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Introduction
“L’unité et la coopération avec les pays africains constituent l’une des pierres angulaires de
la politique étrangère chinoise.”
Président chinois Hu Jintao, 2009 en Tanzanie
→ Au cours de cette présentation, nous allons nous intéresser aux relations entre la chine
et l’Afrique, de leur évolution dans le temps ainsi que de leur situation actuelle
I. Histoire
A. Les explorations de Zheng He
Premiers contacts
Au début du 15ème siècle, la dynastie Ming règne sur la Chine, le 3eme empereur Ming
Yongle vient d’être nommé.
Dès son arrivée au pouvoir il se distingue par ses projets d’expansion de la Chine
(expansion Nord : contre les mongols en Mandchourie et désigne Pékin capitale, expansion
Sud : étend l’empire au Nord Vietnam).
Afin d’étendre l’influence de l’empire, il mène une politique tournée vers l'extérieur
commande à Zheng He, alors amiral de la flotte impériale, plusieurs expéditions vers
l’Ouest. 3 e atteignant l’actuelle Somalie et plus tard le Kenya. Celui-ci fut le premier chinois
à approcher les côtes africaines,
But : commercer
Prenant contact avec les populations, pour établir de bonnes relations avec les peuples qu’il
rencontrait, il prenait soin de toujours offrir des présents aux chefs
- Les échanges commerciaux furent nombreux lors de ces voyages. Les Chinois
échangèrent de l’or, de l’argent, de la porcelaine et de la soie contre de l’ivoire et des
animaux alors inconnu en Chine comme le zèbre ou le dromadaire, même une girafe
fut ramenée en Chine et très appréciée car comparée à un qilin (animal de la
mythologie chinoise)
Ces expéditions prirent fin 20 ans plus tard car jugées trop coûteuses et non prioritaires pour
l’empire de Chine, mais aujourd’hui encore les explorations de Zheng He sont une
symbolique de paix et d’amitié entre la Chine et les pays d’Afrique.
Lors des siècles qui suivirent, du fait de leurs histoires individuelles, les relations CH/AFR
connurent une époque creuse. La Chine, sous la dynastie Ming puis celle des Qing
traversant des périodes de crise et de réformes, se tourna beaucoup moins sur ses relations
extérieures. Quant à l’Afrique, elle fut en proie aux colonisations et ce qui s'ensuivit. Les
Occidentaux empêchaient les peuples africains d’avoir des relations extérieures
Ce n’est que bien plus tard, à la moitié du 20ème siècle que la situation prit une autre
tournure.
Conscients de leurs forces et faisant face au contexte géopolitique instable, les pays
nouvellement indépendants décident en 1955 de se rencontrer à Bandung (Indonésie)
autour de leurs problématiques et intérêts communs.
La conférence de Bandung représente un tournant historique dans les relations afro-
asiatiques, c’était la première fois de l’histoire que se réunissaient 29 pays des deux
continents, des représentants de mouvements de libération étaient également présents en
observateurs.
C’était pour la Chine, représentée par Zhou Enlai, proche de Mao et alors ministre des
Affaires étrangères, l’opportunité de se prononcer contre le colonialisme et l’impérialisme en
Afrique et de soutenir les mouvements indépendantistes du Maroc, de l’Algérie et de la
Tunisie. Elle soutiendra par la même occasion la souveraineté de l'Égypte sur le canal de
Suez en vue de la menace d’un conflit imminent.
Fin de l’année 1963 : Zhou Enlai et sa délégation se rendent dans plus de 10 pays africains.
Dans les années qui suivent, la Chine multiplie les aides à l’Afrique mais aussi les prêts
parfois sans intérêts et des investissements. On peut notamment parler du projet de la ligne
de chemin de fer entre la Zambie et la Tanzanie, projet initialement rejeté par les
occidentaux, dont la Chine se porta garante en 1965 d’une grande partie du financement et
de sa construction.
Cette coopération n’est pas sans intérêts pour la Chine, elle lui permet non seulement
d’avoir accès au matières 1ères comme le cobalt mais surtout de se faire de précieux alliés
sur la scène internationale.
C’est en 1971 que le soutien politique de l’Afrique porte ses fruits. Lors de l'Assemblée
Générale des Nations Unis, Pékin est nommée Taipei au siège du Conseil permanent de
l’ONU grâce au vote de 26 États africains. Ce fut une victoire importante pour la Chine car
sa reconnaissance des Nations unies était systématiquement bloquée par les US et ses
alliés.
