1] , alors τ f ( 0;1) < 0 .


140 Fonctions – Exercices

Exercice 37 

Dans chacun des cas suivants, f est une fonction définie sur [0;1] . Dire de chacune des
affirmations suivantes si elle est vraie ou fausse. Justifier la réponse.

a. Si τ f ( 0;1) = 0 , alors il existe un réel k tel que ∀x ∈ [0;1] : f ( x ) =k .

b. Si f (1) − f ( 0 ) = =
1 , alors τ f ( 0; 12 ) 1=
et τ f ( 12 ;1) 1 .

c. Si τ f ( 0; 12 ) =
1 ∧ τ f ( 12 ;1) =
1 , alors f (1) − f ( 0) =
1.

d. Si f admet un minimum global en 1,


2
alors τ f ( 0; 12 ) ≤ 0 et τ f ( 12 ;1) ≥ 0 .
Exercice 38 

On considère la fonction f définie sur [ −3;3] par f ( x=


) 1 x3
6
− 14 x 2 − x + 12 , ainsi que son

x −3 −1 2 3
tableau des variations incomplet .
f (x)       

a. Déterminer Im f (on demande des valeurs exactes).

b. Déterminer un réel qui admet exactement deux antécédents par f et donner les
valeurs exactes de ces deux antécédents. Justifier la réponse à l’aide de calculs.

Exercice 39 

On considère la fonction f définie sur [ −2;3] par f ( x )= 1 x4


4
3 2
− 13 x − x − 1 .

a. Déterminer Im f (on demande des valeurs exactes), sachant que f est strictement
décroissante sur [ −2; − 1] , strictement croissante sur [ −1;0] , strictement
décroissante sur [0;2] et strictement croissante sur [2;3] .

b. Déterminer tous les réels qui admettent exactement trois antécédents par f et donner
les valeurs exactes de ces trois antécédents. Justifier la réponse à l’aide de calculs.
141 Fonctions – Exercices

4 Parité d’une fonction


Exercice 40 
Parmi les représentations graphiques suivantes, trouver celles qui correspondent à des
fonctions paires ou impaires. Justifier.

a. b. c.

d. e. f.

g. h. i.
142 Fonctions – Exercices

Exercice 41 
Dans chacun des cas suivants compléter la courbe représentative de la fonction f.

a. b.

c. d.

e. f.
143 Fonctions – Exercices

Exercice 42 
Dans chacun des cas suivants, étudier la parité de la fonction f.
2
a. f ( x ) =
−x b. f ( x ) =
x c. f ( x ) =
3
x
3
d. f ( x ) =
2x −3x 3 + x
e. f ( x ) = f. f ( x ) =
4 2
x − x +2

Exercice 43 
Dans chacun des cas suivants, étudier la parité de la fonction f.
2 2
a. f ( x ) =x − 12 b. f ( x ) =x 3 + 1 c. f ( x ) =x 5 − 3x 3 + 1
4− x x −x

( )
2
f (x) = x −1
2 3
d. f ( x ) =
x 1− x e. f ( x ) =x + 2x 1− x f.
x 4 − 8 x 2 + 16

Exercice 44 

a. Soit f une fonction impaire définie en 0. Que vaut f ( 0) ? Justifier la réponse.

b. La propriété précédente est-elle aussi vraie pour les fonctions paires ? Justifier la
réponse.
c. Déterminer toutes les fonctions définies sur  qui sont à la fois paires et impaires.

Exercice 45 
Dessiner la courbe représentative d’une fonction f vérifiant simultanément toutes les
conditions suivantes :

• Dom f =[ −3; − 1] ∪ [1;3] ;


• f est paire ;
• Im f = [ −2;3] ;
• f ( −3) = 1;
• −1 admet exactement 4 antécédents par f .

Exercice 46 
Dessiner la courbe représentative d’une fonction f vérifiant simultanément toutes les
conditions suivantes :

• Dom f =[ −5; − 1] ∪ [1;5] ;


• f est impaire ;
• f ( −3) = −2 ;
• f admet exactement 4 racines;
• Im f = [ −3;3] ;
• −2 admet exactement 2 antécédents par f .
144 Fonctions – Exercices

Exercice 47 
VRAI ou FAUX ? Justifier chaque réponse.

a. Si f est impaire, alors f ( 0) = 0 .

b. Si f ( 0) = 0 , alors f est impaire.

c. Si f est impaire et si f est définie en 0, alors f ( 0) = 0 .

d. Si f, définie sur  , est impaire et si ∀x ≥ 0 : f ( x ) ≥ 0 , alors ∀x ≤ 0 : f ( x ) ≤ 0 .

e. La fonction f définie par f ( x ) = {


1 si x ≥ 0
−1 si x < 0
est impaire.

f. La fonction f définie par f ( x ) = {


1 si x > 0
−1 si x < 0
est impaire.

g. Si f, définie sur  , est paire et si f est croissante sur [0; + ∞[ , alors f est croissante sur
]−∞;0] .
h. Si f, définie sur  , est impaire et si f est décroissante sur [0; + ∞[ , alors f est
décroissante sur ]−∞;0] .

i. Si f, définie sur  , est impaire et si f (1) et f ( 2) ont des signes opposés, alors f ( −1)
et f ( −2) ont le même signe.
145 Fonctions – Exercices

5 Périodicité d’une fonction


Exercice 48 
Les représentations graphiques ci-dessous sont celles de fonctions périodiques définies
sur  . Déterminer pour chacune d’elles la période.

a.

b.

c.

d.

Exercice 49 
Vérifier dans chacun des cas suivants que T est une période de la fonction f.

