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INTRODUCTION
L’histoire de la photographie est l’histoire d’un art mais aussi d’une technique (photographie
indus, pub). La photographie est prise entre art et communication (art, expression
personnelle, volonté de s’inscrire dans une histoire de l’art, la faire reconnaitre) et de l’autre
un ensemble de pratique (autant professionnel qu’amateur) qui relève du commerce, de
l’industrie et du journalisme (pratique commerciale). Le rapport à l’argent est toujours là.
OBJECTIF :
1. Non pas de nous informer mais de nous apprendre à analyser une image.
- implique de bien l’observer dans le détail
- bien décrire l’image (c’est la première étape de l’analyse) / on sélectionne en fonction ce
qu’on trouve important
- analyse : pour bien analyser il faut créer des rapports :
• Entre les éléments observer/ ce qui est représenté et le cadre ou au-delà du cadre
• Entre ce que montre l’image et ce qu’on peut en savoir.
- comparer (très important)
Analyse photographies :
1/
o Noir et blanc
o Un homme assis menotté
o Le regard est plus loin qui l’objectif.
o Jeu du clair/obscure et la source de lumière principale est en haut à gauche.
o Le mur est mal entretenu voir humide à Il est était enfermé dans la cale d’un bateau
o L’homme est décentré.
à Il est mort dans l’histoire et va mourir dans la photo. Je le vois vivant mais je le
sais mort. Je le vois vivant à ce moment-là mais je sais qu’il va mourir deux jours plus
tard. Pas simplement une captation d’un moment, elle renvoi au passé. Le passé
prend toute sa valeur avec mon présent. Je ne peux échapper à cette certitude que
ça a été.
2/Ce qu’on perçoit dans l’image c’est moins la vérité du prisonnier que la vérité de l’acteur.
Mise en scène théâtrale et picturale, « louis Dodier en prisonnier ».
o Tableau vivant
o noir et blanc prise à l’horizontale
o L’homme est couché par terre sur de la paille avec des vêtements abimés
o Il est enchainé et un boulet est accroché à côté.
o L’homme est rasé (étonnant de la part d’un prisonnier).
o Prise en extérieur.
COMPARAISON :
C’est effectivement deux photos de prisonnier, une représente un vrai et l’autre une mise en
scène et pourtant.
Dans la première il y a un cadrage, il a subi la prise de vue/ imposée. Il est tout à fait possible
que le photographe lui a demandé de « prendre la pose », c’est un vrai portrait avec tout la
part de mise en scène. La deuxième, c’est un comédien avec un costume mais quand je
regarde la photo je ne me dis pas que c’est une photo récente, elle renvoie à une époque, un
passé. Oui ajd on ne met plus des prisonniers dans l’extérieur dans un enclos, on ne les
nourrit plus avec du pain sec et de l’eau. Cette mise en scène porte la marque de l’époque à
laquelle elle à été faite. Cette performance théâtrale a été.
1. La photo à une impression de grandeur, le pied de la tour Eiffel est au centre de
l’image. Il y a une symétrie. Au premier plan il y a une petite cabanette avec deux
personnes. Au fond il y a des bâtiments en construction. En pleine construction de la
tour Eiffel pour l’exposition universelle de 1989.
2. On voit une structure en métal, prise d’en dessous. Il y a une ligne de fuite. La partie
en bas à droite monte. On voit le ciel dans le bas de l’image donc on peut en déduire
que l’image est vers le haut.
C’est un format vertical, il y a des éléments métalliques à l’intérieur qui sont parallèle
qui créent un effet de profondeur. A côté de ça il y a des éléments obliques qui
créent une tension avec les autres éléments. Ils se prolongent au-delà du cadre.
Il y a également des éléments courbe qui sont relié par des éléments parallèle les uns
aux autres. Ces éléments sont pris en contre plongé et donc déformé. Le point de vue
du photographe ne nous permet pas de savoir que c’est la tour Eiffel.
COMPARAISON :
Les deux photos donnent un effet de grandeur. La première on reconnait l’architecture de la
tour Eiffel, on la reconnait par son emplacement, on sait qu’on est à Paris. La deuxième n’a
pas de détails qui pourrait nous aider à la contextualiser.
La première est parfaitement symétrique, les éléments structuraux de la tour structurent
l’image. Le photographe construit son image par la structure de la tour Eiffel. La photo est
horizontale, le ciel en haut et le sol en bas.
Dans la photo de droite nous n’avons aucun point de repère, nous ne savons pas où est le sol
et où est le ciel. C’est après une observation attentive de la photo que l’on comprend. Il a
modifié notre perception du monde. Les principaux éléments entrent en conflit avec le
cadre, les éléments ne structure pas le cadre. Cela ressemble à un ensemble de ligne
désorganisé.
Le contexte :
1/ il fait des photos de chantiers, différentes phases. Il a un soucis esthétique important.
Harmoniser les formes de la tour Eiffel. Il s’agit bien de reconnaitre l’objet et d’en apprécier
ses formes. La plupart des parisiens détestaient la tour Eiffel, c’est un point important. Il
inscrit la tour Eiffel à une esthétique naturelle. Accorder la tour Eiffel et la photographie à
une esthétique classique.
Réflexion politique non consciente. Il s’accorde au projet de la Tour Eiffel. Qui elle célébré
les compétences de la France.
2/ on est en rupture avec l’esthétique classique. Le photographe est un artiste très complet.
C’est un artiste constructiviste et communiste. L’idée central du constructivisme de Maoli
« l’art à une fonction pédagogique et donc politique » « l’homme est un animal perfectible ».
L’art a la fonction d’améliorer l’homme et lui faire comprendre que de nouvelles structures
sont possible. Ça ne sert à rien de reproduire le monde tel qu’il est, l’art doit construire de
nouvelles formes/ structures. On peut créer de nouvelles formes/ structures sociale et
politique. L’art à une fonction politique.
Il veut réveiller notre image, on est obligé de s’interroger sur ce qu’on voit. Il s’en fou de la
Tour Eiffel.
LA LIGNE OPTIQUE
CANALETTO
« Campo san giovanni et paolo »
Abelardo Morell
Même principe que pour la camera obscura mais dans une chambre d’hôtel/ un musé. Lieu
plongé dans le noir avec un petit trou afin de laisser passer la lumière extérieur.
à l’entièreté de la vue est reflété dans la chambre.
2/ PORTRAIT À LA SILHOUETTE
1795
Mr silhouette collectionnait des portraits de silhouette
à Nom donné à cette technique
Invention d’une « machine sûre et commode pour tirer des
silhouettes »
Chaise avec une bougie afin de refléter la silhouette sur un verre
dépolis
« essais sur la physiognomonie » Jean-Gaspart Lavater
3/ LE PHYSIONOTRACE
= machine à dessiner des profils, inventée par Gilles-Louis Chrétien (1786)
à On garde le principe de projection de la silhouette et on ajoute
un stylet avec lequel on reproduit le profil.
à Stylet accroché à un bras mécanique et en haut une plaque de
cuivre ou est reproduit le profil du modèle.
à Une couche de cire est placé au préalable sur la plaque de
cuivre.