Les vingt années suivantes ne connurent pas d’évolution particulière pour les relations
Chine-Afrique. Pour causes, la Chine faisant face à de nombreux changements (fin du
Maoïsme et arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir), devait se concentrer sur sa politique
intérieure et en même temps améliorer ses relations avec le reste du monde (Europe, USA).
A la vue des liens commerciaux grandissant entre la Chine et les pays d’Afrique, Pékin
conclut la nécessité d’un lieu d’échange
→ Création du FOCAC .Ce forum vise à encadrer et favoriser la coopération politique, économique et
sociale entre les parties.
Le premier a eu lieu en Octobre 2000 à Pékin a réuni plus de 40 pays africains avec plus de
80 ministres chinois.
Il a lieu tous les 3 ans, et représente la plateforme principale des échanges sino-africains
Aujourd’hui, tous les pays du continent africains sont représentés, à la seule exception de
l’Eswatini (exclu car seul Etat africain à toujours reconnaître Taipei).
→ On comprend que la coopération avec la Chine a ses conditions.
I. Relations économiques
A. Commerce
Intérêts
Pour la Chine : sécurise son apport en matières premières. Elle importe principalement des
métaux, des produits agricoles comme le caoutchouc ou le café, mais aussi des ressources
énergétiques comme le pétrole.
Pour l’Afrique : importation de produits manufacturés à bas prix, Après la crise de 2008, la Chine →
marché alternatif a ses partenaires commerciaux traditionnels.
C’est aussi un modèle économique de réussite pour les Etats africains qui leur ressemble
plus que les USA.
La balance commerciale
Diapo → Graphique montrent est déficitaire pour l’Afrique car ce qu’elle importe et exporte avec la
Chine représente une très grande part de son commerce global → menace de dépendance vis-à-vis de
l’économie chinoise. Situation de déficit commercial aggravé par la baisse des demandes en matières
premières et les prix du pétrole qui restent bas.
B. Investissements
Investissements à l’étranger :
Nouveau phénomène pour la Chine, années 1990 : autorisations aux entreprises d'investir à
l’étranger, la Chine s'intéresse rapidement à l’Afrique pour plusieurs raisons :
- Les ressources naturelles africaines sont indispensables au développement de la
Chine
- La population africaine représente un important marché de consommateurs pour les
produits chinois, la Chine considère alors plusieurs pays comme des sources
d’investissement sur le long terme.
Dès les années 2000 la Chine mobilise plusieurs institutions afin de faciliter et encourager
les investissements sur le continent africain. On peut notamment parler de l'implantation de
la Banque Chinoise de Développement ou le Fond de développement sino-africain créé en
2007.
Investissements africains en Chine : Principalement en Afrique du Sud mais reste très faible
comparé aux investissements Chinois.
→ Diapo droite, les prêts chinois ont également augmenté depuis les années 2000
Ils sont essentiels pour le continent Africains :
- Ils sont adaptés aux besoins de certains pays africains, contrairement à la Banque
mondiale, la Chine est peu regardante sur la situation politique des pays auxquels
elle prête. De plus, lorsqu'elle prête, la Chine ne rapporte pas uniquement de l’argent
mais aussi ses entreprises, son expertise technique et parfois sa propre main
d'œuvre.
- L’argent se fait de plus en plus rare en Afrique. Les autres bailleurs n’ont pas la
capacité de prêter autant que la Chine, mais refusent également de plus en plus de
prêter aux Etats africains de peur de leur instabilité économique et donc de ne jamais
être remboursés.
La Chine reste le grand gagnant : Finance les routes de la soie, ne perd pas d’argent, et
prend le contrôle pour un siècle d’un point stratégique sur l’une des routes maritimes les
plus fréquentées du monde.
2022 : 61 Instituts Confucius en Afrique soit presque autant que les 64 instituts français
présent sur le continent
Plus généralement, 16 pays africains ont incorporé la langue chinoise dans leurs
systèmes d'éducation nationaux en coopération avec la Chine. D’après le livre blanc que
la chine a publié en 2021, depuis 2004, un total de 5.500 enseignants et bénévoles
spécialisés dans la langue chinoise ont été envoyé dans 48 pays africains. Le nombre
d’africains qui étudie en Chine est également en constante augmentation
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