=a. f ( x ) sin2
= x T π =b. f ( x ) 2sin
= x T 2π
c. f ( x ) =
− cos 2x T=
4π d. f ( x ) = (
−3sin x − 2π
3 ) T=

e. f ( x ) = (
sin πx − 2
3
) T=
2 f. f ( x ) =
2cos( π2x − π4 ) T =
4
=g. f ( x ) tan4
= x T π
4
=h. f ( x ) =
2tan ( 2x3−π ) T 3π
2
146 Fonctions – Exercices

6 Quelques types importants de fonctions


6.1 Fonctions affines
Exercice 50 
Ne disposant pas des crédits nécessaires pour l’achat d’une photocopieuse couleur, un
Lycée situé dans un quartier huppé de la capitale du Grand-Duché décide d’en louer une.
La facture mensuelle comprend une part fixe et une part variable, qui est proportionnelle
au nombre de photocopies imprimées.
La facture du mois de janvier s’élève à 575 € pour 8500 photocopies imprimées.
La facture du mois de février s’élève à 437 € pour 6200 photocopies imprimées.
Soit f ( x ) le montant d’une facture pour x photocopies imprimées. Déterminer f ( x ) et
en déduire le montant de la facture du mois de mars, sachant que 9400 photocopies ont
été imprimées.
Exercice 51 
Le graphique ci-contre représente la
quantité de fioul (Schweröl) contenue
dans les réservoirs de deux bateaux de
croisière, le « Félix » (f) et le
« Guillaume » (g), en fonction du temps.
Au départ ( x = 0) , le réservoir est plein.
a. Quelle est la capacité du réservoir
du « Félix » ?
b. Combien de jours le « Félix » peut-il
naviguer sans faire le plein ?
c. Quelle est la consommation de fioul par jour du « Félix » ?
d. Quel est le domaine de définition de la fonction f ? De quel type de fonction s’agit-il ?
Déterminer une formule pour calculer f ( x ) .
e. Quand les deux bateaux auront-ils la même quantité de fioul dans leur réservoir ?
Quelle sera alors cette quantité ?
f. Combien de jours le « Guillaume » pourrait-il naviguer sans faire le plein, s’il pouvait
charger la même quantité de fioul que le « Félix » ? On suppose que la quantité
supplémentaire de fioul chargée n’a pas d’influence sur la consommation.
g. De combien de pourcents le « Félix » devrait-il diminuer sa consommation journalière
de fioul s’il voulait naviguer 100 jours sans faire le plein ?
147 Fonctions – Exercices

Exercice 52 
Le coût annuel d’une voiture comporte deux parties.
Une première partie regroupe les charges fixes : assurance, taxe, contrôle technique,
amortissement (Wertverlust). L’assurance coûte 1200 €, la taxe 420 €, le contrôle
technique 27 €, et l’amortissement s’élève à 2900 € (on suppose que la voiture s’amortit
en 6 ans ; l’amortissement se calcule alors en divisant le prix d’achat de la voiture par 6).
Une deuxième partie comprend le coût variable, qui dépend du nombre de kilomètres
parcourus : prix du diesel et frais d’entretien. Le diesel coûte 1,2 € par litre, et la voiture
consomme 6,5 litres sur 100 km. L’entretien revient à 0,028 € par kilomètre parcouru.

a. Déterminer le coût y = f ( x ) pour x kilomètres parcourus. Quel est le type de la


fonction f ?
b. Comparer le coût annuel pour un automobiliste qui fait 15000 km par an et un autre
qui fait 30000 km par an.
c. Déterminer la formule réciproque (x en fonction de y). On obtient ainsi une fonction
g, où x = g ( y ) est le nombre de kilomètres parcourus lorsque le coût annuel est de
y € (la fonction g s’appelle la réciproque (Umkehrfunktion) de la fonction f). Quel est
le type de la fonction g ?
d. Calculer le nombre de kilomètres parcourus en un an lorsque le coût annuel est
6773 €.
148 Fonctions – Exercices

6.2 Fonctions avec valeur absolue


Exercice 53 
Résoudre graphiquement et algébriquement les équations et les inéquations suivantes :

a. x = 4 b. x < 2 c. x ≥ 3
d. 2x + 3 2 e. 1 − 4 x ≥ 2 f. 3 − 2x ≤ 0

Exercice 54 
Le long d’une ligne de chemin de fer rectiligne se trouvent trois poteaux de signalisation
M1, M2 et M3. Pour des raisons de sécurité, tous ces poteaux devront être reliés
individuellement par des câbles électriques à une centrale de contrôle H située également
le long de la ligne.

Les nombres indiquent les distances en km entre deux poteaux consécutifs.


a. Quel est le meilleur emplacement de H du point de vue économique ?
b. Quelle est la somme des distances de H aux différents poteaux, si H est placé au milieu
entre M1 et M3?
c. Où faut-il placer H afin que la somme des distances de H aux différents poteaux vaille
12 km ?
d. Quel est le meilleur emplacement de H du point de vue économique dans le cas où
quatre poteaux entrent en jeu ?

Exercice 55 
Résoudre algébriquement et graphiquement les équations suivantes :

a. x − 2 =1 b. 2 x − 1 =x c. x + 2 =− 12 x − 3 + 3
d. x + 1 − x 2
= e. x + 1 − x 1
= f. x + 1 − x
= 1
2
g. 2x − 3 =− x + 4 h. 2 x − 1 =− 12 x − 2 + 3 i. 2x − 4 − 3x + 4 =5
149 Fonctions – Exercices

Exercice 56 
Résoudre algébriquement et graphiquement les inéquations suivantes :

a. x − 2 > x + 1 b. 2 x − 1 ≤ x + 3
c. x + 2 + x − 1 < 6 d. x + 1 − x ≤ 2
e. x + 1 − x > 1 f. 3 − 32 x − 2x + 4 + x + 1 ≤ 0
g. 3 − 12 x − 3x + 2 + 2x + 4 > 0 h. 1 x +2
3
− 2 − 12 x − x − 1 ≤ 0
i. 4 − 32 x + 13 x − 2 − x + 2 > 0

6.3 Fonctions quadratiques


Exercice 57 
Dans chacun des cas suivants, dessiner la courbe représentative de la fonction f, résoudre
graphiquement l’inéquation f ( x ) < 0 et marquer l’ensemble des solutions sur la figure.
Vérifier ensuite algébriquement l’ensemble des solutions trouvé sur la figure.

x 2 − 6x + 7
a. f ( x ) = − x 2 − 4x − 1
b. f ( x ) = 2x 2 − 4 x − 3
c. f ( x ) =
2 2 2
d. f ( x ) =
− 12 x + 3x − 12 e. f ( x ) =
2 x + 4x + 2
3
f. f ( x ) =
− 34 x − 3x

Exercice 58 

Casimir prétend que les paraboles C f de sommet S1 ( −3; − 5) passant par P1 ( −2; − 3) et

C g de sommet S 2 ( 4;1) passant par P2 (5;2) ne se coupent pas. Montrer par un calcul

qu’il a tort.

