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A partir des informations tirées des documents 1 à 4, présentez les divers niveaux de phénotypes
de cette maladie et expliquez ensuite le lien logique entre eux.
Votre travail devra comporter une introduction, un plan structuré avec des paragraphes
présentant des titres soulignés et numérotés ainsi qu´une conclusion.
Xeroderma pigmentosum est une maladie héréditaire rare qui se traduit par une extrême sensibilité aux
rayons ultraviolets (UV). S´ils ne sont pas protégés de la lumière solaire, les patients présentent d´abord
des « coups de soleil » sévères qui ne cicatrisent que très lentement. Des lésions se manifestent ensuite
par l´apparition de taches sombres sur la peau, rappelant celles des personnes âgées qui ont passé une
grande partie de leur vie au soleil et ceci dès la prime enfance (et presque toujours avant 20 ans).
Certaines de ces modifications de la peau évoluent vers des cancers.
Le mécanisme de la maladie est aujourd´hui connu : les UV (mais aussi la fumée de cigarette) créent des
dommages dans l´ADN des cellules et altèrent leur fonctionnement normal. Les cellules touchées
meurent ou au contraire se mettent à se multiplier de façon incontrôlée (apparition d´une tumeur
cancéreuse).
Les dommages causés par les UV sont normalement corrigés par un ensemble de 6 protéines constituant
le système de réparation de l´ADN.
Chacune de ces 6 protéines a une fonction précise indispensable pour la réparation de l´ADN. Chez les
malades, l´une des 6 protéines réparatrices est anormale et incapable de remplir sa fonction, ce qui rend
le système de réparation de l´ADN inefficace.
Adapté de « Understanding Xeroderma Pigmentosum »
Patient Information du WG Magnuson Clinical Center NIH.
L´objectif de cet exercice est de déterminer la cause d´une maladie héréditaire, le Xeroderma
pigmentosum. Pour cela, nous allons étudier les phénotypes liés à la maladie aux trois échelles de
phénotypes, macroscopiques, cellulaires et moléculaires.
Dans un deuxième temps, nous mettrons en évidence les mécanismes à l´origine de la maladie en
établissant un lien logique entre ces divers niveaux de phénotypes.
L´exploitation du document 1 permet de dégager divers aspects de la maladie. Il nous est précisé
que, « …s´ils ne sont pas protégés de la lumière solaire, les patients présentent d´abord des « coups de
soleil » sévères qui ne cicatrisent que très lentement. Des lésions se manifestent ensuite par l´apparition
de taches sombres sur la peau, rappelant celles des personnes âgées qui ont passé une grande partie de
leur vie au soleil et ceci dès la prime enfance (et presque toujours avant 20 ans). Certaines de ces
modifications de la peau évoluent vers des cancers… ».
L´organe touché, dans cette maladie, est donc la peau.
D´après les informations des documents 1et 2 on découvre que les UV (mais aussi la fumée de
cigarette) créent des dommages dans l´ADN des cellules.
Les radiations ultraviolettes (UV) peuvent affecter l´ADN des cellules en entraînant, par
exemple, la formation d´une liaison entre 2 thymines successives. Ces deux thymines liées par une
liaison covalente forment alors un dimère de thymine (voir document 2a). C´est la présence de ces
dimères qui perturbe le fonctionnement cellulaire et provoque la mort des cellules.
Le document 2b présente les résultats d´une expérience menée avec des cellules d´individu non
atteint et d´autres d´individus malades. Ces cellules, jamais exposées aux UV, sont progressivement
soumises à des doses croissantes d´UV et on mesure la fréquence des dimères de thymine formés dans
ces cellules. Pour une dose d´UV de 25 erg.mm-2, la fréquence de dimères est 5 fois plus élevée dans les
cellules des individus malades que dans celles des individus non atteints. Elle est 8 fois plus élevée pour
une dose de 100 erg.mm-2.
Le document 4 présente les résultats d´expériences menées sur des cellules qui n´ont jamais été exposées
aux UV et qui sont prélevées chez un individu sain et chez un individu atteint de xeroderma
pigmentosum.
Ces cellules sont mises en culture puis sont soumises à un rayonnement UV de 25 erg.mm-2. On mesure
alors l´évolution du pourcentage de dimères de thymine dans l´ADN des cellules de ces deux cultures.
Les résultats obtenus montrent que chez un individu malade, le taux de dimères de thymine présents
dans l´ADN reste stable (0,10%). Il ne diminue pas pendant les 24 heures qui suivent l´exposition.
En revanche, chez un individu sain, ce taux diminue pour atteindre 0,05% 20 heures après l´exposition.
D´après les informations du document 1, les dommages causés par les UV sont normalement
corrigés par un ensemble de 6 protéines constituant le système de réparation de l´ADN.
Chacune des 6 protéines a une fonction précise indispensable pour la réparation de l´ADN. Chez les
malades, l´une des 6 protéines réparatrices est anormale et incapable de remplir sa fonction, ce qui rend
le système de réparation de l´ADN inefficace. Cela explique les résultats des expériences présentés dans
le document 2b.
- II - Le lien logique entre les divers niveaux de phénotype chez un individu atteint de Xeroderma
pigmentosum :
La structure primaire de la protéine Xpa d´un individu atteint est beaucoup plus courte que celle
d´un individu non atteint. On en déduit que sa structure spatiale doit être bien différente. Par conséquent,
sa fonction doit être perturbée voire annulée. Elle n´est donc plus capable d´intervenir normalement dans
la réparation de l´ADN suite à une exposition aux UV ou à la fumée de cigarette. Les dimères de
thymine qui se forment lors de l´exposition à ces agents ne sont donc pas supprimés. Ils s´accumulent
alors au cours du temps dans les cellules de la peau ce qui conduit à la perturbation de leur
fonctionnement.
Dans un premier temps, cela conduit aux coups de soleil mal cicatrisés.
Dans un deuxième temps, les cellules au fonctionnement perturbé peuvent soit mourir (il y aura alors
formation de taches sombres à la surface de la peau), soit se multiplier de façon incontrôlée (ce qui
conduira à la formation de tumeurs cancéreuses).
En conclusion, on peut donc indiquer que l´origine de cette maladie est génétique puisqu´elle
trouve son origine dans la modification d´une protéine réparatrice de l´ADN qui, soumis à des agents
mutagènes, provoque une perturbation du fonctionnement des cellules de la peau et par conséquent un
dysfonctionnement de cet organe.