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INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE Risque incendie M.

ASSAL

RISQUE INCENDIE
SOMMAIRE

1. Contexte réglementaire de la prévention contre le risque d’incendie


2. La combustion
3. Le triangle du feu
4. Les types de combustion
5. Propagation du feu
6. Combustion complète et incomplète
7. Zone d’inflammabilité
8. Les températures liées à l’inflammabilité
9. Les classes de feu
10. Les extincteurs
11. Prévention contre l’incendie
12. La détection incendie
13. Les réseaux incendie- le RIA

Modélisation de la flamme et dynamique des fumées:

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RISQUE INCENDIE

1- Contexte réglementaire :

En Algérie, plusieurs textes législatifs et réglementaire imposent l’obligation de


prévenir le risque incendie et notamment :
 L’ordonnance 76-4 du 20 février 1976 relative aux règles applicables en matière de
sécurité contre les risques d’incendie et de panique
 Décrets 85-231 et 85-232 du 25 Avril 1985 concernant respectivement la prévention
des risques majeurs et la gestion de catastrophes
 Loi 88.07 du 16 janvier 1988 relative à l’hygiène, la sécurité et la médecine de travail
 Décret n° 91-05 de 19 janvier 1991 relatif aux prescriptions particulières de sécurité
applicables par l’employeur pour la prévention contre les risques professionnels
 Loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la
gestion des catastrophes²

L’incendie constitue le risque commun le plus important et le plus répandu dans


toutes les activités économiques et humaines

LES RISQUES D’INCENDIE ET EXPLOSION

LE FEU S’ETEIND :

Dans la première minute avec un verre d’eau


Dans la deuxième minute avec un seau d’eau
Dans la troisième minute avec une tonne d’eau
Apres…… on fait ce que l’on peut ….. »

2-La combustion :

C'est une réaction chimique exothermique d'oxydation d'un combustible par un comburant
sous l'effet d'une énergie d'activation.

a) Combustible : matière capable de se consumer.


Solide : bois, papier, tissu...
Liquide : hydrocarbures….
Gazeux: butane, propane...

b) Comburant: Oxygène de l'air

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c) Energie d'activation :

Energie nécessaire au démarrage de la combustion, se traduisant par une élévation de


température.

Thermique étincelles, flammes.


Electrique statique, arc.
Mécanique frottements.
Biologique fermentation.

3-Le Triangle du feu :

4-Les types de combustion :

En fonction des caractéristiques du combustible et de son état, la combustion varie de


vitesse d’un cas à un autre, on distingue :

a-Combustion lente :

Il y a échauffement du corps combustible mais la température est insuffisante pour qu’il y


ait de lumière, l’oxydation est une forme de combustion lente.

b-Combustion vive :

Il y a émission simultanée de lumière, gaz et fumée, avec élévation de température, c’est la


combustion habituelle au cours d’un incendie.

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c-Combustion très vive :

Des parcelles de matière en combustion sont projetées tandis que se produisent des petits
éclatements ; il y a déflagration, la vitesse de réaction est grande sans toutefois dépasser la
vitesse du son
d-Combustion instantanée :

Cas de détonation la vitesse de la réaction est supérieure à la vitesse du son

5-Propagation du feu :

Le feu transmet : sois directement par déplacement des objets enflammés


Sois par transfert de chaleur

a-Déplacement d’objets enflammés :


Il s’agit des fragments projetés par une explosion des flammèches transportés par le vent
(feux de forêt).

b-Par transfert de chaleur :

 Conduction :

C’est le phénomène par lequel la chaleur est transmise par le contact direct entre solides,
des parties chaudes vers les parties froides, jusqu'à uniformisation de température.

 Convection :

Ce mode est propre aux mouvements mécaniques des fluides (liquides ou gaz) les fluides se
dilatent avec la chaleur et leur masse volumique diminue, devenus plus léger que les parties
qui les entourent ils s’élèvent par rapport à elles (courants) il ya transport de chaleur par
convection.

 Rayonnement : Le rayonnement calorifique est un rayonnement électromagnétique


en ligne droite sans support matériel l’échauffement d’un élément va émettre vers
les éléments voisins un flux thermique qui sera susceptible de les enflammer à leur
tour.