Exercice 59 
Déterminer deux fonctions polynômes du second degré dont les courbes représentatives
ne se coupent pas.
150 Fonctions – Exercices

Exercice 60 

Déterminer le(s) point(s) d’intersection éventuel(s) de la parabole de sommet S (3; − 4 )


passant par P ( 4; − 3) et de la droite (CD), avec C ( −2; − 2) et D ( 4;2) .

Exercice 61 

Montrer que les paraboles C f de sommet S1 ( 0; − 1) passant par P1 (1;0) et C g de

sommet S 2 ( 0;4 ) passant par P2 ( 4;0) se coupent en deux points A et B. Dessiner une
figure, puis déterminer la valeur exacte de l’aire du quadrilatère AS1BS 2 .

Exercice 62 

Déterminer le(s) point(s) d’intersection éventuel(s) de la parabole C f de sommet

S1 ( 4; − 3) passant par P1 (1; 32 ) et de la parabole C g de sommet S 2 (5;8 ) passant par

P2 (7;4 ) .

Exercice 63 (Gateway Arch) 


Le « Gateway Arch », situé à St. Louis dans le Missouri aux États-Unis, possède (en bonne
approximation) la forme d’un arc de parabole. Sa hauteur vaut 192 m, et sa largeur à la
base mesure également 192 m.

a. Déterminer la valeur arrondie à 0,1 m près de sa largeur à 100 m au-dessus du sol.


b. Lors d’un festival aéronautique, un avion d’envergure (Spannweite) 18 m doit voler à
l’horizontale à travers l’arche. Calculer la valeur arrondie à 0,1 m près de la hauteur
maximale au-dessus du sol à laquelle l’avion peut voler, sachant que la distance de
sécurité latérale entre l’arc et l’extrémité d’une aile de l’avion doit rester supérieure ou
égale à 15 m.
151 Fonctions – Exercices

Exercice 64 (pont) 
Un pont a la forme d’un arc de parabole dont le sommet est à 48 m au-dessus du sol. Un
pilier de support latéral est situé à 50 m du sommet et a une hauteur de 18 m.
Déterminer la valeur arrondie à 0,1 m près de la distance AB entre les deux points
d’ancrage de l’arc au sol.

Exercice 65 (terrain de tennis) 


Un terrain de tennis a une longueur de 23,77 m et une largeur de 10,97 m.
Un joueur frappe la balle à 50 cm au-dessus du sol et à 6,40 m du filet. La balle parcourt
une trajectoire en forme de parabole dans un plan vertical perpendiculaire au filet. Elle
atteint sa hauteur maximale de 2 m au-dessus du filet, qui a une hauteur de 0,914 m.
La balle va-t-elle atterrir dans le terrain de l’adversaire ? Si oui, à quelle distance du filet
(à 1 cm près) ?
152 Fonctions – Exercices

Exercice 66 (le go) 


Explications
Le go est un jeu de plateau originaire de Chine. Il oppose deux adversaires qui placent à
tour de rôle des pierres, respectivement noires et blanches, sur les intersections d'un
tablier quadrillé appelé goban. Le but est de contrôler le plan de jeu en y construisant des
« territoires ». Les pierres de l’adversaire encerclées deviennent des « prisonniers ». Le
gagnant est le joueur qui a totalisé le plus de territoires et de prisonniers.
Dans la suite de cet exercice, on considère uniquement des « territoires » rectangulaires
contenant un « prisonnier » sur chaque intersection à l’intérieur du « territoire » en
distinguant trois cas :

• Le territoire est au centre de l’aire de jeu.


Sur la figure ci-contre, le joueur avec les pierres blanches a encerclé six
pierres noires.

• Le territoire est au bord de l’aire de jeu.


Sur la figure ci-contre, le joueur avec les pierres blanches a encerclé
trois pierres noires.

• Le territoire est dans un coin de l’aire de jeu


Sur la figure ci-contre, le joueur avec les pierres blanches a encerclé six
pierres noires.
Question
Le joueur avec les pierres blanches possède 60 pierres. Combien de pierres noires peut-il
encercler au maximum avec ces 60 pierres blanches ?
On examinera chacun des trois cas séparément.
153 Fonctions – Exercices

Exercice 67 (freinage d’urgence de Fabio et de Gertrude) 


Deux conducteurs, Fabio et Gertrude doivent passer un test de conduite. Roulant chacun
dans sa voiture à 100 km/h, ils doivent freiner brusquement jusqu’à l’arrêt pour éviter un
obstacle inattendu.
Le temps de réaction de Fabio, qui a bu de l’alcool, est de 1,5 s. Gertrude, qui s’est
sagement contentée d’un diabolo menthe, se met à freiner au bout de seulement 0,5 s.
Soient f et g les fonctions qui expriment les vitesses en fonction du temps de Fabio et
Gertrude respectivement, après l’apparition de l’obstacle.
 est un arc de parabole de
Sur la figure ci-dessous, [ AB ] est un segment de droite et SP
sommet S. On demande de trouver par le calcul les valeurs arrondies à 0,01 près en m, en
s et en km/h. On pourra vérifier graphiquement les résultats obtenus.

a. Quand les deux véhicules roulent-ils à la même vitesse ?


b. On suppose que le risque de blessure est faible pour des vitesses inférieures à
30 km/h. Quand Gertrude est-elle « hors de danger » ?
c. De combien de km/h la vitesse diminue-t-elle chez Fabio entre 2 s et 3 s? Entre 3 s et
4s?
d. De combien de km/h la vitesse diminue-t-elle chez Gertrude entre 2 s et 3 s? Entre 3 s
et 4 s ?
e. Si Fabio avait engagé le freinage immédiatement après l’apparition de l’obstacle,
après combien de temps aurait-il alors atteint une vitesse inférieure à 50 km/h ?
154 Fonctions – Exercices

Exercice 68 (la taupe et le jardinier) 


Pour se venger d’une attaque au gaz, la taupe Cornélius envisage de creuser sous le jardin
de Théophile un tunnel, en forme de parabole dont le sommet est le point O ( 0;0) et l’axe
de symétrie ( Oy ) . Au point O ( 0;0) se trouve en effet une belle rose que Théophile désire
offrir à sa femme pour les 50 années de leur mariage.
Il faudra absolument éviter le champ de mines BCDA (également les segments qui le
délimitent !) ainsi que les fils électriques [ EF ] , [ FG ] et [GH ] .