Avec de l’acide la couche de cire est retiré
à Ensuite amélioré avec tous les détails que l’on veut.
à La plaque de cuivre est compressé sur une feuille de papier et le
résultat est là.
La gravure est une image reproductive et elle est « dessiné et gravé » par la même personne.
Une technique qui invente un nouveaux type de portrait, pour monsieur et madame « tout
le monde ». Elle permet d’avoir un portrait réaliste/ fidèle à la personne. Elle va imposer une
vision du visage qui se veut fidèle. Il faut que le modèle soit présent. La qualité du portrait
repose sur la présence effective qui garantit la fidélité du portrait.
LA LIGNE CHIMIQUE
Très vite est née l’idée de vouloir garder/ fixer l’image de la chambre noir.
Johann Schulze découvre une des propriété de certaines substance exposées à la lumière
= « Les sels d’argent »
à L’argent bruni, on pensait que c’était du soit à l’oxydation soit à la chaleur
Schulze va démontrer que c’est du à la lumière et non à autre chose.
1/ Il va prendre des sel d’argent et les mélanger à de la craie (tout ça dans l’obscurité)
2/ Il soumet l’éprouvette à une source de chaleur à la substance n’a pas changé – toujours
blanche
3/ Il recommence et soumet l’éprouvette à une source de lumière à la substance bruni
4/ Encore une fois il va mettre une étiquette sur l’éprouvette et la mettre devant la flamme
d’une bougie à l'argent bruni et sous l'étiquette reste intacte.
INVENTEURS DE LA PHOTOGRAPHIE
1/ NICÉPHORE NIEPCE
1813-1815 à recherches sur la lithographie
1816à recherches sur un procédé de reproduction technique inspiré par la gravure, il va
utiliser du bitume de Judée.
Il place sur un papier, une gravure qu’il a ciré – il obtient toujours une image inversé à
Premier essais sur papier puis ensuite sur pierre, sur cuivre et finalement sur étain.
Il recouvre sa gravure sur étain avec du bitume de Judée. Après exposition à la lumière le
bitume est devenu sur insoluble aux endroits touchés.
Le plaque est trempé dans un produit et la partie soluble est dissoute. Il ne reste que du
bitume en relief sur la partie touchée par la lumière.
L’acide va gravé la plaque d’étain là où elle « à nu » -> qui crée du reliefs
On passe de l’ancre et on la presse sur une feuille.
Ce qu’il cherche c’est « reproduire »
1826 à premier résultat obtenus à Heliographie ?
à premier « point de vue »
On ne l’a jamais vu tel quel.
1829 à Daguerre entend parler des expériences de Niepce et ils établissent un contrat entre
eux dans le plus grand des secret.
Niepce apporte son invention et Daguerre une
nouvelle combinaison de la chambre noir.
Jusqu’à la mort de Niepce.
Daguerre va modifier un principe déjà mit en place
le « Diorama »
= Salle de spectacle cinématographique
Il va associer de peintures et faire intervenir de la
lumière.
Diorama de Daguerre
2/ DAGUERRE :
1826 : premier contact avec Niepce
1829 : contrat avec Niepce, il cherche à obtenir une image définitive
1831 : remplacement de la plaque d’étain sensibilisé par du bitume de judée par une plaque
de cuivre sensibilisé à l’iode (iodure d’argent)
à Obtient une image mais toujours inversé et ne se stoppe toujours pas
1833 : mort de Niepce mais continue avec son fils.
1835 : découverte de l’image latente (elle est la très vite mais on ne la voit pas, on doit la
révéler) et de sa révélation aux vapeurs de mercure. S’accroche là où a été touché par la
lumière – le noir reste noir et le blanc reste blanc.
à Obtient une image en 7 à 10 minutes
1837 : premiers résultats fixés dans une solution d’hyposulfite de sodium – les sels d’argent
perdent leurs sensibilités trempée dans l’hyposulfite de sodium à HERSCHEL
On peut enfin fixer l’image.
1838 : Daguerre lui donne son nom « Daguerréotype »
à Il va se donner tout le mérite.
1839 : Daguerre va trouver Arago (physicien et député), qui comprend tout de suite
l’importance scientifique de l’invention. Mais surtout tous les avantages qu’ils peuvent
retirer de l’invention. Les deux hommes s’accordent et Arago propose que l’État français
rachète l’invention de Daguerre et la rende accessible à tout le monde.
à L’invention est publié dans la presse et tout le monde commence à en parler et à s’en
intéresser.
à Des scientifiques vont être invités à Paris afin de « valider » le Daguerréotype.
- Alexander Von Humboldt (célèbre savant allemand)
Von Humboldt va écrire une lettre sur l’invention adressé à un de ses collègue. Ce sera la
première lettre/trace écrite sur le daguerréotype. La lettre qu’il écrit montre ce qui fascine le
plus les gens : les détails.
Chronologie :
1834 : premier essais avec des toutes petites chambres noires
1838-39 : « photogenic drawings » et agrandissement de plantes au microscope solaire –
projection sur le mur.
Janvier 1839 : suite à l’annonce de la découverte de Daguerre, lecture devant la Royal
Society : « L’art …
Février 1839 : John Hershel lui conseil d’utiliser l’hyposulfite de sodium pour la fixation de
ses images.
1839 : exposition à Birmingham de « photogenic drawnings », d’agrandissement pris au
microscope.
Septembre 1839 : découverte de l’image latente et mise au point du principe négatif-positif
à Cirer le papier pour le rendre transparent et puis le mettre sur un autre papier, qui lui est
sensibilisé au sel d’argent. Il l’expose à la lumière. Il invente le négatif. On peut enfin
reproduire l’image autant de fois que l’on veut.
Première appellation de l’invention : « Calotype1 » (= « belle image »)
1844-46 : publication de « The Pencil of Nature », premier livre illustré de photographie.
1
Le mot calotype désigne le négatif et non le positif
« The Reading Establishment » atelier créé par Talbot en 1844. Spécialisé dans l’édition de
livres photographiques
Contrairement au livre de Talbot, celui de Daguerre n’est pas illustré c’est un mode
d’emploi. Le livre de Talbot nous montre le résultat de son procédé mais ne l’explique pas.
Il n’est pas un homme d’affaire, il ne cherche pas à faire du business. Mais va tout de même
déposer un brevet. Il va très mal géré son brevet et les gens vont vite comprendre comment
fonctionne le Calotype.
Analyse photographies :
TABLOT :
o Impression reproductible sur papier (existe plusieurs exemplaire)
o Il décrit l’image dans le détail, il nous parle du volet resté entrouvert, des machines
de lavages, …
o Il ne s’inquiète pas du manque de personne sur l’image, ce qui le préoccupe c’est de
repérer les détails qui peuvent donner une indication sur le moment où la photo à
été prise, le lieu, les conditions.
Le daguerréotype était énormément utilisé, particulièrement pour les portraits. Il a été vite
abandonné en prise de vue extérieur (la plaque de métal doit être sensibilisé directement
avant la prise de vue à complexe en extérieur).