6-Combustion complète et incomplète :


La combustion complète se traduit par un maximum de chaleur et un dégagement de
fumées peu importantes lorsque celle-ci à lieu dans un volume suffisamment aéré.
La combustion incomplète produit beaucoup de fumées et de monoxyde de carbone
lorsqu’il y a un déficit en oxygène. A l’inverse, trop d’oxygène cause un faible dégagement de
fumées.

7-Zone d’inflammabilité :
Pour qu’un mélange air-gaz puisse s’enflammer, il faut que la concentration du gaz
combustible dans le volume total soit comprise entre certaines limites

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Limite inferieur d’inflammabilité ou explosivité (LII ou LIE).


Limite supérieur d’inflammabilité ou explosivité (LSI ou LES).

0 % gaz

Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3


L.I.E L.S.E

Zone dangereuse

0% 100 % L.I.E

Lecture de l ’explosimètre
L.I.E L.S.E
Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3
Zone dangereuse

Secteur 1 : Manque de gaz


Secteur 2 : Secteur d’inflammabilité
Secteur 3 : Mélange trop riche en gaz

8-les températures liées à l’inflammabilité

 Le Point éclair :

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COMBUSTIBLES L.I.E en % L.S.E en %

METHANE 5 15
BUTANE 1,9 8,5
PROPANE 2,2 9,5
ESSENCE SUPER 1,6 6
HYDROGENE 4 75
ACETONE 2,6 12
HYDRAZINE 4,7 100
KEROSENE 0,7 5
ACETYLENE 2,5 80
TOLUENE 1,2 7,1
METHANOL 6,7 36
WHITE SPIRIT 0,8 3,7
HEXANE 1,1 7,5

Température à laquelle un liquide émet des vapeurs en quantité suffisante pour former avec
l'air un mélange inflammable, mais insuffisante pour que la combustion puisse continuer
elle-même

 Point d’inflammation :

La température à laquelle le liquide inflammable émet suffisamment de vapeurs pour former


avec l’air un mélange inflammable qui, une fois allumé, est capable de rayonner assez de
chaleur vers la surface du liquide pour que la combustion puisse s’entretenir d’elle-même.
C’est ce dernier qui, déterminé à l'aide de méthodes normalisées, doit être pris en
considération pour évaluer les risques d'inflammation présentés par un liquide donné, de
préférence au point d'inflammation.

 Le Point d'auto-inflammation :

Température à laquelle la réaction de combustion s'amorce d'elle-même.

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10-Les extincteurs

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11-PREVENTION ET LUTTE :

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Prévention:

Définition:

C'est la recherche, l'application et le contrôle des moyens et méthodes permettant d'éviter


l'éclosion et la propagation d'un incendie, de manière à en limiter les conséquences directes
ou indirectes sur les personnes ou sur les biens.

Moyens:
- Analyse des possibilités d'incendie.
- Choix des matériaux selon leur tenue au feu.
- Limitation de la propagation (ferme porte, mur coupe-feu...)

Lorsqu’un feu se déclare dans un bâtiment, il faut éviter son développement et sa


propagation.

Cet énoncé sous-entend plusieurs principes :


2°/ Le feu doit rester circonscrit à un périmètre limité et ne doit pas se propager par les
éléments constitutifs du bâtiment, ces derniers constituant un obstacle et non pas un
vecteur de l’incendie.

La réaction au feu, qui mesure la capacité d’un matériau de construction à participer au


développement d’un feu.

La résistance au feu, qui mesure l’aptitude des éléments de construction à remplir leur
fonction pendant un certain temps.

Les matériaux de la construction

Dans la construction traditionnelle, les matériaux utilisés sont bien connus : Le béton, le
plâtre, le bois, l’acier...
Il importe de connaître le comportement physique des matériaux les plus classiques.

- L’acier
Sous l’effet de la chaleur, l’acier se dilate et les efforts qu’il peut supporter diminuent
considérablement.
Il est indispensable de protéger l’élément porteur contre les élévations de température.

- Le bois
La combustion du bois est régulière. Lors d’un incendie, on constate sur les pièces massives
que seule la surface est attaquée. Les fortes sections se consument proportionnellement
beaucoup pus lentement que les faibles sections. Plus la surface exposée est faible et plus la
combustion est lente.
Le bois est un matériau intéressant pour cette propriété qui permet d’assurer une stabilité
aux structures.
Cependant, il dégage en brûlant des produits inflammables et des fumées.