a. Montrer que la parabole passant par les points P ( −3;6 ) , O ( 0;0) et Q (3;6 ) ne
convient pas.
b. Déterminer une parabole qui permet à Cornélius de passer sain et sauf d’un point du
segment ]EA[ à un point du segment ]DH [ , en passant par O ( 0;0) .
155 Fonctions – Exercices

6.4 Problèmes d’optimisation


Exercice 69 
On considère tous les rectangles dont le périmètre vaut 20 cm. On désigne par x la largeur
et par y la longueur d’un tel rectangle. Dans cet exercice on suppose que x ≤ y .
a. Compléter le tableau de valeurs ci-dessous.
x ( cm ) 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
y ( cm )
( )
aire cm2

b. Exprimer y à l’aide de x et en déduire que l’aire du rectangle en cm2 vaut


2
f (x) =
− x + 10x .

c. Déterminer Dom f , puis le maximum absolu de f ainsi que le(s) réel(s) où le


maximum est atteint. Justifier la réponse.

Exercice 70 
On désire clôturer un terrain rectangulaire ABCD dont un côté s’appuie sur le bord
rectiligne d’une rivière, ce côté ne nécessitant pas de clôture (voir figure ci-dessous).
Déterminer les dimensions du terrain ABCD pour lesquelles l’aire est maximale, si on
dispose de 120 m de clôture.

Exercice 71 
ABCD est un rectangle,
= AB 10,
= AD 5 et L est un
point du segment [ AD ] . On pose : AL = x . I est le
point de [ AB ] tel que AI = x , J est le point
= AL
d’intersection de la parallèle à ( AB ) passant par L, et
K est le point d’intersection de la parallèle à ( AD )
passant par I.

a. Soit f ( x ) la somme des aires des rectangles AIPL et PJCK. Déterminer Dom f ,
puis f ( x ) .
b. Quel est le minimum de la fonction f, et en quel(s) réel(s) est-il atteint ?
156 Fonctions – Exercices

Exercice 72 
Une fenêtre a la forme d’un rectangle surmonté d’un triangle
équilatéral (voir figure ci-contre). Le périmètre de la fenêtre
mesure 12 m. On note x la largeur de la fenêtre (en m) et f ( x )
l’aire de la fenêtre (en m2).
a. Exprimer BC = AE à l’aide de x, et en déduire que
3 −6 2
f (x)
= 4
x + 6x .

b. Déterminer la valeur exacte, puis la valeur arrondie à 0,01 près du maximum de la


fonction f, ainsi que la (les) valeur(s) arrondie(s) à 0,01 près du (des) réels où le
maximum est atteint.

Exercice 73 
ABCD est un rectangle tel que
= AB 11
= et AD 6 . Sur
les côtés [ AB ] , [ BC ] , [CD ] et [ DA] , on construit les
points M, N, P et Q tels que AM
= BN
= CP
= DQ
= x
(voir figure ci-contre).

a. Soit f ( x ) l’aire du quadrilatère MNPQ.


Déterminer Dom f , puis f ( x ) .

b. Quel est le minimum de la fonction f, et en quel(s) réel(s) est-il atteint ?

Exercice 74 

OAB est un triangle rectangle en B, BO


= BA
= 2 , M est sur le segment [ AB ] , P est le
point d’intersection de la perpendiculaire à ( AB ) passant par M et de [OA] , et H est le
projeté orthogonal de M sur ( OA ) .
On pose : HM = x et [OPM ] = f ( x ) .

a. Déterminer Dom f , puis f ( x ) .

b. Quel est le maximum de la fonction f, et en quel(s) réel(s) est-il atteint ?


157 Fonctions – Exercices

Exercice 75 
Dans le triangle ABC, isocèle de sommet principal C, on a AB
= a , CA = b , avec b > a2 ;
= CB
H est le pied de la hauteur issue de C ; M est un point du segment [ AH ] ; N est le
symétrique de M par rapport à ( HC ) ; Q est le point d’intersection de la perpendiculaire à
( AB ) passant par M et de ( AC ) ; P est le point d’intersection de la perpendiculaire à ( AB )
passant par N et de ( BC ) .
a. Faire une figure.
b. AM x =
On pose : = (x)
et y f= [ MNPQ ] . Déterminer Dom f , puis f ( x ) .
c. En déduire le maximum de f, ainsi que le(s) réel(s) où le maximum est atteint.
Exercice 76 
Une salle de cinéma a une capacité de 400 personnes.
Si x est le prix d’entrée en €, alors le nombre de spectateurs est donné par la formule :

=y s (=
x ) 400 − 25x

Les frais d’exploitation s’élèvent à 850 € par séance.


Pour chaque valeur de x, on calcule le bénéfice réalisé en €, b ( x ) .

a. Déterminer le domaine de définition de la fonction b.

b. Déterminer b ( x ) et le maximum de la fonction b, ainsi que le(s) réel(s) où le


maximum est atteint.
Exercice 77 
Une compagnie de télévision par câble dessert actuellement 120000 ménages pour le prix
de 45 € par mois. Une étude de marché indique que chaque diminution du prix d’un euro
par mois amènerait 8000 nouveaux clients. Déterminer le prix pour lequel les recettes de
l’entreprise sont maximales, ainsi que la recette maximale. Justifier la réponse.
Exercice 78 
Une agence de voyages propose des voyages organisés au prix de 115 €/personne, si le
nombre de personnes est 30. Si le nombre de participants dépasse 30, chaque personne
bénéficie d’un rabais de 2,5 € par participant supplémentaire au-delà de 30.
a. Recopier et compléter le tableau suivant
Nombre de participants 30 31 32 33 34 35
Prix par participant en € 115 112,5
Recette de l'agence de voyage en € 3450 3487,5
b. Déterminer le nombre de participants qui permettra à l’agence de réaliser une recette
maximale, ainsi que la recette maximale.
158 Fonctions – Exercices

Exercice 79 (producteur de café) 


Un producteur de café peut produire au maximum 200 tonnes de café, et il sait qu’il ne
peut plus vendre ce café si son prix de vente dépasse 6 €/kg. Pour déterminer le bénéfice
maximal, il demande l’avis à trois experts qui lui donnent chacun une fonction exprimant
la quantité maximale en tonnes qu’il peut vendre en fonction du prix de vente en €/kg
(voir figure ci-dessous) :
Modèle réaliste proposé par Fraimbault : fonction f dont la courbe représentative est le
segment de droite reliant le point P ( 0;200) au point S ( 6;0) .