1/ Portrait miniature
à très rependue au 18e siècle
Peint à l’eau sur des lamelle en Yvoir. Généralement mit dans un cadre en bois
Progressivement on voit disparaitre le portrait peint pour le portrait au daguerréotype.
à Lory (photographe installé à Reims) réalisait des portrait en extérieur, probablement sur
un balcon. Il devait faire ça ou sur son propre balcon.
Il y avait le soucis de montrer l’entièreté de la personne et l’importance de la posture
à leur posture montre une belle représentation d’eux.
Chez la dame, il y a le choix de poser avec un livre, il est possible qu’elle ait prit la pose en
tenant une bible. Elle met en avant qu’elle lit et porte des lunettes, assez rare à l’époque.
Elle aurait pu les enlever comme la plupart des gens mais elle a fait le choix de les garder.
Surprenant : le pot déposé sur la table à coté d’elle.
Semble être une « marmite » de pelure de légumes ? Est-ce que le photographe manque de
moyen ? est-ce que les gens qui posent manque de moyens ? Habituellement il y avait un
beau vase avec de belles fleurs.
à La pratique va très vite se répandre et beaucoup de personnalité connue vont se faire
photographier. `
Louis Auguste Bisson, « portrait de Balzac » « Portrait d’Edgar Alan Poe » 1849
1842
à Balzac n’a pas mis son beau costume et entrouvert, il a choisi de se montrer comme ça,
tel qu’il est, chez lui. Il veut se montrer dans l’intimité. Peut-être a-t’il fait se portrait pour
l’offrir à une femme
Le daguerréotype est très vite utilisé pour faire de la stéréoscopie : faire deux images de
l’objet avec une petite distinction
Regardé avec un stéréoscope : vision en relief
à Elle a mis sa plus belle robe et ses plus beau bijoux mais porte des jumelles (pourquoi ?)
Ce sont des jumelles utilisées à l’opéra ou au théâtre. On peut spéculé mais on ne saura
jamais. Il y a une connivence entre le photographe et le modèle. Le modèle choisi sa pose et
le photographe accepte la mise en scène particulière
à Il y a énormément de daguerréotype dans le monde et particulièrement au état unis
Grâce aux daguerréotype on a une représentation de la société et les inégalités sociales
apparaissent énormément. Beaucoup de portrait de soldats, les relations d’amitié entre les
modèles. On a parfois des attitudes curieuse, se faire photographier de dos (ça coute un
certain prix donc curieux choix), se faire photographier avec des armes, un homme aveugle
qui se fait photographier ou encore le portrait d’un chat.
Très rependu :
o photo post-mortem ( Carl Durkeim, suisse),
particulièrement des enfants à
o Se faire photographier avec le portrait de quelqu’un
d’absent (un père soldat, …)
o Le portrait publicitaire : daguerréotypiste qui se fait photographier avec ses portraits.
Le photographe nous montre l’intérieur de l’atelier d’une photographe (qui n’a pas
beaucoup de moyen). On voit qu’il y a bien deux espaces :
o surélevé, marqué par un tapis = espace de la
scène
o espace ou se trouve l’appareil = une chambre
à Il y a également une petite table avec des portraits déjà réalisé qui fait la publicité du
photographe.
à l’espace est théâtral
à Studio Paul Nadar – coin des rues d’Anjou et des Mathurins, 1910
Il y a un grand espace vitré en hauteur, qui va poser des problèmes,
des personnes ont du mal à monter les escaliers.
-- Très vite dans les annonces les photographes vont annoncer si
l’atelier est accessible en ascenseur ou au rez de chausser.
La pratique de la retouche :
Elle existe depuis que la photographie existe. En premier temps avec la
colorisation d’un daguerréotype
Plus facile quand la photographie est passé sur une plaque de verre –
possibilité d’enlever les détails de la peau non-voulu.
« Théorie du portrait » Francis Wey : critique le principe du portrait, la mise en scène donné
et les détails des vêtements ou des objets présents sur la photographie. Critique
l’accumulation d’objet. Il réclame des portrait classique « sans artifice ».
EX :
à Emile Augier par Antoine Samuel Adam-Salomon (auteur dramatique) 1877
à Portrait de Frédérique O’Connel par Léon Crémière (peintre et graveur)
Adrien Tournachon « M. Datan jeune » 1854 Adrien Tournachon « Les frères Goncourt »
1854
Une des caractéristiques du travail d’Adrien, qui le distingue de son frère, est sa pratique du
portrait en extérieur, sous la lumière directe du soleil. Les visages sont redessinés par des
ombres très sombres creusant les orbites, les narines mais aussi les rides, accentuant
l’ombre du nez qui tranche sur les lèvres et le menton. En même temps, Adrien est
audacieux quand il photographie M. Dantan en légère contreplongée.
Nadar est un grand portraitiste en même temps qu’un habile Troisième ascension du Géant, à Bruxelles, en
technicien, toujours en quête de nouveauté. Très tôt, dès 1864
1859, il cherche à exploiter la lumière électrique pour ses prises de vue et ses tirages. Toute
la difficulté réside dans l’équilibre entre la quantité de lumière et la sensibilité de ses
plaques. Il obtient néanmoins des résultats assez concluants.
Nadar comprend très vite l’intérêt de la lumière artificielle : elle permet de photographier
dans des endroits dépourvus de lumière naturelle, comme les égouts de Paris qui sont en
construction à l’occasion des grands travaux voulus par le préfet Hausman. Le dispositif est
lourd et très encombrant puisque pour obtenir une lumière suffisante il doit utiliser pas
moins de 50 piles Bunsen, posées sur un wagon.
Sarah Bernhardt
Comédienne française, la plus célèbre de la seconde moitié du 19e siècle et du début du 20e.
Elle est active de 1862 jusqu’à sa mort en 1923. C’est sans doute la première « vedette»
française et la première « star » internationale. Née en 1844, elle a 20 ans quand Nadar
prend plusieurs portraits d’elle, qui sont sans doute parmi les plus
beaux qu’il a réalisés. C’est une très belle femme, au regard un peu
mélancolique, alors que, dans la vie, Sarah Bernhardt ne l’était pas.
Plusieurs choses témoignent du grand art de Nadar dans ces
portraits : la pose très étudiée mettant en évidence la beauté
mélancolique du visage de l’actrice, le travail de la lumière, très
marqué dans la photo de gauche, plus doux dans les deux autres, et
la disposition très soignée du plissé.
Maria l’Antillaise
Entre 1856 et 1859 (la date exacte est inconnue), Nadar prend le
portrait d’une dame dont on ne connaît que le prénom, Maria, et
l’origine : Maria est Antillaise. Il est étonnant que cette femme qui
n’appartient pas à l’élite intellectuelle, artistique et mondaine qui
se presse en général chez Nadar se soit adressée à lui pour faire
faire son portrait.
Le portrait est tout à fait conforme au style de Nadar dans les
années 1850. Maria pose de profil, le regard tourné vers le côté
gauche du cadre, un coude posé sur le dossier de la chaise. Elle est
vêtue d’une robe à fleurs ordinaire. Un châle en velours noir,
qu’elle retient des deux mains contre sa poitrine, couvre en partie
ses épaules. Une lumière douce tombant d’en haut à droite éclaircit Nadar « Maria l’Antillaise »
la tempe gauche, le nez, l’épaule gauche et la main droite du modèle.