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- Le béton
Sous l’action de la chaleur, on constate une déshydratation du béton et une diminution de sa
résistance à la compression. On améliore ses qualités en incorporant des armatures. Celles-ci
doivent cependant être enrobées par une très forte épaisseur de béton. Le béton n’est pas
un bon conducteur de la chaleur.

- Le plâtre
Au feu, il se comporte d’une façon identique à celle du béton, mais l’eau de constitution lui
confère une résistance au feu très supérieure. C’est un excellent matériau de protection
contre l’incendie.

- Les matériaux d’isolation


Laine de verre, etc.
Ce sont d’excellents calorifuges. Leur mise en ouvre nécessitent des supports tels que
papier, carton, coton... qui s’ils ne sont pas ignifugés rendent les produits inflammables. Il en
existe un grand nombre sur le marché qui présentent toutes les garanties.

II - Classification des matériaux

Définition

Les matériaux sont répartis en cinq catégories :

M0 : incombustibles ou très peu combustibles;


M1 : se décomposent sans flamme, sans émission sensible de chaleur, sans dégagement
appréciable de gaz ;
M2 : la combustion ou l’incandescence cesse dès la suppression de la source de chaleur;
M3 : la combustion ou l’incandescence se poursuit après éloignement de la source puis
cesse.
M4 : la combustion ou l’incandescence se poursuit jusqu’à destruction complète.

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12. La détection incendie

Les déclencheurs manuels. ALARME


INCENDIE
 Appareil qui à partir d’une action manuelle, émet une
information sur l’ECS d’un SDI d’un SSI/A.
 (ou d’un CMSI pour un SSI/B)

Par les diffuseurs sonores l’Alarme Générale doit être audible pendant 5 mn
mini dans toute la zone à évacuer.

Localisation (détection).

L’installation d’un système de détection incendie a pour rôle :

• De déceler et signaler tout début d’incendie dans les meilleurs délais et mettre en
œuvre les éventuels équipements de sécurité qui lui sont asservis.

Les types de détecteurs sont en nombre de 5 :

 IONIQUE: Il réagit au gaz de combustion et aux fumées.


 OPTIQUE DE FUMEES: Il réagit à l’opacité des fumées.
 OPTIQUE DE FLAMMES: Il réagit à la luminosité des flammes.
 THERMOSTATIQUE: Il réagit à la chaleur donnée (70°).
 THERMOVELOCIMETRIQUE: Il réagit à la vitesse de chaleur

Le détecteur automatique incendie

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Désenfumage (ventilation naturelle ou mécanique ou mixte)

Ventilation mécanique
Ventilation naturelle
Intérêt de la ventilation

 Aider à l’évacuation des personnes impliquées


 dégagement des voies d’évacuation,
 diminution du stress chez les victimes,
 Accélération de la phase des mises en sécurité
 Aider aux opérations de sauvetage
 diminution de la chaleur,

 Augmentation de la visibilité
 Diminution du stress du porteur d’A.R.I.
 Diminution du temps de présence de la fumée,
 Limitation de l’échauffement,
 Découverte et extinction plus rapide,
 Moins de dégâts dus à l’eau d’extinction.
Limiter l’extension du feu
 Empêcher le développement du feu par soufflage,
 Raccourcir le temps d’établissement par augmentation de la visibilité,
 Evacuer les gaz chauds et limiter la propagation verticale.

Moyens d'extinction.

Réseau incendie extinction Extincteur


automatique

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Le robinet d’incendie armé se compose :

 D’un dévidoir a alimentation axiale


 D’une longueur élémentaire de 30 m maximum de tuyau semi-rigide
 D’un robinet diffuseur, permettant les positions de réglage suivantes : fermeture et
jet en diffusion et/ou jet plein
 D’un robinet d’arrêt de l’alimentation en eau attenant au dévidoir ce robinet peut
être manuel ou automatique.

Et facultativement :
 D’une hache d’incendie
 D’un seau à fond bombé, et son support
 D’une clé tricoise

Tous les mois Contrôle visuel, vérification fonctionnelle


Vérification fonctionnelle indispensable,
Tous les 6 mois essai

Tous les ans Vérification technique

Plan d’évacuation et d’intervention

Eclairage de sécurité

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Equipes de sécurité.

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