Modèle pessimiste proposé par Gengoul : fonction g dont la courbe représentative est
l’arc de parabole de sommet S ( 6;0) et qui passe par le point P ( 0;200) .

Modèle optimiste proposé par Hippolyte : fonction h dont la courbe représentative est
l’arc de parabole de sommet P ( 0;200) et qui passe par le point S ( 6;0) .

a. Pour chaque fonction, déterminer la valeur arrondie à 0,01 près en tonnes de la


quantité maximale que le producteur peut vendre, si son prix de vente est 2 €/kg.
b. Pour chaque fonction, déterminer la valeur arrondie à 0,01 € près du prix de vente
maximal par kg que le producteur peut demander, s’il veut vendre 150 t.
c. Recopier et compléter le tableau des recettes ci-dessous, en donnant des valeurs
arrondies à 1 € près :
x ( prix de vente d'1kg de café en € ) 0 1 2 3 4 5 6
recette en € ( modèle de Fraimbault )
recette en € ( modèle de Gengoul )
recette en € ( modèle d'Hippolyte )
d. Déterminer la valeur de la recette maximale en € pour le modèle de Fraimbault.
e. Partie facultative : Déterminer, à l’aide de GeoGebra, la recette maximale à 1€ près
pour les deux autres modèles.
159 Fonctions – Exercices

Exercice 80 

a. Montrer que ∀a , b ∈ [0; + ∞[ : a+ b


2
≥ ab et que l’égalité est réalisée si et seulement
si a = b .
b. Démontrer que parmi tous les rectangles dont le périmètre vaut p avec p > 0 , le carré
est celui dont l’aire est la plus grande.
c. On désire clôturer un terrain rectangulaire ABCD dont un côté s’appuie sur le bord
rectiligne d’une rivière, ce côté ne nécessitant pas de clôture (voir figure ci-dessous).
Quelle est la longueur de clôture minimale qu’il faut, si l’aire de ABCD est égale à
450 m2 ?
160 Fonctions – Exercices

6.5 Équations du second degré avec un paramètre (section B)


Exercice 81 

On considère le trinôme ( m − 1) x 2 − 2( m + 1 ) x + m − 3 =0 , où m est un paramètre réel.

a. Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre réel m l’équation admet-elle le nombre 2


comme solution ?

b. Déterminer l’ensemble des solutions si m = 1 ; m= 1 ; m = 1 ; m = −1 ; m = 11 .


2 3

c. Résoudre l’équation selon les valeurs du paramètre réel m.

Exercice 82 

On considère le trinôme x 2 − ( m − 1) x + 1 , où m est un paramètre réel.

a. Discuter en fonction du paramètre réel m le nombre de racines du trinôme.


b. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède une racine double strictement
positive.
c. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède deux racines réelles distinctes
strictement positives.
d. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède deux racines réelles distinctes de
signes contraires.

Exercice 83 

On considère le trinôme ( 2m − 1) x 2 + 2mx + m , où m est un paramètre réel.


a. Discuter en fonction du paramètre réel m le nombre de racines du trinôme.
b. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède une racine double strictement
négative.
c. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède deux racines réelles distinctes
strictement négatives.
d. Déterminer les réels m tels que le trinôme possède deux racines réelles distinctes de
signes contraires.

Exercice 84 

On considère l’équation ( m − 2) x 2 − ( m − 1) x + m + 2 =0 , où m est un paramètre réel.


a. Déterminer les réels m tels que l’équation possède deux solutions réelles opposées.
b. Déterminer les réels m tels que l’équation possède deux solutions réelles inverses.
161 Fonctions – Exercices

Exercice 85 

On considère l’équation x 2 + ( m − 1) x − 2m2 + 7m − 6 =0 , où m est un paramètre réel.

a. Montrer que l’équation admet au moins une solution réelle, quelle que soit la valeur
de m.
b. Déterminer les réels m tels que l’équation possède deux solutions réelles distinctes
x1 et x 2 vérifiant x12 + x 22 =
1.

Exercice 86 

On considère l’équation x 2 + (1 − 2m ) x + m ( m − 1) =
0 , où m est un paramètre réel.

a. Montrer que l’équation admet au moins une solution réelle, quelle que soit la valeur
de m.
b. Déterminer les réels m tels que l’équation possède deux solutions réelles inverses.

c. Déterminer les réels m tels que l’équation possède deux solutions réelles x1 et x 2

vérifiant 1 + x1 =
2.
x1 2

Exercice 87 

On donne le trinôme T ( x ) = ( m − 2) x 2 − ( m − 1) x + m + 2 .
Déterminer les réels m tels que T ( x ) admet deux racines réelles distinctes vérifiant
1 + x1 =
−2 .
x1 2

Exercice 88 
Déterminer dans chaque cas les réels m tels que :
a. ∀x ∈  : (1 − m ) x 2 − 2(5 − m ) x + 16 − m < 0
2
b. ∀x ∈  : ( m + 2) x − ( 2m − 7 ) x + m + 7 > 0

Exercice 89 
Dans chacun des cas suivants, déterminer, en fonction du paramètre réel m, le nombre et
le signe des solutions réelles éventuelles de l’équation.

( )
a. m2 + 1 x 2 − 2( m
= − 1) x − ( m − 1) 0 2
b. mx= + ( m − 2) x + m 0
2 2
c. (1 − m ) x −=
2(5 − m ) x + 16 − m 0 d. ( m + 2) x =− ( 2m + 7 ) x + m + 7 0
162 Fonctions – Exercices

Exercice 90 

On donne la famille de droites dm ≡ y =− x + m (avec m : paramètre réel) et le cercle c de


centre C ( 2; −1) et de rayon r = 2 .

1. Représenter graphiquement c , d0 , d1 et d −1 sur une même figure.

2. Pour quelle(s) valeur(s) de m la droite dm est-elle tangente au cercle c?

Exercice 91 

On donne le cercle c de centre C (1; −5) et de rayon r = 4 .