Sur une seconde photo, Maria porte la même robe, la même coiffe et le même châle noir,
mais cette fois il est tombé. Elle est nue et le spectateur découvre son opulente poitrine.
L’avant-bras droit s’est redressé et la main soutient légèrement la tête. Un drap blanc a été
ajouté sur le dossier de la chaise. La lumière, de même orientation que dans le portrait
précédent, donne du volume aux seins, au bras et à l’épaule gauches et illumine le visage
dont les yeux, bien visibles ici, sont tournés dans une direction opposée. Maria ne sourit ni
sur l’un, si sur l’autre. La question qui se pose ici : pourquoi Nadar a-t-il photographié Maria
les seins nus ? Aucun autre portrait féminin de Nadar ne montre son modèle de la sorte.
Nadar a photographié très peu de femmes, il a aussi très peu
pratiqué la nu. On ne connaît de lui que trois clichés de modèles
posant nus. Le premier, nommé
« Mimi », évoque peut-être un personnage des Scènes de la vie
de Bohème d’Henry Murger, régulièrement adapté au théâtre.
Les deux autres sont clairement ce qu’on appelle alors des «
académies », à savoir des photos de modèles posant pour les
artistes. Elle se cache le visage pour ne pas être reconnue et
accusée d’’outrage aux mœurs. Mais cette pose peut aussi avoir
été commandée par un peintre en vue d’une scène particulière.
Les nus de Nadar sont assez ordinaires mais ils n’en sont pas
moins intéressants.
la particularité du portrait de Maria : Maria n’est pas
complètement nue, simplement en partie déshabillée, elle
n’adopte pas une pose particulièrement picturale et surtout :
elle ne cache pas son visage. Son portrait est bien un portrait. Alors Nadar « Nus debout, Mariette » 1861
à On peut aussi se montrer de dos, soit pour dire qu’on part en voyage,
soit pour exprimer son mépris à l’égard de la personne qui recevra le
portrait, soit pour montrer la dernière robe luxueuse qu’on vient
d’acheter et qu’on veut montrer à un membre de sa famille. L’attitude CdV « portrait de dos »
et le vêtements sont plus importants que le visage.
Album de famille
Disdéri invente un nouvel usage de portrait qui n’est plus
destiné à être accroché au mur ou à mettre sur la cheminée,
mais à offrir, un peu comme aujourd’hui on envoie un selfie
à sa famille. L’image est déjà conçue pour être partagée.
La grande vogue de la carte de visite va faire naître un autre
usage : l’album de famille, dans lequel on va conserver tous
les portraits carte-de-visite qu’on fait faire chez le
photographe mais aussi tous ceux qu’on va recevoir de sa
famille et de ses amis.
Quand les albums deviennent vieux et qu’on ne connait plus les membres de la famille qui
s’y trouvent, ils ont souvent été relégués au grenier, parfois jetés ou encore revendus à des
brocanteurs qui se dépêchent de les démonter pour revendre les photos à la pièce, cassant
ainsi l’histoire familiale que ces albums racontent et qui peut être très intéressante.
Album de célébrités
Les artistes connus ou qui veulent se faire connaître, mais aussi les personnalités politiques,
les mondains, les courtisans, vont exploiter ce nouveau modèle de portrait pour le diffuser à
grande échelle et conforter leur réputation. Certaines personnes ou institutions, comme les
académies, les théâtres ou les bibliothèques reçoivent ainsi nombre de portraits qui sont
classés dans des albums. Les mondains qui aiment faire connaître leurs nombreuses
relations réalisent aussi de tels albums de célébrités.
Beaucoup de personnalité connues vont se faire photographier en format « carte-de-viste »
tel que :
o Adolphe Tiers (homme politique)
o Napoléon III
à seul ou en famille
o Les Rois/ Reines
o Comédiens
Dès 1850 des photographes vont affirmer qu’ils sont des artistes pour qu’on reconnaisse
leur travail et pour éviter qu’on les plagient.
Attendre la fin du 19e pour que des photographe (amateur) pour qu’ils affirme que la photo
sois un art et que c’est différent qu’une pratique courante.
LE NATURALISME
1/ Peter Henry Emerson et la photographie naturaliste
Emerson était un photographe amateur, médecin de formation.
Il a une maison de campagne dans le nord folk de l’Angleterre. C’est une région pauvre,
agricole. Il va prendre des photographies documentaire, à partir d’une conception
photographie radicalement opposée à celle pratiqué par les professionnels.
D’abord scientifique, de par sa formation et par la lecture d’un livre sur l’optique
physiologique
o à « optique physiologique », 1867
= Célèbre ouvrage scientifique au carrefour de la physique, la chimie, l’anatomie, la
physiologie, la médecine, la psychologie expérimentale et la psychologie cognitive.
En particulier, établit les limites de la vision humaine : limites de la perception de la
profondeur de champ, limites latérales du champ de vision, limites de la perception
dans l’obscurité et dans les lumières intenses.
à Dans notre perception quotidienne, nous ne voyons nette que le point que nous
fixons. Tout autour le reste est relativement flou. La vision humaine n’est pas
uniformément nette.
à Également dans la perception des contrastes : quand nous sommes dans le noir,
l’œil va s’habituer et on peut toujours voir des contrastes.
o La peinture de son temps, a beaucoup de difficulté à établir des contrastes aussi
important que celui que l’œil perçoit.
Il est passionné par les peintres naturalistes français, qui sont très à la monde en 1870/80/90
à c’est une école de peinture qui s’intéresse à la condition de vie des paysans, peinture des
ouvriers dans les champs.
Il veut faire une peinture de ce qu’on ne voit pas souvent, on regarde les petits gens, dans
les travaux qu’ils font tous les jours.
Emerson aussi va aller photographier le travails très dur des paysans, il va réaliser des
albums de planches et de photogravure (fin des années 80) et va publier un livre dans lequel
il défend l’idée que la photo peut être un art sous certaines conditions.
L’image photo s’accorde non pas au paysans tel quel que la photo le représente jusque-là,
s’accorde à la vision que l’on peut en avoir (subjective et physiologie de la vison). Elle ne
peut pas être totalement nette, il doit y avoir un point de netteté, l’image ne doit pas être
trop contrasté (entre noir/blanc).
o Album : « Life and Landscape on the Norfolk Broads » 1886
à Album original tiré au platine sensible à la lumière
Fin des année 1880, évolution importante des techniques et pratiques photographique
photographie sur papier et métal vont passer au second plan dès les années 1850 à cause du
négatif sur verre. Mais il faut trouver un substances pour faire tenir les sel d’argent à
« collodion » humide. Il faut sensibiliser la plaque juste avant la prise de vue (transporter
avec soi un mini labo pour la sensibilisation).
1888 : Kodak
à Lancement du premier appareil Kodak
On peut acheter un appareil à main qui contient un film celluloïd de 100 photographie (vues
rondes). Il y a un objectif qui est fixe.
Il coute 25$, le développement coute 10$ et le rechargement 2$
Le symbolisme ne parle pas, ne dit pas les choses, ne les enseignent pas. Tout doit être
suggéré.
Pictorialisme :
Proche du symbolisme (mode d’expression privilégié par la bourgeoisie), pour produire un
art qui soit à sa portée et en même temps qui ne soit pas à la portée de la population.
Défendre une pratique, une esthétique qui soit des privilèges.
o mode d’expression privilégié d’une frange de la bourgeoisie en quête d’identité
artistique, scientifique et sociale ;
o pratique des anciens procédés de tirage exigeant des connaissances (que pour l’élite)
en chimie et un grand savoir-faire.
EX : - tirage à la gomme bichromatée
- tirage au charbon
- tirage au platine
- tirage à l’huile
o Volonté affirmée de faire reconnaître la photographie comme un art. Esthétique axée
sur les effets artistiques plus que sur le contenu photographiés.
Les bulletins de l’Association belge va proposer des articles de ses membres et va reproduire
des articles d’autres revues (échanges internationaux)
3/ les expositions nationales et internationales :
Exposition d’art de l’Association belge, introduire l’art de la photo dans le système des
beaux-arts
Gustave Marissiaux :
Photographe liégeois
à Intègre ses photos dans des albums et qui va aussi
montrer lors des séances de projections
À partir de 1903 il va créer un spectacle où il montre ses
images accompagnée par une musique originale (cœur
et orchestre) et par un poème. Véritable spectacle
lyrique. Il y à la fois des images photographiques, une
musique originale et un texte. Une volonté de montrer
un vrai spectacle.
On joue sur la couleur par le teintée, la surexposition, …
Ce qui compte c’est l’image, avant ce qu’elle représente c’est la façon dont ce qui est
représenté est traité
Robert Demachy :
Gertrud Käsebier :
L’intimité est souvent représentée, ici une jeune fille avec une femme
(scène d’un intérieur)
Gustave marissiaux :
Étude de jeunes filles : constitue à sa propre finalité/ fait ça avec des modèles
o A droite : Jeux de lumières, dessine le contour des cheveux, aucun trait du visage
peuvent être perçu ;
o À gauche, impressionnant visage (pas très souriant) on voit bien que c’est exprimer
quelque chose qui appartient au photographe
Alfred Stieglitz
1889 : il est à Berlin ou il suit des cours de chimie
Analogie entre un oiseau en cage et la jeune fille dans cette
pièce
La photographie est une image reproductible/ peut être
épingler sur un mur/ n’a pas la même présence qu’un tableau
encadré
Guido rey :
Reconstitue des décors anciens, il imite
Marissiaux :
épreuves en couleur sur papier (1912-14) première photo
imprimé sur papier
Encore une fois dans l’intimité/ deux femmes de dos
Un personnage de dos qui semble absorber dans son travail va nier le spectateur, comme si
on les avait surpris dans leur intimité
C’est avec de la couleur que Marissiaux va faire des nu (qui encore, nous tourne le dos.
Attitude très mélancolique. Le travail de la couleur a été une occasion de travailler de
nouvelles choses.
La photographie peut clairement être un art américain (le goût pour la technique)
1893 : « the terminal » à New York en hiver, il nous montre l’endroit où le tramway arrive à
son terminus. Il s’est positionné à cette endroit parce qu’il le trouvait intéressant, il a
attendu que les choses se dispose tel il le souhaitait. Il fallait que la réalité se conforme aux
idée aprioris qu’il avait de son image.
Différence : scène urbaine qui l’intéresse, scènes en pleine ville. Il
joue sur le format des épreuves. Il photographie également New
York la nuit, il profite de la lumière au gaz
Alvin Coburn :
Photographie le pont de Londres et joue avec la gomme bichromaté
pour mettre dans l’ombre certaine partie de l’épreuve
Mise en rapport entre le mat du bateau et du nageur à
Alfred Stieglitz
Photographie la modernité, il joue avec la fumé et la vapeur de la
Alvin Coburn « Wapping » 1903
locomotive
Contraste entre on montre une réalité moderne et en même temps on l’estompe pour la
rendre picturale.
Edward Steichen est appelé pour réaliser le portrait de John Pierpont Morgan
à très sombre, étrange reflet de ce qu’il tient en main (on dirait un couteau mais accoudoir)
The Flatiron building
1. Stieglitz
2. Steichen
3. Coburn
4. Haviland
Paul Strand:
Jeu de formes/ contraste/ rendu de matière/ lumière /
regard sur le monde
Rendu des matières et jeu sur les reflets : possible à la
condition de la capacité qu’a la photographie de
reproduire avec très grande netteté qu’a la
photographie. Arrêt de l’utilisation de la gomme
bichromaté à révolution dans la photographie, il fait
prendre conscience de cette nouveauté
L’œuvre se fait dès le négatif en exploitant toutes les
capacités qu’a la photographie
Paul Strand « Wall Street » 1915
Paul Strand va se tourner vers la photographie de rue/ de nu, de nature morte, … Il choisit
de se tourner vers la réalité sociale.
o Pour le portrait de « Rebecca » il n’hésite pas à couper le visage, l’œil gauche est hors
cadre.
à Un cadre qui s’affirme et qui recompose les formes du visage
o Dans la rue il montre la réalité urbaine, mais aussi composer une image sur des
formes géométriques et il intègre des typographies
Il s’intéresse également aux machines, parc qu’elles donnent des possibilités formelles
intéressantes (géométrie, matière, …).
Fin 1932, il va être appelé au Mexique par le département des beaux-arts pour un portrait
ethnographique. Rendre compte de la culture populaire comme on ne l’avait jamais
photographier avant. Dure plus ou moins 2 ans et il va réaliser un album de photogravure.
Photos avec pudeur est respect, Paul Strand « New Mexico » Paul Strand « White Horse, New
il garde ses distances en 1931 Mexico » 1932
photographiant les personnes.
Il s’agit d’intégrer les personnes
dans leur culture/ culture
religieuse
Photographie l’architecture
religieuse
Paul Strand « Mr Bennett » 1944
Paul Strand « Young Boy, Charete,
France » 1951
On voit la porte ouverte, dans le cadre de la porte une vielle femme et un jeune homme de
profile, sur le bas de la porte deux hommes
assis et deux hommes/ un à gauche et l’autre
à droite certain regarde le photographe
d’autre non.
Autour du rectangle de la porte on peut voir
un autre rectangle plus clair, qui mène à la
marche. A droit de la porte un il a y un tuyau
qui forme un ligne parallèle à la porte et
encore à droite la fenêtre forme un carré.
Dans le fond de la porte un demis cercle. Il y a
beaucoup de formes. Les membres de la
famille sont disposé (rigueur classique)
géométriquement aussi, très symétrique.