1. Déterminer les droites de pente 2 qui sont tangentes à c.

2. Déterminer les droites passant par le point I ( −2;0) qui sont tangentes à c.

Exercice 92 
On donne une famille de paraboles par l’équation suivante:

y =3x 2 + 4mx − m , avec m : paramètre réel

1. Pour quelle(s) valeur(s) de m l’abscisse du sommet de la parabole est-elle égale à −1?


2. Pour quelle(s) valeur(s) de m la parabole coupe-t-elle l'axe des x en deux points
distincts?
Exercice 93 
On donne une famille de paraboles par l’équation suivante :
2
y = ( m − 1) x + mx + 2m , avec m : paramètre réel

Pour quelle(s) valeur(s) de m la parabole est tournée vers le bas et ne coupe pas l’axe
des x ?
Exercice 94 

On considère la parabole p ≡ y = x 2 − x − 4 et la famille de droites dm ≡ y = 3x + m , avec m:


paramètre réel.

a. Discuter, en fonction de m, le nombre de points d’intersection de p et de dm .

b. La droite d −8 occupe une position particulière par rapport à p. Comment appelle-t-on


la droite d −8 ?
163 Fonctions – Exercices

Exercice 95 
Dans une gare, un train se met en mouvement. La fonction f qui donne la position (en m)
du dernier wagon du train au bout de x secondes a pour expression 1 :

f ( x ) = 0,25x 2

Un passager arrive en retard et poursuit le train avec la vitesse m > 0 . A l’instant t = 0 , il


se trouve 30 m derrière le dernier wagon du train.

On note g ( x ) la position du passager au bout de x secondes.

1. Déterminer l’expression de g ( x ) .

2. Quelles sont les valeurs de m pour lesquelles le passager rattrape le train ?

1On peut montrer (p.ex. dans le cours de Physique) qu’il s’agit d’un mouvement à accélération constante
0,5 m/s2.
164 Fonctions – Exercices

6.6 Fonctions homographiques


Exercice 96 
Dans chacun des cas suivants, dessiner la courbe représentative de la fonction f, résoudre
graphiquement l’inéquation f ( x ) < 0 et marquer l’ensemble des solutions sur la figure.
Vérifier ensuite algébriquement l’ensemble des solutions trouvé sur la figure.

a. f ( x ) =1 +1
x −3
b. f ( x ) =−1
x +3
c. f ( x ) = 2 +3
x −1
d. f ( x ) =x
x −1
e. f x ( ) 4=x −5
x −2
f. f x ( ) −2 x
2 x −3

Exercice 97 

Casimir prétend que les hyperboles C f , de centre de symétrie Ω ( 2;1) et passant par

P1 (5;2) , et C g , de même centre de symétrie Ω ( 2;1) et passant par P2 (1;2) , se coupent


en deux points. Montrer qu’il a tort.

Exercice 98 
Déterminer deux fonctions homographiques dont les courbes représentatives se coupent
exactement en deux points.

Exercice 99 

Déterminer le(s) point(s) d’intersection éventuel(s) de l’hyperbole C f , de centre de

symétrie Ω ( 4;1) et passant par P (5; − 1) , et de la droite d ≡ 2x + 3 y − 15 =


0.

Exercice 100 

Déterminer le(s) point(s) d’intersection éventuel(s) de l’hyperbole C f , de centre de

symétrie Ω ( −1;2) et passant par P (1;3) , et de la courbe représentative de la fonction


inverse.
165 Fonctions – Exercices

Exercice 101 
Un rectangle possède une aire de 4 m2.
Soit f ( x ) la largeur d’un tel rectangle, si sa longueur est x.
a. Trouver une formule pour calculer f ( x ) . Quel est le domaine de f?

b. Dessiner la courbe représentative de la fonction f.

c. Pour chacun des points proposés, dire s’il appartient à C f . Justifier la réponse.

A ( 0,125 ;32) B (32;0,125) C ( 8;0,5) D ( 0;400)


E ( 2;2) F ( 0,5;16 ) G ( 0,04;6 ) H ( 0,0001;4000)

d. Dire de chacune des affirmations suivantes si elle est vraie ou fausse. Justifier la
réponse.
1. La droite d’équation y = 4 coupe la courbe de la fonction f au point d’abscisse 1.
2. La largeur diminue lorsque la longueur augmente.
3. La somme de la largeur et de la longueur est constante.
4. La courbe de f ne coupe pas l’axe des abscisses.

Exercice 102 
Un artisan fabrique des jouets. La matière première (Rohmaterial) lui coûte 5 € par jouet.
Les frais de production fixes (location de l’atelier, chauffage, outils, …) s’élèvent à 100 €
par mois.

Soit f ( x ) le coût par pièce d’un jouet, si l’artisan fabrique x jouets.

a. Trouver une formule pour calculer f ( x ) . Quel est le domaine de f?

b. Dessiner la courbe représentative de la fonction f. Est-ce que la fonction f est


croissante ou décroissante sur son domaine?
c. Combien de jouets faut-il produire au moins pour que le coût par pièce soit inférieur
ou égal à 25 €?
d. Combien de jouets faut-il produire au moins pour que le coût par pièce soit inférieur
ou égal à 10 €?
166 Fonctions – Exercices

Exercice 103 (cycliste sous la pluie) 


Un cycliste a parcouru la distance de 35 km avec une vitesse moyenne de 21 km/h.
Comme il commence à pleuvoir, le cycliste parcourt le reste de son trajet, soit x km, avec
une vitesse moyenne de 27 km/h.
a. Exprimer la durée totale t du trajet total (en h) en fonction de x.
b. Exprimer la vitesse moyenne v du trajet total en km/h en fonction de x.
c. Calculer les valeurs exactes de x et de v, sachant que le cycliste a roulé pendant 3 h.