Rappel de l’art classique, qui privilégie les Paul Strand « Famille ,Luzzara, Italie » 1953
lignes, l’horizontale
Le groupe f.64
o École américaine relevant de la photographie pure
o Côte ouest des états unis
o Pourquoi f.64 ? c’est la plus petite ouverture que certains pouvait donner à il fallait
énormément de lumière
Edward Weston :
Il s’intéresse aux usines (pas du tout d’un soucis sociale) parce
qu’elles lui donnent une possibilité formelle.
Le jeu sur les formes n’est pas seulement géométrique.
Ils utilisent les mêmes « techniques » quand il photographie des
nus, demande des poses très spéciale pour créer des formes avec
le corps humain.
S’intéresse aussi aux ruines (anciennes demeures, usines
désinfectée, ancienne mine) mais sans susciter un discours,
uniquement un rapport de matière et lumière.
Watson « Nu » 1936
Ansel Adam « Monolyth, The face of Half Ansel Adam « Half Dome Thundercloud
Dome, Yosemite National Park » 1927 Yosemite National Park » 1956
1912 : des gens occupés à regarder une éclipse de soleil. Première remarque il photographie
des gens, ce qui est plutôt inhabituel. Il ne se soucie pas de l’éclipse, il photographie des
gens qui « regarde ». Mais certain regarde le photographe, même un petit garçon nous
montre le livre qu’il tient. Il y a toujours une longue exposition donc certain ne sont pas net.
Photographie pas habituelle pour Atget. Cette photo a été publiée par Manrai en couverture
de la revue « La révolution surréaliste », Atget n’a pas été d’accord.
Ces deux photos nous montres des gens qui regardent et que s’ils regardent attentivement
ils peuvent être aveuglés. La question du regard est au centre de la question d’Atget, il nous
invite à regarder une autre réalité. Celle que la bourgeoisie parisienne ne peut pas avoir. Ce
serait pour cela qu’il aurait laissé tous ces petits éléments curieux et intrigants, pour
surprendre et inquiéter notre regard. Ce serait un signe d’une étonnante modernité, elle
dirait autre chose que ce qu’elle montre . Adresserait une mise en garde, une interrogation,
nous inviterait à regarder autrement l’image et la réalité.
2/ Gustave Marissiaux
Photographe liégeois.
En 1905 il va être amené à réaliser un grand documentaire, qui sera l’œuvre majeur de sa
carrière. Le documentaire est intitulé « La houillère », consacrée à l’industrie houillère dans
l’industrie liégeoise. Son œuvre est une commande donc il ne l’aurait pas entrepris de lui-
même. C’est introduit par le « Syndicat des Charbonnages liégeois », association de 17
sociétés minières (trust visant le contrôle des prix).
Termes du contrat :
o Série photographique montrant toutes les phases de l’industrie charbonnière, de
l’extraction (dans les galerie souterraines) à la distribution
o Série à objectif promotionnel mettant en valeur les installations, les ateliers et les
machines
o À réaliser sur l’ensemble des sites des 17 sociétés du trust
o À réaliser en stéréoscopie (technique qu’il n’a jamais pratiqué avant)
o À terminer pour l’Exposition universelle de Liège qui sera inaugurée en mai 1905
Cela va donner une série conforme à la commande
o 450 plaques stéréoscopiques destinées au stand du syndicat à l’Exposition universelle
de Liège, palais de l’Industrie
o Répondant à l’exigence de
netteté, de distance et
d’ « objectivité »
o Exploitant les possibilités de la
profondeur de champ
Il va même aller plus loin que la demande initiale en jouant avec la mise en scène des effets
de profondeur et avec les jeux de lumière.
Et en même temps il y a évidemment sans le vouloir, alors que ce n’était pas prévu par la
commande, il y a une attention particulière au travail des femmes et des enfants.
D’un côté il y a une recherche stylistique et artistique mais de l’autre
il y a un véritable regarde d’auteur. Ce n’est pas un simple document
demandé par une industrie mais un véritable documentaire.
A la suite il va dégager une série de 80 images et va réaliser une séance de projection
publique organisée par l’association belge de la photographie. Il va clairement reprendre un
certain nombre d’image dans un objectif artistique. Il va valider leur valeur artistique. Il fera
également une série d’exposition, au palais des beaux-arts (tirage à la gomme).
1/ La stéréoscopie :
Technique très ancienne, inventée avant la photographie pour obtenir des images en relief
(utilisé de base pour les dessins). Le principe est très simple, l’appareil comprend deux
objectifs qui sont à une distance l’un de l’autre équivalente à la distance qui sépare nos deux
yeux. Chaque objectif photographie donc la même réalité avec une toute petite différence.
Ces « jumelles stéréoscopiques » donnent des plaques négatives d’environ 18cm sur 9cm.
Ensuite tiré en plaque positive.
Qualité remarquable, autant esthétique qu’artistique. Très grande netteté, effet de
profondeur tout à fait remarquable.
Problème technique :
Comment photographier dans les galeries souterraines infestées
de grison ? avec un éclairage artificiel
à photographie au magnésium avec une lanterne de sécurité
conçue par un collègue de Marissiaux (professeur à l’Athénée de
Liège).
Il photographie:
Certaine photographies vont être mises en scène par le manque de lumière (temps de prise
plus long, si les gens bougent on ne les voient plus).
Marissiaux « Hiercheuse » 1905
Marissiaux « Epierrage » 1905
Marissiaux « Triage à la main » 1905
o Les mineurs dans la mine et hors de la mine
o Les femmes au fond (devient de plus en plus rare que les femmes descendent encore
dans la mine)
o Le travail des enfants (+/- 12 ans) à on leurs demandent de faire le triage du
charbon récupéré et retirer toutes les pierres.
à 12h de travail par jours
à dans le bruit et la poussière
à dans le froid
à tout est fait à la main
o Les étapes du travail
o Les fours à coke
Marissiaux est un bourgeois, il n’est pas chaleureusement accueilli par les ouvriers, il est de
l’autre côté. Il sait poser le regard sur la dureté du travail et se soucier de rendre compte du
travail de ces femmes. Mais elles ne comprennent pas ce qu’il est entrain de faire, il les
déranges, elles ne lui sourient pas. Entre les deux photos il manque certaines femmes, elles
sont parties. On ne sait pas pour quelle raison, le travail à reprendre, pas envie d’être
photographiée ?
o Les terrils
à les glaneuses (femme de mineur souvent) sur les terrils et sont à la recherche du
charbon perdu
2/ Contexte artistique :
L’industrie (minière en particulier) attire beaucoup d’artiste certain étant socialiste, pour
dénoncer les conditions de travail), d’autre comme le peintre Armand Rassenfosse, pour le
côté pittoresque de la chose.
Armand Rassenfosse est un artiste liégeois, qui a fait une série très longue de gravure en
montrant les hiercheuses. Sans le moindre regard sur les conditions de la femme (hésite pas
à représenter une hiercheuse au seins nu). Faisant cela il mêle les conditions sociales et de
travail très dur avec une érotisme qui est absolument inapproprié. Tout cela avec un regard
pseudo romantique plutôt désagréable.
La série a été projeté dans la grande salle philarmonique du Conservatoire de Liège. Lors de
séances de projection la salle était complète à chaque fois (1100 places).