Exercice 104 (radar-tronçon) 


En mai 2020 fut mis en place un radar-tronçon sur la route reliant Waldhof à Gonderange.
La distance entre les deux radars est de 3,9 km, et la vitesse sur cette route est limitée à
90 km/h.
Dans l’exercice, on suppose que toutes les vitesses sont constantes et qu’on passe
instantanément d’une vitesse à une autre.
1. Alaric, un automobiliste distrait, entre sur le tronçon à la vitesse de 70 km/h. À la
moitié du trajet, il remarque qu’il aurait pu rouler plus vite et accélère
instantanément. À quelle vitesse peut-il rouler sur la deuxième moitié du tronçon
sans risquer une contravention ?
2. Bérénice, une autre automobiliste distraite, pénètre sur le tronçon surveillé avec une
vitesse de 110 km/h. Après 1 km, elle se rend compte de son erreur et freine
instantanément. Quelle est la vitesse maximale sur la deuxième partie du tronçon à
ne pas dépasser pour éviter une contravention ?
3. Cliomène veut pénétrer sur le tronçon surveillé avec une vitesse de 110 km/h et
rouler à cette vitesse pendant x km. Déterminer une expression de la fonction f qui
exprime la vitesse maximale sur la deuxième partie du tronçon à ne pas dépasser pour
éviter une contravention. Représenter cette fonction et vérifier graphiquement le
résultat trouvé sous 2.
4. Franbois prétend qu’il y a une vitesse constante à ne pas dépasser sur les 2,9 premiers
kilomètres qui lui permet de rouler aussi vite qu’il le désire sur le dernier kilomètre
sans se faire flasher. A-t-il raison ? Si oui, quelle est cette vitesse ?
167 Fonctions – Exercices

Exercice 105 (ligne de tram) 


Pour une nouvelle ligne de tram, on envisage un tracé qui suit la courbe représentative de
50 + 10 (voir figure ci-dessous). Déterminer les valeurs
(x)
la fonction f définie par f=
x −5
exactes de d1 et d2 (voir figure).

Exercice 106 

Déterminer l’expression de f ( x ) , sachant que f est une fonction homographique dont la

( )
courbe représentative passe par les points A ( − 12 ;0) , B ( −1; − 1) et C 4; 32 .
168 Fonctions – Exercices

6.7 Fonctions exponentielles et logarithmiques


Exercice 107 
Calculer :
a. log 2 (32) b. log 10 ( 0,0001) c. log 3 ( 19 ) d. log 4 ( 64 )
e. log 10 ( 100
1
) f. log 7 ( 491 ) g. log 2 (128 ) h. log 5 ( 25)
i. log 10 (1000) j. log 3 ( 81) k. log 6 ( 216 ) l. log 2 ( 18 )
m. log 3 ( 3 ) n. log 4 ( 161 ) o. log 5 ( 15 ) p. log 2 (6 2)
q. log 6 (3 6) r. log 1 ( 8 ) s. log 1 ( 243
1
) t. log 1 ( 5 64 )
2 3 4

Exercice 108 
Résoudre les équations suivantes :
a. log 5 ( x ) 3=
= b. log 8 ( x ) 2 =
c. log 9 (5x ) 3
d. log 10 ( 2x ) =
−3 e. log 2 ( 1x ) =
4 f. log 3 ( x 2−1 ) =
2

( 2
g. log 3 2x − 5x + 2 =
2 ) ( 2
h. log 1 x − 3x + 2 =
−1 )
2

Exercice 109 
Résoudre les équations suivantes :
x x 1= x −x
a. 2 =
256 b. 2 8
c. 2 51=d. 3 1
x
e. 2 ⋅ 3x f. 3x +1 34− x h. 2x 3
2x 4
= 5 = g. 5 − 8
= =
2
3 2

Exercice 110 (test de fonctionnement du pancréas) 


Pour mesurer si le pancréas (Bauchspeicheldrüse) d’une personne fonctionne
normalement, on lui injecte un colorant, puis on mesure avec quelle vitesse le pancréas
élimine ce colorant. Un pancréas normal élimine chaque minute 4 % de la quantité de
colorant encore présente. On injecte à un patient 0,3 g du colorant. Soit f ( x ) la quantité
de colorant encore présente dans un pancréas normal après x minutes.

a. Déterminer f ( x ) .

b. Chez M. Morbi, 0,1 g des 0,3 g ont été éliminés après 20 minutes. Est-ce que le
pancréas de M. Morbi fonctionne normalement ?
c. Quel est le taux d’élimination (en pourcents) si, au bout de 15 minutes, il y a encore
0,15 g de colorant ?
169 Fonctions – Exercices

Exercice 111 (moteurs à essence) 


L’explosion dans le cylindre d’un moteur à essence est déclenchée par une étincelle
(Zündfunken) d’une bougie (Zündkerze). L’étincelle amène d’abord seulement 1000
molécules d’essence à réagir avec l’oxygène. Par des chocs entre molécules, le nombre de
molécules réagissantes augmente ensuite chaque nanoseconde 10 ( −9
)
s de 4 %. Soit

f ( x ) le nombre de molécules réagissantes au bout de x nanosecondes.

a. Déterminer f ( x ) .

b. Calculer le nombre de molécules réagissantes au bout de 100 nanosecondes (arrondir


à 0,01 près).
c. Calculer le nombre de molécules réagissantes au bout de 1000 nanosecondes (on
demande le résultat en notation scientifique avec 3 chiffres significatifs).

Exercice 112 (élimination d’alcool) 


Le matin du Nouvel An, un agriculteur a laissé tomber par mégarde sa bouteille pleine
(mais ouverte) d’eau-de-vie (1 litre, avec 50 % d’alcool en volume) dans son abreuvoir
pour animaux (Viehtränke). L’abreuvoir contient 99 litres d’eau, dont 3 litres sont
remplacés chaque minute par de l’eau de source pure. Soit f ( x ) la quantité d’alcool (en
litres) dans l’abreuvoir au bout de x minutes.

a. Déterminer f ( x ) .

b. Calculer la valeur arrondie à 0,01 litres près de la quantité d’alcool dans l’abreuvoir
au bout de 30 minutes.
c. Représenter graphiquement la fonction f.
d. Déterminer la valeur arrondie à 1 min près du temps après lequel il y aura encore 1 dl
d’alcool dans l’abreuvoir.
170 Fonctions – Exercices

Exercice 113 (décibels) 


En physique, on mesure le niveau de pression acoustique (Schalldruckpegel) en décibels
(dB), par la formule suivante :

L = 20log 10 ( 0,00002
P
) (avec L : niveau de pression acoustique ; P : pression acoustique)
Compléter le tableau suivant, qui renseigne sur quelques bruits typiques :

niveau de la pression
distance de la mesure pression acoustique P
source sonore acoustique L
à la source (en mètres) ( en Pascal )
( mesurée en décibels )
seuil d'audibilité on mesure près 
0   0,00002
( Hörschwelle )  de l'oreille 
 on mesure près 
respiration calme 0  0,00008
 de l'oreille 
téléviseur
1 0,02
( volume normal )
voiture 10 0,15
boîte de nuit 1 2
avion 30 630

Remarque
On utilise le logarithme de la pression au lieu de la pression elle-même, parce que le bruit
perçu par l’oreille humaine n’est pas proportionnel à la pression acoustique. En effet,
d’après la loi de Weber-Fechner (énoncée en 1860) :
« Damit die Stärke eines Sinneseindrucks linear zunimmt, muss der auslösende Reiz
exponentiell wachsen. »
Plus précisément, l’excitation sensorielle, p.ex. celle de l’oreille, est proportionnelle au
logarithme de R , où R désigne la source d’excitation (p.ex. un bruit) et R0 le seuil de la
R0

perception (p.ex. le seuil d’audibilité).