Lors de la première projection il y avait un accompagnement parlant, par un ami à lui. Ce
texte témoigne particulièrement bien de l’aveuglement de la bourgeoisie.
Dommage que ces belles photos soient accompagnées d’un tel texte.
3/ Jacob A. Riis
Connu principalement pour avoir publié un livre « How the Other
Half Lives » 1890
à livre sur le taudis de New York
o Né au Danemark en 1849 à émigre aux USA en 1870
o 1877-1888 : journaliste au New York Tribune (actualité
judiciaire)
o Découvre les taudis new-yorkais occupés par les immigrés
dans Lower Manhattan
à arrive très pauvre, débarque à NY et n’ont rien
o Contacts avec les milieux réformistes et les associations de
solidarité
o 1887 : invention du flash au magnésium
o 1888 : achète matériel photographique et lanterne de
projection pour illustrer des conférences
o 1890 : publie un premier livre
« How the Other Half Lives . Studies Among the Tenements of New York »
à Il ne contient que 17 photographies en similigravure
Il photographie :
o L’extérieur des taudis
o L’intérieur
o Leur métier
o L’entassement en intérieur
o Les caves où ils sont exploités
o Les conditions de vie catastrophiques
o « Arabs » = enfants des rues
à ils sont abandonnés et vives seuls
dans la rue
o Les gangs
à il réussit à se faire admettre au seins
de gangs
4/ Lewis Hine
o Études de sociologies dans diverse universités et finalement à la Columbia School of
Social Work
o Son professeur, qui illustre ses cours avec des photographies, lui propose de l’assister
et d’apprendre la photographie
à il lui propose de réalise les photos pour son cours
o 1903-1908 : premier travaux à Ellis Island, puis sur les taudis new-yorkais
o 1906-1913 : travaux pour le National Child Labor Committee (NCLC). Publie des
enquêtes et des photos dans The Survey
o 1918 : travaux en Europe pour la Croix-Rouge américaine
o Année 20 : travaux pour diverses entreprises. Photographies sur le monde du travail
o 1930-31 : photographie la construction de l’Empire State Building
o 1932 : publie une plaquette reprenant ses photos d’ouvriers sous le titre « Men at
Work »
1/ Ellis Island
Petite île sur la baie de New York, où était construit les bâtiments de l’administration de
l’immigration. Il photographie des gens qui n’ont pas vraiment encore mis un pied aux États-
Unis mais qui sont dans une situation de transite. Dans l’esprit de Lewis Hine c’est « les
premiers américains/ futur américains ».
Hine travaille avec son flash, car les lieux où ils travaillent sont très sombre. Cela renforce les
contrastes. Il ne cherche pas à faire une belle image, il veut saisir des instants qui témoigne
les conditions dans lesquelles les gens arrivent.
Mais également un regard pleins de compassions pour ces femmes/ enfantets.
Il y a un regard un peu religieux (en photographiant il pense à certains tableaux). Chaque
photo est identifiés avec l’origine des gens.
2/ Les taudis
Dénoncer les conditions de vie
Photographie l’intérieur des taudis, vraiment tout petit. Il va
s’intéresser énormément aux enfants. Il s’intéresse
également au travail à domicile.
Les photographies n’ont pas mal vieillit, c’est juste la poussière. Les enfants sont assis 12h
par jour pour trier le charbon. Hine insiste que ces enfants-là devrait être dehors et respirer
l’air frais pour se construire normalement.
Il accumule les photos dans lesquelles accumule les enfants (nouvelle preuve que les lois ne
sont pas respectées). Discours dans l’image qui veut provoquer un changement dans les
mentalités et les lois.
Photo d’un article qui dit qu’un enfant s’est tué, ils ont mentit sur l’âge de l’enfant.
à Grand travail au flash, dégager l’environnement autour des enfants. On remarque que
Hine s’abaisse pour être à la hauteur de l’enfant. Le point de vue de l’image est centrée sur
l’enfant. Il travaille le plus souvent clandestinement, il prend des risques. A chaque fois qu’il
prend une photo au flash, il se fait remarquer.
Le comité va publier une série de dépliants avec les photos de Hine. Tout repose sur l’idée
que la photographie est fidèle et donc apporter une preuve. Cela de suffit pas pour affirmer
la réalité du travail des enfants et va donc aussi prendre des notes pour les coller derrière
l’image (âge des enfants, le salaire ridicule, …) il date la prise de vue et note où il se trouve.
Afin d’affiner la preuve.
Le comité publié toute sorte de fascicule avec des commentaires.
o 2 usines où travaillent de enfants sont dirigée par un homme de la national child
labor committee.
à il faut convaincre les gens afin qu’ils comprennent l’importance de faire sortir ces enfants
de là.
4/ Men at Work
1932 : il sort une petite plaquette avec très
peu des photos, reprend son travail dans les
années 20 et de la construction de l’empire
state building.
Roy Stryker va demander que les photographes prennent en photo tout ce qui relève de
l’économie et bien au-delà de la culture américaine. Il va leur donner des indications très
précise de ce qu’ils doivent photographier (très très précis). La cellule photographique de la
FSA va continuer jusqu’en 1942. Va accumuler des milliers de photographies. Les
photographes ne développent pas eux-mêmes. Le tirage est fait en fonction de la fonction
de la photo. Un nouvel usage va se greffer, usage de propagande. Le gouvernement
américain va utiliser les photo pour sensibiliser la population et montrer le travail qu’il
réalise. Largement diffusé dans la presse.
1/ Dorothea lange :
elle était déjà photographe avant.
Condition de la photo :
Elle était sur le retour pour chez elle après tout son travail et est
tombée sur l’endroit où était cette femme.
o La mère est affamé, elle avait une voiture mais à du
vendre le pneus. Les enfants mangent des petits pois
gelés et chasse des oiseaux.
o La mère regarde vers l’extérieur, regard vers l’avenir ou
le passé avec des regrets
o Les enfants ne regardent pas, ils sont cachés – montre
une tristesse
o Le bébé qui se trouve en bas à droite forme un triangle Dorothea Lange « Migrant Mother », California
1936
avec le bras de la mère.
Construction classique mais très bien construite.
Au lieu de les envoyer à Washington elle va les donner à un petit journal à San Francisco. Ils
vont envoyer de l’aide humanitaire au camps. La photo va faire le tour du monde.
On y voit à la fois une femme est des enfants qui souffrent et en même temps on y voit la
volonté de s’en sortir (persévérance)
à Ce n’est pas seulement une femme qui souffre, c’est devenue la mère patrie, le symbole.
Elle est devenue allégorique.
Toutes les photo de lange : conviction américaine, on est dans la misère mais on va rester
fort.
La compagnon de Lange est sociologue. Ils vont reprendre une grande partie des photo de
lange et vont publier un livre « an american exodus ». Il présente l’exode comme la 3e
grande migration. Avec à chaque fois un commentaire écrit par son mari ou elle.
2/ Walker Evans
Le plus grand des photographes américain
A collaboré avec la FSA mais avait un but personnel. Il ne s’entendait pas avec Roy
Il va avoir la chance de faire ses études en France à paris en 1926. Il découvre la littérature
de Flaubert et donc découvre la notion de style. Le style est essentiel dans l’expression d’une
œuvre.