171 Fonctions – Exercices

7 Composition de fonctions
Exercice 114 

Déterminer dans chacun des cas suivants, Dom gof , Dom fog , gof ( x ) et fog ( x ) .

a. f ( x ) =
x ; g( x ) =
x −1 b. f ( x ) =
x ; g( x ) =
1
x

2
c. f ( x ) =
x − 1 ; g( x ) =
x d. f ( x ) =
x ( ) x −1
1 ; g x =

1 − x3 ; g( x ) =
e. f ( x ) = x
2
f. 3
f (x) =
x ; g( x ) =
x −1

Exercice 115 

Déterminer dans chacun des cas suivants, Dom gof , Dom fog , gof ( x ) et fog ( x ) .

a. f ( x ) =
x + 1 ; g( x ) =
3 + 2x 1 + 2 ; g( x ) =
b. f ( x ) = x−1
x −3 x
2
1 − 2x ; g x =
c. f ( x ) =
x +1
( ) 3xx +− 11 1 − 1 ; g( x ) =
d. f ( x ) =
x +2
x
2
1− x

e. f ( x ) =
x − 3 ; g( x ) = 1 f. f (x) =
2
x − 4 ; g( x ) =
3 + 2x
2x − 1

; g ( x ) =x + 1
2 2 2
g. f ( x ) = 9 − x h. f ( x ) = x − 16 ; g ( x ) =− x + x + 2
1− x

Exercice 116 

Écrire f ( x ) sous la forme f2of1 ( x ) ou f3of2of1 ( x ) , en précisant f3 ( x ) , f2 ( x ) et f1 ( x ) .

( )
2 2
a. f ( x ) = 3x 2 − 4 b. f ( x ) = x 2 − 1 −1 c. f ( x ) = 1
2x + 1 x −1

d. f ( x ) = 1 e. f ( x ) = 1 f. f ( x ) = 3 − 2 +1
( 2x + 3 )2 x −1
2
x
2 x

g. f ( x ) =−3x + 2 h. f ( x ) =
−3 x + 2 i. f ( x ) = −3
x +2
172 Fonctions – Exercices

Exercice 117 

Écrire f ( x ) sous la forme f2of1 ( x ) ou f3of2of1 ( x ) , en précisant f3 ( x ) , f2 ( x ) et f1 ( x ) .


−1
a. f ( x ) =
x −1
2
b. f ( x ) =
2
c. f ( x ) =
2
(
cos 2x − π3 )
x −1

( )
2
d. f ( x ) = 1 2 x +3 +1
e. f ( x ) −= f. f ( x ) 2
x −1 +2 x +3 −2 x +1

g. f ( x ) =cos2x − 1 i. f ( x ) =1 − 3 + 2
2
h. f ( x ) =sin x − 1
3cos2x + 1 x x

Exercice 118 

x 2 − 1, g ( x ) =
On donne les fonctions f, g et h définies par f ( x ) = 2x − 1 et h ( x ) =1 .
x −2

a. Déterminer d’abord Dom [( hog ) of ] et Dom [ ho ( gof )] , puis [( hog ) of ]( x ) et

[ho ( gof )]( x ) . Que constate-t-on ? Comment s’appelle cette propriété ?


b. Déterminer Dom ( gofoh) , puis ( gofoh)( x ) .

c. Déterminer Dom ( fofof ) , puis ( fofof )( x ) .


173 Fonctions – Exercices

8 Réciproque d’une bijection


Exercice 119 
Sur la figure ci-dessous se trouve la courbe représentative d’une fonction f ; il s’agit d’une
ligne brisée.

a. Déterminer Dom f et Im f à l’aide de la courbe représentative ci-dessus.

b. La fonction f est-elle une bijection de Dom f dans Im f ? Justifier la réponse.

c. Le cas échéant, ajouter la courbe représentative de f −1 sur la figure.


174 Fonctions – Exercices

Exercice 120 


Pour chacune des fonctions f : I → J représentées ci-dessous, étudier la surjectivité,
l’injectivité et la bijectivité. Justifier à l’aide de la courbe représentative.

f :=
I [0;3] →=J [1;6] f : I =[ −4;0] → J =[1;5]

f : I =[ −3;0] → J =[1;6] f : I =[ −3;0] → J =[1;5]

f :=
I [0;3] →=J [0;6] f : I =[ −4;3] → J =[1;6]
175 Fonctions – Exercices

Exercice 121 

Chacune des fonctions suivantes définit une bijection de Dom f = [0;1] vers Im f .

Déterminer d’abord Im f , puis l’expression analytique de f −1 et représenter ensuite f et


 
f −1 dans un repère orthonormé ( O ; i ; j ) .

a. f ( x )= 1 − 32 x b. f ( x ) = 42−x3+x1

c. f ( x ) =− 32 + 3x−+x1 d. f ( x=
) 8x + 1 − 2
176 Fonctions – Exercices

e. f ( x ) = 9 − 8x − 1 f. f (x) = x −1
x +1

g. 2( 4 x −1) h.
f (x) = ) x2 − 1
f ( x=
3−2 x

Exercice 122 


Dans chacun des cas suivants :

• esquisser la courbe représentative de f en utilisant les fonctions usuelles ;


• déterminer Dom f et Im f ;
• étudier si f est une bijection de Dom f dans Im f ;
• déterminer le cas échéant la bijection réciproque de f et ajouter sa courbe
représentative sur la même figure que celle de f en utilisant une autre couleur que
celle utilisée pour f.
3
a. f ( x ) =x − 1 b. f ( x ) =2 ⋅ x − 3 c. f ( x ) = x + 2
2
d. f ( x ) =1 +1
x −2
e. f ( x ) =
x −3 f. f (x) =
3 x −1
x +1

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