De retour à NY il fréquente les artistes et rencontre Berenice Abbott qui lui fait découvrir la
photo d’Atget.
Commence la photo en 1930 : enseigne pub, maison victorienne à Boston.
1933 : séjourne à la Havane, première expo au MoMa
1934 : travaux pour Roy Stryker FSA
1936 : accompagne James Agee en Alabama pour le magazine Fortune. Passent l’été avec
trois familles de métayers. Il va écrire un article mais va refuser de garder une distance
journalistique et son article va donc être refuser.
Il va donc écrire un livre « Let Us Now Praise Famous Men » publié en 1941 comprenant un
ensemble de 31 photos de W.F
Il va se faire reconnaître dans le milieu du cinéma, il connait tout le monde dans le monde de
la photo.
1938 : première expo d’un photographe seul (MoMa) : American Photographe
Projet très personnel : il va la qualifier comme projet de style documentaire.
Chacune des photos qu’il va prendre n’est pas qu’un simple document mais chacune devient
une œuvre documentaire.
La mère et le père de la famille. La mère pose devant les planches de la maison. Ici c’est
d’abord la personne, un visage qui importe.
Walker Evans « Floyd and Allie Mae Burroughs », Alabama, 1936
Les photos d’intérieur
= il y a trois fois rien dans l’intérieur mais même si il n’y a pas grand-
chose il y fait très propre. Ce qui souligné par certain détails montré
par Evans. Un bassin et un essuie à l’extérieur de la pièce, pour se
laver avant de rentrer dans la pièce.
En photographiant les intérieurs (à la fois très très pauvre mais
également propre/ranger), Evans nous parle indirectement des gens.
La photo ne peut pas parler de ce qu’il se passe dans la tête de ces
gens-là mais par les détails il peut. Dans chacune des pièces il y a des
objets qui parlent d’eux, comme Atget, Evans travaille avec les
signes.
Il photographie :
Walker Evans « Washstand with view into
o Les gens
Dining area, Burrough’s Home » 1936
o L’intérieur
o Les détails de l’intérieur
o Les lits
à Atget avait également photographier un lit
o Chaussures
à Evans montre à nouveau les signes du travail pénible du Floyd Burrough
à parle de celui qui l’occupe
Edward Weston lui photographiait les chaussures également mais avec comme intention, la
matière. Il s’intéresse au cuire moisit mit en rapport avec l’herbe autour tandis qu’Evans
s’intéresse à la personne qu’il y a derrière.
Walker Evans « Floyd Burrough’s shoes » 1936 Edward Weston « Abandonned Shoes » 1937
En 1938 il a sa première exposition solo au MoMa sur les photographies américaines. Il s’agit
d’affirmer qu’il y aurait quelque chose de typiquement
américain dans la façon dont il prend ses photos
(différence/ nouveauté).
Sur la couverture du catalogue il y a une photo de maison
victorienne en bois. Dans le catalogue qui a été réédité. Les
photos qui sont dans la catalogue ont été prises par Evans
dans toutes sortes de contextes, beaucoup pour la FSA mais
beaucoup pour d’autre.
Il va photographier des commerces de photographes (où l’on peut faire
des petites photos d’identité). Il s’intéresse aux autres photographes, à
la pratique photographique et à la réflexivité. Toutes les enseignes sur
la petite maison rappel le travail sur les enseignes d’Atget.
Planches du livre :
à La première planche du livre est une photo d’Atget, les auteurs
reconnaissent en lui un « maitre », celui qui en parallèle avec le Eugène Atget « Corsets, Bd de
pictorialisme et dans l’ignorance totale du pictorialisme, continue à Strasbourg »
faire de la photographie documentaire, en photographiant des choses qu’on avait jamais
photographié.
Max Burchartz « L’œil de Lotte » 1928 à Pl.31 : montrer autre chose qu’un visage, nous parler ce qui
est au cœur même de cette nouvelle pratique
photographique = l’œil/ le regard
Idée même d’une nouvelle vision, on renoue avec la
spécificité de l’image photographique mais on va surtout
regarder le monde autrement.
à Le livre comprend des photographies aériennes,
dans les années 20 l’aviation se développe
fortement. Nous fait voir le monde comme on ne
l’avait jamais vu avant et surtout produit des formes
visuelles à photographie anonyme
Hans Finsler :
Photo qui est une publicité pour la firme « OSRAM » et Finsler a l’idée de
photographier l’ampoule avec le matériel qui permet de l’allumer (câble et
soquet) mais l’ampoule n’est pas allumé. Si ça avait été le cas l’ampoule
aurait « ébloui » la caméra mais il projette de la lumière sur l’ampoule et
donc le nom de la firme apparait. Il y a une vrai recherche graphique et
photographique dans cette image qui n’a d’autre utilité que la publicité. La
publicité devient un art, ce n’est pas une idée tout à fait neuve mais reste
difficile à faire valoir. Hans Finsler « Lampe à
incandescence »
2/ La nouvelle objectivité
Un mouvement très hétérogène qui apparait en Allemagne en art, d’abord et avant tout en
opposition à l’expressionisme. Qui était le mouvement
dominant dans la peinture avant la guerre de 14 et qui
représentait par des artistes très engagés qui ont dénoncé la
guerre et l’art bourgeois. L’art peut être totalement objectif, un
refus catégorique de toute subjectivité. Il ne s’agit plus
d’exprimer un état d’âme (comme faisait les pictorialistes) mais
de poser un nouveau regard sur la réalité.
A. Renger-Patzsch « Photographie
pour les Usines d’Iena » 1935
A. Renger-Patzsch « Mines de
Katharina » 1954
Auguste Sander :
Photographe professionnel qui est portraitiste. Il a un studio avec plusieurs employés et va
s’installer à Cologne. Il va réaliser énormément des photos pour ses client mais un moment,
en 1925, il va concevoir un projet. Il va consister à photographier des gens pour faire un
espèce de portrait de société, qu’il va intituler « Hommes du XXe siècle » (montrer la très
grande diversité des hommes de la société allemande). Il entreprend ce projet à partir de
1925, va faire quelques expositions et puis va réaliser un petit livre « le Visage de ce temps »
(1929). Il y aura 60 portraits reprit dedans et une préface écrite par un grand auteur
allemand.
Le projet même va être interrompu par les nazi à partir de 1934, ils vont déclarer que ce
projet est contraire à l’idéal raciale de l’Allemagne nazi et que tous les exemplaires encore
en vente doivent être détruit.
Cela ne va pas l’empêcher de travailler, il ne sera pas trop inquiété et publiera des fragment
des « hommes du XXe siècle » dans un livre et des revues. L’ensemble du projet n’a jamais
été publié. Il existe aujourd’hui car après sa mort, les
historiens et éditeurs ont repris l’ensemble des
photos de Sander et ont reconstitué ce qui était son
projet.
Historien de l’art
Professeur actif dans les mouvements de
jeunesse, Cologne, 1923
Notaire, 1924
Membre de Jeunesses hitlériennes, 1938